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Le contrat étroit entre la langue française et la langue arabe en usage au Maroc pendant
la colonisation et postcolonialisation a eu une influence considérable sur le devenir de cet
idiome à tous les niveaux. À ce sujet, l'impact connu se manifeste plus particulièrement à
travers l'emprunt et le calque. Cependant, ces deux phénomènes linguistiques ne présentent
pas de fonctions similaires, n'adoptent pas les mêmes mécanismes de transfert et par
conséquent, n'offrent pas les mêmes procédés de connaissance, contrairement à l’emprunt, le
calque se manifeste en exploitant les matériaux linguistiques de la langue d'arrivée.
I. Cadre Théorique :
1. L’emprunt :
1.1 Définition :
<< C'est un processus par lequel une langue accueille directement un élément d'une
autre langue >> Le Robert de 2010
Le processus de l'emprunt est l’une des voies de l'enrichissement d'une langue. Il s'agit
d'un mécanisme normal auquel recourt une langue dans son parcours évolutif.
L'emprunt linguistique, c'est introduire dans langue un trait ou une unité linguistique
qui n'existant pas auparavant dans son lexique et qui provient d'une autre langue sans
passer par la traduction.
Le trait ou l'unité linguistique emprunté est appelé aussi l'emprunt : emprunter n'est
pas phénomène nouveau, on emprunte depuis longtemps, L'emprunt est un acte
historique très ancien. << contrairement à une opinion assez répondu, la tendance à
l'emprunt n'est pas le lot exclusif des temps modernes. Ainsi le français, à certaines
époques a emprunté autant que de nos jours, mais au latin ou en grec à partir du XIV
siècle>> (jean, Dubois, 1880-1980)
On emprunte essentiellement des mots et aussi des suffixes et des préfixes.
Une langue peut être emprunteuse et empruntée en même temps, la langue française
est exemplaire à cet égard ; comme elle a enrichi son lexique par des mots de
différentes langues comme l'arabe, L'italien, l'anglais... Ainsi le français a fourni des
mots aux différentes langues. Les linguistes distinguent deux catégories des mots
empruntés ; Ce sont les pérégrinismes (on xémines) qui représentent Le mots
empruntés non intégrés dans la langue receveuse et restent comme des mots étrangers
par les sujets parlant, Ces mots constituent << les emprunts non stabilisés » Les mots
empruntés qui sont complétement intégrés dans le système linguistique de La langue
receveuse et ne sont pas sentis comme mots étrangers, ce sont simplement <<des
emprunts stabilisés>>
L'emprunts linguistique est lié essentiellement à l'intégration Car <<emprunter >>
consiste à intégrer des traits on des unités linguistiques dans la langue donnée. Et cette
intégration aboutit généralement à fa modification plus au moins complète de la forme
du mot emprunté.
2. Le calque :
2.1 Définition :
Rappelons que le terme du calque est déjà mentionné autant qu’un type particulier de
l’emprunt lexicale. On dit qu’il y a calque linguistique quand dénommer une notion ou
un objet nouveau, une langue A (le français, par exemple) traduit un mot ;simple ou
composé,appartenant à une langue B(allemand ou anglais par exemple) en un mot
simple existant déjà dans la langue ou en terme formé de mots existant aussi dans la
langue.(selon le dictionnaire linguistique de Dubois ,P :73,74) .
J. P. VINAY et J. DARBELNET considèrent que le calque se produit lorsqu'on
emprunte à une langue étrangère un syntagme, tout en traduisant littéralement les
éléments qui le composent (Vinay et Darbelnet 1977 :47)
2.2 Les types de calque linguistique :
a. Calque morphologique, formel ou structurel : Nous rappelons que le calque
indique un procédé de la traduction et qu’il est traditionnellement associé à la création
de le lexies complexe à partir de la traduction latérale de ses composants
(Humbley,1974 :59).
Goullet (2010 : 35) décrit ce type dans une définition très complète : « (…) le calque
formel procède par traduction morphologique ou morphosyntaxique ; aussi est-il
appelé calque morphologique ou calque structurel. C’est à l’aide d’éléments existants
dans la langue d’accueil qu’on compose, par traduction ou tout ou moins imitation, de
nouveaux mots ou locutions ».
Cette définition a le mérite d’évoquer la création de nouvelles unités et rejoint ainsi la
définition de Gaudin et Guespin (2000 :298) : « Les calques formels ou
morphologiques, consistent en traduction littérale d’expressions étrangères ; les
signes sont nouveaux mais formés d’éléments préexistants. »
b. Calque sémantique : Dans sans livre « TITA LATINA » Pierre Laurens déclenche
une distinction entre le calque morphologique et le calque sémantique. A cet égard,
Pierre Laurens dit(P,62) : « On appelle calque, tant morphologique (touchant la
forme) que sémantique (touchant le sens), une forme d’emprunt qui, au lieu d’une
simple transposition su terme étranger, en est une traduction littérale de la langue
d’arrivée ».
D’emblée, Nicolas Christian diffuse sa thèse (ULTRA LINGUA. Le calque
sémantique : domaine gréco-latine.) dans une revue belge de philosophie et d’histoire
année 1999/77-1/p-213. L’auteur dut comme définition de calque sémantique : « Il
faut être initié au calque sémantique, « processus simple mais d’un fonctionnement
compliqué », qui consiste « à solidariser un concept nouveau dans la langue, non
encore lexicalisé, et unit é lexicale pré-existante sur le modèle d’une combinaison
concept-lexème telle qu’on peut la voir réalisée dans la langue étrangère ».
Globalement, et précisément, les deux types de calque partagent le même niveau
psycholinguistique le même caractère de traduction automatique, certes, mais qui le
réalisent de manière différente, l’un (le calque morphologique) par la création d’une
nouvelle unité lexicale, l’autre (le calque sémantique) par l’enrichissement d’une
unité pré-existante.