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Electronique analogique
E le c t r o n iq u e
des
d is p o s it if s
C o u rs
Le transistor bipolaire
Présentation 18
Réseaux de caractéristiques 19
Modèles du transistor 20-23
Représentation en régime continu
Représentation en régime pseudo-continu
Représentation en régime dynamique aux faibles signaux
Les montages fondamentaux 24-28
La contre-réaction
Rappels sur les systèmes asservis 59-60
Relation des systèmes asservis
Propriétés de la réaction
Les types de contre-réaction 61-65
Contre-réaction tension-courant
Contre-réaction courant-tension
Contre-réaction tension-tension
Contre-réaction courant-courant
Le filtrage analogique
Types de filtres 85-93
Structures de filtres 94-95
Formes de réponses 96-100
Réalisation d’un filtre 100-102
Abaques 103
Annexes
Modèles de composants associés aux différents régimes 142-144
Modèle de Giacoletto 145-146
Méthode de travail pour la caractérisation linéaire d’un étage différentiel 147-148
Méthode de travail pour la caractérisation linéaire d’un circuit complexe 148-149
Méthode de travail pour la réponse en fréquence (approximation du pôle dominant) 150-151
Méthode de travail pour l’étude de la stabilité des systèmes bouclés 152-154
Transformation de schéma par application du théorème de Miller 155-156
Ouvrages spécialisés et principaux symboles utilisés 157
Présentation
Jonction non polarisée
ξ
Au niveau de la jonction, il y a recombinaison des trous et des électrons libres par diffusion, les trous
vers la droite et les électrons vers la gauche. Une mince région dite de déplétion ou
d’appauvrissement ou de transition ou de charge d’espace, apparaît dépeuplée de porteurs libres où
ne subsistent que des ions fixes positifs et négatifs.
En dehors de la région de déplétion, on trouve des charges libres majoritaires et minoritaires, à savoir
des électrons majoritaires et des trous minoritaires dans la zone N et l’inverse dans la zone P.
La présence d’un champ électrique ralentit puis arrête la diffusion des porteurs d’une zone à l’autre.
La largeur de la région de déplétion est d’autant plus faible que le dopage est important car les ions
fixes étant beaucoup plus nombreux repoussent plus fortement les charges mobiles.
P N
ID + -
VD
La jonction est polarisée en direct par une tension VD positive. Le pôle + de la source attire les
électrons de la zone N vers la zone P et le pôle – attire les trous de la zone P vers la zone N (charges
libres majoritaires). De ce fait, la largeur de la région de déplétion diminue car le nouveau champ
électrique est plus faible et le courant de diffusion augmente.
Les électrons provenant de la source VD (pôle -) s’ajoutent aux électrons majoritaires de la zone N.
Une partie traverse la jonction en se recombinant avec les trous proches de la jonction ou en se
déplaçant de trou en trou pour revenir vers la source (pôle +). En parallèle, les trous majoritaires de la
zone P se déplacent vers la zone N où ils se recombinent avec les électrons libres restés dans cette
zone.
Il existe donc un courant de diffusion et un courant de recombinaison. Ce dernier reste prépondérant
devant le courant de diffusion pour des tensions VD < 0.4 V pour le silicium.
P N
-ID ≅ IS + -
VD
La jonction est polarisée en inverse par une tension -VD (VD > 0). Cette tension repousse les électrons
dans la zone N et les trous dans la zone P de la jonction. La région de déplétion s’élargit et le courant
de diffusion devient nul. Les paires électron-trou, d’origine thermique, constituent le courant de
saturation IS, indépendant de l’amplitude de la polarisation inverse. Ces charges minoritaires des
zones P et N traversent la jonction, attirées par les pôles de la source.
Caractéristique de la diode
La diode est un composant non-linéaire dont la caractéristique statique est la suivante :
ID
VD
VD
2 UT
Zone 1 : courant de recombinaison ID ∝ e pour 0 ≤ VD ≤ 0.4 V (silicium).
VD
⎛ VD ⎞
⎜ ⎟
La caractéristique courant tension au sein d’une analyse théorique s’écrira ID = IS ⎜ e UT − 1⎟
⎜ ⎟
⎝ ⎠
kT
avec UT = (tension thermique) où k : constante de Boltzman 1.38 10-23 J/°K, T : température de
q
la jonction en °K, q : charge élémentaire 1.60 10-19 coulombs.
Modèles de la diode
vD (t)
loi de la maille → v E (t ) = v D (t ) + v R (t ) vE (t) R vR (t)
avec v D (t ) = VDo + v d (t ) et i D (t ) = I Do + i d (t )
⎧ ⎛ VD ⎞
⎪⎪I D = IS ⎜ e UT − 1⎟
⎨ ⎜ ⎟ (caractéristique de la diode et loi de la maille)
⎝ ⎠
⎪
⎩⎪ Eo
V = R I D + VD
1 VE
ID = − VD + 0
R R
La solution du problème est donnée par le point d’intersection ( VDo , I Do ) de la droite de charge et de la
caractéristique de la diode. Ce point est appelé point de repos ou point de fonctionnement.
La diode est équivalente à une tension de seuil Vγ en série avec Rd en direct, soit
Rd Vγ iD(t)
⎧ v E (t ) − Vγ
⎪i D (t ) =
⎪ Rd + R
vD(t) ⎪
ve(t)
vR(t)
R ⎨v R (t ) = R i D (t )
⎪v (t ) = R i (t ) + V
⎪ D d D γ
⎪⎩
⎧ VEo − Vγ
⎪I Do ≅
⎪ R + Rd
⎪⎪
Régime continu v E (t ) = VEo > Vγ ( v e (t ) = 0 ) ⇒ ⎨VRo ≅
R
R + Rd
(
VEo − Vγ )
⎪
⎪
⎪VDo ≅ Vγ +
⎪⎩
Rd
R + Rd
(
VEo − Vγ )
Calculons les valeurs des variables point par point pour v E (t ) > Vγ (diode passante), par exemple
pour le point v E (t ) = Ve , valeur positive crête du sinus.
⎧ Ve − Vγ ID
⎪I Dmax ≅
ID
⎪ R + Rd 1/Rd
Rd
⎪⎪
⎨VRmax ≅
R
R + Rd
(
Ve − Vγ ) VD
⎪ Vγ
⎪
⎪VDmax ≅ Vγ +
Rd
(
Ve − Vγ )
⎩⎪ R + Rd 0 Vγ VD
v E (t ) = VEo + v e (t ) , VEo = 0 V
R
vE
f = 50 Hz
100V
VR=VE
VD=VE
-100V
0s 10ms 20ms 30ms 40ms
VE(t) VR(t) VD(t)
Time
2.0V
VE
VE < Vseuil VD
tension
de seuil
v E (t ) = 2 sin ωt 0V
R = 10 Ω VR
VE > Vseuil
-2.0V
0s 10ms 20ms 30ms 40ms
VE(t) VR(t) VD(t)
Time
R1 D1
TX1
1
VE D1N4002
VOFF = 0V R1
VAMPL = 220V C1
FREQ = 50Hz 10k
10u
0 0
tension de seuil
de la diode
20V
Réponse temporelle avec
conditions initiales nulles
diode bloquée
0V
diode passante
-20V
0s 10ms 20ms 30ms 40ms
vE(t) vR(t)
Time
VD
D Do
Ces résultats sont obtenus si la fréquence de l’excitation sinusoïdale est suffisamment petite pour que
l’effet de charge emmagasinée dans la diode soit négligeable. Aux fréquences dites hautes, on obtient
les modèles faibles signaux suivants :
La tension zener est spécifiée pour un courant I ZT et une température T donnés. Le courant
maximum admissible I ZM en régime permanent est lié à la puissance que peut dissiper la diode, pour
une température ambiante fixée.
PZM = VZ I ZM
ID
- VZ
0 rd = ∆V/∆I VD
- IZT
rz = ∆V/∆I
ID
VD
- IZM
La résistance dynamique rz est plus faible que rd. Elle permet une bonne stabilité de la tension.
Comme pour une diode classique, on peut transformer la caractéristique statique en caractéristique
linéarisée par morceaux.
Présentation
Il existe deux types de transistor à effet de champ (Field Effect Transistor), à savoir le MOSFET et le
JFET. Sa fabrication est souvent plus simple et son encombrement sur une puce inférieur à celui d’un
transistor bipolaire à jonctions. La grande résistance d’entrée et le faible bruit sont deux des propriétés
des JFET utilisés dans les unités de traitement de signaux.
Le FET est un dispositif à porteurs majoritaires. Son fonctionnement dépend de l’application d’un
champ électrique pour commander le courant du transistor. Le FET est donc une source de courant
dépendante d’une tension.
La figure ci-dessous représente la structure élémentaire d’un FET à jonction à canal N. Les bornes
drain et source sont constituées de contacts ohmiques aux extrémités d’un barreau de
semiconducteur de type N. L’application d’une tension entre le drain et la source fait circuler les
électrons porteurs majoritaires dans le sens de la longueur du barreau. La troisième borne, appelée
grille, est formée par la connexion électrique des deux régions étroites P+. La région de type N entre
les deux grilles P+ est appelée le canal, les porteurs majoritaires empruntent ce canal pour se
déplacer entre la source et le drain.
La tension entre la grille et la source polarise les deux jonctions en sens inverse et ceci a pour
conséquence de créer, aux jonctions, une zone sans porteurs d’autant plus large que la tension est
plus grande. Ces zones empiètent de plus en plus sur le canal.
La tension entre le drain et la source donne un courant de drain formé par les porteurs majoritaires
(électrons) du semiconducteur. Plus la tension VGS est grande, plus la largeur du canal est faible et le
courant ID diminue car la résistance du canal croît. Si VGS atteint une valeur négative suffisante, le
canal est complètement obstrué et le courant cesse de circuler entre drain et source. On dit que ces
transistors fonctionnent par « appauvrissement » (déplétion), car la polarisation négative de la grille
appauvrit le canal en porteurs de charge. La commande du courant de drain se fait en jouant sur la
valeur de la tension négative VGS et, comme les deux jonctions sont polarisées en inverse, leur
Ω. Le transistor possède donc une très grande
11
résistance est très grande, de l’ordre de 10
résistance d’entrée car IG ≅ 0 .
Le transistor décrit est dit à « canal N ». Il existe des transistors à canal P, pour lesquels les zones de
grille sont dopées N et, à ce type de transistors, il faut rendre la grille positive par rapport à la source.
La figure suivante montre l’aspect réel d’un transistor JFET et comment se fait l’obstruction
progressive du canal.
Remarquons que l’étranglement est beaucoup plus prononcé pour la jonction grille-drain que pour la
jonction grille-source. Cela tient au fait que la tension inverse est beaucoup plus grande entre drain et
grille qu’entre source et grille.
Réseaux de caractéristiques
La figure suivante représente le réseau de caractéristiques d’un JFET à canal N.
Le courant de drain, qui est le courant de sortie, dépend, non pas du courant d’entrée, mais de la
tension d’entrée. Aussi, chacune des caractéristiques est-elle tracée pour une valeur constante de
tension VGS .
Quand la tension VDS est faible, le courant I D est faible et le canal se comporte comme une simple
résistance. I D est proportionnel à VDS (région ohmique). Quand on augmente VDS , le courant de
drain tend à augmenter. Mais quand VDS croît, VDG croît également et le canal se rétrécit au
voisinage du drain. Il s’établit un régime d’équilibre entre l’effet d’accélération sur les porteurs causé
par l’accroissement de VDS et l’effet de freinage produit par l’accroissement simultané de VDS qui
rétrécit de plus en plus le canal. Tant et si bien que I D se maintient à une valeur pratiquement
constante, donc, indépendante de VDS (région de saturation). La tension VDS , pour laquelle I D cesse
de croître en même temps que VDS , s’appelle « tension de pincement ». On constate qu’elle a la
même valeur que la tension VGS qui interrompt complètement le courant de drain.
En réalité, I D augmente légèrement avec VDS dans la région de saturation en raison de l’effet Early
(modulation de la longueur du canal). Les prolongements de ces caractéristiques se coupent en un
point de l’axe des VDS négatifs définissant la tension d’Early 1 λ (voir la similitude avec les transistors
bipolaires). La pente donne la conductance de sortie du JFET. En faisant le rapport ∆I D ∆VGS dans
cette région, on définit la pente ou transconductance du JFET qui s’exprime en A/V. Cette pente n’est
pas constante et croît en même temps que le courant de drain. Aussi, la caractéristique de transfert
direct ne sera pas linéaire et le signal de sortie sera affecté de distorsion non-linéaire.
Une limitation d’emploi apparaît impérativement sur le plan de sortie des caractéristiques (région de
claquage) en ce qui concerne la tension à ne pas dépasser, même de façon transitoire. Elle
correspond à un véritable claquage dû à un phénomène d’avalanche dans la jonction grille-canal.
Cette tension critique varie légèrement en fonction de la valeur de VGS .
Modèles du transistor
Lors des études à entreprendre, on sera conduit à évaluer les courants et tensions de polarisation du
transistor (régime continu), puis considérer son comportement en amplificateur linéaire (régime
dynamique aux faibles signaux). Voici les modèles à utiliser.
Une approche analytique pour un JFET idéal est la suivante. La tension VDS pour laquelle I D cesse
de croître, définit le lieu de pincement qui sépare la région ohmique de la région de saturation. La
condition de pincement s’écrit :
VDS = VGS − VP avec VGS , VP <0 pour un canal N et VGS , VP >0 pour un canal P
I DSS est le courant de Drain, en montage Source commune, lorsque la grille est reliée à la source,
donc en court-circuit (Short). Cette expression est une parabole I D (VGS ) et la résolution analytique
d’un problème de polarisation demande de considérer que le coté droit de celle-ci. De ce fait, si une
équation du second degré en VGS est à résoudre, il faudra retenir la racine telle que 0 ≤ VGS0 ≤ VP .
Enfin, si l’effet Early est pris en compte, un facteur (1 + λ VDS ) multiplie le courant de drain.
VDS = VGS − VP
−VP
Résistance minimale RON =
I DSS
( Application : voir T.D. pour les applications sur le régime continu (polarisation).
i1 i2
id
D
ig
⎧⎪v 1 → v gs ⎧⎪i1 → i g ≅ 0
G
vds
avec ⎨ , ⎨ et [y ] s telle que
vgs
⎪⎩v 2 → v ds ⎪⎩i 2 → i d
S S
⎡ ig ⎤
y 11S = ⎢ ⎥ ≅0
⎢⎣ v gs ⎥⎦ v ds =0
⎡ ig ⎤
y 12S = ⎢ ⎥ ≅0
⎣ v ds ⎦ v gs =0
⎡i ⎤ ⎡ ∆I ⎤ ⎡ ∂I ⎤ 1 λ I D0
y 22S = ⎢ d ⎥ =⎢ D ⎥ =⎢ D ⎥ = = ≅ λ I D0 pour λ VDS0 << 1
⎣ v ds ⎦ v gs =0 ⎣ ∆VDS ⎦VGS =cte ⎣ ∂VDS ⎦VGS =cte rds 1 + λ VDS0
⎡ i ⎤ ⎡ ∆I ⎤ ⎡ ∂I ⎤ 2
y 21S = ⎢ d ⎥ =⎢ D ⎥ =⎢ D ⎥ = gm = ± I D0 I DSS
⎢⎣ v gs ⎥⎦ v ds =0 ⎣ ∆VGS ⎦VDS =cte ⎣ ∂VGS ⎦VDS =cte VP
2
La pente du composant étant toujours positive, g m = I D0 I DSS pour canal N ou canal P.
VP
ig = 0 id
G
⎧i g ≅ 0
D
⎪
⎨ 1 rds
⎪i d = g m v gs + r v ds
vgs vds
⎩ ds gm vgs
S S
Il faut remarquer que les deux niveaux de jonctions polarisées en inverse sont présents, à savoir la
jonction grille-source et la jonction grille-drain. Si l’on considère le schéma aux faibles signaux d’une
jonction dans son régime dynamique (rinverse, Ctransition) aux fréquences élevées, on obtient :
ig id
G D
La résistance inverse des jonctions étant considérée comme infinie et Cds comme négligeable par
rapport aux capacités parasites du montage ramenées entre drain et source (il n’y a pas de jonction
entre drain et source).
Principe de l’amplification
Pour étudier les montages à amplification linéaire, on est conduit à considérer deux régimes, d’une
part le régime d’alimentation continu ou régime statique de l’élément actif, absolument nécessaire
pour placer celui-ci dans la région de ses caractéristiques, adéquate au fonctionnement prévu, et
d’autre part le régime alternatif ou régime dynamique développé autour du régime continu, sous
l’action du signal appliqué. Si les variations par rapport au temps sont supérieures à 50 Hz, les études
des régimes statique et dynamique pourront alors être séparées.
RD
CL
RG CG J1 VCC
RL
R RS
VG CS
VCC
IG = 0
1 VCC
droite de charge en sortie I D = − VDS +
R D + RS R D + RS VDS
VGS
R RS
2
⎛ V ⎞ IS
équation du transistor ID = IDSS ⎜⎜1 − GS ⎟ (arc de parabole)
⎟
⎝ VP ⎠
vg
1
droite de charge en sortie i d = − v ds
RD // RL
ie is
RG rds
vgs
ve vs
R gm vgs RD
vg
Résistance d’entrée : ze = R
i0
Résistance de sortie :
RG vgs = 0 gm vgs
=0
v
zs = 0 = rds R rds v0
i0 vg = 0
⎧⎪v e = v gs vs
Gain en tension : ⎨ ⇒ Av = ≅ − g m RD
⎪⎩v s = − g m v gs (RD // rds ) ve
⎧ v gs
⎪i e =
⎪ R
⎪
Gain en courant : ⎨v s = − g m v gs (RD // rds )
is rds
⇒ Ai = = gm R ≅ gm R
⎪ ie RD + rds
⎪i = g v + v s
⎪⎩ s m gs
rds
VCC
rds i
RD
ie S D is
vs gm vgs
CG RG
vgs
ve vs
RS RD
RS RG
vg G
vg
⎧v e = − v gs
⎧v e = − v gs ⎪
⎪ ⎪ ⎛ 1 1 + g m rds ⎞
⎪v e + rds i + RD i s = 0 ⎪i e = − v gs ⎜⎜ R + r + R ⎟
⎟
⎪ ⎝ S ⎠
⎪⎪
ds D
⎪ ve
⎨i e + g m v gs + i = ⇒ ⎨ 1 + g m rds
⎪ RS ⎪i s = v gs
⎪i = g v + i ⎪ rds + RD
⎪s m gs
⎪ 1 + g m rds
⎪⎩v s = − RD i s ⎪v s = − RD v gs
⎩⎪ rds + RD
1 i ⎛ 1 1 + g m rds ⎞ 1
Résistance d’entrée : = e =⎜ + ⎟ ⇒ ze ≅ RS //
ze v e ⎜⎝ RS rds + RD ⎟
⎠ g m
⎧v 0 = rds i − v gs
⎪⎪
⎨i 0 = g m v gs + i avec R = RG // RS
rds i
⎪
i0 ⎩⎪v gs = − R i 0
⇒ ⎨
RG // RS vgs v0 ⎪⎩v gs = − R i 0
zs = 0 = R + rds (1 + g m R ) ≅ rds (1 + g m R )
v
i0
v s 1 + g m rds
Gain en tension : Av = = RD ≅ g m RD
ve rds + RD
1 + g m rds
is rds + RD g m RS
Gain en courant : Ai = = ≅−
ie 1 1 + g r 1 + g m RS
+ m ds
RS rds + RD
RD
CD RG rds
vgs
ve gm vgs
R
CG i
vg
RG
R is
RS RS vs
vg vs
⎧v e = v gs + v s ⎧v e = v gs (1 + g m (rds // RS ))
⎪ ⎪
⎪i s + g m v gs + i = 0 ⎪i = v (1 + g m (rds // RS ))
⎪ ⎪⎪ e gs
⎪ v R
⎨i e =
e
⇒ ⎨
⎪ R v
⎪ s
= g (r
m ds // R S )v gs
⎪v s = − RS i s ⎪ g m (rds // RS )v gs
⎪ ⎪i s = −
R
⎪⎩ S si = rds i ⎪⎩ RS
ve
Résistance d’entrée : ze = =R
ie
1 1
Résistance de sortie vue par RS : zs = rds // ≅
gm gm
vs g m (rds // RS ) g m RS
Gain en tension : Av = = ≅ <1
v e 1 + g m (rds // RS ) 1 + g m RS
is g m (rds // RS ) R gm R
Gain en courant : Ai = =− ≅−
ie 1 + g m (rds // RS ) RS 1 + g m RS
Le transistor bipolaire
Présentation
Le transistor bipolaire à jonctions est formé de deux jonctions ayant une zone commune, soit de type
N dans un transistor PNP, soit de type P dans un transistor NPN. Les trois éléments sont appelés
l’émetteur, la base et le collecteur.
VCB IC VBC IC
IB IB
VCE VEC
VBE VEB
IE IE
NPN PNP
Dans son fonctionnement normal, la jonction base émetteur est polarisée en direct et la jonction
collecteur base est polarisée en inverse. Prenons l’exemple d’un transistor NPN.
La jonction collecteur base est polarisée en inverse, elle est donc bloquée à la fuite près due à ICBO
(courant inverse de la jonction équivalent au courant de Collecteur dans un montage Base
commune, l’émetteur étant en l’air « Open »).
Si la jonction émetteur base est polarisée en direct, les électrons majoritaires dans la zone N passent
de cette zone dans la zone médiane P où ils sont de même espèce que les minoritaires. Ces
électrons de type minoritaires, mais très nombreux, vont pouvoir franchir la deuxième jonction en
polarisation inverse (pôle – à P et pôle + à N). Ils auront ainsi traversé entièrement le transistor.
Le courant qui traverse la jonction base collecteur est pratiquement indépendant de la tension base
collecteur, mais il dépend de la tension base émetteur dont la valeur minimale doit être supérieure à la
tension qui s’oppose au franchissement de la zone de jonction par les porteurs majoritaires (apparition
d’un courant significatif sur la caractéristique en direct d’une diode).
Quand les électrons de l’émetteur d’un NPN arrivent dans la base, ils y rencontrent des trous,
majoritaires dans cette base et ils comblent au passage certains trous, ce qui fait disparaître ces trous
et les électrons qui les ont comblés, car ces derniers ont cessé d’être libres. Il manque un certain
nombre d’électrons dans le courant qui traverse le collecteur. Aussi, le courant de collecteur est-il très
légèrement inférieur au courant d’émetteur. Ce courant qui manque dans le collecteur constitue le
courant de base. En effet, pour remplacer les trous disparus dans la base, le pôle positif du
générateur qui alimente la jonction base émetteur va extraire un nombre égal d’électrons de la base
pour y créer un nombre égal de trous. Tout ce passe donc comme si le courant d’électrons de
l’émetteur se partageait entre le collecteur et la base, répondant ainsi à l’équation :
IE = IB + IC
Le pourcentage de porteurs perdus dans la base demeure pratiquement constant pour un transistor
donné, mais varie d’un transistor à un autre (dispersion sur le composant). Le rapport IC / IE, désigné
par α0, peut être considéré comme la probabilité qu’un électron, en provenance de l’émetteur, a de
disparaître dans la base. Si α0 = 0.99, tout électron partant de l’émetteur a une chance sur 100 (β0 +1)
de disparaître dans la base, les 99 (β0) autres électrons arriveront dans le collecteur, d’où la relation
β0 α0
α0 = et β 0 =
β0 + 1 1 − α0
Pour obtenir ce phénomène, il est nécessaire d’avoir une épaisseur de base très mince, car la durée
de vie des électrons est très courte. La quasi-totalité de ces porteurs sera alors absorbée par le
collecteur. C’est l’effet transistor qui s’écrit :
Réseaux de caractéristiques
Considérons le montage émetteur commun, par exemple.
Plan d’entrée IB (VBE ) : Le réseau d’entrée correspond aux variations de I B dues aux variations de
VBE , la tension VCE demeurant constante. La tension VCE agit peu sur le courant de base. En
examinant la caractéristique d’entrée, on fait deux constatations importantes. D’une part, le courant de
base ne prend naissance que pour une tension VBE supérieure à environ 0.4 V pour un transistor au
silicium. Il y a, de ce fait, possibilité d’appliquer une tension VBE sans qu’il y ait de courant de base
appréciable si cette tension est inférieure au seuil dont on vient de parler. D’autre part, le courant de
base n’est pas proportionnel à la tension VBE . La courbure de la caractéristique d’entrée d’un
transistor bipolaire est le principal défaut de ce type de transistor et la principale cause de distorsion
qu’il apporte aux signaux qu’il amplifie.
Plan de transfert direct IC (I B ) : Le réseau de transfert de courant qui donne les variations de IC en
fonction des variations de I B , VCE restant constante, peut se réduire à une caractéristique, car les
courants dépendent de VBE mais peu de VCE . Le rapport entre les variations des courants IC et I B (β
dynamique) étant peu différent du rapport entre les courants β 0 = IC0 I B0 (statique), la pente donne
donc β 0 ≅ β (rappellons que β 0 est l’équivalent du paramètre hybride h21E ).
Plan de sortie IC (VCE ) : Le réseau de sortie donne les variations de IC en fonction de celles de VCE ,
le courant d’entrée I B restant constant. Toutes les caractéristiques semblent issues d’une courbe,
sensiblement droite et verticale. C’est la courbe de saturation qui donne la tension VCE sat , valeur
minimale de VCE correspondant à un IC donné. La pente de cette courbe donne l’inverse de la
résistance de saturation qui est la valeur minimale de la résistance opposée par le transistor au
passage du courant.
Les possibilités d’utilisation du transistor se limitent à la zone hachurée sur la figure précédente. La
droite de saturation, l’hyperbole d’iso-puissance et le courant résiduel de collecteur ( ICEO ) délimitent
cette zone. Enfin, les caractéristiques sont données pour une certaine température (dérive thermique)
et les données du constructeur sont des valeurs moyennes (β typique par exemple) car il existe une
certaine dispersion lors de la fabrication (dispersion des caractéristiques).
Modèles du transistor
Lors des études que l’on entreprendra, on sera conduit à considérer des comportements du transistor
en régimes statique (continu), forts signaux (pseudo-continu) et faibles signaux (dynamique).
Ainsi, trois modèles de comportement linéaires ou non-linéaires sont proposés.
IB IC
B C
⎧I E = I B + IC IC NPN +
Vγ
⎪ IB β IB
⎨IC = β I B VCE
Rd ≅ 0
⎪ VBE
⎩ VBE ≅ 0.6 à 0.7 V
VBE IE
IE
E
αR ICD αF IED
IE IC
E C
IED ICD
IB
VBE VCB
B
⎧ ⎛ VBE ⎞
⎪I = I ⎜ e UT − 1⎟
ES ⎜ ⎟⎟
⎪ ED ⎜
⎪ ⎝ ⎠
Equations des diodes → ⎨
⎪ ⎛ VCB ⎞
⎜ − ⎟
⎪ICD = ICS ⎜ e UT − 1⎟
⎪ ⎜ ⎟
⎩ ⎝ ⎠
⎧ ⎛ VBE ⎞ ⎛ −VCB ⎞
⎪I = I ⎜ e UT − 1⎟ − α I ⎜ e UT − 1⎟
⎪ E ES ⎜
⎜ ⎟⎟ R CS ⎜⎜ ⎟⎟
⎪ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎪
Equations d’Ebers-Moll → ⎨I B = I E − IC
⎪
⎪ ⎛ −VCB ⎞ ⎛ VBE ⎞
⎜ UT ⎟ ⎜ UT ⎟
⎪C
I = − I CS ⎜ e − 1⎟⎟ + α I
F ES ⎜ e − 1 ⎟⎟
⎪ ⎜ ⎜
⎩ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
Les grandeurs I ES , ICS , α F et α R sont des fonctions des densités de dopage et de la géométrie du
transistor est sont interdépendantes suivant la condition de réciprocité α F I ES = α R ICS .
Chaque jonction peut être polarisée en direct et en inverse, d’où quatre modes de fonctionnement :
Le transistor sera utilisé le plus souvent dans le mode actif direct (VBE > 0 et VCB > 0). Le courant de
fuite de la jonction en inverse étant négligeable devant le courant direct de la jonction base-émetteur
et VBE >> UT, les équations s’écrivent :
⎧ VBE VBE
⎪I E ≅ I ES e UT + α R ICS ≅ I ES e UT
⎪ VBE VBE
⎪ IC αF
⎨C
I ≅ I CS + α I
F ES e UT ≅ α I
F ES e UT ⇒ ≅ = βF ≡ β
⎪ VBE
IB 1 − α F
⎪I ≅ (1 − α )I e UT
⎪B F ES
⎩
Le gain en courant β F (mode actif direct en émetteur commun) n’est pas constant puisque les
caractéristiques de sortie IC (VCE ) du transistor ne sont pas horizontales. En raison de l’effet Early
(modulation de la largeur de base), les prolongements de ces caractéristiques se coupent en un point
de l’axe des VCE négatifs (tension d’Early VA ).
IC
VBE = cte
ICo
∆I VA = ∞
pente I / VA
- VA 0 VCEo VCE
⎛ VCE0 ⎞
L’expression de l’ordonnée du point de repos s’écrit IC0 = I + ∆I = I ⎜⎜1 + ⎟ avec I = β I B , d’où la
⎟
⎝ VA ⎠
0
V
⎛ V ⎞ BE
relation générale IC = β ⎜⎜1 + CE ⎟⎟ I BS e UT qui sera utilisée comme modèle de comportement pour des
⎝ VA ⎠
transistors appairés.
VBE
Si VCE << VA , la variation de β est négligeable ⇒ IC ≅ β I BS e UT et la pente des caractéristiques de
IC I
sortie est approchée par ≅ C .
VA + VCE VA
β normalisé
1.0
transistor 2N2222
0.8
0.6
échelle logarithmique
0.4
100uA 1.0mA 10mA 100mA
IC
Le β typique du constructeur se situant dans la zone médiane, il faudra polariser le transistor avec un
courant continu de collecteur appartenant à celle-ci afin de conserver un transfert en courant optimal.
i1 i2
Les paramètres hij sont chacun issu d’un quadrant des caractéristiques statiques du transistor et leur
valeur correspond à la tangente au point de polarisation (approche linéaire).
Pour le cas d’un montage émetteur commun, on a :
ic
C
B
ib
⎧v 1 → v be ⎧i1 → i b
vce avec ⎨ , ⎨
vbe
⎩v 2 → v ce ⎩i 2 → i c
E E
⎡v ⎤ ⎡ ∆V ⎤ ⎡ ∂V ⎤ U
h11e = ⎢ be ⎥ = ⎢ BE ⎥ = ⎢ BE ⎥ = T = rbe
i ∆I ∂
⎣ b ⎦ v ce =0 ⎣ B ⎦ VCE =cte ⎣ B ⎦ VCE =cte I B0
I
⎡v ⎤ ⎡ ∆V ⎤ ⎡ ∂V ⎤
h12e = ⎢ be ⎥ = ⎢ BE ⎥ = ⎢ BE ⎥ ≅0
⎣ v ce ⎦ i b =0 ⎣ ∆VCE ⎦ IB =cte ⎣ ∂VCE ⎦ IB =cte
⎡i ⎤ ⎡ ∆I ⎤ ⎡ ∂I ⎤
h21e = ⎢ c ⎥ =⎢ C⎥ =⎢ C⎥ = β ≅ β0
⎣ b ⎦ v ce =0 ⎣ B ⎦ VCE =cte ⎣ ∂I B ⎦ VCE =cte
i ∆ I
⎡ i ⎤ ⎡ ∆I ⎤ ⎡ ∂I ⎤ 1 IC
h22e = ⎢ c ⎥ =⎢ C ⎥ =⎢ C ⎥ = ≅ 0
⎣ v ce ⎦ i b =0 ⎣ ∆VCE ⎦ IB =cte ⎣ ∂VCE ⎦ IB =cte rce VA
ib ic
B C
⎧v be = rbe i b
⎪ β ib
⇒ ⎨ 1
⎪i c = β i b + r v ce
rbe rce vce
vbe
⎩ ce
E E
Si l’on considère le comportement du transistor aux faibles signaux dans son régime dynamique aux
fréquences élevées, on doit tenir compte des capacités parasites inter-électrodes :
Cbc
ib ic
B C
i
βi
vbe rbe rce vce
Cbe Cce
gm vbe
E E
La jonction base-émetteur est une jonction polarisée en direct (schéma équivalent aux petits signaux
rbe // C be d’une diode en direct). La jonction base-collecteur est une jonction polarisée en inverse
(schéma équivalent aux petits signaux rbc // Cbc d’une diode en inverse au sein duquel on peut
considérer la résistance inverse comme infinie). La capacité extrinsèque Cce est considérée comme
négligeable par rapport aux capacités parasites du montage ramenées entre collecteur et émetteur (il
n’y a pas de niveau de jonction à cet endroit). Ce schéma linéaire est aussi appelé schéma de
Giacoletto (voir « Annexes » pour plus de détail).
RB1 RC
RG CG VCC
Q
vg vs
RB2 RE CE
On peut effectuer une représentation graphique du problème (avec une attaque en tension).
La méthode analytique est mieux adaptée pour caractériser les performances dynamiques, à savoir
résistance d’entrée, résistance de sortie, gain en tension, gain en courant, gain en puissance.
ie B C is
RG β ib
rbe rce
ve RB RC vs
ib
vg E
+ i b , v s = − β i b (RC // rce ) , i s = β i b + s
ve v
Equations du circuit → v e = rbe i b , i e =
RB rce
ve
Résistance d’entrée : ze = = RB // rbe
ie
vs β (RC // rce ) β RC
Gain en tension : Av = =− ≅−
ve rbe rbe
is β rce 1 β
Gain en courant : Ai = = ≅ ≅β (si RB >> rbe )
i e rce + RC rbe rbe
+1 +1
RB RB
Gain en puissance : Ap = Av Ai
RB1 RC
VCC
Q
CG RG
CB vs
RB2 RE
vg
rce
i
ie E C is
RG β ib
rbe
ve RE RC vs
ib
vg B
ve rbe r r rbe
Résistance d’entrée : ze = = ≅ RE // be ≅ be (si RE >> et rce grand)
ie rbe
+ β +1 β +1 β +1 β +1
RE
gm v ⎧v 0 = rce i 0 − v (1 + g m rce )
⇒ ⎨
v RG // RE // rbe v0 ⎩v = − R i 0
= R + rce (1 + g m R ) ≅ rce (1 + g m R )
v0
zs =
i0
vs β RC
Gain en tension : Av = ≅ ( rce très grand)
ve rbe
is −β β r
Gain en courant : Ai = ≅ ≅− = − α ≅ − 1 (si RE >> be et rce très grand)
ie rbe
+ β +1 β +1 β +1
RE
Gain en puissance : Ap = Av
RB1 RC
CC
RG CG VCC
Q
vg
RB2 RE
vs
ie B ib E is
rbe i
RG β ib
ve RB RE vs
rce
vg
C
Equations du circuit
i e = e + i b , v e = [rbe + (β + 1)(RE // rce )]i b , i s + (β + 1)i b = i , v s = (β + 1)i b (RE // rce ) , rce i + RE i s = 0
v
RB
Résistance d’entrée : ze = RB // [rbe + (β + 1)(RE // rce )] ≅ (β + 1)RE (si RB >> rbe + (β + 1)RE et i ≅ 0 )
RG // RB rce v0
rbe + RB // RG r
⇒ zs = rce // ≅ be
β +1 β +1
(si rbe >> RB // RG )
Gain en tension : Av =
vs
≅
(β + 1)RE < 1 ( r >> R )
v e rbe + (β + 1)RE
ce E
β +1
≅ −(β + 1) (si RB >> rbe + (β + 1)RE et i négligeable)
is
Gain en courant : Ai = ≅−
ie rbe + (β + 1)RE
1+
RB
Gain en puissance : Ap = Ai
moyenne
Résistance de sortie très élevée très faible
(rce)
Le seul montage de puissance est le montage émetteur commun. Il possède une résistance d’entrée
fonction de la polarisation. C’est le montage le plus utilisé. Le montage base commune possède une
résistance d’entrée faible, ce qui peut être un inconvénient. Cependant, sa résistance de sortie très
importante en fait une vocation de générateur de courant dynamique (niveau de jonction collecteur-
base en inverse en sortie). Le montage collecteur commun présente une résistance d’entrée élevée et
sa faible résistance de sortie en fait un adaptateur d’impédance, abaisseur d’impédance et montage
suiveur.
Un amplificateur en régime linéaire peut être modélisé sous plusieurs formes suivant sa fonction
(amplificateur de tension, amplificateur de courant, …). Une fois sa fonction établie, il est nécessaire
de caractériser ses performances dynamiques (résistance d’entrée, résistance de sortie et transfert)
dans un domaine de fréquences spécifié. Cela impose une analyse en fréquence afin de déterminer la
bande passante et la stabilité du système.
Amplificateur de tension
RG
Ze Zs
Rch
vg ve vs
A v ve
⎪⎧RG << Z e ⇒ v g ≅ v e
Si ⎨ ⇒ v s ≅ Av v g
⎪⎩Z s << Rch ⇒ v s ≅ Av v e
L’amplificateur de tension (convertisseur tension/tension) est une source de tension contrôlée par une
tension et doit proposer une impédance d’entrée importante et une faible impédance de sortie.
vs
Av ≡ gain en tension à vide (sortie en circuit ouvert)
vg
Rch → ∞
Amplificateur de courant
ie is
RG Ze Zs Rch
ig
Ai i e
⎧⎪RG >> Z e ⇒ i g ≅ i e
Si ⎨ ⇒ i s ≅ Ai i g
⎪⎩Z s >> Rch ⇒ i s ≅ Ai i e
L’amplificateur de courant (convertisseur courant/courant) est une source de courant contrôlée par un
courant et doit proposer une faible impédance d’entrée et une importante impédance de sortie.
i
Ai ≡ s gain en courant en court-circuit (sortie en court-circuit)
ig
Rch → 0
RG is
Ze Zs Rch
vg ve
Yt ve
⎪⎧RG << Z e ⇒ v g ≅ v e
Si ⎨ ⇒ i s ≅ Yt v g
⎪⎩Z s >> Rch ⇒ i s ≅ Yt v e
is
Yt ≡ conductance de transfert ou transconductance (sortie en court-circuit)
vg
Rch → 0
ie
Zs
RG Ze Rch
Zt ie vs
ig
⎧⎪RG >> Z e ⇒ i g ≅ i e
Si ⎨ ⇒ v s ≅ Zt i g
⎪⎩Z s << Rch ⇒ v s ≅ Z t i e
vs
Zt ≡ résistance de transfert ou transrésistance (sortie en circuit ouvert)
ig
Rch → ∞
Ces schémas équivalents représentent des circuits de complexité quelconque. Aussi, pour un
amplificateur constitué de plusieurs étages à fonctions élémentaires caractérisés sous forme de
quadripôles, une analyse globale n’est pas envisageable de manière analytique car elle conduit à une
mise en équations produisant un système linéaire à résoudre de dimension importante (utilisation d’un
simulateur de circuits). Cependant, une méthode de travail consiste à décomposer le circuit en
éléments simples et tenir compte de l’interaction des éléments (voir cours « Annexes »).
Analyse en fréquence
La détermination de la bande passante est issue d’une étude fréquentielle conduisant à l’écriture de
fonctions de transfert d’ordre égal ou supérieur à 1 en fonction de la variable p = jω (régime
sinusoïdal). L’évaluation des fréquences de coupure basse et haute s’avère délicate, voire impossible
sans simulateur. Après avoir défini les différents domaines de fréquence pour un amplificateur large
bande, des méthodes de travail seront proposées pour l’étude aux fréquences basses et hautes de
systèmes d’ordre faible.
bande passante
0
effets des effets des
condensateurs gain A0 independent capacités
de liaison et de de la fréquence parasites
découplage
(valeurs faibles
(valeurs importantes des capacités)
des capacités)
Domaine des fréquences moyennes : c’est le domaine dans lequel le gain est indépendant de la
fréquence car les capacités du schéma ne sont pas prises en compte, soit que la fréquence est trop
basse pour que les faibles capacités puissent présenter une impédance faible (cas des capacités
parasites considérées comme des circuits ouverts), soit que la fréquence est trop élevée pour que les
fortes capacités puissent présenter une impédance importante (cas des capacités de liaison et de
découplage considérées comme des courts-circuits).
Domaine des fréquences basses : ce domaine ne permet plus de considérer que les impédances
présentées par les capacités de liaison et de découplage soient négligeables.
Domaine des fréquences hautes : ce domaine ne permet plus de considérer que les impédances
présentées par les capacités parasites soient importantes.
RD
CL
RG CG J1 VCC
RL
R RS
VG CS
G D id
RG rds
vgs
R gmo vgs RD // RL
- aux fréquences moyennes :
vg S
CG G D CL
id
RG rds
vgs
- aux fréquences basses : R gmo vgs RD RL
vg S
RS
CS
G Cgd D id
RG rds
vgs Cgs
- aux fréquences hautes : R gmo vgs RD // RL
vg S
⎛ ⎞⎛ ⎞ ⎛ ⎞
⎜1 + p ⎟⎜1 + p ⎟ ⋅ ⋅ ⋅ ⎜1 + p ⎟
⎜ ω z ⎟⎜ ω z ⎟ ⎜ ω z ⎟
H (p ) = H 0 ⎝ 1 ⎠⎝ 2 ⎠ ⎝ m ⎠
⎛ p ⎞⎛ p ⎞ ⎛ p ⎞
⎜⎜1 + ⎟⎟⎜⎜1 + ⎟⎟ ⋅ ⋅ ⋅ ⎜⎜1 + ⎟⎟
⎝ ω1 ⎠⎝ ω2 ⎠ ⎝ ωn ⎠
H 0 est le gain aux fréquences moyennes. La fonction est d’ordre n tel que n > m. Les pôles sont
p = −ω i → H (p ) = ∞ et les zéros p = −ω zi → H (p ) = 0 . Le nombre de pôles étant supérieur au
nombre de zéros, H (p ) ≅
H0
→ 0 quand p → ∞ (comportement réaliste d’un système).
p n −m
Le nombre de pôles d’une fonction de transfert est déterminé en comptabilisant les composants de
stockage d’énergie indépendants. Ces composants sont presque exclusivement des condensateurs
qui sont indépendants si la tension à leurs bornes est indépendante de toutes les autres tensions des
condensateurs du schéma. Par exemple, deux condensateurs en parallèle (même tension aux
bornes) ou en série (même charge stockée) ne sont pas indépendants ou encore une maille
L’analyse en fréquence s’effectue en deux étapes indépendantes pour les systèmes à large bande,
contrairement aux systèmes à bande étroite (filtres actifs passe-bande, coupe-bande ou réjecteur de
fréquence). Les condensateurs de découplage et de liaison produiront le comportement en basses
fréquences. Les capacités de faibles valeurs produiront le comportement en hautes fréquences.
La fonction de transfert est analytiquement trop complexe à écrire et il faut connaître les
emplacements des pôles et zéros. Aussi, est-il nécessaire de mettre en œuvre des méthodes plus
efficaces que la méthode globale en introduisant des hypothèses simplificatrices. Les résultats
obtenus par ces méthodes seront comparés aux résultats produits par simulation sur ordinateur (voir
« Annexes »).
G Cgd D
RG R L' = R L // R D // rds
Cgs
R vgs gm vgs rds // RD // RL vs
vg R ' = R // RG
Vgs ( p) − Vg ( p)
( )
nœud G → Vgs ( p) − Vs ( p) Cgd p + Vgs ( p) Cgs p +
Vgs ( p)
R
+
RG
=0
( )
nœud D → Vgs ( p) − Vs ( p) Cgd p = gm Vgs ( p) +
Vs ( p)
RL'
p
1−
Vs ( p ) ωz
de la forme A v ( p) = = A v0
Vg ( p ) 1 + a1 p + a2 p 2
R [ ]
⎧a1 = R ' Cgs + R '+RL' (1 + g mR ') Cgd
⎪
A v0 = −g m RL' ⎪
avec R + RG et ⎨a2 = R ' RL Cgs Cgd
'
⎪
(gain en tension aux fréquences moyennes ) ω = gm Cgd
⎩⎪ z
0
Rgd
0
Rgs = R // RG = R '
RG
R vgs gm vgs
0
R gd = R '+R L' (1 + g m R ')
rds // RD // RL
0
∞
Rgs
Rgd = RL'
⎧⎪a1 = Rgs
0
C gs + Rgd0
[
Cgd = R 'Cgs + R '+RL' (1 + g m R ') C gd ]
⎨ ∞ ∞
⎪⎩a2 = Rgs C gs Rgd Cgd = R 'RL Cgs Cgd (ou a2 = Rgs Cgs Rgd Cgd )
0 ' 0
gm vgs
RG Cgs
Résistance du dipôle vu par Cgs lorsque (1 − av )Cgd est assimilé à un circuit ouvert :
0
Rgs = R // RG = R '
Résistance du dipôle vu par (1 − av )Cgd lorsque Cgs est assimilé à un circuit ouvert :
RL'
0
Rgd = R '+
(1 + g m R ')
a1 = Rgs
0
Cgs + Rgd
0
[
(1 + g m R )Cgd = R'Cgs + R'+RL' (1 + g m R') Cgd ] (même écriture du coefficient que
précédemment).
RS
RE
ve vso
AV ve
RG RS
RE
ve vso
vg
AV ve
RG RS
RE
ve vso
vg AV ve
On s’intéresse à la tension de sortie pour un amplificateur de tension ( v s >> v e ) afin d’obtenir une
plus grande précision des mesures (faible niveau d ‘entrée, rapport signal sur bruit médiocre, …).
⎧ RE
⎪R = 0 → v s01 =
RG + RE
AV v g
⎪ R
Deux étapes sont nécessaires : ⎨ ⇒ RE = − RG
⎪R ≠ 0 RE v s01
→ v s02 = AV v g −1
⎪⎩ RG + R + RE v s02
v s01
Cas particulier si l’on règle R pour obtenir en sortie v s02 = ⇒ RE ≅ R si R >> RG .
2
RS
RG RE v0
AV 0
Pratiquement :
ie is
RG RS
RE R
ve vs
vg
AV ve
⎧R >> RS → v s0
⎪ ⎛ vS ⎞
Deux étapes sont nécessaires : ⎨ R ⇒ RS = ⎜⎜ 0 − 1⎟⎟ R
⎪R ≠ ∞ → v s = R + R v s0 ⎝ vS ⎠
⎩ S
vs
Cas particulier si l’on règle R pour avoir en sortie v s = 0 ⇒ RS = R .
2
Dans tous les cas, il est impératif de s’assurer d’obtenir des signaux sur l’oscilloscope à l’image du
signal délivré par le générateur, afin de satisfaire le contexte d’amplification linéaire.
On est naturellement conduit à associer des étages amplificateurs en cascade et/ou en parallèle.
Les montages en cascade permettent d’augmenter le gain à bande passante donnée. On constate
alors l’apparition d’une fréquence de coupure basse si le couplage est alternatif (capacité de liaison),
la charge ramenée par le second étage sur le premier modifie la valeur du gain (décroissant en
général), les capacités parasites ramenées diminuent la fréquence de coupure haute. On aura
souvent affaire à des liaisons continues, ce qui entraîne une modification du point de repos.
Les montages en parallèle permettent de satisfaire aux problèmes de compensation, à savoir les
dérives thermiques et les dispersions de composants.
Tout ceci conduit à un certain nombre de montages élémentaires à deux ou plusieurs composants
actifs que l’on étudie dans ce chapitre.
Montage cascode
C’est l’association de montages émetteur commun et base commune (source commune et grille
commune) ou encore collecteur commun et base commune (drain commun et grille commune). Les
performances de ce montage montre que l’on dispose d’un amplificateur de puissance large bande
(vidéo), ce qui est impossible à obtenir à l’aide d’un montage émetteur commun (source commune)
chargé par une forte valeur de résistance de collecteur (voir « Problèmes »).
RC
RB2
Q2
Q1 Valim
RG CG
+
ve vs
RB3 RE CE CB
ve R RS CS C RG2 Valim
Montage darlington
C’est l’association de deux transistors bipolaires et deux types de montages sont possibles.
Darlington simple
Il s’agit de l’association en cascade de deux transistors de même type (NPN ou PNP) équivalents à un
super transistor de même type et de gain en courant β β' .
β1 i (β1β2+β1+β2) i
Q1 # β1β2 i
i
Q2 Q
≡
i
(β1+1) i
2 VBE (β1+1) (β2+1) i 2 VBE
Il faut remarquer qu’en étude aux faibles signaux, les résistances dynamiques des jonctions base-
émetteur valent
U U UT rbe1
rbe1 = T , rbe2 = T = =
IB 1 IB 2
0
(β1 + 1)IB1 β1 + 1 0 0
et, entre émetteur et base du Darlington, on voit rbe1 + (β1 + 1) rbe2 = 2 rbe1 .
Darlington composite
Cette association est aussi appelée pseudo-darlington ou compound. Les transistors sont de type
différent.
≡
Q2
i
β1 i Q
# β1β2 i
β1 (β2+1) i
Montage différentiel
L’intérêt de l’étage différentiel est d’amplifier la différence des entrées v 1 − v 2 en minimisant au mieux
l’amplification de la somme v 1 + v 2 (composante parasite). Plus l’étage est symétrique, plus il sera
peu sensible à la dispersion des composants et aux problèmes de compensation thermique.
Nous étudions successivement un montage différentiel à JFET et TBJ (topologie la plus simple).
J1 J2
v1 v2 VCC
RS
La symétrie du montage impose que les transistors soient identiques (mêmes I DSS et VP ).
(extinction des sources dynamiques v 1 = v 2 = 0 )
⎧ ⎛ V ⎞
2
⎪ID = IDSS ⎜ 1 − GS1 ⎟
⎪⎪ 1 ⎜ VP ⎟⎠
⎝ RD RD VCC
J1 ≡ J2 → ⎨
2
⎪ ⎛ VGS2 ⎞ ID1 ID2
⎪ID2 = IDSS ⎜⎜ 1 − ⎟
⎪⎩ ⎝ VP ⎟⎠ J1 J2
VCC
VGS1 VGS2
⎧I 0 ≅ I D + I D
⎪⎪ 1 2
⎧⎪I D1 = I D2 ≅ I 0 2 RS
Circuit → ⎨VGS1 − VGS2 = 0 ⇒ ⎨
⎪ ⎪⎩g m1 = g m2 = g m IO
⎩⎪VCC = VGS1 + RS I 0
G1 S1 S2 G2
vgs1 vgs2
v1 gm vgs1 RS gm vgs2 v2
D1 D2
vs1 RD RD vs2
(
⎧⎪v 1 = v gs1 + g m RS v gs1 + v gs2 ) ⎧⎪v s = − g m RD v gs1
Circuit → ⎨
(
⎪⎩v 2 = v gs2 + g m RS v gs1 + v gs2 ) et ⎨ 1
⎪⎩v s2 = − g m RD v gs2
d’où v s1 = −
g m RD
(v1 − v 2 ) − g m RD v1 + v 2 et v s2 = + g m RD (v1 − v 2 ) − g m RD v 1 + v 2
2 1 + 2g m RS 2 2 1 + 2 g m RS 2
La qualité de l’amplification de la différence v d par rapport à la somme v c est définie par le taux de
Ad 1
réjection de mode commun TRMC = = + g m RS ≅ g m RS .
Ac 2
Le taux de réjection de mode commun TRMC doit être le plus important possible. Il faut pour cela que
la résistance RS soit très importante et la pente g m du JFET soit grande ( I D0 important). Mais si le
courant de polarisation ID0 est augmenté, RS doit diminuer pour conserver la même polarisation. Cet
impératif est contradictoire sauf si la résistance RS est remplacée par une source de courant (voir
plus loin).
Notons enfin que la résistance d’entrée différentielle (vue entre les grilles) et la résistance d’entrée en
mode commun (entre le point commun de grilles et la masse) sont pratiquement de valeur infinie.
vS
Q1 Q2
v1 v2 VCC
RE
( v1 = v 2 = 0 )
RC RC VCC
Q1 Q2
VCC
RE
I0
La symétrie du montage impose que les courants de collecteurs et de bases soient les mêmes (voir
démonstration en étude aux forts signaux), d’où :
Loi du nœud → (
I 0 = 2 I B0 + IC0 ≅ 2 IC0 ) (β >> 1)
⎧VCC = VBE + RE I0
Loi des mailles → ⎨
⎩2VCC = RC IC + VCE + RE I0
Les résistances dynamiques des jonctions base émetteur ont des valeurs identiques puisque Q1 et
Q2 ont même polarisation.
⎧ vd
⎪⎪v 1 = 2 + v c
RC vs1 vs2 RC
B1 B2
i1
vs
i2
⎨
⎪v = − v d + v
C1 C2
rbe β i1 β i2 rbe ⎪⎩ 2 2
c
v1 v2
⎧v d = v 1 − v 2
E1 E2 ⎪
RE avec ⎨ v1 + v 2
⎪v c =
⎩ 2
Mettons en œuvre une autre méthode mieux adaptée à l’étude de ce montage en appliquant le
théorème de superposition (circuit linéaire). Deux études ont alors lieu, l’une portant sur le régime
purement différentiel et l’autre sur le régime de mode commun.
⎧v d
⎪ 2 = rbe i1 + RE (β + 1)(i1 + i 2 )
⎪ ⎧ vd
⎪− v d = r i + R (β + 1)(i + i ) ⎪i1 = − i 2 = 2 r
⎪
⇒ ⎨
be
⎨ 2 be 2 E 1 2
⎪ ⎪v = − v = − β RC v
⎪v s1 = − RC β i1 ⎪⎩ s1 s2
2 rbe
d
⎪v = − R β i
⎩ s2 C 2
⎧v c = rbe i1 + RE (β + 1)(i1 + i 2 ) ⎧ vc
⎪ ⎪i1 = i 2 = r + 2 ( β + 1) R
⎪v c = rbe i 2 + RE (β + 1)(i1 + i 2 ) ⎪
⇒ ⎨
be E
⎨v = − R β i
⎪ s1 C 1 ⎪v = v = − β RC
vc
⎪v s = − RC β i 2 ⎪⎩ s1 s2
rbe + 2 ( β + 1) RE
⎩ 2
⎧⎪v s1 = + Ad v d + Ac v c β RC β RC
⎨ avec Ad = − et Ac = −
⎪⎩v s2 = − Ad v d + Ac v c 2rbe rbe + 2(β + 1)RE
Ad 1 (β + 1)RE β
avec un taux de réjection TRMC = = + ≅ g m RE ( gm = pente des transistors).
Ac 2 rbe rbe
β RC
Si l’on s’intéresse à la tension inter-collecteur v s = v s1 − v s 2 = Ad' v d avec Ad' = 2 Ad = − , le gain
rbe
différentiel est alors double et il n’y a pas de mode commun pour un montage parfaitement
symétrique. Cette tension différentielle de sortie v s peut constituer l’attaque d’un second étage
différentiel afin d’obtenir un taux de réjection plus important (amplificateurs d’instrumentation). On sort
habituellement de façon unilatérale, c’est-à-dire référé à la masse ( v s1 ou v s2 ).
β RC β RC I E0 I0 α RC
Ad = − =− I B0 avec I B0 = = ⇒ Ad = − I0
2rbe 2UT β +1 2(β + 1) 4UT
La polarisation conditionne le gain en tension et il est important que I0 soit un courant stable en
température (de même pour la résistance d’entrée).
L’impédance différentielle d’entrée, vue entre les bases des transistors, est obtenue lorsque le mode
commun est annulé, soit v c = 0 ⇒ v 2 = − v 1 et i 2 = − i1 . On a alors
i1 B1
vd
Zd = = 2 rbe vd 2 rbe
i1
i1
B2
L’impédance d’entrée de mode commun, vue entre une base de transistor et la masse, est obtenue
lorsque le mode différentiel est annulé, soit v d = 0 ⇒ v 2 = v 1 et i 2 = i1 . On a alors
i1 B1
rbe
v1
Zc vs1
vd / 2 Ad vd Zs
B1 C1
vd / 2 vd Zd Ad vd vs
Zs
B2 C2
vc Ac vc
Zc vs2
v2
En conclusion, on constate que, pour obtenir un taux de réjection de mode commun le plus important
possible, il faut que RE soit très grande ( Ac très faible). Ceci est en contradiction avec l’étude du
régime statique car I 0 ne pourra être maintenu à sa valeur que si VCC augmente suivant la relation
VCC = VBE0 + RE I0 . Une simple résistance RE ne peut satisfaire les régimes statique (maintien de I 0 )
et dynamique ( TRMC important). Dans ce cas, la résistance est remplacée par une source de courant
produisant I 0 et de résistance dynamique de valeur importante (charge active).
On s’intéresse ici aux caractéristiques de transfert de l’étage différentiel, à savoir IC1 (VD ) , IC2 (VD ) ,
VS (VD ) .
Les lois non linéaires sur les jonctions base-émetteur seront supposées être les mêmes, ce qui
entraîne que les transistors sont « identiques » par le biais de la technologie intégrée (même courant
IBS et même β).
RC RC VCC
VS1 VS2
VS
Q1 Q2
VD
VCC
I0
⎧ VBE1
⎪I = β I ≅ β I e UT
⎪ C1 1 B1 BS
Q1 ≡ Q2 → I BS1 = I BS2 = I BS et β1 = β 2 = β ⇒ ⎨ VBE2
⎪
⎪IC2 = β 2 I B2 ≅ β I BS e UT
⎩
Ces équations représentent le transfert IC (VBE ) sur les caractéristiques statiques des transistors
(modèle Ebers-Moll en mode actif direct). Elles constituent les équations technologiques propres au
montage à deux transistors appairés.
VBE1 −VBE2
IC1 VD
⎛ IC ⎞ α I0 α I0
⇒ =e UT = e UT et α I 0 = IC1 ⎜1 + 2 ⎟ d’où IC1 = et IC2 =
IC 2 ⎜ IC 1 ⎟ V
− D
VD
⎝ ⎠
1+ e UT
1 + e UT
⎧VS = VCC − RC IC
⎪⎪ 1 1
α I0
α I0 /2
0A
-200mV -100mV 0V 100mV 200mV
IC(Q1) IC(Q2)
VD
VCC
α I 0 RC
VCC - α I0 RC /2
VCC - α I0 RC
0V
-α I0RC
Pour des valeurs VD > 4 UT (100 mV ) , IC1 ≅ α I 0 et IC2 ≅ 0 , ainsi que VS2 ≅ VCC et VS1 ≅ VCC − α I0 RC .
Si RC est choisi convenablement, les transistors Q1 et Q2 sont respectivement saturé et bloqué.
I0 I
Pour VD = 0 (régime continu), IC1 = IC2 ≅ , VS1 = VS2 ≅ VCC − RC 0 .
2 2
En régime dynamique aux faibles signaux ( VD << UT ), le signal v d (t ) évolue sur la zone linéaire des
caractéristiques, autour de VD = 0 et les performances du circuit linéaire peuvent être retrouvées.
α I0
Par exemple, VS1 = VCC − RC IC1 = VCC − RC VD
−
1+ e UT
⎡ ⎤
⎢ ⎥
⎢ ⎛ V
− D ⎞⎥
⎡ ∂VS1 ⎤ ⎢ α I 0 RC ⎜ ⎟⎥
UT
⎜− e ⎟⎥ α RC β RC
pente → ⎢ ⎥ =⎢ =− I0 = − = Ad (gain différentiel)
⎢⎣ ∂VD ⎥⎦VD =0 ⎢⎛
2 ⎜ UT ⎟⎥ 4 UT 2 rbe
− D ⎞
V
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎢ 1+ e TU
⎝ ⎠⎥
⎢ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎥
⎣⎝ ⎠ ⎦VD =0
VD ⎛ V V3 ⎞
Par exemple, VS = − α I 0 RC th ≅ − α I 0 RC ⎜⎜ D − D 3 ⎟ (développement limité à l’ordre 4)
⎟
2 UT ⎝ 2 UT 24 UT ⎠
A3 VD2
d≅ = et pour VD = 0.35 UT , d ≅ 1 % .
A1 12 UT2
+VCC
R
IC2
Ipol
Q1 Q2
-VCC
Afin de polariser la jonction base-émetteur du transistor Q2 , une diode peut être utilisée. Il importe de
contrôler la stabilité des courants et tensions de polarisation en fonction de la température. Une nette
amélioration sera apportée par la présence d’une diode dont la caractéristique non linéaire est
semblable à la jonction base-émetteur de Q2 . Ceci explique que le transistor Q1 est monté en diode
et fonctionne dans sa zone active ( VBE > 0 jonction en direct et VCB = 0 jonction en inverse). Les deux
transistors sont donc appairés (technologiquement identiques).
Il est important de remarquer que l’entrée de ce circuit (côté transistor monté en diode) se compose
d’une source de tension continue VCC associée à une résistance R, ce qui produit un transfert de
courant uniquement statique. L’ensemble constituera un dipôle équivalent à une impédance en régime
dynamique aux faibles signaux.
⎧ VBE1
⎪I = β I = β I e UT
⎪ C1 1 B1 BS
Q1 ≡ Q2 → I BS1 = I BS2 = I BS et β1 = β 2 = β ⇒ ⎨ VBE2
⎪
⎪IC2 = β 2 I B2 = β I BS e UT
⎩
⎧VBE = VBE
⎪⎪ 1 2
topologie → ⎨ pol
I = I C1 + I B1 + I B2
⎪
⎩⎪2VCC = R I pol + VBE1
⎛ 2⎞
d’où IC1 = IC2 et I B1 = I B2 ⇒ I pol = ⎜⎜1 + ⎟⎟ IC2 ≅ IC2 (effet miroir)
⎝ β ⎠
C1 B1 B2 C2 i0
E1 E2
1 rbe1 rbe1
Q1 monté en diode de résistance r = rbe1 // // rce1 = // rce1 ≅ (jonction parcourue par I E1 )
g m1 β +1 β +1 0
B2 C2 i0
v0 VCE2
R // r
v2 rbe2 rce2 z0 = = rce2 (différent de Rstatique = 0
)
< rbe1/(β+1) gm2 v2 v0 i0 IC 2
0
E2
Toute source de courant, ayant fonction d’étage de polarisation, pourra se mettre sous la forme :
iE iS ie is
Ai ie
→
Q1 Q2 ve Re Rs vs
⎛i ⎞ β ⎛v ⎞ rbe1 ⎛v ⎞
A i = ⎜⎜ s ⎟⎟ = , Re = ⎜⎜ e ⎟⎟ = , Rs = ⎜⎜ s ⎟⎟ = rce2
⎝ ie ⎠v s = 0 β + 2 ⎝ i e ⎠ v s =0 β + 2 ⎝ is ⎠ i e =0
Le transfert en courant, les impédances d’entrée et de sortie sont évaluées dans la condition d’attaque
en courant en entrée ( RG >> Re ) et faible charge en sortie ( Rs >> Rch ). Quant au calcul du régime
continu, ce dernier demeure inchangé ( I E ≅ IS à la précision du miroir).
Source de WIDLAR
Ce type de source est étudiée ici en effet lentille de courant afin d’obtenir des courants plus faibles
que le courant de référence.
+VCC
R
Ipol IC2
Q2
Q1
R2
-VCC
⎧ VBE1
⎪I = β I ≅ β I e UT
⎪ C1 1 B1 BS
Q1 ≡ Q2 → ⎨ VBE2
⎪
⎪IC2 = β 2 I B2 ≅ β I BS e UT
⎩
⎧VBE = VBE + R2 IE
⎪⎪ 1 2 2
topologie → ⎨I pol = IC1 + IB1 + IB2 avec IB1 > IB2 car VBE1 > VBE2
⎪
⎪⎩2VCC = R I pol + VBE1
⎪I ≅ I ≅ β I e UT
⎩ pol C1 BS
La relation obtenue correspond à une équation transcendante si IC 2 est la variable. On peut vérifier
au sein de cette expression que si R2 = 0 , on retrouve le cas du miroir de courant élémentaire. Si la
source de Widlar est symétrique (présence de R1 = R2 sur l’émetteur de Q1 ), on obtiendra l’effet
miroir avec meilleure stabilité thermique (réaction par résistance d’émetteur).
v2 rbe2 rce2
< rbe1/(β+1)
v0
gm2 v2
IB1 > I B2 ⇒ rbe1 < rbe 2
0 0
E2
R2
rbe1
i0 rbe2 >> ⇒ r ≅ rbe2 // R2
β +1
rce2 (
⎪⎧v 0 = − v 2 + rce2 i 0 − g m2 v 2 ) ( )
⎨ ⇒ v 0 = r i 0 + rce 2 1 + g m 2 r i 0
gm2 v2 v0
⎪⎩− v 2 = r i 0
⎛ β R2 ⎞ ⎛ ⎞
z0 =
v0
= rbe2 // R2 + ⎜ 1 + ⎟ rce ≅ ⎜ 1 + β R2 ⎟ rce
v2 i0 ⎜ R2 + rbe ⎟ 2 ⎜ R2 + rbe ⎟ 2
r ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠
L’intérêt d’une source de Widlar asymétrique, en tant qu’étage de polarisation, réside dans l’obtention
d’un courant plus faible (effet lentille) pour la polarisation de l’étage d’entrée d’un circuit intégré par
exemple, associé à une impédance dynamique plus importante que celle du miroir élémentaire.
Ajoutons que le faible courant continu est obtenu par une valeur raisonnable de la résistance R,
contrairement au miroir.
Source de WILSON
iE(t) iS(t)
Q3
Q1 Q2
-VCC
C’est un miroir de courant de haute précision. Si le courant d’entrée présente une composante
variable, le montage s’identifie à un quadripôle de transfert en courant unité, d’impédance dynamique
d’entrée de valeur très faible et d’impédance dynamique de sortie de valeur très importante (voir « La
contre-réaction »), sinon il s’identifie uniquement à l’impédance dynamique de sortie.
Répétiteur de courant
+VCC
I1 I2
R Ipol
I1 I2
Q3
Q2 Q3
Q1 Q4
Q1 Q2
R2 R3
-VCC
-VCC
C’est un montage permettant la polarisation de plusieurs étages à partir d’un même transistor monté
en diode.
+VCC
Translation par diodes
V
-VCC
Multiplicateur de VBE
⎧VBE = R2 I IC
On suppose que I >> IB0 → ⎨
⎩VCE ≅ (R1 + R2 ) I R1 Q
IB
V0
⎛ R ⎞ I −I
⇒ V0 = VCE0 ≅ ⎜⎜1 + 1 ⎟⎟VBE0 avec I B = 0 << I
R2
⎝ R2 ⎠ β +1 I
⎧v 0 = (R1 + R )(i 0 − g mv )
⎨ avec R = R2 // rbe
⎩v = R (i 0 − g mv )
R1
B C i0
R1 + R
R2 rbe rce v0 ⇒ v0 = i0
v 1+ gm R
R + (R2 // rbe )
gm v
R1 + R
z0 = // rce ≅ 1
E
1+ gm R 1 + g m (R2 // rbe )
La résistance de cette source est de l’ordre de la centaine d’ohms pour des résistances R1 et R2 de
quelques kΩ. Le multiplicateur de VBE est donc un générateur de tension continue dont l’impédance
dynamique est très faible. Il peut se mettre sous la forme
V0
en régime z0 en régime dynamique
continu aux faibles signaux
Il est intéressant de noter que le multiplicateur de VBE utilise la jonction base-émetteur d’un transistor,
soit une seule diode pour obtenir la tension voulue, ce qui conduit à une meilleure stabilité en
température.
Afin d’illustrer une structure simple, l’étage différentiel sera le montage à transistors NPN étudié plus
haut, l’amplificateur de tension et le translateur de niveau continu seront représentés par un étage dit
« intermédiaire ». Ce montage doit fournir un gain dynamique en tension Av (émetteur commun à
charges réparties) et une tension nodale VS nulle en régime continu. L’étage terminal doit permettre
une sortie à basse impédance (collecteur commun) pour une attaque en tension de la charge.
Etage intermédiaire
+VCC
R1
Q5
S
I2
vS2
R2 vS3
-VCC
de type PNP. Si un transistor de type NPN était utilisé, son collecteur serait au potentiel nul (VS = 0 V )
et sa base à un potentiel fortement positif, d’où un fonctionnement en saturation.
L’étage terminal
+VCC
Q6
IS
I6
Rcharge
R6
-VCC
L’inconvénient du montage proposé est de faire circuler un courant dans le transistor Q6 même en
l’absence de signal dynamique. En effet, en régime continu, le potentiel de sortie de l’amplificateur
doit être nul (niveau de masse) pour qu’aucun courant ne traverse la charge. Ceci impose le potentiel
d’émetteur à 0 V, donc IS = 0 ⇒ I 6 = I E 6 = VCC R6 et le potentiel de base à 0.6 V pour Q6 . On
0
constate ainsi un gaspillage d’énergie en continu, ce qui entraîne un rendement médiocre de l’étage.
Ce montage limite donc l’évolution de la tension dynamique de sortie pour les polarités négatives.
L’étage de sortie sera de type push-pull série suiveur complémentaire (suiveur ≡ collecteurs communs
et complémentaire ≡ NPN + PNP).
+VCC
Q6
vs3 Q7 Rcharge vs
-VCC
R RC RC R1
VCC
Q6
Q5
V0
output
(-) Q1 Q2 (+)
vd V0
Rcharge
VCC
I0 R2 Q7
Q3 Q4
Une simulation du circuit monte la distorsion de raccordement produit par l’étage final.
500mV
VS (VD)
(-40 mV, 66 uV)
0V
-500mV
-1.0V 0V 1.0V
Représentation de l’amplificateur
L’amplificateur différentiel de tension se représente sous la forme suivante
( )
vd
v+
- v s = Av v + − v −
vs
-
v
vs
+Vsat
pente de gain A v
-Vsat / A v Vsat / A v
0
v+-v-
-Vsat
saturation régime saturation
négative linéaire positive
Vsat V
Régime linéaire pour − < v + − v − < + sat ⇒ − Vsat < v s < +Vsat avec Vsat < VCC
Av Av
Ce chapitre présente quelques structures de circuits qui ont fait l’objet de réalisations en technologie
intégrée sur silicium (consultez les notes d’applications accessibles sur le site du constructeur).
Amplificateur de tension
La grandeur de sortie est une tension proportionnelle à la différence des tensions d’entrée, soit
v s = A v (v + − v − )
+VCC
+
Q1 Q2 Q11 Q10
Vd
Q14
-
R4
Q3 Q4 R1
C1 S
Q9
Q7
R5
Q15
Q13 Q12 Q8
Q5 Q6
R2 R3
-VCC
Le schéma (issu du LM741 de National Semiconductor) se compose d’un circuit de polarisation, d’un
amplificateur différentiel, d’un étage de gain en tension et d’un étage de sortie push-pull série. Le
circuit de polarisation est constitué d’une source de Widlar Q12 - Q13 - R2 et d’un miroir de courant
élémentaire Q10 - Q11 polarisant respectivement l’étage différentiel par le point commun des bases de
Q3 - Q4 et l’émetteur commun Q8 . Les courants de ces sources sont réglés par la résistance R1 .
L’étage différentiel est un amplificateur cascode, collecteur commun Q1 ( Q2 ) suivi d’un base
commune Q3 ( Q4 ), dont la charge dynamique de collecteur est un miroir de courant Q5 - Q6 et la
charge du point commun de ses bases est la source de Widlar. L’étage de gain en tension est
constitué d’un collecteur commun Q7 (adaptation en tension) suivi par un émetteur commun Q8 dont
la charge dynamique est le miroir de courant Q10 - Q11 . L’étage de sortie est un étage push-pull à
émetteur suiveur complémentaire, car Q14 et Q15 sont des transistors de type opposé et montés en
collecteur commun. Leur point commun de sortie d’émetteur doit être au potentiel 0 V en absence de
dynamique (décalage de tension nul). La structure Q9 - R4 - R5 est un multiplicateur de VBE polarisé
par le courant du miroir Q10 - Q11 . Son rôle consiste à produire une translation de tension continue
entre les bases de Q14 - Q15 afin de minimiser la distorsion de croisement que produirait l’étage de
sortie sans cette polarisation. La capacité intégrée C1 est une capacité de compensation par effet
Miller sur l’étage de gain, requise pour rétrécir la bande de l’amplificateur afin que ce dernier soit
inconditionnellement stable.
i s = Yt (v + − v − )
+VCC
Q6 Q7 Q9 Q10
Q8 Q11
+ iS
Q1 Q2
vD
-
Ipol
Q5 Q14
polarisation
Q3 Q4 Q12 Q13
-Vcc
Aux forts signaux, les transistors sont appairées (mêmes β et courant de saturation) :
VD
I pol I pol
IC1 ≅ IC2 e UT et I pol = I E1 + I E2 ⇒ IC1 ≅ V
et IC2 ≅ VD
− D
1 + e UT 1 + e UT
⎛ ⎞
⎜ 1 1 ⎟ ⎛ VD ⎞
IS = IC14 − IC11 ≅ IC1 − IC2 = I pol ⎜ VD
− V ⎟ = I pol th⎜⎜ ⎟⎟
⎜ − + D ⎟ ⎝ 2UT ⎠
⎝ 1 + e UT 1 + e UT ⎠
I pol I pol
Aux faibles signaux, si v d << 2 UT , alors i s ≅ v d et Yt = (conductance de transfert).
2 UT 2 UT
v s = Zt ( i + − i − )
Structure de base :
i- -
i-i
+
-G
+ + VCC
i
-
+ - i
Z vs=ZT (i -i )
i+
miroir ZT = G Z i
+
symbole
Cette structure peut être réalisée par des transistors bipolaires comme ci-dessous (issue du LM3900
de National Semiconductor).
+VCC
Q5
Q4
polarisation
-
i
Q3
+
i
Q1 Q2 cascode collecteur
commun
miroir
La différence des courants d’entrée est obtenue par l’inversion de l’un d’eux grâce à l’effet miroir Q1 -
Q2 . L’amplificateur de grand gain G en tension est réalisé par l’étage cascode Q3 - Q4 chargé par une
source de courant (charge dynamique Z). Un étage émetteur commun n’aurait pu disposer d’une
bande passante suffisante, car fortement réduite par l’effet Miller. La tension de sortie est prélevée en
sortie d’un collecteur commun (en fait un étage darlington), diminuant ainsi l’impédance de sortie du
montage.
Structure de base :
G=1
ve
i
G=1
R0 C0
R2
R1
vs
Le circuit possède une entrée ‘+’ de haute impédance et une entrée ‘-‘ commandée en courant reliées
par un amplificateur interne de gain unité, d’impédance d’entrée très importante et d’impédance de
sortie faible (buffer). Le courant i, issu de l’amplificateur, est transféré en sortie et traverse une
résistance R0 de forte valeur associée à une capacité parasite C0 . La tension aux bornes de cette
impédance Z 0 est recopiée en sortie par un autre amplificateur de gain unité (buffer). Le circuit est
bouclé par les résistances extérieures R1 et R2 .
L’étude dynamique aux faibles signaux et aux fréquences basses et moyennes, donne :
⎧ ve ve − vs
⎪i = + ⎛ R ⎞ 1 ⎛ R ⎞
⎨ R1 R2 ⇒ v s = ⎜⎜1 + 2 ⎟⎟ v e ≅ ⎜⎜1 + 2 ⎟⎟ v e car R0 >> R1 et R 2
⎪v = R i ⎝ R1 ⎠ 1+
R 2 ⎝ R1 ⎠
⎩ s 0 R0
Cette expression est identique à celle obtenue avec un amplificateur de tension à contre réaction
tension tension.
Pour modifier le gain sans toucher la bande passante, il suffit de ne modifier que la résistance R1 . La
notion de produit gain fréquence de coupure n’a plus lieu. C’est l’originalité de ce type d’amplificateur
de tension.
Ces circuits sont destinés à des applications HF (AD810, AD8001 de Analog Devices, CLC401).
Multiplicateur et mélangeur
L’amplification n’est pas la seule fonction linéaire réalisée par des circuits intégrés. Le produit de deux
tensions est une opération intéressante.
Structure de base :
+VCC
RC RC
VS1 VS2
Q3 Q4 Q5 Q6
V2
Q1 Q2
V1
IE
Au sein de cette structure (issue du MC1995), les transistors Q1 - Q2 forment un circuit différentiel à
couplage par émetteurs avec un générateur de courant I E , attaqué par le signal v 1(t ) . Chacun des
transistors Q1 et Q2 constitue un générateur de courant pour les paires différentielles Q3 - Q4 et Q5 -
Q6 . A ces paires, on applique la tension différentielle v 2 (t ) .
En régime forts signaux, la paire Q1 - Q2 produit les transferts IC1 (V1 ) et IC2 (V1 ) :
V1
IE IE
V1 = VBE1 − VBE2 , IC1 ≅ IC2 e UT
et IE = IE1 + IE 2 ⇒ IC1 ≅ V
et IC2 ≅ V1
− 1
1+ e UT
1+ e UT
IC1 IC1 IC 2 IC 2
IC 3 ≅ V
et IC4 ≅ V2
, IC 5 ≅ V2
et IC6 ≅ V2
− 2 −
1+ e UT
1+ e UT
1+ e UT
1+ e UT
IE IE IE
d’où IC3 ≅ , IC 4 ≅ , IC 5 ≅
⎛ −
V1 ⎞ ⎛
− 2
V ⎞ ⎛ V
− 1 ⎞⎛ V2 ⎞ ⎛ V1 ⎞⎛ V2 ⎞
⎜ UT ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟⎜ ⎟
⎜⎜ 1 + e ⎟⎟ ⎜⎜ 1 + e UT
⎟⎟ ⎜⎜ 1 + e UT
⎟⎟ ⎜⎜ 1 + e UT
⎟⎟ ⎜⎜ 1 + e UT
⎟⎟ ⎜⎜ 1 + e UT
⎟⎟
⎝ ⎠⎝ ⎠ ⎝ ⎠⎝ ⎠ ⎝ ⎠⎝ ⎠
IE
et IC6 ≅
⎛ V1 ⎞ ⎛
− 2 ⎞
V
⎜ UT ⎟ ⎜ UT ⎟
⎜⎜ 1 + e ⎟⎟ ⎜⎜ 1 + e ⎟⎟
⎝ ⎠⎝ ⎠
(
⎧⎪Vs1 = VCC − RC IC3 + IC5 ) ⎛ V ⎞ ⎛ V2 ⎞
⇒ Vs = Vs1 − Vs2 = − RC I E th⎜⎜ 1 ⎟⎟ th⎜⎜ ⎟⎟
⎨
(
⎪⎩Vs2 = VCC − RC IC4 + IC6 ) ⎝ 2 UT ⎠ ⎝ 2 UT ⎠
Cette tension Vs est donc égale au produit des tangentes hyperboliques des tensions différentielles
d’entrée.
Aux faibles signaux, lorsque les variations d’amplitude de v 1( t ) et v 2 ( t ) sont faibles devant 2 UT et
les fréquences identiques, le circuit se comporte comme un multiplicateur linéaire générant une
tension de sortie
R I
v s (t ) = K v 1(t ) v 2 (t ) avec K = − C 2E
4 UT
Pour la fonction mélangeur, le multiplicateur effectue le mélange de deux fréquences. En effet, si les
signaux d’entrée sont sinusoïdaux et de fréquences différentes, le signal de sortie contient deux
composantes dont les fréquences sont la somme et la différence des fréquences d’entrée :
v s (t ) = K V1 sin(ω1t ) V2 sin(ω 2t ) = K
V1V2
[cos(ω1 − ω 2 )t − cos(ω1 + ω 2 )t ]
2
La contre-réaction
Lorsqu’un montage électronique utilise des composants actifs comme les transistors bipolaires, il est
impossible de prévoir les résultats qui seront obtenus avec les circuits utilisés, à cause de la très
grande dispersion qui existe entre les paramètres des transistors de même type ( β typique variant dans
un rapport de 1 à 3 et souvent plus). Même en utilisant des transistors triés pour avoir des paramètres
sensiblement identiques, il est pratiquement impossible de trouver, pour tous les transistors, des
points de fonctionnement identiques. Cependant, les composants passifs (résistances,
condensateurs) peuvent être choisis avec des dispersions sur leur valeur nominale aussi faibles que
l’on désire (10% ; 5%, 1%, …), mais leur prix augmente très vite avec la précision désirée. L’idéal
serait de rendre l’amplification indépendante des composants actifs entrant dans le montage et de ne
la faire dépendre que d’éléments passifs. C’est ce que permet, dans une certaine mesure,
l’application à un amplificateur d’une réaction négative ou « contre-réaction ».
La variation de l’amplification produite par un amplificateur peut avoir plusieurs causes, à savoir le
vieillissement ou détérioration partielle des composants actifs, la fréquence des courants amplifiés à
cause des déphasages produits par les éléments réactifs existant dans le circuit utilisé (correcteur de
timbre, équaliseur, …), le pouvoir amplificateur différent des composants actifs utilisés. Quelle que soit
la cause de la variation d’amplification, la contre-réaction tendra à limiter ces variations en effectuant
un nivellement. Il sera donc nécessaire de prévoir une amplification plus élevée que celle qui sera
nécessaire, afin que l’amplification minimale reste à un niveau utilisable.
E(p) +
ε(p) S(p)
G(p)
-
B(p)
⎧S( p ) = G( p ) ε ( p ) S( p ) G( p )
Si un système ne charge pas l’autre, ⎨ ⇒ = H( p ) = .
⎩ε ( p ) = E ( p ) − B( p ) S ( p ) E ( p ) 1 + G( p ) B( p )
avec G(p) fonction de transfert de la chaîne directe, B(p) fonction de transfert de la chaîne de retour,
G(p)B(p) fonction de transfert de la boucle ouverte, H(p) fonction de transfert de la boucle fermée.
Les signaux d’entrée e(t) et de sortie s(t) peuvent être des courants et des tensions. Les gains G et B
sont alors, suivant le cas, des gains en courant, en tension, d’admittances ou d’impédances de
transfert.
S( p ) 1
Si G( p ) B( p ) >> 1 ⇒ ≅ avec B(p) fonction de transfert d’un réseau passif précis
E ( p ) B( p )
(tolérance des composants) qui impose la fonction H(p). On a ainsi asservi la grandeur de sortie à la
grandeur d’entrée.
Propriétés de la contre-réaction
G
Le gain H = est diminué dans le rapport (1 + G B ) .
1+ G B
dH dG B dG 1 dG
La dispersion = − = est diminuée (si B est constant), toujours dans le
H G 1+ G B 1+ G B G
même rapport (1 + G B ) .
Si l’influence des dispersions de G est minimisée, l’influence de ses non linéarités aussi, donc
moins de distorsion.
et ω'h = (1 + G0 B ) ωh
G0 H0 G0
G( jω ) = ⇒ H ( jω ) = avec H 0 =
ω ω 1+ G0 B
1+ j 1+ j
ωh ωh'
le produit gain x fréquence de coupure haute est constant.
Les impédances d’entrée et de sortie sont modifiées par un coefficient (1 + G B ) (voir plus loin).
Si GB < 1 , c’est une réaction positive. On prend le contraire des conclusions précédentes. Cette
réaction est rarement utilisée sauf lorsqu’on veut un grand gain au détriment des autres
caractéristiques (comparateurs, …).
Si GB ≥ 1 , c’est un système instable. Cela peut être voulu (oscillateurs, bascules, …) ou non (G
dépend de la fréquence), il faut étudier la stabilité du système.
i11 i12
Y1
i1
i21 v2
i22
Y2
i1 i2
v11 Z1 v12
v1
v2
v21 Z2 v22
i1 i2
i1
i12
v11 H1
v1 i22 v2
v21 H2
i1
i2
i11
G1 v12
i1
i21 v2
G2 v22
i2
Ainsi, grâce au couplage entre la sortie et l’entrée des quadripôles, une fraction du signal de sortie,
proportionnelle soit à la tension de sortie (topologie parallèle) ou soit au courant de sortie (topologie
sérielle) peut être ramenée de la sortie et réinjectée à l’entrée soit en série avec la tension d’entrée
(tension), soit en parallèle (courant). Rappelons que les chaînes directe et de retour sont représentées
par des quadripôles unidirectionnels (amplificateurs). De plus, le quadripôle de retour est supposé
idéal, c’est-à-dire que son impédance d’entrée est nulle (attaque en courant) ou infinie (attaque en
tension) et son impédance de sortie est nulle (source de tension parfaite) ou infinie (source de courant
parfaite). Cette méthode simplifiée nécessite, a posteriori, une vérification des adaptations entre
quadripôles.
Caractérisons maintenant chaque type de contre-réaction en calculant les impédances d’entrée Ze' et
de sortie Z s' , ainsi que le transfert A 'v ou A 'i ou Z t' ou Yt' suivant le cas.
Contre-réaction tension-courant
Le réseau de contre-réaction réinjecte sur l’entrée un courant proportionnel à la tension de sortie.
ie is
Ze Zs
ig
vg Zt ie vs
⎧i g = i e + Y v s
⎪
→ ⎨v g = Z e i e
⎪
Y vs ⎩v s = Zt i e + Z s i s
d’où
is
ig Z'e Z's
vg
Z't ig vs
⎡v ⎤ Zt ⎡v g ⎤ Ze ⎡v ⎤ Zs
avec Z t' = ⎢ s ⎥ = , Z e' = ⎢ ⎥ = , Z s' = ⎢ s ⎥ =
⎣⎢ i g ⎦⎥ i s =0 1 + Y Z t ⎢⎣ i g ⎦⎥ i s =0 1 + Y Z t ⎣ i s ⎦ i g =0 1 + Y Z t
rbe R
R1
Zt ib
R2 vg vs
i
Q
vs
vg R2
R2 βR
Remarque : par le théorème de Miller, Ze' = rbe // avec av = − = −1000 ⇒ Ze' ≅ 830 Ω .
1 − av rbe
Contre-réaction courant-tension
Le réseau de contre-réaction réinjecte sur l’entrée une tension proportionnelle au courant de sortie.
ig is
Ze Zs
ve
vg Yt ve
vs ⎧v g = v e + R i s
⎪
⎪ vs
→ ⎨i s = Yt v e +
⎪ Z s
⎪v e = Ze i g
R is ⎩
d’où
ig is
Z'e Z's
vg Y't vg vs
⎡i ⎤ ⎡v g ⎤ ⎡v ⎤
= (1 + R Yt ) Z e , Z s' = ⎢ s ⎥ = (1 + R Yt ) Z s
Yt
avec Yt' = ⎢ s ⎥ = , Z e' = ⎢ ⎥
⎣⎢ v g ⎦⎥ v s =0 1 + R Yt ⎢⎣ i g ⎦⎥ v s =0 ⎣ i s ⎦ v g =0
rbe rce
is vbe
gm vbe
ig Q vg vs
vs
vg RE
RE
Contre-réaction tension-tension
Le réseau de contre-réaction réinjecte sur l’entrée une tension proportionnelle à la tension de sortie.
ig is
Ze Zs
ve
vg Av ve
vs
⎧v g = v e + λ v s
⎪
→ ⎨v e = Z e i g
⎪
⎩v s = Av v e + Z s i s
λ vs
d’où
ig is
Z'e Z's
vg A'v vg vs
⎡v ⎤ ⎡v g ⎤ ⎡v ⎤
= (1 + λ Av ) Z e , Z s' = ⎢ s ⎥
Av Zs
avec Av' = ⎢ s ⎥ = , Z e' = ⎢ ⎥ =
⎣⎢ g ⎥⎦ i s =0
v 1 + λ Av ⎣⎢ g ⎥⎦ i s =0
i ⎣ s ⎦ v g =0
i 1 + λ Av
On tend vers une source de tension idéale commandée par tension ( Z e' = ∞, Z s' = 0 ).
ig is
ig Rs
U1 Rd
+ ve
is
Av ve
vg vs
vg -
R2 vs
R1 R2
R1 λ vs
Contre-réaction courant-courant
Le réseau de contre-réaction réinjecte sur l’entrée un courant proportionnel au courant de sortie.
ie is
Ze
ig
Zs
⎧i g = i e + k i s
vg Ai ie
vs ⎪
⎪ vs
→ ⎨i s = Ai i e +
⎪ Z s
⎪v g = Ze i e
⎩
k is
d’où
is
ig Z'e Z's
vg
A'i ig vs
⎡i ⎤ ⎡v g ⎤ ⎡v ⎤
= (1 + k Ai ) Z s
Ai Ze
avec Ai' = ⎢ s ⎥ = , Z e' = ⎢ ⎥ = , Z s' = ⎢ s ⎥
⎣⎢ g ⎥⎦ v s =0
i 1 + k Ai ⎣⎢ g ⎥⎦ v s =0
i 1 + k Ai ⎣ i s ⎦ i g =0
is rbe rce
ig
Q3 βi
vg vs
vs is
vg Q1 Q2
k is r
Les adaptations en courant sont réalisées ( rce3 >> r , rce1 >> rbe ). Cependant, le fait de négliger la
résistance r conduit à une évaluation à un coefficient 2 près ( Z e' ≅ 100 Ω, Z s' ≅ 5 MΩ ).
Ainsi, suivant la topologie série ou parallèle, l’impédance d’entrée ou de sortie du circuit contre-
réactionné augmente ou diminue respectivement par le coefficient (1 + G B ) .
Définition
On appelle amplificateur opérationnel idéal (AOI) un amplificateur de tension dont les caractéristiques
sont :
- gain différentiel Ad infini
- gain de mode commun nul (Ac = 0 )
- impédances d’entrées infinies (Zd et Zc )
- impédance de sortie nulle (Z s = 0 )
- bande passante de 0 Hz à l’infini
- tension de décalage nulle (Voffset = 0 )
vs
saturation positive
+Vsat
régime linéaire
+
v
+
+
i =0
vs 0
v
-
v+-v-
-
-
i =0
-Vsat
saturation négative
En régime linéaire, on a (
v s = Ad v + − v − ) et −
Vsat
Ad
V
< v + − v − < + sat
Ad
⇒ − Vsat < v s < +Vsat
- en commutation v s = ±Vsat
→ comparateurs de tension, bascules, …
Montages amplificateurs
R1
⎧v + = 0 -
⎪
⎪⎪ ve vs
+ vs R ve
⎨ − R1 R2 ⇒ =− 2
⎪v = 1 v R1 +
e vs
1
⎪ +
⎪⎩ R1 R2
(source de tension commandée par courant)
+
Montage amplificateur non inverseur
ve
-
⎧v = v e
+
⎪ vs R R2 vs
⎨ − R1 ⇒ = 1+ 2
⎪v = v s v e R1
⎩ R1 + R2 R1
Montage suiveur +
ve
⎧⎪v + = v e vs - vs
⎨ − ⇒ =1
⎪⎩v = v s ve
Montages opérationnels
Montage sommateur
R1 R
⎧v + = 0
⎪
⎪⎪ v1 v 2 v s
+ + R R
R2
⎨ − R1 R2 R ⇒ vs = − v1 − v2 -
⎪ v = R1 R2 v1
1 1 1
⎪ + + v2
⎪⎩ R1 R2 R + vs
Si R1 = R2 = R ⇒ v s = −(v 1 + v 2 )
R4
Montage soustracteur
R3
-
Théorème de superposition
vs R R1
v1 = 0 → v + = 0 ⇒ =− 4
v2 R3 v2 +
vs
(cas de l’inverseur) v1 R2
⎧ + R2
⎪v = R + R v 1
⎪ v s ⎛ R 4 ⎞ R2
= ⎜1 + ⎟
1 2
v2 = 0 → ⎨ ⇒
⎪v − = R3 v v 1 ⎜⎝ R3 ⎟⎠ R1 + R2
⎪⎩ R3 + R 4
s
R2 ⎛ R ⎞ R
d’où v s = ⎜1 + 4 ⎟ v 1 − 4 v 2 Si R1 = R2 = R3 = R4 ⇒ v s = v1 − v 2
⎜
R1 + R2 ⎝ ⎟
R3 ⎠ R3
Montage intégrateur i C
dq dv 1 t R
∫
i v
i= =C ⇒ v= i dt ' -
dt dt C 0
ve − v − ve
v+ = 0 =v− ⇒ v s = −v et i = = ve
+ vs
R R
1 t
d’où vs = −
RC ∫ 0
v e dt '
Si v e (t ) = cte , la charge du condensateur se fait à courant constant, courant défini par la valeur de R.
Montage dérivateur i R
i C
vs dv
v+ = 0 = v− ⇒ i =− =C e -
R dt
dv e ve
d’où v s = − RC + vs
dt
Montage logarithmique
i D
⎧ ve ⎛ v ⎞
⎪i =
R
+ − ⎜ ⎟ i v
v =0=v ⇒ ⎨ R et i = IS ⎜ e UT − 1⎟ -
⎪v = − v ⎜ ⎟
⎩ s ⎝ ⎠
ve
vs +
− ⎛ v ⎞ vs
Si v e > 0 ⇒ i ≅ IS e UT
d’où v s = − UT Ln⎜⎜ e ⎟
⎟
⎝ R IS ⎠
(courant direct dans la diode)
Montage antilogarithmique
i R
⎧ vs
⎪⎪i = − R i D
v+ = 0 = v−
-
⇒ ⎨ ve
⎪
⎪⎩i ≅ IS e UT si v e > 0 ve
+
vs
ve
d’où v s = − R IS e UT
Amplificateurs d’instrumentation
Ad
L’étude du pire-cas donne TRMC ≅ (voir T.D.)
∆R
4
R
+ R1 R2
v1
- R5 vs1
-
R7
R6
+
vs2 vs
- R3 R4
v2
R2
⎛ 2R ⎞ R1
On trouve TRMC ≅ ⎜⎜1 + ⎟⎟ avec R5 = R6 = R
⎝ R 7 ⎠ 4
∆R
R
Convertisseur d’impédance
La conversion peut être faite par le courant (INIC) ou par la tension (VNIC). La plus employée est
l’INIC, la tension d’entrée étant recopiée sur la charge.
R1
+ −
v =v ⇒ v = ve = Z i
ie
v − vs v − ve R -
ie = e , i= s ⇒ ie = − 2 i vs
R1 R2 R1
ve
+
v R
d’où Ze = e = − 1 Z = − K Z R2
ie R2
i
K v
Application : Z e = j (self) Z
Cω
Super composants
C’est l’association de deux NIC en cascade, mais la topologie ci-dessous présente une meilleure
stabilité.
Z1 Z2 Z3 Z4
ie
ve Z
+ - - +
Z1 Z 3
Le calcul donne une impédance d’entrée égale à Z e = + Z.
Z2 Z 4
Fonctionnement en commutation
⎧v + > v − → v s = + Vsat
# Méthode de travail : l’AOI est employé en comparateur de tension ⎪⎨ + −
⎪⎩v < v → v s = −Vsat
ve - Vsat
⎧ + R1 R1 - K Vsat + K Vsat Ve
⎪v = R + R v s ve
+
0
⎨ 1 2 R2
vs
⎪v − = v - Vsat
⎩ e
VS + Vsat
-
⎧ + R2 R1
⎪v = R + R v e + R + R v s R1 - K Vsat + K Vsat Ve
⎨ 1 2 1 2 +
0
⎪ − vs
⎩v = 0 ve
R2
- Vsat
⎧ + R1 -
⎪v = R + R v s vc
⎨ 1 2
⎪v − = v +
⎩ C R1 R2
vs
R1
Basculement à la sortie pour v C = v − = ± K Vsat avec K = .
R1 + R2
La tension v − correspond à la charge ou décharge d’un condensateur au travers d’une résistance R
soit
⎧t = 0 → v C (0 ) = A + B
t
−
v C (t ) = A e τ +B avec τ = RC et conditions initiales ⎨
⎩t = ∞ → v C (∞ ) = B
t
− v C (0 ) − v C ( ∞ )
d'où v C (t ) = [v C (0) − v C (∞ )]e τ + v C (∞ ) ou encore t = τ Ln .
v C (t ) − v C ( ∞ )
⎧⎪v + = + K Vsat
A la mise sous tension du montage, supposons que v s = +Vsat (aléatoire) ⇒ ⎨ − et la
⎪⎩v = 0
tension v C évolue exponentiellement vers +Vsat .
⎧⎪v + = − K Vsat
Lorsque v + = v − , soit v C = + K Vsat , basculement pour v s = −Vsat ⇒ ⎨ − et la tension
⎪⎩v = + K Vsat
v C évolue vers −Vsat .
⎧⎪v + = + K Vsat
Lorsque v + = v − , soit v C = − K Vsat , basculement pour v s = +Vsat ⇒ ⎨ − et ainsi de
⎪⎩v = − K Vsat
suite. Le fonctionnement est symétrique (charge et décharge).
+ K Vsat
0V
- K Vsat
mise sous tension t=0 t = t1
VC VR1
+ Vsat
T
0V
- Vsat
0s Time
Vs
1+ K
Dans l’intervalle [0, t1 ] , t1 = τ Ln avec v C (0) = + K Vsat , v C ( ∞ ) = − Vsat , v C (t1 ) = − K Vsat
1− K
⎛ 1+ K ⎞ ⎛ R ⎞
d’où T = 2 RC Ln⎜ ⎟ ou encore T = 2 RC Ln⎜⎜1 + 2 1 ⎟⎟ .
⎝ 1 − K ⎠ ⎝ R 2 ⎠
L’amplificateur opérationnel idéal est une représentation commode d’un amplificateur intégré pour les
calculs de circuits, mais on perd l’information sur le comportement réel du dispositif. En effet,
- pour des fréquences très basses avec une tension de sortie supérieure à 1 volt et un gain en
tension en boucle fermée faible → étude avec AOI,
- pour des fréquences plus importantes avec une tension de sortie plus faible apparaissent des
imperfections → étude avec AOR.
Il faut alors connaître les origines des imperfections et choisir les composants en fonction de
l’utilisation souhaitée. On présente donc ici les différents paramètres de l’AO liés aux imperfections de
manière séparée. Ces paramètres peuvent être classés, par exemple, en quatre catégories :
caractéristiques d’entrée, de sortie, de transfert et l’alimentation. Afin d’illustrer ces propos, on prendra
comme référence le 741 dont le schéma électrique est rapporté en fin de chapitre. Tout d’abord, on
commentera le circuit électrique, puis on s’appuiera sur la documentation constructeur pour
comprendre et prévoir certains comportements.
Caractéristiques à l’entrée
Tension de décalage
Définition
La tension de décalage ou tension d’offset ou tension résiduelle d’entrée VIO (input offset) est la
tension continue que doit fournir un générateur de tension de résistance interne nulle pour que la
tension de sortie soit nulle.
VIO 0V
Cette tension résiduelle est liée à la dissymétrie de l’amplificateur différentiel d’entrée et englobe
toutes les causes de déséquilibre (dissymétrie des gains, des VBE , des résistances de charge, …) et
notamment l’appariement en VBE des transistors d’entrée.
Montage inverseur
⎧v + = 0 = v − R1 R2
⎪ -
⎨ R1
⎪VIO = R + R v s VIO
⎩ 1 2
+ vs
⎛ R ⎞
soit une erreur de décalage en sortie v s = ± VIO ⎜⎜1 + 2 ⎟⎟
⎝ R1 ⎠
(on ne connaît pas le signe de VIO ).
C’est la valeur moyenne des courants d’entrée, une tension V étant appliquée sur l’une des entrées,
l’autre reliée à la masse et V réglée de façon à annuler la tension de sortie.
IB-
-
V
IB+
vs=0
+
I B− + I B+
IB = ( IB− et IB− étant conditionnés par la valeur du gain des transistors d’entrée).
2
Ces courants de polarisation d’entrée peuvent être modélisés par des sources de courant associées à
un AOI.
R1 R2
-
IB- +
vs
R3 IB+
⎧v + = −R3 IB+
⎪
⎪⎪ 0 v
+ s − I B− ⎡ ⎛ 1 1 ⎞ +⎤
⎨ − R1 R2 ⇒ v s = R2 ⎢I B− − R3 ⎜⎜ + ⎟ IB ⎥
⎟
⎪v = 1 1 ⎣⎢ ⎝ 1
R R 2 ⎠ ⎦⎥
⎪ +
⎩⎪ R1 R2
Si l’on considère l’étage d’entrée symétrique ( IB+ = IB− = I B ), on détermine l’expression des résistances
pour une erreur nulle en sortie. d’où la condition
R1 R2
vs = 0 ⇒ R3 =
R1 + R2
Evident, car en continu, avec la sortie reliée à la masse, l’entrée « - » voit R1 // R2 et l’entrée « + » voit
R3 . Si les courants de polarisation sont supposés égaux, les chutes de tension sont alors les mêmes.
Il faut remarquer que l’influence des courants de polarisation sera d’autant plus critique que les
résistances à équilibrer seront élevées.
C’ C’
R R
R’
C/2
-
2R
ve
+ vs
C C +
R
Minimiser l’influence des courants de polarisation sur la composante continue du signal de sortie
⇒ R+ = R .
Courant de décalage
Définition
Le courant de décalage ou courant d’offset ou courant résiduel d’entrée est défini comme étant la
différence entre les deux courants de polarisation.
IIO = I B+ − IB−
Ce courant est lié principalement à l’appariement en gain des deux transistors du premier étage de
l’amplificateur opérationnel (différence du gain en courant β).
R I B+ − R I B− = R IIO = VIO
'
L’influence du courant de décalage IIO sur la sortie est identique à celle de VIO . Au total, on a
⎛ R ⎞
VIOtotal = VIO + VIO
'
= VIO + R IIO et la tension d’erreur en sortie est v s = (VIO + R IIO ) ⎜⎜1 + 2 ⎟⎟
⎝ R1 ⎠
Pour R1 = 10 kΩ ⇒ R2 = 100 kΩ ( )
⇒ R3 = R1 // R2 ≅ 9 kΩ et v s = 11 6 10 −3 + 1.8 10 −3 = 85.8 mV
Pour R1 = 100 kΩ ⇒ R 2 = 1 MΩ ( )
⇒ R3 ≅ 90 kΩ et v s = 11 6 10 −3 + 18 10 −3 = 264 mV
On peut remarquer que pour de faibles résistances, le terme R IIO sera négligeable devant VIO .
- introduction d’un déséquilibre, ajustable depuis l’extérieur du circuit, dans les étages
différentiels d’entrée.
- mise en place d’un générateur de courant ou de tension extérieur dont l’effet
contrebalance celui des générateurs d’erreur.
Ces deux méthodes imposent que les résistances vues par les entrées soient de valeurs identiques
afin de minimiser les dérives. On utilisera la compensation préconisée par le constructeur (si
possible).
Impédances d’entrée
Définition
Zc
v-
Zd
+
v
Zc vs
Remarques :
- étage différentiel à JFET ⇒ Z d ≅ Z c
- en HF, il faut considérer les capacités parasites.
⎧v e = R1i1 − v d
⎪ −
⎪v d = − Zd i ⎧⎪v e = R1 i1 + Zd i −
⎪ R2
⎨v s = −R2 i 2 − v d ⇒ d’où i − =
⎨
( )
i1 et
⎪ ⎪⎩− AZd i − = − i1 − i − R2 + Zd i − R2 + (1 + A ) Zd
−
⎪i1 = i 2 + i
⎪v s = Av d
⎩
ve R2 R2 R2
Re = = R1 + et comme A >> 1 et << A ⇒ Re ≅ R1 +
i1 R Zd A
1+ A + 2
Zd
Conclusion : on n’a pas intérêt à travailler avec R2 trop importante ( ≤ 1 MΩ ) et, dans ces conditions,
Re ≅ R1 .
Il peut s’agir aussi bien de la tension différentielle d’entrée maximale, de la tension en mode commun
maximale et des tensions d’alimentation maximales spécifiées de façon à ne pas détériorer le circuit.
Protection
La tension totale de bruit ramenée à l’entrée sera appliquée par le gain en boucle fermée du circuit. La
valeur moyenne quadratique de cette tension sera la somme des valeurs quadratiques du générateur
de tension VNO , des chutes de tension produites respectivement par chaque générateur de courant
de bruit dans la résistance qu’il attaque.
2 2 2 2
V NO = V NO + I NO R ' + I NO R ' '
totale 1 2
VNO R2
R1
-
INO1
+ vs
R3
INO2
2
vs =
R1 + R2 2
VNO
⎛ RR ⎞
+ ⎜⎜ 1 2 I NO1 ⎟⎟ + R3 I NO2 ( )2
R1 ⎝ R1 + R2 ⎠
R1R2
avec R3 = ≡ RG (résistance du générateur d’attaque)
R1 + R2
Caractéristiques à la sortie
Les caractéristiques du générateur de Thévenin de sortie sont la résistance dynamique Rs , la tension
maximale, le courant maximum et la puissance dissipée maximale.
Résistance de sortie
Définition
RS is
Ad vd vs v s = Av d − Rs i s
Sa valeur n’est pas toujours donnée par le constructeur. Elle évolue entre quelques dizaines d’ohms
et quelques centaines d’ohms.
v+ = 0 ⇒ v d = − v − et Z d = ∞
⎧ ve vs
⎪ +
R R2
⎪v − = 1
⎪ 1
+
1 ve vs
⎪ +
⎪ R1 R2 ⎛ Rs ⎞ ⎛ Rs ⎞ − R1 R2
⎨ ⇒ ⎜⎜ 1 + ⎟⎟ v s = ⎜⎜ − A ⎟⎟ v ≅ − A
⎪ 0 Av − v − ⎝ R2 // Rch ⎠ ⎝ R2 ⎠ 1
+
1
− +
⎪ Rch Rs R2 R1 R2
⎪v s =
⎪ 1 1 1
+ +
⎪⎩ Rch Rs R2
vs R 1
d’où =− 2
ve R1 ⎛ Rs ⎞ ⎛ R2 ⎞ 1
1 + ⎜⎜1 + ⎟⎟ ⎜⎜1 + ⎟
⎝ R 2 // Rch ⎠⎝ R1 ⎟⎠ A
On constate que si la condition Rs << R2 // Rch n’est pas remplie, la résistance de sortie Rs a pour
effet d’abaisser le gain différentiel.
Le montage est attaqué par un signal v e (t ) de fréquence 1 kHz → A = 1000 (réponse typique
en fréquence du 741 en boucle ouverte).
vs 10
≅− = − 8.92 soit une erreur de l’ordre de 10%.
ve 112
1+ 3
10
Q15
VBE15
i smax = = 24 mA à 25 °C 25
+ 25 is
Attention : le cas le plus critique de dissipation est celui où la sortie est reliée accidentellement à une
ligne d’alimentation. Si V+ = − V− = 15 V , l’un des transistors du push-pull a un VCE = 30 V et est
parcouru par le courant de limitation de 24 mA, soit
Caractéristiques de transfert
Les caractéristiques de transfert sont définies par le gain en tension en boucle ouverte, le phénomène
de triangulation et le taux de réjection de mode commun.
Si l’on souhaite une forte amplification A'V , il faut utiliser un amplificateur opérationnel à très fort gain
en tension ( A ≅ 107 obtenu à l’aide de deux étages différentiels en cascade par exemple).
Il faut remarquer l’influence de la tension d’alimentation sur le gain (voir courbe du constructeur).
( Applications :
vs R 1
Montage inverseur → =− 2
ve R1 ⎛ R ⎞1
1 + ⎜⎜1 + 2 ⎟⎟
⎝ R1 ⎠ A
v s ⎛ R2 ⎞ 1
Montage non inverseur →= ⎜1 + ⎟
v e ⎜⎝ R1 ⎟⎠ ⎛ R2 ⎞ 1
1 + ⎜⎜1 + ⎟
⎝ R1 ⎟⎠ A
R
Aux basses fréquences, A >> 1 + 2 et on retrouve les formulations avec un AOI.
R1
1 A0
Pour les fréquences hautes, il faut étudier le terme avec A = (1° ordre)
⎛ R ⎞1 ω
1 + ⎜⎜1 + 2 ⎟⎟ 1+ j
⎝ R1 ⎠ A ω0
1 1 1 1
= ≅
ω ⎛ R2 ⎞ 1 1 + j ω 1 ω
1+ j 1 + ⎜⎜ 1 + ⎟⎟ 1+ j '
⎛ R2 ⎞ ω0 ω R ω0
1 + ⎜⎜ 1 + ⎟ ⎝ R1 ⎠ A0 0 1+ A 1
R1 ⎟⎠
0
⎝ A0 R1 + R2
⎛ R ⎞ ⎛ R1 ⎞
avec A0 >> ⎜⎜1 + 2 ⎟⎟ et ω'0 = ω0 ⎜⎜1 + A0 ⎟
⎝ R1 ⎠ ⎝ R1 + R2 ⎟⎠
⎛ R1 ⎞
Pour le 741, A0 = 10 5 , f0 = 10 Hz ⇒ f0' = 10 ⎜⎜1 + 10 5 ⎟.
⎝ R1 + R2 ⎟⎠
Phénomène de triangulation
C’est la vitesse maximale en sortie du signal ou slew rate (SR). Cette vitesse de montée est limitée
par le courant maximal disponible en sortie du premier étage de l’AO ( 2 I ), qui doit charger la
capacité de compensation ( Cbc ). Cette charge à courant constant caractérise le slew rate, c’est-à-dire
que la tension de sortie évolue de manière linéaire en fonction du temps à une vitesse SR en V /µs.
⎛ ∆v ⎞ 2I
SR = ⎜ s ⎟ =
⎝ ∆t ⎠ max Cbc
En conséquence, plus grande sera la capacité de compensation et plus faible sera la valeur de SR.
Distorsion consécutive :
= V ω cos(ωt )
dv s (t )
⇒
dt
( ) ⎛v+ + v−
v s = Ad v + − v − + Ac ⎜
⎜ 2
⎞
⎟
⎟
et TRMC = 20 log
Ad
Ac
(en dB)
⎝ ⎠
Il n’y a pas d’impact sur un montage inverseur car v + = 0 , mais c’est différent pour le montage non
inverseur.
⎛ R1 ⎞
⎧v + = v e ⎜ ve + vs ⎟
⎪ ⎛ ⎞ R1 + R2
v s ⎟⎟ + Ac ⎜⎜ ⎟
R1
⎨ − R1 ⇒ v s = Ad ⎜⎜ v e − ⎟
⎪v = v ⎝ R + R ⎠ 2
⎩ R 1 + R 2
s 1 2
⎜
⎜ ⎟⎟
⎝ ⎠
⎛ 1 ⎞
Ad +
Ac Ad ⎜⎜1 + ⎟
⎟
2 ⎛ R ⎞ ⎝ 2 TRMC ⎠ Ad
soit vs = v e = ⎜⎜1 + 2 ⎟ avec TRMC =
R1 ⎛ A ⎞ ⎝ R1 ⎟⎠ R ⎛ 1 ⎞ AC
1+ ⎜⎜ Ad + c ⎟⎟ 1 + 2 + Ad ⎜⎜1 − ⎟
R1 + R2 ⎝ 2 ⎠ ⎟
R1 ⎝ 2 TRMC ⎠
⎛ R ⎞
⎜1 + 2 ⎟
⎜ R1 ⎟⎠
or
1
<< 1 ⇒ vs ≅ ⎝ ve (très faible influence du TRMC)
2 TRMC 1 ⎛ R2 ⎞
1+ ⎜1 + ⎟
Ad ⎜⎝ R1 ⎟⎠
R v R
si Ad >> 1 + 2 , on retrouve s = 1 + 2 .
R1 ve R1
Caractéristiques d’alimentation
Pour le 741 :
∆v s
TRA = = 30 µV / V
∆V
Il faut tenir compte de la variation de la tension de sortie ∆v s par rapport à la variation de la tension
d’entrée d’alimentation ∆V dans les montages contre-réactionnés maintenus au repos ( v e = 0 ).
Le filtrage analogique
Le filtrage traite un signal pour modifier son spectre de fréquence, modifier sa phase, extraire une
partie de l’information liée à ce signal, éliminer ou affaiblir des fréquences parasites indésirables,
isoler dans un signal complexe la ou les bandes de fréquences utiles.
(voir cours « Rappels sur la théorie des circuits » pour des informations sur les fonctions de transfert).
Types de filtres
Le type de filtre caractérise la position relative en fréquence de la bande transmise (passe-bas, passe-
haut, passe-bande, réjecteur, passe-tout). Un filtre d’ordre n est composé de cellules élémentaires du
premier et/ou du second ordre (propriétés des fonctions de transfert). Donc, si n est pair, il faudra n 2
cellules du second ordre et si n est impair, il faudra (n − 1) 2 cellules du second ordre et une cellule
du premier ordre. Par ailleurs, il est possible de raisonner sur un prototype passe-bas du premier ou
second ordre et d’appliquer des transformations mathématiques pour obtenir les filtres passe-haut,
passe-bande et réjecteur du second ordre. Dans l’étude qui suit, les gains sont normalisés à l’unité.
Cas du passe-bas
H (p ) =
1
p
+1
ωn
⎧⎪ H ( jω ) ≅ − 20 log1 = 0 dB
ω << ωn → ⎨ dB
⎪⎩ϕ = arg[H ( jω )] ≅ − arctg 0 = 0 rad
⎧ ⎛ ω ⎞
⎪ H ( jω ) dB ≅ − 20 log ⎜⎜ ⎟⎟ droite de pente − 20 dB/décade
ω >> ωn
⎪
→ ⎨ ⎝ ωn ⎠
⎪ π
⎪⎩ϕ ≅ −arctg ∞ = − 2 rad
⎧ H ( jω )
⎪ dB
( )
= − 20 log 2 = − 3 dB
ω = ωn → ⎨ π
⎪ϕ ≅ − arctg 1 = − rad
⎩ 4
π
La pulsation de coupure à – 3 dB est telle que ωc = ωn et arg[H ( jωc )] = − rad .
4
dϕ d ⎡ ⎛ ω ⎞⎤ 1 ωn
Le temps de propagation de groupe est défini par τ = =− ⎢arctg ⎜⎜ ⎟⎟⎥ = − .
dω dω ⎢⎣ ⎝ ωn ⎠⎥⎦ ⎛ ω ⎞
2
1 + ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ ωn ⎠
ve vs
C
Dans le domaine du temps, la mise en équation conduit à l’équation différentielle du premier ordre
d
v e ( t ) = R C v s (t ) + v s ( t )
dt
R2
VS ( p ) H0
H ( p) = =
VE ( p ) p
R1 +1
- ωn
1 R
ve avec ωn = et H 0 = − 2
+ vs R2 C R1
L’intérêt de ce filtre est de posséder une amplification supérieure à l’unité dans la bande passante et
une faible impédance de sortie (contre-réaction tension-courant).
Cas du passe-haut
p
ωn
H (p ) =
p
+1
ωn
p ωn
¾ Transformation passe-bas premier ordre en passe-haut premier ordre : →
ωn p
ω
j
ωn
Expressions du module et de l’argument de H ( jω ) =
ω
1+ j
ωn
⎧ ω
⎪ ωn ⎛ ω ⎞ ω2
⎪ H ( jω ) = ou H ( jω ) dB = 20 log ⎜⎜ ⎟⎟ − 20 log 1 +
⎪
⎪ ω2 ⎝ ωn ⎠ ωn2
⇒ ⎨ 1 +
⎪ ω n2
⎪ π ⎛ ω ⎞
⎪ϕ = − arctg ⎜
⎪⎩ ⎜ ω ⎟⎟
2 ⎝ n⎠
⎧ ⎛ ω ⎞
⎪ H ( jω ) dB ≅ 20 log ⎜⎜ ⎟⎟ droite de pente + 20 dB/décade
ω << ωn → ⎨
⎪ ⎝ ωn ⎠
⎪ π
⎪⎩ϕ ≅ 2 rad
⎧ ⎛ ω ⎞ ⎛ ω ⎞
⎪ H ( jω ) dB ≅ 20 log ⎜⎜ ⎟⎟ − 20 log ⎜⎜ ⎟⎟ = 0 dB
ω >> ωn → ⎨ ω
⎝ n⎠ ⎝ ωn ⎠
⎪
⎩ϕ ≅ 0 rad
⎧ H ( jω )
⎪ dB
( )
= − 20 log 2 = − 3 dB
ω = ωn → ⎨ π π
⎪ϕ ≅ − arctg 1 = rad
⎩ 2 4
π
La pulsation de coupure à – 3 dB est telle que ωc = ωn et arg[H ( jωc )] = rad .
4
Un filtre passe-tout a une amplitude unité pour toutes les fréquences, mais sa réponse en phase varie
avec la fréquence.
p
1−
ωn
H (p ) =
p
1+
ωn
ω ⎧ H ( jω ) = 1 ou H ( jω ) dB = 0 dB
1− j
ωn ⎪⎪
Expressions du module et de l’argument de H ( jω ) = ⇒ ⎨ ⎛ ω ⎞
ω ⎪ϕ = − 2 arctg ⎜⎜ ⎟⎟
1+ j
ωn ⎪⎩ ⎝ ωn ⎠
π
ω << ωn → ϕ ≅ 0 rad , ω >> ωn → ϕ ≅ −π rad , ω = ωn → ϕ ≅ − rad .
2
( Application : R
R
-
R
1
avec ωn = +
RC ve vs
C
Cas du passe-bas
H (p ) =
1
p2 2ζ
+ p +1
ωn2 ωn
⎧ H ( jω ) = − 20 log( 2 ζ )
⎧⎪ H ( jω ) ≅ − 20 log1 = 0 dB ⎪ dB
ω << ωn → ⎨ dB , ω = ωn → ⎨ π
⎪⎩ϕ ≅ − arctg 0 = 0 rad ⎪ϕ ≅ − arctg ∞ = − rad
⎩ 2
⎧ ⎛ ω ⎞
2
⎛ ω ⎞
⎪ H ( jω ) ≅ − 20 log⎜⎜ ⎟⎟ = − 40 log⎜⎜ ⎟⎟
ω >> ωn → ⎨ dB
⎝ ωn ⎠ ⎝ ωn ⎠
⎪
⎩ϕ ≅ − π + arctg 0 = − π rad
Pour le module de la fonction de transfert, nous calculons maintenant les coordonnées du maximum
(si résonance) et la bande passante définie à – 3 dB.
Posons x = (ω ωn ) 2 ⇒ H ( jω ) =
1
(1 − x ) 2 + 4 ζ 2 x
Expressions à la résonance
d H
=0 ⇒ ωres = ω n 1 − 2 ζ 2 uniquement pour 1 − 2 ζ 2 > 0 soit ζ < 2 2 ,
dx
⎧
⎪ H ( jω res ) = H ( jωres ) dB = − 20 log ⎛⎜ 2 ζ 1 − ζ 2 ⎞⎟
1
ou
2ζ 1− ζ 2 ⎝ ⎠
⎪⎪
d’où ⎨ ⎛ 1 − 2ζ 2 ⎞
⎪ ⎜ ⎟
⎪ ϕ = − arctg ⎜⎜ ⎟⎟
⎪⎩
ζ
⎝ ⎠
( Application :
30
dB ζ = 0.05
f res
ζ = 0.7
0 fc, -3 dB
ζ=5
f1, -3 dB
ζ=1
pente fn, -6 dB
-20 dB/décade
-40
pente
-40 dB/décade
ζ=5
f2, -3 dB
-70
1.0Hz 10Hz 100Hz 1.0KHz 10KHz
Frequency
-0°
ζ = 0.05
ζ = 0.7
-50°
ζ=1
f1, -45° ζ=5
-100°
fn, -90° f2, -135°
-150°
Cas du passe-haut
p2
ωn2
H (p ) =
p2 2ζ
+ p +1
ωn2 ωn
p ωn
¾ Transformation passe-bas second ordre en passe-haut second ordre : →
ωn p
ω2
−
ωn2
Expressions du module et de l’argument de H ( jω ) =
ω2 ω
1− + j 2ζ
ωn2 ωn
⎧ ω2
⎪ ωn2 ⎛ ω2 ⎞ ⎛ ω2 ⎞
2
ω2
⎪ H ( jω ) = ou H ( jω ) dB = 20 log ⎜⎜ ⎟⎟ − 20 log ⎜⎜1 − ⎟⎟ + 4ζ 2
⎪ ⎝ ωn ⎠ ⎝ ωn ⎠ ωn2
2 2 2
⎪ ⎛ ω2 ⎞ ω2
⎜⎜1 − ⎟ + 4ζ 2
⎪ ⎝ ωn2 ⎟⎠ ωn2
⇒ ⎨
⎪ ⎛ ω ⎞ ⎛ ω ⎞
⎪ ⎜ 2ζ ⎟ ⎜ 2ζ ⎟
⎪ϕ = π − arctg ⎜ ω n ⎟ ω ⎜ ω n ⎟ ω
pour < 1 ou ϕ = arctg pour >1
⎪ ⎜ ω 2 ⎟ ωn ⎜ ω 2 ⎟ ωn
⎪ ⎜ 1 − ⎟ ⎜ − 1 ⎟
⎩ ⎝ ωn2 ⎠ ⎝ ωn
2
⎠
⎧ ⎛ ω2 ⎞ ⎛ ω ⎞
⎪ H ( jω ) dB ≅ 20 log ⎜⎜ 2 ⎟⎟ − 20 log1 = 40 log ⎜⎜ ⎟⎟
ω << ωn → ⎨ ⎝ ωn ⎠ ⎝ ωn ⎠,
⎪
⎩ϕ ≅ π rad
⎧ H ( jω ) = − 20 log (2ζ )
⎪ dB
ω = ωn → ⎨ π
⎪ϕ ≅ π − arctg ∞ = rad
⎩ 2
⎧ ⎛ ω ⎞
2
⎛ ω
2
⎞
⎪ H ( jω ) ≅ 20 log ⎜⎜ ⎟⎟ − 20 log ⎜⎜ ⎟⎟ = 0 dB
⎪ ⎝ ωn ⎠ ⎝ ωn
dB
⎠
⎪
⎪ ⎛ ⎞
ω >> ωn → ⎨ ⎜ ω ⎟
⎜ 2 ζ
⎪ ωn ⎟
⎪ϕ = + arctg ⎜ ⎟ ≅ 0 rad
⎪ ⎜ ⎛ ω ⎞2 ⎟
⎪ ⎜⎜ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎟
⎟
⎩ ⎝ ⎝ ωn ⎠ ⎠
Pour le module de la fonction de transfert, nous calculons maintenant les coordonnées du maximum
(si résonance) et la bande passante définie à – 3 dB.
Posons x = (ω ωn ) 2 ⇒ H ( jω ) =
x2
(1 − x ) 2 + 4 ζ 2 x
Expressions à la résonance
d H ωn
= 0 ⇒ ωres = uniquement pour 1 − 2ζ 2 > 0 soit ζ < 2 2 ,
dx 1 − 2ζ 2
⎧
⎪ H ( jω res ) =
1
2ζ 1− ζ 2
ou (
H ( jωres ) dB = −20 log 2 ζ 1 − ζ 2 )
⎪
d’où ⎨
⎪ϕ = π + arctg ⎛⎜ 1 − 2ζ ⎞
2
⎟
⎪ ⎜ ζ ⎟
⎩ ⎝ ⎠
Cas du passe-bande
2ζ
p
ωn
H (p ) = 2
p 2ζ
+ p +1
ωn2 ωn
1 p
Q ωn
qui peut s’écrire H (p ) = 2
1 1
= avec Q = facteur de qualité du circuit.
2ζ
+ 1 1 + Q ⎛⎜ p + ω n ⎞⎟
p 1 p
+
ωn2 Q ω n ⎜ω p ⎟⎠
⎝ n
p ⎛ p ωn ⎞
¾ Transformation passe-bas premier ordre en passe-bande second ordre : → Q ⎜⎜ + ⎟⎟
ωn ⎝ ωn p ⎠
⎧ ⎛1 ω ⎞ ⎛ 1⎞ ⎛ ω ⎞
⎪ H ( jω ) dB ≅ 20 log ⎜⎜ ⎟⎟ = 20 log ⎜ ⎟ + 20 log ⎜⎜ ⎟⎟
⎪ ⎝ Q ω n ⎠ ⎝ ⎠
Q ⎝ ωn ⎠, ⎧⎪ H ( jω ) = 0 dB
ω << ωn → ⎨ ω = ωn → ⎨ dB
⎪ ⎛ ωn ⎞ π ⎪⎩ϕ = 0 rad
⎪ϕ ≅ arctg ⎜ Q ω ⎟ ≅ 2 rad
⎩ ⎝ ⎠
⎧ ⎛ ω ⎞ ⎛ 1⎞ ⎛ ω ⎞
⎪ H ( jω ) dB ≅ − 20 log ⎜⎜ Q ⎟⎟ = 20 log ⎜ ⎟ − 20 log ⎜⎜ ⎟⎟
⎪ ⎝ ω n ⎠ ⎝ ⎠
Q ⎝ ωn ⎠
ω >> ωn → ⎨
⎪ ⎛ ω ⎞ π
⎜ ⎟
⎪ϕ = − arctg ⎜ Q ω ⎟ ≅ − 2 rad
⎩ ⎝ n ⎠
Pour le module de la fonction de transfert, nous calculons maintenant les coordonnées du maximum
et la bande passante définie à – 3 dB.
Posons x = (ω ωn ) 2 ⇒ H ( jω ) =
1
2
⎛ 1⎞
1+ Q2 ⎜ x − ⎟
⎝ x⎠
d H ⎧⎪ H ( jω res ) = 1 ou H ( jω res ) dB = 0 dB
Expressions à la résonance =0 ⇒ ωres = ω n d’où ⎨
dx ⎪⎩ϕ = 0 rad
H ( jωc ) = 1
1 1 1 1
2 ⇒ ωb = ωn 1 + − 1 + 4Q 2 et ω h = ω n 1 + + 1 + 4Q 2
2Q 2 2Q 2 2Q 2 2Q 2
⎧ H ( jω b ) = 1 2 ⎧ H ( jω h ) = 1 2
⎪ ⎪
⎨ π et ⎨ π
⎪arg[H ( jω b )] = + rad ⎪arg[H ( jω h )] = − rad
⎩ 4 ⎩ 4
∆ω 1
Expression de la largeur de bande relative à –3 dB = = 2ζ
ωn Q
-0
dB - 3 dB
Q = fn / ∆f = 1/ (2ζ)
Q = 0.707
-20
20 log(1/Q)
Q=2
Q=5
-40
Q = 20 fn
pente - 20 dB/décade
pente + 20 dB/décade
-60
10Hz 30Hz 100Hz 300Hz 1.0KHz 3.0KHz 10KHz
Frequency
100d
Q = 20
Q=5
Q=2
Q = 0.707
50d
45°
0d
fn
-50d
- 45°
-100d
10Hz 30Hz 100Hz 300Hz 1.0KHz 3.0KHz 10KHz
Frequency
p2
+1
ωn2
qui peut s’écrire H (p ) =
1 1
= avec Q = facteur de qualité du circuit.
p2 1 p 1 2ζ
+ +1 1+
ωn2 Q ωn ⎛ p ωn ⎞
Q ⎜⎜ + ⎟⎟
⎝ ωn p ⎠
p 1
¾ Transformation passe-bas premier ordre en coupe-bande second ordre : →
ωn ⎛ p ωn ⎞
Q ⎜⎜ + ⎟⎟
⎝ ωn p ⎠
ω2
1−
ωn2
Expressions du module et de l’argument de H ( jω ) = ou H ( jω ) =
1
ω2 ω 1
1− + j 2ζ 1+
ωn2 ωn ⎛ ω ωn ⎞
j Q ⎜⎜ − ⎟⎟
⎝ ωn ω ⎠
⎧ 1 1
⎪ H ( jω ) = ou H ( jω ) dB = − 20 log 1 + 2
⎪ 1+
1 ⎛ ω ωn ⎞
⎪ 2 Q 2 ⎜⎜ − ⎟⎟
⎪ ⎛ ω ωn
Q 2 ⎜⎜ −
⎞
⎟⎟ ⎝ ωn ω ⎠
⎪⎪ ⎝ ωn ω ⎠
⇒ ⎨
⎪ ⎛ ⎞
⎪ ⎜ ⎟
⎪ϕ = arctg ⎜ 1 ⎟
⎪ ⎜ ⎟
⎜Q⎜⎛ ω ω ⎞
n ⎟⎟
⎪ ⎜ ⎜ω −
⎪⎩ ⎝ ⎝ n ω ⎟⎠ ⎟⎠
⎧ H ( jω ) ≅ 0 dB ⎧ H ( jω ) ≅ 0 dB
⎪⎪ dB
⎪ dB
ω << ωn → ⎨ ⎛1 ω ⎞ , ω >> ωn → ⎨ ⎛ 1 ωn ⎞
⎪ϕ ≅ − arctg ⎜⎜ ⎟⎟ ≅ 0 − rad ⎪ϕ ≅ arctg ⎜ ⎟ ≅ 0 + rad
⎪⎩ ⎝ Q ωn ⎠ ⎩ ⎝Q ω ⎠
⎧ H ( jωrej ) → −∞ avec ωn = ω rej pulsation de réjection
⎪ dB
ω = ωn → ⎨ π ω π ω
⎪ϕ → − rad pour ≅ 1− et ϕ → + rad pour ≅ 1+
⎩ 2 ωn 2 ωn
Pour le module de la fonction de transfert, nous calculons la bande passante définie à – 3 dB.
Posons x = (ω ωn ) 2 ⇒ H ( jω ) =
1
1
1+ 2
⎛ 1⎞
Q2 ⎜ x − ⎟
⎝ x⎠
H ( jωc ) = 1
1 1 1 1
2 ⇒ ωb = ωn 1 + − 1 + 4Q 2 et ωh = ω n 1 + + 1 + 4Q 2
2Q 2 2Q 2 2Q 2 2Q 2
⎧ H ( jω b ) = 1 2 ⎧ H ( jω h ) = 1 2
⎪ ⎪
⎨ π et ⎨ π
⎪arg[H ( jω b )] = − ⎪arg[H ( jω h )] = +
⎩ 4 ⎩ 4
∆ω 1
Expression de la bande relative de réjection à –3 dB : = = 2ζ .
ωn Q
Structures de filtres
La structure d’un filtre décrit la méthode de réalisation choisie. Ici, quelques filtres actifs à contre
réaction simple ou multiple du second ordre sont présentés.
Le théorème de Millman appliqué au nœud A et aux nœuds d’entrée de l’amplificateur idéal donne :
Y2
⎧ Y V + Y2 VS + Y3 VB αR
⎪VA = 1 E
⎪ Y1 + Y2 + Y3
R
⎪ + Y V + Y4 0
⎪V = 3 A -
⎨ Y3 + Y4
⎪ V
Y1 Y3
⎪V − = S +
⎪ K A
vs
⎪ + Y4
=V−
ve
⎩V
Y3 + Y4 VS Y1 VE + Y2 VS + Y3 VS K VS ( p ) K Y1 Y3
⇒ VA = = d’où =
Y3 K Y1 + Y2 + Y3 VE ( p ) Y4 (Y1 + Y2 + Y3 ) + Y3 (Y1 + Y2 (1 − K ))
Type Y1( p ) Y2 ( p ) Y3 ( p ) Y4 ( p )
Passe-bas 1 R1 C2 p 1 R3 C4 p
Passe-haut C1 p 1 R2 C3 p 1 R4
Passe-bande 1 R1 1 R2 C3 p 1 R4 + C4 p
Ce tableau montre l’identification des composants passifs en fonction du type de filtre. Il faut constater
que la réalisation d’un filtre réjecteur est impossible avec cette topologie.
⎧ Y1 VE + Y2 0 + Y3 VB + Y4 VS
⎪VA = Y4 Y5
⎪ Y1 + Y2 + Y3 + Y4 Y1 Y3
⎪⎪ − Y3 VA + Y5 VS -
⎨V = A
Y3 + Y5
⎪ ve Y2
⎪V + =0 +
⎪ + vs
⎪⎩V + =V−
R
Y5 Y1 VE + Y4 VS VS ( p ) Y1 Y3
⇒ VA = − VS = d’où =−
Y3 Y1 + Y2 + Y3 + Y4 VE ( p ) Y5 (Y1 + Y2 + Y3 + Y4 ) + Y3 Y4
Type Y1( p ) Y2 ( p ) Y3 ( p ) Y4 ( p ) Y5 ( p ) R+
Passe-bas 1 R1 C2 p 1 R3 1 R4 C5 p R3 + R1 // R 4
Passe-haut C1 p 1 R2 C3 p C4 p 1 R5 R5
Passe-bande 1 R1 1 R2 C3 p C4 p 1 R5 R5
Ce tableau montre l’identification des composants passifs en fonction du type de filtre. Il faut constater
que la réalisation d’un filtre réjecteur est impossible avec cette topologie.
R6
R5 R1 C1 R2 C2
R7 U1 U2 U3
- - -
S1 S2 S3
+
Ve
+ + +
R4
R9
R3
R10
R8 U4
-
S4
R5 1 1 ⎛ R 5 R5 ⎞ R 3 R6 R2 C2
Les caractéristiques du filtre sont : ωn = , ζ = ⎜1 + + ⎟
R6 R1 R2 C1 C2 2 ⎜⎝ R 6 R7 ⎟⎠ R3 + R 4 R5 R1 C1
1 ⎛ R ⎞ R3
En prenant R1 = R2 = R, C1 = C2 = C, R5 = R 6 , alors ωn = , ζ = ⎜⎜1 + 5 ⎟⎟ , ce qui
RC ⎝ 2 R7 ⎠ R3 + R 4
montre que les résistances R3 , R 4 , R7 agissent uniquement sur le coefficient d’amortissement,
indépendamment de la fréquence fn .
L’intérêt d’un tel filtre est encore plus flagrant dans le cas de capacités commutées en remplacement
des résistances R1, R 2 .
Réponse de Butterworth
Les filtres de Butterworth possèdent la propriété d’avoir une courbe de réponse la plus plate possible
dans la bande transmise et le module de la fonction de transfert répond à la relation générale
1
H( jω ) = avec n l'ordre du filtre
2n
⎛ ω ⎞
1 + ⎜⎜ ⎟
⎟
⎝ ω0 ⎠
⎧ 2n
⎪⎪ H ( jω ) ⎛ω ⎞
= − 20 log 1 + ⎜ ⎟
Expressions du module et de l’argument ⎨ dB ⎜ω ⎟
⎝ 0⎠
⎪
⎪⎩ϕ à calculer suivant l' ordre n
⎧⎪ H ( jω ) ≅ 0 dB
⎧ H ( jω )
⎪ dB
= −20 log ( 2 ) = − 3 dB pour tout n
ω << ω 0 → ⎨ dB , ω = ω0 → ⎨ π
⎪⎩ϕ ≅ 0 rad pour tout n ⎪ϕ ≅ − n rad
⎩ 4
⎧ ⎛ω ⎞
n
⎛ω ⎞
⎪ H ( jω ) ≅ − 20 log⎜⎜ ⎟ = − 20 n log ⎜ ⎟
⎪ ⎟ ⎜ω ⎟
⎝ ω0
dB
ω >> ω 0 → ⎨ ⎠ ⎝ 0 ⎠
⎪ π
⎪ϕ ≅ − n rad
⎩ 2
La réponse en amplitude se rapproche d'autant plus d'un gabarit rectangulaire que n est plus élevé
comme on peut le constater sur les abaques 1 en fin de chapitre. Quelle que soit la valeur de n, la
définition de la fréquence de coupure se fait toujours pour une atténuation de 3 dB. Les courbes sont
donc normalisées par rapport à la fréquence de coupure à -3 dB ( ω0 ≡ ωc ).
La réponse de Butterworth est caractérisée par un polynôme particulier à un ordre donné (tableau 1).
H ( p)
2
=
1
avec p 2n = ( jω )
2n
( )
= − ω 2 n = (− 1) nω 2n et en normalisant tel que ω 0 = 1
1 + (− 1) p
n 2n
Le carré du module étant pair, H ( p ) = H ( − p ) et les pôles le sont aussi. La stabilité impose de retenir
les pôles à partie réelle négative. Calculons maintenant les pôles de la fonction.
1 ⎛ π π⎞
j⎜ +k ⎟
Pour n pair, on a 1 + p 2n = 0 ⇒ p = (− 1) 2n = e ⎝ 2n n⎠
1 ⎛ 2k π ⎞
j⎜ ⎟
Pour n impair, on a 1 − p 2n = 0 ⇒ p = (1) 2n = e ⎝ 2n ⎠
( Application :
⎛π π⎞
j ⎜ +k ⎟
⎝4 2⎠ 2 2
n=2 ⇒p=e , soit p = − ±j (pôles à gauche de l’axe imaginaire),
2 2
1
d’où H ( p ) =
p + 2 p +1
2
⎛ 2k π ⎞
j⎜ ⎟
⎝ 6 ⎠, 1 3 1 1
n=3 ⇒p=e soit p = −1 et − ±j , d’où H ( p ) = =
2 2 ( p + 1) ( p 2 + p + 1) p 3 + 2 p 2 + 2 p + 1
1 p+1
2
2 p +1.414p+1
2
3 (p+1) (p +p+1)
2 2
4 (p +0.765p+1) (p +1.848p+1)
2 2
5 (p+1) (p +0.618p+1) (p +1.618p+1)
2 2 2
6 (p +0.518p+1) (p +1.414p+1) (p +1.932p+1)
2 2 2
7 (p+1) (p +0.445p+1) (p +1.247p+1) (p +1.802p+1)
2 2 2 2
8 (p +0.390p+1) (p +1.111p+1) (p +1.663p+1) (p +1.962p+1)
Réponse de Chebyshev
Les filtres de Chebyshev sont optimisés pour avoir la pente la plus forte au détriment d’une ondulation
dans la bande passante. Le module de la réponse en amplitude vérifie la relation générale de la forme
1
H( jω ) =
⎛ ω ⎞
1 + ε 2 C n2 ⎜ ⎟
⎜ ω rip ⎟
⎝ ⎠
dans laquelle ε est un nombre réel positif et beaucoup plus petit que 1, la fréquence frip est ici la
( )
bande passante d'ondulation (ripple) et Cn ω ω rip sont les polynômes de Chebyshev. Par définition,
⎛ ω ⎞ ⎡ ⎛ ⎞⎤ ω
Cn ⎜ ⎟ = cos ⎢n cos −1⎜ ω ⎟⎥ 0≤ ≤1
⎜ ω rip ⎟ ⎢⎣ ⎜ ω rip ⎟⎥ ω rip
⎝ ⎠ ⎝ ⎠⎦
⎛ ω ⎞ ⎡ ⎛ ⎞⎤ ω
Cn ⎜ ⎟ = cosh ⎢n cosh −1⎜ ω ⎟⎥ >1
⎜ ω rip ⎟ ⎢⎣ ⎜ ω rip ⎟⎥ ω rip
⎝ ⎠ ⎝ ⎠⎦
La réponse en amplitude présentera une certaine ondulation dans la région f f rip < 1 comme on le voit
sur les abaques 2 en fin de chapitre. Les courbes sont donc normalisées par rapport à la bande
passante d'ondulation ( f0 ≡ frip ).
γ
Cette coupure est d'autant plus rapide que le taux d'ondulation accepté dans la bande transmise est
plus important, là également pour un ordre donné. La définition de la fréquence de coupure est
différente de sa définition en Butterworth.
Réponse de Bessel
Les filtres de Bessel sont des filtres pour lesquels le critère d’optimisation est la régularité du temps de
propagation de groupe dans la bande passante. En contrepartie, la pente est médiocre. Ce type de
filtre est utilisé lorsqu’on n'accepte aucune déformation en régime transitoire (transmission
d’impulsions ou d’un signal vidéo). On aura intérêt à concevoir un filtre d’ordre élevé pour obtenir une
pente maximale.
Réponse de Legendre
Les filtres de Legendre sont assez peu différents des filtres de Butterworth. Ils sont optimisés pour
avoir la pente la plus forte possible à la fréquence de coupure.
Réponse de Cauer
Les filtres de Cauer ne sont pas des filtres polynomiaux (filtres elliptiques) et présentent des zéros de
transmission dans la région de coupure, c’est-à-dire des fréquences pour lesquelles le module de la
fonction de transfert est nul. Ces filtres sont utilisés pour éliminer une fréquence indésirable ou pour
augmenter la pente de coupure à partir d'une fréquence donnée au prix d'une certaine ondulation
dans la bande atténuée. Ils présentent la pente la plus raide possible moyennant une topologie de
circuits plus complexes, donc plus coûteux.
Chacune des réponses étant optimisée pour un seul paramètre, il n’est pas possible d’obtenir
simultanément la plus grande raideur de coupure et la meilleure régularité du temps de propagation
de groupe, donc la meilleure réponse impulsionnelle. Les filtres de Bessel et Chebyshev sont
extrêmes en matière d’optimisation, les filtres de Butterworth et Legendre peuvent être considérés
comme un bon compromis entre les deux extrêmes.
0.5
0.0
(609 Hz,-1dB)
(1.62 kHz,-1dB)
-2.0
-3.5
200.0Hz 300.0Hz 1.00KHz 2.36KHz
DB(V(Bessel)) DB(V(Butterworth)) DB(V(Cauer)) DB(V(Chebyshev)) DB(V(Legendre))
Frequency
-14 dB
-20
-30 dB
Bessel
-40 dB
-40
Butterworth
-45 dB
-60 Legendre
Cauer 1 dB
Chebyshev 1 dB
-80
Fréquences normalisées f / f0
-100
1 2 3 4
DB(V(Bessel)) DB(V(Butterworth)) DB(V(Cauer)) DB(V(Chebyshev)) DB(V(Legendre))
1.2ms
0.8ms
0.4ms
0s
10Hz 30Hz 100Hz 300Hz 1.0KHz 3.0KHz 10KHz
G(V(Bessel)) G(V(Butterworth)) G(V(Chebyshev)) G(V(Legendre))
Frequency
8.0V
5.0V
0V
-5.0V
0s 0.2ms 0.4ms 0.6ms 0.8ms 1.0ms 1.2ms 1.4ms
V(Bessel) V(Butterworth) V(Cauer) V(Chebyshev) V(Legendre)
Time
La figure de gauche représente la réponse d'un filtre passe-bas réel. La bande passante est la gamme
de fréquence transmise sans atténuation excessive, la différence H0 − H1 est appelée l'ondulation γ.
La fréquence de coupure fc à laquelle H = H 0 − 3 dB définit le bord de la bande passante. La
fréquence frip , fréquence maximale à laquelle H = H1 , définit la bande passante "d'ondulation". La
fréquence fs est la fréquence minimale à laquelle il y a atténuation H 0 − H 2 , la bande atténuée
s'étalant à partir de cette valeur. La variation entre la bande passante et la bande atténuée d'un filtre
réel n'est pas abrupte comme la caractéristique idéale. La différence entre les fréquences de bande
atténuée et de coupure à –3 dB est appelée la bande de transition ( fs − fc ).
La réponse d'un filtre passe-bande, représentée à la figure de droite, comporte une bande atténuée et
une bande de transition au-dessus et au-dessous des fréquences de coupure f1 et f2 qui définissent
la bande passante. On peut tracer des caractéristiques semblables pour des filtres passe-haut et
coupe-bande réels et identifier ces diverses bandes de fréquence. On remarquera plus loin qu'il peut y
avoir ondulation ou non suivant les réponses mises en œuvre.
Dans un contexte général, le concepteur d'un filtre doit connaître certaines spécifications qui seraient,
pour un passe-bas par exemple :
Il faut ajouter aussi que le temps de propagation de groupe (retard) et la réponse en régime transitoire
(temps de montée, dépassement) du filtre sont aussi des spécifications déterminantes.
Une fois le type de filtre choisi, il faut déterminer sa fonction de transfert. Pour y parvenir, il faut
déterminer le degré de cette fonction, c'est-à-dire l'ordre du filtre et obtenir la fonction de transfert du
filtre normalisé (forme canonique). La détermination de l'ordre du filtre se fait suivant l'allure du
gabarit.
Une cellule du premier ordre peut être obtenue à l'aide d'un simple circuit RC (nécessaire uniquement
pour des filtres d'ordre impair). Une cellule du second ordre est choisie suivant les critères tels que le
nombre minimum de composants actifs et passifs, la facilité de réglage, la possibilité de mise en
cascade sans élément séparateur, la sensibilité aux variations des éléments passifs et actifs. Le choix
de la tolérance des composants passifs est donc fondamental pour chacune des cellules.
Sensibilité du filtre
Si l'on suppose que les éléments actifs sont des amplificateurs de tension idéaux, la courbe de
réponse expérimentale du filtre réalisé est susceptible de rentrer dans le gabarit à condition de choisir
des tolérances adéquates pour les composants passifs. De ce fait, le gabarit doit présenter une
certaine souplesse afin de tenir compte de la sensibilité des paramètres (ζ, ω n , H 0 pour une cellule
du second ordre par exemple) en fonction des variations relatives des résistances et des
condensateurs par rapport à leur valeur nominale ( R = 10 kΩ à 1%).
Le filtre passif est un circuit "naturellement stable". En effet, quel que soit la qualité de ses
composants, le coefficient de surtension restera toujours de valeur finie. Ceci n'est pas
nécessairement le cas avec un filtre actif dans lequel une petite variation dans la valeur d'un
composant passif peut entraîner un important déplacement des pôles pouvant aller jusqu'à l'oscillation
du montage. C'est là tout le problème de la sensibilité.
La sensibilité d'un filtre est le rapport de la variation relative d'une fonction performance X (gain,
coefficient d'amortissement, pulsation propre, ...) à la variation relative de la valeur du composant c
qui lui a donné naissance. La sensibilité est notée conventionnellement par S et en se référant à la
dX dc dQ dR
définition ScX = (par exemple SRQ = ).
X c Q R
Dans un filtre actif, la sensibilité dépend en premier lieu du montage utilisé. Plus grand sera le nombre
de circuits actifs utilisés, plus réduite sera la sensibilité. Dans la plupart des cas, les sensibilités de la
fréquence ( Scf ) seront comparables entre un filtre actif et un filtre passif. Par contre, les sensibilités du
coefficient de surtension ( ScQ ) et celle du gain H 0 dans la bande transmise ( ScH0 ) dépendent, dans
beaucoup de structures actives, du coefficient de surtension et d'autant plus que celui-ci est plus
élevé. Les filtres à coupure rapide, qui requiert des surtensions importantes, nécessitent donc des
composants passifs à caractérisation très serrée.
La figure ci-dessus illustre les réponses de deux filtres passe-bas ayant les mêmes fonctions de
transfert mais des sensibilités différentes. Les enveloppes des réponses "pire-cas" pour des
tolérances de ± 1% et ± 5% sur les composants passifs sont également figurées. L'aire de ces
enveloppes est directement liée à la sensibilité du montage choisi.
Si le choix d’un réseau passe-bas se porte sur la structure à source contrôlée à gain K (Sallen et Key),
la sensibilité des paramètres du filtre peut être chiffrée (voir « Travaux Pratiques »). Il apparaît alors
que la sensibilité sur le coefficient d'amortissement en fonction d'un composant passif est inversement
proportionnelle à ζ. De plus, le gain K de la source commandée n'intervient que dans le terme
d'amortissement, si bien que le réglage de K agira uniquement sur le coefficient ζ sans modifier la
valeur de la fréquence propre du circuit.
Ainsi, il paraît plus simple de définir la tolérance des composants passifs par une analyse
indépendante sur chaque cellule élémentaire avant de considérer l'analyse globale.
On qualifie d’oscillateur tout système qui est le siège d’oscillations sinusoïdales auto-entretenues. Le
but d’un oscillateur est de délivrer un signal sinusoïdal de fréquence et d’amplitude données. L’étude
revêt donc deux aspects, à savoir la détermination de la pulsation des oscillations et celui du maintien
de leur amplitude au niveau désiré.
On fera ainsi la différence entre les oscillateurs linéaires, dits harmoniques ou sinusoïdaux, où la
fréquence du signal produit ne dépend que des paramètres du réseau et pas de la tension
d’alimentation et les oscillateurs à relaxation où la fréquence dépend des tensions d’alimentation. En
fait, l’oscillateur n’est linéaire que si l’on est exactement à la condition d’oscillation.
E(p) +
ε(p) S(p)
G(p)
- S( p ) G( p )
= H ( p) =
E( p) 1 + G ( p ) B( p )
B(p)
Lorsque G( p ) B( p ) = −1 , H (p ) → + ∞ et on peut obtenir une sortie non nulle pour une entrée nulle. Le
système devient un oscillateur linéaire. Le signal d’entrée disparaissant, il sera plus commode
d’entreprendre l’étude des oscillateurs sur le schéma suivant :
S(p)
G(p)
B ' ( p ) = − B ( p ) ⇒ G( p ) B ' ( p ) = 1
B’(p)
En boucle ouverte, il n’existe qu’une seule pulsation ω = ωosc pour laquelle l’égalité G( jω ) B' ( jω ) = 1
est satisfaite. Cette condition d’oscillation peut être décomposée en deux conditions distinctes
appelées conditions de Barkhausen :
En général, la condition de phase (ou partie imaginaire) impose la pulsation d’oscillation et la condition
de module (ou partie réelle) détermine l’amplitude des oscillations.
# Méthodes de travail
c L’écriture analytique de G( p ) B' ( p ) est connue et la condition de stabilité impose deux pôles
complexes conjugués à amortissement nul.
pôles − ζ ωn ± jωn 1 − ζ 2 ⇒
p2
1
2ζ
↔ (
e −ζ ωn t cos 1 − ζ 2 ω n t )
+ p +1
ωn2 ωn
cos(ω n t )
1
Si ζ = 0 , pôles imaginaires purs ± jωn ⇒ 2
↔
p
+1
ω n2
d Les écritures analytiques de G(p ) et B' ( p ) sont connues indépendamment. Quand on peut
multiplier les fonctions de transfert (conditions aux impédances à respecter), on exploite
directement les conditions de Barkhausen.
⎧Re(∆y ) = 0
Si i1 = i 2 = 0 ⇒ ∆y = y11 y 22 − y 21 y 12 = 0 , il existe une solution seulement si ⎨ .
⎩Im(∆y ) = 0
Les oscillateurs RC
Les oscillateurs RC sont des circuits qui ne présentent pas de surtension, leur variation d’amplitude
est relativement faible (sauf le cas des réjecteurs) et la condition d’oscillation est essentiellement
réalisée sur la phase. Ces oscillateurs fonctionnent en basse fréquence et utilisent un amplificateur
large bande contre-réactionné par un réseau sélectif RC.
Cas du passe-haut
C C C
p3
Ve (p ) ω 03
B ' (p ) =
1
R R R = avec ω 0 =
Vs (p )
vs ve
2 3
p p p RC
1+ 5 +6 +
ω0 ω 02 ω 03
En considérant que l’amplificateur possède un gain réel G (bande passante importante devant la
fréquence des oscillations) et en régime sinusoïdal,
⎧ ω2
ω3 ⎪Im[G B' ( jω )] = 0 → 1 − 6 2 = 0
G 3 ⎪ ω0
ω0 ⎪
G B ' ( jω ) = =1 ou encore ⎨ ωosc
2
⎪Re[G B' ( jω )] = 1 →
G
ω3 ω ⎛ 2 ⎞ =1
− 5 + j ⎜1 − 6 ω ⎟ ω 2
ω 2
ω03 ω0 ⎜ ω02 ⎟⎠ ⎪ 0 osc
−5
⎝ ⎪ ω02
⎩
1
Les conditions de Barkhausen sont satisfaites pour G = − 29 et ωosc = .
6 RC
R 29 R
- C C C
U1
R R
+
Sur ce schéma, remarquons que l’impédance d’entrée de l’amplificateur inverseur est égale à R,
résistance de la dernière cellule RC. Ceci impose la présence d’une résistance de valeur 29 R sur
l’amplificateur de tension. L’adaptation de tension entre l’inverseur et le réseau est produite par la
contre-réaction tension-courant.
Cas du passe-bas
R R R
Ve (p )
B ' (p ) =
1 1
= avec ω 0 =
vs C C C ve Vs (p ) p p 2
p 3
RC
1+ 6 +5 +
ω0 ω 02 ω 03
soit G B' ( jω ) =
G
= 1 en régime sinusoïdal établi (G supposé réel).
⎛ ⎞ ⎛ 2 ⎞
⎜1 − 5 ω ω ω
2
⎟+ j ⎜6 − ⎟
⎜ ω02 ⎟ ω0 ⎜⎝ ω02 ⎟⎠
⎝ ⎠
⎧ ω2
⎪Im[G B' ( jω )] = 0 → 6 − 2 = 0
⎪ ω0
⎪ 6
Conditions à remplir : ⎨ ⇒ ωosc = et G = − 29 .
⎪Re[G B' ( jω )] = 1 →
G
=1 RC
⎪ ωosc
2
1− 5 2
⎪⎩ ω0
On peut réaliser le montage ci-dessous, au sein duquel l’amplificateur U2 sert de tampon afin que
l’amplificateur U1 soit attaqué à basse impédance (contre-réaction totale tension-tension) :
R' 29 R'
- R R R
+ U2
+ U1 C C C
-
soit G B' ( jω ) =
G
= 1 en régime sinusoïdal établi (G supposé réel).
⎛ ω0 ω ⎞
3 − j ⎜⎜ − ⎟⎟
⎝ ω ω0 ⎠
⎧ ω0 ω
⎪Im[G B' ( jω )] = 0 → ω − ω = 0
⎪
Conditions à remplir : ⎨
0
⇒ G =3 et ωosc = ω0 .
⎪Re[G B' ( jω )] = 1 → G
=1
⎪⎩ 3
Le bloc amplificateur est donc un amplificateur de tension non inverseur tel que G = 1 + R2 R1 = 3 , ce
qui se traduit par la relation R2 = 2 R1 .
R C U1
+
-
R C
R2
R1
B'(jω) G
L’association des blocs G et B’ ne pose aucun problème d’adaptation d’impédance car l’amplificateur
subit une contre-réaction tension-tension (résistance d’entrée énorme et résistance de sortie très
faible).
Stabilité en amplitude
La pulsation complexe p = σ + jω permet de décrire un phénomène oscillatoire. Le pôle à partie
réelle nulle ( σ = 0 ), c’est-à-dire le cas d’un amortissement nul ( ζ = 0 ), conduit à un oscillateur
linéaire. Mais l’amplitude n’est pas définie et la moindre dérive provoque une extinction ( σ < 0 ) ou un
accroissement exponentiel ( σ > 0 ) des oscillations.
Selon que G est supérieur ou inférieur à 3 (3 est la valeur pour laquelle l’amplitude est constante),
nous constatons que les oscillations vont croître ou décroître exponentiellement avec la constante de
temps τ = 1 σ . En conséquence, une croissance des oscillations à la mise sous tension aura lieu en
rendant G supérieur à 3, ou, concrètement, en augmentant le rapport des résistances R2 R1 . Dans
ces conditions, le module de la fonction de transfert en boucle ouverte est G B' ( jω ) > 1 .
Il existe deux types de thermistances, à savoir celles dites à coefficient de température positif (CTP)
car leur résistance augmente lorsque la température croît et celles dites à coefficient de température
négatif (CTN) car leur résistance diminue lorsque la température augmente. En première
Pour l’oscillateur à pont de Wien, le gain de l’amplificateur doit être G = 3 pour maintenir les
oscillations et de valeur supérieure lors du démarrage.
Avec la croissance de la tension de sortie v s , pour une résistance à CTN, RCTN s’échauffe et baisse
la valeur pour se stabiliser à la valeur de 2 R1 lorsque l’amplitude a atteint sa valeur d‘équilibre.
La résistance dynamique que présente un transistor JFET entre drain et source peut remplacer la
résistance R1 . Dans la zone ohmique, une approche stylisée de cette résistance commandée par la
tension VGS s’écrit :
10mA
VGS = 0V
RON
RON − VP
2N4416A RDS ≅ avec RON =
V I DSS
1 − GS
VP
0A
-10mA
-4.0V -2.0V 0V 2.0V 4.0V
ID
VDS
Pour créer la tension continue VGS de commande du JFET, on utilise un détecteur d’amplitude. Le
circuit suivant est un redresseur négatif (JFET canal N) simple alternance à filtre C1 Pot dont les
valeurs de composants sont telles que l’on obtient un détecteur de crête.
D1
POT J1
vs C1
vds
VGS
La variation du potentiomètre permettra de définir le niveau de sortie v s . D’autre part, il faut respecter
le régime aux faibles signaux du JFET si l’on veut un fonctionnement à distorsion minimale ( v ds de
quelques dizaines de mVPP ). A cette fin, on peut mettre une résistance R’ en série avec RDS , ou
prendre une fraction de la tension de sortie à l’aide d’un pont de résistances pour le circuit de contre-
réaction, ou encore mettre une résistance R’ en série avec RDS et un pont de résistances pour la
contre-réaction.
R2
La première solution est illustrée ci-dessous avec R1 s’identifiant à R '+RDS . Ainsi, G = 1 + et
R '+RDS
stabilisation pour R2 = 2 (R '+RDS ) . Lorsque v s = 0 , RDS = RON car VGS = 0 et le gain G est maximal.
A l’apparition d’un signal de sortie, la tension VGS devient négative, RDS augmente et le gain diminue
R2
tel que 1 < G ≤ 1 + .
R '+RON
R C
+
-
vs
R R2
C
R' D1
J1
C1
vds
POT
Dans l’analyse qui suit, nous supposons que le quadripôle de la chaîne directe est un amplificateur de
tension d’impédance d’entrée Ze très élevée, de gain en tension à vide − Av négatif ( Av > 0 ) et
d’impédance de sortie Zs = R0 (par exemple un JFET ou un A.O.). Le schéma de principe est alors le
suivant, avec Z1 , Z 2 et Z 3 des réactances pures (inductives ou capacitives).
R0
ve
⎧ Z
⎪v s = − Av v e Z + R
- Av v e vs
⎪ 0
⎨
⎪v = Z 1
v
⎪⎩ e Z1 + Z 3 s
Z3
Z1 Z2
avec Z = Z 2 // (Z1 + Z 3 )
⎧ vs Z
⎪G = v = − Av Z + R
⎪ e 0 Z1 Z 2
⎨ ⇒ G B' = − Av
v
⎪B' = e = Z 1 R0 (Z1 + Z 2 + Z 3 ) + Z 2 (Z1 + Z 3 )
⎪⎩ v s Z1 + Z 3
⎧ Z1 ⎧ Z1
⎪− Av =1 ⎪ Av =1
Pour que G B' = 1 , il faut que ⎨ Z1 + Z 3 ou encore ⎨ Z2 .
⎪Z + Z + Z = 0 ⎪Z + Z + Z = 0
⎩ 1 2 3 ⎩ 1 2 3
D’après ces conditions, Z1 et Z 2 doivent être des réactances de même type, donc réactances
inductives ou réactances capacitives. Quant à Z 3 , c’est une réactance de type opposé à Z1 et Z 2 .
L3 C3 L3 C3
C2 C1 L2 L1 C2 C1
Dans le cas d’un oscillateur Hartley, il y a couplage mutuel entre les deux bobines et les équations
précédentes ne s’appliquent pas (méthode de la contre-réaction utilisant les matrices y).
+Valim +Valim
condensateur
R1 RC RC de couplage
condensateur condensateur CC
de couplage de couplage R1
CB CB
Q Q
L2
C2
R2 RE L R2 RE
CE CE C
condensateur C1 condensateur L1
de découplage de découplage
réactance
R inductive
ωp log ω
C
C’ 0
ωs
L réactance
capacitive
Si la résistance R du modèle de comportement est négligée, l’impédance du cristal est une réactance
j ω 2 − ωs2 1⎛ 1 1 ⎞
j X (ω ) = −
1
avec ωs2 = et ω p2 = ⎜ + ⎟
C ' ω ω 2 − ω p2 LC L ⎝ C C' ⎠
-22V
L
C
61-122uH 300p
D
Cgd + Cparasite
2N2608
G
S
quartz (condensateur
10M de découplage)
1 MHz 2.2k
22n
D’après l’étude théorique du paragraphe précédent, Z1 est remplacé par un cristal, Z 2 par la
combinaison LC à résonance et Z 3 par la capacité Cgd entre grille et drain. Il s’ensuit que Z1 et Z 2
doivent être du même type, à savoir inductive pour la réactance du cristal et le réseau LC, puisque Z 2
est capacitive.
Pour avoir un gain de boucle G B' > 1 (démarrage des oscillations), Lω ne peut être trop petit. Le
circuit oscillera donc à une pulsation comprise entre ω s et ω p , mais voisine de ω p . Comme ω p ≅ ωs ,
la fréquence d’oscillation est essentiellement déterminée par le cristal et non par le reste du circuit.
400mV 100°
S C2 R4 1 2 1061 Hz, 333.3 mV
15n 10k
R3 C1
1Vac
10k 15n 0Vdc
v1 200mV 0°
1061 Hz, 0°
0V -100°
100Hz 1.0KHz 10KHz
1 B’(jω) 2 arg(B’(jω))
Frequency
R3 V+
10k +
S
C1
15n uA741
-
V-
R2
R6 37.5k
18k
C2
R4 D1
15n G
10k J1
J2N4416A R5 C3 D1N4148
100k 100u
4.0V
0V
-4.0V
0s 0.5s 1.0s 1.5s
vs VGS
Time
Démarrage de l’oscillateur
1.96 Vpp
0V
78 mVpp
-2.0V -2.38 V
Régime permanent
Généralités
Rappelons le schéma :
iS
Un régulateur de tension permet d’obtenir une tension continue quasi-constante, ne présentant qu’une
ondulation résiduelle très faible.
∂v S ∂v ∂v
Soit v S = f (v E , i S ,T ) → dv S = dv E + S di S + S dT
∂v E ∂i S ∂T
∂v S ⎡ dv S ⎤
avec SV = =⎢ ⎥ facteur de régulation
∂v E ⎣ dv E ⎦ IS =cte
T =cte
∂v S ⎡ dv S ⎤
R0 = − = ⎢− ⎥ résistance de sortie du régulateur
∂i S ⎣ di S ⎦ Tv E==cte
cte
∂v S ⎡ dv S ⎤
ST = =⎢ ⎥ coefficient de température
∂T ⎣ dT ⎦ vi E==cte
cte
S
Il faut minimiser ces coefficients afin d’améliorer la régulation. Ils représentent une linéarisation des
caractéristiques du régulateur autour d’un point de fonctionnement.
v E (t ) = VE + v e (t ) , v S (t ) = VS + v s (t ) , i S (t ) = IS + i s (t ) → v s = SV v e − R0 i s + ST dT .
Principe
La tension de sortie est régulée en l’asservissant à une référence de tension v ref (T ) = Vref + ∆Vref (T )
dépendant de la température. Ici le principe de l’alimentation régulée utilise un transistor ballast et un
retour non unitaire.
Q iS
iP
V+
vE +
R2
Rcharge
- v’S vS
+
vref V-
R1
-
-
i
C’est une contre-réaction de tension série où le courant de pont R1 − R2 est négligeable. Le transistor
Q est monté en émetteur suiveur (attaqué par la base et sortie sur l’émetteur chargé par Rch ) et de ce
fait, le gain en tension est voisin de l’unité.
ve rce
ip
vs
i
Rs rbe R2
Rd
vd
ib
∆Vref Ad vd
⎧∆Vref ≅ v d + λ v s car Rd >> R1 // R2
⎪
⎪ Ad v d = ( Rs + rbe )i b + v s
⎨
R1 ⎪i s ≅ (β + 1)i b + i avec i p << i s
⎪v = r i + v
⎩ e ce s
⎧ Ad ∆Vref − (1 + λ Ad )v s
⎪i b ≅ Ad ⎡ Rs + rbe R +r ⎤
⇒ ⎨ Rs + rbe ⇒ vs ≅ ⎢ ∆Vref + v e − s be i s ⎥
⎪r i ≅ (β + 1)r i + v − v 1 + λ Ad ⎣ (β + 1) r A
ce d (β + 1)Ad ⎦
⎩ ce s ce b e s
⎧ Ad Rs + rbe
⎪SV = (faible si Ad grand)
⎪ 1 + λ Ad (β + 1) rce Ad
⎪⎪ Ad dVref
⎨ST = (lié à la stabilité de la référence de tension)
⎪ 1 + λ Ad dT
⎪ Ad Rs + rbe
⎪R0 = (faible si Ad grand)
⎩⎪ 1 + λ Ad (β + 1)Ad
Référence de tension
Le terme ∆Vref (T ) doit tendre vers zéro, afin d’obtenir une bonne référence de tension.
R
vE vref
tension non régulée D1 tension de référence
D2
Z1
En régime dynamique, on a
r R
∆Vref = ve + ∆VZD
r r +R R+r
ve + ∆Vref
avec r résistances des diodes en série
et ∆VZD variations sur les diodes.
∆VZD -
La référence de tension est d’autant meilleure que les résistances dynamiques des diodes sont faibles
(r), la résistance équivalente de polarisation est grande (R), la variation de la source v E est faible ( v e )
et le coefficient de température et de vieillissement ∆VZD des diodes est faible.
R2 R3
1k 1k
R1
source de courant
60k Q2 Q3
I0
Q1
D1
RA
4.6k
vref
Z2 RB tension de référence
Z1
3.3k
D2
D3
Pour ce type de référence de tension, il est nécessaire de disposer d’un système assurant un
démarrage correct du dispositif à la mise sous tension puisque le courant de référence I 0 , produit par
le miroir Q2 − Q3 , ne peut être obtenu qu’au moment où l’on dispose de la tension nominale VE . Une
source de courant annexe R1, D1, Z1 est utilisée à cette fin pour polariser la référence de tension au
démarrage et une fois le fonctionnement normal atteint, cette dernière est déconnectée ( D1 bloquée).
Mécanisme : La diode Z1 est polarisée par R1 , la tension VZ1 fait conduire Q1 . IC1 produit I 0 par effet
miroir qui polarise la diode Z 2 . La tension VZ2 étant supérieure à la tension VZ1 , D1 se bloque.
(
Vref = VZ 2 − VBE1 ) R R+BR + 2VD
RA
R A + RB
A B
dVref
Le choix des résistances R A et RB est tel que le coefficient de température soit pratiquement
dT
nul à Tamb = 25 °C .
dVZ2
( Application : = + 3.5 mV / °C ⇒ choix de la diode zener Z 2 .
dT
E Q S
source de courant limitations
R2
amorçage Vref +
ampli
-
différentiel
R1
Q R3 IS
E S
R4
Z1 R5
Vref R2
+ Q1
I
-
R1
Limitation à rabattement
VS
V0
VE -VZ1
VS ≅ V0 (fonctionnement normal)
IScc ISmax IS
Le transistor Q1 est doublement commandé, d’abord par limitation d’intensité VBE1 ≅ R3 IS ( I B1 << IS ),
puis par la tension VCE de Q qui fait conduire la diode zener.
Lorsque la limitation en intensité est amorcée, la tension VSM du régulateur diminue. Comme VEM est
quasi constante, la tension VES augmente et la diode zener commence à conduire. Il faut que
VZ1 < VE − V0 , la résistance R5 ayant une valeur telle que le transistor Q1 dérive la totalité du courant I
lorsque VSM = 0 (court-circuit en sortie). La diode zener est prévue pour commencer à conduire
lorsque VS ≅ VE − VZ1 , en négligeant les chutes de tension dans R 4 et R5 .
Généralités
étages
intermédiaires
entrée
ve, ie, Pe RE sortie
vs, is, Ps
énergie perdue Pd
L’énergie fournie par l’alimentation n’est pas entièrement transmise à la charge. Une partie est
dissipée par effet Joule dans les étages de sortie (transistors de puissance). L’énergie fournie par le
générateur d’entrée est dissipée dans la résistance d’entrée Re . Il y a des étages intermédiaires qui
traitent l’information. Un bilan des puissances est alors nécessaire à cause des fortes puissances de
sortie, d’où la notion de rendement.
Puissance instantanée
i(t)
Puissance moyenne
1 T 1 2π
Valeur moyenne de la puissance instantanée Pmoy =
T ∫ 0
v (t ) i (t ) dt ou
2π ∫ 0
v (θ ) i (θ ) dθ
v (t ) = V0 +
∑
n =1
Vn cos(nωt + ϕn ) i (t ) = I 0 +
∑I
m =1
m cos(mωt + ϕ m )
V1 I1 V2 I 2
Pmoy = V0 I 0 + + + L = V0 I 0 + V1eff I1eff + V2eff I 2eff + L
2 2
La puissance moyenne ne fait intervenir que les produits des tensions et courants efficaces de même
pulsation.
Rendement
Ps Ps
η= =
Pf Ps + Pd
RS
RE v s2 Rch
ve vs
Rch
Ps = = v o2
v0
Rch (Rch + Rs )2
dPs Rs − Rch
Etude des variations → = v o2
dRch (Rch + Rs )3
⎧Rch = Rs
dPs ⎪
Condition pour que la puissance dans la charge soit maximale : =0 ⇒ ⎨ v o2
dRch ⎪Psmax = 4R
⎩ ch
En H.F., pour transmettre l’énergie par câble coaxial, il faut que celui-ci soit adapté, c’est-à-dire qu’il
voit à ses extrémités une résistance égale à son impédance caractéristique.
Distorsion
Plusieurs types de distorsion peuvent avoir lieu, à savoir la distorsion liée à la variation
d’amplitude (amplitude variable en fonction de la fréquence), la distorsion de phase (déphasage
variable du signal de sortie par rapport au signal d’entrée en fonction de la fréquence), la distorsion
apportée par le bruit (50 Hz, ondulation de l’alimentation, …), la distorsion de non-linéarités
(déformation du signal transmis par des composants travaillant à forts signaux) conduisant à la
distorsion harmonique et à la distorsion d’intermodulation. Ces effets peuvent être plus ou moins
contrés par contre-réaction, blindage, polarisation, …
Distorsion harmonique
La distorsion harmonique peut être définie à partir de la décomposition en série de Fourier pour un
signal f (t ) de pulsation ω 0 = 2π T et T = 1 f .
∞ ∞
f (t ) = a0 +
∑ n =1
an cos nω 0 t +
∑ b sin nω t
n =1
n 0
1 T 2 T 2 T
avec a0 =
T ∫ 0
f (t ) dt , an =
T ∫ 0
f (t ) cos nω0 t dt , bn =
T ∫ 0
f (t ) sin nω0 t dt
Suivant la parité du signal d’entrée v e (sinus ou cosinus), seule une série est présente ( bn ou an
respectivement). Par exemple,
amplitudes
amplificateur
non-linéaire ∞
V sin ω 0 t
∑
n =1
bn sin nω 0 t
0 f0 2 f0 3 f0 4 f0 fréquences
La distorsion est définie comme étant le rapport entre la valeur efficace des harmoniques de rang
supérieur à 1 et la valeur efficace du fondamental
vs
0 VEo ve
vE(t)=VEo+ ∆ve
( ) ( ) ( )
v S = f VE0 + ∆v e = f VE0 + ∆v e f ' VE0 + ∆v e2
f ' ' VE0
+ ∆v e3
( )
f ' ' ' VE0
+L
( )
2! 3!
( ) point de repos, f ' (VE ) gain en tension en régime linéaire, f ' ' (V2!E )
avec f VE0 0
0
terme de distorsion
3!
(à remarquer que la distorsion augmente avec l’amplitude du signal d’entrée).
amplitudes
3C Ve3
A Ve +
4
B Ve2 B Ve2
2 2 C Ve3
4
0 f0 2 f0 3 f0 fréquences
La représentation spectrale montre que le signal de sortie est constitué d’une composante continue
(qui vient s’ajouter à VS0 ) et des harmoniques de rang 1, 2 et 3.
Distorsion d’intermodulation
C’est l’influence de deux signaux sinusoïdaux appliqués à l’entrée de l’amplificateur.
Les termes A ∆v1 + B ∆v12 + C ∆v13 génèrent les fréquences f1, 2 f1, 3 f1 , A ∆v 2 + B ∆v 22 + C ∆v 23 génèrent
les fréquences f2 , 2 f2 , 3 f2 , 2B ∆v 1 ∆v 2 génère les fréquences f2 ± f1 , 3C ∆v12 ∆v 2 génère les
fréquences f2 ± 2 f1 , 3C ∆v1 ∆v 22 génère les fréquences 2 f2 ± f1 (de façon générale, le terme
∆v1n ∆v 2m génère m f2 ± n f1 ).
amplitudes
f2 - f1 f2 + f 1
f2 - 2 f1 f2 + 2 f1
2 f 2 - f1 2 f 2 + f1
0 f1 2 f 1 3 f1 f2 2 f2 3 f2 fréquences
Remarques :
- Un amplificateur attaqué par un signal doit être immunisé contre le bruit (ondulation
d’alimentation) afin de diminuer la distorsion d’intermodulation.
- La mesure du taux d’intermodulation est plus significative que celle du taux d’harmomiques.
- La synthèse de fréquence utilise le principe de distorsion d’intermodulation pour générer des
fréquences n f1 ± m f2 .
e(t) + s(t)
G
G( p )
- H ( p) =
1 + G ( p ) B( p )
En conclusion, il faut utiliser des transistors de puissance rapides et avoir des gains de boucles (H)
réduits. De plus, en règle générale, il faut qu’un montage émetteur commun soit commandé en
courant et qu’un montage collecteur commun soit commandé en tension.
Amplificateurs classe A
Les étages, étudiés jusqu’ici, amplifiaient intégralement les deux alternances du signal. Ils
fonctionnaient donc en classe A. Aux faibles signaux, la distorsion est considérée comme inexistante,
mais à forts signaux, il faut en tenir compte (0,01 % en HiFi).
Etage dissymétrique
C’est un étage à un seul transistor attaqué par un signal sinusoïdal v e (θ ) = Ve sinθ avec θ = ωt .
Liaison continue
+ VCC IC
vS 2 ICo
Rch
ICo ICo
Q1 θ
R
VCEo = VCC / 2
0 VCEo VCC VCE
ve IBo
V0
θ
Constatons que les droites de charge statique et dynamique ont même configuration
1 V 1
IC = − VCE + CC et i c = − v ce . Le point de repos se situe au milieu de la droite de charge
Rch Rch Rch
VCC V
( IC o = , VCEo = CC ).
2 Rch 2
En régime continu
2
VCC
Puissance fournie par l’alimentation Palim = VCC ICo =
2 Rch
VCC
Puissance dissipée dans le transistor Pdiss Q = IC o
2
V
Puissance dissipée dans la charge Pdiss R = CC ICo
ch 2
Au total, Palim = Pdiss R + Pdiss Q .
ch
En régime dynamique
1 2π 2
v CE (θ ) 1 ⎛ VCC
2 2π ⎞
Ps (θ ) =
2π ∫ 0 Rch
dθ =
2 π Rch 0
⎜
⎜
⎝ 4
∫ − Vs VCC sinθ + Vs2 sin 2 θ ⎟ dθ
⎟
⎠
1 ⎛ 2π V 2 2π 2 2 π ⎞ 2 2
= ⎜
⎜ ∫ CC
dθ − Vs VCC ∫
sinθ dθ + s
V
(1 − cos 2θ ) dθ ⎟⎟ = VCC + Vs .
∫
2 π Rch ⎝ 0 4 0 2 0 ⎠ 4 Rch 2 Rch
2
VCC
La puissance dans la charge est la somme d’une puissance dissipée par effet Joule Pdiss R =
ch 4 Rch
Vs2
et d’une puissance utile Putile = .
2 Rch
Putile V2 VCC2
V2
Rendement η = = s = s2
Palim 2 Rch 2 Rch VCC
VCC
Pour la valeur crête maximale Vs ≅ , ηmax ≅ 25 % .
2
+ VCC
IC
pente
RC - 1/(RC // Rch)
2 ICo
ICo C
ICo
pente
R
Q1 θ - 1/RC
V0
θ
En régime continu
2
VCC
Puissance fournie par l’alimentation Palim = VCC ICo =
2 RC
VCC V2
Puissance dissipée dans le transistor Pdiss Q = ICo = CC
2 4 RC
Puissance dissipée dans la charge Pdiss R =0
ch
VCC V2
Puissance dissipée dans la résistance de collecteur Pdiss R = ICo = CC
C 2 4 RC
Au total, Palim = Pdiss R + Pdiss Q .
C
En régime dynamique
Les droites de charge statique et dynamique ont des configurations différentes, pentes égales
respectivement à − 1 RC et − 1 (RC // Rch ) .
2
VCC
Puissance fournie par l’alimentation Palim = VCC ICo = (inchangée en classe A).
2 RC
Vs2
Puissance dans la charge Putile = .
2 Rch
2
VCC V2
Puissance dans la résistance de collecteur Pdiss R = + s .
C 4 RC 2 RC
Putile Vs2 2
VCC Vs2 RC
Rendement η = = = 2
.
Palim 2 Rch 2 RC VCC Rch
Evaluons le rendement dans le cas d’un choix tel que Rch = RC . La pente de la droite de charge
dynamique est deux plus importante que celle de la droite de charge statique. L’amplitude crête
maximale du signal de sortie ne pouvant approcher qu’une valeur Vs ≅ VCC 4 , ηmax ≅ 1 16 ≅ 6 % . Ce
rendement est très mauvais. Pour obtenir une dynamique de sortie la plus importante possible, il faut
que la droite de charge dynamique ne s’éloigne pas trop de la droite de charge statique ( Rch >> RC ),
ce qui conduit à une puissance utile faible et donc un rendement non acceptable.
+ VCC IC
pente ∞
(statique)
n = n2 / n1 2 ICo
n1 n2
Rch
ICo
θ
ICo
Q1
R 0 VCC 2 VCC VCE
VCEo = VCC
ve IBo
V0
Le transformateur étant supposé parfait (résistance nulle, couplage parfait, inductance magnétisante
infinie), son primaire présente une résistance nulle en continu (droite de charge verticale) et une
résistance Req = Rch n 2 en dynamique (droite de charge pivotant autour du point de polarisation). La
puissance de sortie maximale est définie par une dynamique maximale de la tension et du courant en
2VCC VCC
régime sinusoïdal. L’optimal est obtenu pour Req = = .
2 IC o I Co
En régime continu
Puissance fournie par l’alimentation Palim = VCC ICo
Puissance dissipée dans le transistor Pdiss Q = VCC ICo
Au total, Palim = Pdiss Q .
En régime dynamique
Puissance fournie par l’alimentation Palim = VCC ICo .
Vs2 V 2 IC o
Puissance dans la charge Putile = = s .
2 Req 2 VCC
2
Vs2
Rendement η =
Putile Vs ICo
=
2VCC
(VCC IC ) = 2
.
Palim o
2VCC
Pour une amplitude crête maximale en sortie ( Vs ≅ VCC ), ηmax ≅ 50 % et le rendement est correct.
Etage symétrique
Un amplificateur de puissance fournit habituellement plusieurs dizaines de watts dans une charge de
faible valeur.
Rappelons qu’aucun courant continu ne doit traverser la charge. Si la charge est en liaison directe, la
solution est d’alimenter le montage par deux sources de tension symétriques ( ± VCC ). Le point
commun des émetteurs est alors au potentiel 0 V et la charge aussi (masse).
+ VCC IC1
iC1 iC1 = ICo + I sin θ
2 ICo
Q1 ICo
V0
θ
iS 0
VEB2 0 VBE1
ve V0 Rch ICo
Q2 vS θ
2 ICo
iC2
iC2 = ICo - I sin θ
- VCC IC2
∆vbe = vs – ve
θ
En régime continu
En régime dynamique
Puissance fournie par l’alimentation Palim = 2VCC ICo .
Vs2 V 2I
Puissance dans la charge Putile = ou Putile = s = Vs I .
2 Rch 2 2
Puissance dissipée dans un transistor
V I
Palim = Putile + 2 Pdiss Q ⇒ Pdiss Q = VCC ICo − s
2
Putile Vs I
Rendement η = = .
Palim 2VCC ICo
Pour une amplitude crête maximale en sortie ( Vs ≅ VCC , I ≅ ICo ), le rendement maximal est
ηmax ≅ 50 % et les transistors dissipent moins avec signal qu’au repos ( Pdiss Q ≅ VCC ICo ). Notons
max
que la distorsion est améliorée car la sortie sur les émetteurs engendre une contre-réaction due à la
charge.
Une liaison de la charge par transformateur est effectuée ici. Le montage utilise donc un
transformateur de sortie à double primaire. Le courant statique ICo , circulant dans chaque transistor,
crée un flux en opposition qui s’annule.
n = n2 / n1
iC1 = ICo + Ic1
IC
Q1
pente
V0 VCC n1 2 ICo optimale pour
Rch - 1/Req
ve n2 Req = VCC / ICo
vS
ICo
n1
Q2
0 VCC 2 VCC VCE
iC2 = ICo + Ic2
En régime continu
En régime dynamique
Pour une amplitude crête maximale en sortie ( Vs ≅ VCC ), ηmax ≅ 50 % et la dissipation des transistors
est deux fois moins importante qu’en régime continu ( Pdiss 2 Q ≅ VCC ICo ).
max
La distorsion est améliorée par la topologie (miroir vertical) et par le choix de transistors appairés,
comme le montrent les calculs suivants.
⎧ Ve
⎪VBE1 = 2 + V0
⎪
Q1 ⎪V Ve
⎪ BE2 = − 2 + V0 ⎧ Ve
+V0
ve / 2
V0 VBE1
⎪ ⎪ 2
⎪ ⎛ VBE1 ⎞ ⎪⎪IC ≅ IS e UT
⎨I ≅ I ⎜ e UT − 1⎟ ⇒ ⎨ 1
VBE2 S⎜ ⎟ V
ve / 2 ⎪ C1
⎜ ⎟ ⎪ − e +V0
2
Q2 ⎪ ⎝ ⎠ ⎪
⎪ ⎩⎪ C2
I ≅ I S e UT
⎪ ⎛ VBE2 ⎞
⎜ ⎟
⎪IC2 ≅ IS ⎜ e UT − 1⎟
⎪ ⎜ ⎟
⎩ ⎝ ⎠
V0 ⎛ Ve ⎞
V
− e
V0 V0
⎛ V 1⎛ V ⎞
3 ⎞
⎜ ⎟
soit I ≅ 2 IS e UT ⎜ e + ⎜⎜ e ⎟⎟ + ... ⎟
V
⇒ I = IC1 − IC2 ≅ IS e UT ⎜ e 2 UT − e 2 UT ⎟⎟ = 2 I e UT
sh e
⎜
S
2 UT ⎜ 2U 3 ! ⎝ 2 UT ⎟
⎝ ⎠ ⎝ T ⎠ ⎠
Le montage push-pull parallèle (classes A, AB, B) possède la propriété de ne générer que des
harmoniques impaires à condition, bien sur, que les transistors de puissance soient appairés.
Amplificateurs classe B
Les amplificateurs classe B sont des montages push-pull dont les transistors de puissance travaillent
l’un après l’autre. En réalité, c’est un fonctionnement en classe AB. Trois types de montages sont
possibles, à savoir l’amplificateur push-pull série à liaison continue en sortie alimenté par deux
sources d’alimentation symétriques (amplificateurs linéaires intégrés), l’amplificateur push-pull série à
liaison capacitive en sortie alimenté par une source d’alimentation (amplificateurs audiofréquences),
l’amplificateur push-pull parallèle à liaison par transformateur en sortie à double enroulement primaire
alimenté par deux sources d’alimentation symétriques (convertisseurs).
Alimentations symétriques
L’amplificateur est alimenté par deux sources VCC , permettant ainsi une liaison continue avec la
charge.
vS
+ VCC
VCC - VCE1sat
Q1 bloqué
Q2 bloqué
ib1
Q1
is 2π
- Vγ 0 Vγ vE 0 π θ
ib2
ve Q2 Rch vs
- VCC + VEC2sat
- VCC
0
2π
θ
Q1 conduit pour v e (θ ) > 0.6 V et Q2 conduit pour v e (θ ) < − 0.6 V , d’où une distorsion de
raccordement très présente à bas niveau. Pour pallier ce problème, deux sources auxiliaires de valeur
Vγ ≅ 0.6 V compensent les seuils théoriques des jonctions.
+ VCC
pour ve > 0
vS
Q1 VCC - VCE1sat
Vγ Q1 bloqué
0.6 V Q2 bloqué
Rch vs
ve
2π
0 0 π θ
vE
- VCC + VEC2sat
ve Rch
vs
0.6 V 0
Vγ
Q2
2π
θ
pour ve < 0
- VCC
Gain en tension à vide A v ≅ 1 , résistance d’entrée Re ≅ β Rch , résistance de sortie avec une
résistance rg de générateur Rs ≅ rg β .
Chacune des deux alimentations fournit la même puissance pendant une demi alternance. Pour
l’alimentation positive, nous avons :
v(θ) i(θ)
VCC Vs / Rch
Q1 Q1 Q1
conduit bloqué conduit
0 θ 0 π 2π θ
1 2π 1 π Vs Vs
∫ ∫
+
Palim = v (θ ) i (θ ) dθ = VCC sinθ dθ = VCC
2π 0 2π 0 Rch π Rch
Vs
Puissance fournie par les alimentations Palim = 2VCC .
π Rch
Putile V2 2VCC Vs π Vs
Rendement η = = s = .
Palim 2 Rch π Rch 4 VCC
2
1
Puissance dissipée dans un transistor Pdiss Q = (Palim − Putile ) = VCC Vs − Vs .
2 π Rch 4 Rch
dPdiss Q
La puissance dissipée est nulle en absence de dynamique ( Vs = 0 ) et maximale pour = 0 , qui
dVs
2
2VCC VCC
conduit à Vs = , soit Pdiss Q = .
π max
π 2 Rch
2
π VCC ⎛ 4 −π ⎞
Pour une dynamique de sortie maximale ( Vs ≅ VCC ), η max ≅ ≅ 78 % et Pdiss Q (V ≅ ⎜⎜ ⎟⎟ .
s =VCC )
4 Rch ⎝ 4π ⎠
La comparaison des valeurs maximales de puissances dissipées trouvées dans les deux cas montre
Pdiss Q 4
≅ ≅ 1.5 , c’est-à-dire que la puissance maximale dissipée dans
max
un rapport
Pdiss Q (V =V ) (4 − π )π
s CC
chaque transistor est de l’ordre de 1.5 fois celle calculée pour une puissance à tension de sortie
maximale. Il en découlera le calcul des radiateurs.
Alimentation dissymétrique
Le fait d’utiliser une alimentation unique impose l’emploi d’une liaison capacitive avec la charge. Les
seuils théoriques des jonctions de Q1 et Q2 sont compensés de la même façon que précédemment.
+ VCC
+ VCC
pour ve > 0
Q1 ve Rch vs
Vγ
C Q1
Vγ VCC / 2
0.6 V VCC / 2 Vγ 0.6 V
Vγ Q2
ve Rch ve
Q2 vs Rch vs
pour ve < 0
Pour v e > 0 , Q1 conduit et Q2 bloqué. La source VCC fournit l’énergie à la charge et la valeur crête
maximale théorique de la tension de sortie est Vs ≅ VCC − VCC 2 = VCC 2 . Le condensateur récupère
la très faible énergie qu’il perd pendant l’autre alternance.
Pour v e < 0 , Q1 bloqué et Q2 conduit. Le condensateur fournit l’énergie à la charge et perd donc la
très faible énergie telle qu’il a été dit plus haut. La valeur crête maximale en sortie est identique
Vs ≅ VCC 2 .
Les performances sont identiques à celles obtenues avec le montage à alimentations symétriques, le
condensateur C de liaison étant équivalent à un court-circuit dans le domaine des fréquences de
travail ( A v ≅ 1 , Re ≅ β Rch , Rs ≅ rg β ).
Considérons le cas des valeurs maximales telles que v s (θ ) = Vs sinθ avec Vs ≅ VCC 2 .
2
VCC
Puissance dans la charge Putile ≅ .
8 Rch
Puissance fournie par l’alimentation
v(θ) i(θ)
Q1 Q1 Q1
conduit bloqué conduit
0 θ 0 π 2π θ
2 2
VCC VCC π
Rendement ηmax ≅ = ≅ 0.78 .
8 Rch 2 π Rch 4
rs
Il faut que l’impédance du condensateur C soit assimilée à un
C
court-circuit dans la bande des fréquences de travail en régime
v0 dynamique aux faibles signaux. Sa valeur doit respecter la
Rch vs fréquence de coupure du filtre passe-haut constitué à partir de
l’équivalent de Thévenin du montage avec rs résistance et v 0
tension à vide en sortie.
Vs ( p ) Rch C p
La fonction de transfert est la suivante ≅ avec l’hypothèse Rch >> rs .
V0 ( p ) 1 + Rch C p
1 1
La pulsation de coupure à – 3 dB étant ωc ≅ , il faut satisfaire l’inégalité C > .
Rch C Rch ωc
La polarisation interbases d’environ 1.2 V peut être produite par deux diodes parcourues par un
courant tel que la tension aux bornes de chacune soit de 0.6 V, leur résistance directe étant faible. Un
multiplicateur de VBE ferait aussi l’affaire avec un ajustement plus précis de translation de la tension.
IB1
0.6 V VB1
Q1 Q1
D1 VBE1
D1
ID1
IE IS
0V
D2 Rch
0V VE D2 Rch VS
- 0.6 V Q2 ID2
R R
Le schéma de gauche montre la symétrie par rapport à la masse en l’absence de signal en entrée.
Sur le schéma de droite, en présence d’une tension positive en entrée, Q1 conduit et Q2 est bloqué.
Lorsque la valeur crête Ve augmente (assimilée ici à une tension continue VE ), les potentiels VB1 et
VS augmentent et il en est de même pour les courants IS et I B1 . La tension aux bornes de la
résistance R diminue ainsi que le courant I R la traversant. La loi de nœud I R = I D1 + I B1 démontre que
I D1 diminue. Or, la valeur des résistances R est déterminée de façon que les alimentations fournissent
le courant de polarisation des diodes et les courants de base donnant la dynamique maximale en
sortie. Si le courant de la diode devient très faible ( I D1 ≅ 0 ), les équations du circuit s’écrivent :
I ≅ R β I
max
⇒ VS max ≅
β Rch
R + β Rch
(
VCC − VBE1 )
⎪⎩ S max ch S max ch B1 max
Une valeur optimale sera atteinte si l’atténuation du pont diviseur tend vers l’unité, soit R << β Rch .
Cependant, il ne faut pas R trop faible car la résistance d’entrée du montage aux faibles signaux serait
du même ordre de grandeur ( Re ≅ R // R // β Rch ≅ R 2 ). Cette condition est difficile à satisfaire à
cause de β et Rch , le choix des transistors et de la charge étant lié par le niveau de puissance
souhaité en sortie. Une solution est de remplacer les résistances R par des générateurs de courant
(miroir élémentaire, Widlar, Wilson, …) apportant leur importante résistance en régime dynamique.
Les résistances R sont donc remplacées par des sources de courant fournissant la valeur I 0 .
Prenons, à titre d’exemple dans les études qui suivent, des sources asymétriques de type Widlar
utilisant un transistor de type PNP ou NPN selon le sens du courant I 0 généré. La tension aux bornes
de la diode D4 (ou D5 ) polarise la jonction base-émetteur du transistor Q3 (ou Q4 ) et celle aux
bornes de D3 (ou D6 ) définit le courant I 0 par le biais de la valeur de la résistance R1 (ou R2 ).
+VCC I0
R3
D3
R1 0 .6
1.2 V
Q4 R1 = R2 ≅
D4 0.6 V I0
D5 0.6 V
Q3 1.2 V
D6 R2
R3 I0
-VCC
La résistance z0 de la source étant très importante en régime dynamique aux faibles signaux (voir
calcul d’une source de Widlar), la présence de ces générateurs de courant augmente la résistance
d’entrée de l’étage push-pull ( Re ≅ z0 // z0 // β Rch ≅ β Rch ).
+ VCC + VCC
+ VCC + VCC
I0
R1 0.6 V
Q1
D1 Q1
I0 = IB1 max
VBE1
≅ β IB1 max
D2 Rch
ve Rch
vs VS max
Q2
I0
- VCC - VCC
Rappelons qu’en régime dynamique aux forts signaux, le courant I 0 doit fournir le courant de base
maximum et le courant minimal de polarisation des diodes produisant la translation de 0.6 V. Lorsque
la dynamique de sortie maximale est atteinte, il faut que ces générateurs maintiennent le courant I 0
constant avec une tension minimale à leurs bornes ( VEC3 > VEC3 sat ). Les calculs correspondant au
schéma ( VEC3 sat ≅ 0 ) sont :
Si le courant de base maximum à fournir devient trop important, l’utilisation de transistors Darlington
permettra de diminuer ce dernier.
Un montage push-pull série à Darlington peut se concevoir sous quatre topologies différentes.
+ VCC + VCC
I0
Q3
Q1
R
RE
RE
ve Rch
R
Q2
Q4
I0
- VCC - VCC
Un Darlington simple impose deux diodes pour polariser les jonctions base-émetteur de Q1 et Q3 ( Q2
et Q4 ). La puissance dissipée par Q1 ( Q2 ) étant plus importante que celle de Q3 ( Q4 ), un meilleur
fonctionnement est obtenu en ajustant le courant de base par dérivation d’une partie de courant au
travers d’une résistance R et en améliorant la stabilité en température par la présence d’une
résistance d’émetteur RE faible devant la charge. La dynamique maximale de sortie est alors :
I0
Q3
Q1
R RE
RE
ve Rch
Q4
Q2
I0 R
- VCC - VCC
L’intérêt de ce montage est de présenter deux transistors de puissance de type NPN (meilleure tenue
en claquage VCE max et rapidité par rapport aux PNP), le montage complémentaire de celui-ci n’ayant
aucun intérêt. Le montage est dissymétrique, mais la contre-réaction atténuera le défaut.
I0 R
Q1
Q3
RE
RE
Rch
ve
Q4
Q2
I0 R
- VCC - VCC
C’est le montage symétrique qui possède la meilleure dynamique de sortie maximale (un VBE ) et la
meilleure stabilité thermique.
L’étage de sortie push-pull est piloté par un étage (driver) qui peut être un amplificateur de tension
intégré ou un étage émetteur commun. Quoiqu’il en soit, l’étage driver doit fournir la dynamique
maximale de sortie puisque le gain en tension du push-pull est voisin de l’unité.
+ VCC + VCC
I0
Q1
+ V’CC
D1 RE
+
-
RE
v D2 Rch vs
- V’CC
Q2
I0
- VCC - VCC
Q1 et Q2 peuvent être des transistors Darlington. L’amplificateur de tension intégré est alimenté par
'
les tensions VCC . Sa tension v de sortie est donc limitée par ces dernières. Cette limite devient celle
'
du montage complet ( VCC = VCC ).
Caractérisation dynamique aux forts signaux, la dynamique maximale de sortie est avant saturation
Rch '
VS max ≅ Vmax si VCC < VCC .
RE + Rch
Le montage émetteur commun, chargé par la source I 0 , travaille en classe A à forts signaux. Il
présentera alors une distorsion importante qui sera compensée par l’effet de la contre-réaction.
Au moment où la valeur crête négative de v est maximale, le transistor Q3 est à la limite du blocage.
Le potentiel commun des bases de Q1 et Q2 (résistances des diodes négligeables) est au niveau
VCC − 0.6 (limite de saturation du transistor constituant la source de Widlar) et la valeur crête
I0
Q1
D1 RE
RE
D2 Rch vs
Q2
Q3
- VCC - VCC
i
⎧⎪v = rbe3 i
v rbe3
β’ i
rce3 z0 β Rch vs ⎨
(
⎪⎩v s = − β 'i rce3 // z0 // β Rch )
rce3 // z0
résistance de sortie Rs ≅ RE + .
β
L’asservissement a pour but de maintenir la sortie à une valeur correcte quelles que soient les
perturbations possibles sur l’amplificateur. A titre d’exemple, le comparateur d’entrée est ici un
amplificateur de tension différentiel intégré. La contre-réaction est de type tension-tension telle que le
gain en tension à vide en boucle fermée s’écrit (conditions d’adaptation en tension réalisées)
Av R1
A v' = avec Av ≅ Ad (chaîne directe) et λ = (chaîne de retour).
1 + Av λ R1 + R2
R2
+ VCC
I0
Q1
U1
D1
+ RE
V
ve
- RE Rch
D2
vs
R1
I0 Q2
C
- VCC
En régime continu (entrée connectée à la masse), la contre-réaction est présente pour maintenir, de
façon stable, le point de repos au milieu de la tension totale d’alimentation ( VS = 0 ). Ceci est possible
en ayant un gain statique très élevé et un retour statique unitaire. En effet, le condensateur C étant
Ad
assimilé à un circuit ouvert, λ = 1 et A v' ≅ ≅ 1 ( Ad >> 1 ). Le potentiel continu de sortie est
1 + Ad λ
donc maintenu à 0 V.
En régime dynamique dans le domaine des fréquences de travail où le condensateur est assimilé à un
court-circuit, la contre-réaction est partielle ( λ < 1 ) et permet d’améliorer les performances (voir la
Ad R
théorie de la contre-réaction). Le gain en tension devient A v' ≅ ≅ 1 + 2 avec λ Ad >> 1 . Ce
1 + Ad λ R1
gain est entièrement conditionné par le choix des résistances de la chaîne de retour.
n = n2 / n1
R ic1
Q1
0.6 V VCC n1
Rch
ve n2 vs
n1
Q2
R ic2
En régime continu VCE1 = VCE2 = VCC , VBE1 = VBE2 = 0.6 V , IC1 = IC2 = 0 .
En régime dynamique
ic1
VCC VCE1
= VCC 0 π 2π θ
ic1 (θ)
Q1 Q2 0 π 2π θ
ib1 (θ)
0 π 2π θ
Pour des caractéristiques réelles des transistors, il faut polariser en classe AB afin de diminuer la
distorsion de raccordement. Rappelons que, dans le montage push-pull, le signal de sortie ne
présente pas d’harmoniques pairs, s’il y a distorsion (voir push-pull classe A).
Considérons le cas des valeurs maximales telles que la dynamique de sortie soit Vs ≅ VCC .
2
VCC
Puissance dans la charge Putile ≅ .
2 Req
2π 2
1 VCC 2VCC
Puissance fournie par l’alimentation Palim =
2π ∫ 0
VCC 2
Req
sinθ dθ =
π Req
.
2 2
π
VCC 2VCC
Rendement ηmax ≅ = ≅ 0.78 .
π Req 42 Req
Ce résultat est le même que pour le push-pull série.
R R
Q1 Q3
RE RE
D1 D3
Rch
- ve
v1 v2 -1
ve RE RE
vs
D2 D4
Q2 Q4
R R
Le montage utilise deux push-pull série identiques, polarisés en classe AB ou B à l’aide d’une
alimentation unique VCC . L’amplificateur de gauche est sollicité par le signal d’entrée v e et celui de
droite par le signal − v e . Lorsque l’amplitude positive de v e est telle que Q1 approche la saturation
( V1 ≅ VCC ), simultanément Q4 est aussi à la limite de la saturation ( V2 ≅ 0 ). Ces variations se font
autour de la polarisation VCC 2 . La valeur crête maximale de la tension de sortie est Vs ≅ VCC . Le
processus est symétrique pour l’amplitude négative de v e .
2
VCC
Puissance maximale dans la charge Putile ≅ .
2 Rch
Cette puissance est quatre fois plus importante que celle produite par le montage classique à une
source unique VCC .
D’autres solutions sont envisageables comme l’emploi d’un régulateur de tension à découpage afin
d’élever la tension d’alimentation.
La diode
⎧v D (t ) = VD + v d (t )
iD(t)
vD(t) avec ⎨
⎩i D (t ) = ID + i d (t )
Régime continu
⎛ UVD ⎞ VD
I D = I S ⎜ e T − 1⎟ en direct I D ≅ IS e
UT
en inverse ID ≅ −IS ≅ 0
⎜ ⎟
⎝ ⎠
Modèle linéarisé ID
RD
ID
en direct en inverse
VD
VD = RD I D + Vγ Vγ VD ∞
Modèle linéarisé
⎧ UT
⎪rd = I
⎪ D0
en direct ⎨ en inverse ∞
⎪C = τ
rd
Cd Ct
⎪ d rd
⎩
canal N D iD(t)
⎧v GS (t ) = VGS + v gs (t )
0 avec ⎨
⎩i D (t ) = ID + i d (t )
G
vGS(t)
S
Régime continu
2
⎛ V ⎞
ID = IDSS ⎜⎜1 − GS ⎟⎟ pour canal N : VGS et VP < 0
⎝ VP ⎠
avec 0 ≤ VGS ≤ VP pour canal P : VGS et VP > 0
Cgs rds
vgs ∞ vds
2
gm =± I D0 I DSS en A/V g m vgs
VP
(paramètre g m toujours >0) S
IC IC
IB
VCE
IB
VEC ⎧v BE (t ) = VBE + v be (t )
en mode actif avec ⎨
⎩i B (t ) = I B + i b (t )
VBE VEB
IE IE
NPN PNP
Régime continu
VBE VEB
⎛ V ⎞ ⎛ V ⎞
IC = β I B = β I BS e UT ⎜⎜1 + CE ⎟⎟ (NPN) IC = β I B = β I BS e UT ⎜⎜1 + EC ⎟⎟ (PNP)
⎝ VA ⎠ ⎝ VA ⎠
VBE VEB
IB IC
Modèle linéarisé B C
+
Vγ
β IB
⎧I E = I B + IC
RD ≅ 0
⎪ VBE
⎨IC = β I B
⎪
⎩ VBE ≅ 0.6 à 0.7 V IE
E
( Transistors technologiquement identiques : mêmes β , IBS pour les JBT ou mêmes I DSS , VP pour
les JFET au sein du modèle non linéaire en régime continu ; pour le JBT en mode actif direct du
modèle Ebers-Moll, l’expression du transfert est simplifiée
VBE
⎛ VCE0 ⎞⎟
VBE
UT ⎜
IC = β I BS e ⎜⎜1 + V ⎟⎟ ≅ β I BS e
UT
avec VCE0 << VA (tension d’Early).
⎝ A
⎠
Modèle de Giacoletto
En régime dynamique faibles signaux, le transistor bipolaire se comporte comme un quadripôle
linéaire en hautes fréquences. Le schéma équivalent en montage émetteur commun, appelé encore
schéma de Giacoletto, est représenté sur la figure suivante.
rb'c
rbb' B'
ib ic
B C
Cb'c
ib1
β ib1
vb'e rb'e rce Cce vce
vbe Cb'e
gm vb'e
E E
En premier lieu, on remarque l’introduction du point B’ constituant le niveau de base vraie. On définit
ainsi :
- rbb ' comme étant la résistance extrinsèque de base située entre le foyer actif des porteurs B’ et la
connexion de base B ; sa valeur n’est pratiquement pas influencée par la température, ni par une
variation de courant.
- rcc ' et ree ' représentation semblable au niveau des autres électrodes.
Les jonctions du transistor sont représentées sous la forme d’un schéma R-C parallèle. Une capacité
de jonction est la résultante de
- une capacité de transition dominante dans une polarisation inverse telle que sa valeur est d’autant
plus faible que la tension aux bornes est plus grande,
- une capacité de diffusion, représentant le phénomène de diffusion des porteurs à l’intérieur de la
jonction, caractérisé d’une part, par le temps de transit (ou temps moyen mis par un porteur
« commandé » pour aller de l’entrée à la sortie, et d’autre part, par la dispersion du flux des
porteurs, dépendante du phénomène de recombinaison et des répulsions mutuelles qui conduit,
tout compte fait, à une dispersion sur le temps de transit moyen (il faut souligner ici que
l’assimilation du mécanisme de diffusion à une capacité n’est admissible que pour des fréquences
beaucoup plus faibles que l’inverse du temps moyen).
Ainsi, la jonction base vraie - émetteur est une jonction polarisée dans le sens passant et sa
modélisation est la suivante :
- rb'e est la résistance dynamique de la jonction vue de la base vraie ; sa valeur est inversement
proportionnelle au courant de polarisation, donc dépendante du point de repos choisi, et varie
U U
avec la température rb 'e = T = T β avec UT ≅ 25 mV ,
I B0 IC 0
- Cb'e est la capacité de la jonction modélisant le phénomène de diffusion; sa valeur est
proportionnelle au courant de polarisation, donc dépendante du point de repos choisi, et varie
IC 0
avec la température Cb 'e ≅ − C b 'c .
2π f U t T
La jonction base vraie - collecteur est une jonction polarisée dans le sens bloquant et sa modélisation
est la suivante :
- rb 'c est la résistance dynamique de la jonction polarisée en inverse (valeur très importante),
Il est intéressant de noter que ces éléments constituent le circuit de couplage entre l’entrée et la sortie
du transistor.
Il ne reste plus qu’à considérer ce qui se passe entre les électrodes du collecteur et de l’émetteur.
Ceci est plus délicat à modéliser puisqu’il n’y a pas de jonction :
- rce est la résistance dynamique qui définit grossièrement la résistance de sortie du transistor ; sa
valeur peut être approchée par la tension d’Early VA telle que rce ≅ VA IC0 si VA >> VCE0 ,
- Cce est une capacité extrinsèque que l’on peut caractériser de type électrostatique (très faible).
La source de courant dépendante est liée aux variables de la branche supportant rb 'e illustre l’effet
amplificateur du transistor. Dans cette représentation, le courant commandé est proportionnel à la
tension vb’e par le facteur g m (pente interne du transistor) ou au courant traversant la résistance de
jonction par le facteur β (gain en courant). Le relation liant les deux facteurs est g m = β rb 'e .
De façon pratique, cette modélisation du transistor n’est valable que pour des fréquences inférieures à
la fréquence de transition, ceci à cause de la représentation du mécanisme de diffusion sous la forme
d’une simple capacité. D’autre part, on considère que l’on peut négliger les influences de rb'c et Cce
qu’on assimile à des circuits ouverts et l’influence de rbb ' qu’on assimile à un court-circuit. Les points
B et B’ étant confondus, les paramètres rb'e , Cb'e , Cb'c s’identifient à rbe , Cbe , Cbc . L’influence de la
résistance rce peut être négligée qu’à condition que la charge soit faible.
Soit le montage émetteur commun excité en courant et chargé par un court-circuit ( Rch << rce ).
Cbc
ic
v rbe vs =0
Cbe
ib
gm v
soit 1⋅ ft ≅ β 0 f β (produit gain en courant x fréquence de coupure haute constant pour un système
passe-bas du premier ordre), d’où l’expression de la capacité de diffusion :
g
Cbe ≅ m − Cbc ( β , ft , Cbc données constructeur).
2π ft
Les sources de tension à l’entrée de l’étage se décomposent chacune en deux sources mises en
série, faisant apparaître des composantes propres à un régime différentiel et à un régime de mode
v − v 2 v1 + v 2 v d v − v 2 v1 + v 2 v
commun : v 1 = 1 + = + vc , v2 = − 1 + = − d + vc .
2 2 2 2 2 2
Le circuit étant linéaire, ces deux régimes sont étudiés séparément par application du théorème de
superposition en effectuant deux étapes :
c l’étude du régime différentiel issu d’une attaque symétrique ( ± v d 2 ), les sources de mode
commun étant éteintes ( v c = 0 ), permettant de caractériser les performances Ad , Zd , Zs ,
d l’étude du régime de mode commun issu d’une attaque parallèle ( +v c ), les sources différentielles
étant éteintes ( v d = 0 ), permettant de caractériser les performances Ac , Zc .
vs1 vs2
RC RC
ib1 ib2
Q1 Q2
+ +
vd /2 - vd /2
+ ie1+ ie2 +
vc vc
z0
ib1 ib2
Q1 Q2 + Q1 Q2
+ + +
vd /2 - vd /2 vc vc
2 z0 2 z0
De façon générale, pour chacune des études, le choix du demi-schéma s’imposera selon la sortie
envisagée (sortie vers l’étage suivant par exemple). Dans le cas présent où les charges de
collecteurs sont égales, il n’apparaît qu’une différence dans les performances, à savoir le signe du
gain en tension sur le schéma de gauche.
La représentation de l’amplificateur dans son régime purement différentiel est une source de
tension contrôlée par la tension différentielle appliquée sur la branche contrôlante supportant Z d .
B1
(+)
Zs
Zd Rch
vd v’s
Ad v d
(-)
B2
De même, la représentation de l’amplificateur dans son régime de mode commun est une source
de tension contrôlée par la tension de mode commun appliquée sur la branche contrôlante
supportant Z c , schéma vu des bases de Q1 ou Q2 .
B1 ou B2
Zs
Zc Rch
vc v’’s
Ac v c
Ainsi, la résistance d’entrée du premier étage est la résistance d’entrée du circuit, la résistance de
sortie du dernier étage est la résistance de sortie du circuit non chargé et le transfert à vide ou en
court-circuit en sortie du montage est le produit des gains élémentaires puisque l’atténuation inter-
étages a été prise en compte par la présence de la résistance du dipôle d’attaque.
RG Zs5
Zs1 Zs2
ve Ze1 Ze2 Ze5 vs Rch
Le circuit d’attaque est représenté sous la forme d’un dipôle de Thévenin ( RG , v g ) et la résistance
Rch est la charge terminale.
Nous aboutissons au schéma suivant produisant une résistance d’entrée fermant la maille du
circuit d’attaque et un dipôle de Thévenin branché sur la charge.
RG Zs5
Ze1 Rch
ve vs
vg vs5 =
A0 vg
Dans ce cas, la source liée de tension est commandée par v e , tension aux bornes de la branche
contrôlante supportant la résistance d’entrée Z e du quadripôle.
RG Zs
Ze Rch
ve vs
vg
Av ve
Le transfert en tension doit être calculé à nouveau en tenant compte du pont résistif en entrée.
Z e + RG ⎛ R ⎞
A0 v g = A0 v e ⇒ A v = A 0 ⎜⎜1 + G ⎟ (non chargé)
⎟
Ze ⎝ Ze ⎠
1 1 1 1 1
avec a1 = + + ... , a2 = + + + ... , etc et N (p ) polynôme d’ordre ≤ n.
ω1 ω2 ω1ω2 ω1ω3 ω2ω3
a1 =
∑R C
i =1
0
i i : somme de toutes les constantes de temps à vide du circuit, avec k le nombre de tous
les condensateurs du schéma et Ri0 la résistance vue par Ci à fréquence nulle. La notation adoptée
pour les résistances Ri0 est la suivante : l’indice donne la référence de la capacité Ci aux bornes de
laquelle la résistance est calculée et l’exposant indique que le calcul est effectué à fréquence nulle,
tous autres les condensateurs étant assimilés à des circuits ouverts.
a2 =
∑R C ⋅ R C
0
i i
i
j j avec Ri0Ci ⋅ R ij C j = R 0j C j ⋅ Rij Ci : somme pour toutes les paires possibles de
capacités avec R ij la résistance vue par C j lorsque Ci est court-circuitée, les autres condensateurs
étant assimilés à des circuits ouverts. La notation adoptée pour les résistances R ij est la suivante :
l’indice donne la référence de la capacité C j aux bornes de laquelle la résistance est calculée et
l’exposant indique que le calcul est effectué à fréquence nulle, tous les autres condensateurs étant
assimilés à des circuits ouverts à l’exception du condensateur C j assimilé à un court-circuit. Quant au
choix de la constante de temps à vide R 0j C j ou en court-circuit R ij C j , il résulte de la topologie du
circuit présentant le calcul le plus commode.
Notons enfin que les expressions analytiques de ces coefficients correspondent exactement à celles
obtenues par la méthode traditionnelle de mise en équations. Ainsi, l’écriture d’une fonction de
transfert du second ordre est plus rapide par cette méthode des constantes de temps.
Hypothèse : la fonction de transfert est supposée à pôles réels et présente une pulsation ω1 , issue du
pôle provoquant la coupure à – 3 dB, nettement éloignée des pulsations issues des autres pôles et
zéros.
( Exemple d’un système passe-bas du second ordre (réponse aux fréquences hautes)
⎝ ω1 ⎠⎝ ω 2 ⎠
⎧ 1 ⎧ 1
⎪a1 = ω (1 + ε ) ⎪ω1 ≅ a
ω ⎪ ⎪
Posons ε = 1 ⇒ ⎨ , si ω1 << ω 2 (ε << 1) ⇒
1 1
⎨ .
ω2 ⎪a = a1 ⎪ω ≅ 1a
⎪⎩ 2 ω2 (1 + ε ) ⎪⎩ 2 a2
L’inverse de la fréquence de coupure haute fh à 3 dB est approché par la somme des inverses
des fréquences de coupure produites par chaque capacité, les autres étant assimilées à un circuit
ouvert.
( Exemple d’un système passe-haut du second ordre (réponse aux fréquences basses)
n n
∑ 2π R ∑f
1
fb ≅ ∞
= bi
i =1 i Ci i =1
où Ri∞ est la résistance vue par Ci lorsque les autres condensateurs sont court-circuités (calcul
effectué à fréquence infinie). La fréquence de coupure à 3 dB est approchée par simple addition
des fréquences de coupure à 3 dB produites indépendamment par chaque condensateur du
circuit.
Définition
Un système asservi linéaire est dit stable si, lorsqu’il est écarté momentanément de l’état d’équilibre
par une perturbation, il y revient lorsque la perturbation disparaît.
Les conditions précitées ne sont valables que dans le domaine de la théorie et en régime établi. Un
système asservi doit conserver ses performances en régime transitoire, ce qui impose de nouvelles
conditions que l’on peut présenter par deux méthodes d’études couramment rencontrées.
2° méthode : étude de la fonction de transfert en boucle fermée H(p). Le système est en boucle
fermée et la méthode demande de connaître l’analytique de la fonction H(p). Si l’ordre de la fonction
est important, l’étude devient rapidement difficile et on se rabat vers le tracé de Bode. Sinon, toute
fonction réelle peut se décomposer en produits de fonctions du premier et du second ordre (formes
canoniques) :
⎛ p ⎞⎛ 2ζ l p2 ⎞
∏ ⎜⎜⎝1 + ω ⎟⎟ ⎜1 +
i ⎠⎝
⎜ ωl
p + 2 ⎟⎟
ωl ⎠
H( p ) =
⎛ ⎞⎛ 2 ⎞
⎜1 + p ⎟ ⎜1 + 2 ζ k p + p ⎟
∏ ⎜ ω j ⎟⎜
⎝ ⎠⎝ ωk ω k2 ⎟⎠
Les coefficients d’amortissement ζ des fonctions du second ordre doivent être plus grands ou égaux à
0.5 (pour les circuits électroniques). Ainsi, pour φM = 45° (1° méthode) correspond à peu près
ζ = 0.5 (2° méthode) et la réponse impulsionnelle du système asservi produit un dépassement
(overshoot) d’un peu moins de 20% de l’impulsion excitatrice (ou éventuellement d’un échelon).
105 1
G( p) = , B( p ) =
p 1000
1+
62.8
100
1° méthode G ( p ) B( p ) =
p
1+
62.8
A la fréquence de 1 kHz (0 dB), la marge de phase est φM = 90° . Le système est stable (on ne
peut définir une marge de gain car la phase ne peut atteindre -180°).
40
1 2
0° pente
-20 dB/décade
fréquence de cassure
10 Hz
+37 dB, -45°
0
-50°
1 kHz
0 dB, -89.5°
105 1000
2° méthode H ( p) = ≅
p p
101 + 1+
62.8 6280
10 5
G (p ) = , B( p ) = 1
⎛ p ⎞ ⎛⎜ p ⎞
⎟
⎜1 + ⎟ ⎜1 + ⎟
⎝ 62.8 ⎠ ⎝ 6.28 10 5 ⎠
10 5
1° méthode G ( p ) B( p ) =
⎛ p ⎞ ⎛⎜ p ⎞
⎟
⎜1 + ⎟ 1+
⎝ 62.8 ⎠ ⎜⎝ 6.28 10 5 ⎟
⎠
système compensé
100 (stable)
1 Hz, 97 dB système non compensé
10 Hz, 97 dB (instable)
50
0°
réseau correcteur
(retard de phase)
système non compensé
marge de phase de 18°
(instable)
-100° système compensé
marge de phase de 51°
(stable) -135°
80 kHz, -129° (0 dB)
310 kHz, -162° (0 dB)
-200°
10mHz 1.0Hz 1.0KHz 1.0MHz 100MHz
arg(G(jω)B(jω)) arg(R(jω)) arg(G(jω)B(jω)R(jω)
Fréquence
A la fréquence de 310 kHz (0 dB), la marge de phase est φM = 18° , donc très inférieure à 45°. Le
système est inutilisable car oscillatoire amorti.
105 1
2° méthode H ( p) = ≅
p p p2 p p2
1 + 105 + + + 1+ +
62.8 6.28 105 6.28 2 10 6 62.8 105 6.28 2 1011
Cette deuxième application montre un système instable présentant deux pôles au-dessus de l’axe 0
dB (sans présence de zéro). La stabilité peut être retrouvée, par exemple, par déplacement des pôles
en utilisant des réseaux correcteurs afin d’obtenir une marge de phase correcte ( φM ≥ 45° ).
L’utilisation d’un réseau correcteur passif R(p), dit à retard de phase, est la solution retenue ici. Mis en
cascade avec les autres blocs, le but est de positionner le deuxième pôle de G(p)B(p) sur l’axe 0 dB (-
135°). Pour cela, le zéro de R(p) inhibe le premier pôle de G(p)B(p) et le pôle de R(p) devient le
nouveau premier pôle de G(p)B(p) à déplacer vers la gauche (ici d’une décade).
p
1+
10 5 62.8
1° méthode G( p ) B ( p ) R ( p ) = avec R( p ) =
⎛ p ⎞ ⎛⎜ p ⎞
⎟ 1+
p
⎜1 + ⎟ ⎜1 + ⎟ 6.28
⎝ 6.28 ⎠ ⎝ 6.28 10 5 ⎠
105 1
2° méthode H ( p) = ≅
p p p2 p p2
1 + 105 + + + 1+ +
6.28 6.28 105 6.282 105 6.28 105 6.282 1010
i
i
ve Amplificateur vs ve Z1 Amplificateur Z2 vs
⎧Ve ( p ) − Vs ( p ) = Z ( p ) I ( p )
⎪
⎨
a ( p ) =
Vs ( p ) [ ] V ( p)
Ve ( p ) 1 − a v ( p ) = Z ( p ) I ( p ) ⇒ Z1( p ) = e
I ( p )
=
1 −
Z( p)
a v ( p)
⎪ v
⎩ Ve ( p )
⎡ 1 ⎤ V ( p) Z( p)
− Vs ( p ) ⎢1 − ⎥ = Z( p) I( p) ⇒ Z2 ( p) = s =
⎣⎢ a ( p ) ⎦⎥ − I ( p ) 1
v 1−
a v ( p)
Zs Z2
ve Z1 Ze Zs Z2 vs Vs = − Yt Ve
Yt ve Zs + Z 2
Vs Zs Z − Yt Z s Z + Z s Z Z Zs
av = = − Yt ⇒ av = et Z1 = = +
Ve ⎛ ⎞ Z + Z − Y Z Z + Z 1 + Y Z 1 + Yt Z s
⎜1 − 1 ⎟ Z s + Z s 1− t s s t s
⎜ av ⎟ Z s + Z
⎝ ⎠
L’impédance ramenée à l’entrée est l’association en série de deux impédances. Il est important de
constater que Z 2 , impédance de la branche ramenée en sortie, n’a d’utilité que pour définir le
transfert en tension a v . Le schéma transformé par le théorème de Miller ne conduit donc qu’aux
expressions du transfert en tension a v et de l’impédance d’entrée Z1 // Z e . L’impédance de sortie du
circuit ne peut être calculée qu’à partir du circuit original.
1 1
Identification : Z = , Yt = g m , Z s = rce // RC ≅ RC et Z e = rbe //
C bc p Cbe p
Cbc
ve rbe rce RC vs
Cbe
gm ve
En régime sinusoïdal ( p = jω ),
ω
1− j
ω2
a v ( jω ) = − g m RC
1 g
avec ω1 = (pôle), ω2 = m (zéro) et ω1 < ω2
ω RC C bc Cbc
1+ j
ω1
Z2
Zs Vs = A v Ve avec A v = − Yt Z s
ve
Z1 Ze Z2
vs
Zs + Z 2
A v ve (transformation Thévenin/Norton).
Cette même expression de départ conduit évidemment aux mêmes résultats qui s’écrivent
Av Z + Zs Z + Zs
av = et Z1 = .
Zs + Z 1 − Av
Ce dernier cas est plus explicite puisqu’il montre que l’impédance ramenée en entrée est l’impédance
de sortie Z s du quadripôle en série avec Z, divisée chacune par le terme ( 1 − A v ) où A v est le gain
en tension à vide du quadripôle non contre-réactionné.
ve
+
vs
− Ad R + Rs R + Rs R R R
av = ≅ − Ad , R1 = ≅ et faible résistance d’entrée // Rd ≅
Rs + R 1+ Ad Ad Ad Ad
Ouvrages spécialisés
« Microélectronique », Tome 3 et 4, par J. Millman et A. Grabel (Mc Graw-Hill)
« Principes et pratique de l’électronique », Tome 1, par F. de Dieuleveult et H. Fanet (Dunod)
« Composants actifs discrets », Tomes 1 et 2, par M. Girard (Mc Graw-Hill)
« Amplificateurs opérationnels », Tomes 1 et 2, par M. Girard (Mc Graw-Hill)
« Amplificateurs de puissance », par M. Girard (Mc Graw-Hill)
« Filtres actifs », par P. Bildstein (Editions Radio)
ζ coefficient d’amortissement
τ constante de temps de filtre
ωn pulsation naturelle (pulsation propre non amortie)
ωc pulsation de coupure à – 3 dB
ω rip pulsation définissant la bande d’ondulation d’un filtre passe-bas
RG résistance de générateur
v G (t ) , i G (t ) tension, courant du générateur
v E (t ) , i E (t ) tension , courant d’entrée du montage
v S (t ) , i S (t ) tension, courant de sortie du montage
Notations de variables