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Introduction ................................................................................................................... 2
SÉQUENCE 1 : Attractivité territoriale ....................................................................... 3
A. Définition du concept ................................................................................................ 3
B. Les déterminants de l’attractivité territoriale ......................................................... 5
C. Importance du marketing territorial dans l’attractivité des territoires ................ 6
SÉQUENCE 2 : Ressources territoriales et compréhension des activités
économiques ................................................................................................................. 7
A. L’importance du marketing territorial dans la localisation des activités
économiques......................................................................................................................... 7
B. Valorisation des ressources territoriales et du territoire pour le développement
durable ................................................................................................................................... 8
Séquence 3 : Outils et méthodes du marketing territorial .................................... 11
A. Définitions : .............................................................................................................. 11
B. La démarche du marketing territorial ................................................................... 11
C. Les outils du marketing territorial ......................................................................... 16
D. Exemple de projet de marketing territorial ........................................................... 17
Conclusion ................................................................................................................... 22
Bibliographie ............................................................................................................... 23
Introduction
Dans un contexte marqué par une crise à la fois économique, sociale et écologique, les villes
urbaines et les grandes agglomérations sont de plus en plus nombreuses à se poser la
question de la soutenabilité de leur mode de développement, de leur responsabilité
environnementale et, partant, à relever le défi du territoire durable. Les territoires sont
aujourd’hui porteurs d’enjeux multiples (économiques, sociaux et environnementaux) qui
s’ancrent dans des dynamiques à la fois multisectorielles, multi-échelles, multi-acteurs et multi-
temporelles. Bien souvent, ils sont contraints par l’environnement même des villes (pollution,
changement climatique, catastrophes naturelles, raréfaction des ressources naturelles,
congestion urbaine, contraintes budgétaires, vieillissement des infrastructures, etc.), par leur
population (prise de conscience écologique, croissance démographique, insécurité, inégalités
de santé, etc.) ou par des réglementations (Grenelle de l’environnement, normes diverses,
etc.). Ainsi le territoire devient un acteur majeur dans l’attractivité des investissements, ce qui
pousse les territoires à entrer en concurrence et se positionner, d’où l’importance du marketing
territorial. Nous pouvons donc présenter le marketing territorial comme cette œuvre artistique
permettant de positionner stratégiquement un territoire, une ville, un village, une région, une
métropole sur le marché local et mondial.
Les objectifs visés par le marketing sont nombreux, parmi lesquels rendre un territoire attractif,
valoriser ses ressources, dynamiser la localisation des activités en son sein, etc. Pour y
parvenir la démarche du marketing territoriale se donne des outils et des méthodes que nous
allons analyser en profondeur dans ce module. Ce module se présentera de la manière
suivante, premièrement nous parlerons de la notion d’attractivité territoriale, secondement des
ressources territoriales et de la compréhension des activités économiques, enfin nous
parlerons des outils et méthodes du marketing territorial.
A. Définition du concept
L’attractivité d’un territoire peut se définir comme la capacité dont dispose ce territoire, à attirer
et retenir diverses activités économiques et facteurs de production mobiles (entreprises,
événements professionnels, entrepreneurs, capitaux, etc.) en son sein sur une certaine
période. De cette définition nous comprenons que l’attractivité pour un territoire renvoi à sa
performance et son dynamisme sur une période donnée. La notion d’attractivité territoriale
apparaît de plus en plus souvent dans les prises de positions des élus locaux et de leurs
services de développement pour expliquer et justifier des choix d’investissements et d’accueil
d’activités nouvelles qui visent à accentuer le développement d’une ville ou d’une
agglomération.
Pour Storai (2003), l’attractivité territoriale se défini comme la capacité pour une nation ou une
région à attirer les investissements étrangers et locaux. Hatem lui aussi part dans le même
sens et considère l’attractivité comme : « la capacité pour un territoire d’offrir aux acteurs des
conditions les convainquent de localiser leurs projets sur leur territoire plutôt que sur un autre »
1. L’offre territoriale
De nos jours il existe une rude compétitivité et concurrence entre les territoires, et chacun
veut se positionner sur le marché tout en anticipant les réactions de ses concurrents. Les
territoires ont un défi à relever, celui de l’attraction des investissements, des activités et des
personnes. Ainsi de même que les entreprises, les territoires en tant que organisations se
caractérisent par une offre territoriale pour son positionnement sur le marché de l’implantation.
Selon Zimmermann (1999), l’offre territoriale se distingue chez certains auteurs comme la
construction de ressources spécifiques mises à la disposition des firmes par les acteurs du
territoire.
Dans une approche spécifiquement marketing, l’offre territoriale apparaît comme un concept
extrêmement ambigu, puisqu’on distinguera une offre de territoire dans laquelle ce dernier est
vu comme simple lieu d’implantation et une offre dans laquelle ce même territoire est le cadre
d’exercice de l’activité de l’entreprise, ce qui amène à se focaliser sur les externalités et les
caractéristiques économiques présentes (taille du marché, fournisseurs, main-d’œuvre…).
• L’offre territoriale simple : qui est envisagée comme l’ensemble des ressources
présentes sur le territoire et susceptibles d’être utilisées dans le cadre des projets
d’investissement ;
• L’offre territoriale complexe : Qui est la résultante des agences de développement
et les chambres consulaires qui mobilisent « l’offre territoriale simple » ou « potentielle
» pour l’adapter aux attentes de chaque projet d’investissement.
Pour le cabinet Ernst and Young : « une offre territoriale est donc constituée par un ensemble
de caractéristiques socio-économiques d’un territoire ayant un impact plus ou moins direct sur
l’accueil et le maintien des activités économiques. Il peut s’agir d’éléments très hétérogènes :
caractéristiques physiques d’un territoire, infrastructures (au sens le plus large),
caractéristiques démographiques, le cadre institutionnel local, compétences en matière grise
et en recherche, politiques fiscales et d’incitations financières, qualité des interdépendances
des acteurs locaux et l’intensité de l’animation locale ».
Chaque territoire possède en son sein des ressources qui leurs sont propres et non
transférables qui constituent des atouts pour leur attractivité. En effet, les avantages dont
disposent les territoires sont souvent liés à la présence de la maîtrise de savoirs et
technologies, à l’existence d’un capital humain qualifié, de ressources naturelles, au bon
positionnement géographique par rapport aux autres territoires concurrents, la qualité de
l’environnement économique et institutionnel, la dotation en infrastructures de transport et de
communication, un faible niveau d’imposition, un climat social favorable, etc…
Hatem (2004) dans son analyse identifie cinq types d’approches pour appréhender le concept
d’attractivité à savoir : l’approche par l’image du territoire, l’approche par les processus de
décision, l’approche « macro » par les indicateurs globaux, l’approche « méso » par l’offre
territoriale différenciée et l’approche « micro ».
Les deux premières approches c’est à dire l’approche en termes d’image et l’approche par les
processus de décision se réfèrent à une vision managériale de l’attractivité. Ainsi donc, elle
suppose une démarche marketing fondée sur un processus stratégique dont résulte la
valorisation du territoire dans une perspective de différenciation afin d’accroître sa capacité à
attirer des activités ciblées (Van den Berg et Braun, 1999). Alors que l’approche par les
processus de décision renvoi à l’analyse des différentes étapes menant un investisseur à
formuler un choix de localisation.
L’approche « macro » quant à elle identifie les déterminants globaux expliquant le degré
d’attractivité du territoire pour les investissements internationaux. Pour certains théoriciens de
l’économie internationale, cette approche tire ces origines du commerce international.
L’approche « méso » a pour objectif de donner une explication sur la décision de localisation
des activités au sein d’un territoire particulier. Par opposition à l’approche « macro », ce dernier
ne se focalise pas sur les investissements directs étrangers, mais plutôt sur l’analyse des
dynamiques locales permettant l’émergence endogène d’un pôle de production et de
compétitivité. Enfin dans l’approche « micro », l’objectif est de déterminer le meilleur site de
localisation possible pour un projet particulier. Le schéma ci-dessous montre la
complémentarité entre les approches macro, méso et micro de l’attractivité territoriale.
Figure 2 : complémentarité entre les approches macro, méso et micro de l'attractivité d'un
territoire
Il n’existe pas un schéma universel qui peut définir les différents déterminants de l’attractivité
d’un territoire, ainsi donc quatre grands principes fondamentaux doivent être pris en compte
pour analyser les déterminants de l’attractivité territoriale :
• L’attractivité d’un territoire est toujours la résultante d’un nombre plus ou moins grand
de facteurs dont le poids et la diversité peuvent varier fortement d’une situation à
l’autre.
• La sélection finale d’une localisation est toujours une question de comportement et
d’option comme le dit MUTHER (1966, p.188-190) : « il est rare de trouver un
emplacement parfait, permettant une implantation parfaite pour un prix parfait » à partir
de « ce qu’ils veulent » et en fonction de « ce qui est disponible ».
Ainsi donc comme facteurs d’attractivités nous avons :
Sur les ménages : c’est à dire la localisation résidentielle ou temporaire des personnes
physiques, le logement, les sites touristiques, la proximité géographique, le travail, la proximité
de ressources naturelles accessibles, incluant les aménités (qualité de vie), la présence
d’établissement d’enseignement, la présence et l'accessibilité de nombreux services, sociaux,
médicaux, culturels administratifs, la liberté d’être et d’agir, la sécurité et la paix, etc.
Sur les investisseurs : ici deux situations se présentent, l’attraction peut se faire
premièrement sur les entreprises déjà implantées, qui agrandissent leurs établissements ou
en créent de nouveaux, ou sur des entreprises extérieures au territoire. Nous avons donc : le
coût et qualification de la main-d’œuvre, les infrastructures de transport ou de
télécommunication, services aux entreprises disponibles, fournisseurs potentiels, marché
suffisamment large, si l’entreprise n’exporte pas sa production en dehors du territoire (en cas,
notamment, de prestations de services), la qualité des institutions, une fiscalité jugée
favorable, la stabilité intérieure, etc.
Selon Vinci (2010), : « un territoire a d’autant plus de chances d’être compétitif qu’il a la
capacité d’attirer à lui les acteurs économiques nécessaires aux activités de production.
Inversement l’attractivité dépend de la compétitivité, car les acteurs économiques se dirigent
volontiers vers des places offrant le plus d’opportunités de bénéfices, donc les plus
compétitives ». Pour être donc compétitif et attirer le plus d’entreprises et de ménages sur leur
territoire, le marketing territorial pourrait jouer un rôle crucial pour le positionnement
stratégique de chaque territoire. Il permettrait donc :
L’analyse de la répartition des activités et des populations est au cœur de nombreuses théories
économiques. Elle cherche à répondre aux questions suivantes : « où et pourquoi les
activités économiques et les populations se localisent-elles ? ». Cette analyse se base
principalement sur la théorie microéconomique, c’est à dire sur le principe de « rationalité » :
les acteurs économiques agissent dans leur propre intérêt. Par conséquence, les firmes
choisissent les localisations qui maximisent leurs profits et les individus choisissent celles qui
maximisent leur utilité.
Il existe plusieurs facteurs explicatifs de la localisation des activités et des ménages dont les
plus connus sont :
• Les couts de transports relatifs à la distance (des coûts unitaires de production et des
coûts liés à l’acheminement des biens vers le marché ou les villes).
• Les coûts liés à la rémunération des salaires,
• Les forces d’agglomération ou de concentration des activités.
• L’existence d’une main d’œuvre qualifiée à faible coût.
• Les ressources présentes sur le territoire.
• La stabilité intérieure
Les facteurs de localisation des ménages :
• L’arbitrage entre l’accès à un point central (pour obtenir un emploi par exemple) et le
prix de l’accès au logement (en location ou en propriétaire), relatif aux coûts de
transport.
• Les coûts d’accès au logement dont les prix sont plus élevés près du centre.
• Les frais de déplacement.
• La proximité des services publics.
• L’accessibilité aux infrastructures (routes, télécommunications, électricité, etc.)
Le marketing territorial peut agir sur la localisation des activités en jouant sur les facteurs de
localisation à savoir :
• La première catégorie relève des variables qui influencent les coûts de production tels
que le coût de la main d’œuvre, l’énergie, l’eau, les transports, les disponibilités des
terrains, etc.
• La seconde catégorie renvoi aux déterminants économiques tels que la taille de la
demande, les coûts de transactions et de services, les salaires et coûts d’embauches,
etc.
• La troisième catégorie renvoi à l’environnement politique et naturelle tel que la qualité
des institutions, la stabilité intérieure, le développement durable (minimiser les
émissions de pollutions ; optimiser l’utilisation des ressources ; protéger la biodiversité
et l’environnement naturel), etc.
Le marketing territorial peut agir sur la localisation des activités en mettant à la disposition des
entreprises et ménages les informations nécessaires sur les différents coûts relatifs à leur
localisation. Également le marketing territorial permet d’activer et de valoriser les ressources
territoriales, ou de produire une marque territoriale pour chaque territoire. Nous avons par
exemples les villes de New York et stratégie de branding avec le slogan et le logo « I love NY
» qui constitue un facteur d’attraction des entreprises et des ménages en son sein grâce à sa
Marque territoriale. Nous avons d’autres exemples tels que les villes d’Amsterdam et son projet
de branding « Iamsterdam » qui a vu le jour en 2003, la ville de Lyon et le programme « Only
Lyon » créé en 2007, Berlin et sa campagne de branding « Be Berlin » lancée en 2008. A
l’échelle international nous avons le Costa Rica avec « Pura Vida », la Malaisie avec « Truly
Asia », l’Afrique du Sud avec « South Africa alive with possibilities », etc.
Dans une optique de développement durable, les différents acteurs mobilisent, utilisent et
valorisent leurs ressources. Certaines peuvent être génériques, d’autres plus liées ou ancrées
au territoire, c’est le cas des ressources territoriales. Dans une telle démarche, le
développement durable des territoires intègre ainsi de la part de ces acteurs une stratégie de
spécification, qui vise à se distinguer des autres territoires par la valorisation de ressources
spécifiques au lieu, trouvant leur origine dans l’histoire, les produits, les paysages, les savoir-
faire, etc.
En matière territoriale la ressource est plurielle. Même s’il n’existe pas une définition stabilisée
de la notion, elle peut être matérielle, ou idéelle comme le disent Gumuchian et Pecqueur
(2007).
En réalité ce qu’il convient de dire c’est qu’il y a un lien générique entre la ressource et son
exploitation. On ne parle de ressource que si elle est exploitable. La ressource territoriale n’est
pas la somme des ressources dont dispose un territoire précis parce que l’emploi du terme
territorial renvoie au fait qu’au-delà de la ressource considérée celles-ci participent au
processus de territorialisation. La ressource participe même au développement du territoire
dont elle devient une partie de l’identité. Elle correspond à un ensemble de capacités, d’actifs,
un ensemble de choses matériel ou immatériel que les acteurs situés peuvent mobiliser et
dans ce contexte comme l’observe Bessière (1998), la ressource territoriale : « est facteurs de
construction et d’affirmation territoriale ».
• Situer les ressources selon leurs modes de production et de valorisation : cela consiste
à positionner les ressources du territoire selon deux axes caractérisant la spécificité
1
www.suaci-alpes.fr/IMG/pdf/Guide_Valor_40_web_1_.pdf
des modes de production d’une part, et la nature des modes de valorisation d’autre
part, d’après les liens à la demande (rapports entre produits et consommateurs ou
usagers)
• Décrire et évaluer les composantes de chaque ressource : il s’agit de décrire les
diverses composantes (productives, techniques, culturelles, environnementales…) des
ressources jugées intéressantes et sélectionnées par les acteurs.
Et la méthodologie consiste à :
• identifier « ce qui fait ou pourrait faire ressource » : mettre en évidence les potentiels
de ressources spécifiques : les acteurs et les richesses particulières au territoire
valorisé ou non, lesquelles sont spécifiques du lieu, de son histoire, de sa culture ?
Quelle idée en a-t-on ? Quelles valeurs ont-elles pour les différents acteurs ?
• ancrer les ressources au territoire : agir sur leur spécification, développer les modes
de valorisation des ressources et la participation des acteurs, développer
l’appropriation des ressources par une diversité d’acteurs et communiquer.
• entretenir la qualité des ressources et permettre leur transmission : vigilance, veille,
partage de connaissances et qualification des acteurs, organisation de la transmission
de la ressource.
A. Définitions :
Il existe plusieurs définitions du concept de marketing territorial, elles mettent toutes l'accent
sur le caractère opérationnel du concept. Le marketing territorial n'est pas une science mais
un ensemble de techniques.
Joël GAYET précise que : « Le marketing territorial, c’est l’ensemble des techniques qui
permettent de construire et de développer l'attractivité d'un territoire c'est à dire sa capacité à
rayonner et à promouvoir son offre, dans et au-delà de ses frontières, et à attirer sur place,
d'une manière ponctuelle ou permanente, des personnes et des capitaux ».
Certes, il n’existe pas de définitions références de la notion du marketing territorial, mais celle
la plus acceptée le qualifie comme l’effort de valorisation des territoires à des marchés
concurrentiels pour influencer, en leur faveur, le comportement de leurs publics par une offre
dont la valeur perçue est durablement supérieure à celle des concurrents.
Toutes démarches de marketing territorial reposent sur 3 grands leviers selon Vincent
GOLLAIN, du Club des développeurs économiques d’Ile‐de‐France, à savoir :
Selon Mercator « Le positionnement est une politique volontariste du territoire qui consiste à
choisir où l’on se situe sur un marché, face à quels concurrents et avec quelle proposition de
valeur claire pour les clients ».
Pourquoi cibler ?
Figure 3: cibles autour des marchés prioritaires (bien vendre son territoire aux acteurs de
l’écosystème)
Les 3 positionnements
Positionner un territoire c’est le mettre en valeur en se basant sur ses avantages (réels et
perçus) les plus différenciateurs, par rapport aux territoires concurrentes, à l’attention des
publics pour lesquels cette différence est motivante.
• Politique de Produit « territoire » : il est important de faire une distinction entre l’offre
territoriale et le produit territoire. L’offre territoriale est l’ensemble de ressources
spécifiques mis à la disposition des firmes et des ménages par les acteurs du territoire,
alors que le produit territoire est un ensemble de prestations dont la qualité dépend de
la collaboration d’un grand nombre de partenaires publics et privés, notamment
l’agence de promotion qui représente l’un des éléments centraux.
• Politique de prix : Ici le prix ne prend pas seulement en compte la valeur marchande
du produit « territoire ». Il est déterminé sur la base du coût de l’offre territoriale et des
apports indirects fournis par l’environnement territorial : encouragements fiscaux,
encouragements directs et indirects.
• Politique de communication : c’est l’ensemble des messages, informations et
signaux émis par les acteurs d’un territoire pour se mettre en scène et pour donner une
image favorable auprès de leur propre société et à l’extérieur.
• Politique de distribution : Avec comme objectif de faciliter l’accès au territoire à
travers l’amélioration des réseaux de transport (rénovation du réseau routier,
ferroviaire, ports et aéroports) afin de satisfaire les besoins des investisseurs et des
touristes.
Figure 5: politique du mix marketing territorial
Source : Auteur
Les étapes à respecter : Rédiger le plan marketing, Construire le calendrier précis des actions
de la première année, Assurer le suivi en continu du plan d’actions, Prévoir une évaluation au
bout de l’année.
La Promotion
Négociation et services
Veille territoriale Outils du marketing aux ménages et
territorial aux entreprises
Source : Auteur
Négociation et services aux ménages et aux entreprises : Formuler une offre territoriale,
négocier avec l’investisseur et le ménage, organiser la chaîne de gestion des projets, assister
l’investisseur et le ménage au moment de l’implantation.
Marque territoriale : Selon Marion (2002) le rôle de la marque territoriale de la ville est de
générer et de diffuser un univers de signification autour de « l’objet ville » : une sorte de
machine à signification. La marque est donc, d’une certaine manière, l’échafaudage de sens
autour du territoire. Elle a pour objectif de promouvoir une identité forte afin de se distinguer
dans le concert des territoires et ce, dans une économie mondialisée, être un vecteur de
communication pour faire connaître le territoire et ses produits par les outils classiques et
modernes de diffusion. Exemple de Marques territoriales :
Nous allons voir dans cette partie quelques exemples de cas de territoires qui ont entrepris
leur démarche de marketing territorial :
1. Diagnostic territorial
L’étude et l’analyse du diagnostic territorial se fera par une matrice SWOT (Strengths,
Weaknesses, Opportunities and Threats) afin de ressortir les forces, les faiblesses, les
opportunités et les menaces des territoires étudiés.
La matrice SWOT de la région de Larache au Maroc est particulière, puisqu’elle fait ressortir
des faiblesses et menaces qui peuvent être converties en forces et opportunités, notamment
la question du chômage des Marocains Résidents à l’Étranger rapatriés à cause de la crise
européenne. Ce problème peut être résolu avec l’accompagnement de ces Résidents
Marocains à l’Étranger et les subventions à l’investissement, ce qui fera profiter leur province
de leur savoir-faire acquis à l’étranger. Il en est de même pour le développement de synergies
économiques avec les pôles Tanger et Kenitra. Larache devient une base arrière industrielle
des pôles dynamiques voisins, qui se heurtent à la rareté du foncier disponible pour des
implantations industrielles.
Tableau 3: Détermination des choix stratégiques pour les régions de Meknès Tafilalet et de
Larache
Régions
Meknès Tafilalet Larache
Cible du territoire Les visiteurs, les résidents et Les visiteurs, les résidents et
employés, le commerce et employés, le commerce et
l’industrie et les marchés l’industrie et les marchés
d’exportation. d’exportation.
Positionnement (Secteurs les Agricole, minier, Industriel, et L’agroalimentaire et le tourisme
plus porteurs et dynamiques) touristique
Positionnement (leader ; Agro-industrie (Leader et Agroalimentaire (challenger)
challenger ; suiveur et spécialiste) Tourisme (challenger)
spécialiste) Tourisme et agriculture
(challenger)
Source : Auteur
Conclusion
Dans ce module il a été question pour nous de voir dans quelle mesure le marketing territorial
peut être une source d’attractivité et de gestion durable des territoires, le marketing territorial
a donc pour objectifs de :
• rendre les territoires attractifs et compétitifs pour mieux le positionner sur le marché
Comme nous l’avons dit plus haut, le marketing territorial peut être une source d’emploi et
d’auto emploi pour les pays Africains, qui jusqu’ici n’ont pas encore réellement saisi les
opportunités offertes par ce concept, les possibilités d’emploi offerte sont diverses nous
pouvons citer entre autre les fonctions de : marqueteur territorial, responsable de l’attractivité
territorial, responsable de la veille territoriale, chargé de projet territorial, au sein des agences
de développement, des communautés territoriales décentralisées, des administrations
publiques et privées, etc.
Comme possibilité d’auto-emploi nous avons par exemple la création d’une agence de
développement locale, d’un cabinet d’étude et de consulting, d’une agence de marketing
territorial, on peut mettre sur pied une structure d’ingénierie territoriale, etc.
Bibliographie
ABOULAAGUIG, A. (2015) : Marketing territorial et attractivité des investissements directs
étrangers dans la région Meknès Tafilalet, Revue Marocaine de Recherche en Management
et Marketing, n° 11 janvier - Juillet 2015.
Chambre d’Agriculture de l’Isère / GIS Alpes Jura, (2014), « Valoriser les ressources
territoriales : des clés pour l’action », 2014, guide méthodologique, www.suaci-
alpes.fr/IMG/pdf/Guide_Valor_40_web_1_.pdf.
MUTHER (1966), Le marketing des villes, un défi pour le développement stratégique – Les
Éditions d’Organisation – 1996.
S. AILLI (2018) : Démarche marketing territorial pour promouvoir la province de larache : les
enjeux de la communication territoriale, Revue Marocaine de Gestion et d’Économie, Vol 4,
N°8, Janvier – Juin 2018.
Zimmermann J.B. (direction) avec Gilly J.P., Leroux I., Pecqueur B., Perrat J. et Rychen
F. (1998) : Construction territoriale et dynamiques productives, convention d'étude n°18- 1997,
Rapport final, décembre, 261 pages.