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5

Techniques de Mesure
de Débit

1
RAPPEL DE PHYSIQUE
(Régimes d’écoulement)

Ecoulement Laminaire

Les particules du fluide suivent un trajet parallèle à la paroi de la conduite. La répartition des
vitesses est parabolique. La vitesse moyenne correspond à environ 50% de la vitesse maxi.

Ecoulement Turbulent

Les particules de fluide ont un mouvement transversal et longitudinal plus ou moins


désordonné (mouvement tourbillonnaire). La vitesse moyenne correspond à environ 80% de
la vitesse maxi.

2
RAPPEL DE PHYSIQUE
(Nombre de Reynolds)

Nombre de Reynolds Red:


Le nombre de Reynolds est un nombre adimensionné (sans dimension) qui caractérise le régime
d’écoulement d’un fluide monophasique ; il peut être interprété comme étant le rapport entre les
forces d’inerties (résistance opposée au Mvt par un corps, grâce à sa masse) et les forces de friction (force de
frottement) dues à la viscosité auxquelles est soumis le fluide.
ReD : nombre de Reynolds.
Red = v. D v : vitesse moyenne dans la canalisation. (m/s)
υ D : diamètre intérieur de la canalisation (m)
υ : viscosité cinématique (m2/s)

Écoulement laminaire Zone de transition Écoulement turbulent

0 2000 (indéterminée) 4000

parois rugueuses
v v
parois lisses

3
RAPPEL DE PHYSIQUE
(Théorème de Bernoulli)

Equation de BERNOUILLI (Cas des fluide parfait, incompressible et isotherme)


D’après la loi de la conservation de l’énergie, l’énergie au point A est égale à l’énergie au point B.
Energie en A : P1 + 1 ρ V1² + ρ g h1
2 Comme Energie en A = Energie en B = Cte
Energie en B : P2 + 1 ρ V2² + ρ g h2
2
P1 + 1 ρV1² + ρgh1 = P2 + 1 ρV2² + ρgh2 = Cte
2 2
On peut l’exprimé sous la forme : P1 – P2 = 1 ρ (V2² - V1²) + ρ g (h2 – h1) = Cte
2
avec P1 - P2 : variation de la pression statique (PS)
1 ρ (V2² - V1²): variation de la pression dynamique (Pd )
2
ρ g (h2 – h1) : variation de P due au changement d’altitude
Si la conduite est horizontale, h1 = h2
donc P1 + 1 ρ V1² = P2 + 1 ρ V2² = Cte
2 2
PS1 Pd1 PS2 Pd2

Autrement dit en chaque point de la conduite on aura PT = PS + Pd = Cte

4
RAPPEL DE PHYSIQUE
(Théorème de Bernoulli)

Relation entre Qv et P
En prenant le cas particulier d’une conduite horizontale, d’après la loi de la conservation de
l’énergie (loi de Bernouilli) on écrit :

P1 + 1 ρ V1² + ρgh1 = P2 + 1 ρ V2² + ρgh2


2 2
Si h1 = h2 et ρ Constant

On a P1 + 1 ρ V1² = P2 + 1 ρ V2²
2 2
Comme Qv = S1 V1 = S2 V2

Et V1 = V2 S2 (1)
S1
∆P = P1 – P2 = 1 ρ (V2² - V1²)
2
En remplaçant V1 par l’expression (1)
On obtient ∆P = 1 ρ ( V2² - V2² S2² )
2 S1²
∆P = ρ V2² (1 - S2² )
2 S1²
∆P
En posant A = ρ (1- S2²) = Cte ; ∆P = A V2² soit V2 =
A
2 S1²
Comme Qv = S2. V2 = S2 ∆P en posant K = S2
A √A

5
Organe déprimogène
(Diaphragme ou orifice calibré)

Le diaphragme est une plaque métallique rigide, de faible épaisseur (≈ 3 à 6 mm) percée en son centre
d’un orifice calibré. Cette plaque s’introduit dans la canalisation perpendiculairement au sens
d’écoulement du fluide. Ceci, permet de créer une perte de charge dans la canalisation.

En se basant sur l’équation de BERNOUILLI (Q =K ∆P ), on peut déduire avec précision le débit


volumique instantané qui passe dans la conduite, en mesurant la différence de pression statique de part
et d’autre du diaphragme

Qv

Porte Orifice

Le chanfrein diminue
les pertes de charge et
les turbulences.

6
Organe déprimogène
(Diaphragme)

Le liquide dont le débit est constant, voit obligatoirement sa vitesse croitre au passage de l’orifice.
Dans le même temps on observe une variation opposée de la pression, c'est-à-dire une chute de la
pression statique au niveau de l’orifice

Dans la veine contractée, la vitesse augmente, donc


la pression dynamique Pd augmente, ce qui fait
chuter la pression statique Ps, car la pression
totale Pt est constante

Pression
Perte de charge (ω)
h=

Pd

Ps

7
Organe déprimogène
(Evolution des pressions en présence d’un diaphragme)

L’équation de Bernoulli exprime qu’entre le point A et le


point B, l’énergie volumique total se conserve (perte par
frottement négligeable) et que la pression totale est constante
(Pt = Ps + Pd= Cte) .

En introduisant un diaphragme dans la conduite on


observe ce qui suit :

Juste en amont du diaphragme, la Pression dynamique


A Vc B
(Pd) diminue (la plaque orifice faisant obstacle), ce qui
engendre une augmentation de la Pression statique (Ps),
car Pt = Ps + Pd = Cte

Dans l’orifice et au passage de la veine contractée


(Vc), la vitesse augmente, ce qui engendre une
augmentation de la Pression dynamique (Pd = ½ ρ v² ) et
fait par conséquent chuter la Pression statique Ps

En aval du diaphragme, il y a récupération progressive de


la Pression statique et diminution de la Pression
dynamique en raison du changement de section (d à D)

Ceci étant, l’introduction d’un organe déprimogène, dans


le circuit, engendre toujours une perte de charge
résiduelle (ω) qui est irrécupérable

8
Organe déprimogène
(Montage du diaphragme)

La plaque à orifice est montée entre deux brides.

On trouve sur la plaque à orifice les indications


suivantes : - Repère du diaphragme
- Ø int. de la tuyauterie (D)
- Ø de l’orifice (d)
Ces indications identifiant le diaphragme, sont gravés sur une
‘’languette’’ soudée à la plaque à orifice
L’identification est toujours inscrite du côté amont de la plaque
à orifice (partie non chanfreinée) , qui indique également le sens
d’écoulement du fluide

La plaque à orifice est interchangeable

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Organe déprimogène
(Montage du diaphragme aux prises de pression 25-25)

Les pressions sont prises à la bride à 25,4 mm (ou 1’’) de l’orifice calibré .
L1, étant la distance entre l’axe de la prise amont du diaphragme
L2, la distance de la prise de pression et la face avale du diaphragme

L1 et L2 sont chacune située à 25,4 mm du diaphragme

L1 L2

1" 1"

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Organe déprimogène
(Montage du diaphragme aux prises de pression D-D/2)

Les prises de pression sont réalisées à une distance de 1D en amont et à D/2 en aval du diaphragme.
D étant le diamètre intérieur de la conduite

D D/2

Remarque :
Les prises D-D/2 se prêtent idéalement à un nouveau montage d’un point de mesure, sur une
conduite existante. Généralement les prises de pression se présentent sous forme d’un perçage dans
la tuyauterie.

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Organe déprimogène
(Montage du diaphragme aux prises de pression 0-0)

Les prises de pressions sont prises dans les angles (0-0). On considère comme étant égale à 0 les
prises de pression (L1, L2) dans les angles

Prises individuelles

12
Organe déprimogène
(Montage du diaphragme aux prises de pression 0-0)

Prises de pressions dans les angles (0-0) avec chambre annulaire


La chambre annulaire permet de mesurer la pression différentielle moyenne sur l’ensemble de la
circonférence de la conduite. Ce montage est préféré lorsqu’une précision de mesure est recherchée

Bagues porteuses

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Organe déprimogène
(Limite d’emploi du diaphragme)

Conformément à l’ISO 5167, les diaphragmes des types normalisés ne doivent être utilisés que
dans les conditions suivantes :

Pour les diaphragmes avec prises de pression dans les angles


d > 12,5 mm
50 mm < D < 1 000 mm
0,2 < β < 0,75
Re > 5000 (pour 0,2 < β < 0,45)
ou Re > 10 000 (pour β > 0,45)

Pour les diaphragmes avec prises de pression à la bride ou à D et D/2


d > 12,5 mm
50 mm < D < 1 000 mm
0,2 < β < 0,75
Re > 1 260 β²D

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Organe déprimogène
(Mesure par diaphragme)

Avantages : Inconvénients:
Conception simple Pertes de charge élevée
Peu onéreux Précision moyenne
Absence de pièces mobiles Nécessite des longueurs droites importantes
Excellente Interchangeabilité Sensible à la masse volumique
Grand choix de DN Non linéaire (quadratique)
Pas d’étalonnage Risque d’erreurs dues aux bouchages, poches
Utilisation sur liquides, gaz, vapeur de gaz au niveau des prises d’impulsions

domaine d'utilisation : ne convient pas aux liquides contenant des impuretés solides car
celles-ci peuvent s'accumuler à la base du diaphragme. Il introduit une perte de charge
importante
Précision : 2 à 5 %
Dynamique (ou Rangeabilité) : très faible de 1à 3

15
Organe déprimogène
(Tuyères )
Il existe deux type de tuyères :
Tuyère ISA 1932
Tuyère à long rayon
Le profil de la tuyère est fait pour que le fluide épouse au mieux son contour dans la partie amont.
La ∆P occasionnée par une tuyère est plus faible que celle d’un diaphragme
Toutes les dimensions, les positions des prises de pression, les conditions de montage et d’emploi
sont définis dans la norme NFX-10-102 et ISO/DIS 5167-3

Tuyère ISA 1932 Tuyère à long rayon

R2 R1

D d d
D

P1 P2
16
Organe déprimogène
(Tuyère ISA 1932 )

Les tuyères ISA 1932 ont les prises de pression (P1, P2)dans les angles et ne peuvent être utilisée
que dans les conduite de diamètre compris entre 50 mm ≤ D ≤ 500 mm

R2 R1
Limites

D 50 mm ≤ D ≤ 500 mm
d
0,3 ≤ β ≤ 0,8

2.104 ≤ ReD ≤ 107

P1 P2

17
Organe déprimogène
(Tuyère à long rayon)

Les tuyère à long rayon différent des tuyère ISA 1932 par leurs convergents en quart d’ellipse.
Les prises d’impulsion sur ces tuyères sont situées sur la conduite en amont de D et en aval de D/2.
Ce type de tuyère, présente une perte de pression plus basse qu'une tuyère similaire.

(D-d)/2

(2/3)d D/2
(7/6)d D d
d
D

Petit rapport Grand rapport


d’ouverture d’ouverture
0,2 ≤ β ≤ 0,5 0,25 ≤ β ≤ 0,8

Limites
50 mm ≤ D ≤ 630 mm
104 ≤ ReD ≤ 107

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Organe déprimogène
(Tuyère)

AVANTAGES
Prise de pression
Moins encombrant que le venturi, BP
Perte de pression moins importante que le diaphragme Prise de pression
HP
Pas de risque d’accrochage de matières sur les arêtes.

INCONVENIENTS
Réalisation délicate,
Perte de pression plus importante que le venturi

Domaine d'utilisation : - pour les turbulences importantes ( > 50000), notamment dans les
écoulements de vapeur à haute température.
- ce dispositif est inutilisable pour les boues
Précision : 1 à 3 %
Dynamique (ou Rangeabilité) : très faible de 1à 3

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Organe déprimogène
(Tube de Venturi - norme IS0 5167-4)
D/2
d/2

D 21±1° d 7 à 15°

d
≥ D*

P1
P2
Le tube de Venturi se compose d’un cylindre d’entrée, suivi d’un
tronc de cône convergent, d’un col cylindrique et d’un divergent
tronconique.
Au passage du venturi, la veine fluide est guidée en amont et en
aval; de ce fait elle épouse complètement la forme du tube
venturi
L’intérêt principal du tube de Venturi classique par rapport au
diaphragme et la tuyère c’est qu’il produit une faible perte de
charge à pression différentielle égale. Généralement elle est
comprise entre 5 et 20 % de la DP mesurée.
20
Et dans la même famille…
Le Venturi:
Technique de mesure courante sur les
mesures de débit sur les gaz véhiculés sous
faible pression (air de combustion, de
ventilation, gaz pauvres de récupération sur
les hauts fourneaux ou les cokeries … ).
L’avantage: peut de perte de charge.

HP

Prise de pression
BP

Transmetteur de DeltaP
(Mesure du débit)

21
Organe déprimogène
(Venturi-tuyères -norme IS0 5167-3)

Le venturi tuyère se compose d’une partie convergente à profil arrondi , d’un col cylindrique et d’un
tronc conique divergent

Limites :
65 mm ≤ D ≤ 500 mm et d ≥ 50 mm
0,316 ≤ β≤≤ 0,775
1,5.105 ≤ ReD ≤ 2.106

d
D

Venturi-tuyère

22
Organe déprimogène
(Venturi)

AVANTAGES

Perte de pression plus faible que la plaque à orifice et la tuyère


Bonne sensibilité
Pas de risque d’accrochage de matières sur les arêtes,
Réalisation plus facile que la tuyère.

INCONVENIENTS
Plus encombrant,
Réalisation plus délicate que le diaphragme,
Cher.

Domaine d'emploi : liquide propre, gaz et vapeur


Précision : 0,5 à 3 % selon les cas
Dynamique (ou Rangeabilité) : très faible de 1à 3

23
Organe déprimogène
(Venturi)

24
Les organes déprimogènes
(performances )

"Rendement" de la mesure

Perte de charge résiduelle (ω) est la


pression différentielle absorbée par l’organe
déprimogène

Perte de charge mesurée (∆P) est la


pression différentielle mesurée par
l’instrument

(β = d/D) est le rapport entre le diamètre de


l’orifice (d) et le celui de la canalisation (D)

25
Courbes d’étalonnage du transmetteur
Fluide : Eau
Débit max : 200 m3/h
∆P : 2500 mmCE
(Q%)²
Q% = 10 x √∆P% soit ∆P% =
100

Qv Qv ∆P ∆P S
(m3/h) (%) (mmCE) (%) (mA) Qv - S
120
0 0 0 0 4 100
80
100 50 625 25 8
60
141 70,7 1250 50 12 40
20
173 86,60 1875 75 16 ∆P
0
∆P
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
200 100 2500 100 20

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Etalonnage du transmetteur
(Extraction de la racine carrée)

Nous avons vu que la relation entre le débit volumique (Qv) et la pression différentielle (∆P) est
quadratique; dans la plus part des cas, il est nécessaire de linéariser le signal de sortie (S)
Où faut-il alors
placer la racine
carrée?

dans le
transmetteur ?

ou bien dans le
DIGITAL MULTIMETER

régulateur ? DIGITAL MULTIMETER

?
ira
ira

h
h

2A MAX
? 2A MAX

50 0V MAX 1000V DC
UNFUSED 700V AC 500 V MAX 10 00 V DC
MAX MAX UNFUSED 700 V AC
MAX M AX

M-3800 M-3800

Les deux cas sont


valables. Cela dépend
de la philosophie de
l’entreprise

27
Mesure de débit des gaz

Généralités
On sait que pour un gaz, le volume occupé et la masse volumique varient avec la pression et la
température; il serait donc incorrect d’exprimer un débit volumique d’un gaz en (m3/h) sans en
préciser les conditions de Pression et de Température :

Par exemple : - P service et Tservice


- P normale et Tnormale
- P référence et Tréférence

Dans les milieux industriels, les mesures de débit volumique des gaz par organe déprimogène
sont généralement réalisés avec correction en Pression et Température

28
Mesure des débits de gaz
Expression de la masse volumique
On sait que la masse volumique varie avec P et T, d’où correction de ρ
expression (1) : Pr Vr = Ps Vs (Loi de Mariotte)
Tr Ts
on sait que : M = ρr .Vr = ρs . Vs ( car la masse est Cte)
d’où : Vr = M
ρr on remplace l’expression des volumes Vr, Vs dans l’expression (1)
et Vs = M
ρs
on a Pr . M = Ps . M on tire l’expression de ρ aux conditions de référence
Tr . ρr Ts . ρs

ρr = ρs Pr . Ts Formule s’appliquant aux gaz parfaits


Ps . Tr

Pour les gaz réels, il faut tenir compte du coefficient de compressibilité (Z)

ce qui donne ρr = ρs Pr . Ts . Zs Z est défini de façon empirique (expérimentale)


Ps . Tr . Zr Pour chaque gaz

29
Mesure des débits de gaz
(Correction du débit volumique)
En appliquant l'équation de Bernoulli entre les deux points A et B on peut écrire :
PA + 1 ρs VA² = PB + 1 ρs VB²
2 2
VB² - VA² = 2 (PA - PB) (1)
ρs
La conservation des débits nous donne:
Qm = ρs.SA.VA = ρs.SB.VB => VA = SB VB avec SA = π D² et SB = π d²
SA 4 4
en posant β = d/D ; VA= SB.VB = β ². VB et VB² - VA² = VB² (1- β4) = 2 (PA - PB) (1)
SA ρs
alors VB² = 1 . 2(PA-PB)
(1- β4) ρs
comme Qm² = f (∆P)
on écrit Qm² = (ρs. SB . VB)² = SB² . 2 ρs (PA – PB)
(1- β4)
posant ∆P = PA - PB
Qm = π d² . √ (2 ∆P . ρs )
4 √ 1- β4
posant K= π d² √ 2 = Cte
4 √ 1 – β4

Qm = K √∆P . ρs Qvs étant égal à Qm/ ρs Qvs = K √(∆P / ρs)


30
Mesure des débits de gaz
(Correction du débit volumique)

Recherche du débit massique Qm

Qm = Qvs . ρs (1)

on sait que Qvs = K √(∆P / ρs) (2) on remplace Qvs dans l’équation (1)

Qm = K √ (∆P . ρs)

et que ρs = ρr Ps . Tr on remplace ρs dans l’équation (2)


Pr . Ts

Qm = K √ ∆P . ρr Ps . Tr
Pr Ts
en posant Kr = K √ (ρr Tr /Pr ) = Cte

Qm = Kr √ ( ∆P . Ps/ Ts )

Nota : le coefficient de compressibilité Z n’apparait pas dans cette équation


Dans le cas où Z n’est pas égal à 1, il faudra l’introduire dans la formule
31
Mesure des débits de gaz

Une mesure du débit massique est donc possible en associant à la mesure de pression différentielle,
une mesure de la pression et une mesure de la température en amont. C’est ce que réalise la chaine de
mesure ci-dessous :

PT ∆P TT
∆P ou Qv²
×

Qm = k √ ( ∆P . Ps / Ts ) FY

∆P . P
÷
FY

∆P . P
T

FY

√ (∆ P . P )
T

Qm

Signal du débit corrigé

32
Tube de Pitot
(Principe)

Le principe de la sonde de Pitot consiste à mesurer en un point de l'écoulement, la différence


entre la pression d'impact face à l'écoulement et la pression statique du fluide prise latéralement
ou à l'arrière de l'obstacle.
Autrement dit, cela consiste à mesurer la pression dynamique (Pd) pour en déduire la vitesse.

Pd = Pt - Ps Pt
ρ v²
PS ∆P = Pd =
Pd= ∆P = 1 ρ v² 2
2
calculons la vitesse: v = √ (2 ∆P/ρ)
v
Comme Qv = v . S
Qv = S. √ (2 ∆P/ρ)

en posant K = S. √ 2/ρ Pt : Pression Totale


Ps : Pression Statique
on déduit Qv = k √∆P
Pd : Pression dynamique

33
Tube de Pitot
(Constitution)

Le tube de Pitot est constitué par un jeu de deux tubes :


- Un tube qui donne accès à la pression statique en un point de la section (affleurant à l’écoulement)
- Un tube qui donne accès à la pression dynamique en ce même point (face à l’écoulement)
La différence de ces deux pressions, mesurée par un manomètre différentielle, permet d’avoir une image
de la vitesse du fluide sur la ligne de mesure

Symbole

FT

34
Tube de Pitot
(Montage)

Afin de garantir un profil d’écoulement régulier, il faut monter la sonde de Pitot moyennée en
respectant les longueurs droites amont et aval en fonction des accidents de parcours sur la
tuyauterie.

Exemple de longueurs droites

1 – Longueur droite amont


2 – Longueur droite aval

35
Tube de Pitot
(Facteurs d’influence et limites)

FACTEURS D’INFLUENCE :

Le régime d’écoulement doit être turbulent.


La masse volumique du fluide peut influencer la mesure.
Le fluide doit être monophasique et ne doit pas changer d’état.
Une bonne orientation du tube de Pitot dans la conduite est essentielle et doit respecter
des tolérances de positionnement très strictes.
Pour les gaz et les vapeurs, on peut craindre une mise en résonnance mécanique de la
sonde par effet vortex.

LIMITES :

Nombre de Reynolds > 30 000


Pression maxi : 350 bar,
Température : 40°C

36
Tube de Pitot
(Avantages et inconvénients)

Avantages
Montage Démontage facile,
Encombrement faible,
Pertes de charge due à la mesure faibles,
Particulièrement adapté aux tuyauteries de gros diamètres.

Inconvénients
Mesure sens unique de circulation du fluide,
Nécessite des longueurs droites importantes,
En contact avec le produit.

37
Sonde Annubar
(Dérivés du Tube de Pitot)

Le principe de la sonde ‘’Annubar’’ consiste de placer, non plus un seul tube de Pitot, mais plusieurs
disposés le long d’une section pour mesurer la vitesse moyenne d’écoulement pour améliorer la
précision de la mesure du débit. Le concept :
- un tube de prise de pression dynamique prévu de plusieurs orifices réparties le long du tube, pour
mesurer la pression dynamique moyenne.
- un tube de prise de pression statique prévu avec plusieurs orifices pour mesurer la P statique moy.

Symbole

FT
Sonde
Annu
bar

38
Sonde Annubar
(Avantages et inconvénients)

AVANTAGES
Montage Démontage facile
Encombrement faible
Pertes de charge due à la mesure faibles
Longueurs droites en amont plus faibles que pour le tube de Pitot

INCONVENIENTS

La ∆P étant faible, la sonde Annubar fonctionne mieux sur les gros débits
Peut réclamer une double fixation
Risque d’entrée en vibration
En contact avec le produit

Limites d’utilisation

Pression 140 bar


Température 315°C

39
Débitmètres Electromagnétique
(Loi de Faraday)

Rappel de la Loi de Faraday


Une tige métallique (AB) est reliée à un voltmètre (V) et se déplace dans l’entrefer d’un aimant.
Le déplacement s’effectue dans un plan perpendiculairement au champ magnétique (B).
On observe que AB est le siège d’une force électromotrice (e) dont le signe dépend du sens du déplacement
et du sens du champ.

Expression de la F.EM : e = B . L. v

e = force électromotrice d’induction


B = induction du champ magnétique
L = longueur utile du conducteur AB
v = vitesse du déplacement de AB

40
Débitmètre électromagnétique
(Principe de mesure)
Le débitmètre électromagnétique fonctionne suivant le principe de Faraday.
Quand un liquide électriquement conducteur s’écoule perpendiculairement à travers un champ
magnétique, une différence de potentiel électrique est créée au sein du liquide. Cette différence
de potentiel, captée à l’aide de deux électrodes permet, par le calcul, d’en déduire la vitesse puis
le débit du fluide.

U=B.v.D

Remarque :
Le champ magnétique est créée par deux bobines disposées de part et d’autre du tube. Afin
que la tension aux bornes des électrodes ne soit pas court-circuitée par la parois du tube de
mesure, celui-ci est revêtu d’un isolant électrique.

41
Débitmètre électromagnétique
(Principe de mesure)

Relation du débit volume (Qv) et la FEM (U) mesurée aux électrodes

Loi de Faraday : U = B . D. v
U = FEM mesurée par deux électrodes
B = induction du champ magnétique
D = Ø intérieur du débitmètre (= longueur utile)
v = vitesse d’écoulement du fluide

On sait aussi que Qv = v S (1)


et U = B Dv
on déduit v = U (2)
B.D
on remplace (2) dans (1) Qv = S . U
B.D
on pose K = S = Cte
B.D v

On déduit Qv = k U

42
Débitmètre électromagnétique - Principe

La force électromotrice issue du capteur (élément primaire) est traité dans un convertisseur (élément secondaire).
Le signal délivré par le capteur est de l’ordre 1 à 2 mV.

Rôle du convertisseur :
- Amplifier la tension induite aux électrodes,
- Filtrer les signaux parasites,
- Elaborer le signal représentatif du débit,
- Produire le signal d’alimentation des bobines inductrices.

Le convertisseur peut-être fixé sur le capteur (montage compact) ou séparé

Sorties 0/4 - 20 mA
Sortie impulsions Alimentation
Afficheur
Alimentation

Raccords Sorties 0/4 - 20 mA


Sortie impulsions

43
Débitmètre électromagnétique
(Constitution)

Tube de mesure
Le corps est constitué le plus souvent par un tube en matériau non magnétique revêtu d’un isolant intérieur.
Le matériaux habituellement utilisé est l’acier inoxydable amagnétique.

Revêtement
En fonction des caractéristiques du fluide :
Il doit être résistant à la corrosion, l’abrasion, …
Il doit assurer une bonne étanchéité autour des électrodes.
Parmi les revêtements les plus utilisés, on trouve le PTFE, caoutchoucs … Eletrodes

Electrodes
Les électrodes ont pour but de capter et de transmettre au convertisseur
la tension induite. Elles sont généralement en contact direct avec le
fluide. Elles doivent être entièrement isolées avec le tube de mesure.
Le matériau utilisé pour sa réalisation est fonction du fluide.
L’acier inoxydable est le cas le plus courant mais on peut trouver
également le platine ou le tantale.
Electrodes

44
Débitmètre électromagnétique
(Constitution)

Bobines d’induction
Elles créent un champ magnétique à l’intérieur du tube de mesure, perpendiculairement au sens
d’écoulement du fluide.
Dans la grande majorité des utilisations, l’excitation des bobines est faite par un courant continu
pulsé de basses fréquences (10 Hz environ).

Les bobines sont disposées de part et d’autre


La forme de la bobine est celle du tube de du tube.
mesure.

45
Débitmètre électromagnétique
(Facteur d’influence)

Rappel
L’unité légale de la conductivité électrique est le Siemens par mètre (S/m).
Le siemens étant la conductance (G) avec
1
G= R étant la résistance en ohm (Ω)
R

Les valeurs courantes de conductivité minimale pour les DEM sont 2 à 5 µS/cm.

Pour que la mesure de débit soit indépendante des variations de conductivité, il faut
que L’amplificateur du convertisseur du DEM ait une impédance d’entrée suffisamment grande

Toutefois, lorsque la conductivité du fluide est insuffisante, le signal de sortie du


débitmètre est instable.

46
Débitmètre électromagnétique
(Facteurs d’influence)

Vitesse
Le diamètre nominal du débitmètre doit être choisi de façon à ce que la vitesse, dans le tube de mesure,
soit au minimum de 0,5 m/s.
Diamètres nominaux, valeurs de fin d’échelle.

Source Krohne

47
Débitmètre électromagnétique
(Montage)

Position
Le capteur peut être monté dans n’importe quelle position à condition que :
- l’appareil est toujours plein de liquide,
- l’axe des électrodes de préférence horizontal.

Montages correctes
Montages à éviter

A éviter :
- Montages au point le plus haut de la conduite.
- Montage directement en sortie d’un écoulement gravitaire.
- Poches d'air ou bulles de gaz dans le tube de mesure peuvent engendrer des erreurs de mesure fréquentes.

48
Débitmètre électromagnétique
(Montage)

Longueurs droites
Tenir compte des longueurs d'entrée et de sortie afin de respecter les spécifications relatives à la précision de mesure.

Environ 5 D amont et aval (voir documentation technique du DEM utilisé).

Source Endress-Hauser

49
Débitmètre électromagnétique
(Montage)

Mise à la terre
Le fluide étant un conducteur électrique, il faut toujours mettre le débitmètre électromagnétique à la terre
pour éviter que des tensions parasites viennent perturber le signal.
Une mesure n’est optimale , que si le produit et le capteur sont au même potentiel électrique.
Montages avec anneaux de mise à la terre sur
Montage sans anneau de mise à la terre sur tuyauteries en plastiques.
tuyauteries métalliques.

Pour les tuyauterie en PVC, les anneaux de mise à 2 - Electrodes de mesure de signal
la terre assurent le contact avec le liquide

Ce contact peut être obtenu par une 3ème électrode. 1 - Electrode de mise à la terre

50
Débitmètre électromagnétique
(Synthèse des options de mise à la terre)

Option de mise à la terre


Type de tuyauterie Aucune option de mise à la terre Anneaux de mise à la Electrode de mise à la terre
(tresse uniquement) terre

Tuyauterie conductrice Acceptable Non requis Non requis


sans revêtement
Tuyauterie conductrice Non acceptable Acceptable Acceptable
avec revêtement

Tuyauterie non Non acceptable Acceptable Acceptable


conductrice

Mise à la masse d’une conduite avec revêtement


Mise à la masse d’une conduite non conductrice
et anneaux de mise à la masse.
avec électrode de masse.

51
Débitmètre électromagnétique
(Dysfonctionnement)

Bulles d’air et dépôts

Si des bulles d’air pénètrent dans le débitmètre, l’indication de l’échelle de débit peut être
affectée ce qui peut entrainer des erreurs de mesure.

Eviter de monter le capteur au point le plus bas pour éviter le risque de formation de dépôts .

52
Débitmètre électromagnétique
(Dysfonctionnement)

Vibration et champs magnétiques

Les vibrations et les champs magnétiques environnants peuvent perturber le signal de


mesure.

53
Débitmètre électromagnétique
(Limites - Avantages – Inconvénients)

Limites
La conductivité minimale du fluide : à partir de 1 µS/cm
Température : - 25°C à + 180 °C (pour le revêtement PTFE maximum 150 °C)
Pression maxi jusqu’à 50 bar.
Vitesse du fluide : 0,2 à 10 m/s (maximum 12 m/s)
Nombre de Reynolds > 3 600

Avantages
Mesure linéaire,
Mesure bidirectionnelle,
Non intrusif donc pertes de charge due à la mesure nulles,
Pas de pièce en mouvement,
Diamètres de 2 mm à 3 m,
Indépendant de la densité, conductivité.
Temps de réponse : à partir de 0,1 seconde
Inconvénients
Applicable uniquement sur liquides conducteurs
Coût élevé.

54
Débitmètres à effet vortex
(Principe de mesure)

Principe
Le débitmètre à effet vortex est basé sur le phénomène de sens de l’écoulement
génération de tourbillons, appelé effet KERMAN

Lorsqu'un fluide rencontre un obstacle, il se divise et engendre de


petits tourbillons alternés (vortex), de part et d'autre et en aval de
l’obstacle.

Les tourbillons détachés, engendrent des zones de pression


variable qui sont détectés par un capteur constitué généralement
d'un cristal piézoélectrique (quartz) obstacle tourbillon

55
Débitmètres à effet vortex
(Constitution)

Elément primaire

Il est constitué d’un barreau situé à l'intérieur du tube de mesure


.
qui est souvent de forme triangulaire dont la face frontale présente
. des angles saillants.

L’obstacle permet d’obtenir des tourbillons alternés (vortex)

Les vortex font vibrer le barreau. La fréquence de vibration


(détectée par le capteur piézoélectrique) est alors proportionnelle à
la vitesse du fluide

Le débitmètre mesure la fréquence de détachement des tourbillons


(vortex) formés par le fluide autour d'un obstacle.

56
Débitmètres à effet vortex
(Principe de mesure)

Relation entre le débit volumique (Qv) et la fréquence (f) engendrés par


le Phénomène tourbillonnaire de Karman

Loi : v = k0 . F . d . St
v = vitesse de l'onde
k0 = facteur correcteur
F = fréquence des effets vortex
d = diamètre de l'obstacle
St = nombre de Strouhal (nbre sans dimension décrivant les
mécanismes de circulation oscillante)

Valeur du Débit

Qv = v . S
Qv = k0. d. St . S. F
on pose k = k0 . d. St. S = Cte

Qv = k F

57
Débitmètres à effet vortex
(Constitution)

Mesure de la fréquence

La mesure de la fréquence de détachement des tourbillons se fait, le plus souvent, à partir


des efforts dynamiques exercés sur l’obstacle. On utilise généralement des éléments
piézoélectriques convertissant les contraintes subies par l’obstacle.

L’unité sensible piézoélectrique, noyée dans la masse du générateur de vortex se situe hors de
la tuyauterie.

58
Débitmètre à effet vortex
(Montage)

Positions
Mesure de liquides

En cas de montage sur une conduite descendante, il faut


monter ensuite une conduite ascendante.

Eviter :
- Montage au point le plus haut de la conduite, risque de formation de bulles.
- Montage directement en sortie d’un écoulement, risque de remplissage partiel de la conduite.
- Montage sur une conduite descendante.

59
Débitmètre à effet vortex
(Montage)

Positions
Mesure de vapeurs et gaz

Eviter :
- Montage au point le plus bas de la conduite, risque de formation de condensation.

60
Débitmètre à effet vortex
(Montage)

Longueurs droites :

61
Débitmètre à effet vortex
(Avantages, inconvénients, facteurs d’influence)

Mesure linéaire (fréquence proportionnelle au débit)


Facile a installer

Avantages Faible ∆P
Très performant sur vapeur
Un seul capteur pour toute utilisation
Robuste contre les coups de béliers

Détecteur fragile
Nécessité d’un nombre de Reynolds très élevé (20 000)
Inconvénients
Longueurs droites importantes
Un seul sens de fonctionnement
Nécessite un produit propre

Viscosité : Limite le débit mini mesurable

Facteurs d’influence Densité : Limite le débit mini mesurable


Produits chargés
Gaz dans liquide
Nombre de Reynolds

62
Débitmètre ultrason
(Rappel de physique)

Onde ultra sonore

est une vibration mécanique, de fréquence élevée, qui provoque la compression et la dépression
du milieu élastique dans lequel elle se déplace.

Ce milieu peut être : - liquide


- solide
- gazeux.

La vitesse de propagation et l’absorption sont différentes suivant la nature du milieu et les


conditions de service (principalement la température).

Les ondes ultrasonores se propagent plus facilement dans un liquide que dans un gaz qui est très
absorbant.
air : 330 m/s environ
liquide : 1500 m/s environ

63
Débitmètre à ultrasons
(Principe de mesure)
Capteur Ultrasons

Fonctionne suivant le principe du ‘’temps de transfert’’. L’appareil mesure le temps pris par une
impulsion ultrasonique pour traverser un tuyau d’un côté à l’autre aller et retour. La différence entre
les 2 temps est proportionnelle au débit.

Deux sondes ultrason sont donc disposées sur les deux faces opposées du tuyau de mesure en formant
un angle φ avec l’axe du tube. Les deux sondes émettent et captent les ultrasons du point A au point B
A
la vitesse de propagation par rapport à la canalisation
d’une onde sonore dans un milieu en mouvement est L
la composition de la vitesse moyenne Vm et la
vm
célérité du son C0 dans le fluide considéré φ

64
Débitmètre à ultrasons
(Principe du temps de transit – mode direct)
2 cellules piézo-électriques tour-à-tour émettrices et réceptrices d’impulsions ultrasonores, forment de
part et d’autre de la tuyauterie un angle φ avec son axe A
Du point A au point B les ultrasons
se déplacent à la vitesse VAB : VAB = C0 + Vm cos φ L
Inversement du point B au point A vm
ils se déplacent à la vitesse VBA: VBA = C0 - Vm cos φ φ
Le temps de parcours du point A tAB = L/VAB = L /C0 + Vm cos φ
au point B est tAB (t = d/v):
B
Le temps de parcours du point B tAB = L/VBA = L /C0 - Vm cos φ
au point A est tBA :
∆t = tAB - tBA tAB tBA
0
Le temps de transit exprimé en fAB = 1/tAB et fBA = 1/tBA ∆t
fréquence est : ∆f = fAB – fBA = (C0+Vm cos φ)/L - (C0 -Vm cos φ)/L
∆f = 2 Vm cos φ /L si on pose k’ = 2 cosφ /L
∆f = k’ Vm
A et B : émetteurs et récepteurs US
comme Qv = Vm . S soit Vm = Qv/S L : distance entre les sondes US
∆f = k’Qv en posant k = S Vm : vitesse d’écoulement moy du
S k’ liquide à mesurer
C0 : vitesse du son dans le liquide à mesurer
Qv = g k ∆f g : Cte d’étalonnage

facteur correcteur ou Cte d’étalonnage

65
Débitmètre à ultrasons
(Principe du temps de transit – mode reflex)

66
Débitmètre à ultrasons
(Principe multicordes)

disposition par rapport à la tuyauterie

modèle à 2 cordes parallèles modèle à 2 cordes perpendiculaires


et à mode reflex

Intérêt du multicordes :

Meilleure précision
Dynamique de mesure plus étendue
Longueurs droites requises moins importantes
Moindre sensibilité aux changements de régime d’écoulement

67
Débitmètre à ultrasons
(Montage)

Suppressions de défauts dus à la présence de gaz:

Point haut = accumulation de bulles d’air

Montages
conseillés Colonne descendante, a bas
débit, le fluide est accéléré
par son poids, la conduite
n’est pas pleine

68
Débitmètre à ultrasons
(Montage)

Débitmètre et vannes de régulation:

Afin de minimiser les longueurs droites, il est préconisé


de monter le débitmètre en amont de la vanne.

Débitmètre et pompes :

Ne pas monter le débitmètre sur la partie aspiration de la pompe, mesure éventuellement


faussée par la dépression.

69
Débitmètre à ultrasons
(Montage externe)
Deux émetteurs d’ultrasons fixés sur la conduite par des colliers au niveau du point de
mesure. Ces émetteurs envoient des impulsions sonores au travers de la paroi, dans le fluide
dont on veut mesurer le débit.

Un débitmètre portable est moins précis qu’un débitmètre


fixe, ceci est dû aux nombreux paramètres à régler comme
l’épaisseur de tuyauterie.
Certains débitmètres sont équipés de sondes permettant la
mesure d’épaisseur.
Mesure d’épaisseur

70
Débitmètre à ultrasons
(Dysfonctionnement)

Un dysfonctionnement classique de la mesure de débit par ultrasons est l’encrassement des


électrodes.
Il est donc préconisé de monter les électrodes à l’horizontale.

71
Débitmètre à ultrasons
(Avantages, inconvénients, facteurs d’influence

AVANTAGES

Peu de maintenance
Mesure bidirectionnelle
Pas de pertes de charges
Possibilité de transaction commerciale (version multicordes)

INCONVENIENTS
Ne fonctionne que sur liquide et gaz propre (contraire pour le doppler)
Longueurs droites importantes.

FACTEURS D’INFLUENCE
Profil des vitesses
Température

72
Débitmètres à effet Coriolis
(Principe)

Rappel de physique

L’accélération de Coriolis apparaît lorsque l’on soumet une


masse à la fois à un mouvement de rotation et à un mouvement
de translation. A cette accélération correspond une force :

Fc = 2 m ω v

Avec Fc : force de Coriolis


ω : la vitesse angulaire,
v : la vitesse de translation
m : la masse du fluide.

73
Débitmètres à effet Coriolis
(Principe)

Principe de mesure

Un tube de mesure en U est porté à une fréquence de résonance


par un excitateur électromagnétique (bobine).

B angle de
Lorsque le fluide s'écoule dans le tube, il se crée alors des forces torsion
de Coriolis qui génèrent une déformation du tube de mesure.

∆t
La superposition du mouvement de Coriolis sur l’oscillation initiale A
montre une différence de phase, détectée par deux capteurs EM.
Cette différence de phase est une mesure directe du débit massique
B

74
Débitmètres à effet Coriolis

Système Hors Tension

Excitateur

Débit Nul

Capteurs

Débit non Nul

75
Débitmètres à effet Coriolis
(Récapitulation)

La force de Coriolis est une force d'inertie résultant de


l'écoulement d'un fluide dans un tube de mesure mis en
oscillation par un système électromagnétique.

uur
- FR La force d'inertie, perpendiculaire à la direction du fluide, est
de sens différent dans chacune des branches du tube du fait
B que le fluide s'éloigne ou se rapproche de l'axe de rotation.
A

B
angle de Le couple créé provoque la torsion du tube mesurée par des
torsion détecteurs magnétiques.

∆t Le déphasage entre les mouvements des extrémités A et B des


A sections droites du tube est proportionnel au débit massique du
fluide

B
76
Débitmètres à effet Coriolis
(Constitution)

Aimant
Bobine

Excitation

Aimant
Bobine

Système de détection du déphasage


entre un coté et l’autre

77
Débitmètres à effet Coriolis
(Constitution)
Autres modèles

Versions bitubes courbes

source Endress+Hauser

Versions bitubes ou monotube droits

source Micromotion

source
Yokogawa source Krohne

source Rheonik
78
Débitmètres à effet Coriolis
(Montage)

Point de montage :
Pas d’installation au point le plus haut, risque de
présence de bulles de gaz

Pas d’installation sur une tuyauterie descendante,


risque de canalisation non pleine.

Montage horizontal
Risque de formation
de bulles de gaz.

Risque de formation de
dépôts.

79
Débitmètres à effet Coriolis
(Montage)

Montage vertical Montage incliné

V1

Ecoulement

Ecoulement
V2

V1 : Vannes pour calibration du zéro


V2 : Vanne est conseillée afin d’éviter les reflux lorsque la pompe est à l’arrêt.

80
Débitmètres à effet Coriolis
(Avantages, inconvénients, grandeurs d’influence)

AVANTAGES
Mesure de débit massique, de masse volumique
Passage intégral en version monotube droit,
Application monophasique : liquide, gaz, ou vapeur d’eau,
Aucune longueur droite nécessaire,
Insensibilité aux vibrations de la tuyauterie,
Incertitude de mesure de ± 0,05 % à ± 0,5 % de la mesure,
Pression de service : jusqu’à 1200 bars,
Température de service : de – 200°C à + 427°C.

INCONVENIENTS
Diamètres nominaux disponibles de 1 mm à 350 mm,
Prix très élevé,
Appareil fragile, lourd et souvent volumineux.

GRANDEURS D’INFLUENCES :
Bulles des gaz si non réparties,
Matières solides mal réparties.

81
Débitmètre à section variable
(Principe)

Description
Tube
Le débitmètre à section variable ou Rotamètre, est constitué par un conique
Ludion qui peut se mouvoir à l’intérieur d’un tube vertical légèrement Ludion
conique.

Quand le débit augmente, le Ludion se soulève, donc la hauteur (H)


H
ainsi que la section de passage (Sp) augmentent .

Le débit Qv est déduit suivant la hauteur (H) du Ludion

La masse volumique ρL du Ludion est plus élevée que celle du fluide ρ Echelle
Indication
La forme de ce Ludion, et sa masse volumique sont choisies en fonction
du fluide et du débit maximal à mesurer. Le Ludion est totalement Ludion
immergé.

82
Débitmètre à section variable
(Principe)

Le ludion est soumis à trois forces :


Tube
conique
• son poids (P)
• la poussée d’Archimède (Parch ) Ludion
Sp Sp
• la trainée (F) (forces dues au débit )

Quelques formes possibles du ludion

83
Débitmètre à section variable
(Principe)
Le bilan, en régime permanent (c.-à-d. Ludion à l’équilibre ) s’exprime par : P + F + Parch = 0
avec VL: le volume du Ludion,
ρL : la masse volumique du ludion (ρL ˃ ρ)
P : poids du Ludion
F : trainée (forces dues au débit)
ρ : la masse volumique du fluide
g : accélération de la pesanteur (= 9.81 m/s² )
la relation P = F + Parch s’écrit ρL. VL.g = F + ρ. VL . G
d’où F = VL . g (ρL - ρ ) (1)
à ce stade, nous donnons l’expression de la trainée (F) , qui résulte des différentes forces de frottement
s’exerçant sur le Ludion. Ainsi, il est démontré que :

(2) avec Cx : coefficient de traînée qui est quasiment constant pour 100 ≤ Red ≤ 200000
F= Cx. ρ v² SL
SL : section de Ludion équivalente (section du Ludion projetée sur un plan ┴ à v)
2 v : vitesse d’écoulement au voisinage du Ludion
de l’équation (2 ) on tire l’expression de la vitesse v en remplaçant F par son expression en (1)

v = √2 (VL. g (ρL - ρ)/ Cx.ρ.SL) dans cette expression tous les termes sont Cst donc v est Cte autour du Ludion

Conséquence importante :
le profil de vitesse au voisinage du Ludion étant constant, le Ludion va se positionner en conséquence, à
condition que la section du tube soit variable, autrement dit conique

84
Débitmètre à section variable
(Principe)
Appelons DL le plus grand diamètre du ludion, et D(h) le diamètre du tube à la hauteur (h); alors la
section par laquelle circule le fluide, appelée section de passage (Sp) s’obtient par: Sp = π (D²(h) - D²L)
4
La section de passage (Sp) dépend de la hauteur (h) du ludion : Sp(h) est donc fonction de (h)

Qv = Sp . v avec Sp = π (D²(h) - D²L) et v = √2 (VL. g (ρL - ρ)/ Cx.ρ.SL)


donc Qv = π (D²(h) – D²L) . √(2VL g4 (ρL - ρ)/ Cx.ρ.SL)
4
= Sp(h) √(2VL g (ρL - ρ)/ Cx.ρ.SL)
en posant k = √(2VL g (ρL - ρ)/ Cx.ρ.SL) = Cte Qv = k Sp(h)

Il faut noter que la section de passage Sp(h) est une donnée constructeur.
Par ailleurs, le Rotamètre est utilisé pour un fluide déterminé (ρ). Si l’on change de fluide, il
faudrait effectuer une correction par rapport à la nouvelle masse volumique

85
Débitmètre à section variable
(Principe)

L’utilisation d’un débitmètre à section variable à tube métallique permet d’obtenir la


fonction transmetteur de débit délivrant un signal 4-20 mA.

Le couplage entre le ludion et un élément du convertisseur est généralement du type


magnétique .

L’indication du débit provient d’un accouplement


magnétique entre un aimant encapsulé dans le
flotteur et un aimant rotatif situé dans le boîtier du
convertisseur

86
Débitmètre à section variable
(Montage)

Montage d’un débitmètre à section variable :


A bride ou raccord
En ligne avec by-pass ou dérivation
Vertical et ne nécessitant pas le respect de longueurs droites

Limites d’utilisation : 200°C – 40 bars (verre)

Précision : 2 à 4 %

87
Débitmètre à section variable
(Dysfonctionnement)

Entretien
L’appareil ne nécessite normalement aucun entretien.

Dysfonctionnement

Si le liquide transporte des particules, un nettoyage peut être


nécessaire pour éliminer le dépôt sur le cône de mesure ou le Ludion.

Nettoyage
On nettoie l’intérieur du Rotamètre avec produit susceptible
d’éliminer les dépôts.
Attention cependant, le produit ne doit pas endommager les différents
matériaux composant le Rotamètre.

Photo d’un rotamètre


attaqué par de l’acide.

88
Compteur volumétrique à turbine
(Principe)
Une hélice ou un rotor hélicoïdale, de faible masse, placé dans
l'axe d'écoulement d'un fluide est soumis de la part du fluide en
mouvement, à des forces aérodynamiques ou hydrodynamiques
qui l'entraînent en rotation. Rotor

La vitesse de rotation de la turbine est proportionnelle à la


vitesse moyenne d’écoulement, donc proportionnel au débit
volumique pour un écoulement dans une tuyauterie

La vitesse de rotation de la turbine est mesurée par


l’intermédiaire d’un capteur inductif qui délivre un signal Capteur
électrique périodique inductif

Le passage de chaque pale de l’hélice devant le capteur influe


donc sur le champ magnétique et la variation de flux dans la
bobine réceptrice induit une impulsion
Rotor

La fréquence des impulsions délivrée étant proportionnelle à la


vitesse de rotation du corps d’épreuve permet de calculer le
débit.

89
Compteur volumétrique à turbine
(Principe)
Le débitmètre mesure la vitesse de rotation d'une
turbine entraînée par le fluide.

Aux passages des pales de l'hélice magnétique, des


impulsions électriques (N) sont créées dans la bobine.

La fréquence des impulsions (f) permet de mesurer le


volume passé et de calculer le débit (Qv).
soit N : nombre d'impulsions
P : poids de l'impulsion (en litres/impulsion)
k = 1 : coefficient d’étalonnage de la turbine (en nbre d’impulsions /litre)
P
f = N : fréquence (ex : nbre d’impulsions / seconde)
t
le volume en (l) : V=P.N
V=1.N
k
le débit en (l/s) : Qv = V/t
Qv = (P .N)/ t
Qv = P . f
Qv = f /k
Qv = 3600 f k : coefficient d’étalonnage de la turbine (m³)
soit le débit en (m³/h) : k
90
Compteur volumétrique à turbine
(Canal de tolérance)
Différents débits permettent de définir les limites du canal de
tolérance des erreurs maximales de mesures acceptées pour un Erreur max tolérée (1/1000)
compteur : Etendue de la charge
Zone inférieure Zone supérieure
Débit minimal (Qmin) :
Débit le plus faible auquel le compteur fournit des indications qui
permettent de respecter les erreurs max tolérées (exemple entre
± 0,5 % du débit réel)

Débit de transition (Qt) :


Débit à partir duquel, le compteur doit mesurer dans une Qmin Qt Qn Qmax
fourchette de précision ( exemple entre ± 0,2% du débit réel )

Débit nominal (Qn) :


Débit permanent le plus élevé auquel le compteur fonctionne de
façon satisfaisante dans des conditions normales d'utilisation,
c'est-à-dire dans les conditions de débit constant ou intermittent.

Débit maximal (Qmax) :


débit de surcharge le plus élevé auquel le compteur fonctionne de exemple de courbe d’étalonnage
façon satisfaisante pendant une courte période sans détérioration.

91
Compteur volumétrique à turbine
(Constitution)
Il existe de nombreux modèles de compteur à turbine qui diffèrent
selon le constructeur.
L’importance du débit maximal, le mode de raccordement aux
conduites, la nature du liquide à mesurer, les conditions de
mesurage, etc. donnent lieu à des différences de réalisation.
On peut toutefois distinguer les organes principaux qui sont
communs à tous les compteurs à turbine, à savoir :
- un corps tubulaire
- un rotor
- des paliers ou coussinets pour supporter l’arbre du rotor
- un capteur d’impulsions
Pour certains modèles on trouve également :
- une chemise enveloppant le corps
- des déflecteurs d’amont et d’aval

92
Compteur volumétrique à turbine
(Constitution)
CAPTEUR (MESUREUR)
Le capteur est constitué par un rotor à pales hélicoïdales Hélice
placé à l’intérieur d’un corps cylindrique parcouru par le
fluide.

Selon les cas, le rotor peu avoir la forme


d’une ou plusieurs hélice(s) dont l’arbre est dans
l’axe de la tuyauterie,
d’une roue de turbine (roue à ailettes), dont l’arbre
est également dans l’axe de la tuyauterie
d’une roue à palette dont l’axe est perpendiculaire
à l’axe de la tuyauterie.

Turbine

Roue à palette

93
Compteur volumétrique à turbine
(Constitution)
Vers récepteur
TRANSDUCTEUR (TRANSMETTEUR)
Le transducteur transforme la rotation du rotor en un
signal exploitable par l’unité de traitement.

Une réalisation fréquente consiste à placer, sur l’hélice


ou le moyeu du rotor, une pastille aimantée qui induit
dans une bobine fixe une force électromotrice.
L’information recueillie est donc constituée
d’impulsions électriques représentatives de la vitesse
de rotation du rotor.

E : moyeu de l’hélice comportant un aimant inducteur


F : Bobinage induit
G : Support bobinage
H : Câble de raccordement

94
Compteur volumétrique à turbine
(Montage)

Les turbines peuvent être montées en toutes positions.


Respecter le sens de circulation du fluide.
Le débitmètre doit toujours être en charge.
Respecter les longueurs droites amont et aval.

Attention si on rajoute un tranquilisateur de débit, les longueurs droites amont et aval devront
être plus importantes.

95
Compteur volumétrique à turbine
(Facteurs d’influence et limites)

FACTEURS D’INFLUENCE
La viscosité
la température
la pression .

LIMITES

Utilisation :
Fluide : liquide, vapeur, gaz
Température : - 20°C à 100 °C (cas spéciaux : - 200°C à + 300 °C)
Pression : jusqu’à 350 bar
Débit : Deux fois Q maxi
Nombre Reynolds : > 3 600

96
Compteur volumétrique à turbine
(Avantages et inconvénients)

AVANTAGES :

Mesure linéaire
Bonne précision, grande fidélité,
Etendue de mesure très grande,
Isolation entre mesure et transmission.

INCONVENIENTS :
Les particules peuvent endommager la turbine, d’où nécessite d’utiliser un filtre
La présence de produits bi phasique engendre des survitesses au niveau de la turbine
(forts risques de détérioration des paliers), d’où la nécessité d’utiliser un dégazeur
Sensible aux coups de bélier
Mesure de débit unidirectionnelle,
Modification de la conduite pour la mise en place avec d’importants longueurs droites en
amont et en aval
Mécanique fragile
Mesure faussée au bas débits (à cause de l’inertie des pièces mobiles)
Attention aux problèmes de C.E.M (Compatibilité Electro Magnétique)

97
Compteurs volumétrique à déplacement positif
(Principe de fonctionnement – roues dentées)

Le compteur à déplacement positif comporte une, deux ou plusieurs


pièces se déplaçant dans une chambre de mesure engendre(nt) à
chaque cycle un volume défini.

Il existe différents type de Mesureurs


Roues ovales
Palettes
Engrenage
Etc.
Compteur à roues ovales

Compteur à palettes

98
Compteurs volumétrique à roues ovales
(Principe de fonctionnement)

Deux roues ovales solidaires entre elles par des dents taillées sur leur
surface (entrainées par le déplacement du fluide) tournent à l’intérieur
d’un corps qui constitue la chambre de mesure

A chaque rotation, un volume déterminé de liquide passe de l'amont


vers l'aval du débitmètre.
Des aimants intégrés dans les roues génèrent une sortie impulsions
haute résolution
Le volume passé dans le compteur est alors égal à la capacité de la
chambre de mesure multiplié par le nombre de rotation

Vp = n (4V) +Vf

Avec Vp : volume passé


n : nombre de tour
V : volume de la capacité
Vf : volume de fuite

99
Compteurs volumétrique à palettes
(Principe de fonctionnement)

La rotation du rotor, qui entraîné par le liquide, fait varier d’une façon
continue les différentes capacités.

A chaque rotation on a comme le compteur à roues ovales, un volume


Vp qui est égal à 4 fois le volume des capacité

Vp = n (4V) +Vf

Avec Vp : volume passé


n : nombre de tour
V : volume de la capacité
Vf : volume de fuite

Compteur à palettes

10
0
Compteurs volumétrique à déplacement positif
(Principe de fonctionnement – roues dentées)

Avantages Inconvénients
Simple Ensemble mécanique
Usure, frottements
Fiable
Perte de charge non négligeable
Maintenance fréquente

Montage , pas de nécessité de :


- Longueur droite amont / aval
- Filtre
- Dégazeur (pour les liquides)

Utilisation sur :
- Liquides
- Gaz propre
- Produits visqueux faibles débits

Divers
Approuvé et réglementé pour transactions commerciales
Grandeurs influentes : Viscosité, P, T
Nécessite un étalonnage

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1
Calibration des compteurs volumétriques
Boucle d’étalonnage unidirectionnelle

Boucle d’étalonnage bidirectionnelle

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2
Les méthodes d’étalonnage acceptées traditionnellement pour les applications sont celles du compteur étalon et des boucles
d’étalonnage. Ces deux méthodes sont décrites au chapitre 4 du manuel de l’API. La procédure d’étalonnage par boucle ou tube
étalon fait appel à une sphère qui s'adapte étroitement à l'intérieur d'un tuyau en U (pour éviter que le produit ne passe autour de
la sphère au lieu de la pousser). La sphère est poussée par le liquide mesuré, en série avec le compteur à étalonner. Elle passe
devant des détecteurs, montés dans la paroi du tuyau, qui déclenchent un chronomètre. Une mesure précise du temps combinée à un
volume interne du tuyau calibré avec précision fournit une mesure précise du débit moyen si elle est répétée plusieurs fois. Cette
moyenne permet ensuite de calculer le coefficient de correction, qui sert alors à calibrer le compteur

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3
Jauges étalon

10
4
Débitmètres massique thermiques
(Principe)

Le principe consiste à mesurer la puissance électrique


(P) fournie à une résistance chauffante pour augmenter
la température du fluide d’une certaine valeur (∆T) pour
satisfaire la relation

P = Qm. Cp. ∆T
P : puissance fournie
Qm: débit massique
Cp : chaleur spécifique du fluide à pression
constante
∆T : différence de température amont - aval.

Remarque
Pour une meilleur précision de la mesure, il est
nécessaire que toute la masse du fluide soit
uniformément chauffée.

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5
Débitmètres thermiques
(Principe)

Réalisation
Une résistance électrique fournit une source de chaleur
constante au fluide en un point donné de la canalisation.
Une sonde (RTD1) placée en amont, mesure la température
d’entrée du fluide. Cela constitue la T° de référence (Tf).
L’autre sonde (RTD2), placée en aval, mesure la température
du fluide chauffée à ce point , tel que :

Td = Tf + ∆T = Cte (1) ∆T
∆T = étant constante et fixée par le constructeur (10 < ∆T < 50 °C) sonde sonde aval
amont chauffée
Pour un débit d’écoulement Cst, la ∆T mesurée entre l’amont
et l’aval est maintenue constante par l’élément chauffant
écoulement
S’il ya variation de débit Qm, il y a variation de ∆T, on
mesure alors la puissance électrique de chauffage nécessaire à
fournir, pour ramener ∆T à sa valeur initiale pour satisfaire
l’équation (1)

La puissance électrique mesurée est alors directement P = Qm. Cp. ∆T


proportionnelle au débit massique de gaz.

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6
Débitmètre thermique
Caractéristiques :
- Mesure de débit massique (pour un fluide bien déterminé
- Passage intégral (quasiment)
-Application sur fluide monophasique
- liquide non encrassant,
- convient mieux pour les gaz
- Longueurs droites importantes
- Insensibilité aux variations de pression et de température
- Couramment utilisé en version détecteur tout-ou-rien

source ABB

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7
Comparatif selon
les contraintes d'installation
Longueurs
Type de débitmètre Diamètre canalisation T° max Pression max
droites amont

Diaphragme 10 à 2 000 mm 10 à 30 D 500 °C 300 bar ou +

Tuyère, venturi 10 à 1 000 mm 10 à 30 D 500 °C 300 bar ou +

Pitot 10 à 4 000 mm 05 à 20 D 500 °C 300 bar ou +

Rotamètre 4 à 125 mm 0 400 °C 20 ou 450 bar

Turbine 1 à 1 200 mm 0 à 20 D 500 °C 650 bar

Volumétrique 3 à 300 mm 0 300 °C 650 bar

Electromagnétique 2 à 3 000 mm 5D 450 °C 250 bar

Vortex 12 à 500 mm 15 à 25 D 400 °C 300 bar

Ultrasons (transit) 25 à 5 000 mm 5 à 20 D 400 °C ou + 400 bar ou +

Coriolis 1 à 350 mm 0 200 °C 400 bar

Thermique 2 à 120 mm 0 à 10 D 180 °C 400 bar

NB : Ces données sont indicatives, elles peuvent varier d’un fournisseur à l’autre

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Comparatif des
performances métrologiques et prix
Prix échelle
Type de débitmètre Incertitude Dynamique **
de 1 à 4

Diaphragme ± 1à2% 1-6 1

Tuyère, venturi ± 0,5 à 2 % 1-10 3

Pitot ± 1à2% 1-4 1

Rotamètre ± 2 à 10 % 1-10 1

Turbine ± 0,15 à 2 % 1-50 2

Volumétrique ± 0,25 % 1-150 ou + 3

Electromagnétique ± 0,5 % 1-100 2

Vortex ± 1% 1-20 2

Ultrasons (transit) ± 0,1 à 2 % 1-200 ou + 3

Coriolis ± 0.1 % 1-100 ou + 4

Thermique ± 1% 1-50 2

NB : Ces données sont indicatives, elles peuvent varier d’un fournisseur à l’autre

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9
Comparatif selon la nature du fluide
Liquide Gaz Vapeur
Type de débitmètre très Polyphasique
propre chargé visqueux corrosif propre chargé saturée sèche
chargé *

Diaphragme Oui Oui Non +/- Oui Non Oui Non Oui Oui

Tuyère, venturi Oui +/- +/- +/- Oui Non Oui +/- Oui Oui

Pitot Oui Oui Non Non Oui Non Oui +/- Oui Oui

Rotamètre Oui Non Non +/- Oui Non Oui Non Oui Oui

Turbine Oui Non Non +/- Oui Nnon Oui +/- Oui Oui

Volumétrique Oui Oui Non Oui Oui Non Oui Non Non Non

Electromagnétique Oui Oui Oui Oui Oui +/- Non Non Non Non

Vortex Oui Oui Non Non Oui Non Oui Oui Oui Oui

Ultrasons (transit) Oui +/- Non Oui Oui +/- Oui Oui +/- +/-

Coriolis Oui Oui Oui Oui Oui +/- Oui Oui +/- +/-

Thermique Oui Non Non Oui Oui Non Oui +/- Non Non

NB : Ces données sont indicatives, elles peuvent varier d’un fournisseur à l’autre

11
0
Répartition du parc par technologie

Autres Thermique Ultrasons


1% 1% 2%

Turbine Vortex
5% 6%
Organes
déprimogènes Coriolis
61% 9%

DEM
15%

11
1
Symbolisation

Diaphragme Tube de Pitot M DEM

FT FT

Venturi Sonde Annubar Vortex

FT
FT FT

Tuyère Turbine Ultrasons

FT FT FT

C Coriolis
FI Rotamètre
Orifice intégré

FT

11
2

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