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Bernard ANSELMETTI
6 - REFERENCE SIMPLE
∅ 0,1 A A
0,5
Octobre 2014 1
PLAN
2
CONCEPTS FONDAMENTAUX
Les références ne sont a priori utiles que sur les surfaces de jonction entre les pièces.
Le système de références permet de placer le modèle nominal de la pièce, sur les
éléments de référence de la pièce réelle.
Modèle CAO
Eléments de référence
Liaison avec du jeu => référence définie par l'état virtuel au minimum ou au
maximum de matière
Liaison avec serrage => référence = axe ou plan médian ou surface nominale
4
SYSTÈME DE REFERENCES
Un système de références représente les surfaces nominales de la pièce. Les
références spécifiées sont donc en position relative parfaites.
La référence primaire est construite comme une référence simple à l'aide de la surface
primaire.
La référence secondaire est construite comme une référence simple à l'aide de la
surface secondaire, en ajoutant une contrainte d'orientation et éventuellement de
position par rapport à la référence primaire.
La référence tertiaire est construite comme une référence simple à l'aide de la surface
tertiaire, en ajoutant une contrainte d'orientation et éventuellement de position par
rapport à la référence primaire et à la référence secondaire.
1) Les critères définis dans la nouvelle norme ISO 5459 : 2011 sont inexploitables en
pratique, d'une part parce que les algorithmes "bloquent" sur la définition des critères
secondaires, d'autres part, parce que les logiciels actuellement disponibles ne
permettent pas de définir de tels critères. Voir les explications au chapitre suivant
2) Le critère "moindres carrés" est le plus pratiqué (et souvent le seul disponible sur les
machines). Théoriquement, ce critère n'est pas satisfaisant, car le résultat dépend de la
répartition des points sur la surface (une surdensification "tire" la surface associée).
Cependant, il correspond bien à une liaison avec serrage (voir la modélisation d'une
liaison avec serrage au chapitre 1). Ce critère peut être rendu opérationnel en
imposant quelques consignes sur le prélèvement uniforme des points.
Moindres carrés
3) Sur des surfaces de bonne qualité, les surfaces Minimax
associées sont assez proches quel que soit le critère, ρ = 2µm
Rmini
en comparant effectivement des surfaces
"extérieures matière" ou "centrées".
6
PRINCIPALES DEFINITIONS
Elément de référence
(surface réelle)
Pièce réelle
Référence spécifiée
(surface parfaite associée à la surface réelle)
L'écart est positif côté extérieur matière et négatif côté intérieur matière.
Avec contrainte extérieur matière Sans contrainte extérieur matière
Distances maxi équilibrées
Distance maxi
7
PRINCIPALES NOTATIONS
Sur le dessin de définition :
A est le nom donné à l'élément de référence (surface réelle).
A
0,5 A[CE]
Le système de références est construit avec l'élément de
A +
référence A selon le critère d'association [CE]
ou [CE] = Chebychev contraint Extérieur matière
Une référence spécifiée ne peut être définie qu'au sein d'un système de références.
Le critère d'association n'est pas utilisé avec un maxi/mini matière.
25 juin 2014 8
ECRITURE DU SYSTÈME DE REFERENCES
Surface tendue
0,5 Surface nominale minimax extérieure matière
10
COMPARAISON DES DIFFERENTS CRITERES
A ce jour, il n'y a pas de critère "parfait" clairement identifié pour l'association d'une
surface théorique à une surface réelle. De ce fait, la norme a toujours eu le plus grand
mal à fixer ces critères.
Pour les liaisons surfaciques, si la pièce est considérée comme déformable, il faut
imposer la forme en plaquant la pièce sur un marbre ou un calibre (norme ISO 10
579-NR) ou limiter la mesure à quelques points en face des zones rigides en
construisant des références partielles.
Il reste donc à traiter les liaisons surfaciques sur des pièces rigides et les liaisons
avec serrage ce qui permet de mieux cerner l'étude.
CRITERE D'ASSOCIATION PAR DEFAUT
Rappel : dans toutes les liaisons avec du jeu, la référence est définie au maxi ou au
mini matière. Le critère d'association d'une référence n'est donc utile que dans les
liaisons surfaciques ou avec serrage ou autocentrées.
Principales propositions :
- Pour le plan : plan tangent côté extérieur matière qui minimise la distance maxi
(minimax)
- Pour des plans parallèles décalés : plans en position relative parfaite, tangents côté
extérieur matière qui minimisent la distance maxi
- Pour les surfaces tendues : surface nominale, tangente extérieure matière qui
minimise la distance maxi
- Plan médian de 2 plans parallèles : Plans médian de 2 plans parallèles à distance
variables qui minimisent la sommes des carrés des distances (*)
- Cylindre, cylindres coaxiaux : Cylindres des moindres carrés avec rayon variable (*)
- Paires de cylindres d'axes parallèles à distance variable [DV] : Cylindres des moindres
carrés avec rayon et distance variables (*)
- Pour toutes les autres surfaces ou associations de surfaces : surface nominale qui
minimise la sommes des carrés des distances (*)
(*) avec répartition uniforme des points sans contrainte extérieure matière.
12
CRITERE D'ASSOCIATION PAR DEFAUT
Liaison "surfacique" Autres cas
Critère d'association Chebychev Critère d'association des moindres
tangent extérieur matière [CE] pour carrés [G] (sans contrait de tangence).
minimiser la distance maxi.
Surface fermée
Contact plan ou surface
"tendue" (si toute les
30°
normales sont comprises
Surface bilatérale
dans un cône d'angle 30°).
Surface gauche
En cas de besoin, le concepteur pourra imposer un autre critère dans le système de références.
∅ 0,05 A[C]
Le chapitre suivant présente les autres critères avec leurs avantages et inconvénients.
REPARTITION DES POINTS AUX MOINDRES CARRES
La surface des moindres carrés est celle qui minimise la somme des carrés des
écarts.
En fait, chaque point "tire" la surface associée avec une force proportionnelle à
l'écart du point à la surface associée. Ainsi, en augmentant la densité de points dans
une petite zone, on peut déplacer la surface associée.
Pour éviter ce problème, il faut une répartition uniforme des points sur toute la
surface. Il faut partager la surface en n facettes de même aire de contours
sensiblement carrés, et palper un point au centre de chaque facette. Le calcul des
moindres carrés suppose que l'écart est supposé constant dans la facette. L'écart
entre la répartition uniforme théorique et la répartition réelle introduit une incertitude
sur la position de la référence.
17
METHODE DE CALCULS
Les méthodes proposées sont basées sur la théorie des petits déplacements qui
constate que les angles sont petits et considère l'approximation sin α = α et cos α = 1.
Il faut également que les normales ne changent pas de direction de manière importante
lors du déplacement. Les points sur les arêtes et les petits rayons sont donc exclus du
balançage.
Tous les critères peuvent être traités par un solveur (EXCEL), directement en 3D,
souvent sans l'approximation des petits déplacements, en introduisant des contraintes.
(tangence extérieur matière, perpendicularité des surfaces…). Par contre, il ne peut y
avoir qu'une seule fonction objectif à minimiser ou à maximiser (impossible de
maximiser simultanément plusieurs rayons par exemple).
L'emploi d'un simplex (programmation linéaire) permet aussi de gérer les contraintes,
mais impose des relations linéaires, ce qui contraint parfois à discrétiser les surfaces et
à l'approximation des petits déplacements.
La méthode des moindres carrées a l'avantage de pouvoir être résolue directement par
une méthode matricielle (EXCEL), car l'expression est linéaire avec l'approximation des
petits déplacement, mais il est impossible d'ajouter des contraintes.
Pour des raisons purement numérique, il peut être difficile de faire le calcul pour un très
grand nombre de point. Il faut faire un échantillonnage.
18
METHODE DE MESURE
Lors de la mesure, un premier repère de dégauchissage approximatif permet de
placer les références spécifiées près des éléments de références de la pièce. On
obtient ainsi les écarts ξi des points de la surface réelle par rapport à cette référence
spécifiée approchée.
Pour faciliter l'écriture des relations, cet exposé suppose la création d'un repère local
sur la surface approchée à identifier. On a donc les coordonnées des points
Mi(xi,yi,zi) de la surface réelle et les écarts ξi. Ce changement de repère n'introduit
aucune approximation en dehors des éventuelles incertitudes de calculs numériques.
19
Les deux plans définissent
PLAN MINIMAX EXTERIEUR MATIERE le défaut de forme.
Critère par défaut : [CE] Plan minimax centré ( non utilisé)
Plan minimax extérieur matière Chebychev
tangent
Plans donnés par Chebychev
l'algorithme de centré
Chebyschev
Écart de planéité
Distance maxi
21
PLAN DES MOINDRES CARRES EXTERIEUR MATIERE
[GE] plan des moindres carrés, translaté pour passer par le point d'écart maxi.
Écart négatif
Le plan des moindres carrés est centré tel que Σei² minimal.
Le plan des moindres carrés tangent est parallèle au "plan des moindres carrés
centré" et passe par le point d'écart maxi.
En pratique, ce plan tangent est très proche du plan minimax extérieur matière
pour un même nuage de points. C'est une très bonne approximation.
Supprimer Aide
PETITS DEPLACEMENTS SUR UN PLAN
Cette méthode impose de faire préalablement un changement de repère au centre de
gravité de la surface et avec une normale z dirigée hors matière.
Ecart initial Ecart optimisé
M2 M1 ei Mi
M3 surface
réelle surface
z ξ1 Hi
N’i ξi associée
y
O N1 surface
x approchée Ni
0 α xi 0 Relation :
ei = ζi - 0 + β yi . 0
w 0 z1 1 ei = ξi - (w + α yi - β xi)
PLAN DES MOINDRES CARRES
Soit S = Σei2 . S est une fonction de (α β, w). Il s'agit de trouver α β ,w permettant de
minimiser Σei2.
Le minimum de la fonction est obtenu lorsque les dérivées partielles sont nulles :
δS δS δS
=0 =0 =0
δα δβ δw
Comme S = Σ [ξi - ( w + α yi - β xi )]2
δS
=2 Σ [(ξi - w - α yi + β xi ) . (-yi)] = 0 => Σ ξiyi - w Σ yi - α Σyi 2 + β Σxiyi = 0
δα
δS
= 2 Σ [(ξi - w - α yi + β xi ) . (xi)] = 0 => Σ ξixi - w Σ xi - α Σ xiyi + β Σ xi2 = 0
δβ
δS
= 2 Σ[(ξi - w - α yi + β xi ) . (-1)] = 0 => Σ ξi - n w - α Σ yi + β Σ xi = 0
δw (n : nombre de points)
Il suffit de résoudre ce système de 3 équations et 3 inconnues qui a une solution unique si
les points ne sont pas alignés.
Pour construire le plan tangent extérieur matière, il faut ensuite calculer l'écart ei de chaque
point par rapport au plan des moindres carrés pour trouver le point d'écart maxi avec la
relation : ei = ξi - (w + α yi - β xi)
REFERENCE PRIMAIRE SUR UNE LIGNE SEULE
15
Normalement, il n'est pas possible de de créer une
∅ 0,2 A A référence plane primaire sur une ligne seule.
Ce plan de référence spécifié ne peut être utilisé que pour une spécification dans
le plan d'intersection contenant la ligne. (localisation du trou par exemple).
27
REFERENCES SUR PLANS DECALES
0,1 A
10
10
Plan 2
A Plan 1
La méthode est la même que pour le plan simple, mais en adaptant le calcul des écarts ei
pour chaque plan :
Données : Pi (Xi, Yi, Zi)
Variables à définir : cx, cy, cz, h
Contraintes : cx2 + cy2 + cz2 = 1
Ecart plan 1 : ei = cx.xi + cy.yi + cz.zi + h - rp
Distance nominale par
Ecart plan 2 : ei = cx.xi + cy.yi + cz.zi + h+ d -rp
rapport au plan 1
La distance d est positive
Plan minimax extérieur matière
si le second plan est dans
Contraintes : ei ≤ 0 la matière du plan 1 (ici
Cible : E = max ( ei ) à minimiser d=10) 28
PLANS DES MOINDRES CARRES SUR PLANS DECALES
0,1 A[GE] Le critère [GE] est très proche de [CE]. La référence
est définie par des plans en position relative parfaite,
qui minimisent la somme des carrés des distances aux
plans respectifs qui sont ensuite translatés pour
passer par le point d'écart maxi.
30
10
2c
10
0,05
Plan 2
A Plan 1
Comme pour un seul plan, cette méthode impose de faire préalablement un
changement de repère au centre de gravité du premier plan avec une normale z
dirigée hors matière.
Il suffit de calculer l'écart ξi de chaque point par rapport à son plan associé
S
S
le critère est les moindres carrés [G].
La référence est définie par le plan
médian de 2 plans parallèles de
distances variables, qui minimisent la Support rigide Support en 2
somme des carrés des distances aux parties mobiles
plans respectifs.
z Mi (xi,yi,zi)
0,1 A
y avec ξi = zi – L
x
2L
Théoriquement, avec un serrage symétrique, il faut laisser la largeur L libre. Dans une
pièce rigide, la largeur L est figée à la valeur nominale, mais comme les solutions sont
identiques si la répartition des points est uniforme et comme la connaissance de la
largeur nominale est source de difficulté, il est plus simple de laisser toujours la
largeur variable.
31
Sans modificateur,
REFERENCE SUR 2 PLANS INCLINES la liaison est serrée.
La définition de la référence est la même soit en
considérant les 2 plans latéraux, soit en considérant
une seule surface composée de 2 plans.
dS
du
=0 =>
34
PAIRE DE PLANS INCLINES DES MOINDRES CARRES
S = Σ [ξi - u.cos ϕ - w.sin ϕ -α.yi.sin ϕ -β.(zi.cos ϕ - xi.sin ϕ) +γ.yi.cos ϕ]2
Plan droit
+ Σ [ξi + u.cos ϕ - w.sin ϕ -α.yi.sin ϕ +β.(zi.cos ϕ + xi.sin ϕ) -γ.yi.cos ϕ]2
Plan gauche
dS
dw
=0 =>
35
PLAN
36
CYLINDRE DES MOINDRES CARRES Sans modificateur,
la liaison est serrée.
Par défaut, l'axe de référence d'un cylindre est l'axe du
cylindre de diamètre variable des moindres carrés.
Cylindre des
moindres carrés
Écart positif Support rigide
S
Écart négatif
Pour définir la référence, il est inutile de définir une cylindre tangent extérieur
matière coaxial au cylindre des moindres carrés, car ils ont le même axe.
PETITS DEPLACEMENTS SUR UN CYLINDRE
z
Plan z = zi
Cercle intersection
Ci (ui,vi) du cylindre associé
avec le plan z = zi
Mi (xi,yi,zi,ρi,θi)
y
Cercle intersection v O’(u,v)
du cylindre approché O x Relation :
avec le plan z = zi
u
ξi = ρi - R (R = rayon nominal du cylindre)
ei = ξi - (ui.cos θi + vi.sin θi) - ∆ R
avec ui = u + β.zi et vi = v - α. zi
Ci (ui,vi)
Ci (ui,vi)
zi zi
β α
ui = u + β.zi vi = v - α.zi
u x v y
Théoriquement, avec un serrage concentrique, il faut laisser le rayon libre. Avec une
pièce rigide, le rayon est figé à la valeur nominale, mais comme les solutions sont
identiques, si la répartition des points est uniforme et comme la connaissance du
rayon nominal est source de difficulté, il est plus simple de laisser toujours le rayon
variable.
SECTEUR CYLINDRIQUE MINIMAX
Pour un secteur cylindrique d'angle inférieur à 30°, la surface
est considérée comme une surface complexe tendue.
La référence est un cylindre de rayon nominal tangent
extérieur matière qui minimise la distance maxi.
30° maxi
ei = ξi - u.cos θi -β.zi.cos θi - v.sin θi + α . zi.sin θi
Il faut donc rechercher u, v, α, β à l'aide d'un solveur tels que tous les ei
soient négatifs et en minimisant la distance maxi di = |ei|.
40
SECTEUR CYLINDRIQUE DES MOINDRES CARRES
Pour un secteur cylindrique d'angle compris entre 30° et
180°, la surface est considérée comme non tendue(*).
(1)
20° Si le cône est très plat (angle
supérieur à 150°), il peut être
considéré comme une
surface tendue. Le critère
devient [CE] pour avoir un
∅40
cône tangent.
(2)
A
0,1 A
4
30
Pour la position axiale de certaines surfaces, le plan de jauge du cône s'applique sur
le cône de référence. Il est indiqué à un diamètre donné, mais tous les choix de
diamètre sont équivalents. Il est donc possible de ne pas mettre de cotes encadrées,
ni de plan de jauge.
42
CONE DES MOINDRES CARRES ρi ξi
Le problème est identique au cylindre ρ
avec un rayon variable en fonction de z.
zi
ρ= ρo + zi.tg ϕ ϕ
avec ξi = ρi - ρo - zi .tg ϕ
∅
ø0,1 A
2c
minimisent la somme des carrés des
∅0,05 distances (les rayons des cylindres ne sont
pas contraints à être identiques, même si
A les diamètres et les tolérances sur les deux
cylindres sont identiques).
CYLINDRES COAXIAUX DES MOINDRES CARRES
La méthode est la même que pour un cylindre, avec les relations suivantes :
Cylindre 1 : ξi = ρi – R1
ei = ξi - (ui.cos θi + vi.sin θi) - ∆ R1 avec ui = u + β.zi et vi = v - α. zi
Les relations sont les mêmes que pour le cylindre simple, mais avec 2 variations de
rayon :
Tous les points Cylindre 1 Cylindre 2
Σξi cosθi = u Σcos2θi + v Σsinθi cosθi -α Σzi sinθi cosθi +βΣzi cos2θi + ∆R1 Σcosθi + ∆R2 Σcosθi
Σξi sinθi = u Σcosθi sinθi + v Σsin2θi -α Σzi sin2θi +βΣzi cosθi sinθi + ∆R1 Σsinθi + ∆R2 Σsinθi
Σξi zi sinθi = u Σzi cosθi sinθi + v Σzi sin2θi -α Σzi2 sin2θi +βΣzi2 cosθi sinθi + ∆R1Σzi sinθi+∆R2Σzi sinθi
Σξi zi cosθi = u Σzi cos2θi + v Σzi sinθi cosθi -α Σzi2 sinθi cosθi +βΣzi2 cos2θi +∆R1Σzi cosθi+∆R2Σzi cosθi
Cylindre 1
Σξi = u Σcosθi + v Σsinθi -α Σzi sinθi +βΣzi cosθi + n ∆R1
Cylindre 2
Σξi = u Σcosθi + v Σsinθi -α Σzi sinθi +βΣzi cosθi + n ∆R2
La direction de l'axe ne dépend pas des rayons si la répartition des points est uniforme.
45
ASSOCIATION DE LIGNES DANS DES SECTIONS
Cette spécification s'applique pour une liaison sans jeu sur A et B.
(Exemple : arbre monté sur 2 roulement à billes positionnés sur les 2 sections).
A A1
B B1
A1 ∅ 0,05 A A-B
B1
La méthode est identique au cas précédent avec uniquement des points palpés
au voisinage des plans d'intersection.
46
PLAN
47
DOMAINE D'EMPLOI
Il y a très peu de cas d'utilisation d'une référence sur un groupe de trous sans
modificateur :
- s'il y a du jeu, la référence est le plus souvent au minimum de matière ou au
maximum de matière pour une fonction assemblage jeu
- pour des pions serrés qui seront assemblés dans
la pièce voisine avec du jeu, la référence doit être
définie sur la projection des trous (voir chapitre 13)
Relation donnant l'écart après optimisation : 8 inconnues : (u1, v1, ∆ R1, u2, v2, ∆ R2, α, β)
ei = ξi – [(uj+β.zi).cos θi + (vj-α.zi).sin θi+ ∆ Rj]
51
PLAN / GROUPE DE 2 TROUS AUX MOINDRES CARRES
+0.05 (2)
40 ∅25 0 E
∅ 0,05 A B
ø8±0,02
ø0,1 A
55
GROUPE DE N CYLINDRES PARALLELES SECONDAIRE
Mise en équations : ø10±0,1 4x
ø0,05 A
A
z
v γ x ø8±0,02
u ø0,1 A B
Si les points sont répartis uniformément dans chaque cylindre, la position obtenue ne
dépend pas des rayons car Σcosθi=0, Σsinθi=0.
Remarque : les assemblages serrés avec plus de 2 cylindres sont très rares.
57
ASSOCIATION PAR LES MOINDRES CARRES
Variante avec variation de rayon commune à tous les cylindres :
L'ensemble des axes est déplacé dans le plan x,y par une translation u,v à l'origine
et une rotation γ.
Chaque centre Nj se déplace de (u- γ.YNj, v+γ.XNj, 0)
Chaque point Mi du cylindre j est défini par rapport à un point Nj.
Tous les rayons peuvent être augmentés de la même valeur ∆R.
Relation donnant l'écart après optimisation :
ei = ξi - (ui.cos θi + vi.sin θi+ ∆ R) avec ui = u- γ.YNj et vi = v+γ.XNj
ei = ξi – (u.cos θi + v.sin θi+γ.di+∆R) avec di = XNj.sin θi –YNj.cos θi.
Tous les points
Σξi cosθi = u Σcos2θi + v Σsinθi cosθi +γ Σ(di.cosθi) + ∆R Σcosθi
Σξi sinθi = u Σcosθi sinθi + v Σsin2θi +γ Σ(di.sinθi) + ∆R Σsinθi
Σξi.di = u Σdi cosθi + v Σdi sinθi +γ Σdi2 + ∆RΣdi
Σξi = u Σcosθi + v Σsinθi +γ Σdi2 + n ∆R1
58
ASSOCIATION PAR LES MOINDRES CARRES
Variante avec variation de rayon indépedante pour chaque cylindre :
L'ensemble des axes est déplacé dans le plan x,y par une translation u,v à l'origine
et une rotation γ.
Chaque centre Nj se déplace de (u- γ.YNj, v+γ.XNj, 0)
Chaque point Mi du cylindre j est défini par rapport à un point Nj.
Relation donnant l'écart après optimisation :
ei = ξi - (ui.cos θi + vi.sin θi+ ∆ R) avec ui = u- γ.YNj et vi = v+γ.XNj
ei = ξi – (u.cos θi + v.sin θi+γ.di+∆ R) avec di = XNj.sin θi –YNj.cos θi.
Les relations sont similaires, mais avec n variations de rayon :
Tous les points
Cylindre 1 Cylindre 2 …
Σξi cosθi = u Σcos2θi + v Σsinθi cosθi +γ Σ(di.cosθi) + ∆R1 Σcosθi + ∆R2 Σcosθi
Σξi sinθi = u Σcosθi sinθi + v Σsin2θi +γ Σ(di.sinθi) + ∆R1 Σsinθi + ∆R2 Σsinθi
Σξi.di = u Σdi cosθi + v Σdi sinθi +γ Σdi2 + ∆R1Σdi +∆R2Σdi
2x 6,06±0,05 E
0,05 A
(1)
B
[G] Dans AB, la référence B est définie
par les deux plans perpendiculaires,
médians de 2 paires de plans parallèles
de distance nominale et
A perpendiculaires à A qui minimisent
S =Σei²
60
ASSOCIATION PAR LES MOINDRES CARRES
L1 L1
y
Mi (xi, yi, zi) Rappel : il est important de
ni respecter une répartition
z uniforme des points sur les
Ecart ξi. faces des rainures.
v γ x
u
Après un premier dégauchissage approximatif, un premier repère approché est
construit sur la pièce.
Dans ce repère, chaque rainure est définie par une position nominale définie par un
point Nj et une largeur nominale 2.Lj.
On calcule ξi= distance du point Mi à la rainure nominale. La normale à la surface
nominale en Mi est ni.
Si les rainures sont en référence secondaire, le balançage est effectué dans le plan
par 2 translations u et v et une rotation γ.
En référence primaire, il faut ajouter les rotations α et β.
E
[G] Dans AB, la référence B est
4x 6,06±0,05
définie par les deux plans
0,05 A perpendiculaires, médians de 4
(1) paires de plans parallèles et
B
perpendiculaires à A qui minimisent
S =Σei²
(les largeurs entre les 4 paires de plans
A sont nominales, ce qui revient au cas
précédent)
62
PLAN
63
PROBLEMATIQUE
Selon la norme ISO 5459 : 2011 (tableau .2), la référence A est une surface identique
à la surface nominale tangente extérieure matière qui minimise la distance maxi.
Surface Surface
réelle réelle
Surface Surface
Nominale Nominale
64
SURFACE TENDUE OU AUTRE
30°
Surface fermée
Surface bilatérale
Surface gauche
Une surface est dite "tendue", si toute les
normales sont comprises dans un cône
d'angle 30°. Dans ce cas, le contact est dit
"surfacique".
Repère CAO 30
0,2 A
∅10
{0,3} M A
3x B
Repère {0,2} M A B
CAO
0,05
A
A
66
METHODOLOGIE
Un premier dégauchissage approximatif positionne un repère CAO initial dans le repère de la
machine à mesurer.
ξi = MiNI.ni est l'écart entre le point Mi de la surface réelle de référence et la surface
nominale approchée. Repère CAO initial
Ni : point nominal
Surface nominale Ni Mi : point mesuré
approchée
Surface réelle Mi ni : normale à la
surface en Ni
Trajectoire d'accostage
Remarque : pour faire les calculs, il est nécessaire de connaître la direction de la normale à la
surface au point palpé.
La méthode généralement pratiquée sur MMT à commande numérique consiste à palper la
surface en visant les points Ni déterminé sur le modèle CAO selon la normale ni à la surface
nominale approchée. Le point réel rencontré est Mi.
Sur un grand nuage de points, la normale peut être déterminée approximativement en faisant
un produit vectoriel sur 3 points voisins. Une autre solution consiste à choisir un point sur le
modèle CAO en identifiant la normale ni en ce point, puis à calculer la distance de la surface
réelle au point nominal en considérant la facette définie par les points mesurés.
L'identification à l'aide d'une machine à mesurer manuelle est difficile, car il faut palper
systématiquement 2 autres points au voisinage du premier pour calculer la normale.
ASSOCIATION D'UNE SURFACE COMPLEXE
On applique un petit déplacement au repère CAO initial, ce qui déplace les points Ni en N'i.
Avec un écart résiduel ei = MiN'i.ni .Le déplacement du repère est optimisé selon différents
critères. On obtient ainsi le repère CAO optimisé lié à la référence, (repère de mesure) qui
permet de définir toutes les surfaces nominales de la pièce.
Surface réelle Repère CAO optimisé
Surface de Mi
référence
N'i
Le nouvel écart après déplacement est : ei = ξi – dMi.ni Avec dMi = dO + Ω ^ OMi
u α xi
v β yi
w γ zi
Le critère Chebychev tangent vise à minimiser la plus grande distance di=|ei| en imposant que
tous les ei soient négatifs (critère minmax extérieur matière). Ceci peut être obtenu avec un
solveur.
La méthode des moindres carrés minimise S=Σei². La résolution est très facile avec un
système de 6 équations linéaires à 6 inconnues.
La surface nominale des moindres carrés n'est pas tangente extérieur matière, car il y a des
écarts ei positifs et d'autres négatifs. Il n'est pas judicieux de faire passer la surface nominale
par le point d'écart maxi en la translatant selon la normale en ce point, car la surface ne
serait probablement tangent qu'en ce seul point, ce qui n'est pas satisfaisant, car la distance
maxi ne serait pas minimale.
MONTAGE DE CONTROLE
La pièce peut être mesurée en simulant la référence par un calibre de forme nominale.
Cette méthode est en particulier nécessaire pour une pièce non rigide.
0,4 A
0,5
La pièce est posée sur un montage de
A contrôle qui a la forme nominale de la
surface (sans déformer la pièce).
a
1
Un comparateur, initialisé avec un calibre
1
b Montage de contrôle qui représente une pièce nominale,
donne directement l'écart de position.
69
SURFACE PSEUDO-xxx
Bien que la surface soit "complexe" et bloque en théorie les 6 degrés de liberté, les défauts de
forme et la flexibilité des pièces ne permettent pas de définir avec précision la position
complète de la pièce (la pièce "glisse" sur le calibre réel ou numérique).
3 degrés de liberté
2 degrés de liberté
On peut avoir de même des surface pseudo sphérique, de révolution ou prismatique
70
REFERENCE POUR UNE ZONE DE TOLERANCE ASYMETRIQUE
Avec une zone de tolérance asymétrique, la surface nominale utilisée pour construire
la référence doit être décalée en indiquant la valeur de l'offset après UZ.
∅ 0,1 C UZ[-0,2]
0,6 UZ [-0,2] A B
Sens extérieur matière
(2) Profil théorique défini
par un offset de 0,2
0,6
C
dans la matière
La surface n'étant pas tendue, la référence est une surface définie par un offset de -0,2
par rapport au modèle CAO, qui minimise la somme des carrés des écarts.
Cela devient difficile à gérer s'il y a en plus un maxi ou mini matière… => il est
préférable d'indiquer des décalages ou des offsets directement sur le modèle nominal.
71
ZONE DE TOLERANCE ASYMETRIQUE
Une zone asymétrique identique peut être décrite par 2 spécifications unilimites (voir
les définitions au chapitre "état virtuel").
Par contre, il n'est pas possible de définir une surface nominale "décalée" d'une
valeur d'offset donnée par ce moyen pour construire une référence.
{0,1} M A B
{0,5} L A B
73
PROBLEMATIQUE
Une référence commune est normalement dédiée à la création d'une surface unique
associée à deux surfaces réelles de même type qui sont fractionnées pour des
raisons technologiques. Le critère d'association est donc normalement le même pour
l'ensemble des points de la surface.
Le problème devient plus complexe lorsqu'une liaison est assurée par des éléments
de natures différentes (plan et cylindre par exemple), sans qu'il soit possible de
hiérarchiser la liaison sous le forme d'un système de références (primaire,
secondaire, tertiaire). Cela arrive lorsque le blocage des degrés de liberté est partagé
sur l'ensemble des 2 surfaces.
La norme offre la possibilité de créer une référence commune, mais sans donner de
règle de construction. Le métrologue est alors amené à interpréter la fonction pour
définir le ou les critères d'association. Il en résulte une incertitude de méthode.
Contact
Dans ce mécanisme, la pièce est mise en
position par deux appuis plan
0,05 A - B
25
20
A
Les 2 surfaces A et B forment une surface complexe tendue constituée de deux plans
décalés de 25mm.
La référence A-B est formée par une seule surface composée de 2 plans nominalement
distants de 25 mm tangent extérieur matière qui minimise la distance maxi.
30
20
A
suffisante pour assurer à elle seule
B l'orientation du plan.
Le contact avec B doit être assuré au moins
en un point.
L
cx.xi + cy.yi + cz.zi + h - rp = ei = distance du point
réel Mi au plan
30
20
cx, cy, cz = normale au plan. A
h = distance de l'origine du repère au plan (h est B
positif si l'origine est du côté extérieur matière).
Contact circulaire
30
20
A
La référence (A-C)[G] – B[CE] est formée par 3 cylindres coaxiaux de rayon 200, 190 et 170
- Le cylindre de 170 est tangent extérieur matière à la surface réelle B
- Les deux cylindres de rayon 200 et 190 minimisent la somme des carrés des écarts.
Le traitement ne peut être assuré qu'avec un solveur en minimisant la sommes des carrés
sur A et C est en imposant une contrainte d'écart maxi = 0 entre le cylindre de rayon 170
et la surface réelle.
78
ANNEXE
79
INFLUENCE DE LA DENSITE DE POINTS SUR MINIMAX
0,2
80
INFLUENCE DE LA DENSITE DE POINTS SUR MOINDRES CARRES
0,2
0,2
0,1486 Σ ei²=0,02971 81
CONTRAINTE DE TANGENCE AVEC MOINDRES CARRES
La surface de référence doit être identique à la surface
nominale pour caller le modèle CAO.
Pour rendre la surface nominale tangente extérieur matière, il existe bien un point
qui a l'écart le plus grand et il est possible de translater la surface nominale selon
la normale à la surface en ce point (surface en bleu).
Du fait de la concavité, il n'est pas sûr que cette nouvelle surface soit extérieure
matière en tous les points. Si la surface est très fermée, il peut être impossible
d'être "extérieur" matière.
Il peut aussi y avoir 2 points avec le même écart maxi. La solution n'est donc pas
forcément unique (le risque n'est pas négligeable, car la méthode a tendance à
minimiser l'écart maxi, donc à chercher un équilibre).
Il est possible de chercher deux ou 3 points pour faire passer la surface, mais cela
revient à appliquer l'algorithme Chebychev.
82
GROUPE DE RAINURES AU MOINDRES CARRES
Faisabilité de largeurs variables
Il y a 2 rainures
2x 6,06±0,05 E