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et deuxième économie au monde, et que cela ait lieu


dans l’indifférence générale, voire avec l’assentiment
Ces autocrates qui organisent leur
des démocraties établies, illustre une nouvelle fois
présidence à vie l’emprise vacillante des idées démocratiques et le
PAR THOMAS CANTALOUBE
ARTICLE PUBLIÉ LE LUNDI 12 MARS 2018 retour en force des autoritarismes de tout poil.
Même l'ancien président d'une « vieille démocratie »
comme la France se permet désormais de faire l’éloge
des hommes forts. Ainsi Nicolas Sarkozy, lors d’une
conférence à Abou Dhabi samedi 3 mars, a expliqué
: « Le président Xi considère que deux mandats de
cinq ans, dix ans, c’est pas assez. Il a raison ! Le
mandat du président américain, en vérité c’est pas
Vladimir Poutine et Xi Jinping, deux présidents quatre ans, c’est deux ans : un an pour apprendre
“providentiels” qui jouent la même partition © Reuters
le job, un an pour préparer la réélection. Donc vous
Depuis une quinzaine d’années, sur tous les
comparez le président chinois qui a une vision pour
continents, des chefs d’État autoritaires font sauter
son pays et qui dit : “Dix ans, c’est pas assez”, au
les verrous de la limitation des mandats. Dernier
président américain qui a en vérité deux ans. »
en date, le Chinois Xi Jinping vient d’obtenir
l’aval du Parlement chinois. Face à ces « coups Hormis ces déclarations (confidences ?) d’un
constitutionnels », les démocraties affaiblies se taisent. chef d’État écarté par ses concitoyens au
bout d’un mandat, le silence qui a accueilli
Même si personne n’a jamais pris la Chine pour
la modification constitutionnelle chinoise a été
une démocratie progressiste, les institutions bâties
proprement assourdissant, pour employer un lieu
par les successeurs de Mao Zedong à partir de 1976
commun journalistique. En France, aucune réaction du
garantissaient un minimum de compétition au sein
Quai d’Orsay ni de l’Élysée. Rien non plus au niveau
du Parti communiste chinois (PCC), qui s’exprimait
du Parlement ou de la Commission européenne. Seule
dans le renouvellement régulier des dirigeants. Mais
la Maison Blanche a réagi d’une manière qui en dit
voilà que le président de la République populaire Xi
long sur les États-Unis à la mode Donald Trump. Sa
Jinping (également secrétaire général et président de
porte-parole a annoncé de manière penaude : « Je
la commission militaire du PCC), vient de faire sauter
pense que c’est une décision qui appartient à la Chine.
ce verrou en proposant, fin février 2018, d’abolir
» Avant que le président lui-même ne se prenne les
les limites constitutionnelles restreignant son mandat
pieds dans le tapis sur le ton de la blague : « [Xi
à cinq années renouvelables une fois. En validant
la proposition ce dimanche 11 mars, l’Assemblée
nationale populaire autorise incidemment Xi Jinping à
devenir « président à vie ».
Il ne sera bien entendu ni le premier dirigeant
communiste, ni même le premier président élu selon
les règles à se forger un trône (potentiellement)
éternel : au contraire, il est le dernier en date d’une
longue série de chefs d’État qui, depuis une quinzaine
d’années, de l’Afrique à l’Amérique latine, en passant
par l’Asie et même l’Europe, reviennent sur les acquis
démocratiques de la limitation des mandats. Mais le
fait que cela se produise en Chine, pays le plus peuplé

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Jinping] est président à vie. Président à vie ! C’est Jinping, c’est qu’il fusionne sa propre personne au
génial. Peut-être faudrait-il qu’on essaie cela à notre Parti. Désormais, maintenir l’un revient à maintenir
tour un de ces quatre. » l’autre. »
Xi Jinping avait pris soin de baliser le terrain depuis
plusieurs années : culte de la personnalité croissant
(voir ici et là) et surtout une ambition sur le long
terme avec un programme de développement de 2020
à 2035 pour parvenir à « une société complètement
moderne ». En associant les deux termes de l’équation,
l’égo et l’intérêt national, le président chinois suit
Vladimir Poutine et Xi Jinping, deux présidents
“providentiels” qui jouent la même partition © Reuters
les traces d’autres chefs d’État qui ont joué la même
partition ces dernières années : le Rwandais Paul
Les seuls qui ont tenté de critiquer cette modification
Kagamé, les Vénézuéliens Hugo Chavez puis Nicolás
constitutionnelle sont les activistes chinois, ou de
Maduro, le Bolivien Evo Morales, le Turc Recep
simples citoyens qui craignent le retour du culte de la
Tayyip Erdogan, parmi les plus notables.
personnalité de l’ère Mao et une dictature encore plus
écrasante. Même si les délégués du PCC s’apprêtent Certes, on pourrait clamer qu’il n’y a rien de nouveau
à valider cette réforme, elle embarrasse les hauts sous les soleils autocratiques puisque les frères Castro
dirigeants chinois qui se sont empressés de censurer à Cuba, la famille Kim en Corée du Nord et nombre de
certains mots-clés sur Internet comme : « empereur », pays africains opèrent de manière similaire depuis des
« à vie », « réélection présidentielle » et même la lettre décennies. Mais il y a pourtant une nouveauté : depuis
d’alphabet latin « N » puisque des internautes avaient la fin de la guerre froide, accompagnée des chutes
entrepris de faire référence à la formule mathématique des dictatures de droite sud-américaines et suivie
« N>2 » pour évoquer la révocation de la limite des du discours de La Baule de François Mitterrand,
deux mandats. la démocratie et les engagements constitutionnels
avaient partout gagné du terrain. Sans forcément
Selon un spécialiste de la Chine qui, parce qu’il
souscrire à l’optimisme forcené de Francis Fukuyama
continue de travailler dans le pays, préfère rester
et de sa théorie hégélienne de « fin de l’Histoire »,
anonyme : « La démarche de Xi Jinping est
il est impossible de contester qu’un vent de progrès
parfaitement cohérente avec tout ce qu’il fait depuis
démocratique a soufflé dans les années 1990, et
sa prise de pouvoir : il assoit un régime de plus en
au début des années 2000, partout sur la planète,
plus répressif, autoritaire, et personnel. Il le fait en
et qu’il est aujourd’hui en train de retomber. Et
suivant sa “pensée politique” qu’il a fait inscrire,
contrairement aux coups d’État du passé, cela se
comme Mao et Deng Xiaoping avant lui, dans la charte
produit aujourd’hui de plus en plus souvent de manière
du PCC : “diriger selon la Loi”. Il entend codifier
légale et constitutionnelle.
cette dictature personnelle quand Deng Xiaoping se
contentait de gouverner le pays sans avoir de statut En Afrique, l’ère des libérateurs (à vie) a
officiel. Ce faisant, il complique la tâche de tous cédé la place à celle des présidents élus (à
les “constitutionnalistes”, c’est-à-dire ceux qui se vie)
servaient du droit chinois pour contrer les abus du Dans un ouvrage satirique, le Manuel du dictateur,
Parti. Cela va être de plus en plus difficile pour eux. Randall Wood et Carmine DeLuca consacrent un
Le but des dirigeants communistes a toujours été de chapitre à la manière de s’affranchir des limites
maintenir le Parti au pouvoir. Mais ce que fait Xi temporelles du pouvoir : « Votre règne éternel
pourrait bien être contrarié par une Constitution
qui impose un nombre restreint de mandats

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(probablement deux, rarement trois). Ce genre de “légale”, dans des pays appauvris, en réprimant et en
barrière a été rédigé par des juristes myopes qui emprisonnant au passage ceux qui contestaient ces
n’avaient pas envisagé un dirigeant comme vous. réformes.
La limitation des mandats risque d’interrompre le
flot de bonté émanant de votre sagesse dirigeante,
privant votre peuple du talent auquel il aspire.
Si vous vous retrouvez entravé par une barrière
constitutionnelle, soyez assuré que vous n’êtes pas le
seul. Vos prédécesseurs vous ont légué un riche menu
de stratégies pour contourner ces lois agaçantes. (…)
N’acceptez pas le fait que votre loi fondamentale est Ortega, Morales, Chavez et Correa en 2009, quatre dirigeants
sud-américains qui ont prolongé leurs mandats constitutionnels
une vache sacrée : elle est certainement imparfaite,
par conséquent vous devriez pouvoir la modifier à On compte sur les doigts d’une main les échecs de
votre guise, surtout si elle s’oppose à la perpétuation ces tentatives de passage en force. Au Burkina Faso,
de votre règne. En tant que bon autocrate, vous savez Blaise Compaoré a dû s’enfuir en 2014 devant la
que l’esprit des gens peut être guidé ou influencé par rue qui n’acceptait pas qu’il effectue un cinquième
les (fausses) informations que vous leur fournissez. » mandat. En République démocratique du Congo,
Joseph Kabila semble avoir reculé et devrait partir en
Dans de nombreux pays d’Afrique, l’ère des
2018, même si rien n’est encore acquis. Au Zimbabwe,
libérateurs postcoloniaux (à vie) a cédé la place à celle
il a fallu un putsch militaire (sans victime) en
des présidents élus (à vie). Depuis le début des années
novembre 2017 pour se débarrasser de Robert Mugabe
1990, au moins vingt-quatre chefs d’État ont tenté
après 37 années de présidence “démocratique”.
de modifier les Constitutions afin de se maintenir au
pouvoir au-delà de leur double mandat. Selon Anneke En Amérique du Sud, la problématique est un peu
Van Woudenberg, de l’ONG Human Rights Watch, différente de celles des dictateurs qui se servent de
cette voie “légaliste” est « la conséquence du fait que tous les leviers, légaux ou non, pour se maintenir au
l’Union africaine a décidé de ne plus reconnaître les sommet et perpétuer une présidence prédatrice. Les
gouvernements qui parviennent au pouvoir à l’issue différentes instances de « coups constitutionnels »
d’un coup d’État militaire. Nous assistons désormais à latino-américains de ces dernières années émanent
des coups d’État constitutionnels, qui s’accompagnent pour la plupart de dirigeants de gauche, portés au
bien souvent d’une répression contre ceux qui s’y pouvoir par une vague populaire et promoteurs d’un
opposent ». véritable agenda de réformes sociales.
Car pour un Paul Kagamé qui a mené sa réforme Pour Olivier Dabène, professeur à Sciences-Po et
constitutionnelle dans le calme et qui, malgré des président de l’Observatoire politique de l’Amérique
abus en matière de droits humains, peut être considéré latine et des Caraïbes, « on assiste à un retour en
comme un autocrate relativement éclairé au service arrière par rapport aux réformes constitutionnelles
du pays qu’il dirige depuis vingt-quatre ans, combien de l’époque des transitions démocratiques qui
de satrapes corrompus et incompétents ? Du Congolais entendaient toutes mettre fin au “continuismo”. Tout
Denis Sassou-Nguesso au Guinéen Teodoro Obiang, cela possède un parfum de caudillisme, qui n’a jamais
en passant par le Burundais Pierre Nkurunziza ou vraiment disparu en Amérique du Sud. La justification
l’Ougandais Yoweri Museveni, ils sont au moins deux de ces gouvernants est qu’ils sont porteurs d’un
dizaines à avoir prolongé leurs présidences de manière agenda de réformes qui est long et compliqué à mettre
en œuvre. Et on peut légitimement admettre, par

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exemple, que dans le contexte bolivien et considérant qui contestent certaines normes démocratiques de
le passé de ce pays, Evo Morales est un bon président l’UE. Le cas de l’éminence grise du parti Droit et
». Justice polonais, Jaros#aw Kaczy#ski, dirigeant de
Alors que, jusque dans les années 1990, le mandat facto du pays sans être élu, pourrait éventuellement
unique était la norme, tous les pays d’Amérique s’en rapprocher, mais ce n’est pas encore le cas. Il
latine aujourd’hui sauf le Mexique, le Guatemala, le n’en demeure pas moins qu’aucune règle parmi les
Paraguay et le Honduras acceptent le renouvellement, différents traités de l’Union européenne ne mentionne
et plusieurs ont fait sauter le verrou du double ou n’interdit un « coup constitutionnel ».
mandat, quitte à passer en force, comme au Venezuela,
en Bolivie ou en Équateur ou au Nicaragua. Mais
parmi ces quatre derniers cas, seul Evo Morales fait
figure honorable. À Caracas, Nicolás Maduro, le
successeur de Chavez, règne sur un pays divisé et
agonisant. Le Nicaragua sandiniste de Daniel Ortega
ressemble désormais à la dictature somoziste qu’il
Ben Ali, Saleh, Kadhafi, Moubarak, Compaoré en 2010. Quand les
avait combattue. Quant à l’Équatorien Rafael Correa, peuples se révoltent : une belle brochette de présidents “à vie” renversés.
qui avait tenté un gambit façon Poutine-Medvedev, sa
Nicolas Sarkozy, qui n'a jamais été un grand
manœuvre semble se retourner contre lui.
théoricien, écarte lors de sa conférence à Abou
Faiblesse des démocraties libérales Dhabi la question de l’autoritarisme pour ne
contemporaines voir que celle du temps court et cyclique de la
Vladimir Poutine, justement, est-il le parrain de démocratie : « Quels sont les grands leaders du
ces différents aménagements constitutionnels ? monde aujourd’hui ? Le président Xi, le président
Juridiquement, non, puisque le président russe, élu Poutine, le grand prince Mohammed Ben Salmane.
une première fois en 2000, a habilement joué de Quel est le problème des démocraties ? C’est que
la loi fondamentale qui interdit seulement trois les démocraties ont pu devenir des démocraties avec
mandats consécutifs. En intercalant le dévoué Dmitri de grands leaders : de Gaulle, Churchill… Mais
Medvedev de 2008 à 2012, et en augmentant la durée les démocraties détruisent tous lesleaderships. (...)
du mandat présidentiel de 4 à 6 ans, Poutine peut Comment peut-on avoir une vision à dix, quinze ou
normalement rester en place jusqu’en 2024 (s’il est vingt ans, et en même temps avoir un rythme électoral
réélu le 18 mars prochain, ce dont personne ne doute). aux États-Unis tous les quatre ans ? Les démocraties
Le chef incontesté du Kremlin a donc scrupuleusement sont devenues un champ de bataille, où chaque heure
respecté la Constitution. Mais il a par ailleurs fait le est utilisée par tout le monde, réseaux sociaux et
vide parmi ses opposants, manipulé les scrutins, et autres, pour détruire celui qui est en place. Comment
raffiné à merveille l’image de l’homme providentiel voulez-vous avoir une vision de long terme pour un
dont la Russie ne peut se passer. Une partition pays ? C’est ce qui fait que, aujourd’hui, les grands
qu’a jouée Hugo Chavez avant de décéder, que leaders du monde sont issus de pays qui ne sont pas
pratiquent aujourd’hui Kagamé, Erdogan et la plupart de grandes démocraties. »
des autocrates africains, et qu’entreprennent de suivre On pourrait rêver, comme Sarkozy, comme au cinéma
Xi Jinping et peut-être bientôt l’Égyptien Abdel Fattah ou dans la littérature enfantine, de monarques ou de
al-Sissi. présidents à vie éclairés qui gouvernent leurs pays
L’Union européenne semble pour le moment échapper en toute probité, transparence et dans l’intérêt de
à ce genre de pratique, même si l’autoritarisme gagne leurs citoyens, mais en pratique cela n’existe pas.
du terrain en Hongrie ou en Pologne, deux pays L’autoritarisme et la présidence perpétuelle avancent

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généralement main dans la main. Pour une bonne permettre à l’attention des autocrates. Comme le fait
raison : se faire élire, réélire, ou gravir les échelons remarquer Olivier Dabène, « les bases morales ou
d’un système comme celui du PCC a rarement lieu éthiques qu’avaient les démocraties libérales pour
dans l’harmonie et la bienveillance. Les ennemis et faire des remontrances se sont effritées. La qualité de
les dettes accumulées ne font que croître au fur et à la démocratie américaine est affaiblie, ainsi que les
mesure que le temps s’écoule. D’où le recours quasi capacités multilatérales pour la défendre. Ces facteurs
systématique à la fraude, la répression et la corruption importants semblent désormais exonérer et libérer
pour rester au sommet. Inévitablement, le maintien au tous ceux qui se moquent des règles démocratiques
pouvoir devient un but en soi, car l’alternative qui se auparavant acceptées ».
dessine alors passe par le lynchage ou la cellule de Plusieurs études récentes, dont celle du Pew
prison. Research Center, montrent une désaffection
Le silence ou les remarques timorées des vieilles croissante à l’égard de la démocratie, en particulier
nations démocratiques face aux initiatives de Xi chez les plus jeunes. Derrière de forts niveaux
Jinping, Poutine, Erdogan et compagnie mettent en de soutien apparent aux systèmes représentatifs se
évidence les faiblesses des démocraties libérales cachent des tendances préoccupantes. L’insatisfaction
contemporaines. Leur pouvoir d’attraction, comparé quant à la manière dont fonctionnent les démocraties
à celui qu’elles pouvaient avoir durant la guerre est flagrante (51 % des Américains, 65 % des
froide, a diminué. Les pays membres de l’Union Français, 74 % des Espagnols se disent insatisfaits). Et
européenne, englués dans la bureaucratie bruxelloise, les soutiens aux régimes autocratiques et/ou militaires
les politiques néolibérales imposées d’en haut et les sont loin d’être négligeables. À la question « Que
soubresauts nationalistes/populistes/racistes ne font pensez-vous d’un régime dans lequel un dirigeant
plus rêver. Les États-Unis connaissent autant sinon puissant peut prendre des décisions sans interférence
plus de “ratés” démocratiques que des pays découvrant du parlement ou des cours de justice ? », 29 % des
les élections pour la première fois : de l’élection Italiens, 24 % des Britanniques, 22 % des Américains
de Trump par trois millions de voix de moins que et 12 % des Français (et 48 % des Russes) estiment que
son adversaire en passant par la faible participation c’est une bonne chose. Un gouvernement militaire
électorale, la paralysie du Congrès sur des sujets est également perçu d’un bon œil par 17 % des
cruciaux et les “guerres secrètes” (drones, écoutes Américains, des Français ou des Italiens, 31 % des
illégales, Guantanamo, etc.). Sud-Américains, 41 % des Asiatiques et 46 % des
Des décennies de doubles discours en matière de Africains interrogés.
droits humains ou de pratiques démocratiques de Face à des modèles démocratiques fragiles et parfois
la part des États occidentaux (« Faites ce que sclérosés, Xi Jinping, Poutine et consorts auraient tort
je dis, pas ce que je fais »), de même que les de se priver. La seule pression qui peut in fine les faire
compromissions géopolitiques avec certains tyrans, reculer ou abandonner le pouvoir sera celle de leurs
ont émoussé les leçons qu’ils pouvaient autrefois se propres citoyens.

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