23 août 2016 : « Créer des ponts » entre élèves japonais et calédoniens
(N. Debot-Ducloyer – LNC)
Katiramona, le lundi 22 août. Le slogan de cet échange
interculturel est « we are the bridge », en d’autres termes : créer des ponts. Quand on voit ces deux jeunes filles, calédonienne et japonaise, danser, on peut dire que l’échange est réussi. Photos N.D-D.
DUMBEA. Pendant cinq jours, les collégiens de Katiramona
accueillent des élèves de Fukuoka au Japon. Ensemble, ils partagent leurs cultures, leurs modes de vie et de nombreuses activités. Même s’ils ne parlent pas la même langue, chacun essaie de communiquer à sa façon. « On discute avec des signes, on rigole ensemble. Nous sommes fières de montrer notre culture, nos robes traditionnelles, nos repas », commentent les filles de 3e du collège Jean-Fayard, à Katiramona. Hier, adolescents japonais, venus de Fukuoka, et élèves de l’établissement se sont retrouvés pour présenter des spectacles de chants et de danses de leur pays respectif. Une rencontre qui s’est déroulée dans le cadre de l’Asian Pacific Children Convention (APCC), qui favorise les échanges entre le Japon et les différentes nations du Pacifique.
Barbecue au parc Fayard
Les quatorze élèves de Fukuoka et leurs trois animatrices sont arrivés depuis vendredi en Nouvelle- Calédonie, et y resteront cinq jours. Pour les accueillir, les élèves de Dumbéa et leurs familles avaient organisé, samedi, un barbecue au parc Fayard avec des balades en canoë. Pendant leur séjour, les Japonais et leurs correspondants visiteront également l’aquarium et le musée de la Seconde Guerre mondiale « pour expliquer la présence des Japonais pendant la guerre », commente Vincent Brousse de Laborde, le professeur qui organise ces échanges depuis trois ans au sein du collège de Katiramona. Les adolescents japonais suivront aussi des cours dans les classes de leurs correspondants.
Devenir des citoyens du monde
En tout, près de 63 collégiens se sont mobilisés pour recevoir leurs voisins du Pacifique. Chaque année, depuis 28 ans, la Nouvelle-Calédonie est invitée dans la ville de Fukuoka, au Japon, avec une quarantaine d’autres nations du Pacifique, afin de « créer des ponts » entre les différentes cultures. En mai dernier, quatre élèves du collège se sont donc rendus au Japon. « C’est un échange basé sur l’empathie, on appelle ça le principe d’omoiyari qui consiste à se mettre à la place des gens et devenir des citoyens du monde », explique Vincent Brousse de Laborde, le professeur d’anglais, très impliqué dans cet échange interculturel. A ses côtés, la dynamique professeure de japonais Natacha Strzempek assure que cette langue n’est pas si difficile à apprendre. « En trois ans, avec beaucoup de rigueur, c’est possible », commente-t-elle. L’académie de Nouvelle-Calédonie enregistre d’ailleurs le plus grand nombre d’élèves apprennant le japonais. « L’échange culturel Asie-Pacifique fonctionne bien, il ouvre l’esprit de nos jeunes », s’enthousiasme le principal du collège, Jean-Yves Lemenant. L’année prochaine, ce sera au tour d’un collège de Nouméa de prendre le relais de cet échange culturel pour trois ans.
Le même, le semblable et le différent au sein de la langue, de la littérature et de la culture dans les pays francophones (éd. Zvonko Nikodinovski), Faculté de philologie « Blaže Koneski », Skopje, 2018, 540 p.