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Cours de Géométrie Plane

PRE-U Sciences / UNILU


Objectifs du cours

Finalité

Découvrir les propriétés des figures et corps géométriques afin de pouvoir s’en servir dans les cours
spécialisés en insistant sur les constructions géométriques.

Appliquer un raisonnement logique.

Insertion
 Dessin technique

 Sciences graphiques (ex. Communication graphique de BAC 1,…)

 Physique

Prérequis

Géométrie euclidienne du secondaire, J'Marckus a F2C


Contenu du cours

1. Généralités sur la géométrie plane


2. Figures rectilignes.
3. Figures circulaires.
4. Similitude des figures.
5. Relations métriques
6. Lieux géométriques et problèmes de construction.
7. Complément de géométrie plane et applications
CHAPITRE I

GENERALITES SUR LA GEOMETRIE PLANE


CHAPITRE I GENERALITES SUR LA GEOMETRIE PLANE

Objet et Importance de la géométrie plane


Etude des formes des corps naturels et leur étendue ainsi que leurs positions relatives dans l’espace
supposé infini
Mais attention! La géométrie n’est pas une science expérimentale ( elle n’étudie pas certains aspects de la
nature mais une reproduction nécessairement arbitraire de celle-ci)

Pour être formatrice, l’étude de la géométrie doit à elle seule permettre de :


 découvrir, par un procédé de raisonnement, les plus importantes propriétés des figures et corps
géométriques,
 les disposer en ordre logique et d’examiner les relations que ces propriétés peuvent avoir entre elles.

Considérer la géométrie comme une science de déduction logique et non comme une suite de
théorèmes à mémoriser.
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA GEOMETRIE PLANE

1.2. QUELQUES NOTIONS ELEMENTAIRES

1. Volume
portion de l’espace, limitée en tous sens, c'est-à-dire l’étendue du lieu qu’occupe la portion de cet
espace. Le volume est aussi la grandeur qui mesure l’extension d’un objet ou d’une partie de l’espace. Le
volume unitaire est le mètre cube (m3) dans le système international d’unités.

2. Surface
Partie commune à deux régions contigües de l’espace, c'est-à-dire leur frontière commune. Le mot
« surface », du latin « superficies » désigne la partie apparente d’un corps, puis une couche peu profonde.
Nous admettrons comme une chose évidente qu'un volume est limité par une "surface";

3. Ligne
Lorsqu'une surface est limitée, cette limite est une "ligne". Ici encore, la ligne est une création
de l'esprit, une ligne n'a pas d'existence expérimentale; être géométrique à une dimension c’est-à-
dire « une longueur sans largeur ni hauteur »..
4. Point
Lorsque la longueur d’une ligne devient aussi petite que l’on veut, nous obtenons la notion d’un point. (ni
épaisseur, ni largeur ni longueur : donc pas de dimension.

Un point est le plus petit élément constitutif de l'espace géométrique. On dit du point qu’il est infiniment
petit. C’est une création de l’esprit donnant lieu à un être géométrique.
Représentation

OK NON

5.Droite
Une "droite" est définie comme la ligne de plus court chemin joignant deux points sur une surface.

6. Figure
Tout ensemble formé de points, lignes, surfaces et volumes est appelé figure. La géométrie
s’occupera de l’étude des figures, c'est-à-dire des positions spatiales respectives de ces éléments entre
eux et de leur mesure.
Observons que dans son mouvement:
• un point engendre ou trace une ligne ;
• une ligne une surface,
• une surface un volume.
Les traces laissées par les points sont supposées être dans une atmosphère suffisamment dense.

7. Egalité
La notion d’égalité des figures géométriques peut aisément se concevoir par le mouvement de l’une sur
l’autre de telle manière qu’elles puissent coïncider exactement en toutes leurs parties (égalité par
superposition.)

Mesurer des grandeurs de même espèce c’est comparer (en faire le rapport) avec une grandeur de cette
espèce que l’on prend pour unité.

Deux grandeurs ayant même mesure, relativement à la même unité, sont égales.
8. Quelques règles
a. Règles pour les définitions
 N’admettre aucun des termes un peu obscurs ou équivoques sans définitions.
 N’employer dans les définitions que des termes parfaitement connus ou déjà expliqués.
b. Règles pour les axiomes
 Ne demander en axiomes que des choses parfaitement évidentes
c. Règles pour les démonstrations
 Prouver toutes les propositions, en n’employant à leur preuve que des axiomes (très évidents
d’eux-mêmes), ou des propositions déjà montrées ou accordées.
 N’abuser jamais de l’équivoque des termes, en manquant de substituer mentalement les
définitions qui les restreignent ou les expliquent.
Les cinq règles mentionnées ci-haut sont dues à Pascal.
8. Quelques définitions importantes
a. Proposition: assertion ayant une hypothèse et une conclusion. Le mot axiome signifie une proposition
évidente par elle-même. Les axiomes se justifient par le bon sens.
b. Théorème: proposition nécessitant une démonstration. Affirmation mathématique qui peut être
démontrée, c'est-à-dire une assertion qui peut être établie comme vraie au travers d'un raisonnement
logique construit à partir d'axiomes.
La démonstration n'est pas considérée comme faisant partie du théorème.
c. L’hypothèse reprend les conditions qui peuvent être énumérées dans le théorème ou décrites d'avance
dans un problème.
d. Une démonstration comprend des axiomes, les hypothèses du théorème et d'autres théorèmes déjà
démontrés. Chaque étape de la preuve est liée aux précédentes par des règles d'inférence logiques
e. Lemme : proposition préliminaire dont la démonstration facilite celle d’un théorème subséquent.
f. Corollaire : conséquence immédiate d’un théorème.
g. Scolie : remarque sur un ou plusieurs théorèmes.
h. La proposition réciproque s’énonce en prenant la conclusion de la proposition directe pour hypothèse
et son hypothèse pour conclusion. Notons que la proposition réciproque n’est pas toujours vraie car la
conclusion de la proposition directe peut se vérifier pour un plus grand nombre de cas que son
hypothèse.
i. Thèse : conclusion d’une proposition ou tout simplement une affirmation mathématique qui est vraie
sous les conditions de base (hypothèse).
10. Raisonnement
L’exercice fréquemment rencontré en géométrie est la déduction des vérités à partir d’autres vérités déjà
connues. On y parvient grâce à une gymnastique mentale appelée raisonnement.

Types de raisonnements:

a. Raisonnement par l’absurde ou démonstration indirecte


Raisonnement qui justifie une proposition en montrant que sa négation conduit à une contradiction. Pour
ce faire :

1. on affirme la contradictoire de la vérité que l’on veut établir ;


2. on déduit de cette contradictoire des propositions contraires aux hypothèses proposées ;
3. on conclut que cette proposition contradictoire est fausse, et partant la proposition à établir est vraie.
b. Le raisonnement déductif ou démonstration directe
Raisonnement qui conclut, à partir des hypothèses, la vérité d’une proposition en usant des règles
d’inférences, c‘est à dire par une opération intellectuelle, on passe d’une vérité à une autre jugée telle en
raison de son lien avec la première. Cette opération est appelée déduction.

Remarque
Dans la plupart des cas, nous identifierons une figure en donnant sa définition ; nous chercherons à étaler
quelques propriétés liées à la dite figure sous forme de proposition. Cette dernière nécessitera le plus souvent
une démonstration i.e., la preuve qu’elle est correcte.
Pour ce faire, nous restituerons l’hypothèse de l’énoncé ainsi que la thèse en nous servant d’une figure
relative à la situation. Cette figure devra être dessinée au moyen d’un matériel de dessin de façon à traduire
l’énoncé et éventuellement la solution.
La démonstration sera l’étape finale de la résolution du problème posé.
Exemple
Définition
La circonférence (fig. 1): lieu géométrique des points d’un plan situé à une distance
constante d’un point donné de ce plan, appelé centre de la circonférence. La distance
constante est nommée rayon.

Lieu géométrique : figure engendrée par les points jouissant d’une même propriété.

Propriétés (fig.2)
Une demi-droite d’origine le centre, coupe la circonférence en
un seul point.

Un angle, de sommet le centre du cercle qu’on appelle angle


au centre, intercepte la circonférence en un arc de cercle.

Inversement, un arc de cercle détermine un angle au centre.


Théorèmes
Sur une circonférence, ou sur des circonférences égales
1°. A des arcs égaux correspondent des angles au centre égaux;
2°. A des arcs inégaux correspondent des angles au centre inégaux et au plus grand arc correspond le plus grand
angle au centre ;
3°. Si un arc, plus petit que la circonférence, est la somme de deux autres arcs, l’angle au centre correspondant est la
somme des angles au centre correspondants à ces arcs.
Hypothèse (fig.2, 3 et 4) Thèse
1° A,B,C et D circ de centre O 1° = . (voir fig 2)
arc AB = arc CD, (voir fig 2) 2° > (voir fig 3)
2° arc AB > arc CD, (voir fig 3) 3° = . (voir fig 4)
3° arc AC= arc AB + arc BC (voir fig 4)

Démonstration

1°. Par un mouvement de rotation autour du point O on amène l’arc CD sur l’arc AB, le point C allant en A et le point
D en B (fig. 2). Les demi-droites OA et OC, respectivement OB et OD coïncident et = .

2°. De même, si l’arc AB est plus grand que l’arc CD (fig. 3), on considère un mouvement de rotation autour du point
O amenant, par exemple, le point C en A et le point D en un point D’ situé du même côté que le point B par rapport au
point A. Alors, les demi-droites OA, OD’, OB se trouvent dans le même ordre que les points A D’, B sur la
circonférence et l’angle est plus grand que l’angle , lui-même égal à l’angle .
>

3° la somme de deux angles se fait en considérant des angles adjacents et la somme de deux arcs d’un même cercle, en
les mettant bout à bout ; l’angle au centre correspondant à la somme de deux arcs est donc la somme des angles au
centre définis par ces arcs.

= .
CHAPITRE II
FIGURES RECTILIGNES
CHAPITRE II FIGURES RECTILIGNES

« Plan » : surface telle que toute droite AB qui joint deux points arbitrairement choisis sur la surface, soit
sur la surface. Nous admettrons qu'une pareille surface existe et que par trois points ABC, non alignés, il passe
un plan et un seul.
"Géométrie Plane" : étude des figures géométriques tracées dans un plan donné ces figures sont dites
"figures planes".

« Figure plane »: Une portion de surface plane limitée par des lignes.
Si les lignes limitant la figure plane sont des droites figure géométrique rectiligne.

ANGLES
Portion de plan définie par l’intersection de deux demi-plans.
« Angle" (ou « Angle plan") ou plus rigoureusement « Angle rectiligne" : portion de plan limitée par deux
demi-droites.
S’il n’y a pas d’ambiguïté, deux demi-droites Ox et Oy concourantes définissent un angle. Le point A
s’appelle le sommet tandis que les demi-droites Ox et Oy sont les côtés de l’angle considéré.
Notation
 
xOy xOy O

Angle saillant Angle rentrant


Angles adjacents

L’égalité de deux angles sera définie par superposition; toutefois, les côtés d’un angle sont sous-
entendus illimités, de sorte que l’ouverture desdits côtés est le seul élément qui en déterminera la
Quelques notions sur les angles
1. Angles opposés par le sommet : Deux angles dont les côtés sont dans le prolongement l’un de l’autre.
2. Un angle plat : lorsque ses côtés sont dans l’alignement l’un de l’autre tandis qu’il est nul lorsque ses deux
côtés sont deux demi-droites superposées. Deux angles plats sont égaux.
3. La somme de deux angles adjacents AÔB et BÔC est définie comme étant l’angle AÔC (fig.6).

4. Deux angles supplémentaires : leur somme est égale à un plat.


5. Bissectrice : segment de droite, partant du sommet d’un angle divisant celui-ci en deux angles égaux.
Quelques propriétés de la bissectrice

i. Tout angle n’a qu’une seule bissectrice


ii. Tout point de la bissectrice d’un angle est également distant des côtés de l’angle.
iii. Tout point également distant des côtés d’un angle appartient à la bissectrice de cet angle
iv. La bissectrice d’un angle est le lieu géométrique des points également distants des côtés de cet angle.
v. La bissectrice d’un angle est un axe de symétrie pour cet angle.

vi. Le lieu des points équidistants de deux droites qui se coupent est composé de deux bissectrices de
quatre angles formés par ces droites, ces bissectrices sont perpendiculaires

6. Un angle ∠y’A’x’ est plus grand qu’un autre ∠xAy, lorsque le premier est égal à la somme de celui-ci et
d’un troisième zAy qui en exprime la différence.

Il est possible d’effectuer les opérations d’addition, soustraction, multiplication et division par un
nombre sur les angles.
THEOREME
Deux angles opposés par le sommet sont égaux.

Hypothèse
Les angles ∠xAy et ∠x’Ay’ sont opposés par le
sommet sur la figure 8.
On écrira par exemple:

∠xAy et ∠x’Ay’ opposés par le sommet.

Thèse : ∠xAy = ∠x’Ay’

Démonstration
Faisons superposer l’angle ∠xAy sur l’angle ∠x’Ay’ par un mouvement de rotation autour du point A en
amenant la demi-droite Ax sur la demi-droite Ax’.
On a: ∠xAy = ∠x’Ay’ cqfd (= Ce qu’il fallait démontrer).
Une autre façon:


∠xAy +∠xAy’ = 1plat On aura :∠xAy +∠xAy’= ∠x’Ay’ +∠xAy’

∠x’Ay’ +∠xAy’ = 1plat par la suite, ∠xAy = ∠x’Ay’ Cqfd

7. Droites perpendiculaires et angle droit


a. La notion d’angle droit ou de perpendicularité est fondamentale en géométrie euclidienne. Un angle
droit est la moitié d’un angle plat.

Trois points A,O,C étant alignés, l’angle


∠AOB est droit si et seulement si les
angles ∠AOB et ∠BOC sont égaux.

Fig. 9
a. Un angle aigu est plus petit qu’un angle droit tandis qu’un angle obtus est plus grand.
b. Deux angles dont la somme vaut un droit sont dits complémentaires. Il est évident que si deux
droites forment un angle droit, elles forment quatre angles droits ; deux angles consécutifs sont
supplémentaires et on dira alors que ces droites sont perpendiculaires.
c. Les bissectrices de deux angles adjacents supplémentaires sont perpendiculaires.

THEOREME

Dans un plan donné, par un point pris sur une droite, on peut toujours élever une perpendiculaire, mais
une seule.

Hypothèse : Point O ∈ d (lire : point O appartient à la droite d).

Thèse : OM ⊥d, OM unique


Soit O un point d’une droite d. Soient A et B les intersections
de d avec une circonférence de centre O et M le milieu d’une des
demi-circonférences AB.

L’angle ∠AOM est droit comme moitié de ∠AOB qui est plat.
La droite OM est perpendiculaire à la droite d et, de par l’unicité
du milieu, c’est la seule.

THEOREME
Par un point pris hors d’une droite, on peut toujours abaisser une perpendiculaire, mais une seule.

Hypothèse
A  XX 
Thèse
AA’⊥ x’x et unique

Fig. 10

Démonstration
Faire pivoter le demi-plan contenant A autour de xx’. A se porte sur A’. ∀ point O ∈ xx’, ∠x’OA = ∠x’OA’ par
superposition. On a aussi : ∠AOx = ∠A’Ox.
AO ⊥ xx’ ⟺ ces quatre angles sont égaux.
Pour que ∠AOx =∠A’Ox, il faut et il suffit que leurs côtés respectifs OA et OA’ soient alignés. Par suite AA’ ⊥
x’x et c’est la seule. Cqfd
e. Porter un angle égal à un angle donné.

Soit un angle donné xOy et O’x’ une demi-droite.

De O comme centre, avec un rayon quelconque OA,


tracer l’arc AB. Faire de même de O’ comme centre et
de rayon O’A’= OA, tracer partant de O’x’, un arc
A’B’=arc AB.

A’O’B’ forme un angle = à ∠AOB


II.3 TRIANGLES
 Ligne brisée fermée de sommets en nombre suffisant : polygones
 Segment de droite joignant deux sommets consécutifs : côté
 Angle formé par deux côtés consécutifs : angle du polygone.

II.3.1. Définitions
i. Un polygone convexe : situé d’un même côté par rapport à chacun de ses côtés indéfiniment
prolongés. Segment joignant deux sommets non consécutifs = diagonale du polygone
ii. Triangle = figure déterminée par trois sommets non alignés.(La plus élémentaire des lignes brisées
fermées)
Remarques :
 tout polygone se décompose en triangles (triangulation).
 trois points sont alignés, on parle parfois d’un triangle aplati cependant, il s’agit tout simplement d’un
segment de droite.
II.3.2. Egalité des triangles
Théorème (Premier cas d’égalité)
Deux triangles sont égaux si et seulement si ils ont un côté égal compris entre deux angles égaux chacun à
chacun.
Hypothèse :
Δ ABC et Δ A’B’C’
AB = A’B’ ; ∠A = ∠A’ ; ∠B = ∠B’
Thèse
Δ ABC = Δ A’B’C’ Fig. 12

Démonstration (par superposition)


AB = A’B’ (par hypothèse) ; Faisons déplacer le Δ A’B’C’ sur le Δ ABC de sorte que A’B’ coïncide avec AB. A’
tombe en A tandis que B’ coïncide avec B. Le point C’ situé du même côté que C tombe en un point C 1.
∠A = ∠A’ (par hypothèse), C1 ∈ AC
AC ⋂ BC = C ⇒ C=C1

∠B = ∠B’ (par hypothèse), C1 ∈ BC


Deux triangles sont égaux si et seulement si ils ont un angle compris entre deux côtés égaux chacun à
chacun.
Hypothèse
Δ ABC et Δ A’B’C’
∠A = ∠A’ ; AB = A’B’ ; AC = A’C’ ;
Thèse
Δ ABC = Δ A’B’C’

Démonstration (par superposition)


Comme par hypothèse, ∠A = ∠A’ ; Faisons déplacer le Δ A’B’C’ sur le Δ ABC de sorte que A’ se porte en
A, le point B’ en un point B1 ∈ AB et C’ en un point C1∈ AC. Comme AB = A’B’ ; AC = A’C’ nous aurons aussi
B1=B de même C1=C.
Les sommets des triangles coïncident ⇒ ΔABC = Δ A’B’C’. (Les triangles sont superposables).
LEMME
Si un triangle possède deux côtés égaux, les angles opposés aux côtés égaux sont égaux et réciproquement.
Hypothèse
AB=AC dans ΔABC
Thèse
∠B=∠C

Démonstration
Notons C’ le sommet B et B’ le sommet C. Par suite, en considérant les deux triangles ΔABC et Δ AB’C’, il
est évident que ΔABC = Δ AB’C’ car les deux triangles ayant un angle égal compris entre deux côtés égaux
chacun à chacun. (∠A étant commun).

On tire : ∠C’= ∠B’ ou tout simplement ∠B= ∠C


Théorème (troisième cas d’égalité)
Deux triangles sont égaux si et seulement si ils possèdent leurs trois côtés égaux chacun à chacun.

Hypothèse :
Δ ABC et Δ A’B’C’
AB = A’B’ ; BC = B’C’ ; AC = A’C’
Thèse : Δ ABC = Δ A’B’C’

Démonstration

Déplaçons le Δ A’B’C’ sur le triangle Δ ABC de façon que B’ se porte en B, C’ en C et A’ en un point A 1 situé
du côté opposé à A par rapport à BC.

Le Δ ABA1 a deux côtés égaux, de même que le Δ ACA1. Nous tirons respectivement que ∠BAA1=∠BA1A et

∠CAA1=∠CA1A. par suite, ∠BAC=∠BA1C ce qui implique que Δ ABC = Δ A1B’C’ c’est-à-dire Δ ABC = Δ A’B’C’.
Théorème
Un triangle est isocèle si et seulement si il possède deux angles égaux.

Hypothèse
∠B=∠C dans Δ ABC
Thèse
Δ ABC isocèle
Fig. 15

Démonstration

Par le lemme précédent, nous disons que du fait que ∠B=∠C nous aurons aussi AB=AC.

En effet, en notant C’ le point B et B’, le point C nous avons deux triangles égaux dont les éléments
correspondants sont égaux.

Ainsi, Δ ABC est isocèle.


Corollaire
Dans un triangle isocèle, la droite qui joint le sommet au milieu de la base est perpendiculaire à la
base et est bissectrice de l’angle au sommet.

Hypothèse

Δ ABC est isocèle de sommet A et


I milieu de la base BC
Thèse
AI ⊥ BC ∠BAI=∠CAI

Démonstration
Considérons les Δ ABI et Δ ACI
Δ ABI = Δ ACI (ayant trois côtés égaux chacun à chacun)
Dès lors, ∠BAI=∠CAI et ∠AIB=∠AIC ainsi,
AI est par définition bissectrice de l’angle ∠A et AI ⊥BC
Note.
Médiatrice d’un segment : droite perpendiculaire au segment passant par son milieu.

Théorème
La médiatrice d’un segment est le lieu géométrique des points équidistants des extrémités de ce segment.

Si A, un point est équidistant des extrémités d’un segment BC, le triangle


ABC est isocèle et le point A est situé sur la médiatrice du segment BC.

Réciproquement, soient I le milieu d’un segment BC et A un point situé sur


sa médiatrice.

∠AIB=∠AIC= 1droit

Δ ABI = Δ ACI Ainsi, AB=AC d’où A est équidistant des extrémités du


segment BC.
Corollaire
Tout point non situé sur la médiatrice d’un segment de droite est inégalement distant des extrémités de ce
segment.

II.3.3. Définition de la médiane


 Médiane d’un triangle : segment de droite joignant un sommet du triangle au milieu du côté opposé.
 Hauteur d’un triangle :perpendiculaire abaissée d’un des sommets du triangle sur le côté opposé
considéré comme base.

Proposition
Dans un triangle, considérons la bissectrice de l’angle au sommet, la médiane, la hauteur passant par
ce sommet et la médiatrice du côté opposé. Si deux de ces droites coïncident ; le triangle est isocèle.
Premier cas : la bissectrice coïncide avec la hauteur
Considérons le Δ ABC où AI = hauteur coïncide avec la bissectrice de A.
Δ ABI = Δ ACI AB=AC ainsi Δ ABC isocèle.
Deuxième cas : la bissectrice coïncide avec la médiane
Soit le Δ ABC dans lequel la médiane AI coïncide avec la bissectrice de l’angle ∠A.
Supposons que Δ ABC ≠ isocèle et que par exemple AB < AC
Sur AC, portons B’ tel que AB’=AB et sur AB, portons C’ tel que AC’=AC.
Δ ABI = Δ AB’I et Δ ACI = Δ AC’I ∠AIB=∠AIB’ et ∠AIC=∠AIC’ comme l’angle
∠BIC = 1plat il en est de même pour ∠B’IC’ B’, I et C’ sont alignés.
De plus, IB=IB’ et IC=IC’. Comme I est milieu de BC, IB=IB’=IC=IC’ et Δ IB’C et ΔIBC’
sont isocèles. Leurs médianes IJ et IJ’ sont bissectrices des angles opposés par le
sommet (∠BIC’ et ∠B’IC). Ces médianes sont dans le prolongement l’une de
l’autre et la droite JIJ’ est perpendiculaire aux droites AJ et AJ’.
Autres propriétés dans un triangle isocèle :
1. les bissectrices des angles à la base sont égales.
2. Les médianes relatives aux côtés égaux sont égales.

II.3.4. Définition d’un triangle équilatéral


Triangle équilatéral : lorsque ses trois côtés égaux et équiangle lorsque ses trois angles sont égaux.
Un triangle est équilatéral si et seulement si il est équiangle.

II.3.5. Inégalité dans les triangles


A. Angle extérieur - angles intérieurs non adjacents dans un triangle

Un angle extérieur d’un triangle est plus grand que chacun des angles intérieurs non adjacents
Hypothèse :
Angle DÂC extérieur
Angle C > angle B F
Thèse :
E
angle DAC > angle C
Δ ABC angle DAC > angle B Fig. 18

Démonstration :
Joignons B au milieu E de AC et prolongeons BE d’une longueur EF égale à BE. Traçons AF.

1. Comme F est dans l’angle DAC, DÂC > FÂC (1) (un angle est plus grand qu’un autre lorsque le premier est égal
à la somme de celui-ci et d’un troisième)

∠AEF=∠BEC (car opposés par le sommet).

AE = EC (car E est milieu de AC par construction)

BE = EF (par construction)
Dès lors Δ AEF = Δ BEC (car ayant un angle égal compris entre côtés égaux). On peut conclure ∠FAC = ∠C (2).

De (1) et (2) : l’angle DAC > angle C.

On vient de montrer que l’angle DAC > angle C or par hypothèse l’angle C > angle B, partant l’angle DAC > angle
B.
B. Correspondance entre la grandeur des angles et celle des côtés
Théorème
Dans tout triangle, à un plus grand côté est opposé un plus grand angle.

Hypothèse :
Δ ABC ; BC> AC
Thèse :
angle BAC > angle ABC
Démonstration

Prenons à partir de C sur le côté CB, une longueur CD = AC, puis traçons AD.

AC = CD ⇒ Δ ACD isocèle ⇒ les angles A1 et D1 sont égaux (1)

Puisque D est entre C et B, BÂC > Â1 (2)

De (1) et (2) : L’angle BAC> angle D1.

Remarquons que l’angle D1 > angle ABC

Si l’angle BAC > angle D1 et que l’angle D1 > angle ABC ⇒ angle BAC > angle ABC.

Ainsi donc BC > AC ⇒ angle A > angle B.


Réciproque du théorème
Dans tout triangle, à un plus grand angle est opposé un plus grand côté.
A. Inégalités entre les côtés d’un triangle

Théorème

Dans tout triangle, la longueur d’un côté est comprise entre la somme et la différence des longueurs des
deux autres côtés.

 Dans tout triangle, un côté est inférieur à la somme de deux autres et


 Dans tout triangle, un côté est supérieur à la différence de deux autres
Mathématiquement, la thèse de ce théorème se traduit par :
(BC – AC) < AB < (AC + BC).

Hypothèse : Thèse : AB < AC + BC

Δ ABC AC < AB + BC

BC > AC > AB BC < AC + AB


Démonstration

 Dans tout triangle, un côté est inférieur à la somme de deux autres

a) AB < AC ⇒ AB < AC + BC (Par hypothèse)


b) AC < BC ⇒ AC < BC + AB (Par hypothèse)
c) Prolongeons AB d’un segment AD = AC. Traçons CD.
Comme AD = AC ⇒ Δ ADC isocèle ⇒ angle D1 = angle

Remarquons que l’angle C1 < angle BCD ⇒ angle D1 < angle BCD ⇒ BC < BD

On peut alors écrire : BC < AB + AD or AD = AC (par construction) ⇒ BC < AB + AC

 Dans tout triangle, un côté est supérieur à la différence de deux autres.


On a: AC < AB + BC ⇒ AC – AB < BC
BC < AC + AB ⇒ BC – AC < AB ou BC – AB < AC.
 Remarque

Trois segments de droites de longueurs arbitraires ne peuvent donc être pris pour côtés d’un triangle
que :

1. si le plus grand segment est inférieur à la somme de deux autres ;

2. ou si le plus petit segment est supérieur à la différence de deux autres.


B. Inégalités entre les côtés d’un polygone

Chaque côté d’un polygone est inférieur à la somme de tous les autres.
B
C
Hypothèse :

Polygone ABCDE, AB est le plus grand côté


D
Thèse : AB < BC + CD + DE + EA
A
Démonstration E

Traçons les diagonales issues du sommet A. On obtient les triangles suivants : Δ ABC, Δ ACD et le Δ AED.
Dans le Δ ABC, on peut écrire : AB < AC + CB
Δ ACD, on peut écrire : AC < AD + CD
Δ ABC, on peut écrire : AD < AE + ED
En additionnant membre à membre on a : AB < BC + CD + DE + AE
D.1. Conséquences

Un segment de droite est moindre que toute ligne brisée ayant mêmes extrémités
Hypothèse

Ligne brisée d’extrémités A=A0, B=An et de sommets A1,

…,An-1

Thèse
AAn-1 < A0A1+ A1A2 + A2A3 +...An-2An-1+ An-1An
Fig. 21

Démonstration

Pour n=2, la démonstration est directe par le théorème précédent.

Supposons que la démonstration soit faite jusqu’à un rang r ⩽ n-1 autrement dit :

A0Ar < A0A1+ A1A2 + A2A3 +...Ar-2Ar-1+ Ar-1Ar


Considérons le Δ A0An-1An. Par hypothèse de récurrence, on peut écrire pour le segment d’extrémités A0 et An-1,

et de sommets A1, A2, A3 ..., An-2 :

A0An-1< A0A1+ A1A2 + A2A3 +...An-2An-1

Comme A0An< A0An-1 +An-1An (théorème précédent), on peut conclure:

AAn-1 < A0A1+ A1A2 + A2A3 +...An-2An-1+ An-1An. CQFD

D.2. Définition

Le périmètre d’un polygone ou d’une ligne quelconque est la somme de ses côtés.
1. Le périmètre d’une ligne polygonale convexe est moindre que celui de toute ligne brisée
enveloppante terminée aux mêmes extrémités.
2. Le périmètre de tout polygone convexe est plus petit que le périmètre d’un polygone quelconque
qui l’enveloppe.
3. En considérant une ligne courbe comme étant une ligne brisée avec une infinité de sommets, on
en déduit que toute ligne courbe est longue que la ligne droite ayant mêmes extrémités.
4. D’un point pris à l’intérieur d’un triangle, la somme des distances de ce point aux extrémités
d’un côté est moindre que la somme des deux autres.
5. Une médiane d’un triangle est inférieure à la demi somme des deux côtés qui la comprennent
et supérieure à leur demi différence.
6. Triangles n’ayant que deux côtés égaux chacun à chacun

Théorème

Si deux triangles ont un angle inégal compris entre deux côtés égaux chacun à chacun, les troisièmes
côtés sont inégaux et au plus grand angle est opposé le plus grand côté.

Hypothèse : Δ ABC et Δ A’B’C’, Â > Â’ ; AB = A’B’ ; AC = A’C’ Thèse : BC > B’C’


Démonstration

Faisons glisser le Δ A’B’C’ sur le Δ ABC x A’C’ coïncide avec son égal AC ⇒ A’ tombe en A et C’ en C.
Traçons la bissectrice de , elle coupe BC en E; joindre E à B’ : Δ ABE = Δ AEB’
Dans le Δ EB’C : B’E + EC > B’C

Or B’E = BE et B’C = B’C’ ⇒ BE + EC > B’C’ ⇒ BC > B’C’.


Autre démonstration

Joindre B’ à B. On obtient le Δ ABB’ isocèle


(AB = AB’, par hypothèse) ⇒ =
Considérons le Δ BB’C, on a : BC > B’C
Or B’C = B’C’ ⇒ BC > B’C’
Réciproque du théorème

Si, dans deux triangles, deux côtés égaux chacun à chacun et les troisièmes inégaux, les angles
opposés aux côtés inégaux sont inégaux et au plus grand côté est opposé le plus grand angle.

Perpendiculaire et obliques

Théorème

Si d’un point O, extérieur à une droite d, on trace la


perpendiculaire et plusieurs obliques OB, OC,…à cette droite :
1. la perpendiculaire est plus courte que toute oblique ;
2. deux obliques dont les pieds s’écartent également du pied
de la perpendiculaire sont égales ;
3. de deux obliques, celle dont le pied s’écarte le plus du pied Fig. 24

de la perpendiculaire est la plus grande.


Réciproque
Parmi les distances d’un point aux différents points d’une droite :
1. la plus courte distance est la perpendiculaire.
2. Les pieds de deux obliques égales s’écartent également du pied de la perpendiculaire ;
3. Les pieds de deux obliques inégales s’écartent inégalement du pied de la perpendiculaire et le
pied de la plus grande est la plus éloignée.

Note :

On appelle distance d’un point à une droite, la longueur de la perpendiculaire abaissée de ce point à la
droite considérée.

Un triangle avec un angle droit est dit rectangle ; le côté opposé à l’angle droit est appelé hypoténuse.
E.2. Corollaires

 D’un point à une droite, on ne peut pas mener trois obliques égales.
 Dans un triangle rectangle, chaque côté de l’angle droit est inférieur à l’hypoténuse.
 Dans un triangle rectangle, les angles adjacents à l’hypoténuse sont aigus.
 La somme des trois hauteurs d’un triangle est inférieure à la somme des trois côtés.

E.3. Cas d’égalité des triangles rectangles


Théorème
Deux triangles rectangles sont égaux lorsque:

 ils ont l’hypoténuse égale et un côté de l’angle droit égal

 ils ont l’hypoténuse égale et un angle aigu égal ;


Premier cas d’égalité des triangles rectangles: hypoténuse égale et un côté de l’angle droit égal

Hypothèse :

Δ ABC et Δ A’B’C’ rectangles

∠B = ∠B’ = 1 droit

AC = A’C’ (hypoténuse)

AB = A’B’
Thèse : Δ ABC = Δ A’B’C’

Démonstration :

Retournons le Δ A’B’C’ sur le plan qui le contient. Faisons coïncider dans ce plan A’B’ avec AB qui lui
est égal :

∠B1 = ∠B2 = 1 droit, en plus les angles ∠B1 et B2 sont adjacents ⇒ BC et BC’ en ligne droite ⇒ la figure
Dans ce Δ C’A’C, on a C’A = AC (par hypothèse) ⇒ ce triangle est isocèle

En plus angle B1 = angle B2 = 1 droit ⇒ AB est une hauteur et médiane ⇒ C’B = CB

Alors C’B = C’B’ = BC, AB = A’B’ et A’C = AC ⇒ Δ ABC = Δ A’B’C’ ⇒ l’angle A = angle A’ et angle C = angle C’
(comme éléments correspondants de deux triangles égaux)

Deuxième cas d’égalité des triangles rectangles : hypoténuse égale et un angle aigu égal

Hypothèse :
Δ ABC et Δ A’B’C’
rectangles
Angle B = angle B’ = 1
droit
AC = A’C’ (hypoténuse)
 = ’
Thèse : Δ ABC = Δ A’B’C’
Démonstration :

Faisons coïncider le Δ A’B’C’ et avec le Δ ABC. L’angle A étant égal à l’angle A’, Â’ vient s’appliquer sur Â. Le
point A tombant sur A, A’C’ prend la direction de AC et A’B’ celle de AB. Comme A’C’ = AC ⇒ A’ étant
appliqué sur A, C’ s’applique sur C. Remarquons que de C (ou C’), on peut mener qu’une perpendiculaire CA
(ou C’A’) à AB (ou B’A’), d’où C’B coïncide avec CB. Le Δ A’B’C’ s’applique parfaitement sur le Δ ABC ⇒ Δ ABC
= Δ A’B’C’ ⇒ BC = B’C’, AB = A’B’ et angle C = angle C’ (comme éléments correspondants de deux triangles
égaux).

Remarque :

Il y a cinq cas d’égalité pour les triangles rectangles :

1. Les deux cas que nous venons d’énoncer avec comme hypothèse que les hypoténuses sont égales et,
2. les trois cas concernant les triangles en général vus auparavant (CAC, ACA et CCC).
II.4. Notion de parallèles en géométrie plane
II.4.1. Concept de parallélisme

1. Deux droites situées dans un même plan sont dites parallèles, si aussi loin qu’on les prolonge, elles ne se
rencontrent pas.

L’existence de droites parallèles découle du théorème ci-après :

Théorème
Deux droites perpendiculaires à une même troisième sont parallèles
Hypothèse;
A
AB ⊥ AC
B
CD ⊥ AC
Thèse C

AB // CD D
Démonstration (Par l’absurde)

Deux possibilités se présentent : soit AB n’est // à CD ou AB // CD

Si AB ∦ CD ⇒ ∃ P un point d’intersection entre AB et CD, soit P par exemple.

AB ⋂ CD = P ainsi, d’un point pris hors d’une droite AC, on peut toujours mener une perpendiculaire à cette
droite. Ceci est impossible ce qui conduit à conclure que AB // CD.

1. Remarque

Droites sécantes : deux droites qui passent par un même point.( point d'intersection)
Si deux droites ont plus qu'un point en commun : droites confondues.
Si trois droites passent par un même point et ne sont pas confondues, on dit qu'elles sont concourantes. Le
point qu'elles ont en commun s'appelle le point de concours.
Etant données deux droites quelconques AB et CD, une sécante commune EF
forme avec ces droites huit angles connus sous les noms suivants :
 Angles internes : ce sont ceux situés entre AB et CD
 Angles externes : ce sont ceux qui ne sont pas situés entre AB et CD (angles
extérieurs)
 Angles alternes internes : ce sont les angles internes non adjacents situés de
part et d’autre de la sécante commune mais entre deux droites, c’est le cas
des angles ∠AEF et ∠DFE
 Angles alternes externes : ce sont les angles externes non adjacents situés de
part et d’autre de la sécante commune ; par exemple ∠AEH et ∠GFD
 Angles correspondants : ce sont les non adjacents situés d’un même côté de
la sécante, l’un étant externe et l’autre interne ; par exemple ∠BEF et ∠DFG.
Corollaires
 Par un point extérieur à une droite, on peut toujours mener une parallèle à cette droite.
 Si deux droites ne sont pas sécantes, alors elles sont parallèles

Théorème

Lorsque deux droites coupées par une même sécante forment avec celle-ci des angles alternes
internes égaux, ces deux droites sont parallèles.

Hypothèse
d et d’ coupées par s=AB une sécante
A = s⋂d’ et B = s⋂d’
∠A=∠B
Thèse : d//d’
Démonstration

Traçer par I milieu de AB une droite ⊥ à d ; elle coupe d en E et d’ en E’ ; ∠AEI=1dr.

Considérons les triangles Δ AEI et Δ BE’I

AI=IB par construction (1)

∠A=∠B par hypothèse (2)

∠AIE=∠BIE’ (3)

Considérant (1), (2) et (3), nous affirmons que Δ AEI = Δ BE’I

Par suite, les éléments correspondants sont égaux dont ∠AEI et ∠IE’B.

Or ∠AEI=1dr ⇒ ∠IE’B = 1dr

Et nous disons que d//d’


4. Postulat d’Euclide

Par un point pris hors d’une droite, on ne peut lui mener qu’une seule parallèle.

5. Si deux droites sont parallèles, toute sécante à l’une est sécante à l’autre et si deux droites font avec
une même droite des angles correspondants égaux (elles ont la même inclinaison par rapport à cette
droite), elles sont parallèles.
6. Deux droites confondues sont parallèles. Si deux droites ont en commun deux points, elles sont
confondues.

Théorème

Si deux droites sont parallèles, toute perpendiculaire à l’une est perpendiculaire à l’autre.

Hypothèse
Thèse : s⊥d
d//d’ ; s⊥d’ ; d ⋂s = E
Démonstration

Par E, élevons la perpendiculaire à s ; elle est


parallèle à d et par suite, elle est confondue
avec d. ⇒ s⊥d

Théorème
Deux droites parallèles forment avec une sécante commune des angles alternes internes égaux.

Hypothèse : d//d’ ; AB sécante commune

Thèse : ∠EAI = ∠E’BI

Démonstration

Par I milieu de AB, tracer la perpendiculaire IE à la droite d ; elle coupe


d’en E’. les angles E et E’ sont droits, par suite, les triangles Δ IEA et Δ IE’B
sont égaux. On a alors ∠EAI = ∠E’BI
Les résultats sont analogues pour les angles correspondants ou alternes internes.

7. Propriété

Si une droite, tombant sur deux droites, fait des angles intérieurs du même côté plus petits que
deux droits, ces droites prolongées indéfiniment, se rencontrent du côté où les angles sont plus petits
que deux droits.

Théorème
La somme des angles d’un triangle est égale à deux angles droits.

Hypothèse A’
A
ΔABC quelconque 1
Thèse : ∠A + ∠B + ∠C = 2dr 2
B x
C
Démonstration

Construire CA’//AB. Considérant AC comme sécante, ∠A = ∠C1 (1)

Prenant x, la droite BC pour sécante par rapport à AB et CA’ qui sont parallèles, il vient ∠B = ∠C2 (2)

En additionnant les angles autour de C qui forment un plat, on trouve :∠C + ∠C1 +∠C2 = 1 plat = 2dr;

Remplaçons ∠C1 et ∠C2 par les valeurs trouvées en (1) et (2). Il vient : ∠A +∠B + ∠ C = 2dr

Corollaires
i. Un angle extérieur d’un triangle est plus grand que chacun des angles intérieurs non adjacents ; il est
égal à leur somme ;
ii. Un triangle ne peut avoir plus d’un angle droit ou obtus
iii. Dans un triangle équilatéral, chaque angle vaut un tiers d’angle plat ;
iv. Deux triangles ayant deux angles égaux chacun à chacun ont leurs troisièmes angles égaux.
v. Dans un triangle rectangle, les angles aigus sont complémentaires.
Théorème

Deux angles à côtés parallèles sont égaux ou supplémentaires. (A démontrer comme exercice)
Théorème

Deux angles à côtés perpendiculaires sont égaux ou supplémentaires. (A démontrer comme


exercice)
II.5. Polygones et quadrilatères
1. Nomenclature des polygones
a. Quadrilatère : polygone à quatre côtés
b. Pentagone : polygone à cinq côtés
c. Hexagone : polygone à six côtés
d. Etc... il suffit de former le nom du polygone en prenant le préfixe équivalent au nombre des côtés
quitte à lui ajouter convenablement le suffixe gone.

Théorème

La somme des angles d’un quadrilatère convexe est égale à quatre angles droits. Plus généralement, la
somme des angles intérieurs d’un polygone convexe est égale à autant de fois deux angles droits qu’il a de
côtés moins deux
Hypothèse

Polygone A1A2….An un polygone convexe de n côtés

Thèse : ∑ angles=2 (n-2)dr

Considérons A1A2….An un polygone convexe de n côtés.


Du point A1, joignons les sommets de ce polygone.
Nous obtenons (n-2) triangles
On forme (n-2) fois deux angles droits. On a :
∑ angles=2 (n-2)dr

2. Définition

Un parallélogramme est un quadrilatère dont les côtés sont parallèles deux à deux.

Observation : Un parallélogramme est un quadrilatère convexe.


Théorème

Un quadrilatère convexe est un parallélogramme si et seulement si ses angles opposés sont


égaux.
Hypothèse
Thèse
Quadrilatère ABCD convexe
1° ∠A =∠C et ∠B = ∠D
1° ABCD parallélogramme
2° ABCD=Parallélogramme
2° ∠A =∠C et ∠B = ∠D

Démonstration

1° Considérons le quadrilatère convexe ABCD, il est parallélogramme par hypothèse. Ceci conduit à
dire par définition que ses angles opposés sont à côtés parallèles et de sens contraire. Dès lors ∠A =∠C
et ∠B = ∠D

2° Considérons le quadrilatère convexe ABCD dont ∠A =∠C et ∠B = ∠D par hypothèse ⇒ ∠A et ∠B


sont respectivement supplémentaires à ∠C et ∠D ; ceci montre que AB//CD et AD//BC.
Il vient de par la définition du parallélogramme que ABCD en est un.

ABCD=Parallélogramme

1. Corollaire

Deux angles consécutifs d’un parallélogramme sont supplémentaires et, réciproquement, si deux
angles consécutifs d’un quadrilatère convexe sont supplémentaires, ce quadrilatère est un
parallélogramme.

Théorème

Un quadrilatère convexe est un parallélogramme si et seulement si ses côtés opposés sont égaux
Hypothèse Thèse
quadrilatère ABCD convexe 1° AB =CD et AD = BC
1° ABCD parallélogramme 2° ABCD=Parallélogramme
2° AB =CD et AD = BC
Démonstration
1° Considérons le parallélogramme ABCD ; traçons la diagonale BD :
∠ABD =∠BDC et ∠ADB = ∠DBC ⇒ ΔABD = ΔCDB

On aura ainsi : AB =CD et AD = BC (côtés correspondants dans deux


triangles égaux)

2° Considérons le quadrilatère convexe ABCD dont AB =CD et AD = BC


par hypothèse ⇒ triangles ΔABD = ΔCDB Par suite ∠ABD = ∠BDC et
∠ADB = ∠DBC ; ceci montre que AB//CD et AD//BC. Il vient de par la
définition du parallélogramme que ABCD en est un.

ABCD=Parallélogramme
Théorème

Un quadrilatère convexe est un parallélogramme si et seulement si ses diagonales se coupent en


leurs milieux.
Hypothèse Thèse
Quadrilatère ABCD convexe, 1° AI =IC et DI = IB
AC et BD diagonales 2° ABCD=Parallélogramme
1° ABCD parallélogramme
2° AI =ID et DI = IB

Démonstration
1° Considérons le parallélogramme ABCD ; ∠ABI =∠IDC et ∠BAI = ∠ICD .

Comme AB=DC ⇒ triangles ΔABI = ΔDIC ⇒ AI =ID et DI = IB

2° Considérons le quadrilatère convexe ABCD dont AI =IC et DI = IB par hypothèse.


En considérant les triangles ΔAID et ΔBIC, AI =IC et DI = IB par hypothèse.

Comme ∠AID = ∠BIC ⇒ triangles ΔAID = ΔBIC ⇒ AD =BC.(2)

(1) et (2) combinés impliquent que ABCD est un parallélogramme car ayant les côtés opposés égaux deux à
deux. ABCD=Parallélogramme
Théorème

Un quadrilatère convexe est un parallélogramme si et seulement si deux côtés opposés sont à la


fois égaux et parallèles.

Hypothèse Thèse
1° AD =BC et AD//BC
Quadrilatère ABCD convexe, 2° ABCD parallélogramme
1° ABCD parallélogramme
2° AD =BC et AD//BC
Démonstration

1° Considérons le parallélogramme ABCD ; La démonstration est immédiate !

AD//BC et AD=BC (selon le théorème plus haut)

2° Considérons le quadrilatère convexe ABCD. Par hypothèse, AD =BC et AD//BC ce qui implique ∠ADB =
∠DBC. Les triangles ΔDAB = ΔDBC ⇒ AB=DC ce qui implique :

ABCD=Parallélogramme

4. Définition

Losange : quadrilatère ayant tous ses côtés égaux ; ainsi un losange


est un parallélogramme, ses diagonales se coupent en leurs milieux, elles
sont perpendiculaires et bissectrices des angles opposés. La réciproque de
cette proposition donne lieu au théorème suivant :
Théorème

Un parallélogramme ayant ses diagonales perpendiculaires est un losange.

Hypothèse : Thèse : ABCD = losange


Parallélogramme ABCD,
AC, BD diagonales AC ⊥ BD
Démonstration

Il suffit de démontrer que AB=BC=CD=DA.

Or les diagonales AC et BD sont perpendiculaires, du fait de leur propriété de se couper en leurs milieux
(parallélogramme par hypothèse), elles sont médiatrices des segments qu’elles forment. Les côtés sont alors
égaux. AB=BC=CD=DA et ABCD est un losange.
5. Définition d’un rectangle:

Rectangle : quadrilatère possédant quatre angles droits ; en revanche trois suffisent. Par suite, un rectangle
est un parallélogramme.

La réciproque pour cette proposition implique le théorème ci-après :

Théorème

Un parallélogramme est un rectangle lorsqu’un de ses angles est droit.

Hypothèse : Parallélogramme ABCD, Angle droit en A. Thèse : ABCD= rectangle

Démonstration
Si ∠A=1dr ⇒ ∠B = 1dr car ∠A+∠B = 2dr, (la somme des angles consécutifs valent deux droits dans un
parallélogramme, si l’un est droit ⇒ l’autre l’est aussi et ainsi de suite…), nous disons que tous les angles sont
droits. ABCD est donc un rectangle.
Théorème

Un parallélogramme est rectangle si et seulement si ses diagonales sont égales. (A démontrer par
l’étudiant)

6. Définitions (carré et trapèze)

Carré : quadrilatère dont les côtés et les angles sont égaux. Notons qu’il réunit les propriétés du
rectangle et du losange.

Trapèze : quadrilatère ayant deux côtés parallèles ;

Trapèze rectangle : côté perpendiculaire aux côtés parallèles,

Trapèze isocèle : côtés non parallèles sont égaux.


Chapitre III Figures circulaires
Généralités

Circonférence : lieu des points équidistants d’un point fixe (centre)


M
Distance d’un point quelconque de la circonférence au point fixe: rayon
Diamètre : segment de droite passant par le centre et joignant deux points de la
circonférence. A B
O
NB
 Tous les rayons d’une même circonférence sont égaux.
 Les circonférences de même rayon sont superposables et donc égales.
La circonférence partage le plan en deux régions :
 une région intérieure à la circonférence à laquelle on donne le nom de
cercle ou disque. point x disque  Ox  rayon r.
 une région extérieure à la circonférence. point y  disque  Oy 
rayon r.
1. Ne pas confondre la circonférence (courbe)et le cercle (partie intérieure à la circonférence).
2. Un mouvement de rotation autour de son centre ne modifie en aucune manière la figure initiale. Ainsi,
deux circonférences égales se superposent d’une infinité de manière.
3. Un point qui est sur la circonférence est dit afférent à cette dernière.
4. On désigne une circonférence de centre O et de rayon r par l’écriture circ. (O,r) qui précise le centre O et le
rayon r. Si il n y a pas de confusion, on se contente d’écrire circ O.

Détermination d’une circonférence.

Théorème.
Par trois points donnés, non en ligne droite, on peut faire passer une circonférence et une seule
Hypothèse : A, B et C trois points quelconque donnés non en ligne
droites.

Thèse : une seule circonférence passe par A, B et C.

Démonstration :

Les médiatrices du triangle déterminé par les points A, B et C se


rencontrent en un point unique O également distants de ces trois
points. La circonférence de centre O et de rayon OA passe donc par les
trois points donnés.

Corollaire.

Deux circonférences ayant trois points en commun coïncident et deux circonférences


Cordes et arcs.
Lemme

Une droite quelconque peut rencontrer une circonférence en deux points et pas d’avantage

Hypothèse : droite d et circ. O.

Thèse : d et circ. O peuvent avoir deux points M et M’ communs et pas


davantage.

Démonstration :

1°. Si OM est une oblique par rapport à d, il existe une autre oblique et une
seule issue de O et de même longueur. Soit OM’ cette oblique  OM = OM’
= r  M’ appartient à la circonférence O.

2°. Pas davantage. Si il existait trois points, il y aurait du même côté de la


Définitions
Corde : segment de droite d’extrémités deux points d’une même circonférence.

Arc de cercle : portion de circonférence comprise dans un des deux demi-plans déterminés par la
droite définie par la corde. On dit que la corde sous-tend l’arc de cercle.
Deux points A et B marqués sur une circonférence déterminent un arc. Ainsi donc, un arc apparaît
comme une portion quelconque d’une circonférence. On écrit arc AB ou AB.

Par exemple, la corde AB sous-tend chacun des arcs AMQ et AQB


comme les arcs AMB et AQB sont sous tendus par la corde AB.

Le triangle OAB est isocèle, le pied de la hauteur issue de O est sur le


segment AB et pour tout point M de ce segment, on a OM moindre que
OA.
A Toute corde ne passant pas par le centre correspond deux arcs, un arc plus grand qu’une demi
circonférence et un autre plus petit qu’une demi circonférence.

Note : La circonférence est une courbe convexe..

Le diamètre est la plus grande corde d’une circonférence.

Hypothèse : Circ. O ; Diamètre AB et corde quelconque


Thèse : CD  AB
Démonstration :
Traçons OC et OD
Dans le triangle COD on a : OC + OD  CD (dans tout triangle, un côté est
inférieur à la somme de deux autres), or OA= OB = OC = OD = rayon. Dès lors OA
+ OB  CD  AB  CD.
Segment circulaire : portion de disque (cercle) comprise entre un arc et sa corde.
Par exemple les segments AMB et AQB.
Secteur circulaire : portion du disque comprise entre un arc et les deux rayons qui
aboutissent aux extrémités de l’arc. Par exemple, le secteur AOB

Opérations sur les arcs.


a. Deux arcs qui ont des rayons égaux sont égaux quant on peut faire coïncider l’un d’eux exactement avec
l’autre.

b. Un point marqué sur un arc le divise en deux autres dont chacun est plus petit que l’arc total, lequel est
dit plus grand que chacun de ces deux autres. On écrit arc AM  arc AB ou encore que arc AB > arc AM.

c. L’arc total formé par deux arcs consécutifs est appelé leur somme ; on écrit arc AB = arc AM + arc MB. Ainsi
ajouter deux arcs appartenant à une même circonférence ou à des circonférences égales, revient à les placer
bout à bout sur une même circonférence.
Note :
1. Dans les opérations de comparaison, d’addition et de soustraction des arcs : arcs sont de même rayon.
2. Arcs supplémentaires : arcs dont la somme est égale à une demi circonférence,
Arcs complémentaires : arcs dont la somme donne un quart de circonférence (= quadrant).
Lorsqu’un arc est la somme de plusieurs arcs égaux à un arc donné, il est dit multiple de ce dernier, et
inversement celui-ci est un sous multiple du premier. Par exemple, si l’arc AP est la somme de n arcs AB, on
peut écrire : arc AP = n (arc AB) et arc AB = .

Théorème

Dans une même circonférence ou dans des circonférences égales, deux arcs égaux sont sous-tendus
par des cordes égales des deux arcs inégaux, inférieurs à une demi-circonférence, le plus grand est
sous-tendu par la plus grande corde.
Hypothèse : circ. O et circ. O’ égales  r = r’

Arc AB = arc A’B’

Arc AC > arc A’B’

Thèse: i). AB = A’B’ et ii). AC > A’B’

Démonstration:

i) Circonférences étant égales superposables arcs AB et A’B’ égaux, donc les cordes sont égales.
ii) L’arc AC étant plus grand que l’arc A’B’, prenons l’arc AB = arc A’B’, le point B sera situé entre les points A et
C. Le rayon OB se trouvera dans l’angle AOC  AÔB < AÔC.
Triangles AOC et AOB. On a : AO commun,
CO = BO = rayon et AÔC > AÔB  AC > AB , Or AB = A’B’  AC > A’B’.
Réciproque:
Dans une circonférence ou dans des circonférences égales :
a. des cordes égales sous-tendent des arcs égaux.
b. Une plus grande corde sous-tend un arc plus grand, moins qu’une demi-circonférence.
Bref : Dans une circonférence ou dans des circonférences égales :
arc AB = arc A’B’  corde AB = corde A’B’
arc AC > arc A’B’  corde AC > corde A’B

5. Diamètre perpendiculaire à une corde.

Théorème :

Le diamètre perpendiculaire à une corde partage cette corde et les arcs sous tendus en deux parties égales.
Hypothèse: circ. O; Diamètre COD perpendiculaire à AB en E

Thèse : i). AE = EB ; ii). arc AC = arc CB; iii). arc AD = arc DB

Démonstration:

i).OA = OB. En plus OE perpendiculaire à AB → AE = EB


ii). Traçons AC, CB, AD et DB. :

AE = EB et CE  AB → AC = CB

AE = EB et DE  AB → DB = CB

Comme AC = CB  arc AC = arc CB et comme AD = DB  arc AD = arc DB


Conséquences.

i. Tout diamètre partage la circonférence et le disque en deux parties égales. En effet, arc DA = arc DB et arc
AC = arc CB. L’addition membre à membre donne : arc CAD = arc DBC.
Remarquons que les arcs DAC et DBC peuvent coïncider, les segments circulaires DBC et DAC peuvent donc
coïncider et sont donc égaux.

ii. Le diamètre est un axe de symétrie de la circonférence et du disque.

Propriété du diamètre.
Un diamètre

i. passe par le centre de la circonférence,


ii. est perpendiculaire à une corde,
iii. divise cette corde en deux parties égales,
iv. passe par le milieu du plus petit arc sous tendu par la corde,
v. passe par le milieu du plus grand arc sous tendu par la corde.
Le diamètre remplit donc cinq conditions dont deux suffisent pour le déterminer. Il en résulte que toute
corde qui satisfait à deux de ces conditions satisfait également aux trois autres.
Détermination du centre d’un arc ou d’une circonférence.
On détermine le centre d’une circonférence donnée en construisant soit les médiatrices de deux cordes
quelconques de cet arc. Le centre est le point d’intersection de ces médiatrices.

Cordes également distantes du centre.

Théorème.
Dans une même circonférence ou dans des circonférences égales :
deux cordes égales sont également éloignées du centre.
une plus grande corde est plus rapprochée du centre.

Hypothèse: circ. O ; corde AB = corde BC ; Corde BD > corde BC


OE perpendiculaire à AB, OF perpendiculaire à BC et
OG perpendiculaire à BD
Thèse:
i. EO = OF
ii. OG < OF

Démonstration :
i. Traçons EF. AB = BC,
OE perpendiculaire à AB → AE = EB = AB/2
OF perpendiculaire à BC → BF = FC =
Ceci implique que BE = BF car AB/2 = BC/2.

Dans le triangle BEF, on a BE = BF, donc le triangle BFE est isocèle → les angles BEF et BFE sont égaux. Or
l’angle FEO est le complément de l’angle BEF et l’angle EFO est le complément de l’angle BFE. Partant de
l’égalité des angles BEF et BFE, leurs compléments sont aussi égaux → angle FEO = angle EFO et partant le
triangle EFO est isocèle et EO = OF comme côtés opposés à deux angles égaux d’un triangle isocèle.
Autre démonstration : joindre B à O. Considérer les triangles EBO et BFO rectangles respectivement en
E et F. Par hypothèse BO est un rayon et est un côté commun aux deux triangles. En plus EB = AB/2 = BC/2
= BF (côtés de l’angle droit). Ainsi les deux triangles sont égaux . Partant les éléments correspondants sont
égaux dont EO = OF.

ii. Traçons GF. On a BD > BC

OG perpendiculaire à BD → GD = GB = BD/2

OF perpendiculaire à BC → BF = FC = BC/2

Or BD > BC ↔ BD/2 > BC/2 ↔ GB > BF.

Dans le triangle GBF on a : GB > BF ↔ angle BFG > angle BGF.

Dans le triangle FOG on a : angle FGO = 1 droit – angle BGF et angle OFG = 1 droit – angle GFB or angle
BGF < angle GFB → angle FGO > angle OFG ↔ OF > GO

Autre démonstration : OH est une oblique par rapport à OG donc OH > OG, or OH < OE car est une portion
Réciproque :

Dans une même circonférence ou dans des circonférences égales :


1. deux cordes également éloignées du centre sont égales.
2. De deux cordes inégalement distantes du centre, la plus rapprochée du centre est la plus grande.

Angles inscrits
Un angle inscrit dans une circonférence est un angle formé par deux cordes qui ont une extrémité
commune.

Théorème

La mesure d’un angle inscrit est égale à la moitié de celle de l’arc compris entre ses côtés.
Hypothèse
Cercle de centre O, angles inscrits , et
.1° Un des côtés de l’angle inscrit passe par le centre, soit
2° Le centre du cercle est à l’extérieur de l’angle inscrit, soit
3° Le centre du cercle est à l’intérieur de l’angle inscrit, soit

Thèse
1° = mesure arc BC.

2° = mesure arc EB

3° = mesure arc BD
Démonstration

1° Considérons le triangle isocèle ΔABO et l’angle extérieur :


= et ⇒ =2 = 2
= mesure arc BC ⇒ = mesure arc BC.

2° Précédemment, nous avons trouvé

=2 (1) et de même =2 (2)

⇒ =2 ( ) Or mesure angle = mesure EB

Enfin, = 2 ⟺ = mesure arc EB

3° Considérons les angles au centre et ;

=2 et = 2 . (Voir le point 1°) En additionnant ces deux égalités, on obtient :

=2 et par suite : = mesure arc BD


Corollaires

 Deux angles inscrits qui interceptent une même corde et dont les sommets sont situés d’un même
côté par rapport à la corde ont même mesure, et par suite sont égaux.
 Deux angles inscrits qui interceptent une même corde et dont les sommets sont situés de part et
d’autre de la corde sont supplémentaires.
 La mesure de l’angle formé par une tangente et une corde issue du point de contact est égale à la
moitié de la mesure de l’arc sous-tendu par la corde.

Théorème

La mesure de l’angle formé par deux demi-droites se coupant à l’intérieur d’une circonférence
est égale à la demi-somme des mesures des arcs interceptés par les côtés de l’angle et leurs
prolongements.
Hypothèse : Cercle de centre O. avec A sommet = point intérieur au cercle. BC =
arc intercepté par d’un côté, B’C’=arc intercepté les prolongements de

Thèse : = ( mesure arc BC + mesure arc B’C’)


Démonstration
= angle extérieur au triangle ΔB’AC⇒ = + et =
(mesure arc BC + mesure arc B’C’)

Théorème

La mesure de l’angle formé par deux demi-droites se coupant hors d’une circonférence est égale à la
demi-différence des mesures des arcs interceptés par les côtés de l’angle.
Hypothèse

Circonférence de centre O (circ O) coupée par AC et AB x (circ O) ⋂ AC= {C,C’} et


(circ O) ⋂ AB= {B,B’} ; angle dont le sommet A ∉ circonférence
Thèse : = ( mesure arc BC - mesure arc B’C’)
Démonstration

Considérons le triangle DABC’ et l’angle extérieur :


= + ⇒ = - = = ( mesure arc BC - mesure arc B’C’) Or = Ainsi,
= ( mesure arc BC - mesure arc B’C’)
Observation : Le théorème précédent est valable même lorsque l’une des sécante devient tangent.
Considérer la tangente comme une position limite.
Théorème
Le lieu géométrique des points situés d’un même côté d’une droite et d’où l’on voit un segment donné
de cette droite sous un angle donné, est un arc de cercle terminé aux extrémités de ce segment.
Note

Cet arc de cercle s’appelle arc capable de l’angle donné, ou parfois segment capable de l’angle.
Le lieu géométrique des points d’où l’on voit un segment donné sous un angle droit est la circonférence
ayant ce segment comme diamètre.
Corollaire

Un triangle est rectangle si et seulement si une médiane est égale à la moitié du côté correspondant.

Théorème

Un quadrilatère convexe est inscriptible dans un cercle si et seulement si il a deux angles opposés
supplémentaires.
Hypothèse
1° Quadrilatère convexe ABCD inscrit dans le cercle de centre O.
2° Angles opposés et supplémentaires
Thèse
1° Angles opposés et supplémentaires
2° Quadrilatère convexe ABCD inscriptible

Démonstration

1° Si un quadrilatère convexe est inscrit dans un cercle, ses angles opposés sont supplémentaires.

2° Réciproquement, si les angles opposés et d’un quadrilatère convexe ABCD sont supplémentaires, on
considère le cercle circonscrit au triangle ABD. Le point C est situé sur l’arc BD du côté opposé au point A par
rapport à la droite BD. Le quadrilatère convexe est inscriptible.
Remarque

De ce théorème, nous pouvons donner une nouvelle définition de la circonférence si on oriente les angles
comme suit :

La circonférence est le lieu géométrique des sommets des angles égaux et de même sens dont les
côtés, prolongés s’il y a lieu, passent par deux points donnés.

 Positions relatives d’une droite et d’une circonférence.


Premier cas : d coupe la circonférence en deux points A et B

OC perpendiculaire à d (distance de O à d). OA (ou OB) sont des obliques donc OC <
OA (ou OB) donc OC < R.

Lorsque la distance du centre d’une circonférence à une droite est inférieure au


rayon, cette droite est dite une sécante
Deuxième cas : si on a une sécante BC qui tend à se rapprocher indéfiniment
de la droite d, lorsque le point C se rapproche indéfiniment du point B. Il arrive
que le point B coïncide avec le point C alors la droite d coupe la circonférence
en un seul et unique point A confondu avec les points B et C.
On a OA = R
Donc OD > R ou OD > OA. OA étant le plus court chemin de O à d, est
perpendiculaire à d.
Lorsque la distance du centre d’une circonférence à une droite est égale au
rayon de la circonférence, la droite est dite tangente à la circonférence et le
point A est alors appelé point de tangence ou point de contact.

Troisième cas : d ne coupe pas la circonférence. donc OA > R.

Lorsque la distance d’une droite au centre d’une circonférence est supérieure au rayon, cette droite est dite
extérieure à la circonférence.
 Propriétés fondamentale de la tangente.

Théorème
La tangente en un point d’une circonférence est perpendiculaire au rayon aboutissant à ce point.

Hypothèse : circ. O
Tangente MT
Rayon OM
Thèse : OM perpendiculaire à MT

Démonstration :

M appartenant à la circonférence O. OM = OM’ = rayon → le triangle OMM’ est isocèle → les angles M1 et M1’
sont égaux

Remarquons que dans le triangle OMM’ on a : angle M1 + angle M1’ + angle MOM’ = 2 droits.
Réciproque.

La perpendiculaire à l’extrémité d’un rayon est tangente à la circonférence.

Corollaires.

1. La circonférence admet une et une seule tangente en chacune de ses points car en chaque point de la
circonférence, on ne peut tracer qu’une perpendiculaire au rayon unique passant pas ce point : la
tangente en ce point se confond avec cette droite.

2. Tous les points d’une tangente à une circonférence sont extérieurs à la circonférence sauf le point de
contact. En effet, les distances de la circonférence aux différents points de la tangente sont des
obliques par rapport à cette tangente, tandis que le rayon du point de contact est le segment
perpendiculaire : les obliques sont donc supérieures au rayon, et partant, tous les points de la
tangente, hormis le point de contact sont extérieurs à la circonférence. Par suite, la tangente à une
circonférence n’a qu’un seul point en commun avec la circonférence.
3. Les tangentes aux extrémités d’un même diamètre sont parallèles et réciproquement. En effet étant
perpendiculaires à une même droite, le diamètre, elles sont parallèles entre elles.

4. La plus courte et la plus longue distance d'un point à une circonférence s'obtiennent en joignant ce point
aux intersections de la circonférence avec la droite passant par ce point et par le centre du cercle.

Hypothèse
Thèse
A point extérieur à la circonférence C de centre O ;
i. AB < AD
droite AO ⋂ circonférence C= B et C
ii. AD< AC
A’ point intérieur à la circonférence C de centre O
iii. A' D >A'B
(droite AO ⋂ circonférence C= B et C).
A' D <A'C
D point quelconque sur la circonférence C
Démonstration

Pour i. et ii. considérons le ∆ OAD et les inégalités


triangulaires y relatives :

i. OA<OD+AD, soit en retranchant les rayons OB et 0D, ⇒


l'inégalité AB < AD
ii. AD< 0A+ 0D ⇒ l'inégalité AD< AC

Pour iii. et iv. considérons le ∆ OA’D et ses inégalités


triangulaires:

iii. A'D > OD - OA', or OD = OB ⇒ A' D > A'B


iv. A'D < OD + OA', et comme OD = OC ⇒A'D < A'C
Théorème

Deux parallèles interceptent sur une même circonférence des arcs de cercles égaux.

Hypothèse: AB // A’B’

HT tangente à la circonférence C ; H point de contact.


HT// AB
Thèse: Arc AA’ = arc BB’

Démonstration

Les triangles ∆0AB et ∆0A' B' sont isocèles et 0H est perpendiculaire aux bases AB et A' B. D'où OH
est bissectrice des angles AOB et A’OB' et H est milieu des arcs AB et A’B’.

arc AA' = arc BB’


Théorème
L’angle formé par une tangente et une corde est égal à la moitié de l'angle au centre défini par cette
corde.

Hypothèse: H et M points de la circonférence C de centre O.

HT tangente en H à la circonférence de centre O.

Thèse : ∠ MHT = ∠ HMO

Démonstration
Traçons OH’ ⊥ HM (H’ = pied de la perpendiculaire abaissée de O sur HM).
OH’ ⊥ HM (par construction) et HT ⊥ OH (par définition de la tangente), ceci donne ∠ THM = ∠ HOH’ (Angles
dont les côtés sont respectivement perpendiculaires).
Or ∠ HOH’ = H’OM (En effet, ∆HOM isocèle et OH’ sa hauteur et bissectrice de l’angle O) ⇒ ∠ MHT = ∠ HMO
Observation

 La tangente peut être vue comme une position limite. La droite HM pivote autour de H pour se
confondre avec HT (tangente à la circonférence C au point H). Ainsi M tend vers H en restant sur la
circonférence. ∠HOH’= ∠MHT tend vers 0.
 Dans les problèmes où intervient une tangente, il est recommandé de construire le rayon de contact
pour utiliser l’angle droit formé par lui avec la tangente.
 Normale, position de deux circonférences et mesure des angles
 Angle de deux courbes et Normale

• Angle de deux droites

On définit l'angle de deux courbes en un point qu'elles ont


en commun comme le plus petit angle formé α par les
tangentes aux deux courbes en ce point.

Théorème

L'angle de deux circonférences sécantes est égal à l'angle des rayons qui aboutissent au point
commun ou à son supplémentaire.
Hypothèse : Circonférences (C,O) et (C,O') sécantes en un point M et MT et
MT' leurs tangentes respectives en ce point.

Angle de (C,O) et (C’O’)= ∠TMT’


Thèse : ∠ TMT’= ∠ OMO’

Démonstration

La démonstration est immédiate !

TMT’ et OMO’ sont égaux ou supplémentaires (côtés perpendiculaires chacun à chacun). CQFD.

Note : Deux circonférences sont dites circonférences orthogonales lorsqu’elles se coupent sous un angle
droit
• Normale
On appelle normale à une courbe, la perpendiculaire élevée à la tangente en son point de contact avec la courbe.

De cette définition, il s’en suit :

1. Toutes les normales à une circonférence passent par le centre puisque le


rayon du point de contact est perpendiculaire à la tangente, toute normale
contient ce rayon.

2. Par un point quelconque du plan de la circonférence, on peut mener à


cette circonférence une normale et on ne peut mener qu’une seule : en effet
cette normale est déterminée par le point donné et le centre de la
circonférence.
Distances normales.

On appelle distances normales d’un point donné à une circonférence, les distances de ce point à la
circonférence, mesurées sur la normale passant par ce point. Par exemple PA et PB sont les distances
normales du point P à la circonférence O. (figure)

Théorème.

La distance d’un point donné P du plan à un point M quelconque d’une circonférence est
omprise entre les deux distances normales du point P.

Hypothèse : circ. O

PA et PB distances normales de P par rapport à la circ. O

Thèse :  M  circ. O, PA  PM  PB
Démonstration
Traçons OM.
Dans le triangle OMP, on a: PO – OM  PM  PO + OM Or OM = rayon r = OA =
OB, il vient : PO – OA  PM  PO + OB  PA  PM  PB.

 Positions relatives de deux circonférences

Deux circonférences sont dites sécantes, lorsqu’ étant distinctes, elles ont deux points en commun. Le
segment de droite qui joint ces points est la corde commune aux deux circonférences.

Théorème

Par deux points donnés passent une infinité des circonférences.


Hypothèse : soient deux points A et B.

Thèse :  une infinité de circonférences passant par A et B.

Démonstration :

Traçons AB et la médiatrice m de AB.

 point O  m  OA = OB. Donc chaque point de m peut être choisi comme centre
d’une circonférence passant par A et B.

N. B : Si les circonférences avaient un troisième point en commun, elles coïncideraient.

Théorème

Deux circonférences distinctes ont au plus deux points en commun. Si elles se coupent en deux
points, la droite joignant ces deux points est perpendiculaire à la droite joignant les centres; si elles ont
un seul point commun, ce point est situé sur la ligne des centres et réciproquement.
Démonstration

Par trois points non alignés passe une et une seule circonférence; par suite deux circonférences distinctes
ne peuvent avoir plus de deux points en commun. Considérons C et C' deux circonférences distinctes de
centre 0 et 0', de rayons r et r' respectifs où le rayon r est supérieur ou égal au rayon r'.

La droite 00' est l’axe de symétrie de la figure formée par les deux circonférences.

1° cas : La distance des centres est plus grande que la somme des rayons
(00' > r + r'). Sur le segment 00' on considère les points A et A' ses
intersections respectives avec les circonférences C et C’. Les points A et
A' sont distincts et les tangentes en A et A' aux circonférences Cet C'
respectivement sont parallèles.

Les circonférences C et C' ne peuvent avoir de points en commun. Si c’était le cas, l’hypothèse serait
contredite.
2° cas : La distance des centres est égale à la somme des rayons. Le point A
intersection du segment OO' avec la circonférence C est tel que O'A égale r' ;
il est situé sur la circonférence C'. La perpendiculaire à la droite OO' élevée
du point A est tangente commune à ces circonférences. Ces circonférences
n'ont pas d'autre point en commun. On dit que ces circonférences sont
tangentes extérieurement au point.

3.° cas : La distance des centres est comprise entre la somme et la différence
des rayons(r- r' < OO' < r+r'). Le point A situé sur le segment OO' tel que OA
égale r est intérieur au cercle C' (O'A= OO' - r <r'), et le point B,
diamétralement opposé au point A, est extérieur (O'B = 00'+r >r'). Une
circonférence est une ligne continue, et la circonférence C, étant une ligne
allant du point A au point B, rencontre la circonférence C' en un point autre
que A et B, c'est à dire en un point non situé sur la ligne des centres.
La droite 00' étant axe de symétrie de la figure, les deux circonférences sont sécantes en deux points et la
droite joignant ces deux points est perpendiculaire à la droite joignant les centres.
On dit que les circonférences sont sécantes.

4°cas : La distance des centres est égale à la différence des rayons (00' = r-r'):
Les cercles étant distincts, on a r strictement plus grand que r'. La demi-
droite 00' d'origine 0 coupe la circonférence C en un point A tel que 0'A
égale r' ;le point A est commun aux deux circonférences Pour tout point M
situé sur la circonférence C, distinct du point A, A on a 0'M > 0M- 00'; d'où
la distance 0'M est supérieure à r' et le point M est extérieur à la
circonférence C'. Le point A est l'unique point d'intersection de ces
circonférences et la tangente en ce point à ces courbes est commune ; on dit
que les circonférences sont tangentes intérieurement
au point A.
5° cas :La distance des centres est plus petite que la différence des rayons (00' <r -r'):
(figure 65) Pour tout point M situé sur la circonférence C, on a 0'M > OM- 00'; par suite
la distance 0'M est supérieure à r' et le point M est extérieur à la circonférence C'. Les
circonférences C et C' n'ont aucun point en commun.

Ayant énuméré tous les cas possibles, il résulte que les réciproques des conclusions
précédentes sont vérifiées et le théorème est démontré.
 Mesure des angles

Rappelons que mesurer un angle, c’est le comparer à un autre angle choisi comme unité.

Théorème

Le rapport de deux angles quelconques est égal à celui des arcs compris entre leurs côtés, décrits de
leurs sommets comme centre avec un même rayon.

Mesurer un angle revient donc à mesurer un arc.

Hypothèse (figure 66)

∠AOC angle au centre de l’arc AC de rayon OA et de centre O,

∠A’O’C’ angle au centre de l’arc A’C’ de rayon et de centre O’,

O’A=OA
Thèse :
Démonstration

Considérons les angles ∠AOC et A'O'C'

1° cas: Supposons que ces arcs aient une commune mesure; par exemple, l'arc AB ou l'arc A' B', est contenu p
fois dans l'arc AC (noté ici AC) et q fois dans l'arc A’C' (noté ici A’C’).

On aura :

Si on joint tous les points de division des arcs AC et A’C' à leurs centres respectifs O et O', on décompose
l'angle AOC en p angles partiels égaux à l'angle AOB et l'angle A'O'B' en q angles partiels égaux à l'angle A'O’B'.
Ces angles partiels étant tous égaux, l'un d'eux pourra être pris pour commune mesure et on aura . Le rapport
des deux angles est égal à celui des arcs interceptés.

2° cas: Supposons que les deux arcs n'aient pas de commune mesure.

Divisons l'arc A’C' en un certain nombre m de parties égales et soit a une de ces parties.
On aura A’C' = ma; portons l'arc a sur l'arc A’C’ autant de fois que possible. Supposons que A’C’ contienne p
fois a plus un reste r inférieur à a et nécessairement incommensurable avec a (Dans le cas contraire, les
deux arcs considérés auraient une commune mesure). Ainsi A’C’ = pa + r et . Comme l'arc r est plus petit que
l'arc a, le rapport est inférieur à représente le rapport avec une approximation par défaut égale à .

Comme précédemment joignons tous les points de division des arcs AC et A'C' aux centres O et O'. L'angle
A'O'C' se décompose en m angles partiels égaux entre eux; on désigne l'un de ces angles par Â. L'angle AOC
se décompose en p angles partiels égaux à Â plus un reste R inférieur à l'angle Â. On peut écrire A'O'C' = mÂ
et AOC = p + R. Ainsi
Comme l'angle R est plus peti.t que l'angle A , le rapport est inférieur à représente le rapport avec une
approximation par défaut égale

La valeur de m étant arbitraire, les deux rapports sont égaux (Ils sont égaux à la même approximation près
quelque soit m).

Corollaire.

Si on a pris pour unité d'angle l'angle au centre qui intercepte entre ses côtés l'unité d'arc, tout
angle au centre a même mesure que l'arc compris entre ses côtés.

C'est ce que l'usage convient de faire, et le corollaire précédent s'énonce sous la forme:
"L'angle au centre a pour mesure l'arc compris entre ses côtés".
Quelques unités de grandeurs
La circonférence a été initialement divisée en 360 parties égales appelées degrés, dont chacune
comprend 60 minutes, ces dernières divisées en 60 secondes. Un angle, ou un arc est mesuré en degrés,
minutes, secondes.

Observation :

L’angle droit mesure 90 degrés, noté 90°, et un angle plat 180 degrés ou 180°.

La mesure d'un angle au centre ne dépend pas du rayon de la circonférence sur laquelle on a compté les
arcs ; le degré ne dépend pas du rayon.

En divisant la circonférence en 400 parties, l’angle droit vaut 100 parties appelées ici grades.

La minute centésimale vaut le centième du grade. La seconde centésimale est le millième du grade.

On appelle arc de 1 radian un arc dont la longueur est égale au rayon, et un angle de 1 radian est un angle
qui, dans la position d'angle au centre, découpe un arc de 1 radian.
Chapitre IV Similitude des figures
 Lignes proportionnelles
 Segment orienté

Afin de distinguer les positions relatives de trois points alignés, l’orientation devient nécessaire ; c’est
alors qu’un sens de parcours est choisi par ricochet une origine et une extrémité de sorte que le segment
de droite portant les points concernés devient orienté.

Algébriquement, on peut écrire AB+BA=AA. Notons que AA


représente un segment nul tandis que AB =-BA (considérer que le
sens de parcours choisi est de A vers B).

Théorème

Sur toute droite orientée d, étant donnés des points quelconques A,B,C et L de d, on a la relation dite de
Chasles: AB + BC + ... +LA = O.
En particulier AB+BC=AC
Proposition

Soient A, B, M, N quatre points situés sur une droite orientée d et k un nombre algébrique distinct de 1. Si
les points M et N sont confondus.
On a les relations suivantes d’où :
En particulier AB+BC=AC

et ensuite
par suite, (1-k) = 0 et si k ≠ 1 alors = 0. Les points M et N sont confondus.

Théorème
Pour tout nombre rationnel k différent de 1, et deux points distincts A et B, il existe un et un
seul point M tel que le rapport soit égal à k.
Démonstration

Le nombre rationnel k est égal, au signe près, à où p et q sont des nombres entiers positifs :

1° Si k est négatif, on divise le segment AB en p + q parties égales. Le point M est situé à l'extrémité de la
pième partie à partir du point A;

2° Si k est positif et p < q, on divise le segment AB en (q- p) parties égales. Le point M est situé à l'extérieur
du segment AB du côté de A à une distance de ce point égale à p fois une de ces parties;

3° Si k est positif et q < p, on divise le segment AB en (p- q) parties égales. Le point M est le point situé à
l'extérieur du segment AB du côté de B à une distance de ce point égale à q fois une de ces parties ;
4° Si k = 1 il n'existe pas de solution, ou une si on considère la remarque.

Théorème

Si des droites parallèles déterminent sur une sécante des segments égaux, elles déterminent sur
toute autre sécante des segments égaux.
Hypothèse : Droites parallèles ∆1, ∆2, ∆3 coupées par la sécante L
respectivement en A, B, C tel que AB=BC

L’ sécante quelconque coupe ∆1, ∆2, ∆3 respectivement en A’, B’, C’.

L’ sécante quelconque coupe ∆1, ∆2, ∆3 respectivement en A’, B’, C’.

Démonstration
Thèse : A’B’=B’C’
Considérons la figure 68. Traçons la parallèle à la droite L passant par A’, elle coupe la droite ∆2 en E et celle
passant par B' ; elle coupe la droite ∆3 en F.
Les quadrilatères convexes AA'EB et BB'FC sont des parallélogrammes, d'où A' E=AB et B'F=BC; par suite
A'E=B'F.
Or, De plus les angles B’A'E et C'B’F, respectivement A’EB' et B’FC', sont égaux.
Par suite les triangles ∆A'B'E et ∆B'C'F sont égaux et alors A'B' = B'C'.
Théorème DE THALES
Des droites parallèles déterminent sur deux sécantes quelconques des segments correspondants
proportionnels.

Hypothèse
Droites parallèles ∆1, ∆2, ∆3 coupées par la sécante L respectivement
en A,B,C tel que AB=BC
L’ sécante quelconque coupe ∆1, ∆2, ∆3 respectivement en A’, B’, C’.
Thèse : =

Démonstration
1° cas : Les segments AB et BC ont commune mesure contenue p fois dans AB et q fois dans BC.
Par les extrémités des points de division induits par cette commune mesure sur les segments AB et BC, on
mène les parallèles aux droites ∆i; ainsi on détermine sur la droite L' des segments égaux.
Par suite = c’est-à-dire = A’ n+1 An+1
∆1
A’ A
A’n An
2° cas : Pour un entier m donné, divisons le segment BC en m parties
∆2
B’ B
égales. Portons à partir de B et vers le point A cette commune mesure
plusieurs fois, jusqu'à ce que l'on définisse un encadrement du point A. On ∆3
C’ C
L’ L
définit ainsi les points An et An+1 tels que le point A soit situé sur le segment
Fig. 70
An An+l et AnB soit n fois cette commune mesure et An+1B le soit (n + 1) fois.

Les parallèles aux droites ∆i passant par les points An et An+1 respectivement coupent la sécante L' aux points A’n

et A’n+1 tels que A' soit situé sur le segment A’nA’n+1; on a les inégalités :

< < et < < D’où 0< - < = et 0< - < =

Comme = (voir le premier cas), les rapports et sont égaux à près et ceci pour tout m, ainsi = .
Réciproque du Théorème de THALES

Toute droite déterminant sur les côtés non parallèles d'un trapèze des segments proportionnels
est parallèle aux bases.

Théorème

Pour qu'une droite détermine des segments proportionnels sur deux côtés d'un triangle il faut et il
suffit qu'elle soit parallèle au troisième côté.

Hypothèse: Triangle ABC, d droite coupant AB et AC en M et N respectivement.

MN//BC
Thèse= .

Démonstration

En traçant par A une parallèle à BC, on se ramène au théorème de Thalès


Théorème

Une série de droites concourantes en un même point détermine sur deux droites parallèles des
segments correspondants proportionnels.

L1, L2, L3 trois droites concourantes en un point 0 et coupant deux


droites parallèles aux points A, B, C et A', B', C' respectivement .
Par les points A' et C' menons les parallèles à la droite BB', elles coupent
la droite ∆ aux points E et F respectivement. Les quadrilatères convexes
A'B'BE et B'C'FB sont des parallélogrammes et A'B' égale BF.
D’autre part,
. par suite :
Réciproque

Si deux droites parallèles sont coupées par une série de sécantes déterminant des segments
correspondants proportionnels (tous de même sens, ou tous de sens contraire) ces sécantes sont
concourantes en un même point ou sont toutes parallèles.

Il est clair que si deux des sécantes considérées sont parallèles, elles sont toutes parallèles.
Supposons que deux sécantes L1 et L2 se coupant en un point O rencontrent deux droites parallèles ∆ et
∆’ aux points C et C' tels que
La droite OC' coupe la droite ∆ en un point C1 tel que . Par suite, les points C et C1 sont confondus et la
droite L3 passe par le point O, point de concours des droites L1 et L2.
Théorème
La bissectrice intérieure et la bissectrice extérieure d'un angle d'un triangle partagent le côté opposé
en parties proportionnelles aux côtés adjacents.

Hypothèse : Triangle ABC, AE bissectrice intérieure et AF bissectrice


A
extérieure de l’angle A. G H
Thèse : = = .

F C
B E
Démonstration
Par le point B menons la droite BG parallèle à la droite AE et la droite BH parallèle à la droite AF.

Les droites AE et AF étant perpendiculaires(122), la droite AF est perpendiculaire à la droite BG et la droite AE


est perpendiculaire à la droite BH (92). Les triangles BAG et BAH sont isocèles
 Figures semblables
Intérêt des figures semblables
La similitude des triangles induit l’équivalence entre les angles égaux et les côtés proportionnels. Il en est
pas toujours le cas pour les polygones quelconques aussi est-il nécessaire d’indiquer que deux polygones
ayant le même nombre de côtés sont semblables lorsqu’ils ont leurs angles égaux chacun à chacun et les
côtés homologues proportionnels.
Les côtés homologues sont adjacents, de part et d’autre, à des angles égaux définis par des sommets
correspondants.

Le rapport de proportionnalité liant les côtés homologues est appelé rapport de similitude.
 Similitude des triangles
Théorème
Toute parallèle à l'un des côtés d'un triangle détermine sur les deux autres côtés un triangle
semblable au premier.
Hypothèse : ΔABC quelconque (figure 74) et B’C’//BC
Thèse : ΔABC semblable au ΔAB’C’ E

Démonstration
Les angles du triangle ΔABC sont égaux à ceux du ΔAB’C’
Affirmons aussi que = (1) . En traçant C’E à AB nous obtenons un quadrilatère convexe qui n’est rien d’autre
qu’un parallélogramme BB’C’E (par définition) ⇒ BE=B’C’
Comme précédemment, nous avons aussi = (2)
(1)et (2) impliquent que
Autrement dit, les côtés des deux triangles sont proportionnels et les angles sont égaux chacun à chacun ce
qui prouvent que les deux triangles sont semblables.

Théorème (Premier cas de similitude)


Deux triangles sont semblables lorsqu'ils ont leurs angles égaux chacun à chacun.

Hypothèse : ΔABC et ΔA’B’C’, A=A’ ; B=B’ ; C=C’


Thèse: ΔABC semblable au ΔA’B’C’

Démonstration
Construisons EF//BC x AE=A’B’ et AF=A’C’

ΔAEF = ΔA’B’C’ par suite, Comme AEF=ABC, EF//BC et on peut conclure que ΔABC et ΔA’B’C’ sont semblables.
Théorème (Deuxième cas de similitude)
Deux triangles sont semblables lorsqu'ils ont un angle égal compris entre deux côtés
proportionnels chacun à chacun.

Hypothèse : ΔABC et ΔA’B’C’ (figure 75)

A=A’
Thèse: ΔABC semblable au ΔA’B’C’

Démonstration
Construisons EF//BC tel que AE=A’B’ et AF=A’C’
ΔAEF = ΔA’B’C
et EF est // à BC (Thalès). Par suite, ΔABC et ΔA’B’C’ sont semblables
Théorème (troisième cas de similitude)
Deux triangles sont semblables lorsqu'ils ont leurs trois côtés proportionnels chacun à chacun.
Hypothèse Thèse: ΔABC semblable au ΔA’B’C’
ΔABC et ΔA’B’C’

Démonstration
Portons sur AB, le point E tel que AE=A’B’. La parallèle à BC passant par E coupe AC en F.
ΔAEF et ΔABC sont semblables Ainsi
Dès lors, on peut écrire
et Par suite, AF=A’C’ ; EF=B’C’ et ΔAEF = ΔA’B’C’
Enfin, ΔABC semblable au ΔA’B’C’
Théorème
Deux triangles rectangles ayant l'hypoténuse et un côté de l'angle droit proportionnels sont
semblables. A démontrer comme pour les cas ordinaires.

Théorème
Deux polygones semblables peuvent toujours se décomposer en un même nombre de triangles et
semblablement disposés.
 Division harmonique

Notion de birapport

On appelle birapport d’un ensemble ordonné de quatre points alignés A, B, C, D l’expression :

(ABCD) = ⇔ (ABCD) = Le nombre λ obtenu est le birapport de quatre nombres (a, b, c, d). Ici, a, b, c, d sont
les abscisses respectives de A, B, C et D.

(ABCD) =(a,b,c,d)= λ.

Remarque
(ABCD) = λ ⇔ Lorsque (ABCD) = 1, si A et B sont distincts ⇒ C et D sont confondus.
Propriétés du birapport
a. Le birapport reste invariant lorsque les couples (AB) et (CD) sont simultanément inversés ou lorsque ces
couples sont échangés.

(ABCD)= (BADC) = (CDAB)= (DCBA) =

b. Avec quatre points A, B, C, D, on peut former six birapports distincts, et la valeur de l’un d’eux détermine
celle de chacun des autres.

Les six rapports sont : (ABCD), (ABCD), (ACDB), (ADBC) et ADCB).

En effet, (ABCD)= = λ ⇒ , (ABDC)= =

En servant de l’identité d’Euler : . = 0 peut s’écrire :

+ = 1 ⇔ (ABCD)+(ACBD)=1⇒ 1- λ= (ACBD) car (ABCD)=1


On peut donc écrire : (ACBD)= 1- λ ⇒ (ACDB) =

Ensuite : (ABDC) = ⇒ (ACDB)= 1-=

Et enfin, (ADBC)= ⇒ (ADCB)=

On en déduit que si on a (ABCD) = (MNPQ) ⇔ (ADBC) = (MQNP)

 Division harmonique

L’ensemble ordonné de quatre points alignés A, B, C , D constitue une division harmonique lorsque le birapport
(ABCD) vaut -1.

(ABCD)=-1⇔ =-1⇒ ⇔

On dira que C et D sont conjugués harmoniques par rapport à A et B et inversement.


La relation précédente peut s’écrire sous forme des valeurs des abscisses respectives a, b, c, d comme suit :

(c-a)(d-b) +(d-a)(c-b) = 0

2 (ab+cd) = ac+ad+bc+bd

2 (ab+cd)= (a+b)(c+d)

(a+b)(c+d)= 2 (ab+cd)

Remarque :
En prenant l’origine O des abscisses en A, a relation ci-haut s’écrit (tenant compte de a=0) :
b(c+d)= 2 cd En divisant par bcd tous les termes: =
Or b= , c= , d= ce qui donne :
 Faisceau harmonique
Théorème
Le birapport des points d’intersection de quatre droites d’un même plan, concourantes ou
parallèles, par une sécante quelconque est un nombre constant appelé birapport des quatre droites
données.

Hypothèse 2° OA, OB, OC et OD coupées par ∆ et


1° Ax // By // Cu // Dv (figure 76) ∆’ x OA ⋂ OB ⋂ OC ⋂ OD =O (
Sécantes ∆ et ∆’ x :
A⋂∆= A, OA⋂∆’= A’
Ax⋂∆= A, Ax⋂∆’= A’
OB⋂∆= B, OB⋂∆’= B’
By⋂∆= B, By⋂∆’= B’
OC⋂∆= C, OC⋂∆’= C’
Cu⋂∆= C, Cu⋂∆’= C’
OD⋂∆= D, OD⋂∆’= D’
Dv⋂∆= D, Dv⋂∆’= D’
Thèse

(ABCD) = (A’B’C’D’)

Démonstration

1er cas : droites parallèles (fig. 76 )

Les divisions ABCD et A’B’C’D’ déterminées par les


sécantes ∆ et ∆’ sur les droites parallèles Ax, By, Cu et Dv
sont des divisions semblables (selon le théorème de
Thalès) :
et ⇒ (ABCD) = (A’B’C’D’).
2e cas : droites concourantes (fig. 77 )Le birapport (ABCD) vaut : CACBxDBDA
Construisons par B et B’ : MN //OA et M’N’// OA :

OC ⋂ MN= M et OC ⋂ M’N’= M’
OD ⋂ MN= N et OD ⋂ M’N’= N’

Considérons les triangles semblables deux à deux ∆COA et ∆CMB


puis ∆DOA et ∆DNB. Il est clair que :

et ou ⇒ = ⇒ (ABCD) = ;

de même : (A’B’C’D’) = car :

Le birapport (A’B’C’D’) vaut :


En effet, les triangles ∆C’OA’ et ∆C’M’B’ puis ∆D’OA’ et ∆D’N’B’ sont semblables. Il est clair que :

et ou ⇒ = ⇒ (ABCD) = ;

Or les droites concourantes OB, OC et OD déterminent des divisions semblables sur les parallèles MN et

M’N’ :

= et finalement : (ABCD) = (A’B’C’D’)

Remarque : Le birapport (ABCD)= λ est indépendant de la sécante ∆ ; il est aussi celui des droites OA, OB,

OC et OD prises dans cet ordre ou mieux celui du faisceau O(ABCD).

On notera: O(ABCD)= λ.
La division A’B’C’D’ constitue la projection de centre O (ou perspective) de la division ABCD de ∆ sur ∆’.

Ceci nous permet de dire que le birapport de quatre points alignés se conserve en projection centrale ou

parallèle.

a. Définition du faisceau harmonique


Quatre droite concourantes ou parallèles d’un plan constituent un faisceau harmonique lorsque leur
birapport est égal à -1.

Pour construire un faisceau harmonique, il suffit de mener par les points d’une division harmonique quatre
droites concourantes à partir d’un même point ou quatre droites parallèles à une direction donnée.

On écrit : O(ABCD)= -1 avec λ= -1 dans la formule générale.


Note ; on a aussi les équivalences : O(ABCD)= -1⇔ O(BADC)= -1 ou O(CDAB)= -1

Les rayons OC et OD sont dits conjugués harmoniques par rapport aux rayons OA et OB.

Théorème

Pour qu’un faisceau de quatre droites concourantes soit harmonique, il faut et il suffit que trois
de ces droites déterminent des segments égaux sur une parallèle à la quatrième.

En fait se référant à la figure précédente, O(ABCD) = (ABCD) = pour que O(ABCD) = -1

a. Exemples

b.1. Deux côtés d’un triangle isocèle, la médiatrice relative au troisième côté et la parallèle à ce troisième
côté forment un faisceau harmonique.

En effet, le faisceau O(ABMx) est harmonique car M est le milieu de AB parallèle au rayon Ox.
B 2. deux droites concourantes et leurs bissectrices forment aussi un faisceau harmonique. En effet, si le
triangle OAB est isocèle, la médiatrice OM est bissectrice de l’angle AOB et hauteur.

Le rayon Ox parallèle à la base AB est perpendiculaire à OM et est donc bissectrice extérieure de l’angle AOB.

Note : dans ce faisceau, les rayons conjugués OM et Ox sont rectangulaires.


Réciproque
Si dans un faisceau harmonique deux rayons conjugués sont rectangulaires, ces rayons sont bissectrices
des angles formés par les deux autres.
Supposons que les rayons conjugués Ox et Oy soient rectangulaires. La parallèle AB à Ox est coupée en
son milieu M par Oy et dans le triangle OAB, Om perpendiculaire à Ox et par suite à AB est en même temps
médiane et hauteur. Le triangle OAB est isocèle et OM et Ox sont les bissectrices de l’angle AOB
 Polaire d’un point par rapport à deux droites

Deux points M et P sont conjugués par rapport à deux droites D et D’ si la droite MP coupe D et D’
respectivement en A et B conjugués harmoniques par rapport aux points M et P.
Si la division ABMP est harmonique, les points M et P sont conjugués par rapport aux droites D et D’
concourantes ou parallèles.
Il en résulte que le point P par exemple a une infinité de conjugués par rapport aux droites données D et D’.

Théorème

Le lieu géométrique des conjugués d’un point fixe P par rapport à deux droites données D et D’ est une
droite Δ appelée polaire de P par rapport aux droites D et D’.
1° Les rayons Ox, Oy et OP de ce faisceau sont fixes. Il en est donc de même du quatrième OM. Lorsque la
sécante PAB tourne autour de P, le point M décrit entièrement la droite Δ , conjuguée harmonique de la
droite OP par rapport aux droites D et D’.

2° D et D’ sont parallèles.

Si M et P sont conjugués par rapport à D et D’, les parallèles à D et D’ issues de P et M forment, avec D et D’,
un faisceau harmonique de parallèles (DD’Δ’Δ) dont les trois rayons sont fixes. Il en est de même du
quatrième Δ qui constitue le lieu du point M.
. Propriétés de la polaire

 Si la polaire de P passe par M, la polaire de M passe par P


 Si le point P décrit la droite OP, les rayons Ox, Oy, OP du faisceau harmonique O ( xyPM) sont fixes. La
quatrième l’est aussi : tous les points de la droite OP ont même polaire par rapport aux droites D et D’,
concourantes en O.
De même, tous les points de la droite Δ’ ont même polaire par rapport aux droites D et D’ parallèles à Δ’.

Construction de la polaire

Soient M et M’ les points de la polaire Δ du point P par rapport aux droites données D et D’ et situés sur
les sécantes PAB et PA’B’. Les points M et M’ appartiennent aussi à la polaire de P par rapport aux droites AB’
et BA’, sécantes en I. Or, cette polaire, donc la droite Δ, passe par I. La polaire Δ cherchée est la droite OI
lorsque D et D’ sont concourantes en O. C’est la parallèle à D et D’ issue de I, lorsque D et D’ sont parallèles.
Dans ce cas (ou si le point O est inaccessible) on construit un second point J de Δ à l’aide d’une troisième
sécante issue de P.
Construction du conjugué d’un point par rapport à deux autres.
Pour construire le conjugué harmonique M du point P par rapport aux points donnés A et B, il suffit de
mener par A et B deux droites Ax et By se coupant en O puis de construire la polaire Δ de P par rapport aux
sécantes Ox et Oy. Cette polaire coupe AB au point M cherché.

Applications

Théorème

Les bissectrices d’un angle d’un triangle divisent intérieurement et extérieurement le côté opposé
en deux segments proportionnels aux côtés adjacents.

Hypothèse

∆ABC, bissectrices intérieure AD et extérieure AD’ de l’angle A.

Thèse : = et =
Démonstration

Construisons par B, EE’// AC x AD’ ⋂ EE’ = E’ et AD


⋂EE’= E.
On sait que AD ⊥ AD’. Le faisceau A(BCDD’) est
harmonique et B est le milieu de EE’. La droite AB est la
médiane relative à l’hypoténuse du triangle rectangle
AEE’. Ainsi, AB= BE= BE’

DEB et DAC sont semblables (∆s dont les s sont égaux chacun à chacun), dès lors :

= ⇒ = (1)de même, nous aurons grâce à la similitude des ∆D’E’B et ∆D’AC

= ⇒ = (2)

(1) et (2) indiquent que D et D’ divisent BC dans le même rapport.


Observation : Lorsque AB =AC, le point D est milieu de BC et la bissectrice extérieure AE’ est parallèle à BC. On
peut vérifier que le conjugué harmonique du milieu d’un segment par rapport aux extrémités de ce segment
est rejeté à l’infini sur le support de ce segment.

Réciproque
Les droites qui joignent un sommet A d’un triangle aux points qui divisent le côté opposé BC dans le rapport
des côtés adjacents AB et AC sont les bissectrices de l’angle A.
Il n’existe que deux points D et D’ qui divisent BC dans le rapport . Mais d’après le théorème précédent,
ces deux points sont les pieds des bissectrices de l’angle A.
 Quadrilatère complet
Quadrilatère complet : figure formée par quatre droites se coupant deux à deux.
En coupant trois droites AB, BC et CA par une transversale A’B’C’, on obtient un quadrilatère complet
ABCA’B’C’.
côtés: du quadrilatère: les droites
Sommets : points d’intersection des droites
Sommets opposés: ceux n’appartenant pas à un même côté.
Diagonales : segments reliant deux sommets opposés du quadrilatère complet ; elles forment en général un
triangle diagonal.

B
Théorème
Chaque diagonale d’un quadrilatère complet est divisée harmoniquement par les deux autres.

Hypothèse : Quadrilatère complet ABCA’B’C’ issu du triangle ABC coupé par la transversale A’B’C’.

Thèse : les divisions (BB’IK), (CC’IJ) et (AA’JK ) sont harmoniques.


B
Démonstration

La droite AA’JK est la polaire de I par rapport aux


droites ABC’ et AB’C ⇒ les divisions (BB’IK) et (CC’IJ)
sont harmoniques.

A’ est un point polaire de A par rapport aux droites IBB’


et ICC’. La division AA’JK est harmonique.
Théorème

Dans tout trapèze, les milieux des deux bases divisent harmoniquement le segment qui joint le point
d’intersection des diagonales et le point d’intersection des côtés non parallèles.

Lorsque les diagonales BB’ et CC’ parallèles : le point I est projeté à l’infini.

J et K sont alors milieux respectifs de CC’ et BB’, bases du trapèze BB’CC’. K

La parallèle aux bases, issue de A’ coupe les côtés obliques BC’ et B’C en M et N
conjugués harmoniques de A par rapport aux segments BC’ et B’C.

La droite MN est en effet la polaire de A par rapport aux deux droites parallèles
BB’ et CC’.

Les divisions BKB’ et MA’N sont homologues dans une homothétie de centre A
donc : KB=KB’ ⇒ A’M=A’N
Le point A’ est le milieu du segment MN.
 Trapèze isocèle.

Tout trapèze isocèle est inscriptible et réciproquement tout trapèze inscriptible est isocèle.
Les distances du centre de la circonférence circonscrite aux côtés non parallèles et aux diagonales sont égales.
Les côtés non parallèles et les diagonales se coupent sur le diamètre de la circonférence circonscrite
perpendiculaire aux bases du trapèze.

Hypothèse : trapèze ABCD isocèle AB // DC et AD = BC.

Circ. O

Diagonales BD et AC, BD  AC = I et BC  AD J

OE  AD, OF  BC, OG  BD et OH  AC.

Thèse: ABCD inscriptible ssi AD = BC

ABCD isocèle ssi ABCD trapèze inscriptible.

OE = OF et OG = OH. I et J appartiennent au diamètre OJ  DC.


Démonstration :

1)Si ABCD est inscriptible dans la circonférence, par définition du trapèze, on a : AB // DC 


arc AD = arc BC. Par suite AD = BC  ABCD isocèle.

2) ABCD isocèle (car AD = BC)  les angles à la base sont égaux : angle D = angle C. Par
définition du trapèze AB // DC  angle A + angle D = 2 droits et angle C + angle B = 2 droits
(angles correspondants) or angle D = angle C. On peut alors écrire : angle A + angle C = 2
droits et angle B + angle D = 2 droits  ABCD inscriptible

3) En effet OE = OF puisque ces côtés non parallèles sont égaux.

Quant aux diagonales, le trapèze étant isocèle, les diagonales sont égales et comme dans
une circonférence, les cordes égales sont également distantes du centre  OG = OH.
4) En effet, trapèze est isocèle Angles à la base égaux. Ainsi le triangle JDC est isocèle la
hauteur correspondante de DC est à la fois médiane et passe donc par le milieu de DC et partant
coïncide en direction avec le diamètre de la circonférence circonscrite perpendiculaire aux bases.

Idem en considérant le triangle DIC, arc AD = arc BC  angle IDC = angle d’où le triangle DIC isocèle ; la même
droite passe par le milieu DC et partant coïncide en direction avec le diamètre de la circonférence
perpendiculaire aux bases.

 Circonférence d’EULER.

a) Lemme

Le pied d’une hauteur d’un triangle est équidistant de l’orthocentre (point de concours des
hauteurs) et du point où cette hauteur rencontre la circonférence circonscrite (figure 86).
Hypothèse
Circonférence circonscrite au ∆ABC, AM = hauteur issue de A,
H = orthocentre, P= AM ⋂ circonférence
Thèse : HM=MP

Démonstration

Or =(Angles inscrits interceptant le même arc) ⇒ = ie BC = bissectrice de . Considérant le ∆HBP, affirmons


que BM est hauteur et bissectrice ⇒ BM est aussi médiane ; par conséquent, HM=MP.
a) Théorème

1. Dans un triangle, les milieux des côtés, les pieds des hauteurs et les milieux des segments joignant les
sommets au point de concours des hauteurs (= points eulériens), sont situés sur une même circonférence
appelée circonférence d’EULER ou circonférence des neuf points.

2. Son centre est au milieu du segment qui joint l’orthocentre du triangle au centre de la circonférence
circonscrite et son rayon égal la moitié du rayon de la circonférence circonscrite.

Hypothèse :  ABC,

I1, I2, I3 milieux des trois côtés du triangle,

H1, H2, H3 pieds des hauteurs avec H l’orthocentre du triangle,

J1, J2, J3 milieux des droites qui joignent A, B et C au point H.

Thèse :
2. Le centre de cette circonférence O9 est au milieu de HO

3. Son rayon est égal la moitié du rayon de la


circonférence circonscrite c’est-à-dire OA/2.

Démonstration :

1. Par trois points non en ligne droite, on peut faire


passer une circonférence. Considérons la
circonférence I1, I2, I3.

Affirmons que cette circonférence passe par les pieds d’une hauteur quelconque ; H1 par exemple.

En effet, le quadrilatère I3I2I1H1est un trapèze isocèle car :

a. I2I3//BC qui contient H1I1 (droite joignant les milieux des côtés d’un triangle).
a. I1I2// AB et il vaut AB/2 (droite joignant les milieux des côtés d’un triangle).

b. Dans le triangle AH1B qui est rectangle en H1, on a I3H1 qui est la médiane correspondant à
l’hypoténuse AB, elle vaut AB/2.

c. I1I2 = I3H1 = AB/2.

Comme I3I2I1H1 est un trapèze isocèle, il est donc inscriptible dans une circonférence et la circonférence I 1I2I3
passe par le pied d’une hauteur quelconque.

De la même façon, on peut démontrer que I3I2I1H2 sont cocycliques, idem I3I2I1H3. Il en résulte que les six

points I1, I2, I3, H1, H2, H3 le sont.

Affirmons que cette circonférence I1, I2, I3 passe par un point milieu quelconque de AH, BH, CH soit J1 par
exemple.

Joignons J1 à I1, I2 et I3.


Remarquons que l’angle ∠J1I3I1 vaut 1 droit (car I3J1// BH (droite joignant les milieux des côtés AB et AH dans

le triangle ABH, en fait par hypothèse, J1H=AB/2) et I3I1// AC (droite joignant les milieux des côtés AB et BC

dans le triangle ABC) au plus BH  AC. ∠J1I3I1=∠BH2A = 1 droit (angle à côtés perpendiculaires).

Il en est de même pour ∠J1I2I1 = 1 droit (I2J1// CH, I2I1// AB, CH  AB)

Considérons alors la circonférence de diamètre J1I1, cette circonférence passe par I3 et par I2, puisque angle

J1I3I1 = angle J1I2I1 = 1 droit, donc la circonférence I1I2I3 passe par J1. De la même façon on montre que I1I2I3

passe par J2 et que I1I2I3 passe par J3.

c) les neuf points I1, I2, I3, H1, H2, H3, J1, J2, J3 sont cocycliques.

2. L’étudiant pourra démontrer le deuxième point de la thèse.


1. Considérons la figure 87.

Partant du lemme précédent, HH1=H1S1

Dans le ∆OHS1, O9H1=(OS1)/2 (segment de droite joignant les milieux

de deux côtés ; O9 est milieu de OH tandis que selon le lemme

précédent donne : H1 est milieu de HS1)

De même, O9J1 joint les milieux de OH et AH (par hypothèse) dans le

∆OHA⇒ O9J1= (OA)/2 (segment de droite joignant les milieux de deux


côtés).
Considérant le trapèze OI1H1H, La parallèle menée de O9 à HH1 (base) coupe I1H1 en K1 milieu de celui-ci et

lui est perpendiculaire. Le ∆O9H1I1 est isocèle et I1K1= K1H1.

En fin de compte, nous avons :

Rayon du cercle d’Euler =O9I1=O9H1=O9J1=OA/2 = moitié du rayon du cercle circonscrit


Chapitre V : Relations métriques
Relations métriques dans un triangle rectangle

Convenons d’appeler le produit de deux lignes, le produit des nombres qui expriment les mesures de
ces lignes à la même unité.

Théorème

Dans un triangle rectangle, un côté de l'angle droit est moyenne proportionnelle entre
l'hypoténuse entière et sa projection orthogonale sur l'hypoténuse.

Hypothèse : ΔABC rectangle en A. AH hauteur


Thèse

Démonstration

Les triangles ΔABC et ΔHBA sont semblables (Ils ont en commun l’angle B). Dès lors
Corollaire

Toute corde est moyenne proportionnelle entre le diamètre passant par une de ses extrémités et sa
projection orthogonale sur ce diamètre.

Théorème de PYTHAGORE

Dans un triangle rectangle, le carré de l'hypoténuse est égal à la somme des deux autres carrés.

Hypothèse : ΔABC rectangle en A

Thèse : BA2+CA2=BC2

Démonstration

On a : BA2=BC.BH et CA2=CB.CH d’où : BA2+CA2 =BC(BH+HC)= BC2


Autre démonstration du théorème de Pythagore
L’aire du carré blanc vaut : a  b 2  a 2  2ab  b 2
ab
On trouve l’aire du carré coloré comme suit : a  2ab  b  4  a 2  b2
2 2

2
Finalement : a 2
 b 2
 c 2

Théorème

Dans un triangle rectangle la hauteur issue du sommet de l'angle droit est moyenne
proportionnelle entre les deux segments qu'elle détermine sur l'hypoténuse ;

Hypothèse : ΔABC rectangle en A. AH hauteur issue de A Thèse : AH2= BH.CH

Démonstration

Les triangles ΔABH et ΔAHC sont semblables . Immédiatement, ⇒ AH2= BH. CH


Réciproque du Théorème de PYTHAGORE

Soient ABC un triangle et H le pied de la hauteur issue du sommet A sur BC. Le triangle ABC est
rectangle en A si une des conditions suivantes est vérifiée :
1°. BA2 = BH ·BC;
2°. AH 2 = HB· HC;
3°. BC 2 = AB2 + AC2.
Remarque : pour faire un angle droit en construction (maçonnerie), il suffit de faire un triangle dont les
côtés ont comme longueurs 3, 4 et 5 unités de mesure.

On peut aussi prendre les triangles de 5, 12 et 13 unités de mesure ou encore 8, 15 et 17 unités de


mesure.
 Relations métriques dans un triangle quelconque

Théorème

La différence des carrés de deux côtés d'un triangle est égale à la différence des carrés de leurs
projections orthogonales sur le troisième côté.

Hypothèse : ΔABC quelconque, BH hauteur relative


au sommet B.

Thèse : AB2-AC2=BH2-CH2
Démonstration (Par le théorème de Pythagore)
AB2 = AH2 + BH2 et AC2 = CH2 + AH2 ; par soustraction
AB2-AC2=BH2-CH2
Théorème
Dans tout triangle :
1°. Le carré du côté opposé à un angle aigu est égal à la somme des carrés des deux autres côtés
moins deux fois le produit de l'un de ses côtés par la projection orthogonale de l'autre sur lui;
2°. Le carré du côté opposé à un angle obtus est égal à la somme des carrés des deux autres
côtés plus deux fois le produit de l'un de ses côtés par la projection orthogonale de l'autre sur lui.
Hypothèse : triangle ABC quelconque ; BH hauteur issue de B ; Thèse : 2 = 2 + 2 +2 · .

Démonstration

2
= 2 + 2 (théorème de Pythagore) Or 2 = 2 - 2 et on peut alors écrire :
2
= 2 - 2 + 2 . Mais 2
=(.) 2= 2 + 2 +2 · ; par suite :
2
= 2 - 2 + 2 + 2 +2 · = 2 + 2 +2 ·
Donc : 2 = 2 + 2 +2 ·
Dans cette relation, nous remarquons que :

1. Si l’angle A est aigu, H le pied de la hauteur issue de B est situé entre A et C :


BC2=AB2+AC2-2CA.AH
2. Mais si l’angle A est obtus, H est situé du côté opposé à C par rapport à A et on a :
BC2=AB2+AC2+2CA.AH

Corollaire

Un angle d’un triangle aigu, droit ou obtus selon que le carré du côté oppose à cet angle est
inférieur, égal ou supérieur à la somme des carrés des deux autres côtés.

Théorème de STEWART

Etant donnés un triangle ABC et D, un point de la base BC, on a la relation :


2
. + 2. - 2.= ·
Hypothèse : triangle ABC quelconque et D ∈ base BC.

Thèse : 2. + 2. - 2.= ·

AC 2  AD 2  DC 2  2.CD .DH  BD

AB 2  AD 2  BD 2  2.BD .DH  DC

AC 2 BD  AB 2 DC  AD 2 BD  DC 2 BD  2.CD DHBD  AD 2 DC  BD 2 DC  2.BD .HDC


 
AC 2 BD  AB 2 DC  AD 2 BD  DC  DC 2 BD  BD 2 DC

AC 2 BD  AB 2 DC  AD 2 BC  DC BD DC  BD 
AC 2 BD  AB 2 DC  AD 2 BC  DC BD BC
AC 2 BD  AB 2 DC  AD 2 BC  BC DC BD
Théorème
Le lieu géométrique des points dont la différence des carrés des distances à deux points fixes est
constante est une droite perpendiculaire à la droite joignant les points fixes.

Hypothèse : Points A et B fixes ; M un point du lieu tel


que MA2-MB2=k
Thèse : M ∈ droite ⊥AB

Démonstration

Si H est la projection orthogonale de M sur AB, on peut considérer le ΔAMH et la hauteur MH et écrire :
2
= 2 + 2 +2 · ce qui veut dire que
2
- 2 = 2 +2 · = k.
Par suite, le point H est fixe et en plus c’est un point du lieu géométrique cherché.
k= 2 +2 · = (+2 )·= (+)(+ ) = 2 - 2
Le point M est situé sur la perpendiculaire d à la droite AB issue de l’unique point H de AB qui est un point
du lieu géométrique.

Réciproquement, soit un point M un point de la droite d.


On a MA2=MH2+HA2 et MB2=MH2+HB2 ie MA2-MB2=HA2-HB2=k et M est un point du lieu géométrique cherché.
Le lieu géométrique est la droite d, droite perpendiculaire à la droite joignant les points fixes.
 Relations métriques dans un cercle

Puissance d’un point par rapport à un cercle

Si d’un point on mène une sécante à un cercle, le produit des distances de ce point aux intersections de la
circonférence et de la sécante, ne dépend pas de la sécante considérée.

Hypothèse

1° cercle de centre O, P point intérieur au cercle ; P= AB⋂CD x AB et CD sécante issue de P (fig.93).


2° cercle de centre O, P point extérieur au cercle ; P= AB⋂CD x AB et CD sécante issue de P. (fig. 94)
3° cercle de centre O, P point extérieur au cercle ; P= AB⋂PT x AB sécante et PT tangente à la
circonférence en T issues de P. (fig. 95)
Thèse
1° et 2° : =
3° : 2 =
Démonstration

1°. Considérons les ∆PAC et ∆PDB : et , ces deux triangles sont semblables La conséquence est que , ⇒ =

2°. Considérons les ∆PBC et ∆PDA : , ces deux triangles sont semblables.

Alors ⇒ =

3°. Considérons les ∆PAT et ∆PTB : , ces deux triangles sont. Alors ⇒ 2 =
Réciproque

Soient quatre points A, B, C, D non tous alignés et P le point d’intersection des droites AB et CD.
Si on a l’égalité = , les quatre points A, B, C, D sont cocycliques.

Considérons la circonférence circonscrite au triangle ABC. La droite PC recoupe la circonférence en un


point D’ tel que = . Par suite et les points D et D’ sont confondus.

Note

Cette réciproque est très importante car elle permet de résoudre les problèmes du genre : démontrez
que les points W, X, Y, Z sont cocycliques.

De même, lorsqu’on a l’égalité 2 = , la droite PC est tangente au cercle circonscrit au triangle ABC au point C.
En effet, la droite recoupe la circonférence en un point C’ tel que = .
= et les points C et C’ sont confondus
Pour un point donné P et une sécante PAB d’un cercle, le produit . ne dépend pas de la sécante
considérée ; il dépend seulement du point P considéré pour un cercle donné.
De cette propriété découle la définition de la puissance d’un point par rapport à un cercle.
Définition :
On appelle puissance d’un point par rapport à un cercle, le produit des distances de ce point aux
intersections d’une sécante quelconque issue de ce point avec ce cercle, compté négativement si le point est
intérieur au cercle et positivement si non.

Proposition

La puissance d’un point par rapport à un cercle est égale à la différence du carré de la distance
du point au cercle avec le carré du rayon. Si le point est extérieur, elle est aussi égale au carré de la
tangente menée de ce point au cercle.
= ( )()

= 2+ )

= 2 –R2

Théorème définition

Le lieu géométrique des points d’égale puissance par rapport à deux cercles donnés est droite
perpendiculaire à la droite des centres appelée axe radical.

Note

L’axe radical de deux cercles sécants : droite passant par les points d’intersection et celui de deux
cercles tangents est leur tangente commune.

Théorème

Les axes radicaux de trois cercles considérés deux à deux se coupent en un même point ou
sont parallèles.
Note : Le point de concours des axes radicaux est appelé centre radical des trois cercles.

 Inscriptions des polygones réguliers dans un cercle

Un polygone inscrit dans un cercle : tous ses sommets situés sur la circonférence, on dit que le cercle est
circonscrit au polygone.

Théorème

Lorsqu’on divise une circonférence en un nombre quelconque d’arcs égaux, les cordes sous-tendant
ces arcs forment un polygone régulier inscrit et les tangentes menées par les points de la division
forment un polygone régulier circonscrit.

Réciproque
Tout polygone régulier est inscriptible et circonscriptible.
Corollaire

Les rayons passant par les sommets et les milieux des côtés d’un
polygone régulier de n côtés divisent le cercle circonscrit et le cercle
inscrit en 2n arcs égaux, et définissent deux polygones réguliers de 2n
côtés.

Théorème

La différence entre le rayon et l’apothème d’un polygone régulier est plus petite que la moitié du
côté du polygone.

Par les inégalités triangulaires relatives au triangle OAH, on a OA-OH< AH et AH = AB/2


Théorème

Deux polygones réguliers ayant le même nombre de côtés sont semblables et le rapport de leurs
périmètres est égal à celui de leurs rayons et de leurs apothèmes: c'est le rapport de similitude.

Deux polygones réguliers d'un même nombre de côtés inscrits, ou circonscrits, à deux circonférences
égales sont égaux (il suffit de faire coïncider les deux circonférences de telle sorte que deux sommets des
deux polygones soient confondus).

Si P est un polygone régulier inscrit, ou circonscrit, à un cercle C de centre 0 et C' un autre cercle de
même centre, l'homothétie de centre 0 qui transforme le cercle C en le cercle C', transforme le polygone
régulier P en un polygone régulier P' semblable. Le rapport de similitude est égal au rapport des rayons, qui
est celui des apothèmes.
Remarque

Un polygone régulier étant inscrit dans un cercle, on sait inscrire le polygone régulier d’un nombre double
de côtés.

De même, un polygone régulier étant inscrit dans un cercle, on sait circonscrire à ce cercle un polygone
régulier d’un même nombre de côtés : par les sommets du polygone inscrit on mène les tangentes.
Le triangle équilatéral
Le carré inscrit
côté : R
Apothème :

L’hexagone inscrit

Côté : R

apothème :
Triangle équilatéral incscrit

Apothème : R/2 et son côté R

Décagone inscrit
Côté : R et
Apothème : .
Pentagone inscrit
Côté : .
Apothème :
 Mesure de la circonférence

Définition de la longueur d’une courbe

La longueur d'une courbe, d'extrémités deux points, est la limite vers laquelle tend le périmètre d'un
contour polygonal inscrit dans la courbe entre ces deux points lorsque les longueurs des côtés de ce contour
tendent indéfiniment vers zéro.

Théorème
De deux polygones convexes, l’un inscrit l’autre circonscrit à une même circonférence, celui qui a
le plus petit périmètre est le polygone inscrit.

La démonstration de ce théorème est donnée par les trois lemmes suivants :

1. Lemme: Soient P un polygone convexe circonscrit à un cercle C et p un polygone convexe inscrit tels
que les côtés du polygone P soient tangents à Caux sommets du polygone p. Alors le périmètre du
polygone p est moindre que celui du polygone P.
1. Lemme: Soient Po et p deux polygones convexes inscrits dans un cercle C tels que tout sommet du
polygone Po soit sommet du polygone p. Alors le périmètre du polygone p 0 est moindre que celui du
polygone P
2. Lemme: .Soient Po et P deux polygones convexes circonscrits dans un cercle C tels que les points où
les côtés du polygone Po sont tangents au cercle soient aussi des points où les côtés du polygone P
soient tangents. Alors le périmètre du polygone P est moindre que celui du polygone Po.

Théorème

Les périmètres des polygones convexes inscrits ou circonscrits dont le plus grand des côtés diminue
indéfiniment vers zéro tendent vers la valeur limite L précédemment définie.
 Définition de la circonférence

La longueur L, limite commune des suites des périmètres des polygones convexes inscrits, ou circonscrits, tels
que les côtés diminuent tous indéfiniment est appelée longueur de la circonférence
Théorème
Les longueurs de deux circonférences quelconques sont entre elles comme leurs rayons ou leurs diamètres.
Corollaire-Définition. -Le rapport de la longueur de la circonférence au diamètre est un nombre constant; on
le désigne par la lettre grecque π.
Corollaire
La longueur d’une circonférence de rayon R est égale à 2πR.
Longueur d’un arc de cercle
Définition du radian

On appelle arc de 1 radian, un arc dont la longueur est égale au rayon, et un angle de 1 radian un angle qui,
dans la position d’angle au centre, découpe un arc de 1 radian.

Calcul de π
a. Méthode des périmètres (Archimède)
Principe : calculer les périmètres des polygones réguliers inscrits dans une circonférence de manière à ce
que le nombre des côtés double indéfiniment. La précision du calcul s’accroîtra à mesure que le nombre
devient infiniment grand.
En calculant les périmètres des polygones circonscrits correspondants, on obtient des valeurs
approchées par excès de la longueur de la circonférence.
Problème 1: Etant donné le côté c d’un polygone régulier inscrit dans une circonférence de rayon R, quel est la
valeur du côté correspondant au polygone d’un nombre de côtés double ?

AC2=CD.CE ie c’2= 2R(R-OE) or OE2=OA2-AE2


c’= pour R=1, c’=

Problème 2: Soit c= côté d’un polygone régulier inscrit dans une circonférence de rayon R. Quelle est la valeur
du côté du polygone régulier circonscrit dans la même circonférence d’un même nombre de côtés ?

Remarquons que le rapport de similitude de ces polygones semblables = au rapport des apothèmes.
Apothème (polygone régulier circonscrit) = rayon du cercle
Apothème (polygone régulier inscrit) =
Si c1 est le côté du polygone circonscrit, = . En prenant R=1, on a : c1=

sachant que pour nc (nombre de côtés)= 4, le périmètre d’un carré= 4c on a :

l= 4c=4R ou l= 4 (bien entendu pour R=1) ce qui équivaut à l=2πR = 2π


Ainsi 4 2π et alors π = 2 Pi par défaut pour nc=4
Par excès, nous aurons :
L1= 4C1 avec C1= où c= R=
L1= 4. = 4. = 8 En égalant à 2π R on aura : π = 4 par excès
De même, on peut établir les valeurs de pi par défaut et par excès en fonction du nombre de côtés : il suffit de
déterminer la suite (Un)n∈N où U1 = 21; U2=22 U3=23; U4=24… ie
en posant a1= et an= pour n > 1. Nous avons le terme général de la suite (Un)n∈N est Un+1=2n+1

c c1 n nombre de côtés π par défaut = π par an=


nc.c/2R excès=(n.c1)/2

1.4142136 2 1 4 2.8284271 4 1.4142136


0.7653669 0.8284271 2 8 3.1214452 3.3137085 1.8477591
0.3901806 0.3978247 3 16 3.1365485 3.1825979 1.9615706
0.1960343 0.1969828 4 32 3.1403312 3.1517249 1.9903695 Tableau 1:
0.0981353 0.0982537 5 64 3.1412773 3.1441184 1.9975909 Approximation du
0.0490825 0.0490972 6 128 3.1415138 3.1422236 1.9993976
0.0245431 0.0245449 7 256 3.1415729 3.1417504 1.9998494
nombre pi.
0.0122718 0.012272 8 512 3.1415877 3.1416321 1.9999624
0.0061359 0.0061359 9 1024 3.1415914 3.1416025 1.9999906
0.003068 0.003068 10 2048 3.1415923 3.1415951 1.9999976
0.001534 0.001534 11 4096 3.1415926 3.1415933 1.9999994
0.000767 0.000767 12 8192 3.1415926 3.1415928 1.9999999
0.0003835 0.0003835 13 16384 3.1415927 3.1415927 2
0.0001917 0.0001917 14 32768 3.1415926 3.1415927 2

9.587E-05 9.587E-05 15 65536 3.1415926 3.1415926 2


4.794E-05 4.794E-05 16 131072 3.1415929 3.1415926 2
2.397E-05 2.397E-05 17 262144 3.1415917 3.1415929 2
b. Méthodes des isopérimètres (Schwab)
Calculer le rapport du périmètre p d’un polygone régulier au rayon r du cercle circonscrit et à l’apothème a,
ou au rayon du cercle inscrit pour les polygones réguliers dont le nombre de côtés augmentent indéfiniment.
Les rapports p/r et p/a ne dépendent que du nombre de côtés de ces polygones réguliers et non de la
circonférence choisie.

Problème 3 : Connaissant le rayon r et l’apothème a d’un polygone régulier, calculer r1 et a1


respectivement le rayon et l’apothème du polygone régulier d’un nombre double de côtés, isopérimètre
au premier
Soit p=2, le périmètre, alors 2πR = 2 ⇒.R=1/π.
Lorsque la différence entre a et r devient aussi petite que l’on veut à mesure que n le nombre des côtés
croît, on obtient la valeur approchée de pi encadrée par les valeurs de a et r.
R= OA, a=OH
OH⊥AB, A’ et B’ divisent respectivement AC et CB en deux parties
égales.
A’B’= côté du polygone à 2n côtés isopérimétrique au polygone
initial.
OA’=r’ et OH’=a’
H’= OH⋂AB, OH’= (OC+OH)
ΔOA’C est rectangle ⇒OA’2=OC.OH’ ⇒ OH’= a’= (a+r) et OA’=r’=
Soit la différence r’-a’=. - (a+r)

r’-a’=. - (a+r) =. ( - )
r’-a’=
r’-a’ =

Comme a est moindre que r, on vérifie que < et r’-a’ <


Soit un carré initialiseur dont le périmètre = 2. Nous savons que son apothème a 1= 1/4 et r1=

En calculant les (ai,ri) relatifs à la progression géométrique de raison 2 correspondant au doublement du


nombre de côtés (4, 8, 32, 64, …) on obtient :
ai+1= et ri+1= avec ri+1- ai+1 < ,

ri+2 - ai+2 < < ,…. Chaque terme, à partir du troisième est alternativement la moyenne arithmétique et la
moyenne géométrique des deux termes le précédent.
Théorème

En formant une suite de nombres dont les deux premiers soient 0 et ½, dont chaque terme soit
alternativement moyenne arithmétique et moyenne géométrique entre les deux précédents, les
nombres ainsi écrits tendront vers 1/π.

Que j'aime à faire connaître un nombre utile aux sages!


Immortel Archimède, artiste ingénieur,
Qui de ton jugement peut briser la valeur ? Pour moi
ton problème eut de pareils avantages. Tirez
circonférence au diamètre etcetera.
 Notion d’aire
Aire : étendue d’une portion limitée de surface.
L’égalité de deux aires n’implique pas l’égalité des surfaces qui elle est liée à la notion de superposition
comme nous l’avons défini au premier chapitre.

• Aires de quelques figures remarquables


Le rectangle
Sr= bxh.
Lorsque b=h=c, nous avons un carré de côté c, dont l’aire Sc vaut Sc=C2

Le parallélogramme
L’aire Sp d’un parallélogramme ABCD est le produit de sa base b par sa hauteur h. En fait, tout
parallélogramme est équivalent au rectangle de même base et de même hauteur.
Le triangle
St= bh/2
Le trapèze
Sz= h. (b+B)/2
Observation
L’aire d’un trapèze vaut le produit de la hauteur par le segment qui joint les milieux des côtés non
parallèles.

Polygones
Pour obtenir l’aire d’un polygone convexe quelconque, il suffit de le décomposer en d’autres figures
élémentaires (triangles).
Chapitre VI Lieux géométriques et
problèmes de construction
 Lieux géométriques

Ensemble des points jouissant d’une même propriété.

• Lieux géométriques des points

1. Le lieu géométrique des points situés à une distance donnée d’un point fixé est une circonférence ayant
pour centre le point donné et pour rayon la distance donnée.
2. Le lieu géométrique des points situés à une distance donnée d’une droite est l’ensemble des de deux
droites parallèles à la droite situées de part et d’autre de celle-ci et à la distance donnée.
3. Le lieu géométrique des points situés à une distance donnée l d’une circonférence donnée de rayon R est
l’ensemble des circonférences concentriques à la circonférence donnée ayant comme rayons respectifs
(R+l) et (R-l).
4. Le lieu géométrique des points situés à égale distance de deux points donnés est la médiatrice du segment
joignant les deux points donnés.
5. Le lieu géométrique des points situés à égale distance de deux droites données :
a. Qui se coupent est l’ensemble des bissectrices des quatre angles formés par les deux droites.
b. Qui sont parallèles est la droite parallèle aux deux droites données et à égale distance de celles-ci.
6. Le lieu géométrique des points situés à égale distance de deux circonférences égales est la médiatrice des
centres des deux circonférences.
7. Le lieu géométrique des points d’où l’on voit un segment donné sous un angle donné est l’ensemble des
arcs de segments capables de l’angle donné décrit sur le segment rectiligne comme corde.
8. Le lieu géométrique des points d’où l’on voit un segment donné sous un angle droit est la circonférence
décrite sur le segment rectiligne donné comme diamètre.
• Recherche d’un lieu géométrique

En pratique, une question de lieu géométrique est donnée sous forme de problème ; il faudra trouver la
ligne qui correspond aux conditions (propriétés) imposées. La recherche du lieu géométrique se fera de
deux manières.

i. Méthode synthétique :

La nature de la figure est donnée ; Il est demandé de démontrer que ladite figure constitue un lieu
géométrique.

Ce genre de problèmes a comme formulation : démontrer que « une figure donnée » est le lieu
géométrique des points « jouissant d’une certaine propriété ».

Exemples :
Démontrer que la bissectrice d’un angle (la médiatrice d’un segment) est le lieu géométrique des
points, situés à égale distance des côtés de l’angle (des extrémités du segment).
ii. Méthode analytique

Pas d’indication de la nature de la figure à trouver par contre, la propriété commune aux points de
la figure est bien spécifiée.

La démarche globale se fera en trois étapes :

a. L’analyse
b. La construction et
c. La synthèse.
a. L’analyse

On cherche les points particuliers du lieu faciles à construire, puis on suppose connu un point
quelconque du lieu. Le soin dans l’exécution de la construction facilitera la résolution du problème.

On relie ce point quelconque aux points donnés et au point particulier déterminé précédemment.
Eviter de surcharger le dessin par plusieurs lignes auxiliaires. Une figure simple est mieux indiquée pour
découvrir les propriétés qui existent entre les éléments donnés.

L’inspiration à ce stade est nécessaire et celle-ci n’est qu’une conséquence de la perception rapide qui
s’acquiert après s’être longtemps exercé à la recherche des lieux géométriques. Le hasard n’a donc pas sa
place ici. L’étudiant doit forger sa discipline dans les entraînements personnels pour arriver à développer une
certaine maturité dans ce genre de problèmes.

On étudie la figure ainsi obtenue et on en déduit qu’un point quelconque du lieu est situé sur une ligne
déterminée. La précision des tracés s’avère une obligation et l’étudiant doit pouvoir utiliser correctement son
matériel de dessin. Notons qu’un matériel pauvre en qualité peut rendre la tâche très difficile à l’étudiant.
b. La construction

On construit exactement la ligne trouvée. (Utiliser le matériel de dessin pour une bonne précision et la
clarté).

c. La synthèse

On démontre qu’un point quelconque de la ligne jouit de la propriété énoncée et on en conclut que la
ligne trouvée et le lieu demandé s’identifient.

Exemple

Déterminer le lieu géométrique des points (d’un même côté) d’une droite d’où l’on voit un segment
donné de cette droite sous un même angle alpha.
1. Analyse

Traçons la circonférence circonscrite au triangle ABC.

A partir de C, traçons une tangente à la circonférence circonscrite au


triangle. Cette tangente est située du côté de la droite ne contenant pas A.

2. Construction
Tracer BC
De C, tracer CT tel que
l’angle ∠ BCT= α donné
en C, tracer une perpendiculaire (CO) à CT.
De I milieu de BC tracer la médiatrice IO
De O, tracer l’arc BC
Synthèse
Considérons un point M sur l’arc de cercle.
L’angle tangentiel ∠BCT équivaut à l’angle α. Nous sommes en droit
de conclure que le lieu des points d’où l’on voit un segment capable de
cet angle donné sous un angle donné est l’arc du segment capable de
cet angle décrit sur le segment BC comme corde.
Problèmes de construction géométrique
La plupart des problèmes de construction géométrique se ramènent à la détermination d’un point dont
dépend la figure

La résolution d’un problème de construction se fait par la méthode analytique en quatre points :

a. L’analyse
b. La construction
c. La synthèse et
d. La discussion.

e. L’analyse

On suppose connu le point à déterminer

On relie ce point aux autres éléments donnés


On étudie la figure obtenue en exprimant que le point satisfait aux conditions imposées. On arrive à
déterminer le point par l’intersection de deux lieux géométriques.

b. La construction
Faire la suite des constructions qui déterminent le point
c. La synthèse
Démontrer que le point trouvé satisfait bien aux conditions imposées dans le problème.
d. La discussion
On examine les conditions de possibilité et le nombre des solutions du problème.
Exemple 1
Mener parallèlement à la base d’un triangle un segment qui soit égal à la somme des segments qu’il
détermine sur les deux autres côtés à partir de la base.
1. Analyse

Nous supposons connu le point P que nous considérons comme


important pour la construction de DE, le segment cherché de sorte
que DE dépend de la position du point P.

On en déduit que le point P répond aux conditions données c’est-


à-dire par exemple : DP + PE = DE = BD + EC

Pour montrer que DE = BD + EC, nous supposons un point P sur


DE tel que DP+PE = BD+EC avec DP= BD et PE=EC.

Comme nous avons supposé que DP=BD et PE=EC, considérant que DE est parallèle à BC, nous trouvons que
BP est bissectrice de l’angle ∠DBC de même que CP est bissectrice de l’angle ∠BCE.
2. Construction

Tracer les bissectrices issues de B et C puis, tracer la parallèle à BC comprenant l’intersection des deux
bissectrices.

3. Synthèse
a. Hypothèse

BP bissectrice de ∠ B

CP bissectrice de ∠ C

DE // BC

b. Thèse :

DB+EC= DE
c. Démonstration

∠ P1=∠B2 (Angles alternes internes)

∠ B1=∠B2 (Par hypothèse) ∠ P1 = ∠B1

Dès lors, BDP isocèle et on a par définition du triangle isocèle DB = DP

De même, nous aurons :

∠ P2=∠C2 (Angles alternes internes)


∠ P2 = ∠C1
∠ C1=∠C2 (Par hypothèse)

Dès lors, CEP isocèle et on a par définition du triangle isocèle EC = PE


Additionnant membre à membre les deux égalités obtenues, on a :
DB+EC= DP+PE
Et DB+EC= DE Cqfd
4. Discussion
a. Condition de possibilité du problème

Quel que soit le triangle, on peut tracer les bissectrices à la base. Ceci implique que la solution du problème
est toujours possible.

b. Nombre de solutions
On a une seule solution possible car les deux bissectrices des angles à la base ne peuvent se rencontrer
qu’en un seul point.

Exemple 2

Construire un triangle connaissant la base BC= a, l’angle opposé ∠A et la hauteur h correspondant au


côté a.
1. Analyse

Le point dont dépend la figure recherchée est A car on connaît BC=a.

On sait aussi que A doit se trouver sur l’arc du segment capable de


l’angle alpha avec BC comme corde.

Le point A se trouve sur la parallèle à la base BC à une hauteur h.

L’intersection entre la parallèle et l’arc donne A.

2. Construction

Tracer BC=a. De C, tracer CT tel que ∠ BCT = α .

Trouver la médiatrice de BC ; elle coupe la perpendiculaire issue de C en O centre de l’arc du segment capable
BC

Tracer une parallèle à BC à une hauteur h ; elle rencontre l’arc BC en A sommet du triangle cherché.
3. Synthèse

Hypothèse

A ∈ arc du segment capable de l’angle α

A ∈ parallèle à BC à la distance h

A ∈ (parallèle ⋂ arc)

Thèse

1° Angle A= α donné

2° distance de A à BC = h

Démonstration
4. Discussion
La démonstration est immédiate :
1° h ≤ f : 1 ou 2 points d’intersection A ou A et A’
Par hypothèse, ∠ A= α et d (A, BC)= h
2° h > f : pas de point d’intersection.
Chapitre VII Complément de géométrie plane et applications
 Problèmes sur les points cocycliques

Il s’agit ici de prouver que des points sont sur une même circonférence c’est-à-dire que ces points
sont cocycliques (fig. 109).

a. Le procédé le plus trivial consiste à appliquer la définition de la circonférence.

b. proche en proche, pour plusieurs points dont il faut vérifier qu’ils sont cocycliques dans un certain ordre,
il suffit de prouver que la circonférence passant par trois points consécutifs passe toujours par le point
suivant. Il faudra répéter le même procédé pour les deux points précédents et le suivant et ainsi de suite.
Ce procédé est utilisé pour l’inscriptibilité des polygones dans une circonférence.

c. Un autre procédé pour quatre points consiste à :


• vérifier que le quadrilatère formé par les quatre points a deux angles opposés supplémentaires (par
exemple, +=2droits) ou,
• prouver qu’un angle du quadrilatère ainsi formé est égal à
l’angle extérieur opposé (par exemple, = , ou
• démontrer que l’on voit, à partir de deux sommets
consécutifs, les segments reliant les deux autres sous un
même angle (par exemple, =).

Applications

a) Si par le point A (figure 110), milieu d’un arc BAC d’une circonférence, on mène deux cordes
quelconques AD et AE qui coupent la corde BC en F et G, les quatre points D, F, G, E sont cocycliques.
Hypothèse :
Circonférence de centre O ∋ arc BAC
Point A milieu de l’arc BAC ; AD et AE cordes quelconques.
Thèse : D,F,G,E cocycliques.

Démonstration
Mesure E= mesure (arc DB + arc BA)/2 ; nous avons aussi :
Mesure F= mesure (arc DB + arc AC)/2, comme arc BA= arc AC ⇒E=F Par conséquent, le supplément de l’un =
le supplément de l’autre et on peut conclure que le quadrilatère DEGF est inscriptible.

b) Une sécante coupe deux circonférences en AB et CD ; les tangentes à l’une en A et B rencontrent les
tangentes à l’autre en C et D aux points I, K, J et L. Montrez que ces quatre points sont cocycliques.

Hypothèse

Sécante ABCD ; circonférences O et O’ de rayons R et R’ soient (O,R) et (O’,R’)


(O,R)⋂ AD= {A, B} et (O’,R’) ⋂ AD= {C, D}

AL tangente à (O,R) en A ; BI tangente à (O,R) en B ;


KI tangente à (O’,R’) en C ; JL tangente à (O’,R’)
AL ⋂ KI =K ; AL ⋂ JL =L ; AI⋂LJ=J; BI⋂ KI = I;
Thèse : I,K,J,L cocycliques.
Démonstration
Les tangentes aux extrémités d’une corde sont également inclinées par rapport à cette corde. Ainsi, pour la
figure 111 ⇒ = et = . Considérons le ∆BDJ, angle extérieur ; + =

est extérieur au ∆AKC, ⇒ = + , Ces deux sommes sont équivalentes et on a donc =


Le segment IL est vu sous un même angle partant de deux points à savoir J et K. on conclut que I,K,J,L sont
cocycliques.
Réciproque de la droite de Wallace

Si par trois points en ligne droite, P, L, M situés sur les côtés d’un triangle ABC, on mène trois droites
concourantes en un point R et faisant avec les côtés des angles égaux entre eux, les quatre points sont
cocycliques.

Hypothèse ; ∆ABC ; P,L,M points en ligne droite x P ∈ BC ; L ∈ AB et M ∈ AC;

PR,LR et MR concourantes en R x ==
Thèse : A,B,C,R cocycliques
Démonstration
Quadrilatères RLPB et RLAM sont inscriptibles ⇒ = et = . Nous aurons =
⇒=
Quadrilatère RPCM est inscriptible RPCM ⇒ est supplément de . Comme = ⇒ est supplément de aussi ⇒
quadrilatère ABCR inscriptible en d’autres termes les points ABCR sont cocycliques.
d. Une autre façon de faire est de montrer que les rapports des distances des points suggérés à deux points
sont égaux.
e. Utiliser la propriété de la puissance d’un point. Il est bien entendu que les points proposés forment deux
segments de droite se coupant en un point n’appartenant pas à la circonférence dont question.
f. Démontrer que les sommes des carrés des distances des points proposés à deux points sont égales.
g. Prouver que les homothétiques des points concernés sont cocycliques.

 Problèmes d’égalité

 Egalité d’angles

Pour prouver que deux angles sont égaux ; démontrez que :

a. ils sont séparément égaux à un troisième angle ou à des angles égaux. (Deux quantités égales à une
même troisième sont égales entre elles)
b. ils sont opposés par le sommet;
c. si on leur ajoute ou leur retranche des angles égaux ; les angles obtenus sont égaux. En effet, nous avons
montré que les opérations élémentaires peuvent se faire sur les angles ;
d. Ils sont inscrits dans le même arc de cercle ou dans des arcs égaux ;
e. Ils sont des angles à la base d’un triangle isocèle ou équilatéral ;
f. Ils ont un même complément ou même supplément ;
g. Ils sont soit alternes-internes, alternes-externes, correspondants ;
h. Ils des angles opposés d’un parallélogramme ;
i. Ils ont leurs côtés parallèles ou perpendiculaires ;
j. Ils appartiennent à des triangles égaux ;
k. Ils appartiennent à des triangles semblables.
 Egalité des longueurs

a. Pour prouver que deux longueurs sont égales, les points précédents a, c, e, h et i sont valables à
condition de substituer « angle « par « côté » ou « longueur » (tenir compte du genre féminin/masculin
des mots).
b. Dans des cercles égaux, des segments égaux sous-tendent des arcs égaux.

 Droites perpendiculaires

Démontrer que:

a. l’une est la bissectrice ou la médiane d’un triangle isocèle ayant pour base l’autre ;
b. L’une est issue du sommet d’un triangle ayant l’autre pour base, et passe par l’intersection des hauteurs
issues des autres sommets (il s’agira alors de l’orthocentre)

c. l’une est parallèle à une perpendiculaire à l’autre,


d. l’un de leurs angles est droit comme appartenant à un triangle dont la somme des deux autres angles
vaut un droit ;
e. cet angle appartient à un quadrilatère ou à un polygone de n côtés dont la somme des trois ou n-1
autres angles vaut 3 droits ou 2(n-2) droits – 1 droit ;
f. cet angle appartient à un triangle inscrit dans un demi-cercle ou dont la médiane est égale à la moitié
du côté sur lequel elle tombe ;
g. ces droites sont les diagonales d’un losange.

 Droites parallèles

On recherchera parmi tant d’autres moyens, les caractéristiques ci-après pour les droites à
démontrer qu’elles sont parallèles :

a. être parallèles ou perpendiculaires à une même troisième ;


b. être coupées par une sécante et former soit, les angles correspondants, soit les angles alternes-
c. Intercepter sur une circonférence des arcs égaux ;
d. être les côtés opposés d’un parallélogramme ;
e. l’une d’elles passe par les milieux des côtés d’un triangle ayant l’autre comme troisième côté ;

Droite et cercle tangents

a. Méthode de l’angle droit : il s’agit de prouver que le rayon aboutissant au contact avec la droite
forme un droit avec celle-ci.
b. Méthode de l’angle inscrit figure 113: On voudrait montrer que TC est tangent à la circonférence de
centre O. Il suffit de trouver :
que =. En effet, interceptant l’arc CA vaut = .
Avec T’C = tangente en C, à la circonférence de centre O.
Ceci n’est possible que si T’ est sur CT ⇒ CT se confond à CT’.
c. Méthode de la coïncidence : par un point M de la droite concernée, tracer MA la tangente à la
circonférence et démontrer que cette tangente se confond à la droite considérée.
d. Utiliser les propriétés de la puissance d’un point par rapport à un cercle (cfr puissance d’un point).

 Points en ligne droite

Il existe plusieurs méthodes !


Soient trois points ABC pour lesquels il est demandé de prouver qu’ils sont alignés (appartenant à une
droite). Si la figure concernée dans le problème est telle que l’un des points appartienne à l’une de ses
lignes droites par exemple B (fig. 114) ; relions B aux deux autres points (ici A et C).

Utilisez la propriété suivante : deux angles adjacents supplémentaires


ont leurs côtés extérieurs en ligne droite. Il conviendra alors de
démontrer que : + = 2droits ou bien, il suffit de démontrer que : =
ce qui revient au même.
 Applications : droite de WALLACE

Si par un point R du cercle circonscrit à un triangle ABC, on mène


des perpendiculaires sur les trois côtés de ce triangle ou plus
généralement si l’on mène des droites faisant avec les côtés des angles
égaux entre eux = = , les points P, L et M où elles rencontrent les côtés
sont en ligne droite (fig. 115).

Hypothèse : Cercle O circonscrit au ∆ABC x R∈ cercle O. RM⊥AC ; RL⊥AB ; RP⊥BC x RM⋂AC = M ; RL⋂AB=L ;
RP⋂BC=P
= =
Thèse : = c’est-à-dire que P, L, M colinéaires.
Démonstration
Relions L à P et M. = (ARBC quadrilatère inscrit, est le supplément de ; on
a donc + =2droits).
Considérons le quadrilatère MRPC : = (par hypothèse), il est donc
inscriptible . Cette affirmation implique que + = 2droits ⇒ . = par
conséquent : = (1)

Considérons le segment RB : par hypothèse, ce segment est vu de L et de P sous un même angle ie :


= ce qui signifie que L, P, R et B sont cocycliques et on a donc = (2).

+ = 2droits ; cependant = (par hypothèse) ⇒ Quadrilatère AMRL inscriptible et nous tirons : = . (3)
(1), (2) et (3) ⇒ = c’est-à-dire que P, L, M colinéaires.
La droite PLM est appelée droite de Wallace ou droite de Simson.
Théorème
Le segment de droite joignant l’orthocentre H (figure 116) d’un triangle à un point R du cercle
circonscrit est coupé en son milieu par la droite de Simson de ce point.
Hypothèse : Circonférence circonscrite au triangle ABC, H orthocentre (hauteur issue de A = AA’).
R ∈ circonférence O, MLP droite de Simson relative à R x M ∈ AC, L ∈ AB, P∈ BC ; K= RH⋂MLP
Thèse : RK=KH

Démonstration

AA’ ⋂ cercle O = J (symétrique de H par rapport à BC)

Par hypothèse, RH ⋂ PLM = K. Joignons R à J xRJ ⋂ PLM = I ; RJ ⋂ BC= S


= = ainsi, = et = . Ceci prouve que PLM // SH car RP// AA’.

RPM = PRI. On conclut que I est milieu de RS et par suite, K celui de RH.
 Autres procédés

a. Afin de prouver que des points sont en ligne droite, on peut démontrer que les différences des carrés
des distances des points en question à deux mêmes points sont égales.

En effet, soient A et B ces deux points, k2 la valeur commune des


différences. On sait que les points M1 M2M3… sont sur la
perpendiculaire à AB élevée en un point H dont la distance au milieu O
de AB est OF égale à k2/2AB. (figure 117).

Observation : lorsque la différence des carrés est nulle, on a OH=0.

b. Dans certains cas, il faudra prouver que les points sont équidistants des deux côtés d’un triangle ; ils
appartiennent alors à la bissectrice de cet angle

c. Les points ayant une même puissance par rapport à deux cercles sont sur une droite appelée axe radical. Il
faudra donc prouver que les divers points ont même puissance par rapport à deux cercles..
d. Une figure homothétique d’une droite est une droite parallèle à cette droite. En utilisant cette propriété,
on peut aisément prouver que des points sont en ligne droite.
e. Utiliser le théorème de Ménélaus ci-bas pour prouver que les points sont en ligne droite. Ces cas ont été
traités aux travaux pratiques en classe.

 Applications

Théorème de MENELAUS

Etant donné un triangle ABC, on prend trois P, Q,R situés


chacun sur un des côtés du triangle. Les points P, Q, R sont
alignés si et seulement si on a l’égalité : .
Démonstration : Les produits des trois homothéties H1. H2.
H3 donne : .
En effet, H1= (P,) ;H2. =(Q, ) et H3 = (R, ).
C est l’image de B par H1, A est l’image de C par H2 tandis que B est l’image de A par H3.
B est donc la composée de trois homothéties (H3oH2oH1)=H
Si les points R, P, Q sont alignés, la droite RPQ est invariante par l’homothétie H et ne passe pas par
B ; c’est une application identique et on en déduit que le rapport de l’homothétie vaut 1.

Réciproquement, si le rapport vaut 1, l’homothétie H est l’application identique, on a alors H1(P)=P ;


H2(P)=P’ ; H3(P’)=H(P)=P

Soient a, b, c les rapports d’homothétie, on aura donc :

’ = b. et = c. donc : + = = + = + = .

Comme abc=1 ⇒ ( -1) = (1-a) . Alors, P, Q, R sont alignés, puisque a et b sont distincts de 1.
Autre démonstration
Projeter selon des parallèles à t, les points A, B et C sur d (droite non parallèle à la transverse t). On a I= t⋂d
On peut écrire : = ; = ; =

Lorsqu’on multiplie les trois égalités ci-haut membres à membres,


le théorème est démontré soit :
= 1.
La réciproque est vraie aussi.
Soient les points E, F, et G pris sur les côtés d’un triangle ABC . S’ils vérifient la relation de Ménélaus, ils sont
colinéaires.
En effet, la droite qui passe par E et F rencontre AB en G : = 1. Or d’après l’hypothèse = 1. ⇒ = ⇒ G =G’ et
E, F, G sont colinéaires.
Théorème de JEAN DE CEVA

Etant donné un triangle ABC, on prend trois points P, Q et R situés chacun sur un des côtés du triangle.
Les droites AP, BQ et CR sont concourantes si et seulement si on a l’égalité : .

Soit P’= RQ⋂BC (fig. 119). Si AP, BQ et CR sont concourantes en O, la polaire de P’ par rapport à AB et AC
est la droite AP. (PP’,CB) est une division harmonique et dès lors, on a : ( 1)
D’après le théorème de Ménélaus, : . (2)
(1) et (2) donnent .
Réciproquement, si . soit P’ le conjugué de P par rapport à B et C. on en déduit : . ce qui prouve que
P’, Q et R sont alignés.
Comme AP est la polaire de P’ par rapport à AB et AC, elle passe par le point d’intersection O de RC et QB.
Les droites AP, BQ et CR sont concourantes en O.

Théorème DE DESARGUES
Si es sommets de deux triangles se correspondent de manière que les droites joignant les sommets
correspondants se coupent en un même point, les points de concours des côtés opposés à ces sommets
correspondants sont en ligne droite.

Appliquons le théorème de Ménélaus.


AS PA BB 
Le triangle SAB est coupé par la transversale A’B’P 1
AA PB B S

B S MB CC 
Le triangle SAB est coupé par la transversale B’C’M 1

BB MC C S
C S NC AA
Le triangle SAB est coupé par la transversale C’A’N 1
C C NA AS

PA MB NC
En multipliant ces égalités membre à membre : 1
PB MC NA

Les trois points P,M,N pris sur le côté du triangle ABC, satisfont la relation de Ménélaus; ils sont en ligne droite
 Quelques éléments géométriques particuliers

 Antiparallèle

Deux couples de droites (d, d') et (Δ, Δ') sont


antiparallèles s'ils ont les mêmes directions de
bissectrices.

Les angles de droites (d, Δ) et (Δ', d') sont égaux


(modulo π).
On dit que d' est antiparallèle à d par rapport à (Δ,
Δ').
Quatre points A, B, C et D tels que trois d'entre eux ne sont pas alignés sont cocycliques si et seulement si
les droites (AB) et (DC) sont antiparallèles par rapport aux droites (AD) et (BC). Voir figure 120.
 Isogonales
Deux couples de droites concourantes (d, d') et (Δ, Δ') sont isogonaux
s'ils sont antiparallèles.
Ils ont les mêmes bissectrices. Les angles de droites (d, Δ) et (Δ', d')
sont égaux (modulo π). On dit que d' est isogonale à d par rapport à (Δ,
Δ').
Soit d, Δ, Δ' trois droites concourantes. La droite d' symétrique de d
par rapport à la bissectrice intérieure de Δ et Δ' est isogonale à d par
rapport
Soit (Δ) et à(Δ')
(Δ,deux
Δ'). droites concourantes en A, M et N deux points sur deux droites (d) et (d') concourantes

en A.
M1 et N1 sont les projections orthogonales de M et N sur (Δ), M2 et N2 sur (Δ').

Les deux couples de droites (Δ, Δ') et (d, d') sont isogonaux si et seulement si les points M1N1M2N2 sont
cocycliques.
Le centre O du cercle est le milieu de [MN].
(M1M2) est orthogonale à (d'), (N1N2) est orthogonale à (d

 Médiane

On appelle médiane du triangle ABC, toute droite passant par l’un


des sommets dudit triangle et par le milieu du côté opposé. Sur la
figure 122, on a par exemple AI qui est une médiane.

 Chacune des trois médianes divise le triangle en deux triangles


d’aires égales.

 Les trois médianes d’un triangle se coupent en un point G qui est


le centre de gravité du triangle. Si le triangle était une plaque
homogène, on pourrait le faire tenir en équilibre sur une pointe
en le posant exactement sur le point G
 Symédiane et point de Lemoine

Soit ABC un triangle. On appelle la symédiane issue de A le


symétrique de la médiane par rapport à n’importe quelle
bissectrice issue de A.

La symédiane en A du triangle ABC est la droite (d) telle


que cette droite (d) et la médiane issue de A ont pour
bissectrice la bissectrice de BÂC.. (voir figure 123). C'est
l'isogonale de la médiane par rapport aux côtés de
l'angle Â.

Sur la figure 123, les symédianes (en jaune) sont les symétriques des médianes (en vert) par rapport aux
bissectrices. Emile Lemoine a démontré que les symédianes sont concourantes au « point de Lemoine »
du triangle.
•Le point de Lemoine Le est le conjugué isogonal du centre de gravité G du triangle.

 2

•Le point de Lemoine est le barycentre des points pondérés : A, a , B, b
2
 
et C , c 2 
•Les distances de ce point aux trois côtés du triangle sont proportionnelles à ces côtés.

•C'est le point dont la somme des carrés des distances aux côtés du triangle est minimale. Ce point est aussi appe

•La symédiane coupe une antiparallèle au côté opposé en son milieu.

 Autres éléments

Plusieurs autres éléments seront exploités lors des séances des travaux pratiques.

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