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GMEC1014 − Matériaux en ingénierie

Traction-Cisaillement

Rapport d’ingénierie
par
LASME BENJAMIN YOBOUET
A00202725

Groupe 2F

Présenté à
Benoit Landry

Le 28 Février 2020
Essai de Traction et de Cisaillement
Lasme Benjamin Yobouet
Groupe 2F

N’Nan Hadja Fatoumata Traoré


Mohamed Zine Elabidine
Aminata Tamboura

Préparé le 14 février 2020, soumis le 28 février 2020

Résumé
Cette expérience avait pour but de caractériser le comportement d’un métal d’Aluminium à partir
d’une courbe contrainte-déformation obtenue. Une façon simple de caractériser le comportement
d’un matériau est d’effectuer un essai de traction. La notion de résistance traduit à la fois la notion
de résistance à la déformation (limite élastique ) et la notion de résistance à la rupture en trac-

tion ( ).

L’essai a consisté à étirer un échantillon d’Aluminium appelé éprouvette, d’en mesurer son point
de limite élastique et son allongement jusqu’à sa rupture. Quand on étire un acier, on entre d’abord
dans sa zone élastique : le métal peut revenir à ses dimensions primitives. Puis, on atteint le point
de la limite élastique ( ). Au-delà, le métal se déforme, s'écrouit, des microfissures apparaissent:

l’allongement cesse d’être temporaire et devient permanent. Le métal est écroui, il est dans la zone
dite de plasticité. Commence alors le phénomène de striction Z (diminution du diamètre de
l’éprouvette) pour aboutir à la rupture de l’éprouvette. Les résultats ainsi obtenus ont montré que
l’Aluminium est un matériau ductile lors du chargement en traction uniaxiale.
L’aluminium est un matériau très souple et résistant. Le module d’élasticité expérimentale pré-
sente une erreur de 0,529 % sur une valeur théorique publiée.

L’essai de cisaillement a montré que la résistance au cisaillement de la plaquette est environ 20%
de la résistance en traction de l’éprouvette cylindrique.

1.Cadre théorique et méthodologie expérimentale

L’essai de traction consiste à appliquer sur un échantillon une force de traction et à mesurer la
force en fonction de l’allongement de l’échantillon jusqu’à la rupture. Tandis que pour l’essai de
cisaillement, l’effort est appliqué à l’aide d’un poinçon circulaire installé sur la machine à traction.

Les figures ci-dessous présentent les différents montages des échantillons sur la machine à trac-
tion.

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Figure 1: Échantillon soumis à une charge de tension

Figure 2: Échantillon à une charge de compression

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L’essai de traction a été effectué sur une éprouvette cylindrique. Les têtes de l’éprouvette, fixées
dans les mors de la machine à traction, ont une section supérieure à celle de la partie cylindrique
de façon à ce qu’elles ne subissent aucune déformation appréciable pendant l’essai.

Outre l’essai de traction, celui du cisaillement a été effectué sur une plaque de fine épaisseur en
Aluminium.

Procédure :
Essai de traction
1.Préparation de l’échantillon

a.Obtenir une éprouvette cylindrique d’Aluminium ;


b.Mesurer avec une précision de 0,05mm à l’aide d’un pied à coulisse le diamètre de
l’éprouvette;
c.Maintenir le spécimen et mesurer sa longueur initiale entre les extrémités de la tige centrale;
d.Installer un extensomètre puis mesure la longueur de gage de celui-ci

2.Test de l’échantillon
a.Placer l’échantillon dans la machine à traction ;
b.Appliquer la charge de façon quasi-statique;
c.Retirer l’extensomètre au bout d’une certaine valeur de déplacement;
d.Continuer l’essai jusqu’à la rupture

NB : pendant l’essai nous nous pourrions observer l’allure de la courbe d’effort-déplacement sur
un oscillographe.
En effet au cours de l’essai de traction, l’allongement de l’échantillon devrait se faire lentement et
graduellement. La charge par unité de surface de la section de l’éprouvette est appelée contrainte
de traction et notée σ. Elle se calcule de la façon suivante :

Afin de calculer la déformation de l’éprouvette dans le but de déterminer son module d’élasticité,
il a été utilisé un extensomètre pendant l’essai qui a mesuré avec précision l’allongement de
l’éprouvette sur une longueur de 25 mm. La déformation ε de l’éprouvette (en pourcentage) mesu-
rée par l’extensomètre se calcule comme suit :

Où ΔL est l’allongement et Lo la longueur initiale entre les couteaux de l’extensomètre.

1.Essai de cisaillement

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Pour l’essai de traction, il n’est pas nécessaire d’installer un extension mètre.
a) Installer la plaque mince d’Aluminium sur la machine à traction;
b) Installer un poinçon à travers lequel, une force de compression sera appliquer à la plaque
jusqu’à la rupture;
c) Relever toutes les donner possible qui pourraient permettre de quantifier les erreurs.
En effet, après l’essai de cisaillement, les résultats obtenus ont permis de déterminer la résistance
au cisaillement τm de la plaque. Elle se calcule comme suit :

Où Fmax est la force maximale de cisaillement exercée par le poinçon sur la plaque au cours de
l’essai, L est le périmètre du trou cisaillé et T l’épaisseur de la plaquette d’aluminium.
Dans la suite de ce rapport, il vous sera présenté les mesures et résultats obtenus à l’issue de ce
laboratoire.

2.Mesures et calculs
Pendant la préparation des différents échantillons, une série de mesures a été effectué. Le tableau 1
ci-dessous est un tableau récapitulatif de ces mesures.

Tableau 1: Mesures effectuées sur les différents échantillons avant le test


Essai de Traction
Matériau Aluminium
Diamètre nominale du spécimen 5,11 mm
Longueur de l'échantillon 43,34 mm
Essai de Cisaillement
Diamètre du poinçon 12,52 mm
Épaisseur de la plaque 1,35 mm

Après le test, c’est-à-dire lorsque l’éprouvette en tension s’est rupturée, il a été mesuré le diamètre
final et la longueur finale, celles-ci sont présentées dans le tableau 2 (voir ci-dessous).

Tableau 2: Mesure sur l'éprouvette cylindrique après rupture

Longueur initiale du gage 25 mm


Longueur finale de du gage 49,075 mm
Diamètre de la section de fracture 4,15 mm

Les mesures dans le tableau 2, nous a permis de déterminer le coefficient de striction Z et


l’allongement plastique permanent A avant la rupture.

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Figure 3: Région linéaire de la courbe de traction

La courbe de la figure 3 présente la zone linéaire de la courbe contrainte-déformation (figure 5).


Cette droite linéaire favorise la détermination du module d’élasticité E (rigidité du matériau) grâce
à la pente de l’équation de la droite de régression linéaire. Ainsi, .

Figure 4: Limite conventionnelle d'élasticité mesurée

La figure 4 ici est caractéristique de la détermination de la limite conventionnelle d’élasticité.


En effet, l’approche de la détermination de cette limite conventionnelle a été mise en place car la
limite d’élasticité d’un matériau est très difficile à trouver voire impossible de façon précise. Pour
déterminer une limite conventionnelle d’élasticité pour usage industriels, ASTM et autres organi-

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sations ont adoptés l’approche de décalage de 0,2 % de déformation[1]. Comme illustré à la figure
4, il faut déterminer une ligne optimale pour la partie linéaire du comportement et tracer une autre
ligne avec un début de pente à 0,2 % de déformation. La contrainte à laquelle cette courbe coupe la
courbe contrainte-déformation est arbitraient définie comme la limite d’élasticité.
À partir, il a été approximé une valeur pour la limite conventionnelle d’élasticité :

Figure 5: Contrainte-Déformation (Courbe totale)

La courbe contrainte-déformation à la figure 5 ne présente pas une forte élasticité, mais plutôt une
diminution graduelle du module d’élasticité.
Sur cette courbe se fait la détermination de la résistance en traction du matériau de l’essai.
Selon les données de laboratoire recueillis après l’essai, il a été approximé la valeur de la résis-
tance à la traction de l’ordre de : .
Retenons que cette contrainte est la maximale atteinte par un matériau lorsqu’il est soumis à son
effort maximum.

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Détermination du coefficient de striction et l’allongement à la rupture :

❖L’allongement à la rupture A%, mesure la capacité d’un matériau à s’allonger sous charge
avant sa rupture. C’est une propriété intéressante dans certaines applications. Il se calcule
comme suit :

Où représente la longueur initiale de l’éprouvette avant l’essai de traction et la longueur


après la rupture de l’éprouvette.

❖Le coefficient de striction Z est la réduction de section en pourcentage de l’éprouvette sous


une charge.

Le signe moins devant signifie juste qu’il s’agit d’une réduction. On pourrait bien évidemment
prendre la valeur absolue.

Figure 6: Spécimen après rupture

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Figure 7: Contrainte-déformation en Cisaillement

Valeur approximative déterminée sur la courbe contrainte-déformation en cisaillement.

3. Analyse et interprétation des résultats

Au vu des résultats obtenus, il a été important de faire une comparaison du module d’élasticité
obtenu expérimentales et une valeur théorique publiée. À cet effet plusieurs sources ont publié des
valeurs allant de 67 à 70 GPa pour un Aluminium et voire un peu plus pour un aluminium ayant
subit de fort traitement thermique. Selon une publication parue sur la page web Almet-metal[2], la
valeur du module d’élasticité de l’Aluminium est de 70 GPa contrairement à la valeur obtenue qui
est de 69,630 GPa au laboratoire. Ainsi celle-ci présente une erreur de :

Cet écart peut être dû aux incertitudes de mesure de la géométrie de l’échantillon, à l’alignement
des mors de la machine à traction et à une éventuelle sensibilité de l’extensomètre. Notons aussi
que l’extensomètre ne mesure pas la l’allongement de l’éprouvette jusqu’à la rupture, seulement
25 mm de la longueur de l’éprouvette.

Les mesures de l’aluminium (figure 6), utilisés dans l’essai de traction, exposera généralement
l’allongement en pourcentage dans la gamme de 9 à 14 %. Il est important de noter que presque
toute la déformation est localisée dans un petit volume et donc l’allongement % est seulement une

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moyenne; localement la souche pourrait être plus élevée. Notez également que la réduction du
secteur est également une mesure très difficile à faire car les surfaces sont inégales; ainsi cette va-
leur varie considérablement.
La figure 7 présente la courbe de cisaillement en fonction du déplacement du bout du poinçon
dans la plaquette d’aluminium. Cette courbe présente un maximum atteint pour un déplacement
d’environ 0,4 mm. Ce maximum caractérise la contrainte maximale de cisaillement de la plaquette.

4.Conclusion

Dans le but de caractériser le comportement d’un matériau (Aluminium), en vue de déterminer ses
propriétés, deux essais ont été effectué sur deux échantillon de ce matériau : l’un en traction et
l’autre en cisaillement.
La valeur du module d’élasticité ainsi obtenue dans la zone linéaire de la courbe de traction par la
méthode de la régression linéaire a été approximée à 69,630 GPa, valeur qui présente un écart
d’environ 0,529 % sur une valeur théorique publiée de 70 GPa.
Pour l’essai de cisaillement, la résistance au cisaillement qui une propriété mécanique très impor-
tante a été approximée à une valeur de 93,87 %.

En fin cette expérience a permis aux étudiants de concilier théories et pratiques en vue d’être en
mesure de déterminer toutes ses propriétés en ingénierie mécanique.

References

[1] « Stress-Strain Characteristics of Aluminum | Protocol (Translated to French) ». [En ligne].


Disponible sur: https://www.jove.com/science-education/10362/caractristiques-de-contrainte-
dformation-de-laluminium?language=French?language=French. [Consulté le: 28-févr-2020].

[2] « Données techniques Aluminium - ALMET Métal ». [En ligne]. Disponible sur:
http://www.almet-metal.com/informations-techniques/donnees-aluminium. [Consulté le: 28-
févr-2020].

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