Depuis des semaines, les manifestations rassemblent plus de richesses pour fonder une autre société.

tre société. Une société où le tra-

3 millions de personnes en France.
Depuis le 12 octobre, des centaines de milliers de salariés font
grève tous les jours dans des centaines d'entreprises, dont cer-
tains en grève reconductible comme à la SNCF, dans les aéro-
ports, les raffineries et dépôts de carburant, dans la métallur-
gie, l'automobile, les services publics, les musées et monu-
ments, les écoles, collèges et lycées, dans la construction… Le
mouvement a pris une ampleur, une force énorme et s'est
installé dans la durée.
71 % de la population soutient le refus de la réforme des retrai-
tes car elle est injuste, brutale et inefficace. Devant la surdité et
le mépris du gouvernement, plus de 60 % de la population sou-
haite que le mouvement continue. Cela représente une force
considérable, qui permet de gagner une autre utilisation des
vail permet aux humains de vivre mieux et plus libre et où les
progrès de la médecine et les nouvelles technologies profitent
à l'ensemble de l'humanité.
Patronat et gouvernement seront bien obligés d'entendre la
colère et les exigences des trois quarts de la population. Leur
réforme est totalement illégitime et ils ont perdu toute crédibili-
té en plein milieu d'une crise qu'ils ont provoquée.
Ensemble nous pouvons gagner en contraignant le patronat et
le gouvernement à abandonner la réforme. Leur intransigean-
ce nous oblige à étendre la grève et à bloquer l'activité écono-
mique du pays. Il faut que la mobilisation dans les manifesta-
tions et les grèves s'amplifie.

Tout le monde peut faire grève

Tous les salariés, du public comme du privé, peuvent faire grève. Aucun employeur ne peut empêcher un salarié de
faire grève ; aucun gréviste ne peut être sanctionné ou licencié en raison de l'exercice normal du droit de grève. La
grève peut durer 24 heures, mais aussi une ou plusieurs heures par jour. La reconduction est décidée par les assem-
blées générales. Un salarié qui se met en grève doit simplement aviser son employeur ou son chef direct qu'il est
absent parce qu'il fait grève.
Dans le privé : que ce soit dans une grande, moyenne ou petite entreprise (même avec seulement un salarié), il suffit
de répondre à un mot d'ordre de grève lancé par une ou des organisations syndicales. Le salarié du privé peut déci-
der de faire grève un jour, reprendre le travail et faire grève de nouveau un ou plusieurs jours plus tard.
Dans les services publics : la grève est assujettie au dépôt d'un préavis par au moins un syndicat des entreprises
concernées ou par les fédérations.
Depuis le 12 octobre 2010 toutes les confédérations et toutes les fédérations ont lancé des appels à la grève, y com-
pris reconductible. Tous les salariés, quel que soit leur secteur d'activité, sont donc couverts par un mot d'ordre de
grève.
CHACUN A SA PLACE
DANS CE MOUVEMENT HISTORIQUE.
ON NE LACHE RIEN !
PRENONS NOS RESPONSABILITES, PARTICIPONS
AUX GREVES ET MANIFESTATIONS !
RETRAITES, EMPLOIS, SALAIRES SONT LIES
La retraite est un enjeu de société
L'espérance de vie augmente, tant mieux ! Les progrès de ces
dernières décennies permettent d'alléger les souf-
frances au travail, d'améliorer la santé, de démo-
cratiser l'accès au savoir et à la culture… Ils ont été Augmentation générale
imposés par les luttes.
Nous ne voulons pas d'un recul de société. Nous des salaires et pensions
refusons de sacrifier encore plus de nos années de Des millions de salariés et de
vie en bonne santé, alors que des millions de gens retraités vivent avec moins que L’emploi
sont sans travail et n'ont que précarité et chômage le SMIC. 13 % de la population
comme perspective. La productivité a considérable- française vit en dessous du au service de tous
ment augmenté depuis trente ans, mais c'est le seuil de pauvreté, avec moins Reculer l'âge de la retraite, c'est aggraver le
patronat qui se goinfre avec les bénéfices. Pour les de 950 euros par mois. Parmi chômage, en particulier des jeunes, et c'est
salariés, c'est le stress, le chantage à l'emploi, la ces familles, la moitié vit avec casser le rôle social que jouent les millions
peur du lendemain, le harcèlement, les suicides. moins de 773 euros par mois. de retraités dans les familles, les associa-
Notre société souffre des licenciements, de la pré- Pendant ce temps, les entrepri- tions…
carité, des bas salaires, du chômage, des discrimi- ses accumulent des milliards de Pour les patrons et les dirigeants du pays,
nations, de la casse des acquis sociaux… profits, les distribuent aux l'emploi, les salaires, la protection sociale
La retraite nous y tenons plus que tout, car c'est actionnaires et leurs dirigeants sont uniquement des variables d'ajustement
une nouvelle vie de liberté, sans contrainte d'exploi- continuent à s'octroyer des pour gonfler leurs profits. Depuis des décen-
tation. Nous avons acquis ce droit par une vie d'é- stock-options et des parachutes nies, ils décrètent des plans sociaux, des
tudes et de travail. La retraite par répartition est un dorés, tout en nous disant qu'il fermetures d'entreprises, des délocalisa-
choix collectif de solidarité intergénérationnelle. n'y a plus d'argent pour l'emploi, tions, des suppressions d'effectifs dans le
Celle-ci est fondamentale car elle engage la les salaires, la santé, la retraite, public, des fermetures d'hôpitaux, de servi-
responsabilité réciproque entre les actifs et les la protection sociale… ces publics…
retraités. Les profits doivent servir à aug- Depuis deux ans, le système capitaliste
Nous voulons une société solidaire, juste, équitable menter l'ensemble des salaires mondial est en crise. Le gouvernement a
et humaine ! Il faut continuer la mobilisation pour et à fixer le SMIC et les pen- donné aux banques et aux grosses entrepri-
contraindre à l'abandon du projet de loi sur la retrai- sions à un minimum de 1 600 ses des centaines de milliards, et, dans la
te et imposer : euros par mois. même période, plus d'un million d'emplois
Il faut stopper les exonérations privés et publics ont été sacrifiés en France.
- La retraite à 60 ans à taux plein. patronales, la défiscalisation Il faut arrêter cette politique inhumaine, des-
- L'arrêt de l'allongement de la durée de des heures supplémentaires, tructrice d'emplois et de services publics, qui
cotisation. les cadeaux fiscaux aux gros- ferme l'avenir à des millions de jeunes et
- La reconnaissance de la pénibilité par un départ ses fortunes… aggrave nos conditions de vie.
anticipé. L'augmentation générale des L'emploi est un investissement pour l'en-
- La reconquête et l'amélioration des droits salaires et pensions est un des semble de la société. Il est possible de le
familiaux. éléments forts pour financer le développer durablement pour une société
- La ré indexation des pensions sur les salaires et système de retraites par réparti- solidaire, juste et écologique.
la réévaluation de celles-ci. tion. Les licenciements boursiers et les délocali-
- Le retour aux dix meilleures années de sations doivent être interdits, les services
référence pour le privé. publics doivent être développés pour répon-
- Le maintien des régimes spéciaux et de la fonction publique. dre aux immenses besoins de santé, d'édu-
- La suppression des réformes antérieures de 1993, 2003 et cation, de culture, de recherche, d'industria-
2007. lisation, d'écologie, de transports….

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Paris, le 21 octobre 2010

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Bulletin à renvoyer à l'Union des Syndicats CGT de Paris ou à un militant 85 rue Charlot 75003 PARIS, tél. 01 44 78 53 31, mél cgt.paris@wanadoo.fr