Revue française d'histoire d'outre-

mer

Albert Lougnon : Sous le signe de la tortue (Voyages anciens à l'Ile

1611-1725)
Hubert Deschamps

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Deschamps Hubert. Albert Lougnon : Sous le signe de la tortue (Voyages anciens à l'Ile 1611-1725). In: Revue française
d'histoire d'outre-mer, tome 49, n°175, deuxième trimestre 1962. p. 281;

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Denis Pierre de Pédrals : Voyage aux profondeurs de l'Afrique. Librairie?
autonome, Paris, 1960, 204 pages.
Les livres antérieurs de M. de Pédrals (Manuel scientifique de l'Afrique
Noire, Archéologie de l'Afrique Noire, la vie sexuelle en Afrique Noire)
nous ont rendu familier ce franc-tireur de la connaissance qui prolonge
dans la brousse africaine les chasses aux faits étrangers et les intuitions
fulgurantes d'un Frobenius avec beaucoup moins de moyens mais une
volonté égale. Nous voici avec lui au cœur de l'Afrique négride, à la
recherche des Hommes rouges, descendants possibles des Egyptiens ou
des Vouchètes à la côte dahoméenne, chez les Fang du Gabon, chez les
Peul du Cameroun, dans les savanes oubanguiennes. L'artiste sait
évoquer les hommes et les paysages et nous entraîne avec lui vers des
hypothèses séduisantes, que les longs efforts conjugués d'archéologues,
d'anthropologues et de linguistes résoudront un jour,... peut-être !
d'énigmes, poète de la brousse, M. de Pédrals n'est jamais
H. Deschamps.

Albert Lougnon : Sous le signe de la tortue (Voyages anciens à l'Ile

1611-1725). Larose, Paris, 1958, 199 p., 10 planches.
M. Lougnon, dont la connaissance historique de la Réunion est insur-
passable nous donne, sous ce titre alerte (les tortues jouent un rôle
dans les débuts du peuplement de l'île, il y a même eu un « parti
de la tortue ») un judicieux choix de textes puisés chez les navigateurs,
comme les Grandidier l'avaient fait pour Madagascar dans leur
collection des Ouvrages anciens.
Avec les commentaires et les transitions de l'auteur, toujours de
ordre, nous avons ainsi (avec d^inévitables redites) un tableau
très vivant et authentique de l'île depuis sa découverte jusqu'au moment
où, avec le café, elle va prendre son essor. C'est d'abord l'île déserte
et sa nature étrange, puis le peuplement lent et coupé d'abandons ; aux
premiers robinsons succèdent les habitants, les pirates, l'administration,
enfin la transformation d'une population enracinée. C'est alors que,
sans bruit, la tortue s'évade de l'histoire.
H. Deschamps.

Léopold Greindl : A la recherche d'un État indépendant : Léopold II

et les Philippins ^1869-1875^. Académie royale des sciences d'Outre-
Mer, Bruxelles, 1960, 375 p.
Des papiers du comte Jules Greindl, qui fut le principal collaborateur
de Léopold II dans cette curieuse affaire, l'auteur a tiré un exposé très
précis, complété de documents. Mettre à profit la ruine financière de
l'Espagne pour faire des Philippines un royaume à lui, distinct de la
Belgique puis constituer une société qui exploiterait les îles au nom
de l'Espagne, telles furent les idées successives de Léopold. Elles