Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Finalité
Découvrir les propriétés des figures et corps géométriques afin de pouvoir s’en servir dans les cours
spécialisés en insistant sur les constructions géométriques.
Insertion
Dessin technique
Physique
Prérequis
Considérer la géométrie comme une science de déduction logique et non comme une suite de
théorèmes à mémoriser.
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA GEOMETRIE PLANE
1. Volume
portion de l’espace, limitée en tous sens, c'est-à-dire l’étendue du lieu qu’occupe la portion de cet
espace. Le volume est aussi la grandeur qui mesure l’extension d’un objet ou d’une partie de l’espace. Le
volume unitaire est le mètre cube (m3) dans le système international d’unités.
2. Surface
Partie commune à deux régions contigües de l’espace, c'est-à-dire leur frontière commune. Le mot
« surface », du latin « superficies » désigne la partie apparente d’un corps, puis une couche peu profonde.
Nous admettrons comme une chose évidente qu'un volume est limité par une "surface";
3. Ligne
Lorsqu'une surface est limitée, cette limite est une "ligne". Ici encore, la ligne est une création
de l'esprit, une ligne n'a pas d'existence expérimentale; être géométrique à une dimension c’est-à-
dire « une longueur sans largeur ni hauteur »..
4. Point
Lorsque la longueur d’une ligne devient aussi petite que l’on veut, nous obtenons la notion d’un point. (ni
épaisseur, ni largeur ni longueur : donc pas de dimension.
Un point est le plus petit élément constitutif de l'espace géométrique. On dit du point qu’il est infiniment
petit. C’est une création de l’esprit donnant lieu à un être géométrique.
Représentation
OK NON
5.Droite
Une "droite" est définie comme la ligne de plus court chemin joignant deux points sur une surface.
6. Figure
Tout ensemble formé de points, lignes, surfaces et volumes est appelé figure. La géométrie
s’occupera de l’étude des figures, c'est-à-dire des positions spatiales respectives de ces éléments entre
eux et de leur mesure.
Observons que dans son mouvement:
• un point engendre ou trace une ligne ;
• une ligne une surface,
• une surface un volume.
Les traces laissées par les points sont supposées être dans une atmosphère suffisamment dense.
7. Egalité
La notion d’égalité des figures géométriques peut aisément se concevoir par le mouvement de l’une sur
l’autre de telle manière qu’elles puissent coïncider exactement en toutes leurs parties (égalité par
superposition.)
Mesurer des grandeurs de même espèce c’est comparer (en faire le rapport) avec une grandeur de cette
espèce que l’on prend pour unité.
Deux grandeurs ayant même mesure, relativement à la même unité, sont égales.
8. Quelques règles
a. Règles pour les définitions
N’admettre aucun des termes un peu obscurs ou équivoques sans définitions.
N’employer dans les définitions que des termes parfaitement connus ou déjà expliqués.
b. Règles pour les axiomes
Ne demander en axiomes que des choses parfaitement évidentes
c. Règles pour les démonstrations
Prouver toutes les propositions, en n’employant à leur preuve que des axiomes (très évidents
d’eux-mêmes), ou des propositions déjà montrées ou accordées.
N’abuser jamais de l’équivoque des termes, en manquant de substituer mentalement les
définitions qui les restreignent ou les expliquent.
Les cinq règles mentionnées ci-haut sont dues à Pascal.
8. Quelques définitions importantes
a. Proposition: assertion ayant une hypothèse et une conclusion. Le mot axiome signifie une proposition
évidente par elle-même. Les axiomes se justifient par le bon sens.
b. Théorème: proposition nécessitant une démonstration. Affirmation mathématique qui peut être
démontrée, c'est-à-dire une assertion qui peut être établie comme vraie au travers d'un raisonnement
logique construit à partir d'axiomes.
La démonstration n'est pas considérée comme faisant partie du théorème.
c. L’hypothèse reprend les conditions qui peuvent être énumérées dans le théorème ou décrites d'avance
dans un problème.
d. Une démonstration comprend des axiomes, les hypothèses du théorème et d'autres théorèmes déjà
démontrés. Chaque étape de la preuve est liée aux précédentes par des règles d'inférence logiques
e. Lemme : proposition préliminaire dont la démonstration facilite celle d’un théorème subséquent.
f. Corollaire : conséquence immédiate d’un théorème.
g. Scolie : remarque sur un ou plusieurs théorèmes.
h. La proposition réciproque s’énonce en prenant la conclusion de la proposition directe pour hypothèse
et son hypothèse pour conclusion. Notons que la proposition réciproque n’est pas toujours vraie car la
conclusion de la proposition directe peut se vérifier pour un plus grand nombre de cas que son
hypothèse.
i. Thèse : conclusion d’une proposition ou tout simplement une affirmation mathématique qui est vraie
sous les conditions de base (hypothèse).
10. Raisonnement
L’exercice fréquemment rencontré en géométrie est la déduction des vérités à partir d’autres vérités déjà
connues. On y parvient grâce à une gymnastique mentale appelée raisonnement.
Types de raisonnements:
Remarque
Dans la plupart des cas, nous identifierons une figure en donnant sa définition ; nous chercherons à étaler
quelques propriétés liées à la dite figure sous forme de proposition. Cette dernière nécessitera le plus souvent
une démonstration i.e., la preuve qu’elle est correcte.
Pour ce faire, nous restituerons l’hypothèse de l’énoncé ainsi que la thèse en nous servant d’une figure
relative à la situation. Cette figure devra être dessinée au moyen d’un matériel de dessin de façon à traduire
l’énoncé et éventuellement la solution.
La démonstration sera l’étape finale de la résolution du problème posé.
Exemple
Définition
La circonférence (fig. 1): lieu géométrique des points d’un plan situé à une distance
constante d’un point donné de ce plan, appelé centre de la circonférence. La distance
constante est nommée rayon.
Lieu géométrique : figure engendrée par les points jouissant d’une même propriété.
Propriétés (fig.2)
Une demi-droite d’origine le centre, coupe la circonférence en
un seul point.
Démonstration
1°. Par un mouvement de rotation autour du point O on amène l’arc CD sur l’arc AB, le point C allant en A et le point
D en B (fig. 2). Les demi-droites OA et OC, respectivement OB et OD coïncident et = .
2°. De même, si l’arc AB est plus grand que l’arc CD (fig. 3), on considère un mouvement de rotation autour du point
O amenant, par exemple, le point C en A et le point D en un point D’ situé du même côté que le point B par rapport au
point A. Alors, les demi-droites OA, OD’, OB se trouvent dans le même ordre que les points A D’, B sur la
circonférence et l’angle est plus grand que l’angle , lui-même égal à l’angle .
>
3° la somme de deux angles se fait en considérant des angles adjacents et la somme de deux arcs d’un même cercle, en
les mettant bout à bout ; l’angle au centre correspondant à la somme de deux arcs est donc la somme des angles au
centre définis par ces arcs.
= .
CHAPITRE II
FIGURES RECTILIGNES
CHAPITRE II FIGURES RECTILIGNES
« Plan » : surface telle que toute droite AB qui joint deux points arbitrairement choisis sur la surface, soit
sur la surface. Nous admettrons qu'une pareille surface existe et que par trois points ABC, non alignés, il passe
un plan et un seul.
"Géométrie Plane" : étude des figures géométriques tracées dans un plan donné ces figures sont dites
"figures planes".
« Figure plane »: Une portion de surface plane limitée par des lignes.
Si les lignes limitant la figure plane sont des droites figure géométrique rectiligne.
ANGLES
Portion de plan définie par l’intersection de deux demi-plans.
« Angle" (ou « Angle plan") ou plus rigoureusement « Angle rectiligne" : portion de plan limitée par deux
demi-droites.
S’il n’y a pas d’ambiguïté, deux demi-droites Ox et Oy concourantes définissent un angle. Le point A
s’appelle le sommet tandis que les demi-droites Ox et Oy sont les côtés de l’angle considéré.
Notation
xOy xOy O
L’égalité de deux angles sera définie par superposition; toutefois, les côtés d’un angle sont sous-
entendus illimités, de sorte que l’ouverture desdits côtés est le seul élément qui en déterminera la
Quelques notions sur les angles
1. Angles opposés par le sommet : Deux angles dont les côtés sont dans le prolongement l’un de l’autre.
2. Un angle plat : lorsque ses côtés sont dans l’alignement l’un de l’autre tandis qu’il est nul lorsque ses deux
côtés sont deux demi-droites superposées. Deux angles plats sont égaux.
3. La somme de deux angles adjacents AÔB et BÔC est définie comme étant l’angle AÔC (fig.6).
vi. Le lieu des points équidistants de deux droites qui se coupent est composé de deux bissectrices de
quatre angles formés par ces droites, ces bissectrices sont perpendiculaires
6. Un angle ∠y’A’x’ est plus grand qu’un autre ∠xAy, lorsque le premier est égal à la somme de celui-ci et
d’un troisième zAy qui en exprime la différence.
Il est possible d’effectuer les opérations d’addition, soustraction, multiplication et division par un
nombre sur les angles.
THEOREME
Deux angles opposés par le sommet sont égaux.
Hypothèse
Les angles ∠xAy et ∠x’Ay’ sont opposés par le
sommet sur la figure 8.
On écrira par exemple:
Démonstration
Faisons superposer l’angle ∠xAy sur l’angle ∠x’Ay’ par un mouvement de rotation autour du point A en
amenant la demi-droite Ax sur la demi-droite Ax’.
On a: ∠xAy = ∠x’Ay’ cqfd (= Ce qu’il fallait démontrer).
Une autre façon:
∠xAy +∠xAy’ = 1plat On aura :∠xAy +∠xAy’= ∠x’Ay’ +∠xAy’
Fig. 9
a. Un angle aigu est plus petit qu’un angle droit tandis qu’un angle obtus est plus grand.
b. Deux angles dont la somme vaut un droit sont dits complémentaires. Il est évident que si deux
droites forment un angle droit, elles forment quatre angles droits ; deux angles consécutifs sont
supplémentaires et on dira alors que ces droites sont perpendiculaires.
c. Les bissectrices de deux angles adjacents supplémentaires sont perpendiculaires.
THEOREME
Dans un plan donné, par un point pris sur une droite, on peut toujours élever une perpendiculaire, mais
une seule.
L’angle ∠AOM est droit comme moitié de ∠AOB qui est plat.
La droite OM est perpendiculaire à la droite d et, de par l’unicité
du milieu, c’est la seule.
THEOREME
Par un point pris hors d’une droite, on peut toujours abaisser une perpendiculaire, mais une seule.
Hypothèse
A XX
Thèse
AA’⊥ x’x et unique
Fig. 10
Démonstration
Faire pivoter le demi-plan contenant A autour de xx’. A se porte sur A’. ∀ point O ∈ xx’, ∠x’OA = ∠x’OA’ par
superposition. On a aussi : ∠AOx = ∠A’Ox.
AO ⊥ xx’ ⟺ ces quatre angles sont égaux.
Pour que ∠AOx =∠A’Ox, il faut et il suffit que leurs côtés respectifs OA et OA’ soient alignés. Par suite AA’ ⊥
x’x et c’est la seule. Cqfd
e. Porter un angle égal à un angle donné.
II.3.1. Définitions
i. Un polygone convexe : situé d’un même côté par rapport à chacun de ses côtés indéfiniment
prolongés. Segment joignant deux sommets non consécutifs = diagonale du polygone
ii. Triangle = figure déterminée par trois sommets non alignés.(La plus élémentaire des lignes brisées
fermées)
Remarques :
tout polygone se décompose en triangles (triangulation).
trois points sont alignés, on parle parfois d’un triangle aplati cependant, il s’agit tout simplement d’un
segment de droite.
II.3.2. Egalité des triangles
Théorème (Premier cas d’égalité)
Deux triangles sont égaux si et seulement si ils ont un côté égal compris entre deux angles égaux chacun à
chacun.
Hypothèse :
Δ ABC et Δ A’B’C’
AB = A’B’ ; ∠A = ∠A’ ; ∠B = ∠B’
Thèse
Δ ABC = Δ A’B’C’ Fig. 12
Démonstration
Notons C’ le sommet B et B’ le sommet C. Par suite, en considérant les deux triangles ΔABC et Δ AB’C’, il
est évident que ΔABC = Δ AB’C’ car les deux triangles ayant un angle égal compris entre deux côtés égaux
chacun à chacun. (∠A étant commun).
Hypothèse :
Δ ABC et Δ A’B’C’
AB = A’B’ ; BC = B’C’ ; AC = A’C’
Thèse : Δ ABC = Δ A’B’C’
Démonstration
Déplaçons le Δ A’B’C’ sur le triangle Δ ABC de façon que B’ se porte en B, C’ en C et A’ en un point A 1 situé
du côté opposé à A par rapport à BC.
Le Δ ABA1 a deux côtés égaux, de même que le Δ ACA1. Nous tirons respectivement que ∠BAA1=∠BA1A et
∠CAA1=∠CA1A. par suite, ∠BAC=∠BA1C ce qui implique que Δ ABC = Δ A1B’C’ c’est-à-dire Δ ABC = Δ A’B’C’.
Théorème
Un triangle est isocèle si et seulement si il possède deux angles égaux.
Hypothèse
∠B=∠C dans Δ ABC
Thèse
Δ ABC isocèle
Fig. 15
Démonstration
Par le lemme précédent, nous disons que du fait que ∠B=∠C nous aurons aussi AB=AC.
En effet, en notant C’ le point B et B’, le point C nous avons deux triangles égaux dont les éléments
correspondants sont égaux.
Hypothèse
Démonstration
Considérons les Δ ABI et Δ ACI
Δ ABI = Δ ACI (ayant trois côtés égaux chacun à chacun)
Dès lors, ∠BAI=∠CAI et ∠AIB=∠AIC ainsi,
AI est par définition bissectrice de l’angle ∠A et AI ⊥BC
Note.
Médiatrice d’un segment : droite perpendiculaire au segment passant par son milieu.
Théorème
La médiatrice d’un segment est le lieu géométrique des points équidistants des extrémités de ce segment.
∠AIB=∠AIC= 1droit
Proposition
Dans un triangle, considérons la bissectrice de l’angle au sommet, la médiane, la hauteur passant par
ce sommet et la médiatrice du côté opposé. Si deux de ces droites coïncident ; le triangle est isocèle.
Premier cas : la bissectrice coïncide avec la hauteur
Considérons le Δ ABC où AI = hauteur coïncide avec la bissectrice de A.
Δ ABI = Δ ACI AB=AC ainsi Δ ABC isocèle.
Deuxième cas : la bissectrice coïncide avec la médiane
Soit le Δ ABC dans lequel la médiane AI coïncide avec la bissectrice de l’angle ∠A.
Supposons que Δ ABC ≠ isocèle et que par exemple AB < AC
Sur AC, portons B’ tel que AB’=AB et sur AB, portons C’ tel que AC’=AC.
Δ ABI = Δ AB’I et Δ ACI = Δ AC’I ∠AIB=∠AIB’ et ∠AIC=∠AIC’ comme l’angle
∠BIC = 1plat il en est de même pour ∠B’IC’ B’, I et C’ sont alignés.
De plus, IB=IB’ et IC=IC’. Comme I est milieu de BC, IB=IB’=IC=IC’ et Δ IB’C et ΔIBC’
sont isocèles. Leurs médianes IJ et IJ’ sont bissectrices des angles opposés par le
sommet (∠BIC’ et ∠B’IC). Ces médianes sont dans le prolongement l’une de
l’autre et la droite JIJ’ est perpendiculaire aux droites AJ et AJ’.
Autres propriétés dans un triangle isocèle :
1. les bissectrices des angles à la base sont égales.
2. Les médianes relatives aux côtés égaux sont égales.
Un angle extérieur d’un triangle est plus grand que chacun des angles intérieurs non adjacents
Hypothèse :
Angle DÂC extérieur
Angle C > angle B F
Thèse :
E
angle DAC > angle C
Δ ABC angle DAC > angle B Fig. 18
Démonstration :
Joignons B au milieu E de AC et prolongeons BE d’une longueur EF égale à BE. Traçons AF.
1. Comme F est dans l’angle DAC, DÂC > FÂC (1) (un angle est plus grand qu’un autre lorsque le premier est égal
à la somme de celui-ci et d’un troisième)
BE = EF (par construction)
Dès lors Δ AEF = Δ BEC (car ayant un angle égal compris entre côtés égaux). On peut conclure ∠FAC = ∠C (2).
On vient de montrer que l’angle DAC > angle C or par hypothèse l’angle C > angle B, partant l’angle DAC > angle
B.
B. Correspondance entre la grandeur des angles et celle des côtés
Théorème
Dans tout triangle, à un plus grand côté est opposé un plus grand angle.
Hypothèse :
Δ ABC ; BC> AC
Thèse :
angle BAC > angle ABC
Démonstration
Prenons à partir de C sur le côté CB, une longueur CD = AC, puis traçons AD.
Si l’angle BAC > angle D1 et que l’angle D1 > angle ABC ⇒ angle BAC > angle ABC.
Théorème
Dans tout triangle, la longueur d’un côté est comprise entre la somme et la différence des longueurs des
deux autres côtés.
Δ ABC AC < AB + BC
Remarquons que l’angle C1 < angle BCD ⇒ angle D1 < angle BCD ⇒ BC < BD
Trois segments de droites de longueurs arbitraires ne peuvent donc être pris pour côtés d’un triangle
que :
Chaque côté d’un polygone est inférieur à la somme de tous les autres.
B
C
Hypothèse :
Traçons les diagonales issues du sommet A. On obtient les triangles suivants : Δ ABC, Δ ACD et le Δ AED.
Dans le Δ ABC, on peut écrire : AB < AC + CB
Δ ACD, on peut écrire : AC < AD + CD
Δ ABC, on peut écrire : AD < AE + ED
En additionnant membre à membre on a : AB < BC + CD + DE + AE
D.1. Conséquences
Un segment de droite est moindre que toute ligne brisée ayant mêmes extrémités
Hypothèse
…,An-1
Thèse
AAn-1 < A0A1+ A1A2 + A2A3 +...An-2An-1+ An-1An
Fig. 21
Démonstration
Supposons que la démonstration soit faite jusqu’à un rang r ⩽ n-1 autrement dit :
D.2. Définition
Le périmètre d’un polygone ou d’une ligne quelconque est la somme de ses côtés.
1. Le périmètre d’une ligne polygonale convexe est moindre que celui de toute ligne brisée
enveloppante terminée aux mêmes extrémités.
2. Le périmètre de tout polygone convexe est plus petit que le périmètre d’un polygone quelconque
qui l’enveloppe.
3. En considérant une ligne courbe comme étant une ligne brisée avec une infinité de sommets, on
en déduit que toute ligne courbe est longue que la ligne droite ayant mêmes extrémités.
4. D’un point pris à l’intérieur d’un triangle, la somme des distances de ce point aux extrémités
d’un côté est moindre que la somme des deux autres.
5. Une médiane d’un triangle est inférieure à la demi somme des deux côtés qui la comprennent
et supérieure à leur demi différence.
6. Triangles n’ayant que deux côtés égaux chacun à chacun
Théorème
Si deux triangles ont un angle inégal compris entre deux côtés égaux chacun à chacun, les troisièmes
côtés sont inégaux et au plus grand angle est opposé le plus grand côté.
Faisons glisser le Δ A’B’C’ sur le Δ ABC x A’C’ coïncide avec son égal AC ⇒ A’ tombe en A et C’ en C.
Traçons la bissectrice de , elle coupe BC en E; joindre E à B’ : Δ ABE = Δ AEB’
Dans le Δ EB’C : B’E + EC > B’C
Si, dans deux triangles, deux côtés égaux chacun à chacun et les troisièmes inégaux, les angles
opposés aux côtés inégaux sont inégaux et au plus grand côté est opposé le plus grand angle.
Perpendiculaire et obliques
Théorème
Note :
On appelle distance d’un point à une droite, la longueur de la perpendiculaire abaissée de ce point à la
droite considérée.
Un triangle avec un angle droit est dit rectangle ; le côté opposé à l’angle droit est appelé hypoténuse.
E.2. Corollaires
D’un point à une droite, on ne peut pas mener trois obliques égales.
Dans un triangle rectangle, chaque côté de l’angle droit est inférieur à l’hypoténuse.
Dans un triangle rectangle, les angles adjacents à l’hypoténuse sont aigus.
La somme des trois hauteurs d’un triangle est inférieure à la somme des trois côtés.
Hypothèse :
∠B = ∠B’ = 1 droit
AC = A’C’ (hypoténuse)
AB = A’B’
Thèse : Δ ABC = Δ A’B’C’
Démonstration :
Retournons le Δ A’B’C’ sur le plan qui le contient. Faisons coïncider dans ce plan A’B’ avec AB qui lui
est égal :
∠B1 = ∠B2 = 1 droit, en plus les angles ∠B1 et B2 sont adjacents ⇒ BC et BC’ en ligne droite ⇒ la figure
Dans ce Δ C’A’C, on a C’A = AC (par hypothèse) ⇒ ce triangle est isocèle
Alors C’B = C’B’ = BC, AB = A’B’ et A’C = AC ⇒ Δ ABC = Δ A’B’C’ ⇒ l’angle A = angle A’ et angle C = angle C’
(comme éléments correspondants de deux triangles égaux)
Deuxième cas d’égalité des triangles rectangles : hypoténuse égale et un angle aigu égal
Hypothèse :
Δ ABC et Δ A’B’C’
rectangles
Angle B = angle B’ = 1
droit
AC = A’C’ (hypoténuse)
 = ’
Thèse : Δ ABC = Δ A’B’C’
Démonstration :
Faisons coïncider le Δ A’B’C’ et avec le Δ ABC. L’angle A étant égal à l’angle A’, Â’ vient s’appliquer sur Â. Le
point A tombant sur A, A’C’ prend la direction de AC et A’B’ celle de AB. Comme A’C’ = AC ⇒ A’ étant
appliqué sur A, C’ s’applique sur C. Remarquons que de C (ou C’), on peut mener qu’une perpendiculaire CA
(ou C’A’) à AB (ou B’A’), d’où C’B coïncide avec CB. Le Δ A’B’C’ s’applique parfaitement sur le Δ ABC ⇒ Δ ABC
= Δ A’B’C’ ⇒ BC = B’C’, AB = A’B’ et angle C = angle C’ (comme éléments correspondants de deux triangles
égaux).
Remarque :
1. Les deux cas que nous venons d’énoncer avec comme hypothèse que les hypoténuses sont égales et,
2. les trois cas concernant les triangles en général vus auparavant (CAC, ACA et CCC).
II.4. Notion de parallèles en géométrie plane
II.4.1. Concept de parallélisme
1. Deux droites situées dans un même plan sont dites parallèles, si aussi loin qu’on les prolonge, elles ne se
rencontrent pas.
Théorème
Deux droites perpendiculaires à une même troisième sont parallèles
Hypothèse;
A
AB ⊥ AC
B
CD ⊥ AC
Thèse C
AB // CD D
Démonstration (Par l’absurde)
AB ⋂ CD = P ainsi, d’un point pris hors d’une droite AC, on peut toujours mener une perpendiculaire à cette
droite. Ceci est impossible ce qui conduit à conclure que AB // CD.
1. Remarque
Droites sécantes : deux droites qui passent par un même point.( point d'intersection)
Si deux droites ont plus qu'un point en commun : droites confondues.
Si trois droites passent par un même point et ne sont pas confondues, on dit qu'elles sont concourantes. Le
point qu'elles ont en commun s'appelle le point de concours.
Etant données deux droites quelconques AB et CD, une sécante commune EF
forme avec ces droites huit angles connus sous les noms suivants :
Angles internes : ce sont ceux situés entre AB et CD
Angles externes : ce sont ceux qui ne sont pas situés entre AB et CD (angles
extérieurs)
Angles alternes internes : ce sont les angles internes non adjacents situés de
part et d’autre de la sécante commune mais entre deux droites, c’est le cas
des angles ∠AEF et ∠DFE
Angles alternes externes : ce sont les angles externes non adjacents situés de
part et d’autre de la sécante commune ; par exemple ∠AEH et ∠GFD
Angles correspondants : ce sont les non adjacents situés d’un même côté de
la sécante, l’un étant externe et l’autre interne ; par exemple ∠BEF et ∠DFG.
Corollaires
Par un point extérieur à une droite, on peut toujours mener une parallèle à cette droite.
Si deux droites ne sont pas sécantes, alors elles sont parallèles
Théorème
Lorsque deux droites coupées par une même sécante forment avec celle-ci des angles alternes
internes égaux, ces deux droites sont parallèles.
Hypothèse
d et d’ coupées par s=AB une sécante
A = s⋂d’ et B = s⋂d’
∠A=∠B
Thèse : d//d’
Démonstration
∠AIE=∠BIE’ (3)
Par suite, les éléments correspondants sont égaux dont ∠AEI et ∠IE’B.
Par un point pris hors d’une droite, on ne peut lui mener qu’une seule parallèle.
5. Si deux droites sont parallèles, toute sécante à l’une est sécante à l’autre et si deux droites font avec
une même droite des angles correspondants égaux (elles ont la même inclinaison par rapport à cette
droite), elles sont parallèles.
6. Deux droites confondues sont parallèles. Si deux droites ont en commun deux points, elles sont
confondues.
Théorème
Si deux droites sont parallèles, toute perpendiculaire à l’une est perpendiculaire à l’autre.
Hypothèse
Thèse : s⊥d
d//d’ ; s⊥d’ ; d ⋂s = E
Démonstration
Théorème
Deux droites parallèles forment avec une sécante commune des angles alternes internes égaux.
Démonstration
7. Propriété
Si une droite, tombant sur deux droites, fait des angles intérieurs du même côté plus petits que
deux droits, ces droites prolongées indéfiniment, se rencontrent du côté où les angles sont plus petits
que deux droits.
Théorème
La somme des angles d’un triangle est égale à deux angles droits.
Hypothèse A’
A
ΔABC quelconque 1
Thèse : ∠A + ∠B + ∠C = 2dr 2
B x
C
Démonstration
Prenant x, la droite BC pour sécante par rapport à AB et CA’ qui sont parallèles, il vient ∠B = ∠C2 (2)
En additionnant les angles autour de C qui forment un plat, on trouve :∠C + ∠C1 +∠C2 = 1 plat = 2dr;
Remplaçons ∠C1 et ∠C2 par les valeurs trouvées en (1) et (2). Il vient : ∠A +∠B + ∠ C = 2dr
Corollaires
i. Un angle extérieur d’un triangle est plus grand que chacun des angles intérieurs non adjacents ; il est
égal à leur somme ;
ii. Un triangle ne peut avoir plus d’un angle droit ou obtus
iii. Dans un triangle équilatéral, chaque angle vaut un tiers d’angle plat ;
iv. Deux triangles ayant deux angles égaux chacun à chacun ont leurs troisièmes angles égaux.
v. Dans un triangle rectangle, les angles aigus sont complémentaires.
Théorème
Deux angles à côtés parallèles sont égaux ou supplémentaires. (A démontrer comme exercice)
Théorème
Théorème
La somme des angles d’un quadrilatère convexe est égale à quatre angles droits. Plus généralement, la
somme des angles intérieurs d’un polygone convexe est égale à autant de fois deux angles droits qu’il a de
côtés moins deux
Hypothèse
2. Définition
Un parallélogramme est un quadrilatère dont les côtés sont parallèles deux à deux.
Démonstration
1° Considérons le quadrilatère convexe ABCD, il est parallélogramme par hypothèse. Ceci conduit à
dire par définition que ses angles opposés sont à côtés parallèles et de sens contraire. Dès lors ∠A =∠C
et ∠B = ∠D
ABCD=Parallélogramme
1. Corollaire
Deux angles consécutifs d’un parallélogramme sont supplémentaires et, réciproquement, si deux
angles consécutifs d’un quadrilatère convexe sont supplémentaires, ce quadrilatère est un
parallélogramme.
Théorème
Un quadrilatère convexe est un parallélogramme si et seulement si ses côtés opposés sont égaux
Hypothèse Thèse
quadrilatère ABCD convexe 1° AB =CD et AD = BC
1° ABCD parallélogramme 2° ABCD=Parallélogramme
2° AB =CD et AD = BC
Démonstration
1° Considérons le parallélogramme ABCD ; traçons la diagonale BD :
∠ABD =∠BDC et ∠ADB = ∠DBC ⇒ ΔABD = ΔCDB
ABCD=Parallélogramme
Théorème
Démonstration
1° Considérons le parallélogramme ABCD ; ∠ABI =∠IDC et ∠BAI = ∠ICD .
(1) et (2) combinés impliquent que ABCD est un parallélogramme car ayant les côtés opposés égaux deux à
deux. ABCD=Parallélogramme
Théorème
Hypothèse Thèse
1° AD =BC et AD//BC
Quadrilatère ABCD convexe, 2° ABCD parallélogramme
1° ABCD parallélogramme
2° AD =BC et AD//BC
Démonstration
2° Considérons le quadrilatère convexe ABCD. Par hypothèse, AD =BC et AD//BC ce qui implique ∠ADB =
∠DBC. Les triangles ΔDAB = ΔDBC ⇒ AB=DC ce qui implique :
ABCD=Parallélogramme
4. Définition
Or les diagonales AC et BD sont perpendiculaires, du fait de leur propriété de se couper en leurs milieux
(parallélogramme par hypothèse), elles sont médiatrices des segments qu’elles forment. Les côtés sont alors
égaux. AB=BC=CD=DA et ABCD est un losange.
5. Définition d’un rectangle:
Rectangle : quadrilatère possédant quatre angles droits ; en revanche trois suffisent. Par suite, un rectangle
est un parallélogramme.
Théorème
Démonstration
Si ∠A=1dr ⇒ ∠B = 1dr car ∠A+∠B = 2dr, (la somme des angles consécutifs valent deux droits dans un
parallélogramme, si l’un est droit ⇒ l’autre l’est aussi et ainsi de suite…), nous disons que tous les angles sont
droits. ABCD est donc un rectangle.
Théorème
Un parallélogramme est rectangle si et seulement si ses diagonales sont égales. (A démontrer par
l’étudiant)
Carré : quadrilatère dont les côtés et les angles sont égaux. Notons qu’il réunit les propriétés du
rectangle et du losange.
Théorème.
Par trois points donnés, non en ligne droite, on peut faire passer une circonférence et une seule
Hypothèse : A, B et C trois points quelconque donnés non en ligne
droites.
Démonstration :
Corollaire.
Une droite quelconque peut rencontrer une circonférence en deux points et pas d’avantage
Démonstration :
1°. Si OM est une oblique par rapport à d, il existe une autre oblique et une
seule issue de O et de même longueur. Soit OM’ cette oblique OM = OM’
= r M’ appartient à la circonférence O.
Arc de cercle : portion de circonférence comprise dans un des deux demi-plans déterminés par la
droite définie par la corde. On dit que la corde sous-tend l’arc de cercle.
Deux points A et B marqués sur une circonférence déterminent un arc. Ainsi donc, un arc apparaît
comme une portion quelconque d’une circonférence. On écrit arc AB ou AB.
b. Un point marqué sur un arc le divise en deux autres dont chacun est plus petit que l’arc total, lequel est
dit plus grand que chacun de ces deux autres. On écrit arc AM arc AB ou encore que arc AB > arc AM.
c. L’arc total formé par deux arcs consécutifs est appelé leur somme ; on écrit arc AB = arc AM + arc MB. Ainsi
ajouter deux arcs appartenant à une même circonférence ou à des circonférences égales, revient à les placer
bout à bout sur une même circonférence.
Note :
1. Dans les opérations de comparaison, d’addition et de soustraction des arcs : arcs sont de même rayon.
2. Arcs supplémentaires : arcs dont la somme est égale à une demi circonférence,
Arcs complémentaires : arcs dont la somme donne un quart de circonférence (= quadrant).
Lorsqu’un arc est la somme de plusieurs arcs égaux à un arc donné, il est dit multiple de ce dernier, et
inversement celui-ci est un sous multiple du premier. Par exemple, si l’arc AP est la somme de n arcs AB, on
peut écrire : arc AP = n (arc AB) et arc AB = .
Théorème
Dans une même circonférence ou dans des circonférences égales, deux arcs égaux sont sous-tendus
par des cordes égales des deux arcs inégaux, inférieurs à une demi-circonférence, le plus grand est
sous-tendu par la plus grande corde.
Hypothèse : circ. O et circ. O’ égales r = r’
Démonstration:
i) Circonférences étant égales superposables arcs AB et A’B’ égaux, donc les cordes sont égales.
ii) L’arc AC étant plus grand que l’arc A’B’, prenons l’arc AB = arc A’B’, le point B sera situé entre les points A et
C. Le rayon OB se trouvera dans l’angle AOC AÔB < AÔC.
Triangles AOC et AOB. On a : AO commun,
CO = BO = rayon et AÔC > AÔB AC > AB , Or AB = A’B’ AC > A’B’.
Réciproque:
Dans une circonférence ou dans des circonférences égales :
a. des cordes égales sous-tendent des arcs égaux.
b. Une plus grande corde sous-tend un arc plus grand, moins qu’une demi-circonférence.
Bref : Dans une circonférence ou dans des circonférences égales :
arc AB = arc A’B’ corde AB = corde A’B’
arc AC > arc A’B’ corde AC > corde A’B
Théorème :
Le diamètre perpendiculaire à une corde partage cette corde et les arcs sous tendus en deux parties égales.
Hypothèse: circ. O; Diamètre COD perpendiculaire à AB en E
Démonstration:
AE = EB et CE AB → AC = CB
AE = EB et DE AB → DB = CB
i. Tout diamètre partage la circonférence et le disque en deux parties égales. En effet, arc DA = arc DB et arc
AC = arc CB. L’addition membre à membre donne : arc CAD = arc DBC.
Remarquons que les arcs DAC et DBC peuvent coïncider, les segments circulaires DBC et DAC peuvent donc
coïncider et sont donc égaux.
Propriété du diamètre.
Un diamètre
Théorème.
Dans une même circonférence ou dans des circonférences égales :
deux cordes égales sont également éloignées du centre.
une plus grande corde est plus rapprochée du centre.
Démonstration :
i. Traçons EF. AB = BC,
OE perpendiculaire à AB → AE = EB = AB/2
OF perpendiculaire à BC → BF = FC =
Ceci implique que BE = BF car AB/2 = BC/2.
Dans le triangle BEF, on a BE = BF, donc le triangle BFE est isocèle → les angles BEF et BFE sont égaux. Or
l’angle FEO est le complément de l’angle BEF et l’angle EFO est le complément de l’angle BFE. Partant de
l’égalité des angles BEF et BFE, leurs compléments sont aussi égaux → angle FEO = angle EFO et partant le
triangle EFO est isocèle et EO = OF comme côtés opposés à deux angles égaux d’un triangle isocèle.
Autre démonstration : joindre B à O. Considérer les triangles EBO et BFO rectangles respectivement en
E et F. Par hypothèse BO est un rayon et est un côté commun aux deux triangles. En plus EB = AB/2 = BC/2
= BF (côtés de l’angle droit). Ainsi les deux triangles sont égaux . Partant les éléments correspondants sont
égaux dont EO = OF.
OG perpendiculaire à BD → GD = GB = BD/2
OF perpendiculaire à BC → BF = FC = BC/2
Dans le triangle FOG on a : angle FGO = 1 droit – angle BGF et angle OFG = 1 droit – angle GFB or angle
BGF < angle GFB → angle FGO > angle OFG ↔ OF > GO
Autre démonstration : OH est une oblique par rapport à OG donc OH > OG, or OH < OE car est une portion
Réciproque :
Angles inscrits
Un angle inscrit dans une circonférence est un angle formé par deux cordes qui ont une extrémité
commune.
Théorème
La mesure d’un angle inscrit est égale à la moitié de celle de l’arc compris entre ses côtés.
Hypothèse
Cercle de centre O, angles inscrits , et
.1° Un des côtés de l’angle inscrit passe par le centre, soit
2° Le centre du cercle est à l’extérieur de l’angle inscrit, soit
3° Le centre du cercle est à l’intérieur de l’angle inscrit, soit
Thèse
1° = mesure arc BC.
2° = mesure arc EB
3° = mesure arc BD
Démonstration
Deux angles inscrits qui interceptent une même corde et dont les sommets sont situés d’un même
côté par rapport à la corde ont même mesure, et par suite sont égaux.
Deux angles inscrits qui interceptent une même corde et dont les sommets sont situés de part et
d’autre de la corde sont supplémentaires.
La mesure de l’angle formé par une tangente et une corde issue du point de contact est égale à la
moitié de la mesure de l’arc sous-tendu par la corde.
Théorème
La mesure de l’angle formé par deux demi-droites se coupant à l’intérieur d’une circonférence
est égale à la demi-somme des mesures des arcs interceptés par les côtés de l’angle et leurs
prolongements.
Hypothèse : Cercle de centre O. avec A sommet = point intérieur au cercle. BC =
arc intercepté par d’un côté, B’C’=arc intercepté les prolongements de
Théorème
La mesure de l’angle formé par deux demi-droites se coupant hors d’une circonférence est égale à la
demi-différence des mesures des arcs interceptés par les côtés de l’angle.
Hypothèse
Cet arc de cercle s’appelle arc capable de l’angle donné, ou parfois segment capable de l’angle.
Le lieu géométrique des points d’où l’on voit un segment donné sous un angle droit est la circonférence
ayant ce segment comme diamètre.
Corollaire
Un triangle est rectangle si et seulement si une médiane est égale à la moitié du côté correspondant.
Théorème
Un quadrilatère convexe est inscriptible dans un cercle si et seulement si il a deux angles opposés
supplémentaires.
Hypothèse
1° Quadrilatère convexe ABCD inscrit dans le cercle de centre O.
2° Angles opposés et supplémentaires
Thèse
1° Angles opposés et supplémentaires
2° Quadrilatère convexe ABCD inscriptible
Démonstration
1° Si un quadrilatère convexe est inscrit dans un cercle, ses angles opposés sont supplémentaires.
2° Réciproquement, si les angles opposés et d’un quadrilatère convexe ABCD sont supplémentaires, on
considère le cercle circonscrit au triangle ABD. Le point C est situé sur l’arc BD du côté opposé au point A par
rapport à la droite BD. Le quadrilatère convexe est inscriptible.
Remarque
De ce théorème, nous pouvons donner une nouvelle définition de la circonférence si on oriente les angles
comme suit :
La circonférence est le lieu géométrique des sommets des angles égaux et de même sens dont les
côtés, prolongés s’il y a lieu, passent par deux points donnés.
OC perpendiculaire à d (distance de O à d). OA (ou OB) sont des obliques donc OC <
OA (ou OB) donc OC < R.
Lorsque la distance d’une droite au centre d’une circonférence est supérieure au rayon, cette droite est dite
extérieure à la circonférence.
Propriétés fondamentale de la tangente.
Théorème
La tangente en un point d’une circonférence est perpendiculaire au rayon aboutissant à ce point.
Hypothèse : circ. O
Tangente MT
Rayon OM
Thèse : OM perpendiculaire à MT
Démonstration :
M appartenant à la circonférence O. OM = OM’ = rayon → le triangle OMM’ est isocèle → les angles M1 et M1’
sont égaux
Remarquons que dans le triangle OMM’ on a : angle M1 + angle M1’ + angle MOM’ = 2 droits.
Réciproque.
Corollaires.
1. La circonférence admet une et une seule tangente en chacune de ses points car en chaque point de la
circonférence, on ne peut tracer qu’une perpendiculaire au rayon unique passant pas ce point : la
tangente en ce point se confond avec cette droite.
2. Tous les points d’une tangente à une circonférence sont extérieurs à la circonférence sauf le point de
contact. En effet, les distances de la circonférence aux différents points de la tangente sont des
obliques par rapport à cette tangente, tandis que le rayon du point de contact est le segment
perpendiculaire : les obliques sont donc supérieures au rayon, et partant, tous les points de la
tangente, hormis le point de contact sont extérieurs à la circonférence. Par suite, la tangente à une
circonférence n’a qu’un seul point en commun avec la circonférence.
3. Les tangentes aux extrémités d’un même diamètre sont parallèles et réciproquement. En effet étant
perpendiculaires à une même droite, le diamètre, elles sont parallèles entre elles.
4. La plus courte et la plus longue distance d'un point à une circonférence s'obtiennent en joignant ce point
aux intersections de la circonférence avec la droite passant par ce point et par le centre du cercle.
Hypothèse
Thèse
A point extérieur à la circonférence C de centre O ;
i. AB < AD
droite AO ⋂ circonférence C= B et C
ii. AD< AC
A’ point intérieur à la circonférence C de centre O
iii. A' D >A'B
(droite AO ⋂ circonférence C= B et C).
A' D <A'C
D point quelconque sur la circonférence C
Démonstration
Deux parallèles interceptent sur une même circonférence des arcs de cercles égaux.
Hypothèse: AB // A’B’
Démonstration
Les triangles ∆0AB et ∆0A' B' sont isocèles et 0H est perpendiculaire aux bases AB et A' B. D'où OH
est bissectrice des angles AOB et A’OB' et H est milieu des arcs AB et A’B’.
Démonstration
Traçons OH’ ⊥ HM (H’ = pied de la perpendiculaire abaissée de O sur HM).
OH’ ⊥ HM (par construction) et HT ⊥ OH (par définition de la tangente), ceci donne ∠ THM = ∠ HOH’ (Angles
dont les côtés sont respectivement perpendiculaires).
Or ∠ HOH’ = H’OM (En effet, ∆HOM isocèle et OH’ sa hauteur et bissectrice de l’angle O) ⇒ ∠ MHT = ∠ HMO
Observation
La tangente peut être vue comme une position limite. La droite HM pivote autour de H pour se
confondre avec HT (tangente à la circonférence C au point H). Ainsi M tend vers H en restant sur la
circonférence. ∠HOH’= ∠MHT tend vers 0.
Dans les problèmes où intervient une tangente, il est recommandé de construire le rayon de contact
pour utiliser l’angle droit formé par lui avec la tangente.
Normale, position de deux circonférences et mesure des angles
Angle de deux courbes et Normale
Théorème
L'angle de deux circonférences sécantes est égal à l'angle des rayons qui aboutissent au point
commun ou à son supplémentaire.
Hypothèse : Circonférences (C,O) et (C,O') sécantes en un point M et MT et
MT' leurs tangentes respectives en ce point.
Démonstration
TMT’ et OMO’ sont égaux ou supplémentaires (côtés perpendiculaires chacun à chacun). CQFD.
Note : Deux circonférences sont dites circonférences orthogonales lorsqu’elles se coupent sous un angle
droit
• Normale
On appelle normale à une courbe, la perpendiculaire élevée à la tangente en son point de contact avec la courbe.
On appelle distances normales d’un point donné à une circonférence, les distances de ce point à la
circonférence, mesurées sur la normale passant par ce point. Par exemple PA et PB sont les distances
normales du point P à la circonférence O. (figure)
Théorème.
La distance d’un point donné P du plan à un point M quelconque d’une circonférence est
omprise entre les deux distances normales du point P.
Hypothèse : circ. O
Thèse : M circ. O, PA PM PB
Démonstration
Traçons OM.
Dans le triangle OMP, on a: PO – OM PM PO + OM Or OM = rayon r = OA =
OB, il vient : PO – OA PM PO + OB PA PM PB.
Deux circonférences sont dites sécantes, lorsqu’ étant distinctes, elles ont deux points en commun. Le
segment de droite qui joint ces points est la corde commune aux deux circonférences.
Théorème
Démonstration :
point O m OA = OB. Donc chaque point de m peut être choisi comme centre
d’une circonférence passant par A et B.
Théorème
Deux circonférences distinctes ont au plus deux points en commun. Si elles se coupent en deux
points, la droite joignant ces deux points est perpendiculaire à la droite joignant les centres; si elles ont
un seul point commun, ce point est situé sur la ligne des centres et réciproquement.
Démonstration
Par trois points non alignés passe une et une seule circonférence; par suite deux circonférences distinctes
ne peuvent avoir plus de deux points en commun. Considérons C et C' deux circonférences distinctes de
centre 0 et 0', de rayons r et r' respectifs où le rayon r est supérieur ou égal au rayon r'.
La droite 00' est l’axe de symétrie de la figure formée par les deux circonférences.
1° cas : La distance des centres est plus grande que la somme des rayons
(00' > r + r'). Sur le segment 00' on considère les points A et A' ses
intersections respectives avec les circonférences C et C’. Les points A et
A' sont distincts et les tangentes en A et A' aux circonférences Cet C'
respectivement sont parallèles.
Les circonférences C et C' ne peuvent avoir de points en commun. Si c’était le cas, l’hypothèse serait
contredite.
2° cas : La distance des centres est égale à la somme des rayons. Le point A
intersection du segment OO' avec la circonférence C est tel que O'A égale r' ;
il est situé sur la circonférence C'. La perpendiculaire à la droite OO' élevée
du point A est tangente commune à ces circonférences. Ces circonférences
n'ont pas d'autre point en commun. On dit que ces circonférences sont
tangentes extérieurement au point.
3.° cas : La distance des centres est comprise entre la somme et la différence
des rayons(r- r' < OO' < r+r'). Le point A situé sur le segment OO' tel que OA
égale r est intérieur au cercle C' (O'A= OO' - r <r'), et le point B,
diamétralement opposé au point A, est extérieur (O'B = 00'+r >r'). Une
circonférence est une ligne continue, et la circonférence C, étant une ligne
allant du point A au point B, rencontre la circonférence C' en un point autre
que A et B, c'est à dire en un point non situé sur la ligne des centres.
La droite 00' étant axe de symétrie de la figure, les deux circonférences sont sécantes en deux points et la
droite joignant ces deux points est perpendiculaire à la droite joignant les centres.
On dit que les circonférences sont sécantes.
4°cas : La distance des centres est égale à la différence des rayons (00' = r-r'):
Les cercles étant distincts, on a r strictement plus grand que r'. La demi-
droite 00' d'origine 0 coupe la circonférence C en un point A tel que 0'A
égale r' ;le point A est commun aux deux circonférences Pour tout point M
situé sur la circonférence C, distinct du point A, A on a 0'M > 0M- 00'; d'où
la distance 0'M est supérieure à r' et le point M est extérieur à la
circonférence C'. Le point A est l'unique point d'intersection de ces
circonférences et la tangente en ce point à ces courbes est commune ; on dit
que les circonférences sont tangentes intérieurement
au point A.
5° cas :La distance des centres est plus petite que la différence des rayons (00' <r -r'):
(figure 65) Pour tout point M situé sur la circonférence C, on a 0'M > OM- 00'; par suite
la distance 0'M est supérieure à r' et le point M est extérieur à la circonférence C'. Les
circonférences C et C' n'ont aucun point en commun.
Ayant énuméré tous les cas possibles, il résulte que les réciproques des conclusions
précédentes sont vérifiées et le théorème est démontré.
Mesure des angles
Rappelons que mesurer un angle, c’est le comparer à un autre angle choisi comme unité.
Théorème
Le rapport de deux angles quelconques est égal à celui des arcs compris entre leurs côtés, décrits de
leurs sommets comme centre avec un même rayon.
O’A=OA
Thèse :
Démonstration
1° cas: Supposons que ces arcs aient une commune mesure; par exemple, l'arc AB ou l'arc A' B', est contenu p
fois dans l'arc AC (noté ici AC) et q fois dans l'arc A’C' (noté ici A’C’).
On aura :
Si on joint tous les points de division des arcs AC et A’C' à leurs centres respectifs O et O', on décompose
l'angle AOC en p angles partiels égaux à l'angle AOB et l'angle A'O'B' en q angles partiels égaux à l'angle A'O’B'.
Ces angles partiels étant tous égaux, l'un d'eux pourra être pris pour commune mesure et on aura . Le rapport
des deux angles est égal à celui des arcs interceptés.
2° cas: Supposons que les deux arcs n'aient pas de commune mesure.
Divisons l'arc A’C' en un certain nombre m de parties égales et soit a une de ces parties.
On aura A’C' = ma; portons l'arc a sur l'arc A’C’ autant de fois que possible. Supposons que A’C’ contienne p
fois a plus un reste r inférieur à a et nécessairement incommensurable avec a (Dans le cas contraire, les
deux arcs considérés auraient une commune mesure). Ainsi A’C’ = pa + r et . Comme l'arc r est plus petit que
l'arc a, le rapport est inférieur à représente le rapport avec une approximation par défaut égale à .
Comme précédemment joignons tous les points de division des arcs AC et A'C' aux centres O et O'. L'angle
A'O'C' se décompose en m angles partiels égaux entre eux; on désigne l'un de ces angles par Â. L'angle AOC
se décompose en p angles partiels égaux à Â plus un reste R inférieur à l'angle Â. On peut écrire A'O'C' = mÂ
et AOC = p + R. Ainsi
Comme l'angle R est plus peti.t que l'angle A , le rapport est inférieur à représente le rapport avec une
approximation par défaut égale
La valeur de m étant arbitraire, les deux rapports sont égaux (Ils sont égaux à la même approximation près
quelque soit m).
Corollaire.
Si on a pris pour unité d'angle l'angle au centre qui intercepte entre ses côtés l'unité d'arc, tout
angle au centre a même mesure que l'arc compris entre ses côtés.
C'est ce que l'usage convient de faire, et le corollaire précédent s'énonce sous la forme:
"L'angle au centre a pour mesure l'arc compris entre ses côtés".
Quelques unités de grandeurs
La circonférence a été initialement divisée en 360 parties égales appelées degrés, dont chacune
comprend 60 minutes, ces dernières divisées en 60 secondes. Un angle, ou un arc est mesuré en degrés,
minutes, secondes.
Observation :
L’angle droit mesure 90 degrés, noté 90°, et un angle plat 180 degrés ou 180°.
La mesure d'un angle au centre ne dépend pas du rayon de la circonférence sur laquelle on a compté les
arcs ; le degré ne dépend pas du rayon.
En divisant la circonférence en 400 parties, l’angle droit vaut 100 parties appelées ici grades.
La minute centésimale vaut le centième du grade. La seconde centésimale est le millième du grade.
On appelle arc de 1 radian un arc dont la longueur est égale au rayon, et un angle de 1 radian est un angle
qui, dans la position d'angle au centre, découpe un arc de 1 radian.
Chapitre IV Similitude des figures
Lignes proportionnelles
Segment orienté
Afin de distinguer les positions relatives de trois points alignés, l’orientation devient nécessaire ; c’est
alors qu’un sens de parcours est choisi par ricochet une origine et une extrémité de sorte que le segment
de droite portant les points concernés devient orienté.
Théorème
Sur toute droite orientée d, étant donnés des points quelconques A,B,C et L de d, on a la relation dite de
Chasles: AB + BC + ... +LA = O.
En particulier AB+BC=AC
Proposition
Soient A, B, M, N quatre points situés sur une droite orientée d et k un nombre algébrique distinct de 1. Si
les points M et N sont confondus.
On a les relations suivantes d’où :
En particulier AB+BC=AC
et ensuite
par suite, (1-k) = 0 et si k ≠ 1 alors = 0. Les points M et N sont confondus.
Théorème
Pour tout nombre rationnel k différent de 1, et deux points distincts A et B, il existe un et un
seul point M tel que le rapport soit égal à k.
Démonstration
Le nombre rationnel k est égal, au signe près, à où p et q sont des nombres entiers positifs :
1° Si k est négatif, on divise le segment AB en p + q parties égales. Le point M est situé à l'extrémité de la
pième partie à partir du point A;
2° Si k est positif et p < q, on divise le segment AB en (q- p) parties égales. Le point M est situé à l'extérieur
du segment AB du côté de A à une distance de ce point égale à p fois une de ces parties;
3° Si k est positif et q < p, on divise le segment AB en (p- q) parties égales. Le point M est le point situé à
l'extérieur du segment AB du côté de B à une distance de ce point égale à q fois une de ces parties ;
4° Si k = 1 il n'existe pas de solution, ou une si on considère la remarque.
Théorème
Si des droites parallèles déterminent sur une sécante des segments égaux, elles déterminent sur
toute autre sécante des segments égaux.
Hypothèse : Droites parallèles ∆1, ∆2, ∆3 coupées par la sécante L
respectivement en A, B, C tel que AB=BC
Démonstration
Thèse : A’B’=B’C’
Considérons la figure 68. Traçons la parallèle à la droite L passant par A’, elle coupe la droite ∆2 en E et celle
passant par B' ; elle coupe la droite ∆3 en F.
Les quadrilatères convexes AA'EB et BB'FC sont des parallélogrammes, d'où A' E=AB et B'F=BC; par suite
A'E=B'F.
Or, De plus les angles B’A'E et C'B’F, respectivement A’EB' et B’FC', sont égaux.
Par suite les triangles ∆A'B'E et ∆B'C'F sont égaux et alors A'B' = B'C'.
Théorème DE THALES
Des droites parallèles déterminent sur deux sécantes quelconques des segments correspondants
proportionnels.
Hypothèse
Droites parallèles ∆1, ∆2, ∆3 coupées par la sécante L respectivement
en A,B,C tel que AB=BC
L’ sécante quelconque coupe ∆1, ∆2, ∆3 respectivement en A’, B’, C’.
Thèse : =
Démonstration
1° cas : Les segments AB et BC ont commune mesure contenue p fois dans AB et q fois dans BC.
Par les extrémités des points de division induits par cette commune mesure sur les segments AB et BC, on
mène les parallèles aux droites ∆i; ainsi on détermine sur la droite L' des segments égaux.
Par suite = c’est-à-dire = A’ n+1 An+1
∆1
A’ A
A’n An
2° cas : Pour un entier m donné, divisons le segment BC en m parties
∆2
B’ B
égales. Portons à partir de B et vers le point A cette commune mesure
plusieurs fois, jusqu'à ce que l'on définisse un encadrement du point A. On ∆3
C’ C
L’ L
définit ainsi les points An et An+1 tels que le point A soit situé sur le segment
Fig. 70
An An+l et AnB soit n fois cette commune mesure et An+1B le soit (n + 1) fois.
Les parallèles aux droites ∆i passant par les points An et An+1 respectivement coupent la sécante L' aux points A’n
et A’n+1 tels que A' soit situé sur le segment A’nA’n+1; on a les inégalités :
Comme = (voir le premier cas), les rapports et sont égaux à près et ceci pour tout m, ainsi = .
Réciproque du Théorème de THALES
Toute droite déterminant sur les côtés non parallèles d'un trapèze des segments proportionnels
est parallèle aux bases.
Théorème
Pour qu'une droite détermine des segments proportionnels sur deux côtés d'un triangle il faut et il
suffit qu'elle soit parallèle au troisième côté.
MN//BC
Thèse= .
Démonstration
Une série de droites concourantes en un même point détermine sur deux droites parallèles des
segments correspondants proportionnels.
Si deux droites parallèles sont coupées par une série de sécantes déterminant des segments
correspondants proportionnels (tous de même sens, ou tous de sens contraire) ces sécantes sont
concourantes en un même point ou sont toutes parallèles.
Il est clair que si deux des sécantes considérées sont parallèles, elles sont toutes parallèles.
Supposons que deux sécantes L1 et L2 se coupant en un point O rencontrent deux droites parallèles ∆ et
∆’ aux points C et C' tels que
La droite OC' coupe la droite ∆ en un point C1 tel que . Par suite, les points C et C1 sont confondus et la
droite L3 passe par le point O, point de concours des droites L1 et L2.
Théorème
La bissectrice intérieure et la bissectrice extérieure d'un angle d'un triangle partagent le côté opposé
en parties proportionnelles aux côtés adjacents.
F C
B E
Démonstration
Par le point B menons la droite BG parallèle à la droite AE et la droite BH parallèle à la droite AF.
Le rapport de proportionnalité liant les côtés homologues est appelé rapport de similitude.
Similitude des triangles
Théorème
Toute parallèle à l'un des côtés d'un triangle détermine sur les deux autres côtés un triangle
semblable au premier.
Hypothèse : ΔABC quelconque (figure 74) et B’C’//BC
Thèse : ΔABC semblable au ΔAB’C’ E
Démonstration
Les angles du triangle ΔABC sont égaux à ceux du ΔAB’C’
Affirmons aussi que = (1) . En traçant C’E à AB nous obtenons un quadrilatère convexe qui n’est rien d’autre
qu’un parallélogramme BB’C’E (par définition) ⇒ BE=B’C’
Comme précédemment, nous avons aussi = (2)
(1)et (2) impliquent que
Autrement dit, les côtés des deux triangles sont proportionnels et les angles sont égaux chacun à chacun ce
qui prouvent que les deux triangles sont semblables.
Démonstration
Construisons EF//BC x AE=A’B’ et AF=A’C’
ΔAEF = ΔA’B’C’ par suite, Comme AEF=ABC, EF//BC et on peut conclure que ΔABC et ΔA’B’C’ sont semblables.
Théorème (Deuxième cas de similitude)
Deux triangles sont semblables lorsqu'ils ont un angle égal compris entre deux côtés
proportionnels chacun à chacun.
A=A’
Thèse: ΔABC semblable au ΔA’B’C’
Démonstration
Construisons EF//BC tel que AE=A’B’ et AF=A’C’
ΔAEF = ΔA’B’C
et EF est // à BC (Thalès). Par suite, ΔABC et ΔA’B’C’ sont semblables
Théorème (troisième cas de similitude)
Deux triangles sont semblables lorsqu'ils ont leurs trois côtés proportionnels chacun à chacun.
Hypothèse Thèse: ΔABC semblable au ΔA’B’C’
ΔABC et ΔA’B’C’
Démonstration
Portons sur AB, le point E tel que AE=A’B’. La parallèle à BC passant par E coupe AC en F.
ΔAEF et ΔABC sont semblables Ainsi
Dès lors, on peut écrire
et Par suite, AF=A’C’ ; EF=B’C’ et ΔAEF = ΔA’B’C’
Enfin, ΔABC semblable au ΔA’B’C’
Théorème
Deux triangles rectangles ayant l'hypoténuse et un côté de l'angle droit proportionnels sont
semblables. A démontrer comme pour les cas ordinaires.
Théorème
Deux polygones semblables peuvent toujours se décomposer en un même nombre de triangles et
semblablement disposés.
Division harmonique
Notion de birapport
(ABCD) = ⇔ (ABCD) = Le nombre λ obtenu est le birapport de quatre nombres (a, b, c, d). Ici, a, b, c, d sont
les abscisses respectives de A, B, C et D.
(ABCD) =(a,b,c,d)= λ.
Remarque
(ABCD) = λ ⇔ Lorsque (ABCD) = 1, si A et B sont distincts ⇒ C et D sont confondus.
Propriétés du birapport
a. Le birapport reste invariant lorsque les couples (AB) et (CD) sont simultanément inversés ou lorsque ces
couples sont échangés.
b. Avec quatre points A, B, C, D, on peut former six birapports distincts, et la valeur de l’un d’eux détermine
celle de chacun des autres.
Division harmonique
L’ensemble ordonné de quatre points alignés A, B, C , D constitue une division harmonique lorsque le birapport
(ABCD) vaut -1.
(ABCD)=-1⇔ =-1⇒ ⇔
(c-a)(d-b) +(d-a)(c-b) = 0
2 (ab+cd) = ac+ad+bc+bd
2 (ab+cd)= (a+b)(c+d)
(a+b)(c+d)= 2 (ab+cd)
Remarque :
En prenant l’origine O des abscisses en A, a relation ci-haut s’écrit (tenant compte de a=0) :
b(c+d)= 2 cd En divisant par bcd tous les termes: =
Or b= , c= , d= ce qui donne :
Faisceau harmonique
Théorème
Le birapport des points d’intersection de quatre droites d’un même plan, concourantes ou
parallèles, par une sécante quelconque est un nombre constant appelé birapport des quatre droites
données.
(ABCD) = (A’B’C’D’)
Démonstration
OC ⋂ MN= M et OC ⋂ M’N’= M’
OD ⋂ MN= N et OD ⋂ M’N’= N’
et ou ⇒ = ⇒ (ABCD) = ;
et ou ⇒ = ⇒ (ABCD) = ;
Or les droites concourantes OB, OC et OD déterminent des divisions semblables sur les parallèles MN et
M’N’ :
Remarque : Le birapport (ABCD)= λ est indépendant de la sécante ∆ ; il est aussi celui des droites OA, OB,
On notera: O(ABCD)= λ.
La division A’B’C’D’ constitue la projection de centre O (ou perspective) de la division ABCD de ∆ sur ∆’.
Ceci nous permet de dire que le birapport de quatre points alignés se conserve en projection centrale ou
parallèle.
Pour construire un faisceau harmonique, il suffit de mener par les points d’une division harmonique quatre
droites concourantes à partir d’un même point ou quatre droites parallèles à une direction donnée.
Les rayons OC et OD sont dits conjugués harmoniques par rapport aux rayons OA et OB.
Théorème
Pour qu’un faisceau de quatre droites concourantes soit harmonique, il faut et il suffit que trois
de ces droites déterminent des segments égaux sur une parallèle à la quatrième.
a. Exemples
b.1. Deux côtés d’un triangle isocèle, la médiatrice relative au troisième côté et la parallèle à ce troisième
côté forment un faisceau harmonique.
En effet, le faisceau O(ABMx) est harmonique car M est le milieu de AB parallèle au rayon Ox.
B 2. deux droites concourantes et leurs bissectrices forment aussi un faisceau harmonique. En effet, si le
triangle OAB est isocèle, la médiatrice OM est bissectrice de l’angle AOB et hauteur.
Le rayon Ox parallèle à la base AB est perpendiculaire à OM et est donc bissectrice extérieure de l’angle AOB.
Deux points M et P sont conjugués par rapport à deux droites D et D’ si la droite MP coupe D et D’
respectivement en A et B conjugués harmoniques par rapport aux points M et P.
Si la division ABMP est harmonique, les points M et P sont conjugués par rapport aux droites D et D’
concourantes ou parallèles.
Il en résulte que le point P par exemple a une infinité de conjugués par rapport aux droites données D et D’.
Théorème
Le lieu géométrique des conjugués d’un point fixe P par rapport à deux droites données D et D’ est une
droite Δ appelée polaire de P par rapport aux droites D et D’.
1° Les rayons Ox, Oy et OP de ce faisceau sont fixes. Il en est donc de même du quatrième OM. Lorsque la
sécante PAB tourne autour de P, le point M décrit entièrement la droite Δ , conjuguée harmonique de la
droite OP par rapport aux droites D et D’.
2° D et D’ sont parallèles.
Si M et P sont conjugués par rapport à D et D’, les parallèles à D et D’ issues de P et M forment, avec D et D’,
un faisceau harmonique de parallèles (DD’Δ’Δ) dont les trois rayons sont fixes. Il en est de même du
quatrième Δ qui constitue le lieu du point M.
. Propriétés de la polaire
Construction de la polaire
Soient M et M’ les points de la polaire Δ du point P par rapport aux droites données D et D’ et situés sur
les sécantes PAB et PA’B’. Les points M et M’ appartiennent aussi à la polaire de P par rapport aux droites AB’
et BA’, sécantes en I. Or, cette polaire, donc la droite Δ, passe par I. La polaire Δ cherchée est la droite OI
lorsque D et D’ sont concourantes en O. C’est la parallèle à D et D’ issue de I, lorsque D et D’ sont parallèles.
Dans ce cas (ou si le point O est inaccessible) on construit un second point J de Δ à l’aide d’une troisième
sécante issue de P.
Construction du conjugué d’un point par rapport à deux autres.
Pour construire le conjugué harmonique M du point P par rapport aux points donnés A et B, il suffit de
mener par A et B deux droites Ax et By se coupant en O puis de construire la polaire Δ de P par rapport aux
sécantes Ox et Oy. Cette polaire coupe AB au point M cherché.
Applications
Théorème
Les bissectrices d’un angle d’un triangle divisent intérieurement et extérieurement le côté opposé
en deux segments proportionnels aux côtés adjacents.
Hypothèse
Thèse : = et =
Démonstration
DEB et DAC sont semblables (∆s dont les s sont égaux chacun à chacun), dès lors :
= ⇒ = (2)
Réciproque
Les droites qui joignent un sommet A d’un triangle aux points qui divisent le côté opposé BC dans le rapport
des côtés adjacents AB et AC sont les bissectrices de l’angle A.
Il n’existe que deux points D et D’ qui divisent BC dans le rapport . Mais d’après le théorème précédent,
ces deux points sont les pieds des bissectrices de l’angle A.
Quadrilatère complet
Quadrilatère complet : figure formée par quatre droites se coupant deux à deux.
En coupant trois droites AB, BC et CA par une transversale A’B’C’, on obtient un quadrilatère complet
ABCA’B’C’.
côtés: du quadrilatère: les droites
Sommets : points d’intersection des droites
Sommets opposés: ceux n’appartenant pas à un même côté.
Diagonales : segments reliant deux sommets opposés du quadrilatère complet ; elles forment en général un
triangle diagonal.
B
Théorème
Chaque diagonale d’un quadrilatère complet est divisée harmoniquement par les deux autres.
Hypothèse : Quadrilatère complet ABCA’B’C’ issu du triangle ABC coupé par la transversale A’B’C’.
Dans tout trapèze, les milieux des deux bases divisent harmoniquement le segment qui joint le point
d’intersection des diagonales et le point d’intersection des côtés non parallèles.
Lorsque les diagonales BB’ et CC’ parallèles : le point I est projeté à l’infini.
La parallèle aux bases, issue de A’ coupe les côtés obliques BC’ et B’C en M et N
conjugués harmoniques de A par rapport aux segments BC’ et B’C.
La droite MN est en effet la polaire de A par rapport aux deux droites parallèles
BB’ et CC’.
Les divisions BKB’ et MA’N sont homologues dans une homothétie de centre A
donc : KB=KB’ ⇒ A’M=A’N
Le point A’ est le milieu du segment MN.
Trapèze isocèle.
Tout trapèze isocèle est inscriptible et réciproquement tout trapèze inscriptible est isocèle.
Les distances du centre de la circonférence circonscrite aux côtés non parallèles et aux diagonales sont égales.
Les côtés non parallèles et les diagonales se coupent sur le diamètre de la circonférence circonscrite
perpendiculaire aux bases du trapèze.
Circ. O
2) ABCD isocèle (car AD = BC) les angles à la base sont égaux : angle D = angle C. Par
définition du trapèze AB // DC angle A + angle D = 2 droits et angle C + angle B = 2 droits
(angles correspondants) or angle D = angle C. On peut alors écrire : angle A + angle C = 2
droits et angle B + angle D = 2 droits ABCD inscriptible
Quant aux diagonales, le trapèze étant isocèle, les diagonales sont égales et comme dans
une circonférence, les cordes égales sont également distantes du centre OG = OH.
4) En effet, trapèze est isocèle Angles à la base égaux. Ainsi le triangle JDC est isocèle la
hauteur correspondante de DC est à la fois médiane et passe donc par le milieu de DC et partant
coïncide en direction avec le diamètre de la circonférence circonscrite perpendiculaire aux bases.
Idem en considérant le triangle DIC, arc AD = arc BC angle IDC = angle d’où le triangle DIC isocèle ; la même
droite passe par le milieu DC et partant coïncide en direction avec le diamètre de la circonférence
perpendiculaire aux bases.
Circonférence d’EULER.
a) Lemme
Le pied d’une hauteur d’un triangle est équidistant de l’orthocentre (point de concours des
hauteurs) et du point où cette hauteur rencontre la circonférence circonscrite (figure 86).
Hypothèse
Circonférence circonscrite au ∆ABC, AM = hauteur issue de A,
H = orthocentre, P= AM ⋂ circonférence
Thèse : HM=MP
Démonstration
1. Dans un triangle, les milieux des côtés, les pieds des hauteurs et les milieux des segments joignant les
sommets au point de concours des hauteurs (= points eulériens), sont situés sur une même circonférence
appelée circonférence d’EULER ou circonférence des neuf points.
2. Son centre est au milieu du segment qui joint l’orthocentre du triangle au centre de la circonférence
circonscrite et son rayon égal la moitié du rayon de la circonférence circonscrite.
Hypothèse : ABC,
Thèse :
2. Le centre de cette circonférence O9 est au milieu de HO
Démonstration :
Affirmons que cette circonférence passe par les pieds d’une hauteur quelconque ; H1 par exemple.
a. I2I3//BC qui contient H1I1 (droite joignant les milieux des côtés d’un triangle).
a. I1I2// AB et il vaut AB/2 (droite joignant les milieux des côtés d’un triangle).
b. Dans le triangle AH1B qui est rectangle en H1, on a I3H1 qui est la médiane correspondant à
l’hypoténuse AB, elle vaut AB/2.
Comme I3I2I1H1 est un trapèze isocèle, il est donc inscriptible dans une circonférence et la circonférence I 1I2I3
passe par le pied d’une hauteur quelconque.
De la même façon, on peut démontrer que I3I2I1H2 sont cocycliques, idem I3I2I1H3. Il en résulte que les six
Affirmons que cette circonférence I1, I2, I3 passe par un point milieu quelconque de AH, BH, CH soit J1 par
exemple.
le triangle ABH, en fait par hypothèse, J1H=AB/2) et I3I1// AC (droite joignant les milieux des côtés AB et BC
dans le triangle ABC) au plus BH AC. ∠J1I3I1=∠BH2A = 1 droit (angle à côtés perpendiculaires).
Il en est de même pour ∠J1I2I1 = 1 droit (I2J1// CH, I2I1// AB, CH AB)
Considérons alors la circonférence de diamètre J1I1, cette circonférence passe par I3 et par I2, puisque angle
J1I3I1 = angle J1I2I1 = 1 droit, donc la circonférence I1I2I3 passe par J1. De la même façon on montre que I1I2I3
c) les neuf points I1, I2, I3, H1, H2, H3, J1, J2, J3 sont cocycliques.
Convenons d’appeler le produit de deux lignes, le produit des nombres qui expriment les mesures de
ces lignes à la même unité.
Théorème
Dans un triangle rectangle, un côté de l'angle droit est moyenne proportionnelle entre
l'hypoténuse entière et sa projection orthogonale sur l'hypoténuse.
Démonstration
Les triangles ΔABC et ΔHBA sont semblables (Ils ont en commun l’angle B). Dès lors
Corollaire
Toute corde est moyenne proportionnelle entre le diamètre passant par une de ses extrémités et sa
projection orthogonale sur ce diamètre.
Théorème de PYTHAGORE
Dans un triangle rectangle, le carré de l'hypoténuse est égal à la somme des deux autres carrés.
Thèse : BA2+CA2=BC2
Démonstration
2
Finalement : a 2
b 2
c 2
Théorème
Dans un triangle rectangle la hauteur issue du sommet de l'angle droit est moyenne
proportionnelle entre les deux segments qu'elle détermine sur l'hypoténuse ;
Démonstration
Soient ABC un triangle et H le pied de la hauteur issue du sommet A sur BC. Le triangle ABC est
rectangle en A si une des conditions suivantes est vérifiée :
1°. BA2 = BH ·BC;
2°. AH 2 = HB· HC;
3°. BC 2 = AB2 + AC2.
Remarque : pour faire un angle droit en construction (maçonnerie), il suffit de faire un triangle dont les
côtés ont comme longueurs 3, 4 et 5 unités de mesure.
Théorème
La différence des carrés de deux côtés d'un triangle est égale à la différence des carrés de leurs
projections orthogonales sur le troisième côté.
Thèse : AB2-AC2=BH2-CH2
Démonstration (Par le théorème de Pythagore)
AB2 = AH2 + BH2 et AC2 = CH2 + AH2 ; par soustraction
AB2-AC2=BH2-CH2
Théorème
Dans tout triangle :
1°. Le carré du côté opposé à un angle aigu est égal à la somme des carrés des deux autres côtés
moins deux fois le produit de l'un de ses côtés par la projection orthogonale de l'autre sur lui;
2°. Le carré du côté opposé à un angle obtus est égal à la somme des carrés des deux autres
côtés plus deux fois le produit de l'un de ses côtés par la projection orthogonale de l'autre sur lui.
Hypothèse : triangle ABC quelconque ; BH hauteur issue de B ; Thèse : 2 = 2 + 2 +2 · .
Démonstration
2
= 2 + 2 (théorème de Pythagore) Or 2 = 2 - 2 et on peut alors écrire :
2
= 2 - 2 + 2 . Mais 2
=(.) 2= 2 + 2 +2 · ; par suite :
2
= 2 - 2 + 2 + 2 +2 · = 2 + 2 +2 ·
Donc : 2 = 2 + 2 +2 ·
Dans cette relation, nous remarquons que :
Corollaire
Un angle d’un triangle aigu, droit ou obtus selon que le carré du côté oppose à cet angle est
inférieur, égal ou supérieur à la somme des carrés des deux autres côtés.
Théorème de STEWART
Thèse : 2. + 2. - 2.= ·
AC 2 AD 2 DC 2 2.CD .DH BD
AB 2 AD 2 BD 2 2.BD .DH DC
Démonstration
Si H est la projection orthogonale de M sur AB, on peut considérer le ΔAMH et la hauteur MH et écrire :
2
= 2 + 2 +2 · ce qui veut dire que
2
- 2 = 2 +2 · = k.
Par suite, le point H est fixe et en plus c’est un point du lieu géométrique cherché.
k= 2 +2 · = (+2 )·= (+)(+ ) = 2 - 2
Le point M est situé sur la perpendiculaire d à la droite AB issue de l’unique point H de AB qui est un point
du lieu géométrique.
Si d’un point on mène une sécante à un cercle, le produit des distances de ce point aux intersections de la
circonférence et de la sécante, ne dépend pas de la sécante considérée.
Hypothèse
1°. Considérons les ∆PAC et ∆PDB : et , ces deux triangles sont semblables La conséquence est que , ⇒ =
2°. Considérons les ∆PBC et ∆PDA : , ces deux triangles sont semblables.
Alors ⇒ =
3°. Considérons les ∆PAT et ∆PTB : , ces deux triangles sont. Alors ⇒ 2 =
Réciproque
Soient quatre points A, B, C, D non tous alignés et P le point d’intersection des droites AB et CD.
Si on a l’égalité = , les quatre points A, B, C, D sont cocycliques.
Note
Cette réciproque est très importante car elle permet de résoudre les problèmes du genre : démontrez
que les points W, X, Y, Z sont cocycliques.
De même, lorsqu’on a l’égalité 2 = , la droite PC est tangente au cercle circonscrit au triangle ABC au point C.
En effet, la droite recoupe la circonférence en un point C’ tel que = .
= et les points C et C’ sont confondus
Pour un point donné P et une sécante PAB d’un cercle, le produit . ne dépend pas de la sécante
considérée ; il dépend seulement du point P considéré pour un cercle donné.
De cette propriété découle la définition de la puissance d’un point par rapport à un cercle.
Définition :
On appelle puissance d’un point par rapport à un cercle, le produit des distances de ce point aux
intersections d’une sécante quelconque issue de ce point avec ce cercle, compté négativement si le point est
intérieur au cercle et positivement si non.
Proposition
La puissance d’un point par rapport à un cercle est égale à la différence du carré de la distance
du point au cercle avec le carré du rayon. Si le point est extérieur, elle est aussi égale au carré de la
tangente menée de ce point au cercle.
= ( )()
= 2+ )
= 2 –R2
Théorème définition
Le lieu géométrique des points d’égale puissance par rapport à deux cercles donnés est droite
perpendiculaire à la droite des centres appelée axe radical.
Note
L’axe radical de deux cercles sécants : droite passant par les points d’intersection et celui de deux
cercles tangents est leur tangente commune.
Théorème
Les axes radicaux de trois cercles considérés deux à deux se coupent en un même point ou
sont parallèles.
Note : Le point de concours des axes radicaux est appelé centre radical des trois cercles.
Un polygone inscrit dans un cercle : tous ses sommets situés sur la circonférence, on dit que le cercle est
circonscrit au polygone.
Théorème
Lorsqu’on divise une circonférence en un nombre quelconque d’arcs égaux, les cordes sous-tendant
ces arcs forment un polygone régulier inscrit et les tangentes menées par les points de la division
forment un polygone régulier circonscrit.
Réciproque
Tout polygone régulier est inscriptible et circonscriptible.
Corollaire
Les rayons passant par les sommets et les milieux des côtés d’un
polygone régulier de n côtés divisent le cercle circonscrit et le cercle
inscrit en 2n arcs égaux, et définissent deux polygones réguliers de 2n
côtés.
Théorème
La différence entre le rayon et l’apothème d’un polygone régulier est plus petite que la moitié du
côté du polygone.
Deux polygones réguliers ayant le même nombre de côtés sont semblables et le rapport de leurs
périmètres est égal à celui de leurs rayons et de leurs apothèmes: c'est le rapport de similitude.
Deux polygones réguliers d'un même nombre de côtés inscrits, ou circonscrits, à deux circonférences
égales sont égaux (il suffit de faire coïncider les deux circonférences de telle sorte que deux sommets des
deux polygones soient confondus).
Si P est un polygone régulier inscrit, ou circonscrit, à un cercle C de centre 0 et C' un autre cercle de
même centre, l'homothétie de centre 0 qui transforme le cercle C en le cercle C', transforme le polygone
régulier P en un polygone régulier P' semblable. Le rapport de similitude est égal au rapport des rayons, qui
est celui des apothèmes.
Remarque
Un polygone régulier étant inscrit dans un cercle, on sait inscrire le polygone régulier d’un nombre double
de côtés.
De même, un polygone régulier étant inscrit dans un cercle, on sait circonscrire à ce cercle un polygone
régulier d’un même nombre de côtés : par les sommets du polygone inscrit on mène les tangentes.
Le triangle équilatéral
Le carré inscrit
côté : R
Apothème :
L’hexagone inscrit
Côté : R
apothème :
Triangle équilatéral incscrit
Décagone inscrit
Côté : R et
Apothème : .
Pentagone inscrit
Côté : .
Apothème :
Mesure de la circonférence
La longueur d'une courbe, d'extrémités deux points, est la limite vers laquelle tend le périmètre d'un
contour polygonal inscrit dans la courbe entre ces deux points lorsque les longueurs des côtés de ce contour
tendent indéfiniment vers zéro.
Théorème
De deux polygones convexes, l’un inscrit l’autre circonscrit à une même circonférence, celui qui a
le plus petit périmètre est le polygone inscrit.
1. Lemme: Soient P un polygone convexe circonscrit à un cercle C et p un polygone convexe inscrit tels
que les côtés du polygone P soient tangents à Caux sommets du polygone p. Alors le périmètre du
polygone p est moindre que celui du polygone P.
1. Lemme: Soient Po et p deux polygones convexes inscrits dans un cercle C tels que tout sommet du
polygone Po soit sommet du polygone p. Alors le périmètre du polygone p 0 est moindre que celui du
polygone P
2. Lemme: .Soient Po et P deux polygones convexes circonscrits dans un cercle C tels que les points où
les côtés du polygone Po sont tangents au cercle soient aussi des points où les côtés du polygone P
soient tangents. Alors le périmètre du polygone P est moindre que celui du polygone Po.
Théorème
Les périmètres des polygones convexes inscrits ou circonscrits dont le plus grand des côtés diminue
indéfiniment vers zéro tendent vers la valeur limite L précédemment définie.
Définition de la circonférence
La longueur L, limite commune des suites des périmètres des polygones convexes inscrits, ou circonscrits, tels
que les côtés diminuent tous indéfiniment est appelée longueur de la circonférence
Théorème
Les longueurs de deux circonférences quelconques sont entre elles comme leurs rayons ou leurs diamètres.
Corollaire-Définition. -Le rapport de la longueur de la circonférence au diamètre est un nombre constant; on
le désigne par la lettre grecque π.
Corollaire
La longueur d’une circonférence de rayon R est égale à 2πR.
Longueur d’un arc de cercle
Définition du radian
On appelle arc de 1 radian, un arc dont la longueur est égale au rayon, et un angle de 1 radian un angle qui,
dans la position d’angle au centre, découpe un arc de 1 radian.
Calcul de π
a. Méthode des périmètres (Archimède)
Principe : calculer les périmètres des polygones réguliers inscrits dans une circonférence de manière à ce
que le nombre des côtés double indéfiniment. La précision du calcul s’accroîtra à mesure que le nombre
devient infiniment grand.
En calculant les périmètres des polygones circonscrits correspondants, on obtient des valeurs
approchées par excès de la longueur de la circonférence.
Problème 1: Etant donné le côté c d’un polygone régulier inscrit dans une circonférence de rayon R, quel est la
valeur du côté correspondant au polygone d’un nombre de côtés double ?
Problème 2: Soit c= côté d’un polygone régulier inscrit dans une circonférence de rayon R. Quelle est la valeur
du côté du polygone régulier circonscrit dans la même circonférence d’un même nombre de côtés ?
Remarquons que le rapport de similitude de ces polygones semblables = au rapport des apothèmes.
Apothème (polygone régulier circonscrit) = rayon du cercle
Apothème (polygone régulier inscrit) =
Si c1 est le côté du polygone circonscrit, = . En prenant R=1, on a : c1=
r’-a’=. - (a+r) =. ( - )
r’-a’=
r’-a’ =
ri+2 - ai+2 < < ,…. Chaque terme, à partir du troisième est alternativement la moyenne arithmétique et la
moyenne géométrique des deux termes le précédent.
Théorème
En formant une suite de nombres dont les deux premiers soient 0 et ½, dont chaque terme soit
alternativement moyenne arithmétique et moyenne géométrique entre les deux précédents, les
nombres ainsi écrits tendront vers 1/π.
Le parallélogramme
L’aire Sp d’un parallélogramme ABCD est le produit de sa base b par sa hauteur h. En fait, tout
parallélogramme est équivalent au rectangle de même base et de même hauteur.
Le triangle
St= bh/2
Le trapèze
Sz= h. (b+B)/2
Observation
L’aire d’un trapèze vaut le produit de la hauteur par le segment qui joint les milieux des côtés non
parallèles.
Polygones
Pour obtenir l’aire d’un polygone convexe quelconque, il suffit de le décomposer en d’autres figures
élémentaires (triangles).
Chapitre VI Lieux géométriques et
problèmes de construction
Lieux géométriques
1. Le lieu géométrique des points situés à une distance donnée d’un point fixé est une circonférence ayant
pour centre le point donné et pour rayon la distance donnée.
2. Le lieu géométrique des points situés à une distance donnée d’une droite est l’ensemble des de deux
droites parallèles à la droite situées de part et d’autre de celle-ci et à la distance donnée.
3. Le lieu géométrique des points situés à une distance donnée l d’une circonférence donnée de rayon R est
l’ensemble des circonférences concentriques à la circonférence donnée ayant comme rayons respectifs
(R+l) et (R-l).
4. Le lieu géométrique des points situés à égale distance de deux points donnés est la médiatrice du segment
joignant les deux points donnés.
5. Le lieu géométrique des points situés à égale distance de deux droites données :
a. Qui se coupent est l’ensemble des bissectrices des quatre angles formés par les deux droites.
b. Qui sont parallèles est la droite parallèle aux deux droites données et à égale distance de celles-ci.
6. Le lieu géométrique des points situés à égale distance de deux circonférences égales est la médiatrice des
centres des deux circonférences.
7. Le lieu géométrique des points d’où l’on voit un segment donné sous un angle donné est l’ensemble des
arcs de segments capables de l’angle donné décrit sur le segment rectiligne comme corde.
8. Le lieu géométrique des points d’où l’on voit un segment donné sous un angle droit est la circonférence
décrite sur le segment rectiligne donné comme diamètre.
• Recherche d’un lieu géométrique
En pratique, une question de lieu géométrique est donnée sous forme de problème ; il faudra trouver la
ligne qui correspond aux conditions (propriétés) imposées. La recherche du lieu géométrique se fera de
deux manières.
i. Méthode synthétique :
La nature de la figure est donnée ; Il est demandé de démontrer que ladite figure constitue un lieu
géométrique.
Ce genre de problèmes a comme formulation : démontrer que « une figure donnée » est le lieu
géométrique des points « jouissant d’une certaine propriété ».
Exemples :
Démontrer que la bissectrice d’un angle (la médiatrice d’un segment) est le lieu géométrique des
points, situés à égale distance des côtés de l’angle (des extrémités du segment).
ii. Méthode analytique
Pas d’indication de la nature de la figure à trouver par contre, la propriété commune aux points de
la figure est bien spécifiée.
a. L’analyse
b. La construction et
c. La synthèse.
a. L’analyse
On cherche les points particuliers du lieu faciles à construire, puis on suppose connu un point
quelconque du lieu. Le soin dans l’exécution de la construction facilitera la résolution du problème.
On relie ce point quelconque aux points donnés et au point particulier déterminé précédemment.
Eviter de surcharger le dessin par plusieurs lignes auxiliaires. Une figure simple est mieux indiquée pour
découvrir les propriétés qui existent entre les éléments donnés.
L’inspiration à ce stade est nécessaire et celle-ci n’est qu’une conséquence de la perception rapide qui
s’acquiert après s’être longtemps exercé à la recherche des lieux géométriques. Le hasard n’a donc pas sa
place ici. L’étudiant doit forger sa discipline dans les entraînements personnels pour arriver à développer une
certaine maturité dans ce genre de problèmes.
On étudie la figure ainsi obtenue et on en déduit qu’un point quelconque du lieu est situé sur une ligne
déterminée. La précision des tracés s’avère une obligation et l’étudiant doit pouvoir utiliser correctement son
matériel de dessin. Notons qu’un matériel pauvre en qualité peut rendre la tâche très difficile à l’étudiant.
b. La construction
On construit exactement la ligne trouvée. (Utiliser le matériel de dessin pour une bonne précision et la
clarté).
c. La synthèse
On démontre qu’un point quelconque de la ligne jouit de la propriété énoncée et on en conclut que la
ligne trouvée et le lieu demandé s’identifient.
Exemple
Déterminer le lieu géométrique des points (d’un même côté) d’une droite d’où l’on voit un segment
donné de cette droite sous un même angle alpha.
1. Analyse
2. Construction
Tracer BC
De C, tracer CT tel que
l’angle ∠ BCT= α donné
en C, tracer une perpendiculaire (CO) à CT.
De I milieu de BC tracer la médiatrice IO
De O, tracer l’arc BC
Synthèse
Considérons un point M sur l’arc de cercle.
L’angle tangentiel ∠BCT équivaut à l’angle α. Nous sommes en droit
de conclure que le lieu des points d’où l’on voit un segment capable de
cet angle donné sous un angle donné est l’arc du segment capable de
cet angle décrit sur le segment BC comme corde.
Problèmes de construction géométrique
La plupart des problèmes de construction géométrique se ramènent à la détermination d’un point dont
dépend la figure
La résolution d’un problème de construction se fait par la méthode analytique en quatre points :
a. L’analyse
b. La construction
c. La synthèse et
d. La discussion.
e. L’analyse
b. La construction
Faire la suite des constructions qui déterminent le point
c. La synthèse
Démontrer que le point trouvé satisfait bien aux conditions imposées dans le problème.
d. La discussion
On examine les conditions de possibilité et le nombre des solutions du problème.
Exemple 1
Mener parallèlement à la base d’un triangle un segment qui soit égal à la somme des segments qu’il
détermine sur les deux autres côtés à partir de la base.
1. Analyse
Comme nous avons supposé que DP=BD et PE=EC, considérant que DE est parallèle à BC, nous trouvons que
BP est bissectrice de l’angle ∠DBC de même que CP est bissectrice de l’angle ∠BCE.
2. Construction
Tracer les bissectrices issues de B et C puis, tracer la parallèle à BC comprenant l’intersection des deux
bissectrices.
3. Synthèse
a. Hypothèse
BP bissectrice de ∠ B
CP bissectrice de ∠ C
DE // BC
b. Thèse :
DB+EC= DE
c. Démonstration
Quel que soit le triangle, on peut tracer les bissectrices à la base. Ceci implique que la solution du problème
est toujours possible.
b. Nombre de solutions
On a une seule solution possible car les deux bissectrices des angles à la base ne peuvent se rencontrer
qu’en un seul point.
Exemple 2
2. Construction
Trouver la médiatrice de BC ; elle coupe la perpendiculaire issue de C en O centre de l’arc du segment capable
BC
Tracer une parallèle à BC à une hauteur h ; elle rencontre l’arc BC en A sommet du triangle cherché.
3. Synthèse
Hypothèse
A ∈ parallèle à BC à la distance h
A ∈ (parallèle ⋂ arc)
Thèse
1° Angle A= α donné
2° distance de A à BC = h
Démonstration
4. Discussion
La démonstration est immédiate :
1° h ≤ f : 1 ou 2 points d’intersection A ou A et A’
Par hypothèse, ∠ A= α et d (A, BC)= h
2° h > f : pas de point d’intersection.
Chapitre VII Complément de géométrie plane et applications
Problèmes sur les points cocycliques
Il s’agit ici de prouver que des points sont sur une même circonférence c’est-à-dire que ces points
sont cocycliques (fig. 109).
b. proche en proche, pour plusieurs points dont il faut vérifier qu’ils sont cocycliques dans un certain ordre,
il suffit de prouver que la circonférence passant par trois points consécutifs passe toujours par le point
suivant. Il faudra répéter le même procédé pour les deux points précédents et le suivant et ainsi de suite.
Ce procédé est utilisé pour l’inscriptibilité des polygones dans une circonférence.
Applications
a) Si par le point A (figure 110), milieu d’un arc BAC d’une circonférence, on mène deux cordes
quelconques AD et AE qui coupent la corde BC en F et G, les quatre points D, F, G, E sont cocycliques.
Hypothèse :
Circonférence de centre O ∋ arc BAC
Point A milieu de l’arc BAC ; AD et AE cordes quelconques.
Thèse : D,F,G,E cocycliques.
Démonstration
Mesure E= mesure (arc DB + arc BA)/2 ; nous avons aussi :
Mesure F= mesure (arc DB + arc AC)/2, comme arc BA= arc AC ⇒E=F Par conséquent, le supplément de l’un =
le supplément de l’autre et on peut conclure que le quadrilatère DEGF est inscriptible.
b) Une sécante coupe deux circonférences en AB et CD ; les tangentes à l’une en A et B rencontrent les
tangentes à l’autre en C et D aux points I, K, J et L. Montrez que ces quatre points sont cocycliques.
Hypothèse
Si par trois points en ligne droite, P, L, M situés sur les côtés d’un triangle ABC, on mène trois droites
concourantes en un point R et faisant avec les côtés des angles égaux entre eux, les quatre points sont
cocycliques.
PR,LR et MR concourantes en R x ==
Thèse : A,B,C,R cocycliques
Démonstration
Quadrilatères RLPB et RLAM sont inscriptibles ⇒ = et = . Nous aurons =
⇒=
Quadrilatère RPCM est inscriptible RPCM ⇒ est supplément de . Comme = ⇒ est supplément de aussi ⇒
quadrilatère ABCR inscriptible en d’autres termes les points ABCR sont cocycliques.
d. Une autre façon de faire est de montrer que les rapports des distances des points suggérés à deux points
sont égaux.
e. Utiliser la propriété de la puissance d’un point. Il est bien entendu que les points proposés forment deux
segments de droite se coupant en un point n’appartenant pas à la circonférence dont question.
f. Démontrer que les sommes des carrés des distances des points proposés à deux points sont égales.
g. Prouver que les homothétiques des points concernés sont cocycliques.
Problèmes d’égalité
Egalité d’angles
a. ils sont séparément égaux à un troisième angle ou à des angles égaux. (Deux quantités égales à une
même troisième sont égales entre elles)
b. ils sont opposés par le sommet;
c. si on leur ajoute ou leur retranche des angles égaux ; les angles obtenus sont égaux. En effet, nous avons
montré que les opérations élémentaires peuvent se faire sur les angles ;
d. Ils sont inscrits dans le même arc de cercle ou dans des arcs égaux ;
e. Ils sont des angles à la base d’un triangle isocèle ou équilatéral ;
f. Ils ont un même complément ou même supplément ;
g. Ils sont soit alternes-internes, alternes-externes, correspondants ;
h. Ils des angles opposés d’un parallélogramme ;
i. Ils ont leurs côtés parallèles ou perpendiculaires ;
j. Ils appartiennent à des triangles égaux ;
k. Ils appartiennent à des triangles semblables.
Egalité des longueurs
a. Pour prouver que deux longueurs sont égales, les points précédents a, c, e, h et i sont valables à
condition de substituer « angle « par « côté » ou « longueur » (tenir compte du genre féminin/masculin
des mots).
b. Dans des cercles égaux, des segments égaux sous-tendent des arcs égaux.
Droites perpendiculaires
Démontrer que:
a. l’une est la bissectrice ou la médiane d’un triangle isocèle ayant pour base l’autre ;
b. L’une est issue du sommet d’un triangle ayant l’autre pour base, et passe par l’intersection des hauteurs
issues des autres sommets (il s’agira alors de l’orthocentre)
Droites parallèles
On recherchera parmi tant d’autres moyens, les caractéristiques ci-après pour les droites à
démontrer qu’elles sont parallèles :
a. Méthode de l’angle droit : il s’agit de prouver que le rayon aboutissant au contact avec la droite
forme un droit avec celle-ci.
b. Méthode de l’angle inscrit figure 113: On voudrait montrer que TC est tangent à la circonférence de
centre O. Il suffit de trouver :
que =. En effet, interceptant l’arc CA vaut = .
Avec T’C = tangente en C, à la circonférence de centre O.
Ceci n’est possible que si T’ est sur CT ⇒ CT se confond à CT’.
c. Méthode de la coïncidence : par un point M de la droite concernée, tracer MA la tangente à la
circonférence et démontrer que cette tangente se confond à la droite considérée.
d. Utiliser les propriétés de la puissance d’un point par rapport à un cercle (cfr puissance d’un point).
Hypothèse : Cercle O circonscrit au ∆ABC x R∈ cercle O. RM⊥AC ; RL⊥AB ; RP⊥BC x RM⋂AC = M ; RL⋂AB=L ;
RP⋂BC=P
= =
Thèse : = c’est-à-dire que P, L, M colinéaires.
Démonstration
Relions L à P et M. = (ARBC quadrilatère inscrit, est le supplément de ; on
a donc + =2droits).
Considérons le quadrilatère MRPC : = (par hypothèse), il est donc
inscriptible . Cette affirmation implique que + = 2droits ⇒ . = par
conséquent : = (1)
+ = 2droits ; cependant = (par hypothèse) ⇒ Quadrilatère AMRL inscriptible et nous tirons : = . (3)
(1), (2) et (3) ⇒ = c’est-à-dire que P, L, M colinéaires.
La droite PLM est appelée droite de Wallace ou droite de Simson.
Théorème
Le segment de droite joignant l’orthocentre H (figure 116) d’un triangle à un point R du cercle
circonscrit est coupé en son milieu par la droite de Simson de ce point.
Hypothèse : Circonférence circonscrite au triangle ABC, H orthocentre (hauteur issue de A = AA’).
R ∈ circonférence O, MLP droite de Simson relative à R x M ∈ AC, L ∈ AB, P∈ BC ; K= RH⋂MLP
Thèse : RK=KH
Démonstration
RPM = PRI. On conclut que I est milieu de RS et par suite, K celui de RH.
Autres procédés
a. Afin de prouver que des points sont en ligne droite, on peut démontrer que les différences des carrés
des distances des points en question à deux mêmes points sont égales.
b. Dans certains cas, il faudra prouver que les points sont équidistants des deux côtés d’un triangle ; ils
appartiennent alors à la bissectrice de cet angle
c. Les points ayant une même puissance par rapport à deux cercles sont sur une droite appelée axe radical. Il
faudra donc prouver que les divers points ont même puissance par rapport à deux cercles..
d. Une figure homothétique d’une droite est une droite parallèle à cette droite. En utilisant cette propriété,
on peut aisément prouver que des points sont en ligne droite.
e. Utiliser le théorème de Ménélaus ci-bas pour prouver que les points sont en ligne droite. Ces cas ont été
traités aux travaux pratiques en classe.
Applications
Théorème de MENELAUS
’ = b. et = c. donc : + = = + = + = .
Comme abc=1 ⇒ ( -1) = (1-a) . Alors, P, Q, R sont alignés, puisque a et b sont distincts de 1.
Autre démonstration
Projeter selon des parallèles à t, les points A, B et C sur d (droite non parallèle à la transverse t). On a I= t⋂d
On peut écrire : = ; = ; =
Etant donné un triangle ABC, on prend trois points P, Q et R situés chacun sur un des côtés du triangle.
Les droites AP, BQ et CR sont concourantes si et seulement si on a l’égalité : .
Soit P’= RQ⋂BC (fig. 119). Si AP, BQ et CR sont concourantes en O, la polaire de P’ par rapport à AB et AC
est la droite AP. (PP’,CB) est une division harmonique et dès lors, on a : ( 1)
D’après le théorème de Ménélaus, : . (2)
(1) et (2) donnent .
Réciproquement, si . soit P’ le conjugué de P par rapport à B et C. on en déduit : . ce qui prouve que
P’, Q et R sont alignés.
Comme AP est la polaire de P’ par rapport à AB et AC, elle passe par le point d’intersection O de RC et QB.
Les droites AP, BQ et CR sont concourantes en O.
Théorème DE DESARGUES
Si es sommets de deux triangles se correspondent de manière que les droites joignant les sommets
correspondants se coupent en un même point, les points de concours des côtés opposés à ces sommets
correspondants sont en ligne droite.
B S MB CC
Le triangle SAB est coupé par la transversale B’C’M 1
BB MC C S
C S NC AA
Le triangle SAB est coupé par la transversale C’A’N 1
C C NA AS
PA MB NC
En multipliant ces égalités membre à membre : 1
PB MC NA
Les trois points P,M,N pris sur le côté du triangle ABC, satisfont la relation de Ménélaus; ils sont en ligne droite
Quelques éléments géométriques particuliers
Antiparallèle
en A.
M1 et N1 sont les projections orthogonales de M et N sur (Δ), M2 et N2 sur (Δ').
Les deux couples de droites (Δ, Δ') et (d, d') sont isogonaux si et seulement si les points M1N1M2N2 sont
cocycliques.
Le centre O du cercle est le milieu de [MN].
(M1M2) est orthogonale à (d'), (N1N2) est orthogonale à (d
Médiane
Sur la figure 123, les symédianes (en jaune) sont les symétriques des médianes (en vert) par rapport aux
bissectrices. Emile Lemoine a démontré que les symédianes sont concourantes au « point de Lemoine »
du triangle.
•Le point de Lemoine Le est le conjugué isogonal du centre de gravité G du triangle.
2
•Le point de Lemoine est le barycentre des points pondérés : A, a , B, b
2
et C , c 2
•Les distances de ce point aux trois côtés du triangle sont proportionnelles à ces côtés.
•C'est le point dont la somme des carrés des distances aux côtés du triangle est minimale. Ce point est aussi appe
Autres éléments
Plusieurs autres éléments seront exploités lors des séances des travaux pratiques.