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Les différences et les similitudes entre l’évolution de la traduction chez les

grecs et les romains.


Les grecs aussi bien que les romains ont donné beaucoup d’importance à
l’activité traduisante que s’était liée, avec le temps, aux phénomènes d’ordre
économique et politique. A cette époque on exaltait davantage la créativité que
libère la traduction en tant qu'art oratoire, on ne s'accordait pas à l'envisager avec
une quelconque rigueur scientifique, ou comme un exercice asservissant de
soumission à un code barbare. Traditionnellement, on s'accordait plutôt à soutenir
la traduction des idées contre celle des mots, dans une optique dyadique. En lignes
générales, les traits susmentionnés représentent les similitudes concernant
l’évolution de la traduction en Grèce et en Rome antique.
Jusqu'au milieu du troisième siècle, le grec demeure la langue unique du
christianisme et le latin apparaît comme langue secondaire au II siècle.
A Rome, à l’inverse d’Athènes, la traduction était florissante et on la considérait
comme un enrichissement de la langue, et par conséquent de la culture tandis que
dans la Grèce antique la traduction était presque absente à cause du caractère
hégémonique de la civilisation hellénique. Ainsi, contrairement aux grecs, qui
utilisaient le terme hermeneuein pour traduire et expliquer en même temps, les
romains possédaient non seulement un terme, mais une quantité de vocables pour
désigner la traduction: verto, converto, transverto, imitare, reddere, translatare.
Et toujours à la différence d’Athènes, dans la Rome antique, la traduction se
définissait plus comme le produit d'une littérature savante que comme le moyen de
faire connaître un texte à ceux qui en ignorent la langue. Mais les Grecques ont
quand mêle réussi à imposer leur langue dans une grande partie du bassin
méditerranéen et à ce titre, on traduisait essentiellement vers le grec.
Il faudrait aussi souligner la continuité des activités de traduction du grec vers le
latin et dans une moindre mesure du latin vers le grec sous la plume d'auteurs
comme Naevius, Ennius et Catulus.

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