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Tolérancement 2015

Bernard ANSELMETTI

6 - REFERENCE SIMPLE

CRITERES PAR DEFAUT

∅ 0,1 A A

0,5

Octobre 2014 1
PLAN

Aspect fonctionnel d'une référence


Choix du critère par défaut
Référence sur un plan
Référence sur un cylindre, un cône et des cylindres coaxiaux
Référence sur un groupe de surfaces
Référence sur une surface complexe
Référence commune hétérogène

2
CONCEPTS FONDAMENTAUX
Les références ne sont a priori utiles que sur les surfaces de jonction entre les pièces.
Le système de références permet de placer le modèle nominal de la pièce, sur les
éléments de référence de la pièce réelle.

Modèle CAO

Eléments de référence

Lors de la métrologie d'une pièce, le système de références permet de définir un repère de


mesure orthonormé dans lequel est positionné le modèle nominal de la pièce pour vérifier les
spécifications relatives à ce système de références.
3
CONCEPTS FONDAMENTAUX
Le critère d'association de la référence spécifiée à la surface réelle dépend du type de liaison

Liaison surfacique => référence = surface tangente

Liaison avec du jeu => référence définie par l'état virtuel au minimum ou au
maximum de matière

Liaison avec serrage => référence = axe ou plan médian ou surface nominale

Liaison autocentrante (palier hydrodynamique par exemple)


Montabilité : référence = état virtuel au maximum de matière
Précision : référence = axe ou plan médian ou surface nominale

Généralement, la référence est une surface identique à la surface nominale, mais


dans certains cas, il est nécessaire de construire une référence qui représente la
pièce complémentaire en appui sur cette surface ou d'ajouter ou de supprimer des
mobilités de cette surface d'appui

4
SYSTÈME DE REFERENCES
Un système de références représente les surfaces nominales de la pièce. Les
références spécifiées sont donc en position relative parfaites.

A B C Le modèle nominal de la pièce est positionné


sur ce système, ce qui définit la position
nominale de toutes les surfaces de la pièce
C
B par rapport à ce repère.

La référence primaire est construite comme une référence simple à l'aide de la surface
primaire.
La référence secondaire est construite comme une référence simple à l'aide de la
surface secondaire, en ajoutant une contrainte d'orientation et éventuellement de
position par rapport à la référence primaire.
La référence tertiaire est construite comme une référence simple à l'aide de la surface
tertiaire, en ajoutant une contrainte d'orientation et éventuellement de position par
rapport à la référence primaire et à la référence secondaire.

Il y a donc un ordre de construction : en principe, la primaire ne dépend pas de la secondaire


5
ni de la tertiaire.
CRITERE D'ASSOCIATION D'UNE REFERENCE SIMPLE

1) Les critères définis dans la nouvelle norme ISO 5459 : 2011 sont inexploitables en
pratique, d'une part parce que les algorithmes "bloquent" sur la définition des critères
secondaires, d'autres part, parce que les logiciels actuellement disponibles ne
permettent pas de définir de tels critères. Voir les explications au chapitre suivant

2) Le critère "moindres carrés" est le plus pratiqué (et souvent le seul disponible sur les
machines). Théoriquement, ce critère n'est pas satisfaisant, car le résultat dépend de la
répartition des points sur la surface (une surdensification "tire" la surface associée).
Cependant, il correspond bien à une liaison avec serrage (voir la modélisation d'une
liaison avec serrage au chapitre 1). Ce critère peut être rendu opérationnel en
imposant quelques consignes sur le prélèvement uniforme des points.
Moindres carrés
3) Sur des surfaces de bonne qualité, les surfaces Minimax
associées sont assez proches quel que soit le critère, ρ = 2µm
Rmini
en comparant effectivement des surfaces
"extérieures matière" ou "centrées".

(ex : on a un écart de 2µm entre les axes aux extrémités


d'un cylindre obtenue en tournage)

6
PRINCIPALES DEFINITIONS
Elément de référence
(surface réelle)
Pièce réelle

Référence spécifiée
(surface parfaite associée à la surface réelle)

L'écart est positif côté extérieur matière et négatif côté intérieur matière.
Avec contrainte extérieur matière Sans contrainte extérieur matière
Distances maxi équilibrées
Distance maxi

Ecart négatif Ecart positif Ecart négatif

La distance est la valeur absolue de l'écart (toujours positive).

7
PRINCIPALES NOTATIONS
Sur le dessin de définition :
A est le nom donné à l'élément de référence (surface réelle).
A

La norme 5459 (annexe A) prévoit un critère par défaut d'association de la référence à


chaque type de surface réelle.
Un modificateur est prévu pour éventuellement confirmé ce critère ou imposer un autre
critère (projet de norme 1101).

0,5 A[CE]
Le système de références est construit avec l'élément de
A +
référence A selon le critère d'association [CE]
ou [CE] = Chebychev contraint Extérieur matière

+ 0,5 A Cette solution ne peut être appliquée que si le critère est


A[CE]
identique pour tous les systèmes de références. Elle a
l'avantage de diminuer la longueur du système de références et
d'éviter des différences de critères dans différents systèmes de
références pour une même référence.

Une référence spécifiée ne peut être définie qu'au sein d'un système de références.
Le critère d'association n'est pas utilisé avec un maxi/mini matière.

25 juin 2014 8
ECRITURE DU SYSTÈME DE REFERENCES
Surface tendue
0,5 Surface nominale minimax extérieure matière

0,5 A  0,5 A[CE]

(CE par défaut)


Surface fermée
∅ 0,1 A A Surface nominale des
moindres carrés
0,5
∅ 0,1 A A[G]
A

Surface pseudo-cylindrique Surface nominale des moindres


A carrés associée en bloquant la
rotation et la translation suivant la
droite A[SL]
2c
[SL] Ø0,5 A A[SL]
A
PLAN

Aspect fonctionnel d'une référence


Choix du critère par défaut
Référence sur un plan
Référence sur un cylindre, un cône et des cylindres coaxiaux
Référence sur un groupe de surfaces
Référence sur une surface complexe
Référence commune hétérogène

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COMPARAISON DES DIFFERENTS CRITERES
A ce jour, il n'y a pas de critère "parfait" clairement identifié pour l'association d'une
surface théorique à une surface réelle. De ce fait, la norme a toujours eu le plus grand
mal à fixer ces critères.

La solution actuelle propose un critère par défaut et laisse le choix au concepteur


d'indiquer un autre critère. Il faut donc que le concepteur soit capable d'identifier les
propriétés des différents critères.

Une étape très importante de progrès consiste à généraliser le modificateur au


maximum et au minimum de matière dans toutes les liaisons avec du jeu. En effet, il
n'y a plus de critère d'association dans ce cas.

Pour les liaisons surfaciques, si la pièce est considérée comme déformable, il faut
imposer la forme en plaquant la pièce sur un marbre ou un calibre (norme ISO 10
579-NR) ou limiter la mesure à quelques points en face des zones rigides en
construisant des références partielles.

Il reste donc à traiter les liaisons surfaciques sur des pièces rigides et les liaisons
avec serrage ce qui permet de mieux cerner l'étude.
CRITERE D'ASSOCIATION PAR DEFAUT
Rappel : dans toutes les liaisons avec du jeu, la référence est définie au maxi ou au
mini matière. Le critère d'association d'une référence n'est donc utile que dans les
liaisons surfaciques ou avec serrage ou autocentrées.
Principales propositions :
- Pour le plan : plan tangent côté extérieur matière qui minimise la distance maxi
(minimax)
- Pour des plans parallèles décalés : plans en position relative parfaite, tangents côté
extérieur matière qui minimisent la distance maxi
- Pour les surfaces tendues : surface nominale, tangente extérieure matière qui
minimise la distance maxi
- Plan médian de 2 plans parallèles : Plans médian de 2 plans parallèles à distance
variables qui minimisent la sommes des carrés des distances (*)
- Cylindre, cylindres coaxiaux : Cylindres des moindres carrés avec rayon variable (*)
- Paires de cylindres d'axes parallèles à distance variable [DV] : Cylindres des moindres
carrés avec rayon et distance variables (*)
- Pour toutes les autres surfaces ou associations de surfaces : surface nominale qui
minimise la sommes des carrés des distances (*)
(*) avec répartition uniforme des points sans contrainte extérieure matière.

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CRITERE D'ASSOCIATION PAR DEFAUT
Liaison "surfacique" Autres cas
Critère d'association Chebychev Critère d'association des moindres
tangent extérieur matière [CE] pour carrés [G] (sans contrait de tangence).
minimiser la distance maxi.
Surface fermée
Contact plan ou surface
"tendue" (si toute les
30°
normales sont comprises
Surface bilatérale
dans un cône d'angle 30°).

Surface gauche

En cas de besoin, le concepteur pourra imposer un autre critère dans le système de références.

∅ 0,05 A[C]
Le chapitre suivant présente les autres critères avec leurs avantages et inconvénients.
REPARTITION DES POINTS AUX MOINDRES CARRES
La surface des moindres carrés est celle qui minimise la somme des carrés des
écarts.
En fait, chaque point "tire" la surface associée avec une force proportionnelle à
l'écart du point à la surface associée. Ainsi, en augmentant la densité de points dans
une petite zone, on peut déplacer la surface associée.

Pour éviter ce problème, il faut une répartition uniforme des points sur toute la
surface. Il faut partager la surface en n facettes de même aire de contours
sensiblement carrés, et palper un point au centre de chaque facette. Le calcul des
moindres carrés suppose que l'écart est supposé constant dans la facette. L'écart
entre la répartition uniforme théorique et la répartition réelle introduit une incertitude
sur la position de la référence.

Pour compenser les variations de densité de points, on peut utiliser un


moindres carrés pondéré avec l'aire de la facette autour de chaque point.
14
INFLUENCE D'UNE DISSYMETRIE
Le comportement de la méthode des moindres carrés peut être illustré en simulant la
liaison avec un support rigide parfait et en installant en chaque point mesuré de la
pièce étudiée un plot élastique générant un effort linéaire F = k.x. La position
d'équilibre donne l'orientation de l'axe.

Support rigide Support rigide Support rigide

Avec une répartition uniforme, l'axe est parfaitement centré


Avec une répartition non uniforme, l'absence de point crée un déséquilibre
qui modifie l'orientation du plan médian.

Le métrologue doit donc assurer une répartition uniforme sur la surface


réellement en contact avec éventuellement une zone restreinte
correspondant à la partie commune entre les 2 pièces.
15
JUSTIFICATION

Les autres critères posent de multiples problèmes :


• Difficulté de garantir la convergence des solutions de type programmation linéaire
ou solveur (minimum local ou arrêt avant la fin de l'optimisation).
• Difficile de tester les résultats pour qualifier les logiciels (il existe des ensembles
de points tests)
• Certains critères proposent des solutions non satisfaisantes pour des types de
défauts assez courants.

La méthode des moindres carrés est largement connue. Ce critère représente


parfaitement le comportement des liaisons avec serrage qui est la cible de cette
étude (voir chapitre 1).
Elle peut-être facilement normalisée en imposant complètement les relations de
calculs ce qui permettra aux développeurs de créer des logiciels réellement
certifiables, dès lors que la méthode de calcul est respectée.

Toutefois, le chapitre suivant développera les autres critères d'association en cas


de besoin.
Une analyse des problèmes rencontrés avec les moindres carrés est fournie en annexe
16
PLAN

Aspect fonctionnel d'une référence


Choix du critère par défaut
Référence sur un plan
Référence sur un cylindre, un cône et des cylindres coaxiaux
Référence sur un groupe de surfaces
Référence sur une surface complexe
Référence commune hétérogène

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METHODE DE CALCULS
Les méthodes proposées sont basées sur la théorie des petits déplacements qui
constate que les angles sont petits et considère l'approximation sin α = α et cos α = 1.
Il faut également que les normales ne changent pas de direction de manière importante
lors du déplacement. Les points sur les arêtes et les petits rayons sont donc exclus du
balançage.

Tous les critères peuvent être traités par un solveur (EXCEL), directement en 3D,
souvent sans l'approximation des petits déplacements, en introduisant des contraintes.
(tangence extérieur matière, perpendicularité des surfaces…). Par contre, il ne peut y
avoir qu'une seule fonction objectif à minimiser ou à maximiser (impossible de
maximiser simultanément plusieurs rayons par exemple).

L'emploi d'un simplex (programmation linéaire) permet aussi de gérer les contraintes,
mais impose des relations linéaires, ce qui contraint parfois à discrétiser les surfaces et
à l'approximation des petits déplacements.

La méthode des moindres carrées a l'avantage de pouvoir être résolue directement par
une méthode matricielle (EXCEL), car l'expression est linéaire avec l'approximation des
petits déplacement, mais il est impossible d'ajouter des contraintes.
Pour des raisons purement numérique, il peut être difficile de faire le calcul pour un très
grand nombre de point. Il faut faire un échantillonnage.
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METHODE DE MESURE
Lors de la mesure, un premier repère de dégauchissage approximatif permet de
placer les références spécifiées près des éléments de références de la pièce. On
obtient ainsi les écarts ξi des points de la surface réelle par rapport à cette référence
spécifiée approchée.

Pour faciliter l'écriture des relations, cet exposé suppose la création d'un repère local
sur la surface approchée à identifier. On a donc les coordonnées des points
Mi(xi,yi,zi) de la surface réelle et les écarts ξi. Ce changement de repère n'introduit
aucune approximation en dehors des éventuelles incertitudes de calculs numériques.

L'opération de "balançage" consiste ensuite à déplacer cette surface théorique pour


optimiser sa position par rapport à la surface réelle selon divers critères. De manière
équivalente, il est possible de déplacer le nuage de points pour le rapprocher de la
surface théorique.

En général, la construction séquentielle des références primaire, secondaire et


tertiaire permet de déplacer successivement le nuage de points selon les 6 degrés de
libertés. Si le système de références n'est pas complet, certains degrés de liberté
restent libres.

19
Les deux plans définissent
PLAN MINIMAX EXTERIEUR MATIERE le défaut de forme.
Critère par défaut : [CE] Plan minimax centré ( non utilisé)
Plan minimax extérieur matière Chebychev
tangent
Plans donnés par Chebychev
l'algorithme de centré
Chebyschev
Écart de planéité

[CE] Critère "minimise la distance Ce critère permet de trouver un plan de


maxi, extérieur matière" référence spécifiée qui représente le
marbre lorsque la pièce supposée rigide
Plan minimax "extérieur matière"
est posée sur un marbre.

Écart négatif Distance maxi


Marbre
Le plan minimax extérieur matière est Le balançage minimise la
tel que : distance maxi (pour équilibrer
- Tous les écarts sont négatifs, les distances maxi à l'aide de 2
- La distance maxi (toujours positive) cales identiques par exemple).
est minimisée.
[CE] PLAN MINIMAX EXTERIEUR MATIERE
Dans certains cas, le plan minimax peut être contraint par un défaut local en ne
représentant pas bien la direction générale du plan.

Plan minimax "extérieur matière"

Distance maxi

21
PLAN DES MOINDRES CARRES EXTERIEUR MATIERE
[GE] plan des moindres carrés, translaté pour passer par le point d'écart maxi.

Plan des moindres Plan des moindres carrés


carrés extérieur matière
Écart positif

Écart négatif

Le plan des moindres carrés est centré tel que Σei² minimal.
Le plan des moindres carrés tangent est parallèle au "plan des moindres carrés
centré" et passe par le point d'écart maxi.

En pratique, ce plan tangent est très proche du plan minimax extérieur matière
pour un même nuage de points. C'est une très bonne approximation.

Cependant, le critère minimax donne un défaut de forme généralement 10%


plus petit que le défaut de forme obtenu avec la méthode des moindres carrés.
En effet, le plan des moindres carrés n'est souvent tangent qu'en un seul point
à la surface réelle.
22
ASSOCIATION D'UN PLAN PAR UN SOLVEUR
Soit Pi (xi, yi, zi) le centre de la sphère de palpage de rayon rp pour tous les points palpés :
cx.xi + cy.yi + cz.zi + h - rp = ei = distance du point réel Mi au plan
cx, cy, cz = normale au plan.
h = distance de l'origine du repère au plan (h est positif si l'origine est du côté extérieur
matière).
Données : Pi (Xi, Yi, Zi)
Variables à définir : cx, cy, cz, h Il n'y a aucune
approximation de
Contraintes : cx2 + cy2 + cz2 = 1 type "petit
Ecart : ei = cx.xi + cy.yi + cz.zi + h -rp déplacement"
Plan minimax extérieur matière [CE]
Contraintes : ei ≤ 0
Cible : E = max ( ei ) à minimiser

ei maxi - ei mini = défaut de forme du plan


Plan des moindres carrés [G]
Cible : S = Σ ei2 à minimiser
Plan des moindres carrés [GE]
Plan parallèle au plan des moindres carrés passant par le point d'écart maxi
H=h-écart maxi
FEUILLE DE CALCUL POUR CRITERE MINIMAX EXTERIEUR MATIERE
A B C D E F
1 cx cy cz h norme
2 0,99997 0,00014 -0,00743 -211,9339 0,99999978
3 Min(écarts) Max(écarts) Forme abs(écart)
4 -0,1905 0,0000 0,1905 0,1905
5 moyenne Xi moyenne Yi moyenne Zi somme ei2
6 212,06433 179,443778 -234,966 0,14231569
7 Xi Yi Zi Palpeur écart
8 1 212,089 205,521 -244,063 1,992 0,0000
9 2 212,083 205,889 -233,933 1,992 -0,0812
10 3 212,083 196,107 -223,689 1,992 -0,1587
11 4 212,072 Paramètres
186,452 du solveur
-246,72 1,992 0,0000 ?
12 5 212,062 185,522 -223,361
Cellule cible à définir : $E$4
1,992 -0,1837 Résoudre
13 6 212,052 168,793 -224,114 1,992 -0,1905
14 7 212,057 Egale à :
166,122 Max
-245,549 Min
1,992 Valeur
-0,0266
15 8 212,046 Cellules variables
154,031 -246,414 1,992 -0,0329
16 9 212,035 $B$2:$E$2 -226,851
146,557 1,992 Proposer
-0,1903
Option
17 10 212,034 140,798 -246,017 1,992 -0,0498
Contraintes
$F$8:$F$17 <=0 Ajouter
$F$2=1 Modifier Rétablir

Supprimer Aide
PETITS DEPLACEMENTS SUR UN PLAN
Cette méthode impose de faire préalablement un changement de repère au centre de
gravité de la surface et avec une normale z dirigée hors matière.
Ecart initial Ecart optimisé
M2 M1 ei Mi
M3 surface
réelle surface
z ξ1 Hi
N’i ξi associée
y
O N1 surface
x approchée Ni

Ni est la projection du point Mi


sur le plan approché ei = ξi - dNi . ni

Les composantes qui ne changent pas le plan approché sont nulles.


α 0
τo β 0 ei = ξi - dNi . ni avec dNi = dO + Ω ONi
0 w

0 α xi 0 Relation :
ei = ζi - 0 + β yi . 0
w 0 z1 1 ei = ξi - (w + α yi - β xi)
PLAN DES MOINDRES CARRES
Soit S = Σei2 . S est une fonction de (α β, w). Il s'agit de trouver α β ,w permettant de
minimiser Σei2.
Le minimum de la fonction est obtenu lorsque les dérivées partielles sont nulles :
δS δS δS
=0 =0 =0
δα δβ δw
Comme S = Σ [ξi - ( w + α yi - β xi )]2
δS
=2 Σ [(ξi - w - α yi + β xi ) . (-yi)] = 0 => Σ ξiyi - w Σ yi - α Σyi 2 + β Σxiyi = 0
δα
δS
= 2 Σ [(ξi - w - α yi + β xi ) . (xi)] = 0 => Σ ξixi - w Σ xi - α Σ xiyi + β Σ xi2 = 0
δβ
δS
= 2 Σ[(ξi - w - α yi + β xi ) . (-1)] = 0 => Σ ξi - n w - α Σ yi + β Σ xi = 0
δw (n : nombre de points)
Il suffit de résoudre ce système de 3 équations et 3 inconnues qui a une solution unique si
les points ne sont pas alignés.
Pour construire le plan tangent extérieur matière, il faut ensuite calculer l'écart ei de chaque
point par rapport au plan des moindres carrés pour trouver le point d'écart maxi avec la
relation : ei = ξi - (w + α yi - β xi)
REFERENCE PRIMAIRE SUR UNE LIGNE SEULE

A A1 A1 Par définition, l'élément de référence est un plan défini


uniquement par les points de la ligne.

15
Normalement, il n'est pas possible de de créer une
∅ 0,2 A A référence plane primaire sur une ligne seule.

En métrologie, on peut palper des points Mi au voisinage de la ligne puis un point


Q supplémentaire éloigné de cette ligne, pour faire un plan Chebychev tangent
extérieur matière.

Ce plan de référence spécifié ne peut être utilisé que pour une spécification dans
le plan d'intersection contenant la ligne. (localisation du trou par exemple).

27
REFERENCES SUR PLANS DECALES
0,1 A

Par défaut, le critère est [CE]. La référence est définie


par des plans en position relative parfaite, tangents
30

10

2c extérieur matière, qui minimisent la distance maxi.


0,05

10
Plan 2
A Plan 1
La méthode est la même que pour le plan simple, mais en adaptant le calcul des écarts ei
pour chaque plan :
Données : Pi (Xi, Yi, Zi)
Variables à définir : cx, cy, cz, h
Contraintes : cx2 + cy2 + cz2 = 1
Ecart plan 1 : ei = cx.xi + cy.yi + cz.zi + h - rp
Distance nominale par
Ecart plan 2 : ei = cx.xi + cy.yi + cz.zi + h+ d -rp
rapport au plan 1
La distance d est positive
Plan minimax extérieur matière
si le second plan est dans
Contraintes : ei ≤ 0 la matière du plan 1 (ici
Cible : E = max ( ei ) à minimiser d=10) 28
PLANS DES MOINDRES CARRES SUR PLANS DECALES
0,1 A[GE] Le critère [GE] est très proche de [CE]. La référence
est définie par des plans en position relative parfaite,
qui minimisent la somme des carrés des distances aux
plans respectifs qui sont ensuite translatés pour
passer par le point d'écart maxi.
30

10

2c

10
0,05
Plan 2
A Plan 1
Comme pour un seul plan, cette méthode impose de faire préalablement un
changement de repère au centre de gravité du premier plan avec une normale z
dirigée hors matière.
Il suffit de calculer l'écart ξi de chaque point par rapport à son plan associé

Le système à résoudre est le même que pour un seul plan.


PLAN MEDIAN DES MOINDRES CARRES Sans modificateur,
la liaison est serrée.
Conformément au modèle de
comportement d'une liaison avec
serrage (voir chapitre 1), par défaut,

S
S
le critère est les moindres carrés [G].
La référence est définie par le plan
médian de 2 plans parallèles de
distances variables, qui minimisent la Support rigide Support en 2
somme des carrés des distances aux parties mobiles
plans respectifs.
z Mi (xi,yi,zi)
0,1 A
y avec ξi = zi – L

x
2L

A est l'ensemble avec ξi = zi + L


A
des 2 plans réels
Le changement de repère place l'origine au centre de la pièce et l'axe z normal aux
plans nominaux. Pour chaque point, ξi est calculer en fonction de la largeur nominale
de la pièce 2L (ξi est l'écart de chaque point à la surface nominale composée des 2
plans. Cet écart est positif pour les 2 plans si le point est au dessus du plan nominal
par rapport à la direction z+).
PLAN MEDIAN DES MOINDRES CARRES
Après déplacement, les écarts deviennent :
Plan 1 (supérieur) : ei = zi + w + α.yi – β.xi – L
Plan 2 (inférieur) : ei = zi + w + α.yi – β.xi + L
Il faut chercher également la valeur de L qui minimise la somme des carrés
des écarts. En calculant les ξi comme indiqué, le système à résoudre est :
Σ (zi .yi) + w. Σ yi + α. Σ yi² - β. Σ (xi.yi) – L (Σ yi - Σ yi )= 0
Plan 1 Plan 2

Σ ( zi .xi) + w. Σ xi + α. Σ (xi.yi) - β. Σ xi² + L (Σ xi - Σ xi )= 0


Plan 1 Plan 2

Σ (zi) + w. (n1+n2) + α. Σ yi - β. Σ xi + L (n2-n1) = 0


Σ (zi) - Σ (zi) + w.(n2-n1) + α. (Σ yi- Σ yi) - β. (Σ xi - Σ xi) + L (n1+n2) = 0
Plan 2 Plan 1 Plan 2 Plan 1 Plan 2 Plan 1
Si la répartition est uniforme, la position du plan médian est indépendante de la largeur
( n1 = n2 ; Σ xi = Σ xi ; Σ yi = Σ yi).
Plan 1 Plan 2 Plan 1 Plan 2

Théoriquement, avec un serrage symétrique, il faut laisser la largeur L libre. Dans une
pièce rigide, la largeur L est figée à la valeur nominale, mais comme les solutions sont
identiques si la répartition des points est uniforme et comme la connaissance de la
largeur nominale est source de difficulté, il est plus simple de laisser toujours la
largeur variable.
31
Sans modificateur,
REFERENCE SUR 2 PLANS INCLINES la liaison est serrée.
La définition de la référence est la même soit en
considérant les 2 plans latéraux, soit en considérant
une seule surface composée de 2 plans.

Par défaut, le critère des moindres carrés [G] associe


2 plans d'angle nominal qui minimisent la somme des
carrés des écarts.
Support rigide
0,3 A
∅ 0,05 A A
0,1 A
A est l'ensemble
des 2 plans réels
2c
A 0,05

La référence respectant l'angle nominal, il n'est pas nécessaire d'indiquer un plan


de jauge pour positionner le plan supérieur ou le trou.
L'association n'est pas tangente extérieur matière, car les écarts maxi ne sont pas les
mêmes sur les 2 faces latérales de la pièce. Le plan médian ne serait pas conservé en
passant des plans des moindres carrés aux plans tangents de chaque côté.
REFERENCE SUR 2 PLANS INCLINES
Les écarts sont mesurés perpendiculairement aux plans latéraux. Le modèle est
défini dans un repère approché.
z
nd Ecart ξi d'un point Mi (xi, yi, zi) par rapport à la
ϕ surface approchée.
y Plan droit :
z ξi
ξi = PMi.nd
Mi = (xi – L).cos ϕ + zi.sin ϕ
x zi
xi x Plan gauche :
2L L ξi = QMi.ng
Q P
= - (xi + L).cos ϕ + zi.sin ϕ
Le balançage de la surface est réalisé par deux translations u en x et w en z avec 3
rotation α, β, γ autour des 3 axes.
Après déplacement, l'écart devient :
Plan droit : ei = ξi – dMi.nd = ξi - (u+β.zi – γ.yi).cos ϕ - (w+α.yi-β.xi).sin ϕ
Plan gauche : ei = ξi – dMi.ng = ξi + (u+β.zi – γ.yi).cos ϕ - (w+α.yi-β.xi).sin ϕ

Le déplacement suivant z est équivalent à une augmentation de largeur.


Il est inutile d'introduire une variation de largeur ∆L.
PAIRE DE PLANS INCLINES DES MOINDRES CARRES
S = Σ [ξi - u.cos ϕ - w.sin ϕ -α.yi.sin ϕ -β.(zi.cos ϕ - xi.sin ϕ) +γ.yi.cos ϕ]2
Plan droit
+ Σ [ξi + u.cos ϕ - w.sin ϕ -α.yi.sin ϕ +β.(zi.cos ϕ + xi.sin ϕ) -γ.yi.cos ϕ]2
Plan gauche

dS
du
=0 =>

−Σ [ξi - u.cos ϕ - w.sin ϕ -α.yi.sin ϕ -β.(zi.cos ϕ - xi.sin ϕ) +γ.yi.cos ϕ] cos ϕ


Plan droit
+ Σ [ξi + u.cos ϕ - w.sin ϕ -α.yi.sin ϕ +β.(zi.cos ϕ + xi.sin ϕ) -γ.yi.cos ϕ] cos ϕ = 0
Plan gauche

=> Σ [-ξi + u.cos ϕ + w.sin ϕ +α.zi.sin ϕ +β.(zi.cos ϕ - xi.sin ϕ) -γ.yi.cos ϕ]


+ Σ [ξi + u.cos ϕ - w.sin ϕ -α.zi.sin ϕ +β.(zi.cos ϕ + xi.sin ϕ) -γ.yi.cos ϕ] = 0

=> Σ (-ξi ) + Σ (ξi) + u.(nbd +nbg) cos ϕ + w.(nbg – nbd) sin ϕ


Plan droit Plan gauche
+α. (Σ yi − Σyi).sin ϕ +β.[(Σ zi).cos ϕ – (Σ xi - Σ xi) .sin ϕ)] -γ.(Σ yi).cos ϕ = 0
Plan droit Plan gauche Plan droit Plan gauche

34
PAIRE DE PLANS INCLINES DES MOINDRES CARRES
S = Σ [ξi - u.cos ϕ - w.sin ϕ -α.yi.sin ϕ -β.(zi.cos ϕ - xi.sin ϕ) +γ.yi.cos ϕ]2
Plan droit
+ Σ [ξi + u.cos ϕ - w.sin ϕ -α.yi.sin ϕ +β.(zi.cos ϕ + xi.sin ϕ) -γ.yi.cos ϕ]2
Plan gauche

dS
dw
=0 =>

Σ [ξi - u.cos ϕ - w.sin ϕ -α.yi.sin ϕ -β.(zi.cos ϕ - xi.sin ϕ) +γ.yi.cos ϕ]sin ϕ


Plan droit
+ Σ [ξi + u.cos ϕ - w.sin ϕ -α.yi.sin ϕ +β.(zi.cos ϕ + xi.sin ϕ) -γ.yi.cos ϕ] sin ϕ=0
Plan gauche

Σ (ξi) - u.(nbg – nbd) cos ϕ - w. (nbd +nbg)sin ϕ -α. Σ yi.sin ϕ


β.(Σ xi.sin ϕ - Σ zi. cos ϕ + Σ zi cos ϕ) +γ.( Σ yi.cos ϕ -. Σ yi.cos ϕ)=0
Plan droit Plan gauche Plan droit Plan gauche

• Le système comporte ainsi 5 équations 5 inconnues.

35
PLAN

Aspect fonctionnel d'une référence


Choix du critère par défaut
Référence sur un plan
Référence sur un cylindre, un cône et des cylindres coaxiaux
Référence sur un groupe de surfaces
Référence sur une surface complexe
Référence commune hétérogène

36
CYLINDRE DES MOINDRES CARRES Sans modificateur,
la liaison est serrée.
Par défaut, l'axe de référence d'un cylindre est l'axe du
cylindre de diamètre variable des moindres carrés.

Cylindre des
moindres carrés
Écart positif Support rigide

S
Écart négatif

Le cylindre des moindres carrés est centré de sorte que Σei²


minimal.
Le cylindre des moindres carrés comporte des points avec des S
écarts positifs et des points avec des écarts négatifs.
Serrage concentrique
Si la répartition des points est uniforme, l'axe est
indépendant du rayon du cylindre associé.

Pour définir la référence, il est inutile de définir une cylindre tangent extérieur
matière coaxial au cylindre des moindres carrés, car ils ont le même axe.
PETITS DEPLACEMENTS SUR UN CYLINDRE
z
Plan z = zi
Cercle intersection
Ci (ui,vi) du cylindre associé
avec le plan z = zi

Mi (xi,yi,zi,ρi,θi)
y
Cercle intersection v O’(u,v)
du cylindre approché O x Relation :
avec le plan z = zi
u
ξi = ρi - R (R = rayon nominal du cylindre)
ei = ξi - (ui.cos θi + vi.sin θi) - ∆ R
avec ui = u + β.zi et vi = v - α. zi

Ci (ui,vi)
Ci (ui,vi)
zi zi
β α
ui = u + β.zi vi = v - α.zi

u x v y

ei = ξi - u.cos θi -β.zi.cos θi - v.sin θi + α . zi.sin θi - ∆ R


CYLINDRE DES MOINDRES CARRES
Points mesurée : Mi (xi,yi,zi,ρi,θi) ei = ξi - u.cos θi -β.zi.cos θi - v.sin θi + α . zi.sin θi - ∆ R
Il s'agit de trouver α β ,u, v et ∆R permettant de minimiser Σei2.
Σξi cosθi = u Σcos2θi + v Σsinθi cosθi -α Σzi sinθi cosθi +βΣzi cos2θi + ∆R Σcosθi
Σξi sinθi = u Σcosθi sinθi + v Σsin2θi -α Σzi sin2θi +βΣzi cosθi sinθi + ∆RΣsinθi
Σξi zi sinθi = u Σzi cosθi sinθi + v Σzi sin2θi -α Σzi2 sin2θi +βΣzi2 cosθi sinθi + ∆RΣzi sinθi
Σξi zi cosθi = u Σzi cos2θi + v Σzi sinθi cosθi -α Σzi2 sinθi cosθi +βΣzi2 cos2θi + ∆RΣzi cosθi
Σξi = u Σcosθi + v Σsinθi -α Σzi sinθi +βΣzi cosθi + n ∆R

Il suffit de résoudre ce système de 5 équations et 5 inconnues qui a une solution unique


s'il y a au moins 5 points.
Si la répartition des points est uniforme, la position de l'axe est donnée par les 4
premières équations qui sont indépendantes du rayon (Σcosθi=0, Σsinθi=0, etc..)

Théoriquement, avec un serrage concentrique, il faut laisser le rayon libre. Avec une
pièce rigide, le rayon est figé à la valeur nominale, mais comme les solutions sont
identiques, si la répartition des points est uniforme et comme la connaissance du
rayon nominal est source de difficulté, il est plus simple de laisser toujours le rayon
variable.
SECTEUR CYLINDRIQUE MINIMAX
Pour un secteur cylindrique d'angle inférieur à 30°, la surface
est considérée comme une surface complexe tendue.
La référence est un cylindre de rayon nominal tangent
extérieur matière qui minimise la distance maxi.

Calculer les écart ξi avec le rayon nominal du cylindre.


Rechercher le cylindre sans faire varier le rayon.

30° maxi
ei = ξi - u.cos θi -β.zi.cos θi - v.sin θi + α . zi.sin θi

Il faut donc rechercher u, v, α, β à l'aide d'un solveur tels que tous les ei
soient négatifs et en minimisant la distance maxi di = |ei|.

40
SECTEUR CYLINDRIQUE DES MOINDRES CARRES
Pour un secteur cylindrique d'angle compris entre 30° et
180°, la surface est considérée comme non tendue(*).

La référence peut être approximée par un cylindre de


rayon
: nominal des moindres carrés.
Calculer les écart ξi avec le rayon nominal du cylindre.
Rechercher le cylindre des moindres carrés sans faire
varier le rayon.

ei = ξi - u.cos θi -β.zi.cos θi - v.sin θi + α . zi.sin θi

Le système à résoudre est le suivant :


Σξi cosθi = u Σcos2θi + v Σsinθi cosθi -α Σzi sinθi cosθi +βΣzi cos2θi
Σξi sinθi = u Σcosθi sinθi + v Σsin2θi -α Σzi sin2θi +βΣzi cosθi sinθi
Σξi zi sinθi = u Σzi cosθi sinθi + v Σzi sin2θi -α Σzi2 sin2θi +βΣzi2 cosθi sinθi
Σξi zi cosθi = u Σzi cos2θi + v Σzi sinθi cosθi -α Σzi2 sinθi cosθi +βΣzi2 cos2θi

(*) La contrainte de tangence extérieur matière risque de décoller anormalement la


surface si le rayon réel est plus petit que le rayon nominal. 41
CONE DES MOINDRES CARRES
Par défaut, la référence [G] est un cône d’angle nominal des
moindres carrés.
0,1 A

(1)
20° Si le cône est très plat (angle
supérieur à 150°), il peut être
considéré comme une
surface tendue. Le critère
devient [CE] pour avoir un
∅40

cône tangent.

(2)
A
0,1 A
4
30

Pour la position axiale de certaines surfaces, le plan de jauge du cône s'applique sur
le cône de référence. Il est indiqué à un diamètre donné, mais tous les choix de
diamètre sont équivalents. Il est donc possible de ne pas mettre de cotes encadrées,
ni de plan de jauge.
42
CONE DES MOINDRES CARRES ρi ξi
Le problème est identique au cylindre ρ
avec un rayon variable en fonction de z.
zi
ρ= ρo + zi.tg ϕ ϕ

rayon nominal au niveau de l'origine


ρο

L'écart est théoriquement mesuré selon la normale à la surface, mais comme


l'angle de la normale est constant, le résultat le même si on minimise les ξi.

Rappel pour le cylindre


ei = ξi - u.cos θi -β.zi.cos θi - v.sin θi + α . zi.sin θi - ∆ R

avec ξi = ρi - ρo - zi .tg ϕ

ei = ρi - ρo - zi .tg ϕ - u.cos θi -β.zi.cos θi - v.sin θi + α . zi.sin θi - ∆ R

La dilatation du rayon correspond également à la translation suivant l'axe du cône.


L'angle ϕ est fixe.
Il faut minimiser la somme des ei² en fonction de u,v,α,β et ∆ R.
43
CYLINDRES COAXIAUX DES MOINDRES CARRES
Les deux écritures sont rigoureusement équivalentes Sans modificateur,
ø0,1 A-B la liaison est serrée.
B
A


ø0,1 A

Par défaut, l'axe de référence est l'axe


commun de 2 cylindres coaxiaux qui


2c
minimisent la somme des carrés des
∅0,05 distances (les rayons des cylindres ne sont
pas contraints à être identiques, même si
A les diamètres et les tolérances sur les deux
cylindres sont identiques).
CYLINDRES COAXIAUX DES MOINDRES CARRES
La méthode est la même que pour un cylindre, avec les relations suivantes :
Cylindre 1 : ξi = ρi – R1
ei = ξi - (ui.cos θi + vi.sin θi) - ∆ R1 avec ui = u + β.zi et vi = v - α. zi

Cylindre 2 : ξi = ρi – R2 (R1, R2 = rayons nominaux des 2 cylindres)


ei = ξi - (ui.cos θi + vi.sin θi) - ∆ R2

Les relations sont les mêmes que pour le cylindre simple, mais avec 2 variations de
rayon :
Tous les points Cylindre 1 Cylindre 2
Σξi cosθi = u Σcos2θi + v Σsinθi cosθi -α Σzi sinθi cosθi +βΣzi cos2θi + ∆R1 Σcosθi + ∆R2 Σcosθi
Σξi sinθi = u Σcosθi sinθi + v Σsin2θi -α Σzi sin2θi +βΣzi cosθi sinθi + ∆R1 Σsinθi + ∆R2 Σsinθi
Σξi zi sinθi = u Σzi cosθi sinθi + v Σzi sin2θi -α Σzi2 sin2θi +βΣzi2 cosθi sinθi + ∆R1Σzi sinθi+∆R2Σzi sinθi
Σξi zi cosθi = u Σzi cos2θi + v Σzi sinθi cosθi -α Σzi2 sinθi cosθi +βΣzi2 cos2θi +∆R1Σzi cosθi+∆R2Σzi cosθi
Cylindre 1
Σξi = u Σcosθi + v Σsinθi -α Σzi sinθi +βΣzi cosθi + n ∆R1
Cylindre 2
Σξi = u Σcosθi + v Σsinθi -α Σzi sinθi +βΣzi cosθi + n ∆R2

La direction de l'axe ne dépend pas des rayons si la répartition des points est uniforme.
45
ASSOCIATION DE LIGNES DANS DES SECTIONS
Cette spécification s'applique pour une liaison sans jeu sur A et B.
(Exemple : arbre monté sur 2 roulement à billes positionnés sur les 2 sections).
A A1
B B1

A1 ∅ 0,05 A A-B

B1

A et B sont 2 cylindres coaxiaux représentés par les 2 sections circulaires.

La référence commune sera A-B.

La méthode est identique au cas précédent avec uniquement des points palpés
au voisinage des plans d'intersection.

46
PLAN

Aspect fonctionnel d'une référence


Choix du critère par défaut
Référence sur un plan
Référence sur un cylindre, un cône et des cylindres coaxiaux
Référence sur un groupe de surfaces
Référence sur une surface complexe
Référence commune hétérogène

47
DOMAINE D'EMPLOI
Il y a très peu de cas d'utilisation d'une référence sur un groupe de trous sans
modificateur :
- s'il y a du jeu, la référence est le plus souvent au minimum de matière ou au
maximum de matière pour une fonction assemblage jeu
- pour des pions serrés qui seront assemblés dans
la pièce voisine avec du jeu, la référence doit être
définie sur la projection des trous (voir chapitre 13)

- La référence apparaît sans modificateur pour serrage


l'assemblage de pièces rigides monoblocs. serrage jeu
Le montage est alors hyperstatique. Les
contraintes de serrage doivent s'équilibrer sur
l'ensemble des cylindres. Les moindres carrés
représentent bien ce comportement.
serrage
Si l'une des deux pièces est déformable avec
une déformation symétrique, il est préférable
d'utiliser une référence commune à distance
variable. Si un des côtés est plus rigide, il faut
l'utiliser comme référence primaire et placer le
second trou en référence secondaire. 48
REFERENCE COMMUNE SUR 2 TROUS A DISTANCE VARIABLE
Dans le cas d'une pièce déformable symétrique, le modificateur [DV] libère la contrainte de
distance entre les deux axes des cylindres associés.
Ø7,96±0,02
Ø7,96±0,02 A
B C

UNIQUEMENT DANS LE CAS DE 2 TROUS,


80
B et C sont 2 cylindres perpendiculaires à
A, des moindres carrés à chaque alésage,
sans contrainte de distance. (les
diamètres des cylindres associés sont
indépendants).

Ø0,1 A A (B-C) [DV] Le modèle nominal est positionné sur A,


et dans le plan formé par B-C avec un
référence centrage au milieu de B et C.
Alésages réels
y (Les axes de B et C peuvent être déterminés
séparément).
Les rayons ne sont pas contraints à être
x
identiques même si les diamètres
80 spécifiés sont identiques. 49
2 CYLINDRES PARALLELES PRIMAIRES AVEC [DV]
La direction des axes doit être optimisée.
y
40
y
Support rigide
z N1 x
N2
Pour simplifier, les axes sont
v2 supposés orientés
v1 x
approximativement suivant z, et
u1 u2 les points Ni, dans le plan Oxy.

Relation donnant l'écart après optimisation : 8 inconnues : (u1, v1, ∆ R1, u2, v2, ∆ R2, α, β)
ei = ξi – [(uj+β.zi).cos θi + (vj-α.zi).sin θi+ ∆ Rj]

Le système est du même type avec 2 équations supplémentaires.

L'origine du repère est recalé sur la droite médiane des 2 cylindres


et orienté par les axes des 2 cylindres.

Sur le plan optimisation, le principe pourrait être généralisé à n cylindres, mais il


devient difficile de fixer l'origine ou l'orientation du repère avec un sens physique.
50
2 CYLINDRES PARALLELES PRIMAIRES AVEC [DV]
Système à résoudre :

En bleu : somme sur les points du premier cylindre


En vert : somme sur les points du second cylindre
En noir : somme sur tous les points
Σξi cosθi =u1Σcos2θi+v1 Σsinθi cosθi -α Σzi sinθi cosθi +βΣzi cos2θi + ∆R1 Σcosθi
Σξi sinθi =u1Σcosθi sinθi +v1Σsin2θi-α Σzi sin2θi+βΣzi cosθi sinθi + ∆R1Σsinθi
Σξi =u1Σcosθi +v1Σsinθi-α Σzi sinθi+βΣzi cosθi+ n1 ∆R1
Σξi cosθi =u2Σcos2θi+v2 Σsinθi cosθi -α Σzi sinθi cosθi +βΣzi cos2θi + ∆R2 Σcosθi
Σξi sinθi =u2Σcosθi sinθi +v2Σsin2θi-α Σzi sin2θi+βΣzi cosθi sinθi + ∆R2Σsinθi
Σξi =u2Σcosθi +v2Σsinθi-α Σzi sinθi+βΣzi cosθi+ n2 ∆R2
Σξi zi sinθi = u1Σzi cosθi sinθi + v1Σzi sin2θi+ ∆R1Σzi sinθi+ u2Σzi cosθi sinθi + v2Σzi sin2θi + ∆R2Σzi sinθi
-α Σzi2 sin2θi+βΣzi2 cosθi sinθi
Σξi zi cosθi = u1Σzi cos2θi +v1Σzi sinθi cosθi + ∆R1Σzi cosθi + u2Σzi cos2θi +v2Σzi sinθi cosθi + ∆R2Σzi cosθi
-α Σzi2 sinθi cosθi +βΣzi2 cos2θi

51
PLAN / GROUPE DE 2 TROUS AUX MOINDRES CARRES
+0.05 (2)
40 ∅25 0 E
∅ 0,05 A B

A Cette plaque est montée sur une


pièce rigide avec deux douilles
élastiques serrées dans les trous B
25

(=> pas de modificateur sur B).


+0.04 2x (1)
∅12 0 E
∅ 0,05 A
70
B
Cylindres des
Alésages réels référence B moindres carrés B : Axes des 2 cylindres
perpendiculaires à A, distants de 70,
Incertitude qui minimisent la somme des carrés
sur la des écarts sur l'ensemble des alésages.
zone de (les rayons ne sont pas contraints à
contact être identiques)
70
Il n'y a aucun problème pour définir la positon théorique de l'alésage 25 par rapport à
ces 2 trous, en dehors de l'incertitude sur la zone de contact. La méthode fonctionne
pour un nombre quelconque de trous.
GROUPE DE 2 CYLINDRES PARALLELES SECONDAIRES
Dans un groupe, les positions sont nominales
La référence représente la position obtenue avec du serrage dans les plusieurs
alésages et avec des axes en positions relatives nominales
40 Support rigide
[G] La référence sur un groupe de 2
R2 trous est définie par les 2 axes de 2
R1 cylindres d'axe parallèles à distance
nominale, qui minimisent la somme
y N1 N2
des carrés des distances de la
surface réelle à la surface associée.
z Les rayons ne sont pas
contraints à être identiques
v γ x même si les diamètres
spécifiés sont identiques.
u
Après un premier dégauchissage approximatif, un premier repère approché est
construit sur la pièce.
Dans ce repère, chaque axe j est défini par un point nominal Nj et le vecteur z.
Pour chaque point Mi palpé dans le cylindre j, on calcule ξi = ρi-Rj
Avec ρi = rayon par rapport à l'axe nominal passant par Nj.
Rj : rayon nominal du cylindre j.
53
ASSOCIATION PAR LES MOINDRES CARRES
L'ensemble des axes est déplacé dans le plan x,y par une translation u,v à l'origine
et une rotation γ.
Chaque centre Nj se déplace de (u- γ.YNj, v+γ.XNj, 0)
Chaque point Mi du cylindre j est défini par rapport à un point Nj.

Relation donnant l'écart après optimisation :


ei = ξi - (ui.cos θi + vi.sin θi+ ∆ Rj) avec ui = u- γ.YNj et vi = v+γ.XNj
ei = ξi – (u.cos θi + v.sin θi+γ.di+∆ Rj) avec di = XNj.sin θi –YNj.cos θi.
Les relations sont similaires, mais avec 2 variations de rayon :
Tous les points
Cylindre 1 Cylindre 2
Σξi cosθi = u Σcos2θi + v Σsinθi cosθi +γ Σ(di.cosθi) + ∆R1 Σcosθi + ∆R2 Σcosθi
Σξi sinθi = u Σcosθi sinθi + v Σsin2θi +γ Σ(di.sinθi) + ∆R1 Σsinθi + ∆R2 Σsinθi
Σξi.di = u Σdi cosθi + v Σdi sinθi +γ Σdi2 + ∆R1Σdi +∆R2Σdi

Σξi = u Σcosθi + v Σsinθi +γ Σdi2 + n1 ∆R1 <= Cylindre 1


Σξi = u Σcosθi + v Σsinθi +γ Σdi2 + n2 ∆R2 <= Cylindre 2
Le système d'équations peut être étendu à un nombre quelconque de cylindres.
Si les points sont répartis uniformément dans chaque cylindre, la position obtenue ne
dépend pas des rayons car Σcosθi=0, Σsinθi=0.
54
Remarque : les assemblages serrés avec plus de 2 cylindres sont très rares.
GROUPE DE N CYLINDRES PARALLELES
Ce cas représente une liaison avec serrage sur n cylindres, ce qui est très rare. La
modélisation du comportement est délicate, car il y a inévitablement des
déformations.
La méthode d'optimisation est identique, mais il est proposé d'imposer un diamètre
nominal pour tous les trous.
Cette méthode limite le nombre de variables à optimiser et évite des divergences de
l'algorithme.
ø10±0,1 4x
ø0,05 [G] La référence sur un groupe de n trous
A
est définie par les n axes de n cylindres en
position parfaite, qui minimisent la somme
des carrés des distances de la surface
réelle à la surface associée.

ø8±0,02
ø0,1 A
55
GROUPE DE N CYLINDRES PARALLELES SECONDAIRE
Mise en équations : ø10±0,1 4x
ø0,05 A

A
z

v γ x ø8±0,02
u ø0,1 A B

Après un premier dégauchissage approximatif, un premier repère approché est


construit sur la pièce. Le vecteur z est norma au plan primaire.
Dans ce repère, chaque axe j est défini par un point nominal Nj. Pour chaque point Mi
palpé dans le cylindre j, on calcule ξi = ρi-Rj
Avec ρi = rayon par rapport à l'axe nominal passant par Nj.
Rj : rayon nominal du cylindre j (les rayons nominaux peuvent être différents selon les
trous). 56
ASSOCIATION PAR LES MOINDRES CARRES
L'ensemble des axes est déplacé dans le plan x,y par une translation u,v à l'origine
et une rotation γ. Les écarts sont calculés par rapport aux rayons nominaux, sans
variation de rayon.
Chaque centre Nj se déplace de (u- γ.YNj, v+γ.XNj, 0)
Chaque point Mi du cylindre j est défini par rapport à un point Nj.
Relation donnant l'écart après optimisation :
ei = ξi - (ui.cos θi + vi.sin θi) avec ui = u- γ.YNj et vi = v+γ.XNj
ei = ξi – (u.cos θi + v.sin θi+γ.di) avec di = XNj.sin θi –YNj.cos θi.

Tous les points


Σξi cosθi = u Σcos2θi + v Σsinθi cosθi +γ Σ(di.cosθi)
Σξi sinθi = u Σcosθi sinθi + v Σsin2θi +γ Σ(di.sinθi)
Σξi.di = u Σdi cosθi + v Σdi sinθi +γ Σdi2
Σξi = u Σcosθi + v Σsinθi +γ Σdi2

Si les points sont répartis uniformément dans chaque cylindre, la position obtenue ne
dépend pas des rayons car Σcosθi=0, Σsinθi=0.

Remarque : les assemblages serrés avec plus de 2 cylindres sont très rares.
57
ASSOCIATION PAR LES MOINDRES CARRES
Variante avec variation de rayon commune à tous les cylindres :
L'ensemble des axes est déplacé dans le plan x,y par une translation u,v à l'origine
et une rotation γ.
Chaque centre Nj se déplace de (u- γ.YNj, v+γ.XNj, 0)
Chaque point Mi du cylindre j est défini par rapport à un point Nj.
Tous les rayons peuvent être augmentés de la même valeur ∆R.
Relation donnant l'écart après optimisation :
ei = ξi - (ui.cos θi + vi.sin θi+ ∆ R) avec ui = u- γ.YNj et vi = v+γ.XNj
ei = ξi – (u.cos θi + v.sin θi+γ.di+∆R) avec di = XNj.sin θi –YNj.cos θi.
Tous les points
Σξi cosθi = u Σcos2θi + v Σsinθi cosθi +γ Σ(di.cosθi) + ∆R Σcosθi
Σξi sinθi = u Σcosθi sinθi + v Σsin2θi +γ Σ(di.sinθi) + ∆R Σsinθi
Σξi.di = u Σdi cosθi + v Σdi sinθi +γ Σdi2 + ∆RΣdi
Σξi = u Σcosθi + v Σsinθi +γ Σdi2 + n ∆R1

Nombre de points palpés sur


l'ensemble des cylindres

58
ASSOCIATION PAR LES MOINDRES CARRES
Variante avec variation de rayon indépedante pour chaque cylindre :
L'ensemble des axes est déplacé dans le plan x,y par une translation u,v à l'origine
et une rotation γ.
Chaque centre Nj se déplace de (u- γ.YNj, v+γ.XNj, 0)
Chaque point Mi du cylindre j est défini par rapport à un point Nj.
Relation donnant l'écart après optimisation :
ei = ξi - (ui.cos θi + vi.sin θi+ ∆ R) avec ui = u- γ.YNj et vi = v+γ.XNj
ei = ξi – (u.cos θi + v.sin θi+γ.di+∆ R) avec di = XNj.sin θi –YNj.cos θi.
Les relations sont similaires, mais avec n variations de rayon :
Tous les points
Cylindre 1 Cylindre 2 …
Σξi cosθi = u Σcos2θi + v Σsinθi cosθi +γ Σ(di.cosθi) + ∆R1 Σcosθi + ∆R2 Σcosθi
Σξi sinθi = u Σcosθi sinθi + v Σsin2θi +γ Σ(di.sinθi) + ∆R1 Σsinθi + ∆R2 Σsinθi
Σξi.di = u Σdi cosθi + v Σdi sinθi +γ Σdi2 + ∆R1Σdi +∆R2Σdi

Σξi = u Σcosθi + v Σsinθi +γ Σdi2 + n1 ∆R1 <= Cylindre 1


Σξi = u Σcosθi + v Σsinθi +γ Σdi2 + n2 ∆R2 <= Cylindre 2
Le système d'équations peut être étendu à un nombre quelconque de cylindres.
Si les points sont répartis uniformément dans chaque cylindre, la position obtenue ne
dépend pas des rayons car Σcosθi=0, Σsinθi=0.
59
GROUPE DE RAINURES AU MOINDRES CARRES
Il y a 2 rainures

2x 6,06±0,05 E

0,05 A
(1)
B
[G] Dans AB, la référence B est définie
par les deux plans perpendiculaires,
médians de 2 paires de plans parallèles
de distance nominale et
A perpendiculaires à A qui minimisent
S =Σei²

(les largeurs entre les paires de plans sont


contraintes à être nominales)

Les 2 plans médians représentent une liaison avec serrage


réalisée par exemple par 2 tenons perpendiculaires à faces
parallèles en matériau souple dans le sens de la largeur
mais qui viendraient se bloquer dans les 2 rainures.

60
ASSOCIATION PAR LES MOINDRES CARRES
L1 L1
y
Mi (xi, yi, zi) Rappel : il est important de
ni respecter une répartition
z uniforme des points sur les
Ecart ξi. faces des rainures.
v γ x
u
Après un premier dégauchissage approximatif, un premier repère approché est
construit sur la pièce.
Dans ce repère, chaque rainure est définie par une position nominale définie par un
point Nj et une largeur nominale 2.Lj.
On calcule ξi= distance du point Mi à la rainure nominale. La normale à la surface
nominale en Mi est ni.
Si les rainures sont en référence secondaire, le balançage est effectué dans le plan
par 2 translations u et v et une rotation γ.
En référence primaire, il faut ajouter les rotations α et β.

Le nouvel écart après déplacement est : ei = ξi – dMi.ni


Avec dMi = dO + Ω ^ OMi
u α xi
v β yi 61
0 γ zi
GROUPE DE RAINURES AU MOINDRES CARRES
Il y a 4 rainures
20

E
[G] Dans AB, la référence B est
4x 6,06±0,05
définie par les deux plans
0,05 A perpendiculaires, médians de 4
(1) paires de plans parallèles et
B
perpendiculaires à A qui minimisent
S =Σei²
(les largeurs entre les 4 paires de plans
A sont nominales, ce qui revient au cas
précédent)

62
PLAN

Aspect fonctionnel d'une référence


Choix du critère par défaut
Référence sur un plan
Référence sur un cylindre, un cône et des cylindres coaxiaux
Référence sur un groupe de surfaces
Référence sur une surface complexe
Référence commune hétérogène

63
PROBLEMATIQUE
Selon la norme ISO 5459 : 2011 (tableau .2), la référence A est une surface identique
à la surface nominale tangente extérieure matière qui minimise la distance maxi.

Surface Surface
réelle réelle

Surface Surface
Nominale Nominale

La surface nominale est tangente à la surface Le respect de la contrainte de tangence


réelle. extérieur matière n'est pas toujours possible
notamment si la surface réelle est plus
grosse que le nominal.

La surface position de la surface nominale est Le critère Chebychev tangent ne convient


donnée par un solveur ou par l'algorithme pas !
décrit par Chebychev (stratégie de recherche
de la meilleure solution)

64
SURFACE TENDUE OU AUTRE

30°
Surface fermée

Surface bilatérale

Surface gauche
Une surface est dite "tendue", si toute les
normales sont comprises dans un cône
d'angle 30°. Dans ce cas, le contact est dit
"surfacique".

Le critère d'association est Chebychev Dans le cas contraire, l'association est


tangent extérieur matière [CE] pour définie par le critère des moindres
minimiser la distance maxi. carrés [G] (sans contrainte de
tangence).
CONSTRUCTION D'UNE REFERENCE SUR UNE SURFACE

Repère CAO 30
0,2 A
∅10
{0,3} M A
3x B

Repère {0,2} M A B
CAO
0,05

A
A

La surface nominale de référence et la surface nominale spécifiée sont définies par le


modèle CAO par rapport au repère CAO.

L'opération de "balançage" consiste à chercher la position de la surface nominale de


référence (et donc du repère CAO) qui représente au mieux l'élément de référence réel.

66
METHODOLOGIE
Un premier dégauchissage approximatif positionne un repère CAO initial dans le repère de la
machine à mesurer.
ξi = MiNI.ni est l'écart entre le point Mi de la surface réelle de référence et la surface
nominale approchée. Repère CAO initial
Ni : point nominal
Surface nominale Ni Mi : point mesuré
approchée
Surface réelle Mi ni : normale à la
surface en Ni
Trajectoire d'accostage

Remarque : pour faire les calculs, il est nécessaire de connaître la direction de la normale à la
surface au point palpé.
La méthode généralement pratiquée sur MMT à commande numérique consiste à palper la
surface en visant les points Ni déterminé sur le modèle CAO selon la normale ni à la surface
nominale approchée. Le point réel rencontré est Mi.
Sur un grand nuage de points, la normale peut être déterminée approximativement en faisant
un produit vectoriel sur 3 points voisins. Une autre solution consiste à choisir un point sur le
modèle CAO en identifiant la normale ni en ce point, puis à calculer la distance de la surface
réelle au point nominal en considérant la facette définie par les points mesurés.
L'identification à l'aide d'une machine à mesurer manuelle est difficile, car il faut palper
systématiquement 2 autres points au voisinage du premier pour calculer la normale.
ASSOCIATION D'UNE SURFACE COMPLEXE
On applique un petit déplacement au repère CAO initial, ce qui déplace les points Ni en N'i.
Avec un écart résiduel ei = MiN'i.ni .Le déplacement du repère est optimisé selon différents
critères. On obtient ainsi le repère CAO optimisé lié à la référence, (repère de mesure) qui
permet de définir toutes les surfaces nominales de la pièce.
Surface réelle Repère CAO optimisé

Surface de Mi
référence
N'i
Le nouvel écart après déplacement est : ei = ξi – dMi.ni Avec dMi = dO + Ω ^ OMi
u α xi
v β yi
w γ zi
Le critère Chebychev tangent vise à minimiser la plus grande distance di=|ei| en imposant que
tous les ei soient négatifs (critère minmax extérieur matière). Ceci peut être obtenu avec un
solveur.
La méthode des moindres carrés minimise S=Σei². La résolution est très facile avec un
système de 6 équations linéaires à 6 inconnues.
La surface nominale des moindres carrés n'est pas tangente extérieur matière, car il y a des
écarts ei positifs et d'autres négatifs. Il n'est pas judicieux de faire passer la surface nominale
par le point d'écart maxi en la translatant selon la normale en ce point, car la surface ne
serait probablement tangent qu'en ce seul point, ce qui n'est pas satisfaisant, car la distance
maxi ne serait pas minimale.
MONTAGE DE CONTROLE
La pièce peut être mesurée en simulant la référence par un calibre de forme nominale.
Cette méthode est en particulier nécessaire pour une pièce non rigide.

Repère CAO 150

0,4 A

0,5
La pièce est posée sur un montage de
A contrôle qui a la forme nominale de la
surface (sans déformer la pièce).
a
1
Un comparateur, initialisé avec un calibre
1
b Montage de contrôle qui représente une pièce nominale,
donne directement l'écart de position.

69
SURFACE PSEUDO-xxx
Bien que la surface soit "complexe" et bloque en théorie les 6 degrés de liberté, les défauts de
forme et la flexibilité des pièces ne permettent pas de définir avec précision la position
complète de la pièce (la pièce "glisse" sur le calibre réel ou numérique).

Les normales sont quasi parallèles


La surface est assimilable à un plan

3 degrés de liberté

Les normales passent quasiment par un axe


La surface est assimilable à un cylindre

2 degrés de liberté
On peut avoir de même des surface pseudo sphérique, de révolution ou prismatique

La création des références sur ce type de surfaces sera décrit au chapitre 14


à l'aide de références incomplète.

70
REFERENCE POUR UNE ZONE DE TOLERANCE ASYMETRIQUE

Avec une zone de tolérance asymétrique, la surface nominale utilisée pour construire
la référence doit être décalée en indiquant la valeur de l'offset après UZ.
∅ 0,1 C UZ[-0,2]

0,6 UZ [-0,2] A B
Sens extérieur matière
(2) Profil théorique défini
par un offset de 0,2

0,6
C
dans la matière

Zone de tolérance de largeur 0,6


centrée sur le profil théorique
Surface nominale (CAO)
∅ 0,1 C UZ[-0,2]

La surface n'étant pas tendue, la référence est une surface définie par un offset de -0,2
par rapport au modèle CAO, qui minimise la somme des carrés des écarts.

Cela devient difficile à gérer s'il y a en plus un maxi ou mini matière… => il est
préférable d'indiquer des décalages ou des offsets directement sur le modèle nominal.
71
ZONE DE TOLERANCE ASYMETRIQUE
Une zone asymétrique identique peut être décrite par 2 spécifications unilimites (voir
les définitions au chapitre "état virtuel").
Par contre, il n'est pas possible de définir une surface nominale "décalée" d'une
valeur d'offset donnée par ce moyen pour construire une référence.
{0,1} M A B
{0,5} L A B

Sens extérieur matière


Surface nominale
(CAO) Limite maxi matière
0,5

Limite mini matière


72
PLAN

Aspect fonctionnel d'une référence


Choix du critère par défaut
Référence sur un plan
Référence sur un cylindre, un cône et des cylindres coaxiaux
Référence sur un groupe de surfaces
Référence sur une surface complexe
Référence commune hétérogène

73
PROBLEMATIQUE
Une référence commune est normalement dédiée à la création d'une surface unique
associée à deux surfaces réelles de même type qui sont fractionnées pour des
raisons technologiques. Le critère d'association est donc normalement le même pour
l'ensemble des points de la surface.

Le problème devient plus complexe lorsqu'une liaison est assurée par des éléments
de natures différentes (plan et cylindre par exemple), sans qu'il soit possible de
hiérarchiser la liaison sous le forme d'un système de références (primaire,
secondaire, tertiaire). Cela arrive lorsque le blocage des degrés de liberté est partagé
sur l'ensemble des 2 surfaces.

Le premier réflexe à avoir est donc une bonne compréhension du fonctionnement


désiré de la liaison, (voire une reconception de la liaison).

La norme offre la possibilité de créer une référence commune, mais sans donner de
règle de construction. Le métrologue est alors amené à interpréter la fonction pour
définir le ou les critères d'association. Il en résulte une incertitude de méthode.

Pour palier à cette difficulté, le chapitre 14 va introduire la notion de référence


incomplète pour imposer la méthode de construction.
Cette section donne quelques exemples de construction par défaut.
74
COMPOSITION DE SURFACES Contact

Contact
Dans ce mécanisme, la pièce est mise en
position par deux appuis plan

0,05 A - B

25
20
A

Les 2 surfaces A et B forment une surface complexe tendue constituée de deux plans
décalés de 25mm.

Le critère par défaut est Chebychev tangent extérieur matière [CE]

La référence A-B est formée par une seule surface composée de 2 plans nominalement
distants de 25 mm tangent extérieur matière qui minimise la distance maxi.

Cette définition est cohérente avec la définition du plan minimax


75
COMPOSITION DE SURFACES Serrage

Dans ce mécanisme, la pièce est mise en position Contact


par un appui plan réalisé d'un côté par un appui
simple et de l'autre côté par un serrage entre 2
plans.
0,05 A[G] – B[CE]
L'analyse fonctionnelle de cette liaison
0,05 A - B montre que si B et A ne sont pas parallèles,
la pièce étant pincée par A, A aura un rôle
d'orientation plus important que le simple
contact en B, mais A n'a pas une profondeur

30
20
A
suffisante pour assurer à elle seule
B l'orientation du plan.
Le contact avec B doit être assuré au moins
en un point.

La référence A-B est formée par 2 plans nominalement distants de 30 mm,


- Le premier plan est le plan des moindres carrés associé aux deux faces de A
- le second plan est le plan tangent extérieur matière à la surface réelle B
Les deux critères sont différents. Le traitement ne peut être assuré qu'avec un solveur
en minimisant la sommes des carrés sur A est en imposant une contrainte d'écart
maxi = 0 entre le second plan et la surface réelle. 76
ASSOCIATION PAR UN SOLVEUR
Soit Pi (xi, yi, zi) le centre de la sphère de palpage
0,05 A[G] – B[CE]
de rayon rp pour tous les points palpés :

L
cx.xi + cy.yi + cz.zi + h - rp = ei = distance du point
réel Mi au plan

30
20
cx, cy, cz = normale au plan. A
h = distance de l'origine du repère au plan (h est B
positif si l'origine est du côté extérieur matière).

Données : Pi (Xi, Yi, Zi)


Variables à définir : cx, cy, cz, h (au plan B)
Contraintes : cx2 + cy2 + cz2 = 1
Ecart des points de B : ei = cx.xi + cy.yi + cz.zi + h –rp
Ecart des points de A : face supérieure ei = cx.xi + cy.yi + cz.zi + h+30 + L/2 –rp
face inférieure ei = cx.xi + cy.yi + cz.zi + h+30 - L/2 + rp
Contraintes : ei ≤ 0 sur tous les points de B
max (ei)= 0 pour tous les points de B (au moins un point de contact)
Cible : S = Σ ei2 à minimiser pour tous les points de A
ASSOCIATION DE SURFACES COURBES
Serrage dans une rainure circulaire

Contact circulaire

10 C 0,05 (A-C)[G] – B[CE]


R200

30
20
A

La référence (A-C)[G] – B[CE] est formée par 3 cylindres coaxiaux de rayon 200, 190 et 170
- Le cylindre de 170 est tangent extérieur matière à la surface réelle B
- Les deux cylindres de rayon 200 et 190 minimisent la somme des carrés des écarts.

Le traitement ne peut être assuré qu'avec un solveur en minimisant la sommes des carrés
sur A et C est en imposant une contrainte d'écart maxi = 0 entre le cylindre de rayon 170
et la surface réelle.

78
ANNEXE

79
INFLUENCE DE LA DENSITE DE POINTS SUR MINIMAX

0,2

Chebychev moyen (minimise la distance


0,1 maxi de chaque côté)
0,2
0,1
Chebychev tangent (minimise la distance
maxi en restant tangent)

0,2 Ajout d'un point.

Les références ne dépendent pas de


0,1
0,2 la densité de points
0,1

80
INFLUENCE DE LA DENSITE DE POINTS SUR MOINDRES CARRES

Chaque point "tire" la surface


des moindres carrés.

0,2

Moindres carrés : il y a 2 points au-


dessus et un seul en dessous. Le plan
0,0667 des moindres carrés n'est pas centré
0,2
0,1333
Moindres carrés tangent : il est
Σ ei²=0,0266 parallèle au plan des moindres carrés et
passe par le point le plus éloigné.

0,2

0,04 0.0457 0.0629


L'ajout d'un point tire le plan
0,2115 des moindres carrés.

0,1486 Σ ei²=0,02971 81
CONTRAINTE DE TANGENCE AVEC MOINDRES CARRES
La surface de référence doit être identique à la surface
nominale pour caller le modèle CAO.

La surface des moindres carrés passe entre les points


(en rouge).
Le critère [GE] ne peut pas être appliqué.

Pour rendre la surface nominale tangente extérieur matière, il existe bien un point
qui a l'écart le plus grand et il est possible de translater la surface nominale selon
la normale à la surface en ce point (surface en bleu).

Du fait de la concavité, il n'est pas sûr que cette nouvelle surface soit extérieure
matière en tous les points. Si la surface est très fermée, il peut être impossible
d'être "extérieur" matière.

Il peut aussi y avoir 2 points avec le même écart maxi. La solution n'est donc pas
forcément unique (le risque n'est pas négligeable, car la méthode a tendance à
minimiser l'écart maxi, donc à chercher un équilibre).

Il est possible de chercher deux ou 3 points pour faire passer la surface, mais cela
revient à appliquer l'algorithme Chebychev.
82
GROUPE DE RAINURES AU MOINDRES CARRES
Faisabilité de largeurs variables

Il y a 2 rainures

2x 6,06±0,05 E

0,05 A [G] Dans AB, la référence B est


(1)
définie par les deux plans
B perpendiculaires, médians de 2
paires de plans parallèles et
perpendiculaires à A qui minimisent
S =Σei²
A
(les largeurs entre les paires de plans ne
sont pas contraintes à être identiques)

Les 2 plans médians représentent une liaison avec serrage


réalisée par exemple par 2 tenons perpendiculaires à faces
parallèles en matériau souple dans le sens de la largeur
mais qui viendraient se bloquer dans les 2 rainures.
La largeur variable augmente le nombre de paramètres à
optimiser, sans pour autant garantir une meilleure modélisation
de la liaison. 83
ASSOCIATION PAR LES MOINDRES CARRES
Faisabilité de largeurs variables L1 L1
Mi (xi, yi, zi) Rappel : il est important de
y ni respecter une répartition
z uniforme des points sur les
Ecart ξi. faces des rainures.
v γ x
u
Après un premier dégauchissage approximatif, un premier repère approché est
construit sur la pièce.
Dans ce repère, chaque rainure est définie par une position nominale définie par un
point Nj et une largeur nominale 2.Lj.
On calcule ξi= distance du point Mi à la rainure nominale. La normale à la surface
nominale en Mi est ni.
Si les rainures sont en référence secondaire, le balançage est effectué dans le plan
par 2 translations u et v et une rotation γ.
En référence primaire, il faut ajouter les rotations α et β.

Le nouvel écart après déplacement est : ei = ξi – dMi.ni - ∆Li


Avec dMi = dO + Ω ^ OMi et ∆Li la variation de la largeur de la rainure.
u α xi
v β yi 84
0 γ zi
GROUPE DE RAINURES AU MOINDRES CARRES
Faisabilité de largeurs variables
Il y a 4 rainures
20
[G] Dans AB, la référence B est
définie par les deux plans
4x 6,06±0,05 E
perpendiculaires, médians de 4
0,05 A paires de plans parallèles et
(1) perpendiculaires à A qui minimisent
B
S =Σei²
(les largeurs entre les 4 paires de plans
ne sont pas contraintes à être
A identiques)
Les 4 plans médians représentent une liaison avec
serrage réalisée par exemple par 4 tenons
perpendiculaires à faces parallèles en matériau souple
dans le sens de la largeur mais qui viendraient se
bloquer dans les 4 rainures.
La méthode de balançage est identique au cas
précédent, mais avec 4 largeurs ∆Li à optimiser.
Cela augmente le nombre de paramètres à optimiser, sans
pour autant garantir une meilleure modélisation de la liaison.
85

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