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31 MAI 2014
Déclaration d’intérêts 2013 -2014
Advisory Lundbeck Nalmifène
Orateur Astra Zenecca Janssens pharmaceutica
Classification internationale des maladies
1949, l'OMS publie sa sixième révision du manuel de
la Classification internationale des maladies (CIM) :
Première inclusion d’ une section des troubles
mentaux.
DSM I et II 1952-1968
Dans les années qui suivirent, plusieurs recherches ont porté sur le
degré de concordance des diagnostics psychologiques émis par
différents thérapeutes sur les mêmes patients. Par exemple :
Aaron Beck et coll. ont demandé à quatre psychiatres d’un hôpital
universitaire de diagnostiquer 153 patients.
L’accord n’a été que de 70 % pour la distinction entre psychose et
névrose, et encore beaucoup plus faible pour toutes les autres
catégories (par exemple, 38 % d’accord pour « trouble de la
personnalité »)
Un outil imparfait mais nécessaire
Dans les années qui suivirent, plusieurs recherches ont porté sur le
degré de concordance des diagnostics psychologiques émis par
différents thérapeutes sur les mêmes patients. Par exemple :
Aaron Beck et coll. ont demandé à quatre psychiatres d’un hôpital
universitaire de diagnostiquer 153 patients.
L’accord n’a été que de 70 % pour la distinction entre psychose et
névrose, et encore beaucoup plus faible pour toutes les autres
catégories (par exemple, 38 % d’accord pour « trouble de la
personnalité »)
La deuxième édition du DSM (1968)
Plus précise et en accord avec la 8e révision de la Classification
Internationale des Maladies (CIM). Elle n’en restait pas moins
décevante et fort critiquée.
Par ex:Robert Kendell et coll. ont demandé à 5 psychiatres anglais et
3 américains de diagnostiquer des patients (trois Américains et cinq
Anglais) après vision des entretiens en vidéo.
Un des patients a été étiqueté schizophrène par 69 % des Américains
et 2 % des Anglais . Pour un autre patient : 85 % versus 7 %.
Le diagnostic :déterminé davantage par la nationalité des
psychiatres que par l’état des patients !
.
La deuxième édition DSM-II 1968
- Insistance sur la dynamique, le sens et l'intensité des troubles, l'origine relevaient d'un
conflit intrapsychique
Le DSM-II fut déjà l'objet de
nombreuses controverses.
Un des exemples les plus cités :
La nature pathologique de l'homosexualité, retirée du manuel
diagnostique au cours d'un vote parmi les membres de l'APA en 1973,
suite à trois années des pressions (manifestations, etc.) d'associations
représentant les homosexuels.
DSM-III (1980)
Publié par une équipe dirigée par Robert Spitzer au service de l’APA .
Depuis le DSM a pris le tournant actuel , athéorique pour les uns,
comportementaliste et antipsychanalytique pour les autres.
La personnalité complexe de Robert Spitzer a joué un grand rôle ,ancien
adepte des théories de Wilhelm Reich, autoritaire et déterminé à donner
au DSM-III la forme qu'on lui connaît maintenant .
Robert Spitzer -1932
Dans les années 1970 devenu psychiatre, déçu par la psychanalyse, cette
approche « où l'on ne faisait rien » Il se tourne vers le béhaviorisme pour
ensuite s’ intéressé à la dépression puis aux classifications psychiatriques
qui ont fait et sa renommée et l'ont exposé aux critiques des « anti-DSM ».
En introduction au DSM-III, Spitzer citait Alice au pays des merveilles :
« À quoi leur sert d'avoir des noms, demanda le Moucheron, s'ils ne
répondent pas à ces noms ? - À eux, ça ne leur sert à rien, dit Alice, mais
c'est utile, je le suppose, aux gens qui les nomment. Sinon, pourquoi les
choses auraient-elles des noms ? ».
Spitzer a pris une part importante dans la
déclassification des homosexualités comme troubles
mentaux après des négociations ardues et sous la
pression de mouvements homosexuels.
1. ↑ WILHELM REICH AND ORGONE THERAPY THE STORY OF ROBERT L. SPITZER’S PAPER, ‘
AN EXAMINATION OF WILHELM REICH’S DEMONSTRATIONS OF ORGONE ENERGY’
Robert L. Spitzer, M.D. - New York State Psychiatric Institute
• ↑ Malick Briki: Psychiatrie et homosexualité: Lectures médicales et juridiques de l'homosexualité , Ed: Presses Univ.
Franche-Comté, 2009, (ISBN 978-2-84867-251-9)
• ↑ R.l Spitzer, P. T. Wilson: Classification and nosology in psychiatry and the diagnostic and statistical Manual of
American Psychiatric Association, (supprimé dans l'édition suivant e, cité par Christopher Lane)
• ↑ Son premier travail refusé à la publication par l'American Journal of Psychiatry
Rupture radicale avec le DSM-II
. Il reconnaît 410 troubles psychiatriques.
DSM-IV-TR
Dernière version(2000)
du DSM-IV : révision mineure
.
Prolonge et approfondit le travail entamé avec le DSM-III
Les catégories de diagnostics et la vaste majorité des critères pour les diagnostics ont été
inchangées .
Les sections textuelles donnant une information supplémentaire sur chaque diagnostic ont été
mises à jour dans l'ordre de maintenir une cohérence avec le CIM.
Précautions
Le DSM-IV-TR
application explique que
inappropriée soncontenu.
de son utilisation sans compétence médicale peut conduire à une
DSM-IV
un système de classification catégoriques.
Les catégories sont des prototypes ,un patient possédant une approximation proche du
prototype est dit comme possédant ce trouble.
Chaque catégorie de troubles possède un code numérique tiré de la liste de codes CIM-10,
utilisé pour des buts administratifs du service (incluant l'assurance) de la santé.
Afin de permettre
d'analyse incluant :une approche globale et intégrative , il rend systématique l'approche axiale des patients selon cinq axes
1.Pathologies psychiatriques caractérisées, troubles développementaux et de l'apprentissage, addictions et intoxications
2.Troubles de la personnalité et retard mental
3.Pathologies autres que psychiatriques ou neuropsychiatriques. Il est également question d'affections médicales générales
4.Problèmes psychosociaux et environnementaux altérant le fonctionnement ou secondaires aux symptômes
5.Échelle de fonctionnement global
Le DSM-IV
Une section est consacrée aux troubles habituellement diagnostiqués pour la première
fois pendant la petite enfance, l'enfance ou l'adolescence. Les troubles qui peuvent
débuter à tout âge (y compris chez les jeunes) sont décrits dans la section générale.
Les troubles communs de l'Axe I incluent dépression, troubles anxieux,
trouble bipolaire, TDA, troubles du spectre autistique, anorexie mentale,
boulimie et schizophrénie.
Les troubles communs de l'Axe II incluent les troubles de la personnalité :
trouble de la personnalité paranoïaque, trouble de la personnalité schizoïde,
trouble de la personnalité schizotypique, trouble de la personnalité borderline
, trouble de la personnalité antisociale, trouble de la personnalité narcissique,
trouble de la personnalité histrionique, trouble de la personnalité évitante,
trouble de la personnalité dépendante, névrose obsessionnelle et retard
mental.
Les troubles communs de l'Axe III incluent les lésions cérébrales et autres
troubles médicaux et/ou physiques qui peuvent aggraver les maladies
existantes ou symptômes présents similaires aux autres troubles.
Critiques
DSM-IV se prétend athéorique et dégagé de tout ce qu'il considère comme des points de
vue non-fondés scientifiquement.
Les psychanalystes pour qui le symptôme est l'expression déplacée et/ou « symbolique »
d'un trouble et d'une angoisse en partie inconscientes réfutent le point de vue
exclusivement descriptif des DSM. Ils considèrent qu'établir des statistiques fiables sur
des troubles dont seul le côté visible est pris en compte sont pour le moins sujettes à
caution et que c'est promouvoir sciemment la méconnaissance de l'origine des troubles
en cause.
Les psychiatres de tradition française organo-dynamique ( Henri Ey ) ou d'approche
tirée de la phénoménologie] s’ opposént à la vision réductrice du manuel qui tend à
esquiver toute réflexion tirée d'une clinique et d'une psychopathologie élaborée.
Les manuels avaient pour ambition de fédérer les points de vue, parfois opposés et
contradictoires en matière de troubles mentaux. Ils n'y sont parvenus que pour un
nombre très faible de maladies qui, pour la plupart, faisaient déjà l'objet de consensus.
Conférence
National de recherche
Institute surHealth
of Mental le DSM–5, sponsorisée par l'APA et le
(NIMH),
But établir
chacun dessujet
sur un priorités.
: Six différents groupes de chercheurs se focalisent
Nomenclature
Neuroscience et génétiques,
Diagnostics et problèmes développementaux,
Relationnels et de la Personnalité,
Handicap et troubles mentaux,
Problèmes interculturels.
Développement
du DSM-5
[
En développement,
ligne pour discussionelle a été début
depuis exposée sur le site de l'APA Une première version était en
2010
Nombreux changements, incluant des suppressions proposées dans la section sch
izophrénie.
L'APA possède un site de développement officiel des versions antérieures au DSM-5.
Sa parution est l'objet d'appréciations diverses, voire de controverses
DSM 5 Modifications majeures :Schizophrénie
Approche
l'apparitiondimensionnelle
des troubles deplutôt que traditionnelle,
la personnalité dite catégorielle,
dans le DSM-III (1980). en vigueur depuis
Bien
guiseque prometteuse
d'alternative l'approche
à l'approche dimensionnelle
catégorielle, a étépréconisée.
toujours mise en section 3 du DSM-5, en
La catégorisation dimensionnelle se distingue nettement de celle catégorielle : les trois
regroupements (clusters) ont disparu de même que quatre troubles types, soit le Trouble
de la personnalité schizoïde, le Trouble de la personnalité paranoïaque, le Trouble de la
personnalité histrionique et le Trouble de la personnalité dépendante. La catégorisation
alternative offre donc six diagnostiques prototypiques :
•Trouble de la personnalité schizotypique
•Trouble de la personnalité borderline (limite)
•Trouble de la personnalité antisociale
•Trouble de la personnalité narcissique
•Trouble de la personnalité obsessionnelle-compulsive
•Trouble de la personnalité autre - Spécifié à partir des traits
Création d'une catégorie spécifique pour le trouble bipolaire et les
troubles reliés (auparavant classés dans les troubles de l'humeur avec
la dépression) qui sont placés immédiatement après les troubles du
spectre de la schizophrénie et les autres troubles psychotiques.
Trouble Hypersexualité: Nouvelle catégorie.
Majeure partie du temps utilisée pour les accomplissements sexuels,
utilisation du sexe en compensation de la déprime ou du stress, efforts
répétés mais infructueux pour contrôler ou réduire de façon significative ces
fantasmes, etc.).
Persiste durant six mois ou plus, Spécifie et désigne le(s) comportement(s)
problématiques liés aux cas suivants : masturbation, pornographie, cybersexe
, etc
Le terme de «trouble hypersexualité» a été choisi car il ne désigne aucune
cause (connue) de l'hypersexualité.
Addiction sexuelle a été rejetée par l'APA..
S’applique à, parmi d'autres conditions, «un désarroi découlant d'un mode de
relations sexuels répétitives impliquant une succession de partenaires sexuels
que l'individu ne perçoit que comme des objets dont on se sert»
Rôles et Dérives des
diagnostics
Thomas Szasz,
Thomas Stephen Szasz, né Tamás István Szász le 15 avril 1920 à
Budapest, et mort le 8 septembre 2012, est un psychiatre et
professeur émérite de psychiatrie hongrois à l’Université de New
York à Syracuse.
Les diagnostics psychiatriques sont des constructions culturelles, qui ont
pour fonction le contrôle d’individus déviants
Thomas Szasz, fut psychanalyste avant de devenir un des leaders de
l’antipsychiatrie.
Du mésusage des catégories
psychopathologiques
,
Hirschfeld Magnus
Homosexuel
Wilhelm Stekel
Né le 18 mars 1868 à Boian en Bucovine, décédé le 25 juin 1940 à
Londres, médecin, psychologue et psychanalyste autrichien, disciple
de Sigmund Freud.
PERVERS
Eugen Bleuler
Homosexuel
Obsessionnel
Sándor Ferenczi,
Psychanalyste hongrois né le 16 juillet 1873 à Miskolc et
décédé le 22 mai 1933 à Budapest,
Psychotique
Paranoiaque
Alfred Adler,
Paranoiaque
Sadique
Otto Rank
Naissance : 22 avril 1884, Vienne,
Décès : 31 octobre 1939, New York,
Psychologue et psychanalyste Névrosé
juif d'origine autrichienne.
Psychotique
Carl Jung
Névrosé
Erich Fromm
Il convient, d’en rester à des catégories descriptives, tant que leurs causes ne
sont pas clairement démontrées, la façon de conceptualiser les troubles
demeure en principe toujours discutable.
De plus, beaucoup de troubles sont manifestement liés à un contexte
culturel et à la diffusion de conceptions psychologiques. Ils apparaissent
dans une région à une époque, pour ensuite se réduire ou disparaître.
Exemple le « trouble personnalité multiple » : apparu à la fin du XIXe siècle
(à la faveur de pratiques hypnotiques), devenu une épidémie aux États-Unis
et aux Pays-Bas dans les années 1980-90, est aujourd’hui en voie de
disparition.
Jusqu’au début du XXe siècle, les médecins utilisaient un petit
nombre de catégories .
Les utilisateurs de ces termes devenant de plus en plus nombreux à
travers le monde
Exemple le plus typique l’« hystérie » Thomas Sydenham
médecin anglais.
1624, - 1689,
On reproche notamment au DSM-V de «médicaliser les soucis de la
vie quotidienne».
Plusieurs n’hésitent pas à parler de «fabrique de fous». Cela suscite
de vives inquiétudes que nous dénonçons depuis de longues années
la médicalisation à outrance des problèmes psychosociaux.
National Institute of Mental Health
Au cours des vingt dernières années, le taux de troubles bipolaires chez
l’enfant a été multiplié par 40, d’autisme par 20. Les diagnostics de trouble
de déficit de l’attention avec hyperactivité ont triplé,
Les prescriptions médicamenteuses sont devenues incontrôlables,
20 % des adultes américains prennent un psychotrope,
4 % des enfants un stimulant,
4 % des adolescents un antidépresseur.
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Selon des études citées par Allen Frances, 50% des Américains et 43%
des Européens remplissent déjà au moins une fois au cours de leur vie
les critères correspondant à un diagnostic psychiatrique.
Le risque est que le DSM-5 fasse basculer une majorité de la population
de l’autre côté de la nouvelle frontière de la santé mentale.
Conséquence paradoxale ???
Etre déprimé est aujourd’hui beaucoup mieux accepté qu’il y a une
trentaine d’années, parce que tout le monde a une fois traversé une
phase de dépression ou connaît quelqu’un qui en a traversé une.»
« si de nombreuses personnes reçoivent un diagnostic psychiatrique,
la stigmatisation de ces troubles diminuera - t ‘elle ? »
Wulf Rössler
professeur émérite de psychiatrie sociale Zurich,
«Il est peut-être temps de reconnaître que les problèmes mentaux font
partie de la vie et de la nature humaine. »
«Peut-être que ça aidera certains à être plus libres par rapport à leur
psychisme, relève Bertrand Kiefer, rédacteur en chef de la Revue
médicale suisse. Mais j’ai l’impression que cela dévalorise en même
temps le diagnostic de ceux qui souffrent vraiment.»
« si plus de 50% de la population correspond à un diagnostic, c’est
que l’on psychiatrise des problèmes qui n’ont pas lieu de l’être. Ou
alors il faut se poser certaines questions : «Est-ce le fonctionnement de
notre société qui est inadéquat? Doit-on revoir notre mode de vie ? »
Que penser du DSM-5 et des critiques à son encontre
?
Borch-Jacobsen M.
Folies à plusieurs, de l’hystérie à la dépression, « Une boîte noire nommée Sybil »,Paris : Seuil, Les Empêcheurs de penser en rond,
2002:111-68.
Une différence d’approche
Les Américains ont une clinique sémiologique, très précise quant au recueil
des symptômes. La nôtre est plus phénoménologique, plus proche du vécu
subjectif des patients.
Aux USA, à cause des assurances, les psychiatres doivent renseigner
précisément ce qui s’est passé: .
Certains collègues US ont pensé qu’il y avait là une opportunité a des
«découvertes .»
Certaines firmes pharmaceutiques ont pu également ajouter leur grain de
sel en voyant de nouveaux marchés.
La révision du DSM-5 serait un processus continu promesse de l’ APA
Suive les données sur les variations dans les diagnostics psychiatriques
1/3 des experts du DSM-IV ont eu ou ont des liens financiers avec
l'industrie pharmaceutique.
1/ honoraires
2/Détenir des actions dans une compagnie pharmaceutique,
3/ Direction d’une startup,
4/membres du comité scientifique ou du conseil d’administration d’une
entreprise pharmaceutique,
5/Etre expert pour un litige mettant en cause une compagnie
pharmaceutique,
6/Détention d’ un brevet ou un droit d'auteur,
7./Avoir reçu des cadeaux d’une compagnie pharmaceutique ( des voyages,
des subventions, des contrats et du matériel de recherche.)
Conflits d’intérêts financiers
Les « Troubles de
l’humeur » et
« Schizophrénie et
autres troubles
Parmi les 170 membres des panels du DSM, 95 (56 %) présentaient aupsychotiques
moins un des» onze types
sont les
de liens financiers possibles avec une compagnie de l’industrie pharmaceutique.
deux principales
Dans 6 commissions sur 18, des liens avec l’industrie pharmaceutiquecatégories pour chez
ont été trouvés
plus de 80 % des membres. lesquelles un traitement
Ces liens concernent 100 % des membres du groupe de travail psychotrope est
habituellement proposé,
« Troubles de l’humeur » (n = 8) La transparence en ce
« Schizophrénie et désordres psychotiques » (n = 7), domaine devient
81 % du groupe « Troubles anxieux » (n = 16), cruciale lorsque les liens
financiers entre
83 % du groupe « Troubles de l’alimentation » (n = 6), chercheurs et industrie
pharmaceutique
88 % du groupe « Troubles kinesthésiques liés à la prise de médicaments » (n = 8) sont
83 % du groupe « Troubles dysphoriques prémenstruels » (n = 6) stables et multiples.
DSM-5, le manuel qui rend fou LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 13.05.2013
Controverses : Depuis la troisième édition.....
Objet Psychiatrie : DSM-5,
de critiques de la part le manuel
des psychiatres quicliniciens
et psychologues rend fou référent de la
psychopathologie psychanalytique .
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 13.05.2013 à 17h35 • Mis à jour le 17.05.2013 à
De nouvelle pathologies « inutiles et dangereuses » exploitées par les
firmes pharmaceutiques pour des indications hasardeuses, notamment
les neuroleptiques atypiques pour des troubles anxieux, etc. L'article
mentionne aussi l'abaissement de seuils de diagnostic, toujours dans la
même dynamique commerciale. Il poursuit sur le constat d'une
« vision étriquée » de spécialistes disparates.
En conclusion, le DSM-5 leur apparaît comme « une combinaison
dangereuse de diagnostics non spécifiques et imprécis, conduisant à
des traitements d'efficacité non prouvée et potentiellement
Chacune des éditions du DSM est dominée
par l’esprit du temps et repose sur
les théories en vogue lors de son élaboration.
L’ambition affichée était grande mais illusoire (ou trop précoce !) étant donné
l’état actuel des connaissances : fonder la nosologie psychiatrique sur des bases
scientifiques solides, Neurobiologiques principalement.
Il sera finalement dans la ligne des précédents, avec des changements assez mineurs .
De plus, les études de terrain pour tester la fiabilité des quelques nouveautés
introduites par le DSM-5 n’ont pas pu être menées à leur terme faute de temps.
Bernard GrangerHôpital Tarnier (AP-HP), 75006 Paris, France.
Bernard.granger@cch.aphp.fr
Aucun des changements proposés par les
différents DSM ne se fonde sur des travaux
épidémiologiques
ou scientifiques solides
Ils résultent d’un consensus et s’opèrent sous l’influence des auteurs en
charge du processus de rédaction
John Strauss (entretien).
La réalité échappe aux manuels de psychiatrie.
Books 2011;19:40
John Strauss Né en 1932, à Cleveland, John Strauss a
été l’étudiant du psychologue Jean Piaget à Genève,
avant de retourner aux États-Unis où il s’est établi
comme psychiatre, à New York. Il a participé à de
nombreuses études sur la schizophrénie et publié plus
de 200 articles dans des revues scientifiques.
«La perpétuelle révision des classifications depuis 1980 finit par lasser.»
« Les psychiatres ont un complexe à l’égard des sciences exactes.Ils aspirent
à faire de la science alors qu’ils n’en ont pas les moyens ».
« Les nosologies comme le DSM sont nécessaires pour que les psychiatres
aient des repères et parlent la même langue, mais elles ne rendent pas plus
compte des maladies mentales que les plantes séchées et collées dans un
cahier ne décrivent la nature »
La question principale
Les termes utilisés pour nommer les troubles mentaux désignent-ils--
une « réalité objective » ou sont-ils seulement des constructions
intellectuelles?
Raison de cette interrogation : sauf rares exceptions comme les états
confusionnels, aucun examen complémentaire ne contribue au diag -
nostic positif, qui est donc clinique. Il se fonde sur les observations du
comportement et les éléments principalement verbaux apportés par le
patient et son entourage.
•Permet
• la constitution d’un langage commun chez les cliniciens
•des recherches pour saisir la fréquence et l’ étiologie d’un trouble
•de prendre des mesures de santé publique.
•Reste
• un instrument de mesure et non un vade mecum
BUT
Un instrument de communication