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Dans le même groupe de cellules de Guantanamo,


il y également Moath al-Alwi, Yéménite lui aussi.
Guantanamo, un scandale fait pour durer
Capturé en décembre 2001 en Afghanistan, il fut
à perpétuité l’un des vingt premiers « ennemis combattants »,
PAR FRANÇOIS BONNET
ARTICLE PUBLIÉ LE MERCREDI 16 OCTOBRE 2019 selon la terminologie forgée par l’administration Bush,
internés à Guantanamo lorsque le camp a ouvert en
janvier 2002. Depuis dix-sept ans, il n’a fait l’objet
d’aucune inculpation ou poursuite. En juin, la Cour
suprême a refusé d’examiner son cas.

On l’a presque oublié. Quarante personnes croupissent


toujours dans les cellules de Guantanamo. Les trois
quarts d’entre elles ne sont même pas poursuivies.
La monstruosité juridique construite par les pouvoirs
américains interdit de fermer le camp, empêche toute
libération et viole tous les droits humains. Car il s’agit
d’abord de protéger les États-Unis des accusations de
torture. Explications.
Le 10 septembre, un juge fédéral de Washington
a refusé une expertise médicale indépendante de
Pardiss Kebriaei, avocate du Center for Constitutional Rights, manifeste
Sharqawi al-Hajj, un prisonnier de Guantanamo qui, en 2018 avec une affiche de Sharqawi al-Hajj. © Shelby Sullivan-Bennis
le mois précédent, avait tenté de se trancher les veines Pas d’accusation, pas de procès, pas de condamnation.
du poignet avec un bout de verre. Sharqawi al-Hajj, Sharqawi al-Hajj et Moath al-Alwi font partie de ces
45 ans, Yéménite, n’est pas inculpé. Il n’est pas « forever prisoners », ces « prisonniers pour toujours »
poursuivi, pas en attente de procès. Mais il n’est pas qui peuplent encore Guantanamo au mépris des droits
libérable. Il reste détenu sur la base américaine de humains les plus élémentaires et de tous les traités et
Guantanamo depuis septembre 2004. Auparavant, il conventions internationales. Ils sont encore quarante
avait passé deux ans dans les prisons secrètes de la CIA détenus dans les cellules de haute sécurité de la base
en Jordanie et en Afghanistan, livré à la torture et aux militaire américaine située sur l’île de Cuba (la liste
interrogatoires. nominative peut être lue ici).
En 2017, Sharqawi al-Hajj avait mené une grève de la Parmi eux, vingt-six ne font aujourd’hui l’objet
faim, une de plus. « Il est au bord d’un effondrement d’aucune accusation. À chaque procédure engagée
physique total », avaient alors averti des médecins. par leurs avocats, les réponses sont les mêmes : les
Puis son état psychologique s’est dégradé à vitesse agences et le ministère de la défense estiment qu’ils
accélérée. Il s’est mis à parler de suicide à ses avocats. ne sont pas libérables parce que toujours « hautement
En 2018, il avait expliqué à l’un d’eux : « Voilà dangereux » (« high value detainees ») et qu’il est du
notre destin, mourir sans avoir été reconnu coupable, devoir des États-Unis de se protéger de toute menace.
sachant que même la mort, qui pourrait nous soulager Cinq autres détenus ont été jugés libérables mais ne
de cette injustice et de cette souffrance, nous est l’ont pas été, l’administration Trump ayant refusé.
inaccessible. » Sept sont en cours de procès – certains ouverts il y a
dix ans. Deux seulement ont été condamnés.

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Guantanamo n’est pas qu’un scandale judiciaire et Des bataillons d’anciens généraux, amiraux, hauts
humanitaire. C’est un chancre qui ronge la démocratie responsables de l’armée, militaires passés par
américaine, démontrant au monde entier qu’une Guantanamo, juges militaires, procureurs, avocats
administration, celle de George W. Bush, a pu en totale appellent à en finir au plus vite avec le désastre
impunité construire une monstruosité que personne de Guantanamo (ici cet appel de 31 généraux
ne peut aujourd’hui défaire. Barack Obama s’y est et amiraux). « Si cela était de mon ressort, je
essayé durant huit ans, sans succès. Lors de son fermerais Guantanamo, pas demain, cet après-midi.
dernier discours sur l’état de l’Union, il disait encore : Et je transférerais ses prisonniers dans notre système
« Guantanamo coûte cher, est inutile et ne sert qu’à fédéral légal » : c’est que disait Colin Powell, ancien
être un prospectus de recrutement pour l’organisation secrétaire d’État de George W. Bush, dès juin 2007.
État islamique. » Morris Davis a été procureur général à Guantanamo
780 personnes sont passées depuis 2002 par de 2005 à 2007 avant de démissionner, refusant
Guantanamo. Le bilan est accablant. Neuf sont mortes les pressions de ses supérieurs qui lui demandaient
en détention (dont sept suicides), 730 ont été relâchées, d’utiliser les aveux ou déclarations obtenus sous la
transférées dans des pays d’accueil après plus de dix torture. « Il y a eu des milliards de dollars dépensés
années de détention en moyenne. Huit seulement ont pour rien. Et les commissions militaires sont un échec
été condamnées par les « commissions militaires », spectaculaire », a-t-il expliqué dans une lettre ouverte
cette justice d’exception construite pour l’occasion. publiée dix ans plus tard.
Sur ces huit condamnations, trois ont été totalement Malgré l’échec et la honte, malgré les tentatives de
annulées par les tribunaux fédéraux en appel, une l’administration Obama systématiquement bloquées
partiellement. par le Congrès, le scandale Guantanamo perdure.
Dans le même temps, rappelle l’organisation Human Fin 2018, le Pentagone a même demandé aux
Rights First,« les tribunaux fédéraux ordinaires ont dirigeants du camp de planifier la poursuite de son
condamné près de cinq cents terroristes depuis le 11- fonctionnement pour les vingt-cinq ans à venir. Soit
Septembre ». Les citoyens américains ont été privés jusqu’en 2043 ! À cette date, le prisonnier le plus
du grand procès public du « 9/11 », le « procès âgé aura 96 ans, à condition d’être toujours vivant,
le plus important depuis Nuremberg » tant promis le plus jeune 62 ans. Le choix est fait : avec ou sans
et tant annoncé. Tous ou presque ignorent qu’une jugement, les quarante détenus vieilliront et mourront
procédure est pourtant en cours depuis 2013 contre à Guantanamo, sauf retournement politique.
cinq prisonniers – dont Khalid Sheikh Mohammed, « L’effet Frankenstein, un monstre prenant le
présenté comme le cerveau des attentats. Il s’est déjà contrôle sur tout le reste »
tenu trente-trois pré-audiences pour à peu près rien !
Or l’administration Trump n’a cessé de défendre
L’ouverture du procès est désormais prévue pour
Guantanamo et de justifier la torture. On se souvient
février 2021. Vingt ans après.
des propos du candidat Trump avant d’accéder
Guantanamo a ainsi loupé tous les objectifs qui lui à la Maison Blanche. Il disait « beaucoup aimer
étaient assignés : « juger et punir » les terroristes ; le waterboarding », cette technique de simulation de
montrer au monde qu’après avoir gagné « la guerre noyade, ajoutant que ce n’était même pas « suffisant ».
contre le terrorisme », le système américain saurait « La torture fonctionne, les gars, d’accord ? Croyez-
obtenir réparation devant la justice. Le résultat est moi, ça marche. » Quant à Guantanamo, Trump
une catastrophe qui salit durablement l’image de la promettait de « le remplir à nouveau avec quelques
première puissance. C’est aujourd’hui ce que disent affreux ». Seule critique : le camp-prison coûte trop
haut et fort d'efficaces associations de défense des cher et Trump se faisait fort de le faire tourner pour « 5
droits humains et des libertés. Mais pas seulement. millions, pour 3 millions, voire pour des clopinettes ».

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La ligne n’a pas changé. Le mois dernier, une enquête passionnante étude, « Plongée au cœur des procès
du New York Times a révélé que chaque prisonnier pénaux de Guantanamo » (l’étude peut être lue ici).
coûtait 13 millions de dollars par an et que le Avocat d’un détenu, Mitch Robinson a pu participer à
gouvernement avait dépensé plus de 540 millions de plusieurs « commissions militaires » dont il détaille le
dollars en 2018. « C’est dingue, cela coûte une fortune fonctionnement.
et je trouve ça dingue », s’est indigné Trump, faisant La conclusion des deux auteurs est accablante. « Les
le parallèle avec le coût d’un détenu dans un quartier commissions militaires ont subi l’effet Frankenstein,
haute sécurité d’une prison fédérale (78 000 dollars par l’expérience donnant naissance à un monstre prenant
an). le contrôle sur tout le reste. La manifestation de
la justice est tellement détournée par l’existence
des tortures que les procédures établies semblent
s’écrouler sous leur propre poids », écrivent-ils.
Jointe par Mediapart, Sharon Weill insiste sur la cause
principale. « C’est bien la question de la torture
et de la protection de ceux qui l’ont pratiquée qui
Un groupe de cellules à Guantanamo. © Reuters
empêche le fonctionnement de ces commissions. Tout
Pas question pour autant de fermer Guantanamo. La bute là-dessus et tout a été mis en place pour éviter
seule inflexion trumpienne est le choix de ne plus la publication des informations relatives aux tortures
transférer des détenus sur l’île de Cuba. En revanche, pratiquées par la CIA », dit-elle.
les budgets commencent à être coupés. Ainsi,
les commissions d’évaluation, chargées d’examiner Sharon Weill cite le cas du détenu Ahmed Ghailani, le
les possibilités de libération de prisonniers, ont seul prisonnier de Guantanamo à avoir été transféré à
été supprimées, tout comme le « bureau de New York pour être jugé par une juridiction ordinaire.
relocalisation » responsable du suivi de prisonniers Il a certes été condamné pour un chef d’accusation,
transférés à l’étranger. mais a été acquitté pour 280 autres, presque tous
alimentés par des éléments obtenus sous la torture...
2043, Guantanamo à perpétuité pour ses détenus. Pour
comprendre les raisons d’un tel déshonneur, il faut Craignant des déroutes judiciaires, « depuis cette
se pencher sur le fiasco continu des « commissions affaire, le Congrès a systématiquement fait obstacle à
militaires », ces juridictions d’exception créées par les la fermeture de Guantanamo et la bataille juridique
juristes de l’administration Bush et de son secrétaire à concernant la légalité même des tribunaux militaires
la défense Donald Rumsfeld. se poursuit encore aujourd’hui », ajoute-t-elle.
Dès 2002, ce dernier avait théorisé l’exception. Les deux auteurs détaillent également les pouvoirs
« Ces détenus sont des ennemis combattants et exorbitants de la CIA lors de la préparation et de
pas des prisonniers de guerre. La guerre contre le la tenue des audiences. Un agent de la centrale
terrorisme nécessite un nouveau cadre juridique », peut à tout moment interrompre la retransmission
disait Rumsfeld. Adieu la Convention de Genève et le publique des audiences, sans en référer aux magistrats
système judiciaire américain. et avocats. Ces derniers doivent signer un accord de
confidentialité qui viole tous les droits ordinaires de la
De nombreuses associations de défense des droits défense. Des procès-verbaux d’audiences peuvent être
humains ont méticuleusement documenté le scandale à tout moment classés secret-défense ou censurés, etc.
de cette justice d’exception (voir, par exemple, ici,
ici et ici). Récemment, deux spécialistes de droit Car reconnaître la torture, ses détails, ses auteurs,
international, Sharon Weill et Mitch Robinson, ont son caractère systématique, c’est ouvrir la porte à
publié dans la revue Les Cahiers de la justice une une avalanche de poursuites contre des responsables
politiques et des militaires. Jusqu’à aujourd’hui,

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toutes les procédures engagées (dont celles contre dix-sept ans à temps plein sur le camp-prison de
Bush, Cheney et Rumsfeld) ont échoué. L’ancien Guantanamo. Elle en connaît tous les recoins, tous les
procureur général de Guantanamo, Morris Davis, acteurs et toutes les horreurs.
estime qu’Obama « a fait une erreur en déclarant à
propos du programme de torture que les États-Unis
“devaient regarder vers l’avenir et non vers le passé”.
Il était alors évident que personne impliquée dans ce
programme ne serait tenu pour responsable ».
« À un moment, nous devrons ici prodiguer
des soins de fin de vie »
L’impunité continue d’être méthodiquement
entretenue par la CIA et le Pentagone. Et il faut
pour cela que Guantanamo reste opérationnel, à
n’importe quel prix. Dans le cas Moath al-Alwi porté
jusqu’à la Cour suprême, les juristes du département
de la justice et du département de la défense ont Gina Haspel, directrice de la CIA. © (dr)
d’ailleurs soutenu qu’une détention à perpétuité, sans C’est elle qui a révélé au printemps que l’actuelle
inculpation et sans jugement, était parfaitement directrice de la CIA, Gina Haspel, avait très
justifiée puisqu’une situation de guerre contre le probablement dirigé une prison secrète de la CIA
terrorisme existait toujours en Afghanistan et en Irak. à l’intérieur même de Guantanamo en 2002 et
D’où ce nouveau plan « Guantanamo 2043 » 2003 (l’agence n'a pas démenti). Elle est également
porteur de nouveaux scandales. Une journaliste l’a fortement suspectée d’avoir dirigé un « black site » de
méthodiquement révélé jusque dans ses détails. Carol l’agence en Thaïlande.
Rosenberg, aujourd’hui au New York Times après C’est également une de ses enquêtes qui a provoqué
des années passées au Miami Herald, travaille depuis le limogeage du commandant militaire du camp en
avril dernier. L’amiral John Ring avait trop parlé
à quelques journalistes présents sur la base, et en
particulier à Carol Rosenberg. « À moins que la
politique américaine ne change, à un moment donné,
nous devrons ici prodiguer des soins de fin de vie.
Beaucoup de mes détenus sont prédiabétiques. Va-t-
on faire ici des dialyses? Va-t-on ici procéder à des
traitements anticancer complexes? Je ne sais pas »,
expliquait-il.
Ses équipes, ajoutait-il, commençaient à réfléchir au
réaménagement des cellules. Fauteuils roulants,
lits médicalisés, matériel d’orthopédie, systèmes de
perfusion… Bref, des cellules hautement médicalisées
pour des détenus déjà brisés par les tortures,
accumulant les séquelles physiques et les troubles
psychologiques. Faire de Guantanamo un Ehpad pour

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terroristes présumés ou une maison de soins palliatifs : L’institution de La Haye, pour faire oublier ses
les réflexions à voix haute de l’amiral Ring lui ont valu fiascos successifs, envisage en effet d’ouvrir une
son poste... enquête sur les crimes de guerre commis en
C’est pourtant bien cet agenda qui se profile. Avant Afghanistan. La procureure générale Fatou Bensouda,
son limogeage, Ring a envoyé une équipe sur le avec vingt ans de retard, vise explicitement les États-
continent pour voir comment l’administration fédérale Unis. Car si ces derniers ne sont pas signataires du
des prisons gère les détenus malades et mourants. Le traité créant la CPI, l’Afghanistan l’est et devrait
Pentagone est déjà à la recherche de 90 millions de collaborer à une éventuelle enquête. Une enquête qui
dollars pour construire un centre médical de haute établirait les réalités du programme de torture conçu à
sécurité sur la base. Le Congrès a jusqu’à présent Washington et identifierait ses responsables…
refusé de le financer. Il va falloir renforcer les équipes Depuis six mois, les États-Unis redoublent d’énergie
médicales, faire venir par avion des spécialistes, des et font pression tant sur les États reconnaissant la
infirmiers, des chirurgiens… CPI que sur l’Afghanistan. Il est très probable que
Les quarante détenus de Guantanamo occupent l’enquête voulue par la procureure ne verra jamais
aujourd’hui près de 1 500 personnes ! Les équipes le jour. Si c’était le cas, il est quasi certain qu’elle
tournent sur la base par un système de rotation de six n’aboutira jamais. Près de vingt ans après le 11-
mois. Une immense bureaucratie s’est mise en place Septembre, l’ignominie que constitue Guantanamo est
pour gérer le camp-prison, son personnel. Chaque donc programmée pour durer et durer encore. Jusqu’à
audience des commissions militaires – une audience ce que mort s’ensuive.
dure une semaine – donne lieu à des dizaines de Boite noire
navettes par avion transportant personnel, dossiers, Lire également sous l'onglet Prolonger de cet article.
avocats, agents de la CIA, vivres, etc.
Prolonger
« C’est un horrible gâchis d’argent, c’est
catastrophique ! », a expliqué Michel Paradis, avocat Quelques liens utiles:
d’un des détenus, à la radio publique NPR, qui les articles de Mediapart:
commentait les plus de 6 milliards de dollars dépensés &
depuis 2002. L’argent, justement, pourra-t-il venir Le Center for constitutional rights:
à bout de Guantanamo, quand toutes les raisons https://ccrjustice.org/home/what-we-do/issues/
humanitaires et légales ont été écartées ? Sans doute guantanamo
pas, car la question de la torture et des poursuites
Human rights first:
demeure entière. Il n’est que de voir l’énergie que
https://www.humanrightsfirst.org/campaigns/
déploie en ce moment l’administration Trump contre
close-guantanamo
la Cour pénale internationale (CPI).
Close Guantanamo
https://www.closeguantanamo.org/

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