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: PIERREBFISSON (1946'1984)
DIBECTEUF
I lEllAtNt 'Et
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^ùGERIÉ
DtfzT JANVIER E BELGIQUE' I' FRANCS 8ELGEs
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SUISSErt,20 FRANC SUISSE
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TITTERAIRE
REOACIlON-ADMINISTRATIONt
: I,', ROND-POINT DES GIAMPS.ELYSÊEs
J PARlS.Vlll'
TÉLÊPHONE!'ELYSÊES OI.T3

ù.1 ,N' 979 - 20' Ann6r


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.8.n. L ltbaila d. bltfi.i, ll n'..t D[ d'alog. lhû.un' EEAUl,AnCMlg

LLI D a n sl t p r i t i éd u L i o ne n g u e r r e a d'un peintreen colère


Lesca"rnets
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PAREiIIIAIIUELD'ASNER

VIEUX:Trlqu'il Ét8itfltré vlvtntdân! lt légild€,chaBé


LÊ L|ONoEVENU tl d€ 8lolru.Ph. Holmèr
d'honnours,d'an! clORclO 0E CHIRICOI PoHnnr n'r l8m8l3 rlsn conptl! â ma polnturc,-nl sloE nl dopuis, Photo Sist4

Au moment où noua m€tton! ce lournal 30ua pr68ae, la cCeurde Wlnston Churchlll n'a pbr ll y a un cao Chlrlco. Par quele secrêts chemlns, coue quellee Influenèes cet srtlste, admlré
cessé de battre. L'ultime combat du plue grand . homme de guerre . qu'âlt connu I'hlstolre d'An- par Gulllaume Apolllnâl€ êt ler euréalleter, e-t-ll pelnt los étranges . tableaux métaphyùlquê3 - qul
gleterre continue. Maig le monde aait dOlÀ qu'll va psrdro I'un de ees géante' ont farclné toute unc génÉratlon et quc ao dlsputont lss amateuE d'art ? Ensulie, commsnt et pouF
Parmi tous les FrançalE qul, de t9.39 à 1945, combattlrent à la iêto de la France, Emmanuel quol co peintro d:avsilt-gardo a-t-ll soudaln tourné casaquo 9t ml8 en accu8atlon I'ail modernc,
d'A6tier, fondateur du mouvementLlbératlon, puis commislallo à l'lntérieur du gouvernemsnt provl- aea créâteurs, lor crltlques ot, nâturcllsment, ro3 marchândr ? Quèls sont les motlfr ôt lsr but3 d.
aoire, €st I'un de ceux qul spproChàrentle plue oouvent €t connurent le mieux Churchlll, I'un de la guerre totale qu'll màns contre la pôlnturo cont€mporalno ? Ghlrlco e'étalt délà expllqué dane deç
gn partl-
ceux qul Burent lui parler €t gà'falre elrtsndre de lul, danr lea mom€nta les plu3 difficiles, Int€rylow! qul avalent falt grand brult, lcl mômt ol à la télévlllon. Malq cotto fol!, ll ro raconta
culier lo!'q!o-igs èombattants dea maquia avai6nt lo plus bosoin d'armes et de mâtériel. lui-môme, ll décrlt ros déceptlons, rec colèrct, sor ambltl&r8, dsns cer souv6nlrq,. dont Lo Figaro
Aprèe la guerre, ll dameura lon aml, On llrar an page 7' son témolgnagê' ' . littéralrs s'e8t réeervé I'excluslvité ot qul débufcôt catlc sêmelno on pag6 L

AUE]ITURIER ACTE-RS, GHA]ITAGE


0 U l ilARlES,
_ A IIJAIORTA
?
FIEUR ?
BTEUE HEUREUX En rathont l'lddonérte do
rO.N,U,, M. Sukomo agit6
Hcnry de Monfruld*'ea d6- Lcr lc{rurt hcurcut n'ont un ôpouvântsllI ll rappellela
f.nd d'avoir lamal! ét6 un par d'hlrtolrc (r). OlnY Robln décompo.ltlon dc la S.D.N.,
avantudor, ll n'empâche que ct Gcorgc. Marchll foin.nt, amorcéo avcc la rotralt do
ron nom- legta Pour touiouru dapulr plur dc qulnzt anr, Colta Rlca, Malo depuir cc
attaché au lnythe de l'avcn- lc couplc l. plut unl rt l. iémpr-là.i, Qu'y â-t-li- d;
tura modcrne. Aulourd'hul, moln. i.prg.u? dù thélh. .t coûlun qnlrc lc mondc dcrr
Hcnry dc Montrcld !'apprôtE du clnÉmafrrngab, Lc nltux annécc 90, ct cclul où nour
pourtant à nour révéler un équlllbfé .uno|tt, plrcr qu. Ylvonr ? Domlnlquc ,rnot, ,.n
.alpact Inroupçonné d. .on fo:rnrÉd'un hommc rt d'unr plgÊ 20, - pàt. r l.r donnécr
paraonnlge : I'entant ct lc du problàmr pou dcrurer le
qu'll fut,
lammc . cn plaln. t ra '. A
launc honm. ttndt I'occçdon do [t plàcc qr'llr pqdÉa du ,artc"d. M' 9u-
|.r tacrctt dt la mcr Fougc kamo r! monttr qu. |'o.N,U,
n. .dÉlcit-ll. qu'unc fllqr vônt çrtcr, VBrslon gràcquô,
ùhltc'?.:Urc sn psg. 3 I'Âr- ùtaurb. TiltG; b.,,;r. l.ncoiiF' ronncmlt oon proprc glaa en
{clr dr, tmn Ptattrtu. Ée,Ë'"*i?'tf,iy. êédant à son chantag..
fl ::.'i':l:r,f.l'1
-
Dans les sanctuairesde .la pseudo- peinture
PARGIONGIO
DE CIIIRIOII ) '
r ORSOUE, cn 19le fcur pour l! læ row6 .t la Joumrux npmdul- t ES ombrê3 dc h nult de6cen- lal! dB mon mleux malgré le peu
f premlère tols €xposé ru Sâlon slirnt.mcs cuvrrs. Jl rêccvtis I daiênt p€u à peu 6uf Ferrare. de temps dont je disposais et mal.
.J d'Automne de Parls, Dour suivr! qu€lqu6s petitas somm.s ct quêlquc3 u L'heurê venalt, douce 9t solen- gré I'irritation iôcessante où me
lo consoil de personnes qul connais- petits complimsnts. J'étris hcureux. nèlle, où la nuit, assise suy'un siège lalsalt vrvre cette ambiance mili-
raient bien . le milieu ', j'allai chez Mais survint 1914, annéa fttela. invisible, vide d'un geêl/ plein d€ taire si éloignée des aspirations de
Guillaume Apollinaire. ll habita{t un C'était l'été, il faissit unG chslcur len6res5e et oe grace le contenu de ma mentalité. Je tis la connaissance
petit appartgm€nt-jiiFd au dernier étoutfante. [Jn beau jour tout som. sa coupe, sêmant les germes du som- do quelques Ferrarais. Ce oui ms
. eEge o une vreilte maEon Dourgeotsg bra dâns la confusion, tout sê mit meil sur les contrées et les villes de frappa le plus chez eux, ce lut une
du boulevard saint.G€rmain. Le sa- à vaciller. Les gens s€ mssrmblai€nt la terre, comme on peut le voir dans sorte de dérangement mfftal; plus
r e d i , d ê c i n q à h u i t , i l r e c e v a i ts e s dans les rues. On s'arrachait les un tableau extrêmement sugSestif ou morns latent, qui ne oouvait
.mis. Là venaient des peirttres, des journaux. C'était lc crim dc S€G- d'Arnold Bæklin, qui, tout comme échapper à I'obseryateur Denétra4L
poètes, des littérateurs, tous soi-di- jevo r cE lut la guerrs, R u b e n s ,e s t l a b ê t e n o i r e d e s . m o - que j'ai toujours été. En dehors de
6ant . jeues ', tous soidisant dernistes' d'aujourd'hui, ce dérangement latent, une autre
. intelligents ., tous préconisant les DurNnt l'hlv€r 1914-1915,l! contl. caractéristique des Ferrarais est la
orét€ndues . idées nouvelles ', Le nuai à peindr€ des tableaux méta. Je me retirai dans ma chambrée. m a n r e d u c o m m e r a g ee t d e I ' i n d i s .
smedi, cher Apolllnaire, ll y avait physiques, mais, naturellGment, par m e d é s h a b i l l a iI e m o i n s p o s s i b l e e t c r é t i o n . A p e i n e c o n n a i s s e n t - i l su n è
unê atmosphère un peu dans le genre s ! i t e d e , l a s r t u a t , o n â n o r m a l e J, È m'étendis suLlamillasse oui m'était p e . s o n n eq u i i s v e u l e n t a u s s , t ô t s â -
d u E e o t h o v o nd e B a l e c t r i F r , A p o l l , - mouvement Drctural èta;t comDlète- attribuée, Par chance, j'avais pour voir d'ou elle vient, ot) elle va, oar
naire olficiait, assis à sa tabie de ment ârrèté. Pour le reste, à Paris, vojsins deux jeunes gens plus évo- et quànd e le est rée, b.ef son étar
t r â v a i l: . d e s i n d i v i d u s t â c i t u r n e s e t lâ vre avart repris. Les calés étaienl lués que les autres.L'un s'appelait crvrl comp et, qui sont ses parents,
déli*rément pensifs étaient insta,- plerns de monde ct les boîtes de Roselii, I'autr€ Corcos. lls étaient que.'e est saf6ituatron linanc,ère.
l F s s u r ' e s f a u t e u i l se t l e s d . v â n s Montma.t.è marchaient régulière- tous deux de Florence et tous deux sentrmenta e, sexuelle, etc. Ce n'esl
o*jssant à la mod6 qu, regnart a ment. Dâns ces étab,issements,entrê tombèrent sur le lront. En atteFdanl p a s t o L t . L e s F e ' r a ' a ; ss o n t d e p l u s
cette époquo et dans ce m lreu, une chanson patriotrque sentimen. que vînt le sommeil, je parlai lon" tefiib ement sensLets; il y a des
oresaue tout Io monde lumsit d€ ces tale consacrée au grand général (il guement avec le jeune Roselli des
,ours, particulierement quand le
Droes d6 terrs comm€ on en voLt s'aEissait de Joftre) ct un refEin où opéras de WaEner, dont il était un pr.ntempsbat son plein, ou la sên--
dans les stand3 da tir des foires. ,es Boch€s étarent tournés en.idr- fervent adFirateur. C&ant à mes sualrté qui pèse sur Ferrare prend
Sur les murs étai€nt occrochées des cule. les chansqnn ers faisaisnt de prières, il tredonna le célèbre motif une telle force qJ'on peut en enten.
toiles d6 l\4arleLaurencin, de Picasso tréquentes allusions à I'ltalie. Que de Lohongrin, tandis que nos cama. dre 'a rumeur comîe d une eau qui
€t ds QUelques obscurs perntres .fera I'ltal,e ?
Q u ' a l l a i e n tl a i r c l e s rades ronflaient dans I'ombre: tombe en cascade ou d'un incendis
cubistec dont j'al oublié les noms. . fils de Machiavel, ? Allarent-il! q u i é c l a t e . L e p r o f e s s e u rT a m b r o n i ,
Plus tard il y out dussi deux où sengager dEns le dro't chemin lle. Loin d6 Yous
Iexcellent phrérologuequi dirigea,t
trors do m'es tableaux Dètaphysiques quel, laturellement, ne pouvait êtrÉ DânE una teas Inconnuo
a l o r s J ' a s i l ed a r é 1 é s d e F e r r a r e e t
p a r l t l e s q u e l s u r p o r t r at d A p O l t - q r c c e l l r q u i l o s c o n d u . r a . tà ç o m que j'ai blen connu, m'expliqua que
l\4ais blentôtrcommenca le su9-
na,/e ou ce dernreretait rprésentÊ batlreauxcôtésdes Alliés)? On dlê plice des réveils à I'aubd. des exer i cette aoormal té des Ferrarais sst
sols la torme d'uno srlhouette de trr disait, assez justement du reste, d u e . a u x e x h a l a t i o n sd e c h a n v r e e t
I e . l À e e n B u e r r ed e l l t a l i e p o u r l e c i c € s , d e sm a r c h e s ,e t t o u t c e l a d a n s 'humidite
à â cible, portrart qui, semble-t-rl, à continue : en effet, la
p r o p h é t r s a r ltâ b l e s s u r eq u e l e p o è t e la chaleurhumide dU mois de iuillet
Dilnteros. DanS ufe boite Un cée- ferrarais et en compagnie de pay- cité entière est construrte sur d'an-
recut à la tôte durant la glerre 1914. b r e c h a n s o n n r ê rs ' é S o s i l l a i tc h a q u € crens marécages.
sans dont ta plupdrt- étaienl Oés
I9i8. s o r r a o r a t l l e rl ,
illettrés à la physionomie hébétée
qur ne savaient meme pas contr( Il parait que. les exhalations de
-.le me rendais très rég!lièrement Suand l'ltrlià va mlrche. chanvre ont une partjculière influen'
' ciui iri irriient iorlâttiè. Ë rà
alx s â m e ds d ' A p o l l n a r e , m â s Avoc los âll!àrta ?... ce sur I'organrsme humain Baude'
j ' a g r s s a i sa r n s i p a r c e q ! e j ' e t a i s s - souviens d'une'jem;-Ë;il"t;";;;
A la Prcà. ou Trinità, lâire en parle dans son recuerl dê
oes Pouitlei q"i'iiôiuii-i;, J; t;
core très jeune,aff rgé d'une bonn€ Pacà ou Trinitl I
t,ônt, àu jiÂrr"i Pelits Poèm€s sn prose traitant des
-ti rieuî;Àuùér,iànl-ài
o o s e d r n g e n u i t éq u i n e m ' a v a r t p a s nà"is, iuàii-à; effets du haschisch ; it dit à propos
p,1c Pour mon compôe çErsonncl, j'ai ;Ë;i;' ;,;;".
ddop'o'ondr beau.oLp d€ rurci.'Sanl- dû chanvre: . sâns parler des en-
tou ou.s penseqLe les . fils de Ma. iô'utË- ;;;:
c h o s e s . C e p e n d a n t ,m ê m e a l o r s , J e dans l'esprit ri-1r""" ";;;:iià" rîiJiii fants quj' après^avoir ioué et s'êh€
T ê r o u ' " . s s as p â s L 1 e g . a n o e e s t t - e chravel D aurarent -,eux fait, tart 'ri,.
taine de i912. f-ei iolàati-r". lout".. dans ddÈ 6mas de luzerne
r rnPq dr le sympat\ e pou' ce I - en 1915que plus recemment en 1940, fauchée, ép'ouvent souvent de sin-
evoruei-etaieîtiËs;;';ï";;;.'i;:
I e u e t l e m ' y e n n u y a r sp â s s a b l e m e n t . d e s e t e n : r t ' a n q u i l l e s .s u r l a d é t e n - surrers vertrses, on sait que' lors-
eiÀ"àiotiiciàii. M;Ër;ir"iï;:T
Sârs doute ces sentlments se L srvê, à s'occuper de leu6 aftaires. mrs a ces cours rl fallait tournir que se fait la moisson du chanvre,
s a e - 1 . q c . m o a v r s à 8 . .c â . j o b s É Ê
à"iitia teieiiioi-i{_;Ër;Ë:ea,i! .oil;,i"il"o";"*l;"#ll3f""i,
'des preuves les.travarlleurs sâles et femelles
a", qr"-i;oi
\? qLp, b'er. qL lq f <cênt DreJ,e En ltâlio, tout commonclm lrllat
' -'.,.
" q / d d e c o r d d t r t Fe t d , r t e mreux dans tous lcs domainEs, rt pâs meme mon certificat d'études
"traei j,n?
"_:..':_-.".Y1'Y1,,:.
rét, Apo narfe ausst bien que es singulièrem€nt en 8rt !t En politiqu!, :^":.^::"^
un miasmequi troubte maticieuse
blémentaiàs, bi";- ;;il î;;-l:
a ! t r e s m e m b r e sd u c é n a c l e l a i s s a i e n t lê jour où les ltali8n! décidlront ruse- plrs-iuo'irî rent eur celvea-qLalétèdll.oo's:
? D p 4d ' ê ê _ v p s - o . d ê , a - e l . â n , e une bonna fois pour toui$ d! no que lei autres.c'es[ sonneur-est pleine de tourbillons
r i I a t r a r e n et n m o r u n n d i v j d ub r e n plus singar lgs autrcs Svcc un lsprit "i"pt;r'i;.Tr,li
ta-ràisonooî! querqueroischarsée de rêverres
( fferert d eux. ràquerlsji ;;
ancillaire ot provincirl; l0 jour où ils tei simpie "i;;";;;;;;",:;: A .certainsmomerlts,Jes membr?s
décidoront uno bonns tois oour tou- ;i ;-;';;Ë;à;; s'affaiblissentet refusent le ssr-
tu,toverirarl" ""ldaa
pi"rËr;";à;;i'";;;:
L un des hab tues de ces fameur te! de nê Dlus so Drestamer dlvant tsn outre, avec la chaleurtrooicae
s a f r : i r ! c t d I e s a r p t e ! r r o u m an tout co qui Yient de I'étnntcr,.t de la campagnelemratse, la nouÊ
bra ri us , qlr porlat ufe lonptre particulièremsnt do Pa.is, tout lra
rrture mauvarseet les marchesfor- . Je_Iig la connaissance de-nomFilippo
barbe et declarart à qu voulatr misux- Tout i6 mioux h jour oi! ils de pisi; dont t" uèiitulr"
/ r . a ù u r e rq u e p . o u v at . u n e g r a n d e
cees, mes troubles Intesttnaux F i l i p p oT i b e r t e l l iD
. e l u i n o n p"rt lus
se decide.ont à trayaillrr 5éri!usc- â v a e n t r e p a r u . _ J ' a v abirse n l a r e s -
J r Iô. e , . s p r . , u 0 t J ' e 5 c o n - ment, à penser sérieusgm€nt, à 6x- i t n , à s tp a s p o s s i b-uriixlmore,
t èC à O i i e q u , i t
r ( d r ' l ô - d e , , . , - P . o n o r o a . P s pl0iter à fond lsurs possibililés en
d! f,qlrS.. marquerà la fùt un cirarçiiônn-i
qr p . s s a i t e t r e p o l r s s a r ta I ' a r d €
v:."-,'119"
r s - t e, , , m1te
a r s , c ' é t asi te ! t e m e nut n e n o r m a l i t êm
Oe
; â i si t é t i i t l _ - à i , , , e s r
ro moquant d! ce qui sa lrit !t dr
d rne prefre ponce de fabricatton c€ qui so lasss a!.dclà da llu6 A P o L L | N A T R. EV, U . p A R C H t R t C o( 1 9 0 9 ) l:991 d 9 p a r l e r ,c a r . t ' u n i q u em a - e n c o r e_ - p t e i n a e l a l e n t i - r r e s r
b e r n o r s È; Un portrartp.ophétrque, Lg9le ,r.eç9lnuç. par le tieutenânt_ même I'un oes très æi-'peintijj
euas s!rfaces etatent lrontiôr0r. Alon. Et s8ulEmrnt alors. malor.était la fièvre,et, mor,n'dyant
5Ê-b àb e\ I cÈ e5 oes 5cL DlJ,es les ltalianscommsnclrontrul rurgi européens qJi poirea.ni *tSrrd,nui
d" r', .1. , dté,t <gèeî"-t DF'àr. à âtfs yraimont ortimâr prr lsr atran. p^lj.-liù,j!_1" ne réussrsj$rais au târ*t. duariJl"-Ë .onnli, ir n.
qur restartenfoncédans un fauteurl 9818, :-_9?ret,l. méme une journée de ,peignait pas encôre,mais il dæsi.
â l J - e , l a p , p e s a l s p r o f e r e rJ d - d . s épuisement
phv-
!n 5e!l mot. ll y avait encore lvlaX
lÎ8li'jl"'iTl"'i"" ï:",ilJJï'r'ii3";:nt'joiàit'reJretr
Ja.oD, aL , du ( ortra!e de Drra.". Heufeusement, un major sttaché
parart tout e temps, d'une manrèr€ A Ferrâre, d€ Pisis vivait chez son
P ' e ae J S e ,5 , , . t o n m ' ' 0 1 , Q û er , L'EFFET L E SM U S E SI N Q U I E T A N T(EPSE I N TA F E R R A REEN l 0 l 8 ) r
ru dêpôt.de mon régiment, aui étsit
un homme plus intelliSent et meil-
pere dans. une chambre étrange,
ple;ne o'objets insotrtes, hétéroc-lil
, T q u l , p a r s â m â n r è r ed c DanEla chalourhumid! du moit ds juill€L
S c e p I r q u ee
p a r l e r , d e s h a b r i l e r ,p a r s o n a s p e c t PtcAsso Photo RogerViollet teur psychotogue que les aUt.e3,
compnt mon cas 6insi que celui de
tes: oiseaux empailles, carafes, fla-
cons et boutejlles de toute sorte,
P r Y sq U e . m e Î a ' \ a ' t æ n s e . a c e s mon trere et nous prit auprès de ilvres anctens qut au seul toucher
(idn5ora ers dp \^ort-drtrp qur tr- ru-t comme secrétaires. Ainsi rrous tombarent en poussière. ll vivait
P ' . c ê ô l d ê , ô > Ê t d ê \ . h d ) o rs . Pour b en montrer l€ degré qu'a pumes un,p4]respifer, vivre Un peu dans une espèce d'offlcine de sor_
purs lont le tour des tables ef s6 âtternt auto!rd hut chez nos artrsteg comme des hommes. Notre mère crer véfltablement surréaliste ants
moq!anI des c rents. I e l r a n g e r o o h . ' , êo,J . m , e L r , l e t r a n g e - etart venue à Ferrare, ou el e ava,t Irttsram. ll portait une chemise à
rolâtr/e. qu i suff se de r raconter l o u é u n p e t i t a p p a r t e m e n tm e u b l é . 'a
Marime Gorkt; du reste, tl res-
G ! i a u m e A p o l l l n a i r em e c o n s e i l l a h . s t o , , eo e . r n d e l o s r i c j n t r e sq u t , r\ous . pouvtons dormir chez nous, sembla,t dn peu au célèbre roman_
d "rposer a-\ lrdêpe.oa.tr et. aL .' y a dê à quelques anlfes, era.r nous laver, changer de linge, man_ c i e r r u s s e .D e p l u s , F i l j p p o d e p i s t s
pilntemps su vant, j'envoya quatre â e â Pails resDrrer I'odeuf È cette ger des choses simples et satnes avart et a toujours une etrange fa_
tab æux à cette exposil on. cité-calam té et y voir les . ch-ef-r et, durant nos.heures de lrberté, pen- çon de parler, d'obseruer. de-crit,_
d ' æ l v r e , d e E r a q u e ,d e M a t i s s e e t s€r peu â I art et aux choses quer .et de commenter hommes
.un
PoMnnc nT I lamal! rion coc a-tres fa seu.s de pseudo.pe'nture, oe espnt, qut avaient toujours ete
,t faits et choses. tt possèal mêôË
p r i s , n i a l o r r n l d ê p u i s . D ' o r dn a r r e dan5 les sanctlarfes de la rue r0 DUI Supreme de notre vie_ !ne tronre bren à lui, un humout
les gens voient æs tabloaux comm6 La Boétie. dont il Sarde le monopoie, En som-
3i c'étaient des scànas iroginéec
o u c r é D u s c u l e@ . bien dans Jno lJ- Tand.5 qL',1 Ec trouvait à Paris,
( INTÉRIEURS me, on peut dire de lui ce qus
i on veur, mats certainem€nt 9âs
mière d'écl ps snnonçait d6 cata-
6trophes, ou encore dans ls grand
donc, un matrn, notrg p€intrG passa,
en cûmIFBûiè d'ur ami italien qui
MÉTAPHYSTQUES> qu il est un homme commun et ba_
nal. J'ai connu aussi à Fefrare d'au.
sil€ncoqur précke les cataclysres, vivait deputs de lonSues années dan! tres individus très orlginaux. pattr
ils y voient une espèce d'atmosphèro la cap,ta e 'rançaise, dans cette fa. . Jê_m6 remis à peindre. L,aspect eux il y avait un comte, dont i'ai
o€ r€rlare, I'une des plus be,res
de terreur, une EtmosDhèrede roman meuse rue La Boétje, A un certatn oublié le nom. I' errait souvent d;ns
noir ot rnêru d€ fiim ælicler. Ces moment, I ls rencontrèrent Picasso \ ,-vclel l e s d ' l t a l i e , m ' a v a i t t i a p p è . l \ l a i s res rues de /a vilie, I'arr béat, sê_
qut mrnsplra le plus dans res
intdÈétatioro conviennènt blen aux q u i p a s s a i t p a r J à .L ' l t a l i e n d e P a r i i t.avauX métaphysiques ori j'étais tisfait, el distrait. Chaque lois qu'il
auréalisle\ ch€m ons €ntrs es connaissait Picasso et il s'arrêta engage atorsr c'étaient certains ds_ r e n c o n t r a r tu n a m i o u u n e s i m D l e
crempionE de ,,mæc' Iitè mode,- oour orésenter son ami au célèbre pêcÎs des inlérieurs terrarars, les c o n î a r s s a n c e ,; i ' a r r é t a i t e t , l à , s u r
niste, @rlrm à to6 le! faiseurs d6 perntro espaSnol. Mais, quand notr€ vlrnnes, tes boutjques, les habita_ dedx p.eds, tt te soumettait à un
littéEtlre à bon marché, ll s'agit 8u p€intre entendit le nom dê Picasso, nons, certalns quartiers comme le Inre'rogatofe serré pour savoir cg
contrâirq dr bjen etrê chos... Crtts qudnd:l comprit que le mmsieut vteux ghetto, où I'on pouyait trou- ou rl avart mangé à déjeuner ou à
mêm annéo j'exposai pour ra se qui s'était arrèté pour parler avec eux o r n e r . 5 a m a n t e c o n s t s t a i tà s a v o i r
, ver ds douceurg et des biscurts
cond€ fois 6u Salon d'automn€ e1 était justement Picasso, Picasso en Le que les Sens mangeaient à leurs
je vendrs un tabreau t c?tait la prê .Ë- oont tes formes étaient extréme_ reoas. tnsurte rt leur disait ou'il
chair et en os, il tut Drisde lrissons mènt mêtaphysiques et insolites. A
mière toit ds ru vià que je venda ! et d6 secousses neryeuses. ll ouvrit cette période appartiennent res ta_ aimait beaucoup le riz et le sauèis-
h€ toil€. Lo tebleâu vendu 6pré5en. l a b o u c h e , m a i s n € D a r u r n to a s à â r t r - bleaux appelés. intérieurs mera- son. Tard la nuit, il allait laire un
tait um placo entowé€ de port.que* culer un seul mot. ll émit queloueg pnysrques I que, depuis, je n at tour, armé d'une curieuse qanne ên
Au fond,6 voyait une tour rou8s sons ràuoues tandis aue ses mâchoi. Jamats cessê de peindre, avec quel- ter qui se terminait en pointe. Aux
.t un ren|ftnt équestra smblable ê res clâquarent. ll ne pouvait parler. ques petites variantes. En méme neures avancèes, quand la cité
à tr dédié! frx so,dats et aux ll était devenu muet. Une fois Pi. remps Je lrsats beaucoup et écrivais ètait déserte, on pouvait voir ce
héro! du R-EorgirÉnto; comm€ ii y casso parti, comm€ notrc p€intrc des poèmes. Je fis tâ connaissance comle original fouiller longuement,
3n t d6na tant do cités italrennes, continuait à ém€ttre des sons rau. du poète Govoni, mais je ne le vts de ia pornte de sa canne métalll-
tÉrticulièm€nt à TulÀ ques, à trembler et à ne pouvoir par. que peu de fojs. ll etait,d,M natu- que, dans les boîtes d'immondices
ler, son ami, inquiet, le prit par la r€t sauvage et fort peu accueillant. qui, se trouvaient devant les porte3
bras et le condujsit jusqu'à la Èhar. Je me souvtens de sa maison, qui cocneres oes malsons.
mâcie la plus proche. Là, un doG paratssart commg perdue en
oleine Ainsl Erâce à un peu de p€lnturr
t4r qui s'y trouvait, à la ræhercne
A LA PACA de clients, déclara qu'il s'agissait
campagne. Les Eres tojs où i'allai
chez tui, la canicule pesait su; Fetr métaphysique, la renoBtr€ d6 {url-
ques Ferrarais plu's qu moln! lou3,
d'un choô neryeux, que Ic aulet était
OU TRINITA sans doute très émotil (aujourd'hui, 1arç. La ôhaleur était sutfocante, quelques promenads/ en compagnir
mals ta maison du poète Govonj
en ltalie, les émotifs dè ce 8enre avart loutes ses persiennes closes. dê Pisis et l'intérêi quo suscit!it
sont légion I), mais il ajouta que en moi la mystériedse beauté dr
t. y regnatt.une ombre et une fraî_
Ferrare, le temps passait. Nous et-
Ccp..rdant I'intôrtt pour 16 t& cela n'était rien de grav€, Lr méde cneur dettcteuses et je me souve-
tendions la fin de la guerrê. Mais
blæux qu€ jo falsaiqi^Et qur lo qu& cin demanda à I'ami du murt si oar nats de certaines maisons de mon
les guerres une tois commencé€s
litials d0 métaphysrdràs augmstait- hasard celuj-ci n'avait pa6 reçu do enlilce, €n crèce, l'été. La femme
il semble qu'elles ne doivent olus
Un iouno marchand,nommé Paul SrAVesnouvelles de sa famille, L'ami oG,Govonr êtait une dame très beile,
finir, pas plus que les inalheur3 et
cuillaums,lui aussiaml d'Apollinrira, répondit évasivement, na pouvant pate et brune, dont le regard pro-
les soutfrances qu'elles font naltre.
m'achotaquelquestoile!. ll d&iEit pas lui répondre que le choc avait lond, le regard . nocturne ,l avair ce
été provoqué par la rencontrc de Pi- Sur le tront, le besoin d'homms
égalsmnt faire un conttatavsc moi dessin particulier des yeui qui est
se faisait de plus en plus gnnd et
pour rcquérir touts ma preduction. casso. Le médecin Drescrivit un une cêractéristique de certarnes
on commencà à soumettre à des vi-
calmant à base de bromute et dg lerraraises. Comme il faisait rres
sites très rigoureuses tous les mill.
Déiàalors,à Paris,avaitcommgncû valériane et recommanda au muet de cnaud -et que la soif me brolait,
talres affsctés à des seryicos séd!n-
cette ignoblehabitudequ'estla mo - rentrer à I'hôtel. de se coucher et Mme Govoni m,offrait un verre de
Îatr8s.
nopolisationde l'@uvrod'un psint( de dgrmir, Ce ne tut que le soir, strop de tama.in qui n,avalt nen
par un ou plusieursmarchendr, tinti. vers les dix heures,que Ie peintre â votr âvec I'habituel psèudo_sirop ciorgto do. Chtilc..
que l'obscur,le louchctravailsouter milanais,s'étant réveillé,comænça de-.tamarin que l,on sert dans les
rain qu'agrémentent déclarationsst a parler"et son ami put I'acæmpa- cates ttattens et qui sent la lotion Traduit de I'itallên-par Mârin Ta!.
articlos,tous plus ineptasl8r unt gnet au restaurant,en le soutenanl pour tes cheveux, ni celui oue I'on silet. La traduction r été rcvue Dar
que les âut.es,des soi.disanttrili. 6ous le bras comme un convales- vend. dans les pharmacies et qul Giorgio de Chlrico.
quesd'art.Cessystèm€s, liés à d'au- cent,ll le conduisitau cafédu Dôme est, tout i6te gne médecrnet non,
tr6s faûleurE,ont amcné sn Eutola pour mangerquelquèctiose. . c'êtalt l?uthentique ius naturel dei O Lr Figrro litt6raira and Editions
de la Table ronde.
l'art à c€ degré do décadoncrâhtn. rurrs du.ttmarin pressés. Le gott
téo où il ss tlébataujourd'hui;Jsns Mais,di-saitçet
çcr ami
orr paf la'suite,
Poi do cettq. boisson âvait quelque;ho-
compt€naispas, évid€mmtnt,car- is que
tandis oue nous étions au mté du .- le..qç, biblique, un goût d'Ancren
taines choses comme je les com. Dôme,j'étais trèJ prÉoccut car je
très prÉoccupé, restaméhl" .J€ me souvjens aussi LA SEMAINE
PROCHAINE
'
prendsaujou,d'hui.Mais,instrnctiv€- me souvinsque Picasso, quglquctois, d'une édition des Fiancés ornée de
m€nt,i€ ressentais du dégootet ds venart| à Montparnasse,
MontDarnasse,le soir,
justement le
soir. et -' très belles illustrations que Govonl Un < truc formidoble > :
l'antipathigtant pour les marchands tréquentàit justement
qu'ii tréquentàit Dôme.
le Dôme. coniervait dans sa bibliothèous.
quo lour le3 critiqrss. Et je craigf,ais, s'il le voyaiHe-
nouvæu, que mon âmi ne rcdevlnl . ,En attendant, dans la. cité des Lesfaursessnchèrs
-
Je vôyais que I'intérèt pour ma muet et, cettg fois, pour le restant Este; les jours, les semarnes trHis
geinture augmentait.Je voyais qùà-'--de ses jours: . lss mois passiérit, Js travail- deI'llôtëfDioùot
lr.
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. . 1t.
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l:diif:i;ii,
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qu'on ârrongr c8'vitrlng3 turéâ.


list!| ùrc plur dt3prit.t plus d€
qo0t ouc drnr notr. ltrlir oui fut
-oorideit
lq brirc.ru .tr"l. Rmâisgan-
tr. Pour rn r€vrnir mrintrntnt à cs
volums lur CézannG publié par cott6
imDortlntc malmn d'édltion, voug
ims8inGr-voug une lmportrnts llbral-
rir d! P.rl3 consrcnnt uns vitrinr
à l'êxporitiond'un llirra lur un ù[n.
tru itrll n. ptr êxQrtiDla sur Gio}|n.
nl Fatlori ?,., Un livr. qui srtlôit Et pourtant les Bi€nnale3€t tes
ds picsses d'un Éditrui: fËnçalf, ? Quadrl!0nâl$,3an3 comptrr l€3 €x.
Tout lutour deE ,volumaË. di3t.mi-' lDositlons plus Ou mins ofticielle3
n&'un pôu psrtout dâns lr vltrlde, et cellés qubiganisent lê6 mar.
on y vsrrait dlE pstits soldât3€t dr' chandset 163faux mârchandsdâns
petlts chêvtux de plomb, ds minus. des buts qul n'ont rien à voir avec
culês voitur€s d'ârtillsie. âtin d6 I'art, toutês ces sxpositlonsss sui-
''.. rappelet I'cuvrs dê rotr6 tameux vent et.se ressemblent avec un6
exaspéfantenonotonie. Jamaié on
pelntrô d€ Livoume l.-
ns volt I'un dcs êxpo$nts manitester
le moindrËprcgrèspar Epport à cÊ
* MON CAS EST qu'il a fait auDaravant.

UNIQUEr llon.il! crt ru contnlru dlftar.nt.


lc dirrlr mana unlqur. Lonou. I'oi
Et pul3, I€ voudrals blen savolr comptro toutaa lar axDotitlonroua
pNrquoi cette importânte maison l'rl talt.r .tr[tli lel8, on y yolt-un
d'éditlond€ Mllsn s'est cruGobligéê progrôrcqnstrnl unt ryancÉc.rftu-
de se mottr€ on mouvsmnt pour llàrr rt où3tirér von caa hrutôùr
imDfim€r un livre sur Cérann€ ? d. Ir msltrlsr qui ont éta ltt.lntor
L'&it€ur a-t-il Denséavêc cela ins. t.r qu.lquæ rÉittrd éninrntr du
truire notro public ? JE n6 16 crois palla. Euidlmmant,pour atr! eor.
pas, car, qùel quê Soit son manque bla d! Yolr rt dr dill tout csb. àu.
d'inforutiôh, ll ns pouvait ignorer tro mon intalllianér .xcaDtlon;lllg
que les ltaliens connaissentaujouf. plur lr waie DlintuE, il taui forrô.
d'hui C&enne beaucoupmi€ux qu'il dlr-rncotr tll.ptnonnrlitÉ rurpul3.
n'est connu mêmedæ Parisiens.En sanrq mon coft€ga ct mon ardrnlr
Iait, le faux maltrê dlix-pn.Proven- 3oil d6 vârlté.
. c€ est beauæup plus conrur ctiez
nous qu'il ne l'êst dân8 son propre
pays.Et d'elllsuE, tous ceui qùi
s'occuænt à l'heurc âctuelle de
( TANT
D€intur€ modemê n'lgnorent oas
ôu'en Fnnce même oi ne ouËtie
D'AMORALITE,
. i plus risn ou-pÉsque sur Cézannget Df STUPIDITE,
l! que cela vient du fait qus, depuis
e. ,,.S,..!,.-, l'époquêoù le triste Vollârd a lancé D-HORREURSr
'ri
l
les crootesde Cézanne,iouant âlnsi
aux hommeslâ blague la plus tor-
midablo qu'on ait pu leur iouer en LorsquêI'on obsêrysaujourd'huile
matièie do peinture, deDuis le spectacle que nousoffrê I'humanité,
temps, dis.ie, où le tristê Vollard a dans notre pays,comme d'ailleurs
lancé Cézanne,il a paru sqr ce sur le restedu globe,on restesluDé.
p€intrc nté tant d€ livres, de mG fait par la quantité,énorme d€s êhù
nogEphiês,ds biogrophies,d'essais sês mâl faites,des parolesinutitêl
et d' ulculs$ de toute srl€ que ou qui tendenttout simplemêntà d)
les critiquB st les historiênsd'art formerla vérité et par l'énormedos€
modaha ont éouisé désmais l€ , de conlomisme, d'indifférence et
r{prnolra dr lottlsss, de non{ens, surtout d€ stupiditédont tait oreuve
L'INEXTINOUIBLE SOIF DË PROGRES OUI, CO'{TINUELLEMENT, ME ÏNAVAILLE- dq mtn!o!r8G]Gt ds liær communs aujourd'huil€ public, dans tous les
LoFqu'on comparctout€s los oxpositionsqu! j'8i lrlt65 d€pulslglS- qu'i|t ont,@utùma d'employerloF pays,
'qu'llr 'Plfrrht . dtrt moderno', Hiêr, précisément, i'ai suivi à la
ition dc Milan, sl télévision la troisième et dernièrê
da. lâ mauvrise soirée consacréeau Festival de la
chanson.à San Remo.Dans I'assis.
Agacé par les samedls d'Apolll-
nairg, oxaspéré par los Eoirées chez
André Brston, lurisux de la lobar-
dise dos amateuF de pointurc (voir
montrent prudents et tièdes loB.
qu'ils paflent d€ Vuillard i c'est ce
qu'on a Du constater surtout à I'oc-
caslon de la rétrospectivê des eu-
nous. le commerc€ de lg Deinture
mod€rne fnnçais€ est presque in-
existant et que la vente des livres
transalpins, si elle est €ttective, ne
I.ES D'Ul'|
CARNEISPEINTRE
Eli|COIÈRI lunit mieu tait
I volume, €nrichi
agrém€nté
tance,d'innombEbles visages,sans
exprcssion,cherchaientcependantà
panitre hilars, contênts et satis.
L€ Figaro littéraire dos 2l et 28 im- v.es de Vuillard au palais royal d€ représente pas un important chiffre faits. Les hommesétaient en tme
vier),.atto fois, Chirico s6 fâchô l\,lilan.Quant à Vincent Muselli, voi- d'affalr6 et ne permet pas de ga. llng et les damesen robe du soit!
vraiment. Ou'sst donc ce monds où ci deux brefs exemples de ses ma- Bner de g.osses sommes i les Fan- on comprenaitimmédiatement auE

cHlRlGo
rous vivons et où il n'a pas la placE gnifiques dons de véritablo poète, çais vêndent beaucoup plus en tous ces gens se moquaientéperdu.
qui lui revi3nt do droit r la pro- tirés du poème Soir et de Cr ia,- Suisse, en Beldque, et même en ment de chansonset de musique,
mière ? din grlô r Grèce, en Turquie €t dans les pays dart en généEl,et que, probable-
d'Amérique du Sud. Et pourtant, on ment, ils n'y conprenaient Dts
Les fouillo! n! $nt plut qua crn. soutient ici toute cett€ France mo. gEnd.chose,pour ne pas dire dcn-
[drur st qur rouill€6. derne, dont j'ai parlé plus haut, Ce qui les avalt attirés là, co oul
Ls rou. rst mort, 16 ci8l ost dépsuplÉ Çomme si c'était d'elle oue déDen. lês avait poussésà se réunir dans
6 oUR comprendre l'attitude de ld'olsotux I dalt notre Droor€ exrstence. cette salle, c'ètait le fâlt mondâin,
H certains critiques comme dê Déjà h lun! nontoi 6t d,jà los c'était le besoin do montrer leurs
' cèrtâins éditeurs tant étran-
gers qu'italiens, il fâût savoir qu'édj-
têurc et critiaues sont tréouemment
[gr€nouillos
Do lsur chant oueroll8ur ont troublé
Uss roEêaux
Pour donner un exemple, un quo.
tidlen romain consacre toute sa
troisième prge à Paris, C'est i'une
PAR C'rrt linsl quo lâ mis€ à l'é6rt
systômatiqucdr8 valeuE italisnnes
at I'exrltltion non moins systémati-
habits,leurs biioux,de s'obseryerles
uns les autres,Ce potiner et de mê
dirc, de ss donnêr de l'importance,

cHlRtco
euxf,émes des écrivains: lorsoue après I'autre qu'on y passe des phù qu€ ds tout c€ qul viônt de Paris 6t de paÉltre ieunÊs,riches et stie
l ' o n s a i t c e l â , o n s ' e x p l i q u em i e u x Co )rrdln grlr, vâtu d0 toiloE d'âral. tos de Cocteau, de Picasso et au- de tout ce qui s! tait continuent taits. lls venaientde toutes les cités
pourquoi certains éc.ivains et poè- tres personnages parisiens, on con. sâns être troublées,Hiet encor€,h d'ltalie, mais il est vraisemblablg
tgnge9
t e s d e v a l e u rn e s o n t j a m a i s p u b l r e s Cs! aÈros mons, cer olssaux si 5acre de très longs, de très en- télévisionnous a montré un€ vente que la plupart d'entrê eux arrivaient
ou sont mal publiés et ne votent lyioux, nuyeux articles aux différends qui aux enchèresde tableauxotferts à de Milan et ils ne taisaientaucune
jâmais leurs livres exposés dans les Ces mur! déchuE. co! !lle! tanéos. opposent les peintres modernistes la FEncs pour l'aide aux sinistrés diffé.enceentre un lisd de Schubert-
vrtrines des libraires, Et. auând de Paris, les critiques et les orga- dê Fréjus.A deux rcprisesconsécu- chantépaf Tagliaviniou par la Tê.
l'éditeur n'est Das un écrivain lui- Et lo délorl d3 cs! nornsr liour, nisateurs d'expositions, et I'on pu- tives, on nous rnnonça les prlx at- baldi et uno espècêde récitatif mù
même, Il est toulours entourè par Poussiè.q ô jouB ! pationlo proio ! blie toutes sortes de potinages sur teints p8r o€rtainsDeintresde I'Eco notoneet Eoporifique,tantôt susurré
les soiiisant . lecteurs ' qui sont Quel our né8nt dort on cEE abri6 ! les cabar0i8 existerrtiâlistes et les ls de Paris.ll était clair que l€ gang à voix bas$, tantôt hurlé d'une voix
des espèces d'éminences Brises - Chagrirs troÊ choF, t.op orquiss nodes qui naissent et meurent su. des marchandsfrançais,qui sait prù de damné...En suivant cotto tEn$
. lecteuE ' oui eux aussi sont des joi. ! les bords de la Sein€. Et dire q!'à flter dê tout, lançait cmmo d'ha- mission,j€ me mis à penseroubr,
écrivains plus ou moins râtés et qui NouE reviondront dan3 co j?rdln la place de ces ânerjes soporifiQues bitude de6 chlttres astrcnmiouæ et assistaltlà, dansle domainedu Fee
éprouvent instinctrvement, incon- lgris. on oourrait imDrimer des écrits in. incontr6lâbls âfin d'qciter, suttout tival d€ la chanson,au mêre ohénc
sciemment, automatiquement, le be-
soin de laisser dans I'ombre tout ce
qui possède une valeur réelle,
, Vincent Muselli a été (le dis : a
téressants, pleins de vie et d'esprt,
et que, pour une fois, il s'agirart
d'écrits d'auteurs italiens !
. Cézannele < faux maître> hors de France.l'envledhchêter des
tabl€âux tÉnçais. On entendit Dar.
mènequl s'estproduitaveclâ Dein.
ture abstæit€.Commeen cs oui con.
été, car je crois qu'il est mort il y ler ds vingt milllonsalors que; lE cerne la peintureabstEite,qui est
Plus cettè valeur est gEndg, plug
on l. laisse dans I'ombre : et. en
a quelques anné€s) un grand poète,
bien sup&ieur à tous les Paul va- Le go0t modernlste pour les eu-
vres de certaing individus voués à
d'Aix-en-Provence lour préc&ent, pout le mem€ D€in-
tre, il na sbgissait que ds dix-sept
déià vieillede plus d'un d€mi-sièctE
ot quê les GritiquesmodernesDrê
léry, tous les Paul Claudel, tous les millions, êt qu€, I'avant-v€llle,il sent€nt,tâ_ntpar ignomncequs-pâr
te€nche. ces mêmes lecteurs con- la décadence de l'art et Dour cer.
Paul Eluard et autres prétendus poè. s'âgissaittout iusts d€ quatozs. En mauvârsêtot, commequelquechosE
seillent à l'&iteur qu'ils assistent tains Daladins de toutes les lai.
tout æ qui est médiocre, dénué de
%l{r véritable, ennuyeux, tout ce
tes de la Fance d'aujourd'hui. Mais
c'est précisément parce qu'il I été
un homma de valeur et un Doète
deu6 modernes, surtout celles qui
ont uns oflgine parisienne, est en
. L'ltalieà genoux revancho,d'autrés,à pmpos de qui,
la wille, on pârlâit dê cinq milllons,
voirsicnt s6 trânstormef ces cino
de noJveau,commeI'sxpressiontypi-
que du tourmêntet de I'angoisseItE
norrc epdluc, on vout nous présêntet
oui sc conlorme aux lieux com- tnin d'envahi. les églises catholi.
muns. lux modes, et au . soiii-
6ânt ' goot du public, 8o0t qul ne
authentiqu8 qu'il a été laissé dans
l'ombre et boycotté pa. la f6nc-
maçonn€fie des médiocres, des m@
ques. La dictaturg modernists.a posé
ses sefeg sinistrcs mëme sur les
devantles valeurssurfailes millims on quinro - cn parôles,
nlturêllffi€nt I Et lci nd3 EcceÈ
tons nrlvm€nt, stupidement d'avi
ces chansonsmonolonesoù l€ mêût€
mot n'est pâs chanté,mais hurté et
réæté suf lô mêm€ton d'innombe
possède qu'une exi6tenc€ théorique. maisom du Bon Dieu. Bellê liberté
dernjstgs, des snobs et des envieul ler lÊs ùlutfi des tnfiouants dê la bles fois, comms un ohénomèneul-
En cg oui concerne I'exoresslon I qui cmsisto à contmindro les Dau- crpitâ|. fnnçsise qùd- vEisêmbls. tË-mod€rno,en pensantsans doutË
ôcrlnln mta ou artisto nté, il con.
vient de ns pas oublier que je n'en-
tends pas dêsigner par là un écrj.
Parfols, Jê me demande quelles
6ont Is Gisons pour lèsquelles il
exists en ltalie un si gEnd amour,
vres fidèles qul entrent dans un€
église pour sà recueilllr dans l; - -':- O
prière en ænsant à leurs propres
Je suis un cas unique blam€nb nils considèhnt cmme
uns mras€ dÈcréting âu\3ns clini-
\
qu'ells aussi exorlmant 16 tôur_
rcnt êt l?ngoisss de notte t€mDs
valn Inconru, ou peu connu, pas soucls,à les contraindro,dls.je, de
oue du moL . slom qua ta àussi tt cagit-'d;un-fïïË
une si grande dévotion, un€ si gnn- ) npm€n€qut compt€ un demi.siàctc
plos que ie ne fais 8llusion à un6 de servilité enveB tout ce qui est se trouver
rrouveren lac€
lace dê
d€ Ent
tant dlmages
d'images ,r/ Désirer-vd3 rcus faim uns iDtit€ o ql$sncs €t mëme plus.
absence de réussite financièrê i un lrançais ou, plus exaclerent, tout déplaisantes, peintes ou coulées ldés dô h façon dont on tnlie los
écrivain - ou un ertiste - peut ce qui vient dg Paris; car il est dans ls bronze,qui, au lleu d'in$ Daintrosd€ lnleur itslien3€n ltaliè?
très bi€n être très connu, gagner évident que lâ France qul rend tous pirer Ia paix et la sérénltéà l?me Sâch€zdonc qu'à ou'à I'mslon
I'omslon do ds ta
beaucoup d'argent et être tout de d'amour tant nos lntellectuels oue et à l'êsprit, donnêntonyis de tuir, seplr6mo
septièm€ Quadriennatô
QuadriennaledAn d'Art, ici à
même un râté et. dans ce cas-là. il lâ paftie la moins intéressante d6 de fuir désespérément, de luir paf Rm6, I'rnvoyai cinq tableaux.CEi.
sent bien oue ce au'il tait ne m6 notre oublic n'est ni la FBnce do tous les moyens et veF n'impode gnânt qu'ils n€ tusent mal rxpos&,
rite pas c6 qu'il en obtient et, ainsi, l'Ecole d'Avignon, ni celle des quel endroit pouruu qu'il 6oit situé Jr mis comm€ condltiff de cholsit
il îo Deut ænnaltre aucune sérénité grands architectes qul construisi- l€ plus loln possibl€afin de ne plus mdf,âmc lr mur où ils daEient âtr.
ni porter aæun jugement sincère. Moi rent læ châteffi d€ la Loire, leg vorr cas shoses inhumaines,déori. Dlrcés. On ns donna satisfrction,
oui suis ls contraire Dar excellence cathédËles d€ Chartres et de manteset re9oussantêsI Lrr tableaur furent èxDoséssur 16
d'un raté, rê n'ai jamâis éprouvé Reims, les palsis des Tuileries, du mur qus J'8vâischoisi. Mals il fal-
d'envis à l'endroit de personne, Louvrg et'd6 Vsrsailles et autres Au preml€rrrn8 dê ceux qul con- llit birn qu! lbn me iouât un mau.
même du temps.où. J'étais inconnu chefs.d'æuvre oui sont aussi éloi. tribuent à tair€ un si grand bruit vâls
vâls ldr
tour t €t,
€1, dê falt,
falt, loÉqubn
lorsqubn in-
ou peu connu eI ou Je ne &agnars gnés des architectures de Le Cor- en faveurde la FEnce,il taut comD- sugurt l'dpo3itlon,Jr m'ap€rçusqug
que peu ou pas du tout d'ârgent. busier que Pékin est éloignP de ter nos libEir$ €t nos êditêur$ mon mur
nur êtalt acltlrt qu8
étalt nolnt aclllË qus l€s
Évidemment, lorgque je constate Romg. Très rêcemnont, une mâison d'édl. .utrca cloisss de l. 3allô où l'6xDo
ou'un individu dénué de valeur est tion très importants dê Milan t sais. J'en fis la r€meiqûèau seclé.
magnifié dans la presse et gaEne Ce n'est pas la Fnnce des grands précisémêntpublié un gros volumo tair€, Fonunsto
Fortunato Eellonli,
Bellonrl, en le
bÈucoup, je sis indigné i mais il sculpteurs, cells des Jeân Goujôn, 6ur CézanneI la mêne maisona priant dc faire âiouter unE lampE
n'y a là sucunè envle : il ne laut des Houdon et des Carpeaux, co publié ensuit€,le crois, un gros vo colles qui so
à dolles se trouvai€nt
tmuvaient déià au
y voir que mon sens de la justice. n'est pas la FEnce dæ grands écri. lums sur Gauguln,un fâux peinlro plafond de la salls. Je ne deman.
Tout comme.ie m'indigne lorsque j€ vains et des ooètes. celle des Mon. oubliô que, depuis quelque lemps, dâis pas
Dos qus mes tableauxfussent
vois des artistes de valeur tenus â taign€ et des Rabelais, des Cor- on €ssaiede rslancei Et une libEi- Dlur éolâirésque 1e38utrcs, j6 de
l'écart. En FÉnce, ce tut le sort neill€ et des Racine, ce n'est oas rle de la plâza'di SpagnadispÈ mandsi! 3êulonsntqu'ils l! fussnt
d'Edouard Vuillard et d'André Oe. la Fnnce de cette magnitiquo salt automatlouêmenldans sa vi- aultnt Mtis is m pus ri€n obt€nir
Eln, comme du maSnifique poète plélade de peintres, de sculpt€urs, trine une espèc6de petlto scène,d6 3t Ie plnss. qu€, ssii à hl!p lplac€
a c è dd€

au€ lut Vinc€nt Muselli. En ce qui de gravsurs et d'artlsans qui ont petit sanctuairc, d'étrônge qrèche, mc8 so tot !d ds t8-
concerne vuillard, je dois sjouter élevé au @urs du dix-huitlème siè où un aortain nombrede ces volu- so, ot ri Picarso
qu'il n'€st pas tout à fait tenu à cle le 8oût et la maltrisê à la mes consacré3au . maltré , d'Air
fécart, on FËnce, €t ses tableaux neuvième puissancê, æ n'est pas la en-Prorenceétalent épârpillés dans ltmp. dc pl
ae vendrnt bien et cootent cher ; Franco des gEnds peintrcs du dix- un désordr€voulu. Au milieu ds la pmJ€ct€u[!t l.s
auElt ttit vl
mais.on ne lê met pas à la place neuvièms de Dâvid à Courbet, nl vitrin€, on pouvaitvoir un p€tit che. pl'|rct. d! É d. Ciampiiro,
qu'il marite; on parle bæucoup mêmB la Frânce des gmnds român. valet portant unê r€oroductiond'un qubn lec a )port& sous lhs-
moins da lui que de Bonnard, bien ciers qui tleuriretlt dans la seconds paysagede Cézannô, très laid. et en- coitr du pc
qw Bonnard lui soit infiniment in- moitié du siècle dernier. comme oJÊt"."i" oiÊi#,È- l'ln3fruction
du mlni3tèrodd
8u,grârd Êom:
férieuf. Vuillard avait un sens très
protord de certains âspects de
Flaubert et Guy de Maupàssinf, -
non, cher lecteur - la FÊnce qui
lil,iL TL"'"i,
voulu avoir peint meme
plÊt, gr|ué.3 dlrntl molocY-
à l?re. de lc
I'homme et des choss, et il a er- fait venir I'eau à la bouche à cer. huit ans. Du chewlet et pu.de-ssous . :tt d?
primé d'uns manièr€ que le quali- teins lttliens d'auiourd'hui et sur- de ce . chef-dleuvre ', pendait. un gn
tout aux intellectuels, la FGnce qul
êt la
l'ry.ujÈ.
tiGrais de métaphysiqus certains dEp dE velours rou8e,et commasl ls qug Ir,m .fr
asDecb dê Fâris êt des intérieurs parvient à leur fâir€ tal.€ pipi d'ém@ c€la n€ suffisit pas encorg on t hua êt
parlsiêns, le sens mystérieux que tion dans leur Dantrlon, c'st cells avait m€meplâcé là un. €soèced6
prennçnt parfois des peEonnes dans de la peinturo inlo-rms et diftorm€, pal€ttê pottant des couleur-ssour- gritsu!:ièI'E+
une Diècq assises à une tâble ou soutenue par lô 8o0t du lucrs des des, salèr et éteintes, ÈÉcisémrnt
'sur
un divan. à le lumière d'une tGfiquants ds peintufe de Paris cellæ du tablæu de Cézanner et ,1'lfle9
dont It bonns moitié n'est pes mêmd près d'elle on,voyeit enors o'uel- Potr.l " Pout
lampr, Mais il n'a pas été compris moL
ât ctst pourquoi on Parle en Francs tBnçaiso. C'€st, la Fnnce des écri- quæ tub6 à moitié vides;Ca nôyen Élité c
b€auæup plus de Bonnard qus de vains constiDés et vEniteu,.de tous grot€$que.de disposei unc-viliine r€url;
Vuillard. . ces funambulês de. I'art et .dê la n'est même pâj unc Invention de plus.I
littératule qui n'mt qu'un unique çhez nous r êlls est d'immrtâtim dans
Lr3 critiquei da chez nous, €t en but : 3e frirê un nom avec peu de eméricaine..Jeûé rouvlena d'avoir 3esbe
rénénl t@s €êux qui JintéEssent mérits et 8rgn?r de I'argent sans vu à New YDdçdans la vitrine dtun æéti.i
.à h printun, touiouE fidèles au trop sc.lrtiguer. Et cet amour hyst6 élé8ant magasiil-dÊ fouirurd
-iiiriéi ds ta
I viru ststèma qui @nsiste à suivis rique enveF. notre soi-disnt sæur cininiÀmà-Â"àiiirïir,i oï vi'
humblmt provincialemqnt, et à latine, qui tait dcs Evâ84 cn lt& sons et d'hminlt 'dê. tout ud aænat
lb, n'est mêmê pâs Justifié par dca d. petits .carims, tiarpôni 1 i,ji*'1r1r -
raoêter comm€ des æmquets tout -brofl de 'il, \;,.', o
i:gul ra.dit ct-sô.fait.àParis'€o quesùonr d'lntéÉt puiÊquer chet cordet-da: toutc . a6oèce,. I'rin ":,
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o Derainle trop aimé o Lesmafchands du'Temple
o Les folles soiréeschez André Breton
ponsabllltéd'un6tèlls rccusatlon.Je tépulcrale,en allant €t venant à bù
suis sûr que læ }{torts que, pour veB l'âtelier.ll déçlameitla collÈ
ma part, Je lais, que qlalques autres
.lamsner tion de phEses Insensées d'lsidorc
tont ésalement,alin dê la Ducâsseen prênant une exDression
peinturesur un plan de noblesseet
'ilê sévère et inspifée, D'autres fois; il
ditnité, ne serontpas vains; Je présentait un nouveau membre, un
ne suis ni un simDl€théorlciennl un nouveauEéniêi le soir où je m'y
hommequl prononcades parolessn trouvai arrivèrentdeux jeunesgens
I'air; si je parle commeje parle, qui déclêrèrenthabiter le quartier
c'€st que j'ai étudié le problèmeà Latin et faire des études de méds
tond. cine i l'un d'eux, le plus jeune,
aftirma ou'il était caDabled'exècuter
D'eutrespeEonnes ont,ellesaussi, n'importeluelportrai!mêmede ms
parléet écrit sur la décadence dê la motre,meme s il nitvatl lamarsvu
peinturemoderne, mais il s'âEitpoul la pe6onne.ll faut aiouter cepen-
la plupartde gens qui ne compren- dant que ses portr?itsconristaient
nent tout cela qu€ jusqu'àun cer. en un æil. ll peignaitseulementun
tain ooint et n'ont pas su mettr€ le æil. Le plus âgé des deux,qui pa.
doigt sur la plaie,commei'ai su ls raissaitseflir de managerà l'autrê
laie, Wvt ma part i et, malgrétout, se tourna vers les oersonnesDrê
pour avoir lo droit dê parlerde tout senteset leur demandade qur elles
cela,il est nécessaire d'êtreun pein- désiraientqu'il fît le portraitI une
tr€ de grands classe,d'être paryenu petite voix hystérique de temme
à peindrêles tableauxque moi seul cria r. Nousvoulonsle DortËit dê
ai éussi à peindrs au courc de la Proust! ' Et aussitôtle jeune étu-
premièrepartlede c€ siècle.La ma- diant s'assitdevantune table i on
nièrs actuellê dont on s'occuped'art, lui apportadu papier,un crayon
la manièrsactuelledont s'en occu- €t une gommei I'autre,son ami, fit
pent des imbéciles,des voleurs,des signe à l'assistance de se taire et
truandsI submer8éle mondqentier. de s'écarterun peu afin de ne 9as
ds sa vague,mais c'està Parisqu'il déranger le dessinateur i tout le
taut situersonorigineet son centre, mond€ se retira respectueusement
et I'on âurait pu entendrevoler un6
Et maintenantque j'ai êcrit ce qus mouchedans I'atelierde Breton-
j€ pense ds la peinture modemeet
de ceuxqui I'ont soutenu€et vulga. Le ieune étudiadtse recueittitun
risée,sans retenir mâ plume et, pour moment,semblapeu à peu sur le
ainsi dirê, sans retournerma langus point de tomber en transes: puis,
sept lois dans ma bouche, je re- avec des gestes de somnambule,
prends I€ til de mss souvenirs,da veillé par son compagnon, il prit Ie
mes obs€rvations,de mes réflexions crayon en regardantailleurs et s€
et de me6evênturaspersonnelles, mit à dessiner.ll dessinaDendant
Peu rprès mon arrivée à Paris, le quelques secondes,au bout desr
.m€ heurtaià une forte oppositionde quellesil posale crayonet son com-
la part de ce groupe de paresseux, pagnonannonçaà hautevoix : . Le
de fils à papa,et d'abouliquesqui, DorlÊit est achevé! , Tout le
pompeusement,s'étaient baptisés monde se Drécioitaet ce ne tut
qu'un cri ! . C'est Proust! C'est
€ux-mêmestuaréalistes,sans hésiter
mèm€à parlerde . révolutionsur. l'æil de Proust!, Je m'âpprochai à,
réaliste' et de. mouvementsur- mon tour et vis un æil quelconque,
réaliste'. dessinéde profil,un peu commaces
tèntativesde dessin oue font les
enfants, et qui pouvait ressemblsr
Eutantà l'æil de Proust qu'à c€lui
L'GIL du présidentdo la républiquedu
Nicamgua.
DE PROUST
Au coursde ma secondevisile à
l'atelierde Breton,deux séaicerde
Malgré les Bnceurs hystérlques spiritismey fwent orgânisées. ll y
dessurrêalistes et autresratêsagrtès avait là un Jeune homme appelô
de Ia capitaleirançaise,ma nouvelle Desnosoui était considérécomm€
peinluresuscitabeaucoupd'intérêt; le médium par excellenc€de la
je ne peux pas dire cependantquê compagnie,ll faisait semblantdo
les intellectuelsse soient mis en tomberen transeset se mettaitalors
LA CENTRALE SURREALISTE EN 1925:de g"ucheà drotte,chartet Baron,Raymond oucnrau, Pl!m.l{âvlllr, andr6Braton,J..A.Boifl rd, clorSlod8 chkico' Ro8!r vltrac' quatrepour la défendre; le seul in-
s' à réciter des vers idiots dont volci
Fïuiïii.ii,iflr,ppe soupautt,nouertoesrios,LouisAragon.Au premiorplan : simons 8.' Max lrarise,Msdâmr tellectu€loui me délenditslô.savec l'un des meilleursexemplesr
uno csrtainechaleurlut Jean Coc.
ieau, mais je crcls qu'il 16 fit sur. L€t rnlgntlonr fertilss y6rol8s plegrr
tout pour ennuyer les surréalistes. latmcrr I
Et ceux-cl, qui déjà aupaËvant J'rl v! lr! mllntlon3 d!3 fgurmlr l-
étalent lourdsde Enccur à l'égard vsncz déroblr à l'étrior psrfida
de Jatn pourla bonneEisonqu6 cs L'abordsg3 du soir à la chair pourlr I
lui-ci avalt réussià se taire un nom
dans les milieuxdu snobismepari- et €n avant I toujouE sur ce ton.
-T1 sien, loGqu'ilss'aperçurentque Coc. Breton donnait des ordres, fâisait
D e r an c o m m a n d a u n d o n l - un dîneren compaSnie 6" t, 1sPme.lls demandaitâvec anxiété Ie direc- notre honneuret notre mérite, cêux
P o u r s u i v a n tl e r é c i t d e s l v i e t ! '
étaientseuls,n'attendarent personne teur, le gérant,l€ proprlétairet il qui mordaientle moinsà l'hameçon. teau défendaitma nouvellepeinture, part de ses instructionsI scribes,
dem' tre de b ère - Puls il acheta devinrentlittéEl€ment€nGgéset en sténographes accouraientavec du
multueus€, Giorglo de Chirico 6'at' et avaientdécidéde resterchezeux. oriait. supDllalt, racontait d€s his- Chez ces marchands et ceux qui gra-
a un marchandambulant arabe de vinrgnt mêmeà utiliserdes moyens papier et des cmyonsafin de ne
taaug maintenant à deux ennemls ces oet t5 frurts Secs Que l'on aP_ S o u d a i nP, a u lG u i l l a u mfeu t p r i s d s toires à dormir deboutr distribuâit vltal6nt dans leur ofbite, il existait d'apachesien c€ temps,j'entendrs
des oourbolresconsidérables et obt& une véritable maqonnerisavec ses pas lalsserse perdreun seul mot
de choix T les mlrchands et I9c o e l e d e s c a c a h o u è t e sl,l s ' e n e m p l r t I'enviede voir Derain.Avecdes en- dire à Paris qu€ la mèr€ d€ Cocteau de toutes les âneriesoue débitait
t t e r a l r e les ooches. Et, tout en Sri8notant les' vres de ce genre, rl laut laire atten' nait aue I'on lntermmpltls spectacle, ritès, ses lois et ses méthodes,qui ôvaitreçu pendantla nuit des coups
5uraéalist€s. Le F r g a r o qus I'on rallumât les lumlèr6 afin tonctlonnâi€nt à mefleille.Un truc lê prétendumédium.
cacahouètes et en Sirotant 5a blère, tron. tout commeavec oes remmes d6 téléphone qui lui snnonçâlent qu6
6'est assuré I'erclusivitéde co té' enceintesqui soudainpeuventexlSer due. tremblant et lrissonnant, ll pot fomidable était la fausse vents 8ux
il restait immobile,sans se tourner sontils Jeanavaitfinl sousun€ auto. ll y anlt aussl un poète, nommé
!|oignags. ni d'un côté ni de
'aLitre,
avec le vi- des fraisesà lâ crèmeou d€ lâ lan- ihercher son Derain parml les spec- enchèresà l'hôtel Drcuot.Si unmar-
9t qui, si l'on tateurs. chând voulait talrs cmir€ que les Benjamin Péret, dont les ætrvrs
sage de I'homme déBoûté de tout et Sousteà la mayonnaise En dehorsdo ces actes ds Detits complètesconsistaient,à ce ew
d e t o u s .t a n d i s o u e , d e s o n æ l l d é l è ' ne satisfaitDastout de suit€leut d+ tablssux d'un certain peintr€ qu'il apaches,les surréalistesen Eccor
A tr fln, dsns l€ cinquièmoou le soutenaitcootaienttrès cher, il met- plisssient d'autres tout à fâit comts I'on me dit, en quatreuniquesve6
phant, il fixait ie porchede l'églrse sir. risquentde mettre8u mondeun intitulés r Endomi. Voici quels
Salnt-Germai n-des-Prés. entantavecun demi-Danier dê fmises sirlàms cinémâ,ll découvrltDÉmln' tait un ds ses tableauxdans une en- ques €t smusants.Les réunionsor-
asslstrsnquillement ,u mllieu d€ la \ chèreà la sall€ des vsntesi d'ordi- gsnlsé€s chez Breton étaient des étaient les quatre et uniquesve6
I y N E g r a r d e P a r te d L s J c c ê s d s ou la moitié d'un€ langoustesur le de ce poète lécond r
I I certaas pe.nl'esel de certalls Peu de temps après, comme Par visage. salle,en tËin de grignotord€s câca- \ire, le tableauen question8ppâtr chefs.d'euvrede bouffonneria.Dans
V e c r v a , n s- e t e e a l e r e n t o a u _ un houètes et se délectant d'un fllm de telTÊit à un collectionneur avec qul les premieEtemDsde mon sélourà
enchantemefrç-éqJne antré Par Ou! Yoylr-Yous?
tres oersonnes - est dIÙ à leur com_ appel mystèfleux, AÈolphe Basler ap. Naturellement, dansle câs de P.ul Tom Mix. Paul Guillaum€poussàun le mârchands'était entendui puis, Paris. c'estè-dirs avant oue lei sur-
hurlementde joie en voyantson dê le lour où svaientlieu les enchères, réalistesse fussentaperçusdu dan- Do I'rau,
D o r l e m e n t .E n c e r t a l n s I n d i v l d u sd e ' Darut à l'hoilzon,^yant aPerçu De- G u i l l a u m eo.n n e c o u E i t P a sl e r l s - Do quolla coulaur €st c6ttr 6atl ?
term nés. l'homme Q!l se condult rain, il s'approclla et commença à que de voir naîtreun bébéavec un sir entin satlstait t puis, m8rchânt ce même marchand envoyaitdes 8er que.ls faisaiscourirà leursDD
, a r s c, È sur les pieds des spectateurs, les homm€sde confiance qui faisâient jets et, par conséquent,svant qus Do l'aru.
m a l v i s - à - v j sd e s o n p r o c h a i n P e u t marcher devant lui, en le regardant d e m i - D e r asi nu r l e v i s a S em
f é v e i l l e r u n e a d m i r a t i o nq u i p e u t a - avec tendresse, les yeux brillants, et pendant,étant donnéqu'il s'agissait heurtsnt,tombantassisEur leurs8e- monterl€ prix du tableauet, bier €n- leur fureur ne se tot déchalnée,I'eus
noux,Darmiles imprécations, l6s ri- tendu,ll sacrifisitlne certain€som- Jean Cocteaudéfendait mr Deln-
l e f j u s q u ' à l ' i n c l r n a t i o na m o u r e u s e . en lui faisant ds oetits saluts de la d une envi€ très torte et peu com- I'occaslond'sssisterà dêux de ces turo et il écrivit à son propos m
l l e x i s t e u n e f a b l e , i e c r o i s ,o Ù I ' o n lmmoblle et imper. mune, le mieux était de la satistaire sé€s €t les exclamations, ll r€joignit me pour payerl€ pourcentage repr6 réunions.
tête €t des mains. livre Intltulé | Là MyEtàle lda. Je
voit la vrgne s'adresser au PaYsan turbable, Derain continuait à regar- immédiatement. On avertit donc l€ Deraln.l€ souleva€t le tralna d€- sentantla commission habitlellede
I'illustml ds plusieursdessin$ Je
en ce$ termes : . Fais-moi Pauvre et der fixement le porchE d€ l'é8li5e. maitred'hôtel,qui Ee précipitadans ' ho6, au mllleu de la stupeur,ds la ls msisonds vente; alnsl lê tahléau Les invit& rrrlvâl€nt chêz BrÈ
suis Hs reconnaissantonvers Jean
j e t e f e r a i n c h e , . ' L a . v r g n ef a ; t a l l ù - Toutes les tables qui se trcuvaient le corridoret, au moyendu Porte- curlosltéet ds I'hilsritéde tous ceux liguEit commsayantstteint un prlx ton ve6 neuf heuresdu soil r l'aÈ
à la scène,et qul ne très élevé,slorsqu'il n'avaitpas m& partementètait comooséd'un vaste Cæteau pour I'intérêtqu'il m'a tâ
s , o 1 a u x D r a t c n e sq L o n l L l c o u p e . I l à côté de DeEin étant occupées,Bas- voil.fit savgirà la cuisineque i,lon. -ébnprenrlênt oul âssistaient
migné, mais i€ dois dire qus Jê
e x i s t e a i n s i d e s i n d i v i d u sq u i . f a c e à ler dut continuer à déambuler Pen- Gi€ur.t Mrdam! drvalontsorill tout pass'il s'agissait d'une me été venduet que,par conséquent, 8t€lier qul donnâlt sur ls boulevard
hisioirede femmesou d'un mand8t lê prlx d6 sa ventc avalt été nul. de Clichy Et d€ qu€lques pièces n'apprcuvoabsolumentpas le genrs
d'autres qui les trartent avec dureté, dant quelqus temps i puis, une table dc luiie, La boucheplelne,le chaut. de louanges qu'il m'adresse
ni I'exprF
semblent dire r. Bats-moi et je restée libr8 à la du feur courut 8u gaGg€ i une impre$ d'sm€ier, Apràs I'enchère, on l€ lalssaitdor- dot6es de tout le conlort moderne.
étant Sauche
mir pendant un certain temps dans Bien qus les suréalistes prctesss cation qu'il v€ut donner de mbs t&
t ' a i m e r a ià l a f o l i e I ' peintre, Basler s'y préciipita r avant sionnanteHlspanGSuizafut sortle bleaux.Du r8ste,Je me suis toujours
avec tous les égardsdus à son rang l'arrlèGboutiquo du marchand ou sent dE ùès purs sentimentscofr
A Paris, j'eus le loisir d'obseryer à de s'y assæir cependant, il en de trcuvé dans la situatlondifticile do
manda respectueusement la Permig Paul Guillaume et sa femme éttlent dans la cave du collectlonneur. munisteset antibourgeols,ils s'effor.
p l u s i e u r s r e p r i s e su n c a s s e m b l a b l e
sion à Derain, comme si celuiti, à lui déjà descendus et sttendaient, LA GRANDI çaient toulours de se logsr ls plus devoir sowent m'opposer'mêmêà
mes amis, mèm à ces Er€s pereoF
dans les relations qu'entretenait An- pu deux trénlssants d'impatience, sous ls commodémsnt oossiblê.d€ s'habiller
tout seul. eot tenir occupées Ds luxueusesrsvuesétâlent expres- nes qui ont dit ou disent du birn ds
dré Derain avec certatnes personnes.
André Derain est un peintre pletn de
tables i vu que la permission ne ve' oorched€ la maison.Poussantsa BACCHANALE sémant financé€spour soutenir unê
très bi6n et de fair€ l€s m€illeurs
repas aûos6 des moilleurSvinsI €t ma peinturesans rlendê t€ndshcieux,
rart Das, Basler s'assit timldement femme devant lui. GulllaumE s'ên- peinture donnés ou un g€nr€ donné aucune arrière.pensée, sans viser un
talent, mals une grande Partre de coutfE dans I'automobite en criant: surtout lls s'amngeaient pour tE-
sur le bord de la chaise, 6e conten. a Parlsp€ndântl'autom' dè pêintureet, dans i rto cetto agi- objectit pl€in dB méchanceté, comms
son succès est due Plus à sa façon
tant d'y poser uns seule fesse. C€ lut Vitc cho2 M. D.ralnt L'automobilB t'nnnlvlt I nô d6 1925.Dansla capltalefrén' tation in4écente,on parlalt dô tout
vaill€r le moins posible, et même
c'est aujourd'hul ls cas d€ tant da
d'agir qu'aux qualités de sa pelnture. partit. pâs du toul lls n€ dép€nsaienlDas
ll est le type parfait de l'homme aca- arorg lê commencement d'un€ se- J çolse, 18 gnndê bacchan8l€ds saul de la qualité d'une æuvre,de un seul cgntlme pour-feirê la cha- gens on ltalie èt mème à l'étÉn-
cond6 maneuvrg r Baslor essaya lâ D€lhturo mod€rno batlalt aon tout sauf ds la valêursrtistlqusd'un fité à un pauvr€ et nhuÊlênt gef, surtout ên Amériqus.Je dois,
riâtre i il n'ouvro jamais la bouche, Das
et si quelqu'un lui ad.esse la parole
d'entamer una conve6ation avec D€- Peu aDrè!, ell€ s'arrêtalt devant la Dlali. L€s mgrchands dê tabletux tableru.Jamais, d€puisque le mond8 levé lo pêtit dolgt poirr venir en hélas, et à mon gnnd ru8ret, agir
il répond par un Srognement i dans rain. Bonioul, monsiôur ooEln, vouE maisonde Derainr Paul Guillaumo âi,âlênt instilué une dictaturo purs ést monde,€t depulsqu'il y a des 8id6 à quiconqueauralt eu besoin siNi.puisqud b€âucoup de ceuxqul
âtl6r bi.tr ? Silencê de I'autre, YouE monta I'escalier quatre à quati6, €t rlftole. C'étaienteux €t l€urs crÊ hommes qul se sont occuDés de deg m€ sont tavorablesne comDrennant
la rue il fait semblant d€ ne pas d'm sæours matériel ou mo6l,
reconnaître les Sens qu'il connalt.
travaill6: botucoup or co momanl, tombs 6ur la sonnett65t, lorsque la tlofues d'art mercenâlrés qul fài- sinef, de paindre,de modeleret dE rien, €ux non plus, à ma peinturs.
Lorsqu'on l'invite à déjeuner ou à motrsiêut Dortltr ? Nouveau sllence. vieille bonne,tEînant les savates, salent ou détaisalent lÊs pslntrcs, sculpter,iamals,dis.je,les plus r,au- Les réunlom a\alsnt dorc tleu
Alors Basler. au comble de I'qalta- vint lui dvrir, il n'eut pas mêmq lndélendrmmênt d6 lêtù vâleur €n tes wleuÊ dg I'ssprit et lês asDlra. dans lbteliff d€ Brêton.Voicl cor Glorylo dc GhlrlcG
dîner. il ne se contente pas de ne Ïout plus
pas Ûenir, mais ll ne prend pas la tion amoureuse, swnça une msln la forc€ d€ demander Deraln. tant' dù'artlstes' C'est alnsi qu'un tions les élevées d€ I'homm8 - ment se dércula uns de cês{éûnions
peins d'avertir qu'il ne peut le faire i tfemblante et, du bout de ses dolgts, en regardant,étonnée,le visagecon- qui sont I'art €t les @uvr€s.r'art - à laquellê lâ tus prêsent. Sur oe
quelqu'un visite, €ftleura l'éDaul6 d€ Derain' vulsé de Paul Guillaumo, la borns nbnt été prcstltuées ni tBlnées oans vastes dinns, la femme et les smis (1)Slc. (N,D.LiR.l
si lui f€nd une
vieille domestioue réDond Invariable-
déclara r M, Dcruh rtt sllé au ô1. la fqlge à un polnt tel et d'une façon dê Bretons€ tenaientdans des ooses
Qus n'avaitll pas tait là | Pour néme. C'était la catrstrophê | Pâul ôlôaux d'un peintrê dépoun/u du aussibestiale. Deuxdçs plusgrandes de recueillementet de médltàtio!.
ment: . M. Dorain ost sorti lairÊ des
GOU6A3. toute réDonse à cette timide tenta- Guillaumepâllt, €ut une espèc6dô môliidré tâlent, rsndre son nom i6. hohtè9de notre temps sont l'€ncou. L'atmosphèrEme rappsla câll8 des
tive de èaresse, il y eut un formtda- râle et demandad'uns volx étranglôa têbr€ èlànsleb clnq codtlirents,coni- ràgèment8u mal qui se .ommeten samedis d€ Guillsume Apollinsire Tradult de I'italièn Dar Marln Trsi
Et cependant, les g€ns amoureux par làngolsse: Itait q[.l clnémr ? pôuvâlt aussi biên boyèottêr, inâtière d'art - auquel encou,aSe sllet La tËduction I été revue Dr!
de"Derain he se comptent plus, Ceux
ble Srognement, quelque chose com- mè ll' auxquels I'avais sssisté qu€lqu€ dlx
me lê barrissem€nt d'un éléDhant fu- Mal! reis prs, mon bon monsirur,rê étranglàrêt rédulro à le lnièère un ment ne Ê'oppossaucuneautorltê nl ' ans auDaEvanti c'était toulours Giorglodo Chirico.
qui pourtant connurent le plus grand pondit la vieille bonns sans se ttou-
rieux, et unê non moins fomidabla àrtiste dê glqnd8 valéut; Pout ce clvllâ nl ecclésisstique- et,t8 spê I'atmosFhèredu tâmêux laaltovtn
€mballement turent Adolphe Basler bler, un oin6m&du qurilior. tâire, les ffâichands protitaléht'{ê culaHonbasée sur.ls mensoirge,on de Eall$triari exposéau.musê€RF @ Lc FElro llltarahs and Editions
secousse de l'éPaule de DeEin. Bas- 'Féut mêm6 dp la Table tonde,
êt Paul Gulllaume. dlre sur I'abusde con- voltella de Trlsst6,à cette diflérencs
ler retire vito sa main, comme s'il 5a
Adolphe Basler était un de ces fot brolé I puis, wincu, déçu, il Sâns attsndre 18 sultâ, Paul Guil- fiahio; afin d€ profit€r d€ ta vanir,! prèslque, à la place du masquedg
hommes qu'à Paris on àppelle mar-
. chands en chambre parcè\qu'ils
abandonna la Dsrtie. tira avec mélan- -
colie un ioumâl de sa poche, -
taume dégringola I'escafler,ss jètâ
dans I'automobil€.hurla au chaufféur rismé ef .
et dg la stupidlté d€s homm€s'dhu.
irirltdhul, Tout cela n'avaitel n'atou.
Beefllo/én ou ds pÊintures'Librrty,
Br€ùgÈavait accoëhé à ses murs
'de*'Iablêaux
ataoaaa
. n'erercAnt Pas le commerce de la c'était Grlngoln ou Lo3 llounllst de se m€ttr6 tout ds sultê à lâ re-. catégoil€1 Joofc qlfun seul but, qu'unê seute cqblst€s d€ Ptcassp,
peinture dans unê galefle. Un iour, litté|airos,-l€ n€ m€ souviens plus âu chèrchede tous les dinémrsdrt cudr- àl€ étalt s : ahbltlor : l'â?gent.Se rempllr les pc quelquesues de mps toiles méta. LA IEMAINEPROÇHAINE
r
où j'étais assis à la ter.a-s.jie des iuste - et ss Plongea dans le lec tler èt sê slareter .tewnt I'gntrèê dà cné6'â tout Drix, sê reinplir.lss Dù physiques, dÊs masques nègres et
chacun.i mais de taire vite, poui. . chçs par n'importèquel.moybn.sotrs' des Peintureset des.dessinsd'obs.
Deux Magots, qui est lé café des in-
. tellætuels de lâ rive gauche, un
turë d'un de ces Edotages somnifè.
res dont les hebdomàdairôÊ littéralres I'amourde Dleu.de tair€ vlte I Alnsl
tut fait. A lfentré9de chaquecldËûai
lÉ:bànnièfe d'un taux idéal artisti.
tuè;2Et mol, i'aouseouved€mentet
curs surrérlist'esque le maftfe de
maisonos5âyaitde lancer r bref, le
tElral ctttf
après.midi d'hjver, j'assistai à un Darisiens sont toujours abondammént
soectacle curieux et drvertissant.D9
aïiua, seul touieurs, et
DOUflUS 0). I'auto s'anètâil i Paul Gùillaufiê hâ
faisait qu'un bohd de I'intériéui-do
des ,
8, des
:côlirdàeusenieirtI'ignoble congréga- . décor était plus ou molns semblable
tlotr. tôut entlère de ceux qui ont 'à-':celul de' I'appeitemedt dApolli. DEPRoGX[SSff..
rcin lomme 'nalr€.
' nê plaisahtait pas, la witurE au guichet ; ll açhetàftlutr ' ëùtitiibué et contiibuent toulôurs à
il i'assit dehors, sur la terrasse. Pen-
dant l'hivef, la terrasse était chauf-
. Paul ffillaunio
lui non plus,. lorsqu'il s'agissait de sa
passion Derain. Un soir,
billet en lêtânt à la €issière ou..tu
calssier un billel de banqu6, n'atten. lndls, êt 'lés ltallens"( ' ' ' e f
Ttirâ'tômbêr lâ peintureau pôint oir
l d ' : ê s t t o m ô é € ' a u l o u r d ' h u rI.' a
- JGÊ
Dans cette stmosphèrede.fausse
méditetionet d.rêcueillomentosten-
UTI EPOAUE
D/IIUS '
oi otcnmu
lèE par des braseros imposants et à l'égard d€ '
dans'son luxijeux 8ppàrtement ds la hqnbÊui.;tÈsttettins / 0âr. cfr$'ifané le Dréseit et dans t'avenlr .èlble,rAndré.Bièion li$it des mof-
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tEravents de verre. Une lois assis, rde de Messine. ll étalt en train dé rni{1é3€lieilts,.il-faut 190Ur' -etlj'riréûine plêinerhenttoute la resi- cèeux d6 Lautréatnont d'unô volr
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