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le dossier

SOMMAIRE
ATTRACTIVITÉ
35 L’ancrage à l’heure
de la volatilité

DIAGNOSTIC
36 Photographie
du tissu économique
saint-quentinois

GÉOGRAPHIE DES ACTIVITÉS


39 Le nouveau rôle des pôles
de Trappes et Élancourt

Dossier réalisé par Michel Bazan

Le tissu économique
de Saint-Quentin-
en-Yvelines à la loupe
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Attractivité

L’ancrage à l’heure de la volatilité


À l’heure où les entreprises sont plus que jamais mobiles, les territoires entrent en
compétition – mais aussi en coopération – pour développer la croissance et l’emploi.
Avec ses atouts, Saint-Quentin-en-Yvelines évolue pour faire face à ces nouveaux défis.

L
es exemples ne manquent attrayant de son environnement.
pas, à Saint-Quentin-en- Une bonne desserte par les réseaux
Yvelines comme ailleurs : de transports, un très bon niveau
pour des raisons straté- d’équipement sportif et culturel,
giques qui leur sont propres, les mais aussi un patrimoine historique
entreprises bougent, vont et vien- et architectural, une programmation
nent, se restructurent ou se regrou- de logements neufs et une offre fon-
pent... L’économie d’aujourd’hui est cière adaptée ont également contri-
plus que jamais mobile. Dans ce bué à son essor.
contexte, l’attractivité et la compéti- À ces atouts originels se sont pro-
tivité d’un territoire représentent gressivement ajoutés des avantages
des enjeux majeurs pour le dévelop- économiques comme la disponibilité
pement. « À l’heure de l’économie de ressources humaines spécifiques,
mondialisée, où les interactions la qualité et la densité d’une clientè-
spatiales deviennent de plus en le déjà implantée, l’existence d’un
plus complexes, la volatilité des tissu de donneurs d’ordre et de four-
entreprises et la délocalisation des nisseurs dans un environnement
activités entraînent une concurren- proche… C’est ainsi que le territoire
ce accrue entre les territoires pour a également accueilli des activités de
l’accueil et l’ancrage des entrepri- haute technologie et plusieurs cen-
ses », explique Élizabeth Rodrigues, tres de recherche et d’ingénierie de
chargée de mission veille écono- grands groupes internationaux
mique et stratégique à la Commu- (Renault, Thales, EADS…), ainsi
nauté d’agglomération. que tout un réseau de sous-traitants
L’attractivité d’un territoire dépend et de bureaux d’études, notamment
de sa capacité à capter et à retenir dans la filière automobile.
les ressources économiques et « L’ancrage d’une entreprise
humaines permettant de stimuler et dépend notamment des ressources
de pérenniser la croissance écono- locales et du potentiel de synergies
mique locale. La stratégie de induites par la proximité d’entre-
Lisbonne, décidée par l’Union euro- prises participant à une même
péenne en 2000, élargit cette notion À l’opposé de Bénéficiant de sa proximité avec chaîne de valeur, explique Élizabeth
à la capacité du territoire à « amé- l’image peu Paris et totalement intégré au dyna- Rodrigues. Les activités tendent
liorer durablement le niveau de vie attractive des misme de la région Ile-de-France, également à s’organiser autour de
de ses habitants et à leur procurer banlieues, l’un des tout premiers centres éco- compétences, de savoir-faire et de
un haut niveau d’emploi et de cohé- l’agglomération nomiques européens, le territoire a technologies complémentaires et
sion sociale ». Autant d’objectifs qui saint-quentinoise vécu des vagues successives d’im- trans-sectorielles. » La mutation en
s’est construite
sont également au cœur du projet plantation de sièges sociaux de cours du tissu économique saint-
sur une identité
de Saint-Quentin-en-Yvelines. en « vert et bleu »,
grandes entreprises (Groupe quentinois s’oriente vers ce modèle,
centrée sur la qualité Bouygues, Sodexho, etc.). À l’oppo- à l’image de l’implantation sur le ter-
Histoire d’un développement de vie et le caractère sé de l’image peu attractive des ban- ritoire de six pôles de compétitivité
Créée ex nihilo il y a trente-cinq ans, attrayant de son lieues, l’agglomération saint-quenti- (System@tic, Mov’eo, Ville & mobi-
la ville nouvelle est devenue le environnement. noise s’est construite sur une identi- lité durables, Cap Digital et, dans
deuxième pôle économique de té en « vert et bleu », centrée sur la une moindre mesure, Medicen et
l’ouest parisien, après La Défense. qualité de vie et le caractère Cosmetic Valley).

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Diagnostic

Photographie du tissu
économique saint-quentinois
Sièges sociaux, centres de R&D, entreprises high-tech, etc. Automobile, construction, TIC,
ingénierie… À l’heure des technologies trans-sectorielles, la diversité sectorielle du territoire est
un atout, tout comme son implication dans plusieurs pôles de compétitivité.
merce (8 400 emplois), la construc-
tion (6700 emplois), les services
aux entreprises (5200 emplois), la
finance, banque, assurance (5100
emplois), l’ingénierie et les bureaux
d’étude (4900 emplois), l’industrie
de machines et d’équipements
(4 300 emplois), l’hôtellerie-restau-
ration (2 900 emplois) et les
transports-logistique (2400 emplois).

Automobile, construction,
TIC et ingénierie
Historiquement, de grandes entre-
prises ont implanté et développé
leurs centres de décision stra-
tégiques à Saint-Quentin en Yve-
lines. Sur 25 établissements de
plus de 500 salariés, on compte
ainsi 10 sièges sociaux. Et au total,
toutes tailles d’entreprises confon-
dues, on dénombre près de 4 400
sièges sociaux sur 6 100 établisse-
Saint-Quentin en

L
e niveau des compétences Deux secteurs totalisent le plus ments.
économiques et humaines grand nombre d’établissements. Il quelques chiffres La filière automobile (constructeurs
concentrées à Saint-Quentin- s’agit, d’une part, des entreprises de et équipementiers) étant très pré-
en-Yvelines, ainsi que la qua- services : 1 337 commerces, 955 éta- • 147573 sente, de grands groupes comme
lité de son environnement, font de blissements de services aux entre- habitants Renault ou Valeo ont installé sur le
(Insee 1999, recensement
l’agglomération l’un des principaux prises, 668 organismes et services complémentaire 2003) territoire des centres de R&D et ont
centres du développement de l’Ile- de santé, 440 établissements d’hô- ainsi entraîné dans leur sillage de
• 6088
de-France. « Au sein du tissu écono- tellerie et restauration… D’autre établissements nombreuses sociétés d’ingénierie et
mique saint-quentinois, le secteur part, des activités innovantes et à (Sirene 2005 - Insee, un cortège de sous-traitants.
traitement Cabinet E.C.s)
tertiaire prédomine largement sur la haute valeur ajoutée : 480 établisse- L’industrie de matériel de transport
dont 4396
production industrielle », explique-t- ments dans les technologies de l’in-
sièges sociaux rayonne notamment autour du
on à la Communauté d’aggloméra- formation et de la communication d’entreprise Technocentre Renault, mais aussi
tion. « Les entreprises classées dans (TIC), 419 établissements dans la d’équipementiers aéronautiques
l’industrie selon la nomenclature construction, dont les sièges de • 94065 salariés (avec deux entreprises, dont
(Clap 2004 - Insee)
d’activités de l’Insee sont essentiel- Bouygues Construction et Saipem… Snecma, et 1 000 emplois) et de plu-
lement présentes à travers des siè- En effectifs, les secteurs d’activité • 75184 actifs sieurs sièges sociaux de construc-
(Insee 1999)
ges sociaux ou des centres de R&D, dominants sont les TIC (14 300 teurs automobiles (Nissan, Fiat,
l’exemple le plus significatif étant emplois), l’industrie du matériel de BMW, Matra Automobile Engi-
celui du Technocentre Renault. » transport (11500 emplois), le com- neering-Pininfarina…)

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Le secteur de la construction est tions et représentent 60 % des


également bien représenté : la con- emplois. Les 25 établissements de
struction d’infrastructures ou de plus de 500 salariés fournissent
bâtiments représente ainsi 141 éta- même à eux seuls presque 40 % des
blissements et environ 5 770 effectifs. Le territoire compte 42 éta-
emplois (dont 3 000 pour Bouygues blissements de plus de 250 salariés,
et 1 800 pour Saipem), auxquels s’a- 25 établissements de plus de 500
joutent ceux liés à la préparation de salariés et 9 établissements de plus
sites (10 établissements et 415 de 1 000 salariés.
emplois) et aux travaux de finition Les entreprises de taille moyenne
et d’installation (286 établissements (50 à 249 salariés) sont le plus sou-
et 489 emplois) vent spécialisées dans les services
On constate depuis quelques années aux entreprises, les TIC, le commer-
l’émergence d’autres types de spé- ce, l’ingénierie, l’industrie de machi-
cialisation du territoire, notamment nes et d’équipements. Elles repré-
dans le domaine des TIC et de sentent environ 20 % des emplois.
l’électronique. Dans ces secteurs, les Quant aux TPE (0 à 9 salariés) et
activités pourvoyeuses d’emplois aux petites entreprises (10 à 49 sala-
sont les télécommunications (13 riés), elles sont plutôt spécialisées
entreprises et 4 300 emplois), la dans des activités économiques de
fabrication d’équipements d’aide à type résidentiel et de services aux
la navigation (3 entreprises, dont entreprises. Elles représentent plus
Thales et 3 880 emplois), la fabrica- de neuf entreprises sur dix et
tion d’ordinateurs et autres équipe- presque 20 % des emplois.
ments informatiques (5 établisse-
ments et 2 500 emplois) et le traite- Filières prioritaires
ment de données (21 établissements et secteurs porteurs
pour 960 emplois). L’ingénierie et Au-delà de cette photographie, si vices financiers, tourisme et loisirs, L’ingénierie et les
les bureaux d’études constituent l’on regarde l’avenir, le tissu écono- éco-activités), on constate que sur bureaux d’études,
également un secteur d’activité mique de Saint-Quentin-en-Yvelines trois de ces filières (optique et systè- les technologies
important, représentant au total se distingue par un certain nombre mes complexes, transports et mobi- de la communication
près de 5 000 salariés. de technologies clés et de secteurs lité, services financiers), Saint- et l’électronique font
porteurs. Si l’on considère les filiè- Quentin constitue déjà un poids partie des secteurs
25 entreprises res prioritaires identifiées par la important dans les Yvelines et en qui se développent
pour 40 % des emplois Région Ile-de-France (optique et sys- Ile-de-France. à Saint-Quentin-
en-Yvelines.
Les grandes entreprises (de plus de tèmes complexes, sciences de la vie, Au plan national, si l’on regarde les
250 salariés) modèlent donc le tissu transports et mobilité, industrie de activités identifiées comme straté-
économique par leurs spécialisa- création, services à la personne, ser- giques par le ministère de l’Industrie
et de la Recherche (TIC, matériaux-
chimie, bâtiment, énergie-environ-
nement, transports, santé-agroali-
Les groupes étrangers à Saint-Quentin mentaire, distribution, technologies
Selon les chiffres 2006 de l’Insee, 216 établissements de l’agglomération dépendent et méthodes de production), on
note que le territoire joue un rôle
d’un groupe étranger, pour un effectif total de 19 100 emplois. Ce qui confirme l’attrac-
significatif dans les cinq premières.
tivité du territoire. Les pays les plus représentés sont les États-Unis (23 %), le Royaume-Uni
Ces technologies clés font l’objet de
(18 %), l’Allemagne (15 %), l’Italie (10 %), les Pays-Bas (9 %) et la Suisse (7 %). financements particuliers, issus de
Ces entreprises sont essentiellement des entreprises de services (services aux entrepri- différents organismes comme Oséo
ses et aux particuliers, commerces) et dans une moindre mesure des industries de biens Anvar, l’ANR (Agence nationale de la
et d’équipements. Saint-Quentin bénéficie notamment de sa proximité avec Paris et de recherche), le Fonds de compétitivité
l’attractivité de l’Ile-de-France, qui captent l’essentiel des filiales étrangères des firmes des entreprises ou l’Agence de l’inno-
multinationales. vation industrielle (A2I)). Dans ce
cadre, les pôles de compétitivité

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jouent le rôle capital de mise en réseau des réside dans sa pluri-spécialisation et dans à Saint-Quentin représentent des secteurs à
centres de recherche, des entreprises et des le caractère transversal des technologies fort potentiel pour le développement local :
structures d’enseignement supérieur. développées ». infrastructures routières intelligentes, maté-
L’avantage de Saint-Quentin-en-Yvelines d’êt- Parmi les technologies clés et les secteurs riaux, sécurité active et architecture électro-
re impliqué dans six pôles de compétitivité porteurs identifiés figurent l’ingénierie des nique des véhicules.
doit donc jouer un rôle moteur dans l’innova- systèmes embarqués, la chimie des maté-
tion. riaux, les processeurs et systèmes, le sto-
« De plus en plus d’innovations et de ckage et le traitement de données, les
nouveaux débouchés relèvent de la com- recherches en génie civil et en particulier les
plémentarité entre marchés et technolo- systèmes d’enveloppe des matériaux et les
gies différenciées (articulation automobile matériaux composites pour la construction.
et TIC par exemple). De ce point de vue, Le traitement des déchets et le traitement de
on peut remarquer que les entreprises de l’eau, notamment l’automatisation du tri
Saint-Quentin-en-Yvelines constituent un des déchets et le traitement des odeurs non
tissu économique diversifié », souligne Éli- confinées, constituent des atouts dans les
zabeth Rodrigues, de la Communauté d’ag- secteurs de l’environnement et de l’énergie.
glomération. « Dans ce contexte, l’avan- Enfin, dans les transports, les technologies
tage compétitif de notre tissu économique identifiées au sein de la R&D déjà existante

 Les 10 principaux secteurs en termes d’effectifs  Les 25 établissements de plus de 500 salariés
Secteurs Effectifs (emplois) Établissement Commune Effectif Secteur d’activité
Technologies de l’information et de la communication 14 300 Renault Guyancourt 9 908 Industrie automobile
Industrie automobile et de matériel de transport 11 500 Bouygues Construction Guyancourt 3 000 Construction
Commerce 8 400 Thales Systèmes Aéroportés Élancourt 2 880 TIC
Construction 6 700
Crédit Agricole (CAsa) Guyancourt 2 800 Finance, banque, assurance
Services aux entreprises 5 200
EADS Défense & Sécurité Élancourt 2 500 TIC
Finance, banque, assurance 5 100
Ingénierie et bureaux d’étude 4 900 France Télécom Montigny 2 500 TIC
Industrie de machine et d’équipement 4 300 Saipem Montigny 1 800 Construction
Hôtellerie-restauration 2 900 Thales Optronique Guyancourt 1 000 TIC
Transports-logistique 2 400 Groupe Malakoff Guyancourt 1 000 Administration publique
Sources : Veille Economique et Stratégique de la CA, répertoire Sirene 2005 - Insee, traitement Cabinet E.C.s Hilti France Magny 900 Commerce
Groupe Egis Guyancourt 895 Ingénierie, bureau d’études
 Groupes, PME et centres de recherche publics
Valeo Systèmes d’essuyage Montigny 850 Equipement automobile
de Saint-Quentin adhérents des pôles de compétitivité
Pôles de Grandes PME Centres de
Euriware Guyancourt 850 TIC
compétitivité entreprises et TPE recherche publics Snecma Services Magny 800 Industrie des transports
Caisse d’Épargne Atermes / Bertin Calyon Guyancourt 645 Finance, banque, assurance
EADS Technologies / UVSQ
System@tic Renault / Thales Elapse / Esterel (Université Sodexho France Montigny 628 Hôtellerie - Restauration
Paris-Région Valeo technologies / de Versailles- Institut national Marcel-Rivière La Verrière 540 Santé
Snecma Services Sestream / Sof- Saint-Quentin)
TDF team / Virtual Logix Hôpital privé de l’ouest parisien Trappes 500 Santé
UVSQ / LNE La Poste Montigny 500 Transports - Logistique
Caisse d’Épargne (Laboratoire Valeo Électronique et Systèmes de liaison Montigny 500 Equipement automobile
Assystem
Colas / Renault national d’essais) /
Mov’eo Emitech France Télécom Montigny 500 TIC
Thales / Valeo LROP (Laboratoire
Filtrauto / Isis
Snecma Services régional de l’ouest
parisien) France Télécom Guyancourt 500 TIC
Ville et UVSQ / LNE / IPSL Nortel Networks Guyancourt 500 TIC
Bouygues Construction
mobilités Dryade (Institut Pierre- Carrefour Montigny 500 Commerce
/ Egis
durables Simon-Laplace)
Tyco Fire & Integrated Solutions Trappes 500 Machines et équipements
Cap Digital EADS Intuigo / Nemoptic -
TOTAL 37 496
Medicen - Spi Bio UVSQ
Sources : Veille Economique et Stratégique de la CA, systematic-paris-region.org, pole-moveo.org, Sources : Répertoire Sirene 2005 - Insee, traitement Cabinet E.C.s
pole-vmd.org, capdigital.com Réactualisation des chiffres : Veille Economique et Stratégique de la CA

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Géographie des activités

Le nouveau rôle des pôles


de Trappes et Élancourt
Le développement des cœurs d'activités de Guyancourt et de Montigny-le-Bretonneux
s'accompagne d'un rééquilibrage vers Trappes et Elancourt, qui s'affirment comme des pôles
économiques en devenir.

E
conomiquement, Guyan-
court et Montigny-le-
Bretonneux constituent
ensemble le cœur d’activité
de Saint-Quentin-en-Yvelines. Les
deux communes concentrent la
majorité des emplois et des entrepri-
ses dans les activités de pointe
(Renault Technocentre, France
Télécom, Thales, Nortel Networks –
administrativement rattaché à Châ-
teaufort –, Bouygues Construction,
Saipem, Assystem…). Ainsi, 18 des
25 établissements de plus de 500
salariés sont situés sur ces deux
communes (2 autres à Élancourt, 2 à
Trappes, 2 à Magny-les-Hameaux,
1 à La Verrière).
À Trappes, une grande part des
emplois et un nombre important
d’entreprises restent essentiellement
liés aux métiers de manutention ou L’implantation tes entreprises, principalement comptent moins d’entreprises et
de production industrielle, soumis à récente d’EADS présentes dans les TIC, l’industrie d’emplois.
une forte concurrence externe. Dans Défense & Sécurité des matériels de transport et l’in-
témoigne du
ce contexte des entreprises comme dustrie des machines et d’équipe- À l’ouest, du nouveau
développement
celles du Groupe Legendre font ments. Les cœurs d’activité des Élancourt et Trappes semblent
du pôle d’Élancourt.
preuve d’une croissance soutenue. entreprises de Magny-les-Hameaux aujourd’hui se positionner comme
Mais la tendance actuelle contribue et La Verrière se rapprochent de des territoires particulièrement
à la requalification progressive de ceux des autres communes, mais attractifs. Ces communes apparais-
l’espace économique de Trappes, qui
capte aujourd’hui des entreprises à
haute valeur ajoutée, grâce aux acti- Complémentarité avec les territoires voisins
vités de recherche (LNE, LROP), et Les complémentarités et les interactions qui se nouent entre Saint-Quentin-en-Yvelines et son environnement
dans des secteurs innovants (TIC) et proche (Versailles, Saclay, Vélizy, Jouy-en-Josas…) sont essentielles au dynamisme de l’innovation et de l’éco-
des PME de services, essentielles au nomie locale. Collaboration entre recherche publique, enseignement supérieur et entreprises, rencontre de
développement de Saint-Quentin-en-
technologies et de secteurs d’application, coopération entre TPE et PME fournisseurs des technologies – les
Yvelines.
« technoproviders » – et grands groupes « intégrateurs », partenariat entre entreprises situées à des niveaux
Élancourt et Voisins-le-Bretonneux
accueillent, à côté de Thales, EADS différents de la même chaîne de valeur… Prenant tout leur sens dans le cadre des pôles de compétitivité, ces
(Élancourt), Game Ingénierie et complémentarités contribuent à l’attractivité économique du territoire, au renouvellement de ses avantages
ISS Abilis France (Voisins-le- spécifiques et à son rayonnement régional, national et international.
Bretonneux), une majorité de peti-

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La recherche à Saint-Quentin-en-Yvelines
Douze centres de recherche publics et privés sont implantés sur le territoire. Cinq, pour
l’essentiel publics comme le LNE (Laboratoire national d’essais) ou le LROP (Laboratoire
régional de l’Ouest parisien), sont implantés sur la commune de Trappes, qui confirme
ainsi son nouveau statut de centre d’innovation, propice à la revitalisation de son éco-
nomie. Quatre, dont l’université de Versailles – Saint-Quentin (UVSQ) et des centres privés,
sont installés à Montigny-le-Bretonneux qui, avec Guyancourt (deux centres), rassem-
blent les trois quarts des salariés affectés à l’effort de recherche et au développement.
En phase avec sa spécialisation « haute technologie », le parc de Montigny-Guyancourt
constitue le cœur dynamique de la recherche à Saint-Quentin.
Les technologies de l’informatique, de l’électronique et de l’instrumentation constituent
les cœurs de compétence de la recherche sur le territoire. Par ailleurs, la recherche agit
au sein de filières ou de pôles de compétences porteurs, toujours selon les Technologies
clés 2010 établies par le ministère de l’Industrie en France (TIC, matériaux-chimie, bâti-
ment, énergie-environnement, transport, santé-agroalimentaire, distribution-consommation,
technologies et méthodes de production).

À l’image du LNE sent comme des zones économiques Exemple de ce rééquilibrage de la d’établissements pures. Sur 621 créa-
(Laboratoire national en devenir, susceptibles de soutenir dynamique de polarisation écono- tions d’entreprise en 2005, 205 l’ont été
d’essais) de Trappes, le développement économique saint- mique de Saint-Quentin en Yvelines, à Montigny, 121 à Trappes, 95 à
douze centres de quentinois. Avec des espaces écono- Élancourt constitue un pôle de déve- Guyancourt, 86 à Élancourt, 58 à
recherche publics et miques arrivés à maturation à l’est de loppement intermédiaire, caractérisé Voisins-le-Bretonneux, 35 à Magny-les-
privés sont implantés l’agglomération, l’hypothèse d’un par une certaine mixité économique. Hameaux et 21 à La Verrière. On con-
sur le territoire. renouvellement de l’attractivité éco- Quant à la commune de Trappes, elle state aussi un rééquilibrage entre les
nomique du territoire vers son flanc évolue, progressivement mais avec créations « endogènes », réalisées par
ouest pourrait se confirmer. On voit une constance certaine, vers le statut les acteurs économiques présents sur le
croître la spécialisation « haute tech- de pôle économique renouvelé. territoire, et les phénomènes de « cap-
nologie », centres de recherche et Saint-Quentin-en-Yvelines apparaît tation » (on vient à Saint-Quentin pour
grands sièges sociaux vers l’ouest, également comme un territoire très créer son entreprise). Un nouvel indice
notamment à Élancourt et Trappes. dynamique en termes de créations de la dynamique saint-quentinoise.

 Pour en savoir plus :


Habitants et salariés Sur 60 200 actifs habitant Saint-Quentin :
• 36 % travaillent à Saint-Quentin Communauté d’agglomération
à Saint-Quentin • 30 % ailleurs dans les Yvelines de Saint-Quentin-en-Yvelines
• 14 % dans les Hauts-de-Seine Direction du Développement
Saint-Quentin-en-Yvelines compte plus d’emplois sala- Veille économique et stratégique
riés que d’actifs résidents. Selon les données (DADS 2004, • 11 % à Paris Élizabeth Rodrigues
Insee), les actifs qui habitent à Saint-Quentin occupent • 4 % dans l’Essonne Tel : +33 (0)1 39 44 82 52
un quart des emplois salariés de l’agglomération. Les ca- • 2 % dans le Val-de-Marne elizabeth.rodrigues@agglo-sqy.fr
dres habitant à Saint-Quentin-en-Yvelines représentent Le cabinet E.C.s a réalisé une étude pour la Com-
Sur 90 600 actifs salariés à Saint-Quentin : munauté d’agglomération en décembre 2006, “Le
16,5 % des emplois cadres de Saint-Quentin-en-Yveli- • 24 % habitent Saint-Quentin tissu économique et l’emploi à Saint-Quentin-en-
nes. Pour les professions intermédiaires cette proportion • 32 % ailleurs dans les Yvelines Yvelines. Analyse pour un socle de connaissances.
est de 25 %, elle passe à 40 % et 50 % pour les employés • 15 % en province État des lieux des entreprises et de l’emploi”, ainsi
et ouvriers. qu’un rapport de synthèse en février 2007 “Le tissu
• 9 % dans les Hauts-de-Seine économique et l’emploi de Saint-Quentin en Yveli-
Le recensement général 1999 de l’Insee compte, parmi • 6 % à Paris nes. Attractivité et compétitivité du territoire”.
les actifs résidant dans l’agglomération, 30 % d’employés, • 5 % dans l’Essonne
28 % de professions intermédiaires et 26,6 % de cadres. Cabinet E.C.s
• 3 % dans le Val-d’Oise 125 rue de Montreuil
La part des cadres et des professions intellectuelles supé- • 2 % dans le Val-de-Marne 75011 PARIS
rieures est celle qui a le plus augmenté, passant de Sources : Données DADS 2004
Tél : +33 (0)1 44 64 22 04
13 % en 1982 à 22 % en 1999. Insee, traitement Cabinet E.C.s
contact@cabinet-ecs.org

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