Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
et Gouvernance Régionale
Encadré par :
Réalisé par :
Mme ELAZZAOUI AICHA
AMMARI CHAYMAE
BADI NISRIN
BENKIRANE DOUNIA
BELLEMAMMAR HOUDA
EL BAKRI FARAH
Plan :
Introduction générale :
Chapitre 1 : « l’attractivité et la compétitivité » concept de base :
Section 1 : l’émergence de l’attractivité régionale :
Section 2 : l’émergence de la compétitivité régionale :
Chapitre 2 : les pratiques de l’attractivité et la compétitivité
régionale :
Section 1 : les facteurs et les sources de l’attractivité régional :
1. Les facteurs de l’attractivité régionale :
2. Les pratiques de l’attractivité régionale :
3. Les défis de l’attractivité régionale :
Conclusion :
Introduction générale :
Le développement de l’espace revêt aujourd'hui une importance cruciale dans le façonnement
de l'identité régionale. Loin de se limiter à des limites géographiques, le développement de
l'espace émerge comme un défi stimulant, interpellant directement l'attractivité et la
compétitivité de nos régions.
Cet exposé se propose d'explorer ce défi complexe et multidimensionnel, où le terme
"développement de l'espace" transcende les conceptions conventionnelles pour plonger au cœur
des enjeux qui définissent le tissu même de nos territoires. Au-delà des simples contours
géographiques, il englobe une réflexion approfondie sur la manière dont nos régions évoluent
pour répondre aux aspirations changeantes de la société contemporaine.
L'attractivité régionale, pivot central de cette exploration, invite à comprendre comment une
région devient séduisante, comment elle offre un cadre de vie propice à l'épanouissement des
individus et à l'éclosion des opportunités. En parallèle, la compétitivité régionale se révèle être
un élément indispensable dans un monde de plus en plus connecté, où les régions rivalisent
pour attirer les talents, les investissements et les entreprises.
Au cours de cet exposé, nous plongerons dans les dynamiques complexes qui sous-tendent le
développement de l'espace, éclairant les pratiques, les facteurs et les défis qui jalonnent ce
parcours. Comment nos régions parviennent-elles à concilier croissance économique, inclusion
sociale et préservation de l'environnement ? Comment équilibrent-elles la nécessité de se
démarquer sur la scène mondiale tout en préservant leur identité locale unique ?
Ainsi, cette exploration se propose de dévoiler les nuances du développement de l'espace en
tant que défi majeur pour l'attractivité et la compétitivité régionale. Elle nous conduira à la
découverte des stratégies innovantes, des réussites inspirantes et des obstacles à surmonter, dans
l'objectif ultime de nourrir une réflexion constructive sur le devenir de nos régions dans ce
siècle en perpétuelle transformation.
Au cœur de notre exposé, se pose une problématique essentielle : l’impact de développement
d’espace sur l’attractivité et la compétitivité régionale ?
Nous chercherons à explorer les tenants et aboutissants de cette question, offrant ainsi une
perspective éclairée sur les défis et les opportunités qu'elle présente.
Chapitre 1 : « l’attractivité et la compétitivité » concept de base :
L'attractivité territoriale se manifeste comme un concept multidimensionnel. Elle est souvent
perçue comme la capacité d'un territoire à attirer et à retenir des personnes, des entreprises, des
revenus, des capitaux et de la main-d'œuvre. Cette mesure vise à quantifier et à comparer
l'attractivité relative de différentes régions concurrentes pour les flux d'investissement "rares",
en les évaluant à la fois quantitativement et qualitativement par rapport à une série de variables,
notamment la croissance du PIB, les taux d'imposition, le rapatriement des capitaux, la qualité
de la main-d'œuvre et la stabilité politique.
L'attractivité est une mesure de la capacité d'un lieu, d'une personne, d'une entreprise ou d'une
chose à attirer ou à susciter l'intérêt et l'admiration des autres. L'attractivité peut être mesurée
en termes de popularité, de qualité, d'accessibilité, de valeur économique, de beauté ou d'autres
facteurs qui peuvent susciter l'intérêt ou l'enthousiasme1.
1
https://www.le-dictionnaire.com/definition/attractivit%C3%A9
l’innovation. Ils sont considérés comme les principaux vecteurs de création de richesses. Pour
certains, évoquer la compétitivité d’un territoire renvoie au marketing territorial. En ce sens, il
appartient à chaque territoire de définir stratégiquement son positionnement. D’autres pensent
que la compétitivité ne tient pas compte de la qualité de vie, et qu’ainsi, trop de compétitivité
peut être à termes néfaste pour la qualité de vie et donc pour l’attractivité du territoire. 2
2. Caractéristiques de l’attractivité :
Deux types d’acteurs sont susceptibles d’être attirés par un territoire : les personnes physiques
résidentes et les responsables ou équipes dirigeantes des organisations (entreprises,
administrations, institutions du type association ou organisation non gouvernementales, etc.)
qui investissent dans le territoire et y créent des emplois.
a) Attraction sur les ménages et les individus : L’attraction d’un territoire sur les
personnes physiques se traduit par une localisation résidentielle ou temporaire.
• La localisation résidentielle3 : La localisation d’un ménage correspond à une
installation temporaire ou définitive ; dans ce dernier cas, le ménage, ou les individus,
y installent leur résidence principale. - Installation temporaire : L’installation
temporaire, exceptionnelle ou régulière, concerne généralement des franges "typées"
de la population : touristes, étudiants, personnes en stages ou toute personne séjournant
plusieurs jours sur un territoire et qui y dispose d’un logement. Pour distinguer une
installation temporaire d’une installation durable (considérée quelquefois comme
définitive), on retient, comme en comptabilité nationale, un critère de durée,
habituellement un an. - Installation durable : L’installation aura un caractère durable
si le ménage demeure pendant plus d’un an dans son logement ; le territoire a un
caractère uniquement résidentiel, si le ménage n’y possède que son lieu de résidence,
le lieu de travail étant situé sur un autre territoire, par exemple une autre commune.
• La localisation temporaire : Une personne se trouve en situation de localisation
temporaire lorsqu’elle ne dispose pas de logement dans le territoire considéré. Les
motifs de ce séjour temporaire sont variés : acheter des biens ou des services, se
promener en bénéficiant des aménités du site, travailler… Une localisation a un
caractère régulier ou exceptionnel. Les séjours auront le plus souvent un caractère
régulier lorsqu’il y a une grande proximité géographique entre le territoire d’accueil
2
https://connaissance-territoire.maregionsud.fr/fileadmin/user_upload/20200525_Le_Reseau_a
ttractivite.pdf
3
https://www.cairn.info/revue-mondes-en-developpement-2010-1-page-27.htm
temporaire et le territoire où est situé le logement. Les localisations pour le travail ont
un degré élevé de régularité. En revanche, les visites touristiques, comme pour les
installations temporaires, ont un caractère irrégulier, voire exceptionnel.
b) Attraction des territoires sur les investisseurs : Deux cas de figures caractérisent
l’attraction des territoires sur les investisseurs ; l’attraction s’exerce sur des entreprises
déjà implantées, qui agrandissent leurs établissements ou en créent de nouveaux, ou sur
des entreprises extérieures au territoire. Les emplois créés ont un caractère basique ou
non basique. Les emplois basiques correspondent aux unités qui produisent des biens et
des services destinés à l’exportation, c’est-à-dire à la vente de biens et de services hors
du territoire. Dans la mesure où ces emplois augmentent le volume de la population
résidente, des emplois non basiques seront créés, principalement de services, destinés à
satisfaire les besoins de la population locale. On fait ainsi apparaître un multiplicateur
d’emplois ; la création d’emplois basiques est alors à l’origine d’une chaîne de création
d’emplois non basiques, dont le volume augmente progressivement. Il y a création
massive d’emplois non basiques, quand, sur un territoire, il y a eu un afflux de retraités
ou de personnes dont les revenus sont versés en dehors de ce territoire.
c) Les indicateurs de l’attractivité4 : Les indicateurs d’attractivité territoriale sont des
mesures qui permettent d’évaluer la capacité du territoire à attirer et à retenir les
populations, les individus, les capitaux… les indicateurs d’attractivité territoriale
peuvent être classés en deux gardes catégories :
-Les indicateurs quantitatifs : mesure les données objectives tels que la population,
l'emploi, le PIB, les investissements… parmi ces indicateurs quantitatifs on peut citer :
Le taux de chômage : qui mesure le pourcentage de la population active qui est sans
emploi
Les investissements étrangers qui mesurent l’intérêt des investisseurs étrangers pour un
territoire
4
https://bard.google.com/chat/5f75891aee529a6e
-Les indicateurs qualitatifs : mesurent les données subjectives, telles que l'image du
territoire, la perception de sa sécurité et de la stabilité ou encore la qualité de son
environnement naturel… Parmi ces indicateurs nous citons :
L'image du territoire qui est évaluée par une enquête auprès des habitants, des
entreprises, des visiteurs…
La perception de la sécurité et de la stabilité qui est généralement évaluée par des
enquêtes
La qualité de l’environnement naturel, qui est mesurée par des indice tels l’indice de
développement durable ou l’indice de biodiversité
Sur un marché, face aux entreprises concurrentes en jouant sur les facteurs capitaux et travail.
Dans le cadre d'une mondialisation qui renforce la connexion des différentes parties du monde,
Les politiques de compétitivité (ou d'attractivité) sont celles qui visent à encourager chaque
Territoire à valoriser ses propres atouts, dans une logique libérale ou néolibérale, par opposition
Aux politiques de redistribution, accusées de saupoudrer les aides plutôt que de les concentrer
Sur les territoires pouvant jouer un rôle de locomotives de croissance. En creux, les politiques
de
Compétitivité acceptent le pari selon lequel des territoires perdants devraient laisser partir leurs
Ressources (travailleurs, cadres, étudiants, touristes, capitaux...) vers les territoires gagnants,
les seuls capables d'affronter la mondialisation6.
5
Sébastien Bourdin, « Les défis de la future politique régionale européenne 2014-2020 : on prend les mêmes et
on recommence ? », Géoconfluences, 2014.
6
Sébastien Bourdin, « La Politique de cohésion pour 2021-2027 : vers une plus grande territorialisation ? »,
Géoconfluences, octobre 2020., décembre 2020.
C'est le cadre dans lequel se déploient les politiques européennes depuis la stratégie de Lisbonne
(2000), comme le montre l'analyse des politiques de cohésion dans les plans de Financement
pluriannuels adoptés par la commission (Tabarly, 2007 ; Bourdin 2014 et 2020)7.
La compétitivité est une notion plus complexe qui concerne à l’origine les entreprises et qui
s’applique, par extension, aux nations ou régions. Pour une entreprise, la compétitivité désigne
avant tout sa capacité à faire face à la concurrence étrangère. Pour un pays ou une région, il ne
peut en être de même car, comme le dit bien P. Krugman (1994), seule une augmentation de la
Productivité permet d’accroître la richesse d’une nation ; c’est donc la seule mesure pertinente
de la performance économique d’un territoire. La définition de la compétitivité territoriale a
ainsi évolué d’une notion centrée sur les échanges extérieurs à un objectif d’amélioration du
niveau de vie et du bien-être social. Depuis le Conseil européen de Lisbonne en 2000, la
compétitivité d’une nation est devenue « la capacité à améliorer durablement le niveau de vie
de ses habitants et à leur procurer un haut niveau d’emploi et de cohésion sociale ». Mais
comment rendre compte de tous ces champs de la politique économique ? L’observatoire
européen LEADER
(Farrell G. et al., 1999) a tenté d’apporter une réponse à cette question. Partant du principe
qu’un territoire devient compétitif s’il peut affronter la concurrence du marché tout en assurant
une durabilité environnementale, économique, sociale et culturelle fondée sur des logiques de
réseaux et d’articulation interterritoriale, il propose d’approcher la compétitivité par quatre
dimensions :8
- une dimension économique via la mise en valeur des atouts spécifiques du territoire et la
maximisation de la valeur ajoutée locale ;
- une dimension environnementale via la mise en valeur d’un environnement considéré comme
spécifique tout en assurant la préservation et le renouvellement des ressources naturelles et
patrimoniales ;
- une dimension sociale via une conception partagée des projets et une concertation entre les
différents niveaux institutionnels ;
- une dimension de positionnement dans le contexte global via la capacité des acteurs à trouver
leur place par rapport aux autres territoires.
7
Sylviane Tabarly, « La politique de cohésion de l'UE (2007-2013) : nouvelles mesures et nouveaux défis après
les derniers élargissements », Géoconfluences, 2007.
8
From competitiveness to competence of territories. How to promote economic development? Synthesis B.
Mérenne-Schoumaker
2. Les piliers de la compétitivité9 :
Lors de sa réunion d’octobre 2015, l’Observatoire Partenarial de l'Économie du Rayonnement
et l’Attractivité (OPÉRA) s’est engagé dans la mise en œuvre d’un tableau de bord de
l’attractivité prenant en compte ces six dimensions, présentées par Vincent Gollain – Directeur
du Département Économie à Institut d’Aménagement et d’Urbanisme Ile de France.
Les politiques publiques doivent agir sur un ensemble de produits et services classé en six
piliers pour à la fois favoriser les flux entrants et le développement endogène. La compétitivité
se traduit par la capacité du territoire à proposer une offre de services destinée aux entreprises
: offre territoriale, prix du foncier et de services collectifs… (les deux premiers piliers). Elle est
également indissociable des modes d’organisation entre les acteurs locaux reposant sur un
projet commun avec la mise en place d’outils opérationnels coordonnés voire mutualisés
(publics/privés).
Les six piliers de la compétitivité :
– la Compétitivité-prix prend en compte à la fois les coûts du foncier et de l’immobilier, les
niveaux de salaires, la fiscalité ou encore les subventions relatives à la recherche et
l’innovation…
– la Compétitivité hors prix cible la qualité de l’offre territoriale et englobe un spectre large
allant de la localisation, l’environnement, le climat, les infrastructures mais également l’image,
le bien-être et la santé… ;
– la Compétitivité organisationnelle est la capacité de construire avec les acteurs locaux en
faveur du développement économique, par exemple la création de guichet unique, d’un bouquet
de services… ;
– la Compétitivité sociale est la prise en compte des compétences locales pour développer
l’emploi et ainsi éviter une trop forte ségrégation sociale source de «mal développement» ;
– la Compétitivité marketing permet de changer progressivement l’image du territoire,
d’identifier les cibles visées à partir d’une boite outil performante et un label vecteur de
notoriété ;
– la Compétitivité adaptative est fondée sur la capacité du territoire à accompagner et préparer
l’avenir.
Conclusion :
L'attractivité et la compétitivité sont deux concepts étroitement liés dans le domaine
économique. L'attractivité territoriale se réfère à la capacité d'une région à attirer des
investissements, des talents et des ressources, tandis que la compétitivité territoriale concerne
la capacité d'une région à rivaliser avec d'autres régions sur les plans économique, social et
environnemental.
L'attractivité territoriale est souvent considérée comme un facteur clé de la compétitivité. En
créant un environnement favorable aux entreprises, en offrant des infrastructures de qualité, une
9
6 piliers de la compétitivité territoriale pour développer l’attractivité. PUBLIÉ LE 5 novembre 2015
main-d'œuvre qualifiée et des incitations fiscales attractives, une région peut augmenter son
attractivité et sa compétitivité sur le marché.
Cependant, il est important de noter que l'attractivité et la compétitivité peuvent varier en
fonction des secteurs d'activité et des marchés spécifiques. Par exemple, une région peut être
très attractive pour les entreprises technologiques en raison de son écosystème innovant, mais
moins compétitive dans le secteur manufacturier en raison de coûts de production élevés.
En résumé, l'attractivité territoriale et la compétitivité sont des éléments clés pour favoriser le
développement économique d'une région. En investissant dans des facteurs tels que les
infrastructures, l'éducation, l'innovation et la durabilité, une région peut renforcer son
attractivité et sa compétitivité sur le marché mondial.
Chapitre 2 : « l’attractivité et la compétitivité » concept de base :
Section 1 : les facteurs et les sources de l’attractivité régional :
1. Les facteurs de l’attractivité régionale :
L'attractivité régionale dépend d'un certain nombre de facteurs qui peuvent évoluer en fonction
de la situation économique, sociale, culturelle et géographique. Parmi ces facteurs, on peut citer
a) Les infrastructures:
Le terme "infrastructure" désigne un groupe d'éléments, de bâtiments ou d'installations
interconnectés qui fournissent un support partiel ou total à un réseau ou à une structure.
Ces éléments d'infrastructure peuvent être :
-La fondation d'une construction (par exemple : solage, semelle de fondation ou dalles
portant des charges), généralement dans le sol ;
-Une construction implantée sur le sol (par exemple : ponts, routes, voies ferrées,
aéroports, barrages) ;
-Un ensemble d'équipements interconnectés (par exemple : réseaux d'aqueduc et/ou
d'égouts, réseaux électriques, réseaux téléphoniques) ;
-Des réseaux de hautes technologies (par exemple : réseaux Internet ou intranet, réseaux
satellitaires, réseaux 5G, réseaux).
Donc, Une bonne infrastructure favorise l'innovation, renforce la concurrence et facilite
la circulation des personnes et des marchandises.
b) Transport:
Le transport peut jouer un rôle essentiel dans l'attractivité d'un territoire. Des
infrastructures de transport bien développées, telles que des réseaux routiers efficaces,
des systèmes de transport en commun fiables et des liaisons aériennes accessibles,
peuvent faciliter les déplacements des résidents, des visiteurs et des entreprises. Cela peut
rendre la région plus accessible, ce qui peut attirer les investissements, favoriser le
développement économique et améliorer la qualité de vie des habitants.
c) La qualité de vie:
Elle peut être un facteur clé dans l'attractivité d'un territoire. Lorsque les habitants d'une
région bénéficient d'une bonne qualité de vie cela peut attirer de nouveaux résidents,
entreprises et investisseurs. Certains éléments qui contribuent à une bonne qualité de vie
comprennent un environnement sûr, des services de santé de qualité, des infrastructures
bien développées, des opportunités d'emploi, des espaces verts, des activités culturelles
et de loisirs, ainsi qu'une bonne éducation. Une bonne qualité de vie peut également
favoriser le bien-être des résidents et créer un sentiment d'appartenance à la communauté.
d) Main d’oeuvre qualifiée:
Un facteur important pour attirer les entreprises et les industries dans une région est la
présence d'une main-d'œuvre qualifiée et éduquée. Les employeurs qui cherchent à se
développer dans un certain secteur trouvent que les travailleurs qualifiés sont précieux,
car ils possèdent des connaissances et des compétences spécialisées dans ce domaine. Les
entreprises sont souvent plus attirées par les régions disposant d'une main-d'œuvre
qualifiée, car elles peuvent fournir à leurs clients des services et des produits de haute
qualité, ce qui leur donne un avantage sur leurs concurrents et leur permet de se démarquer
dans leur secteur.
e) Environment:
L'environnement peut jouer un rôle crucial dans l'attractivité d'un territoire. Un
environnement naturel préservé, des paysages magnifiques, des parcs naturels et des
espaces verts bien entretenus peuvent attirer les visiteurs et les résidents. Les régions
offrant une belle nature, comme les montagnes, les plages ou les lacs, peuvent être des
destinations prisées pour le tourisme et les loisirs.
De plus, un engagement fort envers la durabilité environnementale, comme la
préservation de la biodiversité, la gestion des déchets et les énergies renouvelables, peut
également attirer l'attention et susciter l'intérêt des personnes soucieuses de
l'environnement.
4. Les pratiques de l’attractivité régionale :
Pour renforcer cette attractivité, les acteurs locaux mettent en œuvre une variété de pratiques
stratégiques qui tiennent compte des caractéristiques uniques de chaque région, notamment :
a) Élaboration d'une stratégie de développement économique :
Les collectivités locales élaborent des stratégies de développement économique pour
soutenir l'attractivité de leurs communautés. Ces stratégies peuvent prendre la forme de
projets concrets tels que des stratégies de développement touristique, économique ou
numérique.
Par conséquent, ces stratégies à long terme doivent mettre en évidence leurs avantages
concurrentiels, leurs faiblesses et leur potentiel de développement économique.
b) Investir dans l’éducation et la formation :
L'éducation est considérée comme un investissement rentable qui profite à la fois aux
individus et à la société dans son ensemble, avec des effets à long terme sur la croissance
économique. Par conséquent, les communautés locales peuvent créer des stratégies de
développement économique qui incluent des programmes de formation et d'éducation
pour les travailleurs locaux afin d'améliorer leurs compétences et leur employabilité.
En outre, en attirant les entreprises et les investisseurs à la recherche de travailleurs qualifiés, les
dépenses d'éducation jouent un rôle important dans le renforcement de l'attractivité régionale.
c) Le marketing territorial:
Le marketing territorial est une composante essentielle de l'attractivité régionale. Il s'agit
d'une transformation progressive et accélérée du territoire visant à accroître son
attractivité. Les collectivités locales peuvent ainsi élaborer des stratégies de marketing
territorial pour mettre en valeur les atouts de leur territoire et attirer les habitants, les
entreprises et les investisseurs.
De plus, Les atouts économiques, culturels et environnementaux de la région peuvent être
mis en valeur grâce à des initiatives de marketing qui impliquent la communication, la
promotion, le développement de l'image de marque et la construction de la valeur de la
marque.
d) Partenariats public-privé :
Les partenariats public-privé sont une composante essentielle des pratiques d'attraction
régionale. Les collectivités locales ont la possibilité de former des partenariats avec des
entreprises privées pour financer des projets d'infrastructure et de développement
économique. Ces partenariats peuvent aider à mobiliser des ressources financières et
techniques supplémentaires pour des projets d'envergure tout en répartissant les risques
et les responsabilités entre les acteurs publics et privés.
e) Participation Communautaire:
La participation de la communauté est une composante essentielle de l'attractivité
régionale. Afin de répondre aux besoins et aux ambitions de la population, les collectivités
locales peuvent donc élaborer des stratégies de développement économique qui
impliquent les membres de la communauté.
En outre, l'implication de la communauté peut stimuler l'innovation et la création
d'emplois, renforçant ainsi l'attractivité de la région.
5. Les défis de l’attractivité régionale :
a) Concurrence interrégionale : d'un des principaux obstacles à l'attractivité régionale est
la concurrence interrégionale. Cette dynamique apparaît lorsque plusieurs régions se font
concurrence pour attirer les talents, les investissements et les entreprises.
En outre, cette concurrence peut entraîner une utilisation excessive des ressources
limitées de la région, telles que l'énergie, l'eau ou la terre, ce qui pourrait à terme entraîner
des problèmes économiques et environnementaux. Les régions doivent donc trouver un
équilibre entre l'attraction des investisseurs et des entreprises et la protection de leurs
propres intérêts économiques et environnementaux.
Les zones qui ne soutiennent pas l'innovation peuvent également manquer de financement pour
les projets de recherche et de développement, ce qui pourrait entraîner un faible niveau de
productivité régionale et de diversification économique.
c) Défis démographiques : Ce défi se traduit par la nécessité pour une région d'attirer et
de retenir une population engagée et productive. Pour ce faire, il faut tenir compte d'un
certain nombre de facteurs, notamment l'emploi, l'éducation, le logement, les services
sociaux, la sécurité, les conditions de vie et l'accès aux opportunités économiques. Les
régions qui parviennent à relever ce défi tendent à être plus compétitives sur le plan
économique et à offrir des perspectives de carrière attrayantes aux travailleurs, ce qui
attire de nouveaux résidents et stimule la croissance économique régionale. En résumé,
le défi démographique est un défi d'attractivité régionale puisque la capacité d'une région
à soutenir son économie et son développement dépend de l'activité et de la productivité
de sa population.
d) Le manque de diversification économique : Ce manque peut rend la région plus
sensible aux fluctuations économiques et moins favorable à la diversité des entreprises.
Une trop grande dépendance à l'égard d'une seule industrie ou d'un seul secteur particulier
indique qu'une part importante de l'économie des régions dépend de cette seule industrie.
Lorsqu'une crise économique ou d'autres circonstances difficiles affectent cette industrie
ou ce secteur, il peut en résulter un déclin significatif de l'activité économique et des
pertes d'emploi. Pour éviter ces problèmes, les régions doivent chercher des moyens de
diversifier leurs économies et de créer des emplois dans toute une série de secteurs.
e) Manque d’infrastructures : on peut également considérer le manque d'infrastructures
comme un obstacle à l'attractivité régionale. Une bonne infrastructure comprend des
éléments tels que les routes, les chemins de fer, les ports, les aéroports et des réseaux de
communication efficaces. Sans ces infrastructures, une région peut avoir du mal à attirer
des entreprises et des investisseurs, parce qu'elles facilitent leur travail et leur vie
quotidienne, les travailleurs et les hommes d'affaires préfèrent les régions dotées
d'infrastructures modernes et efficaces.
De plus, en facilitant la circulation des personnes et des biens, des infrastructures bien
conçues peuvent également renforcer la compétitivité des entreprises. C'est pourquoi,
pour devenir plus attractives et plus compétitives, les régions doivent investir dans
l'amélioration de leurs infrastructures.
b) Charge fiscale : Les impôts et redevances, notamment sur les sociétés, sont considérés
comme des éléments influant sur la compétitivité, principalement au niveau national.
Les différences fiscales entre régions fonctionnelles ont un impact limité sur la
compétitivité régionale, mais jouent un rôle plus important entre États. L'imposition
des personnes physiques, en particulier des travailleurs hautement qualifiés, devient
un facteur crucial pour la compétitivité régionale. Les régions avec une fiscalité élevée
peuvent être moins attractives, car les entreprises doivent offrir des salaires plus élevés
pour attirer des travailleurs qualifiés, représentant des coûts supplémentaires.
c) Attractivité et qualité de la vie : La capacité d'une région à attirer des facteurs de
production mobiles dépend de divers éléments, tels que la densité normative, la qualité
des institutions (y compris les régulations du marché du travail et d'autres marchés),
l'accessibilité de la région et les conditions de circulation. La qualité des services
publics et privés est également un facteur important, tout comme l'abondance
d'emplois bien rémunérés ou de travailleurs hautement qualifiés, qui influence la
décision des arrivants potentiels et des entreprises envisageant une implantation. Enfin,
des aspects liés à la qualité de vie, tels que l'offre culturelle et les espaces de loisirs,
jouent également un rôle dans la décision des résidents de rester ou non dans une
région.
d) Amélioration de la compétitivité régionale : Pour évaluer la compétitivité régionale,
l'idée d'une liste exhaustive des facteurs d'influence classés par ordre d'importance est
difficile en raison des variations des conditions-cadres entre les régions. Les politiques
doivent intégrer des facteurs immuables tels que l'emplacement, le climat et la
structure sectorielle locale, en reconnaissant les différences entre les régions.
Renforcer la compétitivité régionale, notamment en répondant aux besoins des
branches exportatrices, est une mesure de promotion économique efficace. Pour ce
faire, le monde politique doit évaluer les atouts comparatifs et les besoins spécifiques
des branches clés de chaque région, afin de concentrer les efforts sur des améliorations
prometteuses, préservant ainsi la compétitivité régionale au niveau national et la
renforçant à l'échelle internationale.10
4. Les sources de la compétitivité :
Considérons maintenant, de façon plus approfondie, la logique de la compétitivité et du pouvoir
territorial comme condition économique aussi bien que comme objectif de politique. Cinq
réflexions nous paraissent centrales :
I. Tous les textes de micro-économie et d’économie régionale considèrent les exportations
comme les déclencheurs d’effets multiplicatifs de et donc comme les moteurs du
développement. Dans une perspective conjoncturelle de court terme, nous pouvons nous
arrêter à cette indication, qui voit dans la demande l’élément moteur de l’économie ;
mais dans une perspective de long terme, et donc si nous voulons expliquer le
développement territorial, cette optique n’est plus suffisante et nous devons repérer les
raisons d’une croissance prolongée des exportations : il faut prendre en considération
les sources de la compétitivité, c’est-à-dire les éléments de l’offre.
II. Les entreprises exigent, de plus en plus, non seulement des externalités génériques, mais
des « ressources spécifiques » et sélectives (en termes de compétences et de services,
par exemple), qu’il peut être difficile ou trop lent d’acquérir à travers le marché. Pour
cette raison, elles s’engagent de plus en plus dans des actions de coopération avec
d’autres entreprises, avec des acteurs collectifs locaux et avec les administrations
publiques en vue de la conception, réalisation et production de ces ressources (Maillat
et al., 1993 ; Colletis & Pecqueur, 1995 ; Dupuy & Gilly, 1995 ; Cooke & Morgan,
1998).
III. Des conditions territoriales particulières, caractérisées par une richesse particulière
d’interactions entre entreprises, peuvent faciliter la coopération entre entreprises et
acteurs sociaux et engendrer un processus cumulatif d’apprentissage qui renforce la
capacité innovatrice du système territorial. Une façon efficace d’illustrer ce processus
passe par la notion de milieu innovateur (Aydalot, 1986 ; Camagni, 1991b ; Ratti et al.,
1997) 15 16. Dans un contexte turbulent, caractérisé par la difficulté de recueillir,
élaborer, interpréter l’information, par une grande dépendance ré- ciproque des
décisions des acteurs économiques et par une complexité croissante du contexte
compétitif extérieur aux entreprises, les agents économiques trouvent dans le milieu
local le soutien nécessaire pour maîtriser l’incertitude.
IV. Territoires et milieux rivalisent et coopèrent entre eux, en bâtissant leur avantage
compétitif. Et cela profite à l’économie tout entière, si l’on partage une vision «
générative » du développement économique en tant que processus qui évolue « par le
bas », et non pas en tant que processus défini du point de vue quantitatif au niveau
macro-économique et attribué ensuite par parts aux territoires individuels dans une
vision « compétitive ». Seulement dans ce dernier cas, les actions réalisées par les
territoires individuels aboutiraient à un jeu à somme nulle.
V. Finalement, s’il est vrai que les entreprises utilisent de plus en plus la localisation
comme instrument compétitif et la mobilité dans le territoire global comme instrument
10
La compétitivité régionale, La Vie économique Revue de politique économique 3-2008 page 23-24
d’optimisation des coûts de production et de distribution, on ne peut pas affirmer, par
ailleurs, que les territoires ne sont que des objets passifs des décisions de localisation
des entreprises. En effet, ils sont formés par des collectivités attentives et par des sujets
(économiques, au sens large) qui agissent dans leur propre intérêt en cherchant à retenir
ou à attirer des activités économiques : travailleurs, entreprises travaillant en sous-
traitance, fournisseurs d’inputs intermédiaires, de services et de facteurs productifs
immobiles comme les terrains, les bâtiments et les infrastructures.11
11
Compétitivité territoriale : la recherche d’avantage absolu Boeck université 2006 page 109-110
Chapitre 3 : la compétitivité et l’attractivité régionale deux
concepts à développer aux régions du Maroc :
Section 1 : Casablanca-Settat une région attractive à l’échelle nationale :
1. La régionalisation avancée au Maroc :
Jouir d’un environnement sain est un droit fondamental, et l’article 31 de la Constitution
marocaine du 1er juillet 2011 le stipule. Pour faciliter l’égal accès des citoyennes et citoyens
aux conditions leur permettant de jouir de ce droit, les régions, aussi bien que l’État et les
établissements publics, œuvrent à la mobilisation de tous les moyens possibles. La
régionalisation avancée au Maroc s'inscrit pleinement dans le cadre d'un État démocratique
décentralisé et marque un bond qualitatif dans le processus de démocratisation de la société.
En effet, le choix de la régionalisation avancée au Maroc n’est pas qu’un simple aménagement
et un découpage territorial. Elle reflète la détermination du Royaume à profiter de l’élan de la
modernisation des États au niveau mondial, ainsi que la volonté d’amplifier son développement
durable à travers la mobilisation des synergies locales. Depuis son accession à l’indépendance,
le Maroc a mis en place différentes approches et stratégies pour faire face aux enjeux du
développement. À travers une régionalisation avancée inclusive et cohérente, le pays aspire à
un développement économique harmonieux dans toutes les régions du Royaume
Cette régionalisation à donner comme résultat l’allumage d'un feu de compétition entre les
régions ce qui permis à chaque région de travailler sur leur attractivité et la renforcer.12
12
https://www.cmconjoncture.com/conjoncture/actualites/la-regionalisation-avancee-au-maroc
Quant à la pluviométrie, elle est variable d’une année à l’autre. Sa variation est comprise
entre 220 et 760 mm
13
selon association internationale des régions francophones
14
https://leseco.ma/maroc/casablanca-settat-la-competitivite-un-enjeu-majeur.html
pour s’élever à 14,6% en 2021. Dans le même sillage, l’indice NEET indique que 24% de la
population âgée entre 15 et 24 ans ne bénéficient ni d’emploi ni de formation.
Au niveau du PIB, la région représente 32% du PIB global, 43% du PIB du secteur secondaire
et 31% du PIB du tertiaire. La région Casablanca Settat a enregistré un taux d’attractivité des
investissements étrangers de 47,7%.
Au niveau culturel, la région abrite des sites historiques classés au patrimoine de l’humanité
par l’UNESCO : la cité portugaise d’El-Jadida. La date de création de l’ancienne médina de
Casablanca est inconnue. Cela dit ses premières fondations sont estimées à 900 jusqu’à 1500.
“Anfa” fut tour à tour attaquée puis détruite au 15ème , reconstruite et fortifiée au 18ème par
Mohammed III Ben Abdellah. La ville s’est affirmée, à l’époque, au fil des ans, comme un
comptoir européen d’Afrique du Nord.
La région est riche en patrimoine immatériel, en traditions, en spectacles et autres évènements
festifs. Les fantasias, les Habous, la gastronomie sont particulièrement reconnus. La
fauconnerie à El Jadida a été classée par l’UNESCO en 2010 “patrimoine culturel immatériel
de l’humanité”. Cet art ancestral est sauvegardé par quelques associations et populations de la
Région.15
4. Les nouveaux projets pour améliorer l’attractivité territoriale de la région
Casablanca-Settat :16
DOMAINE 1 : ECONOMIE, EMPLOI, ENTREPRENEURIAT ET FORMATION
(5.857)
-Programme d’alimentation en eau potable en milieu rural (bornes fontaines pour les
douars et branchements individuels pour les centres ruraux) (1 209,81MDH)
15
http://www.regions-francophones.org/actualite/7601/5606-la-region-de-casablanca-settat-au-maroc.htm
16
https://www.casainvest.ma/sites/default/files/DOCUMENTS/Donn%C3%A9es%20PDR%20RCS.pdf
DOMAINE 4 : PROTECTION ET MOBILISATION DES RESSOURCES EN EAU
-Ouverture de 18 espaces de culture pour formation et insertion des jeunes aux métiers
de la culture(325mdh)
a) Enjeux économiques :
La région de Fès-Meknès est le fruit d’une fusion de deux grandes Régions à savoir l’ancienne
région de Fès-Boulomane et la région de Meknès-Tafilalet, avec 4,2 millions d’habitants,
soit 12,5% de la population nationale.
17
https://fr.scribd.com/document/656404651/PDR-Casablanca-Settat
La Région est dotée d’un positionnement géostratégique qui lui confère une centralité au cœur
des échanges économiques nationaux et des flux démographiques faisant d’elle un nouveau
pôle émergent.
2. Les secteurs porteurs de la Région : Selon le centre d’investissement de la région
Fès Meknès
• Secteur de l’agriculture : La Région a une vocation agricole (2ème position au niveau
du Royaume), avec une contribution de 15,2% dans le PIB du secteur au niveau national
ont un CA do 506 MDH. La Région est également le 1er producteur de câpres (70% au
niveau national), le 1er producteur de cerises. Le 1er exportateur de produits viticoles
et d'huile d'olive et de grignons.
• Secteur de l’artisanat : La Région est le centre artisanal du Maroc vu l'importance de
ses Médinas, des métiers et de la diversité des productions artisanales avec une
contribution de 12,8% dans le PIB du secteur au niveau national et 66 MDH de CA à
l'export (3eme position à l'échelle nationale), soit 8% du CA national à l'export.
Exclusivement réalisé par Fès.
18
https://fesmeknesinvest.ma/atouts-de-la-region/
a) Qu’est-ce qu’un PDR ?
Durée 6 années
(17) https://fr.scribd.com/document/656404651/PDR-Casablanca-Settat
(18) https://fesmeknesinvest.ma/atouts-de-la-region/