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ISBN
ii
Préface
iii
TABLE DES MATIERES
iv
EFFICACITE ENERGETIQUE DE LA CLIMATISATION
DES BATIMENTS EN PAYS TROPICAL
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vi
--------------------LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE
CHAPITRE 1
INTRODUCTION ................................................................................................................................... 2
1.1 CAHIER DES CHARGES POUR LE CALCUL D’UN BILAN THERMIQUE DE
CLIMATISATION........................................................................................................................ 3
1.2 BASE DE DONNEES CLIMATIQUES ...................................................................................... 4
1.2.1 Mois de base ..........................................................................................................................................4
1.2.2 Conditions extérieures de base..............................................................................................................4
1.2.3 Conditions intérieures de base ..............................................................................................................5
1.3 PROPRIETES THERMOPHYSIQUES DES MATERIAUX LOCAUX DE
CONSTRUCTION ........................................................................................................................ 6
1.4 EVALUATION DU BILAN THERMIQUE DE CLIMATISATION....................................... 8
1.4.1 Méthodes pour déterminer les bilans .....................................................................................................8
1.4.2 Méthode simplifiée de calcul .................................................................................................................9
1.4.3 Coefficient de sécurité .........................................................................................................................23
1.5 EVALUATION DE LA PUISSANCE A SOUSCRIRE ........................................................... 23
1.6 FEUILLE DE CALCUL DU BILAN THERMIQUE DE CLIMATISATION...................... 25
1.7 EXEMPLE D’APPLICATION .................................................................................................. 26
CONCLUSION ...................................................................................................................................... 32
ANNEXE ................................................................................................................................................ 33
BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................................. 35
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LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------
INTRODUCTION
Les installations de climatisation utilisées dans les pays tropicaux sont dimensionnées à partir des
méthodes de calcul de bilans thermiques mises au point pour des climats continentaux (Airwell ou
Carrier) [1] [2] c’est à dire, présentant des fortes variations de température en cours d’année (hiver–été)
et des taux d’humidité relativement faibles (50 à 60%). En région tropicale humide, les taux d’humidité
sont élevés (supérieur à 80%) et la température varie peu dans l’année [3]. On s’aperçoit qu’il est
difficile de transposer une méthode de calcul mise au point à partir des conditions climatiques
spécifiques d’une région à l’autre, car cela peut entraîner un certain nombre de problèmes sur les plans
thermiques des enveloppes architecturales, énergétiques et hygrothermiques dans le bâtiment.
Tous ces aspects font que les installations de climatisation conçues pour les climats tropicaux sont
surdimensionnées, entraînant ainsi une surconsommation électrique dans le domaine du
conditionnement d’air des bâtiments [3]. Ceci justifie ce chapitre dont l’objectif est de mettre à la
disposition des bureaux d’étude, des étudiants et des techniciens exerçant dans le métier de frigoriste,
des informations relatives au calcul simplifié de bilan thermique de climatisation adaptée aux climats
tropicaux humides, de transition et sahélien. Ces informations relèvent des valeurs recueillies sur les
différents sites météorologiques qui feront l’objet de ce travail. Cependant, pour les villes dont nous
n’avions pas ces données nous avons procédé par calcul en tenant compte des paramètres
météorologiques locaux. Aussi, en fonction de ces zones climatiques les villes indiquées dans le
tableau 1.1 ont été retenues comme échantillon de cette étude.
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A la suite de cette étude, il a été défini des conditions ambiantes acceptables à l'expérience par au
moins 80% des occupants selon la norme ASHRAE 55-81 [5]. Ces résultats expérimentaux nous
permettent également de proposer une large plage de température à imposer dans les salles
climatisées en fonction des besoins d’économie sur la climatisation. Le tableau 1.5 donne la zone de
confort thermique pour le Cameroun et la Côte d’Ivoire [3] [6].
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Pour déterminer le coefficient global de transmission de chaleur à travers les parois (k), on pourra
utiliser la formule:
1
k=
1 e 1
+∑ +
he λ hi
dans laquelle he et hi sont les coefficients globaux de convection sur les mur et λ le coefficient de
conductivité thermique de la parois considérée (tableau 1.6). Les valeurs de he et hi [W/m² °C] sont
données dans le tableau suivant :
Pour pouvoir estimer ces gains avec une précision suffisante, il est indispensable de connaître tous les
éléments qui auront une influence sur le bilan tel qu’exprimé dans le cahier de charge.
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supplémentaire [8]. Dans le cas d’un bâtiment non isolé, pour un même type de mur, l’inertie augmente
avec l’épaisseur, alors que le coefficient global d’échange (k) diminue en réduisant la consommation
énergétique du bâtiment. Dans le cas d’un bâtiment isolé, l’inertie est faible, le k aussi ; mais l’épaisseur
n’influence pas.
Lorsque l’installation à climatiser a une taille importante et que cela nécessite de garantir des conditions
de fonctionnement précises, le calcul du bilan doit être confié à un bureau d’étude spécialisé qui
effectuera les calculs soit sous forme manuelle, soit à l’aide d’un programme de calculs informatisés
tenant compte bien sûr des conditions climatiques de base locales.
Dans le cas de locaux d’importance réduite, et pour des applications de climatisation de confort, on
peut faire appel à des méthodes simplifiées qui permettent de présélectionner et donc de chiffrer une
installation de climatisation.
1.4.2 Méthode simplifiée de calcul [2] [3] [8] [10] [11] [12]
Le point de départ est le choix des conditions atmosphériques (température et humidité de l’air définies
au tableau 1.3) où l’équipement de climatisation sera installé. Dans le cadre des économies d’énergie
en climatisation, il convient d’effectuer ce calcul pour le mois, le jour de l’année et aux heures pour
lesquelles ces charges représentent les moyennes maximales [3].
C’est l’heure pour laquelle tous les calculs du bilan thermique seront effectués.
Pour déterminer cette heure de charges de réfrigération maximales [1] [2] [8], nous devons suivre les
étapes énumérées ci-après :
Nous présentons sur la figure 1.1, les 31 types d’orientations possibles des locaux à climatiser. Cette
figure est à utiliser avec le tableau 1.8 qui précise pour un local donné, le nombre de murs exposés et
leurs différentes orientations.
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Le bilan thermique sera effectué à l’heure où les charges de réfrigération seront maximales. Cette
heure sera déterminée à partir du tableau 1.8 en combinaison avec le tableau 1.14 qui indiquera l’heure
d’apport solaire maximale en fonction de l’exposition des parois du local étudié [2]. Cette heure de
réfrigération devra coïncider avec l’heure des apports solaires maximaux et les charges internes
maximales (maximum de personnes ou fonctionnement des équipements).
Si les heures d’apports maximaux des charges externes (rayonnement solaire) et internes ne
coïncident pas, nous devrons choisir l’heure de charges de réfrigération maximale suivant l’exploitation
des locaux.
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Nous présentons ci-dessous une méthode simplifiée de calcul permettant de déterminer les apports
calorifiques dans un local.
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♦ Apport de chaleur par transmission à travers les parois extérieures (murs, toit, plafond et
plancher) et les vitrages
QStr = k . S . ∆θ (1)
♦ Apport de chaleur par rayonnement solaire à travers les parois [2] [11]
QSRm = α . F . S . Rm (2)
La valeur du rayonnement solaire «Rm» sur un mur (tableau 1.14 colonne m) dépend :
◊ De la latitude sous laquelle le local se trouve,
◊ De l’orientation du mur,
◊ De l’heure pour laquelle le calcul sera effectué.
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♦ Apport de chaleur par rayonnement solaire sur les vitrages [2] [10] [11]
Le renouvellement d’air dans un local climatisé est nécessaire pour des problèmes hygiéniques. Il
se fait en règle générale par la ventilation (naturelle ou mécanique) des locaux ainsi que par
infiltration, introduisant de l’air extérieur dans le local climatisé. Il est source d’apport de chaleur
sensible et latent dans le local à conditionner.
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Types de parois ∆θ
[°C]
Murs extérieurs ensoleillés ∆θ = θe - θi
Murs en contact avec les locaux non conditionnés ∆θ = θe - θi - 3°C
Plafond sous comble ventilé ∆θ = θe - θi + 3°C
Plafond sous comble non ventilé ∆θ = θe - θi + 12°C
Plancher sur terre pleine ∆θ = +20°C - θi
Mur en contact avec la cuisine ∆θ = θe - θi + 18°C
Tableau 1.10 Différence de température entre les différentes faces des parois
K coefficient de F coefficient du
transmission thermique rayonnement
de la paroi considérée solaire
[W/m²°C]
0 0
1 0,05
2 0,1
3 0,15
4 0,20
N.B : Interpoler pour les coefficients intermédiaires
Tableau 1.12 Facteur de rayonnement solaire
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Heu Hor
N S E O N-E N-O S-E S-O
m V M V m v m v m v M v m V m v
7 604 129 103 164 131 585 468 127 102 476 380 127 102 426 341 127 102
8 410 158 126 177 141 312 249 158 126 280 224 158 126 253 203 158 126
9 639 225 180 267 213 450 360 225 180 414 331 225 180 355 284 225 180
10 800 254 203 322 258 482 385 254 203 463 371 254 203 367 293 254 203
11 870 284 227 362 290 408 326 284 227 427 341 284 227 317 253 284 227
12 836 283 226 357 285 283 226 283 226 335 268 335 268 283 226 283 226
13 749 250 200 315 252 250 200 354 283 250 200 370 296 250 200 277 222
14 610 205 164 253 203 205 164 367 294 205 164 354 283 205 164 285 228
15 437 154 123 182 146 154 123 308 247 154 123 283 226 154 123 243 194
16 237 95 76 105 84 95 76 178 142 95 76 160 128 95 76 146 117
17 66 34 27 35 28 34 27 45 36 34 27 42 34 34 27 41 33
Tableau 1.14b Intensité du rayonnement solaire sur les murs (m) et vitrages (v) [W/m²].
Latitude 8 °N (mars)
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Désignation des locaux Débit minimum d’air Débit minimum d’air Densité
neuf sans fumeur neuf avec fumeur d‘occupation
[m3/h/personne] [m3/h/personne] [personne/m²]
Locaux d’enseignement 15 - 18 25 0,67
Dortoirs, chambres collectives 18 25 0,25
Bureaux et locaux assimilés 18 25 0,10
Salles de réunion, spectacle 18 30 0,31
Boutiques, supermarchés 22 30 0,08
Cafés, bars, restaurant… 22 30 0,50
Locaux à usage sportif 18 30 0,80
Tableau 1.15 Débit de renouvellement d’air nécessaire dans les locaux climatisés et nombre de personne
au m² par type de locaux
Elle est donnée en fonction de la température intérieure et du dégré d’activités. On distingue deux
sortes de gains générés par les occupants :
• n = nombre d’occupants
• CSoc = chaleur sensible des occupants (W) ; (tableau 1.16)
• CLoc = chaleur latente des occupants (W) ; (tableau 1.16)
Les valeurs de la table 1.16 sont valables pour un homme adulte. On devra minorer les valeurs de ce
tableau par les coefficients suivants :
◊ pour les femmes : -20%
◊ pour les enfants : -20 à -40%
◊ pour un public mixte : -10%
Il constitue une source de chaleur sensible et dépend du type de lampe (tableau 1.17) :
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Lampe fluorescente
Lampe incandescente
Dans le cas de la lampe fluorescente, les 25% supplémentaires représentent la chaleur dégagée
par le ballast électromagnétique.
La plupart des appareils constituent à la fois une source de chaleur sensible et latente. Le tableau
1.18 donne les apports de chaleur par les machines et appareillages (QSéquip.). Les valeurs de ces
tables ont été déterminées d’après les indications de divers fabricants.
On doit minorer les apports de ces machines et appareillages (par un coefficient de pondération)
en fonction de leurs durées de fonctionnement. On considère par exemple qu’un appareil ne
fonctionnant qu’une demi heure par heure dégage la moitié de sa puissance électrique nominale en
apport de chaleur.
Température ambiante
[°C] Emission
25 °C 26°C 27°C thermique
Activités Application
Chaleur Chaleur Chaleur Chaleur Chaleur Chaleur totale
sensible latente sensible latente sensible latente [W]
[W] [W] [W] [W] [W] [W]
Assis au repos Ecole, théâtre 65 37 62 40 60 42 102
Bureau, hôtel,
Travail léger 67 49 63 59 56 60 116
appartement
Debout, marche Magasin,
68 63 63 68 57 74 131
lente boutique
Repas Restaurant 77 84 71 90 64 97 161
Travail facile Atelier 80 140 72 148 67 153 220
Danse Boite de nuit 88 161 80 169 75 174 249
Travaille difficile Usine 149 277 142 284 136 290 426
Tableau 1.16 Chaleur dégagée par les personnes [W]
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LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------
Puissance raccordée
Destination du local ou type d’activité [W/m²]
Lampe à incandescence Lampe fluorescente
Entrepôts, habitat, restaurant, théâtres 25 8
Bureau, salle de cours, hall d’entrée avec
65 16
caisse et guichet
Salle de lecture, d’ordinateur, laboratoire,
110 24
magasin, hall d’exposition
Supermarché, très grand bureau, amphi-
45
théâtre sans fenêtre, travaux de précision
Tableau 1.17 Chaleur dégagée par l’éclairage
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Le bilan thermique total (QT) est la somme de toutes les charges externes et internes. Il est plus
pratique de faire la somme des charges sensibles (QS) et latentes (QL). D’où :
Q T = QS + QL (10)
Ce sont les apports de chaleur sensible dans le local, dus à la différence de température entre
l’intérieur et l’extérieur ; on a :
Ce sont les apports de chaleur latente dus à la différence de quantité de vapeur d’eau contenue dans
l’air extérieur et intérieur.
♦ Puissance du climatiseur
La puissance frigorifique du climatiseur représente les charges thermiques totales QT qu’il faut
combattre, avec :
QT = QS + QL [W]
La puissance du compresseur est généralement déduite à partir des catalogues des constructeurs.
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LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------
Pa = Pf / COPfroid
Les Coefficients de performance des climatiseurs monoblocs et splits sont de l’ordre de 2 à 2,5 [8].
Autrement dit, une puissance frigorifique de 1 kW au compresseur permettra d’extraire 2 à 2,5 kW
de chaleur au local.
Dans les bâtiments climatisés en pays tropicaux humides, l’humidité relative intérieure est
fortement élevée et varie entre 60 à 70%, avec les températures mesurées qui sont comprises
entre 20 et 25°C [3]. Malgré ces températures acceptables, certains usagers ont une sensation
d’inconfort thermique suite à la forte humidité relative de l’air. Ces relevés permettent de
comprendre que les climatiseurs n’assurent pas leurs fonctions de déshumidification de l’air traité
mais de refroidissement simple.
Cette situation est due a une mauvaise sélection des climatiseurs en région tropicale humide qui
diffère de celle utilisée en climat tropical sec.
En climat tropical sec, les besoins de climatisation se résument au refroidissement de l’air ambiant
contenue dans le local. Aussi, la puissance calorifique totale est le paramètre fondamental à
calculer pour sélectionner un climatiseur. Quand la température de rosée de l’air de l’ambiance à
climatiser est supérieure à la température de surface de la batterie froide, il y a condensation de la
vapeur d’eau contenue dans cet air, d’où une consommation supplémentaire dans la mesure où les
frigories supplémentaires produites serviront à l’assèchement indésiré de l’air en climat tropical sec.
Par conséquent, la température d’évaporation sera plus élevée en climat tropical sec qu’en climat
tropical humide.
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Il est d’usage courant d’appliquer un certain coefficient de sécurité après avoir effectuée le calcul du
bilan thermique de climatisation d’un local. La valeur généralement adoptée varie entre 0 à 5% selon
que l’on connaît plus ou moins les éléments entrant lors de l’établissement du bilan thermique. Il
faudrait éviter d'augmenter ce coefficient qui a pour inconvénient d’augmenter le bilan thermique de
climatisation, de surdimensionner l’équipement et donc d'augmenter le coût d'exploitation,
particulièrement au niveau des auxiliaires. Il faut respecter les consignes définies dans le cahier de
charge.
Nous conseillons de choisir la puissance du climatiseur égale ou légèrement supérieure à celle obtenue
par le dimensionnement.
Dans certains cas, on peut choisir la puissance du climatiseur légèrement inférieure ou supérieure à
celle du bilan frigorifique pour des raisons d’échelonnement des puissances [8] dans une gamme de
matériel standard; par exemple :
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Pat = Pn . Ks . Ku (16)
Pn = U.I.cos ϕ (18)
Le cos ϕ , appelé facteur de puissance moyen de l’installation à prendre en compte est celui qui permet
d’éviter les pénalités dues à la consommation de l’énergie réactive. Il est fixé par chaque compagnie
nationale d’électricité. Le tableau 1.19 nous donne les différents facteurs pour quelques pays
échantillon.
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◊ Inscrire les informations demandées sur le local (définies dans le cahier de charge),
◊ Déterminer les conditions de base (tableau 1.3; 1.4; 1.5; 1.6) ; en déduire d’autres
paramètres sur le diagramme de l’air humide,
◊ Déterminer les écarts de température et de teneur en eau,
◊ Déterminer l’heure à laquelle le calcul du bilan sera effectué (figure 1.1, tableau 1.8),
◊ Déterminer le type de renouvellement d’air et son débit (tableau 1.14),
◊ Identifier chaque paroi et vitrage du local suivant les orientations sur la colonne I,
◊ Déterminer les caractéristiques dimensionnelles des parois et vitrages identifiées sur la
colonne I et II,
◊ Calculer les surfaces nettes des parois et vitrages : colonne III,
◊ Calculer les coefficients de transmission k ou les déterminer (tableau 1.7; 1.9) : colonne IV,
◊ Rechercher les écarts de température entre les différences surfaces donnant soit à
l’extérieur, soit dans un local adjacent : colonne V,
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LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------
Cahier de charge
Les bureaux se trouvent dans la ville de Douala au Cameroun ; ils sont situés au rez-de-chaussée d’un
immeuble.
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Travail demandé
Solution
Heure de calcul
Pour ce local, les parois Nord, Sud et Ouest sont ensoleillées. Les apports de chaleurs sont
maximaux à 12h sur la parois Nord, à 13h sur la parois Sud et à 14 h sur la parois Ouest (tableau
1.14). Toute fois, la surface Sud étant la plus grande et compte tenue de l’heure d’occupation des
locaux (8h à 12h et 13h à 18h), nous choisissons d’effectuer ce bilan à 13 heures.
Température extérieure : 32°C Humidité relative =83% w=0,0255 kg/kg air sec
Température intérieure : 26 °C Humidité relative =51% w=0,0108 kg/kg air sec
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LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------
Qstr = 1359 W
QsR = 1168 W
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Qsr = 356 W
QL1 = 2222 W
Qsoc = 340 W
QL2 = 318 W
Apport de chaleur par l’éclairage : on suppose qu’on utilise des tubes fluorescents
◊ Qsécl = 16 × 60 = 960 W
Qsécl = 960 W
Apport de chaleur par les équipements : on suppose qu’il y a 1 ordinateur avec imprimante, une
photocopieuse, 1 fax, une chaîne stéréophonique et une cafetière. On tiendra compte du coefficient
d’utilisation (cu) qui varie d’un équipement à un autre
Qséquip = 609,3 W
QL3 = 75 W
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LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------
CONCLUSION [10]
Le but de ce chapitre a été d’apporter notre contribution aux efforts développés en Afrique tropicale
pour limiter la consommation d’énergie par une amélioration du dimensionnement des installations de
conditionnement d’air [10]. Pour ce faire, nous avons proposé des éléments de calcul des charges
thermiques adaptés aux climats tropicaux humides, de transition, secs et désertiques.
Une méthode simplifiée de calcul de bilan thermique permettant de présélectionner les équipements et
donc de chiffrer une installation de climatisation a été présenté. Les ratios de consommations
énergétiques d’un local climatisé et la méthode d’évaluation de la puissance électrique à souscrire
auprès de la société nationale d’électricité ont permis de compléter cette étude.
L’utilisation des données consignées dans ce présent chapitre pour effectuer un bilan thermique de
climatisation est recommandée car cela nous permet d’une part d’économiser sur l’investissement
dans l’achat du matériel et d’autre part, d’adapter la puissance à installer à nos besoins réels ; ce qui
diminuera aussi les dépenses en climatisation.
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ANNEXE
FEUILLE DE CALCUL D’UN
BILAN THERMIQUE DE CLIMATISATION
Date : Agent :
Client :
Adresse du client :
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X.APPORT DE
CHALEUR SENSIBLE
(3) Occupants :nombre_________X W/personne________________= ___________
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BIBLIOGRAPHIE
[1] Manuel CARRIER, Première partie : Calcul du bilan thermique, Carrier International LTP, New-
York, USA, 2ème Edition, 1960.
[2] Documents constructeurs : CARRIER, AIRWELL, TECHNIBEL, TRANE, CIAT, WESPER,
FRANCE AIR.
[3] KEMAJOU A., LECOMTE D. et ESSAMA L., Des données pour le calcul des charges de
conditionnement d’air pour les climats tropicaux humides, Promoclim E, Vol. 6, n°92, 1992, p. 389-
398.
[4] Norme ISO 7730, Spécification des conditions de confort thermique, Organisation Internationale de
Normalisation, Genève, 1984.
[5] ASHRAE standard 55-81, Thermal environmental conditions for human occupancy, Amer. Soc.
Heating Refrig. Air-Condit. Ing. Inc., Atlanta, 1981.
[6] MOURTADA A., CAKPO C., KONE M.L., Diagnostic Thermique dans le tertiaire en Côte d’Ivoire.
Normalisation et Conditions de Conforts optimales, Proceedings of the Eleventh Congress of the
International Ergonomics Association, Paris, FRANCE, 1991.
[7] NGANYA T., Etude et Possibilités d’utilisation des isolants locaux dans l’habitat au Cameroun,
Mémoire de DEA Energétique, ENSP, Yaoundé, Cameroun, 1994.
[8] COSTIC, Guide technique de la climatisation individuelle, Nouvelle édition, SEDIT Editeur, France,
1995, 185 p.
[9] Logiciel CODYBA et CASAMO CLIM, Agence de l’Environnement et de maîtrise de l’énergie,
Mallette pédagogique, PULPE, 1992.
[10 KEMAJOU A., Confort thermique en situation réelle et mesure d’économies d’énergie dans les
bâtiments tertiaires au Cameroun, Thèse de Doctorat en Sciences de l’Ingénieur, Génie
Energétique, ENSP, Yaoundé, Cameroun, 1995, 256p.
[11] NJOMO D., Modélisation des variations mensuelles de l’irradiation solaire reçue au Cameroun,
Modelling, Simulation and Control, C, AMSE Press, vol. 18, N° 1, 1988 pp. 39-64.
[12] THIBON J. et CAKPO C., Méthodologie de diagnostic énergétique, Actes de l'Atelier sur la Maîtrise
de l'énergie dans les bâtiments, PRISME, IEPF, Ademe, Yaoundé, 1993, p. 222-233.
[13] BLANC E., CALVAS R., GALLAIS F. et SCHULTZ F., Guide de l’installation électrique. Editions
Merlin Gérin, France, 1982.
[14] BOURGEOIS R., COGNIEL E., Mémotech Electrotechnique, Edition André CASTEILLA, Paris,
France, 1986.
35
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36
--------------------L'EVALUATION DES COUTS GLOBAUX D'EXPLOITATION
CHAPITRE 2
37
L'EVALUATION DES COUTS GLOBAUX D'EXPLOITATION --------------------
◊ 45 à 50 % pour le compresseur,
◊ 35 à 40 % pour les échangeurs,
◊ 10 à 15 % pour le détenteur et annexe.
Le compresseur, quel que soit son type (alternatif à pistons, à vis, centrifuge, rotatif, spiro-orbital) et son
mode de construction (hermétique, hermétique accessible, ouvert), est le composant absorbant la plus
grande quantité d’énergie du système frigorifique.
C’est lui également qui est le siège des plus grandes pertes énergétiques entraînant une
consommation d’électricité additionnelle au minimum théorique requis.
L’efficacité théorique Eth du cycle idéal de Carnot est une référence absolue et universelle pour
apprécier la performance d’une machine thermodynamique, tel un compresseur frigorifique.
L’efficacité théorique d’une machine frigorifique idéale est donnée par l’expression fondamentale :
Eth = To / (Tc-To)
38
--------------------L'EVALUATION DES COUTS GLOBAUX D'EXPLOITATION
Eth = Po / Pth
Cette puissance absorbée minimale n’est jamais atteinte pour une machine réelle, car les pertes
internes à combattre absorbent une importante puissance additionnelle.
L’efficacité réelle Er d’un compresseur frigorifique est exprimée par le rapport de la puissance
frigorifique produite Po à la puissance énergétique Pw réellement absorbée par le compresseur
frigorifique dans les conditions d’opération.
Er = Po / Pw
Selon Carnot l’efficacité réelle Er est une fraction plus ou moins grande de l’efficacité théorique Eth car
la puissance énergétique réellement absorbée par le compresseur Pw est toujours supérieure à la
puissance énergétique minimale théorique Pth.
Pw > Pth
Nc = Er / Eth
ou encore
Nc = Pth / Pw
Le tableau 2.1 (page suivante) fournit ce rendement pour différents types de compresseurs.
39
L'EVALUATION DES COUTS GLOBAUX D'EXPLOITATION --------------------
Le coefficient de performance réel est le rapport de l’énergie frigorifique fournie à l’énergie incidente.
40
--------------------L'EVALUATION DES COUTS GLOBAUX D'EXPLOITATION
41
L'EVALUATION DES COUTS GLOBAUX D'EXPLOITATION --------------------
Taux de fonctionnement
Cc (kW) = Σ Σ Ccij
42
--------------------L'EVALUATION DES COUTS GLOBAUX D'EXPLOITATION
C (kWh) = Cc + Cp + Cnp + Cd
Remarque
L’équation précédente montre qu’un mauvais entretien, de mauvais réglages, une mauvaise charge en
fluide frigorigène et une mauvaise charge en fluide frigorigène et une mauvaise adaptation du système
frigorifique aux besoins, augmentent de façon importante la consommation globale de l’installation
frigorifique.
ou encore
EF annuelle = ΣEfj
• EF est exprimée en Kw
43
L'EVALUATION DES COUTS GLOBAUX D'EXPLOITATION --------------------
Plus l’installation est performante, bien réglée et bien entretenue, plus le coefficient d’exploitation COE
sera élevé. On dit que l’installation est moins énergivore.
Les normes américaines préconisent un COE > 3, pour une installation de climatisation efficace du
point de vue énergétique.
Dans les prévisions de dépenses, les coûts de la main d’œuvre salariée doivent inclure toutes les
charges liées à cette main d’œuvre (taxes, habillement, avantages sociaux,…).
La recherche d’une plus grande économie sur le montant des charges, du confort des utilisateurs, de la
sécurité de fonctionnement, ainsi que de la protection de l’environnement conduisent de plus en plus à
faire appel à une entreprise spécialisée dans la gestion des équipements thermiques.
◊ le contrat d’entretien,
◊ le contrat d’exploitation.
44
--------------------L'EVALUATION DES COUTS GLOBAUX D'EXPLOITATION
Les contrats d’exploitation peuvent être plus ou moins complets et complexes selon l’engagement de
résultat souhaité : il peut s’agir d’engagement allant jusqu’à 24h sur 24, 365j/an ou avec des délais
d’intervention spécifiés, pouvant mettre en jeu des moyens de télésurveillance ou de télégestion.
◊ Au forfait, la facturation étant la même chaque année aux variations des conditions
économiques,
◊ En fonction de la température extérieure, la facturation étant ajustée en fonction des
données climatiques,
◊ En fonction des arrêts liés aux pannes sur les installations.
♦ La garantie totale
Cette prestation comporte le renouvellement et le gros entretien des matériels, moyennant une
rémunération annuelle forfaitaire et dans le cadre d’un engagement de longue durée (maximum de
10 ans). Elle dégage le gestionnaire de tout souci financier en cas d’investissement lourd sur
l’installation.
45
L'EVALUATION DES COUTS GLOBAUX D'EXPLOITATION --------------------
CGEx = CE + CM
Remarque
A la réception d’un équipement, d’une installation de climatisation, il faut obtenir la remise des
documents suivants :
2.6. EXEMPLE
Exemple
Reprenons l'exemple d'une installation frigorifique dont le bilan thermique est décrit dans l'excellent
ouvrage de J. Bernier ("L'itinéraire d'un frigoriste" paru chez PYC- Editions) : l’analyse est intéressante
pour visualiser l’origine des consommations d’une installation.
" L'installation fonctionne toute l'année avec des besoins maximum de froid (Besoin de Froid = BF) de
10 kW. Pour simplifier, on répartira la puissance frigorifique par pas de 1 kW.
Le tableau page suivante illustre le calcul de consommation de cette installation fictive. Par exemple,
l'installation a fonctionné durant 400 heures à 6 kW-froid, avec une température de condensation de
40°C.
On remarquera que le nombre d'heures de la deuxième ligne correspond à un total de 8 760 heures,
soit une année.
46
--------------------L'EVALUATION DES COUTS GLOBAUX D'EXPLOITATION
Nous allons mettre en situation le compresseur et déterminer ainsi ses consommations partielles à
chaque régime de marche. La température d'évaporation est supposée constante à - 10°C.
BF - Besoin de Froid
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1
(kW)
durée totale
heures 800 150 200 150 100 700 500 300 260 200
durée heures
condensation 600 100 130 700 300 200 100 - - -
50°
durée heures
condensation 200 400 500 600 400 300 200 80 60 50
40°
durée heures
condensation - 100 200 200 300 200 200 220 200 150
30°
Exemple de répartition sur l'année des besoins de froid et des temps de
fonctionnement à chaque régime (en heures)
♦ Consommation du compresseur
La puissance frigorifique et la puissance absorbée d'un compresseur varient suivant les températures
d'évaporation et de condensation. La figure ci-dessous illustre ces variations pour notre exemple.
La puissance frigorifique au régime extrême - 10/+ 50°C est de 11 kW.
On notera que les courbes utilisées correspondant aux conditions réelles de surchauffe et de sous
refroidissement, et non aux conditions nominales données par le constructeur.
47
L'EVALUATION DES COUTS GLOBAUX D'EXPLOITATION --------------------
Reprenons maintenant notre tableau de fréquences que nous allons compléter avec:
Cependant, il faut savoir que pour les faibles taux de fonctionnement, le rendement de production de
froid s'écroule littéralement. C’est normal, iI ne doit pas seulement couvrir le BF, mais aussi la mise à
température du circuit, qui après chaque arrêt se réchauffe complètement.
48
--------------------L'EVALUATION DES COUTS GLOBAUX D'EXPLOITATION
Ainsi, l'installation étudiée doit assurer pendant 50 heures une puissance froid de 1 kW lorsque la
condensation se produit à 40°C. La figure ci-dessus prévoit à ce régime 13,2 kW frigorifique.
Le taux de fonctionnement sera de 1 kW/ 13,2 kW, soit 8 %. Mais à un tel taux de charge, le rendement
de production de froid est de 80%. Si bien que le temps de fonctionnement réel sera de:
hc = nh x BF / (RPF x Qo)
49
L'EVALUATION DES COUTS GLOBAUX D'EXPLOITATION --------------------
Besoin de Froid - BF 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1
(kW)
Régime - 10/50
Nbre heures utilisat. nh 600 1000 1300 700 300 200 100
Puissance frigo Qo kW 11 11 11 11 11 11 11
Taux fonct. % 90% 82% 73% 64% 55% 45% 36%
Rendement RPF 100% 100% 100% 99% 99% 98% 98%
Puissance absorbée kW 6 6 6 6 6 6 6
Heures fonct. hc 545 818 945 445 164 92 37
Consommation Cc kWh 3270 4908 5670 2670 984 552 222
Régime - 10/40
Nbre heures utilisat. nh 200 400 500 600 400 300 200 80 60 50
Puissance frigo Qo kW 13,2 13,2 13,2 13,2 13,2 13,2 13,2 13,2 13,2 13,2
Taux fonct. % 76% 68% 61% 53% 45% 38% 30% 23% 15% 7,5%
Rendement RPF 100% 99% 99% 99% 98% 98% 97% 95% 91% 80%
Puissance absorbée kW 5,6 5,6 5,6 5,6 5,6 5,6 5,6 5,6 5,6 5,6
Heures fonct. hc 152 275 306 321 185 116 62 19 10 5
Consommation Cc kWh 851 1542 1713 1800 1039 649 347 107 56 28
Régime - 10/30
Nbre heures utilisat. nh 100 200 200 300 200 200 220 200 150
Puissance frigo Qo kW 15,2 15,2 15,2 15,2 15,2 15,2 15,2 15,2 15,2
Taux fonct. % 59% 53% 46% 39% 33% 26% 20% 13% 6,5%
Rendement RPF 99% 99% 98% 98% 97% 95% 92% 89% 75%
Puissance absorbée kW 5,3 5,3 5,3 5,3 5,3 5,3 5,3 5,3 5,3
Heures fonct. hc 60 106 94 121 68 55 47 30 13
Consommation Cc kWh 317 563 498 640 359 294 250 157 70
De la même manière, le temps total de fonctionnement annuel du compresseur est égal à la somme
des temps de fonctionnement partiels aux divers régimes:
hc = 5 091 heures
50
--------------------L'EVALUATION DES COUTS GLOBAUX D'EXPLOITATION
Comme leurs noms l'indiquent, ces auxiliaires consommateurs d'énergie fonctionnent en permanence.
Dans notre exemple, le ventilateur de l'évaporateur fonctionne en permanence, soit 8.760 heures par
an.
Pour notre exemple, le ventilateur de condenseur absorbe 300 W et est asservi au compresseur. La
bobine de l'électrovanne absorbe 10 W. Le compresseur comporte en outre une résistance de carter
(non régulée) qui consomme 20 W quand le compresseur est à l'arrêt.
Nous avons vu que le compresseur fonctionnait 5.091 heures par an. Les auxiliaires non permanents
vont donc consommer:
♦ Dégivrage
Estimer sans observation les consommations d'un dégivrage n'est pas chose toujours facile car leur
fréquence est très variable. Pour notre exemple, nous estimerons en moyenne quatre dégivrages par
jour de 15 minutes ( 0,25 heure) à l'aide d'une résistance électrique de 6 kW, ce qui conduit à une
consommation annuelle de:
Cd = 6 x 0,25 x 365 x 4 = 2.188 kWh/an
La consommation totale annuelle est égale à la somme des consommations de tous les composants de
l'installation soit:
Traduire en coût une telle consommation dépend essentiellement du régime tarifaire appliqué: entre 3
et 5 Fr/kWh, généralement. Tout dépend du moment de fonctionnement de l'installation: jour ? jour
durant la pointe ? nuit ? ...
51
L'EVALUATION DES COUTS GLOBAUX D'EXPLOITATION --------------------
Déterminons l'énergie froid utilisée sur l'année. Il suffit d'intégrer les besoins de froid sur l'année, donc
de totaliser les produits des besoins frigorifiques par le temps, pour les 3 régimes de marche.
Nombre d'heures régime- 10/50°C 600 1000 1300 700 300 200 100
Nombre d'heures régime- 10/40°C 200 400 500 600 400 300 200 80 60 50
Nombre d'heures régime- 10/30°C 100 200 200 300 200 200 220 200 150
TOTAL heures 800 1500 2000 1500 1000 700 500 300 260 200
BF x heures kWh 8000 1350 1600 1050 6000 3500 2000 900 520 200
L'énergie froid annuelle nécessaire est la somme des chiffres de la dernière ligne du tableau soit:
L'efficacité énergétique moyenne annuelle de l'installation frigorifique est le rapport entre l'énergie froid
produite et l'énergie électrique consommée soit, pour notre exemple:
Plus l'installation sera performante, bien réglée, et bien entretenue et plus ce coefficient sera élevé, ce
qui veut donc dire tout simplement que moins l'installation sera gourmande en énergie électrique.
Remarque: ce coefficient EEmoy de 1,62 correspond à une installation frigorifique (“ froid négatif ”) et
pas une installation de climatisation puisque la température d'évaporation est de -10°C. Généralement,
une installation de climatisation aura une température d'évaporation positive, et le EEmoy dépassera 3
pour la saison. On notera également qu'aux USA toute installation de climatisation ayant un EEmoy
inférieur à 2,9 sur la saison, est interdite.
52
--------------------LE CHOIX DES SYSTEMES DE CLIMATISATION - CRITERES GENERAUX
CHAPITRE 3
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 54
3.1 NIVEAU DE PUISSANCE ......................................................................................................... 54
3.1.1 Climatiseur individuel à détente directe - Gamme résidentielle ..........................................................54
3.1.2 Armoire de climatisation .....................................................................................................................55
3.2 NIVEAU SONORE ..................................................................................................................... 57
3.3 CONDITIONS CLIMATIQUES................................................................................................ 61
3.4 CHOIX ENTRE MULTIPLES CLIMATISEURS DE LOCAUX ET CLIMATISATION
CENTRALE................................................................................................................................. 61
3.4.1 Climatiseurs individuels ......................................................................................................................61
3.4.2 Centrale de climatisation .....................................................................................................................61
53
LE CHOIX DES SYSTEMES DE CLIMATISATION - CRITERES GENERAUX --------------------
INTRODUCTION
Dans les pays chauds, le domaine d’emploi des appareils de conditionnement d’air est très étendu. On
distingue plusieurs modèles d’après :
1 CV = 8 000 BTU/H
54
--------------------LE CHOIX DES SYSTEMES DE CLIMATISATION - CRITERES GENERAUX
Le coefficient de performance est en général supérieur à 2,3 pour les climatiseurs fenêtre et à 2,6 pour
les splits.
La puissance frigorifique nominale est déterminée à partir des conditions de bases extérieures et
intérieures (voir tableau 1.4 et tableau 1.5 du chapitre 1) :
◊ Température sèche et humide de l’air extérieur,
◊ Température sèche et humidité relative de l’air intérieur.
La puissance frigorifique totale se décompose en une partie chaleur sensible et une partie chaleur
latente. A la puissance nominale, le rapport de la chaleur sensible à la puissance frigorifique totale se
situe entre 0,75 et 0,85. Ce rapport de la chaleur est d’autant plus faible que l’air est humide. En
refroidissement sec (chaleur latente nulle), il est égale à 1.
La puissance frigorifique des centrales de toiture (unizones) varie de 7 à 120 kW. Le débit de
soufflage varie de 1 500 à 20 000 m3/h.
55
LE CHOIX DES SYSTEMES DE CLIMATISATION - CRITERES GENERAUX --------------------
♦ Centrale multizones
Pour une description plus détaillée des systèmes de climatisation, il est recommandé de se reporter
au chapitre 5.
♦ Recommandations
Il est préférable de choisir un appareil ayant une puissance juste inférieure plutôt que celui qui a une
puissance supérieure lorsque la puissance des appareils présents sur le marché ne correspond pas à
la puissance frigorifique calculée.
Le coefficient de sécurité ne devra pas dépasser 5 % de la puissance calculée.
En Afrique, le choix est porté le plus souvent sur les climatiseurs individuels à détente directe surtout en
raison du coût plus faible à l’investissement, de la simplicité de la technologie tant pour la pose et mise
en service que pour la maintenance. Les principaux inconvénients sont au niveau de l’incidence sur
l’architecture du bâtiment et la non maîtrise de la qualité de l’air intérieur : quantité d’air neuf, taux de
filtration, niveau d’humidité…
Le choix d’un système centralisé est recommandé dans les cas suivants :
56
--------------------LE CHOIX DES SYSTEMES DE CLIMATISATION - CRITERES GENERAUX
Le choix du type de système centralisé est fonction du type de bâtiment. D’une manière générale, il
existe 5 types de bâtiments : résidentiel, petit-tertiaire, grand-tertiaire, hôtellerie / santé, centre
commercial.
Dans les bâtiments résidentiels où le système de facturation des frais généraux ne comprend pas la
climatisation, le système idéal préconisé est le confort-zone. Il s’agit d’un système à débit d’air et
température variable pouvant couvrir jusqu’à 8…12 zones indépendantes. Chaque zone est contrôlable
individuellement grâce à une sonde d’ambiance et son registre à commande électronique. Les besoins
de chaque zone sont traités par le cerveau du système qui positionne à son tour l’unité de production
en mode chauffage ou refroidissement. Le mode chauffage n’est pas utilisé en général dans les pays
africains. Cette gestion centralisée permet de bénéficier de la non-simultanéité des charges dans le
bâtiment pour la puissance frigorifique totale de l’unité. Les précautions suivantes sont à prendre :
La centrale de traitement d’air peut-être placée à l’intérieur du bâtiment ou à l’extérieur. Elle peut être
en toiture (rooftop), en split ou en monobloc ou éventuellement par une centrale de traitement d’air à
eau glacée. La puissance frigorifique peut aller jusqu’à 460 KW. Le débit d’air maximal est de
100 000 m3/h.
57
LE CHOIX DES SYSTEMES DE CLIMATISATION - CRITERES GENERAUX --------------------
Pour ce faire le technicien responsable devra être en possession des informations ci- après :
◊ Connaissance des niveaux sonores (dB) maxima, à ne pas dépasser (et considérés
normalement comme acceptables),
◊ Connaissance du meilleur procédé pour contrôler ou réduire, quand c’est nécessaire, le
niveau sonore entre l’équipement et l’espace climatisé.
Dans un environnement extérieur bruyant, le placement d’un climatiseur améliore le confort acoustique
intérieur car il permet de maintenir les fenêtres fermées. Cependant, les parties mobiles (compresseur,
ventilateur) sont elles-mêmes sources de bruits.
Les courbes de la page suivante définissent 4 zones de perturbations plus ou moins fortes suivant les
fréquences. Ces zones permettent d’évaluer le niveau sonore à respecter dans un local, suivant le type
d’activité qui y est pratiqué.
Les climatiseurs ont un niveau de pression acoustique qui se situe dans une zone entre 30 dB et 50 dB
pour une fréquence de 125 Hz.
Le choix d’un climatiseur est fonction de niveau maximal du bruit exigé dans le local. Voici quelques
valeurs maximales du niveau du bruit recommandées dans les locaux. Ces valeurs de "niveau de
pression acoustique" correspondent à trois niveaux de confort acoustique intérieur : grand standing -
moyen - minimal.
58
--------------------LE CHOIX DES SYSTEMES DE CLIMATISATION - CRITERES GENERAUX
HOPITAUX Couloirs 35 / 40 / 45
Blocs opératoires 35 / 40 / 45
Salles 25 / 30 / 35
HOTELS Couloirs 35 / 40 / 45
Salons de réception 35 / 40 / 45
Chambres d’hôtel (durant la nuit) 25 / 30 / 35
Chambres d’hôtel (durant le jour) 30 / 35 / 40
BUREAUX Petits bureaux 30 / 35 / 40
Salles de réunion 30 / 35 / 40
Bureaux paysagers 35 / 40 / 45
Box à usage de bureaux 35 / 40 / 45
RESTAURATION Cafétérias 35 / 40 / 50
Restaurants 35 / 45 / 50
Cuisines 40 / 55 / 60
ENSEIGNEMENT Salles de cours 30 / 35 / 40
Couloirs 40 / 45 / 50
Salles de sports 35 / 40 / 45
Salles des enseignants 33 / 35 / 40
BATIMENTS SPORTIFS Stades couverts 35 / 45 / 50
Piscines 40 / 45 / 50
TOUS TYPES Toilettes 40 / 45 / 50
Vestiaires 40 / 45 / 50
Tableau 3.1 Niveau du bruit recommandé dans les locaux
Le tableau ci-dessous récapitule d’un coté les différentes sources possibles de bruit et, de l’autre coté
les différents modes de transmissions ainsi que les principales méthodes de réduction pouvant être
appliquées.
59
LE CHOIX DES SYSTEMES DE CLIMATISATION - CRITERES GENERAUX --------------------
Equipement individuel Bruits passant à travers les Sélection appropriée des ventilateurs et
installé en dehors du local gaines de soufflage et de turbines. Incorporation de dispositifs
traité, équipements sépa- retour d’air vers les points classiques d’atténuation, pièges à son,
rés (conditionneurs de terminaux et dans les silencieux, etc.. aussi bien dans les conduits
zone) : ventilateurs tur- enceintes conditionnées. de soufflage que dans le retour.
bines, volet d’air, laveurs,
accessoires divers.
Compresseurs, pompes, Transmission à travers les Salle des machines dans un endroit éloigné.
tours de refroidissement, murs et planchers du local Equipement d’absorption dans la ville des
condenseur à air technique. Structure du machines. Isolation phonique des murs,
bâtiment transmettant les parois, cloisons et planchers. Sol adéquat
vibrations d’où génération pour supporter les vibrations. Ventilateurs
du bruit le long des équilibrés dynamiquement et statiquement.
conduits et gaines d’air Raccordement flexible (gaines et canalisa-
tions). Caissons d’insonorisation. Ecrans.
Eloignement. Sélection appropriée, etc.
60
--------------------LE CHOIX DES SYSTEMES DE CLIMATISATION - CRITERES GENERAUX
Si en climat tropical sec, il est possible de rafraîchir l'air par son humidification (utilisation du "venti-
fraîcheur"), en climat tropical humide, on ne peut que refroidir et déshumidifier l'air par un climatiseur.
♦ Avantages
Montage facile, bon marché, fonctionnement aisé, ne nécessite qu’un raccordement au secteur
♦ Inconvénients
Sont très bruyants, provoquent des courants d’air, nuisent à l’esthétique d’une façade.
On distingue trois types de climatisation centrale d’après le type de fluide primaire utilisé :
Le seul fluide utilisé est de l’air préparé par les équipements centralisés. Cet air est distribué dans
les locaux par l’intermédiaire d’un conduit.
61
LE CHOIX DES SYSTEMES DE CLIMATISATION - CRITERES GENERAUX --------------------
Le fluide utilisé est de l’eau préparée par des équipements groupés en centrale. L’eau froide est
distribuée aux appareils terminaux par l’intermédiaire d'un réseaux de tuyauteries.
Les deux fluides primaires (air et eau) sont utilisés simultanément. Ils sont préparés au moyen des
équipements groupés en centrales (centrale d’air primaire et centrale d’eau glacée). Ils sont ensuite
pulsés et distribués aux appareils terminaux situés dans les locaux à climatiser. Ce dernier système
offre une très grande souplesse de fonctionnement et un niveau de confort élevé, avantages qui
guident généralement son choix par rapport aux deux autres systèmes.
◊ Les besoins des locaux ou des zones sont similaires car, pour réduire le coût
d'investissement, l’air est distribué à la même température dans les différentes pièces,
◊ Les locaux ou les zones ont des charges thermiques trop faibles comparées aux puissances
des appareils sur le marché,
◊ Le passage des gaines est possible (présence de faux plafonds, de locaux annexes),
◊ Les locaux de travail exigent des critères acoustiques sévères. Des climatiseurs de
« fenêtre » présentent souvent de mauvaises caractéristiques acoustiques puisque
condenseur et compresseur sont directement en contact avec le local à climatiser.
Dans ces différents cas, un seul appareil de traitement alimentera plusieurs zones via un réseau de
gaines de distribution. Cette centralisation entraînera souvent le placement de l’appareil hors des
locaux de travail et la possibilité d’une absorption acoustique par le gainage.
Un traitement séparé des locaux (décentralisé) est envisagé :
◊ Si les locaux ont des besoins différents (horaires d’utilisation, orientation des fenêtres par
exemple),
◊ Si les parois extérieures sont perçable de manière à faire traverser les liaisons électriques,
ainsi que la tuyauterie d’évacuation des condensats.
On choisit dans ce cas un traitement local par local au moyen d’appareils indépendants.
♦ Critères de qualité
D’une manière générale, une installation de qualité répondra aux exigences suivantes :
62
--------------------LE CHOIX DES SYSTEMES DE CLIMATISATION - CRITERES GENERAUX
63
LE CHOIX DES SYSTEMES DE CLIMATISATION - CRITERES GENERAUX --------------------
64
--------------------LE CHOIX D'UN CLIMATISEUR DE LOCAL
CHAPITRE 4
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 66
4.1 QUELLE CONFIGURATION SELECTIONNER ? ............................................................... 66
4.1.1 Une efficacité frigorifique élevée du compresseur ..............................................................................66
4.1.2 Intérêt pour un appareil réversible .......................................................................................................68
4.1.3 Intérêt pour le ventifraîcheur ...............................................................................................................69
4.1.4 Critères de qualité acoustique ..............................................................................................................71
4.2 QUELLE DISPOSITION DANS LE LOCAL ? ....................................................................... 73
4.2.1 Valeurs de référence : le débit maximum ............................................................................................73
4.2.2 Choix de la position de la bouche de soufflage ou du climatiseur .......................................................73
4.2.3 Choix de la position de la bouche de reprise (pour les systèmes avec gainage) ..................................77
4.2.4 Combinaison soufflage et reprise : exemples.......................................................................................80
4.2.5 Emplacement de l’unité extérieure ......................................................................................................82
4.3 UNE REGULATION ADAPTEE AUX BESOINS .................................................................. 83
4.3.1 L’emplacement du thermostat d’ambiance ..........................................................................................83
4.3.2 Le choix de la température de consigne...............................................................................................84
4.3.3 La régulation du compresseur..............................................................................................................85
4.3.4 La régulation du condenseur...............................................................................................................86
4.4 CHOIX D’UN CONDENSEUR A EAU OU A AIR ................................................................. 86
4.4.1 Condenseur à air ..................................................................................................................................87
4.4.2 Condenseur à eau .................................................................................................................................88
4.4.3 Choix d’un type de condenseur............................................................................................................91
BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................................. 92
65
LE CHOIX D'UN CLIMATISEUR DE LOCAL --------------------
INTRODUCTION
Une installation de qualité répondra à plusieurs exigences telles que : un coût d’exploitation limité, un
degré de déshumidification de l’air limité, un faible niveau sonore et une absence de courants d’air.
Pour répondre à ces principes, il faudra examiner : la configuration de l’appareil, son efficacité
frigorifique, sa réversibilité éventuelle, la qualité acoustique de l'ensemble, la disposition de
l'évaporateur dans le local, l'emplacement de l'unité extérieure, la régulation du climatiseur, etc.…
Un climatiseur est énergiquement efficace s’il demande peu d’énergie électrique au compresseur pour
atteindre une puissance frigorifique donnée.
66
--------------------LE CHOIX D'UN CLIMATISEUR DE LOCAL
Ce rapport entre l’énergie frigorifique fournie et l’énergie électrique consommée, donne lieu à deux
grandeurs identiques pour caractériser l’efficacité énergétique du climatiseur :
En pratique, lors de la sélection des équipements sur base des catalogues des fabricants, on établira le
rapport entre puissance frigorifique fournie et puissance électrique absorbée par le compresseur.
D’une manière générale, pour une puissance frigorifique donnée, un climatiseur aura une bonne
efficacité frigorifique si son évaporateur possède une surface importante et des tubes d’échange
67
LE CHOIX D'UN CLIMATISEUR DE LOCAL --------------------
profilés. Ainsi, pour fournir une même puissance frigorifique, le fluide frigorigène présente une
température moyenne plus élevée et donc le compresseur développe une puissance moins importante.
Remarque : lors de la comparaison de l'efficacité frigorifique de machines différentes, on sera attentif
au fait que le bilan peut parfois comprendre la consommation des auxiliaires (pompe d'eau glacée,
ventilateur du condenseur…).
♦ Refroidissement du local
Dans un cycle frigorifique normal, l’écoulement du fluide frigorifique s’effectue toujours dans un
même sens bien déterminé, à savoir : compresseur (refoulement) - condenseur (liquéfaction) -
détendeur (détente) - évaporateur (vaporisation) - compresseur (aspiration).
Il est possible d’inverser une partie de ce circuit (au moyen d’une vanne 4 voies expliquée à la page
suivante) de telle sorte que le compresseur, au lieu de refouler dans le condenseur, puisse refouler
les vapeurs surchauffées dans "l’ancien" évaporateur (ce dernier devenant ainsi condenseur) pour
ensuite, après la liquéfaction des vapeurs, provoquer la détente (et la vaporisation) dans l’ancien
condenseur (devenu évaporateur).
On s’aperçoit qu’il s’agit d’une inversion thermodynamique, non mécanique car le compresseur
continue de tourner dans le même sens et de refouler (et d’aspirer) exactement dans les mêmes
directions.
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Figure 4.3 Schéma de l’utilisation en mode Figure 4.4 Schéma de l’utilisation en mode
refroidissement chauffage
En présence des climats secs, l’humidification de l’air est nécessaire pour obtenir les conditions
intérieures désirées. Un air relativement sec tend à se saturer. Il absorbe à cet effet l’humidité de
tout ce qui est à sa portée : murs, meubles, plantes, animaux et naturellement l’homme. La
conséquence chez l’homme c’est l’irritation du nez, le dessèchement de la peau, de la langue et de
la gorge, la sensation intense de soif, etc. Il peut en résulter maux de tête, toux, éternuements et
maladies infectieuses qui pénètrent habituellement dans le corps humain par les voies
respiratoires.
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LE CHOIX D'UN CLIMATISEUR DE LOCAL --------------------
L’humidification peut de ce fait être nécessaire, aussi bien pendant période sèche que pendant la
période froide. A ce propos, le corps médical recommande en particulier, les humidités relatives
variant de 40 à 50 % pour des températures autour de 24°C.
En présence d'un climat sec, le refroidissement de l’air peut se réaliser par une simple
humidification, sans recours à la machine frigorifique. Sous ce climat, la simple ventilation au
moyen d’un débit d’air extérieur suffisant et refroidi par humidification conduit au confort thermique.
Dans ce genre de système, la chaleur est évacuée uniquement par ventilation au moyen de l’air
extérieur humidifié. L’enthalpie des conditions de base de l’air intérieur est nécessairement
supérieure à celle de l’air extérieur. Pour pouvoir obtenir les conditions de confort, il est
indispensable que l’enthalpie de l’air correspondant aux conditions de confort maximales de base
soit inférieure à celle correspondant aux conditions de confort admises. Le débit de l’air étant
inversement proportionnel à la différence d’enthalpie entre air intérieur et air extérieur, cette
différence ne doit pas être trop faible.
En général, on admet comme valeur minimale de cette différence (qui tient compte des apports dus
au ventilateur) 1,2 kcal/kg. Compte tenu de la valeur minimale admise pour la différence
d’enthalpie, l’enthalpie de l’air aspiré doit être liée à l’enthalpie de l’air intérieur par la relation :
h = hi - 1,2 kcal/kg.
Au-dessus de cette valeur minimale, il devient difficile d’obtenir un confort thermique comme
résultat d’un système de refroidissement direct par évaporation d’eau.
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Ce bruit peut se transmettre au bâtiment par voie aérienne (condenseur situé près d’une fenêtre) ou par
vibration de la structure (par exemple en cas de pose sur un balcon). Certaines précautions doivent
être prises pour l’unité intérieure et extérieure.
En effet, le groupe extérieur est générateur de vibrations qui peuvent être transmises voire amplifiées
par l’intermédiaire du mode de fixation des conduites de fluide frigorigène ou de l’unité au mur.
Il est donc recommandé d’apporter un soin tout particulier au montage de l’unité extérieure qui devra
être placée sur une dalle désolidarisée. Les conduites de fluide frigorigène pourront être fixées par
l’intermédiaire de colliers flexibles (caoutchouc) si cela s’avère être nécessaire.
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LE CHOIX D'UN CLIMATISEUR DE LOCAL --------------------
Le niveau sonore du climatiseur donné par le constructeur ne peut être qu’un niveau indicatif, il
correspond à des conditions d’emplacement choisies comme standard… Le niveau global mesuré sur
site peut être complètement différent, il dépend notamment de la réverbération du bruit par les
obstacles
Pour vérifier que les valeurs de pression sonore maximales recommandées ne sont pas dépassées
pour l’occupant du local, il faut connaître le niveau de pression acoustique "Lp" effectif au niveau de
l’occupant.
Un climatiseur de fenêtre est particulièrement mauvais au niveau acoustique puisque toutes les
vibrations des compresseurs sont transmises vers le local.
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--------------------LE CHOIX D'UN CLIMATISEUR DE LOCAL
Locaux d’hébergement
Hôpitaux
Locaux d’enseignement Vr = 0,12m/s
Locaux de réunion et de spectacle
Bureaux et locaux assimilés
Locaux commerciaux
Vr = 0,17m/s
Ateliers
Locaux sportifs
Grands magasins Vr = 0,25m/s
Locaux industriels
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LE CHOIX D'UN CLIMATISEUR DE LOCAL --------------------
Le jet développé doit toujours se situer en dehors de la zone d’occupation. En aucun cas le jet d’air ne
peut toucher les occupants avant qu’il ne se mélange avec l’air ambiant.
En mode « rafraîchissement », la position la plus favorable est un soufflage horizontal sous plafond qui
permet d’éviter la stratification de l’air et les courants d’air incontournable des la zone d’occupation
Figure 4.9 Distribution de l‘air dans le local - Figure 4.10 Distribution d‘air dans le local -
soufflage horizontal sous plafond soufflage par grille normale
Dans ce cas, l’emplacement des parois de séparation ne doit pas entraver la circulation de l’air dans
l’ensemble du local (voir figure 4.11).
Notons que cette disposition de soufflage sous plafond peut cependant devenir inconfortable si la
hauteur sous plafond du local est trop faible. Il sera alors difficile d’éviter un soufflage dans la zone
d’occupation.
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De plus les climatiseurs disposent généralement d’une gamme de trois vitesses. Si le dimensionnement
de l’appareil est réalisé sur base de la vitesse maximale, un fonctionnement courant à vitesse réduite
risque de provoquer une retombée rapide du jet d’air sur les occupants entraînant leur inconfort.
La diffusion d’air des climatiseurs sera donc de préférence conçue sur base de leur vitesse moyenne. Il
faudra donc examiner dans le catalogue des fabricants sur quelle base de vitesse est calculée la
puissance de l’appareil proposé.
Dans le cas d’appareils délocalisés, la présence d’un gainage et de bouches de diffusion réglables
diminue la sensibilité à ce facteur.
Lorsque l’appareil assure également la fonction chauffage, un soufflage vertical au départ d’une bouche
située au sol ou d’une disposition en allège (on parlera souvent de console) est la solution la plus
favorable puisque la stratification de la température de l’air est limitée et le rayonnement froid du vitrage
en période froide est diminué.
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LE CHOIX D'UN CLIMATISEUR DE LOCAL --------------------
Cette disposition impose qu’en mode « refroidissement », personne ne se trouve à proximité immédiate
de la bouche de soufflage. De même, on évitera les tablettes, rideaux… qui peuvent entraver une
diffusion correcte de l’air.
Si tel n’est pas le cas (par exemple dans un système avec gainage ou la grille de pulsion n’est pas
orientable), il faudra pouvoir régler la vitesse de pulsion. L’appareil en mode chauffage devra
fonctionner à grande vitesse pour augmenter le brassage de l’air.
Enfin, quel que soit le mode utilisé, les systèmes à soufflage d’air horizontal ou oblique disposés au sol
ou à mi-hauteur (climatiseur mobile, monoblocs en allège) sont ceux qui poseront à priori le plus de
problèmes d’inconfort.
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Pour se donner une latitude de réglage tant en froid qu’en chaud, la puissance de l’appareil sera
choisie non pas sur base de la vitesse maximum mais bien sur base d’une vitesse moyenne ou même
sur base de la plus petite vitesse.
Les condensats extraits de l’air ambiant au niveau de l’évaporateur doivent être évacués. En
fonction de l’emplacement de l’évaporateur, ceci pourra s’effectuer par écoulement naturel ou au
moyen d’une pompe de relevage (par exemple, dans le cas d’une cassette montée en faux
plafond).
Remarques techniques :
Comme on le voit, l’évacuation des condensats n’est pas toujours aisée. Il est important de vérifier
comment l’installateur propose de la réaliser et si elle est comprise dans sa remise de prix.
L'évacuation est faite en général par un tube rigide en PVC, avec un raccordement sur
l’évaporateur avec du flexible armé de préférence. Dans le cas de passage dans le faux plafond et
en l’absence de données précises sur la température de condensation, nous recommandons
d’isoler la tuyauterie pour éviter la condensation.
Il ne faut pas non plus oublier que la facilité d’accès de l’évaporateur déterminera en partie son coût
d’entretien et le coût du service après-vente.
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LE CHOIX D'UN CLIMATISEUR DE LOCAL --------------------
En aspiration, la vitesse de l’air chute très rapidement avec la distance à l’ouverture car l’air aspiré
provient de tout l’espace autour de la bouche. Cette vitesse n’est donc pas critique au niveau du confort
thermique mais elle peut cependant l’être au niveau du confort acoustique.
Par contre, lors de l’implantation de la reprise, il faut prendre en considération le phénomène de court-
circuit : l’air soufflé est aspiré avant d’avoir rempli son office, c’est-à-dire avant d’avoir influencé la
température de l’ambiance.
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La reprise en plafond est déconseillée lorsque le climatiseur doit fonctionner aussi en mode chauffage.
En effet, l’air chaud ayant tendance à rester à proximité du plafond, il y a des risques de reprise directe
de l’air chaud avant qu’il ait rempli son office.
Par contre, en refroidissement seul, il n’y aura pas court-circuit si la bouche de reprise se trouve au-
delà de la portée maximale des bouches de soufflage.
Paradoxalement, c’est lorsque soufflage et reprise sont proches l’un de l’autre que le brassage est le
meilleur. Ainsi, dans certains diffuseurs plafonniers circulaires, l’air est parfois soufflé par les cônes
extérieurs et aspiré en partie centrale.
Si le projet comprend le placement d’un faux-plafond avec rénovation de l’éclairage, la reprise peut être
réalisée au travers des luminaires encastrés. Les charges thermiques du local sont diminuées et la
durée de vie des lampes est allongée.
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LE CHOIX D'UN CLIMATISEUR DE LOCAL --------------------
La disposition en partie haute de mur est possible à condition que le soufflage et la reprise soient
groupés.
La reprise au sol est toujours à déconseiller car les bouches se transforment rapidement en collecteurs
de poussières.
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LE CHOIX D'UN CLIMATISEUR DE LOCAL --------------------
Plus la température de l’air extérieur est élevée, plus le condenseur aura des difficultés pour
évacuer la chaleur. L’exemple extrême est le placement du condenseur sur une toiture recouverte
d’un revêtement d’étanchéité foncé. En période d’ensoleillement, la température de surface de la
toiture à cet endroit peut allègrement dépasser les 70°C. Par contre, le placement du condenseur
dans une cour ombragée et bien ventilée sera favorable au rendement.
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Dans ce cas, pour évacuer l’air, le ventilateur devra vaincre l’opposition du vent et par ce fait ne
pourra travailler correctement.
Si une ″échelle de pompier″ est nécessaire pour entretenir l’appareil, cet entretien sera peu à peu
délaissé. Les performances du climatiseur et sa longévité s’en ressentiront. Le coût d’un
dépannage sera également nettement plus élevé.
Les condenseurs sont des éléments souvent peu esthétiques. Pour déterminer leur emplacement, il
faudra donc examiner leur intégration possible au bâtiment. On privilégiera une position non visible.
Le condenseur doit être à la fois placé dans un endroit d’accès aisé pour l’entretien et peu soumis à
l’encrassement.
L’emplacement du thermostat joue un rôle important sur la consommation et sur le confort. Il doit être
placé à un endroit représentatif de la température moyenne du local, c’est-à-dire éloigné des sources
chaudes ou froides (lampe, fenêtre en été, zone ensoleillée, dans la zone de soufflage de l’appareil…).
Le placer dans le local sera donc préférable que de le placer dans la bouche de reprise. Dans le cas
contraire, il devra être étalonné.
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LE CHOIX D'UN CLIMATISEUR DE LOCAL --------------------
Idéalement, un lien doit exister entre consigne de température intérieure et niveau de température
extérieure. Ce lien qui est automatisé dans les installations complètes de conditionnement d’air, doit
être réalisé manuellement pour les climatiseurs.
Ainsi un écart de 6°C maximum sera créé, afin de ne pas provoquer de « choc thermique »
inconfortable lors de l’accès au bâtiment.
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Les climatiseurs équipés de compresseurs à vitesse variable peuvent adapter leur puissance
frigorifique à la charge thermique du local. Quand l’écart mesuré entre le point de consigne et la
température du local augmente, le système de régulation agit sur la vitesse de rotation du compresseur
qui voit sa puissance frigorifique augmenter. Ce mode de régulation est appelé « INVERTER ». Il
permet une variation de vitesse du compresseur sans pertes importantes de rendement. Notons que le
démarrage du compresseur se fait toujours à basse vitesse, contrairement au fonctionnement
MARCHE/ARRET. La pointe de courant nécessaire au démarrage est ainsi fortement réduite.
Lorsqu’une unité extérieure alimente plusieurs unités intérieures (système multi–split), l’ambiance de
chaque local doit pouvoir être régulée séparément (y compris la coupure en cas d’inoccupation). Dans
ce cas, une régulation en vitesse variable du compresseur permettra d’adapter la puissance de
production de froid en fonction des besoins totaux réels.
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LE CHOIX D'UN CLIMATISEUR DE LOCAL --------------------
Pour remédier à ce problème, il faut que la puissance du condenseur soit régulée en fonction de la
température extérieure. Si la température de l’air diminue, le débit d’air doit aussi diminuer afin de
conserver un échange constant.
Ainsi un climatiseur devant fonctionner pour des températures extérieures inférieures à 17°C doit être
équipé d’une variation de la vitesse du ventilateur de condenseur : au minimum, le fonctionnement du
ventilateur sera commandé en tout ou rien. Idéalement la vitesse sera modulée, soit en continu, soit par
paliers.
La diminution de vitesse du ventilateur est alors commandée par un pressostat ou un thermostat placé
sur le condenseur. La puissance d’échange de celui-ci est ainsi maintenue constante quelle que soit la
saison.
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En fonction de leur puissance frigorifique et leur utilisation, les armoires de climatisation à condenseur
refroidi par air se scindent en trois types :
Leur puissance frigorifique pratique varie de 4 à 120 kW. Malheureusement ces « armoires », du
fait des débits de refroidissement important, ont tendance à être bruyantes. C’est la raison pour
laquelle on leur préfère souvent les armoires à condenseur refroidi par eau.
Le condenseur est séparé de l’armoire et installé à proximité sur un toit ou une terrasse (voir figure
4.23). Une tuyauterie aller et retour de fluide réfrigérant relie le condenseur à armoire. Leur
puissance frigorifique va de 12 à 220 kW.
Ces appareils couvrent une gamme de puissances allant de 7 à 350 kW. Ce sont déjà des
centrales de production d’air.
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LE CHOIX D'UN CLIMATISEUR DE LOCAL --------------------
On rencontre également des échangeurs à plaques peu encombrants et possédant un haut rendement.
Ceci a comme avantage de diminuer la quantité de fluide frigorigène.
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Le refroidissement de l'eau du condenseur est alors assuré par un circuit d’eau pulsée, relié à une
petite tour de refroidissement qui peut être installée à une certaine distance de l’armoire de
climatisation et généralement sur le toit ou sur une terrasse (voir figure 4.25). Cet éloignement permet
de réduire dans le local climatisé le bruit qui résulte de la chute de l’eau et de la circulation de l’air dans
la tour de refroidissement.
Figure 4.25 Climatiseur - Armoire à condenseur refroidi par un circuit d‘eau pulsée
♦ la tour ouverte
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LE CHOIX D'UN CLIMATISEUR DE LOCAL --------------------
♦ La tour fermée
♦ Le dry cooler
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◊ Le rendement des condenseurs à eau est plus élevé que celui des condenseurs à air et
leurs coefficients globaux d’échange thermique sont nettement meilleurs,
◊ A puissance calorifique égale, les condenseurs à eau sont moins encombrants que les
condenseurs à air,
◊ Le débit d’eau de refroidissement est facilement contrôlable,
◊ Les climatiseurs à condenseur à eau sont moins bruyants que les climatiseurs à condenseur
à air.
On a tout particulièrement recours au condenseur à eau dans le cas où les facteurs favorables se
trouvent présents :
Ce dernier facteur joue un rôle très important dans le choix d’un condenseur, puisqu’il favorise non
seulement le rendement de l’installation, mais également l’amortissement des dépenses tout en
permettant d’augmenter éventuellement la surface d’échange et diminuer l’énergie motrice consommée
grâce à la diminution des frais de pompage.
L’apparition des systèmes séparés a permis une implantation de groupes de condensation complets à
l’extérieur des bâtiments. La conséquence directe est le remplacement des condenseurs à eau par les
condenseurs à air.
Le gros avantage du condenseur à air est la réalisation d’une économie totale de l’eau, et la
suppression des canalisations hydrauliques, d’où l’élimination des problèmes relatifs à l’entartrage des
condenseurs à eau ou à leur corrosion (tour ouverte).
Les condenseurs à air ont une exploitation très économique et un entretien plus facile.
91
LE CHOIX D'UN CLIMATISEUR DE LOCAL --------------------
Bibliographie
[1] ANDREIEFF de NOTBECK G., Manuel du conditionnement d’air, Pyc édition (Tome I à V).
[2] COSTIC, Guide technique de la climatisation individuelle, nouvelle édition.
[3] ARCHITECTURE ET CLIMAT, UCL, Climatiser un local, fascicule technique publié par la Région
Wallonne de Belgique, service de l'énergie, 1997, 52p.
[4] ARCHITECTURE ET CLIMAT, UCL, La régulation des installations frigorifiques en climatisation
des bâtiments, fascicule technique publié par la Région Wallonne de Belgique, service de
l'énergie, 1998.
[5] IEPF, Maîtrise de l’énergie dans les bâtiments, Actes de l’atelier Yaoundé 10 mai au 4 juin 1993.
[6] AIRWELL, Conditionnement d’air, document du constructeur.
[7] PORCHER G., "Cours de climatisation : base du calcul des installations de climatisation".
[8] BRUN M., PORCHER G., Conception et calcul des procédés de climatisation.
[9] ROUBINET M., Le refroidissement par évaporateur thermique et aéraulique, 1970.
[10] TALLA A., Développement du ventifraîcheur mural, étude théorique du refroidissement par
évaporation d’eau : rapport de recherche ingénierie, EIER, Ouagadougou, 1994.
[11] HENNE E., Humidification de l’air, Pyc édition.
[12] JANNOT Y., Un procédé économique pour l’amélioration du confort thermique en zone tropicale
sèche : la ventilation forcée par de l’air extérieur éventuellement humidifié, EIER Ouagadougou,
1993.
92
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CHAPITRE 5
93
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
94
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Les fluides primaires (air ou eau) sont préparés dans des équipements centralisés qui peuvent être
placés dans une salle de machine (grosses installations de climatisation).
Les équipements terminaux, toujours situés dans les locaux climatisés ou à proximité immédiate,
reçoivent les fluides (préparés dans les équipements centralisés) et les utilisent pour la préparation de
l’air soufflé dans les locaux.
Entre les équipements centralisés et les équipements terminaux, les fluides primaires et l’air traité sont
distribués par des conduits comportant plusieurs accessoires de fonctionnement (clapets, filtres,
robinets,…)
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Lorsqu’une installation utilise uniquement de l’air pour évacuer les calories du local à climatiser,
cette installation est dite du type "tout air" ou à air total. On peut classer les installations "tout air" en
deux grandes familles :
Ce sont des installations où un réseau d’eau est utilisée comme médium pour l’évacuation des
calories prélevées dans les locaux et où un réseau d'air est utilisé pour apporter l'air hygiénique aux
occupants. Si cet air est refroidi, il participe également à évacuer les calories des locaux. Il est alors
en même temps déshumidifié. On distingue deux types principaux d’installations mixtes :
Les installations à deux conduits sont recommandées lorsqu’on a affaire à de nombreux locaux utilisés
de manière très différente (refroidissement, chauffage) avec des exigences climatiques très strictes.
Elles sont donc inappropriées pour les besoins courants de climatisation dans les pays chauds en
développement.
◊ Les centrales de traitement d’air unizone, où la batterie froide est alimentée par de l'eau
glacée produite par un groupe frigorifique,
◊ Les centrales de traitement d’air "à détente directe", où l'évaporateur de la machine
frigorifique est directement placé dans le caisson de traitement d'air.
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Les centrales de traitement d’air à débit constant soufflent dans les locaux de l’air à basse vitesse (2 à
6 m/s) et à débit constant compris entre 1000 m³/h et 100 000 m³/h. L’air est généralement distribué par
des bouches de soufflage de type mural ou plafonnier.
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LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
Les roof-top sont des centrales unizones à détente directe installées à l’extérieur du bâtiment. La figure
5.3 présente le schéma de principe d’un roof-top.
Le coût énergétique (à l’exploitation) des installations "tout air" à débit constant est très élevé, surtout à
cause de la consommation des ventilateurs.
98
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99
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
Pour chaque local ou groupe de locaux, il faut prévoir un régulateur de débit tant au soufflage que sur
la reprise, ces régulateurs étant commandés par un thermostat d’ambiance. Le fonctionnement de
nombreux régulateurs sur le réseau entraîne des variations de pression qui doivent être équilibrées par
une régulation adéquate des ventilateurs. Lorsque les ventilateurs sont du type centrifuge, la régulation
peut se faire soit à vitesse de rotation constante (obturation partielle du circuit avec un registre
ajustable ou un aubage mobile de prérotation), soit à vitesse de rotation variable par utilisation d’un
moteur spécial (meilleure solution).
Les systèmes à débit d’air variable permettent la climatisation de locaux intérieurs dont les charges
varient peu. Ces systèmes sont très intéressants pour la climatisation des bâtiments comportant des
locaux ayant des charges faibles mais variables, car ils permettent une bonne optimisation de la
consommation d’énergie.
En pratique, on peut adapter le débit par réglage d'un clapet : un servomoteur commande la position
d'un clapet en fonction de la température dans le local. Ce clapet est généralement doté d'un système
d'auto-réglage en fonction de la pression (afin de maintenir le débit souhaité malgré les variations de la
pression du réseau). Il est inséré dans une boîte de détente tapissée d'absorbants acoustiques pour
réduire le niveau de bruit. L'air est ensuite réparti vers le local via des diffuseurs.
Figure 5.5 Réglage au niveau des boîtes de détente Figure 5.6 Réglage au niveau des diffuseurs
Il est également possible de faire varier le débit en agissant directement au niveau des diffuseurs. Le
clapet est cette fois intégré dans le diffuseur. C'est la gaine de pulsion qui joue le rôle de plenum de
distribution. Ici aussi, des absorbants acoustiques sont intégrés dans les parois.
Les diffuseurs utilisés sont spécifiques aux installations à débit d'air variable. En effet, le confort doit
être assuré quel que soit le débit pulsé. Curieusement, le risque d'inconfort apparaît lors des faibles
débits : l'air à faible vitesse ne se mélange pas bien à l'air ambiant (faible induction) et "tombe" sur les
100
-------------------- LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE
occupants. Dans ce but, l'air est diffusé tangentiellement au plafond pour bénéficier d'un effet Coanda
dans les deux directions (voir figure 4.12).
Figure 5.7 Fonctionnement d‘un éjecto-convecteur Figure 5.8 Vue d‘un éjecto-convecteur
101
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
Leur manque de souplesse à l'installation (nécessité de raccorder la gaine d'air primaire à chaque
appareil) et en fonctionnement (nécessité de pulser en permanence de l'air primaire à débit élevé) les
défavorisent par rapport à leurs "concurrents" : les ventilo-convecteurs.
102
-------------------- LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE
Figure 5.10 Fonctionnement d‘un ventilo - Figure 5.11 Vue d‘un ventilo - convecteur
convecteur
Le système de climatisation par ventilo-convecteurs est de très loin le système le plus utilisé en
climatisation centrale. Le principal avantage du ventilo-convecteur est lié au fait qu’il soit possible
d’isoler une pièce inoccupée (ex. chambre d’hôtel) et de pouvoir très rapidement la remettre en
température. L’installation à ventilo-convecteurs est nettement moins onéreuse qu’une installation à
éjecto-convecteurs.
Figure 5.12 Différents modes d'alimentation en air neuf d‘un ventilo – convecteur
103
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
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Avec ce procédé, environ 70 % de la chaleur totale dissipée par les luminaires est évacuée par l’eau
non refroidie qui s’échauffe d’environ 5 °C. La figure 5.15 présente un schéma de ce procédé.
105
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
Dans ce système, l’air soufflé (entre 10 et 30 cm du sol) se répand tout d’abord à la surface du
plancher, et s’élève ensuite (par absorption de la chaleur du local) en déplaçant l’air pollué vers le
plafond comme s’il était poussé par un piston. La figure 5.17 présente ce procédé. Avec ce dispositif,
l’air non pollué se retrouve dans la zone de séjour, et l’air chaud et les polluants se retrouvent en partie
haute. L’air pollué est donc repris en partie haute, généralement au-dessus d’un plafond rafraîchissant
suspendu ou par l’intermédiaire de luminaires de reprise. Ce dispositif tire donc profit de l’effet
ascensionnel de l’air chaud.
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Les charges que l’on peut évacuer par diffuseurs sources étant faibles à cause du faible écart de
température sur l’air, dans la pratique, ce dispositif sera complété par d’autres systèmes, par exemple
les plafonds rafraîchissants.
◊ Les dalles de plancher haut (dans bâtiment en étage, coulage du tube à eau en partie
basse du plancher haut),
◊ Les nattes de tubes capillaires (utilisation de nombreux tubes de polypropylène de petit
diamètre (2.3 mm) et d’épaisseur 0.5 mm placés les uns à côté des autres, formant ainsi
une natte, l’ensemble étant fixé en sous-dalle du plancher haut).
◊ Les tubes à ailettes en faux plafond (faux plafond en claire-voie à l’intérieur duquel on place
des tubes à ailettes dans lesquels circule de l’eau froide).
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LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
La figure 5.18 présente le principe de climatisation d’un local par plafond rafraîchissant et ventilo-
convecteur. Le principal inconvénient de ce procédé est le risque de condensation de l’humidité à
l’intérieur du local. Le procédé impose donc un contrôle très précis de l’écart entre la température de
l’eau et la température de rosée du local à rafraîchir.
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◊ Les poutres à convection naturelle (carter en ◊ Les poutres froides à induction sont
tôle, dans lequel se trouve des tubes à ailettes semblables à la poutre à convection mais,
formant la batterie froide), fixés à la sous-face au lieu d’une circulation naturelle de l’air
du plancher haut. ambiant, on utilise de l’air prétraité en
centrale distribué par induction.
Figure 5.19 Poutre froide à convection naturelle Figure 5.20 Poutre froide à induction
Les mêmes précautions sont à prendre au niveau du risque de condensation, dans la mesure où ici
encore, la récupération des condensats n'est pas possible.
109
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
Le système est constitué d’un dispositif de circulation de l’air par thermosiphon c’est-à-dire par
convection naturelle, avec une batterie de rafraîchissement logée à l’arrière de l’armoire (voir figure
5.21)
Ce système qui fonctionne sans ventilateur présente les avantages suivants : faible investissement,
consommation énergique faible et grand confort acoustique. Le soufflage de l’air peut s’effectuer soit
par des grilles situées en partie basse des placards, soit par des diffuseurs de sol (l’air circulant dans
un faux-plancher). Les puissances frigorifiques sont cependant limitées et le système est rigide puisque
la configuration du local ne peut être modifiée.
110
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Pour éviter d’humidifier l’air soufflé, on peut humidifier plutôt l’air repris et récupérer le froid qui sera
transférée à l’air neuf grâce à un échangeur.
On peut aussi atteindre des températures de soufflage encore plus basses en utilisant simplement un
échangeur à plaques sur lequel on pulvérise de l’eau.
Le refroidissement adiabatique peut être complété par un système de refroidissement classique, ce qui
permet de réduire la puissance frigorifique installée d’environ 50%.
111
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
Dans le cas du stockage par glace, cette dernière se forme soit à l’extérieur des tubes, soit à l’intérieur
des tubes, soit dans des nodules eutectiques.
Figure 5.23 Stockage de glace sur tubes Figure 5.24 Stockage de glace par nodules
Le stockage de froid par chaleur latente pourrait représenter une alternative très intéressante pour des
actions d’économie d’énergie dans les pays chauds en développement. Malheureusement, dans
plusieurs pays d’Afrique sub-saharienne la tarification d’électricité ne prévoit pas de tarif heures
creuses. Par ailleurs dans ces pays, la différence de coût entre les tarifs heures de pointe et heures
pleines n’est pas suffisamment importante pour justifier la mise en place d’un dispositif de stockage qui
doit généralement être amorti en trois ou quatre ans.
112
-------------------- LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE
Climati Ventilo
Unité Autonome Split auto- Ventilo
Destinations split cassette -seurs Convect.
à eau system nomes Convect.
gainés gainés
Non gainable gainé 1 unité 2/3 unités Armoire Faux
gainée interne interne plafond
Locaux indépendants oui non non oui (1) oui oui oui non non
Plusieurs locaux avec régula- oui non non non oui (1) non non oui non
tion individuelle de température
Plusieurs locaux sans régula- non oui oui non non oui oui non oui
tion individuelle de température
Locaux spacieux faiblement non non oui oui oui oui oui non oui
fréquentés
Locaux spacieux fortement non non non non non non non non oui
fréquentés
Locaux où sont exposées des non non non non non non non non oui
7substances irritantes
Climati Ventilo
Unité Autonome Split auto- Ventilo
Applications split cassette -seurs Convect.
à eau system nomes Convect.
gainés gainés
Résidentielles oui oui oui non non non oui non non
Hôtels et résidences oui oui non oui (1) oui (1) non non oui oui (2)
Bureaux oui oui oui oui oui oui oui oui oui
Etudes professionnelles oui oui oui non non non oui non non
Supermarchés / centres Non non non oui oui oui non non oui
commerciaux
Boutiques / magasins Oui oui oui oui oui oui oui non oui
Petits restaurants Oui oui oui oui oui oui oui non oui
Moyens / grands restaurants Non non oui oui oui oui non non oui
Discothèques / boîtes de nuit Non non non non non non non non oui
Banques / bureaux de poste Non non non oui oui oui oui non oui
113
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
Frais de
Couverture des charges Confort fonctionement
Coût d’inves
courants d’air
Apparition de
Utilisation de
Type d’installation
Différences
de chaleur
de charges
individuelle
tissement
Régulation
Chauffage
Pertes de
l’énergie
Coût de
statique
Apports
Charge
humide
chaleur
Soufflage
l’air
(AS = Air Seul de l’air
A + W = Air + Eau)
2 conduits AS Plafond
+ + 0 - + 0 0 0 - -
Tangentiel sous
Ejecto-convecteurs A+W + + 0 + + 0 0 + + +
fenêtres
Ejecto-convecteurs A + W Plafond
+ - 0 - 0 0 0 0 + 0
Diffuseurs à pulsion
1 conduit AS giratoire de sol
+ + 0 - - + 0 - 0 -
1 conduit AS Moquette
+ + 0 - - + 0 - 0 -
◊ Les installations à un seul conduit dans lesquels le soufflage de l’air se fait de bas en haut
sont les plus onéreuses,
◊ Les systèmes air/eau sont très intéressants tant sur le plan exécution qu’en ce qui
concerne les coûts de l’énergie consommée. Ils sont d’ailleurs les seuls à être utilisés dans
le cas des immeubles de grande hauteur,
◊ Les installations "tout air" à débit d’air variable sont intéressantes lorsqu’elles sont bien
conçues pour une exploitation où l’on a des débits volumes réduits pendant une grande
partie de l’année.
114
--------------------LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE
Aucun système n’est capable de répondre à tous les cas posés. Chaque projet doit faire l’objet d’une
étude spécifique prenant en compte les différents critères parmi lesquels on peut citer : les contraintes
de construction, le service à rendre à l’usager, l’enveloppe financière pour la construction et
l’exploitation, la qualité de l’ambiance et le respect de l’efficacité énergétique.
Systemes de climatisation
Centrale à eau Volume
Destination Split Armoires Roof-top glacée à ventilo- réfrigé-rable
convecteur variable
En visitant les installations actuellement en service dans les pays africains, on retrouve souvent les
configurations suivantes :
◊ Pour les bâtiments commerciaux : splits dans les bureaux et armoires ou roof-top dans les
grandes salles (ex : banques moyennes : splits pour bureaux, armoires ou roof-top dans les
guichets clients. bâtiments commerciaux : splits dans les bureaux, armoires ou roof-top
dans les salles d’exposition / vente de matériel),
◊ De nombreux hôtels et immeubles de bureaux optent pour la solution window ou split en
l’intégrant plus ou moins harmonieusement à l’architecture du bâtiment. Cette solution est
mauvaise tant sur le plan esthétique qu’énergétique,
◊ Les centrales à eau glacée à ventilo-convecteurs sont les systèmes de loin les plus utilisés
dans les grands hôtels des métropoles africaines,
◊ Les systèmes à « Débit Réfrigérant Variable » (DRV) actuellement diffusées par de
nombreux constructeurs dont Daikin (marque VRV) et Mitsubishi (marque VRF), bien
qu’environ 50 % plus onéreux à l’investissement que les centrales à eau glacée, semblent
s’imposer de plus en plus pour la climatisation d’immeubles de bureaux et dans les grandes
banques,
◊ Dans certains petits supermarchés, on trouve en parallèle plusieurs armoires à
condensation par eau (recyclées dans une seule tour de refroidissement), chaque armoire
115
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
Le choix d’une climatisation centrale n’est pas un acte isolé. Il fait partie d’un processus dont les
phases successives sont présentées dans la figure 5.25
2. Conception
Caractéristiques des éléments
Evaluation des consommations
Estimation des coûts Investissements
Exploitation
3. Montage de l‘opération
Cahier des charges
Clauses techniques
Appel d‘offres
Modalités des contrôles
Montage financier
4. Réalisation de l‘installation
Réception de l‘installation
Mise au point
Contrôles
Suivi financier du chantier
5. Exploitation - Optimisation
Surveillance de la qualité du traitement et
de la productivité
Surveillance des performances du
matériel
Suivi des résultats
Ambiances
Consommations
Suivi financier de l‘installation
Figure 5.25 Courbe de vie d’un projet de climatisation
116
--------------------LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE
Des fluides de remplacement du R22 sont déjà commercialisés, mais leurs prix sont encore élevés. En
plus, ils ne sont pas disponibles sur les marchés locaux et leur fiabilité à long terme n’est pas encore
prouvée. Aussi, au lieu de rechercher à remplacer le R22 dans les installations actuelles, il est
préférable de renforcer l’étanchéité des systèmes (par exemple en utilisant de préférence des liaisons
soudées).
Le NH3 (ammoniac) est un fluide pas cher et ayant de très bonnes caractéristiques thermophysiques
tant sur le plan frigorifique que sur le plan énergétique ; en matière d’environnement, son Potentiel de
Destruction de la couche d’Ozone (ODP) et son Potentiel d’Echauffement de la Planète (GWP) sont
nuls. Son utilisation doit être encouragée dans les systèmes à refroidissement indirect (cas des
centrales à eau glacée). Malheureusement, la pratique du NH3 est mal connue en Afrique, ce qui
augmente les risques d’accidents au cas où les installations sont suivies par des techniciens non
qualifiés.
Les hydrocarbures représentent une belle opportunité pour les pays en développement car ils peuvent
être produits localement, d’où un coût d’achat plus faible. Sur le plan environnemental, ils sont meilleurs
que les fluides chlorofluorés (R22…), mais moins efficaces que l’ammoniac. Leur utilisation pour des
installations domestiques et commerciales pourrait être encouragée à conditions de bien former les
techniciens à la pratique de ces fluides. Cependant, au stade actuel des pratiques et des Normes
internationales en vigueur, le R22 et le NH3 restent préférables pour une installation de climatisation
centralisée.
117
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
♦ Méthode de la vitesse
Il faut connaître :
◊ Le débit volumique de fluide frigorigène dans la conduite.
On se fixe une vitesse de circulation du fluide frigorigène (aspiration, refoulement et liquide). Les
plages de vitesses de circulation sont en général connues.
5.6.4.1 Définition
118
--------------------LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE
Lors de l’avant-projet, la puissance de pompage de l’eau froide et les apports thermiques ne sont pas
connus ; en général, on majore P(utile) d’environ 5 % pour en tenir compte. Lors du projet final, les
deux postes doivent être recalculés.
Condenseur Evaporateur
A air 8 à 12 °C 4 à 6 °C
Multitubulaire à eau 6 à 8 °C 2 à 6 °C
Aéroréfrigérant 15 à 17 °C -
A plaques 4 à 6 °C 2 à 4 °C
Tableau 5.5 Ecarts de températures pour le calcul des échangeurs
Le tableau 5.4 présente les technologies les plus courantes en fonction de la puissance de la
centrale.
Multitubulaires
Au-dessus de 4000 kW Centrifuge Multitubulaire noyé
A air
♦ Economie d’eau
Tant que possible, utiliser les condenseurs à air ou les réfrigérants atmosphériques.
119
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
♦ Energie électrique
♦ Bilan
Tant que possible, effectuer un comparatif technico-économique entre Groupe à air et Groupe à
eau glacée, avec condenseur à air ou à eau.
♦ Maintenance
Pour éviter des surprises lors du montage et de la mise en route du Groupe, les informations suivantes
doivent être connues dès la commande : lieu géographique d’installation, moyens d’accès au site,
puissance frigorifique maximale brute, puissance frigorifique minimale requise, durée annuelle
d’utilisation, nature du liquide à refroidir, débits maxi et min du liquide à refroidir, températures entrée et
sortie du liquide et variations éventuelles, caractéristiques des fluides de refroidissement (air :
températures extérieures maxi et mini, Humidités Relatives extérieures maxi et mini, température
humide extérieure, eau : nature, composition, températures maxi et mini,), nature du courant électrique,
puissance électrique appelée nominale au démarrage et à charge réduite, type de démarrage, modes
de régulations, régime du neutre, encombrements et poids des groupes, conditions de livraison,
moyens de manutention, nature et masse de fluide frigorigène dans l’installation, caractéristiques de
l’huile, volumes d’eau dans l’évaporateur et dans le condenseur, pertes de charges à l’évaporateur et
au condenseur, distances à respecter pour l’implantation du Groupe et des accessoires hydrauliques,
niveau sonore des différents constituants, …
Les catalogues constructeurs proposent des ensembles complets construits et testés en usine. Ces
ensembles sont constitués d’un ou plusieurs compresseurs, un condenseur à air ou à eau recyclée, un
détendeur, un évaporateur et tous les accessoires frigorifiques y compris le coffret électrique de
commande. Les croquis ci-dessous présentent les groupes à condensation par air (figure 5.26) ou par
eau (figure 5.27). Lors de l’achat du groupe, pour des raisons de souplesse d’exploitation, il est
souvent préférable de fractionner la puissance totale requise sur plusieurs groupes identiques (en
général deux ou trois) qui seront montés en parallèle sur le réseau d’eau glacée.
120
--------------------LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE
Figure 5.26 Groupe de condensation par air Figure 5.27 Groupe de condensation par eau
5.6.5 Compresseurs
Les centrales à eau glacée de grandes puissances (hôtels, banques,…) installées en Afrique sont
généralement équipées de compresseurs à piston de type ouvert ou de compresseurs centrifuges. Ces
technologies ont fait leurs preuves sur de nombreuses installations qui fonctionnent depuis plus de
vingt ans.
Les compresseurs à vis, bien que très performants, ont été utilisés sur quelques installations très
récentes qui malheureusement sont à l’arrêt aujourd’hui, faute d'une maintenance adéquate (grande
sensibilité à la présence d'huile par exemple). Donc en ce qui concerne les compresseurs pour les
centrales de climatisation, nous suggérons :
121
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
Remarque :
Lorsqu’on parle des compresseurs BP, MP et HP. Il s’agit de compresseur fonctionnant à des
pressions d’évaporation dont la température de vapeur saturante est de :
♦ Emplacement
Le technicien veillera à ce que la tour soient placée à l'ombre et dans une zone bien aérée afin
d’éviter le recyclage d’air chaud.
5.6.7 Evaporateurs
Ils sont généralement du type multitubulaires à eau, reliés à des pompes à eau glacée alimentant les
caissons de traitement d’air et le ventilo-convecteurs. Les principaux problèmes d’exploitation
rencontrés sur les boucles frigorifiques comportant les évaporateurs multitubulaires sont les suivants :
◊ Mauvais contrôle de la température d’eau glacée et du calorifugeage des tuyauteries d’eau
glacée (coquilles de polystyrène pour les gros diamètres, armaflex pour les petits
diamètres) généralement insuffisant, ce qui entraîne des écoulements de condensats qui
affectent les plafonds en contre-plaqué ou parfois en staff
◊ Corrosion provoquant des piqûres sur le circuit d’eau glacée (fuites, déséquilibrage des
circuits,…)
◊ Entartrage des tuyauteries d’eau glacée (mauvaise alimentation des ventilo-convecteurs)
122
--------------------LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE
Les points de passage clés des circuits doivent être définis avec l’Architecte. Il s’agit des points
suivants : emplacement de la prise d’air neuf, emplacement des rejets d’air vicié, emplacement de la
centrale de traitement, implantation des diffuseurs et des bouches de reprise. Les points de passage
étant définis, on dessinera un schéma unifilaire (si possible en perspective) sur lequel chaque tronçon
et chaque singularité seront repérés. On y reportera les valeurs maximales des débits, les températures
correspondantes, les vitesses et les dimensions des conduits. On notera tous les points délicats pour
lesquels il faudrait une étude détaillée des pièces de raccordement. Tant que possible, les conduits
principaux chemineront parallèlement aux poutres maîtresses du bâtiment, les branches étant de
préférence perpendiculaires.
Le réseau sera tracé à partir du schéma unifilaire. On prendra soin d’éviter les turbulences dans le
réseau. Chaque pièce du circuit sera définie et numérotée, et conservera son numéro jusqu’au
montage. Un local technique sera prévu. On veillera à l’accessibilité des registres de réglage de débit,
123
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
des clapets coupe-feu, des équipements terminaux, des trappes de visites et de nettoyage des gaines.
On pensera aussi à l’évacuation des condensats des batteries froides.
Pour choisir un type de conduit, on tiendra compte de son encombrement et des coûts d’installation et
d’exploitation, mais aussi de l'environnement climatique.
En Afrique, les gaines sont généralement réalisées en staff, matériau à faible coût et disponible
localement. La réalisation, toutes fournitures comprises, des gaines en staff coûte, selon les pays, entre
8 000 et 15 000 F CFA TTC le m² (prix Juin 2000). Qu’elles soient en staff ou en tôles, les gaines ne
sont pratiquement jamais nettoyées (décontamination,…). Dans certains réseaux réalisés avec des
gaines en tôles importées, on rencontre quelques fois des accessoires d’équilibrage et de sécurité
(clapets coupe-feu,…), ce qui n’est pas souvent le cas pour des installations locales réalisées en staff.
Les dispositifs d’équilibrage et de sécurité sont d’ailleurs parfois démontés par des sociétés d’entretien
non qualifiées qui estiment que ces constituants encombrent le réseau…
Les gaines en tôle doivent être utilisées, plus spécialement la tôle galvanisée, car elle possède une
bonne tenue à la corrosion. Ces gaines doivent être isolées pour éviter des risques de
condensation. Cette isolation peut être faite avec 50 mm de laine de verre pour les gaines de
soufflage et 25 mm pour les gaines de reprises ; l’isolant doit comporter une couche d’étanchéité
sur sa face extérieure (aluminium, Néoprène, polyvinyle, etc.) jouant le rôle d’écran pare vapeur.
Les gaines en contre-plaqué peuvent être utilisées à condition de le choisir en qualité marine. Il est
fortement recommandé de les isoler pour éviter les phénomènes de condensation. L’emploi des
gaines en contre-plaqué est peu fréquent et réservé surtout aux gaines de faible section et de
petite longueur pour des raisons de coûts par rapport aux gaines en tôle de dimensions identiques.
124
--------------------LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE
Les panneaux préfabriqués de fibre de verre ou laine de verre rigide sont fortement déconseillés
pour le réseau aéraulique en climat tropical humide car ils se détériorent après quelques années (3
à 5 ans) suite à l’humidification de la laine (humidité relative de l’air trop élevée 80 à 100%).
♦ Climat sahélien
L’emploi des gaines en tôle et les panneaux de fibre de verre et contre-plaqué conviennent avec
l’environnement climatique. Les pertes de charge sont importantes avec les fibres de verre ; mais
elles ont l’avantage de ne pas générer des bruits (isolation acoustique).
Perte de charge ∆ Pl : ∆ Pl = j . L
La perte de charge unitaire j est obtenue sur le diagramme des pertes de charges (voir figure 5.32 à la
page suivante).
Ce sont les pertes de charges dans les autres parties du circuit en dehors des parties rectilignes.
∆ Ps = ( ζ . ρ . V ²) / ( 2 . j)
125
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
Le tableau 5.6 (voir plus loin) fournit les valeurs de ζ pour quelques singularités fréquentes.
Figure 5.32 Pertes de charge pour l’air dans les conduits métalliques
circulaires pour une température de 20°C (source: "COSTIC")
126
--------------------LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE
Tableau 5.6 Pertes de charges singulières dans les conduits d’air (Source: «COSTIC«)
127
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
Il existe trois méthodes généralement employées pour le calcul du réseau de gaine, à savoir : la
méthode de la vitesse, de l’égalité de frottement et de regain de pression statique.
Le choix d’une méthode d’étude dépend de la dimension du réseau. Il est conseillé d’utiliser :
◊ La méthode de la vitesse pour les petits réseaux ou des installations ne comportant pas
plus de trois ou quatre bouches (boutiques, bureaux, usages domestiques),
◊ La méthode d’égalité de frottement pour les immeubles et les réseaux moyens,
◊ La méthode de regain de pression statique pour des réseaux importants à vitesse élevée.
Quelle que soit la méthode utilisée, les différents paramètres qui entrent dans le calcul des gaines
sont : le débit, la pression, les pertes de charge et la vitesse.
Les vitesses d’air recommandées au départ des réseaux de gaines de soufflage en fonction des
applications sont présentés dans le tableau 5.7.
◊ Quelle que soit la méthode choisie, il est conseillé de réduire les pertes de charge lors de la
conception du réseau et du choix des matériaux pour réduire la puissance du ventilateur, et
par conséquence sa consommation électrique.
128
--------------------LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE
S=D/V
On calcule ensuite le diamètre du conduit (section circulaire) ou ses dimensions (section rectangulaire).
Cette méthode présente l’avantage d’être simple mais le choix de la vitesse dans chaque tronçon
conduit à accepter par avance les pertes de charges conséquentes, d’où la nécessité de prévoir des
actions ultérieures pour un équilibrage aéraulique complet du réseau.
L’objectif ici est de choisir pour chaque branche donnée un diamètre permettant d’obtenir une perte de
charge correspondant exactement à la pression dynamique disponible, ce qui permet de concevoir une
installation équilibrée.
♦ Méthode de calcul
Cette méthode ne s’applique qu’aux circuits de soufflage et pour des vitesses élevées en tête de circuit.
La méthode de calcul consiste à choisir des sections de conduits de manière à compenser les pertes
de charges totales du circuit.
129
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
On distingue différents types de diffuseurs de soufflage (de gauche à droite) : diffuseur plafonnier
multicône carré, diffuseur plafonnier à jet hélicoïdal, plafonnier perforé, diffuseur linéaire, buse de
soufflage, grille murale à double déflecteur, bouche de sol.
5.7.6 Equilibrage
L’équilibrage permet d’assurer à chaque bouche le débit nécessaire.
Vitesses
Implantation
[en m/s]
Sous les portes 1 - 1,5
Grilles de porte 1,5 - 2
Bouches murales en position basse, près 2,5 - 3,5
des occupants
Bouches murales dans la zone occupée, 3,5 - 4,5
loin des occupants
Au-dessus de la zone d’occupation 4.5
Tableau 5.8 Vitesses recommandées dans les organes de reprise et de transfert
130
--------------------LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE
Lorsqu’on modifie un circuit où lorsqu’on souhaite rattraper des erreurs de dimensionnement du réseau,
on utilise les organes d’équilibrage. Il existe de nombreux organes d’équilibrage parmi lesquels on peut
citer : les volets, les clapets gonflables, les diaphragmes, les clapets à iris, les clapets à papillon,…
L’équilibrage doit s’effectuer à trois niveaux : au niveau des bouches, au niveau des conduits
secondaires et au niveau des conduits principaux. Pour chacun des niveaux, les outils d’équilibrage
seront différents.
Le tableau 5.9 fournit quelques valeurs indicatives (basées sur l’expérience) des performances des
principales bouches d’air utilisées en climatisation.
131
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
Le tableau 5.10 présente une analyse comparative des performances des ventilateurs centrifuges.
132
--------------------LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE
système est applicable aux immeubles dont les locaux sont tantôt dans l’ombre tantôt au
soleil et présentant plusieurs orientations,
◊ Le système à quatre tuyaux : deux circuits hydrauliques sont utilisés ; l’un pour l’eau
chaude et l’autre pour l’eau froide. Les ventilo-convecteurs comportent deux batteries
(chaude et froide) ; chaque circuit comporte une tuyauterie aller et retour.
De ces trois types de tuyauteries, nous conseillons d’utiliser les conduites en acier noirs tarif 2 ou 3
(bonne qualité) dont le coût est acceptable dans notre environnement socio-économique. Cependant,
ces types de conduites posent régulièrement les problèmes de corrosion qui devraient être résolus par
des inhibiteurs de corrosion à base de nitrite, de chromate ou d’hydrazine qui forment un film protecteur
sur les surfaces métalliques propres. Ces systèmes doivent être munis d’un filtre à cartouche installé en
série sur une pompe de circulation. Ce filtre retient les matières en suspension et les micro-organismes
qui amènent généralement des problèmes quant au contrôle de la corrosion.
133
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
Tube acier
DN φext Sous-sol Etage Monotube Réseau de chaleur
(mm)
V V V V
[m/s] [m/s] [m/s] [m/s]
12 17.2 0.45 0.45 0.65
15 21.3 0.55 0.55 0.75
20 26.9 0.70 0.70 0.85
25 33.7 0.80 0.80 1.00
32 42.4 0.90 0.90 1.20
40 48.3 0.95 0.95
50 60.3 1.1 1.0
65 76.1 1.3 1.1
80 88.9 1.4 1.2
90 101.6 1.5 1.2
100 14.3 1.5 1.21
125 139.7 1.5 1.21
150 168.3 1.9
175 193.7 2.0
200 219.1 2.05
225 244.5 2.1
250 273 2.2
300 323.9 2.3
350 355.6 2.4
400 406.4 2.8
Tube cuivre
φInt φext Sous-sol Etage Monotube Réseau de chaleur
(mm)
10 12 0.45
12 14 0.50 0.70
14 16 0.55 0.75
16 18 0.60 0.80
18 20 0.65 0.90
20 22 0.70 1.00
Tableau 5.12 Vitesses maximales recommandées dans les
circuits hydrauliques à circulation permanente
134
--------------------LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE
P = k . De ²
∆ Pl = j . L
La figure 5.34 permet d’obtenir les valeurs de pertes de charges unitaires sur les circuits d’eau glacée.
135
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
Figure 5.34 Pertes de charge unitaires pour les circuits d’eau glacée dans les tubes
acier et les tubes cuivre [source: "COSTIC"]
∆ Ps1 = 0.5 .ζ . ρ . V ²
136
--------------------LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE
137
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
réglage du débit d’une pompe peut se faire par les méthodes suivantes : variation de la vitesse de
rotation, changement de turbine, bridage au refoulement et mise en place de bipasse.
5.9 ACOUSTIQUE
Une installation de climatisation peut générer des nuisances acoustiques si des dispositions adéquates
ne sont pas prises dès sa conception (voir chapitre 3).
En matière de bruit, presque tous les constituants d’une installation de climatisation ont un double rôle
totalement opposé : d’une part ils sont sources de bruit, et d’autre part ils sont atténuateurs de bruits.
Pour chacun des constituants, on se rend compte que le bruit est produit dans un spectre donné, le
spectre d’atténuation existant en général sur une autre gamme de fréquence.
◊ Ventilateurs : on remarque que le bruit élis par un ventilateur est le plus faible lorsqu’il
fonctionne à son point de rendement maximal,
◊ Silencieux à absorption : le bruit dégagé par ce constituant est fonction de la vitesse de l’air
et de l’écartement de ses baffles,
◊ Conduits aérauliques,
◊ Diffuseurs de soufflage et bouches de reprises.
La figure 5.37 présente quelques dispositions à prendre pour éviter la propagation des bruits dans un
local technique.
138
--------------------LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE
Figure 5.37 Protection contre des bruits émis d’un local technique
139
LE CHOIX DE LA CLIMATISATION CENTRALISEE --------------------
Dans les réseaux de gaines, on doit installer au niveau des passages entre différents locaux, des
clapets coupe feu équipés de déclencheurs thermiques qui ferment automatiquement les clapets dès
que la température atteint 70 à 72 °C.
Pour des incendies qui évoluent lentement sans dégagement de chaleur mais avec un grand
dégagement de fumée (incendies de matériels électriques), on équipe les clapets coupe-feu de
servomoteurs électriques ou électropneumatique dont la commande s’effectue à partir de détecteurs de
fumée.
BIBLIOGRAPHIE
140
-------------------- LA CONCEPTION THERMIQUE DES BATIMENTS CLIMATISES
CHAPITRE 6
141
LA CONCEPTION THERMIQUE DES BATIMENTS CLIMATISES --------------------
INTRODUCTION
Le concepteur d'une installation de climatisation est souvent confronté à devoir dimensionner une
installation très énergivore, suite aux choix faits au niveau de l'enveloppe du bâtiment. Il regrette alors
de ne pas avoir pu intervenir plus tôt auprès de l'architecte…
L'objet de ce chapitre est de mettre en évidence les éléments de la conception qui permettront de
limiter les consommations du bâtiment durant toute sa durée de vie.
Attention
Les critères de qualité repris ci-après concernent les bâtiments climatisés. Ils peuvent être différents si
dès le départ on a choisi de ne pas climatiser le bâtiment et de favoriser sa ventilation naturelle.
◊ Raisons subjectives : le confort thermique dépend des individus (age, sexe, situation
géographique..). Il dépend aussi de l'activité de l'individu (état de repos, sport, travail...)
◊ Raisons objectives : le confort thermique dépend des paramètres météorologiques du
moment et du lieu que sont la température, l'humidité de l'air, le vent le rayonnement des
corps...
On s'accorde pour définir une plage où la valeur moyenne des paramètres température, humidité et
vitesse de l'air sont telles que la moyenne des personnes éprouve une sensation de bien être. Plusieurs
plages ou zones de ce type sont ainsi proposées par la documentation. Ces zones sont
malheureusement trop souvent en rapport avec le confort thermique dans les pays occidentaux. Celle
que nous proposons ici est tirée des travaux de GIVONI et MILNE [ 8 ]. Ces auteurs proposent des
limites aux paramètres de confort thermique, humidité et température pour les régions tropicales
chaudes humides et sèches.
Le croquis ci-dessous de la figure 6.1 donne avec plus de précision ces limites
Le choix d'une zone de confort n'est pas sans conséquences sur les charges frigorifiques et par
conséquent sur la consommation énergétique du bâtiment. Chaque fois que la climatisation artificielle
142
-------------------- LA CONCEPTION THERMIQUE DES BATIMENTS CLIMATISES
est sollicitée, l'atmosphère concernée est initialement hors de la zone de confort et la climatisation
consistera à l'y ramener.
Les températures et humidités de consigne ne sont pas données au degré près. Une marge d'erreur de
1 ou 2°C est tolérable.
143
LA CONCEPTION THERMIQUE DES BATIMENTS CLIMATISES --------------------
La qualité de l’air quant à elle répond à d’autres critères. L'air d'une pièce est acceptable pour le confort
d'hygiène quand le taux d'oxygène et de gaz carbonique est dans les proportions usuelles :
taux de O2 de 20,7 %
taux de CO2 de 0,03 %
Le maintien de la qualité de l'air est essentiel à la fois pour le confort et la santé des personnes.
L'extraction des polluants est indispensable. Les polluants les plus fréquents dans une atmosphère
polluée sont :
le gaz carbonique
les odeurs
les micro-organismes
la vapeur d'eau
qv = 30 m3/h/personne
144
-------------------- LA CONCEPTION THERMIQUE DES BATIMENTS CLIMATISES
La réglementation en vigueur dans chaque pays fixe les taux de renouvellement d'air des locaux en
fonction de leur destination. Le tableau 1.14 fournit des valeurs en fonction de l'utilisation du local.
Dans la pratique courante une valeur de 20 m3/h est un bon compromis dans nos pays africains
Il faut toutefois se rappeler que le renouvellement d'air dans un local est fait de deux manières
différentes. L'un est provoqué et donc artificiel. C'est celui dont il est question ici dans ce paragraphe.
Le second est naturel et difficile à contrôler, c'est le renouvellement d'air par infiltration par les
ouvertures. Le renouvellement d'air provoqué, pour être efficace, doit tenir compte des infiltrations et
des ouvertures et fermetures incessantes des portes et fenêtres. Le tableau 6.1 donne les débits d'air
par infiltration.
145
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On estime en général qu'une différence de température de +3°C entre parois et air conditionné suffit à
donner une impression de chaleur et donc d'inconfort.
On exprime la température ainsi ressentie par l'individu par une formulation donnée en fonction de la
température sèche de l'air TR et de la température rayonnante des parois TS par :
T R + TS
TRS =
2
La partie du rayonnement solaire absorbée par les parois contribue à augmenter les charges
frigorifiques avec un déphasage dans le temps. Lorsque les parois sont transparentes, c’est le cas des
ouvertures vitrées, le rayonnement est directement transmis à l'intérieur des locaux où il va être
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absorbé par les murs, le mobilier ou tout autre objet interne au local. Le rayonnement est très peu
absorbé directement par l'air interne.
L'effet de serre doit être évité dans les pays chauds où la tendance générale est de refroidir les locaux
pour tendre vers le confort au contraire des climats tempérés où il est recherché. Les ouvertures à l'Est
et à l'Ouest sont particulièrement efficaces pour faire de l'effet de serre et sont donc à proscrire quand
on veut réduire la consommation énergétique d'un bâtiment.
Le croquis représenté par la figure 6.3 explique le processus par lequel le rayonnement transmis par
une vitre est cédé à l'air de la salle climatisée en deux étapes.
Une partie de l'énergie calorifique transmise passe directement à l'air ambiant par convection sur les
parois. Ce sont les apports calorifiques instantanés. Comme les murs et autres corps environnants ont
une inertie thermique, une partie de l'énergie transmise est stockée dans ces murs et objets divers pour
être restituée à l'air avec retardement. Ce sont les apports déphasés.
L'effet de serre peut être évité au moyen d'artifices architecturaux simples tels que les masques et
autres dispositifs d'ombrage. Les auvents et rebords de fenêtre sont particulièrement efficaces à cet
effet.
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Figure 6.4 Dispositifs d'ombrage pour réduire les apports solaires par les ouvertures
Dans la pratique les dispositifs d'ombrage sont de deux types, soit verticaux soient horizontaux. On
trouve des dispositifs d'ombrage horizontaux contre le rayonnement du soleil lorsque celui-ci est haut
dans le ciel : figure 6.4. Les dispositifs verticaux arrêtent le rayonnement rasant en général dans
l'après-midi ou le matin. On trouve également des dispositifs mixtes. Lorsque le bâtiment existe déjà,
les solutions pour arrêter le rayonnement sont limitées. On utilise alors les masques internes tels que
les stores et les rideaux. Les stores ont l'avantage d'être placés soit à l'intérieur soit à l'extérieur du
local. L'efficacité est maximale lorsque le store est placé à l'extérieur, ce qui évite au rayonnement de
pénétrer l'immeuble.
Figure 6.5 Rectorat des Antilles et de la Guyane. Schoelcher (Martinique) [source:"C.Hauvette et J. Nouel"]
149
LA CONCEPTION THERMIQUE DES BATIMENTS CLIMATISES --------------------
Les rideaux au contraire doivent être placés à l'intérieur. Le rayonnement est de ce fait admis dans le
local et les rideaux jouent le rôle d'un absorbeur solaire ou même d'un mur "trombe" suivant leur
couleur et leur inertie. Lorsqu'ils sont de couleur claire, le rayonnement solaire est réfléchi par les
rideaux et retransmis par la vitre vers l'extérieur. Tout dispositif avec rideau de couleur sombre est en
réalité un capteur solaire plan à effet de serre dont l'efficacité de chauffage de l'air intérieur est élevée.
Dans une salle de conférence par exemple, on peut avoir une densité élevée de personnes avec pour
conséquence un excès d'apport calorifique et un taux de CO2 dépassant de loin les valeurs usuelles de
0,3 g par m³ et une humidité relativement élevée sans compter la concentration en odeurs.
Figure 6.6 Evolution du taux de CO2 dans une salle occupée. Source [ 4 ]
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le soleil
l'air ambiant externe
la voûte céleste
Le soleil contribue toujours à élever la température moyenne de l'édifice. L'échange de chaleur avec
l'air ambiant est soit favorable ou défavorable en terme d'apport suivant que cet air est plus chaud ou
plus froid que celui des locaux. Celui avec la voûte céleste est en règle générale réalisé au détriment
du bâtiment du fait que la température de la voûte céleste est presque toujours inférieure à celle des
édifices.
Pour réduire les apports de chaleur dus au soleil et à l‘air ambiant, l'enveloppe du bâtiment doit être
conçue en conséquence :
La chaleur reçue par un bâtiment de surface totale S par absorption du rayonnement solaire est de la
forme :
Qr = ε S Φ s
Celle reçue par le même bâtiment de température moyenne de paroi extérieure Tpe par convection
avec un air extérieur de température moyenne Te est de la forme
Qc = h S ( Te - Tpe)
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LA CONCEPTION THERMIQUE DES BATIMENTS CLIMATISES --------------------
Comme on le constate, les deux chaleurs sont directement proportionnelles à la surface du bâtiment.
Pour réduire la quantité de chaleur transmise à la paroi des édifices, le premier réflexe consiste à
réduire la surface de captation offerte.
Une enveloppe de bâtiment économique en énergie doit être compacte. La compacité d’un édifice est
définie par son ratio surface sur volume ou coefficient de forme. Plus ce ratio est faible et plus l’édifice
est dit compact. Voir figure 6.6. Pour minimiser la captation des chaleurs rayonnantes et convectives
une enveloppe doit :
Pour réduire la transmission de la chaleur vers l'intérieur des locaux d'un bâtiment, on joue à la fois sur
l'inertie et la conduction. La diffusion thermique dans un corps est en effet caractérisée par un
coefficient dont l’expression prend en compte la conductivité et l’inertie thermiques
D = λ / ρ cv
D est la diffusivité thermique. Les coefficients de diffusivité de différents matériaux de construction sont
donnés par le tableau 6.5
152
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153
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λS
Q = (Tpe - Tpi)
e
Dans la pratique, on s'intéressera au coefficient d'échange global "k" de la paroi. Celui-ci prend en
compte la conduction à travers toutes les composantes du mur ainsi que la convection sur les faces
externes et les faces internes. Le coefficient global d'échange k est défini par :
1 1 e 1
= +∑ i +
k hi λi Si he
Les coefficients de convection hi et he dépendent de la circulation de l'air autour des parois. Ils sont
donc variables et dépendant du temps. Le coefficient he est pratiquement toujours inférieur à hi en
raison des mouvements d'air externes qui améliorent la convection (tableaux 6.6 et 6.7).
Coefficients de
convection Paroi extérieure Cloison
[W/m².K]
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Sens du flux de
Paroi extérieure Cloison (intérieure au bâtiment)
matière
Ascendant hi = 11,1 he = 20 hi = 10 he = 10
Descendant hi = 6 he = 20 hi = 6 he = 6
Tableau 6.7 : Coefficient h en W/m².K de parois horizontales ou à faible pente : cas des toitures.
Source [1]
Le tableau 6.8 donne un exemple type de calcul de coefficient global d’échange pour une paroi
composite.
Lame d'air non ventilée y compris ses deux parois e/λ3 = 0,16
Des valeurs de coefficients globaux d'échange sont données par le tableau 6.9 pour diverses structures
de paroi.
155
LA CONCEPTION THERMIQUE DES BATIMENTS CLIMATISES --------------------
156
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Dans les bâtiments climatisés, on peut être amené à isoler une façade très ensoleillée de manière à
réduire les gains de chaleur par cette paroi. Les isolants les plus utilisés sont la laine de verre, le
polystyrène, le polyuréthane, la laine de kapok en Afrique, les fibres de coton. Il est inutile dans tous les
cas d'isoler les cloisons de locaux voisins si ceux-ci sont climatisés aux mêmes moments. On arrive
ainsi à une structure de forme comme celle indiquée par la figure 6.8 appelée pont thermique.
Figure 6.8 Pont thermique et sens des flux de chaleur dans les locaux
La chaleur passe préférentiellement par la cloison non isolée. On a ainsi réalisé un pont thermique
comme indiqué par la figure 6.8. Les ponts thermiques peuvent devenir une source de pertes
frigorifiques très importantes.
G=I+D
Chaque façade Est, Ouest, Nord ou Sud reçoit approximativement le même rayonnement diffus que les
autres. Par contre, le rayonnement direct dépend essentiellement de l'orientation de la façade, de la
hauteur du soleil et de la période de l'année. La figure 6.9 montre l'importance du flux solaire global
reçu par des façades verticales orientées selon les quatre points cardinaux.
157
LA CONCEPTION THERMIQUE DES BATIMENTS CLIMATISES --------------------
Figure 6.9 Apports solaires par les façades verticales à 12° Nord (Ouagadougou)
L'énergie transmise est d'autant plus importante que l'ouverture est face à l'est ou à l'ouest. Voir figure
6.9.
En règle générale, on placera de préférence les ouvertures au Nord ou au Sud. La solution la plus
intéressante étant celle du Nord qui reçoit globalement moins d'énergie que toute autre direction dans
l'hémisphère nord.
On remarquera qu'il est possible de protéger les ouvertures du rayonnement direct en utilisant les
dispositifs d'ombrage. Le rayonnement diffus quant à lui n'a pas de direction privilégiée.
Un vitrage de qualité doit avoir une bonne transmission du rayonnement visible et une mauvaise
transmission du rayonnement infrarouge. De telles vitres sont dites sélectives. Elles éclairent sans
chauffer les locaux. On trouve de plus en plus dans le commerce les vitres sélectives appropriées aux
besoins des économies d’énergie dans le bâtiment telle que celles indiquées par le tableau ci-dessous :
158
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♦ Concept de base
◊ La réalisation des tâches courantes (bureaux , salle d’opération des hôpitaux, lecture…),
◊ La création d’une ambiance, d’un climat (restaurants, bureaux, hôtels…),
◊ La valorisation de la beauté des choses (marchandises, vitrines, objets d’art…),
◊ La sécurité de nuit (rues éclairées, domiciles…).
Une politique d’économie d’énergie ne doit pas perdre de vue ces idées. Chaque type d’éclairage
nécessite un niveau d’éclairement. La figure 6.11 donne les ordres de grandeur à adopter pour
l’éclairage des locaux.
159
LA CONCEPTION THERMIQUE DES BATIMENTS CLIMATISES --------------------
Figure 6.11 Niveau d’éclairement requis par activité et dans les locaux
Pour évaluer les économies d’énergie dans un immeuble, ces données d’éclairement sont parfois
insuffisantes. On leur préfère les quantités d’énergie exprimées en W/m² d’énergie électrique installée.
Le tableau ci-dessous donne quelques valeurs de ce ratio appelé densité d’éclairage.
Pour se situer dans les normes admises en matière de niveau d’éclairement et de densité de puissance
d’éclairage, on a recours aux lampes à économie d’énergie de plus en plus répandues dans le
commerce.
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◊ Les lampes à incandescence. Ce sont les plus répandues mais aussi les moins
économes en consommation d’énergie,
◊ Les lampes fluorescentes. Les tubes sont bien connus mais les lampes compactes ne le
sont pas encore assez,
◊ Les lampes à décharge qui sont des lampes longue durée et, en général réservées pour
des applications particulières (éclairage de grands halls, par exemple). Elles sont moins
courantes que les deux premières citées. On distingue dans cette catégorie :
- les lampes à vapeur de mercure
- les lampes à vapeur de sodium haute pression
- les lampes à vapeur de sodium basse pression
- les lampes aux halogénures métalliques
Dans le bâtiment, on utilisera de préférence les lampes à fluorescence, soit compactes, soit à tube
droit ou en U.
L'éclairage et la climatisation doivent être conçus ensemble pour arriver à des mesures d'économie
d'énergie bénéfiques. En effet, l’économie d’énergie électrique pour l’éclairage se double d’une
économie en climatisation du local.
161
LA CONCEPTION THERMIQUE DES BATIMENTS CLIMATISES --------------------
Dans ce contexte, les lampes à haute efficacité lumineuse doivent être préférées aux lampes de
rendement médiocres comme les lampes à incandescence. Malgré leurs prix élevés en comparaison
avec les lampes à incandescence, l'investissement lors d'une opération de remplacement par des
lampes compactes s'avère rentable, tant la différence d'efficacité et l'excédent de charge frigorifique
générée est important. Voir tableau ci-dessous.
Chaleur générée
Type de lampe
[Watts / 1000 lumens]
Lampe à incandescence 57
Tube fluorescent T12 15
Tube Fluorescent T8 11,7
Vitre sélective tintée (lumière solaire) 4,6
Tableau 6.13 Chaleur générée par les lampes
Le tableau ci-après donne des ordres de grandeur des gains de chaleur par les composantes de
bâtiments.
Maximum à
Postes de gains thermiques Courant Moyenne
rechercher
Gain solaire par les vitrages
0,7 0,28 0,25
[% d'énergie solaire tombant sur la vitre]
Renouvellement d'air
30 20 15
[m3/heure]
Conduction par les fenêtres kv
6 6 3
[W/m².K]
Conduction par les murs km
3 3 1,5
[W/m².K]
Eclairage
31 14 6
[W/m²]
Tableau 6.14 Gains thermiques pour différents éléments du bâtiment
Le respect de ces ratios permet de réduire les apports de chaleur pour réduire la charge frigorifique.
162
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Dans les grands immeubles le vitrage est en général excessif. Le choix des vitres pour réduire la
charge frigorifique est donc important. Il faut tendre à réduire la chaleur solaire tout en maximisant le
transfert de lumière solaire dans l'immeuble. Contrairement à ce qu'on peut croire, le coût élevé des
vitres sélectives n'est pas un luxe dans le bâtiment climatisé. Le coût d’investissement initial sera
rapidement amorti à l’exploitation.
Pour mesurer l'efficacité d'un vitrage on dispose d'une série de coefficients proposés par les
techniciens du vitrage :
Il mesure le taux de transmission de la lumière visible par la fenêtre. On peut ainsi réduire les
apports calorifiques par les lampes en choisissant convenablement le vitrage. Une vitre de qualité
doit être sélective. C'est-à-dire avoir un τvis élevé et un CO ou CGS faible.
♦ Le coefficient d'ombrage (CO)
Transmission de la vitre
CO =
Transmission d' une vitre standard (1)
CO = 0,87 CGS
Ke est le mieux adapté pour définir la capacité d'un vitrage à éclairer sans chauffer le bâtiment.
C'est ce qui est indiqué par les exemples de vitrage ci-dessous :
163
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Ke ≈ 1 Ke = 0,25 à 1
Le tableau ci-après donne les propriétés de quelques vitrages proposés dans le commerce.
6.3.1.2 Rapport des surfaces des ouvertures sur les surfaces opaques (ROM)
Un immeuble dont la surface des ouvertures est importante aura une charge frigorifique élevée. C’est
pourquoi on cherche autant que possible à diminuer la surface et le nombre des ouvertures. Dans les
petits immeubles, on tendra vers les ratios suivants :
Pour les grands immeubles dont le vitrage et les ouvertures peuvent dépendre plus de l’esthétique que
des considérations de consommation énergétique, on donnera une priorité à l’utilisation de vitres
sélectives.
Bien que la majeure partie de la chaleur solaire passe par les vitrages dans les grands immeubles, les
murs et la toiture contribuent également à accroître les gains solaires de façon significative. Les
méthodes utilisées pour réduire ces gains de chaleur sont :
164
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Des objectifs réalistes à atteindre par éléments de construction sont proposés ci-dessous.
Pour plus d’objectivité dans l’analyse de la consommation énergétique, il faut associer à ces
paramètres purement techniques, quelques paramètres financiers tels que le coût total d'exploitation
annuelle de l'édifice et son coût de réalisation.
Comme l'epérience le montre, les ratios financiers en coût d'exploitation par an et par m2 de surface et
le coût de réalisation par m2 de surface peuvent s’avérer nécessaire comme l’expérience le montre
pour convaincre de l’opportunité d’un investissement pour réduire la consommation d’énergie.
L'investissement initial lors de la construction d'un édifice I [F/m2] peut paraître convenable lorsqu'on ne
regarde que son seul coût de réalisation. Si on prend en compte les dépenses liées à l'exploitation
pour entretenir sa climatisation, son éclairage et tous les autres postes électriques, il peut alors s'avérer
plus intéressant d'augmenter les dépenses d'investissement (isolation, protections solaires, éclairage,
embauche et utilisation d’un technicien...) pour ramener ces coûts d'exploitation à un niveau
acceptable.
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Le tableau 6.18, extrait du code de qualité énergétique Ivoirien, donne des ordres de grandeur du ratio
R 0.
Hôpital 250
Q Quantité de chaleur
k Coefficient global d’échange d‘une paroi
S Surface des parois
T Température
qv Débit volumique
x Humidité relative
V Volume
ε Coefficient d’absorption
σ Constante de Stefan-Boltzman
Φs Flux solaire
λ Coefficient de conductivité thermique
cv Chaleur massique
ρ Masse volumique
hi Coefficient de convection interne
he Coefficient de convection externe
e épaisseur de la paroi
166
-------------------- LA CONCEPTION THERMIQUE DES BATIMENTS CLIMATISES
BIBLIOGRAPHIE
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Collection des guides de l’AICVF, PYC Edition, Première édition 1992.
[22] Ecole des Mines de Paris, Casamo-Clim - Logiciel de calcul de confort thermique, Cahier de
recommandations et compléments scientifiques, Ademe Documents Pédagogiques, 1990.
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Opérateur principal de l’Organisation internationale de la Francophonie, l'Agence
intergouvernementale de la Francophonie regroupe 50 Etats et gouvernements *, répartis sur les
cinq continents, rassemblés autour du partage d'une langue commune : le français. Avec les cinq
autres pays qui participent aux Sommets de la Francophonie, ce sont au total 55 Etats et
gouvernements qui constituent la communauté francophone, soit un pays sur quatre dans le monde
regroupant plus d'un demi milliard de personnes. Parmi eux, 170 millions font un usage plus ou moins
intensif du français dans leur vie de tous les jours.
Fondée en 1970, avec pour devise : égalité, complémentarité, solidarité, l'Agence de la
Francophonie mène des actions de coopération multilatérale dans de nombreux domaines: éducation
et formation, culture et multimédia, nouvelles technologies de l’information et de la communication,
coopération juridique et judiciaire, droits de l’Homme et démocratie, développement et solidarité
économiques, énergie et environnement.
* 50 membres :
Albanie, Bénin, Bulgarie, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cameroun, Canada, Canada-Nouveau
Brunswick, Canada-Québec, Cap-Vert, Centrafrique, Communauté française de Belgique , Comores,
Congo, R.D. Congo, Côte-d'Ivoire, Djibouti, Dominique, Égypte, France, Gabon, Guinée, Guinée-
Bissau, Guinée-équatoriale, Haïti, Laos, Liban, Luxembourg, ARY Macédoine, Madagascar, Mali,
Maroc, Maurice, Mauritanie, Moldavie, Monaco, Niger, Roumanie, Rwanda, Sainte-Lucie, São Tomé et
Príncipe, Sénégal, Seychelles, Suisse, Tchad, Togo, Tunisie, Vanuatu, Vietnam.
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La Francophonie au service du développement durable
Basé à Québec, l'Institut a aujourd'hui pour mission de contribuer au renforcement des capacités
nationales et au développement de partenariats dans les domaines de l'énergie et de l'environnement.
Meilleure gestion et utilisation des ressources énergétiques, intégration de l'environnement dans les
politiques nationales dans une perspective durable et équitable, tels sont les buts des interventions
spécifiques de l'IEPF – formation, information, actions de terrain et concertation – menées en synergie
avec les autres programmes de l'Agence Intergouvernementale de la Francophonie et notamment ceux
issus du chantier « Une francophonie solidaire pour soutenir les efforts du développement ».
La programmation mise en œuvre par l’équipe des collaborateurs de l’IEPF s’exprime dans 7 projets
qui fondent ses activités.
• Politiques énergétiques
• Énergie rurale
• Maîtrise de l’énergie
• Diffusion des outils méthodologiques de maîtrise de l’environnement
• Appui à la mise en œuvre des conventions internationales
• Prospectives
• Information pour le développement durable
Adresse : 56, rue Saint-Pierre, 3e étage, Québec (Qué.) G1K 4A1 Canada
Téléphone : (1 418) 692 5727 Télécopie : (1 418) 692 5644
Courriel : iepf@iepf.org
Site web : http://www.iepf.org
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