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2022/2023
INVESTIR DANS LA
DIVERSITÉ CULTURELLE ET
LE DIALOGUE CULTUREL
L'ÉDUCATION
Réalisé par :
Hdoudi Nisrine
El Ghazi Nouhayla
Koné Hassan Abdoulaye
Grain Mohamed Taha Encadré par : Mr. Samihi
Sommaire
Introduction générale
Abstract
Introduction du chapitre
01
La pertinence des méthodes et des
contenus éducatifs
Encadré 1 : Données sur les programmes scolaires provenant du
Bureau international d’éducation de l’UNESCO
Figure 1 : Type de langue enseignée dans certains pays, 2000
Encadré 2 : L’évolution de l’éducation autochtone bilingue en Amérique
latine
Conclusion et recommandation
Zoom : Les principes directeurs de l'UNESCO pour
l'éducation interculturelle
Conclusion générale
Introduction générale :
Pour certains la mondialisation et la libéralisation des marchés de bien vont aboutir à
une uniformisation culturelle et renforcer des déséquilibres entre les cultures. D’autres
voient que la disparition du monde bipolaire et les dialogues politiques font de
nouvelles formes d’affrontements religieux, culturels voir ethniques. Et selon les
scientifiques à cause l’excès de l’activité humaine, la planète est menacée par l’érosion
de la biodiversité ce qui va raréfier les ressources, et généraliser des modes de vie
modernes.
Sans aucun doute, la diversité constitue un défi pour les principes de la coopération
internationale, tandis que certains prétendent l’invoquer pour contester les droits de
l’homme universellement reconnus, d’autres, avec l’UNESCO, soutiennent qu’au
contraire sa reconnaissance pleine et entière renforce l’universalité des droits de
l’homme et garantit leur exercice effectif.
Le principal défi serait par conséquent de proposer une vision cohérente de la diversité
culturelle et donc d’élucider à quelles conditions la diversité culturelle, loin d’être une
menace, peut devenir bénéfique pour l’action de la communauté internationale. Telle
est l’ambition principale de ce rapport et qui a comme objectifs :
La Déclaration mondiale sur l'éducation pour tous, publiée en 1990, a souligné l'importance
d'élargir l'accès à l'éducation et d'améliorer sa pertinence tout en mettant l'accent sur la
qualité, qui représente un facteur clé de la scolarisation et de la réussite scolaire. La
définition d'une éducation de qualité a été élargie en 2005 par le Rapport mondial de suivi
sur l'EPT pour inclure les caractéristiques souhaitables des élèves, des processus et des
systèmes. En conséquence, il a identifié le besoin d'une éducation plus pertinente comme
l'une des composantes essentielles d'une éducation de haute qualité.
La scolarité joue un rôle déterminant pour ce qui est d’aider les individus à atteindre leurs
propres objectifs économiques, sociaux et culturels et d’aider à assurer la cohésion
sociale et une gouvernance solide. Ces bienfaits sociaux intrinsèques dépendent
beaucoup de la qualité du processus d’enseignement-apprentissage. Bien qu’il n’y ait pas
de théorie générale quant à la façon d’améliorer les résultats d’apprentissage, quelle que
soit l’approche utilisée, il faut qu’elle tienne dûment compte des dimensions culturelles du
processus d’apprentissage.
Un des problèmes majeurs pour évaluer la diversité des systèmes éducatifs est le
manque de données comparables susceptibles de servir de mesures indirectes pour
rendre compte des différences qualitatives entre les programmes d’éducation scolaire
des divers pays. Une analyse par pays des données du Bie sur le temps consacré aux
catégories du programme scolaire (par exemple langues, mathématiques...).
Pourcentage du temps d’instruction annuel alloué à chaque discipline dans le premier cycle du
secondaire (1re-6e années d’études), moyenne mondiale, vers 1985 et 2000
Une éducation plus pertinente suppose que l’on trouve des solutions plus flexibles et
socialement réceptives, et que l’on garantisse le caractère approprié de l’éducation. Et
ceci peut être accompli en développant des programmes éducatifs multilingues et
multiculturels basés sur les histoires, les cultures et les cultures de tous les groupes au
sein d'une société donnée, y compris les minorités.
Il est également essentiel que ces environnements garantissent que les préjugés et la
discrimination ne se reflètent pas, même par inadvertance, dans le programme éducatif
et les supports d'apprentissage. Ainsi, l'équité dans le développement des programmes
éducatifs et des méthodes d'enseignement appropriées sont essentielles à l'inclusion en
classe.
Malheureusement, les enseignants sont aujourd'hui mal équipés pour faire face à la tâche
de plus en plus compliquée de lutter contre les attitudes et comportements racistes et
discriminatoires. De plus, parce que l'éducation englobe non seulement les enseignants
mais aussi le personnel scolaire (directeurs, administrateurs, etc.) et l'environnement
d'apprentissage des enfants, toute la communauté éducative, y compris les parents et le
grand public, devrait être impliquée dans cet effort. L'ouverture de la classe au monde
réel est donc un pas en avant vers une plus grande reconnaissance de la diversité
culturelle des élèves, ce qui peut mettre fin à ces attitudes et comportements. Cependant,
cette reconnaissance nécessite la variété des méthodes et des supports pédagogiques.
Internet, les jeux vidéo et les programmes multimédias, par exemple, ont facilité
l'émergence de nouveaux outils pédagogiques permettant d'explorer des exemples
concrets de diversité culturelle.
Éducation bilingue et multilingue :
Les programmes d'éducation bilingue peuvent également cibler les groupes d'immigrants
dont les langues diffèrent de la langue de l'enseignement public, ainsi que les minorités
régionales qui s'efforcent de préserver leur langue principale. Cependant, les efforts, le
temps et les ressources nécessaires pour préserver les langues minoritaires sont souvent
difficiles à déterminer, surtout si l'on considère que la majorité des enfants bilingues dans
les systèmes éducatifs standards sont « immergés » dans la deuxième langue principale
et, par conséquent, perdent leur langue maternelle ou langue minoritaire primaire.
Les pays du monde entier sont encore loin d'avoir atteint l'objectif d'inclure les langues
nationales, régionales et internationales dans leurs programmes scolaires officiels (voir
UNESCO, 2000b). Comme le montre bien une analyse des emplois du temps collectés
par le BIE sur l’enseignement des langues (voir la figure 1). La majorité des pays
introduisent une langue internationale dans les dernières années de l'école primaire,
tandis que seuls quelques pays consacrent du temps aux langues locales.
Figure 1 : Type de langue enseignée dans certains pays, 2000
Stratégies pour les groupes marginalisés :
Les attitudes négatives vis-à-vis des enfants aux origines et aux aptitudes diverses, elles
peuvent être imputables à la fois à l’école et la communauté et aux enfants marginalisés
eux-mêmes. La discrimination opère de manière multiforme et parfois insidieuse, créant
des vulnérabilités chez les enfants marginalisés qui conduisent souvent à leur exclusion
de l'école. Si l’on veut que des chances d’éducation d’instruction jouent aussi un rôle clé :
les programmes d’éducation bilingue au Guatemala et au Mexique ont pu améliorer les
résultats scolaires des enfants de communautés autochtones (voir l’encadré 2).
Parmi les politiques visant à éliminer la discrimination dans l'éducation à l'encontre des
enfants autochtones, immigrés, défavorisés, minoritaires ou handicapés, certaines ont
privilégié les mécanismes favorisant un groupe particulier au sein du système dominant,
en recourant à une approche de discrimination positive. Une telle approche peut fournir
des résultats tangibles, mais certains soutiennent que de telles politiques risquent d'avoir
des conséquences imprévues. L'examen des expériences des communautés de base
devrait inciter les décideurs à mieux comprendre les besoins éducatifs des individus, car
cette compréhension est essentielle pour assurer une éducation pluraliste (Delors et al.,
1996).
La promotion et la protection de la diversité culturelle contribuent à l'avancement du droit
à l'éducation. Il est donc essentiel que la diversité des connaissances et des contextes
d'apprentissage soit intégrée dans les systèmes éducatifs formels ainsi que dans les
contextes éducatifs informels. En effet, ni une éducation formelle inclusive ni le
multilinguisme ne suffiront à eux seuls à réaliser l'EPT ; ils ne réussiront que s'ils sont
associés à une exploration de l'éducation qui distingue des approches dominantes, ainsi
que de l’éducation non formelle, et même de l’éducation informelle.
Les sociétés apprenantes et le
droit à l’éducation
Toute société est une société apprenante comportant des modèles culturels spécifiques
et des mécanismes d’apprentissage intégrés par lesquels passent les échanges
intergénérationnels ou intragénérationnels de connaissances, de savoir-faire, de valeurs,
de croyances et de visions du monde et dans le cadre desquels les individus devraient
être libres de choisir leur voie d’apprentissage, sans préjudice des voies choisies par
d’autres.
L’éducation intégrale est centrée sur le développement global de l’enfant. Le chant et les
sports sont aussi importants que les mathématiques et la physique. Les techniques des
arts martiaux et les exercices de respiration développent l’équilibre psychique et
physique. L’accent est mis sur la conscience de son environnement et sur le flux
d’énergie consciente pour équilibrer la relation entre le corps et l’intellect. La possibilité
est donnée aux enfants de manifester leurs talents dans un environnement qui
reconnaît que chaque enfant est capable de développer de multiples aspects de l’être
humain.
Le lieu de travail est donc aussi un espace d’apprentissage important, où la survie dépend
de ce qu’on apprend.
Pour ceux, à défaut de penser que l’acquisition de compétences passe souvent par
des moyens informels et a lieu dans des contextes non formels. Il faudrait songer à
un meilleur suivi de l’offre et de la demande d’éducation non formelle au niveau
national
Relier les contenus pédagogiques aux contextes spécifiques a la possibilité de
renforcer le lien entre la communauté et l’école. Plus précisément on parle d’une
combinaison, sur un mode contextuel, des pratiques et des savoirs locaux avec les
matières du programme scolaire. Notamment en adoptant à l’école des méthodes
que les parents emploient à la maison pour enseigner à leurs enfants comment
préparer les aliments ou tenir la maison, ou en faisant des excursions pour en tirer
des leçons de choses sur la valeur culturelle de certains lieux et des récits, rituels ou
usages qui leur sont associés…
Créer une base de données dans lesquelles les savoirs ‘utiles’ sont séparés des
autres savoirs, pratiques, milieux, contextes et croyances culturelles avec lesquels ils
coexistent, serait ne pas respecter les valeurs des communautés autochtones.
Et c’est dans cette optique que Les stratégies éducatives de développement devraient
opérer. Diversifier les classes de plus en plus pour l’épanouissement des compétences
interculturelle. Plus les enfants rencontrent les différences, surtout dans l’environnement
plus facile d’une salle de classe, plus ils peuvent avoir la possibilité d’apprendre que la
diversité est un cadeau et non un fardeau.
L’histoire, la géographie, les études sociales, la philosophie, les langues, etc. sont donc
cruciales pour l’enseignement de la diversité culturelle et la découverte des différences
culturelles. Ils mettent les apprenants en contact avec différentes époques et différents
lieux, les encourageant à prendre conscience de leurs propres préjugés et à réexaminer
leurs présuppositions. De même pour l’étude des différentes traditions artistiques,
croyances religieuses et genres de spectacles. Ils permettent de stimuler la conscience
interculturelle et produisent une disposition en faveur d’un état d’esprit mondial.
Néanmoins, ces matières sociales doivent être contextualisées en fonction des besoins
contemporains des sociétés tout en gardant cet aspect mondial. La géographie mondiales
ou régionales ainsi que des sociétés contemporaines dans le monde interconnecté
d’aujourd’hui est particulièrement importante et elle devrait se voir attribuer suffisamment
de place dans les systèmes scolaires nationaux, à côté des histoires locales et nationales
comme notre compréhension de la diversité culturelle dépend autant de notre
connaissance des autres que de notre connaissance du groupe auquel nous appartenons.
Comment y parvenir ?
Et bien l’utilisation des institutions culturelles tel les galeries d’art, musées et archives
pourrait parfaitement être capables d’aider à recontextualiser les objets exposés. Sous
condition de garantir une approche non biaisée, pluraliste et participative, fournissant aux
parties concernées des informations sur les questions culturelles.
Les musées comme par exemple sont des lieux où il est possible de rencontrer la diversité
culturelle à travers l’interaction des multiples voix et points de vue des communautés
représentées.
En suscitant l’intérêt du public pour l’objet ou la forme d’expression culturelle qui leur sont
proposés, ils attribuent une valeur égale à toutes les expressions culturelles présentées.
Ils apportent ainsi une contribution majeure à la pensée critique, vu que sans prise de
conscience de la multiplicité des modes de vie, des modes d’apprentissage, il est difficile de
se débarrasser des présupposés qui entravent la conscience et le dialogue interculturels.
De fait, l’inclusion ne peut prendre racine que si les parents et les communautés
commencent à s’impliquer dans ces processus selon des modalités participatives et
autonomisantes, facilitées par une approche pluraliste de l’éducation.
En utilisant une telle approche, les musées et autres types d’institutions peuvent
remplir leur fonction centrale d’éducation, favoriser la sensibilisation interculturelle et
redonner un sentiment de dignité aux communautés minoritaires et marginalisées.
Mais même dans cette situation, ces institutions doivent être sensibles aux vues des
autres.
Conclusion du chapitre :
Aujourd'hui, les défis de la mise en œuvre de stratégies éducatives inclusives, pluralistes et
adaptées au contexte qui conviennent à la fois du point de vue du contenu et de la forme
pour les apprenants sont inextricablement liés à la quête d'une éducation de haute qualité.
L'objectif universel de l'éducation pour tous implique l'apprentissage pour tous tout au long
de la vie et nécessite l'accès aux différents environnements d'apprentissage, ancrés dans
différents contextes culturels, présents dans le monde.
Le principal défi de l'éducation est d'apprendre à vivre ensemble. Pour relever ce défi, nous
devons améliorer notre capacité à doter les gens des compétences nécessaires pour faire
face aux différences culturelles et aux changements culturels dans des sociétés de plus en
plus diversifiées. C'est là une nouvelle compétence de base, tout aussi importante que la
lecture, l'écriture, ou la maîtrise du calcul : l'alphabétisme culturel, qui est devenue une clef
de voûte du monde d'aujourd'hui, une ressource fondamentale pour mettre à profit les
multiples formes que peut prendre l'éducation, ainsi qu’un outil indispensable pour
surmonter le ‘choc des ignorances’.
Recommandations :
Il faut donc promouvoir la diversité culturelle et tout d´abord affiner notre compréhension
de la diversité culturelle et du dialogue interculturel à partir de l’examen d’un certain
nombre d’idées reçues :
La mondialisation conduit inévitablement à l’homogénéisation culturelle mais elle
contribue aussi à une recomposition de la diversité culturelle, qui s’achemine vers de
nouvelles formes notamment avec les nouvelles technologies. Diversité culturelle et
économie sont interdépendantes Incompatible. En pratique, la diversité culturelle pénètre
profondément dans tous les domaines économiquement. L’identité nationale représente
une construction historique, un produit de multiples interactions qui révèlent que chaque
identité est multiple et que la diversité culturelle existe aussi à l’intérieur des ensembles
nationaux.
En effet, la prise en compte de la diversité culturelle dans des politiques publiques très
diverses – parfois même assez éloignées des politiques culturelles proprement dites -
peut contribuer à renouveler les approches de la communauté internationale vis-à-vis de
ces deux objectifs clés que sont le développement et la recherche de la paix et la
prévention des conflits.