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SOMMAIRE
INTRODUCTION ..................................................................................................... 6
CHAPITRE 1: SITUATIONS GEOGRAPHIQUE, SOCIO-ECONOMIQUE ET
ADMINISTRATIVE ................................................................................................. 9
1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ............................................................................................... 9
2. SITUATION ADMINISTRATIVE ............................................................................................ 9
ERREUR ! AUCUNE ENTREE DE TABLE DES MATIERES N'A ETE
TROUVEE.CHAPITRE 5: PROPOSITION DES
PROJETS………………………………….85
PROJET 1 : AMENAGEMENT DES PARCOURS, ET PROMOTION DE L’ELEVAGE……..85
PROJET 2 : RESTAURATION DES SOLS, MOBILISATION DES EAUX DE
RUISSELLEMENT ET GESTION DURABLE DES ZONES MONTAGNEUSES ET
D’EPANDAGE……………………………………………………………………………….…….89
PROJET 3 : LA LUTTE CONTRE L’ENSABLEMENT ET LA GESTION DES ZONES
SABLEUSES FRAGILES………………………………………………………………….……....95
PROJET 4. AMENAGEMENT ET REGENERATION DES NAPPES ALFATIERES ET DES
PEUPLEMENTS D’ACACIA RADDIANA ET INTENSIFICATION DES REBOISEMENTS...99
PROJET 5 : LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE, INTEGRE ET PARTICIPATIF ET
PROMOTION DE L’AGRICULTURE DE CONSERVATION……………………………...….102
PROJET 6. DEVELOPPEMENT DU TISSU ECONOMIQUE LOCAL ET PROMOTION DES
ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS………………………...……………………….108
PROJET 7. RENFORCEMENT DU TISSU INSTITUTIONNEL LOCAL COMME
PARTENAIRE ESSENTIEL POUR LE DEVELOPPEMENT ET SON IMPLICATION DANS
L'ELABORATION ET DANS LA MISE EN ŒUVRE DU PARLCD………………………….110
PROJET 8. PROGRAMMES DE RECHERCHE-DEVELOPPEMENT………………………112
Introduction
La désertification comme phénomène naturel est une dégradation des ressources
naturelles due à l’interférences de plusieurs facteurs dont notamment, l’usage inadéquat des
ressources, les conditions climatiques sévères, la pauvreté etc.
Etant donné que ce processus est provoqué en partie par une mauvaise utilisation des
sols, des plantes et de l’eau par les êtres humains, il peut également être corrigé par un
changement de comportement. Dans certaines parties du monde, la population a réussi à gérer
les terres arides durant des millénaires.
La lutte contre la désertification est donc une préoccupation liée surtout au
développement durable. Il s’agit de s’attaquer à la pauvreté et d’améliorer le bien-être
humain, et de préserver l’environnement. À la fois une cause et une conséquence de plusieurs
problèmes sociaux, économiques et environnementaux tels que l’insécurité alimentaire, la
pauvreté rurale, la perte de la diversité biologique et les changements climatiques, la
désertification est au cœur du réseau complexe de défis auxquels font face les pays en
développement.
La Tunisie a adopté la Convention sur la Lutte Contre la Désertification (CCD), en juin
1994 et l’a ratifié le 22 Janvier 1996.
L'élément central de la CCD est le développement de Programmes d'Action Nationaux,
Sous Régionaux, Régionaux et Locaux (respectivement, les PAN, les PASR, les PAR et les
PAL) par les gouvernements nationaux, en coopération avec les partenaires au
développement, les populations locales et les ONG.
Les programmes d'action nationaux, sous-régionaux et régionaux servent de cadre pour
la mise en œuvre de la Convention, car ils sont l'élément central de la stratégie de lutte contre
la désertification et d'atténuation des effets de la sécheresse. Ils sont formulés en tirant parti
des plans et programmes en cours qui donnent de bons résultats et sont mis à jour dans le
cadre d'un processus participatif permanent, en tenant compte des enseignements tirés de
l'action menée sur le terrain ainsi que des résultats de la recherche.
En Tunisie, et suite à la ratification de la Convention des Nations Unies sur la lutte
contre la désertification, fut créé en 1996, le Comité National pour la Lutte Contre la
Désertification qui vient d’être érigé en juin 2005 en un Conseil National de Lutte contre la
Désertification (CNLCD).
En 1998, la Tunisie a élaboré son Programme d’Action National de Lutte Contre la
Désertification (PAN/LCD). La volonté politique d’optimisation des efforts pour la lutte
contre la désertification a été concrétisée par l’intégration du PAN LCD dans le Xéme Plan de
Développement Economique et Social (2002-2006). Cette intégration s’est traduite par
l’allocation d’une enveloppe de 2925 MDT, pour la mise en oeuvre des stratégies et
programmes de conservation des ressources naturelles et de lutte contre la désertification.
Pour garantir une forte participation des populations, un Réseau des Associations
tunisiennes pour la Lutte Contre la Désertification (22) est en cours de création avec l’Appui
FEM (micro-crédit).
Au niveau institutionnelles et réglementaires, plusieurs lois ont été adoptées dont
notamment la Loi 95- 52 portant ratification de la Convention ; la Loi n° 99-43 du 10 mai
1999 relative à la Promotion de l'agriculture biologique, la Loi n° 2004-24 du 15 mars 2004
modifiant et complétant la loi n°99-43 du 10/5/99 relative à la création des Groupements de
développement agricole (GDA) et le Décret 2003-1784 du 11 Août 2003 portant création de Supprimé : La période nomade¶
la Banque Nationale de Gènes Elle a duré depuis l’invasion hilalienne
De même plusieurs organes et structures ont été créés dont : jusqu’à la fin du 19éme siècle. Alors que
les tribus occupaient la plaine localisée
• L’Organe National de Coordination (ONC) entre le Jebel et la côte et pratiquaient un
• Les Commissions régionales et locales de Lutte Contre la Désertification. Les élevage extensif basé sur la
transhumance, les tribus de la montagne
Commissions Régionales de LCD sont issues des Conseils régionaux (à l’échelle des et celles de Jerba étaient sédentaires. La
population des montagnes habitaient des
Gouvernorats) de développement existants. Ils sont chargés de coordonner la mise en oeuvre villages fortifiés (KSOURS) et
des programmes et projets de lutte contre la désertification à l’échelle régionale et locale, de pratiquaient des cultures basées sur la
valorisation des eaux de ruissellement. ¶
veiller à l’adoption des approches participatives, intégrées et territoriales lors de la
l’élaboration de la mise en oeuvre des programmes et projets de LCD et de superviser Supprimé : , mais son maintien était
conditionné par l’activité agricole des
l’élaboration des rapports régionaux dans ce domaine et assurer le suivi du phénomène de la sédentaires qui fournissaient aux
désertification de la région. nomades une partie de leurs besoins
alimentaires en échange avec les produits
• Le Fonds National de Lutte Contre la Désertification (FND) Le FND a été institué en animaux.
décembre 1997. Supprimé : autarcique
A l’occasion de la préparation du Xème Plan les stratégies de protection des ressources Supprimé : précaire, mais il est
naturelles ont été actualisées pour devenir des stratégies décennales (2002 – 2011) couvrant Supprimé : de la mobilité des tribus et
ainsi deux plans successifs ( X et XI Plan). Il s’agit principalement des stratégies suivantes : de l’absence d’entraves aux déplacements
de l’homme et de son troupeau, mais
¾ La stratégie de mobilisation des ressources en eau ; surtout en raison
¾ La stratégie de la conservation des eaux et du sol ; Supprimé : A la fin du 19ème siècle,
¾ La stratégie des forêts et parcours et de lutte contre l'ensablement ; l’arrivée des Français provoqua
¾ La stratégie nationale de diversité biologique. Supprimé : des mutations et des
transformations profondes dans
D’autres stratégies contribuent à la protection des ressources naturelles. Il s’agit
principalement de la Stratégie Nationale pour la promotion de la femme rurale, du Programme Supprimé : .¶
¶
de maîtrise de l’énergie et de la Stratégie d’amélioration de la situation foncière dans le La période de transition¶
monde rural. Depuis leur arrivée, les français ont
adopté une politique visant la fixation des
Plusieurs projets sectoriels concourent à la réalisation de ces stratégies. tribus afin de faciliter leur contrôle. A cet
ème effet, l’armée coloniale a commencé par
Ces actions ont permis durant le IX Plan de Développement Economique et Social la privatisation des terres, jusque là
indivisibles et l’introduction de l’échange
(1997-2001) une amélioration sensible des indicateurs de développement (taux monétaire.¶
d’électrification et d’accès à l’eau potable en milieu rural respectivement 86 % et 65 %, recul Parallèlement, la région verra d’une part
la création d’une série d’agglomérations
net de la pauvreté à 4,2 % de la population) et de marchés agricoles (Médenine, Ben
ème
Guerdane...) et d’autre part, la création de
Durant le X Plan (2002-2006), l'ensemble des indicateurs de développement durable périmètres irrigués et le développement
se sont nettement améliorés (amélioration du taux de reboisement forestier qui est passé à de l’arboriculture en sec (Jorf, Zarzis...)
afin d’en faire des foyers d’attraction des
12,1% en 2004, le PIB par habitant qui a dépassée 3500 DT par an). populations nomades, qui commencent à
... [1]
s’adonner peu à peu à des activités basées
Supprimé : : ¶
Dans le Gouvernorat de Sidi Bouzid, la désertification est un phénomène assez récent. -
L’économie agro-pastorale était dominante dans la région. Ce système était bien adapté Supprimé : ;¶
au milieu aride en raison de l’équilibre entre les potentialités productives du milieu et les -
besoins de la population. Supprimé : ;¶
A partir du début du siècle, le mode de l’organisation de l’espace et de l’exploitation des - un début d
ressources naturelles a connu des mutations et des transformations profondes caractérisées par Supprimé : ;
La délimitation des terres, la difficulté de pratiquer la transhumance et le Supprimé : - le développement d’un
mode de vie semi-nomade attaché à
nomadisme,l’extension des cultures, la surexploitation des ressources hydriques etc.
... [2]
l’appropriation foncière et le début de
Le remplacement de l’araire traditionnelle par la déchaumeuse à disques s’est avéré
Supprimé : - L’élevage : Pendant cette
catastrophique pour le couvert végétal naturel et pour le milieu physique lui même. Le période s’est développé un
développement de l’élevage semi-extensif et sédentaire, engendre un surpâturage localisé Supprimé : avec un nouveau mode de
autour des villages en raison des déplacements limités des troupeaux. conduite. Il est à la fois
Supprimé : dit élevage familial. Ce
mode
Au niveau des zones de montagne, les sols en pente, soumis aux fortes pluies d’hivers,
s’érodent à une vitesse impressionnante.
Dans les périmètres irrigués, la surexploitation des ressources souterraines devient
inquiétante.
La réduction et la disparition par endroit du couvert végétal, la dégradation des sols, , la
baisse de la diversité biologique, et tant d’autres facteurs contraignants qui, par ailleurs, ne
sont pas spécifiques à Sidi Bouzid, imposent, à l’étape actuelle des politiques publiques de
développement marquées par une volonté affirmée de prise en compte de la dimension
environnementale et de la durabilité des systèmes d’exploitation.
Cependant, au cours des dernières décennies, le Gouvernorat de Sidi Bouzid a cumulé
une expérience certaine en matière de lutte contre la désertification et dans le domaine des
approches intégrées de développement durable.
ème
Au cours des premières années du X Plan (2002—2005), la mise en oeuvre des
stratégies et des projets de lutte contre la désertification ont permis, au niveau du Gouvernorat
des réalisations importantes
L’analyse des résultats des stratégies et des actions mises en oeuvre montre l’existence
de «success stories», projets territoriaux exemplaires du point de vue des actions de lutte
contre la dégradation affectant les ressources. Ces actions peuvent constituer de nouveaux
lieux d’apprentissage politique et social d’une gestion durable des ressources naturelles,
Cependant, et s’il apparaît nécessaire d’inscrire le programme de lutte contre la
désertification parmi les priorités dans les prochains programmes de développement
économique et social, il est tout aussi nécessaire d’instaurer un dialogue permanent,
participatif et consultatif, entre les pouvoirs publics et tous les agriculteurs et acteurs
concernés.
Il s’agit d’élaborer un plan intégré qui constituera un plan directeur d’aménagement à
l’échelle du gouvernorat qui doit être :
Techniquement éligible en déterminant les projets d’aménagement les plus appropriés
pour lutter contre le phénomène de la désertification et maîtriser les ressources naturelles dans
un aspect efficace et durable
Socialement acceptable en répondant aux attentes et aux besoins de la population
concernée de sorte que celle-ci adhère et adopte les propositions d’aménagement.
Economiquement rentable en visant les projets les plus rentables et les plus productifs
sur les plans macro et micro économique, les effets directs et indirects des projets.
ECONOMIQUE ET ADMINISTRATIVE
1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
D’une superficie totale de 7 379 km2, soit 5 % de la superficie de la Tunisie, le
gouvernorat de Sidi Bouzid se caractérise par son emplacement stratégique au centre de la
Tunisie, constituant un trait d'union entre des différentes régions du pays (figure 1).
Situé à 260 kilomètres de la capitale, le gouvernorat de Sidi Bouzid fait la liaison entre
la Tunisie steppique et la Tunisie pré-saharienne. Il est limitrophe de 6 gouvernorats :
- Le gouvernorat de Siliana au Nord
- Le gouvernorat de Gabès au Sud,
- Les gouvernorats de Gafsa et Kasserine à l’Ouest,
- Le gouvernorat de Sfax et Kairouan à Est
Le territoire du Gouvernorat de Sidi Bouzid est majoritairement dans l’aride. Le semi- aride
représente environ 2 % de la superficie du gouvernorat et se limite à quelques îlots situés au
niveau des massifs de Jbel Foufi, Jbel El Kbar et Jbel El Mghila.
2. SITUATION ADMINISTRATIVE
Le gouvernorat de Sidi Bouzid renferme 12 délégations: Sidi Bouzid Est, Sidi Bouzid
Ouest, Sebelet Ouled Askar, Jelma, Ouled Haffouz, Er Rgab, Bir Lehfay, Sidi Ali Ben Oun,
El Meknassi, Menzel Bouzaien, El Mazzouna, Souk Ejdid et 114 secteurs (Tableau 1 et
figure 2).
W E
Ka
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SIDI BOUZID
Sfax
Ga
fs
a
Gabès
JILMA
W E
OULED HAFFOUZ
BIR EL HAFEY
SOUK JEDID
REGUEB
SIDI ALI BEN AOUN
MENZEL BOUZAIENE
MEKNASSY
MEZZOUNA
10 0 10 20 30 40 50 Kilomètres
LEGENDE
Réseau routier
Chemin de fer
3. LA POPULATION :
D’après les recensements de 2004, le gouvernorat de Sidi Bouzid compte 395 506
habitants, dont 75,7 % en milieu rural. Le taux de croissance est positif, il est de 0,48%. Ce taux
reste inférieur au taux de croissance national 1,21%.
Entre les deux recensements de 1994 et celui de 2004, le gouvernorat de Sidi Bouzid
montre une légère augmentation du nombre de la population (taux de croissance de 0,48%). Cette
augmentation reste équilibrée entre les deux sexes.
Le gouvernorat de Sidi Bouzid est caractérisé par une population jeune (0 – 19 ans)
43,0%, les adultes (20 – 39 ans) présentent 31,4% de la population.
2004 %
0-19 169 951 43.0
20-39 124 287 31.4
40-59 65 879 16.7
>60 35 388 8.9
Total 395 506 100,0
Source : INS 2004
4. L’ACTIVITE ECONOMIQUE
La région de Sidi Bouzid a connu une évolution importante en matière de diversification
des secteurs économiques et des structures de productions. Les secteurs qui peuvent concurrencer
l’agriculture en matière d’offre d’emploi, sont les services et l’administration, et le secteur du
bâtiment.
Le solde migratoire est important et totalise 2900 actifs par an. En effet la compression
des emplois agricoles pendant une bonne période, accompagnée d’augmentations sensibles dans
l’emploi généré par les industries ou encore dans les services et l’administration sont à l’origine
de ce flux migratoire important.
4.1- Répartition en 2004 de la population occupée par statut de profession et par sexe :
Le recensement de 2004 montre que le nombre des salariés est largement plus important
que celui des autres statuts de profession. Ces salariés représentent 56,4 % de l’ensemble de
la population occupée.
et il a des salariés
profession
Aides familiales
et sans salariés
Non indiqués
Autres cas
Apprentis
Ensemble
Salariés
Sexe
L’agriculture reste l’activité majeure avec 34 952 emplois, mais avec un taux de
croissance négatif. Les fonctions et activités administratives occupent la seconde place avec 17
823 emplois suivis des bâtiments et travaux publics (BTP) avec 16 992 emplois. Les services
sans administration et le commerce viennent en dernières positions avec respectivement 9 140 et
8 876 emplois. Les taux de croissance de ces secteurs sont relativement faibles.
Le secteur des « non déclarés » connaît le taux de croissance le plus fort (21,8%).
Il y a un recul important de l’activité dans le secteur agricole (taux de croissance – 5,7%
entre 1999 et 2004). Ce même constat s’applique au secteur des BTP (taux de croissance négatif -
5,1%). Ces pertes ont influencé le taux de croissance total de l’emploi à sidi Bouzid. Le secteur
commercial connaît par ailleurs une certaine stabilité (0,7%)
A l’échelle du gouvernorat le taux de croissance est négatif, d’où l’utilité de mettre en
place le mécanisme nécessaire pour la création et le développement des activités génératrices
d’emploi.
5. SITUATION SOCIALE
• taux de chômage
• taux d’analphabétisme
• taux de pauvreté
5.1- Evolution du taux de chômage par sexe
1994 2004
Masculin 16.9 12.9
Gouvernorat de
Féminin 17.5 20.7
Sidi Bouzid
Total Gouvernorat 17.0 14.7
Masculin 15 12,9
National Féminin 17,2 16,7
Total National 15,6 13,9
Source INS 2004
• Le taux de chômage des féminins pour l’année 2004 est sensiblement égal à celui des
masculins. Ceci vient du fait que l’agriculture de Sidi Bouzid draine un nombre
important de la population féminine.
• Le taux de chômage dans le gouvernorat de Sidi Bouzid (14,7%) est supérieur au taux
de chômage à l’échelle nationale (13.9%).
Sidi Bouzid enregistre une légère diminution du taux d’analphabétisme entre 1999 et
2004. Cette diminution est plus importante chez la population féminine que chez la
population masculine.
Tableau 9 : Evolution du taux (%) d’analphabétisation par sexe
1994 2004
• Le taux d’analphabétisme est plus élevé chez la population féminine que chez la
population masculine pour l’année 2004
Non indiqués
Analphabétisme
Niveau
l’enseignement
l’enseignement
2ème partie de
Education
1ère partie de
supérieure
d’instruction
Total
de base
de base
Sidi Bouzid 108 524 110 657 87 929 14 342 379 321 831
Centre Ouest 88 996 123 482 81 232 27 176 380 321 266
réduits compte 33 110 familles, (soit 43.1% de l’ensemble des familles. 11.5% des familles du
gouvernorat sont considérées nécessiteuses.
L’intervention des organismes sociaux en matière de lutte contre la pauvreté est important et est
focalisé sur les délégations qui présentent un nombre de familles nécessiteuses élevé (Sidi Bouzid
Ouest, Regueb, Sidi Bouzid Est et Menzel Bouzaiene).
6. CONCLUSION
Le gouvernorat de Sidi Bouzid est une région dont la population communale est
largement inférieure à la population rurale (24,3% contre 75,7%). La croissance en milieu
communal est positive, elle est de l’ordre de 3%. Ceci est lié à l’importance du développement
industriel que connaît la région et aux conditions de vie difficiles en milieu rural.
Toutefois on note l’existence d’un exode rural dicté par :
• 306 écoles premier cycle de l’enseignement de base dont 26 écoles sont liées par
internet.
L’activité économique du gouvernorat de Sidi Bouzid est basée sur l’agriculture avec une
diversification qui touche les secteurs des Bâtiments et Travaux Publics (BTP) et
l’administration, la santé et l’éducation.
La vocation rurale de la région : 75,7% des habitants sont en milieu non communal,
nécessite une consolidation de l’emploi agricole et la lutte contre la migration de la main d’œuvre
agricole.
PHYSIQUES DE LA REGION
Le Gouvernorat de Sidi Bouzid se trouve dans les étages bioclimatiques allant de l’aride
inférieur au semi aride supérieur. Les conditions climatiques se caractérisent essentiellement par
la faiblesse des précipitations et leur irrégularité interannuelle et inter saisonnière.
De part le caractère agricole de la région, les caractéristiques climatiques et physiques
sont des facteurs déterminants dans le développement de différents secteurs économiques du
gouvernorat.
1.1- Le climat
Situé au Centre du pays, le Gouvernorat de Sidi Bouzid est majoritairement dans l’aride.
Le semi- aride représente environ 2 % de la superficie du gouvernorat et se limite à quelques
petites zones situées au niveau des massifs de Jbel Foufi, Jbel El Kbar et Jbel El Mghila.
La zone aride se répartit en deux sous zones :
la première est relative à l’aride supérieur et représente environ 79 % de la
superficie totale du gouvernorat et couvre toute la partie Nord et Centre du
gouvernorat,
la deuxième se rapporte à l’aride inférieur et représente environ 19 % de la
superficie totale du gouvernorat et concerne la partie sud du gouvernorat (région
de Mezzouna).
W E
Jilma
%
Ouled Haffouz
%
Sidi Bouzid
%
Bir El Hfay
%
Souk Ejdid
% Er Rgab
Sidi Ali Ben Oun
% %
El Mezzouna
Menzel Bou Zaien %
% El Meknassi %
LEGENDE
1.2- La Pluviométrie
Le gouvernorat de Sidi Bouzid est caractérisé par un climat continental à été très sec et
chaud et hiver très froid. Le climat est déterminé généralement par le relief qui divise le
gouvernorat en zones climatologiques homogènes. En effet la pluviométrie diminue en
passant de l’Ouest à l’Est sous l’effet de l’altitude, elle varie de 234,2 mm au niveau de sidi
Ali Ben Aoun à 197,2 mm au niveau de Regueb.
L’observatoire de pluviométrie du gouvernorat est formé par 32 stations réparties sur
les différents bassins versants. La pluviométrie moyenne annuelle au Nord est de 226,9 mm
(Jelma), elle décroît en allant vers le Sud pour atteindre 184,2 mm à El Mezzouna. Les jours
pluvieux sont peu nombreux, ils sont en moyenne de 19 jours à El Mezzouna et 36 jours à Bir
El Hfay.
pluviométrie en mm 300
250
200
150
100
50
0
d
a
a
n
b
i
un
ar
id
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S
M
4.
S
7.
2.
9.
Délégation
Les vents sont très fréquents dans la région de Sidi Bouzid et on distingue différents
types :
Vents froids d’hiver venant du Nord Est et du Nord,
Les vents de sable d’hiver soufflant de l’Ouest, de l’Est, Nord-Ouest ou de
l’Ouest, Sud-Ouest,
Les vents de Chehili en été avec une moyenne de 13 jours par an. Ils
provoquent souvent des dégâts considérables sur le maraîchage,
l’arboriculture et quelques fois sur les céréales.
De tous ces vents, les plus dévastateurs sont les vents de sable de Janvier - février, qui
ont des effets néfastes sur la végétation et les sols. Ils peuvent déchausser la végétation
naturelle ou enterrer les céréales, brûler les fleurs et les bourgeons des arbres fruitiers etc…
Les vents dans la région de sidi Bouzid se présentent comme un grand facteur
d’érosion.
Elles sont caractérisées par des variations très importantes. La température moyenne
annuelle à Sidi Bouzid est de 19, 8 °C. Janvier est le mois le plus froid. Juillet et Août sont les
mois les plus chauds. Durant les mois de Décembre, Janvier et Février, la température
descend parfois au dessous de 5°C. En été les températures sont élevées (36 – 38 °C) et
desséchantes.
22 – 24
10 – 12
0 - 10
20 – 22
18 – 20
24 – 26
12 – 14
26 – 28
14 – 16
28 – 30
Toutes les conditions climatiques du gouvernorat du Sidi Bouzid sont favorables à une
érosion importante des sols. Cette érosion peut être d’origine hydrique ou éolienne.
.
2. LE MILIEU PHYSIQUE
2.1- Le relief
Le gouvernorat de Sidi Bouzid occupe une situation entre les hautes steppes et le
Sahara et se caractérise par des reliefs variés et accidentés présentant des alternances de
montagnes et de plaines ou de plateaux.
L’altitude du gouvernorat varie entre 40 m (sud du gouvernorat) et 1375 m au Nord.
Les principaux reliefs présents au niveau du gouvernorat sont les suivants :
- Jbel Mghila au Nord Ouest
- Jbel Goubrar à l’Est
- L’axe Nord Sud, composé des Jbels Gadoum, Faid, Bou Zer et Boudinar au Centre
- Jbel El Kbar et Melloussi au Centre Ouest
- Jbel Bou Hedma au Sud
W E
Jilma
%
Ouled Haffouz
%
Sidi Bouzid
%
Bir El Hfay
%
Souk Ejdid
% Er Rgab
Sidi Ali Ben Oun
% %
El Mezzouna
Menzel Bou Zaien %
% El Meknassi %
LEGENDE
Classes d'élévation
41 - 300 m
300 - 500 m
500 - 800 m
800 - 1000 m
1000 - 1374 m
L’activité agricole est développée dans des zones de plaine, et notamment dans ;
- la plaine de Gammouda : elle constitue la zone la plus fertile du gouvernorat. Cette
plaine bénéficie d’apports véhiculés par Oued El Fakka,
- la plaine de Oued Haffouz : elle constitue une zone de vallée entre l’axe Nord Sud et
Jbel Goubrar,
- la plaine de Sidi Ali Ben Aoun, Souk Jedid : c’est une zone de vallée entre Jbel El Kbar ,
Jbel Melloussi et Jbel Zitoun,
- la plaine de Regueb : limitée au Nord par Jbel Goubrar, elle constitue la zone fertile du
gouvernorat,
- la plaine de Meknassy : la plus au sud du gouvernorat, elle est la moins importante en
terme de superficie.
• La majorité des terres (82%) présentent des pentes assez faibles inférieures à 3 %,
• 6 % des terres présentent des pentes moyennes de 3 à 5 %,
• 5 % des terres présentent des pentes relativement fortes de 5 à 10 %,
• Environ 5 % des terrains présentent des fortes pentes supérieures à 15 %.
Il s’avère qu’environ 10 % de la superficie du gouvernorat présentent une pente
supérieure à 5 %, et qui sont menacées par une érosion moyenne à forte.
Il est à signaler que compte tenu des courtes zones de transition entre les montagnes et les
plaines, une bonne partie de ces dernières sont le siège d’érosion forte malgré leur faible pente.
En effet, les ruissellements violents descendent directement dans les plaines causent l’inondation
et l’érosion des terres fertiles de faible pente.
Superficie
Classe de pente
(ha) (%)
<3% 607 021 81,8
3à5% 45 718 6,2
5 à 10 % 36 713 4,9
10 à 15 % 12 570 1,7
15 à 20 % 15 586 2,1
> 25 24 420 3,3
W E
Jilma
%
Ouled Haffouz
%
Sidi Bouzid
%
Bir El Hfay
%
Souk Ejdid
% Er Rgab
Sidi Ali Ben Oun
% %
El Mezzouna
Menzel Bou Zaien %
% El Meknassi %
LEGENDE
3à 5%
5 à 10 %
10 à 15 %
15 à 25 %
>25 %
Sté Consulting en Développement Communautaire et en Gestion d’Entreprise CDCGE 33
Plan d’Action Régional de Lutte Contre la Désertification du gouvernorat de Sidi Bouzid
NATURELLES
W E
Jilma
%
Ouled Haffouz
%
Sidi Bouzid
%
Bir El Hfay
%
Souk Ejdid
% Er Rgab
Sidi Ali Ben Oun
% %
El Mezzouna
Menzel Bou Zaien %
% El Meknassi %
LEGENDE
éoliennes. D’ailleurs l’action du vent est très importante sur la plaine de Meknassy qui est
largement ouverte aux vents dominants.
On note aussi, la présence de sols squelettiques qui tendent vers les sols
rendziniformes très caillouteux avec souvent un certains taux d’argile.
• 35 % des sols du gouvernorat sont des sols peu évolués d’apport. Ce type des sols se
différencie en sols peu évolués d’apport fluviatile dans les plaines et les peu évolués
d’apport colluvial sur les formations de pente. Les sols des plaines sont profonds et à
texture fine. Les sols des versants sont moins profonds mais souvent érodés.
• 20 % des sols sont des sols isohumiques châtains. Ils sont des sols épais, noirs, très
riches en matières organiques qui se forment en région tempérée au climat sec
(pluviométrie inférieure à 500 mm par an), sur un pédoclimax de prairie ou de steppe,
de fruticées épineuses ou de forêt claire. Ces sols sont des chernozems ou des
brunizems. Ils donnent des terres agricoles très fertiles.
Il est à signaler que les sols minéraux bruts (16%) sont le siège d’une érosion
différentielle active.
W E
Jilma
%
Ouled Haffouz
%
Sidi Bouzid
%
Bir El Hfay
%
Souk Ejdid
% Er Rgab
Sidi Ali Ben Oun
% %
El Mezzouna
Menzel Bou Zaien %
% El Meknassi %
LEGENDE
lac
Sebkha/Garaa
chott
Hyl_sb32.shp
Route Nationale
Route Régionale
Les ressources hydrauliques du gouvernorat qui sont évaluées à 280,8 millions de mètres
cubes par an se répartissent comme suit :
2.2.1. Les eaux de surface
Les ressources en eau de surface sont évaluées à 130 Mm3 par an.
Les mobilisations par les travaux de conservation des eaux et des sols (barrages, ouvrages
d’épandage, ouvrages de recharges, banquettes,…) sont peu importantes et n’atteignent que
46,2%.
Tableau 15 : Les ressources en eau du gouvernorat de Sidi Bouzid (en million de m3)
Nappes phréatiques :
Les nappes phréatiques reconnues sont au nombre de huit, elles se situent en grande partie
dans la zone Est du gouvernorat (Mezzouna, Sidi Bouzid Est, Sidi Bouzid Ouest, Regueb, Jelma).
Dans ces nappes les ressources potentielles sont estimées à 62 millions de m3 équivalent à
22% des ressources totales du gouvernorat.
Le nombre de puits de surface est de 10 139 puits dont 9 542 sont équipés. La salinité
varie entre 2 à 7 g/l, sauf dans les nappes d’El Hajeb-Jelma, El Mach dans la région de Meknessi,
et Regueb où elle se situe au dessous de 2 g/l.
L’exploitation des nappes phréatiques est de l’ordre de 73,4 millions de m3 soit 118,4%
des ressources mobilisées.
Nappes profondes :
Neuf (09) principales nappes profondes sont identifiées. Les ressources mobilisables sont
de l’ordre de 88,8 millions m3 tandis que les ressources mobilisées sont à 64,0 millions m3, soit
un taux d’exploitation de 86%. Les nappes profondes sont exploitées pour l’alimentation en eau
potable et en irrigation.
Les terres céréalières (pour l’année 2000) occupent environ 8 % de la superficie totale du
gouvernorat. Cette valeur représente les superficies des zones identifiées à partir de l’utilisation
des données terrain recueillies lors des travaux d’enquête ou formulés par les services du CRDA.
Cette valeur ne représente pas le potentiel du gouvernorat en céréaliculture, qui ne pourra être
évalué que pour une année pluvieuse.
La céréaliculture se répartit essentiellement au niveau de la région de Jelma/Cebalat
Ouled Asker, la plaine de Gammouda (surtout en irrigué), la région de Ouled Haffouz, la région
de Souk Jedid, la plaine de Regueb et la région de Mezzouna.
L’arboriculture occupe environ 39 % de la superficie totale du gouvernorat. Cette classe
est majoritairement représentée par l’olivier, l’amandier et le pistachier, espèces connues par leur
adaptation aux conditions climatiques difficiles. L’arboriculture est présente partout dans le
gouvernorat sauf à l’extrémité sud où elle cède sa place à la céréaliculture.
Les cultures maraîchères occupent environ 2.7 % de la superficie totale du gouvernorat
dont 25 % sont sous olivier. Elles se répartissent au niveau des périmètres irrigués publics ou
privés et dans les zones d’épandage. Ces cultures sont irriguées, essentiellement, à partir de puit
de surface exploitant les nappes phréatiques de Hajeb Jelma, Sidi Bouzid, Braga et Meknassy.
La plaine de Gammouda constitue la grande zone des cultures maraîchères du
gouvernorat. Cette plaine bénéficie des apports en eau de l’oued El Fakka et des puits de surface
qui exploitent la nappe de Sidi Bouzid. La plaine de Regueb vient en deuxième position avec un
fort potentiel d’irrigation à partir des puits de surface. Le reste des cultures maraîchères est
concentré dans la région de Jelma au Nord, la région de Souk Jedid au centre et la région de
Meknassy au Sud.
Les sols nus, les étendus d’eau et les zones urbaines occupent environ 6 % de la superficie
totale du gouvernorat
Les terres incultes dans le gouvernorat du Sidi Bouzid couvrent 47 000 ha, la Superficie
Agricole Utile représente 93,5 % de la surface totale.
Superficie
Type d’occupation
En ha En %
W E
Jilma
%
Ouled Haffouz
%
Sidi Bouzid
%
Bir El Hfay
%
Souk Ejdid
% Er Rgab
Sidi Ali Ben Oun
% %
El Mezzouna
Menzel Bou Zaien %
% El Meknassi %
LEGENDE
Grandes cultures
Olivier
Verger
Culture maraîchère\Culture fourragère
Parcours
Forêt
Sol nu
Urbain
Garaa
sebkha, chott
Le Gouvernorat de Sidi Bouzid se caractérise par la présence des sols généralement très
fragiles et très sensibles.
Deux aspects déterminent l’état de la dégradation des sols :
L’aspect naturel : le relief de la région est caractérisée par la présence de massifs
montagneux qui séparent des zones de plaines assez vastes.
Le réseau hydrographique est dense. Plusieurs affluents de différentes tailles se déversent
dans les grands Oueds qui traversent le gouvernorat et forment les bassins versant de la région.
Le régime pluviométrique se caractérise par des pluies torrentielles provoquant parfois
un ruissellement accéléré.
L’aspect Humain : Le facteur humain est décisif dans la dégradation du milieu est ce
pour les raisons suivants :
- Les pratiques culturales ne respectent pas souvent le degré de la pente du terrain ;
--Le sur pâturage surtout dans les zones sensibles ;
-La situation de pauvreté et de vulnérabilité favorise une pression sur le milieu.
Les phénomènes érosifs sont très fréquents dans le gouvernorat de Sidi Bouzid et on peut
distinguer facilement les deux types d’érosion « érosion hydrique et érosion éolienne » avec leurs
différentes formes.
La juxtaposition des sols dans le gouvernorat de Sidi Bouzid montre le rôle très important
qu’a pu jouer l’érosion dans le relief de la région. En effet dans le relief actuel on remarque :
• La discontinuité, entre les textures moyennes et fines (apports alluviaux suite à une
érosion hydrique) et textures grossières (apports éoliens suite à une érosion éolienne)
est très nette.
• Les synclinaux très fréquents dans la région, sont généralement remplis d’alluvions
fines (apports alluviaux).
W E
Jilma
%
Ouled Haffouz
%
Sidi Bouzid
%
Bir El Hfay
%
Souk Ejdid
% Er Rgab
Sidi Ali Ben Oun
% %
El Mezzouna
Menzel Bou Zaien %
% El Meknassi %
LEGENDE
Classes d'érosion
Erosion faible
Erosion moyenne
Erosion forte
et
Sté Consulting en Développement Communautaire et en Gestion d’Entreprise CDCGE 46
Plan d’Action Régional de Lutte Contre la Désertification du gouvernorat de Sidi Bouzid
Description Superficie en ha %
Les zones fortement touchées (100 842 ha) se trouvent au niveau de limites des délégations
qui suivent dans plusieurs cas les lignes des crêtes. Ces zones sont caractérisées par un relief à
pentes élevées et une couverture végétale faible.
Les zones à potentialité érosive moyenne (18 %) sont les régions dont les reliefs à pentes
moyennes à fortes. Ces zones sont reparties essentiellement dans la partie Ouest du gouvernorat.
L’érosion touche plusieurs zones, mais elle est préoccupante surtout dans les régions à
fortes pentes du gouvernorat et précisément à la limite des délégations au Sud et en partie à la
frontière Nord du gouvernorat.
- dessèchement du sol,
- dégâts au niveau des plantes,
• L’ensablement des infrastructures
- réseaux d’irrigation,
- parcelles de culture, pâturages,
- voies de communication, villages,
La zone d’étude se caractérise par une pluviométrie faible et erratique, un taux
d’évapotranspiration élevé, des vents qui soufflent durant toute l’année, une topographie variable
du terrain, un réseau hydrographique dense, un couvert végétal et forestier faible, en plus d’une
utilisation inadéquate. Tous ces facteurs ne fond qu’accélérer le phénomène d’érosion éolienne.
4.3- Réalisation de la 1ère et 2ème Stratégies de conservation des eaux et des sols
L’objectif de la Stratégie Nationale de CES est de lutter contre l’érosion d’une manière
rationnelle et efficace tout en contribuant à la mobilisation des eaux de ruissellement. Cette
stratégie repose sur l’intégration des travaux CES dans les projet de développement agricoles et
sur la base de la participation des agriculteurs dans la mise en œuvre des plans d’aménagement
CES qui visent :
4.6- Le cheptel
Le taux de desserte en eau potable en milieu rural dans le gouvernorat du Sidi Bouzid a
atteint un niveau élevé en partie grâce au réseau mis en place par le GR et géré par les
associations d’intérêt collectif.
Taux de desserte en %
1994 2004
Communal 100
Gouvernorat du Sidi Non communal 89.3
Bouzid
Total 92.1
Communal 95,3 98,0
National Non communal 60,6 83,2
Total 84,7 93,8
Source : INS 2004 – rapport ODCO 2004
Le taux de desserte en eau potable dans le gouvernorat du Sidi Bouzid a atteint 89.3 % en
milieu rural, il dépasse même le taux de desserte national (83,2%).
La totalité de la population urbaine (100%) est alimentée en eau potable.
- manque de sensibilisation
- manque de suivi
- manque de clarification et de formation des acteurs
- manque de moyens pour développer l’approche participative.
5. LA PROBLEMATIQUE DE L’IRRIGATION
Au cours de ces dernières décennies, la région de Sidi Bouzid a connu des mutations
profondes de son agriculture. Ancien territoire pastoral, la région appartient à l'étage
bioclimatique aride à semi-aride caractérisé par des faibles précipitations avec des fortes
irrégularités intra et inter annuelles. Le développement du secteur agricole est rendu possible
grâce à la mobilisation des eaux souterraines et l'introduction de l'irrigation. C'est ainsi qu'à partir
de 1958 furent créés les premiers périmètres publics irrigués (ppi). L'objectif primordial de cette
politique reste la sédentarisation de la population et l'amélioration de leurs conditions socio-
économiques. Cette volonté publique de développer le secteur irrigué dans la région a stimulé
l’engagement du secteur privé entraînant une prolifération spectaculaire des puits de surface et un
accroissement des superficies irrigables.
différenciée d'un périmètre à un autre mais les faits de rivalité ou de complémentarité entre les
deux ressources sont à saisir. Ce choix devrait refléter des stratégies d'usage différentes
justifiant l'exploitation d'une deuxième ressource.
Ce constat révèle une grande interrogation quant à l'efficacité d'usage de la ressource
public et/ou privée. Pour l'exploitation en irrigué, l'eau reste le facteur déterminant du système
de production et l'optimisation des choix productifs devrait impérativement passer par la
maîtrise de l'usage de la ressource. Cette maîtrise ne peut pas être jugée de la même façon
selon qu'on est en présence d'une source public et/ou privée. En effet l'état du réseau, le mode
d'accès à la ressource, le débit, les équipements, le système d'irrigation, etc…affectent d'une
manière ou d'une autre cette usage. En revanche, la recherche d'une meilleure valorisation de
la ressource constitue un facteur clefs d'un bon usage.
L’agriculture du gouvernorat Sidi Bouzid dans son ensemble a connu une mutation
similaire à l’ensemble de l’agriculture de la Tunisie avec un passage d’un agro - pastoralisme
dominé par l’élevage ovin sur les parcours et à céréaliculture épisodique, à un système
d’agriculture intensive basée à la fois sur l’arboriculture en sec et l’irrigation : Le gouvernorat
de Sidi Bouzid est constitué d’un double écosystème : celui sylvo-pastoral de montagne et
l’écosystème de plaine valorisé en céréaliculture et divers type de verges.
Cette évolution a connu une certaine accélération depuis l’indépendance et notamment
depuis le début des années 1980. Elle s’est traduite à la fois par le développement de
l’arboriculture en sec, et notamment des arbres fruitiers, et des périmètres irrigués et par la
réduction des surfaces des parcours et de la céréaliculture.
L’évolution des approches a été accompagnée par une évolution assez importante du
cadre institutionnel, avec la promulgation du Code de la CES et l’adoption de l’approche
participative comme base de l’intervention.
L’idée de départ
La réflexion sur une approche qui devrait s'articuler autour de trois questions
majeures :
Comment valoriser les acquis et dépasser les limites constatées dans l'efficacité et la
durabilité des aménagements CES ?
• Comment clarifier et redéfinir le rôle et la responsabilisation des acteurs dans la mise
en oeuvre de cette approche ?
• Comment créer des mécanismes institutionnels assez souples et fonctionnels pour
optimiser la mise en oeuvre des programmes de CES dans un cadre synergique,
partenarial et consensuel ?
D’après les données du CRDA, les ressources forestières sont réparties comme suit :
La superficie totale des parcours dans le gouvernorat s’élève à 124 230 ha
Le gouvernorat compte 9 470 ha des parcours public améliorés,
Les parcours naturels s’étendent sur 114 760 ha,
La superficie totale des forêts est de 28 337 ha,
Les forêts couvrent ainsi une faible superficie, alors que les parcours représentent
17 % de la superficie totale du gouvernorat.
Sur le plan institutionnel c’est le code forestier de 1988 tel qu’amendé en janvier 2005
qui régit la gestion des ressources forestières. Il s’agit d’une gestion directe par
l’administration, mais qui reconnaît un certain nombre de droits aux usagers de la forêt.
Par ailleurs, progressivement et dans le cadre de certains projets de développement
forestiers, certaines expériences de participation ont été introduites.
Les institutions rurales peuvent contribuer d’une manière efficace à la réalisation, la
gestion et la réussite des différentes composantes du plan d’aménagement retenu.
Les organisations non gouvernementales (ONG), de part leur grande expérience dans
le milieu rural, peuvent intervenir dans le financement de certaines composantes à travers
l’octroi de micro-crédits notamment pour financer les activités génératrices de revenu. Les
ONG peuvent également participer efficacement à la formation des responsables des comités
de gestion (GDA, GFIC, GIC…), à la vulgarisation des techniques de production de pointe et
à la formation des bénéficiaires potentielles.
Par ailleurs, les institutions rurales actuelles chargées de la gestion et de l’exploitation
des projets spécifiques comme les parcours peuvent servir comme appui pédagogique à la
formation des membres des futures institutions à créer à travers des visites sur les lieux.
Néanmoins, cette opération ne peut être menée qu’auprès des institutions qui ont montré une
capacité de gestion satisfaisante.
8. CONCLUSION
Le gouvernorat de Sidi Bouzid se distingue par la présence des sols peu évolués
d’apport fluviales et éoliens et des sols minéraux bruts qui sont le siège d’une érosion
différentielle active.
Ce gouvernorat est par ailleurs riche en ressources hydrauliques qui sont évaluées
annuellement à 250,8 millions de mètres cubes. Les nappes phréatiques sont surexploitées
et les nappes profondes sont exploitées en majeure partie pour l’alimentation en eau potable et
l’irrigation.
La problématique de l’eau d’irrigation est lié à l’extension spatiale de l’irrigation qui,
associée à la surexploitation de certaines nappes, s’est traduite par une interpénétration de la
gestion des nappes.
Les ressources naturelles de la région sont importantes sauf que les facteurs érosifs
sont très actifs dans plusieurs zones en plus de la pression humaine et animale sur certaines
ressources particulièrement fragiles.
ET AXE DE DEVELOPPEMENT
1. PROBLEMATIQUES DU DEVELOPPEMENT
L’état des ressources naturelles permet de dégager des limites qui entravent le
développement durable du gouvernorat de Sidi Bouzid. Le diagnostic de la situation actuelle
montre que :
Le gouvernorat de Sidi Bouzid montre un caractère rural prononcé (75,7% de
la population est rurale) ;
Le climat est continental avec une irrégularité prononcée de la pluviométrie,
un taux d’évapotranspiration élevé, des vents actif qui soufflent à courant de
l’année,
La surexploitation de certaines nappes (nappes phréatiques) et la dégradation
de la qualité qui se répercutent sur l’agriculture irriguée,
Il y’a un gaspillage vue l’absence des techniques d’économie d’eau au niveau
des périmètres irrigués,
L’absence de gestion adéquate des ressources hydriques,
Le gouvernorat se distingue par la présence des sols peu évolués d’apport
fluviales et éoliens, et des sols minéraux bruts qui sont le siège d’une érosion
différentielle active,
Les majorités des sols sont à texture fine et sont de ce fait sensibles à
l’érosion.
La région se caractérise par un réseau hydrographique très dense, dont le coût
d’aménagement est très élevé,
300 000 ha des terres (44%) sont menacés par l’érosion, 110 000 ha sont très
sensibles et constituent des zones prioritaires,
Cette Zone est constituée essentiellement par les délégations de Jelma, Cebelet Ouled
Askar, Sidi Bouzid Ouest et Sidi Bouzid Est. Elle est dominée principalement par des zones
de parcours qui sont affectées par une érosion moyenne à forte.
Cette région est située au nord de la chaîne des montagnes Sidi Khlif, el Kbar et Jebel
Bir Lehfay. Le nord de cette zone se caractérise par un relief très accidenté. Les principales
caractéristiques de cette zone se résument comme suit :
o Conditions climatiques : la région est caractérisée par un étage bioclimatique aride
supérieur.
o Eaux souterraines : nappes phréatiques surexploitées à salinité variant entre 1 et 5 g/l.
o Erosion hydrique : moyennement active.
o Erosion éolienne : peu fréquente.
o Sensibilité à la désertification : moyennement sensible
o Infrastructure rurale et condition de vie : zones desservie en partie dans son territoire.
Cette Zone est constituée essentiellement par les délégations de Bir Lehfay, Sidi Ali
Ben Aoun, Souk Jedid et Ouled Haffouz. Elle est dominée principalement par l’arboriculture
(oliviers, …).
Cette région, située entre les chaînes des montagnes Sidi Khlif, el Kbar, Jebel Bir
Lehfay et Jebel El Maloussi, Bou Dinar, Goubrarc et Khsham El Arthouma, se caractérise par
un relief moyennement a peu accidenté. Les principales caractéristiques de cette zone sont :
o Conditions climatiques : la région est caractérisée par un étage bioclimatique aride
sous étage supérieur tempéré.
o Eaux souterraines : nappes phréatiques surexploitées et la salinité atteint parfois 7 g/l.
o Erosion hydrique : moyennement active.
o Erosion éolienne : moyennement active.
o Sensibilité à la désertification : moyenne à très sensible
o Infrastructure rurale et condition de vie : zones desservie en partie dans son territoire.
o Densité de population : elle atteint le 300 hab/km2 (densité importante) en zones
urbaines et descend parfois au dessous de 50 hab/km2 en milieu rural.
o Chômage : 14,7% (moyenne du gouvernorat).
o Pauvreté : supérieur à 10% (nombre des familles nécessiteuses)
Cette Zone est constituée principalement par le reste du gouvernorat à savoir : Regueb,
Mezzouna, Meknessy et Menzel Bou Zaiene. Elle est dominée principalement par des plaines
et des terrains de parcours.
Cette région située au dessous de la chaîne des montagnes Jebel El Maloussi, Bou
Dinar, Goubrarc et Khsham El Arthouma, se caractérise par un relief peu accidenté, un
couvert végétal faible et dégradé et des sols peu profonds. Les caractéristiques de cette zone
sont :
o Conditions climatiques : varie entre l’aride supérieur tempéré et l’aide inférieur doux
vers le Sud.
o Eaux souterraines : nappes surexploitées et de qualité variable d’une région à une
autre.
o Erosion hydrique : à effet faiblement significatif.
o Erosion éolienne : très fréquente.
o Sensibilité à la désertification : très sensible.
o Infrastructure rurale et condition de vie : zones faiblement desservie en majeure partie
de son territoire.
o Densité de population : faible, elle est inférieure à 150 hab/km2 en déhors des zones
urbaines.
o Chômage : 14,7% (moyenne du gouvernorat).
o Pauvreté : supérieure à 15% (nombre des familles nécessiteuses)
W E
S
%
Jilma
Ouled Haffouz
%
Sidi Bouzid
%
Bir El Hfay
%
Souk Ejdid
%
Sidi Ali Ben Oun Er Rgab
% %
Meknassy
Menzel Bou Zaien % Mezzouna
% %
LEGENDE
Zone du Nord
Zone du Centre
Zone du Sud
Réseau routier
Chemin de fer
3.1- Méthodologie
Les cartes des pentes et des altitudes, au même titre que les cartes de la végétation et
de l’occupation des sols, nous fournissent tous les paramètres exigés pour évaluer la
sensibilité à la désertification à travers ses principaux facteurs. L’appréciation des ces facteurs
est faite à partir des principaux paramètres qui les composent.
La sensibilité à la désertification est déterminée par un indice ISD (Indice de
Sensibilité à la Désertification) obtenu à partir de la moyenne géométrique des cinq indices de
qualité des facteurs retenus.
ISD = (IQS x IQV x IQC x IQA x IQSc) 1/5
Avec : IQS : Indice de Qualité de Sol,
IQV : Indice de Qualité de la Végétation,
IQC : Indice de Qualité du Climat,
IQA : Indice de Qualité d’Aménagement.
IQSc : Indice de Qualité Sociale.
D’autre part, pour chaque facteur, l’indice de qualité est obtenu à partir de la moyenne
géométrique des scores affectés aux différents paramètres agissant sur le facteur considéré.
Signalons que la méthodologie retenue a été adaptée aux conditions physiques et
socio-économiques de la région d’étude et ce à travers le choix des paramètres et leur notation
pour évaluer l’indice de qualité de chaque facteur.
La méthodologie adopte une notation des paramètres variant de la valeur de 1,
(considérée comme la meilleure en n’ayant que très peu à aucune influence sur la
désertification), à la valeur de 2 qui est la plus forte valeur affectée aux paramètres les plus
influents sur la désertification.
Etages bioclimatiques
Pour noter les étages bioclimatiques couvrant la zone d’étude, d’après la carte des
étages bioclimatiques de la Tunisie Septentrionale, nous avons adopté 4 classes allant du sub-
humide jusqu’au semi-aride inférieure. Les scores attribués à ces 4 classes sont comme suit :
Ce paramètre pour lesquels nous disposons d’une base des données structuré par
délégation, traduit bien, les risques de désertification.
L’indice de Qualité Social (IQSc) est donné directement par la valeur de pauvreté :
IQSc = Pa
Avec :
Pa : Score affecté au pourcentage de la pauvreté.
Dans ce qui suit, nous donnons les scores à affecter :
Le pourcentage de pauvreté est noté selon les taux suivants.
W E
Jilma
%
Ouled Haffouz
%
Sidi Bouzid
%
Bir El Hfay
%
Souk Ejdid
% Er Rgab
Sidi Ali Ben Oun
% %
El Meknassi
El Mezzouna
Menzel Bou Zaien %
% %
LEGENDE
En effet en dehors des zones forestières et des grandes plaines qui sont peu à moyennement
sensibles, le reste des zones sont sensibles à très sensibles à la désertification. Ces zones sont
constituées principalement par les terres de cultures labourables en pente, les zones à fortes
pentes et les parcours dégradés.
L’étude de l’état et des problématiques des ressources naturelles permet de dégager les
principaux atouts et limites au développement intégré du Gouvernorat du Sidi Bouzid.:
4.1.1 Le Climat
Le gouvernorat du Sidi Bouzid se caractérise par un apport pluviométrique faible et
erratique tant au point de vue de leur répartition dans le temps que dans l’espace. Les vents
sont assez fréquents à potentiel érosif et à pouvoir desséchant. Ces facteurs forment les limites
climatiques de développement (agricole en particulier) dans le gouvernorat.
Par ailleurs le climat peut être considéré comme atout au développement par la
température et le vent potentiellement exploitables pour les énergies éolienne et solaire.
4.1.2 Le relief
Le relief de la région de Sidi Bouzid représente un facteur majeur de l’érosion. Les
massifs montagneux et les régions des fortes pentes représentent les principales zones
d’érosion hydrique et sont transformés par conséquent en sols très dénudés et très pentus
favorisant un ruissellement de plus en plus important.
4.1.5 La végétation
Elle est très dégraée et quasi-inexistante dans plusieurs endroits du gouvernorat.
Aussi, la mise en culture de certaines zones marginales sur des pentes fortes et décapées
participe d’une façon marquée à augmenter le rythme et la dynamique érosive
4.1.8 L’infrastructure
Le taux de desserte en eau potable dans le gouvernorat du Sidi Bouzid est de 89.3 %
en milieu rural, il est supérieur au taux de desserte national en milieu non communal, d’où
l’importance des réalisations qui couvrent la majeure partie de la population rurale.
L’infrastructure routière dans le milieu rurale nécessite des améliorations.
4.1.10 Pauvreté
Le taux de pauvreté est relativement important. En effet le nombre de familles
nécessiteuses est de 8 832 familles (environ 11,5% du nombre des familles dans le
gouvernorat).
Le programmes d'action régional (PAR), qui doit harmoniser, compléter et rendre plus
efficaces le programmes d’action national (PAN), a pour but d'identifier les facteurs qui
contribuent à la désertification et les mesures concrètes à prendre pour les combattre et
atténuer leurs effets. Les communautés locales jouent un rôle clef dans la formulation et
l'exécution des programmes d'action.
Le PAR doit s’inscrire dans la démarche globale entreprise par la Tunisie qui est de
promouvoir "un mode de développement intégral, fondé sur l'équité sociale et la garantie du
bien être de chacun dans un environnement sain et préservé".
Le but ultime du PAR est donc de participer, à travers le renforcement des capacités et
la valorisation et la mobilisation des ressources humaines et naturelles rurales à la création,
des conditions favorables au décollage social et économique de la région et notamment du
monde rural.
Pou atteindre ses objectifs, le PAR se base sur les stratégies suivantes :
l’amélioration de la gestion des ressources naturelles
• Empêcher la désertification des terres peu ou pas dégradées par des mesures
préventives
• Fournir aux ruraux des emplois, des revenus et des conditions de vie décentes ;
L’élaboration du PAR du Gouvernorat du Sidi Bouzid doit reposer sur les principes
suivants :
Les différents programmes et plans qui seraient mis en place, doivent être conçus dans
un esprit de complémentarité .le programme de lutte contre la désertification englobe des
actions et opérations de gestion des ressources naturelles, de conservation des eaux et des
sols, d’investissement agricoles et pastoraux, d’aménagement des périmètres,
d’infrastructures rurales, et d’actions d’appui aux activités familiales. La participation des
usages est en outre le moyen le plus efficace pour la réalisation des activités du programme
qui permettra également d’intégrer les différents acteurs dans le processus de planification,
de conception et d’exécution du projet, et donc de s’appuyer sur des synergies dans la
recherche de solutions consensuelles aux problèmes des communautés.
Le programme renforcera la prise de décision au niveau local, ce qui incitera
d’avantage les communautés locales, les groupes d’intérêts et les individus dans la gestion
des ressources naturelles.
Cinq axes de développement durables ont été identifiés et seront développés dans ce
qui suit :
1. Protection et valorisation des ressources naturelles.
2. Développement du secteur agricole.
3. Diversification de l’économie rurale et développement de l’infrastructure de la
région.
4. Renforcement des capacités des associations.
5. Eradication de la pauvreté et amélioration des conditions de vie.
− Le développement des cultures irriguées par une meilleur gestion des superficies
aménagées, afin de crier plus des périmètres irrigués dans le cadre d’un projet de
développement, il est à signalé que actuellement le gouvernorat du Sidi Bouzid
dispose de 33.126 ha comme surfaces irriguées.
− L’adaptation des techniques d’économie d’eau d’irrigation au niveau des toutes
exploitations agricoles.
− L’augmentation des superficies des arboricultures, en donnant plus d’importance à
l’implantation des oliviers surtout que la région est très apte pour ce type
d’arboriculture.
− Le développement des zones sylvo-postrales par le reboisement, essentiellement dans
délégations du nord de gouvernorat (Jelma, Cebelet Ouled Askar et Sidi Bouzid).
La période de transition
Depuis leur arrivée, les français ont adopté une politique visant la fixation des
tribus afin de faciliter leur contrôle. A cet effet, l’armée coloniale a commencé par la
privatisation des terres, jusque là indivisibles et l’introduction de l’échange monétaire.
Parallèlement, la région verra d’une part la création d’une série d’agglomérations et
de marchés agricoles (Médenine, Ben Guerdane...) et d’autre part, la création de
périmètres irrigués et le développement de l’arboriculture en sec (Jorf, Zarzis...) afin d’en
faire des foyers d’attraction des populations nomades, qui commencent à s’adonner peu à
peu à des activités basées sur l’échange monétaire.
Bref, cette période fut
Page 5: [2] Supprimé Boomscud 9/20/2005 10:33:00 PM
- le développement d’un mode de vie semi-nomade attaché à l’appropriation
foncière et le début de l’exploitation intensive du milieu.
La pratique de la céréaliculture sur des sols fragiles n’a pas, cependant, entraîné une
érosion éolienne généralisée; étant donné la petite taille des parcelles et l’utilisation de
l’araire traditionnelle à traction animale qui préserve une bonne partie du couvert végétal
naturel.
Cet équilibre, bien que précaire a été perturbé au fil des années sous l’effet d’une
pression anthropozoïque de plus en plus accrue.
1. JUSTIFICATIFS ET OBJECTIFS
de certaines techniques zootechniques dont l'efficacité a été vérifiée, offre des possibilités
d’améliorer la productivité de ce secteur.
L’amélioration de l’élevage sera recherchée en liaison étroite avec les actions de
développement pastoral et fourragère, en fonction de la demande, et doit intéresser :
- les aspects sanitaires,
- la conduite zootechnique.
- la reproduction, l’introduction de reproducteurs améliorés et la conduite des géniteurs
- L’engraissement
- l’approvisionnement en aliments de bétail;
- l’amélioration de l’infrastructure de l’élevage
4. CRITERES DE SELECTION, PLANIFICATION ET
PROGRAMMATION DES ACTIONS
Dans le schéma participatif, c’est le diagnostic concerté de terrain et le consensus sur
les réponses à apporter aux problèmes identifiés par les populations partenaires qui permettent
de définir la nature, l’importance et les modalités de réalisation des solutions techniques
5. DIMENSIONNEMENT ET COUT DU PROJET
Action Unité Quantité Coût
Aménagements pastoraux
Mise en défens simple ha 10.000 300.000
Plantations d’arbustes fourragers locaux ou introduits ha 1.000 500.000
Intensification des cultures fourragères ha 500 600.000
Valorisation des sous-produits agricoles dans Forfait - 200.000
l’alimentation animale
Amélioration de l’élevage
les aspects sanitaires, Forfait - 500.000
la conduite zootechnique. Forfait - 600.000
la reproduction, l’introduction de reproducteurs Forfait - 500.000
améliorés et la conduite des géniteurs
L’engraissement Forfait - 500.000
l’approvisionnement en aliments de bétail; Forfait - 400.000
Aménagement de l’infrastructure dans les parcours Forfait - 500.000
Total 4 .600.000
Mesures réglementaires et imprévues 460.000
Total général 5.060.000
1. JUSTIFICATIF ET OBJECTIFS
Le diagnostic écologique montre que l’érosion hydrique est assez intense au niveau des
milieux à reliefs accidentés. Les superficies érodées et menacée totalisent environ 234 250 ha,
soit 32,6% de la superficie totale du gouvernorat. Les superficies prioritaires pour
l’intervention sont de 100 842 ha soit 14,6% de la superficie totale.
L’érosion est préoccupante surtout dans les régions à fortes pentes du gouvernorat et
précisément à la limite des délégations au Sud et en partie à la frontière Nord du gouvernorat.
2. ZONES D’INTERVENTION
Les Jbels, piémont et zones d’épandage de Jbel Mghila au Nord Ouest ; Jbel Goubrar à l’Est,
l’axe Nord Sud, composé des Jbels Gadoum, Faid, Bou Zer, jbel Boudinar au Centre, Jbel El
Kbar et Melloussi au Centre Ouest et Jbel Bou Hedma au Sud
3. ACTIONS PROPOSEES
Les activités concernent les aménagement de CES, la sauvegarde et la valorisation du
patrimoine arboricole, l’appui aux activités féminine et l ‘amélioration de l’infrastructure
rurale
3.1. Les aménagements CES
Ces aménagements comprennent deux composantes : l’aménagement des versants et
celui des voies d’eau.
L’aménagement des versants concerne essentiellement des travaux de tabias, des
cordons, des banquettes et des plantations.
L’aménagement des voies d’eau a pour objectif d’entreprendre différents travaux dans
les oueds et les ravins (seuils, digue,...) visant la stabilisation des berges des cours d’eau, le
laminage des crues et la recharge des nappes.
Le programme prévoit une meilleure prise en compte des aspects technico-socio-
économiques locaux et une plus grande implication des populations.
Le traitement des versants
Les aménagements des versants visent essentiellement l’atténuation voire l’arrêt total de
l’érosion par décapage superficiel. Ils permettent de favoriser l’infiltration et réduire la
concentration des eaux de ruissellement qui causent des dégâts importants à l’aval. Le type
d’aménagement est déterminé en fonction de la nature du sol (perméabilité, profondeur), de la
pente et de la longueur des versants, du type d’utilisation agricole et de la pluviométrie.
Deux types d’actions peuvent être proposés ;
9 Les cordons de pierre et murettes permettent de ralentir le ruissellement, de piéger
les sédiments et d’améliorer l’humidité du sol avec effet sur le rendement démontré en zone
semi-aride en cas de déficit pluviométrique.
9 Les banquettes consistent en un fossé creusé et un remblai en ados implantés
perpendiculairement à la pente à intervalle régulier. Les banquettes à rétention sont
construites en courbe de niveau et conviennent aux régions faiblement arrosées aux sols
profonds et perméables dont la pente est inférieure à 6 %. l’administration privilégie
actuellement le terrassement mécanique sur des grands lots).
Les ouvrages de mobilisation des eaux qui comporte deux activités
9 Création de tabias, sont constitués de digues édifiées mécaniquement dans les zones
de glacis d’épandage bordant les montagnes Leur efficacité est remarquable, les terres ainsi
mises en valeur sont utilisées pour une arboriculture à base d’oliviers, de figuiers et autres
fruitiers divers.
9 Entretien des tabias : Cette intervention concernera toute la zone déjà aménagée et
particulièrement les anciens aménagements en Jessour occupés par des plantations d'oliviers
et de figuiers. Elle consiste principalement en la réhabilitation (manuelle et/ou mécanique) des
digues et de leurs déversoirs. Cette intervention permettra : l'amélioration de la productivité
des aménagements et la conservation de la biodiversité en plantes cultivées et spontanées
(Cette région est connue par sa production en huile d'olive à partir de deux principales espèces
d'olivier Zarrazi et Chemlali ainsi que la production de figues), la recharge des nappes
phréatiques et la préservation d'un patrimoine typique du sud tunisien.
L’aménagement des oueds
L’objectif principal de cet aménagement est de maîtriser l’eau de ruissellement le long des
oueds en vue de sa valorisation pour l'amélioration pastorale et/ou la recharge des nappes
phréatiques.
Les actions proposées consistent en l'implantation des seuils déversoirs et des ouvrages
d'épandage et de recharges sur les lits des oueds.
9 Les seuils déversoirs sont des ouvrages filtrants construits en pierres sèches (longueur <
20 m) ou en gabion (longueur > 20 m) sur les ravins et les cours d'eau pour ralentir le flux des
eaux de crues et maintenir les sédiments. Ces ouvrages sont confectionnés en escalier avec
une hauteur de 1 à 2m et une longueur de 10 à 50 m.
9 Les ouvrages d'épandage sont des ouvrages, en terre ou en gabion, confectionnés en
travers des oueds. Ils sont munis de canaux qui permettent de collecter et de déverser une
partie des eaux de crues. La déviation pourrait être faite sur l'une ou les deux rives des oueds
en fonction de la topographie de chaque site. Ces ouvrages sont à implanter au niveau des
zones situées en aval où la pente devient plus douce et les oueds sont moins encaissés et le
volume des eaux de ruissellement plus important. Les sites de ces deux types d'ouvrage sont
choisis d'une façon à avoir un volume maximum de la retenue avec un volume minimum du
corps de l'ouvrage. Les retenues serviront pour le développement et la régénération du couvert
végétal et l’amélioration de la production pastorale.
9 Les ouvrages de recharge des nappes construits en travers d’un oued (domaine public
hydraulique) seront installés au niveau d’un site préférentiel de recharge pour les nappes.
S’agissant d’ouvrages à forte externalité positive mais pour lesquels l’identification des
bénéficiaires (l’ensemble des personnes ayant accès a la nappe) n’est pas possible, les
procédures des réalisation, de l’identification à l’entretien se feront sans implication des
1. JUSTIFICATIF ET OBJECTIFS
Il s’agit d’espaces pastoraux sur sols sablonneux, qui connaissent pour multiples raisons un
défrichement anarchique. L’érosion éolienne, conséquente de destruction de la structure du
sol par labours répétés, marque le paysage et constitue une menace pour les routes, les
villages et les infrastructures et les plantations.
Dans la majorité des lieux, la lutte contre ce fléau peut être réalisée par de simples mesures
préventives et curatives.
Par contre au niveau des pistes, champs et points d’eau, la lutte contre l’ensablement s’avère
urgente et indispensable.
Les objectifs visés par ce projet sont :
- l’atténuation de la dégradation,
- la fixation des accumulations sableuses et la lutte contre l’ensablement,
- l’amélioration des conditions de vue,
2. ZONES D’INTERVENTION
Cette zone englobe les secteurs Zefzef, Rmilia, Bir Bader (Souk Jedid), Mabrouka, Jebbes,
Zouarâa (Meknassy), Menze Bouzaiene, Radhâa (Regueb), Bouhedma, Khobna, Besbes,
Founi, Khaoui (Mezzouna)
3. ACTIONS ENVISAGEES
3.1. La lutte contre l’ensablement
Deux cas peuvent être considérés. D’une part, l’adoption de techniques de lutte préventive et
d’autre part, la lutte curative dans le cas des mouvements de sable dans les plantations
arboricoles suite à l’usage fréquent d’outils inappropriés (outils à disques,...).ou dans les
parcours suite au surpâturage.
Les actions suivantes sont préconisées :
Bandes alternées: Le défrichement du couvert végétal naturel pour la mise en culture et/ou
les plantations arboricoles est la première étape pour initier les processus de l'érosion éolienne
et d'ensablement. L'utilisation des bandes de végétation naturelles intercalées aux bandes
cultivées est un moyen efficace pour la protection des sols et des cultures surtout sur des
terrains sablonneux. Des bandes de 10 à 20 m de largeur sont les plus efficaces. Ces bandes
qui ne requièrent aucun investissement pour leur installation et entretien assurent la protection
des cultures contre les méfaits du vent et permettent aussi l'intégration de l'activité agricole à
l'activité pastorale.
L’encouragement à l’adoption de ces techniques est assuré par la vulgarisation et l’adoption
d’une approche participative
Promotion de l’utilisation des outils à socs: Le remplacement de l'araire traditionnelle par la
déchaumeuse à disques a facilité le défrichement de grandes superficies steppiques au profit
de la céréaliculture épisodique. Cependant, en retournant et en émiettant le sol lors des
opérations de labour elle provoque une destruction totale de la végétation et rend le sol plus
sensible à l'action éolienne. Des travaux ont montré que l'utilisation de la déchaumeuse à socs,
comparée à la déchaumeuse à disques et aux outils à dents et à lame, est l'outil le plus indiqué
pour la céréaliculture en zones steppiques. Elle dégrade moins les sols tout en assurant des
rendements acceptables.
Elles sont préconisées surtout dans les terrains mis en culture (céréales) et ceux récemment
plantés.
Il est envisagé de prévoir des subventions pour l'utilisation des ces techniques préventives
afin de les introduire progressivement dans les habitudes des agriculteurs de la région et de
réduire les risques de déclenchement de nouveaux foyers d'activités éoliennes.
Fixation mécanique et biologique: Les enclaves ensablées nécessitent une intervention par
fixation mécanique (feuilles de palmes) et biologique.
L’installation de rideaux abris: Il s’agit des bandes forestières (3 rangées de plantations
forestières à base de Tamarix et d'Acacia salicina) à installer le long des routes et pistes
agricoles.
TOTAL 5.100.000
Imprévus 510.000
TOTAL 5.610.000
¾ par les ayant droit pour des travaux de faible envergure sur terres privées
¾ en régie et à l’entreprise pour les travaux importants sur terres collectives et pour les
travaux mécanisés.
REBOISEMENTS
1. JUSTIFICATIF ET OBJECTIFS
Dans la Gouvernorat de Sidi Bouzid, les forêts couvrent une faible superficie, soit
28337 ha, auxquels s’ajoutent la forêt parc à Acacia raddiana à Bou Hedma et Bled Talh.
Mais ce sont les nappes alfatières qui constituent l’essentiel de la végétation des montagnes et
piémonts et plaines adjacentes. La superficie des nappes alfatières atteint environ 123 300 ha,
soit 16% de la superficie totale du Gouvernorat.
Cependant, la végétation des montagnes et notamment les nappes d’alfa se dégradent d’une
façon continue à cause des défrichements et exploitations parfois abusives.
Les objectifs visés par ce projet sont :
- la sauvegarde et la valorisation des nappes alfatières
- la reforestation des sites à haut potentiel de reboisement
- Amélioration des potentialités productives des nappes alfatières
- La régénération et la conservation des peuplements à Acacia raddiana
2. ZONES D’INTERVENTION
Cette zone englobe toutes les montagnes et piémonts du Gouvernorat et notamment les
délégations de Ben Oun, Bir Haffey, Menzel Bouziane, Souk Jedid, Mezzouna, Regueb, Sidi
Bouzid Est, etc.
3. ACTIONS ENVISAGEES
Quatre types d’action sont envisagés, le reboisement des massifs dégradés, l’aménagement
des nappes alfatières, la régénération des peuplements à Acacia raddiana et l’ amélioration et
le renforcement de l’infrastructure rurale.
3.1. Le reboisement des massifs dégradés
Il s’agit de reboiser les piémonts et les massifs montagneux. Les plantations seraient à base
de pin d’Alep au Nord du Gouvernorat et d’Acacia raddiana dans le Sud du Gouvernorat.
DE CONSERVATION
1. JUSTIFICATIF ET OBJECTIFS
L’agriculture du gouvernorat Sidi Bouzid a évolué vers un système intensif basé à la
fois sur l’arboriculture en sec et l’irrigation.
L’arboriculture occupe actuellement environ 39 % de la superficie totale du
gouvernorat et est essentiellement représentée par l’olivier, l’amandier et le pistachier,
espèces connues par leur adaptation aux conditions climatiques difficiles.
Les cultures maraîchères atteignent environ 2.7 % de la superficie totale du
gouvernorat dont 25 % sont sous olivier. La plaine de Gammouda constitue la grande zone
des cultures maraîchères du gouvernorat. Cette plaine bénéficie des apports en eau de l’oued
El Fakka et des puits de surface qui exploitent la nappe de Sidi Bouzid. La plaine de Regueb
vient en deuxième position avec un fort potentiel d’irrigation à partir des puits de surface. Le
reste des cultures maraîchères est concentré dans la région de Jelma au Nord, la région de
Souk Jedid au centre et la région de Meknassy au Sud.
Le Gouvernorat de Sidi Bouzid dispose de certains atouts dont la bonne aptitude
culturale des sols, la formation d’une main d’oeuvre spécialisée et expérimentée, l’expérience
acquise en matière de conduite des périmètres irrigués, le volume important d’infrastructures
réalisées durant la dernière décennie (eau potable, électrification, école, santé de base, routes
et pistes, etc.,), et enfin la volonté prouvée par les acteurs locaux, de développer leurs
systèmes et techniques d’exploitation et de production.
Par ailleurs, plusieurs contraintes entravent le développement et la pérennité du secteur
agricole, dont notamment l’aridité, la surexploitation des ressources en eau limitées, la
sensibilité des sols à l’érosion, les exploitations agricoles mal équipées, l’extension
anarchique des cultures, les façons culturales abusives etc.
Les objectifs visés par ce projet sont :
améliorer l’efficience des eaux d’irrigation ;
mieux orienter le développement du secteur arboricole ;
Limiter la dégradation du milieu par l’effet de l’extension anarchique des cultures
2. ZONES D’INTERVENTION
La zone d’intevention couvre Jelma, Cebalat Ouled Asker, Gammouda, Ouled
Haffouz, la région de Souk Jedid, la plaine de Regueb, la région de Mezzouna, Sidi Bouzid,
Braga et Meknassy.
3. ACTIONS PROPOSEES
3.1. L’aménagement des petits périmètres irrigués
La région de Sidi Bouzid compte 17 nappes d’eau souterraines d’une capacité totale de
150,8 millions de m3.
L’exploitation des nappes phréatiques, dont la salinité varie entre 2 à 7 g/l, est de
118,4% des ressources mobilisées, alors que le taux d’exploitation des nappes profondes se
situe aux alentours de 86%.
Les superficies irrigables couvrent actuellement environ 35 425 Ha (contre 21000 Ha
en 1987 et 2000 Ha en 1958) soit environ 10% des superficies à l'échelle nationale. Environ
80% de ces surfaces sont irrigués à partir des puits de surfaces (9524 puits). A travers
l'exploitation de la nappe profonde, la région compte aujourd'hui 48 ppi avec une superficie
irrigable de l'ordre de 4926 ha. Le secteur irrigué offre plus de 50 % de la production totale de
la région et contribue avec 10 à 15% de la production maraîchère nationale.
Les multiples incitations à la pratique d'irrigation et la prolifération spectaculaire des
puits de surface ont conduit à la surexploitation des nappes phréatiques. Le rabattement de la
nappe (jusqu'à 50 cm/an) se traduit par un accroissement des coûts d'exhaure et de perte de
profit. Un risque de salinisation des terres est ressenti dans certaines zones. Des terres ont été
abandonnées complètement.
L’agriculture irriguée continue à jouer son rôle déterminant dans le développement
économique et social de la région, mais l'usage et la valorisation de la ressource sont
nettement compromise. Pour l'exploitation en irrigué, l'eau reste le facteur déterminant du
système de production et l'optimisation des choix productifs devrait impérativement passer
Total 4.800.000
Mesures d’accompagnement et imprévus 480.000
Total général 5.280.000
7. LE SUIVI ET EVALUATION
Une attention particulière est portée à cet aspect et un système permanent
d’information et d’évaluation sera mis en place. Le suivi concerne les réalisations, d’impact
des aménagements et la participation.
Les indicateurs d’impact doivent refléter une perception paysanne de l’évolution et
donc être identifiés, testés, relevés et analysés par les populations concernées elles-mêmes.
Un certain nombre d’indicateurs devraient également être définis pour déterminer les
conditions d’acceptation ou de refus des aménagements et techniques recommandés et évaluer
la participation.
8. IMPACT DU PROJET
Les actions prévues, dans la composante, pour économiser l’eau permettent une
augmentation du volume d’eau disponible pour l’irrigation. L’efficience moyenne est
supposée atteindre 85 % après aménagement.
L’impact sur l’environnement est une meilleure utilisation de l’eau d’irrigation par une
réduction des pertes par évaporation, infiltration et ruissellement; Il faut attirer l’attention sur
le risque lié à la salinisation progressive de la ressource en eau. Les nappes, et surtout les
nappes phréatiques qui alimentent les puits de surface sont, chaque année, de plus en plus
exploitées et chargées
Egalement, ce projet va permettre une mise à niveau des exploitations, l’amélioration
de l’infrastructure et la diversification des sources de revenus
Cette action vise de dynamiser la vie socio économique moyennant la promotion des
petits métiers et de services ; lesquelles activités sont génératrices de revenus, fortement
créatrices d’emplois et à faibles besoins d’investissements.
2. ZONES D’INTERVENTION
Tous les secteurs ruraux et notamment les zones reculées du Gouvernorat
3. DIMENSIONNEMENT ET COUT
Total 3.100.000
Imprévus 310.000
TOTAL 3.410.000
1. JUSTIFICATIFS ET OBJECTIFS
Ce projet vient renforcer les efforts déployés par des principaux projets de
développement participatif, engagés dans le développement local et la préservation des
ressources naturelles aux cours du Xeme plan (2002-2006) et ceux inscrits dans le XIeme plan
(2007-2011).
C’est dans cette perspective stratégique que vient s’inscrire le présent projet visant à
contribuer à la promotion du développement local à travers notamment le renforcement des
capacités des GIC, GDA et ONG et le soutien de leurs rôles dans la lutte contre la
désertification.
Les objectifs visés par le projet sont :
• Renforcement des capacités des GIC, GDA et ONG, en conformité avec la nouvelle
stratégie nationale en matière de promotion des organisations locales et des institutions
professionnelles, leurs permettant de cogérer une dynamique de développement en
pressant notamment en charge les acquis de ces projets dans les domaines des
gestions (renforcement institutionnelles, formation, mise en place d’un système de
suivi évaluation interne, autogestion des acquis de mise à niveau de développement).
• Soutien à l’émergence des groupes d’intérêt socio-économique viables.
• Contribution au développement local autogéré dans le cadre d’une gestion durable des
ressources naturelles.
• Développer la dynamique institutionnelle et la participation des acteurs locaux ;
• Création d'ONGs locales dans le domaine de la promotion de l’écotourisme, de la
protection de l'environnement et de lutte contre la désertification;
2. COUT DU PROJET
3. IMPACTS DU PROJET
Les impacts sont multiples en particulier :
- un renforcement des capacités des OB,
- une amélioration de leur mode d’intervention,
- un renforcement du partenariat avec les structures publiques,
- une meilleure implication des populations dans la gouvernance locale du processus de
développement,
- une amélioration des conditions de vie et de production des populations concernée par
l’intervention des OB,
DEVELOPPEMENT
1. JUSTIFICATIFS ET OBJECTIFS:
La région connaît de sérieux problèmes liés à la gestion des ressources en eau (qualité
et quantité) dont les principaux se rapportent la surexploitation des nappes. Ceci pourrait
mettre en péril la durabilité de l’activité agricole dans les oasis et les plaines adjacentes qui
constituait le moteur de la dynamique de développement de la région.
Il est par conséquent nécessaire de procéder à une gestion rationnelle des ressources en
eau et en sols qui correspondent aux objectifs sociaux, économiques et environnementaux.
Cela suppose l’existence d’un paquet technique utilisable par les aménagistes et les
développeurs.
Par ailleurs, la régénération des parcours et des nappes alfatières constituent des
contraintes d’envergure dans le développement durable du Gouvernorat
Les thèmes identifiés sont mentionnés ici à titre indicatif. Un travail d’affinement
devrait être fait avec la contribution du CRDA, des institutions de recherche et les
représentants des agriculteurs concernés par la problématique de l’eau.
2. THEMES PROPOSES :
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Institut National de Statistiques (INS) Recensement Général De La Population et de
L’habitat 2004
Office de Développement Du Centre Les Statistiques de 2004 Gouvernorat de Sidi
Ouest (ODCO) Bouzid
CRDA de Sidi Bouzid Plusieurs rapports de suivi de l’érosion, de la
dégradation des parcours
DG /RE Annuaires d’exploitation des nappes profondes pour
les années 1984 à 1997 et 2002 à 2003
DG/ RE Annuaires d’exploitation des nappes phréatiques
pour les années 1985, 1990 et2000
Ministère de Développement et de la Dixième plan de développement économique et
Coopération Internationale Social 2002/2006
Ministère de l’Agriculture : Direction 1ère stratégie Nationale de reboisement et de lutte
Générale des forêts contre la désertification et 2ème stratégie décennale
dans le domaine forestier (stratégie Nationale de
promotion du secteur forestier)
Ministère de L’Agriculture Direction 1ère stratégie et 2ème stratégie décennale de
Générale de la CES conservation des eaux et des sols
Ministère de l’agriculture : Direction Résultats du 1er inventaire forestier national en
Générale des forêts Tunisie (1995)
Ministère de l’environnement et de Indicateurs régionaux pour l’amélioration de
développement durable conditions de vie (FRACOV) 2004.
ANPE (Agence Nationale de
Protection de L’Environnement).
Ministère des Affaires Sociales de la Personnes handicapées, Familles nécessiteuses et
Solidarité et des Tunisiens à Soins à Tarifs Réduits : Gouvernorat de Sidi Bouzid
l’Etranger : Direction Générale de la
Promotion Sociale (DGPS/MASSTE)
Ministère de l’Agriculture, de Les indicateurs du développement durable en
l’environnement et des ressources Tunisie 2003
hydrauliques (ANPE)
Ministère de l’agriculture : Direction Résultats de l’Inventaire Pastoral National
Générale des forêts
Ministère de l’Agriculture – FAO Bilan diagnostic du système agraire du Tell
Belkhodja R, Bortolil,Corntepas JP, Carte pédologique de la Tunisie n°5, Direction des
Demanche P Fournet, Jacqueline sols.
J.C,A.Mori.1973
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désertification.
Floret C et la Floch 1979 Valeurs pastorales de quelques systèmes
écologiques.
Le Houeron H.N, et froment D.M 1973 Principes, méthodes et techniques d’amélioration
pastorales et fourragère en Tunisie. FAO
Neffati M et Akrimi N. 1993 Espèces pastorales menacées de disparition dans les
zones arides et désertiques tunisiennes et stratégie
de leur sauvegarde
Aouina Mohamed Salah (ESIER) - Cours de conservation des eaux et des sols
- Traitement des bassins versants
Commissariat général au Plusieurs notes et rapports sur le secteur agricole
Développement Régional (CGDR) dans le gouvernorat de Sidi Bouzid et sur le
programme de développement rural intégré (PDRI)