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ROYAUME DU MAROC

ETUDE D’ANALYSE DU POTENTIEL DE LA FILIERE


BRIQUES ET TUILES AU MAROC

RAPPORT DE SYNTHESE
DE LA BRANCHE INDUSTRIELLE

BRIQUES ET TUILES

ETUDE REALISEE AVEC LE SOUTIEN FINANCIER


DU PROGRAMME MEDA DE L’UNION EUROPEENNE

2006
ETUDE REALISEE PAR

Cabinet : HTSPE Ltd


Hemel Hamsptead (GB)
Consultant international : Michel KORNMANN
Genève (CH)
Consultant national : Youssef FEHRY FASSY,
Rabat (Ma)

COMITÉ DE PILOTAGE

Présidents : Youssef Ennadifi,


Président de la Fédération des matériaux
de construction (FMC)
Mohamed Kassou,
Président de l’Association Professionnelle
des Briquetiers (APB)

Ministère de l’Industrie, du Rachid El Bouazzaoui


Commerce et de la Mise à Niveau
( MICMANE )

Agence Nationale pour la Promotion de Abderrahim Aquesbi


la PME (ANPME) Abdelhak Bouziad

Fédération des Matériaux de Mohamed Badad


Construction (FMC) Saad Fassi Fehri

Association Professionnelle des Briquetiers Abdeslam El Eulj,


(APB) Alaoui Mdaghri,
Ahmed Moussa,
Mustapha Quandouci,

Centre des Techniques et Matériaux de Said Bouanani


Construction.(CETEMCO )

Unité de Gestion du projet Programme Yves Van Frausum


d’Appui aux Entreprises (UGP/PAE)

Cette étude a été réalisée avec le soutien fi nancier du programme de l’Union Européenne. Le contenu de ce document
relève de la seule responsabilité de ses auteurs et ne peut en aucun cas refl éter la position de l’Union Européenne
TABLE DES MATIÈRES

Comité de pilotage 3

Table des matières 4


Liste des figures 5
Liste des tableaux 5

Introduction 7
1/ Description de la mission 7
2/ Rapports 7

1/ La technologie de fabrication des briques 8


1. La carrière 8
2. Préparation initiale de la terre 8
3. Mise en forme 8
4. Séchage 8
5. Cuisson 8

2/ Analyse des déterminants de la demande en briques 10


1. Facteurs d’évolution de la demande du bâtiment 10
2. Estimation des surfaces construites 10
3. Estimation de la demande potentielle en petits éléments de maçonnerie 11
4. Première estimation de la pénétration de la brique 12

3/ Analyse des caractéristiques de l’offre des entreprises 14


1. Les produits : 14
2. Le personnel de production 15
3. Les intrants de la production 15
4. Organisation des briqueteries 17
5. Structure des prix de revient et comparaison internationale 17
6. Prix de vente des briques 18
7. Segmentation des briqueteries et capacités de production 19
8. Production et chiffre d’affaires déclarés en 2003 20
9. Propriété du capital et niveau de concentration 21
10. Répartition régionale des briqueteries 21
11. Segmentation de la clientèle, distribution et mode de chargement 22
12. Zones de chalandage des briques 22
13. Facteurs d’évolution de l’offre 23

4/ Analyse du cadre d’opération de la branche brique 24


1. L’industrie de la construction 24
2. Les produits concurrents 24
3. Propriétés demandées aux ouvrages et matériaux,
par la prescription et par la réglementation 24
4. L’accès aux matières premières 25
5. Les contraintes du développement durable 25
6. Normalisation et certification 26
7. Organismes d’assistance techniques, d’études et de conseils 26
8. Offre du système de formation 27
9. Les dispositifs d’aide à la profession 27
10. L’organisation de la profession 27
5/ Analyse « SWOT » de l’industrie de la brique 28
1. Forces et faiblesses de la branche 28
2. Opportunités et menaces de la branche 29

6/ Benchmarking de la branche brique 30


1. Production 30
2. Exportations 30
3. Consommation de briques par habitant 30
4. Consommations spécifiques de briques 31
5. Pénétration de la brique dans le marché des petits éléments 31
6. Productivité de l’industrie 31
7. Gamme des produits 32
8. Niveaux de technologie de l’industrie 32
9. Assurance Qualité 33
10. Type et consommation d’énergie 33
11. Prix de l’énergie 33
12. Organisation des entreprises 33
13. Emploi et niveaux de formation 34
14. Prix des produits 34
15. Structure des coûts et prix de la main d’oeuvre 34

7/ Plan d’actions 35
1. Plan d’action, généralités et objectifs 35
2. Mise en oeuvre du plan d’actions 35
3. Tableaux résumés du plan d’action 35
4. Implémentation des programmes de suivi et de soutien spécifique : phases et délais 42

8/ Annexes : Fiches d’actions détaillées 44


1. Axe stratégique n°1 : Restructuration de l’industrie 44
2. Axe stratégique n°2 : Mise à niveau des entreprises 47
3. Axe stratégique n°3 : Renforcement du cadre de la branche 52
4. Programmes de suivi et soutien et fiches d’actions détaillées 53
Programmes horizontaux 53
Programmes verticaux 55

Liste des figures


Figure 1 : Schéma du four Hoffmann originel 8
Figure 2 : Schéma d’un four tunnel 9
Figure 3 : Evolution du chiffre d’affaires déclaré par produits pour l’échantillon (Millions de MAD) 15
Figure 4 : Augmentation de la capacité des fours tunnels (tonnes / jour) 19
Figure 5 : Variation des chiffres d’affaires déclarés des briquetiers 20
Figure 6 : Concentration dans l’industrie marocaine de la terre cuite au Maroc (dessous),
Tunisie (dessus) et France (carré) 21
Figure 7 : Répartition des chiffres d’affaire des briqueteries par ville (2003) 21
Figure 8 : Zone de chalandage des briqueteries marocaines 22
Figure 9 : Productions de briques de différents pays (2003) 30
Figure 10 : Consommation annuelle de briques par habitant (kg/ habitant /an) 30
Figure 11 : Consommation spécifique de briques par m bâti (kg/ m
2 2
) (2003)
plancher
31
Figure 12 : Pénétration de la brique (2003) 31
Figure 13 : Productivité des briqueteries (1000 tonnes / employé)) (2003) 32
Figure 14 : Structure du prix de revient (2004) 34
Liste des tableaux
Tableau 1 : Différents niveaux de technologies disponibles au Maroc 9
Tableau 2 : Demandes du bâtiment (planchers, murs et cloison) (2003) 11
Tableau 3 : Modélisation de la production spécifique en briques par région en 2003 12
Tableau 4 : Production et consommation spécifiques de différents pays (2003) 13
Tableau 5 : Localisation des fabricants (2003) (ensemble et échantillon retenu) 14
Tableau 6 : Evolution de la production par produits de l’échantillon (en %) 15
Tableau 7 : Nombre moyen d’employés par usine et productivité par pays 15
Tableau 8 : Prix des énergies au Maroc en 2005 16
Tableau 9 : Consommation d’énergie thermique des usines dans différents pays (1999 16
Tableau 10 : Prix des énergies dans différents pays 16
Tableau 11 : Structure des prix de revient de l’échantillon par type (2004) 18
Tableau 12 : Structure du prix de revient dans différents pays (%) (2003) 18
Tableau 13 : Capacités de production en 2005 et en 2006 (330 jours de production) 19
Tableau 14 : Estimation des chiffres d’affaire et production (2003) 20
Tableau 15 : Répartition des briqueteries et des fabricants de produits en béton (2003) 22
Tableau 16 : Comparaison des prix moyens des briques et des parpaings (2003) 24
Tableau 17 : Comparaison des réglementations sur la construction 25
Tableau 18 : Limites de concentration de polluants dans les fumées en France 26
Tableau 19 : Normes et projets de normes de la terre cuite 26
Tableau 20 : Nombre de produits proposés 32
Tableau 21 : Comparaison des niveaux de technologie 32
Tableau 22 : Comparaison des niveaux d’assurance qualité 33
Tableau 23 : Organisation des entreprises (Maroc / France) 33
Tableau 24 : Résumés du plan d’actions 35
Tableau 25 : Schéma de l’implémentation du plan de développement 42
INTRODUCTION

1/ Description de la mission

La mission a consisté à réaliser une étude d’analyse du potentiel de la filière industrielle briques
et tuiles en terre cuite au Maroc.

Les objectifs fixés pour la mission sont :


I Présenter la branche.
I Faire une analyse « SWOT » des entreprises marocaines de la branche.
I Mesurer la compétitivité des entreprises de la branche par rapport à des pays/ entreprises
leaders en Europe au travers d’un « benchmarking ».

I Proposer des recommandations et un plan d’action en ce qui concerne la configuration


de la branche, la restructuration et la mise à niveau, l’adoption de démarches qualité
et productivité, la stratégie de développement, les investissements, les mesures
d’accompagnement, les mesures réglementaires, l’identification des créneaux
d’investissement et la proposition de stratégies,

I Fournir un référentiel d’information pour la mise à niveau à travers des informations ayant
trait à l’organisation, la technologie, les marchés et la législation

I Animer un séminaire d’information et de sensibilisation.

La durée de cette mission a été deux mois de travail pour deux experts, un expert international
et un expert marocain. Une quinzaine de briqueteries ont été visitées, qui représentent plus de la moitié
du chiffre d’affaires déclaré.

2/ Rapports

Trois rapports décrivent les résultats de cette étude :


I Rapport 1 : Diagnostic de la branche briques et tuiles (janvier 2006)
I Rapport 2 : Etude « SWOT », « Benchmarking » et Recommandations (janvier 2006)
I Rapport 3 : Synthèse (février 2006), le présent rapport.

9
1/ LA TECHNOLOGIE DE FABRICATION DES BRIQUES

Le présent chapitre consacré aux aspects « technologiques » de la fabrication des briques et tuiles, rappelle
l’importance primordiale des deux premières étapes que sont l’extraction de la terre et de sa préparation
pour obtenir un produit de qualité.

1- La carrière
La matière de base des briqueteries c’est l’argile extrait d’une carrière. Celle-ci doit être proche, assez
grande et fournir une argile, ni trop maigre ni trop grasse, qui sèche facilement avec un retrait limité. Elle
doit cuire sans problème, et ne pas être polluée en soufre, fluor, chlore,…. C’est la base d’un bon produit
et d’un procédé facile à contrôler.
L’exploitation des carrières observée n’est pas optimale en raison d’une absence apparente de leur plan
d’exploitation. Une première homogénéisation du mélange (la technique des tas allongés avec dépose
en couches parallèles et reprise perpendiculaire est très faiblement utilisée) n’est pas réalisée à l’occasion
de l’exploitation.

2- Préparation initiale de la terre


Elle consiste à retirer les pierres, à mélanger intimement l’argile avec le sable dégraissant, à broyer les
grains trop gros, à mouiller et à malaxer le mélange afin d’obtenir la plasticité voulue.
Au Maroc, la préparation peut se faire de deux manières : semi humide ou sèche. La préparation est
souvent trop simplifiée : contrôle insuffisant des mélanges, dimension trop grossière, contrôle insuffisant de
l’humidité et de son homogénéité.

3- Mise en forme
La mise en forme du mélange argileux humide et plastique, se fait par extrusion au travers d’une filière,
avec une désaération du mélange, généralement sans injection de vapeur.au Maroc

4- Séchage
Le séchage peut se faire à l’atmosphère ambiante. Ce procédé, lent et très sensible au climat, est encore
utilisé dans des briqueteries artisanales.
Le séchage se fait plus généralement dans des séchoirs artificiels, avec de l’air chaud dont on contrôle
l’humidité. Les briques sont disposées sur des plateaux et séchées dans des séchoirs à chambres ou plus
fréquemment dans des séchoirs continus. Ce dernier mode de séchage est habituel dans les nouvelles
briqueteries industrielles marocaines, avec des séchoirs continus conventionnels qui sèchent en 24h et des
séchoirs rapides qui le font en quelques heures.

5- Cuisson
La brique est transférée des plateaux des séchoirs dans le four. Elle y est
alors chauffée et cuite. Elle doit rester quelques heures à la température
maximale (de 800 à 950°C). La durée complète de la cuisson est de l’ordre
d’une journée.
Deux procédés existent en concurrence : le four Hoffmann et le four
tunnel.

Figure 1 : Schéma du four Hoffmann originel

Le four Hoffmann est un four continu dans lequel la charge de brique


est fixe et où on fait tourner le feu. Le procédé est simple et efficace et
l’investissement est limité.

En Europe, les fours Hoffmann ont été abandonnés dans les années soixante
dix et remplacés par les fours tunnels (feu fixe et charge mobile placées sur
des wagons qui traversent lentement le four) plus efficaces thermiquement
et mécanisables, mais beaucoup plus complexes et coûteux.
Depuis les années quatre vingt, l’utilisation de fours tunnels s’est aussi
introduite au Maroc puis généralisée à la fin des années 90.

10
Fuel

Figure 2 : Schéma d’un four tunnel

Une typologie des différentes unités de production visitées est résumée dans le tableau ci- après :

Tableau 1 : Différents niveaux de technologies disponibles au Maroc

Préparation Manutention
Séchage Cuisson Régulation
des mélanges des produits

Limitée et Four
Artisanal A l’air libre Manuelle A l’œil
manuelle alternatif

A l’air libre,
Semi Limitée et Four A l’œil, mesure
parfois séchoir Manuelle
industriel mécanisée Hoffmann de température
à chambres
Semi Air forcé, Four Régulation
Limitée et Partiellement
industriel Séchoir à Hoffmann automatique des
modernisé mécanisée mécanisée
chambres amélioré brûleurs
Air forcé, Régulation de
Limitée et
Industrie 1970 Séchoir Four tunnel Manuelle Température
mécanisée
continu analogique
Air forcé, Régulation de
Plus extensive Automates à
Industrie 1980 Séchoir Four tunnel Température
et mécanisée pinces
continu analogique
Air forcé,
Extensive et Four tunnel Automates à
Industrie 2000 Séchoir Informatisation
mécanisée étanche pinces
continu

11
Les principaux commentaires sur la technologie se résument comme suit :
• Pas de plan d’exploitation de carrière.
• Peu de connaissance des argiles exploitées.
• Amélioration possible de l’homogénéité du stock d’argile par l’utilisation de tas bien pensés
• Préparation du mélange trop simplifiée
• Peu de contrôle de la répartition de l’humidité du mélange.
• Fort investissement récent avec de nombreuses nouvelles lignes avec séchoirs artificiels et fours
tunnels, mais parfois il s’agit de lignes de récupération à technologie déjà ancienne.
• Faible informatisation des lignes de production.

2/ ANALYSE DES DÉTERMINANTS DE LA DEMANDE EN BRIQUES

1- Facteurs d’évolution de la demande du bâtiment

Le marché de la brique est appelé à se développer du fait du marché marocain de la construction dont
le potentiel est très grand :

• forte demande potentielle de construction (déficit estimé à 1,2 millions de logements), centrée sur
le logement social, toujours alimentée par l’exode rurale,
• programme ambitieux de construction social (150000 logements par an prévus par l’administration
en 2009)
• réalisation de nouvelles cités balnéaires (programme Azur) et de programmes hôteliers, par
exemple à Marrakech
• forte croissance effective du bâtiment (6,5 % par an)

2 - Estimation des surfaces construites


C’est le niveau d’activité de la construction en logements et en bâtiments divers neufs qui détermine
essentiellement la demande en petits éléments de construction utilisés en maçonnerie, et de la brique en
particulier.

Une part de cette dernière renvoie cependant aux réparations et aux modifications de logements et de
bâtiments existants, part qui est difficilement estimable sans information additionnelle.

Au Maroc, le niveau d’activité de la construction peut être appréhendé au travers des autorisations de
construire accordées par les communes urbaines et par une estimation des constructions qui échappent
à ce système (logements clandestins, logements ruraux).

A partir des surfaces de plancher construites pour les différents bâtiments, il est alors possible d’estimer les
surfaces de mur construites autour de ces planchers sur la base de ratios types.

Pour l’année 2003, les statistiques disponibles sont résumées et les parties qui en sont exclues sont estimées
dans le tableau suivant. Les surfaces de planchers puis les surfaces de murs et cloisons sont également
estimées.

A partir des chiffres précédents, il est possible d’évaluer de différentes manières la demande en briques
au niveau national et au niveau régional ainsi que sa pénétration dans le marché des petits éléments de
maçonnerie.

12
Tableau 2 : Demandes du bâtiment (planchers, murs et cloison) (2003)

Nombre Surface Surface Surface


Ratio surface de Ratio surface
de des de mur de
mur extérieur de cloison
projets planchers extérieur cloison

Unité 1000 m2 m2ext/ m2plancher m2cl / m2 plancher 1000 m2 1000 m2

Logements autorisés

Immeubles 7 153 7 921 1.00 0.50 7 921 3 960

Villas 3 388 1 630 1.20 0.70 1 956 1 141


Habitations
32 048 6 554 1.10 0.70 7 209 4 588
« marocaines »
Total logement autorisé 42 589 16 106 17 088 9 690

Logements non autorisés

Immeubles 715 792 1.00 0.50 792 396

Villas 169 81 1.20 0.70 97 57


Habitations
« marocaines » 9614 1966 1.10 0.70 2162 1376
Urbaines
Habitations
« marocaines » 6409 1310 1.1 0.70 1442 917
Rurales
Total logement non
16 808 4 150 4 494 2 747
autorisé
Bâtiments divers

Bat commerciaux et
4 151 1 539 0.80 0.30 1 231 461
industriels
Bat. Administratifs 183 432 1.00 0.40 433 173

Autres bâtiments 455 307 1.00 0.50 307 153

Total bâtiments divers 4789 2 280 1 972 788

Total général 64 186 22 537 23 555 13 226

En 2003, ce sont près de 23,5 millions de m2 de murs verticaux extérieurs et 13,2 millions de m2 de cloisons,
auxquelles s’ajoutent 22.5 millions de m2 de sol qui sont prévus à la construction.

Les planchers sont essentiellement réalisés à partir de produits en béton.


Les surfaces de mur et cloison sont remplies par le béton banché massif, par la maçonnerie en petits
éléments (brique de terre cuite et parpaing de béton) et par les matériaux traditionnels.

3- Estimation de la demande potentielle en petits éléments de maçonnerie


Les tonnages de petits éléments de maçonnerie utilisés peuvent être estimés sur la base d’hypothèses
relatives à la nature des murs et les cloisons, en particulier leur masse surfacique.
La comparaison avec la production de briques permettrait de connaître le taux de pénétration de la
brique dans le marché des petits éléments de maçonnerie.
Malheureusement, il y a trop d’incertitudes, à la fois sur les m2 planchers construits, les ratios, les
consommations de briques dans l’amélioration de l’habitat et la production de briques pour obtenir un
résultat suffisamment précis.

13
4- Première estimation de la pénétration de la brique
Une seconde méthode d’estimation par comparaison inter régionale doit être mise en œuvre afin de
mieux approcher la pénétration de la brique dans le marché des petits éléments de construction.
Comme la brique est un produit pondéreux à faible valeur ajoutée, elle ne peut habituellement voyager
que sur des distances réduites (généralement inférieure à 200km). Dans la mesure du possible, la brique
produite est donc utilisée dans la construction locale. Les marchés des briques sont régionaux et non
nationaux.
Sur le tableau suivant, le chiffre d’affaire total de la branche déclaré lors de l’enquête industrielle 2003
(712 millions de MAD) ainsi que la production totale estimée 2003 (2 637 000 Tonnes) ont été projetés pour
chaque région, afin de pouvoir rapporter ces tonnages produits aux surfaces planchers, en utilisant les
mêmes hypothèses simplificatrices que celles qui seront faites à la §8 du chapitre 4.

Tableau 3 : Modélisation de la production spécifique en briques par région en 2003

Constructions Production de briques

Surface
Surface Production
planchers CA* des Production
Régions plancher estimée des
(autorisée + non briqueteries spécifique
autorisée briqueteries
autorisée)

(1000 m2) (1000 m2) (106 MAD) (1000 t) (kg/m2)

Grand Casa 5 378 6 722 14 56 10


Oriental
1 223 1 528 149 5536 360
(Nador et Oujda)
Tanger et Tétouan 1 777 2 221 180 6686 301
Rabat Salé 1 389 1 736 55 206 118
Souss 1 258 1 572 0 0 0
Marrakech 1 284 1 605 11 44 27
Fès Boulemane 1 137 1 421 30 113 79
Meknes Tafilalet Fes 898 1 122 82 345 307
Chaouia 997 1 246 94 392 380
Gharb 735 918 86 322 350
Tadla-Azilal 515 644 0 0 0
Doukala-Abda 457 572 0 0 0
Taza Al Hoceima 634 792 6 24 30
Guelmin 276 345 0 0 0
Laayoune 330 413 0 0 0
Lagouira 92 115 0 0 0
Total 18 386 22 537 712 2 637 116

* tiré de l’enquête industrielle 2003 du MICMAN

Comme il n’y a pas d’exportations ni de possibilité significative de stockage, la production marocaine est
donc égale à la consommation. La consommation spécifique moyenne marocaine de briques serait donc
de 116kg/m2 plancher.

14
Il y a des régions qui ne connaissent pas du tout l’usage des briques en terre cuite comme dans le Sud
du Maroc. Il y en a d’autres régions, comme le Nord, où tous les murs sont en briques et les chantiers de
construction sont colorés en rouge.

Si l’on considère les régions qui sont principalement auto suffisantes (faibles importations et exportations
relatives) comme Tanger Tétouan, une construction marocaine tout brique correspondrait à des productions
ou consommations de l’ordre de 300 kg/m2 plancher de briques.

Le taux de pénétration de la brique dans les murs et cloisons serait alors estimé à environ 40%.

L’examen du marché des produits en béton laisse penser que c’est un peu faible et que la pénétration
serait sans doute un peu plus élevée et proche de 50 %.

Ces chiffres sont à rapprocher des consommations spécifiques et pénétrations observées dans différents
pays (voir tableau suivant).

Tableau 4 : Production et consommation spécifiques de différents pays (2003)

Maroc Tunisie Algérie Allemagne France Espagne

Production de briques
2.6 3.7 8 8.4 2.6 26
(millions tonnes)

Nombre de logements
150 63 160 260 304 600
(en milliers)

Surface plancher bâtie


22,5 8.6 20 29,2 34,2 72
(millions de m2)
Consommation
spécifique 116 430 400 290 76 360
(kg/m2 plancher)
Taux de pénétration de
50 95 44 20 90
la brique (%)

En ce qui concerne les consommations spécifiques, le Maroc se situe entre la France et l’Allemagne, loin
derrière la Tunisie, l’Algérie et l’Espagne. Il est en meilleure position pour ce qui est du taux de pénétration,
avant la France, au niveau de l’Allemagne, mais loin derrière l’Espagne et la Tunisie.

Le taux moyen de pénétration de la brique est moyen au Maroc mais il recouvre en fait de grandes
différences entre le Nord et le Sud ; il est loin de la saturation dans de nombreuses régions.

La brique de terre cuite, grâce aux à ces propriétés spécifiques peut, et devrait reprendre des parts de
marché aux matériaux concurrents.

15
4/ ANALYSE DES CARACTÉRISTIQUES DE L’OFFRE DES ENTREPRISES
Le tableau suivant présente la répartition régionale des briqueteries marocaines ainsi que celle des
entreprises retenues dans l’échantillon en accord avec le Comité de Pilotage.

Il en ressort que la grande majorité des briqueteries sont situées au Nord ou au centre du pays.
L’échantillon a été le plus représentatif possible. Il comprenait quelques usines semi industrielles (Four
Hoffmann) mais surtout des entreprises industrielles utilisant des fours tunnel.

Tableau 5 : Localisation des fabricants (2003) (ensemble et échantillon retenu)

Nombre de
Nombre de Visites
Villes briqueteries Total enquêtées
briqueteries effectuées
sélectionnées
Casablanca 3 1 0 0
Tanger 14 2 1 1
Berrechid 4 1 1 1
Tétouan 19 2 2 1
Meknès 4 2 2 2
Sidi Kacem 1 1 1 1
Khénifra 3 1 1 1
Salé 3 1 1 1
Oujda 2 1 0 0
Nador 17 2 2 0
Marrakech 1 1 1 1
Autres 15 0 0 0
Total entreprises 86 15 13 9

Les données recueillies lors de l’enquête souffrent toutefois de sous estimations systématiques au niveau
des quantités produites et à celui des valeurs. Il s’est souvent avéré nécessaire de redresser ces données
pour estimer les principaux indicateurs de la branche.

Les principaux résultats de l’enquête sont résumés ci-après :

1- Les produits :
• L’analyse de la typologie des produits fabriqués par les entreprises de l’échantillon, se caractérise
par l’étroitesse de la gamme produite. Il existe principalement des briques creuses à perforations
horizontales : B3 (1 X 3), B6 (2X 3), B8 (2X 4), B9 (3X 3) et B12 (3X 4). Les dimensions des produits
sont petites. Il existe également mais, en plus faible quantité, des briques pleines apparentes,
des hourdis, des briques à perforations verticales pour le marché de Sebta et Melilla, des tuiles
artisanales, des plaques en terre cuite, des pavés et des carreaux de terre cuite.
• Les dimensions et les masses d’un même modèle sont très variables d’une région à l’autre, d’un
producteur à l’autre, rendant toute comparaison difficile.
• L’évolution sur la longue durée montre une tendance à la diminution des dimensions de chaque
type de brique.
• La qualité des produits fabriqués semble très variable et seules deux usines pratiquent des tests de
résistance mécanique.
• La brique 6 trous est prépondérante en quantité produite, mais en valeur, l’évolution a plutôt profité
à la brique 8 trous, de plus grand format (voir tableau et figure suivantes). La brique à 12 trous
représente une production importante.
• La brique 9 trous est peu produite et la 3 trous est fabriquée essentiellement à Nador.

16
Tableau 6 : Evolution de la production par produits de l’échantillon (en %)

2002 2003 2004

Milliers de Milliers de Milliers de


% % %
tonnes tonnes tonnes

B6 422 52.6 352 47.1 367 47.2

B8 189 23,6 208 27,8 224 28,8%

B12 185 23,1 179 24,0 183 23,6

B9 6 0,7 8 1,1 3 0,4

B3 2 0,2 1 0,2% 2 0,2

Hourdis 1 0,1 0 0,1 1 0,1

Total 801 100 748 100 777 100

Figure 3 : Evolution du chiffre d’affaires déclaré par produits pour l’échantillon (Millions de MAD)

B9
400
B8
300
B6
200
B12
100
Hourdis
0
B3
2002 2003 2004

2- Le personnel de production :
• L’encadrement dans les briqueteries reste limité. Le taux d’encadrement des briqueteries industrielles
au Maroc est de 7% contre 12% en France. Seules les très grandes briqueteries emploient des
ingénieurs.
• Le nombre d’employés par usine au Maroc est relativement plus important
que dans les usines européennes mais moindre qu’en Turquie et en Tunisie.
La productivité reste limitée pour différentes raisons :
- automatisation moins poussée qu’en Europe,
- surnombre des opérateurs aux postes de surveillance,
- manutention parfois manuelle des produits lors du chargement des wagons des séchoirs et
des fours des lignes industrielles,
- l’empilage et le dépilage des fours Hoffmann,
- le chargement des camions de livraison,
- la faible informatisation du procédé
- la formation limitée des opérateurs.

Tableau 7 : Nombre moyen d’employés par usine et productivité par pays

Pays France Italie Allemagne Espagne Turquie Tunisie Maroc


Nombre d’employés
39 34 34 30 90 49 50
/usine
Productivité
1,4 1,9 1,0 2,1 0,5 0,6 0,8
(kilotonnes/ employé)

17
3- Les intrants de la production :

Les intrants de la production sont peu nombreux :


• les argiles,
• l’eau,
• l’énergie thermique qui pèse lourd dans la structure des prix de revient des briqueteries marocaines
(entre 20 et 30% en 2004).

Le combustible le plus commun au Maroc est le fuel lourd n°2 non purifié. C’est malheureusement le plus
coûteux en terme énergétique.
Les autres combustibles fossiles disponibles sont le charbon importé et le coke de pétrole. Le grignon d’olive
est un combustible de choix pour les fours Hoffmann. On peut enfin utiliser du bois pour les séchoirs. Aucune
addition combustible n’est ajoutée actuellement aux mélanges de production.
Le gaz naturel, qui est le combustible habituel dans l’industrie européenne, n’est pas du tout utilisé au
Maroc.
Les prix marocains des combustibles sont comparés ci-dessous en tenant compte de leurs divers Pouvoir
Calorifique Inférieur (PCI).

Tableau 8 : Prix des énergies au Maroc en 2005

PCI Prix Prix


kJ/ kg MAD/ t MAD/ MJ
Gaz propane 46400 4200 0.090
Fuel lourd 2 38500 2900 0.075
Coke de pétrole 36000 1100 0.031
Grignon 12300 600 0.049
Bois en branche 9400 400 0.042

Les consommations énergétiques réelles des lignes industrielles varient de 1.4 à 2,7 MJ/kg, ce qui est
moindre qu’en Turquie (qui dispose de nombreux fours Hoffmann) et en Belgique (qui fabrique surtout des
briques apparentes cuites à très haute température)
La consommation élevée d’énergie thermique dans les briqueteries marocaines trouve son origine dans
l’absence de produits organiques dans le mélange de production et dans l’absence de contrôle rigoureux
des consommations énergétiques.

Tableau 9: Consommation d’énergie thermique des usines dans différents pays (1999

Pays Consommation totale (MJ/kg)


France 1.5
France (sans porosant) 1.9
Italie 1.55
Espagne 2.1
Tunisie 1.9
Turquie 2.5
Belgique Hollande 2.5 à 2.7
Maroc (lignes industrielles) 1.4 à 2.7

L’énergie électrique utilisée pour faire tourner les machines et les ventilateurs, représente 10% à 13% du
prix de revient tandis que le gas oil (engins de carrières et camions) représente entre 5 et 9% du prix de
revient.

18
Le prix comparatif des énergies dans différents pays est le suivant :

Tableau 10: Prix des énergies dans différents pays

(Hors Taxe,
France Italie Espagne Turquie Tunisie Maroc
Novembre 2005)

Coût fuel lourd


220 251 268 231 290
(Euros/tonne)

Coût du gaz
0,22 0,21 0,16 0,18 0,087 0,88*
(Euros/m³ équivalent)

Coût de l’énergie thermique


0,006 0.0058 0.004 0.0024** 0,0073
(Euros/Mégajoule)

Coût de l’énergie électrique


0,053 0,091 0,064 0,08 0,079 0,076
(euros/kWh)

* Il n’y a pas encore de gaz naturel au Maroc. Il s’agit donc de propane.


** Ceci pour les briqueteries tunisiennes fonctionnant au gaz.

4- Organisation des briqueteries

• La fonction production est seule importante pour les briquetiers qui ne développent les autres
fonctions que dans la mesure où elles y sont directement liées (cas de la fonction maintenance).
• La fabrication et le séchage sont répartis selon les unités en un, deux ou trois postes par jour, 6 à 7
jours par semaine. La cuisson est généralement continue.
• De manière systématique, seule la maintenance curative après panne est effectuée. Une seule
entreprise, sur les 9 visitées, déclare procéder à une maintenance préventive.
• La fonction marketing est inexistante, du fait de la difficulté du marché à accepter de modifier
les habitudes acquises. Le marché de la brique était jusqu’à présent un marché de producteur et
cette fonction avait une rentabilité limitée. La fonction commerciale est réduite à la facturation et
au paiement.
• Les grandes briqueteries disposent de service de comptabilité. Les systèmes d’information utilisés
dans les briqueteries servent à la comptabilité générale et parfois analytique.
• L’aspect financier reste rudimentaire avec, de façon prépondérante, un paiement en espèces de
la totalité du montant. Le recours à l’endettement bancaire et au crédit bail n’est fait que pour des
investissements lourds ou en matériels de transport
• Nulle part, il n’a été constaté l’existence d’une véritable fonction GRH.
• L’essentiel des livraisons est fait par des camionneurs indépendants, qui travaillent pour leur propre
compte ou pour le compte de tiers. Quelques grandes briqueteries disposent de camions de
livraison.
• Dans la très grande majorité des usines, il n’y a pas de service qualité qui contrôle la production
des produits. Il n’y a pas de responsable qualité. Seules quelques briqueteries ont des laboratoires
de contrôle et d’essais. Il y a cependant une qualification processus et certaines usines seraient
qualifiées ISO 9001, bien que le système ne semble pas très vivant.
• La fonction recherche-développement est inexistante sauf chez un seul briquetier et il n’existe
généralement pas de bureau d’étude.
• En ce qui concernent les actions de mise à niveau, les briqueteries sont à l’écart de ce mouvement :
les grandes briqueteries industrielles mettent plutôt en œuvre une politique d’investissement avec
la création de lignes de production de plus en plus performantes.
• Aucune briqueterie n’est certifiée ISO 14001 (environnement), à la différence des cimenteries
marocaines. Il n’y a jamais de responsable environnement.

5- Structure des prix de revient et comparaison internationale


La structure des prix de revient et une comparaison internationale sont données ci-après :

19
Tableau 11 : Structure des prix de revient de l’échantillon par type (2004)

Prix de revient Prix de revient


Type
(%) (MAD/ t)
Moyenne Typique
Matières premières 3 10
Energie thermique (Fuel, grignon, bois,…) 24 95
Electricité 10 42
Gasoil 4.5 11
Total énergie 38.5 158
Eau n.d. 0
Pièces de rechange 7 30
Salaires bruts (y compris charges sociales) 15 50
Sous total 63.5 238
Leasing 10 20
Frais financiers (Crédits bancaires) 4 10
Amortissements 14 68
Transport 0,4 2
Assurances 1 4
Impôts (hors TVA) 5 18
Autres 2 7
Total 100 367

Tableau 12 : Structure du prix de revient dans différents pays (%) (2003)

Maroc Tunisie Italie Espagne France

Main d’œuvre 15 18 28 35 26

Energie 38 32 26 30 38

Achat Maintenance 11 11 10 5 14

Amortissement 24 22 24 15 10

Autres (impôt, autres frais 12


12 17 12 15
financiers,..) (Impôt 6% )

Total 100 100 100 100 100

- La différence des structures de prix s’explique par la différence des coûts des facteurs de production.
- Les coûts de l’énergie en MAD/ tonne de produit vendu restent eux assez proches entre les pays,
cependant comme les prix de revient des briques sont plus élevés en France ou en Italie, la part relative
de l’énergie est plus faible. Les amortissements y sont aussi plus faibles, pour des raisons similaires et aussi
parce que les lignes françaises sont plus anciennes et plus amorties.

6- Prix de vente des briques


• Des variations importantes des prix des briques sont observées selon le type, la région, la saison et
l’état du marché régional : par exemple la brique de 12 trous se vend actuellement à 0.8MAD à
Nador alors qu’à Rabat, elle se rapproche de 2 MAD. Le prix de la brique 6t trous varie de 0.7 à 1.5
MAD.
• L’acheteur marocain base souvent son calcul économique sur le prix unitaire des briques et non sur
le prix du m² de mur, alors qu’il existe de grandes variations sur les dimensions des briques.
• Pour le producteur de brique, l’élément de référence est par contre la tonne
• Le prix de vente actuel à la tonne varie de 350 à 500 MAD/t selon le type et le marché.

20
7- Segmentation des briqueteries et capacités de production

Les 86 briqueteries (année 2003) se répartissent comme suit :

• 28 briqueteries industrielles, relativement modernes, disposent d’un ou plusieurs fours tunnel et d’un
séchage artificiel avec une manutention plus ou moins automatisée. Leur capacité de production
est comprise entre 50 000 et 100 000 tonnes par an, essentiellement des briques creuses, rarement
des entrevous. Cela représente environ 32 fours tunnels.
• 46 briqueteries semi industrielles qui cuisent les briques à l’aide de fours Hoffmann. Les briques sont
séchées à l’air libre ou à l’aide d’un séchoir à chambres. Ces fours sont assez récents. Certains
datent même de la fin des années 90. On y fabrique des briques de structure et parois des produits
artisanaux.
• une douzaine de briqueteries «artisanales» pratiquent le séchage naturel et sont équipées de fours
intermittents ou de petits fours Hoffmann; leurs capacités de production sont inférieures à 10 000
tonnes par an. Elles comptent moins de 30 personnes de personnel.

Les capacités de production étaient de l’ordre de 3 millions de tonnes en 2003. Elles sont estimées en 2005
à environ 4 millions de tonnes par an. Elles vont encore fortement augmenter en 2006 avec la mise en
route de plus d’une douzaine de nouveaux fours de tunnel pour atteindre les 5 millions de tonnes par an.
Ces nouvelles lignes se traduisent généralement par la fermetures des anciens fours Hoffman.

Comme la distribution régionale de ces nouvelles capacités n’est pas optimale, cela risque d’entraîner
des surproductions régionales, risquent d’être générées si des capacités anciennes ne sont pas fermées.
Ces surcapacités régionales peuvent entraîner des baisses de prix régionales importantes, dommageables
pour toute l’industrie. C’est sans doute déjà la situation actuelle à Nador.

Tableau 13 : Capacités de production en 2005 et en 2006 (330 jours de production)

Nombre de Nombre de Capacités de production


Technologie
briqueteries fours (Millions de tonnes par an)

Industrielle Fours tunnels 28 32 2,8


Semi industrielle Fours
46 46 1
Hoffmann

Artisanale 12 12 0,1

Capacité totale fin 2005 86 3,9

Lignes en construction 13 13 1,2

Arrêt de fours Hoffmann 7 -0.14

Capacité prévue fin 2006 4.96

L’investissement récent en nouvelles lignes est très important (voir Figure suivante).

Figure 4 : Augmentation de la capacité des fours tunnels (tonnes / jour)


Développement des fours tunnels
14 000
12 000
10 000
Capacité (vj)

8 000
6 000
4 000
2 000
0
1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
21
8- Production et chiffre d’affaires déclarés en 2003

Compte tenu de l’inexistence de données fiables produites par les professionnels, la production en 2003,
est estimée en tenant compte des capacités théoriques.
Il y a différents facteurs qui limitent la production vendue par rapport aux capacités théoriques :
• Les capacités théoriques déclarées dans les contrats d’achat du matériel sont rarement atteintes
dans la réalité,
• Des facteurs techniques limitent la production vendue : pannes, maintenance préventive ou
curative,
• Les facteurs commerciaux peuvent limiter la production : le marché n’est pas constant car l’activité
du bâtiment est cyclique : longues périodes de fêtes dans le bâtiment, périodes d’intempérie,
périodes de faible demande… Compte tenu des productions journalières très importantes, les
parcs de stockage se remplissent très vite. Quand les parcs sont pleins, la production doit être
réduite.
• Les fêtes religieuses Aid El Kebir (3 semaines) et Aid Sghir (deux semaines) et les vacances du
personnel.
Il y a donc un coefficient d’utilisation ou de disponibilité globale de chaque ligne de production.
Par ailleurs, la production vendue est aussi limitée directement par
• le taux de casse,
• le coulage éventuel, dans les briqueteries mal contrôlées par le propriétaire,
• la sous facturation.
Aussi, dans le tableau suivant, la production 2003 est estimée avec différentes hypothèses :
• réajustement du chiffre d’affaires déclaré en 2003 (713 millions de MAD) selon trois hypothèses de
taux des ventes non facturées
• calcul de la production en millions de tonnes estimée selon quatre prix moyens de vente de la
tonne de briques sortie usine
• les quantités produites dépassant les 80% des capacités de production (calculées sur 330 jours de
production) auparavant (zone en grisé) ne sont pas possibles

Tableau 14 : Estimation des chiffres d’affaire et production (2003)

Production estimée selon prix


Taux des ventes Chiffre d’affaires (Millions de tonnes)
Chiffre d’affaires*
non facturées estimé
(Millions MAD) 530 450 400 350
(%) (Million MAD)
MAD /t MAD /t MAD/ t MAD/ t
0 717 717 1.33 1.59 1.78 2.05
30 932 1.76 2.07 2.33 2.66
40 1195 2.25 2.65 2.99* 3.41*
50 1434 2.65 3.2* 3.59* 4.1*
* source enquête industrielle MICMAN
* les chiffres de la zone ombrée sont des estimations de production ne pouvant être atteintes car égales ou supérieures aux capacités de
production

Compte tenu de ces facteurs, et sur la base des hypothèses les plus réalistes, une production de 2,6
millions de tonnes a été estimée pour 2003
L’évolution du chiffre d’affaire déclaré est donnée ci-après

Figure 5 : Variation des chiffres d’affaires déclarés des briquetiers

800
700
600
CA (M Dhs)

500
400
300
200
100
0
1990 1995 2000 2005

Année
22
9- Propriété du capital et niveau de concentration

Les briqueteries marocaines sont la propriété de familles ou de groupes familiaux. La concentration de


l’industrie de la terre cuite reste donc faible comparée à la Tunisie ou à la France.
Toutefois cinq entreprises sur les 86 que compte au total cette branche, représentent à elles seules :
• 36% du chiffre d’affaires global,
• 36% de la production totale ,
• 28% des investissements réalisés,
• 15% des effectifs permanents.

Figure 6 : Concentration dans l’industrie marocaine de la terre cuite au Maroc (dessous),


100%
Distribution du CA (%)

80%
60%
40%
20%
0%
1 11 21 31 41 51 61 71 81
Entreprises

10- Répartition régionale des briqueteries

Les plus grandes briqueteries sont situées dans les villes de Sidi Kacem, Berrechid, Salé, Oujda et Meknès.
De grandes unités de production à Tanger (10 briqueteries), Tétouan (18 briqueteries) et Nador (20
briqueteries) existent également.
La production est ainsi concentrée dans le Nord et le Centre, globalement au Nord d’une ligne Khenifra
Berrechid.
Selon la présence de briques, les chantiers de construction sont rouges (Nord et centre) ou gris (Sud et
centre).
Le chiffre d’affaire par région est repris sur la figure suivante.

Figure 7 : Répartition des chiffres d’affaire des briqueteries par ville (2003)

120
100
CA (Millions MAD)

80
60
40
20
0
a
er

em

Ra nes

tra

en
tta

n
im

ifra
al

ch
jd

nc
ng

ua

ou
ni
tS

u
ac
Se

ek
ce

ra
la

en
Ke
O
Ta

to

ha
ba
M

ab

La
Ho

iK

Te

Kh

frc
Sid

as
Al

he
C
r
do

C
Na

Dans le tableau suivant, la localisation des briqueteries, ainsi que celle des usines à produits en béton,
apparaît comme très complémentaire.

Tableau 15 : Répartition des briqueteries et des fabricants de produits en béton (2003)

Briqueteries Fabricants de produits en béton


Grandes régions
Nombre % Nombre %
Nord 55 65,5% 54 17,2%
Centre 27 32,1% 122 38,7%
Sud 2 2,4% 139 44,1%
Total 84 100% 315 100%

23
11- Segmentation de la clientèle, distribution et mode de chargement

Cinq types de clientèle primaire existent par ordre d’importance :


• les camionneurs indépendants qui sont des commerçants sans dépôt,
• les distributeurs disposant d’un dépôt fixe,
• les particuliers,
• les petits promoteurs locaux,
• les entreprises de construction.
L’ordre d’importance est parfois différent selon le marché : ainsi à Marrakech, ce sont les entreprises de
construction qui arrivent en première position.
Les briques sont généralement chargées et déchargées manuellement sur les camions : les chantiers et
les revendeurs n’ont pas généralement de moyens mécaniques capables de soulever des palettes ; en
outre les palettes ou les paquets de briques provoquent des pertes de compacité sur les camions, peu
appréciées des camionneurs.

12- Zones de chalandage des briques

La carte suivante montre que les briqueteries rayonnent généralement autour de leur ville d’implantation
dans un rayon habituel de 200km. Elles n’hésitent pas cependant à mordre sur le « territoire naturel » de
leurs concurrents par le biais des camionneurs si les prix tombent très bas.

Figure 8 : Zone de chalandage des briqueteries marocaines

13- Facteurs d’évolution de l’offre

Les briquetiers sont actuellement à un tournant décisif de leur existence, sous l’effet de différents facteurs :
hausse exorbitante du coût de l’énergie, très forte augmentation des capacités de production avec une
répartition défavorable, agressivité déterminée des multinationales du ciment pour favoriser la diffusion
des produits en béton.

La compétitivité de la brique dépendra à l’avenir de la capacité des briquetiers à maîtriser parfaitement


leur consommation énergétique, à valoriser les produits de terre cuite sur leurs propriétés spécifiques et leur
qualité et non uniquement sur leur prix, à accroître leur marché en introduisant des produits nouveaux, à
investir au bon endroit, à maîtriser la production et à contrôler les prix.

24
5 ANALYSE DU CADRE D’OPÉRATION DE LA BRANCHE BRIQUE

1- L’industrie de la construction
Les briqueteries ont pour client l’industrie de la construction. C’est une industrie en pleine expansion, dopée
par les programmes sociaux censés résorber les bidonvilles. A long terme les besoins restent importants car
nourris par l’exode rural.
Le secteur est partagé entre des entreprises de grandes tailles, actives surtout dans les infrastructures,
un grand nombre de PME de performances inégales et une multitude de micro entreprises relevant du
secteur informel.
Le secteur est réputé pour sa rentabilité et il attire des investisseurs plus ou moins compétents.
Les maçons, qui utilisent les briques, se caractérisent par un savoir faire plutôt traditionnel, une formation
limitée et sur le tas, et des modes de calcul et raisonnement plutôt archaïques. Le bâtiment manque
cruellement de techniciens qualifiés.
Le secteur de la construction ne favorise par beaucoup l’introduction de produits nouveaux et sophistiqués
ni la mise en œuvre de nouvelles techniques.

2- Les produits concurrents


Le parpaing en béton est un matériau concurrent sérieux pour la terre cuite. Il présente en effet plusieurs
avantages par rapport à la terre cuite :

• Il a le soutien technique de groupes cimentiers internationaux.


• Le prix de l’investissement des usines à produits de béton est faible.
• Le parpaing qui n’utilise que peu de ciment consomme nettement moins d’énergie à la production
que la brique. Il est moins sensible au prix du pétrole.
• L’usine de produits de béton est facile à opérer car on n’y fait que des mélanges.
• Le parpaing a su créer au Maroc une image de modernité
• Son prix moyen est compétitif, de l’ordre de 3.4DH/ pièce en 2003,

Tableau 16 : Comparaison des prix moyens des briques et des parpaings (2003)

Dimensions Nombre Poids au m2 Prix unitaire Prix matière au m2


(cm) au m2 (kg) (MAD) (MAD)
Brique 12 trous 29 x 17.0 x 15.0 20 110 2.12 42

Aggloméré 15 x 20 x 50 10 130 3.4 34

Aggloméré Safi 15 x 20 x 50 10 130 2.18 21.8

La production de parpaing est estimée à 3 millions de tonnes en 2003, ce qui est du même ordre que la
production de briques.

Il faut par ailleurs noter que pratiquement tous les entrevous marocains sont fabriqués en béton, alors que
dans de nombreux pays, ils sont réalisés en terre cuite.

La production de plâtre au Maroc est encore apparemment limitée (environ 90 000 t en 2000). Les
avantages du produit sont assez similaires à ceux du parpaing et il deviendra un concurrent de poids dans
quelques années.

3- Propriétés demandées aux ouvrages et matériaux, par la prescription et par la


réglementation
Le mur en brique est capable de remplir de façon satisfaisante les nombreuses fonctions demandées à un
mur: séparation, résistance mécanique, bonne tenue au feu, qualité parasismique, isolation acoustique,
isolation thermique et inertie thermique, perméabilité adaptée à l’humidité sous forme de pluie et sous
forme de vapeur, facilité de montage, pérennité de l’ouvrage (non déformation et non fissuration avec le
temps), aspects environnementaux, santé...

25
Le consommateur et l’administration deviennent plus conscients de la nécessité d’assurer ces fonctions. Ils
commencent à les introduire dans leurs prescriptions et dans la réglementation.
Dans le tableau suivant, figurent les nouvelles réglementations techniques marocaines concernant le
bâtiment et la réglementation française plus extensive. L’exemple européen montre que la brique, avec
les adaptations nécessaires, est capable d’assumer toutes les fonctions requises.

Tableau 17 : Comparaison des réglementations sur la construction

Réglementation française Réglementation marocaine

Quelques informations dans les CPT


Mécanique DTU 20.1 et Eurocode 6 maçonnerie Cahiers de Prescription Technique et les
CPS Cahiers de Prescription Spéciales

Acoustique Nouveau Règlement acoustique

Feu Eurocodes
Règlement sismique Règlement sismique
Sismique
Eurocodes RPS 2002
Nouvelle réglementation thermique Projet de code sur d’efficacité
Thermique
2000 énergétique du bâtiment
DTU 20.1 épaisseur minimale,
Humidité
coupure de capillarité
Environnement Plusieurs lois
Santé et
Plusieurs lois
salubrité

4- L’accès aux matières premières


Au Maroc, il n’est pas très facile pour le briquetier de trouver et acquérir le terrain de la future carrière, en
particulier par manque de couverture complète de cartes géologiques et parfois de documents fonciers
de propriété.
Les carrières ne sont pas appréciées par les riverains car elles peuvent présenter quelques nuisances. Il
s’agit donc de les limiter par des plans d’exploitation bien pensés, un arrosage des tas, un recouvrement
des pistes avec des cassons, un stockage des terres végétales et des stériles comme talus de protection,
une plantation de haies, une utilisation de bacs de décantation pour l’eau d’exhaure, un lavage des
roues des camions qui pénètrent sur les routes publiques, un contrôle des surcharges, une exploitation de
la carrière par campagne, et une information adaptée des riverains du plan d’exploitation.
Ces mesures ne sont pas encore mise en œuvre au Maroc de façon extensive mais une nouvelle loi sur
les carrières vient d’être promulguée.

5- Les contraintes du développement durable


Le Maroc s’est récemment doté de plusieurs lois sur l’environnement
• Loi 10-95 sur l’eau
• Loi 11-03 relative à la protection et la mise en valeur de l’environnement
• Loi 12-03 (12 mai 2003) relative aux études d’impact sur l’environnement.
• Loi 13-03 (12 mai 2003) sur la pollution de l’air
• Loi 08-01 (2002) sur l’exploitation des carrières

L’industrie de la brique n’est heureusement pas très polluante, les différents rejets ne génèrent pas beaucoup
d’impacts environnementaux. Cependant la réalisation de très grandes usines avec des productions de
1500t/j concentre de légères pollutions.
La préoccupation principale concerne les fumées des cheminées, il est possible techniquement de
limiter les émissions des poussières de combustion du fuel et des polluants dans les fumées, mais il s’agit
généralement d’investissements importants (précipitation des poussières, filtres à gravier de calcaire par
exemple)
Par ailleurs, un projet de loi sur la gestion des déchets solides est en cours de préparation, qui en principe
ne devrait pas impacter les briqueteries.

26
Tableau 18 : Limites de concentration de polluants dans les fumées en France

Polluant Valeur limite française


Poussières <40mg/m3
Fluor <5mg/m3
Soufre <300mg/m3
Chlore <50mg/m3
Métaux lourds (18 au total) De 0.05 à 10mg/m3 selon le métal

6- Normalisation et certification
Au Maroc, le service de normalisation industrielle (SNIMA) a réalisé en collaboration avec quelques
professionnels de l’industrie, quelques normes calquées sur les normes françaises (voir tableau ci-
dessous). Ces normes sont plus ou moins bien adaptées aux spécificités marocaines.

Tableau 19 : Normes et projets de normes de la terre cuite

Référence Intitulé

NM 10.1.042 Briques de terre cuite pour ouvrage de maçonnerie courante


Briques pleines ou perforés et blocs perforés en terre cuite à
NM 10.6.700-2000
enduire -21p.
Entrevous en terre cuite pour planchers à poutrelles préfabriquées-
NM 10.6.701-2000
30p.
NM 10.6.702-2000 Briques en terre cuite destinées à rester apparentes -21p.

NM 10.6.703-2000 Blocs perforés en terre cuite destinées à rester apparentes -23p.

NM 10.6.704 Céramique – briques creuses de terre cuite.

NM 10.6.705-2003 Briques de terre cuite pour la construction de conduits de fumée

NM 10.6.300-2000 Tuiles - Tuiles de terre cuite à emboîtement ou à glissement

NM 10.6.301-2000 Tuiles - Tuiles plates de terre cuite

NM 10.6.302-2000 Tuiles – Tuiles canal de terre cuite


Tuiles de terre cuite pour pose en discontinu – Définitions et
NM 10.6.306-2004
spécifications des produits 15p
Tuiles en terre cuite pour pose en discontinu – Détermination de la
NM 10.6.307-2003
résistance à la rupture par flexion - p.9
Tuiles en terre cuite pour pose en discontinu – Détermination des
NM 10.6.308-2003
caractéristiques physiques – Essai d’imperméabilité -9p.
Tuiles de terre cuite pour pose en discontinu – Détermination des
NM 10.6.309-2005
caractéristiques physiques – Essais de résistance au gel -28p.
Tuiles de terre cuite pour pose en discontinu – Détermination des
NM 10.6.310-2005
caractéristiques géométriques -14p.

Il existe donc un déséquilibre notoire entre la production de normes et la réalité de la production des
unités industrielles puisque les normes les plus développées concernent les tuiles, produit marginal réalisé
uniquement par des unités artisanales.
Ces normes sont mal connues et ne sont pas mises en oeuvre.

Au Maroc, la possibilité de certifier le produit et l’emploi de marques de qualité existent et sont applicables
aux briques. Cependant la certification produit n’est pas plus connue que la norme elle-même et n’a
jusqu’à présent été appliquée à aucune brique.

27
7- Organismes d’assistance techniques, d’études et de conseils
Les briquetiers, de par leur structure familiale qui concourre à une certaine opacité, ne sont pas une
profession faisant appel couramment à des organismes ou experts extérieurs pour l’assistance technique,
d’études et de conseil.

C’est le cas notamment du Centre des Techniques et Matériaux de Construction (CETEMCO) qui n’a guère
été utilisé par les briquetiers. Créé en 1996, à l’initiative des fabricants des matériaux de construction et des
entreprises du bâtiment avec l’appui du Ministère du Commerce et de l’Industrie et de l’Union Européenne,
ce centre a pour vocation d’améliorer la qualité et la compétitivité du secteur de la construction à travers
l’expertise et le conseil, l’appui technique et les essais et analyses de laboratoire.

Le CETEMCO s’est récemment équipé de laboratoires d’essais, d’analyses et d’études répondant aux
standards internationaux de qualité les plus exigeants. Il est organisé en divisions spécialisées prenant en
charge les besoins communs de l’ensemble du secteur des industries des matériaux de construction et des
entreprises du BTP.

D’une manière générale, les prestations offertes par ces divisions sont les caractérisations générales (essais
physiques, mécaniques et analyse des matériaux, analyses chimiques etc..), les études et conseil (études,
contrôle, suivi diagnostics, etc..) et enfin la formation et la veille technologique.

8- Offre du système de formation


Il n’existe pas actuellement de formations spécifiques pour l’industrie de la brique aussi bien au niveau des
écoles d’ingénieurs que des instituts techniques relevant de l’OFPPT. Les briqueteries du secteur ont des
relations faibles, pour ne pas dire inexistantes, avec ces écoles

Les briquetiers ont besoin de deux types de formation céramique,


• l’une très spécialisée; pour les quelques ingénieurs céramistes nécessaires a l’industrie,
• l’autre plus large, pour expliquer le procédé céramique aux ingénieurs et techniciens d autres
spécialités (mécaniciens, électriciens,…) qui sont les plus courants dans les usines.

9- Les dispositifs d’aide à la profession


Un dispositif d’appui aux entreprises industrielles a été mis en place ces dernières années, par le gouvernement
marocain avec la création de l’ANPME. Auparavant, la politique de mise à niveau industrielle relevait
plutôt d’agences d’exécution désignées par des organismes étrangers (GTZ, ACDI, UE).

10- L’organisation de la profession


Créée en 1995, la Fédération des Industries des Matériaux de Construction (FMC) est membre de la
Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Elle regroupe les associations professionnelles
et les entreprises du secteur des industries des Matériaux de construction

L’Association Professionnelle des Briquetiers (APB) a été fondée récemment en novembre 2001 avec l’appui
de la Fédération des Matériaux de Construction (FMC) dont elle est membre. Elle regroupe les briqueteries
les plus importantes du pays. L’APB est encore dans la phase de la mobilisation et de la structuration de
ses membres, mais elle initie son travail de représentativité et de lobbying auprès des pouvoirs publics. A la
différence de nombreuses associations de briquetiers d’autres pays, elle n’utilise pas de permanent.

28
6 ANALYSE « SWOT » DE L’INDUSTRIE DE LA BRIQUE
Les résultats de l’analyse forces, faiblesse, opportunité et menaces (« SWOT ») sont inclus sur les deux
tableaux suivants.

1- Forces et faiblesses de la branche

Forces Faiblesses

Niveau Macro ( niveau économie générale) : Niveau Macro :


- marché du bâtiment porteur - marché du bâtiment peu demandeur en
produits de qualité et en nouveaux produits
- absence de prise de conscience par les
briquetiers de la compétition inter matériaux
(pénétration graduelle et continue des produits
béton)
- faible identification des gisements en argile du
Sud du Maroc

Niveau Meso (niveau de l’industrie de la brique) : Niveau Meso :


- pénétration importante de la brique dans les - répartition géographique non optimale (pas de
régions Nord et Centre briqueterie dans le Sud)
- bonne connaissance de la situation régionale - absence de vision globale chez les briquetiers
par les briquetiers - très faible concentration de l’industrie avec
absence de groupes leaders
- début de regroupement des briquetiers - passivité des briquetiers au niveau marketing
- association professionnelle encore faible au
niveau organisationnel (absence de permanents,
absence de compétences pour maîtriser les
- marché des petits éléments de maçonnerie problèmes complexes).
protégé par les frais de transport - manque patent de statistiques fiables pour
assurer le suivi de la branche (pénétration de la
brique, évolution des capacités de production) et
pour orienter les décisions d’investissement.
- aucune connaissance des évolutions
internationales
- concurrence sévère pratiquée dans certains
échanges inter régionaux

Niveau Micro (niveau de l’entreprise) : Niveau Micro :


- unités de production et technologie en majorité - préparation de la terre et gestion des carrières
assez récentes mal maîtrisées
- effort d’investissement très important avec - manque de cohérence dans les lignes
augmentation des capacités de production du d’occasion
fait de la mise à feu de nouveaux fours tunnels - structure commerciale, manutention, logistique,
maintenance et gestion des ressources humaines
peu développées.
- mécanisation avancée du process de - la commercialisation et le transport sont souvent
production abandonnés aux camionneurs
- trop faible productivité des usines du fait des
manutentions des fours Hoffmann, de l’insuffisante
informatisation des fours tunnel et de la faiblesse
de la sous-traitance (maintenance, fabrication
des filières, organismes d’assistance etc.…)
- produits : dimensions réduites, peu d’innovation,
faible préoccupation pour la qualité,
normalisation et certification non mises en œuvre,
- passivité et impuissance des industriels face
aux augmentations des prix de l’énergie (pas
de lobbying, pas de recherche de solutions
alternatives, absence de bilans thermiques)
- production en flux tendus - absence de programmation de la production
du fait de la méconnaissance de la demande
- ateliers de maintenance structurés - pas de maintenance préventive
- sous encadrement technique et commercial

29
2- Opportunités et menaces de la branche

Opportunités Menaces

Niveau Macro : Niveau Macro :


- mutation des habitudes de consommation - baisse de la qualité des constructions
dans le logement, recherche de qualité par réalisées par les promoteurs privés
le consommateur - déséquilibre entre les productions (Nord) et
- début de réglementation encourageant les localisations de chantiers importants (Sud)
la qualité du bâtiment (sismique, - absence de contrôle de la mise en
thermique, normes, etc.), la protection de œuvre de la réglementation (procédures,
l’environnement techniques et personnel)
- projets d’envergure au Maroc (social, - stratégie agressive des cimentiers avec
tourisme) des usines présentant une bonne couverture
notamment dans le Sud régionale
- menace potentielle d’exportations de
briques espagnoles sur les régions maritimes
(Tanger) si l’énorme marché du bâtiment
espagnol faiblit

Niveau Meso : Niveau Meso :


- possibilité d’améliorer la répartition - investissements mal ciblés et surcapacités
géographique des usines dans les nouveaux régionales pouvant induire des baisses
investissements importantes de prix et provoquer une
- possibilité de mieux maîtriser les coûts destruction de valeur à moyen terme
de l’énergie (mutualisation des achats,
amélioration des rendements thermiques
après bilan thermique, emploi d’additifs
combustibles au mélange argileux, emploi
de nouvelles énergies, lobby pour le gaz,..)
- possibilité de renforcer les compétences
de l’association et de réaliser des actions en
commun
- promotion d’une meilleure culture
céramique dans le personnel et chez les
utilisateurs de produit
- fonctionnement effectif du CETEMCO
- faire des camionneurs de réels agents - certains producteurs régionaux sont à la
commerciaux merci des camionneurs

Niveau Micro : Niveau Micro :


- possibilités de création de groupes - individualisme et concurrence effrénée
industriels plus puissants entre briquetiers, absence de collaboration
- possibilité d’améliorer la qualité, de et d’esprit collégial pour résoudre les
créer de nouveaux produits, d’améliorer problèmes de la profession, guerre des prix
l’image de la brique comme matériau localisée
moderne et ainsi reprendre des parts de
marché aux produits béton et augmenter la
consommation spécifique marocaine.

30
7/ BENCHMARKING DE LA BRANCHE BRIQUE
L’étude « benchmarking » compare les principaux indices de l’industrie de la terre cuite marocaine à
ceux observés dans des pays voisins ou dans des pays de référence.

1- Production
Le Maroc a une production de briques importante, plus grande que celle de la France, mais qui reste
cependant modeste par rapport à l’Italie, à la Turquie ou surtout à l’Espagne.

Figure 9 : Productions de briques de différents pays (2003)


30
Production de briques (Mt)

25
20
15
10
5
0
e

e
lie

rie

oc
sie
nc

gn

ui
ne

Ita

ar
rq

ni
Fra

pa
ag

M
Tu

Tu

Al
Es
m
le
Al

2- Exportations
La brique traverse peu les frontières. Cependant l’Espagne construit actuellement plus de 600.000 logements
par an. Cette bulle de la construction devra bien s’arrêter dans les prochaines années et entraînera une
surproduction espagnole qui risque d’affecter les briqueteries des pays voisins, dont le Maroc.

3- Consommation de briques par habitant


Les marocains consomment modérément de la brique, plus que les français, mais nettement moins que les
autrichiens, les italiens, les tunisiens, les algériens, les turcs et surtout les espagnols.

Figure 10 : Consommation annuelle de briques par habitant (kg/ habitant /an)

600

500

400
Consommation (kg/h)

300

200

100

0
e

rie

oc
lie

sie
gn

nc

ui
ne

ar
Ita

rq

ni
Fra
pa

ag

M
Tu

Tu

Al
Es

m
le
Al

4- Consommations
spécifiques de briques
Pour mieux évaluer l’importance de la brique et sa pénétration dans l’industrie du bâtiment, il est utile de
la comparer à la surface bâtie de plancher (m2).

31
Figure 11 : Consommation spécifique de briques par m2 bâti (kg/ m2 plancher) (2003)
600

Consommation spécifique (kg/m2)


500

400

300

200

100

0
rie

sie

oc
ne
e
gn

nc
ni

ar
ag
pa
Tu

M
Fra
Al

m
Es

le
Al
La consommation marocaine est moyenne, car les murs marocains ne sont pas très épais et le concurrent
parpaing est bien implanté.

5- Pénétration de la brique dans le marché des petits éléments


La pénétration de la brique est moyenne. Cela est du à la répartition non uniforme des briqueteries à
travers le pays qui a laissé l’industrie des produits en béton se développer.

Figure 12 : Pénétration de la brique (2003).

100
90
80
Pénétration de la brique (%)

70
60
50
40
30
20
10
0
oc

sie

e
ne
e

gn
nc
ni
ar

ag

pa
Tu
M

Fra

Es
le
Al

32
6- Productivité de l’industrie
La productivité comparée des briqueteries en milliers de tonnes par employé est la suivante.

Figure 13 : Productivité des briqueteries (1000 tonnes / employé)) (2003)


2,5

2
Production des briqueteries
(1000 tonnes/personnes)

1,5

0,5

0
e

he

oc
ne
lie

sie
ga
ue

s
gn

ba

nc
tric

ar
ag
Ita

ni
ui
iq
pa

rtu

M
Fra

Tu
rq
ys
Au

lg

Po
Es

Tu
Pa
Be
le
Al

La productivité européenne en tonnes par employé est d’environ le double de la marocaine.

7- Gamme des produits


Les briqueteries marocaines, comme les tunisiennes, proposent peu de produits différents. Par ailleurs les
produits ont des petites dimensions.
En Europe, les choix sont plus importants avec des gammes de produits plus larges.

Tableau 20 : Nombre de produits proposés


Produits et sous produits des catalogues Maroc Tunisie France Espagne
Briques de structure 6 6 118 80
Briques apparentes 2 2 55 70
Tuiles 2 2 59 60
Hourdis 1 3 8 10
Total 11 13 240 220

8- Niveaux de technologie de l’industrie


Les niveaux de technologie sont comparés ci- après :

Tableau 21: Comparaison des niveaux de technologie


Maroc Tunisie France Espagne
Productivité (milliers de tonnes/personne) 0.8 0.6 1.4 2.1
Taux encadrement (%) 7 5 12
Part de production avec séchoir artificiel (%) 85 90 95 90
Part de production avec four tunnel (%) 75 90 95 90
Qualité des produits variable variable très bonne très bonne
Gestion maintenance curative curative préventive
Informatisation du procédé Rare rare fréquente fréquente
sans sans forte début de
Environnement
préoccupation préoccupation préoccupation préoccupation

33
9- Assurance Qualité
Les niveaux d’assurance qualité dans différents pays sont comparés ci-après :

Tableau 22 : Comparaison des niveaux d’assurance qualité

France Italie Espagne Tunisie Maroc


Norme Norme Norme Norme Norme
Norme Européenne Européenne Européenne Tunisienne Marocaine
Utilisée Assez utilisée assez utilisée non utilisée non utilisée
Marquage CE(2+) Obligatoire Obligatoire Obligatoire
NF UNI Aenor NT NM
Certification (nom de
50% de la Plus de 60 Quelques 0% de la 0% de la
marque et pénétration)
production entreprises entreprises production production.
Existence d’un Contrôle Majorité des Majorité des Majorité des
Rare Rare
qualité usines usines usines

10- Type et consommation d’énergie


En Europe, le gaz est prédominant. En Tunisie, le gaz et le fuel lourd sont employés. La Turquie chauffe au
charbon local. Les briqueteries marocaines fonctionnent principalement au fuel lourd.
Les lignes industrielles du Maroc, dans la limite de la précision des données comparatives, ont des
consommations assez proches des lignes européennes.

11- Prix de l’énergie


Le prix du fuel lourd marocain est élevé par rapport aux autres pays (27% plus cher qu’en France). L’arrivée
du gaz naturel, à un prix espagnol, ou encore mieux à un prix tunisien, permettrait de diviser presque par
deux ou trois le prix de l’énergie.

12- Organisation des entreprises


Les organisations des entreprises au Maroc et en France sont comparés ci-après :

Tableau 23 Organisation des entreprises (Maroc / France)


Maroc France
Chaque usine est une société Concentration en grands
Structure
familiale indépendante, groupes intégrés
Marketing Absence complète Structuré et agressif
Camionneurs et revendeurs
Revendeurs et Distribution Distributeurs structurés
informels
Dans les entreprises les plus
Transport
structurés
Développement parfois en
Technologie Achetée clé en mains
commun avec les ingénieries
Recherche Développement Inexistence Structuré et actif

Comptabilité Existante mais peu développée Intégrée et en temps réel

Financement de l’activité Par la trésorerie Besoins assurés par les banques


Autofinancement familial Financement au sein d’un
Financement des investissements
prédominant groupe, parfois côté en bourse
Gestion des ressources
Ressources humaines Faible encadrement
humaines
Département dans chaque
Qualité /Sécurité /Environnement Absence totale
entreprise

34
13- Emploi et niveaux de formation
En France, l’encadrement est plus important qu’au Maroc, le nombre de techniciens est plus grand et les
briqueteries emploient des ingénieurs de façon beaucoup plus extensive.

14- Prix des produits


Le prix des briques au Maroc est limité. Les briques marocaines sont nettement moins chères que les briques
françaises. Elles sont à peu près au même prix que les briques espagnoles.

15- Structure des coûts et prix de la main d’oeuvre


Les éléments des prix de revient les plus importants, dans la totalité des pays, sont les coûts de l’énergie,
de la main d’œuvre et des amortissements.

Les niveaux marocains du coût de main d’œuvre sont beaucoup plus bas du fait du niveau des salaires,
des qualifications différentes et du taux de change. Cela diminue la proportion des salaires dans le prix de
revient et augmente d’autant la part de l’énergie et des investissements.

Figure 14 : Structure du prix de revient (2004)

Impôts Matières premières


(hors TVA) Autres 3%
Amortissements 5% 2%
14

Energie
39%

Leasing
10%

Frais
financiers
10%

Pièces de
Main rechange
d’œuvre 7%
15%

35
8 PLAN D’ACTIONS

1- Plan d’action, généralités et objectifs


Le plan d’actions est un ensemble cohérent d’actions, de mesures et de recommandations qui sont
proposées pour la mise à niveau de la branche.

Les objectifs de ce plan d’actions sont


• la mise à niveau de l’industrie de la brique marocaine,
• la diversification de ses produits, pour la rendre moins sensible aux variations du bâtiment,
• la fourniture au marché marocain de la construction de produits moderne, de qualité à un prix
intéressant,
• une poursuite de la transformation technologique en cours, de façon maîtrisée, tout en suivant les
besoins du marché et
• une reprise de la pénétration de la brique sur son marché.

Le plan se développe selon trois axes stratégiques :


• Restructuration de l’industrie,
• Mise à niveau des entreprises,
• Renforcement du cadre de la branche,

avec en parallèle la proposition d’un programme de suivi et de soutien.

Chaque axe se décline en différentes actions, qui comprennent elles même un certain nombre de
mesures ou activités. Ces mesures seraient mises en œuvre directement par les associations, les briquetiers
et l’administration.

Parallèlement à ces mesures, le programme de soutien et suivi proposé, avec un financement externe,
comprend
• des programmes horizontaux (PH) qui traversent toutes les activités de l’industrie,
• des programmes verticaux (PV) qui n’en concernent qu’une seule fonction.

2 Mise en oeuvre du plan d’actions


Le plan d’action sera mis en œuvre au travers d’un comité de pilotage.
Ce comité de pilotage sera composé de représentants des associations professionnelles, des fabricants
de terre cuite les plus motivés, de l’administration et des organismes qui aident au financement.
Ce comité choisira le mode le plus adapté pour la mise en œuvre du plan (mise en
œuvre directe par un comité exécutif, utilisation d’un organisme chef de projet sous
contractant,…) de façon à lui donner une forte impulsion.
Ce comité sera chargé de suivre le développement du projet pour son efficacité maximale
au bénéfice de l’industrie marocaine. Il discutera des options à prendre, du suivi du
programme, de la réalisation des différentes actions, de l’évaluation de l’avancement
technique et financier, et des réorganisations et réorientations éventuelles à effectuer.
Il suivra à la fois le programme général réalisé principalement par les briqueteries et le
programme de soutien réalisé avec l’aide de bureaux techniques et de consultation
Le comité se réunira de façon périodique, par exemple trimestrielle, avec des rencontres
à la demande sur des sujets particuliers.

3 Tableaux résumés du plan d’action


Ce plan, qui est expliqué en détail dans le rapport 2 « Etude SWOT, benchmarking et recommandations »,
est résumé dans ce rapport de synthèse, dans les tableaux suivants.
En annexe, il est décrit sous la forme de fiches d’actions détaillées.

36
Tableau 24 Résumé du plan d’actions

Axes Actions Mesures Détails


La première possibilité concerne les associations de capital comme les fusions et acquisitions.
Favoriser les fusions et
On peut envisager ainsi des regroupements régionaux ou inter régionaux. Différents grands
acquisitions
groupes européens pourraient être intéressés :

Action 1 : Favoriser une Création de structures moins contraignantes, à durée déterminée et sur un thème défini
Développer des
concentration accrue • Comptoirs de vente en commun :
structures de
de la branche • Consortiums de développement technique en commun
collaboration
Mettre en commun, différentes fonctions avec du personnel travaillant en temps partagé
Implémenter le Time (assurance qualité, géologie et carrières, informatique de procédé, maintenance, magasin de
Sharing pièces de rechange..).

• Initier un travail de prospection avec les spécialistes (géologues, céramistes, etc..) de la


région (Universités, laboratoires, CETEMCO,…) ainsi que le Ministère de l’Energie et des
Inciter l’investissement Mines.
Action 2 : Améliorer dans le Sud • Inciter les investisseurs potentiels ou actuels existants sur d’autres régions à venir investir en
la couverture leur facilitant l’octroi des autorisations d’exploitations des carrières.
géographique du pays
Développer une Ces nouveaux briquetiers entrants devraient travailler en priorité avec les grands promoteurs
stratégie commerciale immobiliers investissant dans le Sud et provenant de régions habituées à l’utilisation des briques
gagnante dans la construction.
Restructuration de
l’industrie Au niveau national • Développer un argumentaire sur les qualités de la brique et de la terre cuite vis-à-vis des
Action 3 : Améliorer produits concurrents (agglos, plâtre, pisé, béton banché).
l’image de marque de Au niveau régional plus • Aider les nouvelles briqueteries à développer l’image de marque de la brique, car les
la brique dans le Sud particulièrement dans propriétés de cette dernière sont moins connues et moins appréciées dans le Sud que
le Sud dans le Nord.
Nous proposons des commissions :
• techniques, pour discuter des thèmes: coût de l’énergie ; qualité et normalisation ;…
• marketing et commercialisation, pour mieux connaître les besoins des clients, pour
proposer des produits nouveaux, pour élaborer des unités de vente plus réalistes que la
Structurer l’association
vente à la pièce, pour améliorer l’image de la brique ;
• organisation, pour la définition précises des taches désirables et finançables (techniques,
Action 4 : Renforcer marketing, commerciale, institutionnelle, formation, statistiques…) de l’APB.
l’association
professionnelle des Dans un premier temps, cette structure pourrait :
briquetiers • aider à la prise de décisions à travers l’établissement des premières statistiques,
confidentielles mais capables de donner des informations fiables à l’industrie.
Créer une structure
• suivre les activités de CETEMCO en liaison avec la terre cuite
de permanents et la
• commencer à développer un lobby auprès des administrations
financer
• soutenir la FMC pour de nombreuses activités communes aux matériaux de construction
• informer la profession des nouveautés

37
Axes Actions Mesures Détails
Réaliser des audits Réalisation de bilans thermiques détaillés des installations
énergétiques et les
investissements induits

Améliorer la
Action 5 : Maîtriser les L’utilisation des mélanges de production argileux avec charge organique devrait être tenté
production sous
dépenses d’énergie pour économiser l’énergie dépensée.
l’aspect thermique

Rechercher des Nouveaux prix de l’énergie (grignon, coke de pétrole, charbon, matériaux organiques
énergies plus de récupération, cogénération électricité /chaleur, solaire, éolien) compatibles avec les
économiques technologies des fours et séchoirs déjà utilisés.

Améliorer les Baisser fortement le taux de casse à 5% et augmenter le taux de disponibilité au travers d’une
rendements de maintenance préventive
production
Action 6 : Améliorer la
productivité Optimiser l’utilisation du
Réduire certains postes de travail tout en améliorant la productivité par l’informatisation
personnel
Investir dans la Investir dans de nouvelles lignes modernes, neuves si possible et fermer les lignes anciennes
Mise à niveau des technique (Hoffman).
entreprises
Faire un Benchmarking Un benchmarking des différents produits, effectué de façon anonyme et confidentiel par un
des produits organisme tiers, de façon à améliorer la connaissance des productions marocaines.

• Déclaration de la politique qualité à suivre par l’entreprise,


• Nomination d’un responsable qualité, indépendant de la hiérarchie directe.
• Préparation d’un plan qualité et de son implémentation.
Action 7 : Produire des
Mettre en place • Equipement en matériels de mesure, de tests et de laboratoire.
briques de qualité
de systèmes de • Réalisation périodique de tests de produits
contrôle qualité et de • Mise au point d’indices de qualité qu’on suivra dans le temps.
certification produit • Prise en main des normes marocaines et éventuellement européennes (pour les livraisons à
Sebta et Mellilla).
• Mise en oeuvre de la certification produit et lancement d’un programme de
développement de la certification.
Développer des produits plus grands comme des briques de 50cm de long et des produits
innovants comme les briques à perforations verticales, des briques sans joints maçonnés
verticaux, des briques avec une isolation thermique adaptées aux besoins du climat
Action 8 : Renouveler Renouveler la gamme
marocain,...
la gamme des produits
Les boisseaux, les briques apparentes et les plaquettes, les pavés terre cuite, les carreaux terre
cuite sont aussi des marchés de niche

38
Axes Actions Mesures Détails

La compréhension et la satisfaction des besoins du client, la qualité des produits et les


Développer une approche propriétés spécifiques de la terre cuite
nouvelle pour l’action Il faudrait changer le mode de vente à l’unité des briques en faisant comprendre au client
commerciale que ce qui importe vraiment, c’est la surface maçonnée, et que la structure du mur (une/deux
cloisons, épaisseur) est fondamentale dans la qualité du mur
Action 9 : Développer
une nouvelle
Faire des camionneurs les
approche avec un
agents commerciaux des
marketing réel
briqueteries

Ceci pourrait se faire pour des produits particuliers :


Exporter pour se mesurer aux • briques marquées CE pour Sebta et Melilla,
meilleurs • carreaux, brique de parement et à long terme tuiles,
Il pourrait aussi y avoir des exportations potentielles de briques de structure vers l’Algérie

• Il faut quelques vrais formateurs spécialistes en la matière


• Les formations qui sont principalement nécessaires dans une briqueterie sont celles relatives
Mieux former le personnel aux problèmes mécaniques d’entretien, d’électricité dans les automatismes, de mesure, de
Action 10 : Former
régulation et d’informatique.
un personnel plus
• Développer un programme d’alphabétisation auprès du personnel illettré
technique et plus
qualifie
• Formation des maçons aux produits de terre cuite.
Former et informer les clients • Stages de maçonnerie durant les vacances à l’attention des formateurs peuvent améliorer
grandement leur compétence et l’image de la brique qu’ils vont transmettre à leurs élèves.
Aider la modernisation
Acquérir la technologie la plus moderne (fours Hoffmann, séchage artificiel, chargement
modérée des briqueteries
extérieur des enfournements, alimentation continue en énergie,....etc.)
Action 11 : Appuyer semi industrielles
spécifiquement
Se spécialiser dans des marchés de niche où la qualité esthétique devient importante.
les briqueteries Appuyer une reconversion
Les produits à fabriquer alors sont les briques apparentes, les pavés et les carreaux de
semi industrielles et pour des produits de niche,
terre cuite, les tuiles décoratives et les autres éléments de décoration (claustras, barrettes,
artisanales avec souvent des qualités
plaquettes,...).
esthétiques

39
Axes Actions Mesures Détails

Fixer les normes de •L’établissement de réglementations adaptées et appliquées sur la sécurité des constructions
construction et les appliquer • La création d’un organisme technique compétent pour aider l’administration à fixer les
règles techniques de la construction

Rendre obligatoire l’utilisation


Obligation de l’utilisation des normes marocaines des produits de construction, d’abord dans
des normes produits (en
les marchés publics et plus généralement quand des problèmes de sécurité ou de santé se
totalité ou partiellement),
Action 12 : Rendre posent.
au moins dans les marchés
le cadre technique publics
plus sophistiqué, plus
cohérent et plus Rendre obligatoire C’est une mesure très efficace qui oblige les promoteurs privés et les entreprises à discuter
Renforcement contrôlé l’assurance décennale du avec les assurances qui vont assurer les bâtiments.
du cadre de la
bâtiment
branche

Adapter la réglementation
des carrières et la
réglementation
environnementale

Action 13 : Renforcer Clarifier la fiscalité des • demande de suppression de la TIC sur le fuel lourd et le coke de pétrole
le cadre réglementaire briqueteries • taxe communale sur les carrières
non technique • réduction des droits de douane sur les pièces de rechange

40
Axes Actions Mesures Détails

Programmes de PH1 Programme d’aide à la • La prise en charge d’un staff de permanents et leurs frais associés
suivi et de soutiens structuration de l’industrie. • Le recours à des assistances techniques extérieures spécialisées et ponctuelles.
spécifiques
créer trois consortiums regroupant les briquetiers intéressés pour développer les produits suivants :
PH2 Création de consortiums
• les briques de grandes dimensions
de développement de
• les planchers à base d’entrevous en terre cuite
nouveaux produits
• les produits apparents comme les briques de façade, les carreaux et pavés ainsi que les tuiles

PH3 Programme de
• Une aide à la formation ou au recrutement des personnes
reconversion des entreprises
• Un coaching commercial pour ces entreprises à l’occasion de l’exportation de leurs produits.
semi industrielles

• un programme d’examen et une cartographie des argiles du centre et du sud marocain par un
géologue universitaire
PH4 Amélioration de la
• un programme de tests mécaniques, .
couverture géographique
• une action de communication sur la brique dans le Sud menée en concertation avec les
briquetiers

• le plan d’exploitation des carrières


PV1 Amélioration des • la connaissance des argiles
procédés technologiques • la préparation du mélange de production
• l’amélioration des conditions de manutention des produits finis

• la réalisation de bilans thermiques des différentes installations


• l’acquisition d’instruments de mesure.
PV2 Programme
• la réalisation d’un benchmarking thermique de l’industrie,
d’économies d’énergie
• l’incorporation de charges combustibles dans les mélanges au travers d’un programme
de R et D .....
• la formation des responsables qualité de l’industrie
PV3 Programme pour la • la réalisation de bonnes normes
qualité des produits et à la • la réalisation d’un benchmarking des argiles marocaines
certification • l’achat de matériels de mesure et test dans les usines,
• l’information technique et à la veille technologique

PV4 Programme pour un • Dans un premier temps, deux recherches pour l’incorporation de charges combustibles et pour
accès à la R et D. facilitée. l’aide à l’agrandissement des produits de terre cuite pourraient être financés

41
• formation des personnels en marketing et en gestion
• développement d’un programme de formation des camionneurs
PV5 Programme pour un • développement d’un programme de formation des maçons
meilleur management et • la formation des personnels en maintenance préventive
marketing des briqueteries • l’aide à des voyages d’études pour faciliter les relations internationales des spécialistes
• l’aide à l’information de la FMC et de l’APB à leurs adhérents en développant les sites
web et les journées d’étude

• Mesures sur les rejets des briqueteries en particulier analyses des fumées sur un échantillon
d’usines.
• Guide de purification des fumées
• Aider les investissements dans la purification des fumées
• Guide de bonne gestion environnementale des carrières et formation des responsables d’usines
PV 6 Programme pour la terre et carrières à cette gestion
cuite et l’environnement • Mesure les déchets au cours de mesures spot et réaliser un guide des déchets de la profession :
• Réaliser différents séminaires de formation sur la réglementation environnementale,
• Analyse du cycle de vie des produits de terre cuite, du berceau au tombeau, avec
détermination précise de tous les entrants et sortant de l’industrie
• Présentation de la norme ISO 14000 et Réalisation d’audit environnementaux sur une demi
douzaine d’usines
• Réalisation d’une étude de marché sur le potentiel de la tuiles pressée
• Préparation d’un document de marketing et communication:
PV 7 Programme pour le • Détermination d’une stratégie d’introduction du produit
développement des tuiles au • Sélection d’argiles à tuile, discussion avec des fournisseurs de technologie,
Maroc • Développement d’une norme préliminaire et d’un contrôle qualité
• Action de communication sur la tuile au Maroc
• Actions de formations de quelques entreprises de couverture

42
4- Implémentation des programmes de suivi et de soutien spécifique : phases et délais

Les recommandations qui ont été préconisées nécessitent un temps et aussi un budget importants pour
leur implémentation totale.
Cependant pour faciliter leur choix et montrer la cohérence entre les différentes actions, il est proposé
de développer ces différentes activités partiellement de façon parallèle et partiellement de façon
successive.

Il est proposé donc de réaliser cette adaptation en trois phases successives, chacune deux ans,

• phase 1 Etat des lieux et mise en place,


• phase 2 Développement,
• phase 3 Optimisation,
en suivant chacun des différents thèmes évoqués.

Tableau 25 Schéma de l’implémentation du plan de développement

Axe stratégique et Phase 1 Mise en place Phase 2 Développement Phase 3 Optimisation


actions 2006-2007 2008-2009 2009-2011

Axe 1 : Restructuration de l’industrie

1 Concentration Prise de contacts, Plusieurs regroupements, avec Nouveaux regroupements,


Dimensions des briques éventuellement une société nouvelles organisations
accrue uniformes internationale, techniques ou
Programme d’aide à la Un ou plusieurs consortiums de commerciales
restructuration développement technique
créés,

2 Couverture Programme cartographie 3 briqueteries nouvelles au 3 nouvelles briqueteries


géologique Sud au Sud
géographique Programme de tests Marketing adapté au sud Remontée du taux de
améliorée mécaniques pénétration de la brique
Image de marque de la
brique au Sud, actions de
communication
Programme pour la
couverture géographique

3 Image de marque Développement de Action de communication


l’argumentaire dans le Sud
améliorée

4 Association Structuration de Développement de l’activité Développement de


l’association, (+ 3 ers.), l’activité
renforcée Définition des taches Commissions additionnelles (+3 pers.),
Convaincre 70% des (2), Expertise technique
briquetiers de participer Image de la brique, (process, produits,
ou rendre obligatoire le Lobbying auprès des environnement,),
financement administrations et entreprises, Conseils juridiques,
Premières commissions (2), Aide technique (qualité, Communication plus large
Création d’une petite thermique), Fourniture d’énergie
structure (3-4 pers.), Fourniture d’énergie mutualisée (plusieurs
Premières statistiques mutualisée (1 contrat) contrats)
annuelles,
Suivi Cetemco
Normalisation

Axe 2 : Mise à niveau des entreprises

5 Dépenses d’énergie Réalisation de bilans Réaliser les investissements Premières lignes passées
thermiques des installations techniques d’économie mises au gaz,
maîtrisées après leur équipement en en évidence, Développement
compteurs, Optimisation de l’opération, d’énergies renouvelables
Essais de mélange Contrat de fourniture (solaire) pour le séchage
argileux avec composants d’énergie mutualisés
organiques.
Programme d’économie
d’énergie

43
6 Productivité Mesure du taux de casse Extension de la maintenance Maintenance préventive
Initiation maintenance préventive, pour toutes les lignes
améliorée préventive, Formation professeurs industrielles,
Audit de la gestion de Formation maçons et Formation maçons et
production camionneurs camionneurs
Automatisation des Investissement en Nouvelles lignes
manutentions manuelles, informatisation des procédés construites avec fermeture
Formations marketing Nouvelles lignes construites d’anciennes
Revue de certaines phases avec fermeture d’anciennes,
de production Extension de la collaboration
Programme pour un technique
meilleur management

7 Qualité Mesure du taux de casse, Généralisation de l’assurance Extension de la


Formation du personnel qualité, certification.
Benchmarking des produits, Nouvelle norme brique, Suivi des indices,
Mise en route de Développement de la Comparaison avec
l’assurance qualité, certification normalisation européenne
Développement d’indices
qualité
Essai de briques plus
grandes emboîtées
Programme pour la qualité
et certification
Programme pour la R et D

8 Renouvellement des Entrevous revisités 2 nouveaux produits sur le Une partie significative du
marché marché pour les grandes
produits Production de briques plus briques (15%)
grandes Petite production
Production d’entrevous terre d’entrevous
cuite Début de production de
tuiles pressées

9 Marketing Formation du personnel, Segmentation des clients, Campagne de


Nouvel accord avec Contacts fréquents, communication sur
implémenté camionneurs, utilisation plus efficace des nouveaux produits,
Nouvelle stratégie camionneurs Lobbying
Programme pour un Campagne de Essais d’exportations
meilleur management communication

10 Personnel plus Personnel en formation et Personnel en formation et Personnel en formation et


personnel embauché à personnel embauché à cause personnel embauché à
technique cause des autres actions des autres actions cause des autres actions
Formation des camionneurs
Formation des maçons
Formation des professeurs

11 Briqueteries Investissements (nouvelle Développement de nouveaux Essais à l’export


ligne ou produits esthétiques
semi industrielles et four Hoffmann modernisé) Formation esthétique
artisanales Programme de
réorientation

Axe 3 : Renforcement du cadre de la branche

12 Cadre Etude d’un Centre Création du CTBM,


Technique Bâtiment Achat obligatoire de
réglementaire Marocain, briques certifiées dans les
technique Réglementation thermique commandes de l’état,
du bâtiment
Réglementation sismique
adaptée

13 Cadre non Financement obligatoire de Règlement acoustique du


l’APB et du CETEMCO Bâtiment.
technique Taxe sur l’énergie / TVA Règlement des carrières clair,
mieux adaptée, Loi claire sur les émissions
Mesures en faveur du Assurance décennale
logement social obligatoire
Développement du plan
gazier

44
Axe 4 Programmes de soutien

Programme d’aide à la Programme pour économies Programme. Pour la R et D


Prog. horizont.4 structuration d’énergie Programme pour
Prog. vertic. 5 Programme pour Programme qualité l’exportation
la diversification Programme pour un meilleur Développement d’écoles
géographique management techniques
Programme pour Programme pour la R et D
économies d’énergie Aide aux petites briqueteries
Programme pour la qualité Développement d’écoles
Programme pour un techniques
meilleur management
Programme d’accès à la
RD
Programme de
réorientation des
briqueteries semi
industrielles

45
9 ANNEXES : FICHES D’ACTIONS DÉTAILLÉES
Pour les différents axes stratégiques, une description détaillée de chaque action indiquée précédemment
est faite.

L’objectif de l’action, les différentes mesures qui la composent, la cible, l’organisme en charge sont
indiqués. Le budget estimé ainsi que le financement proposé, les pré requis quand il y en a, la durée et le
degré de priorité sont indiqués de même.

1- Axe stratégique n°1 : Restructuration de l’industrie

Fiche d’action N°1

Action Favoriser une concentration accrue de la branche

Objectifs Accroître la productivité et la qualité de l’industrie marocaine


de la brique en favorisant la concentration

Mesures Favoriser les fusions et acquisitions


- entre briqueteries nationales pour former des groupes
d’envergure régionale ou nationale
- entre briqueteries nationales et grands groupes internationaux
(autrichiens, français, espagnols, portugais ou italiens)

Développer des structures de collaboration


Ces structures sont à durée déterminée et portent sur un thème
défini :
- Comptoirs de vente en commun :
- Consortium de développement technique en commun

Implémenter le Time Sharing


- créer au niveau des principales régions de production
des structures externes pour mettre en commun, différentes
fonctions avec du personnel travaillant en temps partagé
(assurance qualité, géologie et carrières, informatique de
procédé, maintenance, magasin de pièces de rechange)

Cible Les grandes briqueteries industrielles


En charge Prestataire de service mandaté par l’APB et la FMC
Budget estimé 1,5 millions de MAD
Financement A définir
Pré-requis Aucun
Durée estimée Une année
Degré de priorité Urgent

46
Fiche d’action N°2

Action Améliorer la couverture géographique du pays


Amélioration de la pénétration de la brique dans le sud du
Objectifs
Maroc
Inciter l’investissement dans le Sud
- Travail de cartographie au niveau régional à mener par
des spécialistes (géologues, céramistes, etc..) provenant
d’institutions diverses (Universités, laboratoires, CETEMCO,…)
et du Ministère de l’Energie et des Mines.
Mesures - Inciter les investisseurs potentiels ou actuels existants des
autres régions à venir investir plutôt dans le Sud en leur facilitant
l’octroi des autorisations d’exploitations des carrières,
Développer une stratégie commerciale adaptée
- viser les grands promoteurs immobiliers investissant dans
le Sud et provenant de régions habituées à l’utilisation des
briques dans la construction.
Les investisseurs et les briqueteries basées dans le Nord du
Cible
Maroc
Cabinet conseil mandaté par les Conseils Régionaux de
En charge
Souss Massa Draa et de Tensift
Budget estimé 750 000 MAD (Etude)
Centres Régionaux d’Investissement d’Agadir et de
Financement
Marrakech / Investisseurs
Pré-requis Aucun
Durée estimée 1 année
Degré de priorité Moyen

Fiche d’action N°3

Action Améliorer l’image de marque de la brique


Présenter la brique comme un matériau moderne, sur, confortable,
Objectifs
fiable et écologique
Mesures Au niveau national : Développer un argumentaire sur les
qualités de la brique et de la terre cuite vis-à-vis des produits
concurrents (agglos, plâtre, pisé, béton banché).
Au niveau régional plus particulièrement dans le Sud : Aider
les nouvelles briqueteries à développer l’image de marque
de la brique, car les propriétés de cette dernière sont moins
connues et moins appréciées dans le Sud que dans le Nord.

Cible Les acteurs et opérateurs de la construction


Cabinet de communication mandaté par le comité de
En charge
pilotage
Budget estimé 1 million de MAD
Financement MEDA II / Briqueteries
Pré-requis Aucun
Durée estimée 1 année
Degré de priorité Urgent

47
Fiche d’action N°4

Action Renforcer l’association professionnelle des briquetiers


Objectifs Avoir une association professionnelle forte et compétente

Mesures Structurer l’association des briquetiers en créant des


commissions au niveau :
• Technique et thématique : coût de l’énergie ; qualité et
normalisation ; marketing et commercialisation, produits
nouveaux, amélioration de l’image de marque de la brique ;
• Organisationnel : définition précise des taches techniques,
marketing, commerciales, institutionnelles, formations,
statistiques, et de leur mode de financement ;
• Régional : pour superviser les productions et le marché
et défendre les producteurs régionaux dans leurs relations
avec l’administration en général (carrières, environnement,
urbanisme, etc ).

Créer une structure de permanents et la financer pour :


• améliorer l’aide à la prise de décision : système fiable de suivi
statistique, confidentiel et interne à la profession
• développer et suivre un programme terre cuite au sein du
Cetemco
• lobbyer efficacement les administrations lors des préparations
de textes légaux et réglementaires
• soutenir la FMC dans les activités communes aux matériaux
de construction
• informer régulièrement les professionnels des évolutions
technologiques et nouveautés
• activer la production de normes adaptées et veiller à leur
application par les briqueteries (certification produits)
• offrir un soutien logistique aux commissions créées
• mettre en œuvre le plan d’action actuel.

Cible Association Professionnelle des Briquetiers


En charge FMC
Budget estimé 2 millions de MAD
Financement PAAP II / CGEM / Entreprises
Pré-requis Aucun
Durée estimée 3 années
Degré de priorité Très urgent

48
2- Axe stratégique n°2 : Mise à niveau des entreprises

Fiche d’action N°5


Action Maîtriser les dépenses d’énergie
Objectifs Maximiser les économies d’énergie par tous les moyens possibles

Mesures Réaliser des audits énergétiques et les investissements induits


- mandater des cabinets spécialisés dans les bilans thermiques des
installations et réaliser les audits
- mettre en œuvre les recommandations des audits
Améliorer la production sous l’aspect thermique
- tester l’utilisation de charge organique mélangée dans l’argile
- optimiser les dessins de briques afin de limiter le poids et donc l’énergie.

Rechercher des énergies plus économiques


- tester de nouvelles énergies moins chères au Maroc et compatibles
avec les technologies des fours et séchoirs déjà utilisés (grignon, coke de
pétrole, charbon, matériaux organiques de récupération, cogénération
électricité /chaleur, solaire, éolien, gaz).
Cible Toutes les briqueteries
En charge CETEMCO ou bureaux techniques
Budget estimé 2 millions de MAD
Financement ANPME / ONE / Entreprises
Pré-requis Aucun
Durée estimée 3 années
Degré de priorité Très urgent

Fiche d’action N°6


Action Améliorer la productivité
Objectifs
Mesures Améliorer les rendements de production
- baisser le taux de casse à 5 % par sa mesure et par une automatisation
accrue
- augmenter le taux d’utilisation des capacités de production au travers
d’une maintenance préventive

Optimiser l’utilisation du personnel


- réduire certains postes de travail pour améliorer la productivité par une
extension de l’informatisation des procédés.

Investir dans la technique


- améliorer certains aspects de la production (gestion de production,
préparation de la terre,…).

Cible Toutes les briqueteries industrielles


En charge BET
Budget estimé A déterminer
Financement ANPME / Entreprises
Pré-requis Néant
Durée estimée 3 prochaines années
Degré de priorité Urgent

49
Fiche d’action N°7
Action Produire des briques de qualité
Objectifs
Mesures Faire un Benchmarking des produits
Un benchmarking des différents produits, effectué de façon anonyme et
confidentiel par un organisme tiers, de façon à améliorer la connaissance
des productions marocaines.

Mettre en place de systèmes de contrôle qualité et de certification


produit
• Déclaration de la politique qualité à suivre par l’entreprise,
• Nomination d’un responsable qualité, indépendant de la hiérarchie
directe.
• Préparation d’un plan qualité et de son implémentation.
• Equipement en matériels de mesure, de tests et de laboratoire.
• Réalisation périodique de tests de produits
• Mise au point d’indices de qualité qu’on suivra dans le temps. Cela
peut être un comptage réel du taux de rebut aux différentes étapes
de production, les réclamations clients,…
• Prise en main des normes marocaines et éventuellement européennes
(pour les livraisons à Sebta et Melilla).
• Mise en oeuvre de la certification produit et lancement d’un
programme de développement de la certification.

Cible Toutes les briqueteries et en particulier les briqueteries semi industrielles


En charge Cabinet d’accompagnement à la certification
Budget estimé A déterminer
Financement OFPPT/ ANPME / Entreprises
Pré-requis Aucun
Durée estimée Une année
Degré de priorité Urgent

Fiche d’action N°8


Action Renouveler la gamme des produits
Objectifs Elargir et diversifier l’offre
Mesures • produits plus grands comme des briques de 50cm de long et des
produits innovants comme les briques à perforations verticales
• briques sans joints maçonnés verticaux,
• briques avec une isolation thermique adaptées aux besoins du
climat marocain,
• boisseaux, briques apparentes et plaquettes, pavés terre cuite,
carreaux de terre cuite (marchés de niche).
• tuiles pressées

Cible Toutes les briqueteries et en particulier les briqueteries semi industrielles


En charge Cabinet d’accompagnement à la certification
Budget estimé A déterminer
Financement Entreprises
Pré-requis Aucun
Durée estimée Une année
Degré de priorité Urgent

50
Fiche d’action N°9
Action Développer une nouvelle approche avec un marketing réel
Objectifs Mieux cerner la demande
Mesures Développer une nouvelle approche commerciale
Meilleure compréhension et satisfaction des besoins du client, la qualité
des produits et les propriétés spécifiques de la terre cuite.

Faire des camionneurs les agents commerciaux des briqueteries


Meilleure connaissance des pratiques, clients, localisation, saisonnalité
Formation et motivation des camionneurs interessés pour une
représentation exclusive de la briqueterie.

Exporter pour se mesurer aux meilleurs


• briques marquées CE pour Sebta et Melilla,
• carreaux, brique de parement et à long terme tuiles,

Cible Toutes les briqueteries et en particulier celles du Nord du Maroc


En charge APB avec centre d’expertise CE
Budget estimé A déterminer
Financement ANPME / Entreprises/ Centre d’expertise
Pré-requis Néant
Durée estimée 3 années
Degré de priorité Moyenne

Fiche d’action N° 10
Action Former un personnel plus technique et plus qualifié
Objectifs Améliorer la productivité du travail
Mesures Mieux former le personnel

- amélioration des formations horizontales (électro-mécanique,


maintenance, électricité des automatismes, mesure, régulation et
informatique.
- formations céramiques données aux spécialistes précédents
- programme d’alphabétisation auprès du personnel illettré

Former ou informer les clients


Formation des maçons aux produits de terre cuite.

Cible Les briqueteries les plus avancées dans la GRH


En charge OFPPT et CETEMCO
Budget estimé 1 million de MAD
Financement OFPPT/ Entreprises
Pré-requis Néant
Durée estimée 2 années
Degré de priorité Long terme

51
Fiche d’action N°11

Action Appuyer spécifiquement les briqueteries semi industrielles et artisanales


Objectifs Aide à la reconversion pour éviter leur fermeture
Mesures Aider la modernisation modérée des briqueteries semi industrielles
Acquérir la technologie la plus moderne (fours Hoffmann, séchage
artificiel, chargement extérieur des enfournements, alimentation
continue en énergie,….etc)
Appuyer une reconversion pour des produits de niche, avec souvent des
qualités esthétiques
Se spécialiser dans des marchés de niche où la qualité esthétique devient
importante. Les produits à fabriquer alors sont les briques apparentes, les
pavés et les carreaux de terre cuite, les tuiles décoratives et les autres
éléments de décoration (claustras, barrettes, plaquettes,…).

Cible les briqueteries semi industrielles et artisanales


En charge APB/FMC
Budget estimé 2 millions de MAD
Financement ANPME / Entreprises
Pré-requis Respect des critères d’éligibilité
Durée estimée 2 années
Degré de priorité Urgent dans certaines régions (Tanger, tétouan, Nador)

3- Axe stratégique n°3 : Renforcement du cadre de la branche

Fiche d’action N°12


Action Contribuer à améliorer le cadre réglementaire technique et environnementale
Objectifs Qualité des produits améliorée
Mesures Fixer les normes de construction et les appliquer
• Etablissement de réglementations adaptées et appliquées sur les
modes de construction
• Création d’un organisme technique compétent pour aider
l’administration à fixer les règles techniques de la construction
Promouvoir l’utilisation des normes produits (en totalité ou partiellement)
• Obligation d’utilisation des produits aux normes marocaines dans
les marches publics de l’Etat.

Rendre obligatoire l’assurance responsabilité des entreprises du bâtiment


• Obliger les promoteurs privés et les entreprises à discuter avec les
assurances pour assurer la responsabilité des entreprises pour les
bâtiments (en construction et construits) (réglementation)

Adapter la réglementation des carrières et la réglementation


environnementale

Cible Maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre


En charge APB/ CETEMCO/ Ministère Habitat
Budget estimé
Financement Ministère Habitat et Equipement / Entreprises
Pré-requis Néant
Durée estimée Trois années
Degré de priorité Moyenne

52
Fiche d’action N°13

Action Renforcer le cadre réglementaire non technique

Objectifs

Mesures Clarifier la fiscalité des briqueteries


• suppression de la TIC sur le fuel et le coke de pétrole
• taxe communale sur les carrières
• réduction des droits de douane sur les pièces de rechange

Cible L’ensemble de la branche

En charge APB, FMC et MICMAN

Budget estimé Aucun

Financement Néant

Pré-requis Aucun

Durée estimée 2 années

Degré de priorité Très urgent

53
FICHES PROGRAMMES
FICHES PROGRAMMES DE SUIVI ET SOUTIEN
DE SUIVI ET SOUTIEN
Programmes horizontaux

Fiche d’action PH1


Action Aide à la structuration de l’industrie
Objectifs Soutenir l’APB dans sa structuration initiale
Mesures • La prise en charge d’un staff de permanents et leurs frais associés
• Le recours à des assistances techniques extérieures spécialisées et
ponctuelles.
• une assistance technique de consultants pour aider les briquetiers
désireux d’amorcer un processus de concentration

Cible les briquetiers désireux d’amorcer un processus de concentration :


En charge Cabinet conseil
Budget estimé 600 000 MAD (100 hommes/jours d’expert)
Financement PAAP 2ème phase/ANPME
Pré-requis Néant
Durée estimée Trois années
Degré de priorité Très urgent

Fiche d’action PH2


Action Création de consortiums de développement de nouveaux produits
Objectifs Mutualiser les efforts pour développer des produits spécifiques
Mesures Création de trois consortiums regroupant les briquetiers intéressés pour
développer les produits suivants :
• les briques de grandes dimensions
• les planchers à base d’entrevous en terre cuite
• les produits apparents comme les briques de façade, les carreaux
et pavés
Une assistance stratégique inclurait les points suivants :
• conception et développement des nouveaux produits en
collaboration avec le CETEMCO par exemple, pour les tests de
caractérisation des échantillons et des ouvrages. Une normalisation
de ces nouveaux produits serait effectuée
• procédés technologiques : estimation des investissements à
réaliser par les briquetiers, calculs à mener au niveau technique et
économique (coûts de production),
• marketing du nouveau produit : argumentaire à développer, plan
marketing à déployer vers les prescripteurs (maîtres d’oeuvre comme
les architectes et les bureaux d’études techniques), les maîtres
d’ouvrage comme les promoteurs publics et privés ainsi que les
départements techniques concernés
Cible Regrouper quatre à six briqueteries par consortium
En charge Bureau de conseil
Budget estimé 420 000 MAD par produit (70 H/J par produit)
Financement Centre d’expertise/ MEDA II
Pré-requis Néant
Durée estimée 3 années
Degré de priorité Urgent

54
Fiche d’action PH3
Action Programme de reconversion des entreprises semi industrielles

Objectifs Réorientation des briqueteries semi industrielles dans la fabrication de


produits de niche à forte valeur esthétique (briques apparentes, carreaux,
pavés etc…)

Mesures • Aide à la formation ou au recrutement des personnes qui vont


prendre en charge l’aspect esthétique du produit (formation
céramique nécessaire sur les aspects de surface, les traitements
de surface spécifiques, les propriétés des produits, et les attentes des
consommateurs étrangers),
• Aide commerciale pour ces entreprises lors de la phase de test des
produits à l’exportation. (60 H/j)

Cible Briqueteries semi industrielles


En charge Bureau de conseil
Budget estimé 1 million de MAD (60 H/j formation et 60 H/j aide commerciale)
Financement ANPME ; MEDA II
Pré-requis Néant
Durée estimée 1 année
Degré de priorité Urgent

Fiche d’action PH4

Action Amélioration de la couverture géographique


Objectifs Pénétration de la brique vers le Sud
Mesures • examen et cartographie des argiles du centre et du sud marocain par
un géologue universitaire
• programme de tests mécaniques
• action de communication sur la brique dans le Sud menée en
concertation avec les briquetiers

Cible Les investisseurs potentiels


En charge FMC/APB/ CETEMCO
Budget estimé 700 000 MAD (120 H/J) pour la cartographie
1 000 000 MAD pour la communication

Financement A déterminer (Conseil régional SMD ; CRI )


Pré-requis Néant
Durée estimée
Degré de priorité

55
Programmes verticaux

Fiche d’action PV 1
Action Amélioration des procédés technologiques
Objectifs Améliorer la compétitivité des entreprises
Mesures • plan d’exploitation des carrières développé
• connaissance des argiles améliorée
• préparation du mélange de production optimisée
• amélioration des conditions de manutention des produits finis

Cible Toutes les briqueteries


En charge CETEMCO ou conseil extérieur
Budget estimé 500 000 MAD : gestion des carrières (30 H/J) manutention (10 H/J)
Financement ANPME / MEDA II / Entreprises
Pré-requis Néant
Durée estimée
Degré de priorité

Fiche d’action PV 2
Action Programme d’économies d’énergie
Objectifs Réduire la facture énergétique

Mesures • réalisation de bilans thermiques des différentes installations


• acquisition d’instruments de mesure (compteurs électriques,
thermomètres, débitmètres,..) et de logiciels.
• réalisation d’un benchmarking thermique de l’industrie, réalisé par
intégration des bilans thermiques précédents
• financement de prêts à taux réduits pour réaliser les investissements
industriels d’économie d’énergie détectés.
• incorporation de charges combustibles dans les mélanges au travers
d’un programme de R et D
• examen d’énergies complémentaires (solaire, cogénération,..) au
travers de programmes de R et D avec l’université.

Cible Briqueteries intéressées


En charge FMC/ APB/ Entreprises

Budget estimé 300 000 MAD (50 H/J) pour les bilans thermiques
600 000 MAD pour l’acquisition d’instruments de mesure
50 000 MAD (8 H/J) pour le benchmarking thermique

Financement ANPME / Entreprises


Pré-requis Néant
Durée estimée 3 années
Degré de priorité Très urgent

56
Fiche d’action PV 3
Action Programme pour la qualité des produits et à la certification
Objectifs
Mesures • formation des responsables qualité de l’industrie et développement
d’un plan qualité type pour les briqueteries
• réalisation de normes et de marques de qualité ; sensibilisation des
industriels sur leur responsabilité dans le processus de normalisation et
de certification
• révision des normes relatives aux briques.
• achat de matériels de mesure et test dans les usines,
• information technique et veille technologique

Cible Briquetiers
En charge CETEMCO/APB/ FMC/ SNIMA
Budget estimé 200 000 MAD pour la formation (40 H/J)
300 000 MAD pour la réalisation des normes
400 000 MAD pour la validation des normes
500 000 MAD pour l’achat de matériels de mesure
50 000 MAD pour l’information technique
Financement Centre d’expertise (MEDA II)/ Entreprises
Pré-requis Néant
Durée estimée Deux années
Degré de priorité Urgent

Fiche d’action PV 4
Action Programme pour un accès à la R et D. facilitée
Objectifs

Mesures • incorporation de charges combustibles


• agrandissement des produits de terre cuite

Cible Briqueteries
En charge Cetemco et universités
Budget estimé 500 000 MAD par programme.
Financement MICMAN (RDT) /ANPME / Entreprises
Pré-requis Néant
Durée estimée 1 année
Degré de priorité Urgent

57
Fiche d’action PV 5
Action Programme pour un meilleur management et marketing des briqueteries
Objectifs

Mesures • la formation des personnels en marketing et en gestion de la


production avec l’achat des logiciels de gestion de production
• développement d’un programme de formation des camionneurs qui
sera utilisé par les services commerciaux des briqueteries
• développement d’un programme de formation des maçons qui sera
employé par les mêmes services des briqueteries
• la formation des personnels en maintenance préventive et l’achat de
logiciels de suivi de maintenance
• l’aide à des voyages d’études pour faciliter les relations internationales
des spécialistes
• l’aide à l’information de la FMC et de l’APB à leurs adhérents en
développant les sites web et les journées d’étude
• aide à la participation de l’APB à TBE.

Cible Principales briqueteries


En charge FMC/APB/

Budget estimé • 400 000 MAD (50 H/J) pour la formation marketing et gestion
• 200 000 MAD (30 H/J) pour la formation des camionneurs
• 200 000 MAD (30 H/J) pour la formation des maçons
• 400 000 MAD (60 H/J) pour la formation en maintenance préventive
• 200 000 MAD pour les voyages d’études
• 300 000 MAD pour les sites web et les journées d’étude
• 200 000 MAD pour la participation de l’APB à TBE

Financement ANPME / Entreprises


Pré-requis Néant
Durée estimée Quatre ans
Degré de priorité Urgent

58
Fiche d’action PV 6

Action Programme pour la Terre cuite et l’environnement

Objectifs Rendre les briqueteries plus conscientes des problèmes


environnementaux et améliorer l’impact environnemental des
briqueteries

Mesures • Réaliser des mesures sur les rejets des briqueteries en particulier
analyses des fumées (poussières, F, SO2, Cl2,…) sur un échantillon
d’usines, et avec les éventuels rejets d’eau.
• Préparer un guide de purification des fumées (procédés disponibles et
coûts de l’investissement et du traitement)
• Aider les investissements dans la purification des fumées
• Préparer un guide de bonne gestion environnementale des carrières et
former les responsables d’usines et carrières à cette gestion
• Mesure les déchets au cours de mesures spot et réaliser un guide des
déchets de la profession : quantité et type de déchets produits, modes
de traitement recommandés et de recyclage possibles
• Réaliser différents séminaires de formation à différents endroits sur la
réglementation environnementale, son application en briqueterie, la
gestion environnementales des usines et carrières, les contacts avec les
populations et les administrations
• Analyse du cycle de vie des produits de terre cuite, du berceau au
tombeau, avec détermination précise de tous les entrants et sortant de
l’industrie
• Présentation de la norme ISO 14000 et aide à quelques entreprises à
l’obtention de la certification environnementale Iso 14000.
• Réalisation d’audits environnementaux sur une demi douzaine d’usines

Cible Principales briqueteries

En charge FMC/APB/

Budget estimé • 300 000 MAD pour les mesures de fumées


• 200 000 MAD (30 H/J) pour le guide de purification
• 250 000 MAD (40 H/J) pour le guide de bonne gestion des carrières et
la formation
• 250 000 MAD (40 H/J) pour une première analyse de cycle de vie
• 200 000 MAD (30 H/J) pour la formation
• 200 000 MAD (30 H/J) pour la réalisation d’audits environnementaux

Financement ANPME / Entreprises

Pré-requis Néant

Durée estimée 2 ans

Degré de priorité Moyen

59
Fiche d’action PV 1
Action Programme pour le développement des tuiles au Maroc

Objectifs Aider à la mise en place d’une première tuilerie au Maroc dans un


environnement ou la tuile est inconnue comme élément de couverture

Mesures • Réalisation d’une étude de marché sur le potentiel de la tuiles pressée


au Maroc et examen des possibilités d’exportation
• Préparation d’un document de marketing et communication: Pourquoi
la tuile, pourquoi un toit en pente, quelles tuiles, pour quoi, pour qui et à
quel coût ?
• Détermination d’une stratégie d’introduction du produit sur le marché
marocain (où, client cibles, applications potentielles, intérieur / export,
prix de vente des tuiles et du toit en pente,…)
• Sélection d’argiles à tuile, discussion avec des fournisseurs de
technologie, réalisation d’essais de fabrication et tests de produits, choix
de la localisation de l’usine et de sa technologie
• Développement d’une norme préliminaire et d’un contrôle qualité
• Action de communication sur la tuile au Maroc, de façon initiale ciblée
sur les intervenants du bâtiment
• Actions de formations de quelques entreprises de couverture qui
accepteraient d’accompagner

Cible Briqueteries désirant s’adjoindre une activité tuiles

En charge FMC/APB/

Budget estimé • 400 000 MAD (60 H/J) pour l’étude de marché
• 250 000 MAD (40 H/J) pour le document de marketing et la stratégie
d’introduction
• 250 000 MAD (40 H/J) pour une première norme révisée
• 1 000 000 MAD pour la communication
• 400 000 MAD (60 H/J) pour la formation des couvreurs

Financement ANPME / Entreprises

Pré-requis Néant

Durée estimée 4 ans

Degré de priorité Urgent

60
LEXIQUE

ACDI Agence Canadienne pour le Développement International

ANPME Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise

APB Association Professionnelle des Briquetiers

CA Chiffre d’affaires

CE Communauté Européenne – selon contexte - (voir aussi UE)

CETEMCO Centre des Techniques et Matériaux de Construction.()

CGEM Confédération Générale des Entreprises du Maroc

CPT Cahier de Prescriptions Techniques

CPS Cahier de Prescriptions Spéciales

CRI Centre Régional d’Investissement

DQN Direction de la Qualité et de la Normalisation. Ministère de l’Industrie, du Commerce et de la


Mise à Niveau de l’Economie (MICMANE)

DTU Document Technique Unifié

FMC Fédération des matériaux de construction

FNBTP Fédération Nationale du Bâtiment Travaux Publics

FOMAN Fonds de la Mise à Niveau

GRH Gestion des Ressources Humaines

GTZ Coopération Technique Allemande (Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit


GmbH)

LPEE Laboratoire Public d’Essais et d’Etudes

MAD Dirham Marocain

MEDA (II) MEDA ou MEDA II principal instrument financier de l’Union Européenne pour le partenariat
euro-méditerranéen, principalement en Algérie, Egypte, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie,
Turquie, Autorité Palestinienne)

MEM Ministère de l’Energie et des Mines

MICMANE Ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Mise à Niveau de l’Economie

61
NM Norme Marocaine

OFPPT Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail

PCI Pouvoir Calorifique Inférieur

R et D Recherche et Développement

RDT Réseau de Diffusion Technologique

SNIMA Service de Normalisation Industrielle Marocaine

TBE Tuiles et Briques Europe

UE Union Européenne

VA Valeur Ajoutée

62

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