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DIFFUSION DE L’AIR 0P AGE B.T.S. E.T.E.

SOUILLAC

DIFFUSION DE L'AIR DANS LES LOCAUX

1 - PRINCIPES D'UNE BONNE DIFFUSION

1.1 - Ventilation par mélange


1.2 - Ventilation par déplacement
1.3 - Caractéristiques des deux méthodes de diffusion
1.4 - Autre classification possible

2 - CRITÈRES D'UNE BONNE DIFFUSION DE L'AIR

2.1 - Confort climatique


2.2 - Confort acoustique
2.3 - Importance de la position du Soufflage et de la Reprise
2.4 - Technologie des diffuseurs
2.5 - Exemples d'Utilisation - Limites d'emploi
2.6 - Etude de différents types d'implantation

3 - ETUDE DU JET D'AIR EN VENTILATION PAR MÉLANGE

3.1 - Hypothèses simplificatrices


3.2 - Etude des paramètres du jet
3.3 - Etude des différentes zones d'un jet d'air
3.4 - Influence du local et vitesse maximale en zone d'occupation
3.5 - Portée et zone d'influence
3.6 - Cas des jets d'air anisothermes

4 - ETUDE DU JET D'AIR EN VENTILATION PAR DÉPLACEMENT

4.1 - Grandeurs caractéristiques


4.2 - Dimensionnement du système
4.3 - Remarques
4.4 - Limites de la ventilation par déplacement

5 - RECOMMANDATIONS D'UTILISATION

5.1 - Appartements - Hôtels - Immeuble de bureaux


5.2 - Banques
5.3 - Grands magasins
5.4 - Restaurants
5.5 - Magasins - Commerces
5.6 - Grilles de reprises

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DIFFUSION DE L'AIR DANS LES LOCAUX

MÉMOTECH  § 9.2 – 9.3 - page 181 à 220

1 – PRINCIPES D'UNE BONNE DIFFUSION

La manière dont l'air introduit dans une enceinte circule et atteint la zone occupée dépend :
§ de la forme de l'Unité Terminale de Diffusion ( UTD )
§ de la situation de l' UTD par rapport aux différentes parois ( murs - sol - plafond )
§ des courants de convection créés par les apports internes et externes

On peut distinguer deux méthodes de diffusion de l'air dans les locaux


§ ventilation par mélange ou ventilation par dilution
§ ventilation par déplacement

1.1 – VENTILATION PAR MÉLANGE

La diffusion se fait , en général , par


INDUCTION À DÉBIT D'AIR CONSTANT .

L'air est introduit à une vitesse suffisamment


grande pour permettre son mélange avec
l'air du local et atteindre la zone occupée .

On peut également rencontrer une diffusion par INDUCTION À DÉBIT D'AIR VARIABLE où le débit d'air
est modulé en fonction de la charge thermique du local par l'intermédiaire d'un registre piloté
par un thermostat : si qLOCAL > qCONSIGNE , Qm AIR diminue .

§ SYSTÈME À DÉBIT VARIABLE BASSE VITESSE

La diffusion est assurée :


§ soit par des diffuseurs linéaires : nécessité d'un ventilateur à débit variable ou d'un
ventilateur à courbe plate couplé à des registres pneumatiques
§ soit par des boites terminales équipées de bipasse : le ventilateur travaille alors à débit
constant ( dans cette boite , un piston module le débit soufflé , le débit bipassé étant
soufflé directement dans le faux plafond où il est repris ) .

§ SYSTÈME À DÉBIT VARIABLE HAUTE VITESSE

La diffusion est assurée par des diffuseurs linéaires analogues aux systèmes Basse vitesse et le
débit du ventilateur est ajusté en fonction de la charge thermique par mesure de la vitesse dans la
gaine principale .

1.2 – VENTILATION PAR DÉPLACEMENT

Le principe du système consiste à SOUFFLER L'AIR EN PARTIE BASSE ET À FAIBLE VITESSE .

C'est un système qui est utilisé dans les locaux où les apports de chaleur sont localisés et
importants .
La distribution par déplacement est basé sur la stratification des températures dans le local

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L'air est introduit en quantité suffisamment
importante pour alimenter un courant
convectif à très basse vitesse (  WAIR =
0,2 à 0,6 [m/s] ) et à une température
légèrement inférieure à la température
ambiante (  Dq de 0 à 6 [°C] )
 au contact des zones chaudes (zones à
climatiser) , l'air plus froid , soufflé en partie
basse , va se réchauffer et s'élever en
déplaçant de la zone occupée Polluants et
Calories .

La diffusion est assurée par des diffuseurs linéaires analogues aux systèmes Basse vitesse
présentant de grandes surfaces de diffusion .

1.3 - CARACTÉRISTIQUES DES DEUX MÉTHODES DE DIFFUSION

VENTILATION PAR MÉLANGE VENTILATION PAR DÉPLACEMENT

Vitesse de soufflage grande : Vitesse de soufflage faible


 Stabilité de la veine à débits d'air réduits  Mouvements d'air acceptable à grand débit
 Grande turbulence de l'air  Faible turbulence de l'air

Possibilité d'écart de soufflage important Nécessité d'écart de soufflage faible


 puissance de réfrigération importante  puissance de réfrigération réduite

Gradient élevé de température entre soufflage


Température uniforme
et extraction

Concentration des polluants plus faible dans la


Concentration uniforme des polluants
zone occupée qu'à l'extraction

Flexibilité de positionnement des UTD et Nécessité d'UTD et d'UTE de grandes


des UTE dimensions

UTE : Unité Terminale d’Extraction UTD : Unité Terminale de Diffusion

1.4 - AUTRE CLASSIFICATION POSSIBLE

On peut classer la diffusion selon le régime d'écoulement de l'air : § laminaire


§ turbulent

§ DIFFUSION LAMINAIRE

L'air est soufflé le long d'une paroi ( mur ou plafond ) : système utilisé dans les locaux où le
déplacement d'air peut être gênant à cause du soulèvement des poussières ( salles
d'opération , salle de préparation alimentaires , séchoirs alimentaires ...)
 utilisation de plafond et/ou de parois diffusantes

§ DIFFUSION TURBULENTE

L'air est soufflé loin des parois pour éviter l'effet de surface et augmenter le taux d'air
induit : dans ce type de diffusion, on essaie d'atteindre plusieurs objectifs :

Ø dissiper l'énergie de l'air en mouvement sans créer de courants d'air gênants


Ø réduire la différence de température entre air soufflé et air ambiant
Ø créer une induction d'air pour homogénéiser l'ambiance

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2 – CRITÈRES D'UNE BONNE DIFFUSION DE L'AIR

2.1 - CONFORT CLIMATIQUE

Le volume d'air doit être soufflé à une température adéquate permettant de compenser les
charges spécifiques du local.

Le confort climatique dépend principalement de deux paramètres :


§ la température de l’air soufflé
§ la vitesse de l'air soufflé

Q TEMPÉRATURE DE L'AIR

Le système de distribution de l'air doit être conçu pour maintenir la température intérieure dans
des limites admissibles imposées par le Cahier des charges ou CCTP .

En l'absence de contraintes , la différence de température maximum pouvant être tolérée est :


§ de 1,0 [°C] pour un local unique ( ex : 20 [°C]  1 [°C] )
§ de 1,5 à 2,0 [°C] pour un groupe de locaux ( d'un local à l'autre )

La différence de température admissible entre l'air ambiant et l'air de soufflage dépend en grande
partie :
§ du taux d'induction du diffuseur
§ des obstacles se trouvant sur la trajectoire de la veine d'air
§ de la hauteur sous plafond
§ de la vitesse initiale de la veine d'air

 TAUX D’INDUCTION

Il est noté « i » et est défini comme le rapport de l'air de mélange ( Air primaire + Air secondaire
induit ) à l'air primaire
i = ( QAP + QAI ) / QAP
QAP : débit d'air primaire ( air soufflé QAS)
QAI : débit d'air induit ( air secondaire repris dans le local )

 PRÉSENCE D’OBSTACLES

Un obstacle sur la trajectoire de l’air aura pour effet de faire descendre prématurément la veine
d’air et donc de modifier les conditions de confort .

 HAUTEUR SOUS PLAFOND

Elle a une influence étant donné qu’on travaille en ventilation par mélange : plus elle est
importante , plus on peut se permettre d’avoir un écart de soufflage important  la dilution se
faisant avant d’atteindre la zone d’occupation

 VITESSE INITIALE DE L’AIR

Plus cette vitesse est importante , plus la portée du jet d’air sera grande  compromis à trouver
entre portée du jet d’air et problèmes acoustiques liés à la vitesse de cet air

Selon le système de diffusion retenu , on peut , en fonction du type d'Unités Terminales de


Diffusion adopté , définir l'écart de soufflage Eté ( " Dq froid " ) et le taux de brassage

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1* - Ecart de soufflage maxi ( Air soufflé froid )
2* - Rapport du débit d’air volumique soufflé QAS au volume d’occupation du local
( volume réduit à 4,0 [m] au-dessus du plus haut niveau d’occupation )
Q VITESSE DE L'AIR

Il faut définir la zone occupée appelée ZONE DE CONFORT ou ZONE D'OCCUPATION

Cette zone d'occupation est une zone du local définie par les deux plans parallèles constitués par :
- le plancher
- le plan horizontal situé à une hauteur de 1,80 à 2,00[m] du sol

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Pour que les mouvements d'air dans cette zone soient compatibles avec les exigences du confort,
il faut éviter les sensations locales telles que :
§ sensation d'inconfort créée par des courants d'air
§ sensation d'étouffement due à une stagnation de l'air

§ IMPRESSION DE COURANT D'AIR

Elle dépend , en fait , de l'action conjuguée de la température et de la vitesse de l'air

§ IMPRESSION DE STAGNATION D’AIR

Celle-ci est ressentie quand la vitesse de l'air dans une partie de la zone d'occupation est
inférieure à 0,10 [m/s]

WAIR [°C]
IMPRESSION
DE
COURANTS
D’AIR

IMPRESSION
DE
STAGNATION
q [°C]
D’AIR

2.2 – CONFORT ACOUSTIQUE

Il convient de respecter la réglementation acoustique en vigueur : une attention particulière est à


apporter au choix des organes de diffusion qui sont assez souvent la source des bruits transmis
dans le local .

ON SE REPORTERA AU COURS : ACOUSTIQUE APPLIQUÉE AUX INSTALLATIONS DE CLIMATISATION

Q NIVEAU DE PUISSANCE ACOUSTIQUE D'UN DIFFUSEUR

Il peut s'exprimer par l'expression suivante : LW = K1A + K2A x log QV – K3A x log AK

QV : Débit d'air du diffuseur en [m3/s]


AK : Surface efficace du diffuseur en [m²]
KIA : Constantes obtenues par mesure en laboratoire
 K1A = 5 à 9 pour une UTD de forme rectangulaire
 K1A = 8 à 14 pour une UTD montée en plafond
 K1A = 14 à 20 pour une UTE
 K2A = 56 à 80
 K3A = 45 à 65

Q VITESSES ADMISSIBLES DANS LES CONDUITS EN FONCTION DES NIVEAUX SONORES

VITESSE ADMISSIBLE [m/s] NIVEAU SONORE [dBA]


Type de conduits Conduits rectangulaires Conduits circulaires
25 30 35 40 25 30 35 40
Conduits principaux : 50 à 100 % 12,0 12,0 12,0 12,0 13,0 14,0 15,0 16,0
Conduits verticaux : 10 à 70 % 7,5 7,5 8,5 10,0 9,0 11,0 13,0 15,0
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Conduits horizontaux : 10 à 30 % 3,5 4,0 4,5 7,0 5,0 6,5 7,5 9,0
Conduits horizontaux : moins de 10 % 2,5 3,0 3,5 4,5 3,5 4,0 5,0 6,0
Connexion d'une UTD sans registre
- débit < 190 [l/s] 2,1 2,8 3,3 4,0 2,1 2,8 3,3 4,0
- débit : 190 [l/s] à 500 [l/s] 1,7 2,0 2,8 3,6 1,7 2,0 2,8 3,6
- débit : 500 [l/s] à 1500 [l/s] 1,5 1,8 2,1 2,5 1,5 1,8 2,1 2,5
Connexion d'une UTE sans registre
- débit < 190 [l/s] 2,4 3,0 3,8 4,5 2,4 3,0 3,8 4,5
- débit : 190 [l/s] à 500 [l/s] 2,1 2,4 3,3 4,0 2,1 2,4 3,3 4,0
- débit : 500 [l/s] à 1500 [l/s] 2,0 2,4 2,6 3,1 2,0 2,4 2,6 3,1

Q INFLUENCE D'UN REGISTRE

Les registres de réglage montés directement derrière les UT augmentant la perte de charge du
réseau : cette augmentation ne doit pas être supérieure à 30 [Pa] lorsque le registre est
partiellement fermé .
L'augmentation de niveau sonore peut être déterminé à partir des relations suivantes :

UTD è LW = 30 x log ( P1 / P0 ) UTE è LW = 10 x log ( P1 / P0 )

P1 : Perte de charge ( UT + registre ouvert ) en [Pa]


P0 : Perte de charge ( UT + registre partiellement fermé ) en [Pa]

Q INFLUENCE D'UN PLÉNUM

L'emploi d'un plénum pour le montage d'une UT apporte une atténuation acoustique fonction du
matériau utilisé et permet une distribution de l'air plus uniforme sur la surface de l'UT .
Un plénum tolère des pressions supérieures sans générer de bruit , il facilite le montage des UT ,
et réduit la transmission du bruit d'une enceinte à l'autre.

2.3 – IMPORTANCE DE LA POSITION DU SOUFFLAGE ET DE LA REPRISE

Elle a une incidence considérable sur la notion de confort des locaux et dépend :
- de l'implantation des appareils de chauffage et de climatisation
- de la disposition des parois vitrées ou opaques ( parois froides à éviter )
- de l'emplacement. des bouches de soufflage et de reprise

Q SOUFFLAGE À PARTIR DES PAROIS

La disposition des UTD doit être telle que les courants de convection maintiennent la veine d'air
froid dans la partie haute du local : en effet , lorsque ces courants de convection rencontrent la
veine d'air soufflé , celle-ci va descendre prématurément et risque de créer un courant d'air frais et
une non-uniformité des températures dans la zone occupée .

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Le soufflage en allège ( grille située sous la fenêtre ) permet de créer une interaction entre source
de chaleur et air soufflé ce qui crée un courant de convection qui va glisser le long du plafond :
ceci permet une bonne uniformité des températures de la veine d'air avant sa pénétration dans la
zone d'occupation .

Q SOUFFLAGE À PARTIR DU PLAFOND

 DIFFUSEURS CIRCULAIRES

Le soufflage d'air froid par des diffuseurs circulaires plafonniers génère une veine radiale
permettant de satisfaire des besoins en rafraîchissement élevé surtout si les diffuseurs ont un
plafond adjacent ( effet de surface ) .
En Hiver , le soufflage d'air chaud produit une stratification des températures dans la partie haute
du local avec de l'air froid près du sol : cet inconvénient peut être écarté en utilisant des UTD à
soufflage vertical  ces UTD conviennent pour l' Hiver mais conduisent à des courants d'air
inacceptables en Eté ( rafraîchissement : le jet descend trop bas )

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 DIFFUSEURS LINÉAIRES

Le soufflage par diffuseur linéaire unidirectionnel monté en plafond induit une circulation d'air
identique à celle d'une UTD montée en paroi : pour des charges thermiques plus réduites , il est
possible d'installer des diffuseurs bidirectionnels placés au centre du local .

 DIFFUSEURS À FLUX TURBULENT

Ces diffuseurs de forme linéaire , circulaire


ou carrée peuvent être installés en plafond
ou en sol et présentent un grand taux
d'induction : la veine d'air décrit un
mouvement giratoire autour de son axe .

Q SOUFFLAGE POUR CRÉATION D'UN MICRO-CLIMAT

Lorsqu'on alimente , par de l'air primaire , la partie


inférieure d'un siège à partir d'un plénum en
pression ( plancher technique ou gradins ) , on
crée un microclimat autour d'une ou plusieurs
personnes situées dans la zone occupée .
L'avantage de ce système est que l'on traite
réellement que l'espace occupé d'où une
économie importante dans les volumes d'air pris
en compte .
Les diffuseurs utilisés pour ces systèmes sont
placés sous les sièges ou derrière ceux-ci et
doivent amener des débits d'air de 30 à 60 [m3/h]
avec des vitesses au niveau des chevilles , des
bras ou de la nuques des personnes assises
inférieures à 0,20 [m/s] ce qui ne peut être obtenu
qu'avec un soufflage dans au moins trois
directions afin de créer un maximum d'induction .

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Q REPRISE PAR UNITÉS TERMINALES D'EXTRACTION ( UTE )

Les UTE ont peu d'influence sur la forme de la circulation d'air dans l'enceinte : elles occasionnent
rarement des courants d'air gênants .

On adoptera des vitesses d'air de reprise pas trop importantes afin de ne pas créer de gènes
acoustiques .

§ Reprise au-dessus de la zone d’occupation  WREPRISE = 4,5 [m/s]


§ Reprise dans la zone d’occupation LOIN des sièges  WREPRISE = 3,5 à 4,5 [m/s]
§ Reprise dans la zone d’occupation PRES des sièges  WREPRISE = 2,5 à 3,5 [m/s]
§ Reprise par des grilles de transfert ( portes )  WREPRISE = 1,5 à 2,0 [m/s]
§ Reprise par dessous les portes ( détalonnage)  WREPRISE = 1,0 à 1,5 [m/s]

2.4 - TECHNOLOGIE DE DIFFUSEURS LES PLUS COURANTS

Le choix des diffuseurs conditionne le type de veine d'air obtenu ainsi que la circulation d'air dans
l'enceinte .
La charge thermique admissible est fonction de ces critères : il est donc important de connaître les
performances et les applications des différents types de diffuseurs .

Q DIFFUSEURS MURAUX

 GRILLES À AILETTES FIXES OU MOBILES

- Diffuseurs les plus simples : les ailettes sont horizontales


ou verticales
- Emplacement en partie haute des murs ou en allège
- Veine d'air essentiellement CONIQUE
- Taux d'induction faible : nécessité d'une portée longue ,
capacité de rafraîchissement faible
- Utilisation dans les locaux de niveau de confort moyen où
une vitesse d'air élevée est acceptée
( locaux industriels - locaux de stockage - salles
polyvalentes )

Taux de brassage : 4 à 10 [vol/h]


Vitesse terminale : 0,25 à 0,50 [m/s]

 DIFFUSEURS LINÉAIRES MURAUX ( DIFFUSEURS À FENTES )

- Diffuseurs de forme rectiligne étroite ( rapport largeur / hauteur supérieure à 10 )


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- Diffuseurs comportant une ou plusieurs fentes continues
- Emplacement en partie haute des murs ou en allège
- Veine d'air de type PLATE

Taux de brassage : 6 à 15 [vol/h]


Vitesse terminale : 0,25 à 0,65 [m/s]

 GRILLES PERFORÉES

- Utilisation en grilles de reprise plutôt qu'en


soufflage

Q DIFFUSEURS PLAFONNIERS

 BOUCHES LINÉAIRES À FENTES

- Diffuseurs unidirectionnels ou bidirectionnels à


taux d'induction élevée
- Utilisation dans les bureaux , chambres
d’hôtels , magasins , écoles , bâtiments publics

Taux de brassage : 6 à 25 [vol/h]


Vitesse terminale : 0,25 à 0,50 [m/s]
 DIFFUSEURS SIMPLE CONE

- Air soufflé dans l'espace laissé entre un


cône et un disque
- Taux d'induction faible
- Utilisation dans les commerces et les petits
bureaux

Taux de brassage : 6 à 20 [vol/h]


Vitesse terminale : 0,25 à 0,50 [m/s]

 DIFFUSEURS MULTI-CONES

- Cônes intérieurs réglables ou fixes


- Taux d'induction élevé en raison du mélange
induit par chaque cône
- Veine de type radiale
- Utilisation dans les locaux industriels , les
halls d’hôtel , les grands magasins ou les
salles de restaurant

Taux de brassage : 6 à 20 [vol/h]


Vitesse terminale : 0,25 à 0,50 [m/s]

 DIFFUSEURS PERFORÉS

- Air distribué en partie à travers une fente et en


partie à travers une tôle perforée
- Vitesse d'introduction faible étant donné la
grande surface de diffusion
- Montage en faux plafond
- Utilisation dans les locaux où un bon niveau de
confort est exigé : chambres d’hôpitaux ,
bibliothèques
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Q DIFFUSEURS À FLUX TURBULENT

- L'air passe sur des pales qui génère ainsi un flux turbulent
- Taux d'induction élevé améliorant l'échange entre Air soufflé et Air ambiant autorisant des écarts
de soufflage important ainsi qu'une variation de débit .
- Utilisation dans les locaux de grande hauteurs ainsi que dans les bâtiments administratifs et les
grands magasins

2.5 - EXEMPLES D'UTILISATION DES UTD - LIMITES D'EMPLOI

Q EXEMPLES D'UTILISATION DES UTD

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Q LIMITES D'EMPLOI DES UTD

Les différents systèmes de circulation d'air ont des limites quant à la charge thermique admissible

LIMITES
SYSTEME TYPE DE CIRCULATION
1 2 3
Plafond - Veine radiale 40 70 110
DEBIT Paroi extérieure - Veine conique ou plate 30 50 80
D'AIR Paroi intérieure - Veine conique ou plate 25 40 60
CONSTANT Allège - Veine conique 25 45 70
Allège - Veine plate 35 60 90
DEBIT Plafond - Veine radiale 60 90 130
D'AIR Plafond - Veine plate 35 55 130
VARIABLE Allège - Veine plate 40 65 100

1 - cas simple 2 - cas avec réflexion sur les parois 3 - cas critique

Les valeurs indiquées sont valables :


- pour des températures : de 22 [°C] pour l'ambiance - de 26 [°C] pour l'extérieur
- pour des vitesses dans la zone d'occupation :
- inférieures à 0,25 [m/s] en DEBIT CONSTANT
- inférieures à 0,30 [m/s] en DEBIT VARIABLE

2.6 - ETUDE DES DIFFÉRENTS TYPES D’IMPLANTATION

SOUFFLAGE EN PARTIE HAUTE

Q SOUFFLAGE HORIZONTAL EN PAROI

1 Soufflage à vitesse élevée Soufflage à vitesse faible


Reprise en partie basse du même coté Reprise en partie basse du même coté

ZM

ð balayage du local correct ð risque de zone morte ( ZM ) à


l'opposé des UT

2 Soufflage horizontal à vitesse élevée Soufflage horizontal à vitesse élevée


Reprise en partie mi-basse du même coté Reprise en partie haute du coté opposé

ZM

ð très bon balayage du local ð bipassage d'une partie du débit


ð risque de zone morte
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3 Soufflage horizontal à vitesse faible Soufflage horizontal à vitesse élevée
Reprise en partie basse du coté opposé Reprise en partie basse du coté opposé

ZM

ð balayage correct du local ð risque de zone morte coté


Soufflage

Q SOUFFLAGE VERTICAL EN PLAFOND

4 Soufflage sous angle moyen (  < 45 ° ) Soufflage sous angle moyen (  < 45 ° )
Reprise en partie haute symétrique Reprise en partie basse symétrique

ZM ZM

ð balayage correct du local ð risque de zone morte au plafond

5 Soufflage sous angle de 180 ° Soufflage sous angle de 180 °


Reprise en partie basse symétrique Reprise en partie basse symétrique

ZM ZM

ð balayage correct du local ð bipassage d'une partie du débit


ð risque de zone morte

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6 Soufflage sous angle de 180 ° Soufflage sous angle de 180 °
Reprise concentrique à la bouche Reprise en partie haute symétrique

ZM

ð balayage correct du local ð risque de zone morte


si débit soufflé trop faible

SOUFFLAGE EN PARTIE BASSE

Q SOUFFLAGE VERTICAL EN PAROI

7 Soufflage à vitesse élevée Soufflage à vitesse élevée


Reprise au sol du coté opposé Reprise au sol du même coté

ð bon balayage du local ð excellent balayage haut et bas


( surtout en partie haute )

Q SOUFFLAGE VERTICAL AU SOL

8 Soufflage à vitesse élevée Soufflage à vitesse élevée


Reprise en partie haute du même coté Reprise en partie haute du coté opposé

ZM ZM

ð balayage insuffisant du coté opposé ð risque de zone morte au centre


du local

Q SOUFFLAGE HORIZONTAL EN PAROI

9 Soufflage à vitesse moyenne


Reprise en partie haute du coté ZM
opposé

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ð balayage correct de la zone
occupée
ð risque de zone morte en partie
haute

Q SOUFFLAGE VERTICAL AU SOL DES DEUX


COTÉS

10 Soufflage à vitesse élevée


Reprise en plafond au centre du local ZM ZM

ð balayage latéral du local correct


ð risque de zone morte entre les
diffuseurs
Q SOUFFLAGE HORIZONTAL EN PAROI PAR
GRANDS DIFFUSEURS

11 Soufflage à vitesse faible Soufflage à vitesse faible


Reprise en partie haute du coté opposé Reprise en partie basse du coté opposé

ZM ZM

ð balayage bas correct par lent ð balayage bas correct par lent
déplacement d'air déplacement d'air
ð utilisation en flux laminaire pour
les salles blanches

Q SOUFFLAGE VERTICAL AU SOL

12 Soufflage sol à vitesse moyenne Soufflage sol à vitesse moyenne


Reprise en partie haute du coté opposé Reprise au sol du coté opposé

ZM

ZM
ZM

ð risque de zone morte basse ð risque de deux zones mortes


du coté aspiration - en partie haute coté aspiration
- en partie basse entre les
diffuseurs

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Q SOUFFLAGE HORIZONTAL EN ZONE D’ACTIVITÉ
( PRINCIPE DE LA VENTILATION PAR DÉPLACEMENT )

13 Soufflage horizontal bas près de la zone d'activité à vitesse très faible


Reprise en plafond de chaque coté

ð balayage excellent par tirage thermique

3 - ETUDE DES JETS D'AIR EN VENTILATION PAR MÉLANGE

3.1 - HYPOTHÈSES SIMPLIFICATRICES

§ L'écoulement est considéré comme permanent :

§ L'air est considéré comme un fluide incompressible : ceci reste vrai dans le domaine des
vitesses utilisées ( W < 25 [m/s] )

La compressibilité est à envisager si W est proche de celle du son ( > 340 [m/s] ).

3.2 - ETUDE DES PARAMÈTRES DU JET

Le flux d'air sortant d'une UTD est généralement du type Turbulent : ces turbulences se déplacent
dans tous les sens en respectant toutefois la direction principale de la veine d'air .

Q PROFIL DES VITESSES

Les veines d'air se déplacent en entraînant l'air qui les entourent ( air secondaire ou air induit )
avec pour conséquence une augmentation du débit dans le sens du déplacement et par
conséquent , une diminution de la vitesse .
La distribution des vitesses , perpendiculairement au déplacement , suit une fonction de Gauss qui
peut être décrit par l' équation de ABRAVOMICH .
W / WX = [ 1 - ( Y / BY )1,5 ]2

W
A la distance Y = 0,4 . BY , la vitesse est
donc égale à 50 % de la vitesse normale . 
X
B W
Y X

Le profil des températures , dans la veine


d'air , adopte une forme similaire .

A une grande distance de l'ouverture , se produisent des perturbations externes ( courants de


convection ) qui provoquent la dispersion de la veine .

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Q ANGLE DE DISPERSION OU ANGLE DU JET

Avec une veine pleinement dessinée , le flux d'air se disperse dans l'enceinte selon un angle
quasi-constant de 18 à 24 ° .

La présence d'ailettes déflectrices affectent l'angle de dispersion et réduisent la valeur du


coefficient caractéristique de l' UTD , K .

Q FACTEUR D'OUVERTURE

Le facteur d'ouverture f est du à la réduction de la section de passage dans la bouche de part la


présence de grilles ou d'ailettes .
f = A0 / AL

A0 : section nette ou section théorique de passage de l'air


AL : section libre ou section totale de l'ouverture nue

Q COEFFICIENT DE CONTRACTION

Dans l'ouverture de la bouche , la veine d'air n'occupe pas la totalité de


la section de passage . A0 AC
On est amené à définir un coefficient de contraction Cc qui est le rapport
entre la surface réelle et la surface théorique de passage de l'air .
AC =CC x A0

Les valeurs réelles de Cc sont donnés pour les différents


types de bouches dans l'abaque .

Abscisse : ( B étant la hauteur de la gaine )


- Bouches rectangulaires longues : b / B
- Bouches rectangulaires courtes : Ö Ao / B
- Bouches circulaires : Do / B

Ordonnée :
- Coefficient de contraction Cc

Q COEFFICIENT CARACTÉRISTIQUE DE BOUCHE OU CONSTANTE D'UNE UTD


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K Angle de
TYPE DE BOUCHES
Wc < 5 [m/s] 5 < Wc < 10 [m/s] dispersion
Fente ou bouche rectangulaire longue 3.9 4.8 22
Bouche libre ronde ou carrée 5.7 7.0 22
Bouche rectangulaire libre 4.9 6.0 20
Bouche rectangulaire avec plafond 6.9 8.5 /
Bouche à grilles ( 60 à 90 % libre ) 4.7 5.7 20
Bouche à grille avec plafond 6.6 8.1 /
Panneaux perforés ( 3 à 12 % libre ) 3.0 3.7 18
Panneaux perforés ( 12 à 20 % libre ) 4.0 5.0 19
Fentes annulaires 3.9 4.8 /
Fentes annulaires avec plafond 5.5 6.8 /
Bouches à aubes directrices :  =40 ° 3.5 3.5 40
Bouches à aubes directrices :  =60 ° 2.5 2.5 60
Bouches à aubes directrices :  =90 ° 2.0 2.0 90
Q TYPES DE VEINES

On peut distinguer trois types fondamentaux de veines d'air essentiellement définies par la forme
de l' Unité Terminale de Diffusion ( UTD ) .

 VEINE CONIQUE

Veine de section droite circulaire obtenue à partir d'une


ouverture circulaire ou rectangulaire courte
( rapport Largeur / Hauteur < 10 )

 VEINE PLATE

Veine de section rectangulaire obtenue à partir d'une


ouverture étroite et allongée : fente ou bouche
rectangulaires longues
( rapport Largeur / Hauteur > 10 )

 VEINE RADIALE

Veine formée de multiples flux plats distribués sur une


couronne circulaire obtenue à partir d'une ouverture
annulaire

Il faut également faire la différence entre VEINE


LIBRE et VEINE ADHÉRENTE .

 VEINE LIBRE

On obtient une veine libre quand l'air est soufflé


dans une enceinte de dimensions infinies afin que
les parois n'aient aucune influence sur la diffusion .

 VEINE ADHÉRENTE

On obtient une veine adhérente quand l'air est


soufflé à travers une UTD de telle façon que la
veine se déplace en prenant appui sur une surface .
La forme de la veine sera celle d'une veine libre de
section transversale réduite .

Daniel ROCHER Page 18


La veine tend à se maintenir accrochée à la surface en raison de la dépression créée par la
vitesse de l'air : cette effet de surface est appelé EFFET COANDA

Q EFFET DE SURFACE OU EFFET COANDA

L'air sortant d'une bouche ou d'un diffuseur a


tendance à rechercher un appui contre la surface
qui l'influence : c'est ce qu'on appelle EFFET DE
SURFACE ou EFFET COANDA.

En effet, si on fait sortir un air primaire isotherme


ou non d'une bouche murale ou d'un diffuseur
plafonnier, il se crée une légère dépression
adjacente aux limites de la veine d'air.

A débit d'air soufflé identique, une bouche suffisamment éloignée d'une paroi aura une portée de
jet réduite d'environ 1/3 par rapport à celle d'un jet obtenu avec effet de paroi.

On considère qu'il y a effet de paroi si la distance Y de la bouche / à la paroi est comprise entre
0.2 et 0.7 [m] EFFET COANDA SI 0,2 £ Y £ 0,7 [m]

En l'absence de données précises , on admet que l'effet de surface augmente la portée du jet telle
que XREELLE = XSANS EFFET DE PAROI x Ö2

Dans le cas de jets anisothermes ( Dq > 3 [°C] ) , la distance maximale permettant un effet de
surface est : YMAX = 0,15 x L / D q SOUFFLAGE

Dans le cas de jets isothermes ( Dq < 3 [°C] ) , la distance maximale permettant un effet de surface
devient : YMAX = 0,15 x L

La constante de l'UTD est affecté par l'effet COANDA : on lui applique un coefficient correcteur
C1 : cas des veines coniques horizontales
C2: cas des veines plates horizontales
C3 : cas des veines radiales horizontales
Ces différents coefficients C1 , C2 , C3 seront abordés dans l'étude des zones du jet d'air.

Q RAYON DE DIFFUSION

 RAYON MAXIMAL DE DIFFUSION

C'est la surface maximale de la zone


d'occupation qui peut être couverte par
un diffuseur et dans laquelle on maintient
une vitesse moyenne de 0,10 à 0,20
[m/s] .
Le rayon maximal de diffusion ne doit
pas dépasser une fois et demie la
hauteur de montage du diffuseur

Dans l'exemple donné , RMAX ne doit pas dépasser 4,15 [m] étant donné que la hauteur de
montage est de 2,75 [m] .

Daniel ROCHER Page 19


 RAYON MINIMAL DE DIFFUSION

C'est la surface minimale de la zone


d'occupation qui peut être couverte
par un diffuseur en maintenant une
vitesse moyenne de 0,10 à 0,25 [m/s]
.
Ce rayon minimal sert à déterminer la
zone à l'intérieur de laquelle un
obstacle ( mur - poutre - poteau -
dispositif d'éclairage - autre diffuseur ) créerait des vitesses excessives dans la zone d'occupation
( zone hachurée )
3.3 - ETUDE DES DIFFÉRENTES ZONES D'UN JET D'AIR

Q ETUDE GÉNÉRALE

Dans une veine d'air libre sortant d'une UTD , on distingue plusieurs zones selon la distance à
l'ouverture .
Zone 1 Zone 2 Zone 3 Zone 4

WC
W
m

 ZONE 1 : ZONE INITIALE OU ZONE DU DARD

- - zone limitée , proche de l'ouverture s'étendant sur une distance xd telle que
Xd = K x ÖAo
- zone dans laquelle la vitesse est constante quel que soit le type de veine ( libre ou adhérente ,
plate , conique ou radiale ) et telle que :
Wm = Wc avec Wc = Wo / Cc

 ZONE 2 : ZONE DE TRANSITION

- zone dans laquelle la vitesse décroît proportionnellement à 1 / Ö X .


- zone principale des veines plates : zone s'étendant sur une distance égale à 4 à 6 la longueur
de l'ouverture

 ZONE 3 : ZONE PRINCIPALE

- zone dans laquelle la vitesse décroît proportionnellement à 1 / X .


- zone principale des veines coniques et radiales : la veine adopte une forme circulaire ou semi-
circulaire
- zone s'étendant sur une distance égale à 25 à 100 fois le diamètre équivalent de l'ouverture

 ZONE 4 : ZONE TERMINALE

- zone étendue dans laquelle la vitesse décroît proportionnellement à 1 / X² .


- zone souvent affectée par la paroi de l'enceinte qu'elle rencontre

Daniel ROCHER Page 20


Les UTD sont soumis à des normes d'essais normalisés tels que ISO 5219 , 5135 ,3741

L'étude des vitesses portera en fait sur deux zones :

- la zone du dard ou zone 1


- la zone d'épanouissement regroupant les zones 2 et 3

Q ETUDE DE LA VITESSE DE L'AIR SUR L'AXE DE LA BOUCHE

 NOTATIONS

Wm : vitesse sur l'axe de la veine à la distance Xm de l'UTD [m/s]


Wc : vitesse réelle de l'air dans l'UTD [m/s]
Qo : débit d'air primaire ( air soufflé ) dans l'UTD [m3/s]
Qx : débit d'air dans la veine à la distance Xm de l'UTD [m3/s]
Xm : distance mesurée sur l'axe depuis l'UTD [m]
Xb : distance de l'UTD à l'origine fictive du cône de dispersion [m]
( en général : Xb = 3 x Do avec Do : diamètre de la bouche
Ac : section réelle ( section contractée ) de l'UTD [m²]
Ki : constante de l'UTD ( K1  veine conique , K2  veine plate , K3  veine radiale )
Dq S : différence de température entre Air ambiant et Air soufflé ( écart de soufflage )
Dq X : différence de température entre Air ambiant et Centre de la veine à la distance xm

 VEINES CONIQUES LIBRES

A W W
c c m

X
m

X
b

 Vitesse à la distance Xm : Wm / Wc = K1 . Ö Ao / Xm

 Débit à la distance Xm : Qx / Qo = 2 . Xm / K1 . Ö Ao = 2 . Wc / Wm

 Température à la distance Xm : Dq X / Dq S = 0,75 . K1 . Ö Ao / Xm = 0,75 . Wm / Wc

 VEINES CONIQUES ADHÉRENTES

Les équations établies pour la veine libre restent valables pour la veine adhérente à condition
d'appliquer un coefficient correcteur C1 à la constante de bouche K1

Daniel ROCHER Page 21


 VEINES PLATES LIBRES

L : largeur d'une UTD linéaire [m]


hb : hauteur effective de l'UTD  hb = Qo / L . Wc

 Vitesse à la distance Xm

 Pour Xd < Xm £ X1 avec X1 = 22 . Ö Ao : Wm / Wc = Ö K2 . hb / Xm


 Pour Xm > X1 avec X1 = 22 . Ö Ao : Wm / Wc = K2 . hb / Xm
 Débit à la distance Xm : Qx / Qo = Ö ( 2 . Xm / K2 . hb )= Ö2 . Wc / Wm

 Température à la distance Xm : Dq X / Dq S = Ö ( 0,75 . K2 . hb / Xm ) = 0,87 . Wm / Wc

 VEINES PLATES ADHÉRENTES

Les équations établies pour la veine libre restent valables pour la veine adhérente à condition
d'appliquer un coefficient correcteur C2 à la constante de bouche K2

Wc

hb Wm

Xm

 VEINES RADIALES LIBRES

 Vitesse à la distance Xm : Wm / Wc = K3 . Ö Ao / Xm

 Débit à la distance Xm : Qx / Qo = Ö 2 . Xm / K3 . Ö Ao = Ö2 . Wc / Wm

 Température à la distance Xm : Dq X / Dq S = Ö 0,75 . K3 . Ö Ao / Xm ) = 0,87 . Wm / Wc

Daniel ROCHER Page 22


 VEINES RADIALES ADHÉRENTES

Les équations établies pour la veine libre restent valables pour la veine adhérente à condition
d'appliquer un coefficient correcteur C3 à la constante de bouche K3

So Wc Wm

r
o

Xm

Q ETUDE DE LA VITESSE DE L'AIR HORS DE L'AXE DE LA BOUCHE

Connaissant la vitesse sur l’axe de la bouche , on s’intéresse à la vitesse hors de l’axe : c’est le
cas général qui sera rencontré lorsque l’on veut connaître la répartition des vitesses dans le jet
d’air

Les valeurs de Wm ont une importance fondamentale car elles permettent de déterminer, en tout
point de l'axe de la bouche, le profil transversal des vitesses.

La répartition verticale des vitesses est symétrique par rapport à l'axe de la bouche.

Pour déterminer la vitesse WM hors de l'axe de la bouche , deux méthodes sont applicables :

 MÉTHODE SIMPLIFIÉE

On calcule la valeur de Y0,5 , cote à laquelle on a WM / Wm = 0,5 à partir de la relation :

Y0,5 = 0,09 . Xm

On calcule ensuite WM / Wm en fonction de YM / Y0,5 à partir de l'abaque suivante :

Daniel ROCHER Page 23


 MÉTHODE GÉNÉRALE

Pour un point M ( Xm , YM ) , TUVE a établi une relation entre vitesses et position de M :

RELATION DE TUVE : LOG ( Wm / WM ) = 40 . ( YM / Xm )²

Cette relation a été traduite par un graphique dit GRAPHIQUE DE TUVE où il suffit de déterminer le
rapport des vitesses ( Wm / WM ) en fonction du rapport ( YM / Xm ) des coordonnées du point .

Graphique de TUVE pour la détermination des vitesses à l'intérieur d'un jet

CAS GÉNÉRAL

Daniel ROCHER Page 24


Graphique de TUVE
pour la détermination
des vitesses à
l'intérieur d'un jet

CAS DES BOUCHES


ANNULAIRES
MONTÉES EN
PLAFOND

3.6 – ETUDE DES JETS D'AIR ANISOTHERMES

On a étudié , jusqu'à présent , les différents types de veines d'air pour un soufflage isotherme ,
c’est-à-dire quand la température de soufflage est égale à la température ambiante : ce cas
particulier ne se présente, dans la réalité, qu'en Ventilation Mécanique Contrôlée ou V.M.C. où
l'air n'a pas à compenser les charges thermiques du local.
Dans les installations de climatisation, l'air est soufflé à une température différente de celle de l'air
ambiant et les problèmes de circulation d'air sont plus complexes étant donné qu'interviennent
des différences de densité de l'air .

Q NOMBRE D'ARCHIMEDE

Ce nombre adimensionnel permet de relier Gravité et Densité :


AR = ( g x Dq S x D ) / ( q a x Wm )

Dq S : Différence de température entre l'air ambiant et Air de la veine à la distance xm


D : dimension caractéristique de la veine d'air ou de l'UTD
qa : température de l'air ambiant
Wm : vitesse de l'air à la distance Xm
Xm : distance à laquelle est calculée AR le long de l'axe de la veine

Pour calculer AR à la distance Xm , D est égale à


 dans le cas d'une veine PLATE  à la moitié de l’épaisseur de la veine : hb / 2
 dans le cas d'une veine CONIQUE  à la moitié du diamètre de la veine :  / 2

Pour calculer AR à l'ouverture de l' UTD ( Xm = 0 ) , D est égale à :


 dans le cas d'un UTD rectangulaire  à Ö Ao ( Ao : surface nette de la bouche )
 dans le cas d'un UTD linéaire  à hb ( hb : hauteur effective de la bouche )

Q VEINES LIBRES

 CAS DES VEINES HORIZONTALES LIBRES

Une veine horizontale , non adhérente au plafond , s'incurve vers le bas lorsque sa température
est inférieure à la température ambiante , ceci en raison de la différence de densité entre l'air
soufflé et l'air ambiant .
L'axe de la veine adopte , à la distance Xm, une déflexion vers le bas Ym qui peut s'exprimer par
la relation expérimentale suivante :
Daniel ROCHER Page 25
Ym = 0,065 . ARo . Xm / d ²

d : diamètre équivalent de l'UTD  d =  si bouches circulaires


0,5
 d = 1,128 . Ao si bouches rectangulaires

X X A
m m/Ö o

Y
m
A
Ro

W
m

Y A
m/Ö o
D'après l'équation donnée ci-dessus , la ligne centrale décrit une parabole et prend une expression
différente selon le type de veine

 VEINE CONIQUE : Ym = 0,013 . Dq S . Ao 1,5 . Xm 3 / K1 . Qo2

 VEINE PLATE : Ym = 0,021 . Dq S . hb 1,5 . Xm 2,5 . Lb² / K2 0,5. Qo2

 VEINE RADIALE : Ym = 0,013 . Dq S . Ao 1,5 . Xm 3 / K3 . Qo2

Ym : déflexion verticale ou chute de la veine [m]


Dq S : différence de température Air soufflé - Air ambiant [°C] avec Dq S = q S - q a
Ao : section nette de l'UTD [m²]
hb : hauteur efficace de l'UTD [m] avec hb = Qo / Lb . WC
Xm : distance mesurée depuis l'UTD [m] ( portée ou zone d'influence )
Qo : débit d'air dans l'UTD ( air primaire ) [m3/s]
Ki : constante de l'UTD
Lb : largeur de l'UTD linéaire [m]

Pour déterminer la vitesse sur l'axe de la veine à la distance Xm de l'UTD , on procédera de la


manière suivante :

 on trace le graphique de l'équation donnant Ym en fonction de Xm


 on mesure la distance X sur l'axe de la veine à laquelle on désire connaître la vitesse
 on calcule la vitesse pour les conditions isothermes à cette distance X en utilisant les
équations précédemment établies selon le type de veine
 la vitesse réelle est obtenue en divisant cette vitesses en isotherme par le terme ÖcosF où
F représente l'angle de l'axe de la veine avec l'horizontale

Cette méthode de calcul est valable pour des angles allant jusqu'à
45 ° et peut être utilisée pour des angles allant jusqu'à 60° avec
une erreur acceptable .
Y
 CAS DES VEINES VERTICALES LIBRES

Pour les veines libres verticales , il existe une série d'équations


permettant le calcul de la vitesse WY à la distance Y de l'UTD et de WY

Daniel ROCHER Page 26


la distance Ymax pour laquelle la vitesse s'annule : ceci pour des veines coniques ou plates ( il
n'existe de veines radiales dans ce cas )

 VEINE CONIQUE

VITESSE : W Y = WC x A

A = K1 . ( Ö Ao / Y ) x [ 1  0,06 [ ( Y / Ö Ao ) 2. ( Dq S . Ö Ao ) / ( K1 . WC2 ) ] ] 1/3

Le signe  est fonction de la direction de la veine et de la température de l'air soufflé


 Veine verticale dirigée vers le Bas + Air soufflé Froid :+
 Veine verticale dirigée vers le Bas + Air soufflé Chaud :-
 Veine verticale dirigée vers le Haut + Air soufflé Froid :-
 Veine verticale dirigée vers le Haut + Air soufflé Chaud :+

DISTANCE MAXIMALE : Ymax = 3,96 . [ (K1 . Dq S ) . Ö Ao . WC2 ] 0,5


 VEINE PLATE

VITESSE : W Y = WC x B

B = [ K2 . ( hb / Y ) 1,5  0,057 . ( Dq S . K2 . hb ) / WC2 ] 1/3

DISTANCE MAXIMALE : Ymax = 6,76 . ( K2 . hb ) 1/3 .( WC2 . Dq S )2/3

 VEINE INCLINÉE

Quand une veine prend une inclinaison


inférieure ou égale à 45° , d'un coté ou de
l'autre de l'horizontale , on peut utiliser les
équations précédentes établies pour les veines
horizontales en prenant comme ligne de
référence la direction principale de la veine .

Q VEINES ADHÉRENTES

Quand on souffle de l'air à une température inférieure


à la température du local , il est important de maîtriser
l'effet COANDA afin que la veine pénètre profondément
dans le local sans s'incurver trop rapidement vers le
bas .

A une certaine distance de l'UTD , la veine perd son


adhérence et commence à s'incurver Cette perte
d'adhérence dépend du nombre d'ARCHIMÈDE qui
augmente avec la distance à l'UTD .

Le point de perte d'adhérence est appelé POINT DE SÉPARATION et sa distance à l'UTD est donnée
par XA

 VEINE CONIQUE : XA = ( 4,2 . AR Xa0,5. K1 . Qo ) / ( Ao 0,75 . Dq S 0,5 )

Daniel ROCHER Page 27


 VEINE PLATE : XA = ( 5,0 . AR Xa 0,677. K2 . Qo 1,33 ) / ( hb . Lb1,33 . Dq S 0,67 )

 VEINE RADIALE : XA = ( 9,1 . AR Xa0,5 . K30,5 . Qo ) / ( Ao 0,75 . Dq S 0,5 )

Le nombre d'ARCHIMÈDE , au point de séparation , est différent selon que l'UTD est placé sur une
paroi extérieure , sur une paroi intérieure ou au plafond et se détermine par des essais à échelle
réelle :
- veine conique : AR Xa = 0,08 si UTD sur paroi intérieure
- veine conique : AR Xa = 0,20 si UTD sur paroi extérieure
- veine plate : AR Xa = 0,14 si UTD sur paroi extérieure
- veine plate : AR Xa = 0,35 si UTD sur paroi intérieure

Le décrochage du plafond ne doit pas se produire avant que la veine n'ait parcouru au moins 60 %
de la zone d'influence XL
3.7 - INFLUENCE DES OBSTACLES SUR UNE VEINE D'AIR

h
C
L'air soufflé , le long d'un plafond , rencontre
fréquemment des obstacles tels que les luminaires
ou autres éléments de décoration .

§ Si l'obstacle est parallèle à la direction de la veine d'air , il n'y a pas de problème

§ Si l'obstacle n'est pas parallèle à la direction de la veine d'air , la veine descend


prématurément dans la zone d'occupation et peut générer des courants d'air gênants .
Ce décrochement prématuré augmente :
§§ avec la hauteur de l'obstacle
§§ lorsque la distance X entre l'obstacle et l'UTD diminue
§§ lorsque la différence de température Dq S entre l'air soufflé et l'air ambiant
augmente

La hauteur critique de l'obstacle peut être déterminée à l'aide de l'expression suivante

§ SOUFFLAGE MURAL OU PLAFONNIER hC = X . ( 0,08 - 0,005 . . Dq S )

§ SOUFFLAGE AU SOL hC = X . ( 0,07 - 0,004 . . Dq S )

Si h OBSTACLE > hC , il y aura décrochement prématuré : on doit alors appliquer un coefficient


correcteur ou FACTEUR D'OBSTRUCTION Ch sur la constante K de l'UTD .

Ce coefficient correcteur est tel que : Ch = ( 1+ 0,84 . h / hC ) - 1

§§ VEINE CONIQUE : K = Ch . K1
§§ VEINE PLATE : K = Ch2. K2
§§ VEINE RADIALE : K = Ch . K3

Q CHARGES THERMIQUES MAXIMALES DANS LE CAS D'UN JET D'AIR FROID

La charge thermique maximale que peut apporter un jet d'air froid dépend de nombreux facteurs
tels que : type de veine - vitesse maximale admissible - nombre d'ARCHIMÈDE - ...)
On peut établir des relations entre ces différents facteurs dans le cas d'une veine adhérente et en
déduire la puissance thermique maximale en [kW/m² de surface au sol].

Daniel ROCHER Page 28


§ VEINE CONIQUE Pmax = 21,8 . . AR Xa . . Wm3 . ( XL / Xa ) 2 / . K1 . A
§ VEINE PLATE Pmax = 13,2 . . AR Xa . . Wm3 . ( XL / Xa ) 1,5 / . XL
§ VEINE RADIALE Pmax = 21,0 . . AR Xa . . Wm3 . ( XL / Xa ) 2 / . XL

La charge thermique croit avec le cube de la vitesse  ceci signifie qu'il est nécessaire
d'admettre des vitesses élevées si l'on veut des puissances importantes .

Si la zone d'influence de chaque UTD est plus petite , la charge thermique est plus élevée 
ceci signifie que plusieurs petits diffuseurs admettent une charge thermique supérieure à celle de
quelques diffuseurs de grandes dimensions .

4 - ETUDE DES JETS D'AIR EN VENTILATION PAR DÉPLACEMENT

Avec la ventilation par Mélange , l'air soufflé , à une vitesse élevée , est mélangé avec l'air ambiant
: il en résulte un brassage des polluants et des calories .

La ventilation par Déplacement présente


plusieurs avantages :
 amélioration de la qualité de l'air dans la
zone d'occupation
 réduction de la puissance frigorifique
nécessaire .
 diminution de la vitesse de l'air dans la
zone occupée
 réduction du niveau sonore

Les deux premiers avantages sont accentués si le local présente une grande hauteur sous plafond

Par contre , la ventilation par Déplacement présente quelques inconvénients :


§ nécessité d'UTD de grandes dimensions
§ présence d'un gradient vertical de température parfois important
§ vitesse supérieure à 0,25 [m/s] dans la zone proche de l'UTD

4.1 - GRANDEURS CARACTÉRISTIQUES

Ce sont des grandeurs relatives à la qualité d'air .

 EFFICACITÉ MOYENNE DE VENTILATION eM [%] = ( CE - CS ) / ( CA - CS )


 EFFICACITÉ LOCALE DE VENTILATION eP [%] = ( CE - CS ) / (CP - CS )
 EFFICACITÉ MOYENNE DE TEMPÉRATURE e T M [%] = ( q E - q S ) / ( q A - q S )
 EFFICACITÉ LOCALE DE TEMPÉRATURE e T P [%] = ( q E - q S ) / ( q P - q S )
CE , q E : Concentration en polluants et température de l'air extrait
C S , q S: Concentration en polluants et température de l'air soufflé
CA , q A : Concentration en polluants et température de l'air ambiant
CP , q P : Concentration en polluants et température de l'air au point P de mesure

Les concentrations sont données en [ppm] , en [mg/m3] ou en [mg/kg] et les températures en [°C]

 CONSTANTE DE TEMPS t N [h] = V LOCAL / Qvas


tN : Taux de brassage ou "âge" de l'air du local

 EFFICACITÉ D'ÉCHANGE e E [%] = t N [/ 2 . t M

tM : Taux de brassage réel ou "âge" moyen de l'air dans la pièce

Daniel ROCHER Page 29


4.2 – DIMENSIONNEMENT DU SYSTÈME

Dans un système traditionnel de diffusion d’air , l’air soufflé à vitesse élevée est mélangée avec
l’air ambiant et il en résulte un brassage des poussières et des calories .

En ventilation par déplacement , l’air frais , soufflé près du sol , s’écoule directement dans la zone
d’occupation : au contact des sources chaudes ( personnes , machines , … ) , cet air se réchauffe
et a donc tendance à s’élever en entraînant les polluants . Cet air pollué est alors extrait en partie
haute du local .

Le système à déplacement permet :


§ D’obtenir une meilleure qualité de l’air : en effet , les particules les plus nocives (  < 10 [mm] )
en suspension ne traversent qu’une seule fois le local avant extraction
§ D’améliorer le confort : les vitesses faibles de sortie d’air ( 0,15 à 0,50 [m/s] ) permettent des
vitesses résiduelles dans la zone d’occupation et un niveau acoustique très bas
§ De rafraîchir ou de refroidir un local avec un coût d’exploitation assez bas : la possibilité de
travailler en Free-Cooling ( température de soufflage proche de la température ambiante )
permet de limiter la puissance frigorifique à installer

La méthode consiste à déterminer le débit d'air nécessaire pour maintenir la concentration en


polluants à une valeur donnée à une hauteur donnée : la zone polluée correspond au niveau où la
concentration en polluants est supérieure au TIERS de la concentration à l'extraction .

Le débit d'air à introduire se détermine à


partir de la relation suivante :

Qvas [m3/h] = P x 3,6 / ( r x.C x


D TMAX )
P : Puissance à combattre
dans la zone d'occupation
en [W]

t 1,1 : Température à 1,10 [m]


du sol = T° consigne

D T SP : gradient de température
conseillé entre Sol et
Plafond : DTCONFORT
t
D T MAX : gradient de température 1,1

entre Soufflage et Extraction t


1,1
T0 TSP
DTMAX =(q E – q S )
T1,1
Il doit rester inférieur à : TMAX
§ 2 [°C/m] en CLIMATISATION DE
CONFORT
§ 3 [°C/m] en CLIMATISATION
INDUSTRIELLE

Il est fonction de la hauteur H du local à traiter : en Climatisation de Confort , on aura


D T MAX = ( 2 x H ) / ( 1 - a ) = D T 0 + D T SP
D T0 : gradient de température dans la zone proche du diffuseur ( vitesse  0,2 [m/s]
a = 0,20 si 0,0 £ HSP [m] £ 3,0
D T0 = a x D TMAX avec a = 0,25 si 3,0 < HSP [m] £ 6,0
a = 0,30 si HSP [m] > 6,0

Daniel ROCHER Page 30


MÉTHODE DE CALCUL SIMPLIFIÉE

A UTILISER DANS LES CAS CLASSIQUES DE VENTILATION PAR DÉPLACEMENT

 DÉTERMINATION DE LA PUISSANCE NETTE P

§ Cette puissance correspond à la somme des apports thermiques dans la zone d'occupation :
on ne tiendra pas compte des apports dus à l'air neuf

TYPES D'APPORTS PUISSANCE P DANS LA ZONE D'OCCUPATION


APPORTS PAR LES OCCUPANTS
- Assis 100 [W] 100 %
- Debout 120 [W] 100 %
APPORTS PAR L' ECLAIRAGE
HSP < 3.00[m] HSP > 3.00[m]
- Incandescent X [W] 100 % 50 %
- Fluorescent X [W] 100 % 50 %
APPORTS PAR LES PAROIS OPAQUES
- Murs X [W] 100 % ( 2,5 / HSP) x 100 %
- Toiture X [W] 100 % 100 %
APPORTS PAR LES VITRES
X [W] 40 %
APPORTS PAR LES MACHINES
- Ordinateur 120 [W] 100 %
- Imprimante 50 [W] 100 %
- Photocopie 450 [W] 100 %
- Télévision 120 [W] 100 %
- Rétroprojecteur 200 [W] 100 %

‚ DÉTERMINATION DU COEFFICIENT N

VITESSES D T SP
DESTINATION D T ENERGIE D T CONFORT
ACTIVITÉ RÉSIDUELLES CONSEILLÉ N
DU BATIMENT ( TE - TS ) [°C] ( TA - TS ) [°C]
[m/s] [°C/m]

Assis Théâtres
0,15 à 0.25 1.5 5à8 2à3 9
Activité légère Bureaux

Debout
Laboratoires 0.20 à 0.25 2.0 7 à 11 3à4 11
Marche lente

Debout
Activité Industries > 0.25 2.5 9 à 14 4à5 12
mi-intense
Debout
Cuisines
Activité > 0.25 3.0 11 à 20 5à6 13
Blanchisserie
intense

ƒ DÉTERMINATION DU DÉBIT À SOUFFLER Qvas

Qvas [m3/h] = P [W] x 3,6 / N

Les diffuseurs doivent être placés loin des sources chaudes et loin des points d’extraction
L’air soufflé doit « traverser » les personnes avant les machines
La vitesse étant limitée , il faut souvent prévoir un grand nombre de diffuseurs
4.3 - REMARQUES

§ UTILISATION EN CHAUFFAGE
Daniel ROCHER Page 31
Pour les applications de type Chauffage , il est préférable de prévoir un chauffage statique
d'appoint ou de choisir un système de ventilation par mélange .

Dans le cas où les besoins de chauffage ne sont pas très importants ( période de non occupation
des locaux , par exemple ) , il est possible d'utiliser des diffuseurs Basse vitesse qui fonctionneront
alors comme des diffuseurs traditionnels .

§ SYSTÈME À FLUX LAMINAIRE

Ce système de distribution se caractérise par une DIFFUSION UNI-DIRECTIONNELLE TRANSVERSALE

Ce système à flux laminaire s'applique quand les débits d'air nécessaires sont importants ou bien
lorsque l'exigence en qualité d'air est élevée : cas des salles blanches , des salles de fabrication
de composants électroniques , des salles d'opération , ...)

Généralement , on travaille avec des vitesses dans le local comprises entre 0,2 et 0,4 [m/s] : cette
vitesse doit être suffisamment élevée pour éviter la sédimentation des particules en suspension et
suffisamment faible pour éviter l’entraînement de nouvelles particules .
Le flux laminaire peut être : § horizontal d'une paroi à l'autre ( parois diffusantes )
§ vertical du plafond au sol ( plafond diffusant )
§ vertical du sol au plafond ( sol diffusant )

4.4 - LIMITES DE LA VENTILATION PAR DÉPLACEMENT

P [W/m²]
1 2 3
H < 3,5 [m] + Débit constant 30 50 90
H < 3,5 [m] + Débit variable 40 60 100

1 - Cas classiques 2 - Cas avec réflexions sur les parois 3 - Cas critiques

On peut admettre des puissances supérieures à celles indiquées dans le tableau lorsque la
hauteur est supérieure à 3,5 [m]

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