L Electricite de La Centrale A La Maison

L’électricité de la centrale à la maison
www.hydroquebec.com
© Hydro-Québec 2010
Réalisé par la direction – Communication d’entreprise
pour le groupe – Affaires corporatives et secrétariat général
Reproduction autorisée avec mention de la source
Dépôt légal – 4e trimestre 2010
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
ISBN 978-2-550-60155-5
2010G1249F
Note : Les figures et les illustrations contenues dans
ce document sont des représentations simplifiées
qui ont été conçues dans le but d’aider à la
compréhension du lecteur. Elles ne reflètent pas
nécessairement la réalité technique du phénomène
ou de l’équipement à l’étude.
100 % recyclé
« L’eau, exploitée
avec patience,
adresse et respect,
constitue une
ressource précieuse
et inépuisable. »
– Antoine de Saint-Exupéry
écrivain et aviateur français
Voyage fascinant s’il en est un, le parcours de l’électricité a tout

pour éveiller notre curiosité. Par ses détours parfois inattendus
et ses panoramas éloquents et enchanteurs, cet ouvrage de
vulgarisation propose un aperçu des connaissances sur
l’électricité, et vous invite à la découverte, entre autres, des
ressources hydroélectriques du Québec. Voici donc l’électricité,
de la centrale à la maison... une aventure sur toute la ligne,
racontée par Hydro-Québec.
L’électricité
L’électricité de la centrale
centrale àà la maison//11//
la maison
Réservoir /16/
Ligne de transport à 735 kv /34/
BARRAGE /14/
Entretoise /33/
Centrale hydroélectrique /18/
Pylône /32/
De la centrale à la maison, l’électricité

Table des matières
Qu’est-ce que l’électricité ? /4/ Pourquoi utilise-t-on l’hydroélectricité /10/
au Québec ?
Un survol historique de l’électricité /6/
La production de l’électricité /12/
Depuis quand utilise-t-on de l’électricité /8/ Les ouvrages de retenue /14/
au Québec ? La gestion de l’eau /16/
L’histoire d’Hydro-Québec en bref /9/ Les centrales hydroélectriques /18/
Les groupes turbines-alternateurs /20/
La construction d’un aménagement
hydroélectrique /22/
Les centrales thermiques /24/
Les énergies renouvelables /26/
L’électricité de la centrale à la maison / 2 /

Poste satellite /40/
conducteurs /33/
Poste stratégique /31/ Poteau en bois /41/
Raccordement /41/
RÉSEAU de distribution aérien /40/ Transformateur /40/
parcourt des milliers de kilomètres !
Par où passe l’électricité /28/ Qu’arrive-t-il lorsqu’on allume /38/

qui se rend à la maison ? un appareil électrique ?
Le transport de l’électricité /30/ La distribution de l’électricité /40/

Les pylônes /32/ La consommation d’électricité /42/
Les grandes distances /34/ L’efficacité énergétique /44/
La conduite du réseau /36/
Vous voulez en savoir davantage ? /46/
Les records d’Hydro-Québec /47/

Index /48/

question://
Qu’est-ce
que
l’électricité ?
réponse://
L’électricité est un phénomène invisible causé par le déplacement
d’électrons dans un conducteur. À première vue, cette explication
présente bon nombre de possibilités... et d’inconnues ! Aussi
curieux que cela puisse paraître, nous ne savons pas vraiment
définir l’énergie électrique. En revanche, nous connaissons bien les
propriétés de l’électricité, et comment la produire,
la transporter et surtout l’utiliser.
La mesure de l’électricité
V A Ω
Volt Ampère Ohm
Le courant électrique, c’est un peu
comme l’eau qui passe dans un boyau
d’arrosage. La pression dans le boyau,
ou la force à laquelle l’eau y circule, correspond à la tension (V). Le débit
du boyau, ou la quantité d’eau qui y circule, équivaut à l’intensité mesurée
W
V / Volt, unité standard
pour mesurer la force en ampères (A). Le frottement de l’eau sur les parois du boyau est
de poussée de
l’électricité, ou la semblable à la résistance (Ω). Pour calculer la puissance, on multiplie la
Watt
tension. Du nom de tension par l’intensité et on obtient des watts (W). Pour exprimer la
l’inventeur de la pile, consommation, on se sert des wattheures (Wh) qui indiquent l’énergie
Alessandro Volta.
qu’utilise un système ou un appareil pendant une période de temps.
A / Ampère, unité qui sert à mesurer
la quantité de courant électrique.
Figure 1 – Similitudes entre l’eau dans un boyau d’arrosage et le courant électrique
Du nom de l’inventeur français du
galvanomètre, André-Marie Ampère.
Ω / Ohm, unité qui sert à mesurer
la résistance d’une substance au
passage de l’électricité. Du nom du
physicien allemand et auteur d’une
loi en électricité, Georg Simon Ohm.
W / Watt, unité standard de puissance,
du courant alternatif, entre autres.
Du nom de l’inventeur écossais
James Watt, reconnu pour ses
améliorations au moteur à vapeur.
Pression = Volt Débit = Ampère Frottement = Ohm Pression x débit = Watt
L’électricité de de
L’électricité la centrale à laà maison
la centrale / 4/ /4 /
la maison
Figure 2 / Le mouvement des électrons
Des électrons qui « vibrent » de la centrale à la maison

Lorsqu’on déplace un aimant à proximité d’un fil métallique, en cuivre par exemple, on crée un mouvement d’électrons dans ce
fil. Et lorsque des électrons se déplacent, on dit qu’il y a courant électrique. C’est l’effet domino de ce mouvement d’électrons le
long d’un conducteur qui permet de faire circuler l’énergie électrique jusque chez vous.
Gaine isolante
Fil de cuivre
Noyau
Électrons en déplacement
ATOME
Deux types d’électricité, un même phénomène

Statique – L’électricité statique résulte d’une accumulation de charges
électriques qui survient lorsque deux objets non métalliques se frottent l’un
contre l’autre, par exemple, lorsqu’on frotte un ballon et qu’il colle au mur.
Un objet accumule une charge positive et l’autre, une charge négative, ce qui
entraîne un déséquilibre entre les deux. L’équilibre est rétabli par la décharge
d’électricité statique. La décharge peut se manifester lentement, comme dans
Neutrons le cas du ballon qui se décolle du mur après un certain temps, mais elle peut
aussi survenir rapidement, par exemple, lorsqu’on frotte nos pieds sur un
tapis et qu’on touche à un objet métallique. On ressent alors un léger choc ;
le bruit qu’on entend est produit par l’air qui se réchauffe et qui prend de
l’expansion à cause de l’énergie électrique libérée par l’étincelle.
Électrons Protons Dynamique – L’électricité dynamique se caractérise par une circulation de
charges électriques dans un conducteur, autrement dit par le passage d’un
courant électrique dans un circuit.
Au niveau de l’atome L’électricité d’origine électro L’électricité d’origine électromagnétique
chimique est produite par est produite par un mouvement
Pour mieux comprendre le phénomène une réaction chimique qui d’électrons dû au déplacement d’un
de l’électricité, il faut remonter à l’atome. engendre un mouvement aimant à l’intérieur d’une bobine de
L’air, l’eau, les êtres vivants et les matériaux d’électrons du pôle négatif fils métalliques. Il s’agit cependant
vers le pôle positif d’une pile, d’un va-et-vient entre atomes, car les
sont tous formés d’atomes. Pour vous par exemple. On appelle électrons sont attirés et repoussés
donner une idée de la grosseur d’un ce courant électrique un alternativement par l’aimant. On
atome, un seul cheveu a plus d’un million courant continu. appelle ce type de courant un courant
d’atomes de largeur ! L’atome est alternatif. Le magnétisme permet ainsi
de produire plus de 99 % de l’énergie
constitué d’un noyau autour duquel on électrique consommée dans le monde.
trouve un certain nombre d’électrons.
Un électron est une particule de charge Figure 3 – Courant continu et courant alternatif
négative qui tourne autour de son noyau
un peu comme des satellites autour de
la Terre. Les électrons de certains métaux,
tels que le cuivre et l’aluminium, peuvent
facilement quitter leur orbite ; on appelle
ces matières des conducteurs. Les atomes
de certaines substances, comme la Dans le courant continu, Dans le courant alternatif, les électrons vont dans
les électrons se déplacent toujours un sens puis dans l’autre, car ils sont influencés
céramique, ne laissent pas échapper dans le même sens. tantôt par le pôle positif, tantôt par le pôle
d’électrons ; on appelle ces matières négatif de l’aimant. En fait, le courant alternatif
change de direction 120 fois par seconde !
des isolants.

600 ans av. J.-C.
Un survol Le mathématicien grec Thalès de Milet découvre qu’un morceau d’ambre jaune
historique de frotté sur sa toge permet de soulever de petits objets. Il décrivait les premiers
effets apparents de l’électricité statique. C’est sans doute de cette observation
l’électricité que viennent les origines du mot électricité. En effet, ambre jaune en grec se
dit elektron. Cette découverte va toutefois dormir pendant près de 2000 ans.
375 ans av. J.-C.

Le général chinois Haung Ti se rend compte qu’un morceau de magnétite, un aimant naturel,
s’aligne dans la direction des pôles nord et sud lorsqu’il est suspendu par une ficelle.
Il applique son invention pour mener ses troupes dans la bonne direction sur de longues
distances. Cette découverte a permis de construire la première boussole.
1747
Le politicien et inventeur américain Benjamin Franklin est le premier à parler des charges positive et négative de l’électricité. Quelques
années plus tard, en 1752, il entreprend sa célèbre expérience avec le cerf-volant durant un orage pour démontrer la nature électrique
de la foudre. Il invente peu après le premier paratonnerre pour protéger les bâtiments des effets dévastateurs de la foudre.
1800
Le physicien italien Alessandro Volta invente la première pile. Son engin prouve que le contact entre certains
métaux et des produits chimiques produit un courant électrique. Pour la première fois, l’électricité « bouge ».
1831
Découverte du phénomène de l’induction électromagnétique par le physicien et chimiste britannique Michael
Faraday ; celui-ci produit un courant électrique en déplaçant un aimant vers l’avant et vers l’arrière à l’intérieur d’un
bobinage métallique. La découverte fait boule de neige : le domaine de l’électricité s’empresse alors d’appliquer les
principes innovateurs de Faraday aux besoins de production de l’ère industrielle. Par exemple, le premier générateur
électrique, véritable précurseur des groupes turbines-alternateurs d’aujourd’hui, découle des principes de Faraday.
Les expériences de Faraday amènent d’autres chercheurs à inventer notamment le premier moteur électrique et le
premier transformateur, appareil essentiel au transport de l’électricité.
eau + électricité
=
L’électricité cherche toujours le plus court chemin
danger
pour aller vers la terre. Quand une personne reçoit
un choc électrique, elle sert de chemin à l’électricité,
car le corps humain contient environ 70 % d’eau
et l’eau, comme les métaux, est un excellent
conducteur d’électricité. Une branche d’arbre peut
aussi conduire le courant puisque du liquide (la sève)
circule à l’intérieur. Chez l’humain, même un courant
de faible intensité peut causer la mort ou des
blessures très sérieuses. Dans la majorité des cas,
les accidents d’origine électrique peuvent être évités.
Il suffit de prendre des précautions, par exemple :
faire fonctionner tous vos appareils électriques (séchoir à cheveux,

radiocassette, etc.) le plus loin possible de l’eau, que vous soyez
dans la salle de bains ou autour de la piscine ;
en cas d’orage, se tenir à l’écart de l’eau et des objets de grande
taille, tels que les arbres isolés et les pylônes... votre meilleure
protection contre la foudre demeure l’intérieur d’une maison ;
toujours s’informer des règles de sécurité concernant l’appareil
électrique que vous utilisez ou l’environnement que vous
fréquentez, et s’y conformer... lorsqu’il s’agit d’électricité, la
prudence et la vigilance s’imposent afin de prévenir un accident.

L’électricité
dans la nature
La foudre
La foudre est essentiellement de l’électricité statique causée par
le frottement des gouttelettes d’eau dans l’air, mais en des
L’anguille électrique, ou gymnote, qui vit concentrations gigantesques. L’éclair et le tonnerre se produisent
dans les rivières d’Amérique du Sud, produit
suffisamment d’électricité pour allumer simultanément, mais comme l’éclair se propage à peu près à la
12 ampoules de 40 watts.
vitesse de la lumière et que le tonnerre circule à la vitesse du son,
soit environ 866 000 fois plus lentement, on ne perçoit pas les deux
phénomènes en même temps.
Les poissons
électriques
Certaines espèces de poissons,
telles que les raies électriques,
les anguilles électriques et
les poissons-chats électriques,
possèdent des organes
émetteurs d’électricité. Leurs
décharges électriques servent
à paralyser leur proie, à se
défendre ou à se diriger.
Dans les vastes installations de l’Institut de recherche d’Hydro-Québec, à Varennes, il est possible
de reproduire la foudre lors d’essais à haute tension.
Inauguré en 1970, l’Institut de recherche

d’Hydro-Québec (IREQ) invente, développe et
La décharge de la foudre peut teste de nouvelles technologies liées aux divers
dépasser 30 millions de volts – domaines d’activités d’Hydro-Québec et innove
l’équivalent de 2,5 millions de dans de nouveaux secteurs d’activités pour
batteries de voiture ! l’entreprise. Hydro-Québec est la seule entreprise
d’électricité en Amérique du Nord à posséder
un centre de recherche aussi important intégré
à son organisation.
Chaque seconde comptée entre un éclair et le tonnerre représente

300 mètres. Donc, si on a le temps de compter trois secondes,
c’est que la foudre est tombée à 900 mètres.
1 seconde
0 300 mètres

question://
Depuis quand
utilise-t-on de
l’électricité
au Québec ?
réponse://
Cela fait près de 125 ans que les Québécois et les Québécoises
connaissent les bienfaits de l’électricité. Voici donc quelques
événements qui ont marqué le rayonnement de l’électricité sur le
territoire québécois. Bien entendu, l’histoire de l’électricité au
Québec, c’est aussi en grande partie l’histoire d’Hydro-Québec.
1879 – Démonstration publique 1889 – 1901 – Un puissant 1908 – Enfouissement
de la lampe à arc à Montréal L’électricité monopole émerge, des fils et esthétique
Le 16 mai 1879 a lieu une démons- supplante la Montreal Light, urbaine
tration publique de la lampe à arc le gaz ! Heat and Power Les entreprises désireuses
au champ de Mars, à Montréal. L’électricité finit par Company de se tailler une place
« Plusieurs milliers de spectateurs évincer totalement La fusion de la Montreal sur le lucratif marché de
se sont déclarés satisfaits », pourra- le gaz comme mode Gas Company et de la l’éclairage public se
t-on lire dans le journal La Minerve d’éclairage des Royal Electric Company multiplient. Les fils
du lendemain. La même année, rues à Montréal. jette les bases de ce qui s’entrecroisent, et les rues
l’Américain Thomas Alva Edison Ainsi, à compter de deviendra un vaste empire de Montréal s’enlaidissent.
améliore la lampe à incandescence, 1889, l’éclairage industriel et financier : Pour remédier à cette
qu’il commercialisera quelque électrique s’étend la Montreal Light, Heat situation et pour protéger
dix ans plus tard. à toute la ville. and Power Company. son réseau d’électricité
L’entreprise veut tirer contre les intempéries
profit des immenses et les rigueurs de l’hiver,
possibilités d’expansion Montréal devient l’une
1892 – Les tramways qu’offre le marché de des premières villes
électriques font leur l’électricité. Elle refuse d’Amérique du Nord à
apparition à Montréal systématiquement toute se doter d’une politique
Les premiers tramways forme de collaboration d’enfouissement des fils.
électriques sillonnent les rues avec les commissions Rigueur du climat et
de Montréal. Ils remplacent d’enquête ou les esthétique urbaine obligent.
les tramways tirés par des organismes mis sur pied
chevaux qui existaient depuis par le gouvernement pour
1861. D’autres villes du tenter de réglementer le
Québec adoptent également commerce de l’électricité.
ce mode de transport en
Archives de la STM.
commun, notamment les villes

de Québec, de Trois-Rivières
et de Sherbrooke.

1953 – Premiers travaux d’importance
L’histoire Hydro-Québec entreprend les travaux d’aménagement de la
rivière Betsiamites, sur la Côte-Nord. Ce premier chantier éloigné
d’Hydro-Québec vise la construction de deux centrales hydroélectriques, soit
Bersimis-1 et Bersimis-2. Hydro-Québec a alors l’occasion de
en bref perfectionner et de mettre en œuvre la technologie du transport
à 315 000 volts, une première mondiale à l’époque.
1944 – 1959 – Début des projets d’envergure

Naissance À l’automne de 1959, Hydro-Québec annonce le début
d’Hydro-Québec des travaux d’aménagement des rivières Manicouagan et
Les entreprises aux Outardes, sur la Côte-Nord. Il s’agit du plus ambitieux
d’électricité sont projet hydroélectrique jamais entrepris au Canada ;
prospères, mais aujourd’hui, le complexe Manic-Outardes comporte neuf
leur image auprès centrales hydroélectriques, dont l’une a nécessité la
du public n’est pas très construction d’un barrage unique en son genre.
reluisante. Des chefs de file du Une autre prouesse technique en matière de transport
monde politique et des milieux d’électricité voit le jour, soit la ligne à 735 000 volts,
universitaires dénoncent avec pour faciliter l’acheminement des importantes quantités
force les abus dont elles se d’énergie du complexe sur plusieurs centaines de
rendent coupables : tarifs kilomètres, vers les centres urbains.
élevés, service de piètre
qualité, profits exorbitants,
arrogance vis-à-vis des
1963 – Deuxième phase de la nationalisation de l’électricité
tentatives du gouvernement
pour réglementer le commerce Le 1er mai, Hydro-Québec fait l’acquisition des huit derniers producteurs et distributeurs
de l’électricité. Le 14 avril, privés d’électricité. Par la suite, quarante-cinq des quarante-six coopératives d’électricité
le gouvernement du Québec ainsi que de nombreux réseaux municipaux acceptent l’offre d’achat qui leur est faite.
adopte une loi qui exproprie Dès lors, la puissance installée d’Hydro-Québec passe de 3 700 à 6 200 mégawatts, et ses
les avoirs électriques et gaziers clients profitent de tarifs bas et uniformes sur l’ensemble du territoire québécois. Alors
du puissant monopole que que l’option nucléaire bénéficie d’un engouement sans précédent dans le monde entier,
constitue la Montreal Light, Hydro-Québec continue de miser plutôt sur l’hydroélectricité.
Heat and Power Company
Consolidated. Il en confie la
gestion à une société d’État,
la Commission hydroélectrique
de Québec, qui deviendra plus
tard Hydro-Québec. La société
d’État commence par le fait
même à exploiter quatre
centrales, soit les centrales 1971 – Lancement du
de Chambly, des Cèdres, « projet du siècle »
de la Rivière-des-Prairies et
Hydro-Québec donne le coup d’envoi à
de Beauharnois, représentant
l’aménagement du complexe La Grande,
696 mégawatts de puissance
à la Baie-James. Elle confie la gestion du
installée.
projet à la Société d’énergie de la Baie James,
qui deviendra, par la suite, une filiale à part
entière de l’entreprise. Avec la mise en
service de la centrale Laforge-2 en 1996,
1929 – Beauharnois, un projet La mise en service par La Grande deviendra le plus imposant des
de centrale grandiose sur Hydro-Québec, en 1961, du complexes hydroélectriques du monde ;
le Saint-Laurent dernier des 38 groupes turbines- depuis cette année, l’ensemble de
L’ampleur de ce projet hydroélectrique alternateurs de la centrale, l’aménagement hydroélectrique La Grande-2
frappe l’imagination ; on le compare marquera la fin de plus de 30 ans porte le nom de l’ancien premier ministre
souvent au chantier du canal de de travaux. La centrale de du Québec, Robert Bourassa, fervent
Panama. Largement publicisée dans Beauharnois est alors considérée défenseur de l’énergie du Nord québécois.
la presse mondiale, la construction de comme la plus puissante du Canada ;
la centrale de Beauharnois, située à encore aujourd’hui, elle demeure
seulement 40 kilomètres de Montréal, l’une des plus puissantes centrales
est remarquable à plusieurs égards. au fil de l’eau dans le monde. 1975 – Signature de la Convention de
la Baie James et du Nord québécois
Hydro-Québec signe un pacte social sans
précédent, établissant les droits et les obliga-
tions des autochtones – les Cris et les Inuits –
et des autres parties en cause, ainsi que les
modalités qui doivent régir le développement
des ressources du territoire de la Baie-James.
2002 – Nouvel effort de développement

Le 7 février 2002, la signature d’une entente
historique entre le gouvernement du Québec
et le Grand Conseil des Cris – la Paix des
Braves – ouvre la voie à de nouveaux projets
hydroélectriques d’importance dans le
nord-ouest du Québec, dont les centrales
de l’Eastmain-1 et de l’Eastmain-1-A.

question://
Pourquoi
utilise-t-on
l’hydro-
électricité
au Québec ? Eau salée Eau douce
réponse://
Le Québec a trois bonnes raisons de vouloir
tirer parti de l’hydroélectricité... Il peut compter
sur des réserves d’eau abondantes sur son
territoire. L’hydroélectricité est une énergie
propre qui a très peu d’incidence sur le
réchauffement de la planète. Autre avantage : L’EAU SALÉE ET L’EAU DOUCE
DANS LE MONDE
l’efficacité. En effet, la production d’hydroélectri L’eau est la matière la plus abondante
cité occasionne moins de pertes énergétiques

sur Terre. Elle en recouvre les trois
quarts de sa surface. L’eau salée
compte pour 97,5 % du volume d’eau
comparativement à la production d’électricité présent sur notre planète. Des 2,5 %
restants, qui représentent les réserves
utilisant d’autres sources d’énergie. en eau douce, seulement le tiers
est exploitable.

Figure 4 / La
production d’électricité
Tracé de
1927 du
Conseil pr
ivé
dans le Nord-Est américain
finitif )
(non dé
On distingue une nette prépondérance

de centrales thermiques dans les
provinces et États voisins du Québec,
de même que la forte proportion
Île d’Anticosti
nt de centrales hydroélectriques au Québec.
u re
t -La
QUÉBEC ain
eS
uv
Fle
Légende des centrales
ÎLE-DU-
N O U V E AU -
2 000 MW et plus
PRINCE- Nucléaire
600 à 2 000 MW
B R U N S W I CK É D O UA R D
200 à 600 MW
Charbon
Montréal Pétrole
NOUVELLE-
É CO S S E Gaz naturel
HydroÉlectrique
Lac Ontario Tableau 1 – Principales sources

de production d’électricité
en Amérique du Nord en 2007*
Lac Érié
É TAT S - U N I S
États-Unis Canada Québec
Charbon 49 % 20 % 0%
New York Hydroélectricité 6% 59 % 95 %
* Source : Carte « La production d’électricité au Canada et aux

États-Unis » – Hydro-Québec, janvier 2010.
Tableau 2 – Émissions des différents types

de centrale (en milliers de tonnes de CO2
PAR TWh PRODUIT)*
1
0 Nucléaire
Gaz à effet de serre : Les gaz 15 Hydroélectrique

de l’atmosphère qui permettent (au fil de l’eau et
à la Terre de rester chaude avec réservoir)
sont appelés gaz à effet de serre, 535 Gaz naturel
ou GES. La surproduction de
ces gaz intensifie l’effet de
réchauffement de notre « serre » Le Québec regorge de 748 Mazout lourd
ressources hydrauliques
915 Charbon
atmosphérique naturelle, ce
qui peut provoquer des
événements météorologiques Le Québec est l’une des régions * Source : Carte « La production d’électricité au Canada et aux
extrêmes. Au premier rang des États-Unis » – Hydro-Québec, janvier 2010.
GES en surabondance figure le
les plus riches en eau du
gaz carbonique (CO2), un des monde. On y dénombre plus
2
principaux polluants industriels. de 130 000 cours d’eau et Une faible source
1 000 000 de lacs. Plus de 40 %
Développement durable : Un
développement qui répond des ressources hydrauliques d’émissions
aux besoins du présent sans du Canada se trouvent au Les systèmes énergé-
compromettre la capacité des Québec. Ses nappes d’eau de
générations futures de répondre tiques génèrent de
aux leurs. surface (lacs naturels et grandes quantités de polluants,
réservoirs) couvrent environ dont les gaz à effet de serre
12 % du territoire. (GES). Cependant, l’hydro-
électricité figure parmi les formes
3
d’énergie les moins polluantes.
Comme l’indique le tableau 2
Un rendement énergétique supérieur ci-dessus, une centrale hydro-
La transformation du mouvement de l’eau en électricité, électrique produit 61 fois
ou l’hydroélectricité, minimise les pertes d’énergie lors moins de GES qu’une centrale
du processus de production. La transformation de combustibles au charbon. C’est pourquoi
fossiles, tels que le mazout, le gaz naturel ou le charbon, entraîne l’hydroélectricité permet de
généralement des pertes importantes sous forme de chaleur lutter contre les changements
dissipée. Lorsqu’on brûle du charbon, par exemple, les deux tiers climatiques tout en assurant
de l’énergie sont perdus, alors que l’eau qui actionne les turbines le développement durable.
d’une centrale hydroélectrique est utilisée entièrement puis
retourne dans le cours d’eau.

Figure 5 / La production électrique d’Hydro-Québec en 2009
Filière hydroélectrique
60 centrales hydroélectriques
comptent pour 98 % de la production d’Hydro-Québec.
Autres modes de production
28 centrales thermiques
et 1 parc éolien
fournissent les 2 % restants.
Hydro
VIENT DU
GREC ET
SIGNIFIE
« Eau »
Gaz
La production de l’électricité
Chez vous, un frigo ronronne, un écran d’ordinateur
s’éclaire... Rien de cela n’existerait sans électricité. Eau
La demande est importante, alors il faut en produire
beaucoup, dans des centrales, et l’amener aux maisons. VENT
On produit de l’électricité à grande échelle de diverses
façons, au moyen de l’eau entre autres. La plupart des centrales
énergétiques à haut rendement produisent de l’électricité
en convertissant l’énergie du mouvement, ou mécanique,
en énergie électrique. nucléaire
L’hydroélectricité, Diesel L’électricité par d’autres moyens

la puissance de l’eau On peut employer d’autres forces pour actionner
Le Québec emploie surtout la force motrice une turbine et ainsi produire de l’électricité, telles que
de l’eau pour produire de l’électricité. la vapeur sous pression (énergie thermique) par
Abondante sur le territoire québécois, l’utilisation de mazout, de gaz, de charbon ou de
propre et efficace, l’hydroélectricité est combustible nucléaire. Des moteurs diesels peuvent
aussi avantageuse parce qu’elle est une également faire tourner l’alternateur. Il est même
énergie renouvelable. Dans les cen- possible de propulser une turbine à partir du vent
trales hydroélectriques, l’eau fait tourner (énergie éolienne) ou des marées. Il existe aussi
d’énormes turbines accouplées à des d’autres sources potentielles d’énergie :
alternateurs. On nomme ces systèmes le soleil, la géothermie, c’est-à-dire la chaleur
Mazout
des groupes turbines-alternateurs. contenue dans la terre, et la biomasse,
soit le méthane qu’on peut tirer de la
décomposition de matières organiques. Charbon

La force motrice de l’eau :
La force motrice de l’eau est sa capacité à créer de l’énergie mécanique. Les meuniers
furent parmi les premiers à exploiter cette force il y a quelques milliers d’années ;
leur moulin, construit au bord d’un cours d’eau, était doté d’une roue à aubes qui,
entraînée par une chute d’eau, actionnait une meule pour réduire le grain en farine.
Afin que l’eau devienne une force motrice suffisante pour faire tourner la turbine d’une
centrale hydroélectrique, il faut que le débit de la rivière, c’est-à-dire le volume d’eau
qu’elle transporte, soit assez fort et que sa hauteur de chute soit assez élevée. La hauteur
de chute est la différence d’altitude entre la prise d’eau et la sortie d’eau. Plus cette
hauteur est importante, plus l’eau descend rapidement et exerce de la force sur la
turbine. C’est pourquoi certains cours d’eau nécessitent des ouvrages de retenue pour
leur donner une hauteur de chute considérable.
Figure 6 / Le cycle hydrologique

L’eau, une source d’énergie renouvelable
grâce au cycle hydrologique
L’eau est une source d’énergie
renouvelable, car elle s’inscrit
dans un cycle hydrologique,
schématisé ci-dessous. En effet,
en réchauffant les océans, les lacs
et les rivières, le Soleil provoque l’évaporation de l’eau.
Les vapeurs d’eau s’élèvent dans l’atmosphère où elles
se condensent et se transforment en nuages. Quand
la condensation (ou l’humidité) atteint son maximum,
les nuages laissent alors échapper des gouttelettes
d’eau qui retombent sous forme de pluie ou 90
0k
m
de neige. L’eau revient donc sur la terre, 600 m
retourne vers les lacs, les rivières et les Réservoir

Caniapiscau
océans, puis le cycle recommence. 7
8
8 Brisay
535,5 m
Réservoir 500
Laforge 1 7 Laforge-2
m 6 481,1 m
0k
45
Réservoir 6 Laforge-1
La Grande 4 439,0 m
5 400
5 La Grande-4
Réservoir 377,0 m
4
La Grande 3
2
3 Réservoir 300
Robert-Bourassa
m
0k 1
4 La Grande-3
256,0 m
La Grande
Rivière
200
3 La Grande-2-A
2 Robert-Bourassa
175,3 m
100
B a i e J am e s 1 La Grande-1
32,0 m
0 Niveau de la mer
Profil hydrographique
du complexe La Grande La neige n’a pas de secret pour le GMON !
La Grande Rivière, le plus long Inventé à l’Institut de recherche d’Hydro-Québec avec la
cours d’eau du Québec après le collaboration de partenaires externes, le capteur GMON
Saint-Laurent et la rivière des Outaouais, (pour Gamma Monitoring) peut mesurer précisément la
est le site du plus grand complexe quantité d’eau que renferme la neige. Comme l’eau de la
hydroélectrique d’Hydro-Québec. Près de la moitié fonte peut représenter de 25 à 40 % des apports naturels
de toute l’électricité produite au Québec provient du d’eau aux centrales, cette innovation technologique
complexe La Grande. Dans son axe hydrique, huit centrales constitue un outil de choix pour les prévisionnistes en
turbinent l’eau sept fois, c’est-à-dire que la même eau produit hydrologie d’Hydro-Québec.
de l’électricité à sept reprises avant de se jeter dans la baie James.

Les ouvrages de retenue
Les ouvrages de retenue servent entre autres à créer de gros plans
d’eau, appelés réservoirs, qui ont divers usages comme l’irrigation des
terres, la production d’électricité, l’alimentation en eau et le contrôle
des crues. Les réservoirs sont créés à l’aide des ouvrages de retenue
que sont les barrages et les digues. Un barrage est construit sur le lit
d’une rivière pour restreindre son débit et créer un plan d’eau de
niveau plus élevé. Souvent, des digues sont associées à un barrage ;
elles empêchent le plan d’eau de fuir en se déversant
dans une vallée secondaire, par exemple.
c d
Les barrages québécois b
Il existe au Québec près de 6 000 ouvrages de retenue A

de dimensions variées. Le ministère du Développement durable, Tableau 3 / LE Parc DES OUVRAGES dE
RETENUE d’Hydro-Québec en 2009
de l’Environnement et des Parcs du Québec possède le plus grand
A Barrages en remblai 73 %
nombre de barrages au Québec ; Hydro-Québec exploite seulement (en terre et en enrochement)
le dixième de ce parc d’équipements. Plusieurs autres propriétaires de B Barrages-poids (en béton) 24 %
C Barrages en bois 3 %
barrages, entre autres des municipalités, des pourvoiries et des entreprises d Barrages-voûtes (en béton) < 1 %
comme les alumineries, sont également engagés tant dans l’exploitation
des barrages et des digues que dans la gestion des plans d’eau ainsi formés.
L’inspection des barrages Les grands barrages

Hydro-Québec effectue un suivi régulier de Selon la définition de la Commission
l’état de ses installations. Toutefois, l’accès
limité à certaines parties submergées des
internationale des grands barrages,
barrages rend leur examen particulièrement un grand barrage consiste en :
difficile. C’est un scaphandrier ou un robot n un ouvrage de plus de 15 mètres de haut
sous-marin muni d’une caméra qui effectue par rapport à sa fondation, ou ;
alors l’inspection des parois.
n un ouvrage d’une hauteur de 5 à 15 mètres
si le volume de son réservoir est supérieur

à 3 millions de mètres cubes.
Il y a dans le monde environ 53 000 grands barrages. Globalement,
plus de la moitié d’entre eux servent uniquement à l’irrigation
des terres agricoles, tandis que près du quart contribuent
à la production d’électricité. Au Canada, 359 des grands barrages
sont situés au Québec.
Des scaphandriers d’Hydro-Québec sont parfois
Hydro-Québec exploite plus de
570 digues et barrages, dont
359
appelés à inspecter les barrages.
Mis au point à l’Institut de recher-

che d’Hydro-Québec, le robot sont classés
sous-marin MASKI a été conçu
pour effectuer l’inspection des grands barrages
ouvrages immergés, comme les
barrages d’Hydro-Québec.
Pouvant plonger jusqu’à 270 m de
profondeur dans des eaux parfois
troubles et agitées, il facilite le
travail des scaphandriers tout
en contribuant à leur sécurité.

Figure 7 / Les ouvrages de retenue utilisés par Hydro-Québec
1. Digue La digue QA-8
du réservoir
2. Barrage en bois 3. Barrage en remblai
La Grande 4,
la plus imposante
en terre
d’Hydro-Québec,
s’étire sur
2 kilomètres et
atteint 92 mètres
de hauteur.
La capacité de retenue
du barrage en enroche-
4. Barrage en remblai
ment du réservoir
Robert-Bourassa, soit
en enrochement
61,7 milliards de mètres
cubes, se classe au
11e rang mondial.
À 171 mètres de
hauteur, le barrage
en enrochement de la
centrale de la Sainte-
Marguerite-3 est le
plus haut du genre
au Québec.
5. Barrage-poids (en béton) La moraine au centre

de l’action
La moraine est le matériau de
choix pour assurer l’imperméabilité
d’un barrage. Il s’agit d’un sol
contenant une fine poussière qui
provient des débris laissés par le
passage des glaciers. La moraine
forme le noyau de la plupart
des barrages en enrochement
d’Hydro-Québec, dont certains
ouvrages de retenue du complexe
La Grande.
Le barrage Daniel-Johnson,
un exploit d’ingénierie
Inauguré en 1969, ce barrage à voûtes multiples et
à contreforts unique au monde porte le nom du
premier ministre du Québec de l’époque, Daniel 165 mètres de hauteur
Johnson. Son réservoir fait plus de quatre fois la (partie visible)
175 mètres de hauteur
superficie de l’île de Montréal. Sa construction,
échelonnée sur une période de 10 ans, a exigé
2,2 millions de mètres cubes de béton, l’équivalent Tableau 4 / Profil du barrage
Daniel-Johnson, un ouvrage
d’un trottoir normal qui irait du pôle Nord jusqu’au colossal
pôle Sud. En 2000, Postes Canada a émis un timbre
pour rendre hommage à cette structure, responsable Superficie du réservoir
Construction d’un noyau en (Manicouagan) :
de l’approvisionnement en eau des centrales Manic-5 béton asphaltique pour le 1 973 kilomètres carrés
et Manic-5-PA. barrage de la Nemiscau-1. Bien Hauteur : 214 mètres
connue en Europe, cette tech- Longueur de crête : 1,3 kilomètre
nique est utilisée pour assurer
l’étanchéité d’un ouvrage en Faits saillants EN 2003* :
n Plus haut barrage à voûtes
l’absence de moraine. Il ne multiples et À contreforts
manque pas de moraine dans du monde
6. Barrage-voûte (en béton) la région de Nemiscau, mais n 2 e barrage EN HAUTEUR DU Canada
Hydro-Québec veut s’approprier n 5 e RÉSERVOIR EN VOLUME DU MONDE
cette technique pour de futurs n 30 e BARRAGE EN HAUTEUR DU MONDE,
projets dans des régions TOUTES CATÉGORIES CONFONDUES

nordiques, comme ceux de
la Romaine, où la moraine
* Selon le Registre mondial des barrages, Commission
est plus rare. internationale des grands barrages (CIGB).

La gestion de l’eau
Les ouvrages de retenue assurent, entre autres, le stockage de l’eau.
Pourquoi créer des réservoirs ? L’électricité étant un mouvement
d’électrons, elle ne peut s’emmagasiner directement. Mais la mise en
réserve de l’eau pour un usage ultérieur permet de répondre plus
facilement à une demande d’électricité qui varie constamment selon
les heures et les saisons. De la même façon, nous rangeons des bûches
de bois au sec pour pouvoir les utiliser en temps opportun, lorsque
nous avons besoin de la chaleur du feu.
La capacité d’ouvrir et de fermer le robinet

Au Québec, la demande d’électricité est très forte pendant les froides
journées hivernales et elle diminue considérablement en été. Il est donc
essentiel de pouvoir maîtriser la gestion des ressources hydrauliques,
afin que les groupes turbines-alternateurs soient alimentés toute l’année.
D’où l’importance d’analyser l’impact des précipitations
et de prévoir les besoins futurs.
Le réservoir Manicouagan : L’hydroélectricité et la nature

Tous droits réservés Radarsat international
à l’origine, un météorite Pour gérer efficacement de grandes quan-

Il y a 214 millions d’années, la tités d’eau et apprivoiser toute l’énergie
chute d’un important astéroïde d’une rivière en harmonie avec les gens
sur la Terre a créé cette immense et la nature, il faut des connaissances
forme circulaire que constitue approfondies tant en gestion des res
le réservoir Manicouagan. sources hydrauliques qu’en gestion de
Ce n’est qu’après le remplissage l’environnement. Consciente des impacts
du réservoir qu’on a pu déter environnementaux de ses projets, Hydro-
miner que sa forme provient de Québec met tout en œuvre pour préserver
l’impact d’un météorite de six les milieux naturels et elle conçoit des
kilomètres de diamètre. La dépression ressemble aux cratères de la Lune et la roche mesures d’atténuation efficaces, comme
trouvée sur place est semblable aux échantillons rocheux ramenés par les astronautes. la passe à saumons illustrée ci-dessus.
Caniapiscau Manicouagan
3
39,0 milliards de m 35,2 milliards de m3 La Grande 3
25,2 milliards de m3
Robert-Bourassa
Outardes 4
D’immenses
réserves
d’énergie
Hydro-Québec possède
Tableau 5 / Les cinq principaux réservoirs d’Hydro-Québec en 2009
26 grands réservoirs.
Réservoir Complexe volume SERVANT superficie du
Véritables mers intérieures, ils hydroélectrique À générer de l’électricité réservoir
offrent une capacité maximale (En milliards de mètres cubes – km )

(km2) 3
de stockage de 175 milliards Caniapiscau La Grande 39,0 4 318

Manicouagan Manic-Outardes 35,2 1 927
de kWh, soit assez pour La Grande 3 La Grande 25,2 2 536
combler les besoins de tout Robert-Bourassa La Grande 19,4 2 815
Outardes 4 Manic-Outardes 10,9 677
le Québec pendant un an.

Les évacuateurs de crues
Pour empêcher, entre autres, que le niveau d’eau dépasse le sommet d’un ouvrage de retenue,
un aménagement hydroélectrique comporte une soupape de sécurité : un évacuateur de
crues ou un déversoir, ou parfois les deux. Ce sont des ouvrages qui laissent s’écouler les surplus
d’eau au besoin.
Dans le cas du barrage Robert-Bourassa,

l’évacuateur de crues est appelé « l’escalier
de géant » parce qu’il est composé de
10 marches de 10 mètres de haut d’une
largeur de 122 mètres chacune, ce qui lui
donne l’allure d’un énorme escalier.
Sa capacité d’évacuation est de 16 280 mètres
cubes d’eau à la seconde, soit à peu près le
double du débit moyen du Saint-Laurent
à la hauteur de Montréal. Cette capacité
correspond au débit d’une crue
exceptionnelle, dite décamillénale, comme
il peut en survenir une tous les 10 000 ans.
Sur les sites des centrales La Grande-3 et

La Grande-4, les évacuateurs de crues ont une
forme incurvée comme les tremplins pour
sauts à ski. La courbe ascendante permet de
projeter l’eau à des dizaines de mètres dans
les airs, assez loin pour en réduire la force et
éviter d’endommager le barrage.
Il est très important de respecter les consignes de sécurité affichées

à proximité de tous les ouvrages de contrôle des eaux – barrages,
prises d’eau, centrales, évacuateurs de crues – qu’ils soient exploités
par Hydro-Québec ou non. Même si le plan d’eau semble calme,
il y a un danger réel sous l’eau. De la turbulence et des forces
d’aspiration peuvent entraîner les baigneurs et les plaisanciers vers
le fond. De plus, le débit de l’eau peut augmenter brusquement,
Baignade interdite
car, à tout moment, les groupes turbines-alternateurs peuvent
Embarcations interdites Plongée interdite
être actionnés ou les portes de l’évacuateur, ouvertes, selon les
manœuvres nécessaires à l’exploitation de la centrale.

Les centrales hydroélectriques
Une centrale hydroélectrique est une usine où l’on produit de
l’électricité en utilisant l’eau comme force motrice pour faire tourner
des turbines qui entraînent à leur tour des alternateurs. Les centrales
hydroélectriques produisent environ le quart de l’électricité
consommée dans le monde. Hydro-Québec, avec ses 60 centrales
hydroélectriques et son accès à des réserves d’eau abondantes,
produit la presque totalité de son électricité – 98 % en 2009 – à partir de
l’eau, ce qui contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Centrale au fil de l’eau Centrale à réservoir

Une centrale alimentée directement par un cours Une centrale alimentée par l’eau accumulée dans
d’eau et ne disposant pratiquement d’aucune un réservoir créé au moyen d’un barrage. Elle est
réserve. Sa hauteur de chute est habituellement soit à la surface de l’eau, soit sous terre, et présente
peu élevée ; sa puissance varie donc suivant le une hauteur de chute assez importante. Comme
débit du cours d’eau. une telle centrale peut faire varier l’apport d’eau
de son réservoir, elle peut s’ajuster plus facilement
aux fluctuations de la demande d’électricité.
Centrale de Carillon Centrale Robert-Bourassa
Centrale de pompage Centrale marémotrice

Les centrales de pompage Une centrale marémotrice
disposent de deux réservoirs ; utilise la force des marées
en période de faible demande pour produire de l’électricité.
d’électricité, elles inversent le À marée montante, l’eau de
mouvement de la turbine pour l’océan pénètre dans le bassin
retourner l’eau du réservoir de retenue. Quand il est plein,
d’arrivée au réservoir de départ, les vannes de son barrage
situé plus haut que la centrale, se ferment pour empêcher
afin de returbiner l’eau en l’eau de fuir. Ensuite, à marée
période de forte demande descendante, d’autres vannes
d’électricité. s’ouvrent pour que l’eau
retourne à la mer et actionne
les turbines au passage.
Tableau 6 / Les 12 principales centrales hydroélectriques du Québec en 2009 (selon leur puissance installée en hiver en mw)
Robert-Bourassa 2 La Grande-4 3 La Grande-3 4 La Grande-2-A 5 Beauharnois 6 Manic-5

1
5 616 2 779 2 417 2 106 1 903 1 596

7 La Grande-1 8 rené-lévesque 9 Bersimis-1 10 JEAN-LESAGE 11 Manic-5-PA 12 outardes-3
(Manic-3) (Manic-2)
1 436 1 244 1 178 1 145 1 064 1 026

Une hauteur de
chute plus élevée
que la tour Eiffel !
La centrale de la
Sainte-Marguerite-3
est dotée d’une
hauteur de chute de
330 mètres. C’est six La chambre d’équilibre de la centrale Robert-Bourassa
mètres de plus que la La principale fonction de cette immense caverne de granit
tour Eiffel, y compris consiste à amortir les fortes surpressions et dépressions qui se
son antenne. produisent au moment de la mise en marche ou de l’arrêt des
turbines. L’eau peut y remonter, plutôt que de refouler vers
les turbines et les endommager.
Figure 8 / Vue en coupe de la centrale souterraine Robert-Bourassa
Conduite forcée
Puits des barres
Prise d’eau
Pont roulant
Alternateur
Galerie de fuite
Bâche spirale
Aspirateur
Turbine Francis Chambre d’équilibre

Grâce à ses 16 groupes turbines-alternateurs et
à sa puissance installée de 5 616 MW, la centrale
Robert-Bourassa est la plus puissante du parc
de production d’Hydro-Québec. Enfouie à
137 mètres sous terre, elle est également la plus
grande centrale souterraine au monde.
Puissance installée : Le courtage en énergie, une profession électrisante

La capacité totale de
À Hydro-Québec, les courtiers en énergie achètent et
production de l’ensemble des
groupes turbines-alternateurs vendent de l’électricité au meilleur prix possible, 24 heures
d’une centrale à un moment sur 24. En achetant de l’électricité lorsque les prix sont bas,
donné ; cette valeur exprimée ils permettent aux centrales à réservoir de réduire leur
en watts correspond à celle production et d’emmagasiner ainsi leur eau. En réalisant
des alternateurs dans des des ventes lorsque le prix de l’électricité est à la hausse,
conditions d’exploitation par exemple aux États-Unis en été, ils rentabilisent le parc Le parquet
d’équipements hydroélectriques du Québec pendant une de transactions
hivernales (température de énergétiques
l’eau à 5 °C). saison où la demande y est faible. d’Hydro-Québec,
à Montréal.

Les groupes turbines-alternateurs
Dans une centrale, le rôle de la turbine est de transformer l’énergie
de l’eau, de la vapeur ou du vent en énergie mécanique, de manière
à faire tourner un alternateur. L’alternateur, à son
tour, transforme l’énergie mécanique en énergie
électrique. Ainsi, dans les installations hydroélectriques,
on parle de groupes turbines-alternateurs.
Mise en place
d’une roue Kaplan.
À la centrale
La Grande-3, les
rotors sont constitués
de 32 paires d’électro-
aimants. Ils doivent
donc faire 112,5 tours Un groupe... d’éléphants
par minute pour
fournir un courant Les turbines Kaplan de la centrale
alternatif de 60 Hz. Brisay pèsent 300 tonnes chacune,
Voici le calcul qu’ont soit l’équivalent de 50 éléphants
fait les ingénieurs :
32 paires d’électro- d’Afrique.
aimants x 112,5 tours/
minute = 3 600 tours/
minute ou 60 tours/ Tableau 7 / Les différentes
seconde (60 Hz). Turbines
Il existe plusieurs types
de turbines utilisables selon
la hauteur de chute d’eau
à exploiter.
Type Chute d’eau

de turbine typique
À hélice jusqu’à 15 mètres
Kaplan jusqu’à 30 mètres
Francis 10 à 300 mètres
Pelton 300 mètres et plus
En Amérique du Nord, la fréquence du courant alternatif est de 60 Hz,
soit 60 cycles par seconde, tandis qu’en Europe elle correspond à 50 cycles
par seconde. C’est donc dire qu’une horloge dont le moteur est conçu
GROUPE BULBE
pour tourner à 60 Hz prendrait du retard si elle était branchée en Europe,
car elle fonctionnerait plus lentement. Ce groupe hydroélectrique
se distingue par son axe
horizontal et par l’enveloppe
La vitesse de rotation constante des turbines métallique étanche en forme
Il est impératif que tous les groupes turbines-alternateurs d’un réseau soient rigoureusement de bulbe dans laquelle est
synchronisés. Pourquoi ? Pour produire une énergie électrique de bonne qualité. En effet, placé l’alternateur sous l’eau.
les appareils alimentés à l’électricité sont conçus en fonction d’un courant alternatif d’une Il comporte des pales
fréquence précise. Et cette fréquence dépend de la vitesse de rotation du groupe, c’est-à-dire ajustables comme la turbine
du nombre de fois par seconde que les aimants de son rotor passent devant les barres de métal Kaplan. Il est avantageux pour
conductrices de son stator. Cette fréquence s’exprime en cycles par seconde ou hertz (Hz), les faibles hauteurs de chute
du nom du physicien allemand Heinrich Hertz, qui a démontré l’existence des ondes radio. associées à de grands débits.
Turbine Francis Turbine Kaplan

C’est la turbine la plus utilisée Cette turbine inventée par l’ingénieur
dans le parc de production autrichien Viktor Kaplan
d’Hydro-Québec. L’eau arrive (1876-1934) ressemble à la
sur le pourtour de la roue, pousse turbine à hélice, mais ses pales
les aubes, puis se dirige vers l’axe de sont orientables. Elle convient à
la turbine. Elle s’écoule ensuite par certaines centrales au fil de l’eau
le canal de fuite situé sous la turbine. situées sur des rivières à débit
Elle tient son nom de James Bicheno particulièrement variable, car on
Francis (1815-1892), ingénieur peut régler la position de ses pales
Roue Francis américain, qui l’inventa en 1849. Roue Kaplan en fonction du débit.
Turbine à hélice Turbine à vapeur Turbine Pelton

Lorsque la chute d’eau est faible, la Elle est utilisée dans les centrales Du nom de son inventeur américain,
turbine à hélice s’avère très avantageuse, thermiques classiques et nucléaires. Lester Pelton (1829-1908), cette
car elle permet d’obtenir de grandes En se dilatant, la vapeur pousse les roue hydraulique récupère l’énergie
vitesses de rotation. Cette turbine est aubes de la turbine et la fait tourner, du mouvement de l’eau grâce à des
donc indiquée pour des centrales au fil tout comme le vent fait tourner les augets en forme de cuillère.
de l’eau. ailes d’un moulin.

Figure 9 / Vue en coupe d’un groupe turbine-alternateur
Excitatrice
Rotor
Stator
Alternateur
Arbre de couche
Bâche spirale
Turbine
Directrices
variables
Aubes de roue
Aspirateur
La turbine tourne Entraîné par la turbine, l’alternateur

grâce au mouvement de l’eau génère un courant alternatif
Dans ce groupe turbine-alternateur, l’eau L’alternateur, relié à la turbine par l’arbre de couche,
arrive par la conduite forcée vers la bâche est formé de deux parties : une partie mobile, appelée
spirale (conduit en colimaçon) et fait le tour rotor, et une partie fixe, appelée stator. La paroi externe
de la roue dont elle pousse les aubes. Ensuite, du rotor est composée d’électroaimants, tandis que la
elle s’écoule dans l’aspirateur situé sous la paroi interne du stator est formée d’un enroulement de
turbine. L’énergie mécanique que produit la barres de cuivre. Lorsque le rotor tourne dans le stator,
puissante pression exercée par l’eau sur la cela fait « vibrer » les électrons dans les barres de cuivre.
turbine est transmise à l’alternateur qui, à son Le mouvement des électrons crée ainsi un courant
tour, la transforme en énergie électrique. électrique. C’est un peu comme dans l’expérience de
Faraday sur l’induction électromagnétique en 1831,
mais à très grande échelle.
Trois grandes conditions La construction
d’un aménagement
À Hydro-Québec, la construction
d’une centrale hydroélectrique
repose sur trois grandes conditions
qui ont préséance dans la prise
de décision : hydroélectrique
le projet doit être rentable Le besoin de construire une centrale
1 à la lumière des conditions
du marché ;
est intimement lié à la croissance prévue
des besoins en électricité. Cet exercice
il doit être acceptable
du point de vue environ- de prévision doit également tenir compte
2 nemental, conformément
aux principes du dévelop
du fait que la construction d’une instal
pement durable ; lation hydroélectrique se réalise
il doit être accueilli
sur une dizaine d’années.
3 favorablement par les
communautés locales.
La réfection de centrales :
Tableau 8 / Les principales étapes
un autre moyen de répondre aux
de construction besoins futurs en électricité
n Choix du site.
Normalement, un aménagement hydroélectrique est
n Réalisation d’une étude d’impact
SUR L’ENVIRONNEMENT APPROFONDIE.
conçu pour durer de 50 à 60 ans. En effectuant la
n Excavation de galeries de dérivation pour
maintenance régulière de l’équipement, il est possible
le détournement temporaire de la rivière. (A) de prolonger la vie utile d’un barrage ou d’une centrale.
n Construction de batardeaux (petits Mais après un certain temps, l’entretien ne suffit plus,
barrages temporaires) pour fermer
la rivière en amont et en aval. (B) il faut donner une nouvelle vie aux installations. Il est
n Préparation des fondations devant parfois plus économique de moderniser une centrale que
accueillir le barrage. d’en construire une nouvelle, comme c’est le cas avec la
n Construction de l’évacuateur de crues. centrale de Beauharnois. Par contre, à certaines occasions,
n Construction de la centrale : prises d’eau, il peut être plus avantageux de recommencer à neuf,
conduites forcées, salle des machines,
groupes, chambre d’équilibre S’IL Y A LIEU, comme pour la centrale de Grand-Mère.
galeries de fuite, poste de départ.
n Construction du barrage. (C) Hydro-Québec
n Mise en place de digues pour fermer les entreprend en 1994
vallées secondaires ET Remplissage la réhabilitation de la
du réservoir S’IL Y A LIEU. (D) centrale de Beauharnois,
située à environ 40 kilo-
n Mise en route graduelle des groupes mètres au sud-ouest
turbineS-alternateurS. de Montréal, afin de
prolonger sa vie utile
n Activités de suivi environnemental. d’une cinquantaine
d’années. De l’ordre de
2 milliards de dollars,
A B ces travaux s’échelonnent
sur plus de 15 ans. Le
projet se déroule de
manière à minimiser
l’arrêt des groupes
turbines-alternateurs,
pour que la centrale
puisse produire de
l’électricité en maintenant
un facteur d’utilisation
de près de 90 %.
L’environnement, une priorité

C D Au tout début d’un projet, Hydro-Québec procède
à une étude d’impact pour en évaluer les effets sur
l’environnement et déterminer les mesures qu’elle
appliquera pour les atténuer. Durant la construction
et par la suite, elle fait un suivi environnemental et voit
à la mise en valeur du site. Les connaissances qu’elle
a acquises depuis plus de 40 ans, entre autres sur les
écosystèmes en milieu nordique, lui permettent de
cibler avec précision les impacts de tout nouveau projet
d’aménagement sur le territoire.
Les réservoirs du complexe La Grande favorisent le déplacement
du caribou l’hiver ; ces immenses plans d’eau recouverts de glace
évitent au troupeau de parcourir de longues distances dans
la neige.

La logistique de chantier ou l’art de la planification en région éloignée
L’expert en logistique relève un immense défi quand il s’attaque à la réalisation d’un grand chantier
hydroélectrique. En plus d’assurer l’approvisionnement d’une quantité phénoménale de matériaux,
il doit veiller à l’organisation de l’hébergement des travailleurs et des autres services au camp.
Il faut également prévoir la construction de routes, parfois même d’un aéroport. L’aménagement
du chantier exige d’énormes investissements. À titre d’exemple, la phase I du complexe La Grande,
réalisation majeure des années 1970 et 1980, a nécessité un investissement de 13,7 milliards de
dollars. Voici quelques chiffres qui donnent une idée de l’ampleur de ce vaste projet de construction.
262 400 000
mètres
Aménagement de trois
centrales dont la puissance
18 000 travailleurs
cubes de sur les chantiers à la pointe des travaux
installée en été est de
déblai et
de remblai 10 282 mégawatts
500 000 4,75 milliards
de dollars
5,6 milliards de dollars
versés en salaires au Québec
tonnes
de béton
d’achats au
Québec
1 600 000 110 000 75 000

Réalisation de
tonnes 215
ouvrages tonnes tonnes
de carburant de retenue de nourriture d’explosifs
Construction de 5 aéroports, de 5 villages et de 1 500 kilomètres de routes

Centrale des Îles-de-la-madeleine Centrale de TRacy
Ce type de centrale La centrale dite classique porte l’eau

ne comporte pas de de la chaudière (a) à ébullition. En se
turbine ; l’énergie détendant, la vapeur (b) fait tourner
mécanique créée par une turbine (c), laquelle entraîne l’alter
le moteur diesel (a) nateur (d) générateur de courant
entraîne directement électrique. Des condenseurs (e)
l’alternateur (B). retournent la vapeur de sortie à l’état
A
liquide ; l’eau est ensuite pompée vers
B la chaudière et le
c D cycle recommence.
b
1. Centrale diesel 2. Centrale thermique classique

Les centrales à moteurs diesels sont situées principalement La centrale thermique classique utilise le charbon ou le mazout
en région éloignée. Elles desservent en majeure partie des lourd comme combustible. Celle d’Hydro-Québec, située à Tracy,
communautés isolées dans le Nunavik, sur la Basse-Côte-Nord à quelques kilomètres de Sorel, est alimentée au mazout lourd.
et en Haute-Mauricie. Les centrales diesels alimentent ainsi des Son rôle est stratégique, car elle fournit de l’énergie quand
réseaux de distribution autonomes. La centrale ci-dessus, le niveau d’eau des réservoirs est bas ou lors des pointes d’hiver.
la plus importante centrale diesel d’Hydro-Québec, est située
aux Îles-de-la-Madeleine.
Les centrales thermiques

Alimentées par des combustibles fossiles, les centrales thermiques
sont plus coûteuses à exploiter et plus polluantes que les installations
hydroélectriques. Malgré leur faible contribution à la production
totale d’électricité d’Hydro-Québec –
environ 2 % en 2009 – elles jouent
un rôle très important dans la fourniture
de l’énergie de base et de l’énergie de
pointe. De plus, elles peuvent
desservir des régions isolées comme
les Îles-de-la-Madeleine.
Tableau 9 / Les centrales

thermiques au Québec
Le rôle du thermique à Hydro-Québec
Type de centrale Nombre Certaines centrales thermiques fonctionnent en permanence pour satisfaire
À turbines à gaz 3 à la demande de base (énergie de base). C’est le cas des centrales diesels
Nucléaire 1
Thermique classique 1 et de la centrale nucléaire de Gentilly-2. D’autres centrales, soit celles
Diesel 23 à turbines à gaz et la centrale thermique classique de Tracy, ne fonctionnent
qu’occasionnellement, lorsque la demande est très forte et que la production
d’hydroélectricité est insuffisante.
Centrale de Gentilly-2 Centrale de Bécancour
La fission d’atomes d’uranium 235 (A) En faisant brûler du carburant diesel (a) combiné à l’air comprimé provenant du
provoque une chaleur qui transforme l’eau compresseur (B) , on obtient un mélange gazeux à haute température (C) qui se
en vapeur. Cette vapeur sous pression (b) détend, d’où l’appellation turbine à gaz. C’est la poussée de cette expansion de gaz
actionne une turbine (C) qui, à son tour, qui fait tourner la turbine constituée d’ailettes (D) qui entraîne l’alternateur (E) .
fait tourner un alternateur (D) . La vapeur
se condense et retourne aux générateurs
de vapeur (E) , puis le cycle recommence.
B D
C
A a C
d e
E B
3. Centrale nucléaire 4. Centrale à turbines à gaz

Les centrales nucléaires font appel à la fission d’atomes pour Les centrales à turbines à gaz utilisent habituellement comme
produire de la vapeur, laquelle alimente une turbine. Ces centrales combustible le mazout léger ou le gaz naturel. Elles portent ce nom
ont l’avantage d’émettre très peu de gaz à effet de serre. Hydro- parce que c’est le gaz de la combustion qui actionne la turbine.
Québec en exploite une seule, Gentilly-2, depuis 1983. Située près Elles servent uniquement à la production d’énergie de pointe en
de Trois-Rivières, sa puissance installée de 675 mégawatts peut raison de leurs coûts d’exploitation élevés liés à la forte consom
combler les besoins d’électricité de 100 000 clients résidentiels. mation d’un combustible qui est relativement cher. Ces centrales ont
Très efficace au plan du rendement énergétique, cette centrale l’avantage de pouvoir être mises en marche et arrêtées en quelques
utilisée en permanence joue un rôle important dans le parc de minutes seulement, comparativement aux délais plus long requis par
production d’Hydro-Québec. les autres types de centrales thermiques.
DESSERVIR LES RÉGIONS ÉLOIGNÉES Les centrales au

gaz naturel à cycle
combiné : une
Au Québec, plusieurs centrales efficacité reconnue
thermiques desservent Ces centrales combinent
un cycle gaz et un cycle
les communautés situées vapeur, d’où leur nom ;
dans des régions éloignées, chaque cycle produit de
où le réseau électrique l’électricité. Le combus-
tible, du gaz naturel, est
d’Hydro-Québec ne se rend utilisé uniquement pour
pas. Ces centrales sont actionner la turbine à gaz
souvent de petite puissance et entraîner l’alternateur.
et prennent moins de Le gaz d’échappement de
cette turbine permet de
temps à construire que des générer de la vapeur sans
centrales hydroélectriques. brûler de combustible ;
De plus, elles peuvent être cette vapeur fait tourner
l’autre turbine, à vapeur,
aménagées à proximité pour faire encore plus
des lieux de consommation. d’électricité. Toutes
proportions gardées, le
eil privé
Tracé de 1927 du Cons rendement d’une centrale
(non définitif )
au gaz à cycle combiné est
Tracé de 1927 du Cons
eil privé supérieur au rendement
(non définitif ) d’une centrale à turbines
à gaz. C’est aussi la moins
polluante des centrales
thermiques après la
centrale nucléaire ; ses
émissions de gaz à effet de
serre sont 2,5 fois moins
importantes que celles
d’une centrale thermique
classique au charbon.

Les énergies renouvelables
Les sources d’énergie qui se renouvellent ou se régénèrent
naturellement – comme l’eau, le vent ou la lumière
du soleil – sont dites renouvelables. Leur disponibilité
est très abondante par rapport aux besoins des
humains. Au Québec, la principale source d’énergie
électrique est l’eau, mais d’autres types L’énergie cinétique du
vent, celle qui provient
d’énergies renouvelables sont utilisés

de son mouvement,
sert aussi à propulser
les embarcations
ou en développement. à voiles, à actionner les

moulins à vent, à faire
voler les planeurs
et les cerfs-volants, etc.
L’énergie éolienne L’énergie solaire

Les éoliennes exploitent l’énergie cinétique du vent Le soleil constitue une source d’énergie
pour produire de l’électricité. Le vent constitue une naturelle et renouvelable. Hydro-Québec
source d’énergie renouvelable qui doit être utilisée s’y intéresse en vue de l’utiliser comme
en combinaison avec d’autres moyens de production. source de chaleur ou comme filière de
En effet, à cause de leur fonctionnement intermittent, production d’électricité. L’énergie solaire
les éoliennes sont incapables de répondre à la trouve d’ailleurs de plus en plus d’appli‑
demande tout le temps. À la fin de 2009, Hydro-Québec cations au Québec. Son usage augmente
achetait toute la production de neuf parcs éoliens sans cesse pour le chauffage de l’eau
appartenant à des producteurs privés, d’une puissance et pour l’alimentation de bornes routières,
installée totale de 654 MW. par exemple. Pour produire de l’électricité
à partir de la lumière solaire, il faut des
panneaux photovoltaïques qui la captent
Puissance installée d’énergie éolienne à la fin de 2009 et la transforment en électricité.
AU canada 3 319 MW
au Québec 654 MW Passive ou active ?
L’énergie solaire est dite passive lorsqu’aucune
A
transformation du rayonnement solaire n’est
D
nécessaire. Par exemple, lorsque les fenêtres
d’une résidence sont orientées de manière
B C à tirer parti des périodes d’ensoleillement
en hiver. L’énergie solaire est dite active
lorsque des équipements tels des capteurs
photovoltaïques sont utilisés pour recevoir
E et concentrer l’énergie solaire. Ces systèmes
Comme la vitesse du peuvent servir de source d’appoint qui
vent augmente avec la
Les éoliennes utilisées au
complète l’énergie fournie par les équipe-
hauteur, les éoliennes sont
installées sur des tours, Québec possèdent trois pales (A) ments traditionnels.
souvent aussi hautes qu’un en fibre de verre reliées à
immeuble de 26 étages. une nacelle (B) qui abrite Source : http://www.mrnf.gouv.qc.ca/energie/innovation/innovation-solaire.jsp
la turbine (C) et l’alternateur (D).
La nacelle est montée sur
une tour tubulaire (E) en acier.

L’énergie de la biomasse
Tableau 10 / Les différentes
installations énergétiques
à biomasse
On entend par biomasse des matériaux combustibles qui Centrales à biogaz
résultent de la décomposition de la matière organique. Cette matière n Gaz produits naturellement,
notamment dans des sites
organique peut provenir des déchets forestiers, urbains et agricoles. d’enfouissement de déchets,
La biomasse peut être brûlée directement ou être transformée OU ARTIFICIELLEMENT, DANS UN
MÉTHANISEUR
en biogaz pour la production de chaleur. La biomasse est Centrales thermiques à biomasse
donc utilisée dans plusieurs domaines pour répondre n Matières végétales
n Déchets organiques d’origine
à divers besoins énergétiques, dont la production agricole
d’électricité et de chaleur. Depuis plusieurs années, n Résidus organiques des usines
d’épuration des eaux
Hydro-Québec achète de l’électricité de producteurs n Résidus de bois
privés utilisant la biomasse.
La découverte du feu représente la plus ancienne
utilisation connue de la biomasse.
La géothermie LA PUISSANCE INSTALLÉE MONDIALE DE

PRODUCTION D’ÉLECTRICITÉ À PARTIR DE LA
GÉO
La géothermie étudie les phénomènes VIENT DU
thermiques de notre planète ainsi GÉOTHERMIE EN 2007 EST DE GREC ET
que les techniques qui visent à utiliser
la chaleur qui y est emmagasinée. 10 039 MW SIGNIFIE
Source : Survey of Energy Resources Interim Update 2009,
Conseil mondial de l’Énergie, p. 59. « terre »
Profonde ou peu profonde ?
La géothermie profonde permet d’extraire de la chaleur à des
températures élevées à des profondeurs de plusieurs milliers
de mètres sous la surface de la Terre. Actuellement, 24 pays
utilisent l’énergie géothermique profonde pour produire
de l’électricité pour un total de 350 centrales géothermiques.
La production annuelle mondiale d’énergie électrique
d’origine géothermique atteint plus de 55 TWh, ce
qui équivaut à la consommation de 25 millions de barils
de pétrole !
La géothermie peu profonde, quant à elle, désigne
l’ensemble des technologies permettant l’utilisation de
la chaleur emmagasinée dans la croûte terrestre à des
profondeurs pouvant aller jusqu’à 150 mètres. La chaleur
extraite du sol est transférée par des thermopompes à l’air
des bâtiments pour les chauffer l’hiver. En été, les mêmes
thermopompes peuvent servir de climatiseurs en rejetant
dans le sol la chaleur récupérée à l’intérieur des
bâtiments. Au Québec, c’est la géothermie peu profonde
qui est utilisée.
Pour chauffer des immeubles, les thermopompes extraient

la chaleur du sol, à une température d’entre 0 °C et 10 °C,
et, grâce à un échangeur de chaleur, la transfèrent à l’air à une
température d’entre 35 °C et 45 °C.
Les hydroliennes à l’étude

À l’instar des éoliennes qui captent l’énergie du vent, les hydroliennes sont des turbines
hydrauliques immergées au fil de l’eau qui utilisent l’énergie cinétique des courants pour
tourner. Ainsi, il est possible de convertir en électricité une partie du débit d’une rivière.
Étant donné l’absence de barrage pour régulariser la production d’électricité, le site
où une hydrolienne pourrait être installée doit répondre à des critères précis comme une
profondeur de plusieurs mètres et un courant relativement fort tout au long de l’année.
Hydro-Québec compte évaluer le fonctionnement d’hydroliennes de rivière ainsi que leur
intégration à son réseau.

question://
Par où passe
l’électricité
qui se rend
à la maison ?
réponse://
Est-ce que la production de la centrale Robert-Bourassa permet de
faire cuire votre pizza et celle de la centrale aux Outardes-4 de faire
jouer vos disques compacts ? Pas tout à fait. Une fois que l’énergie
électrique quitte une centrale pour emprunter le réseau de transport,
elle se mélange à l’énergie électrique produite ailleurs. À peu près
sans exception, le Québec entier utilise de l’électricité provenant de
toutes les centrales. Chose certaine, l’électricité qu’on utilise passe
par des câbles suspendus à des supports, les pylônes, qui vont
du poste de départ des centrales jusqu’à des carrefours, appelés
postes sources, pour ensuite atteindre les postes satellites avant de
prendre le chemin des poteaux pour finalement arriver à la maison.
Le plus fascinant dans tout ça, c’est qu’on consomme l’électricité
aussitôt qu’elle est produite. Son transport s’effectue donc à une
vitesse folle... qui est très proche de celle de la lumière, soit
300 000 kilomètres par seconde !
Figure 10 / Les lignes électriques d’Hydro-Québec en 2009

Au Québec, l’électricité emprunte des lignes électriques de la centrale à la maison qui,
mises bout à bout, feraient plus de trois fois et demie le tour de la Terre.
144 449 kilomètres

de lignes de transport et de distribution

Figure 11 / Le réseau de transport, un bassin d’énergie électrique
Le réseau de transport d’Hydro-Québec est comme une piscine qui se remplit au moyen de plusieurs
robinets – les centrales de production. Si on prenait un verre d’eau de cette piscine, on pourrait difficilement
dire de quel robinet elle provient. Si on poursuit l’analogie de la piscine pour expliquer comment
l’électricité se rend à la maison, imaginons des tuyaux qui ont pour fonction de vider la piscine ; à la sortie
de la piscine, ces tuyaux sont gros. À mesure qu’un tuyau se rapproche des maisons,
il se divise à l’aide de connexions en étoile (postes sources) et son débit diminue.
Finalement, un petit tuyau pénètre dans votre maison.
Pourquoi y a-t-il autant de fils Pourquoi les câbles électriques ne sont-ils pas droits ?
sur les pylônes ? Entre deux immenses pylônes, on voit bien que les fils qui transportent le courant
C’est que, pour stabiliser le transport et s’inclinent vers le sol. Les fils sont courbés pour réduire la force nécessaire à les
éviter les pertes d’énergie, le courant maintenir en place. Autrement, les pylônes devraient être encore plus robustes...
alternatif transmis sur les lignes à haute donc plus coûteux. C’est facile de
tension est triphasé, c’est-à-dire divisé soulever un dictionnaire en le prenant
en trois parties, ou phases. Chaque dans ses mains, car toute la force qu’on
phase comprend entre un et quatre fils exerce est concentrée à la verticale.
conducteurs, selon le niveau de tension. Si on tente de le soulever à deux avec
Lorsqu’il y a plus d’un fil conducteur une corde, c’est une autre histoire.
dans une phase, on parle alors d’un À mesure que l’objet monte, la force
faisceau de conducteurs. De plus, pour horizontale augmente... si on tire trop
protéger le pylône de la foudre, on le fort, on risque d’attirer son partenaire
surmonte d’un fil de garde. vers soi.
Comment expliquer le crépitement des câbles de transport ?

Il s’agit d’un phénomène appelé effet couronne causé par les électrons qui se déplacent
entre le câble et l’air ambiant. Ce mouvement d’électrons provoque à quelques centimètres
du câble une multitude de petites décharges électriques, qu’on perçoit comme un crépitement.
Plus la tension de la ligne est élevée, plus ce phénomène est fréquent, et il est amplifié par
l’air humide et les impuretés qui se déposent sur les câbles. Aussi, le crépitement est plus
fort lorsqu’il neige ou qu’il pleut.
Hydro-Québec mesure l’impact acoustique associé à l’exploitation

des lignes et des autres équipements de transport.

Centrale 13 800 volts Poste de départ 735 000 volts
Maison 120/240 volts Poteau en bois 25 000 volts poste satellite 25 000/49 000 volts
Le transport de l’électricité
Nous avons réussi à faire bouger des électrons grâce à la force
motrice de l’eau, et à produire un courant électrique alternatif.
Mais cette électricité doit souvent parcourir un long trajet pour se
rendre jusque chez vous. En réalité, ce mouvement d’énergie fait
plusieurs détours avant d’arriver à destination. Le transport de
l’électricité présente une succession de transformations, de contrôles
et de répartitions de l’énergie électrique ; ces trois grandes fonctions
ont lieu tout au long du chemin de la centrale à la maison.
Pourquoi « transformer » l’électricité ?

Le transformateur est l’équipement qui permet d’augmenter ou d’abaisser la tension d’un courant
alternatif. En effet, l’énergie électrique voyage mieux à des tensions plus élevées : le transport de
quantités massives d’électricité s’en trouve facilité, il y a moins de pertes électriques et le coût total
du transport est moindre (on peut éviter la construction de lignes additionnelles, par exemple). Au fur
et à mesure qu’on s’approche des centres de consommation, la tension est abaissée progressivement,
de manière à fournir à l’utilisateur une électricité à basse tension de 120/240 volts.
L’Institut de recherche d’Hydro-Québec,

à Varennes, abrite le plus gros transformateur
du réseau : il pèse 507 tonnes métriques et
contient 212 000 litres d’huile minérale,
une matière isolante.

poste stratégique 735 000 volts
poste source 120 000 volts
Tableau 11 / Le réseau de transport

d’Hydro-Québec en 2009 Figure 12 / Le transport de l’électricité : un parcours typique
Tension Postes Lignes Une centrale peut produire des tensions pouvant atteindre 13 800 volts, comme
(kilovolts) (kilomètres) c’est le cas à la centrale Robert-Bourassa. Le transport de l’électricité se fait
735 et 765 38 11 422 toutefois à des tensions beaucoup plus élevées. Le transformateur élévateur de
450 (courant continu) 2 1 218 tension situé dans le poste de départ de la centrale fait passer la tension à des
315 63 5 127 paliers variant entre 44 000 et 765 000 volts. Cette tension devra ensuite être
230 52 3 120 abaissée à plusieurs reprises. À la maison, la tension nécessaire pour alimenter
161 41 2 013 le téléviseur, la radio et d’autres appareils électriques courants est de seulement
120 216 6 738
120 volts et, de 240 volts pour faire fonctionner des appareils qui demandent
69 et moins 103 3 606
Total 515 33 244 un courant de forte intensité, tels que la sécheuse ou la cuisinière.
L’émergence du courant alternatif comme technologie dominante Nikola Tesla (1856-1943)–

En matière de transport d’électricité, le courant alternatif l’emporte sur le courant continu. Né en Croatie, il s’établit
à New York en 1884 avec
Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Il y a un peu plus de 100 ans, une grande rivalité quelques sous dans ses poches.
existait entre les promoteurs du courant alternatif, dont George Westinghouse, et ceux du Quelque trois ans plus tard,
courant continu, comme Thomas Alva Edison. On était à l’aube de l’ère de l’électricité et les il est déjà considéré comme
industriels américains cherchaient un moyen efficace d’acheminer cette nouvelle énergie l’une des plus importantes
figures de l’histoire de
de la centrale à l’usine. En 1887, Nikola Tesla a opté pour le courant alternatif ; il a mis au l’électricité. Une des unités de
point le premier système pratique pour la production et le transport du courant alternatif. mesure du champ magnétique
porte son nom (le tesla).
Le transport du courant continu : des applications spécifiques

La technologie qui permet de transporter le courant continu n’est pas utilisée couramment.
Toutefois, elle peut être avantageuse pour atteindre des objectifs particuliers, par exemple isoler
des réseaux à courant alternatif ou contrôler la quantité d’électricité transportée. Hydro-Québec
dispose d’une ligne à courant continu qui relie la Baie-James à Sandy Pond, près de Boston,
ainsi que de nombreuses interconnexions à courant continu avec les réseaux voisins.
Convertisseur pour transformer

le courant alternatif en courant continu, Salle de convertisseurs
au poste de Radisson. du poste de l’Outaouais.

Figure 13 / Le pylône à haute tension en treillis d’acier
Tableau 12 / RECORDS DES PYLÔNES Câble de garde Poutre

D’HYDRO-QUÉBEC
LA PLUS LONGUE PORTÉE 2 026 mètres

LE PLUS LOURD PYLÔNE 640 tonnes métriques
LE PLUS HAUT PYLÔNE 175 mètres
Console
Tête
Chaînes d’isolateurs
Fourche
Fenêtre
Faisceau de conducteurs
1. Pylône nappe
Corset
C’est le pylône le plus utilisé pour les lignes
de transport. Il sert aux paliers de tension
allant de 110 000 à 735 000 volts. Les
conducteurs y sont disposés sur un même
Tronçon
plan horizontal. Ce pylône rigide, tétrapode

(quatre pieds), convient aux lignes qui
traversent des terrains très accidentés, car Diagonale
il s’assemble facilement.
Fût
Plusieurs pylônes supportant des Traverse
lignes à haute tension mesurent
60 mètres de hauteur, soit la
taille d’un édifice de 20 étages.
60 = 20
mètres étages
Membrure
Les pylônes
principale
Les pylônes supportent les conducteurs des lignes

Pied
aériennes à haute tension, du poste de départ d’une

centrale jusqu’aux postes sources et postes satellites,
plus près des endroits habités. Leur forme, leur hauteur et leur
robustesse, ou résistance mécanique, dépendent des contraintes
auxquelles ils sont soumis. L’électricité ne passe
pas dans les pylônes, à moins que la foudre ne
frappe le câble de garde, juché au sommet du
support ; ce câble vise à protéger les conducteurs
en donnant à la décharge de la foudre un chemin
vers le sol par l’entremise du pylône.
2. Pylône classique
Ce pylône rigide à quatre pieds est utilisé
pour des paliers de tension allant de
110 000 à 315 000 volts. Sa hauteur varie
entre 25 et 60 mètres. Les faisceaux de
conducteurs y sont situés l’un sous l’autre.
3. Pylône en V
Ce pylône haubané est utilisé pour les
paliers de tension allant de 230 000 à
735 000 volts, principalement pour les lignes
en provenance des complexes La Grande
et Manic-Outardes. Il a l’avantage d’être plus
économique que les pylônes classiques et
les pylônes nappes. Il est retenu au sol par TRAVERSÉES DE COURS D’EAU
des haubans fixés à des ancrages. Les Les plus imposants pylônes
haubans sont des tiges ou câbles métalliques d’Hydro-Québec servent à la traversée
qui assurent la stabilité du pylône. aérienne de grands cours d’eau,
comme la rivière Saguenay ou le
fleuve Saint-Laurent à la hauteur
de l’île d’Orléans. Cependant, il existe
4. Pylône tubulaire un autre moyen de traverser un
cours d’eau : le tunnel sous-fluvial.
Ce pylône à un pied porte également le Hydro-Québec possède un tel tunnel :
nom poétique de pylône muguet. Il est il quitte la rive nord du Saint-Laurent
moins massif que les autres et s’intègre près de Grondines et ressort du côté
plus facilement au milieu. On l’utilise sud, à proximité du poste de Lotbinière.
de plus en plus dans les centres urbains. Il s’agit d’une réalisation inédite. En
Il mesure entre 27 et 45 mètres et sert effet, en 1990, Hydro-Québec a été
aux paliers de tension allant de 110 000 la première entreprise du monde à
à 315 000 volts. procéder à la traversée sous-fluviale
de câbles électriques à 450 000 volts
à courant continu.
5. Pylône à chaînette
Facile à monter et de fabrication simple,
ce pylône haubané est utilisé sur certaines
sections des lignes en provenance du
complexe La Grande. Il supporte des
conducteurs à 735 000 volts. Ce type
de pylône nécessite moins d’acier
galvanisé que le pylône en V ; il est
donc comparativement moins lourd et
moins cher.
L’entretoise-amortisseur sépare les

Lignes, câbles et faisceaux de conducteurs conducteurs d’un faisceau tout en
contrôlant les vibrations causées par
On appelle généralement ligne le tracé qu’empruntent les câbles et les pylônes. Les pylônes le vent et l’accumulation de glace.
soutiennent différents types de câbles : les conducteurs, qui transmettent l’énergie électrique ; le Celle conçue par Hydro-Québec est
câble de garde qui protège la ligne contre la foudre, et les haubans qui sont les câbles d’ancrage particulièrement robuste.
assurant la résistance mécanique du support. Un faisceau de conducteurs est un groupe de deux,
trois ou quatre conducteurs ; leur écartement constant est assuré par une entretoise. Les faisceaux
permettent de réduire les pertes par effet couronne, le bruit audible et les interférences radio sur
Danger : Haute tension !
les lignes à haute tension. Ils optimisent ainsi le transport de l’électricité : par exemple, quatre
petits conducteurs de 3 cm de diamètre sont aussi efficaces qu’un seul conducteur de 46 cm
de diamètre, qui serait en outre beaucoup plus lourd. Les pylônes à haute tension comportent
trois faisceaux de conducteurs, un par phase de courant.
La plupart des conducteurs à haute tension d’Hydro-Québec sont

en aluminium avec un centre en acier, lequel assure la résistance
mécanique du câble. Par ailleurs, ils sont nus : c’est l’air qui leur
sert d’isolant. Chaque conducteur est toronné, c’est-à-dire formé de
plusieurs brins enroulés ensemble. Cela lui confère une plus grande
souplesse et une plus grande surface exposée à l’air, caractéristique
qui refroidit le conducteur et qui augmente par conséquent sa Interdit d’escalader
conductivité. En effet, le métal chaud, plus résistant au passage de les pylônes
l’électricité, transforme une partie plus ou moins grande de l’énergie
électrique en énergie thermique, une forme de perte électrique. Ne pas franchir la clôture
des postes de transport

POSTE de RADISSON
Les grandes distances

Pour atteindre les zones de grande consommation, l’électricité
parcourt souvent des distances énormes. Par exemple, de la baie
James, où se jette l’eau turbinée par les huit centrales de La Grande
Rivière, jusqu’à Montréal, il y a près de 1 000 kilomètres à vol
d’oiseau. Or, plus la distance à franchir est importante, plus le risque
est élevé de perdre en route une partie de l’énergie initiale. Il faut
prendre des mesures particulières pour limiter ces pertes, d’autant
plus que le transit de quantités considérables de puissance sur
d’aussi longs parcours représente de lourds investissements.
Le transport à haute tension,
une solution perfectionnée par Hydro-Québec
Pour transporter de grandes quantités d’électricité, il est préférable d’augmenter la tension : on
réduit ainsi les pertes électriques et le coût total du transport. Une grande partie de l’électricité que
produit Hydro-Québec circule dans des lignes à haute tension à 735 000 volts. C’est bien ainsi,
sinon le territoire serait encombré de pylônes. En effet, une ligne à 735 000 volts équivaut à quatre
lignes à 315 000 volts, le palier de tension inférieur. En réalité, Hydro-Québec est une pionnière
dans le domaine du transport à haute tension ; elle a mis au point la première ligne commerciale
à 735 000 volts (voir photo ci-contre), de même que les premiers
appareils connexes fonctionnant à cette tension.
UN Véritable acrobate,
le robot LineScout !
Développé à l’Institut de recherche d’Hydro-Québec,
le robot LineScout permet d’effectuer des inspections
et des interventions sur les lignes de transport sous
tension. Capable de franchir les obstacles, il peut
inspecter les endroits difficilement accessibles par les
monteurs de lignes. Cette innovation technologique
permet à Hydro-Québec de connaître avec précision
l’état de ses lignes de transport et de corriger les
anomalies au besoin.
Première mondiale en transport d’électricité

signée Hydro-Québec
En 1965, la toute première ligne à 735 000 volts est mise
en service pour relier les centrales de la Manicouagan et aux
Outardes aux régions urbaines de Québec et de Montréal.
Véritable percée dans le monde de l’énergie, cette technologie
inventée par l’ingénieur québécois Jean-Jacques Archambault
rend alors possible la mise en valeur des ressources
hydroélectriques du Nord-Ouest et du Nord-Est québécois.

Les postes
Les postes ont une multitude de fonctions qui visent à mieux contrôler
le mouvement de l’énergie. Par exemple, ils sont indispensables pour sectionner
les longues lignes en des tronçons plus courts dont la perte, lors de défauts
ou de périodes d’entretien, occasionne moins d’impacts sur la continuité
du service. Outre leurs appareils de mesure du courant et
de la tension, ils sont dotés d’équipements de protection,
comme les disjoncteurs, qui permettent de couper le
courant d’une ligne. On retrouve également des dispositifs
de commande, comme des sectionneurs, pour effectuer
des manœuvres, c’est-à-dire faire passer l’énergie
électrique d’une ligne à une autre de manière presque
instantanée, à cause de tronçons hors service
par exemple. Des appareils tels que des inductances,
des condensateurs et des compensateurs
servent aussi à contrôler la tension dans
les postes. La plupart des postes sont
automatisés et commandés à distance ;
seuls les postes importants ont un
personnel technique en permanence,
l’entretien de la plupart des autres postes étant confié
à des équipes mobiles.
poste la vérendrye
Le travail sous tension : Travailler à 735 kV ?

Oui, c’est possible. Un
un métier puissant ! monteur peut travailler dans
La technique des travaux sous tension un milieu à 735 000 volts,
consiste à effectuer en toute sécurité pourvu qu’il adopte les
de la maintenance ou des réparations bonnes pratiques de sécurité.
Il doit également utiliser
sur des lignes à haute tension, mais un matériel de protection
sans interrompre le courant dans les spécialisé. Une nacelle
conducteurs. Cela évite les périodes isolante, une perche iso-
d’indisponibilité des lignes et les pertes lante et des gants isolants
empêcheront l’électricité
de revenus subséquentes ; l’énergie de traverser son corps pour
électrique continue ainsi à se rendre aller vers la terre.
à destination.
Les postes, des relais utiles

Figure 14 / Les champs électriques
et magnétiques
dans le transport d’électricité Il y a des champs électriques et magnétiques
À la manière d’une course à relais, les lignes à haute tension, par exemple entre (CÉM) partout où on utilise l’électricité,
Radisson et Montréal, transitent par plusieurs postes de transport afin d’assurer notamment autour des appareils électriques
la qualité, la fiabilité et la stabilité du courant électrique. de même que près des lignes à haute tension.
À vos marques... Le poste de départ à la centrale Depuis les années 1970, les effets des CÉM
élève la tension du courant alternatif sur la santé humaine, animale et végétale
en vue de son transport. En chemin soulèvent de nombreuses inquiétudes.
vers l’utilisateur... Le courant est À cet égard, des études techniques, des
mesuré et réglé, et sa tension recherches en laboratoire et des études
est progressivement abaissée, épidémiologiques ont été menées un peu
avant qu’il ne reprenne sa partout dans le monde, mais aucune preuve
course en direction des zones à ce jour n’est venue établir l’existence
de consommation. des effets nocifs de ces champs. Toutefois,
l’analyse de ce phénomène se poursuit et
Hydro-Québec y participe activement.

La conduite du réseau
La plupart des tâches rattachées au mouvement d’énergie de la
centrale à la maison s’effectuent à distance au moyen d’automatismes,
c’est-à-dire de systèmes évolués de surveillance et de contrôle à
distance. Ce sont les « réflexes » du réseau. Cependant, il faut à tout
moment prendre des décisions visant le contrôle et la sécurité du
réseau, à partir des données les plus pertinentes et les plus récentes.
Ce centre décisionnel, au cœur du processus d’acheminement de
l’électricité, est le « cerveau » du réseau. À Hydro-Québec, il s’appelle
le centre de conduite du réseau, ou CCR.
Le rôle stratégique du CCR

En fonction 24 heures sur 24, le CCR répond sans délai aux
besoins en électricité du Québec et ensuite à la demande
hors Québec. Le CCR commande la production et le
transport d’électricité, de même que les échanges avec
les réseaux voisins à l’aide des interconnexions, ces postes
200
serveurs
frontaliers au nombre de 16 qui constituent le lien physique et postes de
avec les réseaux à l’extérieur du Québec. Pour optimiser la travail
prise de décisions, le CCR centralise tous les renseignements
pouvant avoir un impact sur l’exploitation du réseau.
Sept centres de téléconduite en région exécutent les
décisions du CCR en matière de production, de transport
et d’échanges via les interconnexions. Le CCR est soutenu
par une équipe multidisciplinaire composée d’environ
150 experts, effectuant des tâches variées allant de la
planification à l’informatique, en passant par des équipes
volantes d’entretien et de dépannage technique.
Le réseau
d’hydro-Québec
est un des plus
160
stations de
télémesure et de
automatisés télésignalisation
au monde
Un vaste réseau de télécommunications en appui au réseau d’électricité
Hydro-Québec exploite son propre réseau de télécommunications en vue de transmettre des
données dites stratégiques, par exemple celles qui commandent ses automatismes, et de faciliter la
communication verbale entre ses quelque 20 000 employés, en ville comme en région éloignée.
En effet, le réseau de télécommunications couvre plus de la moitié du territoire québécois, grâce à des
moyens techniques qui comprennent la fibre optique, les ondes radios et les câbles téléphoniques.
Les signaux qu’il transmet empruntent au-delà de 16 000 circuits. C’est en quelque sorte le
« système nerveux » du réseau de transport de l’électricité.

Quelques degrés font une grosse différence
Au CCR, on base également des décisions sur les dernières données météorologiques. En effet, le
climat peut jouer tant sur la capacité de production énergétique, par exemple les réserves d’eau,
que sur les habitudes de consommation, par exemple les périodes de grand froid. Les intempéries
(orages, verglas, etc.) ont également un effet direct sur les activités de transport d’électricité.
5 500
données
mises à jour
toutes les
3
L’accumulation de glace sur les lignes électriques accompagnée de forts vents peut causer des pannes. La population
québécoise en sait quelque chose... En janvier 1998, le Québec traverse la pire tempête de verglas de son histoire :
cinq jours d’accumulation de verglas sans précédent mettent le réseau électrique à rude épreuve et des centaines
de supports s’effondrent. Jusqu’à trois millions de personnes sont privées d’électricité en hiver, certaines pendant
plusieurs jours, voire des semaines. Alors que les équipes travaillent à reconstruire des lignes, Hydro-Québec
étudie divers moyens d’éviter qu’une telle situation ne se reproduise. Parmi ces moyens figure la mise au point
de nouvelles techniques de déglaçage à distance et l’installation de pylônes antichute en cascade. Ceux-ci, plus
secondes
résistants, sont érigés entre les pylônes ordinaires, afin d’empêcher qu’ils ne s’effondrent lors d’événements
météorologiques extrêmes comme le verglas de 1998.
Les répartiteurs aux commandes

Avec leur vue d’ensemble du
réseau et leur accès aux données
les plus fraîches, trois répartiteurs
dirigent l’exploitation quotidienne
du réseau. Le répartiteur de
la production peut demander
d’augmenter ou de diminuer la
production d’une centrale. Le
répartiteur du transport peut
demander d’ouvrir ou de fermer
une ligne de transport. Quant au
répartiteur des interconnexions,
il veille aux livraisons d’électricité
hors Québec et aux réceptions
d’électricité provenant des réseaux
voisins ; il peut décider de réduire
ou de suspendre des exportations
lorsque la demande québécoise
est trop forte. Les répartiteurs
prennent des décisions en temps
réel, c’est-à-dire qui ont des
répercussions immédiates
sur la performance et la sécurité
du réseau.
Situé à Montréal, le CCR est doté d’un tableau synoptique qui permet de connaître l’état du réseau en un coup d’œil.
Balbuzards pêcheurs et haute voltige...

Communément appelé l’aigle pêcheur, ce grand rapace peut provoquer des pannes quand
22 500
il érige son nid sur les supports d’Hydro-Québec. Son nid, qui atteint facilement un mètre
de diamètre, est construit avec une grande quantité de branches sèches. Il suffit qu’une
seule branche du nid touche aux fils pour causer un choc électrique qui non seulement
détruit les oiseaux et leur progéniture, mais entraîne
de nombreuses pannes et des incendies sur
points d’acquisition le réseau. Hydro-Québec s’est associée à
de données l’Université McGill pour élaborer une
solution : on érige un poteau avec une
plateforme à proximité du pylône
et on déplace le nid par hélicoptère !
Ce programme existe surtout dans
la région de Malartic, dans l’ouest du
Québec, où l’oiseau est abondant.

question://
Qu’arrive-t-il
lorsqu’on
allume un
appareil
électrique ?
réponse://
Quand on appuie sur un interrupteur – et que l’électricité est
d’origine hydraulique, comme au Québec –, on commande un
supplément d’eau en vue d’un turbinage plus intense, d’une
production d’hydroélectricité accrue et d’un mouvement
d’énergie plus important, de la centrale à la maison. Ce
n’est pas la mise en marche d’un seul appareil comme le
téléviseur qui fera une grosse différence. Mais imaginez que
tout le monde au Québec allume le sien en même temps !
L’appel d’énergie électrique devient alors considérable. Et
pourtant, c’est ce qui se produit tous les jours, par exemple
lorsque nous allumons tous notre cuisinière pour préparer
le souper vers les 18 heures.
Attention N’oublions pas que l’électricité est parfois
dangereuse. En effet, l’usage inapproprié d’un
En cas de choc électrique, le courant qui parcourt
le corps provoque une grande chaleur, surtout
aux chocs appareil électrique ou l’usage d’un appareil
endommagé peut produire un choc électrique ;
au point d’entrée dans le corps et au point de
sortie. Nous pouvons cependant prévenir les
électriques ! la personne sert alors de chemin au courant élec-
trique. Le corps humain est un bon conducteur et
chocs électriques en prenant des mesures sûres
et efficaces, dont quelques-unes sont présentées
le passage d’un courant électrique peut avoir des plus loin dans cette section.
conséquences graves : brûlures et même mort.

Figure 15 / L’équilibre offre-demande à Hydro-Québec
Production Consommation
d’énergie électrique d’énergie électrique
La production d’électricité
doit toujours être
au moins égale à la
consommation d’électricité.
Réserves d’eau Centrales thermiques Importations Besoins futurs
L’équilibre de l’offre et de la demande

En distribution d’électricité, comme en alimentation d’eau, il vaut mieux « en avoir trop pour en
avoir assez » que le contraire. Dès qu’on produit de l’énergie, il faut l’utiliser. Et la proposition inverse
est tout aussi vraie : dès qu’on allume un appareil, l’électricité doit être là. Peu importe l’ampleur
de la demande, le fournisseur d’électricité doit y répondre instantanément ! C’est grâce à la souplesse
de ses moyens de production qu’il pourra réagir rapidement et de manière efficace aux variations
de la demande. Si la demande croît substantiellement, à cause des rigueurs de l’hiver québécois, par
exemple, le fournisseur d’électricité doit en distribuer davantage. Quand la demande chute, durant
l’été québécois, un producteur comme Hydro-Québec peut turbiner moins intensément et ainsi
emmagasiner de l’eau dans ses réservoirs.
Tableau 13 / La conversion des unités de mesure Tableau 14 / les fluctuations quotidiennes de la demande d’électricité en 2008
de l’électricité
Clientèle résidentielle – consommation moyenne en hiver
Les préfixes ci-après servent à former les
multiples décimaux les plus couramment
utilisés tant pour la consommation
d’électricité que pour d’autres aspects
de la chaîne énergétique : kilowattheures
(kWh), mégawatts (MW), kilovolts (kV), etc.
Préfixe Symbole
1 000 = 10 3 kilo k
1 000 000 = 10 méga M
6
1 000 000 000 = 10 9 giga G

1 000 000 000 000 = 10 12 téra T

La distribution de l’électricité
Enfin, nous voici à quelques pas de la maison ! La tension du courant
a été abaissée à un poste source, puis un poste satellite l’a abaissée
de nouveau. Il ne reste plus que deux étapes avant
qu’on puisse utiliser l’électricité : la distribution
à moyenne tension et la distribution
à basse tension.
De l’électricité dans l’air

Règle générale, le courant alternatif triphasé à moyenne
tension quitte le poste satellite à 25 000 volts au moyen
de lignes souterraines. À une certaine distance du poste, le
réseau devient aérien. Le réseau aérien est composé de trois
conducteurs de phase nus soutenus par les isolateurs dans le Au fil des... chocs électriques
Les oiseaux et les écureuils ne prennent pas
haut des poteaux. Quelques mètres sous ces trois conducteurs de choc sur un fil nu parce qu’ils ne touchent
(câbles) se trouve un conducteur de neutre nu ; celui-ci est pas le sol ou n’entrent pas en contact avec un
raccordé à un réseau de mise à la terre et contribue à la sécurité objet reposant par terre. Si un animal ou une
du personnel et du public. Le réseau aérien comporte également personne touche un fil électrique alors qu’il
des transformateurs qui sont fixés aux poteaux ; ils abaissent est sur le sol, dans une échelle ou sur un toit,
il risque de prendre un choc électrique ;
la tension de 25 000 volts à 120/240 volts, soit la tension propre l’électricité traverserait alors son corps pour
à l’usage domestique qui va du poteau jusqu’à la maison par rejoindre la terre. Même un conducteur isolé
des conducteurs isolés, aériens ou souterrains. peut représenter un danger, car les oiseaux
et les écureuils peuvent picoter ou grignoter
la gaine, ce qui permettrait à l’électricité
De l’électricité sous terre d’atteindre le sol... à travers la personne
ou l’animal.
Il n’y a pas que les lignes aériennes qui nous permettent
de raccorder les maisons. Quand il n’y a pas de poteaux,
c’est parce que les lignes sont enfouies. Si seules les lignes Tableau 15 / L’équipement du réseau
à basse tension sont enfouies et que les transformateurs de distribution d’Hydro-Québec en 2009
et les lignes à moyenne tension demeurent en aérien, on Matériel Nombre
parle d’un réseau aérosouterrain. Lorsque le réseau est Poteaux (à 99 % en bois) 2 500 000
Lignes aériennes 100 000 kilomètres
entièrement souterrain, les lignes à moyenne tension sont Lignes souterraines 11 200 kilomètres
également enfouies, et les transformateurs sont installés
sur socle (hors terre) ou dans des chambres souterraines.
Ce dernier type de réseau se retrouve en milieu très La maîtrise de la végétation :
urbanisé ou dans certains quartiers résidentiels. pour couper court aux pannes
Les fournisseurs d’électricité doivent
constamment tailler les arbres poussant
Transformateur à proximité des lignes, afin de minimiser
sur socle. le contact entre les conducteurs et la
végétation, lequel peut occasionner des
interruptions de service. Au Québec, plus
de 40 % des pannes électriques sont
causées par la chute de branches ou
d’arbres sur les lignes de distribution ;
dans certains secteurs, cette proportion
peut être beaucoup plus élevée.
Montréal dans les

années 1920... des
poteaux à perte de
vue. Aujourd’hui,
plus de la moitié du
réseau montréalais est
souterrain, soit près
de 4 000 kilomètres de
lignes de distribution.
En plus d’améliorer l’environnement visuel, l’enfouissement du réseau protège les

installations électriques des intempéries et de la végétation, sans oublier qu’on gagne de
l’espace. Au Québec, 10 % des lignes de distribution sont souterraines ; ces données sont
comparables aux taux d’enfouissement ailleurs au Canada. Plus coûteux qu’un réseau
aérien, l’enfouissement est une décision qui appartient aux autorités municipales ou
gouvernementales, et non pas au fournisseur d’électricité.

Figure 16 / Le poteau en bois
Conducteur moyenne tension à 25 000 volts
L’Institut de recherche d’Hydro-

Québec a mis au point un additif
à base de polymère qui, injecté
Isolateur aux poteaux de bois, assure non
seulement la préservation des
poteaux mais permet aussi aux
monteurs de lignes d’y grimper
plus facilement. Cette innovation
Traversée technologique prolonge la durée
Fusible
des poteaux et facilite le travail
des monteurs.
Parafoudre
Hydro-Québec COMPTE plus de

Transformateur abaisseur
3,9 millions
D’ABONNEMENTS
Conducteur basse tension à 120/240 volts
Point de raccordement
Point d’alimentation
Neutre
Compteur
Panneau de distribution
La sécurité dans la cour arrière Ne jamais couper les branches d’un arbre Faire attention aux fils électriques si vous
Qu’il s’agisse de jouer ou de bricoler à près des fils électriques ; plusieurs devez exécuter des travaux autour de la
l’extérieur, il faut toujours se rappeler personnes ont été blessées ou sont mortes maison, entre autres sur le toit, ou nettoyer
l’emplacement des lignes électriques, et le en travaillant près des fils électriques. la piscine avec une perche ; s’assurer de ne
danger qu’elles représentent. Ces règles de pas arroser les fils ni de les accrocher avec
Ne jamais grimper dans les arbres
sécurité élémentaires peuvent vous éviter votre main ou un outil.
près des fils électriques ; jouer loin
un accident et vous sauver la vie... des fils électriques, avec un cerf-volant Ne jamais tenter de grimper à un poteau
Prudence ! par exemple. en bois servant à la distribution de
l’électricité ou d’y installer une corde
S’assurer que le fil de la tondeuse est en
à linge ; c’est dangereux et interdit.
bon état ; utiliser la tondeuse électrique
seulement quand le gazon est bien sec.

La consommation d’électricité
Chaque fois qu’on fait fonctionner un appareil électrique, on
consomme du courant. Il s’agit d’un appel de puissance, d’une
demande auprès du fournisseur d’électricité. L’énergie quitte
alors le grand réseau pour être utilisée dans la maison. La quantité
d’électricité ainsi consommée est calculée avec précision à l’aide
d’un compteur, car il y a un prix rattaché à cette utilisation. Un certain
nombre de dispositifs et de pratiques permettent de consommer
de l’électricité en toute sécurité.
Du compteur au disjoncteur Du disjoncteur à l’utilisateur
Le réseau d’Hydro-Québec se termine au Les disjoncteurs sont des interrupteurs qui coupent
compteur d’électricité de la maison. Très automatiquement le courant lors d’une surcharge ou d’une
précis, celui-ci enregistre la quantité anomalie quelconque. Ils empêchent les circuits de
d’électricité que consomme le client. surchauffer, par exemple à cause d’un problème de câblage
Le compteur est relié directement à un ou d’un appareil électrique défectueux. Pour former un
panneau de distribution, communément circuit, chaque disjoncteur est relié par trois fils à une
appelé panneau à disjoncteurs. Celui-ci série de prises de courant ou de boîtiers de raccordement.
comporte d’abord un disjoncteur principal, Certains circuits spécialisés ne comportent qu’une seule
qui peut couper tout le courant de la prise ou un seul boîtier, par exemple le réfrigérateur ou le
maison, et autant de disjoncteurs chauffe-eau. D’autres circuits sont associés à des prises à
secondaires qu’il y a de circuits dans disjoncteur différentiel pour assurer une protection addition-
la maison. nelle à l’utilisateur, la prise de la salle de bains par exemple.
Fil sous tension Disjoncteur principal

Le tarif d’électricité en vigueur au Figure 17 / Le
panneau
Québec est l’un des plus avantageux de distribution
D’AMÉRIQUE DU NORD.
Le fil sous tension achemine le courant.
Par exemple, si la facture celle des consommateurs Le fil neutre, aussi appelé
des Montréalais était de de chicago montait à « retour », et le fil de mise à la terre
100 $* 219 $
jouent un rôle de protection.
Les fils neutre et de mise à la terre
aboutissent à la même borne du
en 2009, soit plus du double, disjoncteur, laquelle est raccordée
au câble de mise à la terre du
panneau de distribution.
alors que celle des résidents
de New York atteignait
369 $
soit plus du triple.
* Selon les prix de l’électricité en 2009 pour les clients résidentiels,

d’après un indice associé à une facture mensuelle (sans les taxes) pour
une consommation de 1 000 kWh. Source : Hydro-Québec – Comparaison
des prix de l’électricité dans les grandes villes nord-américaines 2009.
Disjoncteurs secondaires
Pourquoi les deux Fil de mise à la terre

broches plates de la fiche
de plusieurs appareils
électriques sont-elles La sécurité dans la maison Débrancher le grille-pain avant
percées d’un trou ? d’en retirer une tranche de pain
Il ne suffit pas que les disjoncteurs
Ce trou sert à empêcher la fiche de coupent le courant quand il y a un coincée et ne jamais y introduire
ressortir facilement d’une prise problème. En effet, les occupants un ustensile.
de courant, car il s’ajuste sur une petite d’une maison ont également un rôle
bosse dans les pattes de contact de la Ne pas brancher un appareil
à jouer pour assurer la sécurité électrique dans la salle de bains,
prise. Cela permet aussi d’insérer dans le des personnes.
trou des broches une attache en plastique si la prise de courant n’est
pour éviter qu’un appareil électrique pas protégée par un disjoncteur
soit branché. différentiel.

Figure 18 / Le compteur d’électricité
Centaines Dizaines
Milliers
Unités
Un compteur de kilowattheures
Un compteur d’électricité est muni
d’un disque et de quatre cadrans
à aiguilles indiquant des chiffres
de 0 à 9. Quand le courant passe,
le disque tourne en actionnant
une roue dentée qui entraîne
l’aiguille du cadran des unités.
Dès que l’aiguille des unités a fait
un tour complet de son cadran,
elle entraîne celle du cadran
des dizaines, laquelle entraîne
à son tour celle des centaines
qui entraîne enfin celle des
milliers. Pour établir la
consommation, le releveur
de compteur d’Hydro-Québec
enregistre la position des
aiguilles de chaque cadran au
moment où il prend le relevé.
Le calcul de la facture est basé
sur la différence entre le relevé
précédent et la lecture
du releveur.
A c
Tableau 16 / la Répartition de la
consommation d’électricité au
Québec en 2008
A Domestique et agricole 36 %
B Commerciale et institutionnelle 21 %
C Industrielle 40 %
D Autres secteurs 3 %
À radiofréquence
Depuis 1997, les compteurs à radiofréquence font progressivement leur
entrée dans les propriétés québécoises. Actuellement, le parc de compteurs
d’Hydro-Québec comprend plus de 650 000 de ces appareils.
D’ici quelques années, Hydro-Québec envisage de remplacer 3,7 millions des modèles
actuels par des compteurs intelligents. Ces derniers communiqueront
à distance les données de consommation des clients grâce à un réseau intelligent.
Toujours tirer sur la fiche pour débrancher Ne jamais arracher ou replier la broche Débrancher l’appareil électrique que vous
un appareil électrique, pas sur le fil. ronde d’une fiche à trois broches ou voulez réparer, la lampe dont vous voulez
tricher avec un adaptateur à prise trois remplacer l’ampoule.
Débrancher la bouilloire, le fer à repasser
trous et fiche deux broches.
et la cafetière avant d’y mettre de l’eau. Couper le courant en fermant l’interrupteur
Protéger les enfants en posant des principal du panneau de distribution avant
Éviter les surcharges, donc le risque de
cache-prise dans les prises de courant. d’enfoncer un clou ou de percer un trou
feu, en utilisant différentes prises de
dans un mur et avant de découper du
courant, en débranchant les appareils Disposer les fils électriques hors de la
papier peint autour d’une prise de courant
non utilisés, en employant une barre portée des enfants.
ou d’un interrupteur.
de surtension.

L’efficacité Énergivore ou
éconergétique ?
énergétique On peut gaspiller de l’énergie de plusieurs

façons. Quand un appareil consomme beaucoup,
on dit qu’il est énergivore. Une personne peut
L’efficacité énergétique, ou également être énergivore si elle adopte un
comportement qui conduit à une forte consom
économie d’énergie, est le fruit mation d’électricité. Avec un peu de vigilance,
de petits gestes que nous on peut freiner notre consommation superflue. Il
suffit parfois d’adopter de nouvelles habitudes qui
pouvons facilement faire tous évitent ou limitent la consommation d’énergie,
les jours. À l’échelle de la société, ou encore de choisir des appareils pour
leur faible consommation d’électricité.
ces petits gestes peuvent avoir Voici donc quelques faits et
conseils éconergétiques...
un gros impact. En diminuant
notre consommation d’électricité,
nous économisons et nous
y gagnons collectivement sur
le plan environnemental.
En effet, l’électricité que nous
économisons ainsi peut
servir à d’autres usages, par
exemple l’électrification
des transports, qui b
contribue à diminuer c
les émissions de gaz A

d
à effet de serre.
Tableau 17 /
La consommatioN E
résidentielle
typique au Québec
A Chauffage 54 %
b Chauffe-eau 20 %
c Électroménagers 18 %
d Éclairage 5 %
e Autres 3 %
Le chauffage
C’est le chauffage de la maison qui représente la
plus grande dépense d’électricité : plus de 50 %
de la facture. Il suffit de modifier un peu ses habi-
tudes pour réaliser des économies appréciables.
n Calfeutrer toutes les ouvertures de la maison (tuyaux, conduits,
portes, fenêtres) pour éliminer les pertes de chaleur et ainsi dimi-
nuer efficacement le coût du chauffage et augmenter le confort.
n Régler la température des pièces habitées à 17 °C la nuit et
pendant ses absences, et à 20 °C le reste du temps ; celle du
vestibule à 15 °C et celle des pièces inoccupées à 10 °C en prenant
soin d’en fermer les portes.
n Remplacer les thermostats ordinaires par des thermostats
électroniques programmables, dans le cas du chauffage
54 %
par plinthes électriques.
n Isoler le sous-sol ou en
améliorer l’isolation.

L’eau chaude
Le chauffage de l’eau est la deuxième dépense d’électricité
des foyers, soit environ 20 % de la facture. Il est bon de savoir
qu’un chauffe-eau de 180 litres (40 gallons) suffit
pour trois personnes.
n Éviter les pertes de chaleur en recouvrant le chauffe-eau d’une couverture
isolante et en entourant les tuyaux d’eau chaude d’un isolant, en particulier
ceux qui traversent des endroits non chauffés.
n Maintenir la température du chauffe-eau à 60 °C et réduire la durée des douches.
n Réparer vite un robinet qui fuit, car, à raison d’une goutte à la seconde,
il gaspille 27 litres d’eau chaude par jour.
20 %
n Utiliser la machine à laver seulement à pleine
capacité et, si possible, laver à l’eau froide.
n Démarrer le lave-vaisselle seulement quand
il est plein, sans utiliser la fonction de séchage.
Les électroménagers
Plusieurs autres appareils peuvent consommer beaucoup
d‘électricité si l’on ne s’en sert pas avec discernement,
entre autres, la bouilloire, la cuisinière, la sécheuse,
le climatiseur et le four à micro-ondes.
n Utiliser la bouilloire électrique pour faire bouillir de l’eau, mais pas plus
que vous n’en avez besoin ; c’est la méthode la plus économique.
n Se servir du four à micro-ondes au lieu du four ordinaire pour les petites
quantités de nourriture et faire dégeler les aliments au réfrigérateur plutôt
qu’au four à micro-ondes.
18 %
n Cuire les aliments dans des casseroles dont
le couvercle ferme bien ; ne pas allumer le four
plus de dix minutes d’avance et l’éteindre
quelques minutes avant la fin de la cuisson :
la chaleur accumulée finira le travail.
L’éclairage
SI LES QUELQUE 7 500 000 QUÉBÉCOISES ET QUÉBÉCOIS
ALLUMAIENT EN MÊME TEMPS
L’éclairage ne constitue qu’une une ampoule de 100 W,

IL FAUDRAIT TOUTE LA PRODUCTION DE LA CENTRALE DE
faible partie de la facture CARILLON, DONT LA PUISSANCE INSTALLÉE S’ÉLÈVE À 753 MW !
d’électricité, mais là aussi, toutes
proportions gardées, on peut
économiser considérablement. Pour soutenir l’efficacité
énergétique des industries
n Remplacer les ampoules à incandescence par
Le Laboratoire des technologies de
des fluocompactes, qui consomment 75 % moins
l’énergie (LTE) de l’Institut de recherche
5 %
d’électricité pour un éclairage
d’Hydro-Québec a conçu un outil de
comparable et durent jusqu’à
dix fois plus longtemps. diagnostic pour aider les industries à
améliorer leur efficacité énergétique.
n Éteindre la lumière quand À l’aide d’un questionnaire rempli
on quitte une pièce. par le client industriel, l’outil dresse
automatiquement un portrait de la
consommation du client et propose des
recommandations sur mesure liées aux
programmes d’efficacité énergétique
d’Hydro-Québec. Une innovation
technologique qui permet aux clients
industriels de mieux consommer !
DE L’AMPOULE À INCANDESCENCE À L’AMPOULE À DEL

Jusqu’en 1879, le seul moyen d’illuminer les maisons était d’utiliser des lampes à gaz ou des chandelles. Or, l’électricité était une source
d‘énergie connue. On savait, par exemple, qu’il était possible de créer de la lumière en faisant passer un courant à travers un filament
dans un espace sous vide ; la résistance ainsi créée permettait de chauffer à blanc le filament, le rendant lumineux. Seulement, on ne savait
pas encore quoi utiliser pour fabriquer ce filament, de manière à ce qu’il supporte l’incandescence sans se désintégrer. Après d’intenses
recherches qui ont exigé l’essai de plus de 6 000 matériaux provenant des quatre coins du monde, l’inventeur américain Thomas Alva
Edison conclut qu’un filament fait à partir d’un simple fil de coton carbonisé était la meilleure solution. Le 21 octobre 1879, il vit brûler
son ampoule à incandescence pendant quelque 40 heures, un record pour l’époque. De nos jours, les ampoules à incandescence sont
remplacées mondialement par des fluocompactes, qui sont plus performantes et permettent d’économiser de l’énergie. À l’avenir, on croit
que les ampoules à diode électroluminescente (DEL) pourraient prendre une place plus importante dans l’éclairage en général, car elles
consomment très peu d’électricité. Elles sont de plus en plus utilisées dans les jeux de lumières décoratives du temps des fêtes.

question://
Vous
voulez en
savoir
davantage ?
réponse://
Plusieurs autres ouvrages de référence Connaissances éclair
sont à votre portée pour en apprendre 1. Quel appareil électrique consomme le plus
d’électricité à la maison ?
un peu plus sur l’électricité. Vous pouvez 2. Il faut autant d’électricité pour chauffer
également approfondir vos connaissances l’eau du bain qu’il en faut pour allumer une
ampoule de 60 watts pendant...
sur les activités d’Hydro-Québec de 3. Vrai ou faux ? Un four à micro-ondes de

1 190 watts qui fonctionne pendant
diverses manières. 4 minutes consomme autant d’électricité
qu’une ampoule de 60 watts pendant
• www.hydroquebec.com une heure.
Le monde de l’électricité n’est pas statique, surtout pas à Hydro-Québec ! 4. Vrai ou faux ? Si quinze personnes se tiennent
Visitez notre site pour vous en convaincre, et renseignez-vous sur les derniers par la main et que la première prend un choc
développements québécois dans le secteur. électrique, la dernière le ressentira également.
• Des initiatives en matière d’environnement 5. J’ai prouvé que la foudre est de l’électricité
L’engagement d’Hydro-Québec se traduit par des gestes concrets, allant de statique ; je m’appelle...
mesures d’atténuation efficaces à une gestion environnementale rigoureuse. 6. On m’attribue la paternité des lignes à
www.hydroquebec.com/developpementdurable 735 kilovolts ; je m’appelle...
• Les projets de construction d’Hydro-Québec 7. Je m’appelle Alessandro Volta et en 1800
Hydro-Québec présente ici un tour d’horizon des projets de construction j’ai inventé...
en cours et à l’étude au Québec.
www.hydroquebec.com/projets 8. À quelle heure de la journée consomme-t-on
le plus d’électricité au Québec ?
• L’électrification des transports
L’électricité est appelée à occuper une place de plus en plus importante dans 9. Si elles étaient mises bout à bout, combien
les transports terrestres. Découvrez comment elle pourra changer les transports de fois les lignes de transport et de
collectifs et individuels. distribution d’Hydro-Québec feraient-elles
www.hydroquebec.com/electrification-transport le tour de la Terre ?
• Visitez nos installations 10. Combien y a-t-il de watts dans un mégawatt ?

Explorez le monde de l’électricité, découvrez des richesses patrimoniales et 11. En quelle année le gouvernement du Québec
admirez l’ampleur des ouvrages ! Hydro-Québec vous offre des visites gratuites a-t-il créé Hydro-Québec ?
de centrales, de barrages et d’autres installations.
www.hydroquebec.com/visitez 12. Le mot électron tire ses origines d’un mot
grec qui signifie...
• Les progrès de la science
L’innovation technologique demeure un enjeu économique primordial pour 10. 1 000 000 - 11. 1944 - 12. Ambre jaune
Hydro-Québec, et l’Institut de recherche d’Hydro-Québec y joue un rôle de
7. La pile - 8. Vers 18 h 30 - 9. Plus de trois fois et demie
5. Benjamin Franklin - 6. Jean-Jacques Archambault
premier plan grâce à de nombreux projets de recherche et développement. 1. Chauffe-eau - 2. 60 heures - 3. Vrai - 4. Vrai
www.ireq.ca

LES RECORDS d’Hydro-Québec
La première ligne à 735 kilovolts du monde

Celle reliant le complexe Manic-Outardes à Québec et Montréal, en 1965
Le plus grand débit d’eau le barrage à voûtes multiples

dans une turbine et à contreforts le plus
LA PLUS PUISSANTE CENTRALE
Celui de la centrale La Grande-1 haut Du monde
496 mètres cubes par seconde
Centrale Robert-Bourassa
Barrage Daniel-Johnson
5 616 mégawatts
Elle produit assez d’électricité pour
Le barrage en enrochement
le plus élevé
Barrage de la Sainte-Marguerite-3
214 mètres de haut
alimenter 1,4 million de personnes, soit
l’équivalent de la population des villes
de Québec, de Longueuil, de Laval
171 mètres de haut
sa voûte principale pourrait contenir
l’édifice de la place ville-marie,
et de Sherbrooke réunies ! à montréal !
Cela correspond à un
immeuble de 56 étages !
La centrale exploitant la
Le plus haut pylône de lignes à haute tension
plus forte hauteur de chute
Celui situé à proximité de la centrale de Tracy effectuant la traversée
du fleuve Saint-Laurent entre Berthierville et Tracy
Centrale de la
Sainte-Marguerite-3
330 mètres
174,6 mètres de haut
C’est aussi haut que le Stade olympique de Montréal !
C’est 6 mètres de plus que
la Tour Eiffel !
La plus grande centrale souterraine dU monde
Le plus grand
réservoir
LES PLUS PUISSANTS GROUPES
tURBINES-ALTERNATEURS HYDRAULIQUES
Centrale Robert-Bourassa (volume d’eau
SONT CEUX DE LA CENTRALE de la disponible
Sainte-Marguerite-3
483 mètres de longueur, pour produire
de l’électricité)
441 137 mètres de profondeur Réservoir

Caniapiscau
mégawatts Chacun
elle est plus vaste que quatre terrains
de soccer mis bout à bout !
39 milliards
de mètres cubes
La vitesse de rotation la plus élevée d’un groupe turbine-alternateur

CELLE DES CENTRALES DE LA CITIÈRE, DE TRACY ET Le plus grand
DE BÉCANCOUR : 3 600 tours par minute réservoir (superficie)
Réservoir Caniapiscau
Le groupe turbine-alternateur le plus puissant du parc de production entier Le plus grand réservoir
(volume total) 4 318 kilomètres
Celui de la centrale nucléaire de Gentilly-2 Réservoir Manic-5 carrés
675 mégawatts
139,8 milliards
de mètres cubes LA SUPERFICIE DE CE RÉSERVOIR
Il figure parmi les 10 réser-
EST UN PEU PLUS DE QUATRE FOIS
voirs artificiels les plus CELLE DU LAC SAINT-JEAN.
À lui seul, ce groupe pourrait desservir 100 000 CLIENTS RÉSIDENTIELS. volumineux DU monde !
Apprendre en s’amusant ! Autres sources d’information

L’électricité peut aussi s’apprivoiser par des • Histoire de l’électricité au Québec, Électrotechnique, Théodore Wildi,
moyens pratiques et divertissants. Voici un de 1878 à aujourd’hui Presses de l’Université Laval, 2000.
aperçu de ce qu’Hydro-Québec vous propose
• Tout sur les comportements sécuritaires Hydro-Québec : L’héritage d’un siècle
dans son site pour agrémenter
à adopter d’électricité, André Bolduc, Clarence Hogue
vos découvertes.
et Daniel Larouche,
• Mieux comprendre sa consommation
• Jeux appliqués à l’apprentissage de Éditions Libre Expression, 1989.
résidentielle
l’électricité, vous invitant notamment à :
La libéralisation des marchés de l’électricité,
• Visites guidées des installations Henri Lepage et Michel Boucher,
Construire un réseau électrique de la
d’Hydro-Québec Éditions Saint-Martin, Institut économique
centrale jusqu’à la maison de Chachoc !
de Montréal, 2001.
Partir à la chasse aux dangers avec Chachoc !
www.hydroquebec.com/comprendre

index://
Voici un répertoire des termes clés utilisés dans le présent ouvrage,
assorti d’une liste des figures et des tableaux.
A D H
Alternateur Débit /4, 13, 14, 17, 18, 20, 27, Haung Ti /6/ Poste
/12, 18, 19, 20, 21, 24, 25/ 29, 47/ Hauteur de chute de départ /22, 28, 30, 31, 32, 35/
Ampère /4/ Demande /13, 18, 19, 20, 47/ satellite /28, 30, 32, 40/
Ampère, André-Marie /4/ /12, 16, 18, 19, 24, 26, 36, 37, Hertz /20/ source /28, 29, 31, 32, 40/
Anguille électrique /7/ 39, 42/ Hertz, Heinrich /20/ stratégique /31/
Archambault, Jean-Jacques Développement durable Hydroélectricité Poteau /28, 30, 37, 40, 41/
/34, 46/ /11, 14, 22, 46/ /9, 10, 11, 12, 16, 24, 38/ Production de l’électricité /12/
Ampoule /7, 43, 45, 46/ Déversoir /17/ Hydrolienne /27/ Puissance installée
fluocompacte /45/ Digue /14, 15, 22/ /9, 18, 19, 23, 25, 26, 27, 45/
Atome /5, 25/ Disjoncteur /35, 42, 43/
I Pylône /6, 28, 29, 32-33, 34,
Induction /6, 21/
Distribution de l’électricité 37, 47/
B /39, 40/
Innovation technologique
Balbuzard pêcheur /37/ /13, 34, 41, 45, 46/ R
Barrage /9, 14-15, 17, 18, 22, E Institut de recherche Réfection /22/
27, 46, 47/ Eau douce /10/ d’Hydro-Québec Répartiteur /37/
Biomasse /12, 27/ Éclairage /8, 44, 45/ /7, 13, 14, 30, 34, 41, 45, 46/ Réseau
Bourassa, Robert /9/ Écureuil /40/ Interrupteur /38, 42, 43/ aérien /40/
Edison, Thomas Alva /8, 31, 45/ Interconnexion /31, 36, 37/ aérosouterrain /40/
C Effet couronne /29, 33/ Isolant /5, 30, 33, 35, 45/ souterrain /40/
Caribou /22/
Efficacité énergétique /44, 45/ Réservoir /11, 13, 14, 15, 16,
Câble /28, 29, 32, 33, 36, 40, 42/
Électricité
J 18, 19, 22, 24, 39, 47/
Centrale Johnson, Daniel /15/
d’origine électrochimique /5/ Robot /14, 34/
à turbines à gaz /24, 25/
au gaz naturel à cycle combiné
d’origine électromagnétique /5/ K S
dynamique /5/ Kaplan, Viktor /20/
/25/ Saumon /16/
diesel /12, 24/
statique /5, 6, 7, 46/ L Sécurité /6, 17, 35, 36, 37,
Électroménagers /44, 45/ La Grande, complexe
hydroélectrique 40, 41, 42/
Électron /4, 5, 16, 21, 29, 30, 46/ /9, 13, 15, 16, 22, 23, 33/
/9, 11, 12, 13, 18-19, 22, 25/ Solaire /26/
Émissions /11, 18, 25/ La Grande, rivière /13, 34/
nucléaire /11, 20, 24, 25, 47/
thermique
Énergie Ligne
T
non renouvelable /44/ Tarif /9, 42/
/11, 12, 20, 24-25, 27, 39/ /9, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35,
renouvelable /12, 13, 26/ Tension
Chambre d’équilibre /19, 22/ 37, 40, 41, 46, 47/
Entretoise /33/ haute /7, 29, 32, 33, 34, 35, 47/
Champs électriques et
Environnement /14, 16, 22, 40, 46/ M moyenne /40, 41/
magnétiques /35/ Maîtrise de la végétation /40/
Éolienne /12, 26, 27/ basse /30, 40, 41/
Chauffage /26, 27, 44, 45/ Manic-Outardes, complexe
Équilibre offre-demande /39/ Tesla, Nikola /31/
Charbon /11, 12, 24, 25, 44/ /9, 16, 33, 47/
Évacuateur de crues /17, 22/ Télécommunications /36/
Chauffe-eau /42, 44, 45, 46/ Mise à la terre /40, 42/ Thalès de Milet /6/
Choc électrique /6, 37, 38, 40, 46/ F Moraine /15/ Transformateur /6, 30, 31, 40, 41/
Circuit /5, 36, 42/ Faraday, Michael /6, 21/
Combustible fossile /11, 24/ Faisceau de conducteurs O Transport de l’électricité
Offre /37/ /6, 30-31, 33, 36/
Compteur /41, 42, 43/ /29, 32, 33/
Ohm /4/ Travail sous tension /35/
Conducteur Force motrice de l’eau
Ohm, Georg Simon /4/ Traversée aérienne /33/
/4, 5, 6, 29, 32, 33, 35, 38, 40, /12, 13, 18, 30/
Oiseau /37, 40/ Turbine /11, 12, 13, 18, 19, 20,
41/ Foudre /6, 7, 32, 33, 46/
Ouvrage de retenue 21, 24, 25, 26, 27, 45, 47/
Conduite du réseau /36/ Francis, James Bicheno /20/
Construction Franklin, Benjamin /6, 46/ /13, 14-15, 16, 17, 23/ V
/9, 15, 22-23, 30, 34, 46/
G P Volt /4, 7, 9, 30, 31, 32, 33, 34,
Courant Panneau de distribution /41, 42/ 35, 40, 41, 46, 47/
Gaz à effet de serre /11, 18, 25/
alternatif Pelton, Lester /20/ Volta, Alessandro /4, 6, 46/
Géothermie /12, 27/
/4, 5, 20, 21, 29, 30, 31, 35, 40/ Pile /4, 5, 6, 46/ W
Gestion de l’eau /16/
continu /5, 31, 33/ Poissons électriques /7/ Watt /4, 7, 19, 27, 39, 46/
Groupe turbine-alternateur
Courtage en énergie /19/ Watt, James /4/
/6, 9, 12, 16, 17, 19, 20-21,
Crépitement /29/ Westinghouse, George /31/
22, 47/
Cycle hydrologique /13/
/ Liste des tableauX / Liste des Figures

1. Principales sources de production d’électricité 1. Similitudes entre l’eau dans un boyau d’arrosage
en amérique du nord EN 2007 /11/ et le courant électrique /4/
2. Émissions des différents types de centrale /11/ 2. Le mouvement des électrons /5/
3. le Parc des ouvrages de retenue d’hydro-québec en 2009 /14/ 3. Courant continu et courant alternatif /5/
4. Profil du barrage Daniel-Johnson, un ouvrage colossal /15/ 4. La production d’électricité dans le nord-est américain /11/
5. les cinq principaux réservoirs d’hydro-québec en 2009 /16/ 5. LA Production électrique d’hydro-Québec en 2009 /12/
6. les 12 principales centrales hydroélectriques 6. Le Cycle Hydrologique /13/
du québec en 2009 /18/ 7. Les ouvrages de retenue utilisés par hydro-québec /15/
7. les différentes turbines /20/ 8. Vue en coupe de la centrale souterraine robert-bourassa /19/
8. les principales étapes de construction /22/ 9. Vue en coupe d’un groupe turbine-alternateur /21/
9. les centrales thermiques au québec /24/ 10. Les lignes électriques d’hydro-québec en 2009 /28/
10. les différentes installations énergétiques à biomasse /27/
11. Le réseau de transport, un bassin d’énergie électrique /29/
11. le réseau de transport d’hydro-Québec en 2009 /31/
12. le transport de l’électricité : un parcours typique /31/
12. records des pylônes d’hydro-québec /32/
13. Le pylône à haute tension en treillis d’Acier /32/
13. la conversion des unités de mesure de l’électricité /39/
14. Les fluctuations quotidiennes de la demande d’électricité /39/ 14. Les postes, des relais utiles dans le transport d’électricité /35/
15. l’équipement du réseau de distribution d’hydro-québec 15. L’équilibre offre-demande à Hydro-Québec /39/
EN 2009 /40/ 16. le poteau en bois /41/
16. la répartition de la consommation d’électricité au québec 17. Le panneau de distribution /42/
EN 2008 /43/ 18. Le compteur d´électricité /43/
17. la consommation résidentielle typique au québec /44/

Note : Les figures et les illustrations contenues dans
ce document sont des représentations simplifiées
qui ont été conçues dans le but d’aider à la
compréhension du lecteur. Elles ne reflètent pas
nécessairement la réalité technique du phénomène
ou de l’équipement à l’étude.
100 % recyclé
L’électricité de la centrale à la maison
www.hydroquebec.com
© Hydro-Québec 2010
Réalisé par la direction – Communication d’entreprise
pour le groupe – Affaires corporatives et secrétariat général
Reproduction autorisée avec mention de la source
Dépôt légal – 4e trimestre 2010
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Bibliothèque nationale du Canada
ISBN 978-2-550-60155-5
2010G1249F

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L’électricité de la centrale à la maison

Voyage fascinant s’il en est un, le parcours de l’électricité a tout

Ligne de transport à 735 kv /34/

Centrale hydroélectrique /18/

De la centrale à la maison, l’électricité

L’électricité de la centrale à la maison / 2 /

Poste stratégique /31/ Poteau en bois /41/

RÉSEAU de distribution aérien /40/ Transformateur /40/

parcourt des milliers de kilomètres !

Par où passe l’électricité /28/ Qu’arrive-t-il lorsqu’on allume /38/

Le transport de l’électricité /30/ La distribution de l’électricité /40/

Les records d’Hydro-Québec /47/

L’électricité de la centrale à la maison / 3 /

Des électrons qui « vibrent » de la centrale à la maison

Deux types d’électricité, un même phénomène

L’électricité de la centrale à la maison / 5 /

375 ans av. J.-C.

faire fonctionner tous vos appareils électriques (séchoir à cheveux,

L’électricité de la centrale à la maison / 6 /

Inauguré en 1970, l’Institut de recherche

Chaque seconde comptée entre un éclair et le tonnerre représente

L’électricité de la centrale à la maison / 7 /

commun, notamment les villes

L’électricité de la centrale à la maison / 8 /

1944 – 1959 – Début des projets d’envergure

2002 – Nouvel effort de développement

L’électricité de la centrale à la maison / 9 /

cité occasionne moins de pertes énergétiques

L’électricité de la centrale à la maison / 10 /

On distingue une nette prépondérance

Légende des centrales

Lac Ontario Tableau 1 – Principales sources

* Source : Carte « La production d’électricité au Canada et aux

Tableau 2 – Émissions des différents types

Gaz à effet de serre : Les gaz 15 Hydroélectrique

L’électricité de la centrale à la maison / 11 /

L’hydroélectricité, Diesel L’électricité par d’autres moyens

L’électricité de la centrale à la maison / 12 /

Figure 6 / Le cycle hydrologique

de neige. L’eau revient donc sur la terre, 600 m

retourne vers les lacs, les rivières et les Réservoir

L’électricité de la centrale à la maison / 13 /

Les barrages québécois b

Il existe au Québec près de 6 000 ouvrages de retenue A

L’inspection des barrages Les grands barrages

si le volume de son réservoir est supérieur

Mis au point à l’Institut de recher-

L’électricité de la centrale à la maison / 14 /

5. Barrage-poids (en béton) La moraine au centre

projets dans des régions TOUTES CATÉGORIES CONFONDUES

L’électricité de la centrale à la maison / 15 /

La capacité d’ouvrir et de fermer le robinet

Le réservoir Manicouagan : L’hydroélectricité et la nature

à l’origine, un météorite Pour gérer efficacement de grandes quan-

de stockage de 175 milliards Caniapiscau La Grande 39,0 4 318

L’électricité de la centrale à la maison / 16 /

Dans le cas du barrage Robert-Bourassa,

Sur les sites des centrales La Grande-3 et

Il est très important de respecter les consignes de sécurité affichées

L’électricité de la centrale à la maison / 17 /

Centrale au fil de l’eau Centrale à réservoir

Centrale de Carillon Centrale Robert-Bourassa

Centrale de pompage Centrale marémotrice