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Apprendre « autrement ».

des jeux de
coopération pour... communiquer, négocier,
construire des savoirs, ensemble.
du savoir-faire au savoir-être.
Anouk Pouliquen-Groz

Après avoir enseigné, durant une dizaine d’années en France et à l’étranger, l’italien et le
FLE dans des structures et à des publics variés, elle intervient – depuis maintenant treize
ans – à l’IMEF, Institut Européen de Français (Montpellier, France) en tant que formatrice
de formateurs sur les stages à l’année et le stage pédagogique d’été.
Elle s’est spécialisée dans :
– les approches dites « non conventionnelles »
– les techniques de classe (jeu, simulation globale – y compris à visée professionnelle –,
utilisation de la BD en classe, théâtralisation, écriture créative…)
– le français sur objectifs spécifiques (en particulier le français de la diplomatie et de la
médecine, dessciences, de l’agronomie)
– l’enseignement / apprentissage des langues étrangères aux enfants (du Fos aussi !)
Depuis une douzaine d’années, elle intervient fréquemment à l’étranger dans le cadre de
missions MAE, Ministère des Affaires Étrangères, pour animer des séminaires dans le
cadre de la formation continue des enseignants de français. Anouk Pouliquen-Groz anime
également en tant qu’experte associée des formations pour
l’OIF, à destination d’un public de diplomates africains francophones ou non.
À la suite du travail amorcé lors des éditions précédentes (1ère Rencontre Difusión,
2006 : des activités brise-glace et des jeux pour instaurer un climat de confiance, assurer
la cohésion du groupe, susciter la parole ;
2e Rencontre Difusión, 2007 : des jeux pour travailler sur un objectif grammatical ou
lexical), nous nous proposons cette année d’expérimenter des jeux de coopération.

KÉZAKO ? DÉFINITION RAPIDE


On oppose les jeux de coopération aux jeux dits de compétition.
Les jeux de compétition présentent l’intérêt d’être très « stimulants » pour les élèves, et
sont utiles à certains moments de la classe. Le formateur devra toutefois être attentif à
bien doser (en fonction de son public, de l’attitude de celui-ci face au jeu et naturellement
des objectifs à atteindre), jeux de compétition et jeux de co-opération. Dans un jeu de
compétition, un joueur, ou une équipe joue contre l’autre, défini comme adversaire (à
battre). L’issue est connue, fatale : il y aura un gagnant et un perdant.
Les jeux de coopération sont basés sur des principes tout autres. Le point de départ est un
défi, une situation-problème à résoudre que l’on soumet au groupe (et non à des équipes
ou des joueurs isolés) et qui requiert la mobilisation de chacun des membres du groupe.
Cela exige écoute, dialogue, entraide, négociation, consensus, prise de décision en
commun. C’est ensemble que l’on gagne… ou que l’on perd si le groupe n’a pas opté pour
la bonne stratégie. On apprend alors que l’on peut gagner sans écraser l’autre et perdre
sans éprouver un sentiment d’infériorité, sans être exclu (é-li-mi-né).
Le pré-supposé étant que les participants soient disposés à s’impliquer personnellement
dans le jeu, à partager informations, ressources, résultats, on travaille le développement
de la responsabilité individuelle (notion de contrat) et la coopération. C’est dans un climat
de confiance que chacun apprend à exprimer et défendre son point de vue dans le groupe.
Chaque individu est unique et son opinion est légitime. La démarche doit permettre à
chacun de prendre conscience qu’il existe en tant qu’individu dans le groupe et qu’il
apporte quelque chose à l’ensemble (il ne s’agit pas d’être soluble dans le groupe). De
plus, coopérer permet d’appréhender la situation-problème de façon globale, de « sortir
du cadre ». Une multitude de solutions, de choix, d’options se présentent alors. La
créativité n’est pas loin.
Proposer des jeux de coopération au groupe-classe s’inscrit dans une démarche d’ «
éducation à la citoyenneté » dans le sens où ces outils sont susceptibles d’amener les
membres du groupe, « acteurs sociaux », à modifier leurs relations interpersonnelles et,
qui sait, à l’avenir, leurs relations sociales. Nous vous inviterons dans le cadre de ce
troisième rendez-vous à pratiquer quelques jeux (de communication de simulation, de
négociation) basés sur le principe de la coopération qui viendront compléter votre « boîte
à outils » ; cette étape de « mise en jeux » sera suivie d’une réflexion et d’une analyse de
l’expérience.

● BIBLIOGRAPHIE

Recueils d’activités ludiques/créativité


• Augé H., Jeux pour parler, jeux pour créer. CLE international. Paris. (1989)
• Basset-Clidière M., Le guide marabout des jeux d’intérieur. Alleur (Belgique).
Marabout. (1988)
• Bellanger F., La grammaire amusante. Retz. Paris. (1995)
• Caré J.-M., Jeu, langage et créativité. Hachette. Paris. (1991)
• Caré J.-M., Jeu et techniques d’expression. CIEP-BELC. Paris. (1995)
• Debyser F., Cartes noires. BELC. Paris.
• Frattini S., Copain des jeux. Milan. Toulouse. (1999)
• Lamblin C., La grammaire en scènes. Retz. Paris. (1995)
• Rivais Y., Pratique des jeux littéraires en classe. Retz-Nathan. Paris. (1993)
• Rivais Y., Jeux de langage et d’écriture. Retz. Paris. (1992)
• Silva H., Le jeu en classe de langue. CLE International. Paris. (2008)
• Weiss F., Jeux et activités communicatives dans la classe de langue. Hachette. Paris.
(1983)
• Weiss F., Jouer, communiquer, apprendre. Hachette. Paris. (2002)
• Yaiche F., Photos Expressions. BELC. Paris. (1990)

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