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Cérémonial – Partie III : la messe chantée

P a rt ie I I I :
L a M esse C h a n tée

[39]
Cérémonial – Partie III : la messe chantée

A . G é n é ra lit é s

Tout comme à la messe lue, la messe chantée sans ministres sacrés est une
simplification de la messe solennelle. Cependant, cette simplification est beaucoup plus
récente.

Ne voulant pas supprimer toute la solennité extérieure du Saint Sacrifice malgré la


pénurie des ministres sacrés, l’Autorité Apostolique a permis, au siècle dernier, la célébration
de ces messes chantées, sans diacre ni sous-diacre.

Les dernières rubriques rédigées sous Jean XXIII ne donnent pas de distinction de
classe. Avec la messe lue, ces cérémonies chantées sont les formes les plus répandues du
Saint Sacrifice.

La messe chantée est une messe lue pendant laquelle la schola chante. Cette messe se
sert donc normalement comme une messe lue : il n'y a que deux acolytes, qui ne prennent pas
les chandeliers. Deux ou trois fois par an, il était permis, pour des raisons exceptionnelles, de
prendre l'encensoir pour une messe chantée ; il y avait alors un thuriféraire et un cérémoniaire.
Cet usage de prendre l'encensoir a prévalu dans la Fraternité Saint Pie X, conformément aux
ordonnances du 1 mai 1980 (n° 10). C'est donc cette messe qui est décrite ci-après.

Il y a plusieurs manières de servir la messe chantée selon le nombre de clercs présents :

 avec un ou deux servants de messe : Ceux-ci suivent les règles présentées au chapitre
précédant et peuvent aller s’asseoir lorsque le célébrant y va lui-même.

 avec deux servants de messe et un cérémoniaire : Il n’y a pas d’encensement et il suffit de


se reporter à ce présent chapitre en retirant tout ce qui a trait au thuriféraire.

 avec au moins quatre servants de messe : Les cérémonies sont présentées en détail dans ce
chapitre.

Les fidèles doivent aussi se tenir différemment qu’à la messe lue.

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Cérémonial – Partie III : la messe chantée

1. Attitudes des fidèles

Il est particulièrement important que l’assemblée dans son ensemble suive les quelques
règles édictées afin de donner un reflet de l’unité et de la cohésion qui soudent les catholiques
autour du Sacrifice de leur Rédempteur.

o à la procession d’entrée : debout (et se signer si il y a une croix de procession,


normalement uniquement aux messes pontificales)
o de l’Asperges au Gloria : debout puis assis lorsque le prêtre s’assoit.
o à la Collecte : debout
o de l’Epître à l’Alleluia : assis
o au Dominus Vobiscum de l’Evangile : debout
o au sermon : assis
o au Credo : debout puis assis lorsque le prêtre s’assoit
o du Dominus Vobiscum à l’Oremus de l’offertoire : debout
o à l'Offertoire (juste après l’Oremus): assis
o à l’encensement des fidèles : debout puis assis après l’encensement
o à la Préface et au Sanctus : debout
o depuis la fin du chant du Sanctus à la petite élévation : à genoux
o du Pater à l’Agnus Dei : debout (uniquement après l’Oremus)
o depuis la fin du chant de l’Agnus Dei jusqu’à la Communion : à genoux
o au Dominus Vobiscum : debout
o à la Bénédiction finale : à genoux
o pour le Dernier Evangile et la procession finale : debout (il n’est pas nécessaire
de faire une génuflexion au « Et Verbum Caro factum est »)

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Cérémonial – Partie III : la messe chantée

À quelques exceptions près, les fidèles ne sont plus guère capables d’assurer le chant du
propre de la messe. Une chorale s’en charge donc généralement. Par contre, il ne serait pas
au-dessus de leurs moyens de participer aux chants du Kyriale.

Ils se doivent donc :

 de chanter en alternance le Kyrie, le Gloria in excelsis, le Credo, le Sanctus et l’Agnus


Dei.
 de répondre au : « Dominus Vobiscum », Sequentia Sancti Evangelii, Pater, Pax Domini,
Ite Missa est.

Par contre, ils ne doivent pas chanter le Pater avec le célébrant ni réciter les parties non
chantées réservées aux enfants de chœur, notamment le « Suscipiat Dominus… »1

La discipline des chants a été réglée par l’Instruction « De Musica Sacra » de


Septembre 1958. Elle stipule que :

 le Kyriale doit être obligatoirement en latin ;


 des cantiques populaires ou des motets en latin peuvent être ajoutés avant la procession
d’entrée, pendant l’Offertoire, pendant la communion des fidèles, et tout de suite après la
Bénédiction Finale ;
 le propre de la messe doit être chanté en latin et non en vernaculaire ; il comprend
l’Introït, le Graduel et l’Alleluia ou le Trait, les antiennes de l’Offertoire et de
Communion.
 le Sanctus ne doit pas être séparé du Benedictus sauf polyphonie trop longue ;
 le Pater ne peut pas être chanté par les fidèles.

Il est malheureusement évident à notre époque, qu’hormis quelques chorales fixes et


entraînées au chant grégorien, il est impossible d’exécuter généralement toutes les pièces du
propre. Des aménagements sont donc possibles afin de pouvoir tout de même chanter la
Sainte Messe et la servir solennellement. Il serait cependant meilleur que les fidèles fassent un
effort pour apprendre le chant grégorien qui est le chant de l’Église.

1
La coutume veut que les fidèles récitent le Confiteor avant la communion avec les servants.

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Cérémonial – Partie III : la messe chantée

2. Objets à préparer

Les clercs doivent s’assurer que tous les objets du culte sont préparés. Certains détails
changent entre la messe lue et la messe chantée :

L'autel2 y placer :

o les canons d'autel.


o le missel au côté Epître, ouvert à la page de l'Introït.
o si le cérémoniaire n'est pas clerc3, le calice est placé sur l'autel, corporal déplié.
o s'il y a une aspersion, le carton de l'oraison est sur les marches de l'autel, côté
Evangile.
o quatre ou six cierges doivent être allumés. Il faut commencer du côté épître par le
cierge le plus rapproché de la croix d’autel. (pour éteindre c’est l’inverse).

La crédence y placer :

o les burettes, le plateau du lavabo et le manuterge, le(s) plateau(x) de communion,


la clochette, et le(s) ciboire(s) à consacrer.
o si le cérémoniaire de la messe est clerc, on y pose également le calice, préparé
comme pour la messe basse. Sinon prévoir un linge, afin que le clerc non tonsuré
puisse le saisir.

3. À la sacristie

Les servants de messe doivent y être présents 15 minutes au moins avant le début de la
cérémonie afin de s’habiller convenablement et de connaître leur fonction. Dès ce moment-là,
le cérémoniaire doit être scrupuleusement obéi.

Il peut y avoir jusqu’à dix clercs :

Un cérémoniaire – un thuriféraire – deux acolytes – six céroféraires.

Et rien n’empêche d’ajouter d’autres enfants de chœur, autant d’anges en prières au pied
de l’autel du Sacrifice.

Préparer pour le célébrant les mêmes ornements qu'à la messe basse.

2
On allume 4 ou 6 cierges.
3
Si le cérémoniaire est clerc, il apportera le calice avant l'offertoire.

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Cérémonial – Partie III : la messe chantée

B . F o n c t io n s d u c é ré m o n ia i re à la m e s s e c h a n t é e

1. Remarques préliminaires

La fonction du cérémoniaire est d'assurer l'exécution correcte et digne de la cérémonie ;


il veillera donc à ce que les ministres accomplissent convenablement leurs rôles. Il n'hésitera
pas, si besoin est, à les diriger discrètement.

Il veillera de même à la cohésion des mouvements d'ensemble. Pour cela, il claquera des
mains un coup chaque fois que les ministres doivent génuflecter ou se lever, et deux coups
pour s'agenouiller. Ce signal doit être assez fort pour être entendu de tous les ministres, tout
en demeurant discret.

2. La messe

a) La messe jusqu’à l’offertoire

1. À la sacristie, le cérémoniaire aide le célébrant à revêtir les ornements4. Au moment


opportun, il donne le signal du départ en procession. Il suit les acolytes, et présente de l'eau
bénite au célébrant en entrant dans la chapelle. S'il faut monter des marches pour accéder au
sanctuaire, le cérémoniaire se décale sur la droite au pied de celles-ci et soulève l'aube du
célébrant. Arrivé au pied de l'autel, le cérémoniaire génuflecte à la droite du célébrant,
puis invite les acolytes à s'agenouiller avec lui.

2. S'il y a un Asperges me (ou Vidi aquam au temps pascal), le cérémoniaire génuflecte


à gauche du célébrant en arrivant, et le thuriféraire à droite. Tous s'agenouillent, et se relèvent
après l'intonation de l'Asperges me. Le cérémoniaire et le thuriféraire entourent le célébrant
pendant que celui-ci asperge l'assistance (respectivement à sa gauche et à sa droite : ils se
croisent donc en quittant l'autel puis avant de revenir vers le sanctuaire). Après l'oraison, le
cérémoniaire raccompagne le célébrant à la banquette, et l'aide à revêtir la chasuble ;
puis tous deux reviennent à l'autel pour les prières au bas de l'autel.

4
Le cérémoniaire est à gauche du célébrant pour l’aider à mettre les ornements mais à sa droite pour l’aider à les enlever
après la Messe.

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Cérémonial – Partie III : la messe chantée
3. Le cérémoniaire est à genoux in plano à droite du célébrant pendant les prières au bas
de l'autel (il fait les mêmes inclinations que le servant à la messe basse). Celles-ci achevées, il
soulève l'aube du célébrant qui monte les degrés de l'autel, fait lever tout le monde, et invite
le thuriféraire à se rendre au bas des marches côté Epître. Il s'y rend également, reçoit la
navette et monte avec le thuriféraire sur le marchepied. Il ouvre la navette, présente la
cuiller au célébrant (baisant d'abord la cuiller puis la main du célébrant), et demande la
bénédiction de l'encens en disant : Benedicite pater reverende. L'encens imposé, il reprend la
cuiller (baisant la main du célébrant puis la cuiller), ferme la navette, la donne au thuriféraire
de qui il reçoit l'encensoir. Il baise le haut des chaînes (cupule), en met le bas dans la main
droite du célébrant, qu’il baise en même temps, puis lui met le haut dans la main gauche.
Pendant l’encensement, il assiste le célébrant à droite, soutenant son coude à chaque
génuflexion5. Après l’encensement, il reçoit l’encensoir. Il baise la main droite du célébrant
en prenant le bas des chaînes, puis les prend de la gauche par le haut ; il baise alors le haut des
chaînes (cupule), descend in plano au côté Epître de l'autel, et encense le célébrant de trois
coups doubles, s'inclinant profondément avant et après. Il rend alors l'encensoir au
thuriféraire, et monte au missel6.

4. Le cérémoniaire indique au célébrant l'antienne d'introït, se signe et s'incline avec


lui, puis répond au Kyrie. Après la récitation du Kyrie, si le chant devait se prolonger quelque
temps, le cérémoniaire pourrait inviter le célébrant à se rendre à la banquette ; sinon ils
attendent sur place. Au chant de la dernière invocation, il invite le célébrant à se rendre au
milieu de l'autel pour l'intonation du Gloria ou du Dominus vobiscum. S'il y a un Gloria, il se
tourne sur sa droite et descend à sa place. Sinon, il reste au missel pour la collecte.

5. S'il y a un Gloria, il fait les inclinations vers la croix. La récitation achevée, le


célébrant génuflecte sur le marchepied, et le cérémoniaire in plano. Le cérémoniaire le
précède alors à la banquette, soulève sa chasuble pour qu'il puisse s'asseoir commodément, et
se place face aux fidèles. Il s'incline vers la croix quand il le faut7 (sans signe de tête
préalable au célébrant). Après le signe de croix, il invite le célébrant à se rendre au pied de
l'autel, et monte au missel par le côté Epître pour la collecte.

6. Le célébrant vient au missel après le Dominus vobiscum : le cérémoniaire s'incline


avec lui à l'Oremus, puis lui indique la collecte. Le célébrant chante l'Epître à laquelle le
cérémoniaire répond Deo gratias puis récite le graduel et l'Alleluia (où équivalent). La
lecture achevée, le célébrant et le cérémoniaire vont directement s'asseoir à la banquette
sans faire aucune révérence. Cinq lignes avant la fin du chant (reprise de l'Alleluia
comprise), le cérémoniaire invite le célébrant à se rendre au pied de l’autel. Il se rend au
coin du marchepied et appelle le thuriféraire pour l'imposition de l'encens qui se déroule
normalement. L'encens béni, le cérémoniaire rend la navette au thuriféraire, mais ce dernier

5
Si le célébrant porte une chasuble « gothique », le cérémoniaire et le thuriféraire prennent la partie postérieure de la
chasuble, vers les épaules, et la soutiennent pendant l’encensement de l’autel (Stercky T. I §729).
6
Stercky T. II §661.
7
Cf. Partie I, D. Des révérences et attitudes, 3. b) 2° Quelle inclination faire ?

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Cérémonial – Partie III : la messe chantée
garde l'encensoir.

7. L'encens imposé, le cérémoniaire reste face au missel ; quand le thuriféraire et les


acolytes sont en place au pied de l'autel, il prend le pupitre et le missel, puis descend au
pied de l'autel, à droite du thuriféraire. À la reprise de l'Alleluia (ou équivalent), il signale la
génuflexion, et monte poser le missel au coin Evangile de l'autel. Il redescend aussitôt à la
droite du thuriféraire, derrière le célébrant qui s'est avancé au missel.

8. Pendant le Sequentia Sancti Evangelii, le cérémoniaire reçoit l'encensoir du


thuriféraire, et monte à la droite du célébrant. Il lui présente l'encensoir avec les baisers
requis, et s'incline (profonde de tête) avec lui avant et après l'encensement du missel. Il
reprend ensuite l'encensoir (toujours avec les baisers), s’incline au mot Jesus puis redescend
à la droite du thuriféraire, et lui rend l'encensoir.

9a. S'il y a un sermon, il suit les acolytes à la banquette et s'assied.

9b. S'il y a un Credo, il prend sa place in plano face à l'autel, côté Epître. Le célébrant
récite le Credo, le cérémoniaire fait la génuflexion en même temps que lui à et incarnatus
est... Après la récitation du Credo, le célébrant fait la révérence convenable à l’autel et se
rend à la banquette, accompagné du cérémoniaire. Lorsque le célébrant est assis, après le et
homo factum est, et, si le calice n’est pas sur l’autel, le cérémoniaire, le prend à la crédence8,
l'apporte à l'autel et rapproche le missel. Puis il retourne à la banquette, où il reste debout face
aux fidèles. À la fin du chant du Credo, le cérémoniaire invite le célébrant à se rendre à
l’autel.

9c. S'il n'y a ni sermon ni Credo et si le calice n’est pas sur l’autel, le cérémoniaire, part
alors à la crédence prendre le calice, qu'il apporte à l'autel.

b) De l’offertoire à la fin de la messe

10. À l'Oremus de l'offertoire, le cérémoniaire apporte le calice à l'autel si ce n'est déjà


fait. Puis il plie le voile du calice que lui passe le célébrant, et redescend à sa place (il monte
directement mais redescend par le côté Epître). Lorsque le prêtre s'incline sur les oblats (In
spiritu humilitatis), le cérémoniaire appelle le thuriféraire pour l'imposition de l'encens, qui
se déroule normalement. Puis le cérémoniaire rend la navette au thuriféraire, et reçoit
l'encensoir qu'il donne au célébrant avec les baisers. Il assiste ce dernier pendant
l'encensement des oblats et de l'autel, soutenant son coude à chaque génuflexion.

11. À la fin de l'encensement de l'autel, le cérémoniaire reçoit du célébrant l'encensoir,


descend in plano, et l'encense de trois coups doubles, s'inclinant profondément avant et
après. Ayant rendu l'encensoir au thuriféraire, le cérémoniaire fait le tour des marches avec le
thuriféraire, génuflecte devant ce dernier au pied de l'autel, et monte directement au missel. Il

8
Il porte le calice de la main gauche, la main droite posée sur la bourse.
Si le cérémoniaire n’est pas clerc, le calice doit normalement être placé sur l’autel avant la messe.

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Cérémonial – Partie III : la messe chantée
répond à l'Orate fratres, indique la secrète au célébrant, puis met le missel à la page de la
préface. Le cérémoniaire se tourne vers le thuriféraire au moment opportun pour se faire
encenser. Quand le célébrant achève la récitation du Sanctus, le cérémoniaire met le missel à
la page du canon.

12. Pendant le canon, le cérémoniaire reste au missel, tournant les pages quand il le
faut. Au Memento des vivants, il se retire légèrement en arrière, et se rapproche quand le
célébrant étend à nouveau les mains. Au Quam oblationem, le cérémoniaire s'agenouille
sur le marchepied ; il soulève la chasuble du célébrant à chaque élévation, et se relève avec
lui après la dernière génuflexion. Il assiste à nouveau le célébrant au missel, tournant les
pages quand il le faut. Lorsque le célébrant génuflecte, le cérémoniaire fait de même,
soutenant légèrement son coude. Au Memento des morts, il se retire comme pour le Memento
des vivants. Il reste au missel jusqu'aux prières précédant la communion.

13. Au premier Domine, non sum dignus du célébrant, le cérémoniaire descend


s'agenouiller au côté Evangile de l'autel. Il entonne le Confiteor lorsque le prêtre a communié
au Précieux-Sang. À la fin de l'Indulgentiam, le cérémoniaire et les autres ministres se
lèvent. Tous se mettent en ligne au pied de l'autel, génuflectent, et s'agenouillent sur le
marchepied pour communier. Le cérémoniaire, qui est à l'extrémité côté Evangile,
communie le dernier. Il garde le plateau avec lui, se lève et accompagne9 le célébrant pour la
distribution de la communion. Celle-ci achevée, il précède le célébrant à l'autel, lui donne le
plateau de communion, soulève si possible son aube pour gravir les marches, et s'agenouille
(sans autre génuflexion préalable) au pied des marches, côté Epître.

14. À la fermeture du tabernacle, tous les ministres inférieurs se lèvent. Le


cérémoniaire reste en place pendant les ablutions et monte au côté Epître lorsque le 1° acolyte
y a déposé le missel pour le mettre à la page de la communion ; il indique au célébrant
l'antienne de communion quand celui-ci vient la réciter. Il reste au missel pendant le
Dominus vobiscum puis indique la postcommunion. L'oraison chantée, il ferme le missel
(tranche vers la croix), prend le carton de l'Ite missa est, et descend par le côté Epître le
présenter au célébrant10. Quand celui-ci l'a chanté, il descend in plano, génuflecte au
milieu de l’autel (au pied des marches) et s'agenouille côté Evangile, ayant toujours le carton
en main. Après avoir reçu la bénédiction, il monte au côté Evangile de l'autel, pose le carton
sur le gradin, et présente, sans le porter, au célébrant le canon d’autel pour le Dernier
Evangile (il ne se signe pas et ne fait pas la génuflexion au et Verbum caro factum est).

Celui-ci achevé, il pose le canon et vient prendre place au pied de l'autel (côté Epître),
de telle sorte qu'il soit à la droite du célébrant pour la génuflexion finale. Il précède le
célébrant à la sacristie, où il donne le signal du salut à la croix, puis salue le célébrant. Il aide
enfin ce dernier à quitter les ornements (il se place à droite).

9
Il accompagne le célébrant en restant à sa droite et il ne passe jamais derrière lui.
10
En pratique, le cérémoniaire descend directement devant le célébrant pour présenter le carton de l’Ite missa est, et se tient
un degré au-dessous du marchepied.

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Cérémonial – Partie III : la messe chantée

C . F o n c t io n s d u t h u rif é ra ir e à la m e s s e c h a n t é e

1. Remarques préliminaires

Le thuriféraire doit être capable de manipuler correctement son encensoir et d'effectuer


dignement un encensement. Il n'hésitera donc pas à s'exercer avant la cérémonie.

L'encensoir se tient de la main droite quand l'encens est béni, de la main gauche
dans les autres cas. On considère que l'encens n'est plus béni quand toutes les personnes qui
devaient être encensées l'ont été. Durant tout le temps des encensements, le thuriféraire tient
l'encensoir à deux mains. De manière habituelle, il a toujours la navette avec lui (il la tient par
le pied et devant la poitrine), ne la posant à la crédence que lorsqu'il aura besoin des deux
mains (pour donner ou reprendre son encensoir). A la messe chantée, on ne balance pas
l'encensoir, que ce soit en procession ou dans le sanctuaire.

Dans le sanctuaire, il fait les inclinations normalement et évite de se déplacer aux


moments où l’on doit s’incliner.

De la manière d’encenser : On distingue deux manières d’encenser, à savoir


l’encensement à coups simples, et l’encensement à coups doubles.

 L’encensement simple consiste, à élever l’encensoir jusqu’à la poitrine, à le porter sans


arrêt et d’un seul trait vers l’objet à encenser, et à le ramener immédiatement à la ceinture.

 L’encensement double consiste à élever l’encensoir jusqu’à la hauteur du visage.


Lorsqu'il est dirigé vers l’objet, on lui donne une légère impulsion, puis on le ramène à la
ceinture. L’encensement double comprend donc trois mouvements successifs : 1°
élévation de la main et de l’encensoir (jusqu’à la hauteur du visage), 2° mouvement vers
l’objet à encenser, 3° abaissement pour ramener la main et l’encensoir au point de
départ11.

11
Stercky, T 1, §148.

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Cérémonial – Partie III : la messe chantée

2. La messe

a) La messe jusqu’à l’offertoire

1. À la sacristie, le thuriféraire allume son encensoir12. Il entre en tête de procession


avec son encensoir allumé, tenant la navette de la main droite. Il génuflecte seul en entrant
dans le sanctuaire, puis va à côté de la crédence. Il reste debout pendant toutes les prières au
bas de l'autel, ne faisant que les inclinations de tête.

2. S'il y a un Asperges me (ou le Vidi aquam au temps pascal), le thuriféraire allume


son encensoir, mais le laisse à la sacristie : il part en procession avec le bénitier. Arrivé à
l'autel, il se place à droite du célébrant, génuflecte avec lui, et s'agenouille. Après
l'intonation, il se lève et, avec le cérémoniaire, entoure le célébrant pendant que celui-ci
asperge l'assistance (le thuriféraire se croisera avec le cérémoniaire pour rester à droite du
célébrant). Après l'oraison, le thuriféraire génuflecte avec le célébrant, se rend à la
banquette, y reçoit la chape et le carton d’intonation, puis il retourne à la sacristie où il
dépose le tout ; il reviendra avec l'encensoir pendant les prières au bas de l'autel, pour
prendre sa place à côté de la crédence.

3. Après les prières au bas de l'autel, le cérémoniaire appelle le thuriféraire pour


l'imposition de l'encens. Ce dernier s'avance et passe la navette au cérémoniaire, monte sur
le marchepied, et présente au célébrant son encensoir ouvert. Il ne le referme que lorsque
l'encens a été béni, et le passe alors au cérémoniaire, et reçoit la navette qu'il va poser à la
crédence. Il revient au pied des marches, génuflecte et monte assister le célébrant à sa
gauche pour l'encensement de l'autel. A chaque fois que le célébrant génuflecte, il fait de
même, en soutenant légèrement le coude du célébrant. A la dernière génuflexion, le
thuriféraire quitte le marchepied et vient se placer in plano au côté Epître de l'autel13. Là, il
s'incline profondément avec le cérémoniaire (qui est à sa droite) avant et après
l'encensement du célébrant. Puis il reçoit son encensoir, retourne à la crédence et reprend sa
navette.

12
En général il met deux charbons s'il y a un sermon ou un Credo, sinon trois. Cependant pour le nombre exact de charbons à
mettre dans l’encensoir, le thuriféraire se renseignera auprès de la sacristie avant la cérémonie.
13
Il suit le célébrant et descend en même temps que le cérémoniaire (de la même manière que le sous-diacre à la Messe
solennelle).

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Cérémonial – Partie III : la messe chantée
4. Pendant le chant de l'Alleluia, du trait ou de la séquence, le célébrant retourne à
l'autel. Le cérémoniaire appelle le thuriféraire pour l'imposition de l'encens, qui se déroule
normalement. L'encens béni, le thuriféraire garde l'encensoir dans la main droite, reprend
la navette des mains du cérémoniaire et va la déposer à la crédence. Il précède les acolytes
au pied de l'autel, où il se place contre la première marche, un peu décalé côté Evangile. Il
génuflecte au signal du cérémoniaire, et vient se placer in plano face à l'autel, à l'extrémité
du marchepied côté Evangile. Le cérémoniaire l'y rejoint après avoir déposé le missel à
l'autel.

5. Au chant du Sequentia Sancti Evangelii, le thuriféraire donne l'encensoir au


cérémoniaire quand celui-ci le lui demande. Il reste in plano sans s'incliner à l'encensement
du missel. Lorsque le cérémoniaire lui rend l'encensoir, il le prend de la main gauche jusqu'à
la fin de l'Evangile. Il revient alors au pied de l'autel (à gauche du cérémoniaire si celui-ci
ne monte pas déplacer le missel, sinon à droite) et génuflecte au signal du cérémoniaire. S'il
y a un sermon ou un Credo, il retourne à la sacristie (il reviendra alors à l'Oremus de
l'offertoire), sinon il retourne à sa place à la crédence en suivant les acolytes.

b) De l’offertoire à la fin de la messe

6. Après l'offrande du calice, le cérémoniaire appelle à nouveau le thuriféraire pour


l'imposition de l'encens, qui se déroule normalement. L'encens béni, celui-ci donne son
encensoir au cérémoniaire, reprend la navette, et quitte le marchepied. Après avoir déposé
la navette à la crédence, il génuflecte au pied des marches (devant le 2°acolyte), et monte
assister le célébrant à sa gauche pour l'encensement de l'autel, comme à l'introït. S'il y a des
reliquaires à encenser, il écarte le missel pour que le célébrant puisse le faire commodément.
Il rejoint ensuite, comme pour l'introït, le côté Epître de l'autel pour l'encensement du
célébrant, à la suite duquel il reprend l'encensoir. Il accompagne alors le cérémoniaire au
pied des marches (devant lui, puis à sa gauche), tenant son encensoir des deux mains, et
génuflecte derrière lui.

7. Le thuriféraire va alors encenser le chœur. Il encense les prêtres (inclinations


médiocres, 1 coup double) et éventuellement le clergé 3 coups doubles (inclination médiocre).
Il encense ensuite le cérémoniaire d'1 coup simple (inclination de tête), les acolytes 2 coups
simples (inclination de tête), les céroféraires 3 coups doubles (inclination de tête) si ils
n’étaient pas avec le clergé, puis part encenser les fidèles 3 coups simples (inclination de
tête). Il veillera pendant tout ce mouvement à s'incliner au chant du Gratias agamus. Après
l'encensement des fidèles, le thuriféraire prend son encensoir de la main gauche et revient à
sa place dans le sanctuaire.

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Cérémonial – Partie III : la messe chantée
8. Au Communicantes, il vient à droite du 1° acolyte, et lui passe la navette pour qu'il
impose l'encens. Le célébrant récitera le Hanc igitur pendant cette imposition ; le thuriféraire
avertira donc l'acolyte de sonner au moment opportun. Il s'agenouille sur la première
marche (toujours à droite de l'acolyte) en même temps que le cérémoniaire. Pour la
consécration, il s'incline médiocrement à chaque génuflexion du célébrant, et encense le
Saint-Sacrement de trois coups doubles à chaque élévation. Après la dernière génuflexion
du célébrant, il se lève avec le cérémoniaire, reprend la navette et part à la sacristie, où il
dépose encensoir et navette.

9. Le thuriféraire revient s’agenouiller à sa place aussitôt après avoir déposé


l’encensoir. Il se lève à l'Oremus du Pater, mais ne s'agenouille pas après l'Agnus Dei14 ;
lorsque le cérémoniaire s'agenouille au côté Evangile de l'autel, le thuriféraire fait de même.
Lorsque le prêtre génuflecte après la communion à l’hostie, le thuriféraire vient prendre la
cloche au 1° acolyte et l’amener à la crédence. Il y prend le plateau de communion et vient
s’agenouiller côté Epître. Après l'Indulgentiam, le cérémoniaire fait lever tout le monde ; le
thuriféraire se place à droite du 1° acolyte. Au signal du cérémoniaire, il génuflecte avec les
autres ministres et monte s’agenouiller sur le marchepied. Après avoir communié, il passe le
plateau au 1° acolyte. Quand tous les ministres ont communié, le thuriféraire se lève et
retourne s'agenouiller à sa place15.

10. À la fermeture du tabernacle, il se lève et reste à sa place, se remettant à genoux


avec tous les ministres pour la bénédiction finale. Au début de la lecture du dernier
Evangile, les acolytes prennent leurs chandeliers. Le thuriféraire vient se placer devant
eux, et les précède à l'entrée du sanctuaire. Il génuflecte avec le célébrant pendant le dernier
Evangile, puis au signal du cérémoniaire avant de quitter le sanctuaire. Tous repartent en
procession à la sacristie, thuriféraire en tête.

11. À la sacristie, tous font la révérence à la croix, puis au célébrant. Avant de quitter la
sacristie, le thuriféraire vide son encensoir.

14
Le thuriféraire peut revenir après l’Oremus du Pater, et reste debout à la crédence.
15
Si un deuxième prêtre distribue la communion, le thuriféraire aura pris deux plateaux à la crédence ; après avoir communié,
il accompagne le prêtre, lui donne le plateau à la fin de la distribution, puis retourne s'agenouiller à sa place sans aucune
génuflexion.

[52]
Cérémonial – Partie III : la messe chantée

3. Quelques éléments supplémentaires

Ces petits schémas aideront à comprendre comment l'encensoir doit être passé d'une
personne à une autre selon sa fonction.

Ainsi lorsque après l'imposition de l'encens, le thuriféraire passe l'encensoir au


cérémoniaire et reçoit la navette

Possesseur Objet Receveur

main gauche cérémoniaire Navette main droite thuriféraire

main gauche thuriféraire haut des chaînes main droite cérémoniaire

Le cérémoniaire passe alors l'encensoir au célébrant :

Possesseur Objet Receveur

main droite cérémoniaire haut des chaînes main gauche célébrant

main gauche cérémoniaire bas des chaînes main droite célébrant

Après l'encensement, le cérémoniaire reçoit l'encensoir des mains du prêtre :

Possesseur Objet Receveur

main droite célébrant bas des chaînes main gauche cérémoniaire

main gauche célébrant haut des chaînes main droite cérémoniaire

[53]
Cérémonial – Partie III : la messe chantée

D . F o n c t io n s d e s a c o ly t e s à la m e s s e c h a n t é e

1. La messe jusqu’à l’offertoire

1. À la sacristie, les acolytes allument et prennent leurs chandeliers. Ils suivent le


thuriféraire pour la procession. Arrivés dans le sanctuaire, ils génuflectent, vont à la
crédence déposer leurs chandeliers (qu'ils laissent allumés), et prennent place devant
leurs tabourets. Ils s'agenouillent après la génuflexion du célébrant, au signe du
cérémoniaire.

2. S'il y a un Asperges me (ou un Vidi aquam), les acolytes se relèvent au signe du


cérémoniaire, après avoir été aspergés, restant debout jusqu'aux prières au bas de l'autel.

3. Les acolytes sont à genoux pendant les prières au bas de l'autel (ils font les
inclinations comme à la messe basse), et se lèvent au signe du cérémoniaire lorsque le prêtre
monte à l'autel. Après l'imposition de l'encens, le thuriféraire pose la navette à la crédence,
puis retourne à l'autel. Le 1° acolyte part en même temps que lui et vient prendre le missel
au côté Epître de l'autel ; il attend in plano que cette partie de l'autel soit encensée pour
reposer le missel et retourner à sa place. Jusqu'au mouvement d'Evangile, les acolytes
s'asseyent et se lèvent en même temps que le célébrant16.

4. Pendant l'imposition d'encens qui précède l'Evangile, les acolytes prennent leurs
chandeliers à la crédence et y attendent le thuriféraire. Quand celui-ci a déposé la navette,
ils le suivent au pied de l'autel, et se placent derrière le cérémoniaire et le thuriféraire.
Après avoir génuflecté au signe du cérémoniaire, les acolytes se tournent l'un vers l'autre,
et viennent se placer in plano au côté Evangile de l'autel. Ils restent là pendant le chant de
l'Evangile, ne faisant aucune révérence. À la fin du chant, ils retournent au pied de l'autel
(derrière le cérémoniaire et le thuriféraire), génuflectent, et vont poser leurs cierges à la
crédence.

16
S'il faut se mettre à genoux pour la collecte, les acolytes le feront, bien que le célébrant reste debout.

[54]
Cérémonial – Partie III : la messe chantée

2. De l’offertoire à la fin de la messe

5. À l'Oremus de l'offertoire (ou lorsque le cérémoniaire a apporté le calice à l'autel),


les acolytes montent au côté Epître présenter les burettes 17; après les avoir reposées à la
crédence, ils retournent à leurs places.

6. Après l'imposition de l'encens, le thuriféraire pose la navette à la crédence, puis


retourne à l'autel. Le 2° acolyte part en même temps que lui, génuflecte derrière lui au pied
des marches, et se place in plano au côté Evangile de l'autel. Quand le célébrant encense le
côté Epître, le 2° acolyte monte prendre le missel, et redescend in plano le temps de
l'encensement de ce côté de l'autel. Après avoir reposé le missel, il rejoint le 1° acolyte au
côté Epître pour le lavabo.

7. Pendant que le 2° acolyte tient ainsi le missel, le 1° acolyte prépare le lavabo18, et


s'avance au côté Epître de l'autel, à un mètre de la première marche (le cérémoniaire doit
pouvoir se mettre in plano devant lui). Le 2° acolyte l'y rejoint, le 1° lui donne le bassin et la
burette19, et tous deux montent à l'autel immédiatement après l'encensement du
célébrant. Ils procèdent au lavabo, puis retournent déposer la burette d'eau et le bassin à la
crédence. Le 1° acolyte y prend la clochette, puis tous deux viennent génuflecter au pied
des marches, et s'agenouiller de chaque côté de l'autel (en face des canons latéraux).

8. Les acolytes restent ainsi à genoux (le 1° acolyte sonnant comme de coutume)
jusqu'à l’Indulgentiam ; le 1° acolyte aura mis de l'encens dans l'encensoir du thuriféraire
avant la consécration20 en veillant à ne pas manquer de sonner l'Hanc igitur

9. Après l'Indulgentiam, les acolytes se lèvent au signe du cérémoniaire ; ils se


rejoignent au pied de l'autel, génuflectent avec le cérémoniaire, et montent s'agenouiller sur
le marchepied. Après avoir communié, ils se lèvent avec le cérémoniaire, génuflectent au
pied des marches, et retournent s'agenouiller à côté de la crédence.

17 S'il y a un ciboire sur la crédence, le 1° acolyte l'apporte à l'autel avant de présenter les burettes.
18
Il pose le manuterge déplié sur le bras gauche, la burette dans la main gauche et le bassin dans la main droite.
19
Le deuxième acolyte prend la burette dans la main droite et le bassin dans la main gauche.
20
Après le Sanctus

[55]
Cérémonial – Partie III : la messe chantée

10. À la fermeture du tabernacle, les acolytes se lèvent, et présentent les burettes au


célébrant comme à la messe basse. Les ablutions achevées, ils déposent les burettes, viennent
génuflecter au pied des marches, et montent à l'autel en se croisant (le 1° acolyte montant
le premier au côté Evangile). Le 1° acolyte prend le missel, le deuxième le voile du calice
(qu'il porte plié), et changent de côté en génuflectant au pied des marches. Lorsque le 2°
acolyte a fini d’aider le célébrant à ranger le calice21, ils redescendent directement au pied
des marches (sans faire le tour de l'autel), génuflectent et retournent à leurs places près de
la crédence22, où ils restent debout23.

11. Les acolytes s'agenouillent au signal du cérémoniaire pour la bénédiction finale.


Au début du dernier Evangile, ils prennent leurs chandeliers à la crédence, et suivent le
thuriféraire à l'entrée du sanctuaire. Ils génuflectent avec le célébrant à la lecture du dernier
Evangile, puis au signe du cérémoniaire avant de retourner à la sacristie derrière le
thuriféraire.

12. À la sacristie, tous font la révérence à la croix, puis au célébrant.

E . L e s c é ro f é ra ire s

Les céroféraires (CR) sont chargés d'apporter la Lumière au Canon.

Ils sont en étroite correspondance avec les chandeliers de l'autel. Ceux-ci rendent
hommage à la croix qu'ils entourent. De même les torches des céroféraires (CR) escortent la
lumière qui vient s'incarner sur l'autel à la consécration. Leur importance est donc
symbolique.

Les céroféraires (CR) vont toujours par deux. Ils peuvent être jusqu'à six pour les
messes chantées. Leurs mouvements doivent être particulièrement bien réglés. Ils vont
toujours par deux, se retournant toujours l'un vers l'autre à chaque changement de direction.

21
Voir messe basse § 17.
22
S'il y a des plateaux de communion ou des ciboires à rapporter à la crédence, le 1° acolyte les prend en quittant l'autel ; il
les dépose à la crédence avant de regagner sa place.
23
Sauf si on doit se mettre à genoux pendant la postcommunion.

[56]
Cérémonial – Partie III : la messe chantée
Généralement les céroféraires (CR) sont en ligne sur le côté gauche du chœur, devant
leur siège.

Pour des raisons architecturales, il est possible de les placer face à face, de part et
d'autre de l'autel, dans les titilles, par exemple.

a) Procession

1. Les CR sont deux par deux, juste après les acolytes. À l'autel, ils génuflectent par
paire et vont à leur place.

b) Jusqu’à l’offertoire

2. Les CR calquent leurs mouvements sur les clercs sans fonction.

c) Encensement

3a. Les CR, deux à deux, viennent se placer en ligne face à l’autel. Les deux premiers,
ceux du centre de la ligne et de la tête de la procession, laissent une place entre eux, les
suivants en les encadrant. Le thuriféraire se place dans la ligne et tous les 7 font une
génuflexion. Les CR se retournent vers le centre et se rapprochent afin d’être côte à côte et
suivre le thuriféraire allant à la sacristie.

3b. Si le dialogue de la Préface commence sans que le thuriféraire ait achevé d’encenser
le clergé, ou s’il n’y a pas de thuriféraire, les CR font ce mouvement seuls, après " Gratias
Agamus Domino Deo Nostro ".

4. À la sacristie, tous prennent leurs torches et se remettent en procession comme au


début de la messe. La torche est toujours portée à l'extérieur, d’une seule main, l’autre
reposant sur la poitrine.

5. Hors des génuflexions, les CR ne font aucun geste rituel une fois qu'ils portent 1eurs
flambeaux.

[57]
Cérémonial – Partie III : la messe chantée

d) Sanctus

6. Les CR suivent le thuriféraire et se placent en ligne à 2 ou 3 mètres de l'autel, les


premiers au centre, les autres les encadrant.

 génuflexion générale avec le thuriféraire ;


 agenouillement des CR sur place ;
 ils restent ainsi durant tout le canon sans mouvement, même aux élévations ou au
Confiteor.

e) Communion

7a. Après la communion des autres servants, les CR se lèvent tous ensemble,
génuflectent derrière eux et montent sur le marchepied pour communier. Puis ils se lèvent,
descendent, génuflectent et vont par paire à chaque extrémité des tables de communion, s'y
tiennent debout se faisant face, la torche vers les fidèles.

7b. S'il n'y a qu'une seule table de communion, les deux du milieu iront y porter la
Lumière, les autres restants devant l'autel et, pour ne pas tourner le dos au Saint-Sacrement
distribué aux fidèles, ils se placent vers l'extérieur en pivotant sur eux-mêmes et s'arrangeant
pour se retrouver face à face sur deux 1ignes perpendiculaires à l'autel.

8. A la fin de la communion, les CR restés dans le sanctuaire se relèvent et, avec ceux
de la table de communion, se mettent tous à genoux sur une ligne face à l'autel ; tous se lèvent
au signal du cérémoniaire ; génuflexion et retour à la sacristie en procession par deux. S'il n'y
avait pas de distribution de la communion aux clercs et aux fidèles, les CR retourneraient à la
sacristie immédiatement après la consécration.

f) Fin de la messe

9. Comme pour la procession d'entrée, les CR reviennent devant leur siège et, restant
debout suivent la fin de la messe.

10. après la bénédiction finale, ils se placent entre les acolytes et l'autel, en ligne ou en
colonne par deux selon la grandeur du chœur, pour la procession de sortie.

[58]

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