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Décembre 2004
Rapport de mise en œuvre – Tome 2 1
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION 3
PARTIE 1 : « Appréciation qualitatives des impacts des différents sous programmes 4
1. Impacts des différents sous-programmes 4
1.1 Environnement des affaires 5
1.2 Accès au financement 6
1.3 Renforcement des compétences des ressources humaines 7
1.4 Accès au marché 8
1.5 Renforcement des services d’appui 10
2. Evolution des contraintes 11
3. Conclusion 12
PARTIE 2 : « Analyse quantitative des indicateurs de résultats » 13
1. Les déterminants des investissements 13
1.1 L’accès au financement des entreprises 13
1.2 Les mesures prises au niveau des dispositions fiscales et douanières 14
1.3 Les mesures prise au niveau de l’accès au marché 16
2. Initiatives sectorielles 18
3. Conclusion générale 19
La présente « Analyse d’impacts des sous-programmes » fait partie de l’évaluation de la mise en œuvre des
différents sous-programmes inscrits dans le PNSP.
L’inventaire des sous-programmes du PNSP a montré la mise en œuvre de plusieurs mesures tendant à améliorer
le cadre macro économique global, le cadre des initiatives des entreprises et le cadre des services d’appuis et de
renforcement des compétences. L’analyse des impacts de ces différentes mesures s’avère opportun afin de
déterminer leurs retombées réelles sur les activités des entreprises, d’en conclure si les objectifs assignés ont été
atteints et enfin, si besoin d’ajuster ces mesures dans le prochain programme de développement du secteur privé.
METHODOLOGIE
L’analyse d’impacts des sous-programmes sera traitée sous deux formes : l’appréciation qualitative de la part des
opérateurs et l’analyse quantitative des indicateurs des résultats.
Cette appréciation a été obtenue lors d’une enquête menée auprès des opérateurs privés dans douze (12) régions 1
de Madagascar dont les traitements ont été répartis comme suit :
i) les enquêtes à Antananarivo ont été menées par l’équipe interne du secrétariat technique du Comité
Elargi de Pilotage au mois de novembre 2004
i) Les enquêtes en dehors d’Antananarivo ont été confiées au cabinet Rconseil dans le cadre de l’étude
pour l’ « Identification de projets de partenariats » au mois de novembre 2004.
Si la finalité de ces deux études est différente, les démarches adoptées ont été complémentaires. Aussi, les deux
études ont utilisé le même questionnaire d’enquête. Pour les besoins de chaque extrant, le traitement des données
était différente mais les résultats globaux sur lesquels sont basés l’analyse respective restent les mêmes.
A partir des différents indicateurs de résultats retracés dans le Tome 1 « Inventaire des sous-programmes » du
rapport de mise en œuvre du PNSP, une simulation a été effectuée pour déterminer l’interdépendance réelle ou
fictive de ces indicateurs. Les résultats de ces simulations permet d’identifier les sous programmes ayant eu le
plus d’impact autant du point de vue macro que micro économique.
1
Toamasina, Mahajanga, Antsirabe, Morondava, Fianarantsoa, Tolagnaro, Antsiranana, Nosy Be, Sambava,
Toliara, Manakara et Antananarivo
CONTEXTE DE L’ÉTUDE
La présente étude est basée sur une enquête menée auprès de 58 structures d’opérateurs privés dans douze (12)
régions de Madagascar. Ces structures comprennent les groupements professionnels qui représentaient les
membres, les Chambres de Commerce, d’Industrie et de l’Artisanat (CCIA) représentant également leurs
membres et les opérateurs pris individuellement.
Groupements
professionnels
19%
CCIA
Opérateurs 12%
individuels
69%
Les différentes mesures / différents sous-programmes réalisés sont classés en cinq (5) principales rubriques :
environnement des affaires, accès au financement, renforcement des ressources humaines, accès aux marchés et
renforcement des services d’appui. L’étude identifiera quels mesures / sous-programmes ont eu le plus d’impacts
au niveau des activités des opérateurs, et quels sont ceux qui sont passés inaperçus, ou ceux qui n’avaient aucun
impact.
Pour chacune de ces rubriques, l’analyse commencera par le sous-programme ayant eu le plus d’impacts et finira
par celui à impacts faibles.
Facilitation de procédures douanières (travaux de Table Ronde) 12,5 31,3 50 6,3 39,1
Instauration du CAPE (national et régional) 6,3 56,3 31,3 6,3 38,6
La mise en place du GUIDE
Le GUIDE qui est une structure plutôt utile pour les « start – up » est le sous-programme le mieux apprécié mais
il n’a pas eu de retombées élevées pour les entreprises en opération. Aussi, pour 56% des opérateurs
d’Antananarivo, l’existence du GUIDE n’a eu que des retombées moyennes sur leurs activités.
Dans certaines régions, le GUIDE fait l’objet de critiques virulentes, mais là où il trouve des défenseurs, les
opérateurs lui reconnaissent des apports effectifs en termes d’informations, avec cependant des limites sur ses
capacités à réussir les formalités, pour lesquelles les gens préfèrent s’adresser à d’autres personnes plus
expérimentées et capables de livrer un « produit fini », soit la création juridique de l’entreprise.
Il apparaît à l’évidence que les performances du GUIDE dans les autres régions sont limitées par le manque de
moyens et de personnel.
Les déceptions des opérateurs des autres régions viennent du décalage entre ce que la presse relate concernant les
performances du GUIDE à Antananarivo, et la modicité de ce qui leur est offert au niveau de leurs régions.
Si le CAPE est la plate forme de concertation reconnue par la majorité des opérateurs à Antananarivo, bon
nombre de ceux des autres régions ont juste vaguement entendu parler du CAPE, et en tous les cas, très peu
parmi les entreprises interviewées participent activement à ses travaux.
Les raisons invoquées sont nombreuses, et tournent autour de deux constats : i) le CAPE régional donne l’image
d’une imposition par les autorités politiques ; ii) il n’a guère de moyens pour réaliser des actions significatives.
Sur un plan plus général, dans les autres régions, le principe même d’une collaboration franche avec
l’administration est inhibé par le comportement quotidien des agents de l’administration, qui n’incite guère les
opérateurs à croire en un changement de mentalité à ce niveau.
Les retombées de l’instauration du CAPE sont très moyennes autant à Antananarivo que dans les autres régions.
Les concertations sont certes effectives mais la concrétisation des résolutions prises ne se fait pas ressentir.
2
Mode de lecture des tableaux du paragraphe 1 :
Pour Antananarivo : les chiffres représentent les pourcentages de personnes ayant répondu aux items
« retombées élevées », « retombées moyennes» et « retombées faibles» NR : Non Réponse
Pour les autres régions : retombées élevées> 50 points retombées moyennes= 50 points
retombées faibles < 50 points
Ce qui signifie qu’une note élevée correspond à une retombée élevée, et une note très basse traduit une retombée
faible
Les parties hachurées en bleu sont les items à retombées élevées, en jaune ceux à retombées moyennes et en
rouge les retombées faibles
En général, seuls les opérateurs membres du CAPE et disposant d’adresse e mail sont au courant des mesures
prises pour la facilitation des procédures douanières menées au niveau de la « Table Ronde »/CAPE. Ce sont les
seuls qui pouvaient ainsi formuler des réclamations à l’endroit des responsables. Aussi, pour 50% des opérateurs
à Antananarivo, la facilitation des procédures douanières n’ont eu que de faibles retombées directes au niveau de
leurs activités, soit parce qu’ils n’ont pas de relations avec la douane, soit que la situation n’a guère changé.
Beaucoup sont par contre intéressés à ce que des concertations susceptibles d’aboutir à du concret puissent se
tenir au niveau de leurs régions respectives, avec la participation des différents interlocuteurs concernés.
S’il est vrai que cette mesure avait comme principal objectif de booster les investissements, les difficultés
financières engendrées par la crise de 2002 n’ont pas permis de réaliser les investissements prévus. Les
préoccupations des opérateurs étaient plus au renflouement de la trésorerie donc à une augmentation de la
production avec les moyens existants. Aussi, les importations effectuées concernaient plus les intrants et
matières premières, qui n’étaient pas sur la liste des produits détaxés, que les matériels et équipements. Cette
mesure n’a pas ainsi atteint les impacts attendus.
Les retombées des différentes mesures tardent encore à apporter de véritables améliorations de la
situation sur le cadre des affaires. Aucune des mesures prises n’a eu d’ impacts majeurs pour les
opérateurs.
Toutes les mesures n’ont eu que de très faibles impacts pour les opérateurs des autres régions.
Les nouvelles structures de financement tels que le FR PME, le CSPME, les guichets PME des banques
commerciales,… sont non seulement très peu connues des opérateurs mais les procédures et/ou les conditions
d’accès restent contraignantes. Leurs retombées sont soient moyennes (guichet PME des banques commerciales,
FR PME, EQUIP Bail) soient faibles pour le cas du fonds de garantie et du Centre de Solutions PME.
La variation ressentie est plus l’augmentation que la diminution du taux. Cette dernière coïncidait avec la période
de récession après crise durant laquelle les préoccupations des opérateurs étaient de retrouver la confiance des
partenaires/clients. Les effets de la variation du taux directeur de la Banque Centrale ont été de ce fait très faibles
pour les opérateurs d’Antananarivo.
Cette mesure était la seule ayant eu des répercussions significatives en régions, mais sous un angle négatif. En
effet, cela a encore réduit la masse des financements susceptibles de leur être alloués3, …sans que l’inflation ne
soit maîtrisée de manière palpable
Très peu d’opérateurs sont au courant de l’existence de cette nouvelle loi, et encore moins, des innovations
qu’elle introduit par rapport aux anciennes dispositions sur les sociétés. Les informations circulent en effet mal,
malgré les efforts de dissémination engagés par le Comité sur la Réforme du Droit des Affaires (CRDA), en
complémentarité avec ceux de la CSC (Comptabilité) et de l’Ordre des Experts Comptables.
A Antananarivo, des appréhensions sont surtout constatées quant aux impacts sur les mesures incitatives
d’attraction des entreprises informelles.
Le constat est encore plus symptomatique, dans la mesure où c’est le flou total en la matière dans la
compréhension des opérateurs surtout ceux des régions autres qu’à Antananarivo.
Un déficit informationnel et opérationnel pour toutes les structures de financement existantes d’où des
retombées très moyennes des mesures prises pour l’amélioration de l’accès au financement.
Antananarivo Autres
régionss
Principales mesures pour l'amélioration des ressources Retombées
humaines Elevée Moyenne Faible NR Consolidée
Mise en place ARIF (Associat° Régionale en Format° 43,8 43,8 0 12,5 22,7
Professionnelle)
Implicat° du secteur privé dans C.A des institut° de format° 50 31,3 12,5 6,3 32,8
Implantation de format° supérieure de cycle court (IST) 56,3 25 6,3 12,5 46,8
Initiatives de Groupements prof. en format° (Goticom, Gefp, …) 31,3 37,5 18,8 12,5 32,3
Appuis en créat° d'entreprise (EAM, ICREA, Incubateur, Concours 12,5 50 25 12,5 33,9
..)
Séances de formation organisées par les banques pour entreprises 6,3 43,8 37,5 12,5 24,1
3
Exemple concret de conséquences pour une entreprise industrielle important une partie de ses intrants : Les
banques commerciales ne peuvent pas relever les plafonds des lignes de crédit, qui n’ont pourtant pas été
révisés depuis la dépréciation de la monnaie nationale, et qui ne permettent plus ainsi de satisfaire l’acquisition
des importations de matière premières
Ces centres de formation supérieure de cycle court ont permis de mettre sur le marché de l’emploi, des agents
plus ou moins directement opérationnels. Les retombées ont été jugées positives pour 56% des opérateurs
d’Antananarivo ainsi que pour presque la majorité de ceux des autres régionss.
Bien qu’appréciés, ces appuis sont limités aux « start up » et à quelques catégories d’entreprises (jeunes
entrepreneurs pour les concours). Leurs impacts sont moyens sur le développement des activités.
Les résultats sont mitigés : à Antananarivo, les résultats ont été jugés élevés et/ou moyens, mais dans les autres
régions elle a eu des retombées très faibles. En effet, ces initiatives régionales, basées sur l’implication du privé,
sont maintenant quasi-invisibles sur le terrain après des années d’existence, du fait du manque d’intérêt
manifeste des principaux concernés, et de l’incapacité à en boucler le financement.
Seule l’implantation de formation supérieure de cycle court semble avoir reçu quelques échos positifs en
matière de renforcement des compétences de ressources humaines
De nets progrès ont été enregistrés par rapport à la situation d’il y a quelques années. Néanmoins, en dehors
d’Antananarivo, les débits restent faibles et les coûts demeurent prohibitifs (quelquefois, la minute peut coûter
plus de 1000 fmg dans un cybercafé du Nord). Les retombées sur les activités sont encore moyennes.
L’effectivité du projet de connexion à la fibre optique internationale est très attendue par tous les opérateurs.
Bien que ne figurant pas parmi la liste des sous-programmes du PNSP, l’amélioration des services
d’infrastructures ne pourrait pas passer inaperçue au vue de tous les efforts fournis par le gouvernement. Leurs
retombées sont encore jugées moyennes du fait que certains grands travaux sont en cours de réalisation et/ou de
planification. De plus, les ajustements à la baisse des frais de transport ne se font pas ressentir malgré la facilité
d’accès des routes.
Dans leur grande majorité, ces missions restent cantonnées dans la capitale et sont destinées aux mêmes
responsables de groupement et/ou opérateurs. Les rares entreprises de régions susceptibles de pouvoir exploiter
ces opportunités étant celles qui y effectuent le déplacement à leur charge, si tant est que les CCIA ou autres
organisateurs aient daigné les prévenir à temps dans ce sens.
Les résultats étaient alors loin d’être probants autant à Antananarivo que dans les autres régions.
Les initiatives des projets d’appui pour la mise aux normes des produits selon les exigences des marchés
extérieurs
De manière générale, ces initiatives ne bénéficient guère aux PME. Le cas le plus flagrant est celui d’un projet de
mise aux normes des PME du secteur pêche, sur financement STABEX/Union Européenne qui a été lancé en
1997. Après mult campagnes d’information/sensibilisation auprès des PME, puis confection de dossiers par
celles-ci, généralement avec l’appui de cabinets d’études payés directement par les PME, les fonds ont été par la
suite détournés vers d’autres fins, notamment au profit des grandes entreprises et de l’administration.
Sinon, la majorité des appuis reste en termes d’information/formation, telle que celle sur « la démarche qualité
du sel » tenue récemment à l’intention des petits sauniers de la région de Toliara, et qui a été jugée décevante4.
Les actions de facilitation et d’appui par les services administratifs, et notamment, ceux du ministère du
commerce
De façon générale, les services administratifs déconcentrés sont considérés comme des agents de blocage :
i. ils n’informent guère sur les textes en vigueur, dans un contexte où les opérateurs et
notamment les PME, n’ont pas le réflexe d’aller s’adresser vers d’autres sources
L’amélioration des services d’infrastructures et l’extension du réseau d’accès à Internet sont les
mesures les plus appréciables. Leurs retombées ne sont cependant que très moyennes.
Les missions commerciales et les différents projets d’appui pour la mise aux normes ne profitent
qu’à une minorité d’opérateurs. Leurs impacts restent faibles et ne sont pas ressentis directement par
les opérateurs.
4
Les thèmes abordés sont très théoriques, et les animateurs ne connaissaient pas du tout le secteur du sel
5
A titre d’exemple : un service provincial du commerce a demandé 2 sacs de sucre pour faire une analyse, alors
que les textes prévoient qu’1 kg pris au hasard suffit pour une analyse systématique du produit en question
Antananarivo Autres
régions
Principales mesures prises pour l’amélioration des services Retombées
d’appuis
Elevée Moyenne Faible NR Consolidée
Opérationnalisation des CCIA & CAPE régionaux 12,5 56,3 25 6,3 45,2
Relais des services d'appui du niveau central par des réseaux locaux 6,3 50 25 18,8 37,1
Multiplication de partenariats "banques/structures d'appui" 18,8 12,5 68,8 42,9
Arrivée de nouveaux services d'appui (SFI/APDF; ..) 31,3 37,5 25,5 6,3 21,2
Existence d'appuis internationaux accessibles (CDE; PROINVEST; 12,5 37,5 43,8 6,3 29,3
..)
Inaugurat° d'un nouveau labo aux normes internationales @ IPM 12,5 37,5 31,3 18,8 23,1
Si la CCIA d’Antananarivo commence à faire preuve de dynamisme, celles des autres régionss, par manque de
moyens techniques et logistiques, se trouvent dans l’incapacité d’appuyer les PME à prospecter et développer
des débouchés intéressants pour leurs produits.
Les impacts des activités des CCIA sont jugés moyens pour 56% des opérateurs d’Antananarivo et pour 45% des
autres régions.
Ce partenariat ne semble pas très visible, malgré les effets d’annonce multiples relayés par la presse et les
médias d’envergure nationale. Les retombées sont très faibles autant à Antananarivo que dans les autres régionss.
Ces structures étant encore très nouvelles, environ le tiers des opérateurs d’Antananarivo estiment avoir eu des
retombées positives de leur création. Pour les opérateurs en dehors d’Antananarivo, ces mesures sont
considérées comme réservées aux opérateurs de la capitale, donc à impacts négligeables pour ceux des régionss
(Cas de Centre de Solution PME ; laboratoire de l’IPM ; …), sauf pour ceux qui s’y déplacent pour une raison ou
une autre
Ces appuis sont gérés à partir de l’étranger, donc généralement jugés inaccessibles (PRO€INVEST ; …). Leurs
impacts sont très faibles pour les opérateurs.
L’opérationnalisation des CCIA et des CAPE régionaux est la seule mesure d’amélioration des services
d’appui ayant eu des impacts moyens .
Les autres mesures restent théoriques et ne profitent qu’à une minorité d’entrepreneurs.
Si les impacts des différentes mesures prises par le gouvernement et ses différents partenaires sont ressentis
différemment pour les opérateurs à Antananarivo et ceux des autres régionss, il est opportun de savoir si les
contraintes auxquelles sont confrontés ces opérateurs sont les mêmes et si ces dites contraintes ont quand même
connu une amélioration.
Tendances des principales contraintes sur les dernières Situation à Antananarivo Autres régions
années6
Améliorat° Statu Quo Détériorat°
Difficultés d'accès aux marchés 50 43,8 6,3 53,9
Sécurité de nature administrative, juridique/réglementaire, 31,3 62,5 6,3 51,4
fiscale/douanière et foncière
Difficultés d'accès au financement 31,3 68,8 0 50
Stabilité macro-économique (Change, Inflation, …) 25 75 6,1
Mauvaise gouvernance (Corruption, Faible respect de l'Etat de 18,8 50 31,3 48,6
droit, Mauvaise qualité des services publics, ..)
Stabilité socio-politique 50 37,5 12,5 56,3
Sécurité physique des biens et des personnes 18,8 25 56,3 43,1
Faiblesses des infrastructures physiques (Communications, 75 18,8 6,3 69,7
Télécommunications, Energie, Transport, ..)
Insuffisances (qualitatives/quantitatives) en ressources humaines 31,3 62,5 6,3 56,8
Défections/inexistence des services d'appui aux entreprises 31,3 50 18,8 64
(Information, Conseil, Formation, …)
Même si les retombées directes des différents sous-programmes sont en général faibles et/ou moyennes,
quelques grandes contraintes ont connu une amélioration.
Les améliorations reconnues unanimement par les opérateurs d’Antananarivo et ceux des régions sont de trois
(3) ordres : les efforts publics menés dans le domaine des infrastructures physiques, les améliorations en
matière d’accès aux marchés et la stabilité socio-politique
- L’accès aux marchés s’est légèrement amélioré pour la moitié des opérateurs à
Antananarivo et 54% de ceux en régions
- La stabilité socio-économique s’est également améliorée surtout par rapport aux années
2002 et 2003.
Une divergence est cependant perçue pour la disponibilité des services d’appuis. Pour les entreprises en
dehors d’Antananarivo, des améliorations relativement significatives ont été constatées et favorablement
ressenties dans le domaine des services d’appui aux entreprises (information, conseil, formation, …). Ces
services sont restés au même niveau à Antananarivo.
6
Mode de lecture du tableau
Pour Antananarivo : les chiffres représentent les pourcentages de personnes ayant répondu aux items
« amélioration », « statut quo » et « détérioration »
Pour les autres régions : statut quo = 50 amélioration > 50 détérioration < 50
Ce qui signifie qu’une note élevée correspond à une grande amélioration, et une note très basse traduit une
grande détérioration
- 56,3% des opérateurs à Antananarivo estiment que la sécurité physique des biens et
des personnes s’est détériorée. La souscription du gouvernement aux différentes
assurances ne suffisent pas comme une garantie de sécurité pour les opérateurs.
Enfin, malgré les différentes mesures prises, aucune amélioration n’est ressentie dans les domaines « accès au
financement », « administratif/réglementaire/fiscale » et « disponibilité des ressources humaines ». Pour plus de
60% des opérateurs la situation dans ces domaines est restée au statut quo.
3. CONCLUSION
Le sous-programme ayant eu le plus d’impacts positifs est celui relatif au renforcement des ressources
humaines qui est l’implantation et la décentralisation des centres de formation supérieure de cycle court tels
que l’Institut Supérieur de Technologie (IST), l’Institut National du Tourisme et de l’Hôtellerie (INTH), Ecole
Nationale d’Informatique (ENI),… Même si le nombre de diplômés sortant de ces écoles sont encore très faibles
(maximum 40 par promotion et par établissement), les entreprises reconnaissent leurs utilités.
Les sous-programmes ayant eu des impacts moyens sont ceux qui se rapportent au renforcement des services
d’appui qui sont : la mise en place du Guide, du CAPE, des appuis en création d’entreprise ainsi que les
services d’infrastructures incluant l’extension du réseau internet et l’amélioration des infrastructures.
Enfin, les sous-programmes n’ayant eu que de faibles retombées sur les activités des entreprises sont les
mesures liées à l’accès au financement : la variation du taux directeur de la Banque Centrale, la mise en place
des structures de financement telles que le fonds de garantie, le FR PME,… les sous-programmes tendant à
l’amélioration de l’accès aux marchés tels que l’organisation des missions commerciales étrangères et la
mesure fiscale d’incitation aux investissements tels que la détaxation de certains biens importés.
INTRODUCTION
L’analyse quantitative des indicateurs permettra d’effectuer des simulations des différents indicateurs et de
vérifier si ces dites simulations confirment et/ou infirment les appréciations qualitatives des opérateurs.
Les investissements seront pris comme variable explicative de la promotion du secteur privé. En effet, un secteur
privé prospère signifie un accroissement du montant des investissements qui pourrait se traduire soit par un
accroissement du nombre des entreprises en opération, soit par une rénovation des matériels et équipements de
production, soit par une extension de l’unité de production dictée par une expansion de la demande, soit par un
renforcement des capacités des ressources humaines (formation).
Les facteurs pouvant déterminer ces investissements peuvent être regroupés en trois (3) catégories : l’accès au
financement, les mesures incitatives fiscales et douanières, une expansion de la demande c’est-à-dire un
environnement macro-économique plus attractif. Une simulation du montant des investissements par rapport à
chacune des ces mesures sera effectuée pour déterminer quels ont été les sous-programmes ayant le plus
d’impacts.
Rappel : les mesures prises au niveau du financement concernent : la variation du taux directeur de la banque
centrale, la mise en place de nouvelles structures de financement (fonds de garantie, FR PME, Centre de
solutions PME, PSDR, guichet PME des banques commerciales,…). Toutes ces mesures ont comme finalité la
facilitation de l’accès au financement
8 000 000
6 000 000
4 000 000
2 000 000
0
2000 2001 2002 2003 mars-04
Investissements Crédits
2001 a été marquée par la relance des investissements. Une hausse de 27% du montant des investissements a été
enregistrée durant cette période. 2002 et 2003 ont été des années de récession durant lesquelles des entreprises
ont soit fermé et/ou réduit leurs investissements (désinvestissement) pour maintenir des charges de structure au
plus bas niveau. La relance s’est amorcée à partir de janvier 2004.
Les crédits des institutions financières n’ont pas concouru à la réalisation des investissements des entreprises
privées. En effet, pendant la période de relance des entreprises privées (2001 et à partir de janvier 2004) le
Rappel : Les dispositions fiscales prises ont été : la détaxation de certains matériels et équipements de
production, la facilitation des procédures douanières, les campagnes de sensibilisation sur le « civisme
fiscal »,…
8000
6000
4000
2000
0
2000 2001 2002 2003 mars-04
L’évolution des importations de matériels et équipements a toujours suivi la tendance des investissements entre
2000 et 2003. Le montant des matériels et équipements importés représente en moyenne 37% des
investissements des entreprises, ce qui signifie qu’environ les deux tiers des investissements privés se font au
niveau local par l’acquisition de matériels de seconde main et/ou ceux de fabrication locale.
1500
1000
500
0
2000 2001 2002 2003 mars-04
14%
14%
5%
67%
Les équipements destinés au secteur productif (agriculture et industrie) ne représentent qu’une faible part des
équipements importés. Ceci pour trois (3) raisons :
i) ces équipements, surtout ceux de l’industrie, sont non seulement difficilement transportables de par leur
poids et volume mais coûtent très chers compte tenu de la dévaluation de la monnaie nationale et de la
capacité financière des entrepreneurs
ii) les équipements de fabrication locale, surtout pour le secteur agricole, peuvent être fabriqués localement
iii) la compétitivité insufflée par une rénovation et une remise aux normes des unités de production ne fait
pas encore partie des préoccupations majeures des opérateurs locaux.
Les importations de matériels informatiques ne représentent que 5% des importations totales. Cette situation
traduit deux (2) situations :
i) même détaxés, les matériels informatiques reviennent cher à l’achat par rapport à la capacité financière
des utilisateurs potentiels. La détaxation des pièces détachées pourrit contribuer à une baisse du prix des
matériels informatiques
ii) le marché des matériels informatiques est encore très réduit à Madagascar. A titre indicatif, la demande
est environ de 1500 ordinateurs par mois, le nombre d’internautes à Madagascar est de 3,5o/°° contre
99 o/°° à Maurice et 68,2 o/°° en Afrique du Sud7.
Les équipements du secteur BTP sont ceux qui ont le plus bénéficié de la détaxation.
7
Source : Rapport mondial sur le développement humain – PNUD 2004
4 000
3 000
2 000
1 000
0
2000 2001 2002 2003
L’évolution des recettes fiscales et para fiscales provenant du secteur privé est un indicateur de la prospérité du
secteur privé mais est également un indicateur de l’efficience des mesures de recouvrements fiscaux.
Entre 2000 et 2001, l’évolution du montant des investissements, des recettes fiscales et des recettes douanières a
été dans un sens opposé : les investissements se sont accrus de 27%, les recettes fiscales sont restées presque au
même niveau et les recettes douanières ont diminué de 9%. A partir de 2001, les trois (3) variables ont connu la
même tendance : baisse en 2002 et augmentation en 2003. Cependant les recettes douanières ont connu une plus
forte augmentation par rapport aux recettes fiscales et ce malgré les mesures de détaxation de certains produits.
Les taux de croissance de chacune de ces deux variables sont respectivement de :
Pour des raisons de disponibilité d’informations, l’accès au marché traité dans le présent paragraphe ne
concernera que les marchés à l’exportation.
Rappel : Les mesures prises pour l’amélioration de l’accès au marché sont l’organisation des missions
commerciales étrangères, les facilitations des procédures douanières, l’ouverture des lignes aériennes avec
l’Asie, les différentes séances d’informations sur les portées et limites des accords commerciaux et/ou
organisations régionales.
6 000
5 000
4 000
3 000
2 000
1 000
0
2001 2002 2003
Lee montant des investissements et celui des exportations hors entreprises franches suivent quasiment la même
tendance. Les exportations totales incluant celles des entreprises franches sont plus sensibles aux évolutions des
investissements. En effet, quand les investissements ont diminué de –15% entre 2001 et 2002, les exportations
des entreprises franches ont diminué de –34%, et quand les investissements se sont accrus de 8% les exportations
des entreprises franches ont augmenté de 39%.
Les différentes séances d’informations et de sensibilisation ont eu pour effet de diversifier les pays de
destinations des exportations en marquant un intérêt de plus en plus manifesté vers les pays des organisations
régionales où Madagascar a adhéré notamment les pays du COMESA et de la SADC.
Les principaux indicateurs comprenant la contribution au PIB national, la part dans les exportations, la part dans les recettes fiscales seront interprétés par rapport aux moyens
mis à disposition au niveau de chaque secteur. Ces moyens traduisent l’importance des sous-programmes et/ou mesures mises en œuvre. A défaut d’informations financières reliées
aux interventions des différents partenaires à travers les projets de développement, les moyens n’incluront que la part du budget d’investissement national alloué au secteur.
Contribution au PIB national % dans les exportations % dans recettes fiscales % PIP
2000 2001 2002 2003 2004 2001 2002 2003 2000 2001 2002 2003 2004
Secteur primaire 35,2 34,7 36,07 36,5 35,8 33,51 45,22 41,28 7,15 1,33 0,14 8 7,9
Dont agriculture 15,4 15,4 15,6 16,8 16,5 27,33 34,09 33,91
élevage/ pêche (Droit commun) 7,3 8,8 7,6 7,4 6,18 11,14 7,37
Mines 0,35 0,33 0,24 0,25 0,26 1,65 2,67 2,42 0,2 0,26 0,12 0,0 1,6
Industries (Droit commun) 12,00 12,00 11,00 12,00 12,00 3,39 3,71 2,21 25 23 21 0,8 0,8
Entreprises franches 1,3 0,9 1,1 38,64 36,45 42,24 0 0 0
Tourisme 11,90 5,50 8,83 1,35 1,36 0,65 0,3 0,2
Sources : INSTAT, MAEP, MINTOUR, MEM, Direction générale des Impôts, DSRP
Comparativement au budget d’investissement alloué à chaque secteur, l’Agriculture est celle qui dispose le plus de moyens, suivie des mines et des industries, le tourisme arrive à la
dernière place. Les performances macro-économiques obtenues différent cependant de ces moyens.
Les mesures prises au niveau du secteur Industrie ont eu le plus d’impacts macro-économiques. En effet, avec 0,8% du PIP total, ce secteur contribue à hauteur de 12% au PIB
national, et est le premier pourvoyeur de recettes fiscales (plus du cinquième des recettes fiscales proviennent de ce secteur), quand bien même les exportations qui y sont tirées ne
figurent qu’à la quatrième place. Autrement dit, si tous les sous-programmes planifiés pour le secteur Industrie ont été tous réalisés, il pourrait constituer le secteur moteur de
l’économie.
Le Tourisme figure à la seconde place des performances. Ne bénéficiant que d’une part très minime du PIP, il génère environ 10% des devises étrangères mais ne contribue qu’à
hauteur de 1,3% aux recettes fiscales. Ces chiffres traduisent l’importance du secteur informel dans le secteur. Toutefois, les performances obtenues correspondent aux moyens qui y
sont consacrés.
L’Agriculture n’arrive qu’à la troisième place au niveau des performances macro-économiques. Bénéficiant de la plus grande part du PIP, elle génère moins de recettes fiscales que le
tourisme. Sa contribution au PIB national et aux exportations sont certes importantes mais la prédominance du secteur informel est un facteur anti-économique du secteur. Les
exploitants agricoles subvenant à leurs besoins et générant un excédent de production, au même titre qu’un artisan ou un entrepreneur, devraient-ils être exonérés d’impôts ?
Les Mines sont et restent le secteur le moins performant du fait de l’importance du secteur informel. En sachant que les informations recueillies ne reflètent en aucun cas la réalité de
ce secteur, à l’exclusion de la part du budget d’investissement, aucune analyse fiable ne pourrait être effectuée. Le premier effort à fournir au niveau de ce secteur serait sa
restructuration totale.
3. CONCLUSION GENERALE
Secteur Primaire Meilleure coordination des différents programmes, orientation vers les produits à
haute valeur ajoutée, articulation avec le tissu industriel
Secteur Mines Les ressources minières devraient être considérées comme des richesses nationales
et non pas des richesse de l’Etat pour susciter le sens du civisme national et éliminer
toutes velléités anti-économiques lors des exploitations
Secteur Tourisme Définition d’une politique touristique durable. Plus d’agressivité, de volonté et de
moyens au secteur
Approche régionale du développement des entreprises Ajustement des moyens stratégiques, techniques, logistiques et financiers
Services d’appui . Orientation vers les appuis technologiques via les transferts technologiques
provenant de l’extérieur, appuis aux R/D des produits à haute valeur ajoutée
. Insister sur les moyens de diffusion de toutes les d’informations