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Étude de deux articles de journaux.

Bouteflika : chef d'état de l'Algérie.

Opérez une analyse méthodique de chaque article :

- Titre (le commenter)


- accroche (5w qui, quoi, quand, où, pourquoi)
- faits développés (analyser l’article)
- prise de position (est-ce qu’il est objectif ou est-ce qu’il donne son
opinion)
- chute (analyser la chute, fin de l’article)

Comparer les deux commentaires


Rédiger un article de synthèse (qui reprend toutes les analyses
précédentes)

Les deux articles.


Le Figaro :

Bouteflika, le pouvoir jusqu'au bout

De notre envoyé spécial à Alger, Thierry Oberlé

Abdelaziz Bouteflika a voté jeudi en milieu de matinée dans le quartier chic d'el-Biar,
sur les hauteurs d'Alger. Plus de vingt millions d'Algériens étaient appelés aux urnes.
Crédits photo : AFP

Le chef de l'État, qui a fait de sa présidence une


affaire de famille et de réseaux d'intérêts, devait
être réélu jeudi à la tête du pays pour la troisième
fois.

Abdelaziz Bouteflika est prêt à rempiler. À 72 ans, l'ancien combattant de


l'insurrection nationaliste, devenu ministre des Affaires étrangères à 28 ans puis
président de la République à 62 ans, s'apprête à jouer les prolongations après un
deuxième mandat placé sous le signe de la maladie et de l'argent.

La maladie d'abord, avec son hospitalisation au Val-de-Grâce à Paris en


décembre 2005 pour un ulcère hémorragique. Le président frôle alors la mort.
L'épreuve l'affecte. Sa pénible convalescence l'oblige à s'économiser. Son mysticisme
s'accentue. Sa ferveur religieuse se traduit par le projet d'une mosquée pharaonique
qui devrait devenir, si Dieu le veut et si le prix du baril de pétrole le permet, l'une des
plus grandes du monde.

Sa famille et ses proches lui servent de carapace. L'homme à la vie privée aussi
hermétique qu'un coffre-fort d'une banque suisse vénère sa mère toujours vivante.
Son frère Mustapha est son médecin traitant. Saïd, le cadet de la fratrie, est son chef
d'orchestre politique : il pilote sa communication, sert de relais lorsque la fatigue se
fait sentir. Ses proches s'occupent de l'intendance : Noureddine Yazid Zerhouni tient la
police, Chakib Khelil veille sur le pétrole et le gaz, son chef de protocole, son directeur
de cabinet et son secrétaire particulier complètent l'équipe restreinte.
L'argent ensuite. Le retour à la stabilité après la guerre civile a ouvert l'Algérie et les
pétrodollars de la manne des hydrocarbures à la mondialisation, sur fond de
corruption. Une aubaine pour les milieux d'affaires algériens. Les hommes d'affaires
se sont engouffrés dans le sillage de Moumen Khalifa, ce milliardaire sulfureux dont la
faillite a viré au scandale au début des années 2000. Souvent associé à des membres
de familles de militaires, le cercle des grands patrons prospère. Le Forum des chefs
d'entreprise (FCE), le Medef local dirigé par Réda Hamiani, a ainsi largement contribué
à la campagne électorale du président sortant. Une façon de lui rendre la monnaie de
sa pièce.

Le dernier grognard de la guerre d'indépendance

Autocrate, Abdelaziz Bouteflika tient les rênes du pays selon son bon vouloir. Ses
relations complexes avec les militaires l'obligent certes à quelques compromis. Mais,
pour le reste, le chef de l'État a les mains libres. Les courtisans du sérail se chargent
de flatter son ego.

«Ces gens qui en réalité ne l'apprécient pas le couvrent de compliments. Bouteflika


veut croire qu'il est un dirigeant hors du commun aimé de son peuple. Ses obligés
sont là pour lui cacher la vérité», explique l'écrivain Boualem Sansal.

Abdelaziz Bouteflika est l'inverse d'un réformateur. Son objectif est de conserver en
l'adaptant le système mis en place au lendemain de la guerre d'indépendance. Le
modèle est usé à la corde ? Peu importe. L'essentiel est de durer.

Issu des rangs de l'Armée nationale de libération (ANL), il est le dernier acteur de l'ère
de la décolonisation algérienne encore aux affaires. Sa carrière ministérielle
commence à la Jeunesse et aux Sports en 1962. Passé aux Affaires étrangères, il fait
d'Alger la capitale des révolutionnaires tiers-mondistes. Homme lige du président
Houari Boumediene, il prononce son oraison funèbre en 1978. C'est son dernier
discours. La disgrâce l'oblige à l'exil. En 1994, en pleine guerre civile à l'issue
incertaine, les militaires lui proposent de revenir. Il refuse la présidence. L'offre est
renouvelée en 1999. Il accepte. «C'est le moins mauvais des candidats», estime
Khaled Nezzar, l'ex-chef des armées. Ses rivaux se retirent de la course présidentielle
en dénonçant une mascarade. Petit à petit, il grignote les prérogatives des vieux
généraux. Il est confortablement réélu en 2004, sans leur appui, sur base d'un pacte
de non-agression passé avec le général Tewfik Mediene, le patron des services
spéciaux. Pour ce drogué du pouvoir, un nouveau quinquennat est une nécessité.

Titre : Bouteflika, le pouvoir jusqu'au bout.

Titre accrocheur, le mot « pouvoir » s'apparente a la politique. L'expression « jusqu'au


bout » interpelle le lecteur par rapport au troisième mandat qu'il veut commencer. A
l'age de 72 ans, il a déjà était soigné au Val de Grâce a Paris pour un ulcère
hémorragique. Il commence donc à se faire vieux.

Accroche (5w) :

Who ? : Abdelaziz Bouteflika


What ? : La polémique de son nouveau mandat a 72 ans.

Why ? : Sa présidence est une affaire de famille et un réseau d'intérêt, donc aucun
intérêt a arrêter tant qu'il peut continuer.

When ? : Jeudi 16 avril (sa nouvelle réélection).

Where ? : En Algérie.

Fait développés : Le premier paragraphe parle de la maladie de Bouteflika : son


ulcère hémorragique. Le deuxième paragraphe présente la famille du chef de cette
démocratie autoritaire. Sa famille lui est très utile puisqu'elle est très protectrice, elle
lui sert de « carapace ». Le troisième paragraphe montre le rapport de Bouteflika avec
l'argent et le quatrième de la guerre d'indépendance. Le langage est plutôt complexe,
et l'article ne parle principalement que de Bouteflika et de son dernier mandat.

Prise de positions : très critique .. : par exemple : Autocrate, Abdelaziz Bouteflika


tient les rênes du pays selon son bon vouloir

Chute : « Pour ce drogué du pouvoir, un nouveau quinquennat est une nécessité »,


donc le nouveau mandat est nécessaire a Bouteflika sinon il perd tout : son pouvoir
ainsi que son argent.

L'Humanité :

Dernier jour de campagne pour Bouteflika : aux prises


avec "la batata"
Le débat autour du prix du tubercule, symbole de la vie chère et des pertes de pouvoir
d’achat, ou de la lutte des cheminots, place au second plan les joutes électorales.

Alger, envoyé spécial.

La pomme de terre fait la une de l’actualité, éclipsant la campagne électorale pour le


scrutin du 9 avril, qui prend fin ce lundi. Son prix a quasiment triplé - elle coûte 100
dinars le kilogramme (soit un euro) - alors que le salaire moyen, lui, stagne à 30 000
dinars (300 euros). Dans la rue, dans les cafés, dans la presse, et même dans les
médias publics, il n’est question que de la « batata » (pomme de terre), aliment de
base des Algériens, surtout des plus pauvres. Même les petits candidats à la
présidentielle que les Algériens dénomment « sanafirs » (schtroumpfs) se sont saisis
de la « batata » pour essayer de se faire entendre et affirmer que s’ils étaient élus, le
tubercule serait disponible sur tous les étals à un prix abordable.

Dans les rues, la tension est vive

Rue Didouche, en centre-ville, à l’arrêt des bus en direction d’El Biar, Madania,
Mouradia, sur les hauteurs d’Alger. La tension est vive. Soudain une dame, excédée
par l’attente de son autobus, s’en prend aux pouvoirs publics : « Avec tout l’argent du
pétrole, ils ne sont pas capables de nous mettre plus de bus. » La discussion
s’enflamme. Oublié les problèmes de transport. La « batata » s’invite dans le débat.
« Ils nous demandent de voter alors que le kilogramme de pommes de terre a atteint
des niveaux astronomiques », lance la dame.

La veille et le jour même, les cheminots ont décrété une grève illimitée contraignant
des milliers de voyageurs à se ruer vers les bus et les taxis. Le mois dernier, ils
avaient observé un arrêt de travail de onze jours. Sans résultat. Se désolidarisant
d’avec leur syndicat affilié à l’UGTA (la centrale syndicale), ils ont décidé de créer une
confédération nationale des conducteurs de train et exigent, en plus de la
revalorisation de leurs salaires, l’arrêt des poursuites judiciaires contre les
conducteurs à chaque fois que se produit un accident de train !

Du coup, la manifestation organisée par le RCD (Rassemblement pour la culture et la


démocratie), devant son siège où les militants, empêchés par la police de marcher,
distribuaient des tracts en arabe et en français, tombait à point. Sur la façade de
l’immeuble, deux immenses banderoles sur lesquelles était écrit « 9 avril, deuil
national » remplacent l’emblème national. Des policiers en civil contenaient les
quelques dizaines de militants sur le trottoir, pendant qu’un officier expliquait aux
responsables du parti que la marche était interdite.

« Pas touche à notre emblème national »

Louisa Ighil Ahriz, l’ancienne combattante du FLN qui avait accusé le général Massu
de l’avoir torturée durant la guerre d’Algérie, a fait le déplacement. Elle n’est pas
d’accord avec le geste du RCD d’avoir remplacé l’emblème national algérien par un
emblème noir. « Le drapeau algérien, c’est sacré », me dit-elle. « Qu’on le mette en
berne, qu’ils chantent, qu’ils scandent des mots d’ordre contre ce scrutin, qu’ils
fassent du bruit pour se faire entendre, je suis d’accord, mais pas touche à notre
emblème national. Là, ils ont fait une erreur. »

Et soudain, plusieurs minibus, couverts d’affiches de Bouteflika, déferlent dans la rue


diffusant de la musique. Des cris fusent. La police s’interpose car on a frôlé l’incident.
Présent sur les lieux, Hakim Addad du RAJ (Rassemblement action jeunesse) reproche
au RCD d’avoir attendu que le FFS (Front des forces socialistes) organise des
manifestations en faveur du boycott en Kabylie pour se décider à faire de même.

Quoi qu’il en soit, Alger a vécu, en ce bel après-midi, un petit événement. Pour le RCD,
c’est une réussite. « Le boycott est en marche », affirme une militante. La veille,
Moussa Touati, candidat du FNA (Front national algérien), a défrayé la chronique. « Le
taux de participation ne dépassera pas 40 % », a déclaré celui qui, à travers les
meetings animés dans le pays, appelle au vote… massif. Hassane Zerrouky

Titre : Dernier jour de campagne pour Bouteflika : aux prises avec "la
batata",

Accroche (5w) :

Who ? : Abdelaziz Bouteflika

What ? : Perte du pouvoir d'achat, lutte des cheminots, joutes électoral.

When ? : 9 au 13 avril 2009


Where ? : Algérie

Why ? : Tension présente dans le pays a cause de l'augmentation du prix de la


pomme de terre (aliments de bases des familles algériennes), qui a triplé. Grève
illimité des cheminots, pour la revalorisation de leurs salaires, et l’arrêt des poursuites
judiciaires contre les conducteurs à chaque fois que se produit un accident de train.

Fait développés : On peut voir que le premier paragraphe présente la perte de


pouvoir d'achat en Algérie. Le deuxième paragraphe quant a lui montre les tension
dans les rues du pays. Et enfin, le troisième paragraphe termine l'article en parlant de
la transformation du drapeau, l'emblème national. Ceci entraine donc des
manifestations dans les rues d'Alger. Le vocabulaire et le langage utiliser est plutôt
simple et l'article est complet.

Prise de positions : Plutôt contre, le journal critique l'attitude de Bouteflika par


rapport a la perte du pouvoir d'achat et la transformation du drapeau, et en plus, son
futur troisième mandat qui ne fera qu'aggraver les choses,

Chute : « Le taux de participation ne dépassera pas 40 % », a déclaré celui qui, à


travers les meetings animés dans le pays, appelle au vote… massif. Ceci montre que
L'Humanité garde sa position envers Bouteflika et préfèrerai qu'il ne soit pas élu.

Les différences entre les deux commentaires d'articles

On peut voir que Le Figaro parle plus du président et du fait qu’il a 72 ans, ce qui
montre que c’est un âge relativement élevé pour diriger un pays. Cependant, le
journal affirme que pour qu’il puisse garder son système monétaire familial qui est
abordé dans une grande partie de l’article, il doit impérativement faire un nouveau
mandat. C’est tout le contraire de l’Humanité qui lui, parle essentiellement de la perte
du pouvoir d’achat, des luttes des cheminots et des tensions présentes dans le pays à
cause de cet homme. Pour faire simple, l’Humanité, et le journal le dit clairement dans
sa dernière phrase « Le taux de participation ne dépassera pas 40 % », et contre
l’élection au pouvoir de Bouteflika alors que Le Figaro, lui, laisse paraitre qu’il serait
plutôt pour un nouveau mandat de l’homme qui en a déjà fait deux.

72 ans et un troisième mandat ! Abdelaziz Bouteflika, l’homme qui a déjà été


élu deux fois au sommet de l’Algérie prépare un troisième mandat. Comme nous
pourrons le voir, deux journaux différents présentent évidement deux types d’articles
différents. Alors que Le Figaro, argumente sur le fait que Bouteflika se sert de sa
présidence pour faire un réseau d’intérêt et une affaire de famille, L’Humanité, qui est
un journal pour les gens de gauche comme les communistes, s’intéresse au fait que la
population d’Algérie ait un pouvoir d’achat en baisse et qu’il y ait des émeutes dans
les rues d’Alger. Comme quoi deux lectorats différents s’intéressent à plusieurs
choses différentes. De plus, alors que Le Figaro s’intéressent aux évènements du 16
Avril (la réélection de Bouteflika), L’Humanité montre les éléments de quelques jours
avant : du 9 au 13 Avril. Ce sont donc une fois de plus deux élément différents. Enfin,
on peut voir que les chutes des deux journaux sont différentes : celle du Figaro qui est
« Pour ce drogué du pouvoir, un nouveau quinquennat est une nécessité » laisse
paraitre que le journal est plutôt critique sur l’élection de Bouteflika, afin qu’il garde
ses affaires monétaires et familiales. Celle de l’Humanité, « Le taux de participation
ne dépassera pas 40 % », ce qui montre clairement que ce journal est parfaitement
contre cette élection. Nous pouvons donc voir que les deux journaux ont une opinion
complètement différente, à l’ opposé l’un de l’autre. A l’heure actuelle, Bouteflika a
été officiellement élu avec 90.23% des voix ce qui montre donc que l’Humanité, avec
sa chute sur les 40% maximum, a fait une mauvaise estimation.

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