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CH.

III : Calcul des pannes selon l’EC3

Calcul des pannes

1. Introduction :

Les pannes sont des poutres destinées à transmettre les charges et surcharges s’appliquant sur
la couverture à la traverse ou bien à la ferme. Elles sont réalisées soit en profilé (I , [ ) soit à
treillis pour les portées supérieures à 6 m.

α
2. Détermination des sollicitations :

Compte tenu de la pente des versants, les pannes sont posées inclinées d’un angle (α) et de ce
fait fonctionnent en flexion déviée.

2.1. Evaluation des charges et surcharges : p = 100kg

a- charges permanentes (G) :

poids propre de la panne et de la couverture .


charges accrochées éventuelles. α

b- surcharges d’entretien (P) :

Dans le cas de toitures inaccessibles en considère uniquement dans les calculs, une charge
d’entretien qui est égales aux poids d’un ouvrier et son assistant et qui est équivalente à
deux charges concentrées de 100 kg chacune situées à 1/3 et 2/3 de la portée de la panne.

Remarque :

Par raison de simplicité on prend des fois comme charge d’entretien une charge globale de 75
kg/m2 de la surface de la couverture.
N
C- surcharge climatiques : N cos α
C.1- surcharge de neige (N) :

par projection horizontale : N


Suivant rampant : N cos α α

C.2- surcharge du vent (V) : V

perpendiculaire au versant : V

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3. Principe de dimensionnement :

Les pannes sont dimensionnées par le calcul pour satisfaire aux conditions suivantes :

3.1. Vérification à l’état limite ultime


3.1.1. Vérification à la flexion

Section de classes 1 et 2 : z
Panne
y

α β
⎛ M y .Sd ⎞ ⎛ ⎞ Qy .Sd
⎜ ⎟ + ⎜ M z .Sd ⎟ ≤ 1.0
⎜M ⎟ ⎜M ⎟ y
⎝ pl . y .Rd ⎠ ⎝ pl . z .Rd ⎠
Qz ; Sd

α QSd
z

où α et β sont des constantes qui placent en sécurité si elles sont prises égale à l’unité,
mais qui peuvent prendre les valeurs suivantes :

Pour les sections en I et H : α = 2 et β = 5n ≥ 1


n = N / N pl ; Dans notre cas l’effort normal N = 0 ⇒ β = 1

3.1.2. Vérification au cisaillement :

La vérification au cisaillement est donnée par les formules suivantes :

Avy / 2
V z≤ V pl . z . Rd z
y

V y≤ V pl . y.Rd Avz
Vy

y Avy / 2

Avz .( f y / 3 ) Avy .( f y / 3 ) Vz
V pl . z = et V pl . y =
γM0 γM0 α
z

3.1.3. Vérification au déversement :

Déversement = Flambement latéral + Rotation de la section transversale.

Semelle supérieure :
La semelle supérieure qui est comprimée sous l’action des charges verticales descendantes est
susceptible de déverser. Vu quelle est fixée à la toiture il n’y a donc pas risque de
déversement.

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Semelle inférieure :
La semelle inférieure qui est comprimée sous l’action du vent de soulèvement est susceptible
de déverser du moment quelle est libre tout au long de sa portée.

La formule de vérification est la suivante :


z
M y .Sd ≤ M b.Rd V

y
Calcul du moment ultime :

Q z .Sd = G cos α − 1.5V ↑ (soulèvement).


Q z .Sd .l 2 G
M y.Sd = y
8 Qz ; Sd

α z
Calcul du moment résistant au déversement :

W pl . y . f y
M b.Rd = χ LT .β w
γ M1

β w = 1.0 pour les sections de classes 1 et classes 2.


χ LT : coefficient de réduction pour le flambement

3.5. Vérification à la flèche :

f ≤ f ad

5 Q z .Sd .l 4 l
fz = . et f ad = poutre sur deux appuis
384 E.I y 200
4
2.05 Q y.Sd .(l / 2) l/2
fy = . et f ad = poutre sur trois appuis
384 E.I z 200

Remarque :
Compte tenu de la faible inertie transversale des pannes, et dès lors que la pente des versants
( α ) atteint 8 à 10%, l’effet de la charge Qx (perpendiculaire à l’âme de la panne ) devient
préjudiciable et conduit à des sections de pannes importantes, donc onéreuses.
La solution consiste a réduire la portée transversale des pannes en les reliant entre elles par
des liernes (tirants), situés à mi - portée. Ces liernes sont des tirants qui fonctionnent en
traction.

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Panne faîtières

Pannes intermédiaires

Ferme Panne
Panne sablière

Ferme de rive Échantignole

Lierne
α

Ferme intermédiaire

4- Exemple d’application :

Soit un portique (ferme) recevant 4 pannes par versant et une panne faîtière. L’écartement
horizontal des pannes est de 2.0 m (entre axe 2.04 m). Les fermes sont espacées de 5 m, la
pente du versant est de 11° (voir figure ci-dessous).

2m 2m 2m 2m 2m 2m 2m 2m

Déterminer la section optimale de la panne intermédiaire afin de résister au chargement donné


ci - dessous.

a- charges permanentes : G (par m2 de la couverture)

tôle est accessoires de pose : ......................................................................................17 kg/m2 ↓


poids propre de la panne : (estimé)..........................................................................12 kg/ml ↓

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b- surcharges d’entretien : P

deux charges concentrées de 100 kg ↓ chacune situées à 1/3 et 2/3 de la portée.

c- surcharge climatique du vent : V (perpendiculaire au versant).

Pour plus de sécurité et pour simplifier les calcules, on prend la valeur maximale du vent sur
la toiture. (Zone F)

V = −109.2kg / m 2 ↑ (vers le haut) (résultats de l’étude au vent : CH.1)

d- surcharge climatique de neige : N (par projection horizontale).

N = 68kg / m 2 ↓ (résultats de l’étude à la neige : CH.2)

Solution :

1. Charges et surcharges par mètre linéaire revenant à la panne intermédiaire :


G
1.1. charges permanentes G : ( par m2 de la couverture).

G = 17 × 2.04 + 12 = 47 kg / ml ↓

α
1.2. surcharge climatique du vent V : (perpendiculaire au versant).
V
V = −108 × 2.04 = −220.32 kg / ml ↑

α
1.3. surcharge climatique de neige N : (par projection horizontale).
N
N = 68 cos α = 136.2kg / ml ↓
N Cos α

α
Surcharges d’entretien : P
La charge uniformément repartie p eq due aux surcharges d’entretien est obtenue en égalisant
les deux moments maximaux du à p eq et aux charges ponctuelles p .

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8 p 8 × 100
M max = pl / 3 = peq l 2 / 8 ; p eq = = = 54kg / ml
3l 3× 5

p = 100kg p = 100kg p eq = 54kg / ml

l /3 l /3 l /3 l

M = pl / 3 M = p eq l 2 / 8

2. Combinaisons de charge les plus défavorables :

Les combinaisons les plus défavorables à retenir pour les calcules :

QSd 1 = 1.35G + 1.5 Peq = 1.35 × 47 + 1.5 × 54 = 144.5kg / ml ↓


QSd 2 = 1.35G + 1.5 N = 1.35 × 47 + 1.5 × 136.2 = 268kg / ml ↓
QSd 3 = G cos α − 1.5V = 46.1 − 1.5 × 222.8 = −288.1kg / ml ↑

Remarque :
D’après le nouveau règlement (DTR), les charges climatiques ne se combinent pas avec la
surcharge d’entretien.

Flexion déviée:
QzSd
QSd = Max(QSd 1 , QSd 2 ) = 268kg / ml ↓ z
Qz .Sd = QSd cos α = 263kg / ml QySd

Q z .Sd .l 2 263 × 5.0 2


M y.Sd = = = 822kgm y
8 8
Q y .Sd = QSd sin α = 51.12 kg / ml y
Qy .Sd (l / 2) 2 51.2 × 2.52
M z .Sd = = = 40kgm
8 8 α z

Q y . Sd z
Q z .Sd
y

l l/2 l/2 Q y .Sd


M z . Sd
y
Q z .Sd

α QSd
M y . Sd z
Déversement : flexion simple
Plan z-z Plan y-y

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QSd = QSd 3 = −288.1kg / ml ↑ z


Q .l 2 288.1 × 5.0 2 V
M y.Sd = Sd = = 900.3kgm
8 8 y

G
1. Vérification à la sécurité : y
Qz ; Sd
3.1. Vérification à l’état limite ultime: z
α
3.1.1. Vérification à la flexion déviée :

Calcul en plasticité : (Sections de classe 1 et 2)

α β
⎛ M y .Sd ⎞ ⎛ ⎞
⎜ ⎟ + ⎜ M z .Sd ⎟ ≤ 1 .0
⎜M ⎟ ⎜M ⎟
⎝ pl . y . Rd ⎠ ⎝ pl . z . Rd ⎠

où α et β sont des constantes qui placent en sécurité si elles sont prises égale à l’unité, mais
qui peuvent prendre les valeurs suivantes :

• sections en I et H : α = 2 et β = 1

Par tâtonnement on choisit le profilé suivant IPE 100

Classe de la section :

Vérification de la semelle : (comprimée)


bf
≤ 10ε
2t f
235 235
ε= = = 1.0
fy 235
bf 55
= = 4.82 ⇒ 4.82 < 10 …………………………..…….OK
2t f 2 × 5 .7

Vérification de l’âme : (fléchie)


d
≤ 72ε
tw
d 88.6
= = 21.6 ⇒ 21.6 < 72 …………………………..…….OK
tw 4 .1

La section est de classe 1

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Remarque :
Les profilés laminés de calibres inférieurs ou égales à l’ IPE 200, sont généralement d’une
section de classe 1.

Wel . y = 34.2cm3 ; Wel . z = 5.78cm 3


W pl . y = 39.4cm 3 ; Wpl . z = 9.1cm3

W pl . y f y 39.4 × 2350 × 10 −2
M pl . y .Rd = = = 841.73kgm
γ M0 1.1
W pl . z f y 9.1 × 2350 × 10 −2
M pl . z .Rd = = = 194.4kgm
γ M0 1.1

α β
⎛ M y .Sd ⎞ ⎛ ⎞ 2 1
⎜ ⎟ + ⎜ M z .Sd ⎟ = ⎛⎜ 822 ⎞⎟ + ⎛⎜ 40 ⎞⎟ = 1.16 f 1.0 ……………….non vérifiée
⎜M ⎟ ⎜M ⎟ ⎝ 841.73 ⎠ ⎝ 194.4 ⎠
⎝ pl . y . Rd ⎠ ⎝ pl . z . Rd ⎠

On augmente la section ; Soit IPE 120

Wel . y = 53cm3 ; Wel . z = 8.64cm3


Wpl . y = 60.7cm3 ; Wpl . z = 13.6cm3

W pl . y f 60.7 × 2350 × 10 −2
M pl . y . Rd = = = 1296.8kgm
γ M1 1.1
W pl . z f 13.6 × 2350 × 10 −2
M pl . z .Rd = = = 290.54kgm
γ M1 1.1

α β
⎛ M y .Sd ⎞ ⎛ ⎞ 2 1
⎜ ⎟ + ⎜ M z .Sd ⎟ = ⎛⎜ 822 ⎞⎟ + ⎛⎜ 40 ⎞⎟ = 0.54 p 1.0 …………………vérifiée.
⎜M ⎟ ⎜M ⎟ ⎝ 1296.8 ⎠ ⎝ 290.54 ⎠
⎝ pl . y . Rd ⎠ ⎝ pl . z . Rd ⎠

z-z

y-y
Qz.Sd
Qy.Sd
z

lz y Lierne
Mz.Sd y
My.Sd
lz
z
α

l y = l0

Panne de toiture avec lierne et les différents plans de chargement

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3.1.2. Vérification au cisaillement :

La vérification au cisaillement est donnée par les formules suivantes :


Semelle
V z .Sd ≤ V pl . z . Rd
V y .Sd ≤ V pl . y . Rd Âme

Semelle
Avz .( f y / 3 )
V pl . z . Rd = Vy.Sd
γ M0
Avy .( f y / 3 )
V pl . y .Rd =
γ M0 α Vz .Sd

Remarque :

Dans le cas de section symétriques en ( I ) L’effort tranchant V z .Sd est repris par la section de
l’âme ( Avz ), et l’effort tranchant V y .Sd est repris par la section des deux semelles ( Avy ).
( Avy et Avz ) sont tirées directement des nouveaux tableaux des profilés.

IPE 120 : Avz = 6.3cm 2 ; Avy = 8.6cm2


Q z .Sd .l 263 × 5.0
V z .Sd = = = 657.5kg
2 2
V y .Sd = 0.625Q y .Sd .(l / 2) = 0.625 × 51.2 × 2.5 = 80 kg

V pl . z . Rd =
Avz .( f y / 3 )
=
( )
6.3 2350 / 3
= 7771kg
γ M0 1.1

V pl . y .Rd =
Avy .( f y / 3 )
=
(
8.6 2350 / 3)= 10607 kg
γm 1.1

V z .Sd = 657.5kg p V pl . z . Rd = 7771kg …………………………………………..OK.


V y .Sd = 80 kg p V pl . y . Rd = 10607 kg …………………………………………….OK

Remarque :

Dans la plus part des cas la vérification au cisaillement est vérifiée pour les profilés laminés
dès que la vérification au moment fléchissant est satisfaite.

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Qz .Sd
Q y.Sd

l l/2 l/2

V z .Sd = Q z .Sd .l / 2 V y.Sd = 0.625Q y.Sd (l / 2)

Plan z-z Plan y-y

3.2. Vérification à l’état limite de service :


3.2.1. Vérification à la flèche :

Le calcul de la flèche se fait par la combinaison de charges et surcharges de services (non


pondérées).

QSd 1 = G + N = 47 + 136.2 = 183.2kg / ml ↓ z

QSd 2 = G cos α − V = 46.1 − 220.32 = −174.22kg / ml ↑ y

Q y .Sd
QSd = Max(QSd 1 , QSd 2 ) = QSd 1
Q z .Sd = QSd 1 . cos α = 180kg / ml y
Q z .Sd
Q y .Sd = QSd 1 . sin α = 35kg / ml
α QSd
z

Condition de vérification :

f ≤ f ad
l
avec : f ad =
200
• Flèche verticale (suivant zz): sur deux appuis
l 500
f ad = = = 2.5cm
200 200
5 Q z .Sd .l 4
fz = .
384 E.I y

5 180 × 10 −2.(500 )
4
fz = . = 2.19cm p f ad ………………………………OK.
384 2.1 × 10 6 × 317.8

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• Flèche latérale (suivant yy): sur trois appuis

l / 2 250
f ad = = = 1.25cm
200 200
4
2.05 Q y.Sd .(l / 2)
fy = .
384 E.I z
2.05 35 × 10 −2.(250 )
4
fy = . ≈ 0.13cm p f ad ……………………………..OK.
384 2.1 × 106 × 27.65

Qz .Sd
Q y .Sd

l l/2 l/2

5 Q z .Sd .l 4 2.05 Q y .Sd .(l / 2)


4
fz = . fy = .
384 E.I y 384 E .I z

3.3. Vérification de l’élément aux instabilités :


3.3.1 : Vérification au déversement :

Calcul du moment ultime :

Qz .Sd = G cos α − 1.5V = −288.1kg / ml ↑ (soulèvement).


Qz .Sd l 2 288.1 × 5.02
M y .Sd = = = 900.3kgm
8 8

Calcul du moment résistant au déversement :


W .f
M b. Rd = χ LT .β w pl . y y
γ M1
β w = 1.0 pour les sections de classes 1 et classes 2.

L’élancement réduit λ LT est déterminé par la formule suivante : (annexe F à l’Eurocode,§F.2)

0 .5
⎡ β w .W pl . y . f y ⎤ ⎡λ ⎤
λ LT ⎥.[β w ]
0 .5
=⎢ ⎥ = ⎢ LT
⎣ M cr ⎦ ⎣ λ1 ⎦

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E
où : λ1 = π = 93.9ε et
fy

235 z
ε= [ f y en N / mm 2 ]
fy
235 235
λ1 = 93.9ε avec : ε= = = 1.0
fy 235
y y h
λ1 = 93.9 × 1.0 = 93.9
Partie comprimée
susceptible de déverser
tf

Pour les poutres à section constante et doublement symétriques


(profilés laminés en I et H ), l’élancement λ LT vaut : z
bf
L / iz
λ LT = 0.25
⎡ 1 ⎛ L / iz ⎞
2

C1
0.5
⎢1 + ⎜⎜ ⎟⎟ ⎥ Vent de soulèvement
⎢⎣ 20 ⎝ h / es ⎠ ⎥⎦

IPE 120 : i z = 1.45cm ; h = 12cm ; t f = 0.63cm

250 / 1.45
λLT = 0.25
= 108
⎡ 1 ⎛ 250 / 1.45 ⎞ ⎤
2

1.132 ⎢1 + ⎜
0.5
⎟ ⎥
⎣⎢ 20 ⎝ 12 / 0.63 ⎠ ⎦⎥

⎡ λLT ⎤ 108
λLT = ⎢ ⎥.[β w ] =
0.5
= 1.15
⎣ λ1 ⎦ 93.9

ϕ LT = 0.5[1 + α LT (λLT − 0.2) + λLT


2
] = 0.5[1 + 0.21(1.15 − 0.2) + 1.152 ] = 1.261
1 1
χ LT = = = 0.56
ϕ LT + [ϕ ]
2 0.5
[ ]
0.5
2
LT −λ LT 1.261 + 1.2612 − 1.152

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z-z

y-y
Q z .Sd

z
Plan de
déversement
L = l0 / 2 y
y
M y .Sd
L = l0 / 2
z
α

l0

Panne de toiture avec lierne et les différents plans de chargement

Calcul de χ LT à l’aide du tableau 5.5.2 de l’Eurocode 3.

Les valeurs du coefficient de réduction χ LT pour l’élancement réduit approprié λ LT peuvent


être obtenues à partir du tableau 5.5.2 DE L’EC3 avec λ = λ LT et χ = χ LT , en utilisant :

• La courbe a pour les profils laminés.


• La courbe c pour les profils soudés.

λLT = 1.15
Par interpolation linéaire entre les valeurs de λLT = 1.1 et λLT = 1.2

( x − x1 ) (1.15 − 1.1)
f ( x) = f ( x1 ) − . f ( x1 ) − f ( x 2 ) = 0.596 − .(0.596 − 0.530) = 0.563
x 2 − x1 (1.2 − 1.1)
W pl . y . f y 60.7 × 2350 × 10 −2
M b.Rd = χ LT .β w = 0.563 × 1.0 × = 730kgm
γ M1 1.1

M y .Sd = 900.3kgm f M b. Rd = 730 kgm. ……….........................................…non vérifiée.

On doit augmenter la section : Soit IPE 140

Wel . y = 77.3cm3 ; Wel . z = 12.3cm 3


Wpl . y = 88.3cm3 ; Wpl . z = 19.2cm3

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L / iz
λ LT = 0.25
⎡ 1 ⎛ L / iz ⎞
2

C1
0.5
⎢1 + ⎜⎜ ⎟⎟ ⎥
⎢⎣ 20 ⎝ h / es ⎠ ⎥⎦

IPE 140 : iz = 1.65cm ; h = 14cm ; es = 0.69cm

250 / 1.65
λLT = 0.25
= 102
⎡ 1 ⎛ 250 / 1.65 ⎞ ⎤
2

1.132 ⎢1 + ⎜
0.5
⎟ ⎥
⎣⎢ 20 ⎝ 14 / 0.69 ⎠ ⎦⎥

⎡ λLT ⎤ 102
λLT = ⎢ ⎥.[β w ] =
0.5
≈ 1.1
⎣ λ1 ⎦ 93.9

Calcul de χ LT à l’aide du tableau 5.5.2 de l’Eurocode 3.

λLT = 1.15 → χ LT = 0.596

W pl . y . f y 88.3 × 2350 × 10 −2
M b.Rd = χ LT .β w = 0.596 × 1.0 × = 1124.3kgm
γ M1 1.1

M y .Sd = 900.3kgm p M b. Rd = 1124.3kgm. ………………… ……………………… vérifiée.

Conclusion :

Le profilé choisit IPE 140 convient pour les pannes.

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4- Calcul des liernes

4.1- Introduction :

Les liernes sont des tirants qui fonctionnent en traction. Ils sont généralement formés de
barres rondes ou de petites cornières. Leur rôle principal est d’éviter la déformation latérale
des pannes.

Compte tenu de la faible inertie transversale des pannes, et dès lors que la pente des versants
( α ) atteint 8 à 10%, l’effet de la charge Q y (perpendiculaire à l’âme de la panne) devient
préjudiciable et conduit à des sections de pannes importantes, donc onéreuses.

La solution consiste a réduire la portée transversale des pannes en les reliant entre elles par
des liernes (tirants), situés à mi - portée.

Chaque fois que les pannes en profilés sont disposées normalement au versant, il convient de
les entretoiser par un ou plusieurs cours de liernes en fer rond ou en cornière. Ces liernes,
reliés entre eux au niveau du faîtage, permettent d’éviter la déformation latérale des pannes,
très préjudiciable au bon aspect de la couverture.

4.2- Calcul de l’effort maximal revenant aux liernes :

La réaction R au niveau du lierne :

R = 1.25Q y × l / 2 = 1.25 × 51.2 × 2.50 = 160 kg


Effort de traction dans le tronçon de lierne L1 provenant de la panne sablière :

R 160
T1 = = = 80.0kg
2 2

Effort dans le tronçon L2 : T2 = R + T1 = 160 + 80.0 = 240 kg


Effort dans le tronçon L3 : T3 = R + T2 = 160 + 240 = 400 kg

Effort dans les diagonales L4 : 2T4 .sin θ = T3


2.04 T3 400
θ = arctg = 39.2° ; T4 = = = 316.5kg
2 .5 2 sin θ 2 sin 39.2

Remarque :

Les liernes sont des tirants qui fonctionnent en traction et qui sont soumis à des efforts
croissants, au fur et à mesure qu’ils se rapprochent du faîtage. Les efforts de traction
sollicitant les liernes ne peuvent pas être attachés aux pannes faîtières, qui périraient
transversalement. Ils sont donc transmis aux fermes par des tirants en diagonale (bretelles).

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Q y.Sd = 51.2kg / ml

R
Panne faîtière Bretelle

L4 L4
T4 T4

T3
L3
Ferme Ferme

T2
L2

T1
L1

Panne sablière

4.3. Dimensionnement des liernes :

Le tronçon le plus sollicité est L3.

Eément tendu:

N Sd ≤ N pl .Rd

A. f y
N pl .Rd = : Résistance plastique de la section brute
γ M0
A. f y
N Sd = T3 ≤
γM0
T3 .γ M 0
A≥
fy
400 × 1.1
A≥ = 0.187cm 2
2350

A = πφ 2 / 4 ≥ 0.187cm 2

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4 × 0.187
φ≥ = 0.49cm
π

soit une barre ronde de diamètre : φ = 050 cm = 5 mm.

Pour des raisons pratiques et pour plus de sécurité, on opte pour une barre ronde de diamètre
φ = 10 mm

5. Calcul de l’échantignolle :

5.1. Introduction :

L’échantignolle est un dispositif de fixation permettant d’attacher les pannes aux fermes.

Le principal effort de résistance de l’échantignolle est le moment de renversement dû au


chargement (surtout sous l’action de soulèvement du vent).
Panne
5.2. Calcul des charges revenant à l’échantignolle : b
h
L’excentrement « t » est limité par la condition suivante :

2 (b/2) ≤ t ≤ 3 (b/2) échantignolle

t
pour IPE 140 : R
α

b = 7.3 cm et h = 14 cm
7.3≤ t ≤ 10.95 cm

soit t = 9 cm.

Sous la combinaison : G cosα − 1.5V

Qz = 288.1 kg/ml

R = Qz .l / 2 = 288.1 × 5 / 2 = 720.25kg (échantignolle de rive)

2 R = 1440 .5kg (échantignolle intermédiaire)

17
CH. III : Calcul des pannes selon l’EC3

Q y.Sd = −288.1kg / ml Q y .Sd = −288.1kg / ml

l = 5m l = 5m

RR RR R

Calcul du moment de renversement :

M r = 2 R × t = 1440.5 × 9 = 12964.5kg.cm

5.3. Dimensionnement de l’échantignolle :

Flexion simple

Remarque :
Généralement les échantignolles sont des éléments formés à froid. La classe de la section est
au moins de classe 3.

M Sd ≤ M el .Rd

Wel . f y
M el .Rd = : Moment de résistance plastique de la section brute.
γ M0
Wel . f y
M Sd = M r ≤
γM0

5.4. Calcul de l’épaisseur de l’échantignolle :


b

M r .γ M 0
Wel ≥ e
fy
12964.5 × 1.1
Wel ≥ = 6.068cm 2
2350
b × e2
Wel = pour les sections rectangulaires
6

6 × Wel 6 × 6.068
e≥ = = 0.98cm ; soit e = 10 mm
a 15

18
CH. III : Calcul des pannes selon l’EC3

Remarque :

La largeur de l’échantignolle (b = 15 cm) est calculée après avoir dimensionné la membrure


supérieure de la ferme. 2L70×70×8 (voir CH.6 calcul des fermes).

b=7+7+1 = 15 cm ; avec l’épaisseur du gousset de 10 mm.

Panne de toiture

15 cm

b
e

L’échantignolle de rive

Membrure supérieure de la Ferme de


toiture ( 2L70×70×8 )

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