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1.Généralités
2.Rappels atomes et noyaux
3.Les différents rayonnements
Pr Michel Bourguignon
Paces – Biophysique
Faculté de médecine Simone Veil
Décembre 2018
Prix Nobel Physique - chimie
1901- Wilhelm Röntgen (rayons X)
1903- Henri Becquerel - Pierre et Marie Curie («radioactivité» naturelle), puis 1911
1906- Joseph J Thomson (identification de l’électron, e-)
1908- Ernest Rutherford (alpha, α)
1915- William H & L Bragg (courbe α)
1918- Max Planck (quanta d’énergie)
1921- Albert Einstein - Frederick Soddy (nature corpusculaire de lumière, relativité
restreinte, « isotopes »)
1922- Niels Bohr (structure de l’atome)
1927- Arthur H Compton (effet Compton)
1929- Louis de Broglie (nature ondulatoire des e-)
1932- Werner Heisenberg (mécanique quantique)
1933- Erwin Schrödinger - Paul Dirac (mécanique quantique, prévision du positon e+)
1935- James Chadwick – Irène & Frédéric Joliot-Curie (neutron, radioactivité artificielle)
1936- Carl Anderson (identification du positon)
1938- Enrico Fermi (réactions nucléaires)
• radioimmunoanalyse, cinétique
LES RAYONNEMENTS
1. Généralités
2. Rappels atomes et noyaux
3. Les différents rayonnements
4. L'interaction des rayonnements avec la
matière
5. La détection
L'atome d ’hydrogène
A et Z caractérisent le noyau
12
C
6
127
I
53
Isotopes
Atomes de constitution différente appartenant au même
élément chimique = même Z, même nombre d’électrons (même
capacité à créer des liaisons de covalence),
nombre de neutrons différents
Exemples :
40 40 40
Ar K Ca
18 19 20
Noyaux stables
100
200
160
nombre de neutrons N
isobares
120 Droite Z = N
isotopes
80
40
0
0 20 40 60 80 100
Site http://irfu.cea.fr/la-vallee-de-stabilite
Equivalence Masse - Energie
1 eV = 1,6.10-19 J
représente
l’essentiel
de la masse
atomique
1 Å = 10-10 m
Description classique de l'atome H
L'électron gravite sur une orbite
circulaire autour d'un proton immobile.
• Force d'attraction de Coulomb :
r F = k q2/r2 (k q.q’ / d²)
• Force centrifuge répulsive
F = mv2/r
En théorie, toute charge accélérée, tel l'électron, devrait perdre
de l’énergie cinétique
Position de l'électron sur une orbite stationnaire, mais seulement
certaines orbites avec niveau d’énergie donné sont permises
N (n=4)
Eϖ= 0 eV E(eV)
E4=-0,85 eV N M (n=3)
E3=-1,51 eV M
E2=-3,3 eV L L (n=2)
K (n=1)
E1=-13,6 eV K
En = - E0 /n²
Modèle en couches de l'atome H (3)
L'électron peut graviter en orbite sur des couches
quantiques dénommées : K (n=1) , L (n=2) , M (n=3) …
En = - E0 x Z²/n²
E(eV)
0
N Un électron dans un état moins lié
M (état excité) va revenir vers un état
L plus lié s’il y a une case libre en
renvoyant la différence d’énergie
sous la forme de rayonnement
électromagnétique (rayon X)
DE = Einitial - Efinal
K
Modèle en couches des atomes (3)
Dans tous les atomes, les électrons sont sur des couches
quantiques dénommées K (n=1), L (n=2), M (n=3) …
E(eV)
0
N
Si un électron reçoit de l’énergie
M du milieu extérieur, il peut migrer
L vers un état moins lié (état excité)
s’il y a une case libre.
Il peut éventuellement s’échapper
si l’énergie est suffisante.
Ec = Eext - |Eliaison|
K
Réarrangement du cortège électronique
Entraîne l’émission de RX ou électron Auger
couches
M électroniques
électron Auger
K
ry électromagnétique (photon X) 100 keV
pour le photon X, Ex = EL – EK
Modèle en couches du noyau
Pour le noyau, un modèle en couches, « calqué » sur celui de l’atome,
est utilisé pour déterminer les niveaux d’énergie des couches des
nucléons et raisonner sur les échanges énergétiques.
E/A (MeV)
L’énergie de liaison par nucléon E/A
varie selon A
-1
-2
-3
-4
-5
-6
-7
-8
A
0 60 242
LES RAYONNEMENTS
1. Généralités
2. Rappels atomes et noyaux
3. Les différents rayonnements
4. L'interaction des rayonnements avec la
matière
5. La détection
Rayonnement électromagnétique (1)
Double onde vectorielle E et B transversale
l = h/p = h/mv
- masse nulle
- énergie : E = hn
Equation exprimée en eV et en Å :
E (eV) = 6,62.10-34 x 3.108 x 1010 /1,6. 10-19 l (Å)
E (keV) = 6,62.10-34 x 3.108 x 1010 x 10- 3/1,6. 10-19 l (Å)
Rappels
1 Å = 10-10 m 1 eV = 1,6.10-19 J
Spectre électromagnétique
D’ap. culturesciencesphysique.ens-lyon.fr
Rayonnements particulaires
Particules électriquement chargées : a++, b+, b-
• Désintégrations α
• Transitions isobariques: b-, b+, capture électronique
e+ a++
champs électrique E
et magnétique γ Photon
Force de Lorentz F = qE e-
LES RAYONNEMENTS
1. Généralités
2. La structure de l’atome et du noyau
3. Les différents rayonnements
4. La radioactivité
5. L'interaction des rayonnements avec la
matière
6. La détection
LA RADIOACTIVITÉ
1. Généralités
2. Atomes stables et atomes radioactifs
3. Loi de décroissance : activité et période
4. Lois de désintégration et les modes de
transformations : a, b, g, CE, CI
LA RADIOACTIVITÉ
Eau
aliments Sols • Essais nucléaires
6% 11 % • Utilisations industrielles
Radon Autres
1% • Activités nucléaires
34 %
• Tchernobyl
Doses efficaces
en France
2,5 - 5 mSv par an
Rayons Expositions
cosmiques médicales
7% 41 %
1. Généralités
2. Noyaux stables et radioactifs
3. Loi de décroissance : activité et période
4. Lois de désintégration et les modes de
transformations : a, b, g, CE, CI
LA RADIOACTIVITÉ
Noyaux stables : les nucléons sont les plus liés
constitution inchangée sans intervention extérieure
=
CHANGEMENT DE STRUCTURE DU NOYAU
DÉSINTÉGRATION
=
ÉMISSION DE RAYONNEMENTS
ÉNERGETIQUES (a, b, g)
Nombre de NOYAUX
masse (A)
α
250
200
150
b -
b +
100
Isotopes radioactifs
50 Isotopes stables
Droite A=2Z
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110
Numéro atomique (Z)
Site http://irfu.cea.fr/la-vallée-de-stabilité
LA RADIOACTIVITÉ
X Y + rayonnement
1. Généralités
2. Atomes stables et atomes radioactifs
3. Loi de décroissance : activité et période
4. Lois de désintégration et les modes de
transformations : a, b, g, CE, CI
LOI DE DÉCROISSANCE RADIOACTIVE
dN = - l N dt
dN : nombre de noyaux
dN / N = - l dt en transition radioactive
pendant l’intervalle dt
Ln N = - l t + cte
l: constante radioactive
à t = 0 , N = N0
Ln N0 = cte N : nombre de noyaux
radioactifs à l’instant t
Ln N – Ln N0 = - l t
t : temps de décroissance
Ln (N/ N0) = - l t
N0: nombre de noyaux
N = N0 e - l t radioactifs au temps zéro
LA DÉCROISSANCE RADIOACTIVE
Nombre
noyaux
10 000
N = N0 e - l t
5 000
2500
1250
625 TEMPS
L'ACTIVITÉ D'UNE SOURCE
Nombre de transformations radioactives A
par unité de temps :
A = - dN / dt = l N (d’après dN = - λ N dt)
A=lN e-lt 0
A = A0 e - l t
A = A0 e - l t A0 / 2 = A0 e - l T
1/2 = e - l T Ln 2 = l T
A = A0 e - Ln2 . t / T
Exemples
12B T = 0,02 seconde 238U T = 4,5.109 ans
123I T = 13 heures 131I T = 8 jours
11C T = 20 minutes 14C T = 5730 ans
18F T = 110 minutes 15O T = 2 minutes
LA DÉCROISSANCE RADIOACTIVE
Activité
Bq
10 000
Avec une période T
A = A0 e - λt
5 000
2500
1250
625 TEMPS
1T 2T 3T 4T
LA DÉCROISSANCE RADIOACTIVE
Ln Activité
10 000 Ln A / A0 = - l t
5 000 Représentation
semi-logarithmique
2500
1250
625
Temps
1T 2T 3T 4T
LA DÉCROISSANCE RADIOACTIVE
ATTENTION !
Ce n ’est pas parce qu ’on a attendu 10 périodes qu ’il
n ’y a plus d'activité
RELATION
MASSE - ACTIVITÉ - PÉRIODE
(N nombre d’Avogadro)
RELATION
MASSE - ACTIVITÉ - PÉRIODE
Pour avoir une activité de 37 GBq,
quelle masse faut-il ?
m = A M T / Ln2 N
RELATION
MASSE - ACTIVITÉ - PÉRIODE
A=m N Ln2 / M T
LA RADIOACTIVITÉ
1. Généralités
2. Atomes stables et atomes radioactifs
3. Loi de décroissance : activité et période
4. Lois de désintégration et les modes de
transformations : a, b, g, CE, CI
LOIS DE LA DESINTEGRATION
RADIOACTIVE
212 208 4
Po Pb + He
84 82 2
4 à 9 MeV
ENERGIE DU RAYONNEMENT a
A A-4 4
X Y + He (on néglige les électrons)
Z Z-2 2
212 Po (T=2,98.10-7 s)
a (4,8 MeV)
222 Rn (T=3,8 j)
FILIATION
SPECTRE DE RAIES DU RAYONNEMENT a
Ia (%)
226 Ra
4,8 E (MeV)
SPECTRE DE RAIES DU RAYONNEMENT a
241Am (T=432 ans)
Ia (%)
a2
a1 (13%)
(85%) g
Ia1 = 85% 43 keV
Np 237 (T=2 144 500ans)
Ia2 = 13%
Transformations isobariques
1 1 0 0
n p + e + antin + ΔE
0 1 -1 0
Rayonnement b +
1 1 0 0
p n + e+ n + ΔE
1 0 +1 0
Capture électronique
1 0 1 0
p + e n + n + ΔE
1 -1 0 0
SPECTRE DU RAYONNEMENT b -
Spectre continu
0 E b -max E b - (keV)
RAYONNEMENTS b
β- β+
électron neutrino positon
(électron "positif")
14 14 0 18 18 0
C N+e+ antin F 0+ e+ n
6 7 -1 9 8 +1
10 keV à 3 MeV
SCHEMA DE DESINTEGRATION
32 32 0
P S + e + anti n
15 16 -1
32 P (T=14,2 j)
e+ + e- 2 hn
hn = 511 keV
e+
e+
Conservation de la quantité
e- de mouvement : Emission
des 2 photons à 180°
l’un de l’autre
hn = 511 keV
18F-FluoroDeoxyGlucose (FDG)
EMAX DES RAYONNEMENTS b-
A A 0 0
X Y+ e + antin + ΔE
Z Z+1 -1 0
A A 0 0
X Y+ e + n + ΔE
Z Z-1 +1 0
E βmax- = [ M x - M Y ] c²
E βmax+ = [ M x - M Y - 2 me ] c²
Exemples
123 0 123
I + e Te + n
53 -1 52
0201 0 201
Tl + e Hg + n
81 -1 80
CAPTURE ELECTRONIQUE
Réarrangement du cortège électronique
Emission de photon X ou électron Auger
électron Auger
M
K
couches
électroniques
vers le
noyau
RAYONNEMENT g
Rayonnement électromagnétique
a b- b+ CE g
RAYONNEMENT g : Etat métastable
Am
X 99Mo (T=66h)
Z
b- 99mTc (T=6h)
b1 (511 keV)
b2 (Emax 1173 keV)
137Ba
g (662 keV)
b2 : 5,4% b1 : 94,6%
EMISSION b- + g
Désintégration du 60Co : 2 g en cascade
b (310 keV)
g (1,17 MeV)
60Ni
g (1,33 MeV)
EMISSION b- + g
Désintégration de l’ 131I : 2 voies (b+g)
131I (T=8 jours)
b2 (333 keV)
b1 (606 keV)
g2 (637 keV)
g1 (364 keV) 131Xe
b1 : 89,9% b2 : 7,2%
Isotopes de l’iode
b+ b+ Stable b-
capture électronique
CONVERSION INTERNE
Alternative à l'émission gamma
Spectre de raie car les électrons ont une énergie bien déterminée
LE TAUX D’ÉMISSION
Nombre de rayonnements par unité de temps
Exemple :
A = 1000 Bq
rayonnement b1 : 30% rayonnement b2 : 70%
n b1 = 300 rayonnements b 1 /s
Pour résumer
Énergie variant de quelques keV à 9 MeV selon le rayonnement
Rayonnements Radioactivité
E = hn = hc / λ A = A0 e - λ t = λ N
E (keV) = 12,4/ λ (Å)
T = Ln 2 / λ
Eliaison: En = - E0 x Z²/n²
m = A M T/ Ln2 N
E = mc²
Instabilités nucléaires
naturelles ou induites
Emission α
Transformations Fission Désexcitations
isobariques Transformations isomériques
0 E b -max E b - (keV)
4,8 E (MeV)
Les rayonnements
4- L’interaction des rayonnements avec la
matière
5- La détection des rayonnements
Pr Michel Bourguignon
Paces – Biophysique
Faculté de médecine Simone Veil
Décembre 2018