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ELECTRICITE DE BORD

II

SECTION :
MARINE MARCHANDE
FILIERE :
ETUDES DE MAITRISE EN TECHNOLOGIE
DANS LES SPECIALITES MARITIMES
CLASSE : 2ème ANNEE

Nom de l’enseignant :
LV Kallel Ahmed
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

SOMMAIRE

CHAPITRE 1. ____________________________________________________________________ 4

ISOLEMENT ET RÉGIMES DU NEUTRE __________________________________________ 4

I. ISOLEMENT _________________________________________________________________ 4

II. RÉGIME DU NEUTRE______________________________________________________ 18

CHAPITRE 2. LA DISTRIBUTION DE L’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE À BORD _______ 29

I. LES PRINCIPALES ARCHITECTURES DE LA DISTRIBUTION ________________ 29


1. Modes de distribution ___________________________________________________________________29

2. La continuité de l'énergie électrique : ___________________________________________________31

II. SCHÉMA GÉNÉRAL DE LA DISTRIBUTION ÉLECTRIQUE D’UN NAVIRE ___ 33


1. Le tableau principal _____________________________________________________________________33

2. Distributions ____________________________________________________________________________34

III. RÉSEAU DE SECOURS __________________________________________________ 35


1. Le tableau de secours ___________________________________________________________________36

2. La traverse :_________________________________________________________________________37

3. Les départs : ________________________________________________________________________37

4. Cas du black-out : ___________________________________________________________________37

CHAPITRE 3. TABLEAUX DE DISTRIBUTION _________________________________ 39

I. Caractéristiques : ___________________________________________________________ 39

II. Les problèmes thermiques dans un tableau _________________________________ 39

III. L’appareillages___________________________________________________________ 45

CHAPITRE 4. MACHINES ÉLECTRIQUES ______________________________________ 55

1. AVARIE ET RÉPARATION DES MACHINES ÉLECTRIQUES ________________ 55

2. INSTALLATION, ENTRETIEN ET ESSAI DES MASCHINES ELECTRIQUES 56

CHAPITRE 5. LES CÂBLES ELECTRIQUES À USAGE NAVAL ___________________ 66

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I. COMPOSITION D’UN CABLE ELECTRIQUE _______________________________________ 66

II. CALCULE DE LA SECTION DU CABLE : ________________________________________ 75

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CHAPITRE 1. ....................................................................................

ISOLEMENT ET RÉGIMES DU NEUTRE

I. ISOLEMENT
1. Définition
C’est la résistance, mesurée dans des conditions spécifiées, entre deux
conducteurs ou systèmes de conducteurs, séparés par un isolant.
2. But de la mesure de la résistance d’isolement
a. Contribuer à la protection du personnel contre les risques
d’électrocution.
b. Prévenir la détérioration du matériel et des installations par court-
circuit,
3. Caractéristiques générales des mesures de résistance d’isolement
a. Un isolant propre et sec peut comporter des craquelures le rendant
impropre à l’utilisation (rigidité diélectrique) et présenter néanmoins
une résistance d’isolement élevée ;
b. Un isolant pollué ou humide peut présenter une résistance d’isolement
faible sans être inapte au service, un nettoyage pouvant lui faire
retrouver ses qualités initiales.
c. Le contrôle périodique des résistances d’isolement fournit une
indication importante sur l’évolution de l’isolation.
d. Une faible valeur de la résistance d’isolement (observée dans les
conditions comparables à celles des relevés précédents) apparue
brusquement ou s’inscrivant dans une variation décroissante rapide en
fonction du temps, traduit presque toujours une dégradation de la
qualité diélectrique de l’isolant, souvent consécutive à une aggravation
des caractéristiques de son environnement.
e. Une résistance d’isolement élevée ne suffit pas à donner la certitude
absolue d’une isolation en bon état. Des inspections soignées doivent
compléter les mesures périodiques.
4. Paramètres influant sur la résistance d’isolement
a. Dimensions :
 Les enroulements d’une machine largement dimensionnée ont une résistance
d’isolement plus faible que celle des enroulements d’une machine de dimensions
plus réduites ;

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 La résistance d’isolement d’un câble est d’autant plus faible que le câble est
long.
b. Construction – Montage :
 Les enroulements d’induit d’une machine à courant continu ont à cause de
l’influence du collecteur, une résistance d’isolement plus faible que celle des
enroulements de phase d’une machine à courant alternatif, à puissance
comparable.
 Sur une machine à courant continu, les enroulements d’induit ont, en général,
une résistance d’isolement plus faible que celle des enroulements de
l’inducteur.
 Sur une machine à courant alternatif, les enroulements rotoriques ont, par fois,
lorsqu’ils sont équipés de bagues, une résistance d’isolement plus faible que
celle des enroulements statoriques.

c. L’hygrométrie :
La résistance d’isolement varie en fonction inverse de la quantité
d’humidité absorbée par l’isolement.
Cette quantité d’humidité varie avec :
 Le degré hygrométrique ambiant ;
 La durée d’exposition ;
 La nature des matériaux isolants ;
 Le type d’imprégnation des enroulements.

Pour ce qui concerne les câbles, l’hygrométrie n’affecte pratiquement que leurs
extrémités, sauf dans le cas d’une isolation défectueuse.
d. Les polluants :
Les poussières, les particules de charbon, les condensas de vapeurs
grasses, l’huile, l’acide, le sel, ajoutent leur effet à celui de l’hygrométrie et augmentent
la difficulté de restauration des caractéristiques d’origine.

e. La température :
L’influence de la température dépend beaucoup de la nature des isolants et elle est
suffisamment sensible pour justifier des corrections de mesures.
D’une manière générale, la résistance d’isolement varie en fonction inverse
de la température.
L’annexe A reproduit le nomogramme à alignement qui est utilisé pour les
corrections ; il n’indique que des correspondances relatives à un type moyen d’isolation,
certains matériaux isolants pouvant être à l’origine d’écarts importants.
Nous notons :
 que l’augmentation de l’hygrométrie et l’augmentation de la température
ont des effets comparables ;

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 que l’augmentation de la température s’accompagne d’une diminution de


l’hygrométrie, dans l’hypothèse ou la pression de l’ambiance considérée
demeure constante.
Dans le cas d’une hygrométrie élevée, les variations indiquées par le
nomogramme peuvent alors être faussées et la validité des corrections être
affectée.
Dans la pratique :
 Pour les machines, un couple de mesures de résistances
d’isolement « machine chaude » et « machine froide » permet
d’apprécier l’importance de l’hygrométrie et, ainsi, l’état réel de
l’isolation. Par suite, selon besoins, ces valeurs peuvent être ramenées à
25˚C à l’aide du nomogramme de l’annexe A.
Ce procédé a pour avantage particulier de fournir des valeurs
successives mesurées de la résistance d’isolement, il doit être précisé
chaque fois :
- « câble précédemment en service, ou chaud » ;
- « câble précédemment hors service, ou froid ».
Le temps :
La résistance d’isolement d’une machine en bon état décroît
progressivement avec le temps.
Les facteurs tels que l’humidité, l’échauffement excessif dû aux surcharges,
l’encrassement par les polluants sont la cause des décroissances qui justifient une
surveillance continue, exercée au moyen de mesures périodiques.

5. Mesures d’isolement

Les mesures de résistance l’isolement sont classées en deux grandes


catégories :
 Les mesures sous tension ;
 Les mesures hors tension.

5.1. Mesures sous tension :


Elles intéressent les réseaux en activité et fournissent la résistance d’isolement
équivalente à celle des machines et des câbles dont l’ensemble constitue une disposition
en parallèle.
Cette résistance est aussi appelée « résistance d’isolement d’ensemble » ou, plus
communément, « isolement général ».

a. Pratique des mesures - Indicateurs d’isolement :

 Cas des réseaux à courant alternatif :

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Dans le cas général des réseaux à courant alternatif où le neutre est isolé de la
masse, la résistance d’isolement est fournie par un ohmmètre de tableau.
Cet appareil est, en fait, un micro-ampermètre gradué en mégohms, qui établit entre
le réseau et la masse une circulation de courant dépendant de la résistance d’isolement
équivalente. Ce courant est prélevé au réseau par l’intermédiaire d’un commutateur et d’un
ensemble redresseur-filtre. De tels appareils équipent les tableaux principaux force et
éclairage, 60 Hz et, dans certains cas, 400 Hz, à bord des bâtiments.

 Cas des réseaux à courant continu :


Il peut exister, pour ces réseaux, des appareils du type :

 Indicateur à deux lampes de masse, dont le principe consiste à fournir des


indications qualitatives basées sur l’éclat d’une ou des deux lampes. Cet appareil
est souvent destiné à attirer l’attention du personnel surveillant.
 Indicateurs avec voltmètre, dont le principe consiste à mesurer successivement la
tension :
- entre pôles ;
- entre chacun des pôles est la masse ;
puis à évaluer la résistance d’isolement selon les formules classiques :

U  ( p  n)
R=g
pn

U  ( p  n)
Rn = g
p

U  ( p  n)
Rp = g
n
Pour lesquelles :
- R est la résistance d’isolement équivalente caractéristique de l’ensemble
des défauts ;
- R p est R n sont respectivement les résistances d’isolement des pôles
négatifs et positifs ;
- g est la résistance interne du voltmètre ;
- U, p et n sont respectivement les valeurs des déviations lues au
voltmètre lors des mesures de tension entre pôles, entre positif et
masse et entre négatif et masse.

 Indicateur à lecture directe, comparable à celui qui est utilisé pour les réseaux à
courant alternatif.

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b. Particularités des mesures :

a/ Les indicateurs d’isolement ne doivent pas être simultanément utilisés sur plusieurs
tableaux électriques reliés, en raison de leur même fonctionnement.
b/ La mesure de résistance d’isolement ou l’isolement général d’un bâtiment alimenté par
une source extérieure (installation à terre ou autre bâtiment) englobe le réseau extérieur
jusqu’à son générateur (transformateur, convertisseur sur le quai par exemple) ainsi que
l’ensemble des autres bâtiment éventuellement.
c/ Il n’est pas tenu compte de l’influence de la température des appareils composant le
réseau. Cette influence pourra néanmoins expliquer des écarts, le cas échéant, entre
résultats obtenus dans des conditions par ailleurs équivalentes (hygrométrie,
configuration du réseau).

c. Valeurs admissibles :

L’isolement général R d’un réseau en activité ne doit pas demeurer inférieur aux
valeurs indiquées dans le tableau ci-dessous :
20
- Réseau « force », 440 V, en 60 Hz ou 400 Hz : R 
P
Avec R en mégohms et P en kVA.
1
- Réseau « éclairage », 115 V en 60Hz ou « référence », 115 V en 400Hz : R 
P
- Réseau unique, en courant continu ou en courant alternatif : R  50 000 ohms
- La puissance P en kVA ci-dessus est la puissance fournie sur le réseau au
moment de la mesure.

Le choix des valeurs différentes suivant la nature du réseau se justifie par les
considérations suivantes :
1. à un niveau donné de la résistance d’isolement des éléments constitutifs d’un
réseau, l’isolement général dépend de l’étendu du réseau, c’est-à-dire du nombre de
machines alimentées ou, en fait, de la puissance distribuée au moment du relevé
d’isolement ;
2. pour une puissance distribuée donnée, le nombre moyen de récepteurs est plus
élevé sur un réseau « éclairage » que sur un réseau « force » et l’isolement y est
moins poussée : la résistance d’isolement d’ensemble sera alors plus faible sur un
réseau « éclairage » ;
3. pour le cas d’un bâtiment à réseau unique relativement peu développé, desservant à
la fois des récepteurs force et éclairage, il est admis, par simplification, une valeur
minimale unique de 50 000 ohms.

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5.2. Mesures hors tension


a. Pratique de mesure :
Les mesures consistent à injecter un courant de tension connue dans l’appareil ou
l’installation à contrôler et à lire l’intensité qui s’établit entre pôles sur l’instrument
directement gradué en ohms ou mégohms.
b. Tension appliquée :
Dans le cas général de l’électrotechnique de bord, le courant appliqué est continu et
sa tension est de 500V. Il est obtenu par ohmmètre à magnéto.
Cette tension est utilisable pour tous les matériels et installations des réseaux force
et éclairage de tension nominale comprise entre 20 volts et 500 volts en courant continu.
Il est toutefois exclu d’utiliser l’ohmmètre à magnéto sur des équipements contenant
des composants électroniques risquant d’être détruits. Ces derniers doivent être vérifiés
à l’aide d’un contrôleur universel.

c. Durée d’application de la tension de mesure :


La résistance d’isolement croit progressivement dès l’application de la tension de
mesure. Ce phénomène est, en fait, peu sensible pour des machines de puissance
inférieure à 1 000 kVA.
La tension est donc appliquée jusqu’à obtention d’une lecture stable

6. Mesure de l’isolement des câbles et portion de réseaux

Principes et caractéristiques intéressant les câbles proprement dits :


Deux des paramètres qu’il convient d’observer pour le contrôle de l’isolement des
câbles sont :
 La longueur ;
 La température.

o La longueur
Il intervient en exprimant le résultat des mesures en mégohms-mètres, obtenu en
multipliant la résistance d’isolement par la longueur du câble évaluée sommairement ou à
partir des plans.

o la température,
Il convient de distinguer deux cas :
- Les mesures « à chaud ».
- Les mesures « à froid ».
* Pour les mesures à chaud, qui sont à exécuter aussitôt après mise hors tension, il est
plus difficile que pour les machines de déterminer une température de service réelle, de
fait des conditions d’emploi liées soit à la constitution du câble, soit à sa charge
effective.

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Dans ce cas, il doit être mentionné que ces mesures ont été exécutées « à chaud » et
les résultats sont à exploiter non pas en valeurs absolues, mais en valeurs comparées.
* Pour les mesures à froid, qui sont à exécuter après mise hors tension depuis une durée
minimum de quatre heures, les températures de référence à adopter sont :
- en climat tempéré : 250C ;
- en climat froid (locaux non chauffés) : 50C (voir tableau suivant).
Pour les températures différentes, une correction peut être apportée selon la règle qui
consiste à diminuer la résistance d’isolement d’une puissance de 10 kVA pour chaque
augmentation de température de 15 à 200C.

6.1. Dispositions à prendre pour exécuter les mesures d’isolent des câbles
(portions de réseaux)

1. Mesurer à l’ohmmètre la résistance d’isolement de chaque circuit mis hors tension ;


2. S’il existe un défaut, fractionner le circuit pour déterminer quelle est la partie de
l’installation défectueuse.
Pour atteindre ce but :
 d’une part, utiliser au mieux les possibilités offertes par les commutateurs et
interrupteurs d’alimentation dont la manœuvre permet soit de mettre hors de
cause, soit d’incriminer la portion de circuit située en aval ;
 d’autre part, décomposer le circuit en éléments simples de l’amont vers l’aval en
utilisant les tableaux secondaires et les boites de dérivation dont les différents
départs seront éprouvés séparément à l’ohmmètre.
Si le défaut est localisé à une partie de circuit constitué par l’ensemble d’un appareil
et de ses câbles d’alimentation (en aval de tout interrupteur ou coupe-circuit), pousser
plus loin l’investigation pour bien vérifier et distinguer chacune des parties constitutives.
Les mesures d’isolement des câbles s’effectuent entre conducteurs et la coque, ainsi
qu’entre conducteurs.

6.2. Valeurs-limites admissibles des résistances d’isolement des câbles et


portions de réseaux:

o Les Câbles :
Les valeurs limites admissibles des résistances d’isolement des câbles, exprimées
en mégohms-mètres, sont données dans le tableau ci-dessous.Elles déterminent la bonne
aptitude au service des câbles.
Température de Valeurs-limites admissibles en
Câbles
référence en 0C mégohms-mètres
- Force (440 V, 60 Hz et
400 Hz) 25 100
- Eclairage, immunisation, 5 1 000

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feux…

- Propulsion 25 30
- Monoconducteurs 5 300

o Portions de réseaux :
Les valeurs-limites admissibles des résistances d’isolement (entre les phases ou pôles
mis en parallèle et la masse) des portions de réseaux prises individuellement sont données
dans le tableau ci-dessous. Elles sont exprimées en mégohms.
Si les valeurs indiquées ne sont pas obtenues, il faut procéder à une analyse plus
détaillée des éléments du réseau sur les bases des paragraphes précédents.

Valeurs-limites
Portions de réseaux admissibles en
mégohms
- Alternateur et câbles associés.
- Traverses entre tableaux principaux.
- Dérivation principale (tableau de 0,5
dérivation en aval isolé).
- Dérivation secondaire (tableau
tertiaire en aval isolé).
- Génératrice à courant continu
(dynamo) et câbles associés. 0,2
- Récepteur et dérivation terminale
(secondaire ou tertiaire associée).
- Dérogation pour le cas de
récepteurs comportant des éléments 0,1
chauffants blindés alimentés
directement.
- Secteur éclairage (ensemble des 0,05
circuits en aval d’une boite primaire).

7. Mesure de l’isolement des machines électriques :


7.1. Généralités – Principes :
Pour les machines, on effectue un couple de mesures de résistances
d’isolement « machine chaude » et « machine froide » qui nous permet d’apprécier
l’importance de l’hygrométrie et, ainsi, l’état réel de l’isolation.
Par suite, selon besoins, ces valeurs peuvent être ramenées à 25˚C à l’aide du
nomogramme de l’annexe A.

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7.2. Particularités des mesures sur machines :


1. Au cour d’une mesure de résistance d’isolement à l’ohmmètre, si la position d’équilibre

stable de l’instrument est atteinte lentement, l’isolation doit être relativement propre et

sèche ; si elle est atteinte rapidement et si la valeur indiquée est faible, il est fort

probable que l’isolation est humide, encrassée et détériorée.

2. Les machines dont les enroulements sont neufs et dont l’isolation a été rénovée

peuvent avoir une résistance d’isolement faible, due à la présence de solvant utilisé dans

les vernis et non encore complètement évaporé.

3. Les mesures sont à effectuer, autant que possible, entre le conducteur de

l’enroulement et le métal du circuit magnétique dans lequel il est placé.

Cette règle est particulièrement valable pour les enroulements rotoriques pour lesquels il

convient de s’affranchir de la résistance parasite due au film d’huile des paliers. La prise

de masse de l’appareil de mesure sera alors placée sur le rotor lui-même.

4. Pour des enroulements polyphasés, il convient d’effectuer un ensemble de mesures :

 Entre chacune des phases et la masse ;


 Entre phases.
Cette opération demeure cependant assujettie (entièrement soumis) aux facilités d’accès

aux connexions, par exemple à celle du point neutre dans le cas d’une disposition

« étoile ».
7.3. Mesures à chaud – Seuils d’alerte :

Générateurs de courant alternatif


 Enroulements statoriques 0,5 mégohm
 Enroulements rotoriques avec excitation 0,15 mégohm
(lorsque les conducteurs sont
accessibles)
Générateurs de courant continu (ensemble) 0,2 mégohm
Moteurs à courant alternatif 0,2 mégohm
Moteurs à courant continu (ensemble) 0,1 mégohm
7.4. Mesures à froid – Valeurs-limites :
1. Principe :

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 Les mesures à froid s’entendent après un délai minimum de quatre heures


suivant l’arrêt de la machine, de manière à obtenir l’équilibre avec la
température ambiante. Les valeurs relevées sont ensuite ramenées à 25 0C en
utilisant le nomogramme à alignement figurant en annexe A.
 Ces mesures ne supposent à priori que des démontages restreints.
 La température d’une machine froide est la température ambiante.
2. Valeurs-limites admissibles :
Les valeurs-limites admissibles, qui déterminent la bonne aptitude au service des

machines, sont données dans le tableau ci-dessous. Elles correspondent à des relevés

ramenés à 250C et sont données pour trois situations :

 Avant nettoyage ;
 Après nettoyage, à bord ;
 Après visite en atelier.
Dans le tableau R représente une valeur de la résistance d’isolement égale à 1 000

ohms par volt de tension nominale de la machine ou de tension effective de la partie de

machine considérée.

R doit cependant être supérieure ou égale à 100 000 ohms, quelle que soit la tension de

référence.

Valeurs limites de la résistance


d'isolement ramenée à 25˚C
Machines et parties de machines Après
Avant Après visite
nettoyage à
nettoyage en atelier
bord
Machines à courant alternatif
* Enroulements statoriques : R x 0,4 RX2 RX4
* Enroulements rotoriques (balais
relevés) : R X 0,2 RX1 RX2
des machines synchrones et des
moteurs à induction
Machines à courant continu
* Circuit complet, induit + inducteur, R X 0,3 RX1 RX2

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balais en place

* Induit seul, balais relevés R X 0,5 R X 1,5 RX3


* Inducteurs seuls, série et parallèle
ensemble, avec connexions et porte
balais, balais relevés R X 0,5 R X 2,5 RX5

* Inducteurs parallèles seuls, avec


connexion et portes balais, balais
relevés RX2 RX5 R X 10

8. Exploitation des mesures hors tension


9.1. Périodicité des mesures :

Généralités :

Les périodicités définies ci-dessous doivent être considérées comme des limites

supérieures. Des contrôles plus fréquents sont nécessaires :

 lorsque les conditions de fonctionnement sont particulièrement sévères :


température, hygrométrie, vapeurs huileuses, etc. ;
 lorsque les précédents relevés indiquent une grande accélération dans la
décroissance des valeurs prises ;
 lorsque le matériel a subi accidentellement des projections ou des fuites internes
d’eau ou d’huile.

Périodicité des mesures pour les machines électriques :

Pour les appareils importants :

- machines génératrices ;
- convertisseurs importants ;
- moteurs particulièrement exposés ;
- moteurs conditionnant la disponibilité du bâtiment, tels que :
* auxiliaires vitaux des groupes propulsifs (pompes de graissage par

exemple) ;

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* appareil à gouverner ;

* guindeau.

Les mesures sont à effectuer :

 la veille de l’appareillage : à froid ;


 chaque quinzaine : à chaud chaque fois que possible et, de toute façon, à froid ;
 à l’arrivée au mouillage : pour les appareils nécessitant une surveillance particulière.

Pour les autres installations :

Tous les mois pour :

 les tableaux force 440 V – 60 Hz et 400 Hz, éclairage 115 V – 60 Hz, référence 115
V – 400 Hz ;
 les câbles (artères) issus de ces tableaux ;
 les alimentations par l’extérieur ;
 les feux ;
 les installations d’embarcation ;
 les circuits de fortune ;
 les appareils « portatifs à main » fonctionnant sous la tension « éclairage » ( tels
que : appareil électroménagers, outillages électriques,…).
Tous les trimestres pour :

 les convertisseurs et moteurs non prévus au paragraphe ci-dessus. Parmi eux, les
appareils nécessitant une surveillance particulière font l’objet de mesures à chaud ;
 les éléments chauffant, les projecteurs ;
 les circuits d’immunisation ;
 les liaisons synchrones et à lampes ;
 les réseaux d’éclairage de secours ;
 les appareils « mobiles », c’est-à-dire plus ou moins sommairement fixés,
fonctionnant sous la tension « éclairage », exemple : réchauds, ventilateurs
d’appartement, feux rabattables de pont d’envol, etc.…
Tous les ans pour :

 les gros rechange (si le conditionnement le permet).


9.2. Résultats – Actions correctives :

Actions correctives :

Les actions correctives sur le matériel peuvent avoir lieu soit après mesure « à

chaud », soit après mesure « à froid ».

a/ Cas des machines électriques :

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Lorsqu’un contrôle « à chaud » met en évidence des valeurs inférieures aux valeurs des

seuils d’alerte, dans la mesure où les contraintes opérationnelles du bâtiment le

permettent, il peut déjà être procédé à un nettoyage simple, sans démontage important.

Mais, de plus et dans tous les cas, un contrôle à la température ambiante ramenée à

250C doit avoir lieu.

Si les contrôles « à chaud » indiquent que les valeurs-limites admissibles sont

franchies, les opérations de remise en état sont à entreprendre dans les meilleurs délais.

L’annexe C récapitule sous forme d’organigramme les contrôles et actions correctives à

effectuer sur les machines.

b/ Le nettoyage à bord comprend en principe :

 l’essuyage au chiffon sec, non pelucheux, de toutes les parties accessibles ;


 l’emploi d’un aspirateur ou, à défaut, d’une chasse d’air comprimé sec et exempt de
particules abrasives pour les parties difficilement accessibles (pression de l’ordre
de 5 bars)
 l’emploi d’un solvant dégraissant de sécurité si les méthodes précédentes ont porté
peu d’amélioration. Un tel produit doit être choisi parmi ceux qui sont agrégées.
L’essence et le tétrachlorure de carbone sont interdits en raison du danger que
présente leur utilisation.
 Le séchage :
- soit par la mise en fonction des éléments normaux de réchauffage, à l’arrêt ;

- soit par source extérieure : chaufferette, lampe, soufflage d’air chaud, etc. ;

- soit, dans certaines conditions, par mise sous courant des enroulements ;

-soit par mise en fonction de la machine.

c/ Cas des câbles :

Dans la majorité des cas, les défauts d’isolement des câbles proviennent :

 Soit d’une contrainte mécanique localisée, par déformation ou par choc ;


 Soit d’une pénétration d’humidité ou d’un encrassement aux extrémités.
De tels défauts apparaissent lors des mesures, qu’elles soient ou non converties ou non

en mégohmmètres inspection des extrémités, inspection des parties visibles du câble

susceptibles d’avoir été endommagées, mesures spéciales de résistance pour localiser les

défauts survenus en des endroits difficiles°.

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Lorsque la localisation d’un défaut a pu avoir lieu, l’action corrective à entreprendre

directement en fonction du diagnostique :

 réparation du tronçon détérioré ;


 remplacement de ce tronçon ;
 nettoyage et séchage des extrémités ;
 remplacement de ces extrémités.
Lorsque le mauvais état intrinsèque du câble, c’est-à-dire un affaiblissement généralisé

de son isolation, a été mis en évidence, le remplacement doit être décidé sous

responsabilité de l’organisme de réparation : ce remplacement a alors lieu dans les

meilleurs délais compatibles avec les contraintes opérationnelles du bâtiment.

9.3. Enregistrement des résultats :

Tous les relevés d’isolement sont à porter sur un cahier d’isolement.

Ce document est ouvert dès l’armement pour essais du bâtiment. Il est ensuite tenu à

jour par le bord.

Il est conçu de manière :

 à disposer d’une page par appareil ou installation ;


 à permettre l’inspection éventuelle de deux relevés (l’un à chaud et l’autre à froid) ;
 à permettre l’inspection des valeurs en mégohms-mètre pour les câbles ;
 à indiquer clairement les dates de référence indispensables pour suivre l’évolution
de l’isolement.
Cette évolution peut aussi être commodément suivie en établissant des relevés

graphiques pour les appareils important.

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II. RÉGIME DU NEUTRE


1. Introduction

1.1 La protection des personnes contre les chocs électriques

L’usage de la Très Basse Tension de Sécurité (< 25 V) -TBTS- est la solution la plus
radicale puisqu’elle supprime le risque électrique, mais elle n’est applicable qu’à la
distribution de faible puissance.
Pour l’usage courant de l’électricité, différentes études ont conduit à discerner les chocs
électriques selon leur origine, puis à leur apporter des réponses spécifiques.
Les chocs électriques ont deux origines :
 Soit un contact direct, c’est le cas d’une personne, ou d’un animal, qui touche
un conducteur nu sous tension.
 Soit un contact indirect, c’est le cas d’une personne qui touche la carcasse
métallique d’un récepteur électrique ayant un défaut d’isolement.

o Protection contre les contacts directs

Pour se protéger contre les contacts directs, les mesures de préservation sont l’isolement
et/ou l’éloignement. Ces mesures peuvent être renforcées en distribution terminale par
une protection dite complémentaire apportée par la mise en œuvre de Dispositifs
Différentiels à courant Résiduel -DDR- à haute sensibilité.
o Protection contre les contacts indirects

En ce qui concerne la protection contre les contacts indirects, entre une masse mise
accidentellement sous tension et la terre, la solution de base est le raccordement à la
terre de toutes les masses des récepteurs via les conducteurs de protection (PE). Mais
cette disposition n’exclut pas l’existence d’une tension de contact dangereuse pour les
humains si elle est supérieure à la tension limite conventionnelle de sécurité UL définie
par la norme CEI 60479.
Cette tension de contact est fonction des Schémas des Liaisons à la Terre –SLT
normalisés au niveau international (CEI 60364).

1.2 Les différents SLT normalisés

Les trois SLT normalisés au niveau international (CEI 60364) sont aujourd’hui repris par
bon nombre de normes nationales : en France, par la norme d’installation BT NF C 15-100.
Il convient toutefois de rappeler succinctement ici leur principe de protection avant
d’aborder plus en détail le schéma IT.

18
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

2. Défaut d’isolement.

b. Elévation du potentiel des masses. Soit


UL : potentiel des masses.
Ra : résistance de la prise de terre.
Id : courant de défaut.
On a : UL = Ra x Id
Le potentiel UL ne doit pas dépasser :

Défaut  25 V en local humide.


Id UL  50 V en local sec.

Défaut d’isolement : C’est un contact entre un ou plusieurs des conducteurs actif (phase ou neutre)
avec la masse ou la terre.

3. Les trois régimes de neutre.

Chaque régime est caractérisé par deux lettres :


 1er lettre :  2e lettre :
T  Neutre relié directement à la terre. T  Masse reliée directement à la terre.
I  Neutre isolé ou relié à la terre par une impédance. N  Masse reliée au neutre.

3.1. Le régime TN

3.1.1. Principe

Le neutre de l’alimentation est relié à


la terre et les masses sont reliées au
neutre.
Tout défaut d’isolement est
transformé en un défaut entre phase
et neutre.
Ce qui se traduit par un court-circuit
phase neutre.
Figure 1 : Régime TN
Ce type de SLT autorise trois pratiques :

19
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

o un seul et même conducteur sert de neutre et de conducteur de protection, c’est le schéma TN-C
o le neutre et le conducteur de protection sont dissociés, c’est le schéma TN-S
o et le mariage de ces deux schémas, appelé TN-C-S lorsque le neutre et le conducteur de protection sont
séparés en aval d’une partie de l’installation réalisée en TN-C. A noter que le
TN-S ne peut pas être placé en amont du TN-C.

3.1.2. Schémas

Régime TNC :

Le conducteur de protection et le neutre


sont confondus en un seul conducteur
PEN : Protection Electrique + Neutre
Section des conducteurs actifs  10 mm²

Régime TNS :

Le conducteur neutre est séparé du


conducteur de protection électrique PE.
Utilisation de matériel tétra polaire.

Régime TNC-S

Le neutre et le conducteur de protection


sont séparés en aval d’une partie de
l’installation réalisée en TN-C

Boucle de Défaut

20
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Les prises de terre du neutre et des

masses sont interconnectées.

En cas de défaut, un courant Id circule

dans le conducteur PE ou PEN.

 Court circuit donc Id est important.

 Déclenchement des protections.

Caractéristiques du régime TN:

. Déclenchement au premier défaut.


. Répartition des prises de terre dans toute l’installation.
. Défaut d’isolement phase/masse est transformé en défaut phase/neutre.
. Aucune élévation du potentiel des masses.

Protection installée avec le régime TN

Temps de coupure
Tension Nominal
UL= 50 V UL= 25V
230 V 0,4 sec 0,2 sec

400 V 0,2 sec 0,06 sec


Contre les
surintensités, les dispositifs doivent répondre dans un temps très court (temps de
coupure normalisé).
. Il faut pour le disjoncteur Id > Im (courant de déclenchement magnétique du
disjoncteur).
. Il faut pour les fusibles Id > If (courant de fusion du fusible).

3.2. Le régime TT

3.2.1. Caractéristiques

_ Déclenchement des protections au 1er défaut.


_ Le neutre du transformateur d’alimentation est relié à la terre.

21
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

_ Les masses sont interconnectées et reliées à la terre.

3.2.2. Schémas

Rd : résistance de défaut.  Rd = 0,1


Rn : résistance de prise de terre.  Rn = 10
Ru : résistance de prise de terre des masses.  Ru = 10

Uc = Ru x Id = 10 x 11,4 = 114 V  Tension mortelle


3.2.3. Protection

Elle est assurée par un dispositif différentiel.


Fonctionnement d’un DDR (disjoncteur différentiel résiduel).

Absence de défaut :

Id = 0  I1 = I2
Les flux engendrés par ces courants sont

égaux :

1 = 2 et 1 - 2 = 0

 Aucun flux dans le tore magnétique.


 Aucun courant induit dans K1

22
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Présence d’un défaut :


Id  0  I1 > I2

 1 > 2 et 1 - 2  0
 Un flux circule dans le tore magnétique
 Un courant induit est créé dans la
bobine de détection
 Un courant circule dans K2
 Les contacts s’ouvrent
 L’équipement est hors tension

Symbole d’un D.D.R.

N Ph

Disjoncteur différentiel bipolaire

Structure d’un D.D.R.

Sensibilité : Plage de déclenchement des dispositifs différentiels

23
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Sensibilité In Plage de déclenchement


10 mA entre 5 et 10 mA
30 ma entre 15 et 30 mA
300 mA entre 150 et 300 mA
500 mA entre 250 et 500 mA
Sélectivité

300 mA
A 1er cas :
Ici, A et B se déclenche en même temps

30 mA si Id > 150 mA.


B
 Coupure de toute l’installation.

Id  Pas de sélectivité.

Sauf pour 30 mA < Id < 150 mA (peu probable).

2e cas :
300 mA
DDR Sélectif
A A est conçu pour fonctionner avec un retard (50 ms par

exemple).

30 mA
B
 Quelque soit la valeur de Id seul B déclenche.

Id  Sélectivité assurée.

Le temps de coupure du DDR AVAL

doit être inférieur au temps


de coupure du DDR AMONT.

3.3. Régime IT :

24
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

3.3.1. Principe
Le neutre est isolé de la terre, ou relié à la terre par une impédance.
Les masses sont reliées à une prise de terre.

3.3.2. Schéma

Ru : R de la prise de terre.

Rn : R de la terre du neutre.

Zn : Impédance d’isolement.

3.3.3. Boucle de défaut

Premier défaut

Zn = 2200 
Rn = 10  - Ru = 10 

Tension de défaut :
Ud = Ru x Id
Ud = 10 x 0,1 = 1V  Tension non
dangereuse.
 La coupure n’est pas impérative.

Le premier défaut est inoffensif.


 Id est très faible.

Exemple de calcul :

25
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Deuxième défaut

Id

PE
Uc
Zn
Ru
Rn

En cas de double défaut, il y a présence d’un fort courant de court circuit (entre phase)
et d’une tension de contact (Uc) dangereuse.

 Coupure automatique obligatoire.


Dans le régime IT ,on distingue deux dispositifs pour les réseaux avals :

o a/ masses séparées : protection par dispositif différentiel : Régime TT.

o b/ masses communes : protection contre les surintensités : Régime TN.

26
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

3.3.4. Caractéristiques.

o le premier défaut doit être signalé par un contrôleur permanent d’isolement (CPI),
par un signal sonore ou visuel.
o la coupure est obligatoire au deuxième défaut.
o un personnel de surveillance doit être capable de réparer au 1 er défaut.

Fonctionnement du CPI
Cet appareil contrôle en permanence l’isolement

du réseau.

Un générateur injecte du courant continu entre le


Relais de
réseau et la terre.
détection
a) Absence de défaut : le courant continu ne
circule pas entre le réseau et la terre.
b) Présence de défaut : un faible courant est
débité sur le réseau et le relais actionne les
 Signalisation alarmes.
Mesure
d’isolement
Cet appareil signale l’apparition du 1er défaut.

27
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

4. Choix du régime de neutre.

Cas où le régime de neutre est imposé (exemples):

Type d’installation RdN Exemple

Bâtiment alimenté par un TT Commerces

réseau de distribution Habitations

publique

Etablissement TT Collège, LT, LP

d’enseignement avec

ateliers

Salle d’opération IT Bloc opératoire

Circuit de sécurité IT Eclairage de secours

Tous les régimes de neutre permettent de protéger les personnes, le matériel contre les contacts
indirects par coupure automatique de l’alimentation.

Récapitulatif.

Règles Protection

Neutre à la terre Coupure automatique Assurée par disjoncteur


TT au 1er défaut différentiel
Masses à la terre UL  Ra x In

Mise au neutre Défaut transformé en court


TN Coupure automatique circuit, phase/neutre, protection
Masses reliées au neutre et au 1er défaut par fusible ou disjoncteur
neutre à la terre
Neutre isolé Coupure automatique Avertissement au 1er défaut par
IT au 2e défaut CPI
Masses à la terre

Le régime de neutre TT est surtout utilisé dans la distribution publique d’énergie.


La mise au neutre TN est surtout employée dans l’industrie.
Le neutre isolé IT est installé pour des raisons de continuité de fonctionnement.

28
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

CHAPITRE 2.

LA DISTRIBUTION DE L’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE À BORD

I. LES PRINCIPALES ARCHITECTURES DE LA DISTRIBUTION

La distribution électrique se réalise, depuis le tableau général à l’aide de canalisations et de

tableaux basse tension.

La canalisation regroupe les conducteurs isolés et ses moyens de fixation et de protection

mécanique : elle est la réalisation concrète des circuits électriques.

La division en circuits : c'est la disponibilité de l'énergie électrique qui préside à la division des

circuits, elle permet :

 De limiter les conséquences d’un défaut au seul circuit concerné.

 De faciliter la recherche d’un défaut.

 Les opérations d’entretien sur un circuit sans couper toute l’installation.

D’une manière générale, il faut prévoir des circuits différents :

 Pour l’éclairage (siège de la majorité des défauts d’isolement).

 Pour les prises de courant.

 Pour les centrales de ventilation et climatisation.

 Pour la force motrice.

 Pour l’alimentation des circuits vitaux (circuits de contrôle, commande).

 Pour les circuits de sécurité (éclairage de sécurité, circuits de service d’incendie, etc.).

Les principales configurations de distribution sont décrites ci-dessous :

1. Modes de distribution
 la distribution radiale arborescente :

D’usage général, la distribution radiale arborescente est la plus employée elle peut être

réalisée comme indiqué dans les figures ci-dessous :

29
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Avantage : Seul le circuit en défaut est mis hors service. Localisation facile du défaut. Opération

d’entretien sans coupure générale.

Inconvénients : Un défaut au niveau départs principaux affecte les niveaux des départs

divisionnaires et des départs terminaux.

Figure 2 : distribution radiale arborescente à 3 niveaux par conducteur

 Distribution radiale pure (dite en peigne) :

elle est surtout utilisée pour la commande centralisée de process ou d’installation dédiée à une

application précise, leur gestion, leur maintenance et leur surveillance.

Avantage : Coupure d’un seul circuit en cas de défaut (autre qu’au niveau général).

Inconvénients : surabondance des cables due à la multiplicité des circuits. Les caractéristiques de

l ‘appareillage de protection des départs doivent être élevées (proximité de la source).

Figure 3 : distribution radiale pure ou "en peigne"

30
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

2. La continuité de l'énergie électrique :


La continuité de l'énergie électrique s'obtient par la division des installations et l'utilisation de

plusieurs sources, la mise en place d'alimentations de secours, la subdivision des circuits, le choix

des liaisons à la terre et la sélectivité des protections.

 La division des Installations et l'utilisation de plusieurs sources :


Si la puissance installée est importante, l'utilisation de plusieurs transformateurs permet d'isoler

les récepteurs à contraintes ou caractéristiques particulières :

 niveau d'isolement susceptible de variation,

 sensibilité aux harmoniques (ex : locaux informatiques),

 générateurs de creux de tension (ex : délestages de moteurs de forte puissance),

 générateurs d'harmoniques.

 La mise en place d'alimentations de secours :


Deux postes HT/BT, les groupes électrogènes, les centrales privées, les alimentations statiques

ininterrompues (ASI), comme les blocs autonomes d'éclairage de sécurité en sont des exemples .

 La subdivision des circuits :


De cette manière un défaut qui affecte un circuit d'importance secondaire ne prive pas

d'alimentation un circuit prioritaire.

La séparation des circuits, organisée en fonction des grands textes réglementaires et des

contraintes d'exploitation, est une subdivision réglementée des circuits.

Figure 4 : exemple d’association d’alimentation de secours et de subdivision des circuits

31
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Figure 5 : exemple d’alimentation double

32
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

II. SCHÉMA GÉNÉRAL DE LA DISTRIBUTION ÉLECTRIQUE


D’UN NAVIRE

La production de l’énergie électrique est assurée par des groupes électriques qui alimentent un

réseau de distribution à tension constante (généralement 380 v-50hz ou 440v-60hz) la

conception de l’installation tient compte des conditions particulières de la navigation vibrations

roulis tangage bande corrosions, températures pouvant être élevées.

Entre les alternateurs et les récepteurs ; on trouve les tableaux électriques. Le tableau électrique

est le lieu ou sont rassemblés les éléments de répartition et l’appareillage de sectionnement de

commande et de protection de l’installation électrique.

1. Le tableau principal

IL reçoit la production d’énergie électrique des groupes principaux et il permet de redistribuer

cette énergie vers les appareils utilisateurs soit directement, soit via d’autre tableau (secondaire

et autre) situé dans un endroit accessible et bien ventilé le tableau comprend un jeu de barres ces

barres sont en cuivre, fixées rigidement sur des isolants dans la partie haute du tableau, de

forme et section suffisante pour éviter les échauffements et résister aux efforts

électrodynamiques dus aux éventuels courants de court-circuit.

Le tableau principal est scindé en deux parties par un disjoncteur et est relié au tableau de

secours par la traverse il assure l’alimentation de tableaux divisionnaires pour l’éclairage par

exemple.

Les cellules de couplage des alternateurs principaux sont généralement situées dans la partie

centrale du tableau, la distribution vers les récepteurs se faisant de part et d’autre de ces

cellules.

33
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Figure 6 : Tableau général de distribution électrique type navire

2. Distributions
Les matériels alimentés sont classés en deux catégories

 Services essentiels ou services vitaux (nécessaire à la sécurité, la propulsion et la

navigation).

 Services non essentiels ou délestables (cuisine, frigo vivre..).

Lorsque les matériels <<services essentiels >> sont en double, chacun des cotés du tableau principal

permet l’alimentation de l’un de ces matériels. Les disjoncteurs de ces départs ne sont pas munis

d’un dispositif à ouverture par manque de tension les services essentiels doivent être alimentés à

partir d’un tableau principal, soit par l ‘intermédiaire d’un tableau divisionnaire alimenté lui aussi

directement à partir d’un tableau principal.

Lorsque la charge sur les alternateurs augmente, pour éviter de dépasser I nominal une détection

de maximum d’intensité enclenche la procédure de délestage qui aura pour effet d’éliminer un

certain nombre d’appareils non essentiels. Afin d’éviter le délestage brutal d’un grand nombre de

récepteur cette procédure est généralement effectuée en plusieurs temps.

34
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

III. RÉSEAU DE SECOURS

Un Réseau de secours est constitué :

- D’une source de secours (GS : Groupe de secours)

- D’un tableau de secours (TS)

- Et dune Traverse

Figure 7 : Réseau de secours

35
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Figure 8 : Schéma général de distribution électrique

I. Le tableau de secours

Il est situé en dehors du local ou se trouve l’appareil propulsif, au-dessus du pont continu le

plus élevé. Il peu être alimenté soit par le générateur de secours GS, soit par le tableau principal

par l’intermédiaire de la traverse.

Il comporte également une prise d’alimentation par un réseau venant de la terre en

fonctionnement normal à la mer, il alimente les équipements vitaux.

36
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

II. La traverse :

En fonctionnement normal, elle permet d’alimenter le tableau de secours à partir du tableau

principal.

En cas de manque de tension, sur incident au tableau principal, elle permet d’isoler ce dernier en

ouvrant le disjoncteur D2.

III. Les départs :

Ils peuvent être classés en trois catégories :

 les départs prioritaires qui sont alimentés par le tableau principal ou par le
tableau de secours par permutation automatique :
 tableau auxiliaire prioritaire machine

 tableau auxiliaire de navigation

 tableau sauvegarde 48 V cc (éclairage, navigation, radio);

 les départs normaux, alimentation des tableaux secondaires des auxiliaires pont
et machine non prioritaires;
 les départs délestables dont la coupure peut être effectuée sans gêner la
marche du navire et permettre ainsi de ne pas dépasser la charge nominale des
alternateurs en service (exemples : cuisines, prises camions sur les ferry, ...)
Le cas des propulseurs d’étrave est un peu à part étant donnée la forte puissance du moteur et

son implantation. Le moteur du propulseur d’étrave situé prés du tableau principal démarre par

autotransformateur. Celui qui est très éloigné du tableau principal démarre en direct en utilisant

une tension élevée : 6600 V.

IV. Cas du black-out :

A la mer, le tableau principal est normalement alimenté par un ou plusieurs groupes électrogènes,

le tableau de secours est alimenté par la traverse. Les disjoncteurs D1, D2, D3, D4, D5 sont

fermés.

En cas de disjonction générale (manque de tension), le disjoncteur de traverse D2 s’ouvre par sa

bobine de manque de tension; le manque de tension au niveau du tableau principal est détecté par

des relais de tension placés sur les barres principales. Ces relais de tensions ordonnent, après une

temporisation de 2 secondes, le démarrage du groupe électrogène de réserve.

Pendant ce temps, le manque de tension détecté au niveau du tableau de secours provoque, après

temporisation de 2 s, le démarrage du groupe de secours et l’enclenchement de son disjoncteur

D8, ainsi que le basculement des disjoncteurs D6 et D7.

37
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Après le black-out, les deux tableaux (principal et de secours) sont donc séparés et alimentés

chacun par un groupe.

Afin de rétablir la situation normale existant avant le black-out, il suffit de procéder au

couplage du tableau de secours (en manuel ou en semi-automatique) depuis le tableau principal par

le disjoncteur D2.

38
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

CHAPITRE 3. TABLEAUX DE DISTRIBUTION

I. Caractéristiques :
Le concept d’un tableau électrique de distribution englobe deux aspects différents :
 La sécurité des personnes
 La disponibilité de l’énergie électrique

Le tableau électrique est considéré comme véritable centre nerveux des installations électriques.
De sa sûreté dépend la sûreté de l’ensemble de l’installation électrique.

La maîtrise de son fonctionnement nécessite de connaître et de contrôler non seulement le


fonctionnement de ses constituants mais aussi les influences externes auxquelles ils sont soumis.

Un tableau électrique correspond à l’association de 4 éléments fondamentaux :


 l’enveloppe,
 l’appareillage,
 les conducteurs électriques,
 les fonctions qui assurent la signalisation, la commande, le traitement de l’information.

Le tableau électrique est de plus en plus technique. Il nécessite un certain nombre d’études de
base afin de maîtriser, à la conception, les conditions de fonctionnement de ses constituants dans
un environnement donné.
Ces études concernent entre autres les aspects thermiques

II. Les problèmes thermiques dans un tableau

La maîtrise thermique est de plus en plus importante pour trois raisons principales :
 tendance à mettre le matériel électrique sous enveloppes (sécurité) qui sont de plus
en plus réalisées en matériaux isolants (peu efficaces pour dissiper les calories),

 Le bon fonctionnement des appareillages évolués par l’électronique

 tendance à remplir les tableaux au maximum et coefficient de foisonnement qui


augmente.

Une étude thermique d'un tableau électrique a pour objectif principal de déterminer le courant
admissible par chaque appareil, compatible avec ses caractéristiques compte tenue de son
environnement de fonctionnement.

39
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

1. Causes, effets et solutions

La température d’un matériel électrique est le résultat :

 de l’effet Joule (P = R I2), c’est-à-dire de sa résistance au passage du courant,


 de la température ambiante.

L’appareillage électrique est conçu dans le respect des normes de fabrication qui définissent les
températures maximales à ne pas dépasser pour la sécurité des personnes : température du
boîtier et des organes de manœuvre, écart de température maximale pour les bornes.
Ceci est vérifié par des essais de certification des produits.
Dans un tableau électrique, le matériel étant soumis à des conditions d’emploi très variées, les
causes de surtempératures sont multiples.

Tout le problème consiste à s’assurer, au moment de la conception du tableau, que tous ses
composants fonctionneront dans des conditions de température moins contraignantes que celles
prévues par leurs normes de construction. Les appareillages de connexion, (disjoncteurs,
contacteursetc...), devront évidemment pouvoir, sans problème, être traversés par le courant
prévu.
Outre l’objectif de sécurité pour les personnes et les biens, deux objectifs ne doivent pas être
perdus de vue :

 disponibilité de l’énergie électrique, (pas de fonctionnement intempestif ou de non


fonctionnement),
 durée de vie des composants.

En définitive, le challenge consiste à prévoir avec un bon degré de certitude l’état de


fonctionnement thermique du tableau.
Pour ce faire, trois types de solutions :
 l’expérience du tableautier,
 les essais réels pour les tableaux répétitifs,
 l’utilisation de logiciels avec lesquels il est possible de déterminer, en fonction des
caractéristiques de l’enveloppe, le couple intensité / température pour chacune des sources
de chaleur, (appareillage - conducteurs) et ceci en fonction de leur position et de la
température de l’air qui les entoure.

Il est bien évident qu’un logiciel validé par l’expérience et les essais est très utile car il permet
d’étudier comparativement les nombreuses configurations d’installations possibles et donc
d’optimiser le tableau à réaliser sur les plans thermiques et ... coût.

40
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

2. Système de ventilation

A/ Aération naturelle

Utilisation d’une enveloppe de plus grandes


dimensions. Cette solution n’est toute fois
utilisable que pour des faibles puissances à
dissiper.

B/ Ventilation forcée :

Conçus pour évacuer une quantité de chaleur


importante issue des composant des tableaux
électriques ; ce concept présente une
solution efficace.

3. Calcul thermique :

41
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Calcule de la température interne finale dans l’armoire sans système thermique :

Tinterne = Texterne + Pd / (K x S) avec:

Pd: Puissance thermique dissipée par les composants en fonctionnement (en W)


Pd =  Pdi : la somme des puissances dissipées par chacun des composants installées
S : surface dépendant de l’emplacement de l’enveloppe (en m2)
K : constante dépend du type de l’enveloppe (en W/C°m2 )

Exemples :

acier
Tôle Polyptère Aluminium
inoxydable
K / (W/C°m2 ) 5.5 3.5 3.7 12

Soit Ts : La température souhaitée (Température de fonctionnement) entre Ts/min et Ts/max


Pour déterminer le type d’appareil thermique (pour refroidissement ou bien pour échauffement) il
faut comparer la température souhaitée avec la température interne calculée.

42
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Le débit D nécesaire pour évacuer la quantité de chaleur déterminée lors du calcul thermique :

Ce débit correspond au débit que doit fournir l’association ventilateur (moteur+filtre+grille


d’entrée) + grille de sortie avec filtre.

43
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

44
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

III. L’appareillages

Dans les armoires de distribution électrique, les disjoncteurs constituent l’essentiel de


l’appareillage de puissance. Ceux-ci et les autres constituants que sont les contacteurs et les
sectionneurs fusibles, dissipent des calories lorsqu’ils sont traversés par le courant électrique.
Le tableau de la figure 9 nous donne, à titre indicatif, quelques valeurs de puissance dissipée par
pôle.

Figure 9: Exemples pour quelques valeurs de puissance dissipée

1. Disjoncteurs

a/ Principe

Un disjoncteur assure la protection d'une installation contre les surcharges, les court-circuits, les
défauts d'isolement, par ouverture rapide du circuit en défaut. Il remplit aussi la fonction de
sectionnement (isolement d'un circuit). Certains appareils permettent une télécommande à
distance.

45
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

b/ Caractéristiques fondamentales:

- Courant assigné In: valeur maximale du courant permanent que peut supporter le disjoncteur.
- Courant de réglage Ir: courant maximal que peut supporter le disjoncteur, sans déclenchement. Il peut
être réglable de 0,7 In à In pour les déclencheurs thermiques, de 0,4 In à In pour les déclencheurs
électroniques.
- Courant de fonctionnement Im: courant qui provoque le déclenchement pour les fortes surintensités. Il
peut être fixe ou réglable et peut varier entre 1,5 In et 20 In.
- Pouvoir de coupure Icu ou Icn: plus grande intensité de courant de court-circuit (présumé) qu'un
disjoncteur peut interrompre sous une tension donnée. Il s'exprime en kA efficace. Icu est le pouvoir de
coupure ultime des disjoncteurs à usage industriels, Icn est le pouvoir de coupure assigné des disjoncteurs
à usage domestique. Ics est le pouvoir de coupure de service qui est un pourcentage d'Icu.
- Pouvoir de limitation: c'est la capacité d'un disjoncteur à ne laisser passer qu'un courant inférieur au
courant de court-circuit présumé.

c/ Déclencheurs:

Le déclencheur permet l'ouverture des pôles du disjoncteur lors d'un défaut (court-circuit, surcharge).
Il est de nature magnétothermique ou électronique. Ce dernier cas permet une plus grande précision et un
réglage plus souple.

46
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Courbes de déclenchement des magnétothermiques:

Exemple: Disjoncteur Multi 9 DPN C 10

47
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Courbe type C :In=10A :


Déclenchement du magnétique: Déclenchement du thermique:
7 à 10 In (70 à 100A) entre 10s et 200s pour 2 In (20A)
en 20ms maximum

Type de Réglage du déclencheur magnétique selon CEI 947.2


Application
courbe mini maxi
B 3,2 In 4,8 In grandes longueurs de câbles

C 7 In 10 In récepteurs classiques

D ou K 10 In 14 In fort appel de courant

MA 12 In démarreur de moteur

Z 2,4 In 3,6 In électronique

Sélectivité:

C'est la coordination des disjoncteurs de telle sorte qu'un défaut survenant en un point quelconque de
l'installation, soit éliminé par le disjoncteur placé immédiatement en amont du défaut et par lui seul.

48
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Le choix suivant permet une sélectivité totale du point de vue des surcharges et des faibles courts-
circuits.

En revanche, la sélectivité n'est que partielle pour les courts-circuits élevés. En effet pour des courts-
circuits au point Z supérieurs à 500 A, les deux disjoncteurs B et C peuvent s'ouvrir.

49
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Aval \ Amont NS100N-TM-D-63A NS250L-TM-D-250A

C60N-C-25A 0,5 kA6 Sélectivité totale

NS100N-TM-D-63A Sélectivité totale

Filiation:

La filiation est une technique d'association qui permet d'utiliser le pouvoir de limitation des disjoncteurs,
de façon à installer en aval des disjoncteurs à pouvoir de coupure réduit, afin de diminuer le coût de
l'installation.

Exemple: les 3 disjoncteurs A, B, C sont en série. Les courants de court - circuit présumés sont 80 kA en
aval de A, 50 kA en aval de B, 24 kA en aval de C.

D'après le tableau suivant, on constate que le C60N seul, a un pouvoir de coupure de 10 kA. Son pouvoir de
coupure augmente, si on l'associe à un NS100N (25 kA) ou à un NS250L (30 kA). Il possède donc un pouvoir
de coupure de 30 kA (supérieur à 24 kA). Le NS100N seul, a un pouvoir de coupure insuffisant (25 kA), mais
associé au NS250L, son pouvoir de coupure passe à 150 kA (supérieur à 50 kA).

Réseau 400v - 415v

Amont C60N NSA160N NS100N NS160H NS250L


PdC (kAeff)
10 30 25 70 150

Aval C60N 25 25 30 30
Pdc (kAeff)
NG125N 50 70
(filiation)
NS100N 70 150

50
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

2. Choix d'un contacteur

Le choix d'un contacteur est fonction de la nature et de la valeur de la tension du réseau, de la puissance
installée, des caractéristiques de la charge, des exigences du service désiré.

Définitions:
Tension nominale d'emploi Ue : c'est la tension d'utilisation du contacteur.
Courant nominal d'emploi Ie : c'est le courant d'utilisation du contacteur.
Courant nominal thermique Ith : c'est la valeur du courant servant de base aux conditions d'échauffement
du circuit principal. Le contacteur doit être capable de supporter Ith de façon permanente, les contacts
principaux étant fermés, sans que l'échauffement des différentes parties ne dépasse les limites fixées.
Pouvoir de coupure : c'est la valeur efficace du courant maximal que le contacteur peut couper, sans usure
exagérée des contacts, ni émission excessive de flammes. Le pouvoir de coupure dépend de la tension du
réseau. Plus cette tension est faible, plus le pouvoir de coupure est grand.
Pouvoir de fermeture : c'est la valeur efficace du courant maximal que le contacteur peut établir, sans
soudure des contacts.
Robustesse mécanique : c'est le nombre de cycles de manœuvres (fermeture + ouverture), à vide (sans
courant dans les pôles), susceptible d'être effectué par le contacteur, sans aucun entretien.
Endurance électrique : c'est le nombre de manœuvres maximal que peut effectuer le contacteur. Ce nombre
dépend du service désiré.
Facteur de marche : c'est le rapport entre la durée de passage du courant et la durée d'un cycle de
manœuvre.

Catégories d'emploi : la catégorie d'emploi


tient compte de la valeur des courants à
établir et à couper lors des manœuvres en
charge. Il y a 10 catégories d'emploi, 5 en
courant continu et 5 en courant alternatif. Le
courant alternatif est plus facile à couper du
fait qu'il s'annule spontanément 100 fois par
seconde.

51
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Catégories d'emploi Applications à la coupure du

Courant alternatif AC1 Récepteur résistif

AC2 Moteur à bagues calé

AC'2 Moteur à bagues lancé

AC3 Moteur à cage lancé

AC4 Moteur à cage calé

Courant continu DC1 Récepteur résistif

DC2 Moteur shunt lancé

DC3 Moteur shunt calé

DC4 Moteur série lancé

DC5 Moteur série calé

3. Les jeux de barres

Les jeux de barres sont calculés de façon à vérifier deux conditions :

*/ Pouvoir véhiculer le courant nominal souhaité sans induire un échauffement des barres entraînant une
détérioration des isolants qui maintiennent les barres.
Par exemple les barres peuvent être dimensionnées de façon qu’elles ne dépassent pas, en régime permanent
une température de 110 C°, cette valeur étant entièrement dépendante de la nature des matériaux isolants
en contact avec elles ; par exemple les supports.
Le tableau de la fig. 10 donne pour une température ambiante de 50C°et 65C°quelques valeurs de
températures de jeux de barres.

52
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

*/ Pouvoir supporter un courant de court-circuit sans entraîner des déformations de barres notables, une
rupture des supports isolants, un échauffement excessif. La deuxième condition correspond à un problème
d'efforts électrodynamiques et peut être étudiée séparément ; par contre la première nécessite de
connaître le niveau de fonctionnement de l’ensemble.
En particulier il faut tenir compte de la température de l’air qui entoure les barres pour les dimensionner de
façon précise et éviter qu’elles ne dépassent une température critique fonction principalement de la nature
du matériau utilisé pour les supports. Ainsi, connaissant la température de l’air dans les différentes zones
du tableau, on peut déterminer en fin de programme, la température des barres en fonction de leurs
caractéristiques (dimensions, formes, dispositions...) et donc valider leur dimensionnement.
Remarque : En ce qui concerne les calculs de flux thermique, on considère que les barres dissipent
principalement la chaleur par convection et rayonnement avec l’air interne.

Figure 10 : Valeur thermiques relatives à quelques jeux de barres, d’une longueur de 1m, placés d’une ambiance donnée

Exemples de Tableaux électriques

53
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

54
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

CHAPITRE 4. MACHINES ÉLECTRIQUES

A bord en distingue trois types de machines électriques (Machine à courant continu, Machine Synchrone et

Asynchrone pour les besoin suivants :

- Production de l’énergie électrique:


Est établie par l’installation d’une alternateur (source de courant alternatif) ou d’une génératrice (source de

courant continu) qui est entraînée par un moteur diesel ou tribune à gaze.

- Convertisseur de fréquence:
Les Moteurs Asynchrones peuvent être utilisés comme des convertisseurs de fréquence

- Production de l’énergie mécanique :


Par exemple : démarrage d’un moteur à combustible par un démarreurs (moteur à courant continue), les

pompes à eau, les pompes submersibles, les pompes de pré graissages, etc.… (Moteur à courant alternatif)

1. AVARIE ET RÉPARATION DES MACHINES ÉLECTRIQUES

Dans ce paragraphe, on va discuter les avaries principales avec ses origines dans les alternateurs (moteurs

synchrones entraînés par des groupes électrogènes) qui présentent la source principale de l’énergie

électrique à bord des unités navigantes et le disfonctionnement de ce dernier peut influer la disponibilité

du navire.

ORIGINE ET ACTION A
AVARIE
ENTREPRENDRE
La vitesse du moteur diesel est basse. Faire

augmenter le nombre de tour jusqu’à une


La fréquence est basse.
valeur normalisée (par exemple 1500 t /mn

pour 50Hz ou 1800 t /mn pour 60Hz).

Tension à la sortie de l’alternateur est La vitesse du moteur diesel est basse ou

55
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

basse. mauvais réglage au niveau du régulateur de

tension. Augmenter la vitesse du moteur diesel

ou faire varier la tension à l’aide des

potentiomètres du régulateur de tension.

Problème au niveau de l’excitatrice. A


Disparition de la tension pendant le
démonter l’excitatrice et à vérifier (le pont
fonctionnement.
tournant est inclus).

Diodes du pont tournant ou l’excitatrice


Tension bonne à vide et trop basse en
défectueux. A démonter pour réparation ou
charge.
changement.

Fumée, étincelles ou flammes sortant Court-circuit dans l’installation. A démonter

l’alternateur et à rebobiner.
de l’alternateur.
- Manque ou inversement du flux rémanent. A

amorcer à l’aide d’une pille ou d’une


Absence de tension à vide au
batterie d’accumulateur.
démarrage.
- Absence de la tension de référence au

niveau du régulateur

Echauffement excessif du ou des Roulements défectueux. A changer.

palier (plus que 80˚C).


Mauvais alignement de l’alternateur avec le
Vibration excessive.
moteur diesel.

Echauffement excessif de la carcasse Mauvaise ventilation ou le GE est surchargé.

de l’alternateur (plus que 40˚C).

2. INSTALLATION, ENTRETIEN ET ESSAI DES MASCHINES


ELECTRIQUES

1. INSTALLATION :

L’installation des machines exige une collaboration étroite entre plusieurs disciplines telles que électrique,

bâtiment, process et mécanique. Les considérations suivantes doivent être prises en compte lors de l’étude

de l’installation des machines.

56
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Emplacement :

- Il convient de choisir un emplacement proche du centre de la charge afin de réduire les chutes de

tension et les pertes dans les câbles.

L’encombrement :

- L’encombrement important doit être pris en compte lors des études de transport et d’installation.

Dans le bâtiment recevant l’équipement, il faut prévoir l’espace nécessaire à l’entretien, y compris

le démontage complet, et disposer du matériel de levage.

Accessibilité :

- Le fabricant des machines devra indiquer tous les renseignements concernant les besoins d’espace

et d’accessibilité.

2. ENTRETIEN

Les machines électriques se présentent aujourd’hui comme un élément solide qui n’a pas besoin de beaucoup

d’entretien en comparant avec d’autre sorte de machines.

Généralement, la tache la plus importante pendant l’entretien des machines électrique est la mesure

d’isolement après chaque utilisation. Cette mesure est comparée par la suite aux valeurs d’un « seuil

d’alerte » pour déterminer l’état de la machine.

On distingue généralement deux sorts de mesures d’isolement : Mesure à chaud et à froid

Il est procédé de ramenée les valeurs d’isolement mesurées à 25C° à l’aide du nomogramme à alignement.

Ces deux mesures de résistances d’isolement « machine chaude » et « machine froide » permet d’apprécier
l’importance de l’hygrométrie et, ainsi, l’état réel de l’isolation. Ce procédé a pour avantage particulier de fournir
des valeurs successives mesurées de la résistance d’isolement, il doit être précisé chaque fois :
- « machine précédemment en service, ou chaud » ;
- « machine précédemment hors service, ou froid ».

a. Particularités des mesures sur machines :

57
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

1. Au cour d’une mesure de résistance d’isolement à l’ohmmètre, si la position d’équilibre stable de

l’instrument est atteinte lentement, l’isolation doit être relativement propre et sèche ; si elle est atteinte

rapidement et si la valeur indiquée est faible, il est fort probable que l’isolation est humide, encrassée et

détériorée.

2. Les machines dont les enroulements sont neufs et dont l’isolation a été rénovée peuvent avoir une

résistance d’isolement faible, due à la présence de solvant utilisé dans les vernis et non encore

complètement évaporé.

3. Les mesures sont à effectuer, autant que possible, entre le conducteur de l’enroulement et le métal du

circuit magnétique dans lequel il est placé.

Cette règle est particulièrement valable pour les enroulements rotoriques pour lesquels il convient de

s’affranchir de la résistance parasite due au film d’huile des paliers. La prise de masse de l’appareil de

mesure sera alors placée sur le rotor lui-même.

4. Pour des enroulements polyphasés, il convient d’effectuer un ensemble de mesures :

 Entre chacune des phases et la masse ;

 Entre phases.

Cette opération demeure cependant assujettie (soumet) aux facilités d’accès aux connexions, par exemple à

celle du point neutre dans le cas d’une disposition « étoile ».

b. Mesures à chaud – Seuils d’alerte :

Générateurs de courant alternatif

 Enroulements statoriques 0,5 mégohm

 Enroulements rotoriques avec 0,15 mégohm

excitation (lorsque les

conducteurs sont accessibles)

Générateurs de courant continu 0,2 mégohm

(ensemble)

Moteurs à courant alternatif 0,2 mégohm

Moteurs à courant continu 0,1 mégohm

(ensemble)

58
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

c. Mesures à froid – Valeurs-limites :

3. Principe :
 Les mesures à froid s’entendent après un délai minimum de quatre heures suivant l’arrêt de

la machine, de manière à obtenir l’équilibre avec la température ambiante. Les valeurs

relevées sont ensuite ramenées à 250C en utilisant le nomogramme à alignement figurant en

annexe A.

 Ces mesures ne supposent à priori que des démontages restreints.

 La température d’une machine froide est la température ambiante.

4. Valeurs-limites admissibles :
Les valeurs-limites admissibles, qui déterminent la bonne aptitude au service des machines, sont

données dans le tableau ci-dessous. Elles correspondent à des relevés ramenés à 250C et sont données

pour trois situations :

 Avant nettoyage ;

 Après nettoyage, à bord ;

 Après visite en atelier.

Dans le tableau R représente une valeur de la résistance d’isolement égale à 1 000 ohms par volt de

tension nominale de la machine ou de tension effective de la partie de machine considérée.

R doit cependant être supérieure ou égale à 100 000 ohms, quelle que soit la tension de référence.

59
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Valeurs limites de la résistance


d'isolement ramenée à 25˚C
Machines et parties de machines Après
Avant Après visite
nettoyage à
nettoyage en atelier
bord
Machines à courant alternatif
* Enroulements statoriques : R x 0,4 RX2 RX4
* Enroulements rotoriques (balais
relevés) : R X 0,2 RX1 RX2
des machines synchrones et des
moteurs à induction
Machines à courant continu
* Circuit complet, induit + inducteur,
balais en place R X 0,3 RX1 RX2

* Induit seul, balais relevés R X 0,5 R X 1,5 RX3


* Inducteurs seuls, série et parallèle
ensemble, avec connexions et
porte balais, balais relevés R X 0,5 R X 2,5 RX5

* Inducteurs parallèles seuls, avec


connexion et portes balais, balais
relevés RX2 RX5 R X 10

d. Périodicité des mesures pour les machines électriques :

Pour les appareils importants :

- machines génératrices ;

- convertisseurs importants ;

- moteurs particulièrement exposés ;

60
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

- moteurs conditionnant la disponibilité du bâtiment, tels que :

* auxiliaires vitaux des groupes propulsifs (pompes de graissage par exemple) ;

* appareil à gouverner ;

* guindeau.

Les mesures sont à effectuer :

 la veille de l’appareillage : à froid ;

 chaque quinzaine : à chaud chaque fois que possible et, de toute façon, à froid ;

 à l’arrivée au mouillage : pour les appareils nécessitant une surveillance particulière.

3. MAINTENANCE DES MOTEURS A COURANT CONTINU

a. Entretien général du moteur :

Il est conseillé d’effectuer une vérification périodique du moteur toutes les mille heures.

Boîte à bornes :

 Vérifier le serrage des bornes et dépoussiérer éventuellement la boîte à bornes avec un jet d’air

comprimé.

Balais moteur :
 Les balais sont accessibles en dévissant le bouchon plastique étanche qui ferme la gaine du porte-

balai.

 Au moment du contrôle, il est très important de replacer le balai dans sa gaine d’origine et dans le

même sens.

S’assurer que :
 les balais coulissent librement dans leur gaine. Les essuyer avec un chiffon sec pour enlever

éventuellement la poussière de charbon. Ne pas toucher à la surface frottante.

 les shunts ne sont ni endommagés (fil recuit par un courant excessif) ni coupés.

 les ressorts n’ont pas perdu de leur élasticité. Ce peut être le cas lorsque le shunt étant

endommagé, le courant est passé par le ressort.

 les balais ne sont pas cassés, écaillés ou brûlés à la suite d’un courant excessif (arête des

surfacesfrottantes brûlées).

 la longueur des balais est supérieure à 7 mm.

61
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

 l’étrier du shunt assure un bon contact avec les parois de la gaine porte-balais.

 Si les balais ne satisfont pas à ces conditions, il y a lieu de les remplacer par des balais neufs pré

rodés de même qualité.

 Avant remise en place des balais, on éliminera la poussière de charbon déposée par l’usure des balais

en soufflant dans les gaines à l’aide d’un jet d’air comprimé sec.

Balais de la génératrice:

Ces balais doivent assurer normalement un service sans entretien jusqu’à la révision générale de la machine.

En cas de nécessité, les remplacer par des balais de mêmes dimensions et de même qualité préalablement

soigneusement prérodés.

Eviter de toucher avec les doigts la surface du collecteur.

Collecteur moteur :
Vérifier que le collecteur est recouvert d’une patine de couleur uniforme. Ne pas détruire cette patine qui

est indispensable au bon fonctionnement du moteur.

Des traces de brûlures sur le collecteur sont l’indice d’une surcharge.

Vérifier que le collecteur ne présente pas de rayures anormales.

Si l’état du collecteur n’est pas satisfaisant, il y aura lieu de procéder à son diamantage (opération

constructeur).

Roulements :
Les roulements sont du type à déflecteurs graissés à vie. Un bruit anormal pendant la rotation nécessite

l’examen des roulements.

Après avoir retiré les balais et éventuellement alimenté le frein sous 24 volts, pour le débloquer (cas des

moteurs équipés d’un frein) faire tourner le moteur à la main. La rotation doit s’effectuer librement sans

point dur, ni bruit anormal.

Dans le cas contraire, il y a lieu de procéder au remplacement des roulements.

Niveau des opérations de révision :

Les opérations suivantes :

- remplacement des balais,

- remplacement des roulements,

62
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

- réglage du frein (dans le cas des moteurs équipés d’un frein réglable), sont possibles au niveau de

l’utilisateur. Les deux dernières nécessitent un démontage partiel ou total de la machine.

Par contre, les opérations suivantes :

- rectification du collecteur,

- remplacement du collecteur,

- rebobinage de la machine, ne peuvent être effectuées que par un atelier spécialisé. Il est préférable de

retourner la machine au constructeur avec une fiche d’avaries circonstanciée.

Démontage de la machine :

- Retirer les balais de la génératrice tachymétrique et du moteur avec précaution en repérant leur position

dans la gaine et leurs gaines respectives.

- Déposer le frein (dans le cas du moteur frein).

- Retirer le flasque porte-balais de la génératrice tachymétrique.

- Dévisser les vis qui fixent sur la carcasse le flasque porte-balais du moteur et le flasque bride.

- Déboîter le flasque bride à l’aide d’un maillet en bois. Il peut rester temporairement sur son roulement.

- Retirer l’induit du moteur du côté arbre de travail, en exerçant une traction parallèle de l’axe.

Cette traction peut être relativement importante en raison de l’attraction magnétique et il est préférable

d’immobiliser la carcasse.

- Eviter les chocs sur les aimants. Ces chocs importants peuvent écailler les aimants et laisser dans

l’entrefer des éclats qui ensuite, risquent de détériorer l’induit pendant sa rotation.

- Eviter de faire porter le collecteur sur une partie métallique quelconque (aimant ou bord de c carcasse).

- L’induit déposé, retirer le flasque bride après avoir enlevé la clavette de l’arbre, en exerçant une traction

parallèle à l’axe.

- Retirer le flasque porte-balais du moteur, repérer soigneusement sa position par rapport à la carcasse par

un trait de repère.

- Déconnecter sur la boîte à bornes les câbles du moteur en les repérant soigneusement et éventuellement

les câbles du protecteur thermique.

- Déboîter le flasque porte-balais à l’aide d’un maillet en bois.

- Retirer les roulements avec un arrache roulement, si nécessaire. Dans le cas contraire, protéger le

roulement contre toute introduction de corps étranger en l’enveloppant soigneusement dans du papier.

Remontage de la machine :

63
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

- Au préalable, souffler énergiquement la carcasse pour éliminer la poussière de charbon et éviter de laisser

dans l’entrefer des éclats de ferrite qui pourraient ensuite endommager l’induit. Souffler également le

flasque porte-balais.

- Monter le flasque bride sur son roulement avec ses vis en place.

- Introduire avec précaution l’induit dans la carcasse, en évitant de porter sur les aimants et en préservant

le collecteur de tout choc. L’attraction magnétique étant importante, il y a lieu d’immobiliser la carcasse.

- Faire entrer le roulement côté collecteur dans son logement, emmancher le flasque bride sur la carcasse à

l’aide d’un maillet en bois.

- Fixer les deux flasques sur la carcasse en serrant les vis. S’assurer que l’induit tourne librement à la main

sans contrainte.

- Remonter le flasque porte-balais sur la carcasse à l’aide d’un maillet en bois et calé suivant le repère

effectué avant démontage, en prenant soin de rétablir correctement sur la boîte à bornes les connexions du

moteur et du protecteur thermique et éventuellement celles du flasque de la génératrice.

4. Essai des alternateurs

Dans l’essai des alternateurs on doit contrôler le bon fonctionnement du:

- régulateur de tension

- et du régulateur de vitesse

a. Le régulateur de tension

Le régulateur de tension doit assurer :

- La constance de la tension : ±3%

- La constance de la fréquence : ±2%

- La stabilité des couplages.

- La répartition des puissances actives et réactives.

En fonctionnement autonome

La régulation de tension d’un alternateur doit corriger l’effet des variations de vitesse ainsi que la réaction

d’induit, celle-ci étant fonction du facteur de puissance.

Le principe général est le suivant :

Un élément détecteur mesure la tension de sortie, qui est comparée à une tension de référence ; l’écart,

ou le signal d’erreur, agit pour régler le courant d’excitation de l’excitatrice, jusqu’à ramener l’écart détecté

à une faible valeur.

64
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

En fonctionnement couplé

Il faut assurer aussi une répartition correcte des puissances réactives ; à défaut, on risque une surintensité

sans qu’il y ait surcharge active.

Ils doivent donc :

1. En marche autonome :

- Maintenir U= Cte ± ε

- Réagir rapidement

En fonctionnement couplé :

- Répartir l’énergie réactive proportionnellement aux puissances actives, les facteurs de puissance

individuels devant en principe être égaux au facteur de puissance du réseau.

Conclusion :

Entre groupes couplés, la répartition des charges est assurée par

- Les régulateurs de vitesse pour les puissances actives.

- Les régulateurs de tension pour les puissances réactives.

b. Régulateur de vitesse :

Un régulateur de vitesse doit avoir :

 En régime établit :

- La précision (sensibilité, fidélité).

- Le statisme minimal compatible avec la stabilité de réglage.

- Linéarité de la caractéristique.

 En régime variable :

- La rapidité de réponse.

- La rapidité d’amortissement des oscillations.

- La stabilité.

Vitesses normalisées des groupes électrogènes (f= n/p):

1. En 60 Hz : 3600 ; 1800 ; 1200 ; 900 ; 720 ; 600 t / mn.

2. En 50 Hz : 3000 ; 1500 ; 1000 t / mn.

3. En 400 Hz : 24000 ; 12000 ; 8000 t / mn.

65
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

CHAPITRE 5. LES CÂBLES ELECTRIQUES À USAGE


NAVAL

I. COMPOSITION D’UN CABLE ELECTRIQUE

Définition

Un câble électrique est constitue d’une partie métallique permettant le transport du courant appelée âme

conductrice et d’une ou plusieurs couches concentriques de matériaux permettant l’isolement ou la

protection mécanique.

Conducteur
Un conducteur est l'appellation de l’ensemble constitue d'une âme conductrice et d’une enveloppe

isolante.

66
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Câble unipolaire.
Un câble unipolaire définit un conducteur possédant un revêtement extérieur.

Câble multipolaire.
Un multipolaire définit l'association de plusieurs conducteurs isolés les uns des autres mais mécaniquement

solidaires.

L âme conductrice peut être rigide (massive) ou souple (câblée), elle est définit par sa classe et sa

résistance linéique.

L écran monté sur l âme permet de créer une surface équipotentielle interdisant les effets de

concentration du champ électrique sur l âme.

L écran monté sur l enveloppe isolante permet la mise a la terre du câble lors des défauts, l'écoulement des

courants capacitifs et de cours circuit. La gaine d'étanchéité permet la protection du câble contre la

pénétration de l'eau ou de liquides, une gaine est toujours protégée par une armure.

L armure permet la protection mécanique des câbles contre les chocs.

La gaine de protection protège l'ensemble des constituants du câble contre les agressions du milieu

extérieur.

Caractéristiques :

67
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

a) Parties conductrices
Elles concernent l'âme du conducteur ou du câble. Cette âme doit être très bonne conductrice de

l'électricité pour limiter au maximum les pertes par effet Joule lors du transport de l'énergie, d'où

l'utilisation du cuivre, ou de l'aluminium qui ont une résistivité très faible.

 L’âme et dite massive lorsqu’elle est constituée d’un conducteur (fil) unique. Utilisé pour les

installation fixes.

 L’âme est dite multibrin lorsqu’elle est formée de plusieurs brins assemblés en torons. Utilisé pour

les parties mobiles des installations fixe. (machine à laver, radio, chantier…).

 du cuivre : = 17,24 . mm²/ km à 20 °C

 de l'aluminium :  = 28,26 . mm²/ km à 20 °C

résistance d'un l : longueur du conducteur en Km


conducteur : s : section du conducteur en mm²

 : résistivité du conducteur en . mm²/

Km

c) Parties isolantes :

Elles doivent protéger les conducteurs contre la présence d’eau, de poussières, les chics mécaniques et la

chaleur. Elles doivent avoir une résistivité très grande (isolant), on emploie :

Le PVC (polychlorure de vinyl) ou le polyéthylène

Le caoutchouc butyle vulcanisé (PRC)

Les isolants utilisés sont caractérisés par leur tension nominale d'isolement. La tension nominale du câble

doit être au moins égale à la tension nominale de l'installation.

En basse tension on distingue différentes tensions nominales de câbles : 250V, 500V, 750V ou 1000V.

c) Enveloppe ou Gaine isolante :


Les caractéristiques mécaniques de l'enveloppe isolante ne sont pas toujours suffisantes pour protéger le

68
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

câble des influences externes. On est conduit à recouvrir l'enveloppe isolante par une gaine de protection

qui doit présenter des caractéristiques :

Mécaniques (résistance à la traction, à la torsion, la flexion et aux chocs) ;

Physiques (résistance à la chaleur, au froid, à l'humidité, au feu) ;

Chimiques (résistance à la corrosion au vieillissement).

On emploie des enveloppes en matériaux synthétiques (PVC) ou métalliques (feuillard d'acier, d'aluminium ou
plomb).

La température maximale de fonctionnement pour les isolants est donnée par les normes NBN.

Polychlorure de vinyle : 70 °C

Polyéthylène réticulé : 90 °C

Identification et repérage :

Le repérage des conducteurs par leur couleur est impératif pour l’installateur électricien, il peut ainsi

vérifier la polarité des conducteurs avant toute intervention.

Bleu pour le conducteur neutre (dans le cas d’une alimentation en 400V+N)

Vert / Jaune pour le conducteur de protection électrique

Les conducteurs de phase peuvent être repérés par n'importe quelle couleur sauf Vert/Jaune, Vert,

Jaune, Bleu

Remarques :
L'identification des conducteurs par leur couleur ne doit être considérée que comme une présomption. Il est
toujours nécessaire de vérifier la polarité des conducteurs avant toute intervention.
La couleur bleue peut être utilisée pour un conducteur de phase si le neutre n'est pas distribué.

Marque de conformité.

CEBEC = Comité Electrotechnique Belge.

69
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Pour les fils et les câbles isolés, la marque de conformité est constituée :

Soit de 2 fils blanc tendu parallèlement au conducteur sous la tresse ou gaine extérieur. Ils sont
accompagnés d’un ou plusieurs fils colorés qui constituent le signe distinctif du fabricant.

Soit de la mention CEBEC précédée d’un triangle et suivie du numéro distinctif du fabricant, gravée ou
moulée dans la gaine extérieur.

Appellations selon NBN C.32.123 et 131 C.32.124 et 132.

La première lettre du sigle désigne la nature de l’enveloppe isolant en contact direct avec le conducteur.

C=Caoutchouc ex : C.T.L.B
V+Vinyle ex : V.O.B

Le B final indique un type ou câble normalisé Belge.

Les lettres intérieures ou extérieures du sigle :

O=isolant Ordinaire. Ex : V O.B


R=isolant Renforcé. Ex : C.R.V.B (plus en fabrication)
T=Transportable (pour les appareils mobiles, câble souple). Ex : V.T.M.B
L=isolation Légère. Ex : V.T.L.B
M=isolation Moyenne. Ex : C.T.M.B
F= isolation Forte (F en 3ème lettre). Ex : C.T.F.B
F=Feuillard (F en 2ème lettre). Ex : V.F.V.B. X.F.V.B
Su=suspension. Cordelette intérieur de suspension, non métallique. Ex : C.Su.B
N=Néoprène (caoutchouc synthétique). Ex : C.T.M.B/N
V=devant le B=gaine en Vinyle. Ex : V.F.V.B X.F.V.B V.V.B.
X.V.B
G=Gaine (extérieur visile). Ex : V.G.V.B
S=souple. Ex : V.O.B.S.
St=souple et étamé. Ex : V.O.B.St.
m ou p=méplat ou plat. Ex : V.T.L.m.B

Appellations européennes.

En vue d’employer dans tous les pays du Marché Commun la même dénomination pour le même type de fil, il a
été décidé une harmonisation dans les fils électriques. Cette nouvelle dénomination est composée d’une série
de lettre et chiffres qui ont tous une signification

Symboles et pose

Symboles 1-Lettre du type de câble

H Modèle harmonisé.
A Modèle national reconnu par la CENELEC

70
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

N Modèle national non reconnu par la CENELEC


2-Chiffre de la tension d’emploi.

.01 100/100V.
.03 300/300V.
.05 300/500V.
.07 450/750V.
.1 0,6/1KV.
.3 1,7/3KV.
.6 3,5/6KV.
3-Isolation conducteur et gaine

B Ethylène Propylène Caoutchouc.


E Polyéthylène.
N Polychloroprène.
R Caoutchouc naturel.
S Caoutchouc au silicone.
V PVC à 70°C.
V2 PVC à 90°C.
V3 PVC à 105°C.
X Polyéthylène façonné.
4-construction spécial.
H Câble plat à disjoindre.
H2 Câble plat non séparable.
5-forme et type de conducteur.

F Conducteur souple classe 5 CEI 228.


H conducteur souple classe 6 CEI 228.
K conducteur souple pour installations fixes.
R conducteur fixe à fils torsadés cylindriques.
S conducteur fixe à fils torsadés et contour
sectoriel.
U conducteur fixe à fil massif et cylindrique.

CENELEC= (Comité Européen de Normalisation en ELECtronique et en électrotechnique)

CENELEC= (Comité Européen de Normalisation en ELECtronique et en électrotechnique)

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LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Tableau d’harmonisation européenne avec indication des dénominations antérieures.

Ancienne Nouvelle Ancienne Nouvelle

dénomination dénomination dénomination dénomination


VOB H 07 V-U VVB ou XVB inchangée
VOBs H 07 V-K VFVB VFVB-F2
VOBst H 07 V-U VHVB inchangée
VTB H 05 V-K CRVB Supprimé
VTBs & st H 05 V-K CSuB H 03 RT-F
VTLmB H 03 VH-H CTLB H 05 RR-F
VTLB H 03 VV-F CTMB-N H 07 RN-F > 6mm
VTLBp H 03 VVH2-F CTFB-N H 07 RN-F < 6mm
VTMB H 05 VV-F CTSB-N inchangée
VGVB inchangée

Indication du nombre de conducteurs sur les câbles.

1. si le câble possède un conducteur de terre.

Sur la plupart des câbles, on signale la présence d’un conducteur de terre par la lettre G. (en anglais,

Ground=le sol, le terrain).

Ex : V.T.M.B 3G2,5mm² = 3 conducteurs au total, de 2,5mm² de section, dont un des conducteurs est

réservé exclusivement à la mise à la terre. (jaune/vert).

On signale aussi le conducteur de protection en ajoutant la section de celui-ci au nombre de conducteurs

d’énergie.

Ex : X.V.B2x2,5+2,5mm² = 2 conducteurs d’énergie + 1 conducteur de protection. Les 3 conducteurs ont la

même section.

X.V.B3x2,5mm² = 3 conducteurs d’énergie.

Section des conducteurs.


Elle exprime l’aire (surface) de la section droite du conducteur. En général, les conducteurs sont

cylindriques.

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LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

- pour les circuits d’éclairage : 1,5mm² ( = 1,382mm).

- pour les circuits de prises de courant : 2,5mm² ( = 1,784mm²).

- pour les circuits mixtes (éclairage + prises) : 2,5mm² ( = 1,784mm²).

Sections standardisées.
0,5 – 0,7 – 1 – 1,5 – 2,5 – 4 – 6 – 10 – 16 – 25 – 35 …

Intensité admissible par les câbles :


Les fabricants de câble donnent les intensités que peuvent transporter les câbles qu'ils fabriquent tout en

conservant un échauffement normal du câble.

Ainsi, les tableaux suivant donnent les sections à utiliser en fonction des longueurs, des tensions, et des

intensités à transporter pour une chute de tension de 3 % (monophasé) et 5 % (triphasé).

73
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

74
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

II. CALCULE DE LA SECTION DU CABLE :

La canalisation en générale doit :

- véhiculer le courant maximal d'emploi et ses pointes transitoires normales

- ne pas générer des chutes de tension supérieures aux valeurs admissibles.

Le dispositif de protection doit :

- protéger la canalisation contre toutes les surintensités jusqu'au courant de court-circuit

- assurer la protection des personnes contre les contacts indirects.

Le logigramme de la figure ci-dessous résume le principe de la méthode qui peut être décrite par les étapes

suivantes :

1ère étape :

- connaissant la puissance d'utilisation, on détermine le courant maximal d'emploi IB et on en déduit le

courant assigné In du dispositif de protection

- on calcule le courant de court-circuit maximal Icc à l'origine du circuit et on en déduit le pouvoir de

coupure PdC du dispositif de protection.

2ème étape :

- selon les conditions d'installation (mode de pose, température ambiante, ...), on détermine le facteur global

de correction K

- en fonction de In et K, on choisit la section adéquate du conducteur.

3ème étape :

- vérification de la chute de tension maximale

- vérification de la tenue des conducteurs à la contrainte thermique en cas de court-circuit

- pour les schémas TN et IT, vérification de la longueur maximale relative à la protection des personnes

contre les contacts indirects.

La section du conducteur satisfaisant toutes ces conditions est alors retenue.

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LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Lettre de sélection:
type de conducteurs mode de pose lettre
sous conduit, profilé ou goulotte, en apparent ou
encastré
conducteurs et câbles B
sous vide de construction, faux plafond
multiconducteurs
sous caniveau, moulures, plinthes, chambranles
en apparent contre mur ou plafond C

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LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

sur chemin de câbles ou tablettes non perforées


sur échelles, corbeaux, chemin de câbles perforé
câbles
fixés en apparent, espacés de la paroi E
multiconducteurs
câbles suspendus
sur échelles, corbeaux, chemin de câbles perforé
câbles
fixés en apparent, espacés de la paroi F
monoconducteurs
câbles suspendus

Facteurs de correction K1 et K4 (influence du mode de pose):

K1
lettre cas d'installation K1
câbles dans profilés encastrés directement dans matériaux thermiquement
0,70
isolants
B,C conduit encastrés dans des matériaux thermiquement isolants 0,77
câbles multiconducteurs 0,90
vides de construction et caniveaux 0,95
C pose sous plafond 0,95
B,C,E,F autres cas 1,00

K4
cas d'installation K4
pose sous fourreaux, conduits ou profilés 0,8
autres cas 1,0

Facteurs de correction K2 et K5 (influence mutuelle des circuits):

K2
disposition des câbles nombre de circuits ou de câbles multiconducteurs
lettre
jointifs 1 2 3 4 5 6 7 8 9 12 16 20
encastrés ou noyés dans
B,C 1 0,8 0,7 0,65 0,6 0,57 0,54 0,52 0,5 0,45 0,41 0,38
parois
simple couche sur murs
C 1 0,85 0,79 0,75 0,73 0,72 0,72 0,71 0,7 0,7
ou planchers ou tablettes

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LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

non perforées
simple couche au plafond 0,95 0,81 0,72 0,68 0,66 0,64 0,63 0,62 0,61 0,61
simple couche sur
tablettes horizontales
1 0,88 0,82 0,77 0,75 0,73 0,73 0,72 0,72 0,72
perforées ou tablettes
E,F verticales
simple couche sur
1 0,87 0,82 0,8 0,8 0,79 0,79 0,78 0,78 0,78
échelles ou corbeaux

K5
nombre de circuits 1 2 3 4 5 6 7 8 9 12 16 20
K5 1,00 0,80 0,70 0,65 0,60 0,57 0,54 0,52 0,50 0,45 0,41 0,38

Lorsque les câbles sont disposés en plusieurs couches, il faut appliquer en plus un facteur
de correction:

nombre de couches 2 3 4 5
facteur de correction 0,80 0,73 0,70 0,70

Facteurs de correction K3 et K7 (influence de la température):

K3
température isolation

ambiante polyéthylène réticulé (PR)


élastomère (caoutchouc) polychlorure de vinyle (PVC)
(°C) butyle,éthylène, propylène (EPR)
10 1,29 1,22 1,15
15 1,22 1,17 1,12
20 1,15 1,12 1,08
25 1,07 1,07 1,04
30 1,00 1,00 1,00
35 0,93 0,93 0,96
40 0,82 0,87 0,91
45 0,71 0,79 0,87
50 0,58 0,71 0,82
55 0,61 0,76

78
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

60 0,50 0,71

K7
isolation
température du sol
polyéthylène réticulé (PR)
(°C) polychlorure de vinyle (PVC)
éthylène propylène (EPR)
10 1,10 1,07
15 1,05 1,04
20 1,00 1,00
25 0,95 0,96
30 0,89 0,93
35 0,84 0,89
40 0,77 0,85
45 0,71 0,80
50 0,63 0,76
55 0,55 0,71
60 0,45 0,65

Facteurs de correction K6 (influence de la nature du sol):

K6
nature du sol K6
très humide 1,21
humide 1,13
normal 1,05
sec 1,00
très sec 0,86

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LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Détermination de la section minimale d'une canalisation non enterrée:

isolant et nombre de conducteurs chargés (3 ou 2)


Iz' caoutchouc ou PVC butyle ou PR ou éthylène PR
B PVC3 PVC2 PR3 PR2
lettre
C PVC3 PVC2 PR3 PR2
de
E PVC3 PVC2 PR3 PR2
sélection
F PVC3 PVC2 PR3 PR2

1,5 15,5 17,5 18,5 19,5 22 23 24 26

2,5 21 24 25 27 30 31 33 36

4 28 32 34 36 40 42 45 49

6 36 41 43 48 51 54 58 63

10 50 57 60 63 70 75 80 86

16 68 76 80 85 94 100 107 115


25 89 96 101 112 119 127 138 149 161
35 110 119 126 138 147 158 169 185 200
section
50 134 144 153 168 179 192 207 225 242
cuivre 70 171 184 196 213 229 246 268 289 310
95 207 223 238 258 278 298 328 352 377
(mm²) 120 239 259 276 299 322 346 382 410 437
150 299 319 344 371 395 441 473 504

185 341 364 392 424 450 506 542 575

240 403 430 461 500 538 599 641 679

300 464 497 530 576 621 693 741 783

400 656 754 825 940

500 749 868 946 1083

630 855 1005 1088 1254

section 2,5 16,5 18,5 19,5 21 23 25 26 28

4 22 25 26 28 31 33 35 38

80
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

aluminium 6 28 32 33 36 39 43 45 49

(mm²) 10 39 44 46 49 54 59 62 67

16 53 59 61 66 73 79 84 91
25 70 73 78 83 90 98 101 108 121
35 86 90 96 103 112 122 126 135 150
50 104 110 117 125 136 149 154 164 184
70 133 140 150 160 174 192 198 211 237
95 161 170 183 195 211 235 241 257 289
120 186 197 212 226 245 273 280 300 337
150 227 245 261 283 316 324 346 389

185 259 280 298 323 363 371 397 447

240 305 330 352 382 430 439 470 530

300 351 381 406 440 497 508 543 613

400 526 600 663 740

500 610 694 770 856

630 711 808 899 996

Détermination de la section minimale d'une canalisation enterrée:

Isolant et nombre de conducteurs chargés


Iz' Caoutchouc ou PVC Butyle ou PR ou éthylène PR
3 conducteurs 2 conducteurs 3 conducteurs 2 conducteurs
SECTION 1,5 26 32 31 37
2,5 34 42 41 48
CUIVRE
4 44 54 53 63
(mm²) 6 56 67 66 80
10 74 90 87 104
16 96 116 113 136
25 123 148 144 173
35 147 178 174 208
50 174 211 206 247
70 216 261 254 304
95 256 308 301 360
120 290 351 343 410

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LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

150 328 397 387 463


185 367 445 434 518
240 424 514 501 598
300 480 581 565 677
SECTION 10 57 68 67 80
16 74 88 87 104
ALUMINIUM
25 94 114 111 133
(mm²) 35 114 137 134 160
50 134 161 160 188
70 167 200 197 233
95 197 237 234 275
120 224 270 266 314
150 254 304 300 359
185 285 343 337 398
240 328 396 388 458
300 371 447 440 520

Exemple :

82
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

SECTION DU CONDUCTEUR DE PROTECTION


Section du conducteur de phase Section du conducteur de protection SPE
SPH
SPH <= 16 mm² SPE = SPH
16 < SPH <= 35 mm² SPE = 16 mm²
SPH > 35 mm² SPE = SPH / 2

SECTION DU NEUTRE = SECTION DE PHASE

Choix de la section

C1 C2 C3
In = 100A = Iz (disjoncteur) In = 15A In = 30A
Lettre F Iz = 1,21 x 15 = 18A (fusible Iz = 1, 1 x 30 = 33A
K1 = 1 Lettre B (fusible)K4 = 0,8
K2 = 1 K1 = 0,95 K5 = 1
K3 = 0,91 K2 = 1 K6 = 1,05
K = 0,91 Iz' = 100 / 0,91 = K3 = 0,87 K7 = 0,96
110A Triphasé : PR325 mm² / K = 0,82 Iz' = 18 / 0,82 = 22A K = 0,80 Iz' = 33 / 0,80 =
phase (138A) Monophasé : PVC22,5 mm² / 41A Triphasé : PR32,5
Neutre : 25 mm² conducteur (24A) mm² / conducteur (41A)
PE : 16 mm²

Vérification de la chute de tension

Chute de tension maximale à l'origine de l'installation BT et l'utilisation


- Eclairage Autres usages
Alimentation
par le réseau BT 3% 5%
de distribution publique
Alimentation
par poste privé 6% 8%
HT/BT

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LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Calcul de la chute de tension

Circuit CHUTE DE TENSION en V en %


Monophasé: deux phases

Monophasé: phase et neutre

Triphasé équilibré

Résistance d'un conducteur

CUIVRE : 22,5  . mm² / km ALUMINIUM : 36  . mm² / km

Réactance d'un conducteur


Elle est négligeable pour des sections inférieures à 50mm²
En l'absence d'autre indication, on prend 0,08  /km

C1 C2 C3
S = 25 mm² S = 2,5 mm² S = 2,5 mm²
L = 20m L = 200m L = 100m

I = 100A I = 15A I = 30A


cos = 0,8 cos = 0,9 cos = 0,8

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LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

Cette chute de tension est Il faut passer à 6mm²


considérable et il faut passer à une
section nettement supérieure
25 mm²

85
LV KALLEL AHMED ELECTRICITE DE BORD II

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