ECOLE NATIONALE
UNIVERSITE SUPERIEURE
DE LOME D’INGENIEURS
Jury :
Président :
Directeur : Dr DEFLY Koffi, Enseignant chercheur à l’ENSI
Co-directeur : M. ANOBA Yao Kuma, Ingénieur en télécommunications
aéronautiques, chargé de MIRE-I à ASECNA-Togo. .
Septembre 2013
Dédicaces
A mes parents,
A mes sœurs
et mes frères.
REMERCIEMENTS
Au terme de ma formation je tiens tout d’abord à rendre grâce à l’Auteur de cet instant
pour sa miséricorde infinie.
Après ces cinq années de travail acharné, de peines et de joies, je tiens à remercier du
fond de mon cœur tous ceux qui, tout au long du chemin ont eu une pensée positive à
mon égard, m’ont formé à la vie et à la science. Qu’ils trouvent ici toute l’expression
de mon intérieur.
Particulièrement, je tiens à remercier :
mon père AWILI Jonas et ma mère POTCHO Céline qui m’ont donné la vie
et qui ont voulue de celle-ci, au prix de tous les sacrifices, heureuse. Que
l’Auteur de demain leur donne une longue vie,
Major PEKEMSI Daniel qui au cours des moments les plus difficiles a été
pour moi l’intermédiaire du Paraclet,
Tous mes frères et sœurs dont les prières et soutiens ont rendu possible ma
formation,
Prof. BEDJA Koffi-Sa, Professeur Titulaire, Ingénieur des
Télécommunications, Directeur de l’Enseignement Supérieur Technique,
Directeur de la Formation Doctorale de ENSI-UL, pour son attention
particulière au cours de notre formation.
Prof. AJAVON Ayité Sénah, Maître de Conférences, Ingénieur Electro-
énergéticien, Chef du département Génie électrique de l’ENSI,
Prof. KASSEGNE Komlan, Maître de Conférences, Ingénieur Génie
Mécanique, Directeur de l’ENSI ;
Dr Koffi DEFLY, Maitre-Assistant, Ingénieur Génie Electrique, Enseignant à
l’ENSI, mon directeur de mémoire qui a accepté malgré ses multiples
occupations de me guider au cours de ce travail,
Dr. BAYOR Sibiri Wourè-Nadiri, Maitre-Assistant, Ingénieur Génie
électrique, Directeur-adjoint de l’ENSI,
RESUME
Pour y arriver, il était nécessaire de partir des études sur les systèmes mondiaux de
navigation par satellites (GPS, Galileo, GLONASS etc.) regroupés sous la désignation
GNSS (Global Navigation Satellite System). Du général au particulier, l’accent est mis
sur le système GPS qui a fait l’objet de ce projet.
Simuler une chaîne de communication GPS revient à traiter le signal GPS depuis sa
génération et émission jusqu’à son traitement final par le récepteur qui le reçoit. De ce
fait, une étude est d’abord faite sur les caractéristiques des signaux GPS. Ceci a permis
de générer le signal GPS L1 C/A. Ensuite l’étude des architectures du canal de
perturbations et du récepteur numérique a conduit à leur modélisation et simulation en
utilisant le signal généré.
Ce projet s’est limité au décodage des données de navigation et n’a pas concerné
l’algorithme de traitement de ces données pour ressortir la position de l’utilisateur.
Cela reste, la base étant établie, un travail à faire pour avoir un outil complet pour
l’étude des GNSS à ASECNA.
ABSTRACT
This work was carried out with the Togolese representation of the Agency for the Air
safety in Africa and Madagascar (ASECNA) within the framework of the studies for
the nearest establishment of the world system of satellite navigation (GNSS) in the
services offered by the agency. This project which is a first step in these studies
consisted in simulating under Matlab/Simulink a chain of GPS communication.
To arrive there, it was necessary to leave the studies on the world systems of satellite
navigation (GPS, Galileo, GLONASS etc) gathered under designation GNSS (Global
Navigation Satellite System). Of the general to the private individual, the emphasis is
placed on the GPS system which was the object of this project.
To simulate a chain of GPS communication amounts treating the GPS signal since its
generation and emission until his final treatment by the receiver which receives it. So a
study is initially made on the characteristics of the GPS signals. This made it possible
to generate the signal GPS L1 C/A. Then the study of architectures of the channel of
disturbances and of the digital receiver led to their modeling and simulation by using
the generated signal.
This project was limited to the decoding of the data of navigation and did not relate to
the algorithm of treatment of these data to arise the position of the user. That remains,
the base being established, a work to make to have a complete tool for the study of the
GNSS with ASECNA.
DEDICACES ................................................................................................................... i
REMERCIEMENTS ....................................................................................................... ii
RESUME ....................................................................................................................... iv
ABSTRACT ................................................................................................................... vi
TABLE DES MATIERES ........................................................................................... viii
LISTE DES FIGURES ................................................................................................ xiii
LISTE DES TABLEAUX............................................................................................ xvi
LISTE DES ABREVIATONS ET SIGLES ............................................................... xvii
INTRODUCTION GENERALE .................................................................................... 1
INTRODUCTION GENERALE
La croissance sans cesse du trafic aérien fait naître chez les pilotes le besoin sans
précédent d’être assistés de la manière la plus sécurisante possible à bord des aéronefs.
La navigation aérienne qui se doit sûre et ordonnée est assurée par des services pilotant
des systèmes d’aide à la navigation. Ces services doivent assurer une communication
air-sol (entre le pilote à bord de son aéronef et les services techniques au sol). Les
contrôleurs au sol sont donc chargés de communiquer en permanence avec le pilote
concernant sa position exacte dans l’espace. Ces informations deviennent des guides
pour le pilote, assurent sa sécurité et celle de tous les aéronefs en vol en général.
La communication air-sol est jusqu’à nos jours assurée en Afrique par des systèmes
conventionnels d’aide à la navigation aérienne. Il s’agit des émetteurs-récepteurs VHF,
des équipements d’indication de route, de position et de la distance. Ces systèmes
conventionnels sont composés de deux types d’équipements de radiocommunication :
les aides à la navigation aérienne 13:
le VHF Omnidirectionnal Range (VOR) : c’est un équipement permettant à
l’aéronef de déterminer son relèvement magnétique par rapport à une
balise VOR (une station au sol dont la position est connue) ;
le Distance Mesasuring Equipment NAV (DME NAV) qui permet de situer
d’une part l’avion par rapport à la piste d’atterrissage et d’autre part la
distance le séparant de son aéroport de départ.
les aides à l’atterrissage (ILS : Instrument Landing System) comprenant :
le LOCALIZER : il donne l’écart latéral de l’aéronef par rapport à la piste
d’atterrissage ;
le Glide Path : il indique l’angle d’approche de l’aéronef par rapport à la
piste d’atterrissage ;
Par ailleurs la technologie évolue et les systèmes de navigation sont appelés à plus de
précision, à plus de rapidité et à plus de fluidité et surtout à s’intégrer dans un système
mondial de navigation. Le système mondial de navigation par satellites (le GNSS :
Global Navigation Satellite System) jusqu’alors faiblement utilisé dans la navigation
aérienne est un domaine de pointe en pleine évolution. Il s’avère donc nécessaire que
les agents de la sécurité de la navigation aérienne se penchent sur ce domaine dont les
applications sont aujourd’hui multiples.
Une telle simulation pourra prévoir des objectifs doubles : offrir un outil de travail
pour les études sur le traitement des signaux de navigation et accumuler une expertise
dans la conception des récepteurs de navigation.
CHAPITRE 1
I.1. Introduction
A partir de cette date, les observations réalisées sur des satellites artificiels en orbite
autour de la terre ont progressivement supplanté l’astronomie de position engendrant
le développement de nombreux systèmes de positionnement et de navigation toujours
plus performants. Ces innovations trouvèrent rapidement des finalités, tant dans le
domaine militaire que civil ou scientifique.
Connaître sa position avec précision n'est pas un désir qui date d'hier. En effet,
l'homme tâche depuis plus de 2000 ans de mettre au point des techniques afin de tracer
des cartes et d'y déterminer sa position de la façon la plus juste possible. Au tout
début, la navigation se faisait principalement à l'aide des astres célestes, que ce soit les
étoiles, le soleil ou la lune, ou encore à l'aide de repères le long des côtes. Cependant,
de telles méthodes s'avérèrent plutôt difficiles en haute mer vu l'absence de points de
repère et puisqu'aucun dispositif n'avait encore été développé pour mesurer le temps
avec précision.
Il fallut donc attendre le 18ème siècle pour voir apparaître des horloges suffisamment
précises pour permettre ce type de navigation. Entre temps, les marins, tels que
Mémoire d’Ingénieur de conception (ENSI-UL) 6 AWILI Biguèdinam
Chapitre 1 : Généralités sur le Global Navigation Satellite System (GNSS)
Vus les progrès considérables apportés aux horloges et au sextant durant les 18ème et
19ème siècles, la navigation à l'aide des astres célestes devint sans contredit la méthode
de prédilection pour la marine. Une telle méthode exigeait toutefois un travail
mathématique de longue haleine, ce qui ne dérangeait pas vu la faible vitesse des
bateaux à cette époque.
Le problème devint cependant tout autre avec l'avènement de l'avion au 20ème siècle, et
des simplifications durent être apportées afin d'accélérer les calculs. On assista alors à
l’introduction d'un nouveau métier, celui de navigateur, dont l'unique tâche était de
faire les calculs de navigation essentiels au pilote.
Avec l'invention de la radio vers le début des années 1900, on ne tarda pas à remplacer
la navigation à l'aide des astres par la radionavigation, plus précise et plus fiable. La
seconde guerre mondiale accéléra de beaucoup ce processus avec l'apparition de
plusieurs systèmes de guidage d'avion, tels que le VOR, l'ILS et le MES (Microwave
Landing System). Ces systèmes opèrent sur le principe de radiobalises à faible portée
et permettent encore aujourd'hui aux avions militaires et civils de se déplacer et
d'atterrir en toute sécurité.
développé vers la fin des années 1950, est encore utilisé à ce jour et offre une précision
de positionnement en deux dimensions (2D) de l'ordre de 250 mètres.
Le système reposait sur une constellation de quatre à sept satellites placés en orbite
basse (LEO - Low Earth Orbit) à une altitude de 1100 kilomètres, et par conséquent,
un seul satellite pouvait être vu à la fois avec des passages d'une durée de 10 à 20
minutes, chacun espacé de 100 minutes. La technique consistait essentiellement à
déterminer la position d'un utilisateur à partir des mesures de Doppler effectuées sur
les signaux reçus. Pour un utilisateur stationnaire ou se déplaçant lentement (le but
principal étant alors de guider une nouvelle classe de sous-marins), ceci permettait
d'obtenir une précision 2D d'environ 25 mètres. Le système n'était cependant pas
conçu pour répondre aux dynamiques élevées et n'aurait pas fonctionné à bord de
voitures ou d'avions par exemple. Le système Transit fit officiellement mis hors
service en 1996.
Une onde radioélectrique (dite onde radio) est une onde électromagnétique dont la
fréquence est comprise entre 9 kHz et 3 000 GHz, soit une longueur d’onde de 33 km à
0,1 mm, se propageant dans l’espace sans guide artificiel.
Cette répartition des fréquences est résumée dans le tableau I.1 13 avec certains de
leurs domaines d’utilisation. Il faut noter que chaque pays dispose d’une autorité
chargée de réglementer l’utilisation de ces bandes de fréquences. Au Togo, il s’agit de
l’Autorité de Réglementation des Postes et Télécommunication (ART&P).
Pour qu’une communication radio soit établie, il faut la présence d’un émetteur, de
deux (2) antennes et d’un récepteur. Présentons brièvement ces différents constituants
d’un système de radiocommunication.
I.4.1 L’émetteur
Pour envoyer dans l’espace une onde radioélectrique contenant une information, on a
besoin d’un dispositif appelé émetteur qui a pour rôle de transmettre à forte puissance
un signal Haute Fréquence (HF) modulé par un signal d’information basse fréquence
(BF). Les fonctions principales de l’émetteur sont donc :
la modulation
l’amplification HF de puissance.
I.5.1.1. Fonctionnalités
La fonction générale d’un émetteur radio est de transformer le signal utile contenant
l’information en onde radioélectrique de puissance suffisante pour assurer la liaison à
un récepteur. Il assure donc successivement :
la puissance rayonnée ;
la zone de couverture.
La couverture peut être définie avec précision si la propagation est stable et les lobes
d’antennes précisément connus. Au contraire, la propagation fluctuante MF ou HF ne
permet que des couvertures statistiques ou variables selon le jour et l’heure.
I.4.2 L’antenne
I.4.3 Le récepteur
Pour recevoir un signal radioélectrique issu d’un correspondant via un émetteur (signal
qui est généralement modulé par l’information), il faut avoir un dispositif appelé
récepteur. C’est un équipement qui a pour but :
La portée des ondes HF étant quasi-optique, cette bande est utilisée pour des
communications à courte ou moyenne distance. Pour des communications sur des
grandes distances (traversée des océans, déserts etc.), la bande HF est utilisée. La
potée D entre un aéronef de hauteur H et une station au sol de hauteur h est exprimée
par la relation :
A l’heure actuelle, les GNSS sont constitués de deux systèmes mondiaux pleinement
opérationnels: le système mondial de localisation des Etats-Unis (GPS) et le système
mondial de satellites de navigation de la Fédération de Russie (GLONASS), ainsi que
des systèmes mondiaux ou régionaux en cours de développement, à savoir le système
européen de navigation par satellite (GALILEO), le système Compass/BeiDou lancé
par la Chine, le système régional indien de navigation par satellite (IRNSS) et le
système satellitaire Quasi-Zenith (QZSS) du Japon. Lorsque tous ces systèmes
mondiaux et régionaux seront entièrement opérationnels, un utilisateur aura accès à
des signaux de localisation, de navigation et d’horloge émis par plus de 100 satellites.
La structure des GNSS peut être décrite en répartissant les éléments qui les composent
en trois catégories traditionnellement dénommées «segments ›› La figure I.2 illustre
schématiquement les segments composant traditionnellement un GNSS.
Chaque satellite est porteur de plusieurs codes permettant son identification au sein de
la constellation. Par exemple, les satellites de la constellation GPS peuvent être
identifiés grâce à leur code PRN (Pseudo Random Noise).
Les fonctions principales des satellites formant le segment spatial d’un GNSS sont les
suivantes :
transmission de signaux électromagnétiques vers les utilisateurs ;
En GNSS, les codes utilisés sont des suites de nombres binaires. Il s’agit de signaux
rectangulaires dont les seules valeurs possibles sont « -1 » ou « 1 ». La fréquence d’un
code s’exprime en « bits par seconde ». La transmission du message de navigation
s’opère au moyen de techniques de modulation : une onde dite « porteuse » est
modulée par un code binaire. Le message de navigation est transporté par les ondes
porteuses en utilisant une modulation BPSK (Binary Phase Shift Keying). Cette
technique spécifique est illustrée à la figure I.4 ci-dessous.
Figure I.3. Modulation de phase d’une onde porteuse par un code binaire
Le principe des techniques de positionnement exploitant les mesures de codes est basé
sur la caractéristique de reproductibilité des codes de chaque satellite. En effet, en
négligeant la désynchronisation des horloges des récepteurs et des satellites par rapport
au temps GNSS, les récepteurs sont capables de générer un code particulier en parfaite
synchronisation avec un satellite donné.
Lors de la réception d’un signal émis par un satellite, il devient donc possible de
mesurer le retard Δt accusé par le code du satellite par rapport au code généré par le
récepteur. Ce retard correspond au délai de propagation du signal entre le satellite et le
récepteur. Cette technique est illustrée à la figure I.4.
Ainsi, les récepteurs sont capables de mesurer le déphasage Δ𝜑 qui existe entre la
réplique d’une porteuse et la porteuse émise par un satellite (figure. I.5). Il s’agit d’une
«mesure de phase de battement » ou « mesure de phase ». Remarquons que les
mesures de phases sont ambiguës. En effet, elles sont connues à un nombre entier de
longueurs d’onde près. Il s’agit du nombre entier de cycles s’étant écoulés entre
l’instant d’émission du signal par le satellite et l’instant de réception de ce même
signal par le récepteur. Pour déterminer la distance géométrique séparant le satellite du
récepteur à l’instant de la mesure, il est donc impératif de lever cette ambiguïté à l’aide
de traitements spécifiques.
Suivant les mêmes considérations que pour les mesures de codes, une mesure de phase
peut être caractérisée par l’équation (I.5) ci-dessous :
récepteur p ;
𝑓 : fréquence d’onde porteuse ;
𝑖
𝜏𝑝,φ : le temps de parcours de la porteuse entre le satellite i et le récepteur p ;
𝑁𝑝𝑖 : l’ambiguïté sur la mesure de phase réalisée.
𝑡𝑒 : temps d’émission du signal
Cette mesure peut également s’écrire en termes de distance. Intégrant le fait que 𝐶 =
𝜆𝑓, avec 𝐶 la vitesse de l’onde, 𝑓 la fréquence et 𝜆 la longueur d’onde, nous pouvons
écrire, d’après l’équation (I.5.) :
Qu’il s’agisse de mesures de codes ou de phases, ces mesures sont toujours entachées
d’une erreur liée à la résolution de l’instrument mesurant le décalage entre les deux
signaux. Cette erreur est le bruit de mesure, noté ε.
𝑖 𝑖
Dans les équations (I.4) et (I.5), les temps de parcours 𝜏𝑝,𝑚 et 𝜏𝑝,φ ne correspondent
pas exactement au délai de propagation des signaux en ligne droite et à vitesse C entre
le satellite i et le récepteur p. Concrètement, cela signifie que ces temps de parcours
multipliés par la vitesse C sont différents de la distance géométrique 𝐷𝑝𝑖 séparant le
récepteur p du satellite i.
Nous verrons plus en détails au chapitre 2 l’influence de ces effets sur le signal
radioélectrique
I.5.3.1.1. Historique
par satellites développé et géré par le département de la défense (USDoD) des Etats-
Unis. Il a été constitué à partir de 1978 avec le lancement des premiers satellites et a
été déclaré officiellement opérationnel en février 1994. Depuis, ce système est bien
entretenu et est utilisé actuellement dans de nombreuses applications civiles.
Les satellites de ce système émettent en continu des signaux qui peuvent être reçus par
un récepteur adapté se trouvant partout sur la terre ou dans les couches basses de
l’atmosphère. Ce récepteur utilise les informations contenues dans les signaux pour
calculer sa position (longitude, latitude et altitude) et le temps. Ces informations
contiennent des paramètres du système, des données du satellite reçu et des données
communes à tous les satellites. Comme tout système GNSS, le système GPS comporte
les trois segments. Nous ne présentons que les segments du système GPS puisqu’il
s’agit du système qui fait l’objet de notre travail.
Depuis les premiers lancements, trois classes de satellites ont été développées :
le bloc IIR-M : lancés et mis en orbite depuis septembre 2005, 6 satellites IIR-M
émettent un nouveau signal pour un usage civil (code L2C) et deux nouveaux
signaux (code M) pour les militaires.
le bloc IIF est lancé à partir de 2009,
les satellites du bloc III sont en phase de développement.
En raison de durées de vie plus longue que prévues à l’origine, la constellation GPS
était composée, en mai 2008, d’un total de 32 satellites en orbite dont 30 en service.
Leur répartition était de 14 satellites du bloc IIA, 6 du bloc IIR et de 12 du bloc IIR.
Ce segment est composé d’un centre de calcul (MCS : Master Control Station) situé
dans une base américaine à Colorado Springs (Etats-Unis), de trois émetteurs et de
Les stations de contrôle suivent tous les satellites en vue, en enregistrant leurs données
de navigation. Ces informations sont traitées au centre de calcul MCS pour déterminer
les orbites des satellites et mettre à jour le message de navigation de chaque satellite.
L’information mise à jour est transmise à chaque satellite par l’intermédiaire des
antennes émettrices.
Ce segment est composé des récepteurs pouvant recevoir les signaux des satellites du
système. Ces récepteurs fournissent la position, la vitesse et le temps précis à
l’utilisateur à tout instant et à tout endroit du globe terrestre. Ils sont très variés dans
leur conception et leur fonction selon leur utilisation, leur précision ou la durée
d’acquisition des signaux au début de chaque utilisation. Ils disposent dans leur
mémoire des répliques de codes PRN des satellites du système GPS.
Trois types de récepteurs ont été développés selon les architectures des canaux de
réception suivantes (les 2 premières sont désormais obsolètes) :
les récepteurs séquentiels, possédant un ou deux canaux. Ils traitent les signaux un
à un et calculent la position après quatre mesures différentes. Comme les mesures
des pseudodistances ne sont pas calculées en même temps, ces récepteurs donnent
une position moins bonne.
les récepteurs multiplex possèdent un seul canal partagé séquentiellement suivant
une fréquence de 50Hz entre les différents signaux satellitaires en vue.
les récepteurs multicanaux offrent les meilleures performances. Ils utilisent au
moins quatre canaux pouvant suivre donc simultanément quatre satellites.
Actuellement, les récepteurs commercialisés disposent de 15 à 20 canaux parallèles
qui utilisent tous les satellites disponibles.
Le système de navigation par satellite russe GLONASS a été développé par l’ex-
URSS depuis 1976 mais est actuellement géré par l’agence spatiale fédérale russe. Les
premiers lancements de satellites ont été effectués en 1982 pour finir en 1995. Après
cette date, ce système a connu des problèmes de maintenance qui ont limité le système
à six satellites en état de fonctionnement en 2000. Le gouvernement russe affiche
cependant une ambition forte de remise en service du système. Au début de l’année
2008, quatorze sur seize satellites en orbites sont opérationnels. Le système est basé
sur le même principe de fonctionnement que le GPS avec trois segments : un segment
spatial, un segment de contrôle et un segment utilisateur.
le service ouvert (OS : Open service), destiné aux applications grand public
(position, vitesse et date), il sera gratuit et couvrira toute la terre.
le service commercial (CS : Commercial Service), de même performance que le
service ouvert auquel sera ajouté des données de correction et une information
sur l’intégrité. Son accès est restreint par cryptage aux services d’exploitation
commerciale.
le service de sûreté de la vie (SOL : Safety Of Life), de même performance que
le service de base avec une information additionnelle de son intégrité élevée. Il
sera restreint aux groupes d’utilisateurs spécifiques tels que les hôpitaux, les
pompiers, les transports....
le service public régulé (PRS : Public Regulated Service). Ce service offrira
une garantie sur la continuité des applications de sécurité et de défense des
Etats européens et leurs alliés. Il sera contrôlé par l’Union Européenne et les
gouvernements des Etats membres. Crypté par des codes spécifiques, son accès
sera autorisé par les Etats membres de l’Union Européenne.
le service d’aide à la recherche et au sauvetage (SAR : Search And Rescue). Ce
service permettra la diffusion et la localisation de messages de détresse.
La chine est parmi les pays qui développent leurs propres systèmes de positionnement
par satellite. Bien qu’elle soit associée à l’Europe sur le projet GALILEO, la Chine a
depuis 2000 entrepris le lancement de satellites de navigation dans le cadre du projet
CNSS (Compass Navigation Satellite System). Le système, également appelé Beidou
Navigation System est déjà disponible pour la Chine et les pays limitrophes. La
première phase (Beidou-1) a permis le lancement de 5 satellites géostationnaires dont
deux feront partie de la phase 2 (Beidou-2). A terme, le segment spatial de Beidou-2
sera formé de 5 satellites géostationnaires et de 30 satellites en orbites moyennes
Mémoire d’Ingénieur de conception (ENSI-UL) 28 AWILI Biguèdinam
Chapitre 1 : Généralités sur le Global Navigation Satellite System (GNSS)
(MEO) pour couvrir toute la surface terrestre. Un service libre et un service autorisé
vont être fournis aux utilisateurs de ce système.
Comme autres systèmes émergents, citons l’Inde qui projette également de développer
un système régional de positionnement par satellite IRNSS (Indian Regional
Navigational Satellite System). Il sera accessible sur le pays et aux alentours.
Le calcul d’une position étant fondé sur l’estimation du temps de parcours des signaux,
le milieu de propagation et les objets qui s’y trouvent ont un impact sur la précision de
la localisation par satellite. Les paragraphes suivants énoncent les moyens mis en
œuvre ou en étude actuellement pour corriger les erreurs de positionnement. Nous
présentons les techniques différentielles et les techniques hybrides.
Les techniques différentielles reposent sur le principe suivant : dans une région donnée
la plupart des erreurs sont identiques en tout point de la région. Il suffit donc d’y
installer une station de référence dont la position est bien connue et qui va calculer sa
position à l’aide du système GPS. En comparant ces nouvelles données avec sa
position connue, la station est en mesure de calculer la différence qui constitue
l’erreur. Le mode de transmission de ces corrections diffère selon les techniques. La
station de référence utilise un réseau terrestre (DGPS : Differential GPS, RTK : Real
Time Kinematic) ou satellitaire (SBAS : Satellite Based Augmentation System) pour
transmettre les corrections.
Le DGPS et le RTK sont des techniques appliquant les mesures GPS relatives. Les
corrections sont transmises par onde radio aux récepteurs de la zone pour qu’ils en
tiennent compte lors des mesures. Les deux techniques permettent d’atteindre une
précision de l’ordre de un à trois mètres pour le DGPS et de quelques centimètres pour
le RTK. Ces systèmes sont composés d’une station de référence au sol, de récepteurs
mobiles capables de recevoir les données de correction et de moyens de transmissions
de ces données. La différence entre le DGPS et le RTK réside principalement dans leur
fonctionnement. Le DGPS fait une mesure sur le code C/A ou P tandis que le RTK
utilise la phase de la porteuse. Le temps d’initialisation est d’environ une minute pour
le RTK et immédiat pour le DGPS.
Les systèmes SBAS diffusent des corrections différentielles grâce à des satellites
géostationnaires pour transmettre les données à l’échelle continentale et locale.
Plusieurs systèmes SBAS sont actuellement en fonction ou à l’étude :
Ces systèmes ont pour objectif d’améliorer l’information transmise par les
constellations de satellites GPS ou GLONASS et surtout de prévenir l’utilisateur en
cas de dysfonctionnement du système. Avec EGNOS par exemple, un message
prévient l’utilisateur dans un délai maximal de 6 secondes du dysfonctionnement de
l’un des satellites en vue. La zone de couverture constitue une importante particularité
de ces systèmes.
Il faut remarquer que ces moyens de correction utilisant les satellites corrigent les
erreurs de mesure des pseudo-distances et de précision notamment les erreurs liées à
l’atmosphère, aux horloges et aux éphémérides des satellites. Quant aux multitrajets,
leur caractère très local ne permet pas à ces systèmes de les corriger.
Le Dead Reckoning (DR) ou navigation à l’estime est l’une des techniques utilisées
pour la localisation des véhicules automobiles ou robotiques. Cette méthode permet de
calculer la position relative du mobile par rapport à la position précédente connue.
Mémoire d’Ingénieur de conception (ENSI-UL) 30 AWILI Biguèdinam
Chapitre 1 : Généralités sur le Global Navigation Satellite System (GNSS)
Le map-matching est une méthode qui associe une position fournie par un système de
navigation à une carte numérique. Dans le système de navigation des mobiles
terrestres, le map-matching est un procédé permettant d’accroître la précision de
localisation. Souvent la position du véhicule fournie par GPS n’est pas sur la route
définie sur la carte numérique. On corrige alors les erreurs des signaux de GPS en
employant les techniques de map-matching.
Puisque les systèmes composant le GNSS sont opérés par des entités de divers pays et
continents, on s'assure par l'utilisation d'un récepteur GNSS d'obtenir un service de
positionnement fiable, peu importe les crises politico-économiques pouvant survenir
dans le monde.
Aujourd’hui les applications des systèmes mondiaux de navigation par satellites sont
multiples et en permanente extension avec la modernisation de ces systèmes. Nous
résumons dans le tableau I.2 les différentes applications des GNSS.
Domaines Applications
I.6. Conclusion
Aujourd’hui l’aviation fait appel à la navigation par satellites pour une navigation en
route précise et des approches de précision même dans des conditions météorologiques
mauvaises et là où il n’existe pas d’aides à la navigation au sol. Ces systèmes
permettent de renforcer la sécurité dans la navigation aérienne et à moindre coût. Mais
l’utilisation effective de ces systèmes passe par des outils efficaces à mettre en œuvre
dans ce sens.
CHAPITRE 2
II.1. Introduction
Dans un système de radionavigation par satellites, la position est déterminée grâce aux
signaux radios transmis par les satellites dont on connaît l'emplacement exact en
recevant ces signaux. Dans ce chapitre nous exposons les principes de détermination
d’une position à partir des signaux reçus des satellites.
La trilatération est une technique qui fait appel à la géométrie afin de déterminer la
position d'un point dans un espace donné à l'aide de points de référence. Contrairement
au principe de la triangulation, qui utilise à la fois les angles et les distances par
rapport aux points de référence, la trilatération ne se base que sur les distances pour
déterminer la position d'un point. La figure II.1 ci-dessous illustre bien le principe pour
un espace en deux dimensions.
𝒓𝑩 = √(𝒙𝑩 − 𝒙𝑷 )𝟐 + (𝒚𝑩 − 𝒚𝑷 )𝟐
𝒓𝑪 = √(𝒙𝑪 − 𝒙𝑷 )𝟐 + (𝒚𝑪 − 𝒚𝑷 )𝟐
Jusqu'à présent, le principe de la trilatération a été abordé pour un monde idéal et sans
erreur. En pratique toutefois, les erreurs sont bien présentes, que ce soit au niveau des
mesures de distances effectuées ou de la position des points de référence. Par
conséquent, on obtient non plus un point exact dans l'espace, mais plutôt une région de
probabilité représentée par la région hachurée à la figure II.3.
Tel que mentionné précédemment, c'est le principe de la trilatération 3D qui est le plus
couramment employé pour le positionnement par satellite. Selon la théorie, un
minimum de quatre satellites est donc nécessaire afin d'obtenir une position sans
ambiguïté. Dans les faits toutefois, il est facile de lever cette ambiguïté car une des
deux solutions de navigation est généralement située à la surface de la terre alors que
l'autre est localisée loin dans l'espace.
On pourrait donc croire à priori que trois satellites suffisent à obtenir une position
n'importe où sur le globe, or ce n'est pas le cas. Pour y voir plus clair, il faut tout
d'abord aborder le concept de pseudo-distances.
𝒅 = 𝒄(𝒕𝒓 − 𝒕𝒆 ) (II.2)
où :
𝛥𝑡𝑏𝑖 est le biais de l'horloge du récepteur
𝛥𝑡𝑑 représente toutes les erreurs et délais supplémentaires introduits sur le signal du
satellite au long de son parcours qui seront abordés dans ce chapitre.
𝟐
𝝆𝒊 = √(𝒙𝒊 − 𝒙𝒖 )𝟐 + (𝒚𝒊 − 𝒚𝒖 )𝟐 + (𝒛𝒊 − 𝒛𝒖 ) + 𝒄𝜟𝒕𝒃𝒊 (II.4)
où :
𝑥𝑖 , 𝑦𝑖 et 𝑧𝑖 représentent la position du iième satellite
𝑥𝑢 , 𝑦𝑢 et 𝑧𝑢 représentent la posifion de l'utilisateur
𝑐𝛥𝑡𝑏𝑖 est le biais d'horloge du récepteur exprimé en terme de distance
Les satellites de positionnement, tels que les satellites GPS, se déplacent généralement
à haute vitesse le long d'une orbite moyenne (MEO - Médium Earth Orbit). Ceci a
pour conséquence l'introduction d’un effet Doppler non négligeable sur les signaux
reçus, même pour un récepteur fixe au sol. Puisque le décalage Doppler est
directement proportionnel à la vitesse relative entre un satellite et un récepteur (on
néglige ici les effets relativistes), il est donc possible de mesurer ce décalage afin de
déterminer la vitesse de déplacement d'un utilisateur :
𝒇𝝆̇
∆𝒇 = − (II.5)
𝑪
où :
∆𝑓 est le décalage Doppler
𝑓 est la fréquence de la porteuse (i.e. sans effet Doppler)
𝜌̇ est la vitesse relative entre un satellite et le récepteur
𝑐 est la vitesse de la lumière
Pour ce qui est des satellites GPS, ceux-ci se déplacent sur une orbite de 26 600 km de
rayon en approximativement 12 heures, ce qui équivaut à une vitesse moyenne
d'environ 4 km/s. Par conséquent, un décalage Doppler de l'ordre de ± 4000 Hz est
introduit sur la porteuse des signaux du satellite. Cette valeur est valable pour les
signaux dans la bande de fréquence L1 (1574,42 MHz) et un récepteur fixe au sol.
Cette valeur peut toutefois atteindre ± 10 kHz pour un mobile se déplaçant à grande
vitesse, tel qu'un avion à réaction.
Une fois la vitesse relative entre chacun des satellites et le récepteur connue, il est
possible de résoudre les équations de navigation afin de déterminer la vitesse d'un
utilisateur. Cette vitesse est obtenue en dérivant l'équation (II.4):
𝑑𝝆𝒊 𝑑
𝝆̇ 𝑖 = = (√(𝒙𝒊 − 𝒙𝒖 )𝟐 + (𝒚𝒊 − 𝒚𝒖 )𝟐 + (𝒛𝒊 − 𝒛𝒖 )𝟐 + 𝒄𝜟𝒕𝒃𝒊 ) (II.6)
𝑑𝑡 𝑑𝑡
(𝒙𝒊 −𝒙𝒖 )(𝒙𝒊̇ −𝒙𝒖̇ )+(𝒚𝒊 −𝒚𝒖 )(𝒚𝒊̇ −𝒚𝒖̇ )+(𝒛𝒊 −𝒛𝒖 )(𝒛𝒊̇ −𝒛𝒖̇ )
𝝆̇ 𝑖 = + 𝑏𝑢̇ (II.7)
√(𝒙𝒊 −𝒙𝒖 )𝟐 +(𝒚𝒊 −𝒚𝒖 )𝟐 +(𝒛𝒊 −𝒛𝒖 )𝟐
où :
𝜌̇ 𝑖 représente la vitesse relative entre le satellite et le récepteur
𝑥𝑖̇ , 𝑦𝑖̇ 𝑒𝑡 𝑧𝑖̇ sont les vitesses de déplacement du iième satellite sur les trois axes
𝑥𝑢̇ , 𝑦𝑢̇ 𝑒𝑡 𝑧𝑢̇ sont les vitesses de déplacement de l'utilisateur sur les trois axes
𝑏𝑢̇ est la dérive d'horloge du récepteur (𝑏𝑢 = 𝑐𝛥𝑡𝑏𝑖 )
On remarque que quatre inconnues sont encore présentes (soient 𝑥𝑢̇ , 𝑦𝑢̇ , 𝑧𝑢̇ et 𝑏𝑢̇ ). La
résolution de l'équation (II.7) demande donc un minimum de quatre satellites pour être
effectuée.
II.3.3. Positionnement en 2D
Il peut arriver que moins de quatre satellites de positionnement ne soient visibles par
un récepteur. Bien que cela puisse devenir de moins en moins probable avec l'arrivée
prochaine de nombreux satellites GNSS, le problème demeure toujours bien réel pour
les récepteurs GPS actuels et pour certaines applications à visibilité réduite. Le
problème se pose généralement en forêt ou en ville alors que les arbres ou les édifices
obscurcirent une bonne partie du ciel.
Avec moins de quatre satellites en vue, il devient donc impossible de calculer une
position en 3D telle que vue précédemment. Cependant, il est encore possible d'obtenir
une position approximative en 2D avec seulement trois satellites. L'approche la plus
fréquente consiste à fixer l'altitude par rapport au niveau de la mer du récepteur GPS
pour ne calculer que la latitude, la longitude et le biais d'horloge. Évidemment, plus
l'estimation de l'altitude est juste, meilleure est la solution de navigation.
Une autre approche pouvant être employée lors de la perte momentanée de satellites
consiste, à extrapoler le biais et la dérive d'horloge du récepteur à partir de solutions
précédemment calculées. En combinant cette approche avec la méthode mentionnée
ci-dessus, il devient alors possible d'obtenir une solution temporaire à partir de deux
satellites seulement.
Dans le système WGS-84, la terre est modélisée par un ellipsoïde (soit une sphère
légèrement aplatie aux pôles) dont le demi-grand axe (ou rayon équatorial) est égal à
6378,137 km et dont le demi-petit axe (ou rayon polaire) est égal à 6356,7523 km.
De façon générale, chaque satellite émet ses propres éphémérides et celles-ci sont
valides pour des intervalles de l'ordre de quatre heures. En téléchargeant les
éphémérides d'un satellite de positionnement, il est généralement possible de
déterminer la position de celui-ci en temps réel avec une précision de l'ordre de 1 à 2
mètres.
Dans la réalité, l'horloge de chacun des satellites possède un biais et une dérive qui lui
sont propres, faisant en sorte qu'il n'existe pas de synchronisation parfaite entre les
satellites. Tel que mentionné précédemment, les stations de contrôle au sol surveillent
plutôt les horloges des satellites et s'assurent que le biais entre chacune d'entre elles et
Deux sources d'erreurs sont directement imputables aux satellites de navigation et aux
centres de contrôle au sol. La première source, qui se retrouve liée aux éphémérides, se
traduit par un calcul erroné de la position des satellites. La seconde source est quant à
elle liée à l'horloge à bord des satellites et se reflète dans les paramètres de correction
d'horloge. Dans les deux cas, ce sont les meilleures estimations qui sont transmises aux
satellites pour être ensuite rediffusées aux utilisateurs. Or, une erreur résiduelle
subsiste toujours au niveau de ces estimations. Cette erreur tend cependant à diminuer
au fur et à mesure que la technologie progresse.
Tel que mentionné au chapitre précédent, le GPS demeure avant tout un système
militaire. Afin de limiter la précision aux utilisateurs non autorisés (les civils, par
exemple), le DoD a donc mis en place en mars 1990 un mécanisme visant à dégrader
de façon artificielle la qualité des signaux GPS. Ce mécanisme, appelé disponibilité
sélective (SA – Sélective Availability) est mis en œuvre d'au moins deux façons
connues. L'une consiste à altérer les éphémérides alors que l'autre repose sur le
principe de tramage des horloges satellites (dithering). Une fois la SA activée, une
L'ionosphère est une partie de l'atmosphère qui s'étend d'environ 70 à 1000 kilomètres
au-dessus de la surface de la terre. Sous l'effet des radiations solaires et cosmiques, les
gaz présents dans cette couche atmosphérique sont ionisés et des nuages d'électrons
libres sont formés. Ces nuages d'électrons agissent de façons variées sur la propagation
des ondes électromagnétiques, les réfléchissant dans certains cas, les retardant dans
d'autres.
En ce qui concerne les signaux provenant des satellites de navigation, ceux-ci sont
principalement retardés par l'ionosphère. Certaines irrégularités rencontrées au passage
de l'ionosphère, appelées scintillations, peuvent aussi perturber la phase et l'amplitude
des signaux, causant à l'occasion des pertes de verrouillages au niveau des boucles de
phase des récepteurs.
II.4.5. Multitrajets
De tous les phénomènes affectant le positionnement par satellite, les multitrajets sont
de loin la pire des sources d'erreurs. Bien que la majorité des d'erreurs puissent être
minimisées, sinon complètement annulées, par des techniques telles que le
positionnement différentiel, ceci n'est pas le cas des multitrajets qui demeurent encore
aujourd'hui un problème difficile à contourner.
Le mot « multitrajets » est un terme technique se référant aux réflexions d'un signal,
électromagnétique. Puisque ces réflexions empruntent des trajets différents du signal
principal (donc plus longs), elles peuvent alors induire un récepteur de navigation en
erreur en lui fournissant des mesures de pseudo-distances plus grandes qu'en réalité.
Deux situations couramment rencontrées sur le terrain sont illustrées à la figure II.6.
La principale source d'erreurs liée aux récepteurs de navigation est le bruit thermique.
Ceci est fort compréhensible puisque les signaux de navigation sont situés sous le
niveau du bruit thermique. Bien que le rapport signal sur bruit soit de beaucoup
amélioré au moment de la démodulation des signaux, une certaine quantité de bruit,
estimée à environ 1,5 mètres, subsiste toujours au niveau des mesures de pseudo-
distances. Parmi les autres sources d'erreurs imputables aux récepteurs de navigation,
on compte aussi les biais intercanaux (ou bruit d'intercorrelation) qui contribuent à
accroître de 0,5 mètre l’erreur sur les mesures de pseudo-distances.
II.5. Conclusion
CHAPITRE 3 :
ARCHITECTURE DE LA CHAINE DE
COMMUNICATION GPS
III.1. Introduction
De nos jours, toute personne équipée d’un système de localisation par satellite peut
déterminer sa position à quelques dizaines de mètres près. Elle peut également
connaitre l’heure avec une précision de l’ordre de la microseconde. Cela est possible
grâce au système de positionnement américain GPS, seul système de localisation
complet aujourd’hui. De l’émission des signaux par les satellites jusqu’à la solution de
navigation à bord d’un récepteur GPS, cela constitue une chaîne de communication.
Dans ce chapitre nous étudions l’architecture de cette chaîne en vue de sa modélisation
sous Matlab/Simulink.
Afin d'éviter les interférences possibles avec les signaux des systèmes de
télécommunication terrestres et respecter les contraintes imposées pour protéger la
radioastronomie, la densité spectrale de puissance du signal GPS reçue à 1a surface de
la terre, doit être assez faible. La valeur de cette dernière est déterminée par ITU
(International Telecommunication Union). Pour avoir une idée de l'ordre de ces
valeurs, dans la bande de (1,525 – 2,500) GHz, par exemple, la densité de flux sous
angles d'élévation faibles ne doit pas dépasser la valeur de -154 dBW/m2 dans
n'importe quelle bande de 4 kHz.
En tenant compte du fait que les contraintes imposées concernent plutôt la densité
spectrale de puissance que la puissance totale du signal reçu, on peut augmenter cette
dernière en l'étalant sur des bandes de fréquence beaucoup plus larges.Cette approche,
dans le cas des systèmes de positionnement par satellites, a mené à l'utilisation du
principe de communication à spectre étalé.
le signal transmis doit occuper une bande passante plus large que le rythme
binaire d'information et la valeur de cette bande est indépendante du rythme
binaire;
l'étalement se fait par un signal indépendant des données;
le principe de démodulation doit reposer sur la corrélation du signal reçu avec
la réplique du signal transmis pour récupérer l'information utile.
Une grande occupation spectrale du système à spectre étalé assure une faible densité
spectrale de puissance (moins nuisible pour les systèmes de télécommunications
terrestres et la radioastronomie) et une plus grande immunité aux brouillages. Il existe
deux méthodes d'étalement spectral : la séquence directe ou DS (Direct Sequence) et
l'évasion de fréquence ou FH (Frequency Hoping).
L'approche utilisant la méthode à séquence directe est utilisée dans les systèmes de
navigation GPS et Galiléo et son principe de fonctionnement est représenté à la figure
III.1. Quant à la méthode d'étalement spectral par évasion de fréquence, elle est utilisée
dans le système de navigation GLONASS de la Russie et il ne fait pas l'objet de ce
travail.
Dans sa forme la plus générale, l'étalement spectral à séquence directe dans le système
GPS se fait en multipliant les données de navigation 𝑑(𝑡) avec un code
pseudoaléatoire 𝑠(𝑡) dont le taux 𝑓𝑐 est beaucoup plus élevé que le taux des données 𝑓𝑑
transmis.
De cette manière, le signal d'origine 𝑑(𝑡) possédant une largeur de bande 𝐵𝑑 s'étale sur
une bande 𝐵𝑠 avec les propriétés d'un code pseudo-aléatoire. Ici 𝐵𝑠 correspond à la
bande du code pseudo-aléatoire utilisé.
Les satellites GPS actuels (type block IIR) transmettent des signaux sur deux
fréquences porteuses, appelées L1 et L2, définies à partir d'une fréquence de base 𝑓0
de 10,23 MHz.
Chaque porteuse L1 et L2 est modulée par étalement de spectre avec des codes
pseudo-aléatoires spécifiques à chaque satellite, appelés codes PRN (Pseudo Random
Noise). Les codes PRN ont la particularité de présenter des propriétés
d'intercorrélation très faibles les uns par rapport aux autres, permettant ainsi
l'utilisation de la technique CDMA (Code Division Multiple Access).
Deux types de code sont utilisés : le code C/A (Coarse Acquisition Code) et le code P
(Precision Code), appelé aussi P(Y). Le code C/A, transmis à 1,023 mégabribes par
seconde (Mchips per second), pour une durée de 1 ms, est associé au signal civil.
Quant au code P, il est transmis à un taux de 10,23 mégabribes par seconde pour une
durée de 7 jours, et il est réservé à 1 'usage militaire.
Mémoire d’Ingénieur de conception (ENSI-UL) 54 AWILI Biguèdinam
Chapitre 3 : Architecture de la chaîne de communication GPS
On retrouve sur la fréquence porteuse L1, une modulation à partir des deux codes C/A
et P. La fréquence porteuse L2 est quant à elle uniquement modulée avec le code P.
Ces modulations sont illustrées à la figure III.3 :
Les données de navigation D, dont la structure est présentée dans la section suivante,
sont transmises à une fréquence de 50 Hz. Ces données sont additionnées modulo deux
avec le code P pour réaliser la modulation en phase avec la fréquence porteuse L1.
Quant à la modulation en quadrature de L1, elle est effectuée à partir de l'addition
modulo deux entre le signal de données de navigation et le code C/A pour donner le
signal L1C. Dans le cas de la porteuse L2, elle est uniquement modulée en phase avec
le résultat de l'addition modulo deux entre les données de navigation et le code P.
Mathématiquement, les modulations des deux fréquences peuvent être décrites par les
équations (III.3) et (III.4) suivantes :
avec :
En termes de puissance, les niveaux garantis des signaux GPS à la réception, pour une
antenne de gain unitaire, sont présentés dans le tableau suivant :
Le système GPS se base sur des études et des développements réalisés dans le milieu
des années 1970. Face aux exigences des nouvelles applications, le système GPS a dû
s'adapter et lancer dès 2003 une campagne de modernisation plutôt agressive, en vue
de rester compétitif par rapport à la technologie européenne Galileo à venir.
L'ajout de nouveaux signaux GPS est l'un des éléments majeurs de cette évolution. Le
programme de modernisation consiste à la mise en place de deux nouveaux signaux
civils (L2C et L5), et un nouveau signal militaire (M) complétant le système GPS (voir
annexe 3).
Bien qu'il existe plusieurs formes de CDMA, seul le CDMA par étalement du spectre
fréquentiel sera abordé dans cette section (puisqu’il s’agit de cette forme dans la
génération du signal GPS.). Deux choses sont requises afin de générer un signal
CDMA par étalement spectral : un message contenant des données, d(t), et un code
d'étalement c(t), chacun variant en fonction du temps (t). Les deux signaux sont formés
d'une série de pulses carrés pouvant varier de façon aléatoire entre +1 et -1. Ces pulses
sont respectivement appelés « bits » et « bribes » (ou chips) pour les signaux d(t) et
c(t). Il s'agit alors de multiplier dans le domaine temporel le message au code pour
obtenir un signal CDMA par étalement spectral, q(t) (voir figure III.4), à condition
cependant que la fréquence du code (1/Tc) soit supérieure à celle des données (1/ Td):
q(t) = c(t)d(t)
Cette méthode est adoptée dans la génération des signaux GPS car de par leur nature,
les signaux CDMA offrent une certaine robustesse face aux bruits, interférences ou
brouilleurs ambiants. De façon générale, on suppose que le bruit dans un canal de
communication est blanc, à moyenne nulle et de distribution gaussienne. On assume
aussi que le bruit est non corrélé aux signaux transmis. Par conséquent, le spectre
fréquentiel des signaux peut être « désétalé » indépendamment du bruit lors de la
démodulation.
Les signaux GPS L1 C/A sont basés sur une modulation de type DS-CDMA, soit une
combinaison des techniques CDMA pour l'accès multiple et BPSK pour la modulation
de la porteuse. Une horloge dont la fréquence est de 10,23 MHz (soit 10,22999999543
MHz avant l'ajout des effets relativistes) est employée à bord des satellites GPS de
manière à cadencer les données et le code d'étalement. Les rythmes respectifs de ces
derniers sont de 50 bps et de 1,023 Mcps.
Les bits de données sont ainsi combinés au code d'étalement (à l'aide d'une somme
modulo-2) avant d'être multipliés par une porteuse dont la fréquence nominale est de
1575,42 MHz. Le signal BPSK ainsi formé est finalement amplifié à une puissance
minimale de 33 W et limité à une largeur de bande de 20,46 MHz avant d'être
transmis vers le sol.
Le mot TLM, premier mot transmis pour chaque sous-trame, est identifié grâce à ses
six premiers bits, appelés préambule, qui correspondent toujours à la suite de bits
suivante : "10001011". Le mot HOW suit immédiatement le mot TLM et contient
plusieurs informations essentielles telles que le numéro de la semaine GPS et le
numéro de la sous-trame.
La composition des deux premières sous-trames de chaque trame est identique tandis
que la structure des sous-trames 4 et 5 dépend du numéro de la trame considérée.
Ainsi, il existe 25 versions différentes des trames qui composent le message de
navigation entier.
Les bits transmis par les satellites GPS ont une fréquence de 50 Hz. A ce rythme, un
mot est transmis à chaque 0,6 seconde, une sous-trame à toutes les 6 secondes et une
trame à toutes les 30 secondes. Finalement, la durée de transmission du message de
navigation GPS au complet est de 12 minutes et 30 secondes.
Les informations de la sous-trame 1 sont celles relatives au temps de transmission GPS
du signal par le satellite, à la semaine courante GPS et aux diverses corrections de
l'horloge.
Quant à la sous-trame quatre, il en existe huit versions différentes, réparties sur les 25
trames. On dit alors que la sous-trame quatre se décompose en 25 pages. Selon le
numéro de la page en question, elle comprend des paramètres d'almanach, des
paramètres de corrections ionosphériques, des paramètres Universal Coordonate Time
(UTC) ou encore des indications sur l'intégrité des signaux et des données transmises.
Finalement, selon le numéro de la page, la sous-trame cinq peut contenir les almanachs
d'un satellite en particulier ou des informations sur l'intégrité des signaux et des
données transmises.
Les caractéristiques principales des codes de Gold utilisés pour les signaux GPS L1C
concernent leurs propriétés de corrélation. D'une part, chaque code assure une
Mémoire d’Ingénieur de conception (ENSI-UL) 62 AWILI Biguèdinam
Chapitre 3 : Architecture de la chaîne de communication GPS
intercorrélation faible Rik vis-à-vis des autres codes de Gold. Ainsi, en considérant i et
k les indices de deux satellites et Ci et Ck leurs codes respectifs, celle-ci peut s'écrire :
𝑹𝒊𝒌 = ∑𝟏𝟎𝟐𝟐 𝒊 𝒌
𝒊=𝟎 𝑪 (𝒍). 𝑪 (𝒍 + 𝒏) ≈ 𝟎 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒏 (III.5)
D'autre part, leur autocorrélation Rkk est aussi quasiment nulle, sauf lorsque leurs codes
sont parfaitement alignés (équation III.6). Dans ce cas, la valeur du pic de corrélation
Rkk, pic est telle que présentée dans l'équation (III.7), où n représente le nombre d'états
des registres à décalage, soit n = 10 pour les codes de Gold.
𝑹𝒌𝒌 = ∑𝟏𝟎𝟐𝟐 𝒌 𝒌
𝒊=𝟎 𝑪 (𝒍). 𝑪 (𝒍 + 𝒏) ≈ 𝟎 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒕𝒐𝒖𝒕 |𝒏| ≥ 𝟏 (III.6)
Ces deux propriétés sont essentielles quand vient le temps pour le récepteur de
confirmer la présence d'un signal et d'en déterminer le décalage sur le code. La figure
III.8 représente l'intercorrélation entre le code 1 et le code 5 (a) et l'autocorrélation
pour le code 1 (b). On remarque bien que l'intercorrélation entre les codes 1 et 5 est
pratiquement nulle, tandis que dans le cas de 1' autocorrélation du code 1, un pic de
corrélation apparaît, d'une valeur de 1023.
Finalement, l'ensemble des codes pour la modulation des signaux L1 C/A est composé
de trente-deux codes de Gold, associés à chaque satellite.
La figure III.9 nous montre la génération du code de Gold C/A. Basé sur deux registres
G1 et G2, le code de Gold est un code bloc cyclique à 2 registres de 10 cellules dont
les registres représentent les équations de codage. Les équations des deux registres
sont semblables pour tous les satellites, cependant, au niveau du registre G2, un
sélecteur de phase à configuration unique pour chaque satellite confère la particularité
d'autocorrélation. La réponse de ce sélecteur est ajoutée avec une porte logique OU
EXCLUSIF avec la réponse du registre G1 afin de produire le code de Gold.
Dans le contexte de ce projet, nous n'utilisons qu'un seul code comme modèle de base.
Une horloge donne la fréquence à laquelle le code est généré. L'ajout d'un paramètre
pour choisir le PRN peut être envisagé mais n'est pas nécessaire pour la simulation du
modèle.
III.2.4.3 La porteuse
Dans la majorité des cas, ces opérations peuvent être effectuées en utilisant le
traitement numérique des signaux. Les deux approches générales utilisées le plus
souvent dans la conception des récepteurs numériques sont présentées à la figure III.12
9. Dans les deux cas, le signal analogique est numérisé avant le traitement des
signaux.
Comme nous l'avons déjà mentionné, dans le processus de numérisation d'un récepteur
GPS, on retrouve principalement deux approches de bases. La première approche,
appelée échantillonnage direct, est basée sur le fait que l'échantillonnage du signal est
Mémoire d’Ingénieur de conception (ENSI-UL) 67 AWILI Biguèdinam
Chapitre 3 : Architecture de la chaîne de communication GPS
En se basant sur les propriétés du signal C/A et sur les principes décrits ci-haut,
l'architecture recherchée du récepteur doit essentiellement assurer la génération de la
réplique du signal reçu ayant la même phase et la même fréquence que le signal en
entrée. De plus, en tenant compte du fait que la phase et la fréquence du signal en
entrée sont sujettes de changement permanent (ex. détérioration dans le canal,
mouvement relatif entre le satellite et le récepteur), le générateur de cette réplique doit
être ajustable en conséquence. Du moment où 1a réplique ainsi générée est en phase
avec le signal reçu, la corrélation entre ces deux signaux est maximale. Il faut dire, que
la recherche de la phase et de la fréquence du signal reçu est un processus
bidimensionnel.
D'une part, il est appliqué à la porteuse du signal reçu et d'autre part, au code pseudo-
aléatoire. Donc, en réalité, le récepteur doit générer deux signaux : la réplique de la
porteuse et la réplique du code pseudo-aléatoire. Dans les récepteurs GPS actuels, cette
fonction est remplie par deux dispositifs distincts: PLL (Phase Locked Loop) et DLL
(Delay Locked Loop ). Il est très important que les deux répliques soient en phase avec
les signaux correspondants à l'entrée du récepteur. La figure III.15 illustre l'impact des
répliques mentionnées sur la détection du signal dans un récepteur GPS.
Dans l'exemple présenté, on suppose que la porteuse n'est modulée que par le code
pseudo-aléatoire sans données de navigation. Le point (1) de la figure III.15 représente
le signal reçu tandis que les points (2) et (4) représentent les répliques de la porteuse et
du code générées par PLL et DLL respectivement. Considérerons les trois cas
suivants :
Dans le cas où la réplique de la porteuse, générée par PLL, est en phase avec le signal
reçu par le récepteur, à la sortie (3), on retrouve le signal modulant ou autrement le
code transmis (on suppose que les doubles fréquences sont filtrées). Si la réplique du
code pseudo-aléatoire, générée par la DLL est la même que le code transmis et de plus,
les deux codes sont en phase, alors la corrélation entre les deux signaux est maximale
et à la sortie du filtre (6), on obtient une valeur proche d'une constante. Les formes des
signaux dans ce cas sont représentées à la figure III.15.
(DLL) n'est plus capable de fournir la réplique du signal en phase avec le signal reçu
par le récepteur. Cela peut être dû aux différents facteurs dont les principaux sont les
perturbations dynamiques, les brouilleurs et les multi-trajets.
Le schéma de l'interaction entre les deux boucles (PLL et DLL) mentionnées est
présenté sur la figure III.16. Sur ce schéma, le signal srF(t) représente le signal reçu
par le récepteur transposé en fréquence en utilisant l'un ou l'autre des principes
présentés à la figure III.12 9.
Dans cette configuration, la boucle de code (DLL) est imbriquée dans la boucle de
phase (PLL) de sorte que les signaux à la sortie des corrélateurs représentent l'erreur de
phase entre le signal reçu et la réplique de la porteuse. Afin de générer la réplique du
code, la DLL utilise comme entrée les signaux toute de suite après la conversion en
La plus grande majorité des récepteurs GPS actuels utilise l'approche de la figure
III.12b. Rappelons, qu'actuellement, l'échantillonnage avec la conversion descendante
est plus facile à réaliser car il est moins exigeant par rapport au CAN (convertisseur
analogique-numérique) et par rapport à la stabilité de la fréquence d'échantillonnage.
Par contre, avec les avancements technologiques, 1'échantillonnage direct peut prendre
avantages surtout dans la conception des récepteurs multifréquences et les récepteurs
hybrides dans les bandes où les fréquences porteuses ont des valeurs différentes.
Dans le cadre de ce travail, on suppose que le signal d'origine a été transposé à une
fréquence proche de fréquence de base par une ou l'autre des méthodes déjà
mentionnées (échantillonnage direct ou échantillonnage avec une conversion
descendante). La figure III.17 représente le schéma simplifié du récepteur GPS à
simuler.
Le générateur du code fourni également les répliques avance et retard qui vont être
utilisées pour ajuster la phase du code généré dans le récepteur. Si la réplique de la
porteuse est en phase avec le signal à l'entrée, l'amplitude du signal sur la voie I est
maximale tandis que l'amplitude du signal sur la voie Q est proche de zéro. Si non, le
discriminateur PLL fournie un signal d'erreur en fonction de la valeur de déphasage
existant afin d'ajuster la phase de la réplique en conséquence.
Les boucles de recouvrement, autant de code que de la porteuse, d'un récepteur GPS
sont basées sur le principe des boucles de Costas. Dans cette section, nous analyserons
seulement les composantes utiles à nos boucles, c'est-à-dire les boucles d'ordre 3
appliquées à la PLL. Cette boucle a un filtre d'ordre 2 et, en théorie, devrait être la plus
robuste.
Le principe d'une boucle PLL est simple : on multiplie le signal reçu par une référence
variable générée à l'interne et on filtre le produit. On utilise le résultat (qui correspond
à l'erreur de phase entre le signal d'entrée et la référence) pour ajuster la fréquence de
la référence variable (le VCO).
Mémoire d’Ingénieur de conception (ENSI-UL) 76 AWILI Biguèdinam
Chapitre 3 : Architecture de la chaîne de communication GPS
La boucle de Costas génère un signal en phase (I) et en quadrature (Q) pour démoduler
le signal BPSK. Le signal en quadrature doit être en avance de 90° sur le signal en
phase. Dans le cas de la modulation BPSK, le signal en phase est un cosinus. Le signal
en quadrature correspond donc à -sinus.
Le signal BPSK est défini par:
𝝅
𝑩𝑷𝑺𝑲 = 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒄 𝒕 + 𝑫𝑨𝑻𝑨(𝒕) ) (III.9)
𝟐
𝟏
𝒔𝒊𝒏( 𝒂 )𝒄𝒐𝒔(𝒃 ) = [𝒔𝒊𝒏(𝒂 − 𝒃 ) + 𝒔𝒊𝒏(𝒂 + 𝒃 )] (III.12)
𝟐
𝟏
𝑰= [𝑫𝑨𝑻𝑨(𝒕). 𝒄𝒐𝒔(𝟎) + 𝑫𝑨𝑻𝑨(𝒕). 𝒄𝒐𝒔(𝟐𝝎𝒄 𝒕)] (III.13)
𝟐
𝟏
𝑰𝒇𝒊𝒍𝒕𝒓é = 𝑫𝑨𝑻𝑨(𝒕) (III.14)
𝟐
𝟏
𝑸 = [𝑫𝑨𝑻𝑨(𝒕). 𝒔𝒊𝒏(𝟎) + 𝑫𝑨𝑻𝑨(𝒕). 𝒔𝒊𝒏(𝟐𝝎𝒄 𝒕)] (III.16)
𝟐
𝑸_𝒇𝒊𝒍𝒕𝒓é = 𝟎 (III.17)
Cette analyse montre que pour une porteuse en phase, 1' extraction des données se fait
après le filtre passe-bas du signal I. De plus, l'analyse montre que lorsque la boucle
PLL est accrochée, le signal 𝑄_𝑓𝑖𝑙𝑡𝑟é est nul.
𝟏
𝑰 = ± [𝒄𝒐𝒔 ((𝝎𝑽𝑪𝑶 − 𝝎𝑩𝑷𝑺𝑲 )𝒕 𝜽) + 𝒄𝒐𝒔 (( 𝝎𝑽𝑪𝑶 + 𝝎𝑩𝑷𝑺𝑲 )𝒕 + 𝝋)] (III.18)
𝟐
𝟏
𝑰_𝒇𝒊𝒍𝒕𝒓é = ± 𝒄𝒐𝒔(( 𝝎𝑽𝑪𝑶 − 𝝎𝑩𝑷𝑺𝑲 )𝒕 + 𝜽) (III.19)
𝟐
𝟏
𝑸 = ± [𝒔𝒊𝒏 (( 𝝎𝑽𝑪𝑶 − 𝝎𝑩𝑷𝑺𝑲 )𝒕 + 𝜽) + 𝒔𝒊𝒏(( 𝝎𝑽𝑪𝑶 + 𝝎𝑩𝑷𝑺𝑲 )𝒕 + 𝝋)] (III.20)
𝟐
𝟏
𝑸_𝒇𝒊𝒍𝒕𝒓é = ± 𝒔𝒊𝒏((𝝎𝑽𝑪𝑶 − 𝝎𝑩𝑷𝑺𝑲 ) 𝒕 + 𝜽) (III.21)
𝟐
𝟏
𝒔𝒐𝒓𝒕𝒊𝒆_ 𝒅𝒊𝒔𝒄𝒓 = − 𝒔𝒊𝒏 ( 𝟐 (( 𝝎𝑽𝑪𝑶 − 𝝎𝑩𝑷𝑺𝑲 ) 𝒕 + 𝜽 )) (III.22)
𝟐
On constate donc que la boucle de Costas nous permet d'ajuster simultanément l'erreur
de fréquence 𝜔𝑉𝐶𝑂 - 𝜔𝐵𝑃𝑆𝐾 et l'erreur de phase 𝜃.
Le schéma bloc de la boucle de phase utilisée dans le récepteur GPS est présenté à la
figure III.19. Les principaux éléments qui caractérisent la boucle de phase sont les
intégrateurs, le discriminateur et le filtre de boucle.
Les intégrateurs dans une boucle de Costas conventionnelle jouent le rôle des filtres
passe-bas. De plus, dans la configuration présentée, les intégrateurs ensemble avec les
multiplicateurs forment les corrélateurs destinés à désétaler le spectre du signal reçu en
permettant la démodulation des données.
Dans notre récepteur, le filtre passe-bas se traduit par un intégrateur d'une période de
1ms. La période d'intégration doit être relativement petite pour que la boucle puisse
réagir rapidement aux fluctuations d'entrée et aux perturbations subies par le signal.
Nous utilisons dans notre système le même intégrateur au niveau des boucles PLL et
DLL. La seule différence entre la boucle PLL et DLL est le temps d'intégration, qui se
doit d'être plus long pour la récupération du code (1 ms dans le cas de la boucle de
phase et 10 ms, pour la boucle de code).
Il permet de diminuer le bruit afin d'assurer une estimation la plus précise possible de
l'erreur de phase à la sortie des discriminateurs. L'ordre et la bande équivalente de bruit
du filtre déterminent les performances de la boucle en fonction de la dynamique du
signal d'entrée.la figure III.21 et le tableau III.3 présentent respectivement les
différents types de filtres et les paramètres de des filtres PLL.
𝑲𝟑
𝒇𝒔 (𝒕) = 𝒇𝒔 (𝒕) + e(t) (II.15)
𝟐𝝅
La boucle de code permet la génération d'une réplique du code en phase avec le code
d'origine et assure la poursuite de la phase du code reçu. Le schéma général de la DLL
est tel que présenté à la figure III.22.
Son fonctionnement est en réalité très semblable à celui de la PLL, à la différence que
l'asservissement se réalise sur la phase du code au lieu de la phase de la porteuse. Le
Mémoire d’Ingénieur de conception (ENSI-UL) 84 AWILI Biguèdinam
Chapitre 3 : Architecture de la chaîne de communication GPS
signal en entrée STF(t) est démodulé à partir des composantes en phase et en quadrature
de la réplique de la porteuse. Celles-ci sont ensuite multipliées par des répliques du
code en phase, en avance et en retard. La génération de ces répliques est assurée par
des éléments similaires à ceux présents dans la PLL: un discriminateur, un filtre de
boucle et un NCO.
En ce qui concerne les filtres de boucle DLL, leurs architectures et le calcul des
coefficients utilisés sont les mêmes que pour la PLL (figure III.21 et Tableau III.3). La
différence vient de la bande passante de bruit Bn, qui est généralement inférieure pour
la DLL (1Hz) et le temps d'intégration T qui est souvent plus grand (10 ms).
III.6. Conclusion
Après avoir présenté plus en détails le fonctionnement d’une chaîne GPS, ce chapitre a
permis de décrire les principaux composants du récepteur GPS. La présentation
complète de la chaine de réception GPS avec les différentes boucles mises en jeu
servira de base solide au développement du récepteur GPS dans Matlab/Simulink.
CHAPITRE 4
MODELISATION ET SIMULATION DE LA
CHAINE DE COMMUNICATION GPS
IV.1 Introduction
Dans les chapitres précédents, nous avons établi les principaux concepts théoriques
quant à la conception des architectures du récepteur GPS. Dans le chapitre qui suit, ces
informations seront utilisées afin de simuler la chaîne de communication GPS. En plus
du récepteur déjà mentionné, la chaîne de communication doit inclure la source du
signal et le canal de perturbation dont les études ont été aussi faites dans les chapitres
précédents. Si la source doit générer le signal du système de navigation GPS, le canal,
à son tour, doit les dégrader afin de rendre le modèle plus réaliste possible.
L'information déjà accumulée sur les architectures possibles, est absolument nécessaire
à la simulation réussie mais n'est pas suffisante. Une bonne maîtrise des logiciels
Matlab et Simulink est également indispensable. Donc, dans le chapitre qui suit, il est
jugé nécessaire de décrire aussi certaines particularités liées à l'utilisation de Matlab et
Simulink durant la phase de simulation.
La conception en pyramide ou structurée veut dire que les blocs de Simulink sont
interconnectés pour former l'ensemble du simulateur en suivant le principe de poupée
russe : le sous-système de tête qui représente le simulateur en forme d'un seul bloc est
composé de plusieurs sous-systèmes exécutant des tâches bien distinctes et qui, à son
tour, sont formés d'un ensemble de sous-systèmes. La figure IV.1 ci-contre éclaircie la
compréhension :
Il faut dire que dans ce cas, le passage des paramètres s'effectue d'un système de
l'ordre supérieur (Sous-système 1) aux sous-systèmes qu'il englobe ( Sous-système 2).
Le transfert inverse n'est pas possible, tout comme le passage des paramètres entre les
sous-systèmes de même niveau. De plus, les variables spécifiées n'apparaissent pas
dans le Workspace de Matlab.
Ce fait peut représenter des inconvénients dans certains cas ou des avantages, dans les
autres. Par exemple dans le cas d'une structure répétitive avec les variables de même
nom, il vaut mieux de garder ses valeurs invisibles par Matlab.
L'avantage d'une structure planaire est qu'on peut avoir une vue d'ensemble sur le
schéma du simulateur comme présenté à la figure IV.2. Le passage des paramètres est
bidirectionnel dans les deux axes (verticale et horizontale). Dans le cas d'une
architecture planaire, toutes les variables apparaissent dans Matlab ou autrement dit
sont visibles par Matlab. Parmi autre chose, ce principe est utilisé, si on a besoin d'un
contrôle programmable du simulateur sous Simulink.
La simulation d'une chaîne de communication GPS sous Simulink est basée sur les
principes suivants :
En se basant sur les principes mentionnés, le simulateur se compose des quatre parties
distinctes :
bande de base, est transposé par la suite soit directement sur une fréquence
intermédiaire préalablement choisie, soit sur la porteuse 1575.42 MHz.
Les principaux éléments d'un canal de réception simulé sont les boucles PLL et DLL.
Le comportement de ces dernières détermine les performances du récepteur et la
robustesse du système en général. Il faut dire que ces boucles sont les principaux
objets d'intérêts dans l'analyse de la robustesse du système face aux différentes
dynamiques à l'entrée et face aux différents types de brouilleurs. Le récepteur contient
également un bloc AGC, des démodulateurs de données et des filtres.
Le signal à l'entrée du récepteur est numérisé et le traitement du signal par la suite est
entièrement numérique. Le signal dans la source et dans le canal peut être soit
numérique, soit analogique. Le choix de l'approche est déterminé par la façon dont la
fréquence Doppler est simulée. Les principes de simulation de la fréquence Doppler
dans le simulateur seront décrits en détail dans la section suivante.
La génération des perturbations sur le signal GPS dues à l'effet Doppler n'est pas une
chose évidente et demande une bonne compréhension de ce phénomène. Rappelons
que dans une chaîne de communication radio, le signal reçu par le récepteur n'a pas
nécessairement la même fréquence que le signal transmis à la source (émetteur). En
fait, la valeur de la fréquence reçue par le récepteur dépend de la vitesse radiale du
déplacement de 1'émetteur et du récepteur. Par analogie avec les systèmes acoustiques,
ce phénomène peut être illustré sur la figure IV.6.
Supposons que la source se déplace du point A au point B avec une vitesse υs et que
les récepteurs A et B se trouvent sur le même axe avec la source en mouvement. Dans
ce cas, les deux récepteurs vont recevoir le signal transmis à des fréquences différentes
et les valeurs de ces fréquences se calculent de la façon suivante :
𝝑𝒔 𝒇𝒔 𝝑𝒔 𝒇𝒔
𝒇𝑨 = 𝒇𝒔 − 𝒇𝒅 = 𝒇𝒔 − 𝒆𝒕 𝒇𝑩 = 𝒇𝒔 + 𝒇𝒅 = 𝒇𝒔 + (IV.1)
𝒄 𝒄
où :
entre les raies change. Ces changements ont un impact direct sur la corrélation entre le
signal reçu et la réplique générée dans le récepteur.
Afin d'assurer un bon fonctionnement des boucles PLL et DLL, il est important de
connaître la plage des valeurs estimées de la fréquence Doppler dans la chaîne de
communication GPS. Dans les systèmes de navigation par satellites, l'effet Doppler est
dû d'une part à la rotation du satellite autour de la terre et, d'autre part, au mouvement
du récepteur.
𝑽𝑺 𝑹𝑻 𝐜𝐨𝐬 𝜽
𝑽𝑹 = (IV.2)
√𝑹𝟐𝑻 +𝑹𝟐𝑺 −𝟐𝑽𝑺 𝑹𝑻 𝐬𝐢𝐧 𝜽
La vitesse radiale n'est pas constante et change avec l'angle d’élévation 𝜃. Donc, un
autre paramètre important à prendre en considération est l'accélération radiale AR.
L'accélération radiale est calculée conformément à l'expression (IV.3).
La valeur maximale de la vitesse radiale ainsi obtenue est égale à 929 m/s et elle
correspond à un angle d'élévation de 13.9 degrés vue du centre de la terre. Pour un
observateur situé à la surface de la terre, à cet angle d'élévation, le satellite est vu à
l'horizon.
De la même manière, la fréquence Doppler maximale sur le code C/A fC/A = 1.023
Mbps) est égale à :
𝒇𝒅_𝒑 𝑽𝑹 𝒇𝒑 /𝒄 𝒇𝒑
𝒌= = = (IV.7)
𝒇𝒅_𝒄 𝑽𝑹 𝒇𝒄 /𝒄 𝒇𝒄
où :
𝑘 : cefficient de proportion entre les fréquences porteuse et code;
𝑓𝑑_𝑝 ∶ fréquence Doppler sur la porteuse;
𝑓𝑑_𝑐 : fréquence Doppler sur le code;
𝑓𝑝 ∶ fréquence de la porteuse;
𝑓𝑐 : taux du code pseudo-aléatoire;
𝑉𝑅 :vitesse radiale du satellite;
𝑐 : vitesse de la lumière.
Dans le cas du code C/A du GPS, k = 1540. Pour ce qui est de la simulation séparée
sur la porteuse et sur le code, le coefficient de proportion k n’est pas nécessairement
respecté. Cette approche pourra être avantageuse afin d'étudier le comportement de la
boucle PLL (DLL) prise à part sans tenir compte de l'interaction entre les boucles.
De façon générale, le signal en présence de l’effet Doppler à l’entrée du récepteur
peut être récrit sous la forme suivante :
𝒇
𝒔(𝒕) = 𝒅(𝒕) 𝒄𝒐𝒔(𝟐𝝅𝒇𝒑 𝒕 + 𝟐𝝅𝒇𝒅 𝒕) = 𝒅(𝒕) 𝒄𝒐𝒔 [𝟐𝝅𝒇𝒑 (𝒕 + 𝒇𝒅 𝒕)] = 𝒅(𝒕) 𝒄𝒐𝒔[𝟐𝝅𝒇𝒑 (𝒕 + ∆ 𝒕)] (IV.8)
𝒑
où :
𝑓𝑑 ∶fréquence Doppler sur la porteuse;
𝑑 (𝑡 ) ∶ code modulé avec les données de navigation;
𝑓𝑝 : fréquence de la porteuse;
𝑓𝑑
∆ 𝑡 : retard temporel causé par l'effet Doppler = 𝑡
𝑓𝑝
Il s'en suit, de l'expression (IV.8), que la fréquence Doppler peut être introduite avec
un retard temporel variable ∆ 𝑡 du signal. Ce principe est utilisé, afin de simuler l'effet
Doppler sur la porteuse modulée avec le code pseudo-aléatoire.
fait que le bloc Variable Transport Delay n'accepte pas les retards négatifs, un
décalage délibéré de la fréquence est inséré par le bloc Décalage. Ce bloc représente
un gain égal à 𝑓𝑜𝑓𝑓𝑠𝑒𝑡 /𝑓𝑝 · Le décalage 𝑓𝑜𝑓𝑓𝑠𝑒𝑡 doit être plus grand que la fréquence
Doppler 𝑓𝑑 .
Basé sur l’architecture étudiée dans le chapitre 3, le modèle de la source de signal GPS
L1 C/A est présenté à la figure IV.10. Ce modèle émane des études des différentes
caractéristiques des éléments qui entre en jeu dans la génération de ce signal : les
données de navigation, les codes C/A et la porteuse. Outre ces études il a fallu
connaitre chercher les bocs de la librairie simulink qui pourrons nous donner les
résultats voulus partant des expressions mathématiques de ces éléments constituant le
signal.
Les données de navigation (partie en jaune) sont simulées par le bloc Bernoulli Binary
Generator qui génère une séquence aléatoire à un taux de 50 bits/s. Dans la phase de
calcul des pseudomesures, ce générateur peut être remplacé par une source de données
réelles. Ce boc est utilisé pour simuler les données de navigation en vertu des
caractéristiques des codes qu’ils génèrent qui sont identiques à celles des données
réelles.
Dans ce projet le calcul des pseudodistances n’a pas été abordé donc la simulation
avec des données réelles n’a pas été aussi faite. C’est une partie qui pourra être
développé pour avoir un outil plus complet d’étude des GNSS.
Ce schéma est issu directement de l’architecture présentée dans le chapitre 3. Les deux
registres sont composés des dix cellules chacun avec une synchronisation externe. La
composition de cellule est présentée à la figure IV.12.
Le bloc Sample and Hold peut, au choix du concepteur réagir sur un front montant, un
front descendant ou les deux. Dans notre cas, que ce soit sur le front montant ou
descendant, le résultat est le même. La caractéristique importante est que 1' écart entre
deux fronts soit exactement de 0.977 µs, ce qui donne un signal de 1.023 MHz. Pour
avoir cette caractéristique de l’écart entre deux fronts, le signal de commande (délivré
par l’horloge à l’entrée du générateur de codes de Gold) doit avoir une période de
0.977 µs.
𝟏.𝟎𝟐𝟑 𝑴𝑯𝒛
· = 𝟐𝟎𝟒𝟔𝟎 (IV.9)
𝟓𝟎𝑯𝒛
Plus le gain de codage est élevé, meilleure est la résistance du signal envoyé au
brouillage.
Dans le cadre du projet, nous utilisons, à la base, seulement le code C/A. La séquence
pseudo-aléatoire est générée de façon à maximiser l'auto-corrélation d'un canal et
minimiser l'intercorrélation avec les autres canaux. Le code se répète à chaque 1023
bits pour une période totale de 1 ms. La figure IV.13 présente le signal de commande
du générateur de codes, le code C/A, la porteuse et le signal GPS simulés sous
Simulink.
Codes C/A
Porteuse
Signal GPS
Temps (*10ns)
Chaque signal peut être caractérisé par différents paramètres pour l'identifier.
Cependant, la période et l'amplitude du signal sont parmi les caractéristiques les plus
utiles pour définir un signal. Le tableau suivant résume les caractéristiques théoriques
et en et celles obtenues en simulation du signal GPS.
théorique Simulation
Signal Période Amplitude(V) Période Amplitude (V)
Données 0.02 s 1 0.02 s 1
Codes C/A 0.977 µs 1 0.97 µs 1
Porteuse 0.488 µs 1 5 µs 1
Signal GPS 0.488 µs 1 5 µs 1
On remarque sur la figure IV.14 que la porteuse est bien à 2.046 MHz. Le lobe
principal a un largeur de bande de 2,046 MHz et les lobes secondaires ont une largeur
de bande de 1.023 MHz, ce qui correspond à la fréquence du signal modulant.
Comme mentionné précédemment nous considérons dans notre canal, les brouilleurs,
le bruit thermique, l’effet doppler et les multitrajets comme sources principales de
perturbation du signal. Le schéma d’implémentation sous Simulink est présenté à la
figure IV.15. Ce schéma est conçu conformément au schéma synoptique présenté à la
figure III.11.
Les blocs dB Gain assurent l'atténuation du signal en fonction du rapport C/No choisis.
La valeur du gain d'atténuateur est choisie conformément à l'expression suivante :
𝑪
[𝑷𝑺 ]𝒅𝑩 = − 𝟏𝟎𝐥𝐨𝐠(𝑭𝑺 ) + 𝟑 + [𝑷𝒃𝒓𝒖𝒊𝒕 ]𝒅𝑩 (IV.10)
𝑵𝟎
La partie multitrajets assure la somme du signal direct avec le signal retardé dans le
temps. Le bruit thermique est simulé par le bloc Gaussian Noise Generator avec une
variance égale à 1.
La partie brouilleurs est composée de trois types de brouilleurs dont le schéma détaillé
est présenté sur la figure IV.16. Le bruit thermique et les brouilleurs sont additionnés
au signal affecté par l’effet doppler et les multitrajaets.
Le signal du brouilleur 1 est généré par le bloc Discrete-Time VCO qui est commandé
par une séquence répétitive.
À la base du générateur de brouilleur 2 (encore appelé CWI : Continuos Wave
Interference), c’est un générateur du signal sinusoïdal. Puisque le spectre du signal
sinusoïdal représente une Dirac, il était jugé nécessaire d'élargir ce dernier en
modulant le signal sinusoïdal avec un code pseudo-aléatoire qui définit la largeur du
spectre de notre brouilleur.
Pour le brouilleur 3 (ou PWI : Pulse Wave Interference), en plus de générer un signal
sinusoïdal modulé, on utilise le générateur de l'onde carré (amplitude de 0 à 1) afin de
commuter périodiquement le signal résultant. En remplaçant le générateur de l'onde
carrée par un générateur binaire aléatoire, les oscillations sont contrôlées de manière
apériodique.
La puissance des brouilleurs est spécifiée avec les blocs dB Gain. La figure
IV.17 représente le spectre des trois brouilleurs.
Dans ce projet, nous avons considéré quelques principales perturbations que peut subir
un signal GPS depuis le satellite jusqu’au récepteur. Prenant en compte ces
perturbations considérées, la figure IV.18 montre l’aspect du signal qui sera reçu par
notre récepteur.
Comparant le signal de cette figure ainsi que son spectre aux résultats obtenus
respectivement sur les figure IV.13 et IV.14, nous remarquons bien l’influence du
canal sur le signal GPS. Ce signal a subi effectivement des déformations d’amplitude
et fréquentielles.
Temps (*10ns)
La simulation du récepteur numérique est basée sur les principes et les architectures
décrits dans le chapitre 3. Dans la phase d'implémentation sous Matlab/Simulink, nous
avons jugé nécessaire d’utiliser différentes couleurs ainsi que l’inscription des noms
des différentes parties sur les blocs correspondants. Ceci permet de créer une liaison
étroite entre l’implémentation sous Simulink et les architectures étudiées. Dans la
simulation de l'architecture du récepteur, l'accent est porté sur l'analyse des résultats
des boucles PLL (la partie en couleur verte) et DLL (la partie en couleur bleue) qui
sont les éléments essentiels de ce récepteur. Ceci a pour but de vérifier le bon
fonctionnement du récepteur ainsi que de la chaîne.
Le bloc AGC assure un niveau constant du signal à l'entrée des boucles. Il doit être
paramétré pour assurer que la variance du signal en sortie soit égale à 1. Le schéma du
bloc AGC implémenté sur Simulink est représenté à la figure IV.20.
Le principe de fonctionnement du schéma est basé sur le fait que le signal en entrée est
normalisé par sa moyenne quadratique calculée par le bloc RMS de Simulink. Ce
calcul se fait sur un nombre d'échantillons choisi en fonction de la vitesse de
changement du signal en entrée. La variance du signal en sortie est déterminée par le
bloc Gain. Habituellement, le nombre d'échantillons déterminé par le bloc Buffer est
choisi égal à 32 et le gain égal à 1.7. Ensuite, la division entre le signal en entrée et sa
moyenne quadratique est ajustée. Afin d'éviter la division par zéro, une valeur
infiniment petite (eps de Matlab) est ajoutée au dénominateur.
La conception du bloc VCO s’est basée sur le bloc VCO discrète time de la librairie
Simulink. Nous avons modifié ce bloc en vue d’avoir une sortie supplémentaire pour
le signal en quadrature (-sin) et une sortie pour la mesure du changement de phase du
signal répliqué (out3). La sortie out3 sert également à mesurer le bruit dans la boucle.
L’implémentation du bloc VCO sous Simulink est représentée sur la figure IV.22.
L'implémentation sous Simulink (figure IV.23) du filtre de boucle est une réplique
parfaite du schéma de la Figure III.21.
Dans la partie simulation nous utiliserons ces différents filtres pour analyser le
fonctionnement de notre chaine de communication GPS.
Encore une foi, afin d'éviter la division par zéro, une valeur eps de Matlab doit être
ajoutée au dénominateur.
Une place très importante dans le récepteur GPS est occupée par la boucle de code.
L'implémentation du filtre de boucle, le discriminateur et l’intégrateur est similaire à
ceux décrits pour la boucle de phase.
Le bloc discriminateur dont à la base se trouve le bloc Fcn, effectue les opérations
mathématiques résumées dans le tableau III.4. La boucle du code effectue la
corrélation avance et retard entre le signal en entrée de la boucle et la réplique générée.
La réplique avance (A), phase (P) et retard (M) est générée par le bloc PRN Code dont
le schéma sous Simulink est représentée à la figure IV.25.
Avant l’analyse des boucles, le bon fonctionnement du bloc AGC sera vérifié. Il s’agit
dans l’ensemble de l’analyse de présenter certains résultats avec des paramètres précis.
Mais une interface utilisateur qui sera présentée dans la section prochaine, est réalisée
en vue de l’utilisation de la chaîne par un utilisateur quelconque sans avoir à agir sur
les schémas-blocs.
Comme mentionné dans les sections précédentes, le dispositif AGC (Automatic Gain
Control) assure une amplitude constante du signal à l'entrée des boucles. Dans cette
analyse nous ne vérifions que cette fonction du bloc. Il s’agit d’une importante
fonction dans la mesure où d’elle dépend fortement le bon fonctionnement des
boucles.
Pour vérifier le fonctionnement de ce bloc, nous comparons le signal à la sortie du bloc
par rapport au signal GPS reçu à son entrée. La figure IV.27 présente les deux signaux.
Signal à la sortie
Temps (s)
fait que le signal GPS prend son allure normale après un retard. Il s’agit du temps
d’acquisition du signal.
Les boucles sont des éléments très importants dans un récepteur numérique GPS. La
boucle de code permet la génération d'une réplique du code en phase avec le code
d'origine et assure la poursuite de la phase du code reçu. Lors de l’analyse de cette
boucle, nous vérifions ce fonctionnement de la boucle. Quant à la boucle de phase, elle
génère un signal en phase (I) et en quadrature (Q) pour démoduler le signal BPSK. Ce
fonctionnement sera vérifié à ce niveau.
Les discriminateurs et les filtres de boucle sont aussi d’une importance capitale.
L’erreur de phase obtenue à la sortie discriminateur est filtrée pour être débarrassée du
bruit. L’analyse de ces éléments sera aussi considérée lors de l’analyse des boucles.
Nous simulons ici la chaîne sans aide entre la PLL et la DLL. Ceci a pour but
d’analyser l’intérêt de l’aide qui existe entre la DLL et la PLL. Le schéma de la
simulation est présenté à la figure IV.28.
La figure IV.29 présente les résultats de simulation de la DLL sans perturbations sur
le signal. Sur cette figure, nous n’avons présenté que quelques résultats importants de
la simulation.
Malgré l’absence de l’aide la DLL, la PLL donne des résultats présentés à la figure
IV.31
Réplique en phase
Réplique en quadrature
Comme nous venons de le signaler, la simulation avec aide entre les boucles nous
permet essentiellement de d’analyser le comportement de la PLL et ici nous trouvant
dans le cas où le canal de perturbations n’est pas simulé. Le schéma de simulation avec
l’aide entre les boucles est présenté à la figure IV.32.
Les résultats de simulation de la PLL sont présentés à la figure IV.33. Sur le schéma
de simulation, nous remarquons que la réplique en phase des codes générés par la DLL
est envoyée à la PLL. Avant d’attaquer les intégrateurs de la PLL, le produit du signal
d’entrée(en phase d’une part et en quadrature de l’autre) et de la réplique sur la
porteuse (en phase ou en quadrature) est multiplié par la réplique en phase sur le code
généré par la DLL. Ainsi s’effectue l’aide entre les deux boucles dont le principe est
expliqué dans le chapitre précédent.
Réplique en phase
Réplique en quadrature
Dans cette partie nous simulons avec une fréquence intermédiaire de 1575,42 MHz,
fréquence porteuse du signal GPS L1C. En effet, nous simulons en présence du canal
Erreur de phase
La boucle de code donne des résultats qui ne sont pas assez satisfaisants face aux
perturbations subies par le signal. Comparant ces résultats à ceux obtenus à la figure
IV.29 ; nous remarquons que la période des répliques se trouvent affectée, ceci dû aux
perturbations sur le signal. Cela nous permet tout de même de confirmer le bon
fonctionnement du récepteur. C’est face à ces disfonctionnements que peuvent subir
les récepteurs GPS dans le traitement des signaux qu’il faut en tenir compte dans la
conception et en fonction de l’espace dans le lesquels ces récepteurs serons déployés.
Comme nous l’avons expliqué dans les chapitres précédents, parmi ces perturbations,
les plus pertinentes sont les délais ionosphériques, l’effet Doppler et les multitrajets
que nous avons simulés dans ce projet.
Erreur de phase
Réplique en phase
Réplique en quadrature
En présence des perturbations, la boucle de phase génère des répliques qui ne sont pas
totalement correctes. Nous remarquons sur la figure IV.35 que la PLL décroche après
3,5 µs, période correspondant à la valeur nulle de l’erreur de phase. Ceci confirme le
Données d’origine
L’interface utilisateur conçu dance projet à partir de l’outil GUI de Matlab, permet à
l’utilisateur de visualiser les schémas principaux de simulation ainsi que les résultats
de ces simulations. Les paramètres principaux utilisés lors de la simulation sont
accessibles via l’interface.
Dans ce projet, nous n’avons pas offert la possibilité d’agir sur les paramètres via
l’interface. En effet, cette possibilité n’a pas été jugée importante ici du fait que
l’objectif du projet est de concevoir une chaîne avec les paramètres standards et de
vérifier son fonctionnement. Néanmoins étant donné que l’utilisateur a la possibilité de
visualiser les schémas blocs, il peut agir sur des paramètres depuis là.
La figure IV.37 présente la page d’accueil de notre interface utilisateur GPS User
Interface O.1.
L’interface comprend quatre grandes parties : trois blocs de simulation (la source de
signal, le canal et la chaine complète) et une partie qui permet la visualisation
simultanée de quatre résultats de simulation.
Les blocs de simulation sont constitués des boutons permettant de lancer la simulation
et les paramètres utilisés lors de chaque simulation. La partie visualisation permet de
visualiser les résultats de simulation dès le clic sur le bouton. La figure IV.38 montre
la simulation de la source de signal.
IV.8 Conclusion
CONCLUSION GENERALE
La mise en œuvre du système GPS est passée inévitablement par une recherche
approfondie. Il s’agit d’une recherche sur la conception des signaux, la conception et
la mise en orbite des satellites, des conditions de propagation de ces signaux depuis les
satellites jusqu’aux récepteurs et enfin les fonctionnalités à assigner aux récepteurs.
Ce travail est fait de façon continuelle à partir des trois segments du système pour
rendre toujours efficace est permanemment opérationnel le système. Par ailleurs
l’interopérationnalité avec les nouveaux systèmes est d’une grande nécessité.
Le GNSS dont les principes généraux ont été parcourus dans ce projet est un système
mondial sur lequel les recherches actuelles doivent être tournées pour une mise en
œuvre efficace des systèmes de positionnement par satellites. Le domaine de la
navigation aérienne où la précision est vitale doit se plonger résolument dans les
recherches sur le GNSS ; des recherches qui doivent trouver dans ce projet réalisé à
l’ASECNA-TOGO une base essentielle.
Partant des généralités et bases des GNSS, ce projet a consisté à étudier l’architecture
complète d’une chaîne de communication GPS et l’élaboration de son modèle sous
Simulink/Matlab. La simulation de ce modèle a permis d’apprécier son
fonctionnement. Le développement de la chaîne s’est fait en Matlab/Simulink pour
deux raisons majeures. Premièrement la simplicité et la disponibilité des bocs
répondant aux caractéristiques des différents éléments d’une chaîne GNSS.
Deuxièmement Matlab est un logiciel a grande puissance de calcul. C’est un logiciel
utilisé dans le monde pour la recherche dans plusieurs domaines.
Pour la conception du modèle, l'étude des signaux GNSS s'est avérée essentiel. À
partir des principes de base sur les boucles de Costas, la conception du récepteur a été
Mémoire d’Ingénieur de conception (ENSI-UL) 140 AWILI Biguèdinam
Conclusion générale
développée sous Simulink. Les différents discriminateurs utilisés, tant pour la boucle
de code que la boucle de phase, ont été analysés afin de choisir quel serait le plus
performant pour l'implémentation. La même étude a été faite sur les filtres des boucles.
Tout en tenant compte des performances des processus à l'intérieur du récepteur
numérique, sa conception a été faite en ayant, comme toile de fond, l’étude l’efficacité
pour un passage à l’étude des données réelles.
RECOMMANDATIONS
Les objectifs fixés pour la recherche débutée par ce projet sont multiples. La mise en
place d’une chaîne de communication GPS sous Simulink/Matlab n’est qu’une étape
première dans le processus. La continuité de ce projet doit consister en :
L’atteinte des objectifs dans la recherche dans le domaine des GNSS traitant des
signaux radioélectriques nécessite une mise en œuvre réelle des processus conçus. La
mise en œuvre des modélisations qui se feront est aussi d’une grande importance pour
l’avancée réelle dans ce domaine de recherche et pour son implication significative
dans l’utilisation des GNNS dans le monde.
L’ASECNA qui est une institution de la sécurité de la navigation aérienne se doit être
un laboratoire de recherche dans le domaine des GNSS étant donné que cette
institution et celles similaires dans le monde se trouvent dans l’obligation de passer au
positionnement par satellites. En effet, des aéronefs aujourd’hui majoritairement
équipés des récepteurs GNSS ne peuvent être servis efficacement que par des
institutions qui s’y connaissent et s’impliquent réellement.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[ 6] Bureau des affaires spatiales : office des nations unies à vienne, Systèmes
mondiaux de navigation par satellite, New-York 2013.
[ 7] SAURIOL Bruno : Mise en œuvre en temps réel d'un récepteur hybride GPS-
Galileo, mémoire présenté à l’Ecole de Technologie Supérieure, Université du
Québec le 13 février 2008.
[ 18] RABIH ABI MOUSSA : Techniques de robustesse aux brouilleurs pour les
récepteurs GPS par un traitement ADP, mémoire présenté à l’Ecole de Technologie
Supérieure, Université du Québec le 23 janvier 2001.
[ 22] Steven Dufour : Court tutoriel pour les étudiants de MTH2210, École
Polytechnique de Montréal, édition du 26 août 2009.
ANNEXES
Annexe II
PRESENTATION DE L’ASECNA
I.1 Historique
L’ASECNA vit depuis plus d’un demi-siècle, car elle a su s’adapter au contexte
politique et économique. A sa création, l’ASECNA était essentiellement un organisme
de coopération franco-africain et malgache. Au fil des années, c’est la coopération
interafricaine et malgache qui est devenue déterminante. Cette transformation s’est
traduite, dans les faits, par le transfert du Siège de Paris à Dakar, par l’africanisation
du poste de Directeur Général et des postes de Directeur parallèlement à la signature
d’une nouvelle Convention à Dakar en 1974 par les 15 Etats signataires de la
Convention de Saint-Louis (tous les Etats membres actuels de l’ASECNA moins la
République de Guinée Equatoriale dont l’adhésion à l’ASECNA eut lieu le 22 avril
1987, la République des Comores et la République de Guinée Bissau).
Pendant toutes ces années, l’ASECNA s’est forgé une image de marque internationale,
car elle a su faire face à une croissance considérable du trafic aérien, jointe à une
mutation technologique (mise en service de nouveaux types d’avions tels le B 777, A
340 et bien sûr l’Airbus A 380). Il est à noter que la Convention de Dakar reste ouverte
à l’adhésion de tout État intéressé, après l’obtention de l’accord unanime des Etats
signataires.
I.2 Mission
L’Agence a la charge d’un espace aérien étendu sur 16 100 000 km2 (1,5 fois la
superficie de l’Europe) couvert par cinq centres d’information en vol (Antananarivo,
Brazzaville, Dakar Océanique et Terrestre, Niamey, N’Djamena). Elle y assure le
contrôle de la circulation aérienne, le guidage des avions, la transmission des messages
techniques et de trafic, l’information de vol, ainsi que le recueil des données, la
prévision et la transmission des informations météorologiques.
L’ASECNA est en outre habilitée à passer des contrats avec les Etats non membres qui
seraient désireux d’utiliser ses services au titre de l’Article 11 de la Convention de
Dakar. C’est ainsi que l’Agence réalise, avec son avion laboratoire ATR 42, la
calibration en vol des aides à la navigation aérienne pour de nombreux Etats africains
non membres de l’Agence notamment en Afrique de l’Ouest, en Afrique de l’Est, au
Maroc, aux Seychelles, à l’Ile Maurice, à la Réunion ainsi que dans la zone des
Caraïbes.
I.3. Organisation
I.3.1 Les structures statutaires
Dans chaque Etat membre (hormis la France), les missions de l’Agence sont assurées
par une Représentation ayant à sa tête un Représentant nommé par le Directeur
Général en accord avec le Ministre de tutelle concerné ; cet agent est responsable des
activités de l’Agence dans son Etat d’affectation. L’organigramme du Togo et de LA
Guinnée Equatoriale est représentée sur la figure I.2.
Annexe III
Le système GPS, tel que nous le connaissons aujourd'hui, se base sur des études et des
développements réalisés dans le milieu des années 1970. Face aux exigences des
nouvelles applications, le système GPS a dû s'adapter et lancer dès 2003 une campagne
de modernisation plutôt agressive, en vue de rester compétitif par rapport à la
technologie européenne Galileo à venir.
L'ajout de nouveaux signaux GPS est l'un des éléments majeurs de cette évolution. le
programme de modernisation consiste à la mise en place de deux nouveaux signaux
civils (L2C et LS), et un nouveau signal militaire (M) complétant le système GPS
L'occupation spectrale du système GPS modernisé est illustrée à la figure 1.
a) un taux de transmission des codes sur L5 plus rapide (10,23 mégabribes par
seconde) assure un pic d'auto-corrélation plus fin et donc de meilleures
performances vis-à-vis du bruit. Associé avec une puissance du signal
supérieure, le signal L5 sera moins vulnérable aux interférences;
b) une augmentation de la longueur des codes utilisés pour les signaux L2C et L5
entraîne une diminution des lobes secondaires d'auto-corrélation et
d'intercorrélation, diminuant le risque d'erreurs lors de la phase d'acquisition
du signal;
c) l'utilisation de la technique de correction aval des erreurs permettra la
diminution de la probabilité du risque d'erreur au niveau de la démodulation
des données;
d) des composantes du signal sans données pour les deux nouveaux signaux
permettent de meilleures performances dans des environnements à faible
rapport signal à bruit.
Le signal civil L2C, centré sur la porteuse L2 (1227,60 MHz) déjà utilisée pour le
signal militaire, fait intervenir un nouveau code appelé RP (Replacement Code). Le
code RP, transmis au même débit que le code C/A (1,023 mégabribes par seconde), est
plus long que ce dernier. Il est généré en multiplexant dans le temps deux codes, CM
et CL, respectivement d'une période de 10 230 et 767 250 bribes. Le code CL possède
la particularité de n'être pas modulé avec des données de navigation, ce qui assure au,
signal L2C des performances intéressantes dans des environnements à faible rapport
signal à bruit. Quand au code CM, il utilise un codage avec correction aval des erreurs
pour moduler les données de navigation D.
La figure 2 représente le schéma de génération de ce signal L2C, tel qu'il est annoncé
dans divers articles
Le signal civil L5 est généré à partir d'une modulation QPSK (Quadrature Phase Shift
Keying) sur une fréquence porteuse de 1176.45 MHz (Spilker, 1999). Le signal en
phase est modulé avec le code pseudo-aléatoire g1 et les données de navigation à 50
Hz. On applique ensuite la technique correction aval des erreurs (FEC). Le signal en
quadrature est uniquement modulé avec le code pseudo-aléatoire g2, sans donnée de
navigation, pour les mêmes considérations que dans le cas du signal L2C. Les codes
g1 et g2 ont une période de 10 230 bribes, pour un taux de 10,23 mégabribes par
seconde. Leur modulation avec des codes de Neumann-Hoffman permet de rallonger
leur période jusqu'à 102 300 bribes.
La figure 3 présente le schéma de génération de ce signal L5, tel qu'il est annoncé dans
plusieurs articles
Annexe IV
PRESENTATION DE SIMULINK/MATALB
III.1 Introduction
Simulink c'est un outil de Matlab qui permet d'introduire un modèle à l'aide d’une
interface d’usager visuel. Simulink s’intègre ainsi dans Matlab comme un nouveau
environnement. Dans cet environnement, plusieurs boites à outils sont disponibles.
Dans chaque boîte à outils il existe des éléments communément utilisés dans
l'automatique déjà prêts à utiliser comme intégrateurs, additionneurs, gains, fonction
de transfert, etc. L’usager n'a qu’à choisir les composants qui vont former son modèle
puis à les interconnecter. Simulink offre aussi des possibilités de communication avec
l'environnement Matlab, enregistrement des résultats ou des variables et, finalement,
différents possibilités d'affichage.
A travers les figures qui suivent, nous montrons la procédure pour l’utilisation de
Sumilink .