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Introduction :
Le haut parleur est alors alimenté et vibre en émettant des ondes sonores. L’onde ainsi émise
va alors exciter le microphone et le même signal électrique sera réinjecté dans la boucle. Le
signal est autoentretenu et fonctionne sans consigne extérieure : c’est le larsen
Expérience de cours :
Avant tout calcul, on peut comprendre qualitativement la structure d’un oscillateur. Si on veut
avoir, sans entrée, une sortie non nulle, on comprend alors qu’il faut au moins un système
amplificateur. Ce système amplificateur va traiter le bruit ou micro tensions inévitables en
entrée. Puis, dans le chaîne de retour, un filtre passe bande permettra de sélectionner une
harmonique parmi l’ensemble des fréquences présentent dans le bruit de départ. On obtient
alors une sinusoïde et donc un oscillateur :
f Amplificateur
f
signal filtré
t
signal filtré
A( jω)
E nulle + ε = −R S(Sortie)
R(retour)
B ( jω)
A( jω)
B ( jω)
A( jω)
E nulle + ε =R S(Sortie)
+
R(retour)
B ( jω)
On montre alors que la condition pour obtenir des oscillations sur la fonction de transfert en
boucle ouverte devient alors :
On retiendra que pour obtenir une sortie sinusoïdale à la pulsation ωc , il faut ajuster les
fonctions A( jω) et B ( jω) pour que T ( jωc ) = A( jωc ) B ( jωc ) = 1 . Cette relation
conduit à deux conditions sur la fonction de transfert en boucle ouverte :
Re( T ( jωc )) = 1 : relation (1)
Im( T ( jωc )) = 0 : relation ( 2)
La relation (1) va fixer une condition sur les valeurs des composants
La relation (2) va donner l’expression de la fréquence d’oscillation en fonction des
valeurs des composants
Pour l’instant, la condition T ( jωc ) = A( jωc ) B ( jωc ) = 1 permet d’avoir un système qui
entretien des oscillations. Cependant, expérimentalement cette condition est insuffisante pour
obtenir un oscillateur. En effet, il faut dans un premier temps un système qui amorce les
oscillations et qui présente donc une amplification telle que : T ( jωc ) = A( jωc ) B ( jωc ) > 1
Dans ce cas, on obtient un amorçage des oscillations :
Amplificateur
Le bruit en entrée est alors A( jω)
suffisamment amplifié pour
que la boucle génère un signal
périodique. On remarque
cependant que la sinusoïde va
Filtre p. bande
avoir une amplitude qui ne va
B ( jω)
cesser de croître et donc
provoquer la saturation du
système
Il est possible de proposer des structures qui à la fois amorcent les oscillations et permettent
d’éviter la saturation. Le principe peut être compris à l’aide du schéma suivant :
Contrôle
automatique du
gain
Amplificateur
A( jω)
Filtre p. Basse
B ( jω)
L’amplification est contrôlée par un contrôle automatique du gain (C.A.G.) qui permet de
diminuer l’amplification quand la tension de sortie augmente. On réussit donc à amorcer les
oscillations mais aussi à limiter l’amplitude du signal.
Un oscillateur de relaxation est construit à partir d’un élément pouvant accumuler puis
restituer de l’énergie. La fréquence des oscillations va dépendre du débit de l’élément
d’accumulation. L’amplitude de ces dernières va dépendre des caractéristiques de l’élément
d’accumulation.
a) Exemple du multivibrateur
R2
R1
7
3 5
+ OS 2
V+
6 V s
0 OU T
V c 2 1
- OS 1
V-
C
R
I
4
On admettra que la rétroaction positive l’emporte et que le fonctionnement de l’AO est bien
saturé.
On peut écrire une loi des mailles avec :
Vs = Vc + RI
dVc
Vs = Vc + RC
dt
dVc Vc Vs
+ =
dt RC RC
dVc Vc Vs
+ = avec : τ = RC
dt τ τ
On a donc une tension Vc qui va posséder des variations exponentielles qui seront croissantes
quand Vs = Vsat et décroissantes quand Vs = -Vsat
ε >0 ε <0
+ −
V >V V + <V −
R1 R1
Vsat > Vc − Vsat < Vc
R 2 + R1 R 2 + R1
Avec : Vc (t ) = A exp( −t / τ ) +Vsat Avec : Vc (t ) = A' exp( −t / τ ) −Vsat
Vs Vs
Vc
Vc
R1 R1
Vsat − Vsat
R1 + R 2 R1 + R 2
Vs
R1 R1
− Vsat Vsat Vc
R1 + R 2 R1 + R 2
On remarque donc qu’une tension Vc trop positive ou trop négative entraîne un basculement
de la sortie et donc un changement de signe dans l’évolution de Vc.
R1
Vsat
R1 + R 2
t
T/2 T
R1
− Vsat
R1 + R 2
R/2 Vo Vo − Vo / 3 d (Vo / 3 − u )
Dans ce cas on a : V + = Vo = ; ic = =C
R+R/2 3 2 Ro dt
du Vo
On a alors : =−
dt 3RoC
Vo Vo du
Dans ce cas on a : V + = ; ic = − = −C
3 3Ro dt
du Vo
On a alors : =
dt 3RoC
u
-Vsat/2 Vsat/2
u(t),Vs
+Vsat/2
-Vsat/2
Vo
u (t ) = − t + Vsat / 2
3RoC
d ' où :
Vo
u (T / 2) = −V sat / 2 = − T / 2 + Vsat / 2
3RoC
6 RoCV sat
T =
Vo
Vo
f =
6 RoCV sat
On obtient bien une fréquence dont la valeur est déterminée par la tension Vo
rq : Quelle condition doit-on respecter vis à vis du slew rate pour que les signaux aient
toujours l’apparence de créneaux ? Que risque-t-on d’observer si on utilise un amplificateur
opérationnel polarisé entre –15V et +15Vde slew rate 10V/µs et que l’on cherche à fabriquer
des créneaux de période voisine ou inférieure à 6 µs ?
Conclusion :
On retiendra que pour obtenir une sortie sinusoïdale à la pulsation ωc , il faut ajuster les
fonctions A( jω) et B ( jω) pour que T ( jωc ) = A( jωc ) B ( jωc ) = 1 . Cette relation
La relation (1) va fixer une condition sur les valeurs des composants
La relation (2) va donner l’expression de la fréquence d’oscillation en fonction des
valeurs des composants
Il faut également ne pas oublier que pour amorcer les oscillations il faut
expérimentalement avoir T ( jωc ) = A( jωc ) B ( jωc ) > 1
A noter que pour limiter la saturation ainsi occasionnée, on utilise des CAG.
En générale, il utilise des comparateurs à seuils qu’il faut étudier afin de comprendre les
basculement et changement d‘états. Leur principal inconvénient vient de leur fréquence
d’oscillation qui n’est pas très stable (c’est pourquoi on leur préfère souvent les
oscillateurs à quartz dans des systèmes bouclés).