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RAPPORT DE SYNTHESE
DE LA BRANCHE INDUSTRIELLE
BRIQUES ET TUILES
2006
ETUDE REALISEE PAR
COMITÉ DE PILOTAGE
Cette étude a été réalisée avec le soutien fi nancier du programme de l’Union Européenne. Le contenu de ce document
relève de la seule responsabilité de ses auteurs et ne peut en aucun cas refl éter la position de l’Union Européenne
TABLE DES MATIÈRES
Comité de pilotage 3
Introduction 7
1/ Description de la mission 7
2/ Rapports 7
7/ Plan d’actions 35
1. Plan d’action, généralités et objectifs 35
2. Mise en oeuvre du plan d’actions 35
3. Tableaux résumés du plan d’action 35
4. Implémentation des programmes de suivi et de soutien spécifique : phases et délais 42
1/ Description de la mission
La mission a consisté à réaliser une étude d’analyse du potentiel de la filière industrielle briques
et tuiles en terre cuite au Maroc.
I Fournir un référentiel d’information pour la mise à niveau à travers des informations ayant
trait à l’organisation, la technologie, les marchés et la législation
La durée de cette mission a été deux mois de travail pour deux experts, un expert international
et un expert marocain. Une quinzaine de briqueteries ont été visitées, qui représentent plus de la moitié
du chiffre d’affaires déclaré.
2/ Rapports
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1/ LA TECHNOLOGIE DE FABRICATION DES BRIQUES
Le présent chapitre consacré aux aspects « technologiques » de la fabrication des briques et tuiles, rappelle
l’importance primordiale des deux premières étapes que sont l’extraction de la terre et de sa préparation
pour obtenir un produit de qualité.
1- La carrière
La matière de base des briqueteries c’est l’argile extrait d’une carrière. Celle-ci doit être proche, assez
grande et fournir une argile, ni trop maigre ni trop grasse, qui sèche facilement avec un retrait limité. Elle
doit cuire sans problème, et ne pas être polluée en soufre, fluor, chlore,…. C’est la base d’un bon produit
et d’un procédé facile à contrôler.
L’exploitation des carrières observée n’est pas optimale en raison d’une absence apparente de leur plan
d’exploitation. Une première homogénéisation du mélange (la technique des tas allongés avec dépose
en couches parallèles et reprise perpendiculaire est très faiblement utilisée) n’est pas réalisée à l’occasion
de l’exploitation.
3- Mise en forme
La mise en forme du mélange argileux humide et plastique, se fait par extrusion au travers d’une filière,
avec une désaération du mélange, généralement sans injection de vapeur.au Maroc
4- Séchage
Le séchage peut se faire à l’atmosphère ambiante. Ce procédé, lent et très sensible au climat, est encore
utilisé dans des briqueteries artisanales.
Le séchage se fait plus généralement dans des séchoirs artificiels, avec de l’air chaud dont on contrôle
l’humidité. Les briques sont disposées sur des plateaux et séchées dans des séchoirs à chambres ou plus
fréquemment dans des séchoirs continus. Ce dernier mode de séchage est habituel dans les nouvelles
briqueteries industrielles marocaines, avec des séchoirs continus conventionnels qui sèchent en 24h et des
séchoirs rapides qui le font en quelques heures.
5- Cuisson
La brique est transférée des plateaux des séchoirs dans le four. Elle y est
alors chauffée et cuite. Elle doit rester quelques heures à la température
maximale (de 800 à 950°C). La durée complète de la cuisson est de l’ordre
d’une journée.
Deux procédés existent en concurrence : le four Hoffmann et le four
tunnel.
En Europe, les fours Hoffmann ont été abandonnés dans les années soixante
dix et remplacés par les fours tunnels (feu fixe et charge mobile placées sur
des wagons qui traversent lentement le four) plus efficaces thermiquement
et mécanisables, mais beaucoup plus complexes et coûteux.
Depuis les années quatre vingt, l’utilisation de fours tunnels s’est aussi
introduite au Maroc puis généralisée à la fin des années 90.
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Fuel
Une typologie des différentes unités de production visitées est résumée dans le tableau ci- après :
Préparation Manutention
Séchage Cuisson Régulation
des mélanges des produits
Limitée et Four
Artisanal A l’air libre Manuelle A l’œil
manuelle alternatif
A l’air libre,
Semi Limitée et Four A l’œil, mesure
parfois séchoir Manuelle
industriel mécanisée Hoffmann de température
à chambres
Semi Air forcé, Four Régulation
Limitée et Partiellement
industriel Séchoir à Hoffmann automatique des
modernisé mécanisée mécanisée
chambres amélioré brûleurs
Air forcé, Régulation de
Limitée et
Industrie 1970 Séchoir Four tunnel Manuelle Température
mécanisée
continu analogique
Air forcé, Régulation de
Plus extensive Automates à
Industrie 1980 Séchoir Four tunnel Température
et mécanisée pinces
continu analogique
Air forcé,
Extensive et Four tunnel Automates à
Industrie 2000 Séchoir Informatisation
mécanisée étanche pinces
continu
11
Les principaux commentaires sur la technologie se résument comme suit :
• Pas de plan d’exploitation de carrière.
• Peu de connaissance des argiles exploitées.
• Amélioration possible de l’homogénéité du stock d’argile par l’utilisation de tas bien pensés
• Préparation du mélange trop simplifiée
• Peu de contrôle de la répartition de l’humidité du mélange.
• Fort investissement récent avec de nombreuses nouvelles lignes avec séchoirs artificiels et fours
tunnels, mais parfois il s’agit de lignes de récupération à technologie déjà ancienne.
• Faible informatisation des lignes de production.
Le marché de la brique est appelé à se développer du fait du marché marocain de la construction dont
le potentiel est très grand :
• forte demande potentielle de construction (déficit estimé à 1,2 millions de logements), centrée sur
le logement social, toujours alimentée par l’exode rurale,
• programme ambitieux de construction social (150000 logements par an prévus par l’administration
en 2009)
• réalisation de nouvelles cités balnéaires (programme Azur) et de programmes hôteliers, par
exemple à Marrakech
• forte croissance effective du bâtiment (6,5 % par an)
Une part de cette dernière renvoie cependant aux réparations et aux modifications de logements et de
bâtiments existants, part qui est difficilement estimable sans information additionnelle.
Au Maroc, le niveau d’activité de la construction peut être appréhendé au travers des autorisations de
construire accordées par les communes urbaines et par une estimation des constructions qui échappent
à ce système (logements clandestins, logements ruraux).
A partir des surfaces de plancher construites pour les différents bâtiments, il est alors possible d’estimer les
surfaces de mur construites autour de ces planchers sur la base de ratios types.
Pour l’année 2003, les statistiques disponibles sont résumées et les parties qui en sont exclues sont estimées
dans le tableau suivant. Les surfaces de planchers puis les surfaces de murs et cloisons sont également
estimées.
A partir des chiffres précédents, il est possible d’évaluer de différentes manières la demande en briques
au niveau national et au niveau régional ainsi que sa pénétration dans le marché des petits éléments de
maçonnerie.
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Tableau 2 : Demandes du bâtiment (planchers, murs et cloison) (2003)
Logements autorisés
Bat commerciaux et
4 151 1 539 0.80 0.30 1 231 461
industriels
Bat. Administratifs 183 432 1.00 0.40 433 173
En 2003, ce sont près de 23,5 millions de m2 de murs verticaux extérieurs et 13,2 millions de m2 de cloisons,
auxquelles s’ajoutent 22.5 millions de m2 de sol qui sont prévus à la construction.
13
4- Première estimation de la pénétration de la brique
Une seconde méthode d’estimation par comparaison inter régionale doit être mise en œuvre afin de
mieux approcher la pénétration de la brique dans le marché des petits éléments de construction.
Comme la brique est un produit pondéreux à faible valeur ajoutée, elle ne peut habituellement voyager
que sur des distances réduites (généralement inférieure à 200km). Dans la mesure du possible, la brique
produite est donc utilisée dans la construction locale. Les marchés des briques sont régionaux et non
nationaux.
Sur le tableau suivant, le chiffre d’affaire total de la branche déclaré lors de l’enquête industrielle 2003
(712 millions de MAD) ainsi que la production totale estimée 2003 (2 637 000 Tonnes) ont été projetés pour
chaque région, afin de pouvoir rapporter ces tonnages produits aux surfaces planchers, en utilisant les
mêmes hypothèses simplificatrices que celles qui seront faites à la §8 du chapitre 4.
Surface
Surface Production
planchers CA* des Production
Régions plancher estimée des
(autorisée + non briqueteries spécifique
autorisée briqueteries
autorisée)
Comme il n’y a pas d’exportations ni de possibilité significative de stockage, la production marocaine est
donc égale à la consommation. La consommation spécifique moyenne marocaine de briques serait donc
de 116kg/m2 plancher.
14
Il y a des régions qui ne connaissent pas du tout l’usage des briques en terre cuite comme dans le Sud
du Maroc. Il y en a d’autres régions, comme le Nord, où tous les murs sont en briques et les chantiers de
construction sont colorés en rouge.
Si l’on considère les régions qui sont principalement auto suffisantes (faibles importations et exportations
relatives) comme Tanger Tétouan, une construction marocaine tout brique correspondrait à des productions
ou consommations de l’ordre de 300 kg/m2 plancher de briques.
Le taux de pénétration de la brique dans les murs et cloisons serait alors estimé à environ 40%.
L’examen du marché des produits en béton laisse penser que c’est un peu faible et que la pénétration
serait sans doute un peu plus élevée et proche de 50 %.
Ces chiffres sont à rapprocher des consommations spécifiques et pénétrations observées dans différents
pays (voir tableau suivant).
Production de briques
2.6 3.7 8 8.4 2.6 26
(millions tonnes)
Nombre de logements
150 63 160 260 304 600
(en milliers)
En ce qui concerne les consommations spécifiques, le Maroc se situe entre la France et l’Allemagne, loin
derrière la Tunisie, l’Algérie et l’Espagne. Il est en meilleure position pour ce qui est du taux de pénétration,
avant la France, au niveau de l’Allemagne, mais loin derrière l’Espagne et la Tunisie.
Le taux moyen de pénétration de la brique est moyen au Maroc mais il recouvre en fait de grandes
différences entre le Nord et le Sud ; il est loin de la saturation dans de nombreuses régions.
La brique de terre cuite, grâce aux à ces propriétés spécifiques peut, et devrait reprendre des parts de
marché aux matériaux concurrents.
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4/ ANALYSE DES CARACTÉRISTIQUES DE L’OFFRE DES ENTREPRISES
Le tableau suivant présente la répartition régionale des briqueteries marocaines ainsi que celle des
entreprises retenues dans l’échantillon en accord avec le Comité de Pilotage.
Il en ressort que la grande majorité des briqueteries sont situées au Nord ou au centre du pays.
L’échantillon a été le plus représentatif possible. Il comprenait quelques usines semi industrielles (Four
Hoffmann) mais surtout des entreprises industrielles utilisant des fours tunnel.
Nombre de
Nombre de Visites
Villes briqueteries Total enquêtées
briqueteries effectuées
sélectionnées
Casablanca 3 1 0 0
Tanger 14 2 1 1
Berrechid 4 1 1 1
Tétouan 19 2 2 1
Meknès 4 2 2 2
Sidi Kacem 1 1 1 1
Khénifra 3 1 1 1
Salé 3 1 1 1
Oujda 2 1 0 0
Nador 17 2 2 0
Marrakech 1 1 1 1
Autres 15 0 0 0
Total entreprises 86 15 13 9
Les données recueillies lors de l’enquête souffrent toutefois de sous estimations systématiques au niveau
des quantités produites et à celui des valeurs. Il s’est souvent avéré nécessaire de redresser ces données
pour estimer les principaux indicateurs de la branche.
1- Les produits :
• L’analyse de la typologie des produits fabriqués par les entreprises de l’échantillon, se caractérise
par l’étroitesse de la gamme produite. Il existe principalement des briques creuses à perforations
horizontales : B3 (1 X 3), B6 (2X 3), B8 (2X 4), B9 (3X 3) et B12 (3X 4). Les dimensions des produits
sont petites. Il existe également mais, en plus faible quantité, des briques pleines apparentes,
des hourdis, des briques à perforations verticales pour le marché de Sebta et Melilla, des tuiles
artisanales, des plaques en terre cuite, des pavés et des carreaux de terre cuite.
• Les dimensions et les masses d’un même modèle sont très variables d’une région à l’autre, d’un
producteur à l’autre, rendant toute comparaison difficile.
• L’évolution sur la longue durée montre une tendance à la diminution des dimensions de chaque
type de brique.
• La qualité des produits fabriqués semble très variable et seules deux usines pratiquent des tests de
résistance mécanique.
• La brique 6 trous est prépondérante en quantité produite, mais en valeur, l’évolution a plutôt profité
à la brique 8 trous, de plus grand format (voir tableau et figure suivantes). La brique à 12 trous
représente une production importante.
• La brique 9 trous est peu produite et la 3 trous est fabriquée essentiellement à Nador.
16
Tableau 6 : Evolution de la production par produits de l’échantillon (en %)
Figure 3 : Evolution du chiffre d’affaires déclaré par produits pour l’échantillon (Millions de MAD)
B9
400
B8
300
B6
200
B12
100
Hourdis
0
B3
2002 2003 2004
2- Le personnel de production :
• L’encadrement dans les briqueteries reste limité. Le taux d’encadrement des briqueteries industrielles
au Maroc est de 7% contre 12% en France. Seules les très grandes briqueteries emploient des
ingénieurs.
• Le nombre d’employés par usine au Maroc est relativement plus important
que dans les usines européennes mais moindre qu’en Turquie et en Tunisie.
La productivité reste limitée pour différentes raisons :
- automatisation moins poussée qu’en Europe,
- surnombre des opérateurs aux postes de surveillance,
- manutention parfois manuelle des produits lors du chargement des wagons des séchoirs et
des fours des lignes industrielles,
- l’empilage et le dépilage des fours Hoffmann,
- le chargement des camions de livraison,
- la faible informatisation du procédé
- la formation limitée des opérateurs.
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3- Les intrants de la production :
Le combustible le plus commun au Maroc est le fuel lourd n°2 non purifié. C’est malheureusement le plus
coûteux en terme énergétique.
Les autres combustibles fossiles disponibles sont le charbon importé et le coke de pétrole. Le grignon d’olive
est un combustible de choix pour les fours Hoffmann. On peut enfin utiliser du bois pour les séchoirs. Aucune
addition combustible n’est ajoutée actuellement aux mélanges de production.
Le gaz naturel, qui est le combustible habituel dans l’industrie européenne, n’est pas du tout utilisé au
Maroc.
Les prix marocains des combustibles sont comparés ci-dessous en tenant compte de leurs divers Pouvoir
Calorifique Inférieur (PCI).
Les consommations énergétiques réelles des lignes industrielles varient de 1.4 à 2,7 MJ/kg, ce qui est
moindre qu’en Turquie (qui dispose de nombreux fours Hoffmann) et en Belgique (qui fabrique surtout des
briques apparentes cuites à très haute température)
La consommation élevée d’énergie thermique dans les briqueteries marocaines trouve son origine dans
l’absence de produits organiques dans le mélange de production et dans l’absence de contrôle rigoureux
des consommations énergétiques.
Tableau 9: Consommation d’énergie thermique des usines dans différents pays (1999
L’énergie électrique utilisée pour faire tourner les machines et les ventilateurs, représente 10% à 13% du
prix de revient tandis que le gas oil (engins de carrières et camions) représente entre 5 et 9% du prix de
revient.
18
Le prix comparatif des énergies dans différents pays est le suivant :
(Hors Taxe,
France Italie Espagne Turquie Tunisie Maroc
Novembre 2005)
Coût du gaz
0,22 0,21 0,16 0,18 0,087 0,88*
(Euros/m³ équivalent)
• La fonction production est seule importante pour les briquetiers qui ne développent les autres
fonctions que dans la mesure où elles y sont directement liées (cas de la fonction maintenance).
• La fabrication et le séchage sont répartis selon les unités en un, deux ou trois postes par jour, 6 à 7
jours par semaine. La cuisson est généralement continue.
• De manière systématique, seule la maintenance curative après panne est effectuée. Une seule
entreprise, sur les 9 visitées, déclare procéder à une maintenance préventive.
• La fonction marketing est inexistante, du fait de la difficulté du marché à accepter de modifier
les habitudes acquises. Le marché de la brique était jusqu’à présent un marché de producteur et
cette fonction avait une rentabilité limitée. La fonction commerciale est réduite à la facturation et
au paiement.
• Les grandes briqueteries disposent de service de comptabilité. Les systèmes d’information utilisés
dans les briqueteries servent à la comptabilité générale et parfois analytique.
• L’aspect financier reste rudimentaire avec, de façon prépondérante, un paiement en espèces de
la totalité du montant. Le recours à l’endettement bancaire et au crédit bail n’est fait que pour des
investissements lourds ou en matériels de transport
• Nulle part, il n’a été constaté l’existence d’une véritable fonction GRH.
• L’essentiel des livraisons est fait par des camionneurs indépendants, qui travaillent pour leur propre
compte ou pour le compte de tiers. Quelques grandes briqueteries disposent de camions de
livraison.
• Dans la très grande majorité des usines, il n’y a pas de service qualité qui contrôle la production
des produits. Il n’y a pas de responsable qualité. Seules quelques briqueteries ont des laboratoires
de contrôle et d’essais. Il y a cependant une qualification processus et certaines usines seraient
qualifiées ISO 9001, bien que le système ne semble pas très vivant.
• La fonction recherche-développement est inexistante sauf chez un seul briquetier et il n’existe
généralement pas de bureau d’étude.
• En ce qui concernent les actions de mise à niveau, les briqueteries sont à l’écart de ce mouvement :
les grandes briqueteries industrielles mettent plutôt en œuvre une politique d’investissement avec
la création de lignes de production de plus en plus performantes.
• Aucune briqueterie n’est certifiée ISO 14001 (environnement), à la différence des cimenteries
marocaines. Il n’y a jamais de responsable environnement.
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Tableau 11 : Structure des prix de revient de l’échantillon par type (2004)
Main d’œuvre 15 18 28 35 26
Energie 38 32 26 30 38
Achat Maintenance 11 11 10 5 14
Amortissement 24 22 24 15 10
- La différence des structures de prix s’explique par la différence des coûts des facteurs de production.
- Les coûts de l’énergie en MAD/ tonne de produit vendu restent eux assez proches entre les pays,
cependant comme les prix de revient des briques sont plus élevés en France ou en Italie, la part relative
de l’énergie est plus faible. Les amortissements y sont aussi plus faibles, pour des raisons similaires et aussi
parce que les lignes françaises sont plus anciennes et plus amorties.
20
7- Segmentation des briqueteries et capacités de production
• 28 briqueteries industrielles, relativement modernes, disposent d’un ou plusieurs fours tunnel et d’un
séchage artificiel avec une manutention plus ou moins automatisée. Leur capacité de production
est comprise entre 50 000 et 100 000 tonnes par an, essentiellement des briques creuses, rarement
des entrevous. Cela représente environ 32 fours tunnels.
• 46 briqueteries semi industrielles qui cuisent les briques à l’aide de fours Hoffmann. Les briques sont
séchées à l’air libre ou à l’aide d’un séchoir à chambres. Ces fours sont assez récents. Certains
datent même de la fin des années 90. On y fabrique des briques de structure et parois des produits
artisanaux.
• une douzaine de briqueteries «artisanales» pratiquent le séchage naturel et sont équipées de fours
intermittents ou de petits fours Hoffmann; leurs capacités de production sont inférieures à 10 000
tonnes par an. Elles comptent moins de 30 personnes de personnel.
Les capacités de production étaient de l’ordre de 3 millions de tonnes en 2003. Elles sont estimées en 2005
à environ 4 millions de tonnes par an. Elles vont encore fortement augmenter en 2006 avec la mise en
route de plus d’une douzaine de nouveaux fours de tunnel pour atteindre les 5 millions de tonnes par an.
Ces nouvelles lignes se traduisent généralement par la fermetures des anciens fours Hoffman.
Comme la distribution régionale de ces nouvelles capacités n’est pas optimale, cela risque d’entraîner
des surproductions régionales, risquent d’être générées si des capacités anciennes ne sont pas fermées.
Ces surcapacités régionales peuvent entraîner des baisses de prix régionales importantes, dommageables
pour toute l’industrie. C’est sans doute déjà la situation actuelle à Nador.
Artisanale 12 12 0,1
L’investissement récent en nouvelles lignes est très important (voir Figure suivante).
8 000
6 000
4 000
2 000
0
1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
21
8- Production et chiffre d’affaires déclarés en 2003
Compte tenu de l’inexistence de données fiables produites par les professionnels, la production en 2003,
est estimée en tenant compte des capacités théoriques.
Il y a différents facteurs qui limitent la production vendue par rapport aux capacités théoriques :
• Les capacités théoriques déclarées dans les contrats d’achat du matériel sont rarement atteintes
dans la réalité,
• Des facteurs techniques limitent la production vendue : pannes, maintenance préventive ou
curative,
• Les facteurs commerciaux peuvent limiter la production : le marché n’est pas constant car l’activité
du bâtiment est cyclique : longues périodes de fêtes dans le bâtiment, périodes d’intempérie,
périodes de faible demande… Compte tenu des productions journalières très importantes, les
parcs de stockage se remplissent très vite. Quand les parcs sont pleins, la production doit être
réduite.
• Les fêtes religieuses Aid El Kebir (3 semaines) et Aid Sghir (deux semaines) et les vacances du
personnel.
Il y a donc un coefficient d’utilisation ou de disponibilité globale de chaque ligne de production.
Par ailleurs, la production vendue est aussi limitée directement par
• le taux de casse,
• le coulage éventuel, dans les briqueteries mal contrôlées par le propriétaire,
• la sous facturation.
Aussi, dans le tableau suivant, la production 2003 est estimée avec différentes hypothèses :
• réajustement du chiffre d’affaires déclaré en 2003 (713 millions de MAD) selon trois hypothèses de
taux des ventes non facturées
• calcul de la production en millions de tonnes estimée selon quatre prix moyens de vente de la
tonne de briques sortie usine
• les quantités produites dépassant les 80% des capacités de production (calculées sur 330 jours de
production) auparavant (zone en grisé) ne sont pas possibles
Compte tenu de ces facteurs, et sur la base des hypothèses les plus réalistes, une production de 2,6
millions de tonnes a été estimée pour 2003
L’évolution du chiffre d’affaire déclaré est donnée ci-après
800
700
600
CA (M Dhs)
500
400
300
200
100
0
1990 1995 2000 2005
Année
22
9- Propriété du capital et niveau de concentration
80%
60%
40%
20%
0%
1 11 21 31 41 51 61 71 81
Entreprises
Les plus grandes briqueteries sont situées dans les villes de Sidi Kacem, Berrechid, Salé, Oujda et Meknès.
De grandes unités de production à Tanger (10 briqueteries), Tétouan (18 briqueteries) et Nador (20
briqueteries) existent également.
La production est ainsi concentrée dans le Nord et le Centre, globalement au Nord d’une ligne Khenifra
Berrechid.
Selon la présence de briques, les chantiers de construction sont rouges (Nord et centre) ou gris (Sud et
centre).
Le chiffre d’affaire par région est repris sur la figure suivante.
Figure 7 : Répartition des chiffres d’affaire des briqueteries par ville (2003)
120
100
CA (Millions MAD)
80
60
40
20
0
a
er
em
Ra nes
tra
en
tta
n
im
ifra
al
ch
jd
nc
ng
ua
ou
ni
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Se
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ba
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Te
Kh
frc
Sid
as
Al
he
C
r
do
C
Na
Dans le tableau suivant, la localisation des briqueteries, ainsi que celle des usines à produits en béton,
apparaît comme très complémentaire.
23
11- Segmentation de la clientèle, distribution et mode de chargement
La carte suivante montre que les briqueteries rayonnent généralement autour de leur ville d’implantation
dans un rayon habituel de 200km. Elles n’hésitent pas cependant à mordre sur le « territoire naturel » de
leurs concurrents par le biais des camionneurs si les prix tombent très bas.
Les briquetiers sont actuellement à un tournant décisif de leur existence, sous l’effet de différents facteurs :
hausse exorbitante du coût de l’énergie, très forte augmentation des capacités de production avec une
répartition défavorable, agressivité déterminée des multinationales du ciment pour favoriser la diffusion
des produits en béton.
24
5 ANALYSE DU CADRE D’OPÉRATION DE LA BRANCHE BRIQUE
1- L’industrie de la construction
Les briqueteries ont pour client l’industrie de la construction. C’est une industrie en pleine expansion, dopée
par les programmes sociaux censés résorber les bidonvilles. A long terme les besoins restent importants car
nourris par l’exode rural.
Le secteur est partagé entre des entreprises de grandes tailles, actives surtout dans les infrastructures,
un grand nombre de PME de performances inégales et une multitude de micro entreprises relevant du
secteur informel.
Le secteur est réputé pour sa rentabilité et il attire des investisseurs plus ou moins compétents.
Les maçons, qui utilisent les briques, se caractérisent par un savoir faire plutôt traditionnel, une formation
limitée et sur le tas, et des modes de calcul et raisonnement plutôt archaïques. Le bâtiment manque
cruellement de techniciens qualifiés.
Le secteur de la construction ne favorise par beaucoup l’introduction de produits nouveaux et sophistiqués
ni la mise en œuvre de nouvelles techniques.
Tableau 16 : Comparaison des prix moyens des briques et des parpaings (2003)
La production de parpaing est estimée à 3 millions de tonnes en 2003, ce qui est du même ordre que la
production de briques.
Il faut par ailleurs noter que pratiquement tous les entrevous marocains sont fabriqués en béton, alors que
dans de nombreux pays, ils sont réalisés en terre cuite.
La production de plâtre au Maroc est encore apparemment limitée (environ 90 000 t en 2000). Les
avantages du produit sont assez similaires à ceux du parpaing et il deviendra un concurrent de poids dans
quelques années.
25
Le consommateur et l’administration deviennent plus conscients de la nécessité d’assurer ces fonctions. Ils
commencent à les introduire dans leurs prescriptions et dans la réglementation.
Dans le tableau suivant, figurent les nouvelles réglementations techniques marocaines concernant le
bâtiment et la réglementation française plus extensive. L’exemple européen montre que la brique, avec
les adaptations nécessaires, est capable d’assumer toutes les fonctions requises.
Feu Eurocodes
Règlement sismique Règlement sismique
Sismique
Eurocodes RPS 2002
Nouvelle réglementation thermique Projet de code sur d’efficacité
Thermique
2000 énergétique du bâtiment
DTU 20.1 épaisseur minimale,
Humidité
coupure de capillarité
Environnement Plusieurs lois
Santé et
Plusieurs lois
salubrité
L’industrie de la brique n’est heureusement pas très polluante, les différents rejets ne génèrent pas beaucoup
d’impacts environnementaux. Cependant la réalisation de très grandes usines avec des productions de
1500t/j concentre de légères pollutions.
La préoccupation principale concerne les fumées des cheminées, il est possible techniquement de
limiter les émissions des poussières de combustion du fuel et des polluants dans les fumées, mais il s’agit
généralement d’investissements importants (précipitation des poussières, filtres à gravier de calcaire par
exemple)
Par ailleurs, un projet de loi sur la gestion des déchets solides est en cours de préparation, qui en principe
ne devrait pas impacter les briqueteries.
26
Tableau 18 : Limites de concentration de polluants dans les fumées en France
6- Normalisation et certification
Au Maroc, le service de normalisation industrielle (SNIMA) a réalisé en collaboration avec quelques
professionnels de l’industrie, quelques normes calquées sur les normes françaises (voir tableau ci-
dessous). Ces normes sont plus ou moins bien adaptées aux spécificités marocaines.
Référence Intitulé
Il existe donc un déséquilibre notoire entre la production de normes et la réalité de la production des
unités industrielles puisque les normes les plus développées concernent les tuiles, produit marginal réalisé
uniquement par des unités artisanales.
Ces normes sont mal connues et ne sont pas mises en oeuvre.
Au Maroc, la possibilité de certifier le produit et l’emploi de marques de qualité existent et sont applicables
aux briques. Cependant la certification produit n’est pas plus connue que la norme elle-même et n’a
jusqu’à présent été appliquée à aucune brique.
27
7- Organismes d’assistance techniques, d’études et de conseils
Les briquetiers, de par leur structure familiale qui concourre à une certaine opacité, ne sont pas une
profession faisant appel couramment à des organismes ou experts extérieurs pour l’assistance technique,
d’études et de conseil.
C’est le cas notamment du Centre des Techniques et Matériaux de Construction (CETEMCO) qui n’a guère
été utilisé par les briquetiers. Créé en 1996, à l’initiative des fabricants des matériaux de construction et des
entreprises du bâtiment avec l’appui du Ministère du Commerce et de l’Industrie et de l’Union Européenne,
ce centre a pour vocation d’améliorer la qualité et la compétitivité du secteur de la construction à travers
l’expertise et le conseil, l’appui technique et les essais et analyses de laboratoire.
Le CETEMCO s’est récemment équipé de laboratoires d’essais, d’analyses et d’études répondant aux
standards internationaux de qualité les plus exigeants. Il est organisé en divisions spécialisées prenant en
charge les besoins communs de l’ensemble du secteur des industries des matériaux de construction et des
entreprises du BTP.
D’une manière générale, les prestations offertes par ces divisions sont les caractérisations générales (essais
physiques, mécaniques et analyse des matériaux, analyses chimiques etc..), les études et conseil (études,
contrôle, suivi diagnostics, etc..) et enfin la formation et la veille technologique.
L’Association Professionnelle des Briquetiers (APB) a été fondée récemment en novembre 2001 avec l’appui
de la Fédération des Matériaux de Construction (FMC) dont elle est membre. Elle regroupe les briqueteries
les plus importantes du pays. L’APB est encore dans la phase de la mobilisation et de la structuration de
ses membres, mais elle initie son travail de représentativité et de lobbying auprès des pouvoirs publics. A la
différence de nombreuses associations de briquetiers d’autres pays, elle n’utilise pas de permanent.
28
6 ANALYSE « SWOT » DE L’INDUSTRIE DE LA BRIQUE
Les résultats de l’analyse forces, faiblesse, opportunité et menaces (« SWOT ») sont inclus sur les deux
tableaux suivants.
Forces Faiblesses
29
2- Opportunités et menaces de la branche
Opportunités Menaces
30
7/ BENCHMARKING DE LA BRANCHE BRIQUE
L’étude « benchmarking » compare les principaux indices de l’industrie de la terre cuite marocaine à
ceux observés dans des pays voisins ou dans des pays de référence.
1- Production
Le Maroc a une production de briques importante, plus grande que celle de la France, mais qui reste
cependant modeste par rapport à l’Italie, à la Turquie ou surtout à l’Espagne.
25
20
15
10
5
0
e
e
lie
rie
oc
sie
nc
gn
ui
ne
Ita
gé
ar
rq
ni
Fra
pa
ag
M
Tu
Tu
Al
Es
m
le
Al
2- Exportations
La brique traverse peu les frontières. Cependant l’Espagne construit actuellement plus de 600.000 logements
par an. Cette bulle de la construction devra bien s’arrêter dans les prochaines années et entraînera une
surproduction espagnole qui risque d’affecter les briqueteries des pays voisins, dont le Maroc.
600
500
400
Consommation (kg/h)
300
200
100
0
e
rie
oc
lie
sie
gn
nc
ui
ne
gé
ar
Ita
rq
ni
Fra
pa
ag
M
Tu
Tu
Al
Es
m
le
Al
4- Consommations
spécifiques de briques
Pour mieux évaluer l’importance de la brique et sa pénétration dans l’industrie du bâtiment, il est utile de
la comparer à la surface bâtie de plancher (m2).
31
Figure 11 : Consommation spécifique de briques par m2 bâti (kg/ m2 plancher) (2003)
600
400
300
200
100
0
rie
sie
oc
ne
e
gn
gé
nc
ni
ar
ag
pa
Tu
M
Fra
Al
m
Es
le
Al
La consommation marocaine est moyenne, car les murs marocains ne sont pas très épais et le concurrent
parpaing est bien implanté.
100
90
80
Pénétration de la brique (%)
70
60
50
40
30
20
10
0
oc
sie
e
ne
e
gn
nc
ni
ar
ag
pa
Tu
M
Fra
Es
le
Al
32
6- Productivité de l’industrie
La productivité comparée des briqueteries en milliers de tonnes par employé est la suivante.
2
Production des briqueteries
(1000 tonnes/personnes)
1,5
0,5
0
e
he
oc
ne
lie
sie
ga
ue
s
gn
ba
nc
tric
ar
ag
Ita
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ui
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pa
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M
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Tu
rq
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Au
lg
Po
Es
Tu
Pa
Be
le
Al
33
9- Assurance Qualité
Les niveaux d’assurance qualité dans différents pays sont comparés ci-après :
34
13- Emploi et niveaux de formation
En France, l’encadrement est plus important qu’au Maroc, le nombre de techniciens est plus grand et les
briqueteries emploient des ingénieurs de façon beaucoup plus extensive.
Les niveaux marocains du coût de main d’œuvre sont beaucoup plus bas du fait du niveau des salaires,
des qualifications différentes et du taux de change. Cela diminue la proportion des salaires dans le prix de
revient et augmente d’autant la part de l’énergie et des investissements.
Energie
39%
Leasing
10%
Frais
financiers
10%
Pièces de
Main rechange
d’œuvre 7%
15%
35
8 PLAN D’ACTIONS
Chaque axe se décline en différentes actions, qui comprennent elles même un certain nombre de
mesures ou activités. Ces mesures seraient mises en œuvre directement par les associations, les briquetiers
et l’administration.
Parallèlement à ces mesures, le programme de soutien et suivi proposé, avec un financement externe,
comprend
• des programmes horizontaux (PH) qui traversent toutes les activités de l’industrie,
• des programmes verticaux (PV) qui n’en concernent qu’une seule fonction.
36
Tableau 24 Résumé du plan d’actions
Action 1 : Favoriser une Création de structures moins contraignantes, à durée déterminée et sur un thème défini
Développer des
concentration accrue • Comptoirs de vente en commun :
structures de
de la branche • Consortiums de développement technique en commun
collaboration
Mettre en commun, différentes fonctions avec du personnel travaillant en temps partagé
Implémenter le Time (assurance qualité, géologie et carrières, informatique de procédé, maintenance, magasin de
Sharing pièces de rechange..).
37
Axes Actions Mesures Détails
Réaliser des audits Réalisation de bilans thermiques détaillés des installations
énergétiques et les
investissements induits
Améliorer la
Action 5 : Maîtriser les L’utilisation des mélanges de production argileux avec charge organique devrait être tenté
production sous
dépenses d’énergie pour économiser l’énergie dépensée.
l’aspect thermique
Rechercher des Nouveaux prix de l’énergie (grignon, coke de pétrole, charbon, matériaux organiques
énergies plus de récupération, cogénération électricité /chaleur, solaire, éolien) compatibles avec les
économiques technologies des fours et séchoirs déjà utilisés.
Améliorer les Baisser fortement le taux de casse à 5% et augmenter le taux de disponibilité au travers d’une
rendements de maintenance préventive
production
Action 6 : Améliorer la
productivité Optimiser l’utilisation du
Réduire certains postes de travail tout en améliorant la productivité par l’informatisation
personnel
Investir dans la Investir dans de nouvelles lignes modernes, neuves si possible et fermer les lignes anciennes
Mise à niveau des technique (Hoffman).
entreprises
Faire un Benchmarking Un benchmarking des différents produits, effectué de façon anonyme et confidentiel par un
des produits organisme tiers, de façon à améliorer la connaissance des productions marocaines.
38
Axes Actions Mesures Détails
39
Axes Actions Mesures Détails
Fixer les normes de •L’établissement de réglementations adaptées et appliquées sur la sécurité des constructions
construction et les appliquer • La création d’un organisme technique compétent pour aider l’administration à fixer les
règles techniques de la construction
Adapter la réglementation
des carrières et la
réglementation
environnementale
Action 13 : Renforcer Clarifier la fiscalité des • demande de suppression de la TIC sur le fuel lourd et le coke de pétrole
le cadre réglementaire briqueteries • taxe communale sur les carrières
non technique • réduction des droits de douane sur les pièces de rechange
40
Axes Actions Mesures Détails
Programmes de PH1 Programme d’aide à la • La prise en charge d’un staff de permanents et leurs frais associés
suivi et de soutiens structuration de l’industrie. • Le recours à des assistances techniques extérieures spécialisées et ponctuelles.
spécifiques
créer trois consortiums regroupant les briquetiers intéressés pour développer les produits suivants :
PH2 Création de consortiums
• les briques de grandes dimensions
de développement de
• les planchers à base d’entrevous en terre cuite
nouveaux produits
• les produits apparents comme les briques de façade, les carreaux et pavés ainsi que les tuiles
PH3 Programme de
• Une aide à la formation ou au recrutement des personnes
reconversion des entreprises
• Un coaching commercial pour ces entreprises à l’occasion de l’exportation de leurs produits.
semi industrielles
• un programme d’examen et une cartographie des argiles du centre et du sud marocain par un
géologue universitaire
PH4 Amélioration de la
• un programme de tests mécaniques, .
couverture géographique
• une action de communication sur la brique dans le Sud menée en concertation avec les
briquetiers
PV4 Programme pour un • Dans un premier temps, deux recherches pour l’incorporation de charges combustibles et pour
accès à la R et D. facilitée. l’aide à l’agrandissement des produits de terre cuite pourraient être financés
41
• formation des personnels en marketing et en gestion
• développement d’un programme de formation des camionneurs
PV5 Programme pour un • développement d’un programme de formation des maçons
meilleur management et • la formation des personnels en maintenance préventive
marketing des briqueteries • l’aide à des voyages d’études pour faciliter les relations internationales des spécialistes
• l’aide à l’information de la FMC et de l’APB à leurs adhérents en développant les sites
web et les journées d’étude
• Mesures sur les rejets des briqueteries en particulier analyses des fumées sur un échantillon
d’usines.
• Guide de purification des fumées
• Aider les investissements dans la purification des fumées
• Guide de bonne gestion environnementale des carrières et formation des responsables d’usines
PV 6 Programme pour la terre et carrières à cette gestion
cuite et l’environnement • Mesure les déchets au cours de mesures spot et réaliser un guide des déchets de la profession :
• Réaliser différents séminaires de formation sur la réglementation environnementale,
• Analyse du cycle de vie des produits de terre cuite, du berceau au tombeau, avec
détermination précise de tous les entrants et sortant de l’industrie
• Présentation de la norme ISO 14000 et Réalisation d’audit environnementaux sur une demi
douzaine d’usines
• Réalisation d’une étude de marché sur le potentiel de la tuiles pressée
• Préparation d’un document de marketing et communication:
PV 7 Programme pour le • Détermination d’une stratégie d’introduction du produit
développement des tuiles au • Sélection d’argiles à tuile, discussion avec des fournisseurs de technologie,
Maroc • Développement d’une norme préliminaire et d’un contrôle qualité
• Action de communication sur la tuile au Maroc
• Actions de formations de quelques entreprises de couverture
42
4- Implémentation des programmes de suivi et de soutien spécifique : phases et délais
Les recommandations qui ont été préconisées nécessitent un temps et aussi un budget importants pour
leur implémentation totale.
Cependant pour faciliter leur choix et montrer la cohérence entre les différentes actions, il est proposé
de développer ces différentes activités partiellement de façon parallèle et partiellement de façon
successive.
Il est proposé donc de réaliser cette adaptation en trois phases successives, chacune deux ans,
5 Dépenses d’énergie Réalisation de bilans Réaliser les investissements Premières lignes passées
thermiques des installations techniques d’économie mises au gaz,
maîtrisées après leur équipement en en évidence, Développement
compteurs, Optimisation de l’opération, d’énergies renouvelables
Essais de mélange Contrat de fourniture (solaire) pour le séchage
argileux avec composants d’énergie mutualisés
organiques.
Programme d’économie
d’énergie
43
6 Productivité Mesure du taux de casse Extension de la maintenance Maintenance préventive
Initiation maintenance préventive, pour toutes les lignes
améliorée préventive, Formation professeurs industrielles,
Audit de la gestion de Formation maçons et Formation maçons et
production camionneurs camionneurs
Automatisation des Investissement en Nouvelles lignes
manutentions manuelles, informatisation des procédés construites avec fermeture
Formations marketing Nouvelles lignes construites d’anciennes
Revue de certaines phases avec fermeture d’anciennes,
de production Extension de la collaboration
Programme pour un technique
meilleur management
8 Renouvellement des Entrevous revisités 2 nouveaux produits sur le Une partie significative du
marché marché pour les grandes
produits Production de briques plus briques (15%)
grandes Petite production
Production d’entrevous terre d’entrevous
cuite Début de production de
tuiles pressées
44
Axe 4 Programmes de soutien
45
9 ANNEXES : FICHES D’ACTIONS DÉTAILLÉES
Pour les différents axes stratégiques, une description détaillée de chaque action indiquée précédemment
est faite.
L’objectif de l’action, les différentes mesures qui la composent, la cible, l’organisme en charge sont
indiqués. Le budget estimé ainsi que le financement proposé, les pré requis quand il y en a, la durée et le
degré de priorité sont indiqués de même.
46
Fiche d’action N°2
47
Fiche d’action N°4
48
2- Axe stratégique n°2 : Mise à niveau des entreprises
49
Fiche d’action N°7
Action Produire des briques de qualité
Objectifs
Mesures Faire un Benchmarking des produits
Un benchmarking des différents produits, effectué de façon anonyme et
confidentiel par un organisme tiers, de façon à améliorer la connaissance
des productions marocaines.
50
Fiche d’action N°9
Action Développer une nouvelle approche avec un marketing réel
Objectifs Mieux cerner la demande
Mesures Développer une nouvelle approche commerciale
Meilleure compréhension et satisfaction des besoins du client, la qualité
des produits et les propriétés spécifiques de la terre cuite.
Fiche d’action N° 10
Action Former un personnel plus technique et plus qualifié
Objectifs Améliorer la productivité du travail
Mesures Mieux former le personnel
51
Fiche d’action N°11
52
Fiche d’action N°13
Objectifs
Financement Néant
Pré-requis Aucun
53
FICHES PROGRAMMES
FICHES PROGRAMMES DE SUIVI ET SOUTIEN
DE SUIVI ET SOUTIEN
Programmes horizontaux
54
Fiche d’action PH3
Action Programme de reconversion des entreprises semi industrielles
55
Programmes verticaux
Fiche d’action PV 1
Action Amélioration des procédés technologiques
Objectifs Améliorer la compétitivité des entreprises
Mesures • plan d’exploitation des carrières développé
• connaissance des argiles améliorée
• préparation du mélange de production optimisée
• amélioration des conditions de manutention des produits finis
Fiche d’action PV 2
Action Programme d’économies d’énergie
Objectifs Réduire la facture énergétique
Budget estimé 300 000 MAD (50 H/J) pour les bilans thermiques
600 000 MAD pour l’acquisition d’instruments de mesure
50 000 MAD (8 H/J) pour le benchmarking thermique
56
Fiche d’action PV 3
Action Programme pour la qualité des produits et à la certification
Objectifs
Mesures • formation des responsables qualité de l’industrie et développement
d’un plan qualité type pour les briqueteries
• réalisation de normes et de marques de qualité ; sensibilisation des
industriels sur leur responsabilité dans le processus de normalisation et
de certification
• révision des normes relatives aux briques.
• achat de matériels de mesure et test dans les usines,
• information technique et veille technologique
Cible Briquetiers
En charge CETEMCO/APB/ FMC/ SNIMA
Budget estimé 200 000 MAD pour la formation (40 H/J)
300 000 MAD pour la réalisation des normes
400 000 MAD pour la validation des normes
500 000 MAD pour l’achat de matériels de mesure
50 000 MAD pour l’information technique
Financement Centre d’expertise (MEDA II)/ Entreprises
Pré-requis Néant
Durée estimée Deux années
Degré de priorité Urgent
Fiche d’action PV 4
Action Programme pour un accès à la R et D. facilitée
Objectifs
Cible Briqueteries
En charge Cetemco et universités
Budget estimé 500 000 MAD par programme.
Financement MICMAN (RDT) /ANPME / Entreprises
Pré-requis Néant
Durée estimée 1 année
Degré de priorité Urgent
57
Fiche d’action PV 5
Action Programme pour un meilleur management et marketing des briqueteries
Objectifs
Budget estimé • 400 000 MAD (50 H/J) pour la formation marketing et gestion
• 200 000 MAD (30 H/J) pour la formation des camionneurs
• 200 000 MAD (30 H/J) pour la formation des maçons
• 400 000 MAD (60 H/J) pour la formation en maintenance préventive
• 200 000 MAD pour les voyages d’études
• 300 000 MAD pour les sites web et les journées d’étude
• 200 000 MAD pour la participation de l’APB à TBE
58
Fiche d’action PV 6
Mesures • Réaliser des mesures sur les rejets des briqueteries en particulier
analyses des fumées (poussières, F, SO2, Cl2,…) sur un échantillon
d’usines, et avec les éventuels rejets d’eau.
• Préparer un guide de purification des fumées (procédés disponibles et
coûts de l’investissement et du traitement)
• Aider les investissements dans la purification des fumées
• Préparer un guide de bonne gestion environnementale des carrières et
former les responsables d’usines et carrières à cette gestion
• Mesure les déchets au cours de mesures spot et réaliser un guide des
déchets de la profession : quantité et type de déchets produits, modes
de traitement recommandés et de recyclage possibles
• Réaliser différents séminaires de formation à différents endroits sur la
réglementation environnementale, son application en briqueterie, la
gestion environnementales des usines et carrières, les contacts avec les
populations et les administrations
• Analyse du cycle de vie des produits de terre cuite, du berceau au
tombeau, avec détermination précise de tous les entrants et sortant de
l’industrie
• Présentation de la norme ISO 14000 et aide à quelques entreprises à
l’obtention de la certification environnementale Iso 14000.
• Réalisation d’audits environnementaux sur une demi douzaine d’usines
En charge FMC/APB/
Pré-requis Néant
59
Fiche d’action PV 1
Action Programme pour le développement des tuiles au Maroc
En charge FMC/APB/
Budget estimé • 400 000 MAD (60 H/J) pour l’étude de marché
• 250 000 MAD (40 H/J) pour le document de marketing et la stratégie
d’introduction
• 250 000 MAD (40 H/J) pour une première norme révisée
• 1 000 000 MAD pour la communication
• 400 000 MAD (60 H/J) pour la formation des couvreurs
Pré-requis Néant
60
LEXIQUE
CA Chiffre d’affaires
MEDA (II) MEDA ou MEDA II principal instrument financier de l’Union Européenne pour le partenariat
euro-méditerranéen, principalement en Algérie, Egypte, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie,
Turquie, Autorité Palestinienne)
61
NM Norme Marocaine
R et D Recherche et Développement
UE Union Européenne
VA Valeur Ajoutée
62