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III-Le sacré-La tradition primordiale

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Cette notion de sacré, comme le dit JBL s’oppose bien évidemment à ce qui ne l’est pas et conduit d’une façon
coutumière à exclure l’un au profit de l’autre (ou vis versa).

C’est exactement l’antithèse de ce que nous apprenons en maçonnerie.

Bien qu’il ne s’agisse pas ici d’assimiler maçonnerie et psychanalyse, personne ne me reprochera d’opérer des
rapprochements, dans un texte court et énigmatique écrit juste après sa rupture d’avec FREUD, JUNG fait dire à
BASILIDE dans les sept sermons aux morts : »Nous nous efforçons d’accéder au Bien et au Beau, mais en même
temps, nous embrassons le Mal et le Laid car dans le Plérôme, il ne font qu’un avec le Bien et le Beau »

Il est très difficile de comprendre que ce couple de ce qui apparaît comme opposé constitue en fait les deux
aspects polaires d’une même réalité et en l’occurrence de la réalité sous sa forme archétypale de ce qui, chez un
individus tends à justifier son existence c’est à dire sa tendance à transcender sa vie.

Alors, il faut comprendre la notion de lieu symbolique comme le lieu ou la totalité individuelle ou collective est
toujours garantie. Pour JUNG, ce lieu est le Plérome, pour nous c’est la loge. Ce lieu nous conduit à un
dépassement de l’un et de l’autre à l’opposé de toute normativité pour échapper à une instance qui ne proviendrait
pas de l’individu lui-même.

De ce point de vue, le notion de tradition primordiale est tout à fait explicite surtout si on la rapproche de son
corollaire indissociable celui de révélation primordiale.

Est il important de savoir s’il y a vérité historique de la révélation primordiale ou si il s’agit ici d’une expression
mythique. Si les mythes sont acceptés comme expression d’une vérité profonde intraduisible autrement, pourquoi,
n’accepterions nous pas les deux aspects de la question.

Ce qui est important, c’est de trouver ce qu’ils révèlent l’un et l’autre et en ce qui concerne la tradition
primordiale, ce qui est révelé c’est le produit d’une sagesse immémoriale d’une part mais surtout, d’une sagesse
éprouvée par l’expérience et la confrontation d’avec l’existence faite par l’ensemble des générations qui nous on
précédé.

Cette tradition peut elle être reçue comme çà, simplement, peut elle être transmise comme ça simplement comme
une valise.

Celui qui veut accéder à l’initiation, celui qui souhaite recevoir les influences spirituelles doit on le sait être
qualifie pour çà, c’est à dire qu’il doit posséder une sorte de vocation en quelque sorte. Mais ce n’est pas
suffisant, il aura virtuellement reçu le bagage, et la transformation véritable ne peut s’opérer comme aime à le
rappeler le frère JPP qu’a travers le « LABORARE » qui est du reste la devise du Chevalier de RAMSAY.

Ce qui existe sous le vocable de tradition primordiale, ce sont les anciens mystères qui remontent à l’aube de
l’humanité, qui explicitent et mettent en œuvre les rites par lesquels nos prédécesseurs donnaient leur réponses
aux aspérités auxquelles les modalités de l’existence les exposaient, réponses mythique ment exprimées,
rituellement vécues.

L’intérêt de ces rites c’est qu’ils véhiculent l’expérience la plus riche car il s’agit du patrimoine de l’humanité né
de sa confrontation éternelle avec les vicissitudes de l’existence.
Par ailleurs, cette démarche initiatique, qui repose sur ce concept de tradition primordiale, qui résulte de la
sagesse séculaire et éprouvée est une démarche vivifiante mais surtout économe et sure ,elle garantie des
égarements, des pertes et des douleurs inutiles.

Cependant, pour finir sur ce paragraphe, j’aimerai rappeler que si la tradition est la plus belle des libertés pour
ceux qui l’assument avec la conscience claire de sa signification, elle peut devenir l’esclavage le plus misérable
pour ceux qui en recueillent l’héritage par simple paresse d’esprit.

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