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Examen de la
Méthode de Travail .
Manuel
Collection orientation-conseil
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1. DIRECTIVES D'APPLICATION
k) Dites aux élèves que ces résultats sont confidentiels et font appel à l'éthique
professionnelle lors de leur utilisation. Chaque élève peut prendre
connaissance de son résultat et connaître sa situation en s'adressant au
conseiller d’orientation de l’établissement scolaire.
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2. COTATION
Comment procéder au dépouillement du questionnaire ?
Il existe selon les versions deux types de feuille de cotation. Une feuille
de cotation garçon et une feuille de citation fille pour la version junior. C’est
idem pour la version senior. Par item, une réponse peut être sanctionnée par une
note qui varie entre 3 à 4 ou révéler une mauvaise attitude et un problème (pb)
ou ne rien révéler espace blanc.
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4. RENSEIGNER LE RAPPORT D’EXAMEN :
Au verso de la page de profil, renseigner la liste des MAUVAISES
ATTITUDES IDENTIFIEES en encerclant au crayon rouge et
systématiquement les numéros des items dont les réponses traduisent une
mauvaise attitude ou problème (pb) que vous avez cochés sur la feuille de
cotation
Rédiger le compte rendu de l’examen de la méthode de travail et
interpréter les résultats et prodiguer des conseils en vous référant à ce manuel
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CHAPITRE 2 :
ANALYSE ET INTERPRETATION
DES RESULTATS
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I- PLANNING ET TIMING
a) Mauvaises attitudes :
Item 1 : Mauvaise répartition du temps dont vous disposez le soir
Items 2 – 5 – 7 : Vous ne trouvez pas un équilibre judicieux entre le temps
destiné à l’étude et celui consacré à des activités récréatives telles que : écouter
la radio, voir la T-V, écouter la musique, lire les bandes dessinées, les romans et
autres, ou tout autre loisir hors de la maison familiale.
Item 3 : Mauvaise répartition du temps accordé chaque semaine aux différentes
matières.
Item 4 : Remise à plus tard des devoirs difficiles.
b) Conseils :
Item 1 : Dès le début de vos études secondaires, il faudrait que vous soyez
capable d’établir un planning à court terme. Ainsi, chaque soir, avant de vous
mettre à la besogne, il faudrait que vous ayez un aperçu général sur le travail à
effectuer et que vous établissiez un plan de travail.
Items 2- 5 – 7 : Vous devez trouver un équilibre judicieux entre le temps destiné
à l’étude et celui consacré à des activités récréatives (musique, T-V, activités
extrascolaires). Le sens de la mesure vous permettra de vous y consacrer sans
que vos études en pâtissent. A cet effet, respectez l’emploi du temps des études
qui vous a été établi.
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Item 3 :
- Junior : Apprenez à mesurer le temps requis pour chaque matière en
fonction de l’importance de celle-ci, importance reconnue à travers son
coefficient et les difficultés que vous éprouvez pour son assimilation.
- Senior : Vous devez avoir un aperçu systématique sur la matière à voir au
cours d’une semaine entière. Pour cela, vous devez vous exercer à faire
des projections sur une semaine.
Items 4 + 6 + 8 +10 : Tous devez travailler avec régularité – cela vous pousse à
assimiler votre matière en perdant le moins de temps possible. Pour cela,
efforcez- vous à respecter les horaires de votre emploi du temps des études, du
fait de sa rationalité et de son efficacité.
Item 9 : Toute préparation de l’examen doit se faire sur la base d’un plan de
travail établi au préalable. En effet, l’élève qui aura appris à travailler d’une
façon régulière et systématique en étalant son travail sur l’année entière n’aura
aucune peine à établir un plan de travail en vue de la préparation immédiate de
l’examen.
Item 12 : Ne pas consacrer trop de temps à compléter les notes prises en classe.
Item 13 : Préparation tardive des rédactions.
b) Conseils
Item 11 : Pour l’étude des langues étrangères (anglais, allemand, espagnol),
prenez l’habitude de consulter systématiquement le dictionnaire afin de
comprendre un mot grâce au contexte et d’en préciser le sens exact.
Item 12 : Vous devez savoir prendre en classe des notes utilisables.
Item 13 : Les rédactions, dissertations et exercices d’élocution sont presque
toujours le fruit d’une longue préparation. Par conséquent, vous devez
commencer leur préparation à temps. Cela exige de vous une réflexion préalable
sur le sujet donné.
Item 14 : Apprenez à prendre en classe des notes utilisables qui puissent vous
aider lors de la révision de la matière.
Item 15 : Exercez vous à la lecture active et intelligente ; celle-ci suppose que
vous soyez capable de discerner, dans un texte, l’essentiel de l’accessoire : c’est
la compréhension lors de la lecture mentale.
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Item 16 : Afin de pouvoir vous exprimer couramment, il faut que vous sachiez
vous exprimer avec aisance dans votre langue maternelle. Il va de soi que les
élèves qui ne sont pas encore parvenus à une maîtrise suffisante de leur langue,
auront plus de peine à préparer leurs rédactions, dissertations, compte-rendu et
exercices d’élocution.
Item 17 : Vous devez être à même d’exprimer par écrit vos idées d’une façon
claire et précise. Pour cela, la maîtrise des règles grammaticales s’imposent.
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ITEMS 23 – 24 -25 – 26 – 27 : APPLICATION DE LA METHODE SQ3R
EN VUE DE L’ETUDE DES TEXTES ET DES MATIERES DIFFICILES
1ère étape : Vue d’ensemble : celle-ci tend à vous faire une idée générale du
contenu. Il s’agit de trouver des idées principales en vous basant entre autres sur
les sous-titres ainsi que le paragraphe final qui doit être un résumé des idées
développées dans le chapitre.
2ème étape : Vous vous posez des questions à propos de chacun des sous-titres du
chapitre.
3ème étape : Vous lisez le paragraphe dans le but d’obtenir la réponse aux
questions antérieurement posées. Vous devez faire de brèves annotations ou
souligner dans le manuel les points importants. Ceci vous permet de structurer la
matière que vous étudiez.
4ème étapes : Elle consiste à formuler ce que vous avez appris. Les notes prises à
cet effet pourront servir de points de repère destinés à retrouver plus facilement
l’enchaînement des idées.
5ème étape : C’est l’étape de réintégration. Il s’agit de récapituler tout le chapitre
étudié. Cette démarche vous permet de traiter votre matière se façon active.
Ainsi, vous pourrez aisément élargir votre horizon intellectuel en jetant vous-
même des ponts entre ce que vous venez d’apprendre et vos connaissances
antérieures. Ainsi, vous pourrez constamment actualiser vos notions déjà
acquises.
Item 28 : A propos des mathématiques, de la physique, de la chimie et de la
technologie, il est préférable de vous référer d’abord à la théorie avant de passer
aux exercices d’application.
Item 29 : De même en ce qui concerne les matières précédentes, vous devez
avant tout noter les données d’un problème à résoudre, les comprendre avant de
passer à leur résolution.
Item 30 : Du moment que la matière devient trop étendue, évitez de différer le
travail jusqu’à la veille des examens. Ainsi vous ne serrez pas tentés de vous
lever très tôt le matin afin de revoir à toute vitesse votre matière une dernière
fois.
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III- MODE D’APPROCHE ET
CONCENTRATION AU TRAVAIL
Les questions suivantes s’occupent plus spécialement du manque de
concentration intellectuelle.
a) Mauvaises attitudes
Item 31 : Tendance à vouloir commencer plusieurs choses à la fois et nervosité
le jour de l’examen.
Item 32 : Indécision au moment d’entamer un travail, difficulté à prendre le
départ.
Item 33 : Lors d’une épreuve écrite, vous ne procédez pas à la lecture attentive
de la copie avant de la remettre à l’examinateur car le plus souvent vous vous
hâter pour finir à temps.
Item 38 : Lors de la préparation des examens, vous ne vous occupez pas des
matières vues récemment.
b) Conseils
Item 31 : Pour vous sentir moins nerveux (se) le jour de l’examen, vous avez
intérêt à étudier régulièrement vos leçons d’une part et d’autre part d’avoir une
meilleure vue d’ensemble sur la matière.
Items 32 – 34 – 37 – 39. – 40 : Les difficultés mentionnées dans ces questions
sont caractéristiques pour les élèves qui, par exemple sont en proie à des
tensions d’ordre émotionnel. Ils sont plus facilement sujets à des troubles
émotionnels susceptibles d’entraver l’activité et la concentration intellectuelles,
ce qui entraine un laisser-aller et une tendance à éluder les tâches jugées trop
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difficiles. Il importe que vous ayez une attitude active vis-à-vis du travail
scolaire : donnez-vous un travail plutôt que de la subir passivement. Efforcez-
vous à la concentration en chassant les rêveries ou pensées parasites. En cas de
besoin, isolez-vous dans un endroit calme pour étudier.
Item 33 : A l’occasion d’une épreuve écrite, faites preuve de votre sens de
l’étude approfondie et consciencieuse en relisant attentivement votre copie avant
de la remettre.
Item 35 : En classe, vous devez prêter une attention suffisante à ce que dit le
professeur. Ainsi vous pourrez un profit des leçons dispensées en classe si vous
êtes concentré (e) pendant les cours.
Item 36 : Ne vous découragez pas au cours d’un travail difficile, cherchez à
obtenir de l’aide auprès de votre entourage (enseignants, parents…). Vous
pourrez ainsi surmonter vos difficultés au lieu de les éluder.
Item 38 : Faites l’effort d’étudier avec un même zèle la matière qui vous a été
donnée au cours des semaines précédant immédiatement la période des
examens.
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Item 48 : Vous ne faites pas des efforts pour obtenir les meilleurs résultats
possibles.
Item 49 : Vous ne faites pas des efforts pour les matières auxquelles vous vous
intéressez moins.
b) Conseils :
Items 41 – 42 – 43 -48 : Il est évident que votre engagement personnel vis –à-
vis de l’étude dépendra de l’intérêt plus ou moins grand que vous éprouvez pour
les différentes matières. Une étude dynamique suppose la présence d’une force
énergique qui orient toute la conduite scolaire. Si les études que vous poursuivez
offrent un intérêt à vos yeux, vous ne vous contenterez plus de ne faire que le
strict nécessaire pour passer.
Item 44 : Chaque fois que vous rencontrerez une difficulté dans vos études,
ayez l’habitude de vouloir voir clair en demandant des explications au
professeur dont la matière offre le plus de difficultés. C’est une fierté pour
l’enseignant de se faire comprendre, aussi sera-t-il heureux de vous aider si vous
avez besoin.
Items 45 – 46 : Ne vous laissez pas facilement vous décourager lorsque vous
butez à une difficulté pendant vos études.
Item 47 : Vous devez avoir une volonté ferme de poursuivre vos études.
Entretenez en vous une motivation personnelle : fixez-vous des buts précis et
réalistes. Exemple : réussir à l’examen, preuve que vous en êtes capable.
Item 49 : Imposez-vous les efforts nécessaires même pour les matières qui vous
rebutent ; car votre but est de réussir sur toute la ligne. Gardez-vous de choisir
certaines matières au détriment d’autres. Toutes les matières inscrites à votre
programme servent à votre édification complète.
Item 50 : Vous devez apprendre à vous proposer l’étude comme une fin en soi
et comme le but essentiel de votre vie d’élève. Cela vous amènera à faire
vraiment un usage actif de tous les dons dont vous disposez.
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CHAPITRE 3 :
APPROFONDISSEMENT
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A- PLANNING ET TIMING (ORGANISATION DU TRAVAIL)
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b) Je me fais un horaire, mais je ne le respecte pas... »
Une gestion du temps fonctionnelle doit être basée sur le respect de votre
rythme personnel. Votre façon de fonctionner et vos besoins diffèrent de ceux de
vos amis et amies. Vous bâtir une gestion du temps rigide ou trop idéale mène
souvent au découragement, à la culpabilité et malheureusement, à finalement
laisser tomber toute idée de planification au bout de quelques semaines.
c) Des objectifs d'étude pour vous structurer dans le temps
Vous fixer des objectifs vous aide à bien répartir vos efforts dans le
temps, à soutenir votre motivation et à être moins dépendant ou dépendante de
vos humeurs pour vous mettre à la tâche. De bons objectifs possèdent les
caractéristiques suivantes :
spécifiques : savoir quelle tâche sera effectuée précisément ;
mesurables : il devrait être possible de savoir à quel moment l'objectif est
atteint (important pour le sentiment d'efficacité personnelle) ;
orientés dans le temps : déterminer quand la tâche sera effectuée et
complétée (se fixer une échéance, mais avec une marge de manœuvre) ;
acceptables : être fixés par vous et dépendre de vous ;
réalistes : il est préférable de viser moins haut et d'atteindre vos objectifs
que de viser trop haut et de vivre un insuccès.
Il importe aussi de prévoir des moments pour vérifier où en est l'atteinte
de vos objectifs (ex. : le dimanche soir ou avant de débuter une autre semaine).
Des imprévus peuvent survenir ; il est impossible de tout planifier et une fois
pour toutes. Certains obstacles peuvent nuire au respect des objectifs fixés, dont
la tendance à remettre au lendemain, un manque de motivation ou un niveau de
stress trop élevé (par exemple la procrastination, la baisse de motivation, le
stress et de l'anxiété).
d) Soyez stratégique !
Il n'est pas toujours possible d'arriver à tout faire ce qui est exigé dans
chacun de vos cours. Vous devez ainsi user de stratégie pour rentabiliser votre
temps, sans vous pénaliser dans la réussite de vos cours. Voici quelques
exemples :
faites les activités intellectuelles aux périodes où vous êtes le plus efficace
(énergie et concentration à leur meilleur) ;
alternez les tâches (en fonction de leur degré de complexité et de votre
intérêt) ;
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combinez certaines activités (ex. : lire dans un café, réviser dans
l'autobus) ;
rapprochez l'étude d'une matière du cours concerné ;
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B- TECHNIQUES D'ÉTUDE (MÉTHODES D’ÉTUDE)
1. Notions de méthode d’études
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nombre d'entre eux ont, dans les années précédentes, étudié "par cœur" sans
s'occuper du sens de ce qu'ils étudiaient et que cela leur a permis de réussir.
b) Capacité à retenir les connaissances apprises (style d’apprentissage
efficace)
Parmi les nombreux soucis que les élèves soumettent aux Conseillers
d’orientation en leur qualité de psychologue des apprentissages ou aux
Enseignants, celui qui revient le plus souvent ressemble à : J’apprends mes
leçons, et pourtant, je rate mes contrôles. Que pouvez-vous faire pour m’aider ?
On comprend parfaitement l’angoisse et la déception de l’enfant, sa perte
de motivation lorsqu’il en arrive à ce constat : J’apprends mes leçons mais je
rate mes contrôles !
Ce n’est pas que ce soit une fatalité. Les contrôles, les interrogations
effectués par le professeur n’ont qu’un seul et unique but : Vérifier que ce qu’il
a transmis au fil de ses cours, à été correctement compris et assimilé. Certains
vont obtenir de très bonnes notes et d’autres de très mauvaises. Le système
scolaire actuel, au Cameroun, est fait de telle sorte que l’enseignement soit d’un
niveau moyen, qui permet à une majorité d’élèves de suivre, à peu près le cours.
Si l’élève a une mauvaise note, c’est parce qu’il n’a pas su retransmettre ses
connaissances, comme on le lui demandait !
Alors est-ce qu’il a vraiment appris sa leçon ? Et puis qu’est-ce
qu’APPRENDRE en fait ? Étudier, comprendre, mémoriser, analyser ?
Apprendre est un processus complexe au sein duquel l’attention,
motivation, les capacités cognitives et plein d’autres facteurs entre en jeu. Il y a
en plus les différents profils d’apprentissage ou styles d’apprentissage qui
varient selon les personnes. Composition de la dimension :
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d'une façon ennuyante pour vous. Tentez d'identifier les caractéristiques de vos
professeurs afin de vous fixer des objectifs d'écoute qui convergent avec leurs
styles respectifs. Soyez attentif ou attentive dès le début du cours jusqu'à la fin
Les premières minutes d'un cours sont importantes, notamment si le
professeur présente un résumé de ce qui sera abordé ou fait un retour sur certains
aspects des notions vues jusqu'à maintenant. Ces informations sont très utiles
pour votre préparation aux évaluations. De plus, il est prioritaire de prendre en
note les résumés en fin de cours, puisqu'ils peuvent mettre en lumière des
informations particulièrement pertinentes.
b) Comment sélectionner les notions prioritaires d’un cours
Voici quelques suggestions afin d'améliorer la situation. Soyez attentif ou
attentive aux répétitions, puisque plusieurs professeurs les utilisent afin de
souligner les points majeurs. Quelquefois, ils répéteront mot pour mot l'idée,
alors que d'autres utiliseront d'autres termes pour une même idée. Certaines
phrases de transition permettent d'identifier une répétition : « par exemple », «
en d'autres mots », « je le répète », etc. Ce qui est répété est habituellement
important, mais n'a pas à être noté deux fois. Soyez à l'affût des phrases de
transition. Elles indiquent les liens logiques entre les idées et pointent souvent
celles qui sont importantes. En voici quelques unes à rechercher dans le discours
:
- les phrases qui indiquent des opposés: contrairement à, cependant ;
- les mots qui mettent l'accent sur un aspect : spécifiquement, le plus
important, particulièrement ;
- les mots qui indiquent l'ordre des idées : par la suite, premièrement,
deuxièmement, finalement. Cet ordre devrait ressortir dans vos notes ;
- les mots qui indiquent un résumé (habituellement important à noter) : en
bref, pour ces raisons, en conclusion ;
- les mots qui indiquent une cause à effet : en raison de, conséquemment.
- Écrivez de façon schématique sans détruire le sens.
Remarquez les comportements non verbaux. Certains signes non verbaux
peuvent indiquer l'importance d'une notion : une hausse de ton, l'écriture au
tableau, un temps plus important consacré à une notion, des gestes qui indiquent
des liens entre les notions, la réduction du débit, la consultation des notes par le
professeur. Soyez à l'affût de ces signes.
Comparez vos notes avec des camarades de classe. Si vous avez des
doutes concernant la pertinence de vos notes, vous pouvez les comparer avec
celles d'au moins deux camarades. Cette comparaison pourra vous donner des
idées pour vous améliorer ou vous indiquer que vous avez d'excellentes notes.
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Préparez-vous au cours. La lecture des textes de préparation, le survol des
notes prises lors du cours précédent, ainsi que la réalisation des exercices sont
des comportements qui vous aideront à mieux cibler les notions à prendre en
note.
c) Les stratégies de lecture du cours où du résumé
Vous pouvez le lire d’un bout à l’autre pour avoir une idée générale du
texte. Ensuite, relisez le texte paragraphe par paragraphe et notez en marge les
mots clés, les idées principales. (Confère méthode SQRRR)
Savoir lire, c’est parcourir les grands titres, transformer les titres et sous-
titres en question; s’arrêter après chaque paragraphe et se demander « qu’est-ce
que je viens de lire ? »; noter les mots clés ou l’idée principale en marge; si la
lecture est très ardue, relire la première et la dernière phrase de chacun des
paragraphes; (ce sont souvent des phrases charnières) se formuler des questions
et y répondre; dresser un plan du texte ou faire des schémas, des tableaux.
L'idée principale d'un paragraphe est la phrase d'un paragraphe qui résume
les informations importantes données par l'auteur pour expliquer un sujet. Il faut
ici distinguer idée principale de sujet du texte: le sujet du texte est la réponse
que l'on peut donner à la question: «De qui ou de quoi parle-t-on dans ce texte
ou ce paragraphe?»
L'idée principale d'un paragraphe peut se situer au début, au milieu ou à la
fin d'un paragraphe. L'idée principale située dans la première phrase est plus
facile à dégager que celle située au milieu ou à la fin d'un paragraphe. De plus,
l'idée principale est plus facile à identifier dans un texte ayant une structure de
texte descriptive et une structure de texte séquentielle qu'une structure de texte
de cause à effet. L'idée principale d'un paragraphe ou d'un texte peut être
explicite ou implicite: l’idée principale explicite: clairement exprimée dans le
texte et l’idée principale implicite: peut ne pas être formulée dans le texte et je
dois la formuler.
L'idée principale explicite est une phrase du texte qui résume l'information
importante du paragraphe; c'est l'information la plus importante que l'auteur a
fournie pour expliciter le sujet. Elle est généralement développée dans une seule
phrase, mais elle peut parfois se trouver dans deux phrases adjacentes. Par
contre, l'idée principale implicite est lorsque l'auteur n'a pas exprimé une idée
principale explicite, le lecteur doit en produire une. Celle-ci répondra à la
question: «Quelle est la chose la plus importante que l'auteur veut nous dire dans
son texte?».
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d) Comment identifie-t-on l’idée principale ?
Je commence par faire distinguer le sujet de l'idée principale en posant la
question: «De qui ou de quoi parle-t-on dans ce texte ou ce paragraphe?».
i. J'explique la procédure pour trouver l'idée principale explicite:
- je trouve le sujet du paragraphe en me posant la question: «De qui ou de
quoi parle-t-on?»
- je choisis une phrase qui pourrait représenter l'idée principale du
paragraphe en me posant la question: «Quelle phrase représente les
informations importantes et inclut le sujet?»
- je vérifie mon choix en me posant la question: «Est-ce que presque toutes
les phrases peuvent se rattacher à la phrase contenant l'idée principale?»
(Ces phrases expliquent l'idée principale ou fournissent des exemples ou
des détails en lien avec cette idée)
- je présente différents paragraphes qui permettent de trouver l'idée
principale explicite
ii. J'explique la procédure pour trouver l'idée principale implicite (qui est
sous-entendue):
- j'explique que l'idée principale peut être implicite, sous entendue, ne pas
être formulée par l'auteur. Ce qui veut dire que je ne trouve aucune phrase
qui regroupe les informations essentielles du paragraphe et à laquelle se
rattachent les autres phrases.
- je trouve le sujet du paragraphe en répondant à la question: «De qui ou de
quoi parle-t-on?
- je relis le paragraphe et je sélectionne l'essentiel de ce qui est dit sur le
sujet;
- j'enseigne le comment construire une idée principale implicite: je cherche
à répondre à la question: «Quelle est la chose la plus importante que
l'auteur veut me dire dans son texte?»
- je rédige une phrase qui inclut le sujet et l'essentiel du paragraphe
- je me pose ensuite la question: «Est-ce que les autres phrases se rattachent
à la phrase rédigée?» (Les autres phrases expliquent l'idée principale ou
fournissent des exemples ou des détails liés avec l'idée principale)
- je présente différents paragraphes ayant une idée principale implicite
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e) La capacité à retenir les connaissances apprises (style
d’apprentissage efficace)
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v) Quelques idées POUR VERIFIER :
- Se faire interroger par des proches ou réciter,
- Se réunir dans le groupe d’études ou avec des camarades avant le contrôle
pour discuter des problèmes d’incompréhension dans le cours,
- Se faire des minis interrogations par écrit, refaire des schémas bilan,
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i) Faut-il faire beaucoup d’exercices ?
Pas forcément, et pas dans un premier temps, mais certains élèves peuvent
avoir besoin de faire davantage d’exercices que d’autres. Il est plus formateur de
comprendre à fond quelques exercices que d’en comprendre un grand nombre à
moitié. [Comprendre un exercice, c’est soit savoir le faire tout seul, soit, quand
le professeur ou un livre a donné la solution, comprendre comment on aurait pu
trouver, et donc savoir refaire tout seul un exercice similaire.]. Arriver à suivre
ligne par ligne une démonstration donnée par quelqu’un d’autre, mais sans en
saisir les idées, n’est pas très utile.
Toutefois, faire beaucoup d’exercices permet de gagner en rapidité,
d’acquérir des réflexes, et de mémoriser à plus long terme certaines techniques.
De plus, certains élèves peuvent avoir besoin de beaucoup d’exemples de
résolutions d’exercices pour comprendre la structure des raisonnements, la
manière d’utiliser les définitions, etc. A vous de voir. Mais sachez que
l’impression dominante des enseignants est que les élèves veulent en général
faire beaucoup d’exercices, car cela occupe l’esprit et donne l’impression de
travailler, au lieu de faire l’effort de se plonger sérieusement dans le cours ou de
décortiquer calmement un exercice jusqu’à être sûr d’avoir bien compris.
ii) Faut-il connaître les définitions et les théorèmes par cœur ?
Oui. Il ne faut pas nécessairement connaître mot à mot la définition et les
théorèmes tels qu’ils ont été énoncés, mais il faut absolument savoir les
reformuler de manière précise et complète. Beaucoup d’étudiants se contentent
d’une connaissance approximative du cours et c’est une source importante de
difficultés. D’autre part, plus vous comprendrez en profondeur ce que dit votre
cours, plus le cours deviendra concret, plus il sera facile de le retenir.
iii) Faut-il connaître les preuves des théorèmes du cours ? Faut-il les
apprendre par cœur ?
Il ne faut pas apprendre par cœur les preuves du cours, mais il est utile de
les comprendre, et d’y piocher des idées (« dans telle situation, il est naturel
d’essayer de faire une récurrence », « ici, une preuve par l’absurde est plus
intelligente qu’une preuve directe pour telle raison », etc.). Vérifier qu’on
comprend les preuves du cours permet de vérifier qu’on a compris les
définitions et les principaux résultats. Ce n’est toutefois pas la seule manière, et,
notamment si vous avez des difficultés, il peut être plus utile de résoudre des
exercices très faciles, quitte à revenir sur les preuves du cours une fois que vous
vous serez un peu familiarisé avec les objets.
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iv) Du danger des exercices corrigés.
Les exercices corrigés sont utiles, notamment au début, lorsqu’on n’est
pas sûr d’avoir compris les définitions. Mais le danger est de croire qu’on sait
les faire, alors qu’en fait on est obligé de regarder la correction. En effet,
beaucoup d’élèves essaient de faire un exercice, n’y arrivent pas, lisent la
correction et se disent « Ah mais c’est bien sûr, j’étais dans un mauvais jour
mais je savais le faire ». Non. Vous ne saviez pas le faire. Sinon vous n’auriez
pas eu à regarder la correction. Savoir faire un exercice, c’est trouver tout seul la
démonstration et s’assurer tout seul qu’elle est correcte.
A ce propos, il est normal lors des premiers exercices sur un nouveau
sujet de ne pas être sûr que la démonstration qu’on pense avoir faite soit
correcte. Mais à terme, il faut arriver à un stade où votre rigueur logique et votre
connaissance des définitions et des résultats du cours vous permettent d’être sûr
que votre démonstration est correcte, sans avoir besoin de vérifier en demandant
à l’enseignant ou en regardant la solution.
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Résumez chaque partie en 2-3 lignes sans faire de grandes phrases. Mieux
vaut faire des listes : utilisez donc des tirets, des points pour organiser vos idées
ainsi que des abréviations et symboles comme des flèches : une flèche verticale
peut exprimer un lien. Faites apparaître le plus important en rouge : dates, lieux,
noms propres, vocabulaire
Pas d’exemples ou de choses superflus : uniquement les idées et exemples
qui vous aident à comprendre le cours et auxquelles vous ne penserez pas le jour
J. Vous pouvez faire en plus de la fiche de cours une fiche de
dates/définition/vocabulaire : rien de plus simple, sur une autre fiche, vous notez
toutes les dates et définitions du cours.
Diagnostique approfondi : Tests : Style d’apprentissage, EMMAS, etc.
C) LA CONCENTRATION
1. La notion de concentration
a) L’attention
L'attention favorise l'ouverture de tous les sens à la réalité externe ou
interne. Elle assure une réception maximale de toutes les informations en
provenance soit de l’environnement (messages et signaux visuels, auditifs,
olfactifs et autres), soit du milieu interne (sentiments, émotions, état
physiologique). On n’a pas toujours le plein contrôle de son attention : en effet,
l'attention est un réflexe essentiel pour la vie et la survie de toutes les espèces
animales. Grâce au processus de l'attention, les ressources cérébrales sont
orientées vers ce qui, dans l’environnement externe ou interne, peut être d’une
certaine importance pour la vie, comme le signal d'un danger ou le sentiment
d'un besoin. Le processus d'attention s'accompagne aussi d'une mobilisation des
ressources de l'organisme se traduisant par une activation plus grande de tous les
organes concernés par un éventuel passage à l'action..
Notre attention peut ainsi être attirée, malgré nous, par des événements
inhabituels (un bruit inhabituel, un mouvement brusque, un nom familier
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entendu dans une conversation). Mais nous avons aussi la capacité de diriger
volontairement notre attention sur des aspects de notre environnement externe
ou interne que nous jugeons importants (attention sélective).
La concentration favorise ainsi une utilisation maximale de la mémoire de
travail pour percevoir, enregistrer, rechercher et traiter des informations, faire
des plans ou prendre une décision. Elle agit comme un isolant pour le cerveau :
elle sert à bloquer l'arrivée à la conscience de toute information qui pourrait
nuire à la réflexion.
Le contrôle de ces deux processus est, cela va de soi, très utile pour toute
personne en situation d'apprentissage ou aux prises avec un problème. Qu'il
s'agisse de rester attentif lors d'un exposé, d'être vigilant lors d'une observation
ou d'être réceptif lors d'une entrevue, la maîtrise de son attention est un préalable
incontournable de tout apprentissage. La capacité à rester concentré sur une
tâche, ou à se concentrer à nouveau et rapidement après un dérangement, sans
être aussi fondamentale que la maîtrise de l'attention, facilite le travail et surtout
le rendement intellectuel.
L'attention et la concentration sont deux processus psychologiques qui
consomment de l'énergie. Il n'est donc pas étonnant de se sentir fatigué après un
effort intellectuel. L'effort de concentration varie en fonction des exigences de la
tâche et de sa durée. Plus la tâche est complexe, nouvelle, difficile, et plus
l'effort à fournir est grand. Plus le temps s'allonge et plus l'effort à fournir pour
rester concentré est important. L'étude (acquisition de nouvelles connaissances)
est la tâche qui requiert le plus de concentration, avant la résolution de
problèmes (mise en application de connaissances déjà acquises) et la rédaction
de travaux (mise en forme d'informations déjà mémorisées et assimilées).
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L'anxiété est une émotion qui prend racine dans l'instinct de survie, pour vous
protéger des dangers. Chez certaines personnes, le système d'alarme que
représente l'anxiété est tellement sensible qu'il se déclenche parfois sans qu'il y
ait de véritable danger. L'anxiété peut ainsi devenir excessive et nuire à votre
fonctionnement.
L'anxiété scolaire fait référence à la peur de l'échec. Une autre forme très
répandue d'anxiété parmi les élèves l'anxiété de performance, qui réfère à la peur
de ne pas être à la hauteur de vos attentes, de ne pas atteindre vos objectifs.
L’anxiété de performance est reliée à la peur de l’échec et se caractérise
principalement par une forte appréhension face aux évaluations ou à toute autre
situation où l’on peut se sentir jugé. Elle peut se traduire de plusieurs façons :
stress élevé aux examens, panique ou crises d’angoisse avant les évaluations,
perfectionnisme exagéré dans l’étude, ou une panoplie de troubles somatiques à
l’approche des échéances (migraines, troubles digestifs, etc.). Sans oublier ceux
et celles qui n’osent pas entreprendre de projets dont l’issue est incertaine
(comme les études universitaires), par peur d’être confrontés à un échec
éventuel. Mais on retrouve surtout, à la base, un ensemble de croyances sur la
performance et la réussite qui rendent la seule idée d’un échec intolérable.
L’anxiété de performance ne se manifeste pas uniquement dans les études
; elle peut être vécue au travail, dans le sport ou les activités artistiques. Elle sera
généralement fonction du sens donné à la performance à réaliser, bien plus que
de la tâche en soi, par exemple la valeur associée, consciemment ou
inconsciemment, à la réussite plutôt qu’à l’examen.
Un niveau modéré d’anxiété peut mener à une performance optimale,
tandis que la performance se détériore si ce niveau est trop bas ou trop élevé.
Lors d’un examen, par exemple, un souci exagéré du passage du temps, la re-
vérification constante des réponses, ainsi que des pensées irrationnelles et
négatives, du genre j’ai tout oublié ; je vais échouer, augmentent le niveau de
stress, nuisent à l’attention et à la performance et empêchent l’élève de se
rappeler des apprentissages en mémoire. En fait, tout est une question d’attitude
et de croyances. Parmi les élèves fortement anxieux, plusieurs auraient tendance
à attribuer leurs échecs à des facteurs internes (leur incompétence ou le fait de
ne pas étudier assez fort), et leurs succès à des facteurs externes (la chance, la
facilité de l’examen).
2. Mesures de remédiation aux difficultés liées à la concentration
a) La concentration
Les facteurs favorables à la concentration sont :
33
• Un environnement approprié : le bruit, les sollicitations diverses exigent
plus d'effort de concentration. La durée sera moindre, la fatigue plus vite à
venir. Il est donc particulièrement important d'accorder une grande
attention au choix des moments de la journée, des lieux et des ambiances
de travail (sonores, visuelles, éclairages, etc.)
• Un démarrage rapide : un entraînement à se mettre rapidement en état de
concentration (moins d'une minute) augmente l'utilisation efficace du
temps disponible et la satisfaction intérieure qui en résulte. La motivation
vient avec le sentiment d'être productif et efficient.
• L'organisation du travail : si une partie importante du processus de
traitement est automatisée, elle demande moins d'énergie et d'effort
volontaire. En développant une organisation personnelle de son travail
(temps, espace, outils), on peut favoriser la mise en route immédiate et
minimiser les dépenses d'énergie relatives à l'effort de concentration.
Les facteurs nuisibles à la concentration :
• La fatigue physique et nerveuse : il est peu recommandé d'étudier après la
pratique intensive d'un sport, à la fin d'une journée chargée en activité
intellectuelle ou à la suite d'une période d'étude prolongée.
• Des habitudes de vie et d'hygiène personnelle déséquilibrées: activités
physiques insuffisantes, nutrition inadaptée, loisirs et distractions
insuffisantes. Il est sage de prévoir dans son horaire journalier et
hebdomadaire des temps de détente, d'activité physique et de loisir et de
se donner des récompenses pour une période de travail bien remplie.
• Les problèmes personnels : les soucis financiers, les déséquilibres
affectifs et les préoccupations matérielles sont parmi les sources de
difficulté de concentration les plus fréquentes. On peut s'entraîner à
évacuer momentanément ces distractions endogènes, en leur accordant
une période précise dans son horaire.
• Les expectatives pessimistes : l'anxiété, la peur de l'échec, un niveau élevé
de stress nuisent à la concentration. Là encore, on peut s'entraîner à
changer sa façon de voir les événements et à mieux résister aux pressions
psychologiques.
• Les attitudes négatives : le manque d'intérêt pour la tâche, un langage
intérieur démobilisant, la lenteur à démarrer rendent l'attention et la
concentration difficiles. Plus on se dégoûte de faire une tâche et plus elle
semble traîner en longueur.
34
b) Quels sont les symptômes d'un contrôle insuffisant de l'attention et de
concentration?
Les problèmes typiques reliés au manque de contrôle de son attention et
de sa concentration sont la lenteur à se plonger dans une tâche, la difficulté à
résister aux sollicitations de l'environnement (bruits, sons, images, discussions),
la difficulté à résister aux autres préoccupations personnelles (soucis,
inquiétudes, rêveries, envies diverses), la difficulté à rester longtemps concentré
(pendant un cours, une lecture ou un travail). Les situations de cours, de test et
d'examen sont des contextes particulièrement révélateurs des stratégies de
contrôle de l'attention et de la concentration. En effet, la majeure partie des
caractéristiques contextuelles échappent au contrôle des élèves : lieux, moments
et ambiances imposés, tâches imposées, présence d'éléments anxiogènes
(évaluation, compétition), etc.
Voici quelques exemples caractéristiques des problèmes de concentration
vécus pendant l'étude :
• Être distrait pendant une lecture et s'apercevoir qu'on vient de lire une
page ou deux en pensant à autre chose, et qu'on n'a aucune idée de ce
qu'on vient juste de lire.
• Être obsédé par une idée récurrente pendant une période d'étude, une
pensée qui nous hante et nous empêche de nous concentrer dès qu'on se
remet au travail.
c) Le fonctionnement de l'attention et de la concentration
35
résistance, anxiété, et une approche superficielle de l'apprentissage orientée vers
la passation des examens et « collée » aux exigences de l'enseignant.
Prendre le contrôle de son attention et de sa concentration commence
donc par une réflexion sur son type de motivation et l'adoption des attitudes les
plus propices à favoriser une motivation intrinsèque ou, à défaut, une motivation
de réussite: adoption d'une perspective à long terme, recherche du sens et de
l'utilité de la tâche pour soi (rappel de ses buts et objectifs personnels), recherche
des liens avec sa propre réalité et celle de sa future profession, amour du travail
bien fait, attitudes positives, anticipation de réussite. Certaines techniques d'auto
conditionnement positif peuvent être ici d'une grande aide dans le cas d'une
motivation chancelante: le respect des temps prévus (éviter les dépassements),
ne jamais aller jusqu'à l'écœurement, se donner un système de récompense et le
respecter. Notre subconscient enregistre les expériences désagréables et offrira
d'autant plus de résistance une prochaine fois que nous n'aurons pas respecté nos
engagements vis-à-vis de nous-mêmes la fois précédente.
ii. Attention, concentration et stress
Les études exigent déjà beaucoup sur le plan des activités cognitives.
L'effort d'apprentissage soutenu sur de longues périodes entraîne une fatigue
intellectuelle et physique. Cette fatigue se traduit par des difficultés de
concentration, entre autres. Les différentes sources de pression externes et
internes (bruits, soucis divers, anxiété, pression du temps, émotions fortes)
exigent un effort supplémentaire pour le maintien de son attention sur la tâche
(résistance aux distractions, aux intérêts concurrents, aux préoccupations
personnelles). Il est donc particulièrement important de limiter au maximum les
sources de dérangement en choisissant soigneusement ses périodes, ses lieux et
son environnement de travail, et en prévoyant des périodes précises pour régler
ses problèmes personnels. Il y a un niveau d'activation cérébrale optimal pour
chaque activité.
Un travail routinier, répétitif et fastidieux bénéficiera d'une ambiance
stimulante et d'un niveau élevé d'activation cérébrale. Par contre, la résolution de
problème, l'étude et l'apprentissage profitent mieux d'une atmosphère tranquille,
calme et relaxée, avec un niveau d'activation cérébrale moindre. Il nous faut en
conséquence, adapter notre environnement de travail à la nature de la tâche.
L'effort mental à fournir est une fonction de la tâche, des distractions présentes,
de la condition physique et mentale, de l'intérêt intrinsèque. Plus la tâche est
complexe, nouvelle, abstraite, rebutante et de faible qualité perceptive (textes
écrit petits, tassés, sans divisions apparentes, etc.), plus grand est l'effort
d'attention et de concentration à fournir, et plus rapide la fatigue à venir.
36
iii. Attention, concentration et impulsivité
Apprendre prend du temps. Écouter un cours, lire les textes imposés ou
suggérés, comprendre la matière étudiée, ne suffisent pas pour dire qu'il y a eu
apprentissage. L'apprentissage se mesure à ce qui reste en mémoire: des
connaissances et des habiletés accessibles et applicables en temps et lieu. Une
conception inadéquate de l'apprentissage, une motivation extrinsèque poussent à
vouloir tout et tout de suite, à vouloir être arrivé avant d'être parti. L'assimilation
d'une matière nouvelle est un processus de construction et de reconstruction
progressive de sa compréhension des phénomènes étudiés. C'est un processus
qui nécessite de nombreux retours en arrière et des reprises fréquentes.
L'impulsivité rend inattentif aux détails, on ne prend pas le temps ni d'enregistrer
les informations, ni de les traiter en profondeur. L'attention est focalisée sur la
vitesse et le nombre de pages à parcourir. On écoute, on lit, mais on ne retient
rien.
iv. Attention, concentration et organisation
Les considérations précédentes sur la nature de l'attention et de la
concentration chez l'être humain et sur les exigences cognitives des tâches
d'étude trouvent leur application concrète dans l'organisation, la planification et
la gestion de son emploi du temps. Une bonne organisation, une bonne
planification et une bonne gestion est une organisation, une planification et une
gestion qui tiennent compte de ses capacités et du fonctionnement de son
attention et de sa concentration, toutes caractéristiques éminemment
personnelles. Les périodes de travail sont à répartir en fonction des tâches et de
ses propres caractéristiques au plan de l'attention et de la concentration: les
tâches exigeantes au plan de la concentration (lecture d'étude) aux moments de
la journée et de la semaine les plus favorables; les tâches les moins exigeantes
(classification de documents, recherche de livres en bibliothèque) aux moments
de la journée ou de la semaine moins fertiles pour le travail intellectuel.
37
en avoir conscience, c'est-à-dire qu'il faut avoir conscience des moments où l'on
commence à « décrocher » pour se « raccrocher » aussitôt. Il est donc nécessaire
d'avoir développé certaines habitudes d'autorégulation métacognitive (c'est-à-
dire des habitudes de surveillance de son fonctionnement intellectuel). La
concentration sur la tâche est le fruit d'une mobilisation régulièrement
renouvelée de son attention pour la diriger sur la tâche. Par exemple, lors de
l'écoute d'un exposé ou de la lecture d'un article, plus vite on détecte que notre
esprit est rendu ailleurs, plus vite on fait le choix soit de « raccrocher » soit de
quitter, momentanément (pause) ou définitivement (changement d'activité).
ii. Focaliser son attention
Stratégie consistant à diriger son attention vers des aspects précis de la
tâche à effectuer. L'attention est le processus contrôlant l'entrée des
informations. C'est un processus de sélection quand il est orienté (attention
sélective). Plus il est sélectif, plus il facilite le traitement ultérieur des
informations. La focalisation sur un et un seul aspect de la tâche à la fois permet
d'éviter le sentiment de confusion créé par un nombre trop élevé de données
simultanées.
Pour cela, la tâche globale doit d'abord être découpée en unités plus
réduites. Par exemple, la lecture d'un chapitre sur une matière nouvelle est une
tâche qui peut être divisée en plusieurs opérations successives : un parcours des
titres et sous-titres pour avoir une vue d'ensemble de sa composition, une lecture
plus attentive de l'introduction et de la conclusion pour prendre connaissance des
intentions et des orientations de l'auteur, puis une lecture détaillée partie par
partie, suivie ou entrecoupée de prise de notes, de résumés et de synthèses, de
rappels mnémoniques et de révisions. Les ruptures entre ces divers aspects d'une
même tâche sont tout autant d'occasions naturelles de pauses, le temps d'une
détente rapide et d'une activation plus physique. Ce temps de repos, même s'il
est très court (quelques minutes), permet une récupération éclair de nos
capacités de concentration. Il facilite aussi l'assimilation, dans la mesure où un
rappel rapide des points principaux à dégager de la phase précédente facilite
l'enregistrement des informations essentielles dans la mémoire à long terme et la
construction progressive de la connaissance à propos de la matière étudiée.
iii. Utiliser son langage interne
Le contrôle de son langage interne est un facteur important de la
mobilisation et de la focalisation de l'attention et du maintien de la concentration
sur la tâche effectuée. Le langage interne est une sorte de discours intérieur avec
nous-mêmes qui accompagne tout naturellement notre fonctionnement cérébral.
Ce langage nous contrôle si nous ne le contrôlons pas délibérément. Un langage
négatif, dévalorisant, pessimiste détourne notre attention du traitement cognitif
de la tâche et l'oriente vers le contexte affectif, émotif de celle-ci. Ce
38
mouvement se fait au détriment de la tâche, contribue passablement à la
démotivation, diminue la résistance aux distractions et favorise les décrochages
successifs. Prendre en mains la façon dont on se parle de la tâche, au plan de son
intention et de sa compétence à la remplir, est un préalable important du contrôle
de son attention.
iv. Utiliser l'imagerie mentale
L'imagerie mentale est une autre forme de langage interne utilisant l'image
comme support, accompagné ou non de la parole. À l'instar du langage interne,
toute activité cérébrale produit un flot ininterrompu d'images et de scénarios qui
nous gouverne si nous n'en prenons pas un contrôle délibéré. La visualisation
d'images de soi positives et de scénarios optimistes favorise la motivation et
l'engagement cognitif dans la tâche. L'utilisation de dessins, de graphiques, de
schémas ou de modèles pour faciliter sa compréhension et son assimilation d'un
texte met cette remarquable faculté d'imagerie au service de l'apprentissage ou
de la résolution d'un problème.
e) La gestion peurs et soucis ou anxiété
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cauchemars, des vertiges apparaissent fréquemment. « Lorsque l’enfant a de la
difficulté à fonctionner au quotidien et qu’il manifeste de tels troubles
physiologiques. Dans ce cas, il faut consulter », un psychologue ou un
neuropsychologue Car si elle perdure, l’anxiété peut mener à la dépression.
- D’où vient l’anxiété de performance ?
L’anxiété de performance débute et se développer dès les années
préscolaires, et prendrait naissance dans l’interaction entre l’enfant et ses
parents, en particulier lorsque la « performance » de l’enfant ne correspond pas
aux attentes - souvent irréalistes - d’un parent toujours insatisfait. L’enfant peut
intégrer et faire siens les critiques et jugements parentaux (qu’ils soient
exprimés de façon implicite ou explicite), ou encore réagir à l’indifférence du
parent, et vivre des sentiments d’hostilité, de culpabilité et de frustration. Ces
sentiments, non reconnus et accumulés intérieurement, peuvent se traduire en
anxiété. L’enfant qui se sent incompétent sera donc plus anxieux et vivra un
découragement croissant face à son incapacité à répondre à des exigences trop
élevées pour lui. Il recherchera constamment l’éloge et tentera à tout prix
d’éviter la critique et l’échec.
S’il n’a pas le soutien positif nécessaire pour développer une confiance
solide en sa valeur et sa compétence, l’enfant apprendra de plus en plus à
s’évaluer en fonction de gains extérieurs comme les notes et les récompenses.
Ce manque de conviction interne en sa valeur personnelle ira de pair avec une
pauvre estime de soi et un sentiment profond d’inefficacité. Les élèves anxieux
de leur performance auront tendance à travailler deux fois plus fort afin
d’augmenter leurs chances de réussite. Malheureusement, et c’est là où l’anxiété
de performance devient un cercle vicieux, ces étudiants ont souvent un niveau
de réussite plus faible que les autres, écart qui s’accentue plus la tâche est
difficile. Ils ont parfois développé de moins bonnes habiletés d’étude - dictées
par leur souci de réussite parfaite - pour lesquelles ils tenteraient de compenser
en étudiant encore plus longtemps, mais de façon inefficace parce que trop
perfectionniste
41
D) MOTIVATION A ETUDIER SES LEÇONS
1. Notion de motivation
Cette dimension apprécie le degré de motivation à étudier ses leçons à
travers ces trois questions.
• L’élève est-il disposé à étudier de manière appliquée et sérieuse ?
• Est-ce qu’il se donne suffisamment de la peine lorsqu’il étudie ?
• N'a-t-il pas tendance à abandonner trop vite ?
La motivation est un ensemble de "Forces internes et/ou externes qui
produisent : le déclenchement, l'intensité, la persistance dans l'action" La
motivation est d'une importance primordiale, en ce qu'elle détermine l'activité.
En tant que paramètre déterminant de l'apprentissage, elle mérite une attention
toute particulière.
Elle constitue en somme l'énergie qui fait tourner le moteur, qui va
permettre à l’élève d'engager et de persévérer dans l'effort à long terme que
demande l'apprentissage. Pour garder l'envie de travailler et progresser, le plaisir
que l’élève y prend est essentiel. Le fait d'apprendre, de développer ses
capacités, la découverte et l'ouverture à l'autre, à une autre culture, peuvent
constituer en eux-mêmes une expérience passionnante, une source de plaisir et
d'accomplissement. Ce plaisir pourra être renforcé si l’élève privilégie les
ressources, les façons d'apprendre par lui-même qui correspondent à ses besoins
et à ses centres d'intérêt. Il trouvera ainsi le bon dosage, nécessaire à l'entretien
de la motivation, entre désirs et efforts, qui lui permettront d'atteindre ses
objectifs.
Il faut savoir aussi qu'une motivation "externe" ou "extrinsèque" (réussir
un examen, obtenir une bonne note, ou pire ne pas échouer) n'est pas toujours
suffisante pour le maintien de l'effort à long terme que nécessite l'apprentissage.
La motivation interne, ou "intrinsèque", qui trouve justement son origine dans
le plaisir, serait la plus forte, en termes d'intensité et de persistance dans l'action.
Cette motivation favorise de plus l'ancrage des connaissances.
Si la motivation est en partie influencée par le contexte d'enseignement,
elle ne peut être que personnelle et individuelle, trouvant l'origine de sa
dynamique entre référence au passé et aspirations d'avenir. Les expériences
passées, les causes que l'on attribue à nos réussites ou à nos échecs, influencent
notre confiance en nos capacités, et donc notre motivation. Avoir un projet
personnel, une perspective d'avenir, un but que l'on considère important,
favorise une motivation intrinsèque et durable.
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Grâce aux apports des sciences cognitives, on peut considérer la
motivation comme un processus dynamique et intentionnel, donc susceptible
d'évolution. A la charnière entre cognitif et affectif, la description de ses
composantes est complexe, car la notion de motivation renvoie à d'autres
notions, telles que l'aptitude, les croyances ou l'affectivité, que nous avons
regroupées sous le terme de perceptions.
Deux grands types de perceptions influencent la motivation en contexte
scolaire et son évolution : les perceptions internes (celles que vous avez de
vous-même) et les perceptions externes (celles que vous éprouvez à l'égard du
contexte d'enseignement dans son ensemble). L'approche sociocognitive les a
distingués en termes de perceptions générales, qui concernent la perception de
soi, de ses valeurs, de ses buts et aspirations, et les perceptions spécifiques,
influencées par le contexte et le contenu d'apprentissage (perception de la valeur
d'une activité, de sa capacité à l'accomplir, et de la contrôlabilité de son
déroulement). Composition de la sous-échelle :
2. Mesures de remédiation aux difficultés liées à la motivation
La motivation est un état dynamique qui a ses origines dans les
perceptions qu’une personne a d’elle-même et de son environnement et qui
l’incite à choisir une activité, à s’y engager et à persévérer dans son
accomplissement afin d’atteindre un but. (Confère théorie de la motivation
scolaire de Rolland Viau)
Les indicateurs de la motivation
Voici les quatre principaux indicateurs :
i. Le choix
Un élève motivé choisit d’entreprendre une activité d’apprentissage. Un
individu en perte de motivation aura tendance à éviter et attendra d’être obligé
avant d’entreprendre cette activité.
ii. La persévérance
La persévérance se mesure en termes de temps qu’un élève accorde à une
tâche telle que la prise de notes, la lecture ou la rédaction de travaux. La
persévérance est un prédicteur de réussite : plus on consacre temps et énergie
plus on a de chance de réussir. Mais peu importe le temps investi, il faut
également fournir des efforts de qualité. Une personne motivée s’efforcera de
réaliser un travail et ne renoncera pas à la première difficulté.
43
iii. L’engagement cognitif
Un élève engagé et motivé dans ses études utilisera des stratégies
d’apprentissage. Il adoptera alors différents moyens lui permettant d’acquérir,
d’intégrer et de se rappeler les connaissances qu’on lui enseigne. Il planifiera
son temps d’étude et élaborera des objectifs de travail. À ses cours, il prendra
des notes dont il mémorisera l’essentiel. Lors de lectures volumineuses et
importantes, il s’assurera d’avoir saisi les principaux points et se fera des
résumés-synthèses. Un élève motivé se souciera de vérifier l’efficacité de ses
méthodes et, s’il y a lieu, de les corriger ou de les améliorer. Il sera actif dans
son apprentissage, il ne sera pas un simple récepteur, il cherchera à optimiser
l’acquisition de connaissances et en retirera beaucoup de satisfaction
personnelle.
iv. La performance
La performance correspond non pas à l’exploit mais bien à la
démonstration du savoir, aux résultats observables de l’apprentissage. Elle joue
un rôle majeur dans la dynamique motivationnelle et ce pour deux raisons
importantes. D’abord, la performance est une conséquence de la motivation car
Un élève motivé persévérera davantage et utilisera plus de stratégies
d’apprentissage, ce qui aura pour effet d’influencer sa performance. Aussi, la
performance est une source de motivation car c’est à partir de celle-ci qu’un
élève développera les perceptions de sa propre compétence, perceptions qui,
comme nous l’avons vu plus tôt, sont à l’origine même de la motivation.
Relevons qu’un élève démotivé qui obtient de bons résultats tient
davantage le coup que celui qui en obtient de mauvais. Un danger subsiste
cependant à nos yeux, les élèves ont tendance à s’évaluer en terme de note («Je
vaux A, je vaux C») et deviennent alors très fragiles aux fluctuations de
rendement. Il ne faut pas oublier qu’il ne s’agit que d’un résultat à un examen et
non de l’indicateur de notre valeur personnelle globale.
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d’une activité à partir de deux éléments : l’utilité de l’activité et le type de but
visé.
i. l’utilité d’une activité.
Une personne n’est pas motivée à s’engager dans un quelconque projet si
elle le juge inutile et non pertinent. Une étudiante ou un étudiant qui ne voit pas
de lien entre le cours qu’on l’oblige à suivre et la profession qu’il exercera, ne
sera pas intéressé à y investir temps et énergie. On s’engage rarement dans une
activité pour le simple plaisir de le faire. On finit toujours par se demander
qu’est-ce que ça peut nous rapporter.
ii. le type de but fixé.
Habituellement, une personne tente d’atteindre plusieurs buts avoués et
non avoués lorsqu’elle est aux études. On classifie souvent ces buts en deux
grandes catégories :
- les buts sociaux
Certains peuvent avoir comme objectif, en étudiant, de s’identifier et d’adhérer à
un groupe ou à une classe sociale. Il est possible que les études permettent à un
individu de développer son sentiment d’appartenance à la famille ou aux amis.
- les buts scolaires
Ces buts ont souvent trait à l’apprentissage, à l’acquisition de
connaissances, au plaisir d’apprendre et à la satisfaction d’une curiosité. On
qualifie ces buts d’intrinsèques. Ils peuvent également parfois avoir trait à la per
formance, à l’obtention de l’estime, de la reconnaissance des autres, de
récompenses et de félicitations ainsi qu’à l’atteinte d’une moyenne ou d’un
résultat prédéterminé. On qualifie ces buts d’extrinsèques. Dans le secteur de
l’éducation, on a souvent condamné les buts de nature extrinsèque au profit des
buts de nature intrinsèque. Nous croyons qu’il ne faut pas opposer ces deux
types de but mais plutôt en voir la complémentarité. Les buts de performance
procurent une motivation à plus long terme alors que les buts d’apprentissage
influencent la motivation à court terme. Les buts de performance n’ont rien de
répréhensible mais il est préférable de poursuivre les deux types de but.
Enfin, soulignons que les personnes qui entreprennent des études ne
tendent pas nécessairement vers les mêmes types de buts dans toutes les
matières. L’étudiante ou l’étudiant désirant entrer en médecine, par exemple,
visera peut-être la performance en mathématiques alors qu’il visera davantage
l’acquisition de connaissances en biologie.
45
b) Perception de la compétence
Il s’agit de l’évaluation qu’une personne fait de sa capacité de réussir sa
formation et de sa perception de soi en tant qu’apprenante. Plus la perception
sera positive, plus grande sera la motivation. Si, par exemple, vous croyez avoir
«la bosse des maths», vous êtes probablement de celles ou de ceux qui aimez
étudier cette matière et qui vous tenez à jour dans les exercices à compléter.
Cette perception est basée sur nos expériences antérieures. Nous observons
cependant que cette évaluation n’est pas toujours juste et que plusieurs
interprètent de façon erronée leurs expériences passées. Nous avons, par
exemple, tendance à nous souvenir davantage de nos échecs que de nos
réussites. Aussi, plusieurs étudiantes et étudiants sont trop rapidement portés à
attribuer à la chance leurs succès et au manque d’intelligence ou d’aptitude leurs
échecs.
On observe que certains élèves n’ayant connu que des succès par le passé
s’écroulent dès le premier échec, sans chercher à analyser et à comprendre les
raisons de cette contre-performance. Enfin, plusieurs perçoivent négativement
l’anxiété vécue avant une évaluation et concluent prématurément qu’ils sont
incapables de réussir. On ignore souvent que l’anxiété peut nous être, jusqu’à un
certain degré, bénéfique. L’anxiété n’est pas liée à nos aptitudes mais bien à la
perception que nous avons de celles-ci.
c) Perception de contrôle
Il s’agit ici de la perception du degré de maîtrise que l’étudiante ou
l’étudiant possède sur le déroulement et les conséquences d’une activité pour
laquelle on lui demande de s’engager. Plus ce sentiment est élevé, meilleure est
la motivation. Par exemple, si vous avez une bonne idée des questions qui seront
posées à l’examen et si vous connaissez bien les critères de correction, vous
attaquerez plus rapidement l’étude de cet examen.
Deux facteurs influencent cette perception. Il s’agit, dans un premier
temps, des perceptions que vous avez de votre compétence. Plus vous vous
jugerez compétent, plus vous vous sentirez en confiance et en contrôle et moins
vous aurez tendance à reporter à plus tard l’étude que vous avez à faire. Dans un
deuxième temps, les causes que vous associerez à ce qui vous arrive
influenceront votre sentiment de contrôle. Ainsi, une étudiante ou un étudiant
qui attribue ses succès à ses efforts et à ses aptitudes (attribution interne) se
sentira plus sûr de lui et sera plus motivé que celle ou celui qui les attribue à la
chance ou à la générosité de la personne qui évalue (attribution externe).
Nous avons observé que les étudiantes et les étudiants qui réussissent le
mieux attribuent leurs succès aux efforts qu’ils fournissent et à leurs capacités
intellectuelles, alors qu’ils attribuent leurs échecs à des causes internes mais
46
modifiables et contrôlables telles que l’effort, la méthode, les stratégies d’étude,
etc. Il existe un lien entre la performance et le sentiment de contrôle. Plus une
étudiante ou un étudiant considère qu’il contrôle son apprentissage, ou
autrement dit se sent responsable de ce qui lui arrive, meilleure est sa
performance
3. Conseils pratique pour aider l’élève à booster sa Motivation
Sans motivation, l’élève s’engage dans les études comme un forçat chargé
d’un lourd fardeau. Alors que celui qui est motivé va augmenter plaisir et
réussite. Il arrive en effet à ses cours tous les sens en éveil pour capter les points
importants. Son attention, son écoute sont bien meilleures que chez celui qui est
là « en touriste ». Comme il veut réussir ses examens, il recherche les meilleures
stratégies d’apprentissage, allant même jusqu’à s’intéresser à certains sujets
d’études en dehors du programme ! Ses premiers résultats sont encourageants : il
gagne en confiance en lui-même et voyant son niveau progresser, il découvre
même, par moment, le plaisir d’apprendre…
a) Bâtir un projet qui donne sens aux études
La motivation n’est pas un don qui vous tombe dessus chaque année. Ce
n’est pas non plus seulement une affaire de « goût » pour une matière. Il ne
suffit pas de trouver les Mathématiques ou l’Histoire intéressante pour être
motivé à l’étudier. D’après Roland Viau, tout étudiant a besoin de savoir dans
quel but il travaille et surtout, pourquoi, vers quoi il se dirige.
La première chose, quel que soit le niveau d’études, est donc de tenter de
cerner ou de préciser ses projets d’avenir. A cet effet, il est indiqué de rencontrer
les Conseillers d’orientation scolaires. Ils peuvent aider l’élève à connaître ses
centres d’intérêt, peuvent aussi l’aider à choisir une option, à donner une
coloration à ses études en fonction du projet. C’est un cap qui indique les choix
d’orientation à faire, et auquel on peut se raccrocher lorsque le moral flanche. Le
plus souvent toutefois, la plupart des étudiants bâtissent leur projet par étape,
sans connaître des années à l’avance leur future profession (qui pourra d’ailleurs
évoluer). Pour se motiver, il faut donc se fixer des objectifs intermédiaires.
b) Le plus dur, c’est de commencer
Si vous attendez d’être motivé pour vous lancer, vous risquez fort de
rester à la case départ… Car la motivation vient après l’action, c’est un autre
résultat des recherches de Roland Viau. La comparaison vaut en matière
d’études. Pour mettre en route le moteur de sa motivation, l’élève doit tout
simplement commencer à étudier. Car plus il se rapproche du but, plus sa
motivation va augmenter. C’est pourquoi les débuts d’année, de trimestre, de
journée, ou bien le moment où vous devez vous mettre au travail personnel après
les cours le soir sont si stratégiques. C’est là qu’il faut actionner le levier de
47
votre volonté pour vous arracher au sommeil ou aux milles tentations de loisirs
qui vous assaillent…
c) Persévérer pour vaincre les premiers obstacles
Même l’élève le plus motivé ne peut maintenir toute une année (ou une
journée) le même niveau d’implication. La fatigue, la lassitude, l’ennui, la
difficulté de l’apprentissage, les déceptions, le doute peuvent l’envahir tour à
tour. Il ne faut pas croire en effet que parce que l’on a choisi des études qui
plaisent, la route sera toujours plaisante : le travail intellectuel lui-même
implique des efforts parfois pénibles. Et toute discipline comporte des parties
plus rébarbatives, tout métier a ses corvées, ses passages obligés.
N’abandonnez donc pas vos efforts (ou vos études !) dès le premier
obstacle. Pour persévérer, apprenez cependant à découper vos efforts. Étudiez
régulièrement, plutôt qu’en gardant tout pour la veille de l’examen. Mieux vaut
également des séances de travail courtes mais fréquentes que de longues heures
durant lesquelles vous êtes peu concentré. Vous passez ainsi les obstacles les
uns après les autres, et vous prenez confiance en vous.
d) Bien interpréter ses résultats : ne pas se décourager
Ne vous laissez pas vaincre par le découragement par rapport à vos notes
mais sachez réagir pour sauver votre motivation. En fin de séquence ou de
trimestre, analyser vos erreurs et d’ajuster vos méthodes de travail. Consulter les
conseillers d’orientation de votre établissement. Ils aident les élèves à améliorer
leur méthodologie : prise de notes, gestion du temps, mémorisation, travail
personnel ou en groupe, tutorat. Ils peuvent aussi utiliser des tests
psychométriques pour déterminer les caractéristiques de ton problème de
motivation.
Face aux « mauvais » résultats, sachez aussi faire la part des choses. Tout
n’a pas été raté. Regardez vos acquis, félicitez-vous pour les obstacles que vous
avez réussi à vaincre. Situez précisément vos lacunes et refixez-vous de
nouveaux objectifs réalistes et faciles à atteindre : bien apprendre le prochain
cours, rester concentré durant 20 minutes, revoir un chapitre difficile. Quand
vous l’avez atteint, félicitez-vous. Votre motivation va ainsi peu à peu refaire
surface. Vous n’êtes pas nul(le), vous ne demandez qu’à croire en vous.
Diagnostique approfondi : Tests : QMF 6, EMMAS, EME, Style parental,
P.A.S., Test de décrochage scolaire, etc.
48
Bernard CANTINEAUX
Lic. Sc. Péd. & Lic. Or Prof
Examen de la
Méthode de Travail .
DOCUMENTS ANNEXES
ΨACCSOSUP
49
ÉTALONNAGE L’EXAMEN DE LA MÉTHODE DE TRAVAIL
PAR B. CANTINEAUX
Techniques Méthode d’approche
Planning et timing d’étude méthode et concentration au Motivation Échelle totale
de travail travail
Cote Cote Cote Cote Cote Cote Cote Cote Cote Cote
ponder Z’
Z
pond Z’
Z
ponder Z’
Z
ponde Z’
Z
ponde Z’
Z
0 27 -2.5 0 24 -2.5 0 28 -2.5 0 22 14 21
-2.5
3 33 -2.0 3 31 -2.0 3 34 -2.0 3 28 17 25
-2.5
4 37 4 35 4 37 4 31 19 27
-1.5 -1.5 -1.5 -2.0
5 39 6 38 6 38 6 33 20 29
6 40 7 41 7 40 7 37 21 31
-1.5
7 42 -1.0 8 43 -1.0 8 41 8 39 22 33 -2.0
8 44 9 44 9 42 -1.0 9 40 23-25 34
9 46 10 47 10 43 10 41 -1.0 26-28 35
-0.5
10 47 -0.5 11 49 11 44 11 44 29-31 36
11 48 12 50 12 45 12 45 32-33 37 -1.5
0
12 50 13 53 13 46 13 46 -0.5 34 38
-0.5
13 52 0 14 56 14 47 14 48 35-36 39
14 54 15 57 0.5 15 49 15 50 37 40
15 57 0.5 16 58 17 51 16 51 38 41
0
16 62 1.0 17 62 1.0 18 52 17 52 39-41 42 -1.0
0
18 67 1.5 18 65 19 53 18 54 42-43 43
1.5
20 68 21 54 19 56 44 44
0.5
21 72 2.0 22 57 21 58 45-46 45
0.5
23 58 22 60 47-48 46
25 60 23 61 1.0 49-50 47 -0.5
1.0
26 64 25 63 51-52 48
29 69 1.5 26 67 1.5 53 49
29 71 2 54-55
56-57
58-59 50 0
60-61
62-63
64-65 55
66-67 56
ÉTALONNAGE JUNIOR GARÇON 68-69 57 0.5
70 58
Élève du premier cycle et du second cycle de 71-72 59
l’enseignement secondaire 73
74-75
60
61
76-77 62 1.0
78-79 63
80 64
81 65
82 66
ACCSOSUP 83 67 1.5
Association camerounaise de coaching scolaire et de l’orientation scolaire, 84 68
universitaire et professionnelle 85 69
86 70
2.0
87 72
89 75
2.5
92 79
50
EXAMEN DE LA MÉTHODE DE TRAVAIL PAR B. CANTINEAUX
Méthode d’approche
Techniques d’étude
Planning et timing et concentration au Motivation Échelle totale
méthode de travail
travail
Cote Cote Cote Cote Cote Cote Cote Cote Cote Cote
ponder Z’
Z
pond Z’
Z
ponder Z’
Z
ponde Z’
Z
ponde Z’
Z
0 32 -2 0 26 0 31 -2.0 0 24 15 26 -2.5
-2.5 -2.5
3 39 -1.5 3 29 3 37 3 27 18 30
-1.5
4 42 4 33 -2.0 4 39 4 31 -2.0 19 33 -2.0
-1.0
6 43 7 38 -1.5 6 40 7 38 -1.5 22 34
7 45 8 42 7 42 -1.0 8 41 -1.0 23 35
-1.0
8 47 -0.5 10 44 8 44 11 45 24 36
-0.5
10 49 11 46 9 45 12 48 25-26 37 -1.5
-0.5
11 51 12 49 10 46 15 52 0 27-29 38
0 -05
12 53 14 51 11 48 16 55 30 39
0.5
14 56 15 53 0 12 49 19 59 31-32 40
0.5
15 57 16 54 14 50 23 64 1.0 33-34 41
18 64 1.0 18 56 15 53 0 24 71 35 42 -1.0
2.0
19 57 0.5 17 54 27 74 36 43
20 59 18 56 37-38 44
0.5
22 61 19 59 39-41 45
1.0
23 63 21 62 1.0 42-44 46
24 66 22 66 1.5 45-46 47 -0.5
1.5
26 38 25 71 2.0 47 48
27 71 49 49
2.0
30 74 49-50 50
51 51
52-53 52 0
54-55 53
56-58 54
69-61 55
62-63 56
ÉTALONNAGE JUNIOR FILLE 64-65 57 0.5
66-67 58
Élève du premier cycle et du second cycle de 68 59
69-70 60
l’enseignement secondaire 71-72 61
73-74 62 1.0
75-76 63
77-78 64
79-80 65
81 66 1.5
ACCSOSUP 82 68
Association camerounaise de coaching scolaire et de l’orientation scolaire, 83 72
2.0
92 74
universitaire et professionnelle
51
EXAMEN DE LA MÉTHODE DE TRAVAIL PAR B. CANTINEAUX
Méthode d’approche
Techniques d’étude
Planning et timing et concentration au Motivation Échelle totale
méthode de travail
travail
Cote Cote Cote Cote Cote Cote Cote Cote Cote Cote
ponder Z’
Z
pond Z’
Z
ponder Z’
Z
ponde Z’
Z
ponde Z’
Z
0 28 -2.5 3 24 0 31 -2.0 3 24 -2.5 10 24
-2.5 -2.5
3 33 -2.0 4 28 3 38 -1.5 1 30 20 28
-2.0
4 39 -1.5 7 31 4 43 -1.0 6 34 21 30
-2.0
6 41 8 33 6 46 7 38 -1.5 22-23 31
-1.0 -0.5 -2.0
7 44 10 35 7 47 8 40 24-25 32
8 46 11 36 8 50 9 41 -1.0 26 33
-0.5 -1.5
10 47 12 37 10 52 0 10 42 27 34
11 50 13 38 11 54 11 45 28 35
12 52 0 14 41 12 58 0.5 12 46 29 36
-0.5
14 54 15 43 -1.0 14 30 13 47 30-31 37 -2.0
1.0
15 56 0.5 16 44 15 62 14 49 32-33 38
18 60 17 45 18 68 1.5 15 50 34 39
1.0
19 64 18 46 16 51 0 35-36 40
22 69 1.5 19 47 -0.5 17 53 37 41
20 48 18 55 38-39 42 -1.0
21 49 19 56 0.5 40-42 43
22 50 20 57 43-45 44
23 51 21 60 46 45
24 52 0 22 62 47-48 46
25 53 24 63
1.0 49-50 47 -0.5
26 54 25 64 51-52 48
27 55 28 68 1.5 53-54 49
28 56 55-58 50
0.5
29 58 59-60 51
30 59 61 52 0
31 60 62-63 53
32 61 64-65 54
33 63
1.0 66-67 55
35 64 68-69 56
36 66 1.5 70-72 57 0.5
39 70 73-75 58
40 73
2.0 76-78 59
43 76 2.5 79-80 60
81-83 64
ÉTALONNAGE SENIOR FILLE 84-85 62 1.0
86-87 63
Étudiante du premier cycle universitaire 88-89 64
90-91 65
92-93 66
94 67 1.5
95 68
96 69
ACCSOSUP 97
98
70
71
Association camerounaise de coaching scolaire et de 99 72 2.0
100 73
l’orientation scolaire, universitaire et professionnelle 101 74
102 76 2.5
52
EXAMEN DE LA MÉTHODE DE TRAVAIL PAR B. CANTINEAUX
Méthode d’approche
Techniques d’étude
Planning et timing et concentration au Motivation Échelle totale
méthode de travail
travail
Cote Cote Cote Cote Cote Cote Cote Cote Cote Cote
ponder Z’
Z
pond Z’
Z
ponder Z’
Z
ponde Z’
Z
ponde Z’
Z
0 32 -2.0 3 24 0 29 -2.5 0 22 -2.5 15 22
-2.5
3 36 4 28 4 36 4 32 -2.0 20 26 -2.5
-1.5 -1.5
4 39 6 31 -2.0 8 39 7 35 21 28
-1.5
7 41 7 34 12 43 -1.0 8 38 22 30
-1.0
8 44 9 37 -1.5 16 47 -0.5 11 41 23-24 31
-1.0
11 48 -0.5 10 39 20 50 0 12 44 25 32 -2.0
12 50 11 41 24 56 0.5 14 45 26-27 33
0 -1.0
15 53 12 43 28 64 1.5 15 47 -0.5 28 34
16 55 13 45 16 49 29-30 35
0.5
19 58 14 48 -0.5 18 50 31-33 36
20 61 15 49 19 52 34-35 37 -1.5
23 66
1.0 16 50 20 53
0 36-37 38
17 52 22 54 38-39 39
18 53
0 23 56 40-41 40
19 54 24 58
0.5 42-43 41
20 56 26 60 44-45 42 -1.0
21 58
0.5 27 63
1.0 46-47 43
22 60 28 64 48-49 44
23 62
1.0 30 65
1.5 50-52 45
24 65 31 70 2.0 53-55 46
1.5
26 67 34 75 2.5 56-58 47 -0.5
27 70 59-60 48
30 72
2.0 61-62 49
63-65 50
66-68 51
69-70 52 0
71-73 53
74-75 54
76-78 55
ÉTALONNAGE SENIOR GARÇON 79-80 56
Étudiant du premier cycle universitaire 81-82 57 0.5
83-84 58
85-86 59
87-88 60
89-90 61
ACCSOSUP 91-92 62 1.0
93-95 63
Association camerounaise de coaching scolaire et de 96 64
97-98 65
l’orientation scolaire, universitaire et professionnelle 99 66
100 67
1.5
101 68
102 70
104 72
2.0
105 75
107 78
2.5
53
EXAMEN DE LA MÉTHODE DE TRAVAIL
PAR B. CANTINEAUX
FEUILLE DE RÉPONSES DU QUESTIONNAIRE
DESTINÉE AUX ÉLÈVES
Tous droits réservés
55
EXAMEN DE LA MÉTHODE DE TRAVAIL
PAR B. CANTINEAUX
FEUILLE DE COTATION
56
EXAMEN DE LA MÉTHODE DE TRAVAIL
PAR B. CANTINEAUX
FEUILLE DE COTATION
57
EXAMEN DE LA MÉTHODE DE TRAVAIL
PAR B. CANTINEAUX
FEUILLE DE COTATION
58
EXAMEN DE LA MÉTHODE DE TRAVAIL PAR B. CANTINEAUX (ACCSOSUP)
MAUVAISES ATTITUDES IDENTIFIEES :
59
EXAMEN DE LA MÉTHODE DE TRAVAIL PAR B. CANTINEAUX (ACCSOSUP)
60
61