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La comptabilité générale est une technique permettant de codifier et de conserver une trace des
opérations réalisées par une entreprise dans le cadre de son activité. Elle permet ainsi de produire
des informations adaptées aux différents utilisateurs.
Toute entreprise cherche à avoir continuellement des données à propos de sa situation patrimoniale
et financière. De ce fait, à la fin de chaque exercice comptable, on établit un ensemble de
documents comptables, appelés "états de synthèse", qui fournissent des informations fiables et
pertinentes sur le patrimoine et les résultats de l’entreprise. Parmi ces états de synthèse, on peut
retenir principalement le Bilan et le Compte de produits et charges (C.P.C).
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II/- Le Bilan :
1°)- Définition :
Le Bilan est un état de synthèse qui permet de décrire, en termes d’emplois et de ressources, la
situation patrimoniale de l’entreprise à une date donnée. Il se traduit donc en un tableau dont la
partie ressources (partie droite) s’appelle « Passif » et celle des emplois (partie gauche) s’appelle
« Actif ».
2°)- la structure du Bilan :
Le bilan est un tableau déterminé à partir des comptes de situation, c’est-à-dire les comptes des
classes 1, 2, 3, 4 et 5 du plan comptable marocain.
a- Le Passif du Bilan :
Il reflète l’origine des ressources dont dispose l’entreprise. Le Passif du Bilan est composé de trois
masses principales :
- La classe 1 : Financement permanent :
Cette classe englobe l’ensemble des fonds propres et étrangers mis à la disposition de l’entreprise
pour une durée supérieure à 12 mois. Elle regroupe cinq rubriques différentes à savoir :
• 11 – Capitaux propres
• 13 – Capitaux propres assimilés
• 14 – Dettes de financement
• 15 – Provisions durables pour risques et charges
• 17 – Ecarts de conversion – passif (éléments durables).
- La classe 4 : Passif circulant hors trésorerie :
Elle reflète le montant des fonds d’origine externe (dettes) ou interne (provisions) mis à la
disposition de l’entreprise pour une durée inférieure à 12 mois. De même, cette classe regroupe les
dettes liées aux cycles d’exploitation quel que soit leur délai d’exigibilité (délai de
remboursement). Elle comporte trois rubriques principales :
• 44 – Dettes du Passif circulant
• 45 – Autres provisions pour risques et charges
• 47 – Ecart de conversion – passif (éléments circulants).
- La classe 55 : Trésorerie – Passif :
Cette classe englobe généralement les crédits offerts par les banques à l’entreprise pour une durée
très courte tels que : crédit d’escompte, découvert bancaire, facilité de caisse, etc. Elle se
décompose en trois rubriques :
• 552 – Crédit d’escompte
• 553 – Crédits de trésorerie
• 554 – Banques (soldes créditeurs).
b- L’Actif du Bilan :
Il traduit la manière dont l’entreprise a utilisé ses ressources du Passif. L’Actif du Bilan est divisé
en trois grandes masses :
- La classe 2 : Actif immobilisé :
Cette clase englobe tous les biens et valeurs destinés à rester durablement dans l’entreprise, c’est-à-
dire pour une durée supérieure à 12 mois, sauf les éléments liés au cycle d’exploitation (stocks,
clients, etc.). Elle regroupe cinq rubriques principales à savoir :
• 21 – Immobilisation en non – valeurs
• 22 – Immobilisations incorporelles
• 23 – Immobilisations corporelles
• 24 / 25 – Immobilisations financières
• 27 – Ecarts de conversion – actif (éléments durables).
Il faut signaler que les immobilisations en non – valeurs (rubrique 21) présentent un caractère
particulier car cette rubrique ne comporte ni bien ni valeur. En effet, les immobilisations en non –
valeurs sont des charges et frais que l’entreprise décide d’immobiliser puisqu’ils se rattachent à
plusieurs exercices comptables tels que le cas des frais de constitution de l’entreprise.
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- La classe 3 : Actif circulant hors trésorerie :
Cette classe représente l’ensemble des biens et valeurs liés à l’activité d’exploitation tels que les
stocks, les créances d’exploitation et autres. Elle se décompose en rubriques suivantes :
• 31 – Stocks
• 34 – Créances
• 35 – Titres et valeurs de placement
• 37 – Ecarts de conversion – actif (éléments circulants).
- La classe 51 : Trésorerie – Actif :
Cette classe reflète les mouvements des valeurs en espèces, chèques, virements et les opérations
avec les banques qui présentent des soldes débiteurs chez l’entreprise. Elle se compose de :
• 511 – Chèques et valeurs à encaisser
• 514 – Banques, trésorerie générale et chèques postaux
• 516 – Caisse, régies d’avances et accréditifs.
c- Le Tracé du Bilan :
Bilan de l’entreprise au …
Actif Montant Passif Montant
2. Actif immobilisé 1. Financement permanent
21- Immobilisation en non – valeurs 11 - Capitaux propres
22 - Immobilisations incorporelles 13 - Capitaux propres assimilés
23-– Immobilisations corporelles 14 - Dettes de financement
24 / 25 – Immobilisations financières 15-– Provisions durables pour risques
27 – Ecarts de conversion – actif et charges
(éléments durables). 17 - Ecarts de conversion – passif
3. Actif circulant hors trésorerie (éléments durables).
31- Stocks 4. Passif circulant hors trésorerie
34 - Créances 44- Dettes du Passif circulant
35 - Titres et valeurs de placement 45 - Autres provisions pour risques et
37-– Ecarts de conversion – actif charges
(éléments circulants). 47 - Ecart de conversion – passif
51. Trésorerie – Actif (éléments circulants).
511 - Chèques et valeurs à encaisser 55. Trésorerie – Passif
514 - Banques, trésorerie générale et 552 - Crédit d’escompte
chèques postaux 553 - Crédits de trésorerie
516 - Caisse, régies d’avances et 554 - Banques (soldes créditeurs)
accréditifs.
Exemple d’application :
Au 31/12/2016, la situation patrimoniale de l’entreprise TALBI se présente comme suite (en DH) :
- Capital social : 250 000
- Subventions d’investissement : 60 000
- Dettes de financement : 95 000
- Fonds commercial : 60 000
- Constructions : 200 000
- Matériel de transport : 120 000
- Prêt immobilisé : 30 000
- Stock de marchandises : 70 000
- Créances : 35 000
- Dettes envers les fournisseurs de marchandises : 150 000
- Autres provisions pour risques et charges (moins d’un an) : 25 000
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- Avoir en banque : 50 000
- Avoir en caisse : 15 000
Travail à faire : Etablir le Bilan de l’entreprise TALBI au 31/12/2016.
Corrigé :
Bilan de l’entreprise TALBI au 31/12/2016 :
Actif Montant Passif Montant
2. Actif immobilisé : 410 000 1. Financement permanent : 405 000
22- Immobilis. Incorporelles : 11- Capitaux propres
223. Fonds commercial 60000 111. Capital social ou personnel 250000
23- Immobilis. Corporelles : 13- Capitaux propres assimilés
232. Constructions 200000 131. Subventions d’investissement 60000
234. Matériel de transport 120000 14- Dettes de financement 95000
24- Immobilis. Financières :
4. Passif circulant hors trésor. : 175 000
241. Prêt immobilisé 30000
44- Dettes du Passif circulant 150000
3. Actif circulant hors trésor. : 105 000 45- Autres prov. pour risques & ch. 25000
31- Stocks.
311. Marchandises 70000
34- Créances de l’actif circulant
342. Clients & comptes Ratt. 35000
5. Trésorerie Actif : 65 000
514. Banques 50000
516. Caisse 15000
Total – Actif 580 000 Total - Passif 580 000
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I/- Notion de compte de produits et charges (C.P.C) :
1°)- Définition et interprétation du C.P.C :
Le compte de produits et charges est un état de synthèse qui décrit, en termes de produits et de
charges, les composantes du résultat final de l’exercice comptable.
Ainsi, le C.P.C. est déterminé à partir des comptes de gestion (comptes de classes 6, 7 et 8 du
plan comptable marocain) tenus au cours de l’exercice comptable en prenant en considération, à la
fin, des écritures d’inventaires telles que les amortissements, les provisions et les régularisations.
2°)- Présentation :
Le compte de résultat regroupe tous les comptes des classes 6 et 7 du plan comptable. Les
comptes de la classe 6 (comptes de charges) ont normalement un solde débiteur et figurent au
débit; les comptes de la classe 7 (comptes de produits) ont normalement un solde créditeur et
figurent au crédit.
Les produits et les charges sont comptabilisés par nature et sont couramment présentés sous trois
rubriques au compte de résultat : les produits et les charges d'exploitation, les produits et les
charges financiers et les produits et les charges non courants.
Le compte de l'exercice est présenté en équilibre par le jeu du résultat de l'exercice. Comme
pour le bilan, les entreprises doivent respecter une présentation normalisée pour leur compte de
résultat. Le C.P.C. permet de décomposer le résultat net de l’exercice en 3 niveaux à savoir : le
résultat d’exploitation, le résultat financier et le résultat non courant.
Le compte de résultat est présenté, comparé sur deux exercices : l'année qui vient de se clôturer
et l'année précédente.
II/- Structure du Compte de produits et charges :
Comme pour le cas du Bilan, le C.P.C. est subdivisé en postes. De même, il comporte un niveau
d’exploitation, un niveau financier et un niveau non courant.
1°)- Les postes du C.P.C. :
Le compte des produits et charges est établi à partir des comptes de gestion regroupés dans les
classes 6, 7 et 8.
- La classe 6 : Comptes de charges :
Cette classe comporte quatre rubriques principales :
• 61 – charges d’exploitation
• 63 – charges financières
• 65 – Charges non courantes
• 67 – Impôts sur les résultats
Les trois premières rubriques correspondent aux 3 niveaux de C.P.C. Quant à la 4ème rubrique, elle
est relative aux impôts que l’entreprise doit payer sur les résultats.
- La classe 7 : Comptes de produits :
Cette classe se compose de trois rubriques principales à savoir :
• 71 – Produits d’exploitation
• 73 – Produits financiers
• 75 Produits non courants
- La classe 8 : Comptes de résultats :
A l’issue de cette classe, on peut distinguer 6 niveaux de résultat :
• 81 – Résultat d’exploitation
• 83 – Résultat financier
• 84 – Résultat courant
• 85 – Résultat non courant
• 86 – Résultat avant impôt
• 88 – Résultat net de l’exercice (résultat après impôt).
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2°)- Les niveaux du résultat net de l’exercice :
Le résultat net de l’exercice est déterminé en cascade, avec succession de 3 niveaux de résultats :
- Le résultat d’exploitation : Il est défini par la différence entre les produits d’exploitation et les
charges d’exploitation.
- Le résultat financier : C’est la différence entre les produits financiers et les charges financières.
En faisant la somme du résultat d’exploitation et du résultat financier, on obtient le résultat
courant, c’est-à-dire le résultat qui découle de l’activité normale de l’entreprise.
- Le résultat non courant : Il est déterminé par la différence entre les produits non courants et les
charges non courantes.
La structure générale du C.P.C. est présentée comme suit :
Exercice comptable du … au … :
Niveaux Produits, charges, résultats Montant Montant
du résultat Exercice N Exercice N-1
Niveau I- Produits d’exploitation
d’exploitation II- Charges d’exploitation
III- Résultat d’exploitation (I – II)
Niveau IV- Produits financiers
financier V- Charges financières
VI- Résultat financier (IV – V)
VII- Résultat courant (III + VI)
Niveau VIII- Produits non courants
non courant IX- Charges non courantes
X- Résultat non courant (VIII – IX)
XI- Résultat avant impôts (VII + X)
XII- Impôt sur le résultat
XIII- Résultat net de l’exercice (XI – XII)
Il faut noter que le résultat net dégagé au niveau du C.P.C. est reporté au Passif du Bilan, plus
précisément dans le poste « 119 – Résultat net de l’exercice », et ce, que ce soit un bénéfice ou une
perte.
Exemple d’application :
Pour l’exercice 2017, on extrait des écritures comptables de l’entreprise SAFADI les valeurs
suivantes (en dirhams) : Produits d’exploitation : 100000 ; Charges d’exploitation : 60000 ;
Produits financiers : 30000 ; Charges financières : 40000 ; Produits non courants 4000 ; Charges
non courantes : 5000.
Travail à faire : Etablir le C.P.C. de l’entreprise SAFADI au 31/12/2017 ; l’I.S. est de 8700 DH.
Corrigé : Exercice comptable du 01/01/2017 au 31/12/2017 :
Niveaux du résultat Produits, charges, résultats Montant Ex. 2017
Niveau I- Produits d’exploitation 100000
d’exploitation II- Charges d’exploitation 60000
III- Résultat d’exploitation (I – II) 40000
Niveau IV- Produits financiers 30000
Financier V- Charges financières 40000
VI- Résultat financier (IV – V) - 10000
VII- Résultat courant (III + VI) 30000
Niveau VIII- Produits non courants 4000
non courant IX- Charges non courantes 5000
X- Résultat non courant (VIII – IX) - 1000
XI- Résultat avant impôts (VII + X) 29000
XII- Impôt sur le résultat 8700
XIII- Résultat net de l’exercice (XI – XII) 20300
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La comptabilité générale est une discipline qui s’occupe de la collecte, du traitement et de l’analyse
des données chiffrées au sein de l’entreprise. Elle permet de décrire toute l’activité de l’entreprise
au cours d’une période annuelle appelée « exercice comptable ».
Débit Achats de matières premières Crédit Débit Fournisseurs et comptes ratt. Crédit
Application :
Le 1er Janvier 2017, l’entreprise OMARI nouvellement créée dispose du patrimoine suivant :
- Terrains bâtis : 120 000 DH
- Bâtiments : 200 000 DH
- Matériel de transport : 180 000 DH
- Mobilier de bureau : 50 000 DH
- Banques : 300 000 DH
- Capital social : 850 000 DH
Au cours du mois de Janvier 2017, cette entreprise a effectué les opérations suivantes :
- Le 02/01/2017 : Dépôt en caisse d’un montant de 100 000 DH retiré de la banque.
- Le 05/01/2017 : Achat de marchandises pour 35 000 DH réglé en espèces.
- Le 07/01/2017 : Paiement par chèque bancaire du loyer d’un magasin : 2 500 DH
- Le 08/01/2017 : Vente de marchandises pour 30 000 DH réglé en espèces.
- Le 15/01/2017 : Règlement des quittances d’eau (500 DH) et d’électricité (1500 DH) payées en
espèces.
- Le 21/01/2017 : Recouvrement par chèque postal d’une créance de 150 000 DH.
- Le 28/01/2017 : Versement des salaires en espèces : 40 000 DH.
Travail à faire :
Enregistrer les opérations ci-dessus au journal de l’entreprise OMARI.
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Corrigé :
Journal de l’entreprise OMARI :
01/01
2313 Terrains bâtis 120000
2321 Bâtiments 200000
2340 Matériel de transport 180000
2351 Mobilier de bureau 500000
5141 Banques 300000
Capital social 1300000
02/01
5161 Caisse 100000
5141 Banques 100000
05/01
6111 Achat de marchandises 45000
5161 Caisse 45000
07/01
6131 Location et charges locatives 2500
5141 Banques 2500
08/01
5161 Caisse 30000
7111 Vente de marchandises 30000
15/01
6125 Achats non stockés de
matières et de fournitures 2000
5161 Caisse 2000
21/01
5146 Chèques postaux 150000
3421 Clients 150000
28/01
6171 Rémunération du personnel 40000
5161 Caisse 40000
Total 1669500 1669500
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Partie 2 : Comptabilité Analytique
La comptabilité analytique est un mode de traitement des données ayant pour objectifs, selon les
entreprises, de connaître les coûts, analyser l'activité et les conditions internes de l'exploitation,
expliquer les résultats pour faire le choix, produire l'information nécessaire à la prise de décision et
avoir une évaluation plus fidèle de certains éléments au niveau de la firme.
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b- Les coûts par moyen d’exploitation :
Il s’agit de calculer le coût d’utilisation ou de mise en œuvre d’un moyen d’exploitation tel que le
magasin, l’atelier, etc.
c- Les coûts par produit ou par stade d’élaboration du produit :
Il s’agit de calculer le coût du produit intermédiaire, du produit fini ou de l’en-cours. Le produit
intermédiaire est un bien fabriqué en vue de l’utiliser pour la fabrication d’un produit fini.
Le produit fini est celui prêt à être utilisé pour la consommation finale. L’encours est un produit en
cours de fabrication et non encore achevé.
Charges
directes Coûts
Charges partiels et
incorporables coûts de
revient
Charges
indirectes Analyse
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qui équivaut alors souvent à un service (atelier, magasin). Il n'existe pas de norme quant au nombre
de centres nécessaires. Les divisions sont variables selon la complexité de l'activité de l'entreprise.
b- Caractère du centre d'analyse :
Le centre d'analyse doit être choisi de telle manière que les charges indirectes qu'il regroupe
présentent un caractère d'homogénéité afin que son activité soit mesurée chaque fois que possible
par une unité physique. Ce n'est pas toujours possible, d'où la distinction faite entre centre
opérationnel et centre de structure.
b1- Centres opérationnels :
Leur activité peut être mesurée par une unité physique dite unité d'œuvre (poids de matière
travaillée, nombre d'heures réalisées). Cette unité doit caractériser l'activité du centre d'analyse et
en conséquence varier en proportion des charges du centre.
b2- Centre de structure :
Leur activité ne peut pas être mesurée par une unité physique (administration générale). En
l'absence d'unité d'œuvre, on calcule un taux de frais en fonction d'une assiette conventionnelle
exprimée en dirhams pour la répartition des charges et de ces centres (coût de production, chiffre
d'affaires).
c- Etapes de la répartition des charges indirectes :
c1- Répartition primaire :
Elle consiste à ventiler les charges indirectes entre tous les centres d'analyse concernés. Elle se
fait : soit par affectation grâce à des moyens de mesure (feuille de pointage, compteur d'électricité),
soit par répartition si l'on utilise des clés de répartition entre les centres (nettoyage des bureaux sur
la base des m²).
On distingue deux catégories de centre :
→ centres principaux : centres dont les charges sont imputées aux coûts des produits ou des
commandes (ateliers de montage).
→ centres auxiliaires : centres qui travaillent pour d'autres centres d’appui ou principaux
(entretien, gestion du personnel, etc.).
c2- Répartition secondaire :
Elle consiste à imputer les centres auxiliaires ou principaux en fonction des prestations fournies.
Cette imputation s'effectue soit au moyen d'une clé de répartition soit sur la base d'unités d'œuvre
consommées par le centre qui reçoit les prestations. Deux situations peuvent être distinguées :
répartition secondaire hiérarchisée ou transfert en escalier. Les prestations sont transférées des
centres auxiliaires vers les autres centres (auxiliaires ou principaux).
d- La cession de prestations entre centres auxiliaires :
d1- Les prestations sans réciprocité (transfert en escalier) :
Dans ce cas, la répartition secondaire se présente sous forme de transfert en «escalier» ou en
«cascade», sans réciprocité, c’est à dire d’un centre vers un autre sans qu’il y ait de contrepartie.
Exemple :
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Clés de répartition des centres auxiliaires :
Gestion du Prestations
Atelier Distribution
personnel connexes
Gestion du personnel 20% 50% 30%
Prestations connexes 60% 40%
Travail à faire :
On vous demande de répartir les charges indirectes en les transférant des centres auxiliaires vers les
centres principaux.
Solution :
Le calcul de la répartition secondaire se présente dans le tableau ci-dessous :
Centres auxiliaires Centres principaux
Gestion du Prestations
Atelier Distribution
personnel connexes
Total après répartition primaire 25000 40000 100000 25000
Gestion du personnel - 25000 5000 12500 7500
Prestations connexes - 45000 27000 18000
Total après répartition secondaire 0 0 139500 50500
Exemple :
Dans une entreprise, le centre « transport » a eu sur une période une activité de 100000 km dont
10000 ont été réalisés pour le centre « entretien ».
Le centre « entretien » a pour sa part travaillé 2000 heures dont 600 pour le centre « transport ».
Le total des charges après répartition primaire est de :
. 260000 DH pour le centre « transport »
. 168000 DH pour le centre « entretien »
. 300000 DH pour le centre « production »
. 180000 DH pour le centre « distribution.
En ce qui est des clés de répartition des centres auxiliaires entre les centres principaux, elles sont
comme suite :
. Transport : 30% pour le centre « production » et 70% pour le centre « distribution » ;
. Entretien : 80% pour le centre « production » et 20% pour le centre « distribution »
Travail à faire :
On vous demande de répartir les charges indirectes en les transférant des centres auxiliaires vers les
centres principaux.
Solution :
Pour résoudre ce problème, on utilise la méthode algébrique.
Désignons par E le total définitif du centre « entretien » et par T le total définitif du centre
« transport ».
On a donc un système de deux équations à deux inconnues :
E = 168000 + 0,10T
T = 260000 + 0,3E
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• E = 168000 + 0,10 (260000 + 0,3E) = 168000 + 26000 + 0,03E = 194000 + 0,03E
==˃ 0,97E = 194000 ==˃ E = 194000 / 0,97 ==˃ E = 200000
• T = 260000 + 0,3 (168000 + 0,10T) = 260000 + 50400 + 0,03T = 310400 + 0,03T
==˃ 0,97T = 310400 ==˃ T = 310400 / 0,97 ==˃ T = 320000
Soit un coût de : 200000 / 2000 = 100 DH par heure d’entretien
Et de : 320000 / 100000 = 3,20 DH par kilomètre de transport.
D’où le tableau suivant, qui comporte en même temps les charges des centres principaux :
Alors la comptabilité générale ne peut pas renseigner sur la façon dont les résultats ont été réalisés,
la comptabilité analytique, au contraire, peut s’adapter facilement aux besoins d’informations
variés et évolutifs des gestionnaires. Elle est donc un outil indispensable au contrôle de gestion
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La comptabilité analytique s’est imposée comme discipline du fait que les problèmes des coûts
sont devenus prépondérants dans la prise de décision des entreprises. La production de masse qui
suppose un bénéfice unitaire réduit pour conquérir les marchés, la concentration industrielle qui
exige un contrôle rigoureux des charges de structure et des rendements pour bénéficier des
économies d’échelle, sont à l’origine d’une analyse de plus en plus serrée des charges de
l’entreprise.
Ainsi, la constatation des coûts de revient s’est ajoutée à l’étude de leurs variations, l’éclatement
du coût pour la recherche d’une meilleure adaptation d’une production diversifiée aux conditions
du marché, à la prévision de l’exploitation et au contrôle de gestion.
L’objectif de la comptabilité analytique dans le cadre de la méthode des coûts complets est
d’obtenir le coût des produits élaborés contenant toutes les charges : le coût de revient. La méthode
des coûts complets préconise un calcul de coût par stade de fabrication qui doit respecter la réalité
du processus de production de chaque entreprise. Dans une vision très globale, on peut distinguer
deux types d’entreprise :
● Les entreprises commerciales dont le cycle d’exploitation peut être résumé ainsi :
Approvisionnement Distribution
● Les entreprises industrielles dont le cycle d’exploitation peut se résumer comme suit :
Approvisionnement Transformation Distribution
En conséquence, les charges doivent être rassemblées suivant leur appartenance à une étape définie
ci-dessus. La constitution des coûts par étape fait apparaître : un coût d’achat, un coût de
production et un coût de distribution. L’obtention du coût de revient des produits se fait par
intégration successive des différents coûts. Pour tenir compte de cet aspect chronologique dans le
calcul du coût de revient, on parle de hiérarchie des coûts.
N.B :
Au niveau d’une entreprise commerciale, on ne peut pas parler de charges de production
puisqu’elle achète et revend les produits en l’état sans aucune transformation. De ce fait, le coût de
revient comporte uniquement le coût d’achat et les charges de distribution. Dans ce cas, on aura :
Coût de revient = Coût d’achat + Charges de distribution
Exemple :
Une entreprise procède à l’achat de 400 unités d’un produit "P" aux conditions suivantes :
Prix d’achat unitaire : 100 DH l’unité ; Charges d’approvisionnement : 10 DH l’unité ; Charges de
distribution : 15 DH l’unité.
1°- Coût d’achat = prix d’achat + charges d’approvisionnement
= (400 x 100) + (400 x 10) = 40000 + 4000 = 44 000 DH
2°- Tableau du coût d’achat de "P" :
Eléments Quantité Prix Unitaire Montant
Prix d’achat 400 100 40 000
Charges d’approvisionnement 400 10 4000
Coût d’achat de "P" 400 110 44 000
Exemple :
Une entreprise a vendu des marchandises à 40 000 DH ; le coût d’achat de ces dernières est de 30
000 DH. La marge commerciale sera : 40 000 – 30 000 = 10 000 DH
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Remarque :
Les marges sont exprimée généralement en hors taxe (HT). Elles sont donc la résultante de deux
montants hors taxe.
Exemple 1 :
Le prix de vente d’un produit est de 20000 DH ; son coût d’achat est de 15000 DH.
Taux de marge = (Marge commerciale/Coût d’achat) x 100 = (5000 / 15000) x1 00 = 33%
Exemple 2 :
Le prix de vente d’un produit est de 7000 DH ; son coût d’achat est de 5500 DH.
Taux de marge = Marge commerciale / Coût d’achat = (7000 – 5500) / 5500 = 0,27 soit 27 %.
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Les marchandises ou matières achetées au cours d’une période ne sont pas forcément toutes
immédiatement vendues ou utilisées. Par ailleurs, lorsque la vente est précédée d’une
transformation, les produits obtenus ne vont pas forcément tous à la vente, du moins pendant la
période où ils ont été transformés. Que l’activité soit industrielle ou commerciale, l’opération de
stockage est souvent nécessaire, même dans les entreprises qui travaillent sur commande ou en
juste à temps. Dans ces conditions, il importe de suivre, en quantités et en valeur, les entrées et les
sorties des différents éléments qui constituent les stocks de l’entreprise, tout au long de son
processus d’exploitation, d’évaluer les existants en en fin de période.
Exemple :
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Pour une période déterminée, le stock initial (S.I.) d’un produit "A" en valeur est de 30000 DH. Au
cours de la même période, l’entreprise concernée procède à l’achat d’une quantité du même produit
valant 45000 DH et à la vente de d’une quantité coûtant 55000 DH de ce produit "A".
Stock final SF = Stock initial + Entrées - Sortie = 30000 + 45000 - 55000 = 20000 DH.
Exemple :
La situation du stock de l’entreprise ESSAFI, pour le mois de Mai 2016, est la suivante :
Le 01/05/16 : Stock initial comprenant 1200 unités à 30 DH l’unité ; le 06/05/16 : Achat de 700
unités à 32 DH l’unité ; le 20/05/16 : Achat de 900 unités à 35 DH l’unité.
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b- Méthode de "dernier entré, premier sorti" (LIFO : last in, first out) :
Cette méthode suppose que les stocks les plus récents sont les premiers sortis. Les sorties sont
faites en tenant compte des coûts d’achat des dernières entrées. Dès lors, le stock final est évalué
aux coûts d’entrée les plus anciens.
Application :
L’entreprise HANAFI utilise la matière "A" pour fabriquer un produit déterminé. Le stock de cette
matière, au début du mois de Juin 2016, était de 1000 kg à 29 DH le kg.
L’entreprise a procédé à des achats en matière "A" qui sont comme suit :
- Le 06/06/16 : 500 kg de "A" à 30 DH le kg (Bon d’entrée n° 1)
- Le 16/06/16 : 800 kg de "A" à 32 DH le kg. (Bon d’entrée n° 2)
Pour la fabrication des produits, les quantités suivantes de la matière "A" ont été consommées :
- Le 13/06/16 : 300 kg (Bon de sortie n° 1)
- Le 13/06/16 : 500 kg (Bon de sortie n° 2)
- Le 23/06/16 : 700 kg (Bon de sortie n° 3)
Travail à faire :
Etablir la fiche de stock en utilisant les méthodes suivantes : CMUP après chaque entrée, FIFO et
LIFO.
Corrigé :
1°- Méthode du coût moyen unitaire pondéré (CMUP) après chaque entrés :
Dates Libellé Entrées Sorties Stocks en kg
Q PU M Q PU M Q PU M
01/06 S.I 1000 29,00 29000
06/06 BE n° 1 500 30 15000 1500 29,33 44000
13/06 BS n° 1 300 29,33 8799 1200 29,33 35201
13/06 BS n° 2 500 29,33 14665 700 29,33 20536
16/06 BE n° 2 800 32 25600 1500 30,76 46136
23/06 BS n° 3 700 30,76 21532 800 30,76 24604
1300 - 40600 1500 - 44996
20536 + 25600
- CMUP après entrée du 16/06/2016 : = 30,76
700 + 800
Vérification :
* Stock final (SF) en valeur = SI + Entrées – Sorties = 29000 + 40600 – 44996 = 24604 DH
* Stock final (SF) en quantité = SI + Entrées – Sorties = 1000 + 1300 – 1500 = 800 kg
2°- Méthode de "premier entré, premier sorti" (FIFO : first in, first out) :
3°- Méthode de "dernier entré, premier sorti" (LIFO : last in, first out) :
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- Inconvénients : cette méthode ne peut être adoptée que si on utilise l’outil informatique, parce
que les calculs sont nombreux.
c- Méthodes d’épuisement des lots :
- FIFO : en période des hausses des prix, la méthode conduit à une évaluation plus faible des
sorties, donc : à une minoration du coût de revient, à une majoration de la valeur du stock final,
conduisant l’une et l’autre à une majoration du résultat. En période de baisse de prix, l’inverse se
produit.
- LIFO : en période de hausse des prix, la méthode conduit à une évaluation plus élevée des sorties
donc :
- à une majoration du coût de revient ;
- à une minoration du stock final ;
- conduisant l’une et l’autre à une minoration du résultat.
En période de baisse des prix, l’inverse se produit.
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