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L1 SVG - UE « Crises et Ressources de la Terre »

Ressource en Eau
Travaux dirigés

1. Estimation de la recharge des aquifères par bilan hydrique

2. Cartes piézométriques

Aude Naveau – MCF IC2MP Hydrasa


aude.naveau@univ-poitiers.fr
Bilan hydrique (période  1 an)

P = ET + Q + I

ET

I
Bilan hydrique (période < 1 an)

P = ET + Q + I  R

ET

I
R
88,50
2000 - 2012

88,00 Archigny

87,50

87,00
Cote piézométrique NGF

86,50

86,00

85,50

85,00

84,50

84,00
01/01/2000 01/01/2002 02/01/2004 02/01/2006 03/01/2008 03/01/2010 04/01/2012
Bilan hydrique
Le sol a un impact important sur le bilan car il possède une capacité à stocker de l’eau.
Cette capacité, mesurée en mm, appelée réserve utile (RU), est très variable suivant les
types de sols et à l’intérieur d’un même type de sol.
Les extrêmes varient de 50 mm à 250 mm. Un sol est donc susceptible de stocker
de 500 à 2500 m3 d’eau par hectare.
Les sols à faible réserve (RU < 80mm) sont très sensibles à la sécheresse.
A l’inverse, l’irrigation est rarement pratiquée sur les sols à forte réserve.
Il existe une multitude de méthodes dans la littérature pour quantifier la RU.
La méthode proposée par Rawls et al. (J. Irrig. Drain. Eng., 1982) a l’avantage
d’être simple et robuste :

RU (mm) = (231,6  200  Sa  140  Ar + 1410  MO)  h


avec :
Ar : teneur en argile (en teneur)
Sa : teneur en sable (en teneur)
MO : teneur en matière organique (en teneur)
h : épaisseur de l’horizon (en m)
Bilan hydrique
Le sol a un impact important sur le bilan car il possède une capacité à stocker de l’eau.
Cette capacité, mesurée en mm, appelée réserve utile (RU), est très variable suivant les
types de sols et à l’intérieur d’un même type de sol.
Les racines des plantes puisent l'eau dans la réserve utile du sol et la rejette dans
l'atmosphère par évapo-transpiration.
Sur une période de temps donnée, la quantité d’eau transférée du sol à l’atmosphère
dépend à la fois de la demande atmosphérique en eau et de l’eau réellement
disponible pour répondre à cette demande : fonction des précipitations P durant la
période considérée et du stock d’eau R disponible dans la RU (0  R  RU) :

si P + R  ETP  ETR = ETP


si P + R  ETP  ETR = P + R
avec :
ETP : évapotranspiration potentielle (quantité d’eau maximale susceptible
d’être évapotranspirée pour un couvert végétal bien alimenté en eau)
ETR : évapotranspiration réelle (éventuellement limitée par le stock d’eau R
disponible dans la RU). On a toujours ETR  ETP.
Bilan hydrique
Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour estimer l’évapotranspiration potentielle
: Thornthwaite, Turc, Coutagne, Penman, …
Nous utiliserons ici la méthode de Thornthwaite pour calculer l’ETP à un pas de temps
mensuel :

a
 10 Tm 
ETPm  16   F m,  
 I 
avec :

ETPm : évapotranspiration potentielle mensuelle du mois m (m = 1 à 12) en mm

Tm : température moyenne mensuelle (°C)


12
I   Tm 5
1, 514
I : indice thermique mensuel
m 1

a  0,016  I + 0,5 (formule approchée)

F(m,) : facteur correctif fonction du mois m et de la latitude  (voir tableau poly)


Bilan hydrique (données P & T : Poitiers 2008)
Calculer la réserve utile d'un sol formé de 2 horizons :
horizon de surface (0-20 cm) : 10% argile, 58% limons, 30% sable, 2% matière
organique
horizon profond (20-45 cm) : 15% argile, 65% limons, 20% sable
Compléter le tableau suivant en calculant dans un premier temps les ETP mensuels … et
la différence P – ETP.

j F M A m j j a s o n d
T (°C) 6,7 7,6 7,9 9,8 15,6 17,5 19,0 18,8 14,5 11,6 7,7 4,0

P (mm) 69,2 38,6 67,8 76,8 75,8 81,0 30,6 66,6 35,0 84,4 68,2 20,6

ETP (mm) 19,8 23,8 31,5 45,6 92,9 108,9 121,6 110,9 68,4 46,8 23,6 9,8

P - ETP 49,4 14,8 36,3 31,2 -17,1 -27,9 -91,0 -44,3 -33,4 37,6 44,6 10,8
R début mois
(mm)
R fin mois
(mm)
ETR (mm)
Exédent
Q+I (mm)
Bilan hydrique (données P & T : Poitiers 2008)
Calculer la réserve utile d'un sol formé de 2 horizons :
horizon de surface (0-20 cm) : 10% argile, 58% limons, 30% sable, 2% matière
organique
horizon profond (20-45 cm) : 15% argile, 65% limons, 20% sable
Compléter ensuite en initialisant Rdébut janvier sur la valeur de la RU (hypothèse : sol saturé
au 1er janvier)

j F M A m j j a s o n d
T (°C) 6,7 7,6 7,9 9,8 15,6 17,5 19,0 18,8 14,5 11,6 7,7 4,0

P (mm) 69,2 38,6 67,8 76,8 75,8 81,0 30,6 66,6 35,0 84,4 68,2 20,6

ETP (mm) 19,8 23,8 31,5 45,6 92,9 108,9 121,6 110,9 68,4 46,8 23,6 9,8

P - ETP 49,4 14,8 36,3 31,2 -17,1 -27,9 -91,0 -44,3 -33,4 37,6 44,6 10,8
R début mois
79,8 79,8 79,8 79,8 79,8 62,7 34,8 0,0 0,0 0,0 37,6 79,8
(mm)
R fin mois
79,8 79,8 79,8 79,8 62,7 34,8 0,0 0,0 0,0 37,6 79,8 79,8
(mm)
ETR (mm) 19,8 23,8 31,5 45,6 92,9 108,9 65,4 66,6 35,0 46,8 23,6 9,8
Excédent
49,4 14,8 36,3 31,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 2,4 10,8
Q + I (mm)
88,50
2000 - 2012

88,00 Archigny

87,50

87,00
Cote piézométrique NGF

86,50

86,00

85,50

85,00

84,50

84,00
01/01/2000 01/01/2002 02/01/2004 02/01/2006 03/01/2008 03/01/2010 04/01/2012
86,80
2008

86,60 Archigny

86,40

86,20
Cote piézométrique NGF

86,00

85,80

85,60

85,40

85,20

85,00
01/01 31/01 01/03 31/03 30/04 30/05 29/06 29/07 28/08 27/09 27/10 26/11 26/12
Bilan hydrique (données P & T : Poitiers 2008)
Supposons que dans ce secteur agricole l’apport annuel de nitrates pour la fertilisation
soit de 200 kg par hectare et que 90% de cet apport soit consommé par les cultures
(excédent = 10%).

Calculer la concentration en nitrates dans les eaux qui s’infiltrent en profondeur vers les
aquifères. On posera l’hypothèse que l’infiltration représente 1/3 du terme Q + I
(soit Q = 2/3, I = 1/3).

Recharge annuelle : I = 145/3 = 48 mm, soit 480 m3/ha


Masse de NO3- excédentaire = 10% x 200 kg = 20 kg/ha
Sur ces 20 kg/ha excédentaires, 2/3 vont être emportés par les eaux de
ruissellement, 1/3 vont être entraînés sous forme dissoute par le flux de recharge
des eaux souterraines, soit M = 6,6 kg/ha
Concentration des eaux d’infiltration : [NO3-] = M/I = 14 mg/L
Cartes piézométriques
Les cartes piézométriques sont une retranscription cartographique de la surface des
nappes d’eau souterraine. Elles peuvent être lues comme des cartes topographiques, les
courbes de niveau (ou isopièzes) correspondant aux altitudes de la nappe.

La lecture d’une carte piézométrique permet donc de connaître le niveau de la nappe, avec un
niveau d’incertitude variable selon la densité de points de mesure utilisés pour l’établissement
de la carte et de déterminer les sens d’écoulement de la nappe.
Cartes piézométriques
Le suivi du niveau de la nappe souterraine s'effectue au moyen de piézomètres : ce sont
des points d'accès à la nappe (puits, forages) dans lesquels on mesure le niveau de
l'eau.

Le niveau est mesuré soit manuellement lors de tournées, au moyen d'une sonde
que l'on descend dans l'ouvrage, soit en continu grâce à une centrale électronique
d'acquisition de données.
Cartes piézométriques
Le suivi du niveau de la nappe souterraine s'effectue au moyen de piézomètres : ce sont
des points d'accès à la nappe (puits, forages) dans lesquels on mesure le niveau de
l'eau.
Z : altitude (NGF) de la margelle du puits ou de la tête de forage
 : profondeur du niveau d’eau dans le puits ou le forage
Cote piézométrique = Z - 

Z

4,6 cm  (88,72-87,81) = 0,91 88
0,9 cm  (88,00-87,81) = 0,19
78
80
80 82
80 84
82
86
82 84
86
84 88
88 90
90
86 90
92
92
88
92 92
90 94
94 90
92
96 92
90
94 96 96
96
96 98 90 94
98
98
98 100
100
100 102 100 92
102
102 102 98
102
104 104 102
102
94
102 104
104
96
106 106

108 108 96 94
106 104 102
110 100 96
110
110 98 98
100
102
104
104
110 106 106
108 108

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