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La famille Bernoulli

Introduction :

Jacques Jean I
(Jacob I) (Johann I)
1654-1705 1667-1748
/¯¯¯¯¯¯¯ | ¯¯¯¯¯¯\

Nicolas III Daniel Jean II


1695-1726 1700-1782 (Johann II)
1710-1790
/¯¯¯¯¯¯¯ |

Jean III Jacob II


(Johann III) 1759-1789
1744-1807

La famille Bernoulli est une grande famille suisse de mathématicien, celle-ci à joué un
grand rôle dans le domaine des mathématiques et la physique durant toute la seconde moitié
du XVIIe siècle, et tout le long du XVIIIe siècle. Originaire d’Anvers, les aïeux de cette
famille quittèrent le pays vers 1567 pour fuir les persécutions du pouvoir catholique. Les
Bernoulli sont devenus une famille de mathématicien après que les enfants de Nicolas se
soient détournés de « l’entreprise familiale » du commerce d’épice auquel ils étaient destinés.
Les Bernoulli ont brillé dans le domaine scientifique. On distingue trois personnes de cette
famille qui ont eu un plus grand impact dans les mathématiques : Jacob I (Jacques), Johanne I
(Jean), Daniel.
I. Jacob I Bernoulli et son frère Johanne Bernoulli

Jacob Bernoulli est l’ainé du regroupement Jean Bernoulli, (Johann) est un grand
de mathématiciens. Il obtient un diplôme mathématicien et physicien suisse. Son
en théologie et en philosophie (il termina père souhaite qu'il reprenne le commerce
ses études en 1676) pour satisfaire la familial d'épices, mais cela n'intéresse pas
volonté de ses parents. Cependant il se Jean et il se dirigea vers des études de
tourna très vite vers les mathématiques et médecine même si les mathématiques
l’astronomie malgré l’avis de son père. Il « suscitèrent en lui une excitation
choisir donc la devise latine : «Invito patre singulière » (Bernoulli, Gedenkbuch,
sidera verso» que Fontenelle traduit par 1922). C’est à partir des années 1680 que
« je suis parmi les astres malgré mon les deux frères vont travailler ensemble
père » (1707). Après ses études, il étant tout à l’université de Bâle (Jacob
entreprend de 1676 à 1683 des voyages en entant que professeur et Johanne étudiant
France, en Angleterre, aux Pays-Bas; il en en médecine). Jacob lui apprend beaucoup
profite pour rencontrer de nombreux sur les mathématiques. Ils vont ainsi
mathématiciens et commencer une riche travailler ensemble (sur les travaux de
correspondance. De retour à Bâle, il Leibniz qui vient d'inventer le calcul
devient professeur à l'université en 1687, infinitésimal) et résoudre des problèmes.
poste qu'il occupera jusqu'à la fin de ses Cependant une rivalité naquit, et les
jours. On peut d’ailleurs noter que dans querelles entre les deux hommes arrêtèrent
son mémoire présenté en 1684 pour cette collaboration. Jean enseigna les
l’obtention de cette place il explique : « En mathématiques à Groningue 1695, puis à
vérité celui qui embrasse la carrière de Bâle, après la mort de Jacques 1705, et
mathématicien n’est pas celui qui sait devint associé des Académies de Paris, de
copier les inventions des autres, les retenir Londres, de Berlin et de Saint-Pétersbourg.
et les réciter si l’occasion s’en présente, Jean a eu le prestige d’avoir été
mais innove celui-là même qui sait l’enseignant de Leonhard Euler, un grand
inventer ou révolutionner à l’aide de la mathématicien. Il devint membre de la
divine algèbre ce qui a été inventé par Royal Society le 1er décembre 1712.
d’autres». Ce qui reflète bien son envie de
découvrir de nouvelles choses mais aussi
son intérêt pour les découvertes passées.
C’est d’ailleurs à partir de ce moment qu’il
fera ses plus importantes avancés. Sa plus
importante œuvre est « Ars conjectandi »,
publiée après sa mort par Nicolas III.
a Fonction exponentielle

 Avant les frères Bernoulli :

C’est Neper (John Napier appelé en français Neper), (1550/1617), un mathématicien


écossais qui introduit les logarithmes. Il introduit ceci pour simplifier les calculs du sinus, du
cosinus, du produit et du quotient, mais il ne précise pas de base particulière pour ces
logarithmes et les logarithmes les plus courants à cette époque sont ceux en base 10. Il crée ce
terme en 1614 à partir des mots grecs logos pouvant signifier « rapport » et arithmos «
nombre ». En effet Neper définit le logarithme comme le rapport de la distance à parcourir de
deux mobiles, l’un se déplaçant à vitesse constante et l’autre à vitesse proportionnelle à la
distance restant à parcourir. Le logarithme est alors le rapport de deux nombres.
En 1661, Huygens est capable de faire le rapprochement entre l'aire sous l'hyperbole et
les fonctions logarithmes. Comme e est le réel tel que l'aire sous l'hyperbole entre 1 et e vaille
1, il est probable que ce nombre fut remarqué à cette époque sans toutefois que l'on parle pour
lui de la base du logarithme naturel.

 Les frères Bernoulli :

C’est avec Bernoulli que l’on voit apparaître « e » comme nombre remarquable en 1683,
époque a laquelle il s’intéresse aux calculs d’intérêt ce qui l'amène à étudier la limite de
(1+1/n)n et a trouver 2 < e < 3.Cependant personne à ce moment ne fait le rapprochement
entre ce nombre et les logarithmes naturels.
En mai 1694 Jean prévient Leibniz qu’il vient de découvrir une nouvelle variété de
courbes, « percutantes », par exemple y=ax et xx = y, il élève l’exposant x aux valeurs
variables. Jean va développer le calcul exponentiel. Il publie en 1697.
Avant même de prendre vraiment conscience de la notion de fonction, Leibniz et
Bernoulli ont réalisé l’inversion de la fonction logarithme en passant de y = log(x) à x = ay
Le mot fonction apparaît dans la correspondance entre Leibniz et Jean Bernoulli en juillet-
août 1698, rendu public en 1718.
On peut donc établir vers 1700 que la fonction exponentielle, est l’inverse de la fonction
logarithmique vers 1700.

 Les acteurs qui ont suivis

C’est en 1761 que e fut appelé nombre exponentiel par Euler (élève de Jean).
b Calcul infinitésimal

« Le génie de l’un et la profondeur de l’autre portèrent les plus beaux fruits par
l’impulsion que leurs solutions donnèrent aux idées d’Euler et de Lagrange » (Ernst Mach,
1904).

Le calcul infinitésimal à été formulé par Leibniz (aussi découvert par Newton vers la
même période), c’est ensuite que les deux frères y attachent une grande importance et en la
développant, multiplient ses utilisations en se l’appropriant à Bales vers 1680/1690. Le calcul
devient avec eux un outil analytique. Analyse infinitésimale (ou calcul infinitésimal), est la
branche de l'analyse constituée par le calcul différentiel et le calcul intégral, fondée sur l'étude
des infiniment petits et des limites.

 Avant les frères Bernoulli :

Déjà en 230 av.J.C. Archimède calcul le volume d’une pyramide ou d’une sphère en
empilant des tranches donc on peut comprendre l’utilité de pouvoir décomposer un élément en
plein d’éléments infiniment petits.
C’est Newton qui découvre le calcul infinitésimal (dû à ses travaux en physique) en
« premier » mais Leibniz (qui le découvre parallèlement) publie en ses résultats avant lui. Ce
sont donc les notations de Leibniz qui ont été adoptées : le symbole ∫ pour les intégrales et
df/dx pour les dérivées.
C’est dans les années 1660 et 1670, que Newton et Leibniz démontrent le théorème
fondamental stipulant qu’intégration et dérivation sont des opérations inverses. On utilise
ainsi les éléments infinitésimales décrient par Newton comme une quantité variable qui tend à
disparaître.

 Rôles des frères dans l’avancé du calcul :

Anthony : intégral

• Le terme intégral

Jacob, en 1696, introduit le terme d’intégral qui provient du latin integer « entier, total
» (une intégrale étant le rassemblement d’une infinité de termes infinitésimaux). Leibniz
aurait préféré la nomination du terme calcul « sommatoire » cependant le signe d’intégration
est toujours ∫.

• La règle de l’Hospital

On reconnaît l’action de Johanne Bernoulli sur une grande règle :

Guillaume de L'Hospital, était un élève de Jean Bernoulli. Jean lui enseigna le calcul
différentiel. L'Hospital est le premier à écrire un traité sur cet outil, le livre Analyse des
infiniment petits pour l'intelligence des lignes courbes (1696) publié de façon anonyme. C'est
dans ce livre qu'apparait la célèbre règle de L'Hospital, qui permet parfois de lever des formes
indéterminées du type 0/0 et . Après la mort de celui-ci Johanne Bernoulli déclare que ces
résultats sont les siens et que c’est à la suite d’un arrangement financier que celui-ci aurait pu
publier ses découvertes.

Règle de l’Hospital :

Si f et g tendent toutes les deux vers 0 en a, ou vers , et si le rapport admet une limite
finie à alors :

• Quelques problèmes résolus grâce au calcul infinitésimal:

Le calcul infinitésimal à permis de résoudre plusieurs problème, nous exposerons ici


les plus connus.

 Dans les Lectiones calculi differentialis (1691/1692)


Johanne résout des problèmes déjà traité mais cette fois-ci avec cette méthode de calcul.

 La courbe élastique

C’est en 1691 que Jacob proposa le problème de la courbe élastique dans un article. Ce
n’est que trois ans plus tard, après que personne ne répondit à son défit, qu’il donna la
solution (en 1694). La courbe élastique est celle que l’on obtient lorsque l’on plie une
baguette jusqu’à ce que les tangents aux extrémités soient perpendiculaires à une droite
parallèle à la baguette non pliée.

L’équation cartésienne lui correspondant est :

L’équation de cette courbe étant :

Ainsi la longueur de la longueur de l’arc élastique (trouvée en 1691) est :

l 2
Il existe une courbe d’équation plus simple et eyant la même valeur..La lemniscate. En
effet la longueur d’une de ses deux boucles est donnée par l’intégrale précédente.

 La lemniscate :

La lemniscate tire son nom d’un mot grec qui signifie petit ruban. Elle fut étudiée par
les deux frères de façon indépendante. C’est en 1694 que ceux-ci la découvre, c’est Jacob qui
publie en premier un article sur la lemniscate, un mois après Jean j’en en publie un autre. Les
publications sur ce même problème engendrèrent une violente dispute entre les deux frères
pour savoir à qui reviendrait le mérite. La dispute fut très violente et Jean ne voulu pu
retourner à Bâle tant que son frère y vivrait encore. On peut voir que c’est surtout Jacques qui
apparaît comme l’auteur de cette étude. Jacques Bernoulli découvre la lemniscate en partant
de la courbe élastique (expliquée au paragraphe précédent).

2 2
Equation polaire : r a cos 2
En coordonnées cartésiennes :

L'ensemble des points M tel que l’on ait les foyers F1 et F2 vérifient la propriété :

 Le problème de la chaînette.

Galilée avait déjà considéré cette courbe, formée par une chaîne ou une corde attachée
par ses deux extrémités à deux points fixes, et avait suggéré que c'était une parabole. Or ce
n'est pas le cas. Johann réussit à en donner une solution, publiée en 1691 presque
simultanément avec Leibniz et Huygens (qui l’ont démontré indépendamment) sous
l’impulsion d’un défi lancé par Jacques Bernoulli.
En 1718 il explique sa découverte et on peut voir la rivalité flagrante entre les deux
hommes. « Les efforts de mon frère furent sans succès [...] pour moi je fus plus heureux, car
je trouvai l'adresse (je le dis sans me vanter, pourquoi cacherais-je la vérité ?) de le résoudre
pleinement et de le réduire à la rectification de la parabole (…) le lendemain, tout rempli de
joie, je courus chez mon frère, qui luttait encore misérablement avec ce nœud gordien sans
rien avancer, soupçonnant toujours comme Galilée que la chaînette était une parabole »
La relation entre la longueur 2l, la flèche h et la largeur 2d est donné par :

D’où en éliminant , la relation

soit

 Après les frères Bernoulli :

Après eux c’est Euler et Lagrange qui vont étendre ce


calcul. Le fait que les frères Bernoulli aient développé ce calcul,
beaucoup d’autres mathématiciens ont pu utiliser cette méthode et
de nos jours elle reste un outil de calcul très utilisé.

Bien qu’ils aient travaillé ensemble sur beaucoup de points il reste des travaux qu’ils ont
explorés seuls.

c Divergence de la série harmonique :


 Avant Jean Bernoulli

La démonstration de la divergence de la suite harmonique fut démontrée par Nicolas Oresme

(1323-1382). La suite harmonique est , elle diverge très lentement mais on montre que sa

limite est selon la démonstration :


 Jean Bernoulli

Jean Bernoulli fut l’un des mathématiciens qui étudia cette suite et redémontra sa divergence
par l’absurde.

Nicolas : Démo de Bernoulli

 Après Jean Bernoulli

Euler étudia la série harmonique et il en apparut la constante d’Euler :

En effet la série harmonique diverge, tout comme la suite de terme général ln(n). Cette
constante montre que les deux expressions sont liées.

d Probabilités

 Avant Jacques Bernoulli

Les jeux de hasard sont à l’origine des probabilités. Celles-ci naissent en 1654 dans des lettres
entre Pascal et Fermat à propos de deux problèmes posés par le Chevalier de Méré. Le
premier problème expose le fait que la probabilité d’obtenir 6 en quatre lancés de dés est

supérieure à alors que la probabilité d’obtenir un double 6 en 24 coups y est inférieure. Le

second problème parle d’un problème de points obtenus au cours d’un jeu.

Avant même que la publication de cette correspondance apparaisse Huygens définis les
concepts fondamentaux dans son traité De Ratiociniis in Aleae Ludo (publié en 1657).

 Jacques Bernoulli

Jacques introduit une loi qui porte son nom « Loi de Bernoulli » :

Soit une expérience aléatoire ayant deux issus possible : succès (de probabilité p) ou échec
(probabilité q = 1 - p), on effectue l’expérience plusieurs fois de manière indépendante.
L’espérance vaut p et la variance pq.

On peut représenter l’épreuve par


un arbre probabiliste.
Estelle : Exemple d’application exercice

 Les grands acteurs qui ont suivis :

Quelques années plus tard Laplace écrit Théorie Analytique des Probabilités qui parait en
1812.

C’est vers 1830, grâce aux travaux de Kolmogorov que le calcul des probabilités devient
une discipline appart entière.

e Décomposition en éléments simples (Jean)

Jean établit en 1701 la méthode de décomposition des fractions rationnelles en éléments


simples qui permet de calculer certaines primitives et intégrales.

A
Un élément simple est une fraction rationnelle de la forme : F= , n  1.
Qn
Q est un polynôme unitaire irréductible, d(A) < d(Q).
P
Considérons F= , La partie entière E associé à cette fraction est le quotient de la division
Q
euclidienne de P par Q.
Les formules suivantes ont été établies :
Polynôme irréductible unitaire Elément simple
£ P= x   
( x   )n

¡ P= x   
( x   )n
ax  b
P= x ²  sx  p , s ²  4 p  0 ( x ²  sx  p ) n
P
avec Q  Q11  ...  Qnn et Q1 ,…, Qn irréductibles. Notons E la partie
r r
Supposons que F=
Q
P
entière de la division euclidienne de .
Q
l rk
Ak , j A1,1 A1,r1 A2,1 A2,r2 Al ,1 Al ,rl
F  E   E  ...    ...   ...   ... 
k 1 j 1 Qkj Q1 Q1r1 Q2 Q2r2 Ql Qlrl
Cette écriture est unique.
Pour calculer les coefficients, on ne réduit pas, en général, au même dénominateur. On peut
tout d’abord étudier la parité de la fraction pour trouver des relations entre les coefficients (en
tenant compte de l’unicité de la décomposition en élément simple). Pour un pôle  de
1
multiplicité k, on calcule le coefficient du terme en multipliant la fraction par
( x   )k
( x   ) k , puis on simplifie l’expression obtenue avant de prendre sa valeur pour x   .
On peut ensuite, en multipliant par x n , puis en faisant tendre x vers  .
Enfin on peut prendre des valeurs particulières de x différentes des pôles.

Cotes s’intéressera à ces décompositions et se penchera particulièrement sur le calcul des


intégrales à partir d’éléments simples.

f Inégalité de Bernoulli :

 Travaux de Jacques :

Si a>-1, a non-nul, et b>1, alors on a :

(1+a)b>1+ab

Nicolas : démonstration
II. Daniel Bernoulli

Né à Groningue, aux Pays-Bas, en 1700 fils de Jean Bernoulli,


il retourne à Bâle, a cinq ans quand son père vient d’obtenir la chaire
de mathématiques (après la mort de son oncle Jacques en 1705). Son
père ne veut que Daniel étudie les mathématiques (comme son père
auparavant) et Daniel entre à l’université de Bâle à 13ans pour étudier
la philosophie et la logique. Il obtient une maitrise en 1716 mais attiré
par les mathématiques il apprend beaucoup avec son frère Nicolas II.
Son père, déterminé à ce que Daniel n’étudie pas les mathématiques,
le pousse dans des études de médecine.

Il l’étudie en 1718 à Heidelberg puis à Strasbourg en 1719,


pour terminer son doctorat à Bâle en 1720. Parallèlement Daniel apprend la physique tel que
l’énergie cinétique grâce à son père. Il écrit d’ailleurs sa thèse sur les mécanismes de
respiration en y appliquant mathématiques et physique (comme son père à la médecine).
Daniel poste sa candidature pour deux postes à Bâle (en anatomie/botanique et l’autre en
logique) mais il ne les obtient pas car la sélection finale est faite par tirage au sort.

Daniel part à Venise, il travaille sur les mathématiques et publie ses premiers travaux
en 1724 Mathematical exercises avec Goldbach (dans lequel on a ses travaux en physique
mais aussi en mathématiques tel que la probabilité et les équations différentielles de Riccati).
Il obtient le prix de l’Académie de Paris grâce à des travaux en physique. Sa publication lui
vaut de prendre la présidence de mathématiques à Saint-Pétersbourg. Son frère en obtient une
aussi et c’est en 1725 qu’ils y sont réunis. Nicolas II meurt d’une fièvre quelques mois après
ce qui affecte Daniel.

Euler (élève de son père) part travailler avec Daniel en 1727 ce qui va porter ses fruits
en physique et en mathématiques. Il travailla pendant cette période sur la probabilité et
l’économie politique. Daniel et son père se présentent au Grand prix d’académie de Paris et ils
sont déclarés tout les deux vainqueurs. Son père furieux que son fils soit arrivé à sa hauteur
l’interdit de remettre les pieds chez lui, ce qui reflètent les rivalités dans la famille Bernoulli.
On peut d’ailleurs citer le fait que lors de la publication d’Hydrodynamica en 1738, son père
écrit Hydraulica un an plus tard anti daté de 7ans pour récolter les fruits du travail de Daniel
ce qui montre la jalousie excessive de son père. Daniel continue de travailler sur le domaine
de la physique, il remporte en tout 10 fois le grand prix de l’Académie de Paris (ancre marine,
théorie des marées, essais sur le magnétisme, force sur les navires..). Il meurt en 1782 à Bâle.

a Problème de Riccati, équation différentielle.

 Avant Daniel :

Jacopo Fresco Riccati est un physicien Italien. Dans le cadre de ses recherches il cherche à
résoudre des équations différentielles du second ordre en 1920, parmi une d’entre elle on a : y'
= q0 + q1 y + q2 y2, équation qui ne fut résolu que partiellement par Riccati.
 Role de Daniel :
En 1924, Daniel résout l’équation lorsque l’on connaît une solution particulière y1:
On pose y = y1 + u et on remplace y dans l’équation de Riccati soit :
y1’ + u’ = q0 + q1 (y1 + u) + q2 (y1 + u) 2

et comme y1 est solution de l’équation on a:

et

Or ce qui est une équation de Jacques Bernoulli que l’on


résout en posant par changement de variable u = 1/z ce qui ramène l’équation du second degré
à une équation linéaire :

D’où la solution générale :

Avec z solution de l’équation obtenue avant.

 Après Daniel :

Le fils de Riccati, Vicenzo, reprend le travail de son père et développe une méthode de
résolution par tractoire.

Liouville prouve en 1841 qu'en dehors du cas avec h entier naturel,

l’équation n’est pas solvable par quadratures.

b Statistiques et probabilités :

Estelle + Chloé ( j’ai quelques citations je pense..)


III. Les autres membres de la famille

a Jean II

Jean II Bernoulli est un des fils de Jean Bernoulli. Diplômé en droit en


1727 (docteur en jurisprudence), il est professeur d'éloquence
juridique à l'Université de Bâle. Il travaille sur les travaux
mathématiques de son père mais mène également ses propres travaux.
Jean II est un grand spécialiste de la chaleur et de la lumière.
L’ensemble de ses travaux lui valent de recevoir quatre fois le Grand
Prix de l'Académie des Sciences de Paris. Il reprend le poste de son
père à l'université de Bâle quand il celui-ci décède.

b Nicolas III

Nicolas III Bernoulli est un des fils de Jean Bernoulli. Après des
études brillantes de droit et de médecine entreprises dès l'âge de 13 ans
à l'Université de Bâle, il assiste son père dans sa correspondance. Il
publie l’œuvre de son oncle Jacques « Ars conjectandi » en 1713 .On
lui doit notamment des lettres parmi les plus célèbres défendant
Leibniz face à Newton. En 1725, il obtient un poste à l'Université de
Saint-Pétersbourg. Il meurt d’une fièvre, 8 mois après son arrivée, ce
qui brise une carrière qui s'annonçait prometteuse. Il aura travaillé sur
la géométrie des courbes, les équations différentielles, et les
probabilités. Il énonce le paradoxe de Saint-Pétersbourg en probabilité.

 Paradoxe de Saint-Pétersbourg

Nicolas Bernoulli met en évidence ce paradoxe dans une lettre en 1713. Celui-ci met en jeu
l’espérance mathématique. Soit le jeu suivant :
On lance en l'air une pièce de monnaie. Si face apparaît, la banque paie 2 ducats joueur, et on
arrête le jeu. Sinon, on relance la pièce. Si face apparaît, la banque paie 4 ducats, et on arrête
le jeu...et ainsi de suite. Enfaite la fois où face apparaît le jeu s’arrête et la banque donne 2 n
ducats au joueur avec n le nombre de lancé qu’il a fallu pour obtenir face. Le problème et de
savoir quelle doit être la mise du joueur pour que le jeu soit équitable entre le joueur et la
banque. Pour que le jeu soit équitable le joueur doit mettre autant que ce qu’il peut espérer
gagner en moyenne. La probabilité que face apparaisse au nième lancé et de n, avec un gain
de 2n ducats. L'espérance totale s'obtient en sommant l'espérance de tous les cas possibles. On
somme une infinité de termes qui valent tous 1 : la somme est bien sûr infinie. Il faudrait donc
miser une infinité d'euros pour que le jeu soit équitable, ce qui est bien sûr impossible d’où le
paradoxe car si la mise de départ était 10000 ducats par exemple personne ne voudrais jouer
alors que l’espérance au jeu est très élevée.

c Johann III

Johann (III) Bernoulli fut le fils de Jean (II) Bernoulli. Il


a certainement été considéré comme un prodige quand un enfant à
une connaissance encyclopédique, et, comme beaucoup d'autres
membres de sa famille extraordinairement talentueux, il a étudié
le droit et a pris un intérêt dans les mathématiques. À l'âge de
quatorze ans au début il a obtenu son diplôme avec le degré de
maîtrise de droit. Il a été nommé à une chaire à l'Académie de
Berlin à l'âge de seulement 19.

Frederick II lui a demandé de relancer l'observatoire


astronomique de l'Académie, mais ce n'était pas une tâche pour laquelle Johann (III) a été
particulièrement bien adaptée. Son état de santé n'a jamais été particulièrement bonne et de
ses qualités d'observation astronomique sont relativement pauvres. Johann (III) Bernoulli a
écrit un certain nombre d'ouvrages sur l'astronomie, l'établissement de rapports sur des
observations astronomiques et les calculs, mais elles sont de peu d'importance. Curieusement
ses plus importantes contributions ont été les comptes de ses voyages en Allemagne, qui
devait avoir un impact
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Dans le domaine des mathématiques, il a travaillé sur la probabilité, la fréquence des


décimales et la théorie des équations. Comme dans ses travaux astronomiques il y avait peu
d'importance durable. Il n'a, toutefois, de publier l'Leipzig Journal de mathématiques pures et
appliquées entre 1776 et 1789. Il était bien conscient de la fameuse ligne de mathématiques à
partir de laquelle il a été descendu et il s'occupait de la richesse des mathématiques écrits qui
ont passé entre les membres de la famille. Il a vendu les lettres à l'Académie de Stockholm où
ils sont restés oubliés jusqu'à 1877. À cette époque, lorsque ces trésors ont été examinés,
2.800 lettres écrites par Johann (III) Bernoulli lui-même ont été trouvées dans la collection.

d Jacob II

Jacob (II) Bernoulli est l'un des fils de Johann (II) Bernoulli. Il
obtient un diplôme en droit, mais se dirige vite vers les mathématiques
et la physique mathématique. Après la mort de son oncle Daniel il
postule pour la place laissée libre à Bâle. Il présente alors des travaux en
mathématiques de la physique mais il ne sera pas pris car le tirage au
sort ne le choisit pas.
Plus tard il reçoit une offre de place de Saint-Pétersbourg. Là-bas il commence à y écrire des
œuvres importantes en physique sur des thèmes comme l'élasticité et l'hydrostatique qu'il
présente à l’Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg.
Jacob (II) épouse une petite-fille d'Euler à Saint-Pétersbourg mais il meurt jeune, noyé dans le
Neva à 29ans alors qu’il savait nager.

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