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ANNEXES

ANNEXE 1

LOCAUX A USAGE MEDICAL


Guide pour le choix des mesures de protection contre les contacts indirects
dans les locaux à usage médical (selon NF C 15-211)

Mesure

P3 P4 P5 P6 P7
1. Local pour massage X
2. Salle de désinfection avant intervention X
3. Salle d'usage général X
4. Salle d'accouchement X X
5. Salle EEG, ECG, EMG X X
6. Salle d'endoscopie X X X
7. Salle d'examen ou de traitement X X X
8. Salle de travail X X X
9. Salle de stérilisation X X
10. Salle d'urologie (différente d'une salle d'opération) X X
11. Salle de radiodiagnostic ou radiothérapie autre que X X
celles mentionnées en 20 et 24
12. Salle d'hydrothérapie X X X
13. Salle de physiothérapie X X X
14. Salle d'anesthésie C X O X
15. Salle d'opération C X O X
16. Salle préopératoire C X X X
17. Salle de plâtre X X X
18. Salle de réveil C X X X
19. Salle d'opération pour patients non hospitalisés X X X
20. Salle de cathétérisme cardiaque X X O X
21. Salle de soins intensifs C X X X
22. Salle d'examen intensif C X X X
23. Salle de surveillance intensive C X X X
24. Salle d'angiographie C X X
25. Salle d'hémodialyse C X X X
26. Salle centrale de surveillance C X X X
X La mesure peut être appliquée
O La mesure est obligatoire
C La mesure est applicable si procédure intracardiaque
Mesure P3 : Limitation de la tension de contact.
Mesure P4 : Dispositifs différentiels à haute sensibilité
Mesure P5 : Schéma IT médical
Mesure P6 : Séparation électrique individuelle (un transformateur de séparation par appareil
d'utilisation)
Mesure P7 : Très basse tension de sécurité médicale
ANNEXE 2

INSTALLATIONS DE SÉCURITÉ
2.1 CAS GENERAL
Ce sont les installations qui doivent être mises ou maintenues en service pour
assurer la sécurité du public en cas de sinistre et/ou faciliter son évacuation. On
distingue :
• l'éclairage de sécurité,
• les systèmes d'alarme et d'alerte,
• les installations de détection automatique d'incendie,
• les circuits électriques éventuellement utilisés dans les installations fixes
d'extinction,
• les télécommunications et les signalisations intéressant la sécurité,
• les équipements de désenfumage,
• certains équipements de sécurité spécifiques de l'établissement, à condition
qu'ils concourent à la sécurité contre les risques d'incendie et de panique,
• les surpresseurs d'incendie,
• les compresseurs d'air des systèmes d'extinction automatique,
• les ascenseurs devant être utilisés en cas d'incendie,
• les installations nécessaires pour la remise au niveau d'évacuation des autres
ascenseurs,
• les pompes de réalimentation en eau,
• les pompes d'exhaure.

Ces installations doivent être alimentées par une Alimentation Electrique de


Sécurité (AES) conforme à la norme NF S 61-940.

Parmi ces installations, les Systèmes de Sécurité Incendie (SSI) représentent


l’ensemble des matériels servant à collecter toutes les informations ou les ordres
liés uniquement à la sécurité incendie. Ils traitent et assurent les fonctions
nécessaires à la mise en sécurité de l'établissement (centrale et systèmes de
détection incendie, ...). Ces dispositifs doivent être alimentés par une Alimentation
Electrique de Sécurité (AES). Ces AES peuvent être à batteries d'accumulateurs,
selon annexe A de la norme NF S 61-940, ou avec des groupes électrogènes
conformes à la norme NF E 37 312.

L'éclairage de sécurité peut utiliser soit des blocs autonomes, soit une source
centrale.

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Un groupe électrogène de remplacement peut être utilisé comme source de
sécurité à condition qu'il soit conforme à la norme NF S 61-940 et que la puissance
nécessaire pour assurer le démarrage et le fonctionnement de tous les équipements
de sécurité incendie soit suffisante. Lorsque la source de remplacement comprend
plusieurs groupes électrogènes, en cas de défaillance de l'un d'eux, la puissance
disponible doit rester suffisante pour assurer le démarrage et le fonctionnement de
tous les équipements de sécurité incendie.

2.2 CAS PARTICULIER DES IGH


Les installations de sécurité des IGH comprennent :
– les équipements dont le maintien en service est indispensable pendant la
durée du sinistre, et notamment :
. l'éclairage minimum,
. les ascenseurs et monte-charge accompagnés,
. le désenfumage,
. le secours en eau et les pompes d'exhaure,
. la ventilation mécanique des locaux de transformation, si elle existe,
. les télécommunications de l'immeuble.
– les équipements situés dans les compartiments dont le maintien en service
n'est nécessaire qu'au début du sinistre, et notamment :
. les volets de désenfumage,
. les détections et alarmes,
. les signalisations de position des volets de désenfumage et des portes
coupe-feu des ascenseurs.
– les équipements indispensables, pour assurer la sécurité des personnes en
cas de sinistre ou de défaillance des sources normales et de remplacement..

SOURCES DE SÉCURITÉ

Les sources de sécurité doivent permettre d'assurer simultanément l'alimentation de


toutes les installations de sécurité.

L'énergie nécessaire à l'alimentation des installations de sécurité doit être obtenue à


partir de plusieurs groupes moteurs thermiques générateurs, dont la puissance
unitaire est déterminée de manière à fournir la puissance nécessaire au démarrage
et au fonctionnement de tous les équipements de sécurité de l'immeuble en cas
de défaillance de l'un de ces groupes. Lorsque les installations de remplacement
sont alimentées à partir de la source de sécurité, cette défaillance doit provoquer
automatiquement le délestage de l'alimentation des équipements ne
concernant pas la sécurité.

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Les groupes électrogènes de sécurité doivent répondre aux normes
NF ISO 8528 1 à NF ISO 8528-7 complétées avec les exigences de la norme
NF E 37-312.

Toutes dispositions, tant de conception que de réalisation, doivent être prises


pour qu'un incident survenant sur l'un des groupes moteurs thermiques
générateurs n'affecte pas le fonctionnement des autres groupes. Leur
réserve de combustible doit assurer 36 h de fonctionnement. Un dispositif
de surveillance à distance doit permettre aux services de sécurité de connaître la
capacité de la réserve et doit commander une alarme dès que la réserve devient
insuffisante.

Les locaux où sont installés les groupes moteurs thermiques générateurs ne doivent
pas se trouver à un niveau supérieur au niveau accessible aux engins des sapeurs
pompiers, sauf si ces locaux se situent en toiture terrasse, les groupes dans ce
cas sont alimentés au gaz. L'installation de groupes fonctionnant au gaz doit faire
l'objet d'un examen par la commission technique interministérielle des immeubles
de grande hauteur.

Les caractéristiques des groupes électrogènes utilisés comme source de sécurité


dans un IGH sont données en annexe 3.

DISTRIBUTION HAUTE TENSION

Les sources de sécurité peuvent réalimenter les circuits à haute tension de


l'immeuble aux conditions suivantes :
– tout poste alimentant des installations de sécurité doit comporter au moins
deux transformateurs ; en cas de défaillance de l'un d’eux, l'ensemble des
installations de sécurité doit pouvoir être réalimenté automatiquement par le ou
les transformateurs restant en service,
– les transformateurs doivent être du type sec (diélectrique liquide accepté si
quantité < 25 litres) ; le refroidissement doit être naturel sans ventilation forcée,
– Ils doivent être placés dans un local dont les parois sont de degré coupe-
feu deux heures et les portes de degré coupe-feu une heure. Ce local doit être
ventilé directement sur l'extérieur (si la ventilation est mécanique, elle doit être
alimentée par la source de sécurité),
– toute canalisation à haute tension alimentant un poste desservant des
installations de sécurité doit être doublée par une autre canalisation restant sous
tension en permanence et se substituant automatiquement à la première en cas
de défaut de celle-ci, sauf si les équipements de sécurité peuvent être alimentés
à partir d'un autre poste,
– les canalisations doivent être installées dans des vides de construction
exclusivement réservés à cet usage, obturés après la pose de ces canalisations,
de façon à ce que les parois des vides soient coupe-feu de degré deux heures.
les obturations doivent être repérées et demeurer accessibles. Un vide de
construction peut contenir plusieurs canalisations si une distance d'au moins 40
cm les sépare sur toute leur longueur.

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DISTRIBUTION BASSE TENSION
– chaque équipement de sécurité doit être alimenté par deux canalisations,
sélectivement protégées, suivant des parcours distincts, à partir, d’une part du
TGBT commun aux sources normales et de remplacement, et d’autre part du
TGBT de sécurité,
Les canalisations sont alimentées en permanence par la source normale ou de
remplacement, et commutées automatiquement sur la source de sécurité en cas
de défaillance des autres sources.
Ces TGBT doivent être séparés et placés dans deux locaux différents, présentant
entre eux un degré coupe-feu de deux heures.
– les canalisations doivent aboutir à proximité immédiate de chaque équipement
de sécurité, sur un dispositif commutant automatiquement l'alimentation sur la
canalisation restant alimentée.

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ANNEXE 3

GROUPES ELECTROGENES

3.1 DÉFINITION
Un groupe électrogène est constitué d'un moteur alternatif à combustion interne
produisant de l'énergie mécanique, d'une génératrice transformant cette énergie
en électricité, d'éléments de transmission de l'énergie mécanique (accouplement,
réducteur, multiplicateur, ..) et d'éléments de montage et de support. Il est utilisé
pour alimenter les installations sensibles en cas de perte de la source normale.

3.2 PUISSANCE
La puissance d'un groupe électrogène s'exprime en kVA, sur la base d'un facteur de
puissance (cos ϕ) théorique de 0,8. Le facteur de puissance réel est généralement
supérieur à 0,8, la puissance dimensionnante est la puissance active.
La norme ISO 8528-1 définit, pour un même groupe, trois puissances nominales en
fonction du mode d'utilisation :
– Puissance continue (COP)
La puissance continue est la puissance qu'un groupe électrogène est capable de
fournir, en service électrique continu, pendant un nombre illimité d'heures par an,
entre les intervalles normaux de maintenance et dans des conditions ambiantes
définies. La maintenance est réalisée selon les prescriptions des constructeurs.
– Puissance principale (PRP)
La puissance principale est la puissance maximale disponible, sous charge
variable, pendant un nombre illimité d'heures par an, entre les intervalles de
maintenance et dans des conditions ambiantes définies. La maintenance est
réalisée selon les prescriptions des constructeurs.
– Puissance pour utilisation limitée (LTP)
La puissance pour utilisation limitée est la puissance maximale qu'un groupe
électrogène est capable de fournir jusqu'à 500 heures par an, avec un maximum
de 300 heures en marche continue, entre les intervalles de maintenance et
dans des conditions ambiantes définies, la maintenance est réalisée selon les
prescriptions des constructeurs.
Un groupe électrogène dont la puissance nominale est définie en puissance pour
utilisation limitée, mais qui serait utilisé avec un autre mode de fonctionnement, ne
devra pas fonctionner à sa puissance nominale (cela revient à déclasser le groupe
en puissance). Sinon, la durée de vie du moteur à combustion interne s'en trouverait
réduite.

3.3 CLASSE

-104 -
Selon les exigences des installations alimentées, quatre classes sont définies :
– Classe G1
Groupe électrogène alimentant des installations pour lesquelles les contraintes
de tension ou de fréquences sont mineures.
– Classe G2
Groupe électrogène alimentant des installations pour lesquelles les besoins en
caractéristiques de tension sont sensiblement les mêmes que celle du réseau
public. Des fluctuations temporaires de tensions et de fréquences peuvent être
acceptées lors des variations de charge.
– Classe G3
Groupe électrogène alimentant des installations nécessitant des exigences
sévères en fréquence, tension et forme d'onde.
– Classe G4
Groupe électrogène alimentant des installations nécessitant des exigences
exceptionnellement sévères en fréquence, tension et forme d'onde.

3.4 DETERMINATION DE LA PUISSANCE


La puissance disponible d'un groupe électrogène est la puissance nominale définie
pour son mode de fonctionnement, à laquelle il faut déduire la puissance des
systèmes auxiliaires et, le cas échéant, les pertes dans le transformateur élévateur
et les transformateurs abaisseurs (groupe BT en secours sur un réseau HTA).

Le dimensionnement d'un groupe électrogène doit tenir compte de la nature des


charges alimentées et notamment des charges produisant des harmoniques
(variateur de vitesse, éclairage fluorescent, équipement électronique, …), qui
peuvent conduire à surdimensionner l'alternateur.

La première étape consiste à réaliser un bilan des puissances, détaillant :


– les puissances nécessaires en fonctionnement normal,
– les puissances des installations de sécurité :
. en veille,
. en cas d'incendie,
– les puissances nécessaires au remplacement (selon NF C 15-211 et liste
proposée au chapitre 3 « sources autonomes »).

Ces bilans des puissances doivent tenir compte du foisonnement (toutes les
installations ne fonctionnent pas en même temps). Ils doivent être réalisés pour les
périodes de consommations maximale et minimale.

Pour les installations existantes, des mesures sur site facilitent l’élaboration de ces
bilans des puissances.

La seconde étape consiste à calculer la puissance nécessaire à l'utilisation.

La puissance d'un groupe électrogène s'exprime en kVA sur la base d'un facteur de
puissance (cos ϕ) théorique de 0,8.

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Dans un établissement de santé, le facteur de puissance est en général supérieur à
0,8. La puissance dimensionnante est la puissance active (en kW). Par exemple, un
groupe électrogène de puissance nominale 1 000 kVA sous cos ϕ de 0,8 ne pourra
alimenter, dans une installation qu'une charge de puissance 800 kW.

La puissance nécessaire doit être supérieure à la puissance active des installations


à alimenter, cette puissance est établie lors du bilan des puissances.

Si seule la puissance apparente est connue, la puissance active est calculée à partir
du facteur de puissance moyen de l'installation.

Lorsque l'installation comporte des batteries de condensateurs pour relever le


facteur de puissance, ceux-ci sont souvent délestés lors du fonctionnement sur
groupe. Dans ce cas, c'est le facteur de puissance hors condensateurs qui est à
prendre en compte.

Les impacts de charge ne devront pas dépasser 50 % de la puissance nominale


du groupe, lors de la mise sous tension de certains équipements, notamment les
moteurs (ascenseurs par exemple), le courant est nettement supérieur à sa valeur
en régime établi, il dépend des modes de démarrage.

La puissance ainsi obtenue sera affectée d'un coefficient multiplicateur k pour tenir
compte de l'évolution prévisible des puissances. Ce coefficient est à estimer par les
utilisateurs. A défaut, prendre k = 1,2.

La dernière étape consiste à calculer la puissance de la centrale.

La centrale doit couvrir la puissance nécessaire à l'utilisation et la puissance


nécessaire à ses systèmes auxiliaires ainsi que les pertes dans les transformateurs
(abaisseurs et élévateurs) en cas de raccordement sur le réseau HTA de
l'établissement.

Nota 1 : En présence de charges déformantes (onduleurs, électroniques de


puissance, variateurs de démarrage des ascenseurs, ...) l'alternateur doit être
surdimensionné de la moitié de la somme de ces charges déformantes.

Nota 2 : Le fonctionnement à vide d'un groupe électrogène est préjudiciable


à sa durée de vie et est fortement déconseillé. Si la puissance minimale
nécessaire à l'utilisation (de nuit par exemple) est trop faible, il faut envisager
d'installer deux groupes électrogènes fournissant chacun la moitié de la puissance
nécessaire afin que la puissance minimale soit adaptée au bon fonctionnement d'un
groupe (supérieure à 30 % de la puissance nominale d'un groupe électrogène).

Nota 3 : Lorsque la centrale est raccordée en HTA, il faut tenir compte des courants
magnétisant des transformateurs et des protections. Lorsque l'installation comprend
un nombre important de transformateurs, il peut être envisagé de décaler leur
réalimentation.

-106 -
Exemple de dimensionnement

Puissance à secourir : 1 000 kW.

Raccordement sur une boucle HTA alimentant trois postes de transformation


équipés chacun d'un transformateur de 630 kVA (pertes transformateur 8 kW).

Puissance estimée des systèmes auxiliaires de la centrale : 25 kW.

Pertes transformateur élévateur : 10 kW.

Puissance centrale : 1 000 kW + 25 kW + 10 kW + (3 x 8 kW) = 1 059 kW, soit


1 324 kVA (cos ϕ = 0,8).

Avec k = 1,2 , cette puissance devient 1 589 kVA.

On choisira un groupe de puissance nominale directement supérieure à cette valeur


(1 600 kVA par exemple).

Avec 350 kVA de charge déformante, l'alternateur sera dimensionné à :

1 589 + (350/2) = 1 764 kVA (valeur normalisée 2 000 kVA par exemple).

Si en période creuse, la puissance descend à 300 kW, on choisira d'installer deux


groupes de 1 000 kVA.

Nota : La puissance nominale de l'alternateur n'est pas la puissance nominale du


groupe électrogène. Il est donc important que la puissance nominale du groupe
soit inscrite sur sa plaque signalétique, ainsi que le mode de fonctionnement pour
laquelle elle est définie (en général, seul l'alternateur en est équipé, ce qui peut
induire en erreur sur la puissance réelle du groupe électrogène).

3.5 PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT

GROUPE ÉLECTROGÈNE À DÉMARRAGE MANUEL


En cas de perte de l'alimentation normale, l'exploitant démarre manuellement le
groupe après un délai à définir en fonction des besoins de l'installation.

Ce type de fonctionnement permet d’assumer des coupures longues pour des


installations peu sensibles (niveau 3).

GROUPE ÉLECTROGÈNE À DÉMARRAGE AUTOMATIQUE


En cas de perte de l'alimentation normale, le groupe démarre après une
temporisation de 1 à 2 s pour tenir compte des micro-coupures, puis, lorsque sa
tension et sa fréquence sont stabilisées, il assure l'alimentation des installations.

Le temps de démarrage varie d'environ 5 à 10 s pour un groupe électrogène fioul à


environ 1 min pour un groupe électrogène gaz.

Pour une centrale composée de plusieurs groupes électrogènes couplés en


parallèle, il convient d’ajouter le temps de synchronisation et de couplage.

-107 -
Ce type de fonctionnement permet d’assumer des coupures longues et une partie
des coupures brèves (niveau 2).

Les temps de démarrage des groupes électrogène fioul leur permettent d'être
utilisés en tant que groupes de sécurité ERP ou de groupe de remplacement dans
les établissements de santé. Les groupes électrogènes gaz ont des temps de
démarrage plus longs (1 à 5 min) et supportent moins bien les impacts de charge.
Ces groupes sont adaptés à une utilisation en production à charge constante. Ils ne
peuvent être utilisés en groupes de sécurité, ni pour l’alimentation des dispositifs
médicaux. Cependant, ils peuvent être employés en complément de groupe(s)
électrogène(s) fioul, en secours ultime, ou pour l’alimentation d’installations peu
sensibles.

DISPOSITIF DE DÉMARRAGE
Le dispositif de démarrage peut être électrique, à l'aide de batteries
d'accumulateurs, ou pneumatique, au moyen d'une réserve d'air comprimé.

L'automatisme de démarrage doit permettre trois tentatives de démarrage à 5 s


d'intervalle. Ce nombre est porté à six pour les groupes de sécurité.

Il est recommandé de prévoir les deux dispositifs de démarrage, électrique et


pneumatique, en redondance. Pour les puissances inférieures à 250 kVA, deux
dispositifs électriques redondants suffisent (deux chargeurs, deux ensembles de
batteries et deux démarreurs).

Les ensembles chargeurs/batteries de démarrage des groupes de sécurité sont des


Alimentations Electriques de Sécurité (AES) à batteries d'accumulateurs.

3.6 IMPLANTATION
Les groupes électrogènes doivent être installés dans des locaux spécifiques
accessibles exclusivement aux personnes averties et qualifiées. Ces locaux ne
peuvent être en communication directe avec des locaux accessibles au public. Ils ne
doivent pas être installés dans le même local qu'une chaufferie.

Un groupe doit être acheminé dans le local, destiné à cet effet, sans avoir à le
démonter. Ce local doit être largement ventilé vers l'extérieur.

Le local doit être conforme aux dispositions du règlement de sécurité contre


l’incendie (parois coupe-feu 2 h, portes de degré coupe-feu 1 h munies de dispositif
d'ouverture anti-panique et s'ouvrant sur l'extérieur, éclairage de sécurité, appareils
de lutte contre l'incendie appropriés, éventuellement appareils de détection, ...).

Toutes dispositions doivent être prises pour que les gaz d'échappement soient
évacués sur l'extérieur et ne puissent en aucun cas s’évacuer dans les locaux et
dégagements.

3.7 ENVIRONNEMENT

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Les groupes électrogènes doivent respecter la réglementation pour la protection
de l'environnement concernant les rejets à l'atmosphère et nuisances sonores (voir
annexe 14).

3.8 CHOIX DU SCHEMA DES LIAISONS A LA TERRE


Le schéma des liaisons à la terre est celui de l'installation alimentée.

Lorsque la centrale est composée de plusieurs groupes en parallèle, le point neutre


d'un seul groupe doit être mis à la terre.

Si le raccordement de la centrale est effectué sur le réseau interne HTA, le régime


de neutre de cette installation doit être de préférence TTR ou TNR avec une bobine
de limitation du courant de défaut.

3.9 INSTALLATION
En raison de la valeur élevée de l'impédance interne des groupes électrogènes,
les courants de court circuit ou de défaut ont des valeurs beaucoup plus faibles,
à puissance égale que l’alimentation assurée par un transformateur à partir d'un
réseau HTA, ce qui entraîne certaines difficultés relatives aux conditions de
protection.

L'installation des groupes électrogènes doit être conforme aux règles de la norme
NF C 15-100 et du guide pratique UTE C 15-401.

3.10 AUTOMATISMES
Les automatismes doivent être les plus simples possible.

Lorsque l’établissement est équipé d'automates programmables, il faut prévoir un


contournement permettant de piloter manuellement la centrale en cas de panne
d'un automate. Ce contournement manuel doit exister pour tous les automates :
– automates de gestion individuelle de chaque groupe,
– automate commun aux groupes,
– éventuellement, automate de gestion de la boucle HTA.

Ces contournements manuels ne doivent en aucun cas transiter par les entrées
d’automates.

3.11 CONDENSATEURS
Lors du fonctionnement des groupes en remplacement de l'alimentation normale,
les batteries de condensateurs doivent être délestées, de façon à éviter la
résonance harmonique liée à une puissance de court-circuit plus faible.

3.12 CLASSEMENT DES GROUPES ELECTROGENES

-109 -
Les groupes électrogènes sont classés, en fonction des installations qu'ils
alimentent, en :
– groupes électrogènes de remplacement,
– groupes électrogènes de sécurité.

Les groupes électrogènes de remplacement doivent répondre aux normes


NF ISO 8528-1 à NF ISO 8528-7.

Les groupes électrogènes de sécurité (GES) doivent répondre aux normes


NF ISO 8528-1 à NF ISO 8528-7 complétées avec les exigences de la norme
NF E 37-312.
Cette dernière norme impose en particulier :
– Puissance : "un G.E.S. doit être défini soit en puissance continue (COP), soit
en puissance principale (PRP). La puissance pour utilisation à durée annuelle
limitée (LTP) est exclue",
– Classe : un G.E.S. doit au minimum être de la classe G2 (selon norme
ISO 8528.1).
– Autonomie minimale de fonctionnement : les G.E.S. sont classés, selon leur
autonomie de fonctionnement, en deux catégories : G.E.S. 12 h et G.E.S. 36 h.
– Système de démarrage à air comprimé : l'énergie pneumatique doit être
fournie par un réservoir maintenu en pression par un compresseur. Dès
que la pression dans le réservoir est insuffisante pour assurer six tentatives
de démarrage, le compresseur doit démarrer automatiquement et pouvoir
fonctionner pendant 8 h au moins à la pression nominale, sans fatigue et sans
présenter de signe d'échauffement anormal. La recharge totale du réservoir doit
s'effectuer en moins de 2h. L'installation doit comporter un dispositif de purge
manuelle ainsi qu'un dispositif de purge automatique en début de cycle.
– Alimentation en secours de l'appareillage de commande du G.E.S. : elle
doit être réalisée à partir d'une batterie d'alimentation distincte de la batterie
de démarrage. Cette alimentation doit respecter les conditions applicables aux
Alimentations Electriques de Sécurité (A.E.S.) à batterie d'accumulateurs.
– Délai d'intervention : groupes électrogènes à temps d'intervention long avec
un maximum autorisé de 10 secondes.
– Démarrage automatique : un certain nombre d'options sont prévues.
– Surveillance des groupes : un complément d'équipements de surveillance est
requis. De plus, en cas de sinistre, les sécurités suivantes, qui en temps normal
entraînent l'arrêt automatique du G.E.S, sont neutralisées :
. pression d'huile,
. température du réfrigérant,
. limite de charge.
Ces neutralisations doivent faire l'objet d'un enregistrement automatique.

-110 -
3.13 NORMES
NF ISO 8528-1 Groupes électrogènes à courant alternatif
entraînés par moteurs alternatifs à combustion interne - Partie 1 : application,
caractéristiques et performances, complété et modifié,

NF ISO 8528-2 Groupes électrogènes à courant alternatif


entraînés par moteurs alternatifs à combustion interne - Partie 2 : moteurs
complété et modifié,

NF ISO 8528-3 Groupes électrogènes à courant alternatif


entraînés par moteurs alternatifs à combustion interne - Partie 3 : alternateurs
pour groupes électrogènes, complété et
modifié,

NF ISO 8528-4 Groupes électrogènes à courant alternatif


entraînés par moteurs alternatifs à combustion interne - Partie 4 : appareillage
de commande et de coupure, complété et
modifié,

NF ISO 8528-5 Groupes électrogènes à courant alternatif


entraînés par moteurs alternatifs à combustion interne - Partie 5 : groupes
électrogènes, complété et modifié,

NF ISO 8528-6 Groupes électrogènes à courant alternatif


entraînés par moteurs alternatifs à combustion interne - Partie 6 : méthodes
d'essai, complété et modifié,

NF ISO 8528-7 Groupes électrogènes à courant alternatif


entraînés par moteurs alternatifs à combustion interne - Partie 7 : déclarations
techniques pour la spécification et la conception, complété et modifié,

NF E 37-312 Groupes électrogènes à courant alternatif


entraînés par moteurs alternatifs à combustion interne - Groupes
électrogènes utilisables en tant que source de sécurité
pour l’alimentation des installations de
sécurité.

-111 -
ANNEXE 4

EJP

4.1 GENERALITES
En période de faible consommation, les centrales hydrauliques et les centrales
thermiques (notamment à combustible nucléaire) de grande puissance et de haut
rendement sont suffisantes pour satisfaire à la demande.

En revanche, en période de forte consommation, les distributeurs doivent utiliser en


appoint des centrales plus anciennes et des équipements spécifiques, dont les coûts de
production sont plus importants.

L’année a été divisée en périodes tarifaires, en fonction de la consommation, pour tenir


compte des coûts de production.

4.2 TARIFICATION EJP


Les distributeurs ont créé une tarification spécifique appelée « Effacement Jours de
Pointes » (EJP) pour inciter leurs clients à réduire leur consommation pendant les
périodes de pointes afin de diminuer les coûts de production.

Le client qui souscrit ce type de contrat est incité, par la tarification, à stopper sa
consommation d’électricité issue du réseau de distribution, et à produire sa propre
énergie pendant 22 jours, déterminés par le distributeur au cours de la période hivernale
qui va de début novembre à fin mars.

Le moyen de production est en général une centrale de groupes électrogènes.

Nota 1 : Si le client ne respecte pas ses engagements (groupe en panne, ...) des
pénalités qui peuvent être importantes lui seront facturées.

Nota 2 : Grâce à une meilleure maîtrise des consommations énergétiques et à


l'optimisation des moyens de production, cette tarification ne présente plus guère
d'intérêt pour les distributeurs. Pour ces raisons, elle est devenue moins avantageuse
pour les clients ces dernières années. Cette tendance devrait se poursuivre à l’avenir.

-112 -
4.3 UTILISATION D'UNE CENTRALE EJP POUR LE
SECOURS DE L'ÉTABLISSEMENT
Une centrale de groupes électrogènes fonctionnant en EJP et une centrale de secours
répondent à des objectifs et des logiques différents :
– la centrale EJP présente un intérêt économique lié entièrement à la tarification,
– la centrale de secours assure la fiabilisation de l'alimentation électrique de
l'établissement.
Un certain nombre de contraintes, rappelées dans le tableau suivant sont liées au
fonctionnement en EJP.

Automatismes plus complexes Protections de découplage plus


maintenance et exploitation plus complexes
difficile
Contraintes tarifaires : Respect Contraintes environnementales :
des engagements d'effacement. • Bruit (secteur hospitalier, zone
résidentielle, ...),
Le raccordement et le • Rejets à l'atmosphère
fonctionnement sont conçus pour La centrale EJP est considérée
fiabiliser la production en période comme une centrale de production
EJP au détriment de la sûreté d’électricité. elle est soumise à une
de fonctionnement du secours. réglementation plus contraignante.
Le choix de l'architecture du
Centrale EJP
réseau (centrale raccordée en
HTA) est notamment influencé
par ce type de fonctionnement.

La puissance de court-circuit Usure des groupes A moteur équivalent, la puissance


des groupes électrogène en plus rapide en raison d’un disponible est inférieure
fonctionnement iloté (séparé fonctionnement annuel de en fonctionnement EJP. Les
du réseau public) est faible. Il 396 h, au lieu de quelques régimes de fonctionnement ne
peut s'avérer difficile d'assurer la heures pour les essais. sont pas identiques aux groupes
sélectivité des protections dans électrogènes de secours.
ce cas. Cet inconvénient disparaît
lorsque la centrale est couplée au
réseau public en EJP.

Pour l’ensemble de ces raisons, il est déconseillé d'utiliser une centrale EJP
comme centrale de secours.

-113 -
ANNEXE 5

ALIMENTATIONS SANS
INTERRUPTION (ASI)
5.1 ASI-STATIQUE

DEFINITION

Les ASI Statiques sont constituées d'un redresseur qui transforme le courant
alternatif du réseau en courant continu, de batteries assurant la réserve
d'énergie, d'un onduleur qui transforme le courant continu en courant alternatif
de haute qualité, d'un by-pass statique et d’un by-pass manuel pour permettre la
maintenance.

Ces ASI sont communément appelées "Onduleur" par facilité de langage, l'onduleur
n'est qu'un des éléments de l'ASI.

On distingue deux types d'ASI statique :


– ASI avec onduleur "on-line",
– ASI avec onduleur "off-line".

5.1.1 ASI on-line (appellation normalisée VFI selon norme européenne


CEI 62040-3)

Réseau 1 Réseau 2

By-pass manuel

By-pass statique

Utilisation

ASI on-line

En fonctionnement normal, l'utilisation est alimentée par l’intermédiaire du


redresseur et de l’onduleur, sans sollicitation des batteries qui sont maintenues
en charge. La régulation permet une tension et une fréquence de sortie de haute
qualité.

-114 -
En cas de perte de l’alimentation normale, les batteries fournissent l'énergie
nécessaire. L'autonomie standard est de 10 minutes, elle peut être supérieure
mais ne dépassera pas quelques dizaines de minutes en raison des contraintes
d'installation et de maintenance. Pour obtenir des autonomies de plusieurs heures,
on associera l'ASI avec un groupe électrogène. Lors d’un défaut de l'onduleur, le
by-pass statique permet une commutation rapide (< 0,5 ms) de l'alimentation de
l'utilisation sur le réseau du distributeur. Un by-pass manuel permet de réaliser la
maintenance de l'ASI et d'alimenter l'utilisation.

5.1.2 ASI off-line (Appellation normalisée VFD selon norme européenne


CEI 62040-3)

Réseau 2 Réseau 1

By-pass manuel

By-pass statique

Utilisation

ASI off-line

En fonctionnement normal, l'utilisation est alimentée par le réseau. Lorsque les


caractéristiques de celui-ci deviennent inférieures aux valeurs définies, le by-pass
statique commute l'alimentation de l'utilisation sur les équipements redresseur et
onduleur.

La commutation entraîne une coupure de quelques millisecondes (2 à 10).

Un by-pass manuel permet de réaliser la maintenance de l'ASI et d'alimenter


l'utilisation.

Ce type d'ASI préserve l'utilisation contre une partie des coupures longues (ou
toutes si elle est associée à un groupe électrogène) et des coupures brèves
supérieures au délai de commutation. L'utilisation reste sensible aux micro-
coupures inférieures à 5 ms et aux perturbations du réseau du distributeur (en
fonctionnement normal l’alimentation est assurée par le réseau, il n’y a pas de
régulation). Ce type d'ASI est généralement utilisé pour l'alimentation d'utilisation de
faible puissance (< 2 kVA) et de faible sensibilité (informatique tertiaire monoposte,
par exemple).

-115 -
5.1.3 ASI Line Interactive ou active stand by (Appellation normalisée VI
selon norme européenne CEI 62040-3)

Son fonctionnement est identique à l'ASI off line. Ce type d’ASI est géré par un
microprocesseur qui surveille la qualité de la tension du réseau. Un régulateur
corrige la tension de sortie en cas de baisse prolongée de la tension du réseau.
C’est une ASI off line améliorée qui limite les variations de tension de sortie, elle
répond aux mêmes utilisations.

5.2 ASI DYNAMIQUE AVEC STOCKAGE DE L'ÉNERGIE


PAR BATTERIES
DEFINITION

Elle se compose d'un redresseur qui transforme le courant alternatif du réseau en


courant continu, de batteries constituant la réserve d'énergie, d'un mutateur qui
transforme le courant continu en courant de forme carrée, d'un ensemble moteur/
alternateur aussi appelé transformateur tournant, d'un contacteur statique (schéma
redondant) et un by-pass automatique.

B y -p a s s a u t o m a t i q u e

R ed r esseu r M u ta teu r

M U tilisa tio n
A
E n sem b le
m o teu r / a lter n a teu r

B a tter ies

A S I D Y N A M I Q U E a v e c s t o c k a g e d e l 'é n e r g i e p a r b a t t e r i e s

Le principe est similaire à une ASI statique. En fonctionnement normal, l'utilisation


est alimentée par les équipements redresseur et mutateur, sans sollicitation des
batteries qui sont maintenues en charge. En cas de perte de l’alimentation normale,
les batteries fournissent l'énergie nécessaire (autonomie de 5 à 30 mn).

-116 -
Schéma avec redondance interne

B y -p a s s a u t o m a t i q u e

C o n ta cteu r
sta tiq u e

M
U ti lis a ti o n
A
E n s em b le
R ed r ess eu r M u ta teu r m o teu r / a lter n a teu r

B a tter i es

A S I D Y N A M I Q U E a v e c s t o c k a g e d e l 'é n e r g i e p a r b a t t e r i e s
a v ec r ed o n d a n ce i n ter n e

En fonctionnement normal, l'utilisation est alimentée par le réseau de distribution,


par l’intermédiaire du contacteur statique (le rendement est plus élevé). Lorsque les
caractéristiques du réseau deviennent inférieures aux valeurs définies, l'ensemble
moteur/alternateur est alimenté par les batteries, via le mutateur.

Ce type d'ASI préserve l'utilisation d’une partie des coupures longues (< 30 min),
des coupures brèves et des perturbations du réseau du distributeur. L'ensemble
moteur/alternateur rend l'utilisation indépendante des variations de la tension du
réseau de distribution. Il permet de filtrer les harmoniques de tension venant du
réseau et les harmoniques de courant générées par la charge. Sa puissance de
court-circuit élevée, proche de celle du réseau, permet de maintenir la sélectivité
habituelle. Il fournit les pointes de courant élevées et il produit l'énergie réactive
consommée par l'utilisation.

-117 -
Schémas avec moteur thermique

B y -p a s s a u t o m a t i q u e

E n sem b le
m o teu r / a lter n a teu r

M U tilisa tio n
A

R ed r esseu r M u ta teu r
E m b r a y a ge m éca n iq u e
B a tter ies

M M o teu r th er m iq u e

A S I D Y N A M I Q U E a v e c s t o c k a g e d e l 'é n e r g i e p a r b a t t e r i e s

B y -p a s s a u t o m a t i q u e

C o n tacteu r E n sem b le
sta tiq u e m o teu r / alter n a teu r

M
U tilisa tio n
A

R ed r esseu r M u tateu r E m b r a y a ge m éca n iq u e

M M o teu r th er m iq u e

B a tter ies

A S I D Y N A M I Q U E a v e c s t o c k a g e d e l 'é n e r g i e p a r b a t t e r i e s
a v ec r ed o n d a n ce in ter n e

L'autonomie peut être augmentée en accouplant un moteur thermique et permet


de protéger l'utilisation des coupures longues. Cet ensemble intégré est appelé
No break. Le dispositif est à comparer avec l'association d'une ASI statique et d'un
groupe électrogène.

Le moteur thermique demarre lorsque la durée des perturbations du réseau devient


supérieure à une temporisation de 10 secondes (la majorité des perturbations
ne dépassant pas quelques secondes, le nombre de démarrages du moteur
thermique est limité). Quand la tension du réseau revient, l'alimentation est assurée
progressivement par le redresseur/mutateur. Le moteur thermique est isolé, puis
arrêté après quelques minutes afin de permettre son refroidissement.

-118 -
Avec ce type de dispositif, il est possible d'alimenter un second départ. Il sera
secouru par le groupe thermique mais ne sera pas « haute qualité ». Lorsque le
moteur thermique a repris la charge et qu'il fournit la puissance à l'arbre du rotor de
l'ensemble moteur/alternateur, l'inverseur permet l’alimentation du départ secouru.
Le retour se fait également par basculement de l'inverseur. Le moteur thermique est
dimensionné pour la somme des puissances « haute qualité » et secourues.
B y -p a s s a u t o m a t i q u e

C o n ta cteu r E n sem b le
statiq u e m o teu r / alter n ateu r

M
U tilisatio n
A h au te q u alité

R ed r esseu r M u tateu r
E m b r ay age m écan iq u e

M M o teu r th er m iq u e

B a tter ies

U tilisatio n
seco u r u e

A S I D Y N A M I Q U E a v e c s t o c k a g e d e l 'é n e r g i e p a r b a t t e r i e s
a v ec r ed o n d a n ce in ter n e

5.3 ASI DYNAMIQUE AVEC ACCUMULATEUR


CINETIQUE

DEFINITION

Elles de composent d'une inductance, d'un ensemble moteur/alternateur aussi


appelé transformateur tournant, d'un redresseur/mutateur et d'une machine
synchrone montée sur l'arbre d'un volant d'inertie tournant à vitesse élevée qui
constitue l'accumulateur d'énergie.

Schéma 1

D 3

D 1 I n d u cta n ce D 2
U tilis a ti o n

M u ta teu r

M
A
E n sem b le
m o teu r / a lter n a teu r
M a ch i n e
s y n ch r o n e

V o la n t
d 'i n e r t i e

A S I D Y N A M I Q U E a v ec a cc u m u la teu r ci n éti q u e

En fonctionnement normal, D1 et D2 sont fermés et l'utilisation est alimentée par le


réseau de distribution via l'inductance.

-119 -
L'ensemble moteur/alternateur se comporte comme un alternateur pour le mutateur.
Le redresseur/mutateur génère une tension à fréquence variable aux bornes de
la machine synchrone et augmente progressivement la vitesse du volant d'inertie
(jusqu'à 3 400 tr/mn), stockant l'énergie cinétique.
Lorsque les caractéristiques du réseau deviennent inférieures aux valeurs définies,
le disjoncteur D1 s'ouvre et l'accumulateur d'énergie cinétique fournit à l'ensemble
moteur/alternateur l'énergie nécessaire pour alimenter l'utilisation (autonomie
de 10 s à 2 min qui peut être augmentée en remplaçant l'accumulateur par des
batteries). La machine synchrone du volant d'inertie fournit une tension régulée à
fréquence variable. Le redresseur/mutateur redresse cette tension puis la module à
une fréquence fixe de 50 Hz.
Au retour de l’alimentation normale, avant la fin d'autonomie du système, l'ASI se
connecte au réseau public en fermant D1, et recharge l’accumulateur.
Si la disparition du défaut dépasse l'autonomie de l'accumulateur, D2 s'ouvre puis
D3 se ferme.

Ce type d'ASI protège l'utilisation contre les coupures brèves et les perturbations du
réseau du distributeur. L'ensemble moteur/alternateur permet de rendre l'utilisation
indépendante des variations de la tension du réseau et de filtrer les harmoniques
de tension du réseau et de courant générées par la charge. Sa puissance de
court circuit élevée, proche de celle du réseau, maintien la sélectivité habituelle. Il
fournit les pointes de courant élevées et produit l'énergie réactive consommée par
l'utilisation.

Schéma 2

D 3

D 1 I n d u ctan ce D 2
U tilisatio n

M u tateu r

M E n sem b le
A m o teu r / a lter n ateu r

E m b r ay age m écan iq u e
M ach in e
sy n ch r o n e

M M o teu r th er m iq u e
V olan t
d 'i n e r t i e

A S I D Y N A M I Q U E a v ec a ccu m u la teu r cin étiq u e

En accouplant un moteur thermique diesel ou gaz, on peut augmenter l'autonomie


du système et préserver l'utilisation des coupures longues. Cet ensemble intégré
est alors appelé No break. Le dispositif est comparable à l'association d'une ASI
statique et d'un groupe électrogène.
Le principe de fonctionnement reste identique au schéma 1.
Le moteur thermique démarre lorsque la durée les perturbations du réseau devient
supérieure à une temporisation en général de 10 secondes, la majorité des
perturbations ne dépassant pas quelques secondes, le nombre de démarrage du
moteur thermique est limité.

-120 -
Il fournit l’énergie au rotor de l'ensemble moteur/alternateur, entraînant l'arbre
de ce dernier par un embrayage à roue libre. L'accumulateur est alors rechargé
via le redresseur mutateur. Lorsque la tension du réseau revient dans les limites
de tolérance, il y a synchronisation et couplage avec le réseau (fermeture de
D1). Le moteur thermique s’arrête après quelques minutes pour permettre son
refroidissement.

Schéma 3

D 3

D 1 I n d u cta n ce D 2
U tilisa tio n
h a u te q u a lité

M u ta teu r

M E n sem b le
A m o teu r / a lter n a teu r

E m b r a y a ge m éca n iq u e
M a ch in e
sy n ch r o n e

M M o teu r th er m iq u e
V o la n t
d 'i n e r t i e

U tilisa tio n
seco u r u e

A S I D Y N A M I Q U E a v ec a ccu m u la teu r cin étiq u e

Avec ce type de système, il est possible d'alimenter un second départ qui sera
secouru par le groupe thermique, mais ne sera pas « haute qualité ». Lorsque le
moteur thermique a repris la charge il peut réalimenter le départ secouru. Il est
dimensionné pour la somme des puissances « haute qualité » et secourues.

-121 -
5.4 ASI DYNAMIQUE AVEC ROTOR ACCUMULATEUR

DEFINITION

Elles sont constituées d'une inductance, d'un générateur synchrone, d'un


accumulateur d'énergie cinétique et d'un by-pass automatique.

Schéma 1
D 3

D 1 I n d u cta n ce D 2
U tilisa tio n

R o to r ex ter n e

G én ér a teu r sy n ch r o n e

R o to r a ccu m u la teu r

M o teu r M o teu r
a sy n ch r o n e sy n ch r o n e

2 600 tr/mn

1 500 tr/mn

M o teu r
au x ilia ir e
d e la n cem en t

R o to r a ccu m u la teu r

A S I D Y N A M I Q U E a v ec r o to r a ccu m u la teu r

En fonctionnement normal, D1 et D2 sont fermés, D3 est ouvert. L'utilisation


est alimentée par le réseau via l'inductance. Le moteur synchrone fonctionne
en parallèle sur le réseau. Il entraîne le rotor interne du moteur asynchrone à 1
500 tr/mn. Les enroulements alternatifs du moteur asynchrone sont excités et le
rotor externe tourne à une vitesse supérieure 2 600 tr/mn à 4 500 tr/mn selon les
constructeurs. Le rotor externe accumule ainsi de l'énergie cinétique. Le système
de régulation de tension agit sur le courant d'excitation de la machine synchrone
permettant d'obtenir une tension de sortie stable. Lorsque la tension du réseau
disparaît plus de 50 millisecondes ou varie de +/- 15 %, D1 s'ouvre.

Le moteur synchrone devient instantanément alternateur, assurant la continuité


d'alimentation de l'utilisation. La vitesse du rotor principal de l'alternateur est
constante (fréquence de la charge de l'ordre de 49,8 Hz), pendant toute la période
de disparition de la tension du réseau (2 s maximum à charge nominale), par un
couplage inductif entre le rotor interne et le rotor externe du moteur asynchrone.
Lorsque la tension du réseau revient, le rotor de l'alternateur remonte à sa vitesse
nominale grâce au rotor externe du moteur asynchrone et se synchronise au
réseau. Le couplage s'effectue alors par fermeture de D1.

Si le défaut dépasse 2 secondes, la fréquence d'utilisation, devenue inacceptable,


provoquera l'ouverture de D2 puis la mise en by-pass automatique (fermeture de
D3) et l'arrêt de l'ASI.

-122 -
Ce type d'ASI protège l'utilisation contre les coupures brèves, de durée inférieure à
2 s et les perturbations du réseau du distributeur.

-123 -
Schéma 2

D 3

D 1 I n d u cta n ce D 2
U tilisa tio n

G én ér a teu r sy n ch r o n e
R o to r ex ter n e

R o to r a ccu m u la teu r
E m b r a y a ge m éca n iq u e

M M o teu r th er m iq u e

M oteu r
th er m iq u e M o teu r M oteu r
a sy n ch r o n e sy n ch r o n e

2 600 tr/mn

1 500 tr/mn

R o to r a ccu m u la teu r

A S I D Y N A M I Q U E a v ec r o to r a ccu m u la teu r

L'autonomie du système peut être augmentée en accouplant un moteur thermique,


diesel ou gaz, et permet de protéger l'utilisation des coupures longues. Cet
ensemble intégré est appelé No break. Le dispositif est comparable à l'association
d'une ASI statique et d'un groupe électrogène.

Le principe de fonctionnement reste identique au schéma 1. Le moteur thermique


démarre lorsque la durée les perturbations du réseau devient supérieure à une
temporisation en général de 1 seconde. Lorsqu'il a repris la charge, l'excitatrice du
moteur asynchrone est sollicitée pour assurer la remontée de la vitesse nominale
du rotor externe accumulateur et reconstituer sa réserve d'énergie cinétique. Quand
la tension du réseau revient dans les limites de tolérance, le rotor accumulateur
ayant repris sa vitesse nominale, le générateur synchrone est couplé avec le réseau
(fermeture de D1). Le moteur thermique s’arrête après quelques minutes pour
permettre son refroidissement.

-124 -
Schéma 3

D 3

D 1 I n d u cta n ce D 2
U tilisa tio n
h a u te q u a lité
U tilisa tio n
seco u r s
R o to r ex ter n e

G én ér a teu r sy n ch r o n e

R o to r a ccu m u la teu r
E m b r a y a ge m éca n iq u e

M M o teu r th er m iq u e

M o teu r
th er m iq u e M o teu r M o teu r
asy n ch r o n e sy n ch r o n e

2 600 tr/mn

1 500 tr/mn

R o to r accu m u lateu r

A S I D Y N A M I Q U E a v ec r o to r a ccu m u la teu r

Il est possible d'alimenter un second départ. Celui-ci sera secouru par le groupe
thermique mais ne sera pas « haute qualité ». Lorsque le moteur thermique a repris
la charge il peut réalimenter le départ secouru.

-125 -
5.5 GROUPES A VOLANT D'INERTIE (GVI)

DEFINITION

Ils sont constitués d'un moteur, d'un volant d'inertie, d'un alternateur et
éventuellement d'un moteur thermique.

V o lan t A lter n a teu r


d 'i n e r t i e

R ésea u M U tilisa tio n

M o teu r
R égu la tio n

G V I

En fonctionnement normal, l'utilisation est alimentée par le réseau, via le moteur, le


volant d'inertie et l'alternateur.
En cas de coupure ou de creux de tension, le volant d'inertie maintien la vitesse
de l'alternateur dans des limites acceptables pendant 0,3 seconde à 1 seconde.

Ce système protège l'utilisation contre une partie des coupures brèves et les creux
de tension. Il a un mauvais rendement (75 à 80 %) et ne permet pas d’obtenir
une fréquence de sortie stable. Son prix n'est plus compétitif par rapport aux ASI
statiques. Pour ces raisons, ce type de dispositif a pratiquement disparu du marché.

5.2 GROUPES CONVERTISSEURS À COURANT CONTINU


Dans ce type de dispositif, le moteur synchrone est remplacé par un moteur à
courant continu alimenté par un redresseur ou des batteries, et permet de mieux
réguler la vitesse de l'alternateur et de réduire la baisse de la fréquence de sortie.
De même que les groupes à volant d’inertie, ces groupes tendent à disparaître.

M o teu r
à co u r a n t co n tin u A lter n a teu r
sy n ch r o n e
R ed r esseu r

R ésea u M U tilisa tio n

R égu la tio n
V o la n t
d 'i n e r t i e

C h a r geu r

B a tter ies

G r o u p es co n v er ti sseu r s à co u r a n t co n ti n u

-126 -
TABLEAU COMPARATIF DES ASI

ASI STATIQUE ASI DYNAMIQUE

On-line Off-line Interactive transformateur tournant Rotor accumulateur

Sans Avec Avec Seul Avec


inductance inductance inductance moteur
et thermique
moteur
thermique

Gamme de 1 à 800 kVA 0,25 à 2 kVA 0,3 à 5 kVA 150 à 1100 150 à 1650 150 à 1650 300 à 1000 75 à 1125
puissance kVA kVA KVA kVA kVA

η (%) 92 90 90 91 à 95 97,5 97,5 93 à 96 91 à 96

Utilisation Tertiaire + Informatique Informatique Tertiaire + Tertiaire + Tertiaire + Tertiaire + Tertiaire +


industrie monoposte monoposte industrie industrie industrie industrie industrie
+ serveur

Insensibilisation
aux coupures oui non oui oui oui oui oui oui
< 5ms
aux coupures oui oui oui oui 10 s à 2 mn oui <2s oui
brèves si volant
d'Inertie
oui si
batteries

aux coupures jusqu'à jusqu'à jusqu'à jusqu'à non oui non oui
longues 30 mn 30 mn 30 mn 30 mn si volant
d'inertie
jusqu'à
30 mn si
batteries

Qualité
alimentation
Régulation oui non oui oui oui oui oui oui
tension mais tension
de sortie
dépend
tension
alimentation

Régulation oui non non oui non non non non


fréquence
Absorption pics de oui non certains oui oui oui oui oui
tension
PCC Faible (1) Elevée (2) Elevée (2) Elevée Elevée Elevée Elevée Elevée

Production énergie non non non oui oui oui oui oui
réactive

(1) En cas de défaut aval, basculement automatique sur le réseau du distributeur afin de bénéficier de
sa puissance de court-circuit (PCC) élevée et faire agir les protections. En cas de défaut lors d'un
fonctionnement en mode dégradé (énergie fournie par les batteries suite à la perte du réseau), le basculement
n'est plus possible, la PCC n'est plus suffisante pour permettre le fonctionnement des dispositifs de
protection ; L'ASI est verrouillée par ses protections internes.
(2) En fonctionnement normal, la PCC est la PCC du réseau. En mode dégradé, le principe de protection est
identique à l'ASI "on-line".

-127 -
ANNEXE 6

CHARGEURS/BATTERIES
6.1 DEFINITION
Les chargeurs/batteries se composent d'un redresseur qui transforme le courant
alternatif du réseau en courant continu, d'un chargeur qui assure la charge régulée
des batteries constituant la réserve d'énergie.
Capacité : C'est la quantité d'électricité, exprimée en Ampères
heures (A.h) que peut débiter une batterie dans des
conditions de température données, de régime de
décharge et de tension finale.
Elle est définie pour un temps de décharge donné.
Elle est exprimée sous la forme CT. L'indice "T"
correspond à la durée de décharge exprimée en
heures.
Exemple : Une batterie de type C10 est une batterie
dont la capacité en A.h est donnée pour un temps de
décharge de 10 heures.
Tension initiale : Tension aux bornes de la batterie après fermeture du
circuit d'utilisation.
Tension finale : Tension aux bornes de la batterie pour laquelle la
décharge est considérée terminée.
Régime de décharge : Valeur du courant débité par la batterie pendant sa
décharge, durant un temps donné sous des conditions
de température et de tension finale.
Autonomie minimum : C'est la durée de fonctionnement minimum de
l'alimentation électrique de secours requise en cas de
perte de l'alimentation normale.

6.2 FONCTIONNEMENT
En fonctionnement normal, le redresseur/chargeur alimente l’équipement concerné
et compense la perte d’énergie de la batterie en maintenant à ses bornes une
tension constante appelée "tension de floating".
En cas de disparition de l’alimentation normale, la batterie fournit l'énergie
nécessaire à l'utilisation jusqu'à ce que la tension atteigne la valeur de la tension
finale. Ensuite, l'utilisation de l’équipement doit être stoppée. Une décharge lente
et profonde de la batterie peut l'endommager irrémédiablement.
Au retour l’alimentation normale, le redresseur/chargeur charge la batterie. Le
courant de charge est limité afin d'éviter de détériorer les éléments constituant la
batterie.

6.3 ALIMENTATION ELECTRIQUE DE SÉCURITÉ

-128 -
Lorsque l’équipement est une installation de sécurité, les blocs chargeurs/
batteries doivent répondre aux exigences de la norme NF S 61 940 relatives aux
Alimentations Electriques de Sécurité (AES).

Cette norme donne des prescriptions concernant :


– les conditions générales de fonctionnement,
– les organes de signalisation et de commande : présence et absence tension
réseau, courant de charge ou d'entretien, débit anormal batterie en présence
réseau, passage en marche sécurité et marche automatique défaillante, mise à
l'arrêt,
– les dispositifs de changement d'état : passage à l'arrêt, limiteur de
décharge, ..,
– la batterie : autonomie assignée respectée à l'issue d'une période de
fonctionnement de quatre ans, pour une autonomie AES avec batterie neuve
supérieure de 50 % à l'autonomie assignée, courant de débit AES à l'arrêt, ...,
– le dispositif de charge de la batterie : conditions de recharge de la batterie,
valeurs limites de l'intensité de charge d'entretien en régime permanent et en
régime occasionnel,
– les dispositifs incorporés de protection contre les surintensités,
– les dispositifs d'alimentation des circuits de sécurité : tension de sortie
< 120 % de la valeur nominale, taux d'ondulation < 0,15, ...,
– le degré de protection procuré par les enveloppes et protection des personnes
contre les chocs électriques,
– les éléments constituants.

-129 -
6.4 BATTERIES

TYPES DE BATTERIES

Les batteries utilisées pour les utilisations les plus courantes sont du type :
• Plomb ouvert,
• Plomb étanche,
• Cadmium/Nickel.

COMPARATIF
Durée Dégagement Influence Entretien Implantation
de vie d'hydrogène température

Plomb ouvert 8 à 12 Oui Consommation Important Local


ans d'eau technique
aménagé

Plomb étanche 5 à 10 Limité à 3 % Durée de vie Réduit Tous locaux


ans

Cadmium/Nickel 8 à 15 Oui Peu d'effet Vérification Local


ans niveaux technique
aménagé

-130 -
ANNEXE 7

COGENERATION

7.1 DÉFINITION
La cogénération est la production simultanée d'énergie électrique et de chaleur à
partir d'une seule centrale.

7.2 CONSTITUTION D'UNE CENTRALE DE


COGENERATION
Une centrale de cogénération peut être :
– conventionnelle, elle se compose d'une chaudière et d'une turbine à vapeur
à contrepression par exemple. Ce type de centrale est encore utilisé dans
l'industrie, notamment avec du charbon comme combustible.
– constituée autour d'un moteur thermique fioul,
– constituée autour d'un moteur thermique gaz,
– constituée autour d'une turbine à gaz.

7.3 PRODUCTION ENERGETIQUE – RENDEMENT


Pour être considérée comme une cogénération, au sens réglementaire, et donc
bénéficier de l’obligation d’achat par le distributeur, de l’électricité produite et de
l’exonération de taxes sur le gaz consommé pendant les cinq premières années,
l’installation doit respecter des rendements minimaux réglementaires prenant en
compte l’énergie consommée (gaz naturel), l’énergie électrique nette produite
(auxiliaires déduits, en HTA), ainsi que l’énergie thermique effectivement valorisée.

Le respect de ces critères permet l’obtention du certificat de conformité auprès de la


DRIRE.

-131 -
Les schémas ci-dessous montrent l’intérêt énergétique de la cogénération. Les
valeurs indiquées correspondent à un fonctionnement à régime nominal et donnent
un ordre de grandeur des rendements maximum pouvant être atteints.

P er tes

C en tr a le E lectr icité
électr iq u e 5 0 % x 5 5 % =2 7 ,5 %

5 5 %

C o m b u stib le R en d em en t
10 0 % glo b a l
6 8 ,5 %

4 5 %

C h a u d ièr e C h a leu r
9 3 % x 4 5 % =4 1 %

P er tes

C o gén ér a tio n
E lectr icité
2 5 à 4 0 %
C o m b u stib le R en d em en t
10 0 % glo b a l
8 0 % à 8 5 %
C h a leu r
4 5 à 6 0 %

P er tes

-132 -
7.4 COMPARATIF DES DIFFÉRENTS TYPES DE
CENTRALE DE COGENERATION
Les centrales du type conventionnel, dont l'utilisation n'est pas adaptée aux
établissements de santé, n’apparaissent pas dans le tableau comparatif.

Type Utilisation Avantages Inconvénients

Moteur Installation de Faible coût du moteur Rendement global faible


fioul secours
Démarrage rapide Prix du fioul
Possibilité de
Accepte des impacts de Durée de vie faible (environ
production d’énergie
charge 20 000 h)
thermique en basse
température Possibilité d'utilisation en Périodicité et coût de
secours maintenance élevés
Facilité de stockage du Dégradations rapides en
combustible cas de fonctionnement en
sous charge inférieure à
30 %
Moteur Utilisation longues Prix du gaz Difficilement utilisable
gaz durées à charge en secours, temps de
Faible pollution
constante démarrage long, mauvais
Périodicité et coût de suivi de la charge,
Besoin d'énergie
maintenance faibles
thermique en basse Moteur volumineux et
température Durée de vie importante coûteux
(environ 40 000 h)
Pas de stock de
Peu sensible au combustible
fonctionnement en sous
charge
Turbine Utilisation longues Coût de maintenance très Coût élevé de
à gaz durées à charge faible l'investissement
constante
Fonctionnement de 0% Difficilement utilisable
Besoin d'énergie à 100 % de la puissance en secours, temps de
thermique en haute nominale démarrage long, mauvais
température suivi de la charge,
Fiabilité
Rendement électrique
Durée de vie importante
faible
(environ 60 000 h)
Sensible aux conditions
Mise en œuvre aisée
climatiques
Récupération énergie
alimentation gaz haute
thermique facile
pression (14 à 20 bars)
Pas de stock de
combustible

-133 -
ANNEXE 8

SCHEMAS DES LIAISONS


A LA TERRE

8.1 DÉFINITION
Le régime de neutre définit le schéma de liaison du neutre et des masses d'une
installation électrique afin d'assurer la protection des personnes et des biens contre
les contacts indirects.

Il est symbolisé, selon la norme NF C 15-100, par deux ou trois lettres dont la
signification est la suivante :

– Première lettre : Situation de


l'alimentation par rapport à la terre,
T liaison directe d'un point avec la terre,

I soit isolation de toutes les parties actives par rapport à la terre, soit liaison
d'un point avec la terre à travers une impédance,

– Deuxième lettre : Situation des


masses de l'installation électrique par rapport à la terre,
T masses reliées directement à la terre indépendamment de la mise à la terre
éventuelle d'un point de l'alimentation,
N liaison électrique directe des masses au point de l'alimentation mis à la terre
(normalement le point neutre en courant alternatif),

– Troisième lettre (éventuelle) :


Disposition du conducteur neutre et du conducteur de protection
S le conducteur de protection (PE) et le conducteur neutre (N) sont séparés,

C un seul conducteur (PEN) assure les fonctions du conducteur de protection et


du conducteur neutre.

On distingue trois schémas des liaisons de mise à la terre :


– Schéma TT
– Schéma TN avec deux variantes TN-S et TN-C
– Schéma IT

-134 -
8.2 SCHÉMA TT
Dans un schéma TT, le neutre et les masses sont reliés à la terre.

L1

L2

L3

PE

En schéma TT, les conditions suivantes doivent être respectées :


– interconnexion de toutes les masses des matériels électriques protégés par un
même dispositif de protection et de liaison à une même prise de terre,
– mise à la terre d'un point de l'alimentation (en général le neutre), la prise de
terre est généralement distincte de celle des masses,
– coupure (dispositif différentiel) de l'alimentation dès l'apparition d'un défaut
susceptible de porter une masse à un potentiel supérieur à la tension limite UL.

-135 -
Le courant de défaut phase-masse se referme par les prises de terre du neutre
et des masses. Son intensité est inférieure à celle d'un courant de court-circuit
mais peut néanmoins être suffisante pour provoquer l'apparition de tensions
dangereuses.
L1

L2

L3

PE

Rn

If
Rm

Lors d'un défaut phase-masse, la masse se trouve portée à un potentiel par rapport
à la terre de :

Uo
Ud = Rm If avec If = -------------
Rm + Rn
If courant de défaut
Ud potentiel de la masse par rapport à la terre

La protection contre les contacts indirects ne peut généralement être assurée par
les dispositifs de protection contre les surintensités (le courant de défaut est faible
vu le courant de court-circuit et le seuil de réglage de ces dispositifs).

En conséquence, la protection contre les contacts indirects est assurée par des
dispositifs à courant différentiel résiduel DR.

Pour que la sécurité soit assurée, la condition suivante doit être satisfaite :

Rm I ∆n ≤ UL
I ∆n courant différentiel résiduel nominal du dispositif de protection
correspondant
UL tension limite conventionnelle

Nota : Dans les circuits de grande longueur, les courants capacitifs peuvent
entraîner des déclenchements intempestifs des dispositifs à courant différentiel
résiduel. Dans ce cas, il est déconseillé d'utiliser des dispositifs à courant différentiel
résiduel haute sensibilité pour les longueurs supérieures à 300 m.

-136 -
8.3 SCHÉMA TN
Dans un schéma TN, le neutre est relié à la terre et les masses sont reliées au
neutre.

Ce schéma existe en deux versions :


– conducteur neutre et conducteur de protection séparés (TN-S),
– conducteur neutre et conducteur de protection confondus (TN-C),

L1 L1

L2 L2

L3 L3

N PEN

PE

Schéma TN-S Schéma TN-C


Les deux schémas peuvent être utilisés dans une même installation à condition que
le schéma TN-C soit toujours utilisé en amont du schéma TN-S.

En schéma TN, les conditions suivantes doivent être respectées :


– interconnexion de toutes les masses de l'installation électrique au point de
l'alimentation mis à la terre par des conducteurs de protection qui doivent être
mis à la terre à proximité de chaque transformateur ou générateur,
Le conducteur de protection doit être efficacement mis à la terre. Son potentiel
doit être aussi proche que possible de celui de la terre.
Des précautions doivent être prises pour éviter toute rupture du conducteur
neutre lorsqu'il est utilisé comme conducteur de protection (TN-C).
– mise à la terre d'un point de l'alimentation (en général le neutre),
– coupure de l'alimentation par un dispositif de protection contre les
surintensités en un temps suffisamment court pour respecter la courbe de
sécurité. Ce temps doit toujours être inférieur à 5 s.

Le courant de défaut phase-masse se referme par le conducteur de protection et


devient un courant de court-circuit phase-neutre.

-137 -
L1

L2

L3

PE

Schéma TN-S

L1

L2

L3

PEN

Schéma TN-C
Pour que la protection contre les contacts indirects soit assurée, la relation suivante,
entre l'impédance de la boucle en défaut et le courant de fonctionnement du
dispositif de protection, doit être vérifiée :

Zd I a ≤ U o

Zd impédance de la boucle de défaut,


Ia courant de fonctionnement du dispositif de protection dans le temps défini au
tableau 41 A de la norme NF C 15-100, en fonction de la tension nominale Uo.

Dans la pratique, la vérification du temps de déclenchement est effectuée


uniquement pour des protections fusibles ou des disjoncteurs à déclenchement
retardé. Pour les disjoncteurs à déclenchement instantané, le temps de
déclenchement de la protection magnétique étant très faible, il suffit de s'assurer
que le courant de défaut est supérieur à la valeur de réglage de cette protection.

Nota : Il est rappelé que le schéma TNC ne peut être utilisé que si la section
du PEN (conducteurs de protection et neutre confondus) est au moins égale à
10 mm² pour les conducteurs en cuivre et 16 mm² pour ceux en aluminium.

-138 -
8.4 SCHÉMA IT
Dans un schéma IT, toutes les parties actives sont isolées de la terre ou un point est
relié à la terre par l'intermédiaire d'une impédance (généralement le neutre) et les
masses sont reliées à la terre.
L1

L2

L3

PE
Limiteur de Z
surtension

La distribution du neutre n'est pas interdite en schéma IT, toutefois, elle est
vivement déconseillée.

En schéma IT, les conditions suivantes doivent être respectées :


– mise à la terre de toutes les masses de l'installation électrique. Elles peuvent
être reliée soit à la prise de terre de l'alimentation, soit à une prise de terre
distincte,
– isolement des parties actives de l'installation par rapport à la terre ou liaison à
la terre par l'intermédiaire d'une impédance (généralement le neutre),
– surveillance permanente de l'isolement général du réseau et signalisation dès
apparition d'un premier défaut,
– protection contre les surtensions pouvant apparaître lors d'un défaut HTA/BT
dans le cas des installations alimentées par transformateur,
– coupure de l'alimentation lors de deux défauts simultanés intéressant deux
masses et alimentés par deux phases différentes ou par une phase et le neutre.
Le deuxième défaut crée un court-circuit entre phases ou entre phase et neutre.
Les sections des conducteurs de protections (PE) doivent être adaptées à ce
courant de court-circuit.

-139 -
Le schéma IT est un schéma dans lequel le courant résultant d'un seul défaut
phase-masse a une intensité suffisamment faible pour ne pas provoquer l'apparition
d'une tension de contact dangereuse, à condition que le réseau soit peu étendu et
donc que l'impédance des capacités des câbles soit importante.
L1

L2

L3

PE
Limiteur de Z
surtension

Rn

If

Rm

Neutre relié à la terre par une impédance

L'intensité du courant de premier défaut est limitée par la somme des résistances
des prises de terre (Rm + Rn) et de l'impédance de mise à la terre du neutre.

Les capacités des deux phases saines présentent une impédance très élevée par
rapport à l'impédance de mise à la terre du neutre (sauf longueurs de câbles très
importantes)

L1

L2

L3

PE
Limiteur de
surtension

Rn

Neutre isolé

-140 -
Le courant de défaut qui affecte la phase L1 se referme par les capacités que
présentent les autres phases par rapport à la terre. La coupure au premier défaut
n'est pas obligatoire si son intensité n'est pas supérieure à :
UL
If ≤
Rm

If courant de défaut en cas de premier défaut franc entre un conducteur de


phase et une masse. La valeur de If comprend les courants de fuite en
service normal,
UL tension limite conventionnelle

Lors de l'apparition d'un second défaut, la coupure de l'alimentation est obligatoire.


Cette coupure est assurée par :
– les dispositifs de protection contre les surintensités lorsque les défauts
intéressent des masses interconnectées,
– des dispositifs de protection à courant différentiel résiduel DR protégeant
chacun des groupes de masses interconnectées, lorsque les défauts intéressent
deux groupes de masses non reliées à une même prise de terre.
L1

L2

L3

PE
Limiteur de
Z
surtension

Nota : Il est important de rechercher et d'éliminer rapidement le premier défaut,


dès son signalement par le contrôleur d'isolement. Sinon, on retrouve les mêmes
conditions que dans les schémas précédents, un déclenchement qui supprime
l'avantage principal de ce régime de neutre.

-141 -
DISTRIBUTION DU CONDUCTEUR NEUTRE (COMMENTAIRES
NF C 15-100 : ARTICLE 314.4.)

Si le conducteur neutre est distribué dans une installation IT, un défaut à la terre
l'affectant supprime les avantages attachés aux installations dans lesquelles le
neutre n'est pas relié directement à la terre.

La distribution du conducteur neutre, lorsque celui-ci n'est pas relié à la terre,


nécessite de prendre des dispositions :
– pour éviter, lors de l’apparition de deux défauts dans une même installation,
sur deux circuits de sections différentes, que le conducteur neutre de plus faible
section ne soit parcouru par des courants d'intensité supérieure à son courant
admissible,
– pour que les appareils d'utilisation ne puissent être soumis à des tensions
supérieures à leur tension nominale.

Pour la mise en œuvre de ces dispositions, une étude détaillée est nécessaire.
En raison de continuité de service, les dispositifs différentiels sont à proscrire. Il
convient de prévoir en tête de chaque circuit terminal comportant un conducteur
neutre, un disjoncteur avec relais de protection sur ce conducteur.

Le fait de ne pas distribuer le neutre facilite le choix des dispositifs de protection


contre les surintensités et la recherche de défaut.

Pour toutes ces raisons, Il est vivement recommandé de ne pas distribuer le


conducteur neutre dans un schéma IT.

-142 -
8.5 CHOIX DU RÉGIME DE NEUTRE

Schémas des Avantages Inconvénients


liaisons à la terre

TT Simplicité de mise en oeuvre, de Coupure au premier défaut


contrôle et d'exploitation Installation de dispositifs
différentiels
Sélectivité difficile
TN Protection contre les contacts Coupure au premier défaut
indirects réalisés par dispositifs Passage du conducteur
de protection contre les de protection dans les
surintensités mêmes canalisations que les
En schéma TNC, économie d'un conducteurs actifs
pôle et d'un conducteur dans les Nécessité de liaisons
circuits non terminaux équipotentielles supplémentaires
Exigences concernant la mise
à la terre du conducteur de
protection
IT Pas de coupure au premier Réalisation d’une équipotentialité
défaut d'isolement des masses, sinon installation de
dispositifs différentiels
Installation de limiteur de
surtension
Limitation de l'étendue des
installations
Surveillance de l'isolement, un
service d'entretien qualifié est
nécessaire
Non distribution du neutre, sinon
nécessité de le protéger

Le choix des schémas des liaisons à la terre est fonction :


– de la nature du réseau,
– de la nature des récepteurs,
– des aspects réglementaires.
• bâtiments alimentés par un réseau de distribution publique,
• salles d'opération, ... (NF C 15-211),
• circuits de sécurité (réglementations ERP).

-143 -
Nature du réseau Préconisé Possible Déconseillé

Réseau très étendu avec bonnes prises de terre des TN TT IT


masses d'utilisation (maxi : 10 Ω )

Réseau très étendu avec mauvaises prise de terre des TT IT


masses d'utilisation (30 Ω ) TN

Réseau perturbé (zone orageuse) TN TT IT


ex : réémetteur télévision ou radio

Réseau avec lignes aériennes extérieures TT TN IT

Réseau où la production nécessite des organes de IT TT


sécurité ou quand la continuité d'exploitation prédomine
TN

TN
Nature des récepteurs

Récepteurs à faible isolement (fours électriques, TN TT


soudeuses, outils chauffants, thermoplongeurs,
équipements de grandes cuisines).

Nombreux récepteurs monophasés, mobiles, semi-fixes TT IT


portatifs.
TN

Récepteurs à risques tels que palans, convoyeurs, ... TN TT


(défauts fréquents). Alimentation par transformateur de
séparation recommandé
Equipements électroniques, Calculateurs, Automates
TN TT IT
programmables

Récepteurs d'une fonction de sécurité IT TT


TN

Schéma imposé ou fortement recommandé

Bâtiment alimenté en BT par le réseau de distribution public TT

Salles d'opération, salles d'anesthésie associées et salles IT médical


de cathétérisme cardiaque (cf. NF C 15-211)

Circuits de sécurité IT

Ordinateurs, grandes cuisines, électronique de puissance, .. TN

Conditions de changement de schéma IT en TN :

– Transformateurs HTA/BT

-144 -
• suppression du CPI,
• suppression de l'impédance de mise à la terre,
• suppression des limiteurs de surtension.

– Dispositifs de protection
Lorsque le neutre n'est pas distribué, il n’y a aucun problème de compatibilité.
Dans le cas contraire, le schéma TNC n'est pas compatible. Le neutre en
schéma IT doit être protégé, lorsque le neutre est distribué, alors qu’en schéma
TNC, la coupure du conducteur de protection est interdite. Le changement de
schéma entraînerait le remplacement de tous les dispositifs de protection.
Le schéma compatible pour le changement du schéma IT est le schéma
TNS.

– Distribution
Le schéma IT autorisant des longueurs de canalisations plus faibles qu'en
schéma TN, le changement de schéma n'a aucun impact sur les sections de
celles-ci.

Dans tous les cas, le changement de régime de neutre doit faire l'objet d'une étude
préliminaire.

8.6 CONTROLEUR PERMANENT D'ISOLEMENT (CPI)


8.6.1 But
Le contrôleur permanent d'isolement (CPI) sert à signaler l'apparition d'un premier
défaut d'isolement en vue de son élimination rapide. Ce signalement peut être
sonore ou/et visuelle.

8.6.2 Choix des CPI


Les CPI doivent être conformes à la norme UTE C 63-080 U.

Les critères de choix à prendre en compte sont :


– la valeur du courant admissible dans le CPI en cas de défaut franc :
• en schéma à neutre isolé, les CPI sont conçus pour un courant de 30 mA,
• en schéma à neutre relié à la terre par une impédance, la valeur maximale du
courant susceptible de circuler de façon permanente ne dépasse pas 500 mA.
– la nature du courant de mesure :
• CPI appliquant une tension continue à l'installation :
Ils fournissent une indication de la résistance d'isolement et sont suffisants
pour les installations ne comportant pas ou peu d'éléments redresseurs
alimentés sans transformateurs,
• CPI appliquant une tension alternative à l'installation :
Ils indiquent la valeur de l'impédance résultant de la résistance d'isolement et
des réactances de fuite de l'installation, mesurée à la fréquence de la source
de mesure. Cette fréquence est nettement inférieure à celle de la source de
l'installation surveillée afin de limiter l'influence des réactances de fuites.

-145 -
Ces CPI conviennent particulièrement pour les installations à courant alternatif
comportant de nombreux éléments redresseurs et pour les installations à
courant continu.

Cas particulier du schéma IT médical :

L'impédance interne du dispositif de contrôle de l'isolement doit être au


moins de 100 kΩ. La tension de contrôle de ce dispositif ne doit pas être
supérieure à 25 V continu et le courant de contrôle ne doit pas être supérieur
à 1 mA.

Le CPI doit être conforme à la norme NF C 15-211.

8.6.3 Réglage des CPI

Les CPI doivent être réglés à une valeur inférieure d'environ 20 % à la résistance
d'isolement de l'ensemble de l'installation.

Lorsque l'étendue du réseau augmente, les capacités phase/terre augmentent


également.

Pour les CPI appliquant une tension alternative, il n'est pas raisonnable de vouloir
descendre pour une valeur de réglage de 1 000 Ω, ce qui limite la longueur cumulée
de tous les câbles BT d’un réseau à 15 km, selon la nature des câbles.

Tant que le réseau ne comporte que des matériels à faible courant de fuite
(transformateur, moteurs...), on peut garder cet ordre de longueur de réseau
électrique. En revanche, si le réseau alimente des équipements électroniques
de fortes capacités entre phases et masse, l'impédance homopolaire diminue, et
impose de limiter sa dimension.

-146 -
8.7 LIMITEUR DE SURTENSION
Le limiteur de surtension assure la protection contre les défauts d'isolement entre la
HTA et la BT. Il permet l'écoulement correct des surtensions à la terre.

Les limiteurs de surtension doivent être conformes à la norme NF C 63-150.

8.8 DISPOSITIFS DIFFÉRENTIELS

DÉFINITION

Un dispositif de protection différentiel est un appareil qui entraîne l'ouverture d'un


circuit sous l'action d'un courant différentiel résiduel.

Le courant différentiel résiduel est défini comme suit dans la norme NF C 15-100 :

Somme algébrique des valeurs instantanées des courants parcourant tous les
conducteurs actifs d'un circuit en un point de l'installation électrique.

En l'absence de courant de défaut ou de courant de fuite (courant qui s'écoule à


la terre dans un circuit ou un appareil électriquement sain), cette somme est nulle.
En cas de défaut ou de courant de fuite à la terre, elle ne l’est plus. Si la valeur est
suffisamment élevée, le dispositif différentiel est actionné.

UTILISATION
Les dispositifs de protection différentiels ont deux rôles principaux :
– assurer une protection contre les contacts indirects, en général par des
dispositifs différentiels à moyenne sensibilité, 300 mA et au-delà,
– assurer une protection complémentaire contre les contacts directs, par
des dispositifs différentiels haute sensibilité, ne dépassant pas 30 mA.

Protection contre les contacts indirects

En schéma TT, c'est le seul moyen d'assurer cette protection.

En schémas TN et IT, la protection contre les contacts indirects est normalement


réalisée par les dispositifs de protection contre les surintensités. Les dispositifs
différentiels sont alors utilisés :
– lorsqu'il n'est pas possible d'assurer la coupure d’un circuit dans le temps
prescrit par la norme NF C 15 100 par le dispositif de protection contre les
surintensités.
En schéma TN, on évitera la mise en œuvre d'un dispositif différentiel en
réalisant une liaison équipotentielle supplémentaire. En schéma IT, cette
liaison équipotentielle supplémentaire peut concerner une partie importante de
l'installation, parfois si importante que cela conduit à une impossibilité pratique.
– lorsqu'un circuit sort de la zone d'influence de la liaison équipotentielle

-147 -
principale.
Ce sont des circuits dont la continuité de service est moins importante (éclairage
extérieur par exemple), ils permettent la mise en œuvre de dispositifs différentiels
à moyenne sensibilité.

Protection complémentaire contre les contacts directs

Cette protection est requise chaque fois que des matériels sont raccordés aux
installations fixes par des câbles souples fréquemment manipulés, présentant des
risques de rupture du conducteur de protection, ou de détérioration de l'isolation
des conducteurs actifs (cf. norme NF C 15-100). Cette norme exige que les circuits
alimentant des socles de prises de courant, ou les socles eux-mêmes, soient
protégés par des dispositifs différentiels à haute sensibilité (au plus égal à 30 mA).

Au cas où un tel dispositif est incompatible avec les exigences de continuité de


service, il est possible :
– de raccorder directement les matériels sensibles (sans interposition de prise
de courant),
– d'appliquer la dérogation prévue par l'arrêté du 8 janvier 1992 du ministère
du travail pour les socles de prises de courant alimentant spécifiquement
des matériels de classe I fixes ou semi-fixes. Les conditions d'application de
cette dérogation relèvent de la responsabilité du chef d'établissement et sont
commentées dans la circulaire du ministère du travail DRT n°89-2 du 6 février
1989, modifié le 29 juillet 1994.

-148 -
ANNEXE 9

SELECTIVITE

9.1 SELECTIVITE AMPEREMETRIQUE


la sélectivité ampèremétrique repose sur le décalage en courant des courbes de
déclenchement des protections. Le seuil de déclenchement de la protection aval
doit être inférieur à celui de la protection amont de manière à ce qu’un défaut qui
survient près de la protection aval ne soit pas détecté par la protection amont.

T em p s

P r o tecti o n P r o tectio n
a v a l a m o n t

I cc

C o u r a n t

-149 -
9.2 SELECTIVITE CHRONOMETRIQUE
la sélectivité chronométrique repose sur le décalage temporel des déclenchements
des protections. La temporisation de déclenchement de la protection aval doit
être inférieure à celle de la protection amont. Le déclenchement de la protection
amont est retardé du temps de coupure complet du disjoncteur aval et du temps de
désexcitation du relais de la protection amont (dans la pratique, 150 ms minimum).

T em p s

P r o tectio n
a m o n t

P r o tectio n
a v a l

I cc

C o u r a n t

-150 -
9.3 SELECTIVITE LOGIQUE
la sélectivité logique repose sur un échange d’information logique. Les protections
sollicitées par le même courant de défaut peuvent avoir les mêmes seuils de
déclenchement, en courant et en temps. Tout relais qui voit le courant de défaut
envoi un ordre de blocage au relais de la protection située directement en amont.
Seul le relais qui perçoit le défaut et n'a pas reçu d'ordre de blocage déclenche.

Circuit d'attente logique


vers la protection i+2
Disjoncteur
n° i+1

Protection
n° i+1

Circuit d'attente logique

Disjoncteur
n° i

Protection
n° i
Circuit d'attente logique

Disjoncteur
n° i-1

Protection
n° i-1
Circuit d'attente logique
depuis la protection i-2

-151 -
9.4 ETUDE DE SELECTIVITE
La première étape consiste à rédiger un mémoire récapitulatif des installations et
des besoins, et notamment :
– les caractéristiques du réseau du distributeur : PCC mini et maxi au point de
livraison et réglage des protections au poste source pour les diverses possibilités
d'alimentation du site,
– les caractéristiques des matériels préconisés : cellules, transformateurs,
générateurs homopolaires, condensateurs, etc ...,
– l’implantation des matériels,
– le bilan des puissances,
– l’ordre de priorité pour le délestage et le relestage des installations,
– les besoins et contraintes d'exploitation et de maintenance des installations.
Pour les installations existantes, les caractéristiques seront recherchées dans la
documentation puis complétées par des relevés sur site.

La deuxième étape consiste à calculer les courants de défauts triphasés et


homopolaires à chaque point du réseau.

Les calculs sont exécutés selon la méthode décrite dans la norme CEI 909. Ils
peuvent être réalisés manuellement ou par simulation du réseau électrique sur
micro-ordinateur à l'aide d'un logiciel de calcul agréé.

Ils sont réalisés, en fonction du schéma des liaisons à la terre :


– pour les différents modes d'alimentation du site,
– pour les différents modes de fonctionnement,
– pour les différentes configurations.

L'étude prend en compte le raccordement des moyens de secours (groupes


électrogènes).

Interprétation des résultats

Les résultats des calculs ci-dessus doivent permettre de déterminer pour une
nouvelle installation ou vérifier pour une installation existante :
– l'adaptation des matériels aux courants de défaut (cellules, transformateurs de
courant, câbles, etc.),
– le pouvoir de coupure des appareils,
– le type et la section des câbles en fonction de leur tenue aux échauffements,
– les réglages des protections,
– la sélectivité des protections.

Plan de protection

-152 -
Le plan de protection est une synthèse des éléments nécessaires à la protection
des installations déterminés par l’étude. Il regroupe les caractéristiques des
dispositifs de protection, des capteurs et les valeurs de réglages des protections.

-153 -
ANNEXE 10

PROTECTION CONTRE LA FOUDRE


La méthodologie développée dans le cadre de « l’arrêté du 28 janvier 1993 relatif
à la protection contre la foudre de certaines installations classées » peut être
appliquée aux établissements de santé. Cette méthodologie sera basée sur la
sécurité des personnes et sur la disponibilité des équipements de soins. Elle
permet de cibler les installations à risque et de proposer des solutions de protection
cohérentes.

Les points clefs sont rappelés ci-après.

10.1 DÉTERMINATION DES RISQUES


L’analyse consiste à identifier les activités et processus pour lesquels une agression
par la foudre et les effets induits peuvent être néfastes pour les personnes et causer
des dommages aux équipements.

10.2 EXAMEN ET DESCRIPTION DE L’ÉTABLISSEMENT


Les installations seront décrites en regard des risques encourus. L’examen sera
réalisé sur les structures, les équipements et les processus mis en œuvre.
Les vecteurs de transmission des perturbations électromagnétiques et des
surtensions seront identifiés.
Pour les installations existantes, les dispositifs de protection seront répertoriés afin
de construire un projet de protection cohérent. Leur état de fonctionnement sera
contrôlé conformément aux normes et leur efficacité vérifiée, tant pour les effets
directs (paratonnerres, cage maillées) que les effets indirects (parafoudres).

10.3 EVALUATION PROBABILISTE DES RISQUES


Pour les effets directs, l’évaluation probabiliste des risques sera conduite
conformément aux normes NF C 17-100 et NF C 17-102.
Pour les effets indirects de la foudre, l’évaluation des risques est développée dans
le guide UTE C 15-443. Cette méthode sera appliquée aux équipements électriques
assurant la sécurité, mais aussi aux équipements nécessaires aux activités
médicales.

10.4 ECARTS ENTRE LES PROTECTIONS EXISTANTES


ET LES PROTECTIONS NÉCESSAIRES

-154 -
La zone de couverture des dispositifs de capture existants (structures métalliques,
paratonnerres) sera définie, soit par application du modèle électrogéométrique, soit
par les méthodes simples de la NF C 17-100. Les éventuels points non protégés
seront répertoriés.

S’agissant des effets indirects de la foudre, les fonctions critiques et les


équipements nécessaires aux activités médicales pour lesquels la protection contre
les surtensions est insuffisante seront répertoriés.

10.5 ETUDE DES PROTECTIONS À METTRE EN ŒUVRE


L’étude des protections à mettre en œuvre a pour objet d’annuler les écarts définis
au paragraphe ci-dessus.

Pour les effets directs de la foudre, le modèle électrogéométrique sera employé


chaque fois qu’une optimisation du placement des dispositifs de capture est
possible dans le but de limiter les travaux éventuels au strict nécessaire. Les
protections par cage maillées seront préférées aux paratonnerres car elles
permettent de limiter les agressions des réseaux courants faibles et des
équipements électriques par les champs électromagnétiques que provoquent les
éclairs.

Pour les effets indirects, l’étude peut conduire à la mise en place de parafoudres
aux TGBT mais également aux divisionnaires des équipements les plus sensibles.
Un câblage suivant les règles de la CEM (Compatibilité ElectroMagnétique) permet
aussi de se prémunir contre les effets des champs électromagnétiques. Les
installations électriques courant fort et courant faible sont concernées.

-155 -
ANNEXE 11
TABLEAU GENERAL BASSE TENSION
(TGBT)
11.1 L’INDICE DE SERVICE (IS)
L'indice de service détermine le type de tableau de distribution. Il garantit le niveau
de service du tableau pour l’évolution future et pour toute opération ultérieure
d'exploitation et de maintenance.

PREMIER CHIFFRE
Il sert à déterminer les conséquences d'une opération de condamnation
(mécanique) ou de consignation (électrique) sur le tableau :
– IS 1 x x : On accepte que l’opération entraîne l'arrêt complet du tableau,
– IS 2 x x : On accepte que l’opération entraîne uniquement l'arrêt complet de
la seule unité fonctionnelle concernée (ensemble des appareillages liés à un
départ),
– IS 3 x x : On accepte que l’opération entraîne uniquement l'arrêt de la
puissance de la seule unité fonctionnelle concernée, mais autorise des essais
d'automatismes qui permettent de tester l'installation en grandeur réelle avant la
remise en route.

DEUXIEME CHIFFRE
Il sert à déterminer l'aptitude du tableau à répondre à un besoin de maintenance :
– IS x 1 x : On accepte l'arrêt complet du tableau,
– IS x 2 x : On souhaite une interruption limitée à la seule unité fonctionnelle
concernée. La remise en place sera accompagnée d'une intervention sur les
raccordements,
– IS x 3 x : On souhaite une interruption limitée à la seule unité fonctionnelle
concernée. La remise en place se fera sans intervention sur les raccordements.

TROISIEME CHIFFRE
Il sert à déterminer l'aptitude du tableau à répondre à une évolution future :
– IS x x 1 : On accepte l'arrêt complet du tableau.
– IS x x 2 : On souhaite une interruption éventuelle limitée à la seule unité
fonctionnelle concernée. Des réserves d'unités fonctionnelles définies en nombre
et en taille sont prévues,
– IS x x 3 : On souhaite une intervention sans interruption limitée à la seule
unité fonctionnelle concernée. L'évolution est libre, dans les limites imposées par
le constructeur du tableau.

-156 -
11.2 FORME
La forme d'un tableau est le niveau de cloisonnement entre les différents
équipements. La sécurité des intervenants est proportionnelle aux niveaux de
compartimentage.

Les différents types de formes sont définis dans la norme NF EN 60439-1.


Forme 1
Aucune séparation.

Forme 2a
Séparation du jeu de barres des
unités fonctionnelles (les bornes
pour conducteurs extérieurs n'ont
pas besoin d'être séparées du jeu
de barres).

Forme 2b
Séparation du jeu de barres des
unités fonctionnelles.
Séparation du jeu de barres
des bornes pour conducteurs
extérieurs.

-157 -
Forme 3a
Séparation du jeu de barres des
unités fonctionnelles (les bornes
pour conducteurs extérieurs n'ont
pas besoin d'être séparées du jeu
de barres).
Séparation des unités
fonctionnelles entre elles.

Forme 3b
Séparation du jeu de barres des
unités fonctionnelles.
Séparation du jeu de barres
des bornes pour conducteurs
extérieurs.
Séparation des unités
fonctionnelles entre elles.

Forme 4a
Séparation du jeu de barres des
unités fonctionnelles.
Séparation des unités
fonctionnelles entre elles,
y compris les bornes pour
conducteurs extérieurs qui dans ce
cas font partie intégrante de l'unité
fonctionnelle.

Forme 4b
Séparation du jeu de barres des
unités fonctionnelles.
Séparation des unités
fonctionnelles entre elles.
Séparation des unités
fonctionnelles des bornes pour
conducteurs extérieurs.
Compartimentage des bornes pour
conducteurs extérieurs.

-158 -
11.3 ENVELOPPES ET DEGRE DE PROTECTION - LE
CODE IP
Le code IP est décrit par la publication 529 de la Commission Électrotechnique
Internationale : IP signifie "International Protection". Ce code définit les degrés de
protection procurés par les enveloppes contre l'approche de parties dangereuses, la
pénétration de corps étrangers, et contre les effets nuisibles de l'eau, au moyen des
chiffres et des lettres décrits ci-dessous.
Ce code normalisé est destiné à être utilisé par les normes de produits.
Les lettres IP du code sont suivies de deux chiffres indépendants et parfois de
lettres. Lorsque le degré de protection correspondant à l'un des chiffres n'est pas
précisé (qu'il ne soit pas nécessaire ou qu'il ne soit pas connu) il est remplacé par
un X.

PREMIER CHIFFRE
Le premier chiffre caractéristique indique simultanément :
– la protection des personnes contre l'accès aux parties dangereuses,
– la protection des matériels contre la pénétration des corps étrangers.
Afin de vérifier la conformité à un premier chiffre, il faut utiliser deux calibres (un
calibre d'accessibilité et un calibre-objet) avec des forces d'application spécifiées
par la norme, ou avec un même calibre, utiliser deux critères de réussite.
Les différents degrés correspondent aux protections suivantes :
– IP 1X : il s'agit d'un grillage ou d'une enveloppe dont la plus grosse ouverture
ne permet pas le passage d'une bille de 50 mm de diamètre. Cela correspond
approximativement au passage de la main,
– IP 2X : le grillage de protection a des mailles plus fines et le diamètre du
calibre objet est de 12,5 mm. De plus, le "doigt d'épreuve articulé" doit rester à
distance suffisante des parties dangereuses,
– IP 3X : l'enveloppe ne doit pas laisser pénétrer les corps étrangers de plus de
2,5 mm de diamètre.
L'essai est fait avec un fil d'acier à l'extrémité ébavurée parce que le maniement
d'une bille de 2,5 mm serait malaisé.
– IP 4X : l'enveloppe ne doit pas laisser pénétrer les corps étrangers de plus de
1 mm de diamètre.
– IP 5X et IP 6X : ces deux degrés correspondent à la protection contre la
pénétration des poussières. IP 5X permet la pénétration de poussières là où elles
ne sont pas nuisibles. l'IP 6X ne tolère aucune pénétration de poussière.
L'essai est fait dans une cabine d'essai, dans laquelle du talc est maintenu en
suspension par un courant d'air. De plus, l'enveloppe est mise en dépression
interne, sauf si la norme particulière du matériel spécifie qu'elle est de catégorie
2, c'est à dire que le fonctionnement normal de l'ensemble sous enveloppe ne
créé pas de dépression interne sensible
L'indication donnée par le premier chiffre implique la conformité du produit à tous les
degrés inférieurs.

-159 -
DEUXIÈME CHIFFRE
Le deuxième chiffre caractéristique du code IP indique le degré de protection contre
les effets nuisibles de la pénétration de l'eau. Les essais sont réalisés avec de l'eau
douce sans agent mouillant.

L'interprétation des essais pour ce chiffre peut être délicate puisque l'eau peut
pénétrer dans l'enveloppe si elle ne provoque pas d'effets nuisibles.

Les différents degrés du deuxième chiffre correspondent aux situations suivantes :


– IP X1 : ce premier degré correspond à la protection contre les chutes
verticales d'eau auxquelles peuvent être exposés des matériels d'intérieur par
suite de fuite ou de gouttes de condensation sur le plafond de la pièce ou sur des
tuyaux passant au-dessus de l'enveloppe.
– IP X2 : ce degré correspond également à des chutes d'eau, mais avec un plus
grand débit et sous un angle allant jusqu'à 15°. C'est le cas, par exemple, du
matériel embarqué sur les navires.
– IP X3 : ce degré correspond à l'étanchéité à la pluie. L'angle maximal
d'arrosage est de 60° par rapport à la verticale. Le bas de l'enveloppe peut être
ouvert. L'essai peut être fait avec un arceau tournant garni de gicleurs, répartis
sur 60° de part et d'autre de la verticale ou avec une pomme d'arrosoir pourvu
d’un masque qui limite l'angle d'incidence des jets. Dans les deux cas, le débit de
l'eau est précisé.
– IP X4 : pour ce degré de protection, le débit de chaque gicleur est le même
que pour le degré précédent, mais ils sont répartis sur 180° ; de plus, l'arceau
oscille de ± 180° de sorte que l'eau est projetée dans toutes les directions. C'est
l'essai de tenue à la forte pluie et aux éclaboussures.
– IP X5 et IP X6 : ce sont des degrés d'étanchéité à la lance simulant les jets
d'eau, les paquets de mer, etc. Les conditions d'essais sont plus sévères pour
le degré 6 que pour le degré 5 : le diamètre de buse et le débit d'eau sont plus
importants.
– IP X7 et IP X8 : ne correspondent plus à des projections d'eau, mais à des
immersions fugitive ou permanente.

Les enveloppes satisfaisant à ces degrés doivent porter un double marquage si


elles répondent également à un degré inférieur, par exemple : IP X5/X7.

LETTRE ADDITIONNELLE

Dans certains cas, la protection contre l'accès aux parties dangereuses procurée
par l'enveloppe est meilleure que celle indiquée par le premier chiffre (qui indique
aussi la protection contre la pénétration des corps étrangers). Par exemple,
lorsqu’une ouverture de l'enveloppe est masquée par une chicane ou un repli de
tôle, cette protection peut être caractérisée par une lettre additionnelle aux deux
chiffres. Elle permet d'avoir des ouvertures propices aux dissipations thermiques
tout en gardant le degré requis de protection des personnes.

-160 -
Elle a l'une des significations suivantes :
– IP XXA n'a pas d'application concrète puisque l'essai pour la lettre A
correspond à celui du premier chiffre 1.
– IP XXB signifie que des corps étrangers de diamètre supérieur à 12,5 mm
peuvent pénétrer dans l'enveloppe, mais que le doigt d'épreuve ne pénètre
pas de plus de 80 mm, donc pas au-delà de sa garde de 50 x 20 mm et reste à
distance suffisante des parties dangereuses.
– IP XXC peut laisser pénétrer des corps étrangers de diamètre supérieur à
2,5 mm, mais un fil d'acier de ce diamètre et de 100 mm de long reste à distance
suffisante des parties dangereuses.
– IP XXD : essai identique au degré précèdent, mais pour un diamètre de 1 mm.
La lettre additionnelle est aussi utilisée lorsque seule la protection des personnes
est recherchée.

LETTRE SUPPLÉMENTAIRE

Le code IP comprend aussi quelques lettres supplémentaires, mises à la suite


des autres caractères, elles correspondent à une information particulière. Pour
l'appareillage électrique, seule la lettre supplémentaire W est utilisée, elle indique
une protection contre les intempéries vérifiée par d'autres moyens que ceux utilisés
pour le deuxième chiffre caractéristique, difficilement applicable à de gros matériels.

Les lettres M et S sont utilisées pour les machines tournantes afin de signifier
qu'elles sont essayées avec le rotor Mobile ou Stationnaire.

-161 -
ANNEXE 12
MAINTENANCE

12.1 NIVEAUX DE MAINTENANCE


Les niveaux de maintenance sont définis par la norme expérimentale XP X 60-010.

1ER NIVEAU
"Actions simples nécessaires à l'exploitation et réalisées sur des éléments
facilement accessibles en toute sécurité à l'aide d'équipements de soutien intégrés
au bien.
Ce sont par exemple, les réglages et contrôles ou inspections nécessaires
à l'exploitation, les opérations élémentaires de maintenance préventives, le
remplacement de consommables ou d'accessoires, etc.
Ce type d'opération peut être effectué par l'exploitant du bien avec, le cas
échéant, les équipements de soutien intégrés au bien, et à l'aide des instructions
d'utilisation."

2ÈME NIVEAU
"Actions qui nécessitent des procédures simples et/ou des équipements de soutien
(intégrés au bien ou extérieurs) d'utilisation ou de mise en œuvre simples.
Ce sont par exemple, les contrôles de performances, certains réglages, les
réparations par échange standard de sous-ensemble (remplacement aisé).
Ce type d'actions de maintenance peut être effectué par un personnel habilité avec
les procédures détaillées et les équipements de soutien définis dans les instructions
de maintenance."

3ÈME NIVEAU
"Actions qui nécessitent des procédures complexes et/ou des équipements
de soutien (intégrés au bien ou extérieurs) d'utilisation ou de mise en œuvre
complexes.
Ce sont par exemple les réglages généraux, les réalignements, les opérations
de maintenance systématique délicates, les réparations par échanges de
sous ensembles et/ou de composants.
Ce type d'opération de maintenance peut être effectué par un technicien qualifié,
à l'aide des procédures détaillées et des équipements de soutien prévus dans les
instructions de maintenance."

-162 -
4 ÈME NIVEAU

"Actions dont les procédures impliquent la maîtrise d'une technique ou technologie


particulière et/ou la mise en œuvre d'équipements de soutien spécialisés.

Ce sont par exemple les réparations ou remplacement de sous-ensembles et de


composants, les réparations spécialisées, la vérification des appareils de mesures,
etc. Ce sont en général tous les travaux importants de maintenance corrective ou
préventive à l'exception de la rénovation et de la reconstruction.

Ce type d'opération de maintenance peut être effectué par un technicien ou une


équipe spécialisée à l'aide de toutes les instructions de maintenance générales ou
particulières."

5ÈME NIVEAU
"Opérations dont les procédures impliquent un savoir-faire, faisant appel à des
techniques ou technologies particulières, des processus et/ou des équipements de
soutien industriel.
Par définition, ce type d'actions de maintenance (rénovation, reconstruction,
etc.) est effectué par le constructeur, ou par une société spécialisée, avec
des équipements de soutien définis par le constructeur et donc proches de la
fabrication."

12.2 OPERATIONS DE MAINTENANCE PREVENTIVE


12.2.1 Cellules HTA

Tous les trois ans, suivant la notice du constructeur, effectuer :


– le contrôle du bon fonctionnement mécanique,
– le dépoussiérage des pièces isolantes,
– le graissage,
– le serrage des connexions électriques,
– la vérification des contacts,
– le contrôle des courroies des moteurs de réarmement,
– le contrôle des serrures,
– la vérification du fonctionnement et des réglages des relais de protection
(seuils de déclenchement : noter les dérives et ajuster suivant les seuils
préconisés).

La maintenance préventive des cellules est de niveaux 4 et 5. Elle peut être


réalisée, soit par le constructeur, soit par une entreprise dont le personnel est formé
à cet effet et qui possède le matériel adéquat.

-163 -
12.2.2 Transformateurs

Tous les trois ans, effectuer :


– le contrôle du serrage des connexions HTA et BT,
– les tests de fonctionnement des dispositifs de protection (vérifier les seuils
d'alarmes, noter les dérives et ajuster conformément aux seuils préconisés),
– la vérification du fonctionnement des déclenchements et du report d'alarme.

Cette maintenance est de niveau 4. Elle peut être réalisée, soit par le constructeur,
soit par une entreprise dont le personnel est formé à cet effet et qui possède le
matériel adéquat.

Tous les cinq ans pour les transformateurs respirants et tous les dix ans pour les
transformateurs à remplissage intégral ou total, il convient de faire l’analyse du
diélectrique (valeurs de la tension disruptive, de la teneur en eau, acidité, coloration)
et des gaz dissous dans le diélectrique afin de détecter un éventuel défaut latent et
d'en définir la nature.

Cette maintenance est de niveau 5. Elle doit être réalisée par une entreprise
spécialisée.

Nota : Dans le cas de transformateurs aux PCB, les précautions réglementaires


doivent être respectées.

12.2.3 Groupe électrogène

Trois fois par an :

Moteur
– vérification des différents niveaux d'huile et de liquide de refroidissement,
– contrôle de la température et pression de fonctionnement,
– vérification de l'étanchéité des circuits (huile, carburant, liquide
refroidissement, échappement),
– contrôle de l'étanchéité de la pompe à eau,
– vérification des serrages de la boulonnerie apparente,
– contrôle du système d'injection et des culbuteurs,
– contrôle des sécurités et des systèmes de commande,
– graissage éventuel complémentaire,
– analyse et vidange, si nécessaire, de l'huile moteur,
– contrôle du préchauffage,
– contrôle et/ou remplacement des filtres (air, huile, carburant, liquide de
refroidissement),
– contrôle et graissage des clapets d'échappement,
– contrôle des plots anti-vibratiles et de suspension,
– contrôle visuel des faisceaux aéro-réfrigérants,
– contrôle visuel de l'état des Durits et courroies,
– contrôle visuel de l'accouplement.

-164 -
Alternateur
– graissage suivant spécifications fabricant,
– vérification du serrage des connexions,
– contrôle de l'état et du cheminement des câblages de puissance,
– contrôle des diodes,
– contrôle du bon état général des roulements,
– contrôle de la tension,
– vérification de l'isolement.

Armoires groupes
– dépoussiérage des composants à l'intérieur des armoires,
– contrôle du bon fonctionnement des sécurités et organes de commande ou
télécommande,
– contrôle du bon fonctionnement des circuits des auxiliaires,
– contrôle des connexions,
– contrôle des circuits de puissance,
– contrôle des appareils de mesure,
– contrôle des pôles des contacteurs principaux,
– contrôle et réglage des dispositifs de couplage.

Batteries de démarrage
– contrôle des batteries, désulfatage et graissage des bornes,
– vérification charge batteries,
– contrôle du débit des chargeurs,
– mesure de U et I,
– vérification des seuils d'alarmes et des reports à distance.

Air comprimé
– purge des circuits,
– vidange de l'huile des compresseurs suivant spécifications du constructeur,
– contrôle des courroies d'entraînement,
– contrôle de l'étanchéité des bouteilles d'air,
– contrôle des pressions.

-165 -
Refroidissement
– graissage pompes si nécessaires,
– contrôle delta T°C refroidisseur,
– dépoussiérage.

Mise hors gel


– point de consigne thermostat,
– isolement électrique,
– vérification tenue du liquide de refroidissement.

Combustible
– vérification absence de fuite,
– vérification du niveau carburant,
– contrôle des injecteurs,
– contrôle des tuyauteries et raccords,
– vérification du bon fonctionnement des pompes électriques et de la pompe
manuelle,
– purge des sédiments des réservoirs.

La maintenance préventive des groupes électrogènes est de niveaux 4 et 5. Elle


peut être réalisée, soit par le constructeur, soit par une entreprise dont le personnel
est formé à cet effet et qui possède le matériel adéquat.

12.2.4 TGBT

Tous les ans :


– contrôle thermographique,

Tous les trois ans :


– révision des disjoncteurs généraux en tête des TGBT et des permutateurs
automatiques de sources BT.

Tous les six ans :


– dépoussiérage,
– inspection générale du tableau (serrureries, tringleries, câblage, etc.),
– contrôle du serrage des connexions,
– vérification des broches de contacts pour chaque départ,
– mesures d'isolements (entre conducteurs actifs et entre conducteurs actifs et
terre),
– vérification du réglage des protections,
– contrôle du fonctionnement du contrôle-commande.

Cette maintenance est de niveau 3. Elle doit être réalisée par une entreprise ou le
personnel de l’établissement ayant une bonne connaissance des tableaux BT.

-166 -
12.3.5 Sources auxiliaires

Tous les ans :


– dépoussiérage,
– vérification des serrages mécaniques des liaisons électriques et ossatures,
– vérifier état et charge des batteries.

Cette maintenance est de niveau 1.

12.3.6 Onduleur

Tous les ans :


– dépoussiérage complet des circuits de ventilation, refroidisseurs, câblage,
etc.,
– nettoyage et réglage des pôles des disjoncteurs ou relais,
– vérification des serrages mécaniques des liaisons électriques et ossatures,
– contrôle visuel des soudures et de l'aspect des circuits imprimés,
– vérification de l'absence d'échauffement ou vibration inhabituels,
– réalisation du test de transfert sur batteries,
– vérification de l'état et de la charge des batteries,
– remplacement des batteries en fin de vie,
– mesures des U et I,
– vérification des seuils d'alarmes et des reports à distance,
– vérification et réglage des valeurs de consignes de la régulation (floating,
charge/égalisation, limitation I chargeur).

La maintenance préventive des onduleurs est de niveaux 3, et doit être réalisée, par
une entreprise ou le personnel de l’établissement ayant une bonne connaissance de
ces équipements.

-167 -
ANNEXE 13
ESSAIS PERIODIQUES

13.1 LISTE DES ESSAIS


Les essais sont de deux natures :
– les essais individuels,
– les essais d'ensemble.
Chaque essai fait l'objet d'une analyse de risque et d'une fiche d'essai.

13.2 ESSAIS INDIVIDUELS


Afin de limiter les risques liés aux essais d'ensemble, il est conseillé de tester
individuellement les éléments de la distribution électrique dont le dysfonctionnement
pourrait entraîner une perte d'alimentation.
Essais des chargeurs/batteries intervenant dans l'alimentation électrique de
l'établissement : alimentation des protections C 13-100, des systèmes auxiliaires
du(es) groupe(s), du relayage du(es) groupe(s), du(es) démarreur(s) électrique(s)
du(es) groupe(s), des automatismes de basculement, d'automatismes de délestage,
autres ...
Les essais de décharge doivent se faire dans les conditions les plus proches du
fonctionnement normal (batteries d'alimentation de protections ou d'automatismes :
essais par décharge type 0,3C10 ; batteries d'alimentation de démarreur électrique :
décharge par réalisation de deux démarrages successifs).
Avec quelques précautions adaptées (batteries de substitutions, ...), ces essais ne
perturbent pas le fonctionnement de l'établissement.
Périodicité : 1 an.
Nota : Le remplacement régulier des batteries ne remplace pas les essais de
décharge. En effet, il arrive parfois que des batteries neuves soient détériorées.
Essais des manœuvres manuelles "ouvert-fermé" des organes de coupures
HTA internes : interrupteur de boucle, interrupteurs-fusibles de protection
transformateur, ...
Les organes de coupure doivent être manœuvrés régulièrement. Lorsqu'ils
fonctionnent rarement, des phénomènes de gommage apparaissent (vieillissement
des graisses qui s'oxydent et durcissent), provoquant des dysfonctionnements
ou des efforts mécaniques importants lors de la manipulation, préjudiciables à
la pérennité de ces équipements. A cette occasion le personnel des services
techniques de l'établissement peut se familiariser avec ces manœuvres.
Autant que possible, ces essais doivent aller jusqu'à l'ouverture du panneau des
cellules HTA et l'accès aux raccordements pour les protections des transformateurs,
ce qui nécessite des fiches de verrouillage.
Ces essais peuvent créer des perturbations sur tout ou partie de l'établissement.

-168 -
Périodicité : 1 an.
Essais des manœuvres manuelles "ouvert-fermé" des interrupteurs d'arrivées
du réseau du distributeur.
Ils doivent être réalisés par le distributeur. S'ils sont réalisés lors de l'essai
d'ensemble en automatique (voir paragraphe ‘’Essais d’ensemble’’), ils n'engendrent
pas de perturbation supplémentaire.
Périodicité : 1 an.
Essais des protections internes : relais à maximum d'intensité, relais
homopolaires, DGPT2.
Ils nécessitent l'accès aux transformateurs pour simuler un courant de défaut. Ils
entraînent l'ouverture de la cellule HTA et créent des perturbations sur une partie
des installations.
Périodicité : 1 an.
Essais des protections générales HTA (C 13-100 et guide technique de la
distribution d’électricité).
Ces essais réalisés par le distributeur, nécessitent l'accès aux transformateurs pour
simuler un courant de défaut. Ils entraînent l'ouverture du disjoncteur général HTA.
Lorsqu’ils sont réalisés lors des essais d'ensemble en semi-automatique, ils
n'engendrent pas de perturbation supplémentaire, la référence tension du réseau
du distributeur est nécessaire pour l'essai des protections définies dans le guide
technique de la distribution électrique (chapitre B61-4).
Périodicité : 1 an.
Vérification du bon fonctionnement des répétiteurs de position des organes
de coupure.
Cet essai consiste à vérifier que lors de la manœuvre qu'un organe de coupure,
les répétiteurs de positions reflètent bien son état (signalisation, reports d’alarmes,
G .T.C…).
Ils doivent être réalisés pendant les essais de manœuvre et n'engendrent donc pas
de perturbation supplémentaire.
Périodicité : 1 an.

13.3 ESSAIS D'ENSEMBLE


Les essais d'ensemble ont pour but de vérifier le bon fonctionnement des
installations en cas de défaillance de(s) l'alimentation(s) du distributeur dans les
divers modes d'exploitation.
Essai du(s) groupe(s) en mode manuel. Il permet de valider les dispositifs de
démarrage. Le(s) groupe(s) est(sont) arrêté(s) immédiatement après l'essai pour
éviter un fonctionnement prolongé à vide qui peut leur être préjudiciable.
Cet essai est sans perturbation pour le fonctionnement de l'établissement.
Périodicité : 1 semaine.

-169 -
Essai du(s) groupe(s) en mode semi-automatique. Il est réalisé en simulant
la perte de réseau du distributeur (en ouvrant le disjoncteur général HTA, ou en
déconnectant la bobine manque tension par exemple). Il permet de vérifier les
automatismes de démarrage et de basculement, le(s) groupe(s) démarre(nt) et
assure l’alimentation des installations prioritaires, le réseau du distributeur étant
toujours sous tension. En cas de dysfonctionnement, l'essai peut être interrompu
rapidement.
Cet essai entraîne des perturbations limitées pour les installations prioritaires
(temps de basculement) et une coupure des installations non secourues.
Périodicité : 2 semaines.
Essai du(s) groupe(s) en mode automatique. Il est réalisé en coupant le réseau
du distributeur. Cette coupure réalisée par le distributeur, permet de vérifier les
automatismes dans leur intégralité. L'interruption de l'essai demande quelques
minutes, il est donc important de bien le programmer.
Cet essai entraîne des perturbations limitées pour les installations prioritaires
(temps de basculement) et une coupure des installations non secourues.
Périodicité : 1 an.

-170 -
EXEMPLE DE FICHE D’ANALYSE DE RISQUE

Essai et vérification : Test des batteries 48 V (C 13-100) commande


disjoncteur général 20 kV au poste de livraison.

Nature : Evaluation de la capacité.

Durée : Préparation (1/2 h) + essai de décharge (1h) = 1,5 h


La deuxième batterie est testée après les essais
d'automatisme

Description : Test des performances de la batterie par mesure de


tension périodique pendant la décharge.

Contraintes au regard de Aucune, après mise en place des mesures palliatives,


l'exploitation : grâce aux 2 jeux de batteries redondantes en place.

Risques : 1 – Déclenchement du disjoncteur général 20 kV en cas


de manque tension EDF si la batterie non testée qui
reste en service est défectueuse.
2 - Mise en service d’une batterie déchargée après
essai.

Manière de supprimer le 1 - Prévoir une batterie prête à être raccordée.


risque : 2 - Attendre 4 heures que la batterie testée soit
rechargée avant de permuter les batteries pour essais.
La permutation se fait juste avant l'essai de la batterie
redondante, après les essais d'automatismes.

Dispositions sécurisantes Néant.


à prendre :

Organe de substitution à Batterie prête à être raccordée.


mettre en place :

-171 -
13.5 EXEMPLE DE FICHE D'ESSAI
BATTERIES ET CHARGEURS 48 V - C 13-100

VÉRIFICATIONS PRÉALABLES AU DÉBUT DE L'ESSAI

– Commutateur sur la position de la batterie non testée.

DÉROULEMENT DE L'ESSAI

– relevé de tension globale de la batterie à tester,

– relevé du courant de charge,

– déconnexion de la batterie à vérifier,

– décharge de la batterie selon préconisation constructeur,

– enregistrement de la tension totale,

– raccordement de la batterie à la fin de l'essai.

Nota : jusqu'à reconnexion de la première batterie, prévoir une batterie en réserve


prête à être installée.

Attendre 4 heures que la batterie testée soit rechargée avant de permuter les
batteries pour essais.

Matériel nécessaire :
– batterie en réserve + cordons de raccordement rapide,
– résistance de décharge + cordons de raccordement rapide,
– appareils de mesure (I et U batteries).

Périodicité : 1 an

-172 -
ANNEXE 14

ASPECTS REGLEMENTAIRES ET
NORMATIFS

14.1 REGLEMENTATION

Européenne Française

Règlement Loi
Loi adoptée par le conseil de l'Europe Texte général voté par le parlement non
ou la Commission européenne. Elle applicable sans modalités d'application.
s'applique immédiatement sans nécessité
d'une législation nationale.

Décision Décret
Prise par le conseil de l'Europe. Elle Décisions prises par le gouvernement
s'applique immédiatement sans nécessité qui donne des orientations et définit des
d'une législation nationale. objectifs. Elles peuvent être prises en
application d'une loi.

Recommandation Arrêté
Peut être formulée par le conseil de l'Europe Texte émis par une autorité politique
ou la Commission européenne mais sans ou administrative qui fixe les modalités
obligation d'application d'application d'un décret.

Directive Circulaire
Loi de l'Union Européenne qui définit des Texte émis par une autorité politique ou
objectifs mais dont l'application obligatoire administrative en complément d'un décret
nécessite l'adoption d'une législation ou d'un arrêté afin de préciser ou de
nationale par chaque état membre afin de commenter certains points de ceux-ci.
définir les moyens à mettre en œuvre pour
respecter ces objectifs

-173 -
14.2 NORMES
Ensemble de règles de références établies par des groupements
professionnels. Elles concernent les produits, les biens et les services.

Nature Type

Normes fondamentales Normes internationales


Elles concernent la terminologie, la métrologie, les Elaborées par l'Organisation Internationale
conventions, les signes et symboles, ... de Normalisation (ISO) ou la Commission
Electrotechnique Internationale (CEI).

Normes de spécification Normes Européennes


Elles fixent les caractéristiques d'un produit et les Ensemble de spécifications techniques établies
seuils de performance à atteindre. Elles peuvent être en collaboration et avec l'approbation des parties
classées en deux catégories : impliquées dans les pays membres du CEN ou
CENELEC (Comités Européens de Normalisation)
les normes de construction des matériels
Elles sont élaborées selon le principe du
électriques et électroniques, depuis les machines
consensus et votées à la majorité pondérée.
tournantes, les transformateurs, les appareillages de
commande et de protection de tous les domaines de
tension, jusqu'aux appareils d'utilisation, en passant
par les câbles et conducteurs de toutes natures.
Les normes de réalisation des installations
électriques.

Normes de méthode Normes Françaises homologuées


d'essais et d'analyse
Elles définissent les moyens de contrôle des Elles sont d'origine purement française ou
caractéristiques définies par les normes précédentes. équivalente à une norme internationale ou
européenne. Elles comportent le préfixe NF.

Normes d'organisation Documents de référence


et de service
Description des fonctions de l'entreprise et leurs Ils comportent un préfixe correspondant
liaisons et modélisation des activités de service. à l'origine du document (UTE pour Union
Technique de l'Electricité, DTU pour Document
Technique Unifié publié par le CSBT, ...).

-174 -
L'application d'une norme, quelle soit homologuée ou non, n'est pas
obligatoire. Cependant, en cas d'incident, les normes contribuent à délimiter
les responsabilités.

Une norme est

rendue obligatoire

Pour toute installation Pour toute installation


si un texte réglementaire nouvelle ou toute
la rend obligatoire modification d'installation
existante réalisée
dans le cadre
d'un marché public
cf . articles 75 et 272
du code
des marchés publics

Dans les marchés privés


si elle est référencée
au cahier des charges.

Les normes sont mises à jours régulièrement. L'édition applicable est la


dernière mise à jour.

-175 -
14.3 REGLEMENTATION ET TEXTES NORMATIFS
APPLICABLES AUX INSTALLATIONS ELECTRIQUES DES
ETABLISSEMENTS DE SANTE
14.3.1 Service public de l’électricité
– loi n° 2000-108 du 10 février 2000 relative à la modernisation et au
développement du service public de l’électricité,
– décret n° 2000-456 du 29 mai 2000 relatif à l’éligibilité des consommateurs
d’électricité et portant application de l’article 22 de la loi précitée,
– décret n° 2000-877 du 7 septembre 2000 relatif à l’autorisation d’exploiter les
installations de production d’électricité,
– arrêté du 05 juillet 1990 fixant les consignes générales de délestages sur les
réseaux électriques (distributeurs),

14.3.2 Sécurité électrique


– décret 1056 du 14 novembre 1988 pris pour l’exécution des dispositions du
livre II du code du travail (titre III : Hygiène, sécurité et conditions de travail) en ce
qui concerne la protection des travailleurs dans les établissements qui mettent en
œuvre des courants électriques,
– arrêté du 20 décembre 1988 modifié par l’arrêté du 10 janvier 1992 fixant la
périodicité, l’objet et l’étendue des vérifications des installations électriques ainsi
que le contenu des rapports relatifs aux dites vérifications,
– arrêté du 17 janvier 1989 concernant les instructions générales de sécurité
d'ordre électrique
– arrêté du 7 janvier 1993 relatif aux caractéristiques du secteur opératoire
mentionné à l'article D.712-31 du code de la santé publique pour les structures
pratiquant l'anesthésie ou la chirurgie ambulatoire visées à l'article R.712-2-1 (b)
de ce même code,
– arrêté du 03 octobre 1995 relatif aux modalités d'utilisation et de contrôle des
matériels et dispositifs médicaux assurant les fonctions et actes cités aux articles
D.712-43 et D.712-47 du code de la santé publique,
– arrêté du 25 avril 2000 relatif aux locaux de prétravail et de travail, aux
dispositifs médicaux et aux examens pratiqués en néonatalogie et en réanimation
néonatale prévus à la section IV « conditions techniques de fonctionnement
relatives à l’obstétrique, à la néonatalogie et à la réanimation néonatale » du
code de la santé publique,
– arrêté du 10 octobre 2000 fixant la périodicité, l’objet et l’étendue des
vérifications des installations électriques au titre de la protection des travailleurs
ainsi que le contenu des rapports relatifs aux dites vérifications,
– circulaire DRT n°89-2 du 6 février 1989 modifiée le 29 juillet 1994 relative
aux mesures destinées à assurer la sécurité des travailleurs contre les dangers
d’origine électrique dans les établissements qui mettent en œuvre des courants
électriques,
– lettre du ministère de l'emploi et de la solidarité du 06 octobre 1998.

14.3.3 Sources autonomes couplées au réseau de distribution public

-176 -
– arrêté du 14 avril 1995 relatif aux conditions techniques de raccordement au
réseau public des installations autonomes de production électrique,
– arrêté du 21 juillet 1997 relatif aux conditions techniques de raccordement au
réseau public des installations de production autonome d’énergie électrique de
moins de 1 MW,
– arrêté du 3 juin 1998 relatif aux conditions techniques de raccordement au
réseau public HTA des installations de production autonome d’énergie électrique
de puissance installée supérieure à 1 MW.

14.3.4 Sécurité contre l'incendie


– règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les
Etablissements Recevant du Public (E.R.P.) approuvé par arrêté du 25 juin 1980
- complété et modifié,
– règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les
Etablissements Recevant du Public (E.R.P.) - Etablissements de soins (type U) -
approuvé par arrêté du 23 mai 1989 - complété et modifié,
– règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les
Etablissements Recevant du Public (E.R.P.) - les Immeubles de Grande Hauteur
(I.G.H.) - approuvé par arrêté du 18 octobre 1977 - complété et modifié.

14.3.5 Environnement
– loi N°96-1236 du 30 décembre 1996 sur l'air et l'utilisation rationnelle de
l'énergie,
– décret N°74-415 du 13 mai 1974 relatif au contrôle des émissions polluantes
dans l'atmosphère et à certaines utilisations de l'énergie thermique,
– décret N°77-1133 du 21 septembre 1977 pris pour l'application de la loi N°76-
663 du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de
l'environnement, complété et modifié,
– décret n° 91-482 du 15 mai 1991 relatif au régime d'autorisation applicable
aux centrales thermiques produisant de l'énergie électrique et utilisant
exclusivement ou principalement des combustibles pétroliers,
– arrêté du 10 décembre 1975 relatif à la limitation du niveau sonore des bruits
aériens émis par les groupes électrogènes de puissance,
– arrêté du 29 août 1985 relatif aux bruits aériens émis dans l'environnement
par les installations classées pour la protection de l'environnement,
– arrêté du 2 janvier 1986 relatif à la limitation du niveau sonore des bruits
aériens émis par les groupes électrogènes de puissance,
– arrêté du 28 Janvier 1993 concernant la protection contre la foudre de
certaines installations classées,
– arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans
l'environnement par les installations classées pour la protection de
l'environnement,
– arrêté du 25 juillet 1997, relatif aux prescriptions générales applicables
aux installations classées pour la protection de l'environnement soumises à
déclaration sous la rubrique N°2910 (Combustion),

-177 -
– arrêté du 10 août 1998 modifiant l'arrêté du 25 juillet 1997, relatif aux
prescriptions générales applicables aux installations classées pour la
protection de l'environnement soumises à déclaration sous la rubrique N°2910
(Combustion),
– circulaire n° 93-17 du 28 Janvier 1993 relative à la protection de certaines
installations classées contre les effets de la foudre.

14.3.6 Normes

– Installations HTA

•NF C 13-100 Postes de livraison établis à l'intérieur d'un bâtiment


et alimentés par un réseau de distribution public
de deuxième catégorie, complété et modifié,
•NF C 13-200 Installations électriques à haute tension - Règles,
complété et modifié,

– Installations BTB et BTA

•NF C 14-100 Installations de branchement de première catégorie,


comprises entre le réseau de distribution et
l'origine des installations internes - Règles,
complété et modifié,
•NF C 15-100 Installations électriques à basse tension - Règles,
complété et modifié, et ses guides d'application,
•NF C 15-160 Installations pour la production et l'utilisation des
rayons X Règles générales, complété et modifié,
•NF C 15-211 Installations électriques à basse tension -
Installations dans les locaux à usage médical,
complété et modifié,
•NF C 17-100 Protection contre la foudre - Protection des
structures contre la foudre - Installation de
paratonnerres, complété et modifié,
•NF C 17-102 Protection des structures et des zones ouvertes
contre la foudre par paratonnerre à dispositif
d’amorçage, complété et modifié,
•NF C 17-300 Conditions d'utilisation des diélectriques liquides -
Première partie : Risques d'incendie, complété et
modifié,
•NF C 27-300 Classification des diélectriques liquides d'après leur
comportement au feu, complété et modifié,
•NF C 61 740 Parafoudres pour installations basse tension,
complété et modifié,
•NF S 61-940 Systèmes de Sécurité (S.S.I.) - Alimentations
Electriques de Sécurité (A.E.S.) - Règles de
conception, complété et modifié.

-178 -
14.3.7 Compatibilité électromagnétique

Conformément à la directive CEM 89/336/CEE, la norme EN 60601-1-2 est la


norme harmonisée qui s’applique spécifiquement aux équipements médicaux. Elle
fixe notamment les niveaux d’émission et d’immunité applicables

Les règles applicables aux émetteurs hertziens de forte puissance sont décrites
dans la norme EN 55011. La terminologie utilisée pour ces appareils est ISM :
appareils Industriels Scientifiques et Médicaux. La gamme de fréquence concernée
s’étend de 9 kHz à 400 GHz.

Les normes génériques applicables aux environnements industriels sont aussi


applicables en milieu hospitalier : la norme EN 50081-2 pour l’émission de parasites
et la norme EN 50082-2 (ou son équivalent CEI 1000-6-2) pour l’immunité des
appareils. Ces normes traitent des problèmes liés aux champs électromagnétiques,
aux décharges électrostatiques, aux surtensions transitoires sur les installations
courants forts et courants faibles, aux creux et aux coupures de tension. Pour
chaque cas précis, elles renvoient le lecteur vers une norme NF, EN ou CEI plus
spécifique.

Plus généralement, les normes de la série CEI 1000-x-x sont applicables dans toute
installation électrique.

14.3.8 Instructions générales de sécurité

Publication UTE C 18-510 Recueil d'instructions générales de sécurité


d'ordre électrique, complété et modifié,

Publication UTE C 18-540 Carnet de prescriptions de sécurité électrique


destiné au personnel habilité basse tension,
complété et modifié.

14.3.9 Maintenance

XP X 60-010 Maintenance - Concepts et définitions des


activités de maintenance, complété et modifié.

14.3.10 Autres textes

Guide technique de la distribution Protection des installations raccordées aux


d’électricité (chapitre B61-4) réseaux de distribution et comportant une
source autonome.

Cahier des charges de la distribution publique

-179 -
14.3.11 Equipements contenant des PCB

– décret n° 87-59 du 2 février 1987 modifié par les décrets n° 92-1014


du 02 octobre 1992 et n° 97-503 du 21 mai 1997, relatif à la mise sur le
marché, à l'utilisation et à l'élimination des polychlorobiphényles (PCB) et
polychloroterphényles (PCT),

– arrêté du 8 juillet 1975 sur les conditions d'emploi des polychlorobiphényles


(PCB),

– arrêté type n° 355-A, joint à la circulaire du 11 mars 1986 (ministère


de l'environnement) relative aux polychlorobiphényles (PCB) et
polychloroterphényles (PCT),

– arrêté du 9 septembre 1987 relatif à l'utilisation des polychlorobiphényles


(PCB) et polychloroterphényles (PCT),

– circulaire du 30 septembre 1985 (ministère de l'environnement) relative aux


installations classées pour la protection de l'environnement : installations utilisant
ou mettant en œuvre des polychlorobiphényles (PCB),

– lettre circulaire DRT n° 86-4 du 4 mars 1986 (ministère du travail) relative aux
risques présentés par le pyralène et ses produits de décomposition,

– directive européenne n° 96/59/CE (conseil de l'Union Européenne) du 16


septembre 1996 qui renforce les dispositions relatives à l'élimination des PCB.

Ces listes ne sont pas exhaustives. Elles rappellent les principales


réglementations et normes applicables.

-180 -
ANNEXE 15

INSTRUCTIONS GÉNÉRALES DE
SECURITÉ D'ORDRE ÉLECTRIQUE
Le chapitre 2 et le chapitre 3 de la publication UTE C 18-510 indiquent certaines
définitions importantes en matière de responsabilité :

"Habilitation, art. 3-2-1"

"C'est la reconnaissance, par son employeur, de la capacité d'une personne à


accomplir en sécurité des tâches fixées. L'habilitation est matérialisée par un
document établi par l'employeur et signé par l'employeur et l'habilité.

La délivrance d'une habilitation par l'employeur ne dégage pas pour autant


nécessairement la responsabilité de ce dernier."

"Employeur, art. 2-1-1"

"Personne qui, directement ou indirectement par délégation, assume la


responsabilité légale dans le cadre du code du travail :
• soit d'un établissement ou d'une entreprise à caractère industriel, commercial ou
agricole ...,
• soit d'une entreprise de production ou de distribution publique d'énergie
électrique."

"Chargé d'exploitation, art. 2-1-2"

"Personne désignée par l'employeur et qui a reçu délégation de celui-ci en vue


d'assurer l'exploitation d'un ouvrage électrique, notamment pendant l'exécution de
travaux et d'intervention sur cet ouvrage.

Cette définition est plus particulièrement adaptée aux réseaux ou aux ouvrages de
production publics, ou aux installations étendues.

Le chargé d'exploitation peut être autorisé par l'employeur à déléguer tout ou partie
de ses prérogatives :
• soit à un autre agent d'exploitation,
• soit à une entreprise intervenante chargée d'exécuter des travaux..."

-181 -
HABILITATION

La nature de l'habilitation est symbolisée par des lettres majuscules et des indices
numériques :
– la première lettre indique le domaine de tension, B pour la Basse tension et la
très Basse tension et H pour la Haute tension,
– la seconde lettre précise la nature des opérations qu’une personne peut
réaliser :
• R (uniquement pour la BT) indique que le titulaire peut procéder à des
interventions de dépannage ou de raccordement, à des mesurages, essais ou
vérifications,
• C indique que le titulaire peut procéder à des consignations. Il prend les
mesures de sécurité correspondantes,
• T indique que le titulaire peut travailler sous tension,
• N indique que le titulaire peut effectuer des travaux de nettoyage sous
tension,
• V indique que le titulaire peut travailler au voisinage.
– l'indice numérique :
• 0 pour un non électricien habilité. Cette personne peut accéder sans
surveillance aux locaux réservés aux électriciens et effectuer ou diriger des
travaux d'ordre non électrique dans l'environnement des pièces nues sous
tension du domaine de tension de son habilitation,
• 1 pour un exécutant électricien. Il agit toujours sur instructions verbales ou
écrites et veille à sa propre sécurité. Il peut exécuter des travaux et des
manœuvres,
• 2 pour un chargé de travaux. Cette personne assure la direction effective
de travaux d'ordre électrique et prend les mesures pour assurer sa propre
sécurité et celle du personnel placé sous ses ordres.

Les consignations et déconsignations des ouvrages et les opérations sur ou


au voisinage des ouvrages électriques en exploitation doivent être réalisées en
respectant en tout point les prescriptions de la Publication UTE C 18-510. Le
respect de ces prescriptions doit être formalisé à l'aide des documents répertoriés
en annexe II de cette Publication.

Locaux d'accès réservés aux électriciens (art. 2.5.7 et 9.4 UTE C18510)

Sous le vocable "locaux d'accès réservés aux électriciens", il faut considérer tout
volume ordinairement enfermé dans une enceinte quelconque et pouvant contenir
des pièces nues sous tension, dont le degré de protection est inférieur à :
– IP 2X en BTA et B,
– IP 3X en HTA.

Nota : le degré de protection IP d'un matériel électrique est indiqué sur la plaque
signalétique de celui-ci, ou sur sa notice descriptive.

-182 -
Ces "locaux" doivent normalement être maintenus fermés et leurs accès sont limités
aux personnes suivantes :
– habilitées nommément désignées,
– non habilitées mais informées des consignes à respecter vis-à-vis des risques
électriques et placées sous la surveillance constante d'une personne habilitée.

Surveillant de sécurité électrique (art. 2.1.8 UTE C18510)

Il s'agit d'une personne possédant une connaissance approfondie en matière de


sécurité électrique, désignée et habilitée par son employeur et chargée de veiller à
la sécurité des personnes opérant sur un ouvrage électrique ou à son voisinage.

Personnel de manœuvres (art. 2.4.3 et 8.1.2 UTE C18510)

C’est le personnel chargé d'exécuter des manœuvres conduisant à un changement


de la configuration d'un réseau.

Il faut être habilité pour effectuer les manœuvres d'exploitation d'appareils situés
dans des locaux accessibles exclusivement aux électriciens, ou ne possédant pas
un niveau de protection au moins égal à IP 2X en BT et IP 3X en HTA.

Manœuvres d'urgence (art. 8.1.3 UTE C 18510)

Les manœuvres des appareils assurant la fonction de coupure d'urgence pour des
raisons évidentes de sécurité (incendie, électrisation, etc.) doivent être effectuées
par toute personne présente sur les lieux.

Définitions relatives aux opérations (art. 2.4 UTE C18510)

Les opérations comprennent les travaux hors tension ou sous tension, les
interventions, les manœuvres, les mesurages, les essais, les vérifications et les
opérations particulières à certains ouvrages effectués sur les ouvrages électriques
ou au voisinage de pièces nues sous tension.

Travaux (art. 2.4.1 UTE C18510)

Toute opération dont le but est de réaliser, de modifier, d'entretenir ou de réparer


un ouvrage électrique. Les travaux font l'objet d'une préparation soit ponctuelle, soit
générale.

Environnement et voisinage (art. 6.1 UTE C18510)

Lorsque le personnel est amené à circuler dans l'environnement ou le voisinage des


ouvrages électriques, on applique les règles particulières du paragraphe 9.4.1.1.
Ces activités ne sont pas considérées comme des travaux au sens de la publication
UTE C18510.

Règles à respecter en HTA pour les travaux à l'intérieur d'un local ou


emplacement réservé aux électriciens (art. 6.5 UTE C18510)

Généralités (art. 6.5.1) : Le travail est dit effectué au voisinage lorsque le personnel
est amené à évoluer dans la zone 2 (zone de voisinage), en 20 kV la zone 2 est
comprise entre 0,60 m et 2 m,

Matériel ayant un degré de protection IP 0X, IP 1X, IP 2X :

-183 -
– Habilitation H1 minimum et être autorisé à travailler au voisinage de pièces
nues du domaine haute tension,
– Établissement d'une consigne de sécurité portée à la connaissance des
exécutants.
– Surveillance permanente par une personne désignée et habilitée H.
La présence de deux personnes désignées et habilitées est nécessaire pour
effectuer des travaux dans ce type de local. Une personne seule peut effectuer
les rondes de surveillance car il ne s'agit pas de travaux conformément à l'article
6-1 vu ci-dessus.

Matériel ayant un degré de protection IP 2XC, IP 3X :


– pas d'obligation réglementaire vis à vis du personnel et de l'effectif en ce qui
concerne les rondes de surveillance ou les manœuvres d'exploitation,
– si les locaux contenant ce type de matériel sont déclarés par le chef
d'établissement "locaux d'accès réservés aux électriciens" conformément à
l'article 23 du décret du 14 Novembre 1988, le personnel accédant à ces locaux
doit être habilité nommément désigné. Il peut être seul pour les rondes de
surveillance, les manœuvres d'exploitation ou les travaux. En effet, les parties
actives des matériels électriques ayant ce degré de protection ne sont pas
considérées comme des pièces nues sous tension au sens de l'article 6.5.1. Le
personnel intervenant sur ces équipements n'est pas considéré comme étant
situé dans la zone 2 (au voisinage) mais dans la zone 1.

-184 -
ANNEXE 16

DOCUMENTATION MINIMUM

Pour l'ensemble de l'installation


– plan de masse avec implantation des divers postes,
– schémas unifilaires simplifiés,
– schémas unifilaires détaillés et plans de verrouillage,
– notices fonctionnelles,
– étude de sélectivité des protections du réseau de distribution principal HTA/
BT,
– carnet des câbles HTA avec caractéristiques et longueurs,
– synoptique des liaisons de contrôle-commande,
– fiche d'interventions par opération.

Pour chaque cellule HTA


– plan de câblage interne de la cellule, avec la nomenclature du matériel
(notamment type des tores et TC),
– fiche des caractéristiques,
– notice d'entretien et de dépannage,
– fiche de manœuvre,
– fiche technique des relais de protection.

Pour le(s) groupe(s) électrogène(s)


– notice technique, d'entretien et de dépannage du moteur,
– notice technique, d'entretien et de dépannage de l'alternateur,
– schéma de l'armoire groupe,
– notice technique de la platine de régulation,
– notice technique des coffrets d'automatisme,
– plan de l'armoire des systèmes auxiliaires,
– notice technique, d'entretien et de dépannage des aéroréfrigérants,
– notice technique, d'entretien et de dépannage des compresseurs d'air,
– notice technique, d'entretien et de dépannage des pompes fioul,
– fiches techniques des relais de protection.

-185 -
Pour les automates programmables
– fiche des caractéristiques,
– programmation.

Pour chaque transformateur


– notice technique et d'entretien.

Pour les disjoncteurs BT


– notice technique et d'entretien.

Pour les permutateurs N/S


– notice technique et d'entretien,
– schéma unifilaire automatisme de basculement,
– principe de fonctionnement.

Pour les sources auxiliaires


– notice technique et d'entretien onduleur,
– notice technique et d'entretien chargeurs,
– caractéristiques des batteries.

-186 -
L’élaboration de ce guide a été assurée par la
Direction de l’Hospitalisation et de l’Organisation des Soins
Sous-direction de la qualité et du fonctionnement des établissement
de santé
Bureau de l’ingénierie et des techniques hospitalières (E4)
Jean-Pierre COLL et Jean-Claude LECOCQ

Avec la participation de :

Jean-Pierre RICHARD
Fédération Hospitalière de France

Philippe OTGE
Directeur général adjoint – CHU de Toulouse, représentant la conférence des
Directeurs Généraux des CHU

Albert DEBETZ
Directeur – CH de Pithiviers, représentant la conférence des Directeurs de Centres
Hospitaliers

Patrice LORSON
Directeur – Hôpital de Houdan, représentant l’association Nationale des Hôpitaux
Locaux

Geneviève LEFEBVRE
Directrice de service central – Hôpital Esquirol à Limoges, représentant l’Association
des Directeurs des Etablissements Psychiatriques

Fabienne PIQUANT-MAHDI
Fédération des Etablissements d’Hospitalisation et d’Assistance Privés

Sophie BORDIER
Union Hospitalière Privée

François MEILLIER
Fédération Intersyndicale des Etablissements d’Hospitalisation Privée et Syndicat
National des Cliniques de Neuropsychiatrie privées

Monsieur GASPAIS
Directeur – maison de retraite de Pierrefitte, représentant le Syndicat national
des cliniques de convalescence, régime, repos et établissements d’accueil pour
personnes âgées

Jean-Louis AURY
Ingénieur en chef – CHU de Tours

Denis BERARD
Ingénieur en chef - CHU de Clermont-Ferrand

-187 -
Jean-jacques BOIGE
Ingénieur subdivisionnaire - CHU de Clermont-Ferrand

Yves LECOMTE
Ingénieur en chef - CHU de Poitiers

Hubert DESTRE
Ingénieur en chef - CHU de Caen

Bruno ROSSETTI
Directeur de la maintenance, de l’urbanisme et de l’environnement – CHU de Lille

LoÏc BARDOU
Adjoint technique - CHU de Rennes

Melle BROCAS
Ingénieur au STEEG - Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie

Maurice JAMBON
Direction des relations de travail - bureau CT5 - Ministère de l’emploi et de la
solidarité

Ghislaine REISS
Chef du service électrique – Laboratoire central Préfecture de Police de Paris

Jean-Paul RICETTI
Laboratoire central Préfecture de Police de Paris

Jean-Paul HORSON
Assistant technique – EDF-GDF Services

Faust SAN CLEMENTE


Représentant de COPREC-AT

Monsieur PELLETAN
SOCOTEC, représentant de COPREC-AT

Philippe AUPETIT
GAPAVE, représentant de COPREC-AT

Michel KOUTMATZOFF
Fédération nationale de l’équipement électrique

Thierry BUCHIN
UTE

Et l’appui technique de la société SECHAUD & METZ


Gérard RONDE
Françoise COURTINE
Guy CHULIA

-188 -

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