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SEMINAIRE DU CYCLE DE MASTER

NOTES DU SEMINAIRE DE METHODES ET TECHNIQUES


DE PROJECTION ET PLANIFICATION EN EDUCATION

Pour la facilitation:
Dr KABASELE DYCKOBA Joseph Richard
Ingénieur des travaux statistiques: analyse et politique économique
Master en économie de développement
PhD en sciences de gestion
E- mail : mulumanyama@outlook.fr
mulumanyama@yahoo.fr
mulumanyama@gmail.com

◄Année académique 2023-2024►


Séminaire de méthodes et techniques de projection et planification en education.
Facilitateur : Ir KABASELE DYCKOBA Joseph Richard PhD en sciences de gestion.

PLAN

0. INTRODUCTION
1. POLITIQUE DE L’EDUCATION
2. LES SOURCES DES DONNEES ET CONCEPTS
3. L’ANALYSE STATIQUE DE LA POPULATION SCOLAIRE
4. L’ANALYSE DYNAMIQUE DE LA POPULATION SCOLAIRE
5. LA PROJECTION ET PLANIFICATION DANS L’EDUCATION

BIBLIOGRAPHIE
1. ISS/KIN : « Cours des Statistiques de l’éducation », Kinshasa 1988, inédits.
2. UNESCO Institute for statistics: « Education indicators, technical Guidelines »,
UNESCO, 1997.

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Séminaire de méthodes et techniques de projection et planification en education.
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0. INTRODUCTION.

Le terme éducation selon la Classification Internationale Type de l’Education, englobe


toutes activités volontaires et systématiques répondant à des besoins d’apprentissage,
y compris les activités culturelles ou la formation.

L’éducation comporte une communication organisée et durable destinée à susciter un


apprentissage. Dans cette vision de l’UNESCO, on relève quelques concepts pertinents
qui sont : la communication, l’apprentissage, l’organisation et la durabilité.

Le concept communication est pris dans le sens d’une relation entre deux ou plusieurs
personnes comportant un transfert d’information, sous forme de messages, d’idées, de
connaissances, de stratégies, … Elle peut être verbale ou non verbale, direct face a face)
ou indirecte (a distance) et emprunter les moyens divers.

L’apprentissage est un ensemble d’activités visant à apprendre et à acquérir un savoir


– faire. Il est toute amélioration du comportement, de l’information, du savoir, de la
compréhension, des attitudes, des valeurs ou des compétences.

L’organisation : l’éducation est conçue pour se dérouler selon un schéma ou un ordre,


conformément à des objectifs explicites ou implicites.

La durée : l’éducation se déroule dans la durée et la continuité.

Étymologiquement le concept éducation vient du latin ex-ducere, ou encore


educatio du verbe ducere guider, conduire hors.

L'éducation est l'action de développer un ensemble de connaissances et


de valeurs morales, physiques, intellectuelles, scientifiques... considérées comme
essentielles pour atteindre le niveau de culture souhaitée.

L'éducation permet de transmettre d'une génération à l'autre la culture nécessaire au


développement de la personnalité et à l'intégration sociale de l'individu1.

1 https://www.toupie.org/Dictionnaire/Education.htm

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L’éducation est la mise en œuvre des moyens propres à assurer la formation et le
développement d'un être humain ; moyens pour y parvenir2

L’éducation est définie aussi comme l’ensemble de valeurs, de concepts, de savoirs, et


de pratiques dont l'objet est le développement de l'être humain et de la société.

L'éducation est l'action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas
encore mûres pour la vie sociale. Elle a pour objet de susciter et de développer chez
l'enfant un certain nombre d'états physiques, intellectuels et mentaux que réclament
de lui et la société politique dans son ensemble et le milieu social auquel il est
particulièrement destiné » EMILE DURKHEIM (1858 / 1917)3. C’est un processus de
socialisation des individus à travers la famille, l’école, les médias...

Le terme éducation selon la Classification Internationale Type de l’Éducation, englobe


toutes activités volontaires et systématiques répondant à des besoins d’apprentissage,
y compris les activités culturelles ou la formation.

Dans son rapport « L’Éducation : un trésor est caché dedans », l’Organisation des
Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (l’UNESCO) estime que
l’éducation doit s’organiser autour de quatre apprentissages fondamentaux qui, tout
au long de la vie, seront pour chaque individu les piliers de l’éducation : Apprendre à
connaître, Apprendre à faire, Apprendre à vivre ensemble, apprendre à être4.

Les quatre piliers se résument dans ce que l’on appelle en d’autres termes la
compétence « savoir, savoir-faire, savoir être et savoir devenir ».

Depuis sa création en 1945, l’Unesco considère l’accès à l’éducation comme un droit


universel et l’une des clés essentielles de la citoyenneté mondiale tandis que
l’Organisation des Nations unies (ONU) intègre, depuis 2015, un objectif dédié à
l’éducation au sein de ses 17 Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon
2030.

2https://www.google.com/search?q=education+d%C3%A9finition&oq=Education&aqs=chrome.1.
69i57j35i19i39j0i512l7j0i271.10844j0j15&sourceid=chrome&ie=UTF-8

3 http://ekladata.com/7E3Psi6xfR1bBd1ddxMjPJQNL1Q/Sup-de-cours-Emile-Durkheim.pdf

- 11 - 4 Éducation : de quoi parle-t-on ? | Avise.org


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L’Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) 2, ciblait pour l’année 2015, de
donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d’achever
un cycle complet d’études primaires

Le taux de scolarisation dans le primaire dans les régions en développement est estimé
à 91% en 2015, contre 83% en 2000.

En 2015, 57 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire sont non


scolarisés.

Dans le monde, le taux d’alphabétisation des jeunes de 15 à 24 ans a augmenté, passant


de 83 % à 91 % entre 1990 et 2015, et la disparité entre les femmes et les hommes a
diminué.

Dans les régions en développement, les enfants des ménages les plus pauvres courent
quatre fois plus de risques de ne pas être scolarisés que ceux des ménages les plus
riches.

Dans les pays affectés par des conflits, la proportion des enfants non scolarisés est
passée de 30 % en 1999 à 36 % en 20125.

L’Objectif de développement durable 4 est assorti de 10 cibles qui recouvrent de très


nombreux aspects de l’éducation. Sept d’entre elles sont des résultats escomptés et
trois concernent les moyens d’atteindre ces cibles.

Les cibles associées aux 17 autres Objectifs de développement durable comportent


aussi une composante éducative.

5 https://www.un.org/fr/millenniumgoals/education.shtml

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Les cibles relatives à l’éducation6

Sept cibles relatives à des résultats

Enseignement primaire et secondaire universel

D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied
d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité
qui débouche sur un apprentissage véritablement utile.

Activités de développement de la petite enfance et éducation préscolaire universelle

D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des
activités de développement et de soins de la petite enfance et à une
éducation préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire

Égalité d’accès à un enseignement technique, professionnel et tertiaire

D’ici à 2030, faire en sorte que les femmes et les hommes aient tous accès dans des
conditions d’égalité à un enseignement technique, professionnel ou tertiaire, y compris
universitaire, de qualité et d’un coût abordable

Compétences nécessaires à l’obtention d’un travail décent

D’ici à 2030, augmenter considérablement le nombre de jeunes et d’adultes disposant


des compétences, notamment techniques et professionnelles, nécessaires à l’emploi,
à l’obtention d’un travail décent et à l’entrepreneuriat

Égalité des genres et inclusion

D’ici à 2030, éliminer les inégalités entre les sexes dans le domaine de l’éducation et
assurer l’égalité d’accès des personnes vulnérables, y compris les personnes
handicapées, les autochtones et les enfants en situation vulnérable, à tous les niveaux
d’enseignement et de formation professionnelle

6https://fr.unesco.org/themes/education#:~:text=L'UNESCO%20consid%C3%A8re%20que%20l,%
C3%A9ducation%2C%20sous%20tous%20ses%20aspects.

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Alphabétisation universelle des jeunes

D’ici à 2030, veiller à ce que tous les jeunes et une proportion considérable d’adultes,
hommes et femmes, sachent lire, écrire et compter

Éducation à la citoyenneté au service du développement durable

D’ici à 2030, faire en sorte que tous les élèves acquièrent les connaissances
et compétences nécessaires pour promouvoir le développement durable,
notamment par l’éducation en faveur du développement et de modes de vie durables,
des droits de l’homme, de l’égalité des sexes, de la promotion d’une culture de paix et
de non-violence, de la citoyenneté mondiale et de l’appréciation de la diversité
culturelle et de la contribution de la culture au développement durable

Trois moyens de mise en œuvre

Environnements d’apprentissage efficaces

Faire construire des établissements scolaires qui soient adaptés aux enfants, aux
personnes handicapées et aux deux sexes ou adapter les établissements existants à
cette fin et fournir un cadre d’apprentissage effectif qui soit sûr, exempt de violence et
accessible à tous.

Bourses d’étude

D’ici à 2020, augmenter considérablement à l’échelle mondiale le nombre de bourses


d’études offertes aux pays en développement, en particulier aux pays les moins
avancés, aux petits États insulaires en développement et aux pays d’Afrique, pour
financer le suivi d’études supérieures, y compris la formation professionnelle, les
cursus informatiques, techniques et scientifiques et les études d’ingénieur, dans des
pays développés et d’autres pays en développement.

Enseignants et éducateurs

D’ici à 2030, accroître considérablement le nombre d’enseignants qualifiés,


notamment au moyen de la coopération internationale pour la formation
d’enseignants dans les pays en développement, surtout dans les pays les moins
avancés et les petits États insulaires en développement.

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Le concept éducation se trouver entourer d’autres concepts qui lui sont proches mais
dont l’étymologie ne renvoie pas à la même chose. Il s’agit du concept tels que :
enseignement, apprentissage et instruction que nous définissons ci -après.

L’enseignement : étymologiquement est un concept dérivé du verbe enseigner, du


latin populaire insignare, du latin classique signare, imprimer un signe, une trace,
mettre une marque, signaler une chose. Sachant par contre que l'éducation a pour but
l'acquisition globale des connaissances d'un individu à différents niveaux
(intellectuel, moral, social, scientifique, etc.).

Le terme école, qui signifie étymologiquement "loisir', est employé au sujet des « écoles
philosophiques » de l'Antiquité, plus particulièrement de la Grèce antique.
Ainsi, Milet était le siège d'une école de philosophie où se trouvait le célèbre Thalès.

Le philosophe Parménide faisait aussi partie d'une école, l'école éléatique, à Élée dans
le sud de l'Italie.

Platon fonda une école de philosophie, qui s'appelait l'Académie, puis son
élève Aristote fonda sa propre école, qui s'appelait le Lycée.

Ainsi, deux des termes employés couramment dans


l'enseignement en France proviennent d'écoles de philosophie de la Grèce antique.

En Occident, Charlemagne qui a fondé une Académie palatine a été conseillé sur ce
point par Alcuin : les enseignements furent structurés autour des sept arts
libéraux (quadrivium et trivium) qui avaient été définis au VIe siècle.

Au XIIe siècle se produisit un autre bouleversement dans l'éducation : ce fut l'apparition


des universités en Europe, puis l'introduction dans ces universités des savoirs grecs
dont une partie avait été conservé dans la civilisation arabo-musulmane, et plus
précisément des sciences et philosophies grecques
(Thalès, Euclide, Archimède, Aristote...), perses et orientales. Les universités étaient
structurées en collèges (étymologiquement lire ensemble).

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Les universités avaient quatre types de facultés : Théologie (la plus prestigieuse), Droit,
Médecine, Arts (entendre par ce terme aussi les arts, les sciences et les techniques : arts
libéraux, arts mécaniques).

Durant la Renaissance, il n'y eut pas fondamentalement de changement, si ce n'est que


les facultés de théologie perdirent de leur importance par rapport au droit, à
la médecine, et surtout aux arts. À cette époque, à Paris, le recteur de l'université était
souvent choisi dans la faculté des arts.

Les collèges jésuites apparaissent au XVIe siècle. Le premier collège jésuite a été fondé
par Ignace de Loyola en 1548 à Messine.

En France, sous François Ier, Guillaume Budé a créé en 1530 le Collège royal (actuel
Collège de France), qui se distinguait des universités.

Cette situation perdura jusqu'au siècle des Lumières.

Pendant la Révolution française, la France fut un cas particulier en Europe, dans la


mesure où l'on supprima les universités (décret de la Convention
du 15 septembre 1793), et l'on créa le système des grandes écoles sur le modèle de
l'École polytechnique, fondée en 1794.

Au cours du XIXe siècle, la plupart des pays occidentaux s'engagent dans


l'alphabétisation de la population. Aux États-Unis, dès 1832, l'État du New York
instaure l'école élémentaire gratuite et obligatoire1. L'alphabétisation se généralise un
peu plus tôt dans les pays de religion protestante, où chacun doit être capable de lire
la Bible. En France, en 1881, les lois Ferry instituent non pas l'école obligatoire mais
l'instruction gratuite et obligatoire, que ce soit dans un établissement scolaire ou en
famille. De nos jours, l'école n'est pas obligatoire en France, cependant l'éducation l'est
entre 6 et 16 ans.

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Chapitre 1. POLITIQUE DE L’EDUCATION

Le concept politique nécessite d’être éclairé dans cette démarche où il est associé à
l’éducation. Le concept politique, mine de rien, il est plus utilisé dans plus d’un
contexte.

Il y’a la politique politicienne qui provient du grec “polis”, la Cité, et “techné”, la Science
: la politique se définit comme une science du gouvernement de la cité. Comme science
théorique, la politique est la science de l’idéal ou de la doctrine à partir desquels le
gouvernement doit régler son action7.

a) Politique adjectif du latin politicus, du grec politikos, de polis, ville


Relatif à l'organisation du pouvoir dans l'État, à son exercice : Institutions
politiques.

Relatif à une conception particulière du gouvernement, des affaires publiques


: Opinions politiques. Partis politiques.

Relatif à ceux qui détiennent ou qui veulent détenir le pouvoir dans l'État,

L’exercer : Carrière politique. Les milieux politiques.

Se dit d'une manière d'agir avec autrui habile, judicieuse, diplomate et calculée.

b) Politique nom féminin

• Ensemble des options prises collectivement ou individuellement par les


gouvernants d'un État dans quelque domaine que s'exerce leur autorité
(domaine législatif, économique ou social, relations extérieures)
• Méthode particulière de gouvernement, manière de gouverner : Politique
libérale, autoritaire.
• Moyens mis en œuvre dans certains domaines par le gouvernement : Politique
de l'emploi, des prix.
• Manière concertée d'agir, de conduire une affaire : La politique commerciale de
la maison.

7 politique:definition - Bing

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• Manière prudente, fine, avisée d'agir : Ménager quelqu'un par pure politique.

Une politique8 :

• C’est un énoncé général ou énoncé de principes indiquant la ligne de


conduite adoptée par un organisme privé ou public, dans un secteur donné,
pour la gestion de ses affaires.

• C’est l’ensemble des ambitions, des principes et des objectifs fournissant la


base de la planification détaillée et de l'action effective, constituant le guide de
la prise de décision.

D’une manière plus simple et compréhensible, pour le cas échéant nous retenons la
définition ci-contre de la politique : les actions prévues ou mises en œuvre par une
institution, une organisation, un parti, un État, une entreprise, un individu... en vue
d'atteindre un objectif préalablement fixé.

A. Évolution de la notion de politique

Dans la Grèce antique la politique était une science qui cherche à imaginer le régime
idéal.

Au Moyen Age l’art de la politique est réservée aux princes de haut rang et est
constituée de leurs intérêts particuliers.

Machiavel (1469-1527) l’auteur du fameux « Le Prince » il parle de la politique dans


comme : comment accroître l'influence et le pouvoir des clans en place.

Au XVIIe siècle, dans les États modernes, la politique du "prince" se fait théoriquement
dans l'intérêt du pays.

Au XVIIIe siècle, le monarque perd le monopole de l'autorité, tandis que la politique


se généralise à l'ensemble des affaires publiques.

A la Révolution française, l'action politique s'accomplit au nom de la nation.

8 LES POLITIQUES EDUCATIVES (free.fr)

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Au XIX siècle, introduction des partis politiques, fin du droit héréditaire
et démocratisation des institutions9.

L’expression politique éducative est souvent utilisée pour faire référence à un certain
nombre de choix fondamentaux qui guident l’éducation. Le cadre d’action défini par la
politique éducative peut avoir une portée très générale lorsqu’il concerne un pays tout
entier ou plus limitée lorsqu’il s’applique à une entité locale (canton, district ou
commission scolaire). Certains aspects de ce cadre sont permanents et assurent une
continuité au sein du système éducatif ; d’autres pourront évoluer selon les conditions
sociales, économiques et politiques du moment.
La politique éducative est étroitement ancrée dans les valeurs qui caractérisent une
nation. Parmi ces valeurs, certaines ont un caractère universel, d’autres ont une portée
plus locale et reflètent les spécificités d’une culture ou d’un mode de vie qui peuvent
évoluer avec le temps. Certains choix en matière de politique éducative seront
directement liés aux valeurs qu’on choisira de privilégier.

Une politique éducative concerne l'éducation. Elle désignera la détermination de


finalités, puis d'objectifs, l'octroi des moyens, l'évaluation des résultats par rapport aux
objectifs.
Une politique de l’éducation s'inscrit dans un programme politique présenté par le
Président de la République qui choisit son Gouvernement avec un 1er Ministre qui
choisit (en principe) le Ministre de l'Éducation Nationale. D’où les grands axes de la
politique éducative sont tracés au niveau du chef de l'État.

Le Ministre élabore un projet éducatif avec l'aide d'organes consultatifs, d'experts


politiques et parfois pédagogiques. Si nécessaire il commande des "rapports" à des
"chargés de mission".

Dans une démarche de type "centralisation" ce travail est mené en commissions


relativement fermées.

Dans une démarche de type "décentralisation" cela se fait par consultations


(experts, chercheurs, praticiens, partenaires...)

9 Définition : Politique (toupie.org)

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La politique éducative prend en compte différentes influences de
divers déterminants tels que :

Déterminants sociaux (chômage, immigration, progrès, grèves, structure familiale...),


déterminants économiques (crises, développements, finances...),

Déterminants technologiques (de l'imprimerie à internet...),

Déterminants philosophiques (humanisme, exploitation, respect de l'autre...),

Déterminants démographiques (augmentation / baisse des effectifs, immigration...)

Déterminants scientifiques (étude sur les rythmes, travaux sur la mémoire...)

Déterminants idéologiques (libéralisme, positivisme, communisme, socialisme...)

Déterminants moraux (la morale laïque...)

Déterminants juridiques (la C.I.D.E.…)

La mise en œuvre d’une politique de l’éducation se traduit par une machine, des textes,
des individus, des moyens (matériels, financiers) ...

Cela se traduit aussi par des actions de formation pour les personnels, des projets, des
écrits des pratiques pédagogiques...

La mise en œuvre de politique éducatrice était surtout de type impositif dans un


système axé sur la centralisation. Avec le temps, elle est davantage de type
participatif plus ou moins dirigé. Ainsi on trouve des demandes d'élaboration, de
création de projets formulées au personnel du terrain, dans les établissements, les
circonscriptions, les zones (sensibles, prioritaires), etc.

On peut dans certains cas mener des enquêtes de terrain avant l'élaboration de
nouvelles directives, orientations ministérielles ou inspectorales. Ou encore trouver
des analyses de besoin en amont d'actions de formation.

Il s’agit là de concertation entre le haut et le bas de la pyramide du pouvoir public Cela


correspond davantage à un système axé sur la décentralisation plus ou moins "pure"

Globalement, on peut constater qu’il y a un projet général qui se traduit par une loi
d'orientations explicitée dans des programmes qui, par les maillons successifs seront

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transmis, explicités puis mis en actes, avec une liberté de pratiques pédagogiques, par
les enseignants auprès (au service) des élèves.

La mise en œuvre d'une politique éducative dépend avant tout des personnes qui se
trouvent à la tête, dans les échelons intermédiaires ou à la base de la grande pyramide.
L'éducation est un métier de l'humain.

Les politiques éducatives se mettent en place avec plus ou moins de succès. Elles
peuvent rencontrer des résistances (au changement), des freins (manque de
formation, de moyens, de compétences, de temps), des blocages (désaccords profonds
pouvant déboucher sur des manifestations, des grèves...)

1.1. Élaboration d’une politique de l’éducation

La politique recouvre tout ce qui a trait au gouvernement d'une communauté ou d'un


Etat :
• L’art et la manière de gouverner ;
• l'organisation des pouvoirs ;
• La conduite des affaires publiques ;

Élaborer une politique de l’éducation c’est élaborer une réponse à la hauteur des
obstacles à l’apprentissage mis en lumière par l’analyse sectorielle.

C’est en tout point de vue un plan visant l’amélioration de la qualité et des résultats des
apprentissages qui doit se fonder sur une analyse sectorielle de l’éducation, proposer
une ambition pour le futur système éducatif, fixer des objectifs politiques à moyen
terme et identifier les principaux moyens de les atteindre.

Les priorités et stratégies en matière de politiques éducatives doivent se fonder sur les
problèmes de qualité du système éducatif identifiés par une analyse sectorielle, et
tenter d’en résoudre les causes.

Une politique peut être définie comme étant « une déclaration générale qui présente
les principaux buts et priorités d’un gouvernement et qui définit une posture précise
visant à chercher des solutions à un problème.

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Par la création et l’examen méticuleux d’une chaîne de causalité claire, les équipes de
planification stratégique pourront déterminer les axes de politiques répondant le
mieux aux problèmes d’apprentissage.

Des concertations publiques sur le sujet permettront également d’éclaircir certains


aspects essentiels. La modélisation qui en résulte, souvent représentée par un arbre de
problèmes, illustre bien la manière dont certains problèmes d’apprentissage sont dus
à différentes causes immédiates et profondes.

Les priorités sont établies en fonction des causes des obstacles à l’apprentissage, en
déterminant quels sujets peuvent être utilisés pour générer d’importants
changements, lesquels peuvent être traités en tenant compte des contraintes en
matière de ressources humaines et financières, et lesquels recevront le soutien de la
sphère politique et du grand public.

Les priorités sélectionnées selon ce processus sont énoncées dans des déclarations de
politique puis traduites en stratégies clefs.

1.1.1. Les étapes de l’élaboration d’une politique

1. Analyse des problèmes

Dans l’approche de l’élaboration un nouveau plan sectoriel d’éducation, l’équipe de


planification stratégique mettra l’accent sur un certain nombre de grandes priorités
qui permettront, à moyen terme, de concevoir des politiques d’amélioration des
apprentissages.

Exemple 1 : Si l’examen de l’efficacité interne et externe du système éducatif révèle


que le faible niveau d’alphabétisation des élèves de primaire en est un obstacle majeur
: de faibles compétences en lecture entraînent le redoublement précoce, contribuent à
la sortie prématurée du système scolaire et influent sur la disposition des élèves vis-à-
vis de la poursuite d’études et du monde du travail. L’équipe de planification passe en
revue les éléments qui influent sur l’apprentissage, identifie plusieurs des causes
principales qui y contribuent dans leur contexte et développe l’arbre de problèmes
suivant :

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Redoubleme Taux élevé Les élèves très Difficulté de lire Effets
nt en 1 2 et 3 d’abandon faibles au et d’écrire
secondaire

Un niveau bas Problème focal


d’alphabétisation

L’inefficacité des Accès limité a Manque Causes


instructions en l’éducation de base
alphabétisation d’accompagnement à la approximatives
maison

Insuffisance Insuffisance de Faible motivation Temps de Causes profondes


d’alphabétisation l’enseignement des enseignants lecture limité
et redevabilité a l’école

Arbre de problèmes représentant un faible niveau d’alphabétisation en début de scolarité

1. Choix de la stratégie et des priorités des politiques


L’équipe de planification stratégique détermine que l’une des priorités de politique à
moyen terme du secteur doit concerner l’amélioration des compétences en lecture de
tous les élèves en début de scolarité, en particulier ceux des écoles primaires les moins
performantes.

Afin de déterminer quelles stratégies clefs permettront d’atteindre cet objectif, l’équipe
transforme l’arbre de problèmes en arbre d’objectifs en reformulant les causes des
problèmes sous la forme de solutions stratégiques, et en reformulant les stratégies, si
besoin, jusqu’à donner le résultat suivant :

Aperçu stratégique du faible niveau d’alphabétisation en début de scolarité

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3. Analyse de faisabilité de la stratégie

L’équipe de planification stratégique détermine ensuite la solution stratégique qui


semble la plus efficace et faisable financièrement, politiquement et
administrativement. S’il est souhaitable d’accroître, à terme, l’accès à l’éducation
préscolaire (stratégie 4), les ressources actuelles ne permettent pas d’investir
largement dans ce domaine. De même, il est peut-être prématuré de se concentrer sur
la motivation des enseignants et leur responsabilisation (stratégie 5), étant donné que
beaucoup d’entre eux ne savent pas encore comment contribuer efficacement à
l’alphabétisation.

L’équipe décide donc de commencer par les stratégies 1, 2 et 3. Cette décision est alors
mise à l’épreuve pendant les phases de mise au point du programme et d’estimation
des coûts, après quoi il peut s’avérer nécessaire de revoir le choix des stratégies pour
avancer progressivement vers un plan factuel et réaliste.

Les priorités des politiques éducatives et les grandes stratégies doivent être traduites
en programmes concrets et réalisables. La chaîne de causalité utilisée pour identifier
les politiques et les stratégies doit également servir à déterminer les programmes qui
produiront les changements souhaités. Les programmes définissent précisément
comment les stratégies adoptées seront mises en œuvre. Plusieurs stratégies peuvent
être menées à bien par un seul programme, tout comme il peut être nécessaire de
lancer plusieurs programmes dans le cadre d’une même stratégie.

Élaborer des résultats ou un cadre logique permet de structurer et de décrire


théoriquement la manière dont les changements vont être réalisés grâce à une
transformation structurelle, en reliant de manière hiérarchique les programmes aux
objectifs sectoriels.

Pour chaque programme, les principaux résultats souhaités seront déterminés. Ces
résultats permettront d’abord de résoudre le problème identifié lors de l’élaboration
de la politique et contribuer à atteindre l’objectif fixé, puis de définir plus précisément
la nature du programme par la description les activités qu’il recouvre et auxquelles

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seront ensuite associés des indicateurs mesurables et des objectifs spécifiques
permettant d’évaluer leur succès.

L’élaboration d’un cadre logique est aussi l’occasion pour les planificateurs d’évoquer
les conditions nécessaires à chacune des étapes pour améliorer les acquis
d’apprentissages pour tous, en évaluant ainsi plus avant la faisabilité des programmes
:

• Ceux-ci permettent-ils bien de résoudre les principaux problèmes identifiés par


le diagnostic sectoriel ?

• Les objectifs, les programmes et les activités sont-ils alignés ?

• Les ressources financières, humaines, techniques et temporelles requises sont-


elles disponibles ?

Il peut être utile d’adopter une approche participative pour une telle étude de
faisabilité, en impliquant un large et représentatif éventail d’intervenants afin d’étudier
le programme proposé sous des angles différents et d’en augmenter les chances de
succès grâce à son appropriation précoce par les participants. Un examen peut mettre
en évidence la nécessité de repenser les objectifs du plan, de rédiger des stratégies
alternatives ou encore d’y inclure un programme de renforcement des capacités.

Exemple 2 : Élaboration de programmes adaptés à des contextes spécifiques

Une équipe de planification stratégique élabore des programmes visant à améliorer


l’alphabétisation précoce, sur la base de stratégies choisies. Sachant qu’il n’existe pas
qu’une seule approche pour passer de la stratégie à l’action, l’équipe étudie les données
disponibles, examine les pratiques internationales et réfléchit aux différentes options
afin de faire le meilleur choix possible. L’efficacité et la faisabilité de chaque option sont
étudiées, certaines options sont rejetées, d’autres adaptées, et un ensemble de
programmes est retenu.

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Élaboration de programmes visant améliorer un niveau d’alphabétisation faible en début de scolarité

Les programmes sont adaptés aux différents contextes.

Par exemple, les enseignants étant formés par diverses institutions publiques et
privées, modifier les exigences relatives à la certification de formation professionnelle
des enseignants est la meilleure manière de réaliser la stratégie 1.

Étant donné que les recherches indiquent qu’un cours ne suffira probablement pas à
changer les pratiques, la stratégie 2 prévoit de travailler au niveau régional avec le
personnel dans une approche de transmission par leçon modèle afin de promouvoir les
bonnes pratiques.

4. L’examen des politiques de l’éducation

Pour l’Organisation de Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la culture


(UNESCO), l’examen des politiques représente une évaluation indépendante fondée
sur des éléments factuels, portant sur différents domaines de politique, débouchant sur
des recommandations de politique et des plans de projet spécifiques à développer. Par
ailleurs, à la demande des autorités nationales, cet examen peut comporter des
consultations permettant de discuter de ces plans et de coordonner les efforts avec les
agences internationales. L'objectif général de l’examen des politiques vise à aider les
autorités éducatives à renforcer le système éducatif et à contribuer au développement
de ses capacités.

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Le plus souvent, l’examen des politiques se concentre sur certains thèmes ou sous-
secteurs, selon les besoins particuliers de l'État membre. Les thèmes suivants ont été
couverts :

1. évaluation générale du système éducatif, portant particulièrement sur la


qualité et l'équité et sur la façon dont il serait possible de réformer les politiques
contextuelles, les réglementations, les structures et les politiques et pratiques
éducatives spécifiques pour améliorer l'éducation dans le pays.
2. Politiques pédagogiques et renforcement des capacités des enseignants et
des directeurs d’école, par une analyse des avantages et des inconvénients de
l’éducation passée et actuelle et une évaluation des possibilités de changement
effectif ou de réforme dans des circonstances actuelles (autonomisation des
enseignants, statut académique, promotion, professionnalisation, direction des
écoles, participation sociale, éducation multiculturelle, acquis des élèves) ;
3. Développement des programmes : compétences linguistiques, citoyenneté
mondiale, tolérance et éducation civique ;
4. Politiques pour l'évaluation et l’appréciation des réussites par PISA, O-Net
et d'autres indicateurs pertinents ; et
5. Apprentissage mobile utilisant les TIC dans l'éducation et la formation des
enseignants.

On estime la durée de ce processus à 28 semaines, ce qui inclut une mission de cadrage,


les directives pour le rapport de base du pays, l’analyse bibliographique, une fiche de
référence, une mission de terrain et un rapport final.

L’examen des politiques éducatives a pour finalité d’apporter une assistance technique
pour la réalisation d’une analyse précise des forces et des faiblesses d'un système
éducatif, puisant dans la base de connaissances existante, avec l’objectif général de
formuler des recommandations de politique en particulier dans les domaines où
l’UNESCO peut offrir une assistance technique directe.

Cet examen vise aussi à encourager le débat international sur un large éventail de
problèmes et d’objectifs des politiques éducatives, en particulier la promotion de
l'équité, de la qualité et de la pertinence dans le contexte d'Éducation 2030.

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CHAPITRE 2. LES SOURCES DES DONNEES ET CONCEPTS

0.1. LES SOURCES DES DONNEES

Les statistiques scolaires de l’éducation nationale proviennent soit des annuaires des
différents départements ou des ministères ou des recensements et enquêtes
démographiques.
La première source (ministère) présente l’enregistrement des personnes inscrites
pour la scolarité à tous les niveaux au début de l’année. Ces personnes sont donc
reparties selon les niveaux, selon les années d’études.
Cette source présente des inconvénients majeurs qui sont :
Le risque de la surestimation des effectifs réellement scolarisées à cause des
abadons qui interviennent au cours de l’année scolaire
Les incohérences liées à la volonté des « administrateurs » d’améliorer leurs
statistiques.

Ces inconvénients militent en défaveur d’une tenue des chiffres réellement fiables sur
l’éducation au niveau régional. Néanmoins on peut dans la mesure du possible disposer
des données au niveau national.
Pour pallier à la faiblesse inhérente à la tenue des statistiques administratives, on
procède aux enquêtes spécifiques qui permettent d’éclairer les annuaires.
La deuxième source : les recensements et enquêtes démographiques.
Les statistiques concernant la scolarisation dans les recensements ou enquêtes
démographiques sont obtenues d’une manière résiduelle. On pose une question sur
l’activité de l’enquêté et ensuite une question subsidiaire est prévue pour les personnes
dites inactives sur la scolarisation.
Lors d’une enquête on pose la question « fréquentez-vous actuellement ? ». Une telle
question peut donner lieu à une surestimation par le fait que toute personne a l’âge
scolaire, si elle n’est pas active, aura tendance à répondre par l’affirmative.
De même, il peut y avoir risque de sous-estimation car certaines personnes combinent
à la fois l’activité professionnelle et les études.
Ainsi pour éviter ces biais on approfondit la question de l’éducation avec une suite des
questions supplémentaires telles que :
Niveau d’instruction (primaire, secondaire, supérieur ou universitaire…)
Fréquentez-vous actuellement une école ?
Quel est le nom de l’établissement ?
Quelle classe ?
Quel est le niveau ou diplôme le plus élevé obtenu ?

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Il est nécessaire dans ces opérations de recensement ou enquête de poser la question
sur l’alphabétisation : @. Langues parlées et/ou écrites.
Il résulte de ces deux démarches de collecte ou de recueil des données que :
Dans les recensements ou enquête, la population prise en compte est la
population globale nationale d’une division administrative. D’où
➢ Les scolarisés ou scolarisables ne sont que des sous-ensembles de la population
étudiée,
➢ Comme l’objectif n’est pas l’éducation, les renseignements recueillis sur la
population scolaire sont limitées.

En revanche, la disponibilité de la population de l’ensemble du pays et du sous –


ensemble étudié dans cette population permet de faire de rapprochement et de
calculer les taux et d’autre proportions ou indices.
Enfin, la disponibilité des diverses caractéristiques de la population rend possible les
croisements entre variables socio – économiques de la population et les
caractéristiques de l’éducation.
A l’opposé des statistiques démographiques dans les statistiques (scolaires) de
l’éducation, la population scolaire identifiée de la population étudiée.
Il en résulte que :
Les calculs ne sont possibles qu’en se référant aux données des recensements
et des enquêtes,
Les données sur les caractéristiques de la population scolaires sont parfois très
détaillées, plus exactes que les statistiques démographiques.

0.2. LES CONCEPTS

Les statistiques scolaires sont obtenues à partir des enquêtes menées auprès des chefs
d’établissements scolaires dès le début de l’année scolaire (académique) en cours
généralement.
Toutefois dans les pays africains on observe des forts taux d’abadons au cours de
l’année, les chiffres ne reflètent pas la réalité ; du fait qu’une proportion importante
d’élèves inscrits au début de l’année abandonnent leurs études avant la fin de l’année.
Il s’ensuit que le nombre d’élèves au cours de l’année scolaire est nettement plus faible
que le chiffre fourni par les statistiques de l’éducation nationale.
a. ELEVE : d’après le manuel de statistique de l’éducation (UNESCO) est considéré
comme élève toute personne inscrite dans un établissement d’enseignement
pour recevoir un enseignement systématique de n’importe quel degré.
On relève ici une ambigüité du fait qu’une personne inscrite peut être juste
inscrite mais ne fréquente pas régulièrement (absentéisme) ainsi on aboutit à
une surestimation.

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On parle d’enseignement systématique par rapport à la durée ou à la régularité
(assiduité). C’est le critère le plus en vue qui est retenu.
D’où, en pratique est considéré comme élève une personne inscrite en vue de recevoir
un enseignement à plein temps, pour une période à plein temps et suffisamment
longue.
Mais cette ambigüité persiste dans l’enseignement supérieur pour le cas des étudiants
fonctionnaires.
b. L’AGE : l’âge des élèves est une variable statistique d’importance fondamentale
dans l’élaboration des statistiques de l’éducation.
Ici aussi demeure quelquefois la difficulté à faire correspondre les effectifs
obtenus à partir d’enquête et ceux des annuaires statistiques.
Dans certains pays ont à fixer pour l’enseignement primaire les groupes d’âge
scolarisable comme le montre le tableau ci – dessous :

Tableau 1 : Répartition de quelques pays africains selon les groupes d’age scolarisables
au primaire.
CONGO(BRAZA)

COTE D'IVOIRE

MADAGASCAR
BURKINAFASO

CAMEROUN

MORITANIE
RDCONGO
BURUNDI

RWANDA
SENEGAL

TUNUSIE
GUINEE
GABON
BENIN

TOGO
pays
GROUPE D'AGE

7=12
5-10

6-11

7-12

6-11

6-11

6-11

6-11

6-11

6-11

6-12

6-11

6-11

6-11

7-12

Source : UNESCO.

N.B. : néanmoins, il faut retenir qu’avec le programme « éducation pour tous » adopté
par certains pays il est une tâche ardue de devoir grouper les personnes par groupe
d’âge scolarisable selon le critère ci-dessus. Il s’agit d’une situation exceptionnelle.
c. NIVEAU D’ETUDE : d’après la C.I.T.E (Classification Internationale Type de
l’Education) il existe trois niveaux d’enseignement :
Le niveau primaire qui fournit les premiers outils de l’instruction,
Le niveau secondaire nécessitant deux ou quatre années d’études préalables
aux moins dans le premier degré. Exemple : aide accoucheuse, A3…
Niveau supérieur et universitaire qui nécessite d’avoir suivi avec succès un
enseignement secondaire de second degré.
d. LE RENDEMENT DE L’ENSEIGNEMENT
En général, on définit le rendement comme étant le rapport entre le travail
obtenu et la quantité d’énergie dépensée pour réaliser le travail. Dans le cas de
l’enseignement, on dit que le rendement d’un système d’enseignement donné

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est le rapport entre les élèves sortant d’un cycle et la quantité d’énergie
dépensée ou effectif initial d’élèves inscrits à ce cycle.

Les planificateurs considèrent le flux des élèves à travers le système scolaire qu’il y a
une série d’étapes à franchir en temps déterminé.
D’où tout abandon est considéré comme une déperdition de même que le
redoublement car par le fait de refaire la classe réduit la capacité d’accueil et empêche
d’autres unités de s’y admettre ou provoque un supplément de classe entrainant par
tant l’accroissement du cout de l’enseignement.
Dans le cadre des études relatives à la détermination de rendement de l’enseignement,
l’UNESCO et les autres institutions spécialisées de l’enseignement utilisent les
définitions ci-après.
la promotion : c’est le fait qu’un élève passe régulièrement d’une année
à l’autre, du début à la fin du cycle de l’enseignement ou il se trouve.
La progression : c’est le fait qu’un élève passe d’une classe du degré
inferieur a une classe directement supérieure.
La stagnation : c’est le fait qu’un élève ne passe pas de classe du début à
la fin de l’année scolaire/
Le redoublement : c’est le fait qu’in élève reste dans la même classe et
accompli le même travail que l’année précédente.
L’abandon : c’est le fait qu’un élève quitte l’école avant la fin des études
correspondant à un degré d’enseignement donné ou à un point
intermédiaire ou non terminal.
La déperdition scolaire : c’est l’incidence sur le système scolaire d’un
pays du point de vue de son efficacité des facteurs tels que le départ
prématuré de l’école.
Le taux apparent cumulé : c’est le taux standard des élèves qui quittent
l’école ou l’établissement.
Le taux apparent par rapport à l’année suivante : c’est le pourcentage des
effectifs qui, à l’année t ne passent pas d’une classe à l’autre à l’année t+1.

0.4. Choix des indicateurs

Pour quantifier un système éducatif ou d’enseignement, il faut choisir des indicateurs


valables. Mais alors, lorsqu’on essaye de déterminer en fonction des préoccupations,
les informations à rassembler et la nature des indicateurs et statistiques à établir, on
s’aperçoit que les indicateurs peuvent être nombreux que les soucis des décideurs et
les types d’utilisateurs. D’où la recommandation de choisir des indicateurs valables qui
doivent :
Être pertinents au regard de la politique : c'est-à-dire qui fournissent des
réponses claires et nom ambigües aux interrogations et préoccupations
cruciales des décideurs.

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S’insère dans un cadre pour permettre l’interprétation de chiffres (effectifs
scolaires) en fonction d’autres variables de base (démographiques et relatives
aux investissements éducatifs) dans un pays donné.
Être techniquement fondé : valides, fiables et comparables ;
Être mesurables à un cout raisonnable.

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CHAPITRE 3. ANNALYSE STATIQUE DE LA POPULATION SCOLAIRE

0.3. LES TAUX DE SCOLARISATION


a. Le taux global de la scolarisation (TGS)

Et
TGS = 100 avec E t : effectifs totaux a tous les niveaux de l'education l'annee t
Pt
Pt : population totale en age d'etre scolarise' a tous les niveaux l'annee t.
Il s’agit généralement de la population réalisable dans les trois niveaux
d’enseignement réunis : primaire, secondaire, supérieur et universitaire.
Il est évident que ce taux dépende complètement des groupes d’âge retenus pour la
population au dénominateur.
b. Le taux brut de scolarisation (TBS)

C’est le rapport de l’effectif scolaire d’un niveau d’étude donné à la population a


l’âge officiel d’être scolarisé à ce niveau a une année donnée.

Eht
TBS = 100 avec E ht : effectif total des inscrits quel que soit l'age au niveau h a l'annee t
Pht
Pht : effectif scolarosable au niveau h l'annee t.
(Population en age officiel d'etre scolarise)

c. Le taux net de scolarisation (TNS)

Ce taux se définit comme le rapport de l’effectif scolaire a l’âge officiel d’être


scolarisé dans le niveau d’étude donné à la population du même groupe d’âge, en
une année donnée.
t
Eha
TNS (h) = t 100 t
avec: E ha : l'effectif scolarise au niveau h l'age "a" officiel pour le niveau h l'anne
Ph
Pht : la population scolarisable au niveau h l'annee t.
Exemple : Si dans un pays donné la groupe d’âge officiel scolarisable au primaire
est de 6 à 11 ans révolus, le taux net de scolarisation s’écrira pour l’année 2015.

E p2015
,6 −11
TNS ( p) = 100 avec: p: enseignement primaire
Pp2015
6-11: le groupe d'age de l'age 6 a 11 inclus.

La différence entre le TBS et le TNS permet de mesurer l’importance des effectifs


qui sont soit moins âgé que l’âge officiel d’entrée dans un niveau d’étude donné soit
plus âgé que l’âge officiel de sortie de ce niveau.
TNS
Le rapport donne évidemment par élimination de la population, les
TBS
pourcentages dans les effectifs totaux des élèves ayant l’âge officiel de scolarisation.

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Dans les pays développés ou la très grande majorité des enfants entre à l’école à
l’âge officiel d’entrée et ou le redoublement ne sont pas très importants le taux de
scolarité (TBS) au primaire est très proche du TNS. Le rapport TNS/TBS est presque
égal à 1.
Dans les PVD qui ont souvent un grand retard à rattraper en matière de
scolarisation, ou une priorité a souvent été donné aux entrées tardives et au
redoublement sont monnaie courante le TNS et le TBS peuvent différer d’une
manière considérable.
d. Le taux de scolarisation par âge (TSA)

Ce taux relie les effectifs scolaires d’un âge donné au cours de la même année. Il
peut être défini par :

Eat
TSA =  100
Pat

Il permet de mesurer l’intensité de la scolarisation pour un âge ou un groupe d’âge


auquel cas l’indice « a » désignerait le groupe d’âge considéré,
e. Nombres moyens d’années passées à l ‘école.

E : age moyen d'entree


D = A−E avec A: age moyen d'abandon
D: duree moyenne

1 1
 E ( x ) dx] − [M − E ( x ) dx] ( distribution continue )
b

M
D = [M +
E (M ) M E (M ) a
b
1 1 M
D = [M + 
E (M ) M
t ( x )] − [ M −  t ( x )] ( distribution diserete )
E (M ) a

Avec M : l’âge de la classe modale dans la répartition de la scolarité par âge


t(x)=taux de scolarité par âge.
Les taux calcules ci haut permettent de définir un certain nombre d’indices pour
apprécier à la fois le niveau de la scolarisation et l’efficacité du système de
l’enseignement.
f. Autres indices
g. Age aux dernières inscriptions

Cet âge est déterminé par le maximum de


Il s’agit de l’âge aux dernières inscriptions en l’absence de la mortalité.
Cet indice permet d’apprécier le retard ou précocité des premières inscriptions a
l’école.

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Plus M est petit, plus la scolarité n’est précoce.
h. Age moyen d’entrée à l’école

1
 E ( x ) dx ( distribution continue )
M
E=M −
E (M ) a
1 M
E=M-  t ( x )( distribution discrete ) .
E ( M ) x=a

C’est l’âge moyen aux premières inscriptions dans la génération à l’absence de la


mortalité.
i. Age moyen a l’abandon
b
1
E ( M ) M
A=M + E ( x)dx (distribution continue)

b
1
A=M +  t ( x ) (distribution discrete)
E ( M ) x = M +1

L’âge moyen a l’abandon s’interprète comme étant l’âge moyen auquel les membres de
la génération quittent l’école a l’absence de la mortalité pendant la période de scolaire.
j. Durée moyenne des études
1  b
E ( x ) dx 
E ( M )  a
D = A−E =

b
1
D = A−E = t ( x)
E ( M ) x=a

Cette formule donne le nombre moyen d’années passées à l’école par les membres de
la génération a l’absence de la mortalité pendant la vie scolaire.

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EXERCICES D’APPLICATION.

La répartition par âge et par sexes des taux de scolarisation de la ville d’Ankazoabo au
Sénégal en 1975.

Age Taux de scolarisation


Sexe M Sexe F Total
5 11,0 9,0 20,0
6 21,0 22,5 43,5
7 30,0 31,8 61,8
8 36,4 40,5 76,9
9 32,6 36,8 69,4
10 40,6 35,7 76,3
11 44,2 42,4 86,6
12 43,7 48,0 91,7
13 40.3 39,5 79,8
14 40,3 28,4 69,7
15 24,7 16,5 41,2
16 21,2 13,1 34,3
17 17,1 6,9 24,0
18 13,2 3,5 16,7
19 6,6 1,2 7,8
20 et+ 1.3 0,4 1,7

Calculer M, E, A, D pour chaque sexe et pour tout l’ensemble.

Solution

1. M pour le sexe masculin M =11 ans avec E(M) = 44,2


M pour le sexe féminin M = 12 ans E(M) = 48,0
2. Age moyen d’entrée pour le sexe masculin

M
1 1
ESM = M − 
E ( M ) x=a
t ( x) = 11 −
44, 2
 (218, 7)

=11-4,9=6,052 6,ans 0 mois 2 semaines 10 jours


3. Age moyen d’abandon pour masculin

b
1 1
ASM = M + 
E (M ) x=M
t ( x) = 11 −
44, 2
 (213, 6) = 15,835 15ans9mois3semaines 28 jours

DSM = A − E = 15,835 − 6, 052 = 9, 783ans 10ans


=15 − 6 = 9ans
4. Pour le sexe féminin

1 M 1
E=M− 
E (M ) x=a
t ( x) = 12 −  (266, 7) = 6, 44
48
6ans5mois1semaine9 jours

1 b
1 20+ 1
A=M +
M

x = M +1
t ( x) = 12 + 
48 x =13
t ( x) = 12 + 111,1 = 14,314 = 14ans3mois3semaines 2 jours
48

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D = A − E = 14,314 − 6, 44 = 7,874 8ans
5.
ou=14-6=8 ans

Interprétation : elle doit tenir compte de données démographiques dont la table de


mortalité.

- Sexe masculin : dans les conditions actuelles de l’enseignement de la ville de


Ankozoabo un garçon considéré à la naissance et atteignant son cinquième
anniversaire entrera en moyenne à 6 ans pour la première fois à l’école. Son âge
a la première inscription ne peut pas dépasser 11 ans. En moyenne il
abandonnera l’école à 15 ans et il restera en moyenne pendant 9 ans en
l’absence de la mortalité.
- - sexe féminin : dans les conditions actuelles de l’enseignement de la ville
d’Ankozoabo, une fille considéré à la naissance et atteignant son cinquième
anniversaire entrera en moyenne à 6 ans pour la première fois à l’école. Son âge
a la première inscription ne peut pas dépasser 12 ans.
En moyenne elle abandonnera l’école à 14 ans et elle y restera en moyenne
pendant 8 ans en l’absence de la mortalité.

Tableau : les indices

Indices en années Sexe masculin Sexe féminin Total


M 11 12
E 6,052 6,444
A 15,835 14,314
D 9,783 7,874

Signalons que ces résultats sont des indices de moment caractérisant une population
par plusieurs générations différentes à un moment donné et non pas une génération
spécifique.
k. Esperance de vie scolaire
Pour un enfant d’un âge donné s’entend du nombre total d’années de scolarité dont il
peut espérer bénéficier, la probabilité de sa scolarisation à un âge donné dans l’avenir
étant supposé égale au taux de scolarisation actuelle pour cet âge
n
Eit
E.VSat =  avec Eit : la population inscrite d'age i (avec i allant de a a n) n l'age limite
i =a Pi t
theorique de scolarisation.
Pit : la population d'age i pendant l'annee scolaire t

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EXERCICE

Le tableau ci-dessous donne pour l’année scolaire 2014 les effectifs par âge de deux
sexes réunis des inscrits en primaire, des inscrits en secondaire et de la population
totale.

Age en années Nombres d’inscrits Population totale


Primaire Secondaire
5 21071 - 291800
6 132544 - 280600
7 154878 - 271100
8 153319 - 260100
9 144331 - 250000
10 139901 1313 240400
11 113891 9856 231400
12 92804 47518 223100
13 41404 77572 215500
14 19435 94664 208100
15 7708 95071 200700
16 4586 63531 193200
17 - 30836 186300
18 - 18769 179800
19 - 13942 173200
Total

Sachant que l’âge officiel d’être scolarisé est au niveau primaire de 6 à 11 ans et au
secondaire de 12 à 15 ans, calculer :
Le taux brut et net dans l’enseignement primaire et au secondaire.
Le taux de scolarisation par âge au primaire et au secondaire.
En déduire :
L’âge a la dernière inscription
L’âge moyen a la première inscription
La durée moyenne des études

Nota Bene : commenter les résultats.

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CHAPITRE 4. ANALYSE DYNAMIQUE DE LA POPULATION SCOLAIRE.

4. 1. PRESENTATION DU MODELE DE FLUX


En vue d’analyser une situation donnée d’un système éducatif et d’élaborer une
politique qui se propose d’améliorer les performances, la planificatrice(teur) a besoin
d’une représentation explicative de ce système, d’une maquette qui lui fournisse une
image du présent et lui permettre de construire une situation pour le futur prévisible
ou souhaité.
Cette représentation est nommée « un modèle ».
Le modèle de flux représenté fournit un cadre conceptuel et explicite et cohérant
permettant d’utiliser efficacement les données disponibles qui décrivent le flux
d’élèves à travers le système éducatif.
Le modèle de flux spécifie les relations qui entretiennent les différents flux et rend
possible la prospection de ces flux dans le futur en explicitant les hypothèses
d’évolution possible.
La spécification de relation entre flux permet également de reconstituer la progression
d’une cohorte d’élève à travers le système et d’évaluer les déperditions dues aux
redoublements et aux abandons.
Il est important de remarquer que ce modèle est d’application très générale et qu’il est
susceptible d’être utilisé pour l’analyse de flux de n’importe quelle sous population du
système éducationnel.
Représentation graphique

abandon

effectif

Redoublement promotion

- Exemple : En 2002/2003 il s’avait 14487 élèves inscrits en première année


redoublants compris
- En 2003/2004 il y avait 15480 élèves en première année dont 1879
redoublants.
- En 2003/2004 en deuxième année il y avait 13940 élèves dont 1643
redoublants provenant de la deuxième de 2002/2003.

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Résolution

1ere 2ieme 3eime 4ieme 5ieme 6ieme

311
2002/2003 14487
1879 12237 1643
2003/2004 15480 13940

Calcul :
2002/2003 : 14487
Redoublement première : 1879
Comme on a 13940 en 2ieme donc 1643 redoublants de 2ieme
On a : 1340 – 1643 = 12297
14487 – 1879=12608 12608 – 12297= 311 abadons
III. 2. CALCUL DES TAUX
a) Les taux de promotion

Le taux de promotion pour l’année d’étude i et l’année scolaire t est égale au nombre
de nouveaux élèves i+1 divisé par l’effectif des élèves de l’année d’étude i, l’année
scolaire t.

Pi +t +11
T .Pi = t 100
t

Ei

C’est le rapport entre le nombre d’élèves d’une cohorte donnée i qui passe
régulièrement de classe et effectif initial de la cohorte i.

P22003/ 2004 12297


C/o exercice T .P 1
2002 / 2003
= 2002 / 2003 100 = 100 = 84,88%
E1 14487

b) Taux de redoublement

Le taux de redoublement pour l’année d’étude i et l’année scolaire t est égal au nombre
d’élèves qui redoublent l’année d’étude i pendant l’année scolaire t +1 divisé par
l’effectif total d’élèves de l’année d’étude i de l’année scolaire t.

Rit +1
rit = est le rapport entre le nombre d’élèves d’un niveau i donnée redoublant
Eit
effectivement l’année et l’effectif des élèves à ce niveau.

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1878
c/o exemple r12003/ 2004 = 100 = 12,970%
14487

 P + A
r = 1−  100 avec P: promotion
 E 
A: abandon
E: effectif initial

 12297 + 311  12608


r = 1−   = 1− = 0,12970  12,970%
 14487  14487

C’est le pourcentage d’élèves du niveau d’étude i qui reste dans la même classe et ils
font les mêmes travaux que l’année précédente.
c) Taux d’abandon

Le taux d’abandon pour l’année i d’étude et l’année scolaire t est égal au nombre
d’élèves qui ont quittés l’école lors de l’année d’étude i l’année scolaire t divisé par
l’effectif total de l’année d’étude i pendant l’année scolaire t.

Ait Eit ( Pi +t +11 + Rit +1 )


a = t  100
t
i a =
t
i
Ei Eit

311 14487 − (12297 + 1879 )


c/o exemple : ait = 100 = 2,147% ait = 100 = 2,147
14487 14487

 p + R
ait = 1 −  100
 E 

T .Pi t + rit + ait = 100


Nota bene :
en terme de probabilite egale a 1

d) Eaux de déperdition

Le taux de déperdition est le pourcentage d’élèves de niveau i qui soit abandonnent


soit restent dans la même classe et font le même travail que l’année précédente.

Rit + Ait 1879 + 311 2190


d =
i
t
t
 100 c/o exemple d12003/ 2004 = 100 = 100 = 15,117%
Ei 14487 14487

Pi t 12297
dit = 1 − 100 dit = 1 − 100 = 15,117%
Eit 14487
e) Taux de stagnation

Sit
sit = 100 avec Sit : effectif d'eleves du niveau d'etude i qui ne passent pas de classe
Eit
a la fin de l'annee scolaire t.

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Le taux de stagnation est le pourcentage d’élèves n’ayant pas réussis aux examens. (Qui
n’ont pas passé de promotion).
Il ressemble au taux de redoublement a la seule différence que le numérateur Sit prend
en compte les élèves qui sont retenus pour redoubler et ceux qui ne sont pas
recommandés ou habilités à redoubler.
D’où le taux de stagnation est toujours supérieur ou égal au taux de redoublement.
f) Taux d’accès apparent ou taux d’admission

Le taux d’admission est le nombre de nouveaux entrants en 1ere année de


l’enseignement primaire, quel que soit leur âge, exprimé en pourcentage de la
population ayant l’âge officiel d’entrée à l’école.

Eit
T . A. A1 = 100 E t : nombre des nouveaux entrant en premiere l'annee d'etude scolaire t
Pi ,ta
Pi,at : population d'age "a" officiel d'entree en premiere l'annee scolaire t

g) Taux de progression

C’est le rapport entre le nombre d’élèves promus d’un niveau i et l’effectif initial d’élève
a ce niveau

Pi t Rit + Ait
p = t  100 ou encore p = 1− 100 avec
Ei Eit
Pi t : effectif des promus di niveau i
Eit : effectif initial des eleves inscrits au niveau i
R it : effectif des redoublement au niveau i
Ait : effectif d'abandon au niveau i

Ce taux exprime le pourcentage d’élèves ayant été effectivement promus au niveau


d’étude i.
(C’est la probabilité de réussite d’élèves de l’année d’études i pendant l’année scolaire t)

4.3. UTILISATION DU MODELE POUR RECONSTITUER L’HISTOIRE D’UNE COHORTE


Une cohorte est définie comme un groupe d’élèves entrant en première année d’un
cycle d’étude au cours d’une année pour la première fois.
Lorsqu’on dispose des effectifs totaux et de redoublant sur une série chronologique
suffisamment lorsque, on peut calculer les séries des taux de promotion, de
redoublement et d’abandon qui interprétés comme probabilités de pour chaque élève
permettent de reconstituer l’histoire d’une cohorte historique de 1000 éléments
entrées en première année.

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a) Reconstitution des cohortes

On peut représenter l’évolution d’une cohorte au moyen d’un même diagramme et avec
les mêmes conventions que précédemment, mais en écrivant sur le diagramme non pas
les chiffres absolus plutôt les fréquences relatives
Exemple : c/o exercice
Chiffre taux
Inscrits : 14487 1000 1000
Redoublants : 1879 129,7 130
Abandons : 311 21,47 21
Promus : 12297 848,8 849

1ere

21
2002/2003 1000
130 849
2003/2004

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Exemple 2
Illustration dans l’exemple ci-dessous
Le tableau ci-après présente l’évolution des taux de promotion, de redoublement,
d’abandon pour les élèves dans l’enseignement primaire entre 1968 et 1976.
Annee Taux 1ere 2eime 3eime 4eime 5eime 6eime
scolaire annee annee annee annee annee annee
1968/1969 p 0,801 0,733 0,727 0,713 0,642 0,623
r 0,130 0,126 0,157 0,160 0,174 0,377
a 0,69 0,141 0,116 0,127 0,184 -
1969/1970 p 0,771 0,671 0,765 0,761 0,791 0,643
r 0,115 0,128 0,130 0,143 0,150 0,357
a 0,114 0,201 0,105 0,096 0,059 -
1970/1971 p 0,742 0,741 0,750 0,740 0,742 0,617
r 0,124 0,124 0,157 0,162 0,162 0,383
a 0,134 0,135 0,093 0,098 0,096 -
1971/1872 p 0,745 0,718 0,750 0,705 0,737 0,620
r 0,129 0,131 0,145 0,174 0,185 0,380
a 0,126 0,151 0,105 0,101 0,078 -
1972/1973 p 0,757 0,759 0,758 0,769 0,749 0,598
r 0,128 0,129 0,148 0,143 0,180 0,402
a 0,115 0,112 0,094 0,188 0,071 -
1973/1974 p 0,802 0,737 0,998 0,779 0,788 0,609
r 0,137 0,130 0,148 0,129 0,190 0,391
a 0,061 0,133 0,054 0,152 0,022 -
1974/1975 p 0,736 0,751 0,788 0,768 0,820 0,619
r 0,149 0,139 0,149 0,151 0,132 0,381
a 0,095 0,110 0,063 0,081 0,048 -
1975/1976 p 0,762 0,740 0,751 0,751 0,799 0,611
r 0,161 0,158 0,154 0,154 0,165 0,389
a 0,077 0,102 0,095 0,095 0,036 -

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REPRESENTATION GRAPHIQUE
ANNEE
SCOLAIRE 1ere 2ieme 3eime 4ieme 5ieme 6ieme
69
1968/1969 1000
130 801
15 161
1969/1970 130 801
100 103 537
15 2 28 50
1970/1971 15 203 537
2 11 25 150 84 403
1 5 24 49
1971/1972 2 36 234 403
1 5 26 34 176 70 284
1 6 29
1972/1973 6 60 246 284
5 9 45 35 182 51 213
3 12 5
1973/1974 14 80 233 213 130
11 16 58 44 184 83
5 3
1974/1975 21 102 267 165
16 15 84 102
6
31 186 114
25 72

97 97

Interprétation

Su cette cohorte considérée de 1000 éléments entrés à l’école en 1968/1969 et sortie


en 1972/1973 on a :
130 éléments qui n’ont pas repris (redoublés)
165 éléments qui n’ont redoublés qu’une fois
114 éléments qui ont redoublés deux fois
97 éléments qui ont redoublé au moins trois fois
Les principes permettant de tracer le diagramme
On utilise les flux théoriques pour reconstituer une cohorte de 1000 élèves
entrés dans le système en une année scolaire t.
Les taux de promotion, redoublement et d’abandon sont ceux des données
recueillies

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Un élève est autorisé à redoubler trois fois au maximum après quoi, ou bien il
est promu ou bien il abandonne le système.
Chaque année scolaire le taux défini pour cette année s’applique à tous les élèves
d’une classe sans tenir compte de l’histoire scolaire de chacun.
Il est remarqué que, ne sachant pas de ce que devient des élèves à la fin de la
6ieme année on ne calcule pas de taux de promotion ni d’abadons pour la 6ieme.

1. EVOLUTION D’UNE COHORTE

1 ere 2ieme 3ieme 4ieme 5ieme 6ieme


87 195 83 540 34

1000 913 718 635 540 506

Interprétation
Sur 1000 élèves inscrits en première année d’études, l’année scolaire t
494 quittent l’école avant d’atteindre la 6ieme année parmi eux :
87 quittent l’école dès la 1ere
195 quittent l’école dès la 2ieme
83 quittent l’école dès la 3ieme
95 quittent l’école dès la 4ieme
34 quittent l’école dès la 5ieme

2. NOMBRE D’ELEVES RESTANT INSCRITS CHAQUE ANNEE


On obtient le nombre d’élèves restants inscrits en additionnant pour chaque année
scolaire le nombre inscrits sur la ligne du diagramme

c/o Exemple

1968/69 69/70 70/71 71/72 72/73 73/74 74/75 75/76 76/77

1000 931 755 675 596 540 390 217 97

4. 4. EFFICACITE DU SYSTEME D’ENSEIGNEMENT


A partir des concepts décrivant le flux d’élèves à travers le système éducatif, tels que
promotion, redoublement et abandon, on a pu reconstituer la scolarité d’une cohorte
de 1000 élèves et analyser les caractéristiques de sa progression jusqu’au terme du
cycle d’étude.
Apres cette tache on dispose d’un certain nombre d’indicateur qui permettent
d’évaluer le fonctionnement d’un système éducatif ou d’une de ces parties du point de
vue des performances et de l’efficacité.

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La notion d’efficacité implique que l’on considère le processus éducatif d’un point de
vue économique. C’est-à-dire comme un processus de production des services éducatif
à l’intention d’une sous – population donnée.
Ainsi, le planificateur en plus des indicateurs et indices ci haut calculés ajoute d’autres
tels que : cout unitaire de déperdition, input/output.
Cout unitaire de déperdition est le nombre total année - élèves absorbées
avant la fin ou l’interruption de la scolarité divisée par le nombre d’élèves
ayant terminés leurs études avec succès.
La notion d’input et d’output : un système de production est dit efficace si avec
un montant donné des ressources utilisées que l’on a appelle input c.à.d.
entrée, il permet d’obtenir le maximum d’unités des produits ou sortie qu’on
appelle output.

Un tel système peut également être considéré comme efficace si pour obtenir un
volume donné d’output il utilise un minimum d’input.
Il est alors nécessaire que les inputs et les outputs soient évalués dans un système
d’unités permettant d’agréger les différents inputs et output entre eux et de les
comparer.
Le système de prix facilite par exemple cette évaluation en unité monétaire.

a) Indice d’efficacité d’un système

Si l’on considère les membres d’une cohorte comme les produits d’une chaine de
transformation, les élèves sortants à la fin du cycle peuvent être étiquetés comme
produit finis. Tandis que les élèves qui abandonnent en cours de scolarité sont
considérés comme de déperdition.
Cependant, si la définition de l’output du processus éducatif pose certains problèmes
par contre leurs input sont faciles à identifier et à évaluer en terme monétaire.
On peut définir une unité de cout qui prend en compte pour une année donnée toutes
les ressources utilisées (bâtiments, équipements scolaires, maitres et enseignants,
manuels scolaires…) par élève inscrit et qu’on appellera année – élève
On calculera alors combien une cohorte a pu utiliser d’année – élève au cours de son
séjour dans le système et cela grâce au diagramme de flux.
Dans l’exemple précédant, avec 1000 élèves inscrits en 1ere année, les membres (1000)
devraient utiliser 1000 années – élèves en termes des ressources au cours de leur
première année d’études.
Dans le tableau ci-dessous on constate qu’ils ont utilisé 1147 années – élèves. Ceci dû
au fait que sur 1000 élèves inscrits :
 130 ont redoublés une fois
 15 ont redoublés 2 fois

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 2 ont redoublés 3 fois

D’où : 1ere 1000+130+15+2=1147 années - élèves


2ieme 801+203+36+6=1046 années – élèves

ANNEES ANNEES - ELEVES


D’ETUDES
1 1147
2 1046
3 845
4 750
5 650
6 763
TOTAL 5201

On Remarque que pour six années d’études les cohortes de 1000 élèves à utiliser 52201
années – élèves au cours de ses six années d’études.
Du fait que le diagramme donne 506 élèves qui sont parvenus en 6ieme année. Chaque
élève aura consommé :
5201 annees - eleves
= 10,28 annees - eleves par eleves
506 eleves
S’il n’y avait pas eu des déperditions, les 506 élèves que l’on retrouve à la fin du cycle
auraient constitués l’intégralité de l’effectif de la cohorte qui allait ainsi comporter 506
élèves au lieu de 1000.
Par conséquent, en l’absence des déperditions la cohorte de 506 élèves n’aurait utilisé
par le nombre d’années élèves nécessaires pour obtenir le même résultat en l’absence
des déperditions on obtient l’indicateur d’efficacité que l’on nomme « rapport
input/output »
5201
c/o exemple : = 1,713  171,3%
3036
Dans une situation sans déperdition ce rapport égal à 1.
Le rapport input/output est le nombre total d’année - élève investis dans une cohorte
rapportée au nombre nominal d’années - élèves nécessaires aux élèves sortants
diplômés.
L’inverse du rapport input/output est appelé « l’indice de rendement ».
Il exprime ce qu’a été le poids des abandons prématurés dans le cout total de la cohorte
3036
c/o exemple : = 0,584  58,37%
5201

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EXERCICES

1. Soit évolution d’une cohorte scolaire allant de 1968/1969 a 1975/1976

ANNEE
SCOLAIRE 1ere 2ieme 3eime 4ieme 5ieme 6ieme diplomes
122
1968/1969 1000
160 718
16 70
1969/1970 160 718
119 131 517
25 6 21 68
1970/1971 25 250 517
19 45 184 83 356
17 26 28
1971/1972 64 277 356
47 34 200 56 263
29 22 27
1972/1973 98 256 263
69 194 179
26 15
1973/1974 109 251 179 109
83 171 70
49
1974/1975 138 241 147
94 94
1975/1976
188 188

Chercher les indicateurs :

❖ Taux de promotion TP574 / 75


❖ Taux de redoublement r573/ 74
❖ Taux d’abandon a572 / 73
❖ Taux de stagnation s572/ 73
❖ Tracer l’évolution de la cohorte
❖ Trouver pour chaque année le nombre d’élèves restants inscrits
❖ Calculer l’indice de l’efficacité et de rendement

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2. Soit le diagramme ci-dessous. Calculer les taux de redoublement, d’abandon, de
stagnation

Faites les calculs pour 1000 et tracer le diagramme.

1ere 2ieme 3eime 4ieme 5ieme 6ieme

19555 18461 14958 11406 8823 9200


3129 3467 2077 2019 1947 3603

17505 15804 11389 10033 9057


3198 2825 2836 2262 3473

15421 12835 10480 9592


2788 2428 2428 3983

12676 11435 11473


2305 2476 4265

11838 12149
2578 4739

12806
4739

COMPLEMENTS

. Gender parity index (GPI) from 2009 to 2013


𝑮𝑷𝑰𝒕𝒅 = (𝑭𝒕𝒅 ⁄𝑴𝒕𝒅 )

Table 1: students gender parity index (2009-2013)

Indicators 2009 2010 2011 2011/2012 2012/2013


Total number of Male 1172 1350 1622 1697 1642

Total number of Female 966 1137 1409 1541 1724

Gender Parity Index(GPI) 0.81 0.85 0.86 0.91 3.2

The findings from the table above show the Gender Parity Index of students enrolled
from 2009 to 2013. From 2009 to 2012, there was a disparity in favor of males because

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Gender Parity Index is less than 1 and in 2013 Gender Parity Index is greater than 1, it
indicates a disparity in favor of females.

. student-lecturer ratio (SLR) from 2009 to 2013


Students-lecturer Ratio is an average number of students per lecturer at a specific
level of education in a given school year.
𝑺𝑳𝑹𝒕𝒉 = (𝑬𝒕𝒉 ⁄𝑻𝒕𝒉 )
Table 2: student-lecturer ratio (2009/2013)

Indicators
2009 2010 2011 2011/2012 2012/2013
Total student enrolled 2138 2538 3031 3238 3366
Total number of lecturers 41 51 51 62 82
Student Lecturer Ratio(SLR) 52 50 60 53 41

The information presented from the table above show the students-lecturer ratio from
2009 to 2013, where the students-lecturer ratio shifted from 52 to 41 students per
lecturer during the period of study. According to the national standard of HLIs, if the
student-lecturer ratio is a greater 30 students per one lecturer in that time the
institution is unsatisfactory”. But as shown above table, the students-lecturer ratio was
greater 30 students per lecturer during the period of study of (2009–2013).

. student-classroom ratio (SCR) from 2009 to 2013

The students-classroom ratio is the average number of students per classroom at a


specific level of education in a given school year.

𝑺𝑪𝑹𝒕𝒉 = (𝑬𝒕𝒉 ⁄𝑻𝒕𝒉 )


Table 3: student- classroom ratio (2009/2013)

Indicators
2009 2010 2011 2011/2012 2012/2013
Total student enrolled 2138 2538 3031 3238 3366
Total number of classrooms 32 32 38 38 38
Student Classroom Ratio(SCR) 67 80 80 86 89

Based on the findings in the table above, it is seen that the Student-classroom ratio
shifted from 67 to 89 students per classroom, where two students occupied one m2
(2/m2) during the period of study. According to the national standard of HLIs, if the
student-classroom ratio is 4students per 1m2 in that time the institution needs to be
improved but as shown above results, the students- classroom ratio was at the level

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of 2 students per 1m2 according to the national standard, is situated between 1 to 4
students per one m2 during the period of study of (2009–2013).

Table 4: student- library (space) ratio

2009 2010 2011 2011/2012 2012/2013


Students enrolled 2138 2538 3031 3238 3366
Areas(m2) 112 112 189 189 189
Students-library ratio(space) 19 23 16 17 18

Based on the findings in the table above, it is seen that the Student-library (study space)
ratio was decreased from 2011 to 2013 with 16 students per one m2 in 2011 to 18
students per one m2 in 2013 academic year because of the large new building of library.
According to the national standard of HLIs, if 100 m2 for every 1000 students and/or
academic staff shall imply room for improvement while less than 100 m2 shall be
considered Unsatisfactory”. Then, the information of the above table show the library
had the small space usable than the national standard based.

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Séminaire de méthodes et techniques de projection et planification en education.
Facilitateur : Ir KABASELE DYCKOBA Joseph Richard PhD en sciences de gestion.

CHAPITRE 5. LA PROJECTION ET PLANIFICATION DANS L’EDUCATION

Voir le document annexes.

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Séminaire de méthodes et techniques de projection et planification en education.
Facilitateur : Ir KABASELE DYCKOBA Joseph Richard PhD en sciences de gestion.
REFERENCES
1. OECD (2000) Education at a Glance 2000. Paris: Organization for Economic Cooperation
and Development.
2. Official Gazette n° 32 of 09/08/2010, presidential order n°51/01 of 13/07/2010 establishing quality
standards in higher learning institutions.
3. UIS. 2010. Trends in Tertiary Education: Sub-Saharan Africa. UIS Fact Sheet, 2010:1. P.2
4. UNESCO Institute for Statistics Data Centre (February 2011); GDP per capita: World Bank.
5. UNESCO. Higher Education in the Twenty-First Century: Vision and Action, World Conference on
Higher Education. Paris: UNESCO, 1998b.
6. World Bank, (1990).Higher Education and Scientific Research for Development in Pakistan. Vol. I
and II, Report No. 823, Islamabad.

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