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EXERCICE I :

Q est la quantité d’ADN présente dans une cellule qui vient de naître. Ajoutez sur le graphique les
légendes : interphase, mitose, anaphase, prophase, métaphase, télophase, réplication, chromosomes à
2 chromatides, chromosomes à 1 chromatide.
Doc.

COR

COCORRECTION

1
EXERCICE II

On cherche à préciser la structure du matériel chromosomique au cours de l’interphase. On peut


rendre visible son organisation, au cours des phases G1 et G2, en fusionnant des cellules parvenues à
ces stades avec des cellules en cours de mitose. Celles-ci induisent une condensation prématurée du
matériel chromosomique. Les figures suivantes montrent le résultat de telles fusions entre cellules
d’une espèce dont le caryotype est constitué de trois paires de chromosomes homologues.
Doc. 9

En vous appuyant sur l’analyse des figures A et B, et en utilisant vos connaissances, déterminez, en
explicitant vos arguments, quelle figure représente une phase G1 et quelle figure représente une phase
G2.

Correction

Dans les deux figures, on observe des chromosomes métaphasiques, très condensés : ce sont ceux
qui proviennent de la cellule en mitose fusionnée avec la cellule en interphase pour provoquer la
condensation prématurée de ses chromosomes (chromosomes en début de condensation).

La phase G1 correspond à la phase de vie de la cellule avant sa division : les chromosomes sont simples
(une seule chromatide) : c’est ce qu’on observe sur la figure A.

La phase G2 suit la phase de réplication de l’ADN durant laquelle la quantité d’ADN double : chaque
chromosome est alors constitué de deux molécules d’ADN identiques (chromosome à deux
chromatides) : c’est ce qu’on observe sur la figure B.

La figure A représente donc la phase G1 et la figure B, la phase G2.

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EXERCICE III

Lors de la métaphase de la mitose, des chromosomes à deux chromatides sont fixés par leur
centromère à des « microtubules », sortes de câbles constitués de polymères (associations de
molécules identiques) d’une protéine : la tubuline. Ces câbles peuvent s’allonger par polymérisation et
se raccourcir par dépolymérisation. Ils sont fixés aux pôles de la cellule. Lors de l’anaphase, une
chromatide est entraînée par les câbles reliés à un pôle (centrosome), l’autre, par les câbles de l’autre
pôle.

a)Lors de l’anaphase, les microtubules sont-ils en polymérisation ou en dépolymérisation ? Expliquez


votre réponse.

b)La division anarchique de cellules est à l’origine des cancers. Le Paclitaxel est une molécule isolée à
partir d’extraits de feuilles d’If. Elle empêche la dépolymérisation des microtubules cellulaires. Cette
molécule est utilisée en chimiothérapie anticancéreuse mais n’est pas sélective vis-à-vis des cellules
cancéreuses.

c)Quelle peut être l’action du Paclitaxel sur la division cellulaire ?

d) Quel est son intérêt en cancérologie, ses limites ?

CORRECTION

a. Les microtubules sont fixés aux centrosomes des pôles de la cellule et aux chromatides des
chromosomes. Les microtubules doivent donc se raccourcir afin d’entraîner les chromatides vers
chacun des pôles. Cela correspond donc à une dépolymérisation (à partir des pôles).

b. Le Paclitaxel empêche la dépolymérisation, donc le raccourcissement des microtubules. Par


conséquent la migration des chromatides vers les pôles en anaphase est bloquée, ce qui bloque la
division cellulaire.

c) Les cellules cancéreuses se divisent trop rapidement. Le Paclitaxel doit donc agir en stoppant la
division des cellules cancéreuses (au stade de l’anaphase).

d)Ce médicament n’est pas sélectif : cela implique que des cellules qui doivent normalement se diviser,
ne se divisent pas non plus, ce qui doit provoquer des effets secondaires négatifs.

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EXERCICE IV

Ce schéma illustre une notion extraite du cours sur les mutations. Retrouvez son titre exact et ses
légendes.
Doc. 4

Correction

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EXERCICE V

On peut suivre la synthèse de l’ADN et le devenir des molécules nouvellement formées. Pour cela il faut
choisir un élément spécifique de l’ADN qu’on marque avec un isotope radioactif. On utilise la thymidine
tritiée, association de thymine et de désoxyribose qui contient du tritium 3H, isotope radioactif de
l’hydrogène. La thymidine est un nucléotide libre, elle est donc utilisée lors de la réplication de l’ADN
pour former de nouvelles chaines de nucléotides. Les chaînes synthétisées à partir de thymidine tritiée
sont donc radioactives.

On met en évidence la radioactivité par autoradiographie. On recouvre les cellules ou coupes à étudier
d’une émulsion photographique. La désintégration des 3H va altérer l’argent contenu dans l’émulsion
en environ un mois et former des grains noirs (grains d’argent) sur la préparation microscopique. On
peut donc visualiser les molécules radioactives.

Doc. 1 : Expérience
De jeunes racines en croissance, jusque-là cultivées dans un milieu non radioactif, sont placées
pendant 3 heures dans un milieu contenant de la thymidine tritiée. On effectue deux lots.

Lot A : au bout des 3 heures, les racines sont rincées et traitées à la colchicine qui bloque la mitose
en métaphase et subissent une autoradiographie.

Lot B : les racines sont rincées et placées pendant 24 heures dans un milieu contenant de la
thymidine non tritiée. Puis elles sont rincées, traitées à la colchicine et subissent une
autoradiographie.
1. Pourquoi avoir choisi la thymidine pour suivre la synthèse d’ADN ?
2. Où se trouve la radioactivité dans chacun des lots ?
3. En partant d’une molécule sans radioactivité avant tout traitement, schématisez les molécules
d’ADN au cours de la première réplication et la mitose suivante (lot A). Dessinez les brins non
radioactifs en noir et les radioactifs en bleu.
4. Sachant qu’il n’y a plus de thymidine tritiée dans le milieu pour l’obtention du lot B, schématisez les
molécules d’ADN pour expliquer le résultat obtenu.
5. Pourquoi parle-t-on de réplication « semi-conservative » ?

5
CORRECTION

1) Pour visualiser les molécules radioactives. La thymidine est un nucléotide libre, elle est donc utilisée
lors de la réplication de l’ADN pour former de nouvelles chaines de nucléotides. Les chaînes
synthétisées à partir de thymidine tritiée sont donc radioactives.

2. Dans le lot A, tous les chromosomes sont radioactifs et au niveau des deux chromatides. Il y a
donc au moins un brin radioactif dans chaque chromatide.

Dans le lot B, tous les chromosomes sont radioactifs, mais seulement au niveau d’une chromatide, une
seule des chromatides contient un brin radioactif.

3. Au départ l’ADN est constitué de deux brins non radioactifs. Au cours de la première réplication les
nouveaux brins sont radioactifs, car les cellules sont dans le milieu contenant de la thymidine tritiée.
Comme les deux chromatides sont radioactives, elles ont chacune un brin radioactif nouveau et un
brin non radioactif ancien.
Au cours de la mitose, les deux chromatides se séparent donnant donc dans chaque cellule un
chromosome à une chromatide avec un brin radioactif et un brin non radioactif.

4. Lors de la seconde réplication, les nouveaux brins sont non radioactifs. On obtient donc une
chromatide avec le brin ancien radioactif et un nouveau non radioactif, et l’autre chromatide avec le
brin ancien non radioactif et un nouveau non radioactif.

5. Lors de la réplication à partir d’une molécule d’ADN à deux brins, il y a production d’un brin nouveau
associé à chaque brin ancien. Chacune des deux molécules d’ADN en fin de réplication est donc à
moitié ancienne (un brin de l’ancienne molécule) et à moitié nouvelle (un brin nouvellement
formé). La molécule conserve un brin d’origine, la réplication est donc semi-conservative.

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EXERCICE VI

Doc. 1 Un moment caractéristique de la vie des cellules

a b
. .

1. Les deux photographies, 1. a. et 1. b., présentent un moment particulier de la vie d’une cellule,
observée au microscope optique. De quel moment s’agit-il ? Donnez un argument pour justifier votre
réponse.

2. Dessinez un chromosome de la photo a., légendez sa structure et donnez-lui un nom.

3. Que s’est-il passé au cours des étapes qui ont précédé l’apparition d’un tel chromosome ? (Répondez
en deux ou trois lignes.) pour la photo a et la photo b. ? Représentez l’évolution de la teneur en ADN
de la cellule entre la phase a. et la fin de la phase b.

CORRECTION

1. Ces photographies ont été prises lors de la mitose : les chromosomes sont visibles.

2. Chromosome à deux chromatides

3. la photo a : Un chromosome métaphasique est très condensé et est constitué de deux chromatides
identiques. Au cours de l’étape précédente, la prophase, il s’est compacté et raccourci en s’enroulant.

Au cours de l’étape qui a précédé la mitose, l’interphase, il s’est répliqué.

4. Entre les étapes a et b, les chromatides de chaque chromosome se sont séparées (voir ci-dessus).

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EXERCICE VII :

Pour connaître le pourcentage de soja génétiquement modifié dans un dessert à base de soja, ne
contenant que d’infimes traces d’ADN, on utilise la technique de la PCR – Polymerase Chain Reaction
(ou ACR en français : amplification en chaîne par polymérase). Cette technique permet de réaliser des
millions de copies d’un fragment d’ADN en quelques heures et rend ainsi possible la détection et la
quantification des gènes.
n L’analyse repose sur une double amplification. L’amplification d’un gène spécifique de l’espèce
soja (gène codant la lectine, une protéine du soja) permet d’évaluer la quantité d’ADN de soja présent
dans l’échantillon. L’amplification d’une partie du transgène permet d’évaluer la quantité d’ADN
correspondant à la présence d’OGM. La réglementation impose l’obligation d’étiquetage si le
pourcentage d’ADN transgénique dépasse 1 % de la teneur totale en ADN de soja du produit.

Doc. 1 Technique de la PCR


La technique de PCR permet de multiplier par réplication le segment d’ADN qui contient le gène recherché :
l’ADN « cible ». Elle débute par l’ouverture des molécules d’ADN puis l’appariement de deux amorces
(brins simples d’ADN constitués de quelques nucléotides) complémentaires des extrémités de la séquence à
amplifier. Ces amorces déterminent le point de départ de la réplication de l’ADN.

Doc. 2 Protocole expérimental


Une PCR classique se déroule dans un tube que l’on place dans un thermocycleur, un appareil qui permet
d’adapter la température à laquelle se trouve le tube.
Avant la réaction, tous les acteurs de la PCR sont introduits dans le tube :
– l’ADN présent dans l’échantillon ;
– les amorces du ou des gènes cibles ;
– l’ADN polymérase active à des températures élevées, appelée TAQ polymérase ;
– des nucléotides libres.
Puis les cycles de réplication s’enchaînent. Un cycle dure 3 minutes et est constitué de trois phases :
1. Dénaturation de l’ADN quelques secondes à 94 °C : cette température élevée détruit les liaisons faibles
qui existent entre les paires complémentaires de nucléotides et provoque la séparation des deux brins de
l’ADN.
2. Appariement des amorces à 60 °C.
3. Polymérisation des nucléotides sous l’action de l’ADN polymérase à partir des amorces à 72 °C.

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Doc 3. Séquence des amorces
l Amorce 1 du gène de la lectine de soja :
TCCACCCCCATCCACATTT
l Amorce 2 du gène de la lectine de soja :
GGCATAGAAGGTGAAGTTGAAGGA
l Amorce 1 du transgène :
GCCATGTTGTTAATTTGTGCCAT
l Amorce 2 du transgène :
GAAGTTCATTTCATTTGGAGAGGAC
1. Schématisez l’ensemble des molécules présentes dans le tube de PCR.
2. Pourquoi doit-on refroidir le milieu entre les deux premières étapes d’un cycle de PCR ?
3. Écrivez les séquences des extrémités du gène de la lectine de soja.
4. Combien obtient-on de copies d’un même segment d’ADN après 30 opérations de PCR ?
5. Une technique appropriée permet de révéler les fragments d’ADN répliqués dans le tube et d’en
déduire le pourcentage d’ADN de soja total : 30 % ainsi que le pourcentage d’ADN de soja
génétiquement modifié : 0,5 % de l’échantillon testé. Le dessert doit-il être étiqueté comme contenant
des OGM ? CORRIGÉ

Correction

1)
2) À la température de 94 °C, les amorces ne pourraient pas s’hybrider avec l’ADN puisqu’à cette
température les liaisons faibles ne pourraient pas s’établir entre les deux brins complémentaires.

3. Extrémité 1 du gène de la lectine de soja :


T C C A C C C C C A T C C A C A T T T
A G G T G G G G G T A G G T G T A A A
Extrémité 2 du gène de la lectine de soja :
C C G T A T C T T C C A C T T C A A C T T C C T

G G C A T A G A G G T G A A G T T G A A G G A

Si vous avez eu des difficultés, reportez-vous au schéma du protocole. Deux amorces sont nécessaires
pour amplifier une séquence : une amorce pour chaque brin, chacune située à une extrémité de la
séquence. Les séquences des deux amorces correspondent donc aux séquences des extrémités du gène
cible.

4. 30 cycles donnent .

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5. Teneur en soja transgénique du soja total utilisé pour fabriquer le dessert : .
D’après la législation, le produit doit être étiqueté comme contenant 1,7 % de soja transgénique.

EXERCICE VIII
Un jeune koala mâle né dans un parc zoologique a été kidnappé. Au même moment, de jeunes mâles
apparaissent dans trois autres zoos du pays. Tous les zoos affirment qu’ils ont acquis leurs koalas
auprès d’organismes légitimes. La police scientifique réalise les empreintes génétiques des parents du
koala kidnappé et des jeunes koalas mâles présents dans les trois autres zoos.
Qu’est-ce qu’une empreinte génétique ?
On n’utilise pas les allèles des gènes pour identifier génétiquement les individus, c’est interdit – du
moins dans l’espèce humaine. Par ailleurs, il existe des séquences beaucoup plus simples à exploiter ;
ce sont les séquences non codantes situées à proximité des gènes sur les chromosomes, qui possèdent
des copies successives d’une séquence de quelques paires de nucléotides, dite « séquence répétée ».

Doc.1 Exemple de séquence répétée sur une paire de chromosomes (choisie au


hasard)

Une fois l’ADN des individus découpé en fragments, on réalise une amplification puis une
électrophorèse : migration des fragments dans un champ électrique puis on repère les séquences
répétées grâce à des sondes nucléotidiques radioactives. Dans le cas des koalas, le test est réalisé pour
deux locus différents A et B.

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Doc. 2 Empreintes génétiques pour les locus A et B chez les parents
(P et M) du koala recherché et chez les koalas présents
dans les trois autres zoos

1. Pour quelle raison observe-t-on deux séquences de longueur différente par individu et pour chaque
séquence ?
2. Le rapport de la police sera-t-il concluant ? Justifiez votre réponse.

CORRECTION

1. Chaque chromosome d’une paire possède, pour chaque gène ou chaque séquence non codante, sa
propre version (allèle). Ainsi chaque chromosome de la paire 11 représentée ici possède au locus Z la
séquence ATGCC, mais chacun est caractérisé par le nombre de répétitions de cette séquence. Chacun
possède un allèle différent au locus Z. Cela se traduit par deux fragments de longueurs différentes,
qui migrent plus ou moins loin sur un gel d’électrophorèse. Pour chaque séquence non codante à
laquelle on s’intéresse, l’une vient d’un chromosome paternel, l’autre d’un chromosome maternel, il

2. Le koala 1 et le koala 3 partagent chacun au locus A une séquence avec chacun des parents du koala
recherché. En revanche pour le locus B, seul le koala 1 partage une séquence avec chacun des parents.
C’est peut-être le koala kidnappé.

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