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Le Vendredi 23 mars 2018

Discours du Président des Maires des Bouches-du-Rhône

A Paris, en novembre, il y a le Congrès des Maires de l’Association des Maires de France.


Ici, à Salon, au printemps, il y a nous !
En plein cœur de la Provence, à Salon, le creuset du Département !

Merci Monsieur le Préfet,


M. Dartout, vous faites un très grand honneur aux constructeurs de ce salon et aux Maires des
Bouches-du-Rhône.
Votre présence est une élégante marque de respect.
Nous en avions besoin, M. le Préfet, car depuis quelques temps nos Communes sont maintenues
à la marge des débats nationaux.
Nous avions disparus des écrans… sauf pour les charges… et les fermetures de services de
proximité (trésoreries, bureau de poste). On a tellement de choses à vous dire M. le Préfet…

Merci Madame la Présidente du Conseil Départemental,


Merci Martine de contribuer à faire vivre ce partenariat vital : Entreprises et Communes.

Merci Monsieur le Maire de Salon, Conseiller Régional,


Merci Nicolas d’organiser cet événement de l’action dans la proximité, qui en 3 ans est devenu un
rendez-vous incontournable.

Mesdames et Messieurs les chefs d’entreprises, merci pour votre engagement à nos côtés.
Aujourd’hui, nous démontrons que le partenariat Communes / Entreprises est un solide socle qui
confirme notre Département dans la réussite.

Vos entreprises travaillent sur les 119 Communes du Département, et elles contribuent au
fonctionnement de la Métropole et des 3 Intercommunalités du nord du Département, avec
notamment la taxe CFE, dont vous vous acquittez.

Malgré votre contribution, la Métropole que l’on a imposée à 92 Communes, a bien du mal à
voguer en pleine voilure…
Elle doit faire face à toutes les contradictions de deux lois d’exceptions.

Et malgré l’énergie que déploie notre ami, Michel Roux, et les services pour la fabrique du projet
métropolitain, comme à Lyon, comme à Paris, à Marseille, la Métropole n’est pas en marche sur
une route carrossable, car on lui demande trop de choses !

Nous savons tous que la Terre Promise en fanfare par Messieurs Heyraud et Valls, Mme
Lebranchu, et bien d’autres, connait des difficultés …

Aujourd’hui, la Métropole se débat dans un carcan législatif.


Elle est contrainte d’assumer des charges de proximités communales, au détriment de sa vocation
première : le transport, le développement économique, les grands aménagements,…
Le nier, serait nier les évidences.

Et on ose encore parfois dire aux Maires que nous avions tort lorsque 113 Maires, sur 119 qu’en
compte le Département, disaient sur tous les tons, que la Métropole devait uniquement s’occuper
de transport, d’économie et d’emploi et non pas des cimetières, des bornes à incendie ou à
rechargement des véhicules électriques !

La loi nous oblige à transformer en 2021, nos chemins communaux pour en faire des voies
métropolitaines !!!

En fait, nous voulions que la Métropole s’occupe des projets stratégiques pour les habitants de
notre Département et, pour vous, femmes et hommes d’entreprises, pour contribuer à favoriser
l’emploi et la richesse de la Provence en développant l’économie et les déplacements.

Ensemble, Entreprises/Communes, depuis plusieurs années, nous traversons des tempêtes.

Les pieds bien ancrés dans la vraie vie, nous sommes liées, vous, dans votre fonction de
créateurs de richesses, et nous, avec le Département, dans nos missions d’investissement pour le
quotidien de nos habitants.

Nous ne sommes certainement pas des 1er de cordée, comme certains d’entre vous !
Mon ami, Jean Marc Martin Teyssiere me disait, il y a peu de temps, « nous ne sommes même
pas dans la cordée, nous ne sommes que les sherpas ».

Dans les faits, nous sommes, avec vous, femmes et hommes d’entreprises, les 1er de corvée,
dans une recentralisation du pays, vous, avec des taxes, nous avec des charges et les moyens
qu’on nous supprime, et ensemble, avec les normes que l’on nous impose du côté de Bruxelles !

Et malgré ces problèmes quotidiens que nous vivons et qu’il conviendrait de régler avant d’aller
plus loin, nous assistons à une reprise en main technocratique des collectivités, pour intégrer 29
Communes du Nord du Département.

Et,… élire au SUD les futurs conseillers métropolitains en 2021, c’est consacrer un nouvel étage
administratif et fiscal, hors-sol, qui exclut la proximité !

Faire croire aux citoyens, ou feindre, ou feindre de croire, que les seules vertus du bulletin de vote
par liste politique, rétablirait une démocratie de proximité perdue par la création des Métropoles,
est une nouvelle arme de destruction communale et donc de la cathédrale républicaine.

Un véritable désherbant territorial ! Alors qu’au plus haut niveau de la France, on m’avait promis à
trois reprises qu’il n’y aurait pas de nouveaux Bing Bang territoriaux.

Mais ce n’est pas tout, car avec le SUD,… « en même temps », il faut stopper cette vieillerie
départementale !

Il faut dire qu’elle est pas mal cette vieillerie départementale !


Elle est pilotée depuis 229 ans dans la règle d’or républicaine, et ce n’est pas Martine Vassal, qui
a dérogé à sa bonne gestion, puisque ses impôts n’augmentent toujours pas.

Aujourd’hui, sans le Conseil Départemental, et sans Martine Vassal, les Communes seraient
effondrées. Asphyxiées ! Et sans oxygène, c’est l’investissement local qui s’effondrerait.

Mesdames, Messieurs les entrepreneurs,


Sans le Conseil Départemental, nous, les collectivités territoriales, ne pourrions pas être le
premier investisseur public à vos côtés (à plus de 70%).

C’est Mme la Présidente qui fait tenir nos Communes qui vous passent des commandes, c’est elle
qui soutient la Provence !

Notre collègue Nicolas Isnard symbolise, avec ce salon, la dynamique de la Provence !

La Provence n’a plus de temps à perdre, la Métropole doit se consacrer aux projets stratégiques
et redonner aux Communes les dossiers de proximité.

Ne gaspillons pas la puissance du Département incarnée aujourd’hui par Mme la Présidente.

Donnons-lui la force métropolitaine !

Nous, les Maires et les élus municipaux de Provence, nous ne sommes pas des gardiens de
dinosaures, des embaumeurs de mammouths, nous ne prônons pas l’immobilisme stérile, M. le
Préfet, nous savons que nous devons évoluer (ce salon en est la preuve), mais pas comme la loi
et le gouvernement actuel nous y obligent !

Nous ne croyons plus aux promesses, nous devons compter que sur nous-mêmes.
Nous savons que la concertation avec les Maires n’est pas la qualité dominante de notre Chef de
l’Etat, car ici, en Provence, nous avons tous les atouts pour réussir.

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