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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Faculté des Sciences Exactes et Appliquées

Département de Mathématiques

Thèse de doctorat

Spécialité : Mathématiques

Option :Géométrie Différentielle

Intitulé de la thèse :

Géométrie harmonique des fibrés tangents

présentée par :

EL HENDI Hichem

devant le jury composé de :


Président : MESSIRDI Bekkai Pr. U. Oran 1.
Directeur de Thèse : TERBECHE Mekki Pr. U. Oran 1.
Co-Directeur de Thèse : DJAA Mustapha Pr. C. U. Relizane.
Examinateur : BEKKAR Mohammed Pr. U. Oran 1.
Examinateur : OUAKKAS Seddik MCA. U. Saïda.
Examinateur : ZOUBIR Hanifi MCA. ENP. Oran

Soutenue le 17-02-2015
Remerciements

* Je tiens à remercier mon directeur de thèse le professeur Terbeche Mekki pour son soutien
inconditionnel, sa patience et ses réflexions pertinentes.
* Je remercie le professeur Djaa Mustapha pour les bons choix de sujets concernant ce
travail, et je le remercie pour sa patience.
* Je suis trés reconnaissant envers le professeur Messirdi Bekkai pour l’intérêt qu ’il a porté
à ce travail, le remerciant aussi pour l’honneur qu ’il m’a fait de présider le jury de cette
thèse.
* Je remercie le professeur Bekkar Mohammed qui m’a honoré en acceptant d’ être exa-
minateur dans ce jury.
* Je tiens aussi à exprimer mes remerciements aux docteurs Ouakkas Seddik et Zoubir
Hanifi pour d’avoir accepté et apprécier mon travail et de m’honorer de leurs présence
au sein du jury.
* Mes vifs remerciements sont également exprimés à l’égard des responsables, personnel et
enseignants de la faculté des sciences de l’université de Oran.
* Je remercie toutes les personnes qui m’ont accompagné durant ce voyage appelé la vie, je
pense très particulièrement à mes chers parents.
Table des matières

Introduction 4

1 Géométrie des applications harmoniques et bi-harmoniques 7


1.1 Rappels de géométrie riemannienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1.2 L’opérateur gradient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.1.3 L’opérateur divergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.1.4 L’opérateur laplacien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.1.5 Fibré tangent inverse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.1.6 Deuxième forme fondamentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.2 Applications harmoniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.2.1 Première variation d’énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.2.2 Exemples d’applications harmoniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.3 Applications bi-harmoniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.3.1 Première variation de la bi-énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.3.2 Exemples d’applications bi-harmoniques . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

2 Géométrie du fibré tangent et bi-harmonicité 28


2.1 Le fibré tangent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.1.1 Structure différentielle sur le fibré tangent . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.2 Relèvement vertical, complet et horizontal au fibré tangent . . . . . . . . . . . 29
2.2.1 Relèvement vertical . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.2.2 Relèvement complet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.2.3 Relèvement horizontal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.3 Métrique naturelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
2.3.1 Métrique naturelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
2.3.2 Métrique de Sasaki . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
2.4 Harmonicité d’une section X : (M, g) −→ (T M, g S ) . . . . . . . . . . . . . . . 45
2.5 Bi-harmonicité d’une section X : (M, g) −→ (T M, g S ) . . . . . . . . . . . . . . 50

3 Géométrie du fibré tangent d’ordre 2 et bi-harmonicité 58


3.1 Le fibré tangent d’ordre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.1.1 L’espace des 2 jet T 2 M . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
TABLE DES MATIÈRES 3

3.1.2 Structure différentielle de T 2 M . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60


3.2 Relèvement complet et horizontal au fibré tangent d’ordre 2 . . . . . . . . . . 61
3.2.1 Relèvement complet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
3.2.2 Relèvement horizontal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
3.3 Le fibré tangent d’ordre 2 sur une variété riemannienne . . . . . . . . . . . . . 69
3.3.1 Métrique diagonale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
3.3.2 Tenseur de courbure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
3.4 Harmonicité d’une section σ : (M, g) −→ (T 2 M, g D ) . . . . . . . . . . . . . . . 83
3.5 Bi-harmonicité d’une section σ : (M, g) −→ (T 2 M, g D ) . . . . . . . . . . . . . 85

Bibliographie 92

Notations 95
Introduction

Soit U un ouvert de Rn . Une application f : U −→ R est dite harmonique sur U si

∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
+ + ... + = 0,
∂x21 ∂x22 ∂x2n
ce qui s’écrit aussi :
∆f = 0.
Un problème classique concernant les fonctions harmoniques est le problème de Dirichlet :
étant donné une fonction continue définie sur la frontière d’un ouvert, peut-on la prolonger
par une fonction qui soit harmonique en tout point de l’ouvert.
En 1964 J.Eells,J.H.Sampson, L.Lemaire ont étudier les applications harmoniques dans un
cas général sur une variété riemannienne.

Nous allons commencer par de brefs rappels sur les applications harmoniques.
Soient (M, g) et (N, h) deux variétés riemanniennes de dimension n et m respectivement, D
un domaine compact de M et ϕ : (M, g) −→ (N, h) une application de classe C ∞ . On définit
l’énergie de ϕ sur D par : Z
1
E(ϕ, D) = |dϕ|2 vg ,
2 D
où |dϕ| est la norme de Hilbert Schmidt de la différentielle dϕ.
Une application ϕ de (M, g) dans (N, h) est dite harmonique si et seulement si, elle est point
critique de l’énergie. C’est à dire est une solution de l’équation d’Euler -Lagrange

τ (ϕ) = traceg ∇dϕ = 0.

Localement,

∂ 2 ϕγ ∂ϕα ∂ϕβ Nγ ∂ϕγ Mk ∂


τ (ϕ) = g ij ( + Γ ◦ϕ − Γ ) ◦ ϕ,
∂xi ∂xj ∂xi ∂xj αβ ∂xk ij ∂y γ
Si M = Rn , N = R alors on a
n
X ∂ 2ϕ
τ (ϕ) = ∆ϕ = .
i=1
∂x2i
Introduction 5

De même, les applications bi-harmoniques sont définies comme point critique de la fonction-
nelle bi-énergie
Z
1
E2 (ϕ) = |τ (ϕ)|2 vg ,
2 D
solution de l’équation d’Euler -Lagrange.

τ2 (ϕ) = traceg ∇2 τ (ϕ) + traceg RN (τ (ϕ), dϕ)dϕ.


Localement,

N
 ∂ 2τ σ β ∂ Γσ
∂τ α ∂τ β Nσ 2 β
ϕ N
α ∂ϕ αβ
τ2 (ϕ) = g ij i j
+ 2 j j
Γ αβ +τ α
i j
Γσ
αβ +τ
∂x ∂x ∂x ∂x ∂x ∂x ∂x ∂xj
i
M
∂τ β ∂τ ρ N N ∂τ σ ∂β N ∂ϕα ∂ϕβ N  ∂
+ τ α i j Γvαβ Γσvρ − Γkij ( k + τ α k Γσαβ ) − τ v i R σ
◦ϕ ,
∂x ∂x ∂x ∂x ∂x ∂xj βαv ∂y σ

N ∂ϕβ ∂ϕδ
τ α = ∆ϕα + g ij Γαβδ .
∂xi ∂xj
Si M = Rn , N = R alors on a
τ2 (ϕ) = ∆(∆ϕ).
L’objectif de ce travail est d’étudier :

• la bi-harmonicité d’un champ de vecteurs X : (M, g) −→ (T M, g S ) où (T M, g S ) le fibré


tangent muni de la métrique de Sasaki, sachant que la harmonicité a été traité par Jerzy
J,Konderak J.J [17].
• la bi-harmonicité d’une section σ : (M, g) −→ (T 2 M, g D ) où (T 2 M, g D ) le fibré tangent
d’ordre 2 muni de la métrique diagonale sachant que la harmonicité à été traité par
Djaa N.E.H, Ouakkas S, Djaa M [6].
Le plan de ce travail est divisé en trois chapitres.

Le premier chapitre consiste à rappeler des résultats essentiels des applications harmo-
niques et bi-harmoniques sur une variété riemannienne. En commence par la définition du
champ de tension d’une application entre deux variétés riemanniennes, qui caractérise les
applications harmonique et l’équation d’Euler-Lagrange associée, puis la définition du champ
de bi-tension qui caractérise les applications bi-harmoniques. Le chapitre est illustré par des
exemples d’application bi-harmonique entre deux variétés riemanniennes.

Le deuxième chapitre est consacré à l’étude du relèvement vertical, complet et horizontal


des fonctions, champ de vecteurs, forme différentielle et champ de tenseurs de type quelconque
d’une variété au fibré tangent. Cette étude est parue dans l’article de Sasaki , et développée
par Dmbrowski, Yano, Ishihara et d’autres. On définit ensuite la métrique naturelle et la
métrique de Sasaki tout en donnant les formules relative aux connections induites et les cour-
bures. Le chapitre s’achève par l’étude de l’harmonicité et la bi-harmonicité d’une section, en
Introduction 6

établissant le théorème suivant

Théorème ([5])Soient (M, g) une variété riemannienne et (T M, g S ) le fibré tangent


associé muni de la métrique de Sasaki. Si X : (M, g) −→ (T M, g S ) est un champ de vecteurs
alors le champ bi-tension de X est donné par
n
τ2 (X)(x,u) = trg ∇2 (τ v (X)) + 2R(τ h (X), ∗)∇∗ X − R(∗, ∇∗ τ h (X))u
1 oV
+ R(R(u, ∇∗ )∗, τ h (X))u
2 (x,u)
n 1
+ trg R(u, ∇∗ τ v (X)) ∗ +R(τ v (X), ∇∗ X) ∗ + R(u, τ v (X))R(u, ∇∗ X) ∗
2
1
+ ∇∗ ∇∗ τ h (X) + R(u, ∇∗ X)∇∗ τ h (X) + R(u, ∇∗ ∇∗ X)τ h (X)
2
oH
+ R(u, R(τ h (X), ∗)u) ∗ +R(τ h (X), ∗) ∗ +(∇τ h (X) R)(u, ∇∗ X) ∗ ,
(x,u)

pour tout (x, u) ∈ T M .

Le troisième chapitre traite la structure différentielle du fibré tangent d’ordre 2, relève-


ment complet des fonctions, champ de vecteurs, forme différentielle et relèvement horizontal
d’un champ de vecteurs.on définit la métrique diagonale et en donne les formules relative
aux connections induites et les courbures. Le chapitre s’achève par l’étude de l’harmonicité
et la bi-harmonicité d’une section σ : (M, g) −→ (T 2 M, g D ), en établissant le théorème suivant

Théorème ([11])Soient (M, g) une variété riemannienne et (T 2 M, g D ) le fibré tangent


d’ordre 2 associé muni de la métrique diagonale. Si σ ∈ Γ(T 2 M ) est une section lisse, alors
le champ de bi-tension de σ est donné par
n
2 1 0 0 1 0
o1
τ2 (σ)p = traceg ∇ τ (Xσ ) + 2R(τ (Xσ , ∗)∇∗ Xσ − R(∗, ∇∗ τ (Xσ ))u + R(R(u, ∇∗ Xσ )∗, τ (Xσ ))u
2
n
2 2 0 0 1 0
o2
+ traceg ∇ τ (Yσ ) + 2R(τ (Yσ ), ∗)∇∗ Yσ − R(∗, ∇∗ τ (Yσ ))w + R(R(w, ∇∗ Yσ )∗, τ (Yσ ))w
n 2
+ traceg R(u, ∇∗ τ (Xσ )) ∗ +R(w, ∇∗ τ (Yσ )) ∗ +R(τ (Xσ ), ∇∗ Xσ ) ∗ R(τ 2 (Yσ ), ∇∗ Yσ ) ∗
1 2 1

1 1
+ R(u, τ 1 (Xσ ))R(u, ∇∗ Xσ ) ∗ + R(w, τ 2 (Yσ ))R(w, ∇∗ Yσ ) ∗ +∇∗ ∇∗ τ 0 (σ)
2 2
1
+ R(u, ∇∗ Xσ )∇∗ τ 0 (Xσ )R(w, ∇∗ Yσ )∇∗ τ 0 (Yσ ) + R(τ 0 (σ), ∗) ∗ + R(u, ∇∗ ∇∗ Xσ )τ 0 (Xσ )
2
1
+ R(w, ∇∗ ∇∗ Yσ )τ 0 (Yσ ) + R(u, R(τ 0 (Xσ ), ∗)u) ∗ +R(w, R(τ 0 (Yσ ), ∗)w) ∗ +(∇τ 0 (Xσ ) R)(u, ∇∗ Xσ )
2
o0
+ (∇τ 0 (Yσ ) R)(w, ∇∗ Yσ ) ∗ ,
p

pour tout p ∈ T 2 M .
Chapitre 1
Géométrie des applications harmoniques et
bi-harmoniques

1.1 Rappels de géométrie riemannienne


1.1.1 Définitions
Une variété riemannienne de classe C ∞ de dimension m est un couple (M, g) où M est une
variété différentiable de classe C ∞ de dimension m et g : Γ(T M ) × Γ(T M ) −→ C ∞ (M ) est
une application C ∞ (M ) bilinéaire, symétrique, non dégénéré et définie positive. Localement,
si M est munie d’un système de coordonnées locales xi alors
m
X
g= gij dxi ⊗ dxj
i,j=1

où gij sont des fonctions de classe C ∞ sur M . Si (M, g) une variété riemannienne de dimension
m, alors la métrique g induit
• Un isomorphisme

] : Γ(T ∗ M ) −→ Γ(T M )
ω 7−→ ](ω)
pour tout X ∈ Γ(T M ) on a g(](ω), X) = ω(X)
• Une métrique riemannienne g ∗ sur le fibré cotangent T ∗ M , définie par
g ∗ (ω, η) = g ∗ (](ω), ](η)) = g ∗ (ωi dxi , ηj dxj ) = ωi ηj g ij
où g ij représente la matrice inverse de gij
• Une unique connexion ∇M sans torsion et à la métrique parallèle dite de Levi Civita,
vérifiant
∇M M
X Y − ∇Y X = [X, Y ]
X(g(Y, Z)) = g(∇M M
X Y, Z) + g(Y, ∇X Z) ∀X, Y, Z ∈ Γ(T M ).
1.1 Rappels de géométrie riemannienne 8

• Un tenseur de courbure RM dite courbure de riemann, définie par

RM (X, Y )Z = ∇X ∇Y Z − ∇Y ∇X Z − ∇[X,Y ] Z.

• la courbure sectionnelle d’un plan engendré par une famille orthonormée {X, Y }

K(X, Y ) = g(RM (X, Y )Y, X)

1.1.2 L’opérateur gradient


Définition 1.1.1. Soit (M, g) une variété riemannienne, on définit l’opérateur gradient par

grad : C ∞ (M ) −→ Γ(T M )
f 7−→ grad f = ]df

où df est la différentielle de la fonction f , tel que pour tout X ∈ Γ(T M ) on a

g(grad f, X) = df (X) = X(f ).

Proposition 1.1.1. ( Expression du gradient en coordonneés locales ). Soit (M, g) une variété
riemannienne de dimension m, (U, ϕ) une carte sur M avec les champs de base associées

∂x1
, ..., ∂x∂m , alors pour tout f ∈ C ∞ (M ) on a
m
X ∂f ∂
(grad f )|U = g ij . (1.1)
i,j=1
∂xi ∂xj

Preuve . On applique directement la définition de l’application ] et la définition de la


différentielle de la fonction f ∈ C ∞ (M ) relativement à la carte (U, ϕ) sur M, on a
m
X ∂f i
df = i
dx
i=1
∂x

m
X ∂
]df = g ij (df )i
i,j=1
∂xj
m
X ∂f ∂
= g ij ,
i,j=1
∂xi ∂xj

où dx1 , ..., dxm est la base duale.

Propriétés 1.1.1. Soit (M, g) une variété riemannienne , pour tout f, h ∈ C ∞ (M ) on a


1. grad(f + h) = grad f + grad h
2. grad(f h) = h grad f + f grad h
3. (grad f )(h) = (grad h)(f )
1.1 Rappels de géométrie riemannienne 9

Preuve . Soit f, h ∈ C ∞ (M ) , pour tout X ∈ Γ(T M ) on a :


1).

g(grad(f + h), X) = X(f + h)


= X(f ) + X(h)
= g(gradf, X) + g(gradh, X)
= g(gradf + gradh, X) ,

2).

g(grad(f h), X) = X(f h)


= hX(f ) + f X(h)
= hg(gradf, X) + f g(gradh, X)
= g(h grad f + f grad h, X) ,

3).

(grad f )(h) = g(grad h, grad f )


= g(grad f, grad h)
= (grad h)(f ).

1.1.3 L’opérateur divergence


Soit X ∈ Γ(T M ) un champ de vecteurs sur une variété riemannienne (M, g), on a

∇X : Γ(T M ) −→ Γ(T M ) (1.2)


Z 7−→ ∇Z X

est une application C ∞ (M) linéaire (∇X est un tenseur de type (1,1)).
si x ∈ M , alors

(∇X)x : Tx M −→ Tx M (1.3)
v 7−→ (∇v X)x

est une application linéaire d’espace vectoriel.

Définition 1.1.2. Soit (M, g) une variété riemannienne. La divergence d’un champ de vec-
teurs X ∈ Γ(T M ), notée divX est une fonction sur M définie par

divX = trg (∇X)

(divX)(x) = trg ((∇X)x ) x ∈ M.


1.1 Rappels de géométrie riemannienne 10

En coordoonée locale on a
div X = dxi (∇ ∂ X)
∂xi


= g ij g(∇ ∂ X, ).
∂xi ∂xj
Si (ei ) est une base orthonormée locale sur M on a
m
X
div X = g(∇ei X, ei ).
i=1

La divergence d’une 1-forme ω sur M est définie par


div ω = trg (Z 7−→ ∇Z ω)
Xm
= (∇ei ω)(ei )
i=1
m
X ∂
= g ij (∇ ∂ ω)( ).
i,j=1
∂xi ∂xj

Dans la définition de div X nous pouvons également définir la divergence de (1, r)-tenseur T
pour être (0, r)-tenseur
(div T )(X1 , ..., Xr ) = trg (Z 7−→ (∇Z T )(X1 , ..., Xr )) .
Proposition 1.1.2. ( premiére expression de la divergence en coordonneés locales ). Soit
(M, g) une variété riemannienne de dimension m, pour tout X = X i ∂x∂ i ∈ Γ(T M ) on a
m
X ∂X i
div X = ( i + X j Γiij ).
i,j=1
∂x

Preuve . Sur une carte locale sur M nous avons,


X = X i ∂x∂ i et ∇ ∂

∂xj
= Γkij ∂x∂ k ,
∂xi

alors,
m
X
div X = dxi (∇ ∂ X)
∂xi
i=1
m
X ∂
= dxi (∇ ∂ Xj )
i,j=1
∂xi ∂X j
m
X ∂X j ∂ ∂
= dxi ( i j
+ X j Γkij k )
i,j=1
∂x ∂x ∂x
m
X ∂X i
= ( + X j Γiij ).
i,j=1
∂xi
1.1 Rappels de géométrie riemannienne 11

Propriétés 1.1.2. Soit (M, g) une variété riemannienne, pour tous X, Y ∈ Γ(T M ) et f ∈
C ∞ (M ) on a
1. div(X + Y ) = div X + div Y
2. div(f X) = f div X + X(f )
Preuve . On applique directement la définition de la divergence, soit (ei ) une base ortho-
normée locale sur M, on a
1)
div(X + Y ) = g(∇ei (X + Y ), ei )
= g(∇ei X, ei ) + g(∇ei Y, ei )
= div X + div Y ,
2)
div(f X) = g(∇ei f X, ei )
= g(ei (f )X + f ∇ei X, ei )
= ei (f )g(X, ei ) + f g(∇ei X, ei )
= X(f ) + f div X.

Lemme 1.1.1. Sur une variété riemannienne (M, g) on a


m

q q X
( det(gij )) = det(gij ) Γllk .
∂xk l=1

Proposition 1.1.3. ( deuxiéme expression de la divergence en coordonnées locales ).


Soit (M, g) une variété riemannienne, pour tout X ∈ Γ(T M ) on a
1 ∂
q
div X = p k
( det(gij )X k ).
det(gij ) ∂x
Preuve . D’aprés la proposition de premiére expression de la divergence en coordonneés
locales nous avons,
m m m
X ∂X i X X j i
div X = i
+ X Γij
i=1
∂x j=1 i=1
m m m
X ∂X i X
j
X
= + X Γiij ,
i=1
∂xi j=1 i=1

en utilisant le Lemme 1.1.1, avec G = (gij ), alors un calcul direct donne,


m n n
1 √ X ∂X i X j √ X
div X = √ ( det G i
+ X det G Γiij
det G i=1
∂x j=1 i=1
m m
1 √ X ∂X i X j ∂ √
= √ ( det G + X ( det G))
det G i=1
∂x i j=1
∂x j
m
1 X ∂ √
= √ ( det G X i ),
det G i=1 ∂xi
1.1 Rappels de géométrie riemannienne 12

en utilisant la convention d’Einstein on a


1 ∂ √
div(X) = √ ( det GX i ).
det G ∂xi

1.1.4 L’opérateur laplacien


Définition 1.1.3. Soit (M, g) une variété riemannienne, on définit l’opérateur laplacien noté
4, sur M par

4 : C ∞ (M ) −→ C ∞ (M )
f 7−→ 4(f ) = div(grad f )

Propriétés 1.1.3. Soit (M, g) une variété riemannienne, pour tout f, h ∈ C ∞ (M ) on a


1. 4(f + h) = 4(f ) + 4(h)
2. 4(f h) = h4(f ) + f 4(h) + 2g(grad f, grad h)

Preuve . Soit f, h ∈ C ∞ (M ), en utilisant les propriétés des opérateurs grad et div et le


fait que X(f ) = g(grad(f ), X), on obtient
1.

4(f + h) = div(grad(f + h))


= div(grad f + grad h)
= div(grad f ) + div(grad h)
= 4(f ) + 4(h) ,

2.

4(f h) = div(grad(f h))


= div(f grad h + h grad f )
= div(f grad h) + div(h grad f )
= f div(grad h) + (grad h)(f ) + h div(grad f ) + (grad f )(h)
= f 4(h) + h4(f ) + 2g(grad f, grad h) .

Proposition 1.1.4. ( Première expression du Laplacien en coordonnées locales ). Soit (M, g)


une variété riemannienne, pour tout f ∈ C ∞ (M ) on a

∂ 2f ∂f
4(f ) = g ij ( − Γkij ). (1.4)
∂xi ∂xj ∂xk
1.1 Rappels de géométrie riemannienne 13

Preuve . Soit f ∈ C ∞ (M ), alors

∆(f ) = div(grad f )

= g ij g(∇ ∂ i grad f, j )
∂x ∂x
 ∂ ∂ ∂ 
= g ij g(grad f, ) − g(grad f, ∇ ∂ )
∂xi ∂xj ∂xi ∂xj
 ∂ ∂f ∂ 
= g ij ( ) − Γ k
ij g(grad f, )
∂xi ∂xj ∂xk
∂ 2f ∂f
= g ij ( i j − Γkij k ).
∂x ∂x ∂x

Exemple 1.1.1. Soit Rm muni du produit scalaire standard g0 , (gij = δij ), alors pour toute
fonction différentiable f sur Rm et X = (X 1 , ..., X m ) un champ de vecteurs sur Rm on a
1.
m
X ∂f ∂
grad f =
i=1
∂xi ∂xi
∂f ∂f
= ( 1
, ..., m ).
∂x ∂x
2.
m
X ∂X i
div X =
i=1
∂xi
∂X 1 ∂X m
= + ... + .
∂x1 ∂xm
3. m
X ∂ 2f
4(f ) = .
i=1
∂x2i

1.1.5 Fibré tangent inverse


Définition 1.1.4. Soit ϕ : (M, g) −→ (N, h) une application de classe C ∞ entre deux variétés
riemanniennes, le fibré tangent inverse est définie par

ϕ−1 T N = {(x, v)|x ∈ M, v ∈ Tϕ(x) N },


une section sur ϕ−1 T N est une application de classe C ∞ ,V : M −→ T N tel que

V (x) ∈ Tϕ(x) N, x ∈ M.

Notons par Γ(ϕ−1 T N ) l’ensemble des sections sur ϕ−1 T N .


1.1 Rappels de géométrie riemannienne 14

Connexion induite sur le fibré tangent inverse


Définition 1.1.5. Soient M et N deux variétés différentiables, ϕ : M −→ N une application
de classe C ∞ et ∇N une connexion linéaire sur N . On définit la connexion de Pull-back sur
le fibré tangent inverse ϕ−1 T N par

∇ϕ : Γ(T M ) × Γ(ϕ−1 T N ) −→ Γ(ϕ−1 T N )


∇ϕ V = ∇N Ve ,
X X (1.5)

pour tout X ∈ Γ(T M ), V ∈ Γ(ϕ−1 T N ), x ∈ M avec Ve ∈ Γ(T N ) tel que Ve ◦ ϕ = V au


voisinage de x.

Remarque 1.1.1. La relation 1.5 est indépendante du choix de Ṽ . En effet, soient ( ∂x∂ 1 , ..., ∂x∂m )
une base locale de Γ(T M ), ( ∂y∂ 1 , ..., ∂y∂n ) une base locale de Γ(T N ) et (σ1 , ..., σk ) base locale de
Γ(T N ),
pour X = X i ∂i ∈ Γ(T M ), V = V β (σβ ◦ ϕ) ∈ ϕ−1 T N , Ṽ = Ṽ β σβ ∈ Γ(T N ) et x ∈ M on a

(∇ϕX V )x = (∇N
dx ϕ(Xx) Ṽ )ϕ(x)
∂ϕα
= Xxi i
|x (∇N∂α Ṽ β σβ )ϕ(x)
∂x ∂y
α
∂ϕ ∂ Ṽ β
= Xxi i |x { α σβ + Ṽ β Γγαβ σγ }|ϕ(x) ,
∂x ∂y

où, Γγαβ sont des fonctions différentiables sur N , définie par

∇ ∂ σβ = Γγαβ σγ
∂y α

β β α β
Remarquons que Ṽϕ(x) = Vxβ et ∂V | = ∂x∂ i (Ṽ β ◦ ϕ)|x = ∂ϕ
∂xi x
| ∂ Ṽ | , pour tout β = 1, ..., k,
∂xi x ∂y α ϕ(x)
d’où  ∂V γ ∂ϕα 
(∇ϕX V ) = X i + V β
(Γ γ
αβ ◦ ϕ) (σγ ◦ ϕ) ,
∂xi ∂xi
Exemple 1.1.2. Soient M , N deux variétés différentiables et ϕ : M −→ N une application
de classe C ∞ . Si ∇N est une connexion linéaire sur le fibré tangent (T N, πN , N ), alors

ϕ−1 T N = { (x, v) | x ∈ M , v ∈ Tϕ(x) N }


[
= {x} × Tϕ(x) N ,
x∈M

et
Γ(ϕ−1 T N ) = { V : M −→ T N | ∀x ∈ M , Vx ∈ Tϕ(x) N }
Localement pour tout X = X i ∂x∂ i ∈ Γ(T M ) et ϕβ = y β ◦ ϕ, on a

∂ϕβ ∂
dϕ(X) = X i ◦ ϕ ∈ Γ(ϕ−1 T N )
∂xi ∂y β
1.1 Rappels de géométrie riemannienne 15

et
∂ ∂ 2 ϕγ ∂ϕα ∂ϕβ Nγ ∂
∇ϕ∂ dϕ( ) = { + Γαβ ◦ϕ} ◦ϕ
∂xi ∂xj ∂xi ∂xj ∂xi ∂xj ∂y γ
En effet
β
∂ ϕ ∂ϕ ∂
∇ϕ∂ dϕ( j
) = ∇ ∂ j β
◦ϕ
∂xi ∂x ∂xi ∂x ∂y

∂ 2 ϕβ ∂ ∂ϕβ ϕ ∂
= ◦ϕ+ ∇ ∂ ◦ϕ
∂xi ∂xj ∂y β ∂xj ∂xi ∂y β
∂ 2 ϕβ ∂ ∂ϕβ ∂ϕα N ∂
= ◦ϕ+ (∇ ∂α β ) ◦ ϕ
∂xi ∂xj ∂y β ∂xj ∂xi ∂y ∂y

∂ 2 ϕβ ∂ ∂ϕβ ∂ϕα Nγ ∂
= ◦ϕ+ Γαβ ◦ϕ γ ◦ ϕ.
∂xi ∂xj ∂y β j
∂x ∂x i ∂y

Remarque 1.1.2. Soient M, N deux variétés différentiables, X, Y ∈ Γ(T M ), V, W ∈ Γ(T N )


et ϕ : M −→ N une application différentiable ; Si X et V ( resp. Y et W ) sont ϕ-conjugué
(i.e. dϕ(X) = V ◦ ϕ et dϕ(Y ) = W ◦ ϕ), alors

∇ϕX dϕ(Y ) = (∇N


V W) ◦ ϕ.

Proposition 1.1.5. Soit ϕ : M −→ N une application différentiable. Si ∇N une connexion


linéaire compatible avec une métrique h sur N, alors la connexion linéaire ∇ϕ est compatible
avec la métrique hϕ sur ϕ−1 T N . C’est à dire, pour tous X ∈ Γ(T M ) et V, W ∈ Γ(ϕ−1 T N )
on a
X(hϕ (V, W )) = hϕ (∇ϕX V, W ) + hϕ (V, ∇ϕX W ) .

Preuve . Soient X ∈ Γ(T M ), V, W ∈ Γ(ϕ−1 T N ) et X, f ∈ Γ(T N ), tels que


e Ve , W

e ◦ϕ ,
dϕ(X) = X Ve ◦ ϕ = V f◦ϕ=W
et W

alors,
f ) ◦ ϕ)
X(hϕ (V, W )) = X(h(Ve , W
= X(h(
e Ve , W f )) ◦ ϕ
= h(∇NX
e f e Ne W
e V , W ) ◦ ϕ + h(V , ∇X
f) ◦ ϕ
= hϕ (∇ϕX V, W ) + hϕ (V, ∇ϕX W ) .

Proposition 1.1.6. Soit ∇N une connexion sans torsion sur N, alors

∇ϕX dϕ(Y ) = ∇ϕY dϕ(X) + dϕ([X, Y ]) ,

pour tout X, Y ∈ Γ(T M ).


1.1 Rappels de géométrie riemannienne 16

Preuve . Soit V, W ∈ Γ(T N ) deux champs de vecteurs ϕ-conjugué avec X et Y respec-


tivement . On a

[V, W ] ◦ ϕ = dϕ ◦ [X, Y ]
∇N N
V W = ∇W V + [V, W ]

d’où

∇ϕX dϕ(Y ) = (∇NV W) ◦ ϕ


= (∇NW V + [V, W ]) ◦ ϕ
ϕ
= ∇Y dϕ(X) + dϕ([X, Y ])

1.1.6 Deuxième forme fondamentale


Définition 1.1.6. Soient (M, g), (N, h) deux variétés riemannienne et ϕ : (M, g) −→ (N, h)
une application différentiable de classe C ∞ . La seconde forme fondamentale de l’application
ϕ est la dériveé covariante de la 1-forme vectoriel dϕ, définie par

∇dϕ(X, Y ) = ∇ϕX dϕ(Y ) − dϕ(∇M


XY ),

pour tous X, Y ∈ Γ(T M ).


Propriété 1.1.1. Soit ϕ : (M, g) −→ (N, h) une application différentiable, la seconde forme
fondamentale de l’application ϕ est symétrique. C’est à dire

∇dϕ(X, Y ) = ∇dϕ(Y, X) , ∀X, Y ∈ Γ(T M ) .

Proposition 1.1.7. Soient ϕ : M −→ N et ψ : N −→ P deux applications différentiables


entre des variétés riemanniennes, alors

∇d(ψ ◦ ϕ) = dψ(∇dϕ) + ∇dψ(dϕ, dϕ) .

Preuve . Soit X, Y ∈ Γ(T M ),

∇d(ψ ◦ ϕ)(X, Y ) = ∇ψ◦ϕ M


X d(ψ ◦ ϕ)(Y ) − d(ψ ◦ ϕ)(∇X Y )
= ∇ψ◦ϕ M
X dψ(dϕ(Y )) − dψ(dϕ(∇X Y ))
= ∇Pdψ(dϕ(X)) dψ(dϕ(Y )) − dψ(dϕ(∇MX Y ))

= ∇ψdϕ(X) dψ(dϕ(Y )) − dψ(dϕ(∇M


X Y ))

= ∇dψ(dϕ(X), dϕ(Y )) + dψ(∇N M


dϕ(X) dϕ(Y )) − dψ(dϕ(∇X Y ))
= ∇dψ(dϕ(X), dϕ(Y )) + dψ(∇dϕ(X, Y )) .

Définition 1.1.7. Soient (M, g) et (N, h) des variétés riemanniennes. Une application
ϕ : (M, g) −→ (N, h) est dite totalement géodésique si ∇dϕ = 0.
1.1 Rappels de géométrie riemannienne 17

Définition 1.1.8. Soit ϕ : (M, g) −→ (N, h) une application de classe C ∞ . La trace de la


seconde forme fondamentale de l’application ϕ est appelé champ de tension de l’application
ϕ, noté par
τ (ϕ) = trg ∇dϕ .
Relativement à une base orthonormée (ei ) sur M on a

τ (ϕ) = ∇ϕei dϕ(ei ) − dϕ(∇M


ei ei ) .

Si ( ∂x∂ i ) (resp ( ∂y∂α )) est une base locale de champs de vecteurs sur M (resp sur N ), on a

ij
 ∂ϕ M ∂ 
τ (ϕ) = g ∇ ∂ dϕ( j ) − dϕ(∇ ∂ j
)
∂xi ∂x ∂xi ∂x

∂ 2 ϕγ ∂ϕα ∂ϕβ Nγ ∂ϕγ Mk ∂


= g ij ( i j + Γ ◦ϕ − Γ ) ◦ ϕ. (1.6)
∂x ∂x ∂xi ∂xj αβ ∂xk ij ∂y γ
Proposition 1.1.8. Soient ϕ : M −→ N et ψ : N −→ P deux applications différentiables
entre des variétés riemanniennes, alors

τ (ψ ◦ ϕ) = dψ(τ (ϕ)) + trg ∇dψ(dϕ, dϕ) .

Cas des sous-variétés


Soient (N, h) une variété riemannienne et M une sous-variété de N. Alors le champ de tenseur
g : Γ(T M ) × Γ(T M ) −→ C ∞ (M ) défini pour tous X, Y ∈ Γ(T M ) et p ∈ M par

g(X, Y )p = hp (Xp , Yp ) ,

est une métrique riemannienne sur M, appelé la métrique induite sur M par h.
Pour tout p ∈ M on a
Tp N = Tp M ⊕ Tp M ⊥ ,
où,
Tp M ⊥ = { v ∈ Tp N | hp (v, w) = 0 , ∀w ∈ Tp M }
∀ v ∈ Tp N ∃ ! v > ∈ Tp M ∃ ! v ⊥ ∈ Tp M ⊥ | v = v> + v⊥ .

Remarque 1.1.3. Soient X ∈ Γ(T M ) et X̃ ∈ Γ(T N ) un prolongement de X (i.e. X̃|M = X).


Si ∇N (resp ∇M ) désigne la connexion de Levi-Civita associée à la métrique h sur N (resp
sur M ), alors
>
∇M N
X Y = (∇X̃ Ỹ ) , X, Y ∈ Γ(T M ) ,
est la connexion de Levi-Civita associée á la métrique g sur M, qui indépendent de choix de
prolongement.
La deuxième forme fondamentale de M sur N est donnée par

B(X, Y ) = (∇N

Ỹ )⊥ , X, Y ∈ Γ(T M ) ,

et la courbure moyenne est donnée par

H = trace B .
1.1 Rappels de géométrie riemannienne 18

Définition 1.1.9. Une sous variété M d’une variété N est dite minimale si sa courbure
moyenne est nulle (H = 0).

Remarques 1.1.1. .
1) Soit i : M ,→ N l’injection canonique, alors la deuxième forme fondamentale de i coincide
avec la deuxième forme fondamentale de M sur N, c’est à dire

∇di(X, Y ) = B(X, Y ) = (∇N



Ỹ )⊥ X, Y ∈ Γ(T M ) .

2) Soit N ∈ Γ(T M ⊥ ), on a

g(∇di(X, Y ), N ) = −g(Ỹ , ∇N

N) X, Y ∈ Γ(T M ) . (1.7)

3) Dans le cas où M est une hyper-surface de N et N ∈ Γ(T M ⊥ ), on a

∇di(X, Y ) = g(∇di(X, Y ), N ) N .

En effet, pour prouver (2), soit p ∈ M on a

g(∇di(X, Y ), N ) = g((∇N

Ỹ )⊥ , N )
= g(∇N

Ỹ , N ) − g((∇N

Ỹ )> , N )
= g(∇N

Ỹ , N )
= X̃(g(Ỹ , N )) − g(Ỹ , ∇N

N).

Si (ϕt (p))t est une courbe sur M , définie au voisinage de 0 ∈ R, telle que X̃p = ϕ (p)|t=0 ,
∂t t
on a
d
X̃p (g(Ỹ , N )) = g(Ỹ , N ) ◦ ϕt (p)|t=0
dt
d
= gϕ (p) (Ỹϕt (p) , Nϕt (p) )|t=0
dt t
d
= hϕ (p) (Yϕt (p) , Nϕt (p) )|t=0
dt t
= 0.

(3) découle immédiatement de (1) et (2).


Pn+1
Exemple 1.1.3. Si M = S n ⊂ Rn+1 désigne la sphère unité et N = i=1 xi ∂x∂ i le champ de
vecteur normal à la sphère, alors

∇di(X, Y )p = −g(X, Y )p Np X, Y ∈ Γ(T M ) , ∀p ∈ M . (1.8)

g(∇di(X, Y ), N )p = −g(X, Y )p X, Y ∈ Γ(T M ) , ∀p ∈ M ,

en effet, ceci découle de la formule 1.7 et de la relation


n+1
∇RX̃ N = X̃, ∀X̃ ∈ Γ(T Rn+1 ).
1.2 Applications harmoniques 19

1.2 Applications harmoniques


1.2.1 Première variation d’énergie
Définition 1.2.1. Soit ϕ : (M m , g) −→ (N n , h) une application de classe C ∞ entre deux
variétés riemanniennes de dimensions m et n respectivement. On appelle la densité de ϕ
l’application
e(ϕ) : M −→ R+ ,
définie pour tout x ∈ M par
1
e(ϕ)(x) = |dx ϕ|2 ,
2
où |dx ϕ| est la norme de Hilbert Schmidt de la differentielle dx ϕ de ϕ au point x. Si {ei }1≤i≤m
est une base orthonormée de Tx M , on a

|dx ϕ|2 = trg ϕ∗ h


Xm
= h(dx ϕ(ei ), dx ϕ(ei )).
i=1

Si {xi }1≤i≤m et {y α }1≤α≤n sont les coordonneés locale autour de x ∈ M et ϕ(x) ∈ N respec-
tivement, alors
∂ϕα ∂ϕβ
|dx ϕ|2 = gxij i |x j |x hαβ (ϕ(x)).
∂x ∂x
L’énergie de l’application ϕ sur un domain compact D dans M est définie par
Z Z
1
E(ϕ, D) = e(ϕ)vg = |dϕ|2 vg .
D 2 D
Une variation de l’application ϕ est une application de classe C ∞ ,

φ : M × (−, ) −→ N , >0
(x, t) 7−→ ϕt (x)

telle que (ϕt ) est une famille des applications de classe C ∞ sur M, et ϕ0 = ϕ. Soit v ∈
Γ(ϕ−1 T N ) définie par


v(x) = ϕt (x)|t=0
∂t
d
= dφ(0, )(x,0) ∈ Tϕ(x) N
dt
Définition 1.2.2. Application harmonique.
Une application ϕ : (M, g) −→ (N, h) de classe C ∞ est dite harmonique si

d
E(ϕt , D)|t=0 = 0,
dt
pour tout domaine compact D dans M et toute variation (ϕt ) á support inclue dans D.
1.2 Applications harmoniques 20

Proposition 1.2.1. (Première variation d’énergie).


Soient ϕ : (M, g) −→ (N, h) une application différentiable et (ϕt ) une variation de ϕ á support
inclue dans D. Alors Z
d
E(ϕt , D)|t=0 = − h(v, τ (ϕ))vg .
dt D

où v(x) = ∂t ϕt (x)|t=0 et τ (ϕ) = trg ∇dϕ est le champ de tension de l’application ϕ.
Preuve . Soit {ei } une base orthonormée sur M et { dtd } base sur (−, ), alors {(ei , 0), (0, dtd )}
est une base locale orthonormée pour la métrique diagonale sur la variété produit M ×(−, ),
et on a le crochet de Lie [(ei , 0), (0, dtd )] = 0, pour tout i = 1, ..., m, on a dφ(ei , 0) = dϕ(ei ) et
dφ(0, dtd ) = v. En effet, remarquons que
dφ(ei , 0) : M × (−, ) −→ T N ,

dφ(ei , 0)(x,0) = dx φ0 (ei |x ) + d0 φx (0) ( f ormule de Leibniz )


= dx φ0 (ei |x )
= dx ϕ(ei |x )
et
d d
dφ(0, )(x,0) = dx φ0 (0|x ) + d0 φx ( |t=0 )
dt dt
d
= dφx ( )|t=0
dt
= v(x) ,
avec φ0 (x) = φ(x, 0) et φx (t) = φ(x, t). Donc,
Z
d 1d
E(ϕt , D)|t=0 = h(dϕt (ei ), dϕt (ei ))vg |t=0
dt 2 dt D
Z
1d
= h(dφ(ei , 0), dφ(ei , 0))vg |t=0
2 dt D
Z
1 ∂
= h(dφ(ei , 0), dφ(ei , 0))|t=0 vg
2 D ∂t
Z
= h(∇φ(0, d ) dφ(ei , 0), dφ(ei , 0))|t=0 vg
dt
ZD
d
= h(∇φ(ei ,0) dφ(0, ), dφ(ei , 0))|t=0 vg
dt
ZD
= h(∇N dϕ(ei ) v, dϕ(ei ))vg
ZD

= h(∇ϕei v, dϕ(ei ))vg


D
Soit ω(∗) = h(v, dϕ(∗)), 1-forme sur M, alors
div ω = (∇ei ω)(ei )
= ei (ω(ei )) − ω(∇ei ei )
= ei (h(v, dϕ(ei )) − h(v, dϕ(∇ei ei ))
= h(∇ϕei v, dϕ(ei )) + h(v, τ (ϕ)) ,
1.2 Applications harmoniques 21

R
et comme D
div ω vg = 0, on obtient
Z
d
E(ϕt , D)|t=0 = − h(v, τ (ϕ))vg
dt D

Théorème 1.2.1. Une application différentiable, ϕ : (M, g) −→ (N, h) est harmonique si et


seulement si τ (ϕ) = 0.

1.2.2 Exemples d’applications harmoniques


Exemple 1.2.1. Toute application constante ϕ : (M, g) −→ (N, h) est harmonique.

Exemple 1.2.2. Le seconde forme fondamentale de l’application identité,


IdM : (M, g) −→ (M, g) est nulle, c’est à dire IdM est totalement géodésique, donc IdM est
harmonique.

Exemple 1.2.3. Soit (M, g) une variété riemannienne. Pour toute fonction f : M −→ R et
(ei ) une base orthonormée sur M on a

τ (f ) = trg ∇df
= ∇df (ei , ei )
= ∇fei df (ei ) − df (∇M
ei e i )
= ei (ei (f )) − (∇M
ei ei )(f )
= g(∇ei gradf, ei )
= div(grad f )
= 4(f ) .

Exemple 1.2.4. Soit Rn muni de la métrique canonique g0 et soit ϕ : (M, g) −→ (Rn , g0 )


une application différentiable, ϕ(x) = (ϕ1 (x), ..., ϕn (x)). D’aprés la formule 1.6 et comme
Rn γ
Γαβ = 0, on a
∂ 2 ϕγ ∂ϕγ Mk ∂
τ (ϕ) = g ij ( i j − Γ ) ◦ ϕ,
∂x ∂x ∂xk ij ∂y γ
c’est à dire,
τ (ϕ) = (4(ϕ1 ), ..., 4(ϕn )) ,
d’où l’application ϕ est harmonique si et seulement si 4(ϕα ) = 0, α = 1, ..., n, c’est à dire
ϕα sont des fonctions harmoniques.

Exemple 1.2.5. Soit M =]a, b[ un intervalle sur R. Alors le courbe γ : (a, b) −→ (N n , h) est
harmonique si
d2 γ α N α dγ β dγ δ
+ Γβδ = 0,
dt2 dt dt
donc, γ est harmonique si et seulement si c’est une géodésique.
1.2 Applications harmoniques 22

Exemple 1.2.6. Soit l’application de Hopf


φ : S 3 −→ S 2
(s, a, b) 7−→ (α(s), ψ(a, b))
où ψ(a, b) = ka + lb et α : [0, π2 ] −→ [0, π] telle que α(0) = 0 et α( π2 ) = π.
Soient,
gS 3 = ds2 + cos2 s da2 + sin2 s db2 ,
la métrique riemannienne sur S 3 et
hS 2 = dα2 + sin2 α dψ 2 ,
une métrique riemannienne sur S 2 . On a

∂ 1 ∂ 1 ∂
{ e1 = ∂s
, e2 = cos s ∂a
, e3 = sins ∂b
} est une base orthonormée sur S 3 .

∂ 1 ∂
{ f1 = ∂α
, f2 = sinα ∂ψ
} est une base orthonormée sur S 2 .

dφ(e1 ) = α0 ∂α

k ∂
dφ(e2 ) = coss ∂ψ
l ∂
dφ(e3 ) = sins ∂ψ
∇e1 e1 = 0

∇e2 e2 = tans ∂s

∇e3 e3 = −cots ∂s

∇ ∂ ∂α =0
∂α
∂ ∂
∇ ∂
∂ψ
= −sinα cosα ∂α .
∂ψ

∇φe1 dφ(e1 ) = α00 ∂α


2 sinα cosα
∇φe2 dφ(e2 ) = − k cos2 s

∂α
2
∇φe3 dφ(e3 ) = − l sinα cosα ∂
cos2 s ∂α
où α0 = dα
ds
. En remplaçant dans l’expression
3
X
τ (φ) = { ∇φei dφ(ei ) − dφ(∇ei ei ) } ,
i=1

on obtient

00 0 k2 l2  ∂
τ (φ) = α (s) + α (s)(cots − tans) − sinα cosα( 2 + )
cos s sin2 s ∂α
Exemple 1.2.7. Soient N une variété riemannienne et M une sous-variété de N .
Si i : M ,→ N est l’injection canonique, alors la sous-variété M est minimale si et seulement
si i est harmonique. En effet,
∇di = B ,
d’où, τ (i) = H.
1.2 Applications harmoniques 23

Exemple 1.2.8. Soient (M, g) et (N, h) des variétés riemanniennes. Si ϕ : M −→ N est un


plongement régulier isométrique, c’est à dire, ϕ est un plongement régulier tel que pour tout
p ∈ M , X, Y ∈ Γ(T M ) on a
gp (Xp , Yp ) = hϕ(p) (dϕ(Xp ), dϕ(Yp )) .
Alors, ϕ(M ) est une sous-variété de N, de plus ϕ(M ) est minimale si et seulement si l’appli-
cation ϕ est harmonique.
En effet, si ∇ϕ(M ) est la connexion de Levi-Civita associée à la métrique induite par h sur
ϕ(M ), et B désigne la deuxième forme fondamentale de ϕ(M ) sur N, alors

B(dϕ(X), dϕ(Y )) = (∇N
dϕ(X) dϕ(Y ))
>
= ∇N N
dϕ(X) dϕ(Y ) − (∇dϕ(X) dϕ(Y ))
ϕ(M )
= ∇ϕX dϕ(Y ) − ∇dϕ(X) dϕ(Y )
= ∇ϕX dϕ(Y ) − dϕ(∇M
XY)
= ∇dϕ(X, Y ) , X, Y ∈ Γ(T M ) ,
Soit (ei ) une base orthonormée locale sur M, comme l’application ϕ est isométrique, on a
(dϕ(ei )) une base orthonormée sur ϕ(M ), d’où
H = traceB ( courbure moyenne )
= B(dϕ(ei ), dϕ(ei ))
= ∇dϕ(ei , ei )
= τ (ϕ) .
Exemple 1.2.9. Soit M une variété riemannienne et g la métrique riemannienne induite
sur la sphère unité S n par l’injection canonique i : S n −→ Rn+1 . Soit ϕ : M −→ S n une
application de classe C ∞ , posons ψ = i ◦ ϕ : M −→ Rn+1 , alors ϕ est harmonique si et
seulement si
τ (ψ) = −|dψ|2 ψ .
En effet, d’aprés la proposition 1.1.8 on a
τ (ψ) = τ (i ◦ ϕ) = di(τ (ϕ)) + tr ∇di(dϕ, dϕ) ,
donc , ϕ est harmonique si et seulement si
τ (ψ) = tr ∇di(dϕ, dϕ)
Xm
= ∇di(dϕ(ei ), dϕ(ei )) ,
i=1

où (ei ) est une base orthonormée de Tx M , x ∈ M , en utilisant la formule 1.8 on obtient


m n+1
X X ∂
τ (ψ) = − g(dϕ(ei ), dϕ(ei ))Nψ(x) , où N = xi
i=1 i=1
∂xi
m
X
= − |dϕ(ei )|2 ψ(x) , (Nψ(x) = ψ(x))
i=1
= −|dϕ|2 ψ(x)
= −|dψ|2 ψ(x) .
1.3 Applications bi-harmoniques 24

Remarque 1.2.1. La composé de deux applications harmoniques n’est pas en générale une
application harmonique. En particulier si φ est harmonique et si ψ et totalement géodésique
c’est à dire (∇dψ = 0), alors ψ ◦ φ est harmonique.

Exemple 1.2.10. Soit l’application,

ϕ : (R, dx2 ) −→ (R2 , dx2 + dy 2 )


x 7−→ (x, 0) ,

on a,

∂ 2x ∂ 20
τ (ϕ) = ( , )
dx2 dx2
= 0,

et soit l’application,

ψ : (R2 , dx2 + dy 2 ) −→ (R, dz 2 )


(x, y) 7−→ x2 − y 2 ,

on a,

τ (ψ) = ∆(ψ)
∂ 2ψ ∂ 2ψ
= + 2
dx2 dy
= 2 − 2 = 0,

alors les deux applications ϕ et ψ sont harmoniques, mais remarquons que la composé,

ψ ◦ ϕ : (R, dx2 ) −→ (R, dz 2 )


x 7−→ x2 ,

est non harmonique, τ (ψ ◦ ϕ) = 2.

1.3 Applications bi-harmoniques


1.3.1 Première variation de la bi-énergie
Soit M = (M m , g) et N = (N n , h) deux variétés riemanniennes, et soit ϕ : M −→ N une
application différentiable. La bi-énergie de l’application ϕ sur un domaine compact D dans
M est définie par Z
1
E2 (ϕ ; D) = |τ (ϕ)|2 vg ,
2 D
où τ (ϕ) est le champ de tension de l’application ϕ et vg est la forme volume sur M associée
à la métrique g.
1.3 Applications bi-harmoniques 25

Définition 1.3.1. L’application ϕ : M −→ N est dite bi-harmonique si


d
E2 (ϕt ; D)|t=0 = 0 ,
dt
pour tout domaine compact D dans M et pour toute variation (ϕt ) á support inclue dans D.

Proposition 1.3.1. ( Première variation de la bi-énergie ). Soit ϕ : M −→ N une application


différentiable et {ϕt }t∈I , I =] − , [, une variation de ϕ á support inclue dans D. Alors
Z
d
E2 (ϕt ; D)|t=0 = h(v, τ2 (ϕ))vg ,
dt D


où v(x) = ϕ (x)|t=0
∂t t
et

τ2 (ϕ) = trg (∇ϕ )2 τ (ϕ) + trg RN (τ (ϕ), dϕ)dϕ ,

est le champ de bi-tension de l’application ϕ. Où, trg (∇ϕ )2 τ (ϕ) = ∇ϕei ∇ϕei τ (ϕ) − ∇ϕ∇M τ (ϕ),
ei ei
N N N
trg R (τ (ϕ), dϕ)dϕ = R (τ (ϕ), dϕ(ei ))dϕ(ei ) et R désigne le tenseur de courbure de la
variété N.

Preuve . Soit {ϕt } une variation de ϕ á support inclue dans un domaine compact D dans
M , on a Z
d 1d
E2 (ϕt , D)|t=0 = h(τ (ϕt ), τ (ϕt )) vg ,
dt 2 dt D
et pour tout (x, t) ∈ M ×] − , [ , on a

∇dφ((ei , 0), (ei , 0))(x,t) = τ (ϕt )x ,

1 ∂
h(∇dφ((ei , 0), (ei , 0)), ∇dφ((ei , 0), (ei , 0)))|t=0 = h(∇φ(0, d ) ∇dφ((ei , 0), (ei , 0)), ∇dφ((ei , 0), (ei , 0)))|t=0 ,
2 ∂t dt

et ,

∇φ(0, d ) ∇dφ((ei , 0), (ei , 0)) = ∇φ(0, d ) {∇φ(ei ,0) dφ(ei , 0) − dφ(∇(ei ,0) (ei , 0))}
dt dt

= ∇φ(0, d ) ∇φ(ei ,0) dφ(ei , 0) − ∇φ(0, d ) dφ(∇(ei ,0) (ei , 0))


dt dt

d
= R((0, ), (ei , 0))dφ(ei , 0) + ∇φ(ei ,0) ∇φ(0, d ) dφ(ei , 0)
dt dt

d
+∇φ[(0, d ),(e ,0)] dφ(ei , 0) − ∇φ∇(e ,0) (ei ,0) dφ(0, )
dt i i dt
comme [(0, dtd ), (ei , 0)] = 0 et on pose ∇(ei ,0) (ei , 0) = (∇M
ei ei , 0) = 0 en (x, 0), donc

d d
∇φ(0, d ) ∇dφ((ei , 0), (ei , 0)) = RN (dφ(0, ), dφ(ei , 0))dφ(ei , 0) + ∇φ(ei ,0) ∇φ(ei ,0) dφ(0, ) ,
dt dt dt
1.3 Applications bi-harmoniques 26

d’où,

h(∇φ(0, d ) ∇dφ((ei , 0), (ei , 0)), ∇dφ((ei , 0), (ei , 0)))|t=0 = h(RN (v, dϕ(ei ))dϕ(ei ), τ (ϕ)) + h(∇ϕei ∇ϕei v, τ (ϕ))
dt

= h(RN (dϕ(ei ), τ (ϕ))v, dϕ(ei )) + ei (h(∇ϕei v, τ (ϕ)))


−h(∇ϕei v, ∇ϕei τ (ϕ))
= h(RN (τ (ϕ), dϕ(ei ))dϕ(ei ), v) + ei (h(∇ϕei v, τ (ϕ)))
−ei (h(v, ∇ϕei τ (ϕ))) + h(v, ∇ϕei ∇ϕei τ (ϕ)) ,

si on pose ω(·) = h(∇ϕ· v, τ (ϕ)) et η(·) = h(v, ∇ϕ· τ (ϕ)) deux 1-formes sur M , alors

div ω = ei (ω(ei )) = ei (h(∇ϕei v, τ (ϕ))) ,


div η = ei (η(ei )) = ei (h(v, ∇ϕei τ (ϕ))) ,

d’où,
Z
d 1 ∂
E2 (ϕt , D)|t=0 = h(τ (ϕt ), τ (ϕt ))|t=0 vg
dt 2 D ∂t
Z
= {h(trg RN (τ (ϕ), dϕ)dϕ, v) + h(trg (∇ϕ )2 τ (ϕ), v}vg
ZD
= h(τ2 (ϕ), v) vg .
D

Théorème 1.3.1. Une application différentiable ϕ : (M, g) −→ (N, h) est bi-harmonique si


et seulement si τ2 (ϕ) = 0.

Remarque 1.3.1. Soit l’application ϕ : (M, g) −→ (N, h) et (U, xi ), (V, y α ) deux carte locales
en p dans M et en ϕ(p) dans N respectivement. Alors
N
 ∂ 2τ σ β ∂ Γσ
∂τ α ∂τ β Nσ 2 β
ϕ N
α ∂ϕ αβ
τ2 (ϕ) = g ij + 2 Γ +τ α
Γσ

∂xi ∂xj ∂xj ∂xj αβ ∂xi ∂xj αβ ∂xi ∂xj
M
∂τ β ∂τ ρ N N ∂τ σ ∂β N ∂ϕα ∂ϕβ N  ∂
+ τ α i j Γvαβ Γσvρ − Γkij ( k + τ α k Γσαβ ) − τ v i R σ
◦ϕ ,
∂x ∂x ∂x ∂x ∂x ∂xj βαv ∂y σ

α α ∂ϕβ ∂ϕδ
ij
N
τ = ∆ϕ + g Γαβδ
∂xi ∂xj
2) l’application ϕ et bi-harmonique si et seulement si τ (ϕ) ∈ ker Jϕ , où

Jϕ : Γ(ϕ−1 (T N ) −→ Γ(ϕ−1 (T N )
V 7−→ Jϕ (V ) = trg (∇ϕ )2 V + trg RN (V, dϕ)dϕ
1.3 Applications bi-harmoniques 27

1.3.2 Exemples d’applications bi-harmoniques


Exemple 1.3.1. Toute application harmonique et bi-harmonique
Exemple 1.3.2. Considérons l’application différentiable
ϕ : (M, g) −→ Rn
p 7−→ ϕ(p) = (ϕ1 (p), ..., ϕn (p))
Alors τ2 (ϕ) = (τ2 (ϕ1 ), ..., τ2 (ϕn )), donc ϕ et bi-harmonique si et seulement si les applications
ϕi , i = 1, ..., n sont bi-harmoniques.
Exemple 1.3.3. Le simple exemple d’une application bi-harmonique, les polynômes de degrés
3 et 2 sur R.
Exemple 1.3.4. Soit l’application
ϕ : (M, g) −→ (Sn , h) ,
ϕ et bi-harmonique si et seulement si :
trg (∇ϕ )2 τ (ϕ) + 2e(ϕ)τ (ϕ) − trh h(τ (ϕ), dϕ), dϕ = 0
En effet, remarquons que la sphère unité Sn à courbure constante égale à 1 d’où d’après la la
formule :
R(X, Y )Z = g(Y, Z)X − g(X, Z)Y.
On a
n
 
trg RS (τ (ϕ), dϕ)dϕ = trg h(dϕ, dϕ)τ (ϕ) − h(τ (ϕ), dϕ)dϕ
= |dϕ|2 τ (ϕ) − trg h(τ (ϕ), dϕ)dϕ
= 2e(ϕ)τ (ϕ) − trg h(τ (ϕ), dϕ)dϕ
Exemple 1.3.5. Soit M n−1 une hypersurface de la sphère unité (Sn , h), alors l’injection
canonique i : M n−1 −→ Sn munie de la métrique induite g est bi-harmonique. En effet on a
τ (i) = trg ∇di = trg B = H
n
τ2 (i) = trg (∇i )2 H + trg RS (H, di)di
D’après la formule 1.8 on a :
H = (1 − n)N
Alors, pour une base orthonormée {ei }n−1
i=1 sur M avec (∇M
ei ej )x = 0, x ∈ M , on a
n n n
trg (∇i )2 H = (1 − n)∇iei ∇iei N = (1 − n)∇Sẽi ∇Sẽi N = (1 − n)∇Sẽi ẽi
n n
= (1 − n)((∇Sẽi ẽi )⊥ + (∇Sẽi ẽi )> )
= (1 − n)(H + ∇M
ei ei ) = (1 − n)H ,
et, comme Sn est de courbure constante on a
n n n
trg RS (H, di)di = RS (H, di(ei ))di(ei ) = RS (H, ẽi )ẽi
= h(ẽi , ẽi )H − h(H, ẽi )ẽi
= (n − 1)H − (1 − n)g(N , ei )ei = (n − 1)H.
D’où : τ2 (i) = 0.
Chapitre 2
Géométrie du fibré tangent et bi-harmonicité

2.1 Le fibré tangent


2.1.1 Structure différentielle sur le fibré tangent
Dans tout ce qui suit on suppose que M est une variété différentielle de dimension m
munie d’un atlas maximal
A = {(Ui , xi )|i ∈ I}.
Pour p ∈ M on note par Tp M l’espace tangent de M au point p. Pour les coordonnées locales
(U, xi ) sur M et p ∈ M on définit ( ∂x∂ k )p ∈ Tp M par
∂ ∂f
( ) p : f −
7 → = ∂ek (f ◦ x−1 )(x(p))
∂xk ∂xk p
Où ek /k = 1, ..., m est la base canonique de Rm . Alors

{( )p |k = 1, ..., m}
∂xk
est la base de Tp M .L’ensemble

T M = {(p, u)|p ∈ M, u ∈ Tp M },

est dit le fibré tangent de M et l’application fibré π : T M −→ M est donnée par π : (p, u) −→
p.

Théorème 2.1.1. Soit M une variété différentielle de dimension m. Alors le fibré tangent
peut être donné par une structure de variété différentielle de dimension 2m.

Remarque 2.1.1. Une conséquence directe de la construction d’un atlas maximal A∗ est que
l’application π : T M −→ M est différentiable. Pour tout point p ∈ M la fibre π −1 (p) est
l’espace tangent Tp M de M au point p. Pour les coordonnées locales (U, x) ∈ A on définit
m
X ∂
x̄ : (p, uk |p ) 7−→ (p, (u1 , ..., um )).
k=1
∂xk
2.2 Relèvement vertical, complet et horizontal au fibré tangent 29

La restriction x̄p = x̄/Tp M : Tp M 7−→ {p} × Rm à l’espace tangent Tp M est donnée par
m
X ∂
x̄ : uk |p 7−→ (u1 , ..., um )
k=1
∂xk

Donc c’est un isomorphisme d’espace vectoriel,alors x̄ : π −1 (U ) −→ U × Rm est la carte


fibré pour T M et {(π −1 (U ), x̄)/(U, x) ∈ A} est l’atlas fibré transformant (T M, π, M ) en un
fibré vectoriel topologique de dimension 2m. Puisque la variété (M, A) est différentiable,le
fibré vectoriel (T M, π, M ) muni de l’atlas maximal contenant {(π −1 (U ), x̄)/(U, x) ∈ A} est
un fibré vectoriel.

2.2 Relèvement vertical, complet et horizontal au fibré


tangent
2.2.1 Relèvement vertical
Relèvement vertical d’une fonction
Soit (T M, π, M ) le fibré vectoriel tangent, si f : M −→ R est une fonction de classe C ∞ ,
on définit le relèvement vertical f V par
f V = f ◦ π : T M −→ R
v ∈ Tx M 7−→ f V (v) = f ◦ π(v) = f (x).

Relèvement vertical d’un champ de vecteurs


Un champ de vecteurs Xe ∈ Γ(T (T M )) est dit champ de vecteurs vertical si et seulement
∞ e V
! fonction f ∈ C (M ) on a Xf = 0 .
si pour toute
eh
X
Si sont les composantes de Xe par rapport à une carte induite (π −1 (U ), xh , y h ) sur

X
e
TM, alors pour toute fonction f ∈ C ∞ (M ). On a

e h ∂f ,
e V =X
Xf
∂xh
d’où
Proposition 2.2.1. Soit X e ∈ Γ(T T M ). Xe est un champ de vecteurs vertical sur TM si et
seulement si relativement à une carte induite (π −1 (U ), xh , y h ) sur TM, les composantes de X
e
vérifient la condition !  
Xeh 0
e h̄ = e h̄ , (2.1)
X X
Remarques 2.2.1. on a

π : TM → M
v ∈ Tx M 7→ x = π(v)
2.2 Relèvement vertical, complet et horizontal au fibré tangent 30

dv π : Tv (T M ) → Tx M
∂ j ∂ ∂
Z = Z i i |v + Z i
|v 7→ dπ(Z) = Z i i |x
∂x ∂y ∂x
• Nv = Ker(dv π) est un sous espace vectoriel de Tv T M , appelé sous espace vertical.
• Localement Nv est engendré par ( ∂y∂ 1 |v , .., ∂y∂m |v ).
S
• N = v∈T M Nv est un sous fibré vectoriel de T (T M )
• e ∈ Γ(T (T M )) est un champ de vecteurs vertical si et seulement si dπ(X)
X e = 0.

Définition 2.2.1. Soit X ∈ Γ(T M ). Le relèvement vertical de X noté X V de M au fibré TM


est l’unique champ de vecteurs vérifiant

X V (ω) = (ω(X))V , (2.2)

pour tout ω ∈ Γ(T ∗ M ) .

Soient (X h )h=1,..,m et (ωi )i=1,..,m les composantes


! de X ∈ Γ(T M ) et ω ∈ Γ(T ∗ M ) par
Xeh
rapport à une carte (U, xi ) sur M ; Si h̄
sont les composantes de X V par rapport à la
Xe
carte induite (π −1 (U ), xh , y h ) sur TM. Alors de la relation 2.2 on déduit l’équation

e h ( ∂ ωi )y i + X
X e h̄ ωh = ωh X h ,
∂xh
d’où
e h = 0,
X e h̄ = X h .
X
pour tout h, h̄ = 1..m.

Proposition 2.2.2. Soit X un champ de vecteurs de composantes (X h )h=1,..,m relativement


à une carte (U, xh )h sur M. Le relèvement vertical X V de X a pour composantes
 
V 0
X : (2.3)
Xh

par rapport à la carte induite (π −1 (U ), xh , y h ) sur TM.

Remarque 2.2.1. Le relèvement vertical X V de X au fibré TM est un champ de vecteurs


vertical. et on a
XV f V = 0 (2.4)
pour tout X ∈ Γ(T M ) et f ∈ C ∞ (M ).

Propriété 2.2.1.

(X + Y )V = XV + Y V (2.5)
(f X)V = f V XV (2.6)
2.2 Relèvement vertical, complet et horizontal au fibré tangent 31

pour tout X, Y ∈ Γ(T M ) et f ∈ C ∞ (M ).

Remarques 2.2.2. .
• Nv = {XvV ; X ∈ Γ(T M )}
Soient z ∈ Tx M et X ∈ Γ(T M ) tel que Xx = z, on note z V = XzV le relèvement vertical de
z. D’aprés (2.3) cette définition est indépendante du choix de X.
• L’application (x, u) ∈ T M 7→ uV ∈ T(x,u) T M ⊂ T T M est une section de classe C ∞ sur
T M , donc un champ de vecteurs sur T M .
• Soient x ∈ M et v ∈ Tx M , alors L’application z ∈ Tx M → z V ∈ Nv est un isomorphisme
linéaire.

Relèvement vertical d’ une 1-forme


Soit ω e ∈ Γ(T T M ∗ ) une 1- forme sur TM, elle est dite verticale si ω̃(X V ) = 0 pour tout
X ∈ Γ(T M ).
Si (ωei , ω e par rapport à une carte induite (π −1 (U ), xh , y h ) sur TM.
eī ) sont les composantes de ω
on a

e (X V ) = ω
ω eī X i = 0
pour tout X ∈ Γ(T M ), d’où ∀i = 1..m on a ωeī = 0, i.e.

(e
ωi , ω
eī ) = (e
ωi , 0) ∀i, ī = 1, .., m. (2.7)

Proposition 2.2.3. ωe ∈ Γ(T T M ∗ ) est une 1-forme verticale sur TM si et seulement si ses
composants par rapport à la carte induite (π −1 (U ), xh , y h ) sur TM vérifient la relation (2.7).

Proposition 2.2.4. Si f ∈ C ∞ (M ) est une fonction de classe C ∞ sur M , alors d(f V ) est
une 1-forme verticale sur le fibré TM.

Preuve . De la relation (2.4), on a

d(f V )(X V ) = X V (f V ) = 0,
pour tout X ∈ Γ(T M )

Définition 2.2.2. Soit f, g ∈ C ∞ (M ). On définit le relèvement vertical (df )V (resp (gdf )V )


au fibré TM, de la 1-forme df (rep gdf ) par

(df )V = d(f V ), (2.8)

resp
(gdf )V = g V d(f V ). (2.9)

Remarque 2.2.2. La définition (2.2.2) reste compatible avec la propriété de dérivation

d((f g)V ) = d(f V .g V ) = g V .d(f V ) + f V .d(g V ) = (d(f g))V .


2.2 Relèvement vertical, complet et horizontal au fibré tangent 32

Définition 2.2.3. Soit ω ∈ Γ(T M ∗ ). On définit Le relévement vertical de ω noté ω V au fibré


TM par
ω V = (ωi )V (dxi )V , (2.10)
où ω = ωi dxi , relativement à une carte (U, xi ) sur M.
Cette définition est indépendante de la carte choisie.
Remarque 2.2.3. Le relèvement vertical ω V de ω au fibré TM est une 1-forme verticale

ω V (X V ) = 0, (2.11)

pour tout ω ∈ Γ(T M ∗ ) et X ∈ Γ(T M )


Propriété 2.2.2. on a pour tout ω, θ ∈ Γ(T M ∗ ) et f ∈ C ∞ (M )

(ω + θ)V = ω V + θV . (2.12)
(f ω)V = f V ωV . (2.13)

Si (U, xh ) est une carte sur la variété M , alors de la formule (2.7) on obtient

(dxh )V = dxh , (2.14)

par rapport à la carte induite (π −1 (U ), xh , y h ) sur TM.

Relèvement vertical des champs de tenseurs


Soient P, Q, R, S ∈ Tqp (M ) des champs de tenseurs alors

(P ⊗ Q)V = P V ⊗ QV , (2.15)
(R + S)V = RV + S V .

Si F ∈ T11 (M ) est un tenseur de type (1, 1), tel que Fih ∂x∂ h ⊗ dxi relativement à une carte
(U, xi ) sur M , alors, de la relation (2.15) on a

FV = (Fih ⊗ dxi )V
∂xh
∂ V
= (Fih )V )( ) ⊗ (dxi )V
∂xh

= (Fih )V ( ) ⊗ dxi ,
∂yh
d’où F V à pour composante  
V 0 0
F : . (2.16)
Fih 0
De même si G ∈ T02 (M ) tel que G = Gij dxi ⊗ dxj et H ∈ T20 tel que H = H ih ∂x∂ i ⊗ ∂x∂ h , alors
 
V Gij 0
G : . (2.17)
0 0
2.2 Relèvement vertical, complet et horizontal au fibré tangent 33

 
V 0 0
H : , (2.18)
0 H ih
par rapport à la carte induite (π −1 (U ), xh , y h ) sur TM.

Proposition 2.2.5. Pour tout ω ∈ T01 (M ) on a

dω V = (dω)V (2.19)

Preuve . Si ω = ωi dxi par rapport à la carte (U, xi ) sur M, alors

ω V = (ωi dxi )V = ωi dxi

∂ωi j
dω V = dx ∧ dxi
∂xj
1 ∂ωi ∂ωj
= ( − )dxi ⊗ dxj ,
2 ∂xj ∂xi
et

(dω)V = (d(ωi ) ∧ dxi )V


1 ∂ωi ∂ωj
= ( − )dxi ⊗ dxj .
2 ∂xj ∂xi

Relativement à la carte induite (π −1 (U ), xh , y h ), d(ω V ) a pour composantes :


!
1 ∂ωi ∂ωj i j
( − ∂xi )dx ⊗ dx 0
d(ω V ) : 2 ∂xj
0 0

Proposition 2.2.6. Soit F ∈ T11 (M ) un champ de tenseurs de type (1, 1) sur la variété M ,
alors

FV : TM → TTM
(x, u) 7→ F V (x, u) = F(x,u)
V
(uV ) (2.20)

est un champ de vecteurs sur T M . Localement, relativement à une carte induite (π −1 (U ), xi , y j ),


on a
∂ ∂
F V = y i Fij j = y i (F ( i ))V
∂y ∂x
2.2 Relèvement vertical, complet et horizontal au fibré tangent 34

2.2.2 Relèvement complet


Relèvement complet d’une fonction
Définition 2.2.4. Soit f une fonction de M. On définit le relèvement complet de f noté f C
de M au fibré TM par
f C = idf = df : T M −→ R (2.21)
v 7−→ df (v).
Relativement à une carte induite (π −1 (U ), xh , y h ) sur TM, on a
∂f
f C (x, y) = y i (x) = (∂f )(x).
∂xi
Cette famille de fonctions joue un rôle important dans la caractérisation des champs de
vecteurs sur le fibré tangent TM.
Proposition 2.2.7. Soient X
e et Ye deux champs de vecteurs sur TM tels que
e C ) = Ye (f C )
X(f

pour tout fonction f ∈ C ∞ (M ), alors X


e = Ye
e C ) = 0 (∀f ∈ C ∞ (M )) alors
Preuve . En vertu de linéarité il suffit de prouver que si X(f
X
e = 0.
Soit X eh ∂ + X
e =X b k ∂ par rapport à une carte induite (π −1 (U ), xh , y k ) sur TM on a
∂xh ∂yk

e C) = X
X(f e h ∂ (y i ∂f ) + X
b k ∂ (y i ∂f )
∂xh ∂xi ∂yk ∂xi
2
= Xe h ( ∂ f )y i + Xb k ∂f
∂xh ∂xi ∂xk
= 0
pour tout f ∈ C ∞ (M ), d’où (∀h = 1, .., m) on a X
eh = X
bh = 0

Propriétés 2.2.1. Soit X ∈ Γ(T M ) et g, f ∈ C ∞ (M ) on a :


X V (f C ) = (X(f ))V . (2.22)
(gf )C = g C f V + g V f C . (2.23)
Remarque 2.2.4. Si (U, xi ) est une carte sur la variété M , alors (π −1 (U ), (xi )V , (xj )C ) est
la carte induite sur le fibré tangent T M

Relèvement complet d’un champ de vecteurs


Définition 2.2.5. Le relèvement complet d’un champ de vecteurs X sur M est l’unique champ
de vecteurs X C sur le fibré TM tel que
X C f C = (Xf )C , (2.24)
pour tout f ∈ C ∞ (M ).
2.2 Relèvement vertical, complet et horizontal au fibré tangent 35

!
eh
X
Si X h désignent les composantes de X par rapport à une carte (U, xi ) sur M et bk
X
les composantes de X C par rapport à la carte induite (π −1 (U ), xh , y h ) sur TM, on a
2
X C (f C ) = Xe i ( ∂ f )y j + X b j ∂f .
∂xi ∂xj ∂xj
∂ ∂f
(Xf )C = y i (X j ).
∂xi ∂xj
∂X i ∂f ∂ 2f
= (y i ) + X j yi( ).
∂xi ∂xj ∂xj ∂xi

pour toute f ∈ C ∞ (M ), d’où (∀j = 1, .., m) on a X b j = y i ∂X j = ∂X j .


e j = X j et X
∂xi

Proposition 2.2.8. Si X est un champ de vecteurs de composantes X h par rapport à une


carte (U, xh ) sur M , alors le relèvement complet X C de X a pour composantes
 
C Xh
X : , (2.25)
∂X h

relativement à la carte induite (π −1 (U ), xh , y h ) sur T M .

Proposition 2.2.9. On a pour tout f ∈ C ∞ (M ), X ∈ Γ(T M ) et ω ∈ Γ(T M ∗ )

XC + Y C = (X + Y )C (2.26)
(f X)C = f CXV + f V XC (2.27)
XCf V = (Xf )V (2.28)
ω V (X C ) = (ω(X))V (2.29)

Proposition 2.2.10. Soient X, Y ∈ Γ(T M ) on a

[X V , Y V ] = 0. (2.30)

[X V , Y C ] = [X, Y ]V . (2.31)

[X C , Y C ] = [X, Y ]C . (2.32)

Preuve . Soit f ∈ C ∞ (M ), en utilisant (2.26) et (2.27) on a

[X V , Y C ](f C ) = X V (Y C (f C )) − Y C (X V (f C ))
= X V (Y f )C − Y C (Xf )V
= (X(Y f ))V − (Y (Xf ))V
= ([X, Y ]f )V = [X, Y ]V f C ,
2.2 Relèvement vertical, complet et horizontal au fibré tangent 36

et de la proposition (2.7), (2.31), (2.26) et (2.24) on a


[X C , Y C ]f C = X C Y C f C − Y C X C f C ,
= (XY f )C − (Y Xf )C ,
= ([X, Y ]f )C = [X, Y ]C f C .
Relativement à une carte induite (π −1 (U ), xh , y h ) sur T M , on a pour tout i = 1, .., m
∂ C ∂
( ) = . (2.33)
∂xi ∂xi

Relèvement complet d’ une 1-forme


Proposition 2.2.11. Soient ω e et θe deux 1-formes sur TM. Si pour tout X ∈ Γ(T M ) on a
e (X C ) = θ(X
ω e C ), alors ω
e = θ.
e

Preuve . Il suffit de démontrer que si ω e (X C ) = 0 pour tout X ∈ Γ(T M ), alors ω


e=0.
i
Soient (U, x ) une carte sur M et (eωi , ω
bj ) les composantes de ω e par rapport la carte induite
(π −1 (U ), xh , y h ) sur TM, on a
∂X h
e (X C ) = ω
ω eh X h + ω
bh y i ,
∂xi
pour tout X ∈ Γ(T M ) tel que X = X i ∂x∂ i . En déduit que ω
e = 0.

Définition 2.2.6. Le relèvement complet d’une 1-forme ω ∈ Γ(T ∗ M ) est l’unique 1-forme
ω C ∈ Γ(T ∗ T M ) telle que
ω C (X C ) = (ω(X))C , (2.34)
pour tout X ∈ Γ(T M ).
Localement si X = X i ∂x∂ i , ω = ωi dxi et ω C = ω
ei dxi + ω
bj dy j , alors

∂X j
ω C (X C ) = ω
ei X i + ω
bj (y i )
∂xi
∂(ωh X h )
(ωX)C = y i
∂xi
∂ωh h ∂X h
= (y i )X + ωh (y i ),
∂xi ∂xi
Proposition 2.2.12. Soit ω une 1-forme de composantes (ωi ) par rapport à une carte (U, xh )
sur M, le relèvement complet ω C a pour composantes
∂ωh
ω C : (∂ωi , ωj ) = (y i , ωj ), (2.35)
∂xi
relativement à la carte induite (π −1 (U ), xh , y k ) sur TM.
2.2 Relèvement vertical, complet et horizontal au fibré tangent 37

Proposition 2.2.13. Soient ω, θ ∈ Γ(T M ∗ ) et X ∈ Γ(T M ), on a

(ω + θ)C = ω C + θC , (2.36)

(f ω)C = f C ω V + f V ω C , (2.37)
ω C (X V ) = (ω(X))V . (2.38)

Relèvement complet d’un champ de tenseurs


Définition 2.2.7. Le relèvement complet peut être prolonger à un tenseur quelconque de
manière unique tel que pour tout P, Q ∈ Tqp (M ) ,on a

(P ⊗ Q)C = P C ⊗ QV + P V ⊗ QC (2.39)
(P + Q)C = P C + QC . (2.40)

Si F ∈ T11 (M ) tel que localement F = Fih ∂x∂ h ⊗ dxi , alors :


F C = (Fih ⊗ dxi )C
∂xh
∂ V ∂ C ∂ V
= (Fih )C ( ) ⊗ (dxi )V + (Fih )V ( ) ⊗ (dxi )V + (Fih )V ( ) ⊗ (dxi )C ,
∂xh ∂xh ∂xh

d’où F C a pour composantes  


C Fih 0
F : . (2.41)
∂Fih Fih
De même si G ∈ T02 (M ) tel que G = Gij dxi ⊗ dxj , alors GC a pour coordonnées :
 
C ∂Gij Gij
G : (2.42)
Gij 0

Proposition 2.2.14. Soient X, Y ∈ Γ(T M ) et G ∈ T02 (M ), on a

GC (X V , Y V ) = 0, (2.43)
GC (X C , Y V ) = (G(X, Y ))V , (2.44)
GC (X C , Y C ) = (G(X, Y ))C . (2.45)

Proposition 2.2.15. Pour tout ω ∈ Γ∗ (T M ) on a

d(ω C ) = (dω)C . (2.46)

2.2.3 Relèvement horizontal


Dans cette section, on suppose que M est une variété de dimension m munie d’une
connexion linéaire ∇.
2.2 Relèvement vertical, complet et horizontal au fibré tangent 38

Définition 2.2.8. Soit ∇ une connexion linéaire sur la variété M , on définit ∇,


b dite connexion
opposée à ∇ par

b X Y = ∇Y X + [X, Y ],
∀X, Y ∈ Γ(T M ).

Remarques 2.2.3. .

1. Soient T et Tb les tenseurs de torsion associés à ∇ et ∇


b respectivement, alors pour tout
X, Y ∈ Γ(T M ), on a Tb(X, Y ) = T (Y, X).
2. Si ∇ est sans torsion, alors ∇b = ∇.

Relèvement horizontal d’une fonction


Définition 2.2.9. Soient F ∈ T1p (M ) et G ∈ T0p (M ), on définit γ(F ) ∈ T1p−1 (T M ) et
γ(G) ∈ T0p−1 (T M ) localement par


γ(F ) = Fhk1 ..hp y h1 k
⊗ dxh2 ⊗ ... ⊗ dxhp (2.47)
∂y

γ(G) = Gh1 ..hp y h1 dxh2 ⊗ ... ⊗ dxhp (2.48)


où F = Fij1 ..ip ∂x∂ j ⊗ dxi1 ⊗ ... ⊗ dxip et G = Gi1 ..ip dxi1 ⊗ ... ⊗ dxip .

Remarques 2.2.4. .

1. La définition 2.2.9 est indépendante de la carte choisie.


2. Si F est un champ de tenseurs de type (1, 1) sur la variété M , alors γ(F ) est un champ
de vecteurs vertical sur T M et on a γ(F ) = F v .
3. Si G est une 1-forme sur la variété M , alors γ(G) est une fonction sur T M .
4. Si ∇ est une connexion linéaire sur la variété M et f ∈ C ∞ (M ), alors ∇f = df .
5. Si f ∈ C ∞ (M ), alors γ(df ) = γ(∇f ) = γ(∇f
b ) = f C = ∂(f ).

Définition 2.2.10. Si f est une fonction sur M, on pose

f H = f C − γ(∇f
b ) = 0. (2.49)

application de classe C ∞ sur T M dite relèvement horizontal de la fonction f .

Relèvement horizontal d’un champ de vecteurs


Définition 2.2.11. Soit X un champ de vecteurs sur M. On définit le relèvement horizontal
de X noté X H au fibré TM par
XH = XC − ∇ b γ X, (2.50)
où ∇
b γ X = γ(∇X).
b
2.2 Relèvement vertical, complet et horizontal au fibré tangent 39

Localement si X = X i ∂x∂ i , alors

∂X i ∂
∇X = ( j + X k Γijk ) i ⊗ dxj
∂x ∂x
∂X i ∂
∇γ X = ( j + X k Γijk )y j i
∂x ∂y
i
∂X ∂

b γX = ( j + X k Γikj )y j i
∂x ∂y
i
∂ ∂X ∂
XC = X i i + yj i i ,
∂x ∂x ∂y
d’où
Proposition 2.2.16. Si X un champ de vecteurs sur TM de composantes (X h ) par rapport
à une carte (U, xh ) sur M, alors le relèvement horizontal X H a pour composantes
 
H Xh
X = , (2.51)
−X j Γkji y i
et
∂ H ∂ ∂
( ) = − y j Γhij h , (2.52)
∂xi ∂xi ∂y
relativement à la carte induite (π −1 (U ), xh , y h ) sur TM.
Remarque 2.2.5. pour tout X ∈ Γ(T M ) on a dπ ◦ X H = X ◦ π.
Définition 2.2.12. soit v ∈ T M ,

Hv = {XvH ; X ∈ Γ(T M )} (2.53)

est un sous espace vectoriel de Tv (T M ) appelé espace horizontal associé à ∇.


[
H= Hv (2.54)
v∈T M

est un sous fibré vecoriel de T (T M ) appelé fibré horizontal associé à ∇.


Proposition 2.2.17.
T (T M ) = H ⊕ N
Tv (T M ) = Hv ⊕ Nv ,
où v ∈ T M .
Définition 2.2.13. Soit w ∈ Tx M , le relèvement horizontal de w est définie par

wH = XwH , (2.55)

où X ∈ Γ(T M ) tel que Xx = w. De (2.51) cette définition est indépendante du champ de


vecteurs X choisi.
2.2 Relèvement vertical, complet et horizontal au fibré tangent 40

Proposition 2.2.18. L’application

Tx M → Hv
w = wH

est un isomorphisme linéaire.


e ∈ Γ(T (T M )) est dit horizontal, si pour tout
Définition 2.2.14. Un champ de vecteurs X
v ∈ T M on a X
ev ∈ Hv .

e ∈ Γ(T (T M )) est horizontal, si localement, il


Proposition 2.2.19. Un champ de vecteurs X
vérifie

b h + Γ̂hji X
X e j y i = 0, h = 1..m, (2.56)
où X ei ∂i + X
e =X b j ∂j
∂x ∂y

Proposition 2.2.20. Pour tout X, Y ∈ Γ(T M ) et f ∈ C ∞ (M ), on a


(X + Y )H = (X)H + (Y )H
(f X)H = (f )V X H
X H f V = (Xf )V
X H f C = (Xf )C − γ(df ◦ ∇X)b
[X V , Y H ] = [X, Y ]V − (∇
b X Y )V
[X H , Y H ] = [X, Y ]H − γ R(X,
e Y ).
Où R ˆ .
e est le champs de de vecteurs de courbure associé à ∇

Preuve . on a

.X H f V = (X C − ∇ b γ X)f V
= XCf V − ∇ b γ X)f V = X C f V
= (Xf )V
.X H f C = (X C f V − ∇ b γ X)f C
= X C f C − (∇ b γ X)f C = (Xf )C − γ(df ◦ ∇X)
b
.[X V , Y H ] = [X V , Y C − γ(∇Yb )]
= [X V , Y C ] − [X V , γ(∇Y
b )]
= [X, Y ]V − (∇ b X Y )V
.[X H , Y H ] = [X C − γ(∇X),b Y C − γ(∇Y
b )]
= [X C , Y C ] − [X C , γ(∇Y
b )] + γ[γ(∇X),
b γ(∇Y
b )]
= [X, Y ]C − γ ∇[X,
b Y ] + γ(L(∇X
b − ∇Y
b
= [X, Y ]H − γ R(X,
e Y ).
2.2 Relèvement vertical, complet et horizontal au fibré tangent 41

Relèvement horizontal d’une 1-forme


Définition 2.2.15. Soit ω une 1-forme dans M. on définit le relèvement horizontal de ω noté
ω H de M au fibré TM par
ωH = ωC − ∇b γω (2.57)
où ∇γ ω = γ(∇ω).

Expressions Locale. Si (ωi ) désignent les coordonnées de ω ∈ Γ(T ∗ M ) et Γhji les co-
efficients de Christoffel associés à la connexion ∇ relativement à la carte (U, xh ) sur M on
a

ω C : (∂ωi , ωi )
∇γ ω : (y j ∂j ωi − y j Γhji ωh , 0)
b γ ω : (y j ∂j ωi − y j Γhij ωh , 0)

ω H : (y j Γhij ωh , ωi ) (2.58)

par rapport à la carte induite (π −1 (U ), xh , y h ) sur TM.

e ∈ Γ(T ∗ (T M )) est dite horizontale si pour tout X ∈


Définition 2.2.16. Une 1-forme ω
e (X H ) = 0
Γ(T M ), on a ω

Expressions Locale. Si (e ωi , ω
bj ) désignent les composantes de ωe ∈ Γ(T ∗ (T M )) par rap-
port à une carte induite (π −1 (U ), xh , y h ) sur TM, on a pour tout X ∈ Γ(T M )

e (X H ) = ω
ω ei X i − ω
bh y j Γhij X i = 0

d’où
ω eh̄ y j Γhij = 0,
ei − ω i = 1..m. (2.59)

Propriétés 2.2.2. Soient ω ∈ Γ(T M ∗ ) et X ∈ Γ(T M ), on a :

ω H (X V ) = (ω(X))V . (2.60)
ω H (X C ) = ω C (∇γ X). (2.61)
ω H (X H ) = 0. (2.62)

Remarque 2.2.6. De la formuule 2.58, localement on obtient

(dxh )H = y j Γhji dxi + dy h . (2.63)

Relèvement horizontal d’un champ de tenseurs


Définition 2.2.17. Soit S un champ de tenseurs sur M de type (0, s) (resp (1, s). On définit
le relèvement horizontal de S au fibré TM noté S H par

S H = S C − ∇γ S. (2.64)
2.3 Métrique naturelle 42

Définition 2.2.18. D’une manière générale le relèvement horizontal peut être prolonger à
un tenseur quelconque de manière unique tel que pour tout P, Q ∈ Tqp (M ) ,on a

(P ⊗ Q)H = P H ⊗ QV + P V ⊗ QH . (2.65)
(P + Q)H = P H + QH . (2.66)

Expressions Locale.

Si F ∈ T11 (M ) tel que F = Fih ∂x∂ i ⊗ dxh alors


 
H Fih 0
F : . (2.67)
−y Fi Γtj + y Ft Γij Fih
j t h j h t

Si G ∈ T02 (M ) tel que G = Gij dxi ⊗ dxj alors :


 t h 
H y Γjt Ghi + y t Γhit Gjh 0
G : (2.68)
Gij 0

Si H ∈ T20 (M ) tel que H = H ih ∂x∂ i ⊗ ∂


∂xh
alors
 
H 0 H ih
H : ih . (2.69)
H −y Γjt Gjh − y t Γhjt Gij
t i

Proposition 2.2.21. Soit F ∈ T11 (M ) un champ de tenseurs de type (1, 1) sur la variété M ,
alors

FH : TM → TTM
(x, u) 7→ F H (x, u) = F(x,u)
H
(uH ), (2.70)

est un champ de vecteurs sur T M . Localement, relativement à une carte induite (π −1 (U ), xi , y j ),


on a
∂ ∂ ∂
F h = y i Fij j − y i y k Fil Γslk s = y i (F ( i ))H
∂x ∂y ∂x

2.3 Métrique naturelle


2.3.1 Métrique naturelle
Définition 2.3.1. Soit (M, g) une variété riemannienne . Une métrique riemannienne ḡ sur
le fibré tangent TM de M est dite naturelle par rapport à g si

ḡ(X H , Y H ) = g(X, Y ) ◦ π (2.71)

ḡ(X H , Y V ) = 0
∀X, Y ∈ Γ(T M ).
2.3 Métrique naturelle 43

Proposition 2.3.1. Soit (M, g) une variété riemannienne de connexion de Levi-Civita ∇.


Si ḡ est une métrique naturelle sur TM de connexion de Levi-Civita ∇, alors
1)ḡ(x,u) (∇X H Y H , Z H ) = g(x,u) (∇X Y, Z)
1
2)ḡ(x,u) (∇X H Y H , Z V ) = − ḡ(x,u) ({R(X, Y )u}V , Z V )
2
V V 1 H
3)ḡ(x,u) (∇X H Y , Z ) = (X (ḡ(x,u) (Y V , Z V ) + ḡ(x,u) (Z V , (∇X Y )V ) − ḡ(x,u) (Y V , (∇X Z)V )
2
1
V H
5)ḡ(x,u) (∇X H Y , Z ) = − ḡ(x,u) ({R(Z, X)u}V , Y V )
2
H V 1 V
6)ḡ(x,u) (∇X V Y , Z ) = (Z (ḡ(x,u) (Y V , X V ) − ḡ(x,u) (Z V , (∇Y X)V ) − ḡ(x,u) (X V , (∇Y Z)V )
2
V H 1
7)ḡ(x,u) (∇X V Y , Z ) = (−Z H (ḡ(x,u) (X V , Y V )) + ḡ(x,u) (Y V , (∇Z X)V ) + ḡ(x,u) (X V , (∇Z Y )V )
2
V V 1 V
8)ḡ(x,u) (∇X V Y , Z ) = (X (ḡ(x,u) (Y V , Z V ) + Y V (ḡ(x,u) (Z V , X V ) − Z V (ḡ(x,u) (X V , Y V ))
2
où (x, u) désigne un élément de T M tel que π(u) = x.
la preuve découle immédiatement de la formule de Kozul.

2.3.2 Métrique de Sasaki


Définition 2.3.2. Soit (M, g) une variété riemannienne. La métrique de Sasaki associée est
l’unique métrique naturelle ĝ sur le fibré tangent T M telle que
1)ĝ(X H , Y H ) = g(X, Y ) ◦ π (2.72)
2)ĝ(X H , Y V ) = 0
3)ĝ(X V , Y V ) = g(X, Y ) ◦ π
∀X, Y ∈ Γ(T M ).
Par la suite la métrique de Sasaki sera notée par g S .
Proposition 2.3.2. Soit (M, g) une variété riemannienne. Si ∇ b désigne la connexion de
Levi-Civita associée à la métrique de Sasaki g S , alors pour tout X, Y ∈ Γ(T M ) on a :

b X H Y H )(x,u) = (∇X Y )H 1 V
(∇ (x,u) − (Rx (X, Y )u) (2.73)
2
b X H Y V )(x,u) = (∇X Y )V(x,u) + 1 (Rx (u, Y )X)H
(∇
2
b X V Y H )(x,u) = 1
(∇ (Rx (u, X)Y )H
2
b X V Y V )(x,u) = 0.
(∇
Définition 2.3.3. Soient (M, g) une variété riemannienne et F ∈ T11 (M ) un champ de
tenseur de type (1, 1). Alors on définit le champ de vecteurs vertical V F et le champ de
vecteur horizontal HF sur T M par
V F : T M −→ T T M
(x, u) 7−→ (F (u))V
2.3 Métrique naturelle 44

HF : T M −→ T T M
(x, u) 7−→ (F (u))H .
Localement
∂ ∂
V F = y i Fij j
= y i (F ( i ))V (2.74)
∂y ∂x
∂ ∂ ∂
HF = y i Fij j − y i y k Fil Γslk s = y i (F ( i ))H (2.75)
∂x ∂y ∂x
Proposition 2.3.3. Soit (M, g) une variété riemannienne. Si ∇ b désigne la connexion de
Levi-Civita associée à la métrique de Sasaki g , alors pour tout X, Y ∈ Γ(T M ) et F ∈ T11 (M )
S

on a
b X V V F )(x,u) = (F (X))V
(∇ (x,u)

b X V HF )(x,u) = (F (X))H + 1 (Rx (u, Xx )F (u))H


(∇ (x,u)
2
b X H V F )(x,u) = V (∇X F )(x,u) + 1 (Rx (u, Fx (u))Xx )H
(∇
2
b X H HF )(x,u) = H(∇X F )(x,u) − 1 (Rx (Xx , Fx (u))u)V .
(∇
2
Preuve .
b XV F V
∇ b X V y i (F ( ∂ ))V = X V (y i )(F ( ∂ ))V
= ∇
∂xi ∂xi

b X V y i (F ( ∂ H
(∇
b X V HF )(x,u) = (∇ )) )(x,u)
∂xi
∂ b X V F ( ∂ )H )(x,u)
= (X V (y i )(F ( i ))H + y i (∇
∂x ∂xi
∂ 1 ∂
= X i (F ( i )H + ui (Rx (u, X)Fx ( i ))H
∂x 2 ∂x
H 1 H
= (F (X)) + (Rx (u, X)Fx (u)) .
2
Et
b X H y k (F ( ∂ H
(∇
b X H HF )(x,u) = (∇ )) )(x,u)
∂xk
∂ b X H F ( ∂ )H )(x,u)
= (X H (y k )(F ( k ))H + y k ∇
∂x ∂xk
∂ ∂ k1 ∂
= −X i uj Γkij (F ( k ))H + uk (∇X F ( k ))H (x,u) − u (Rx (Xx , Fx ( k ))u)V .
∂x ∂x 2 ∂x
Soit U = ui ∂x∂ i un champ de vecteur constant alors
b X H HF )(x,u) = −F (∇X U )H + (∇X F (U ))H − 1 (Rx (Xx , Fx (u))u)V
(∇ (x,u) (x,u)
2
1
= ((∇X F )(U ))H
(x,u) − (Rx (Xx , Fx (u))u)
V
2
1
= (H(∇X F ))(x,u) − (Rx (Xx , Fx (u)))V .
2
2.4 Harmonicité d’une section X : (M, g) −→ (T M, g S ) 45

De même, nous avons

b X H V F )(x,u) = (X H (y k )(F ( ∂ V b X H F ( ∂ )V )(x,u)


(∇ k
)) + y k ∇
∂x ∂xk
1
= V (∇X F )(x,u) + (Rx (u, Fx (u))Xx )H
2

Proposition 2.3.4. Soit (M, g) une variété riemannienne. Si R̂ désigne le tenseur de cour-
bure de la métrique de Sasaki g S sur T M , associé à g, alors pour tous X, Y, Z ∈ Γ(T M ) on
a
b(x,u) (X V , Y V )Z V
1.R = 0 (2.76)
b(x,u) (X V , Y V )Z H = [R(X, Y )Z + 1 R(u, X)(R(u, Y )Z) − 1 R(u, Y )(R(u, X)Z)]H
2.R x
4 4
b(x,u) (X H , Y V )Z V = −[ 1 R(Y, Z)X + 1 R(u, Y )(R(u, Z)X)]H
3.R x
2 4
b(x,u) (X H , Y V )Z H = [ 1 R(R(u, Y )Z, X)u + 1 R(X, Z)Y ]V + 1 [(∇X R)(u, Y )Z]H
4.R x x
4 2 2
b(x,u) (X H , Y H )Z V = [R(X, Y )Z + 1 R(R(u, Z)Y, X)u − 1 R(R(u, Z)X, Y )u]V
5.R x
4 4
1
+ [(∇X R)(u, Z)Y − (∇Y R)(u, Z)X]H x
2
b(x,u) (X H , Y H )Z H = 1 [(∇Z R)(X, Y )u]V
6.R x
2
1
+[R(X, Y )Z + R(u, R(Z, Y )u)X
4
1 1
+ R(u, R(X, Z)u)Y + R(u, R(X, Y )u)Z]H x
4 2
où (x, u) ∈ T M tel que π(u) = x.
(Voir [18])
Théorème 2.3.1. Soit (M, g) une variété riemannienne, (T M, g S ) le fibré tangent associé
muni de la métrique de Sasaki. Alors (M, g) est plate si et seulement si (T M, g S ) est plate.
Preuve . de la proposition 2.3.4 on a, (R = 0) ⇒ (R
b = 0), de plus
b(p,0) (X H , Y H )Z H = 0
Rp (X, Y )Z = R

pour tout X, Y, Z ∈ Γ(T M ) et p ∈ M ; D’où (R


b = 0) ⇒ (R = 0)

2.4 Harmonicité d’une section X : (M, g) −→ (T M, g S )


Densité d’énergie d’une section
Définition 2.4.1. Soient (M, g) une variété riemannienne de dimension m et (T M, g S ) le
fibré tangent muni de la métrique de Sasaki, la densité d’éneregie d’une section X ∈ Γ(T M )
2.4 Harmonicité d’une section X : (M, g) −→ (T M, g S ) 46

est définie par :


1 s
e(X)x = trg g(x,u) (dX(∗), dX(∗)).
2
Si {ei }m
i=1 est une base orthonormée associée à la métrique g en un point x ∈ M , on a
1 s
e(X)x = g (dX(ei ), dX(ei ))
2 (x,u)
1 s H
= g (ei + (∇ei X)V , eH i + (∇ei X) )
V
2
1 s
= (g(x,u) (eH H s V V
i , ei ) + g(x,u) ((∇ei X) , (∇ei X) ))
2
1
= (gx (ei , ei ) + gx (∇ei X, ∇ei X))
2
m
= + |∇X|2x . (2.77)
2
Si D une partie compacte de M alors l’énergie de X est
Z
E(X, D) = e(X)v M
D Z
m
= V ol(D) + |∇X|2 v M . (2.78)
2 D

Lemme 2.4.1. Soient (M, g) une variété riemannienne et (T M, g S ) le fibré tangent muni de
la métrique de Sasaki et X, Y ∈ Γ(T M ) deux champs de vecteurs sur M , si x un point de M
tel que Xx = u alors on a
h
dx X(Yx ) = Y(x,u) + (∇Y X)v(x,u) .

Preuve .Soient (U, xi ) une carte locale sur M et (π −1 (U ), xi , y j ) la carte induite sur T M ,
si Xx = X i (x) ∂x∂ i |x et Yx = Y i (x) ∂x∂ i |x , alors

∂ ∂X k ∂
dx X(Yx ) = Y i (x) i
|(x,X x ) + Y i
(x) i
(x) k |(x,Xx ) ,
∂x ∂x ∂y
ainsi la partie horizontale est donnée par
∂ ∂
(dx X(Yx ))h = Y i (x) i
|(x,Xx ) − Y i (x)X j (x)Γkij (x) k |(x,Xx )
∂x ∂y
h
= Y(x,Xx ) ,

et la partie verticale est donnée par

∂X k ∂
(dx X(Yx ))v = {Y i (x) i
(x) + Y i (x)X j (x)Γkij (x)} k |(x,Xx )
∂x ∂y
v
= (∇Y X)(x,Xx ) .
2.4 Harmonicité d’une section X : (M, g) −→ (T M, g S ) 47

Proposition 2.4.1. Soient (M, g) une variété riemannienne de dimension m et (T M, g S )


le fibré tangent associé muni de la métrique de Sasaki. Si X : M −→ T M est un champ de
vecteurs, alors le champ de tension τ (X) est donné par

τ (X) = (trg R(X, ∇∗ X)∗)H + (trg ∇2 X)V , (2.79)

où ∇2 X = ∇∇X − ∇∇ X.
Preuve . On a par définition de champs de tension

τ (X) = trg ∇dX .

Si {ei }m M
i=1 est une base orthonormée sur M tel que (∇ei ei )x = 0, x ∈ M alors
m
X
τ (X) = {∇X M
ei dX(ei ) − dX(∇ei ei )}
i=1
Xm
τ (X) = ( ∇X
ei dX(ei ))
i=1
m
X
= ∇X H V
ei (ei + (∇ei X) )
i=1
Xm
= ∇TdX(e
M
i)
(eH V
i + (∇ei X) )
i=1
m
X
= ∇TeHM+(∇e X )V [eH V
i + (∇ei X ) ]
i i
i=1
Xm
= {∇TeHM eH TM V TM H TM V
i + ∇eH (∇ei X ) + ∇(∇e X )V (ei ) + ∇(∇e X )V (∇ei X ) },
i i i i
i=1

on applique la propostion 2.3.2 on obtient


m n
X 1
τ (X)(x) = (∇ei ei )H V V
(x,u) − (Rx (ei , ei )u) + (∇ei ∇ei X)(x,u)
i=1
2
1 1 o
+ (Rx (u, ∇ei X)ei )H + Rx (u, ∇ei X)ei )H
2 2
Xm n o
= (∇ei ∇ei X)V(x,u) + Rx (u, ∇ei X)ei )H .
i=1

D’où :
τ (X) = (trg R(X, ∇∗ X)∗)H + (trg ∇2 X)V

Notation 2.4.1. On note


τ h (X) = trg R(X, ∇∗ X)∗
τ v (X) = trg ∇2 X
2.4 Harmonicité d’une section X : (M, g) −→ (T M, g S ) 48

Théorème 2.4.1. Le champ de vecteurs X ∈ Γ(T M ) est harmonique si et seulement si

τ h (X) = trg R(X, ∇∗ X)∗ = 0 et τ v (X) = trg ∇2 X = 0.

Corollaire 2.4.1. Si X ∈ Γ(T M ) est un champ de vecteurs parallèle (i.e ∇X = 0), alors X
est une section harmonique.

Exemple 2.4.1. En considère sur R2 le champ de vecteurs

X : R2 −→ T R2
1 2
(x, y) 7−→ (X(x,y) , X(x,y) )

donc X est harmonique si et seulement si


( 2 1 )
∂ X ∂2X 1
∂x2
+ ∂y 2
= 0
∂2X 2 ∂ X2
∂x2
+ ∂y 2
= 0.

Par exemple le champ de composantes X 1 = X 2 = x2 − y 2 est harmonique.

Exemple 2.4.2. On considérons l’espace hyperbolique (H n , g) de courbure sectionnelle constante


−c2 < 0
H n = {z = (x1 , ..., xn−1 , y) ∈ Rn : y > 0},
n−1
1 X 2 2

g= (dxi ) + (dy) .
(cy)2 i=1
Les champs de vecteurs
∂ ∂
V = cy , ei = cy , 1 ≤ i ≤ n − 1,
∂y ∂xi

constituent une base orthonormé de (H n , g) et

[V, ei ] = cei , [ei , ej ] = 0, 1 ≤ i, j ≤ n − 1.

Soit ∇ la connexion de Levi-Civita de (H n , g) Il s’ensuit que

∇ei V = −cei , ∇V V = 0, ∇V ei = 0, ∇ei ej = cδij V, 1 ≤ i, j ≤ n − 1,

on obtient

τ v (V ) = (n − 1)c2 V, τ h (V ) = −c2 (∇V V − div(V )V ) = −c3 (n − 1)V,

considérons le champ de vecteurs X = f (y)V , où f (y) est une fonction différentiable dépend
uniquement de la variable y. En appliquant la proposition 2.4.1 on obtient

τ v (X) = τ v (f V ) + f τ v (V ) − 2V (f )∇V V = [(n − 1)cV (f ) − V V (f )]V + (n − 1)c2 f V


 
= c2 (n − 2)yf 0 − y 2 f 00 + (n − 1)f V
2.4 Harmonicité d’une section X : (M, g) −→ (T M, g S ) 49

τ h (X) = −c3 (n − 1)f 2 V.


df 2
Où f 0 = dy , f 00 = ddyf2 . Concluons facilement que le champ de vecteurs X = f (y)V est un
champ de vecteurs harmonique si et seulement si

y 2 f 00 − (n − 2)yf 0 − (n − 1)f = 0,

est une ODE de second ordre de solution générale est


√ √
n−1− (n−1)(n+3) n−1+ (n−1)(n+3)
f (y) = c1 y 2 + c2 y 2 , y > 0,

où c1 et c2 sont des constantes réelles.

Théorème 2.4.2. Soient (M, g) une variété riemannienne compacte, de dimension m et


(T M, g S ) le fibré tangent à M muni de la métrique de Sasaki, si X : (M, g) −→ (T M, g s ) est
un champ de vecteurs. Alors X est harmonique si et seulement si X est une section parallèle.

Preuve . D’après le corollaire (2.4.1), on a (∇X = 0) ⇒ (τ (X) = 0).


Inversement, on suppose que X est harmonique, comme M est une variété compacte, alors

ϕ : R × M −→ Tx M
(t, x) 7−→ ϕt (x) = (t + 1)Xx ,

est une variation de X à support compact, en appliquent la formule (2.78) à la section (1+t)X,
on obtient


0 = E(ϕt )|t=0
∂t

= E((t + 1)X)|t=0
∂t Z
∂ m
= [ vol(M ) + |∇(t + 1)X|2 v M ]t=0
∂t 2 M
Z
∂ 2
= [(t + 1) |∇X|2 v M ]t=0
∂t M
Z
∂ 2
= [(t + 1) ]t=0 |∇X|2 v M .
∂t M
Z
= 2 |∇X|2 v M
M

On déduit ∇X = 0 ∀X ∈ Γ(T M ).

Remarque 2.4.1. |∇X|2 = i g(∇ei X, ∇ei X).


P

En général si M est une variété non compacte, alors le théorème (2.4.2) n’est pas vérifié
2.5 Bi-harmonicité d’une section X : (M, g) −→ (T M, g S ) 50

Contre Exemple 2.4.1. M = Rn est une variété plate et non compacte, soit le champ de
vecteurs

X : Rn −→ T Rn ,
1 n
x = (x1 , ..., xn ) 7−→ Xx = (Xx , ..., Xx )

on a n
X ∂ 2X 1 ∂ 2X n
τ (X) = ( 2
, ..., 2
),
i=1
∂x i ∂x i

si X k = ak xk est un polynôme de degré 1 non nul, alors X est harmonique (τ (X) = 0) et


X ∂
∇X = ak dxk ⊗ 6= 0.
k
∂xk

2.5 Bi-harmonicité d’une section X : (M, g) −→ (T M, g S )


Théorème 2.5.1. Soient (M, g) une variété riemannienne compacte et X ∈ Γ(T M ), alors
X est bi-harmonique avec la métrique de Sasaki sur T M si et seulement si X est harmonique.
Preuve . Soit Xt une variation à support compact de X définie par Xt = (1 + t)X.
Alors d’aprés la notation 2.4.1 on obtient

τ h (Xt ) = (1 + t)2 τ h (X)


τ v (Xt ) = (1 + t)τ v (X)

Z
1
E2 (Xt ) = |τ (Xt )|2gs vg
2
Z Z
1 h 2 1
= |τ (Xt )|g vg + |τ v (Xt )|2g vg
2 2
(1 + t)4 (1 + t)2
Z Z
h 2
= |τ (Xt )|g vg + |τ v (Xt )|2g vg
2 2
Alors
Z Z
d 1 h 2 1
E2 (Xt )|t=0 = |τ (Xt )|g vg + |τ v (Xt )|2g vg
dt 2 2
Z
1
= |τ (X)|2gs vg .
2
D’où
d
E2 (Xt )|t=0 = 0 ⇔ τ (X) = 0.
dt

Corollaire 2.5.1. Soient (M, g) une variété riemannienne compacte et X ∈ Γ(T M ), alors
X est bi-harmonique pour la métrique de Sasaki sur T M si et seulement si X est parallèle.
2.5 Bi-harmonicité d’une section X : (M, g) −→ (T M, g S ) 51

Remarque 2.5.1. Si X ∈ Γ(T M ) à support compact alors X est bi-harmonique pour la


métrique de Sasaki sur T M si et seulement si X est harmonique.

Lemme 2.5.1. Soient (M, g) une variété riemannienne et (T M, g S ) le fibré tangent associé
muni de la métrique de Sasaki. Si

X : (M, g) −→ (T M, g S )

est un champ de vecteurs, qui vérifie (voir la remarque 1.3.1)

JX (τ h (X)H ) = 0.

Alors pour un point (x, u) ∈ T M le champs de bi-tension de X est donnée par :

τ2 (X) = JX (τ v (X))
n oV n 
2 v
= trg ∇ (τ (X)) + trg R(u, ∇∗ τ v (X)) ∗
(x,u)
1 oH
+ R(τ v (X), ∇∗ X) ∗ + R(u, τ v (X))R(u, ∇∗ X) ∗ ,
2 (x,u)

où τ v (X) = trg ∇2 X.

Preuve . En appliquant la définition du champ bi-tension :

τ2 (X) = trg ((∇X )2 τ (X)) + trg (RT M (τ (X), dX)dX).

Soient x ∈ M , {ei }mi=1 une base orthonormèe sur M et Ei ∈ Γ(T M ) tels que (∇ei ei )x = 0 et
Ei (x) = ei . Si Fi = 21 R(∗, τ v (X))Ei ), alors pour un point u ∈ Tx M on a
m n
X o
2 v
trg ∇ (τ (X))V(x,u) = ∇X ∇X
ei ei (τ v
(X))V
(x, u)
i=1
m n
X  1 o
= ∇TeHM+(∇e V
v Vv
(∇ei τ (X)) + R(u, τ (X))ei )H
i i X) 2
i=1
Xm n o
= ∇TeHM+(∇e X)V (∇ei τ v (X))V + F h
i i (x,u)
i=1
Xm n o
= ∇TeHM (∇ei τ v (X))V + ∇TeHM F h + ∇T(∇Me X)V F h ,
i i i (x,u)
i=1

d’après les propositions (2.3.2) et (2.3.3) on a


1
(∇TXM h H
V F )(x,u) = F (X)(x,u) + (Rx (u, X)F (u))H
2
2.5 Bi-harmonicité d’une section X : (M, g) −→ (T M, g S ) 52

m n
2 v
X
V v 1 v
oV
trg ∇ (τ (X)) (x) = (∇ei ∇ei τ (X))(x,u) − Rx (ei , R(u, τ (X))ei )u
i=1
4
m
X n1 1 1
+ (Rx (u, ∇ei τ v (X))ei + (∇ei R(u, τ v (X))ei ) + R(τ v (X), ∇∗ u) ∗
i=1
2 2 2
1 1 oH
+ Rx (u, ∇ei X)R(u, τ v (X))ei + Rx (∇ei X, τ v (X))ei
4 2

m n
X
TM
trg (R (τ (X), dX)dX = RT M ((τ v (X))V , eH H
i )ei + R
TM
((τ v (X))V , (∇ei X)V )eH
i
i=1
o
+ RT M ((τ v (X))V , eH
i )(∇ ei X) V
+ R TM
((τ v
(X))V
, (∇ ei X)V
)(∇ei X)V
.

De la proposition 2.3.4 on obtient


m n
TM
X 1 1 oV
trg (R (τ (X), dX)dX = − R(R(u, τ v (X))ei , ei )u + R(ei , ei )τ v (X)
i=1
4 2 x
m n
X 1
+ R(τ v (X), ∇ei X)ei + R(u, τ v (X))R(u, ∇ei X)ei
i=1
4
1 1
− R(u, ∇ei X)R(u, τ v (X))ei + R(τ v (X), ∇ei X)ei
4 2
1 1 oH
+ R(u, τ v (X))R(u, ∇ei X)ei − (∇ei R)(u, τ v (X))ei .
4 2 x

D’où
n oV n 1
τ2 (X) = trg ∇2 (τ v (X)) + R(u, ∇ei τ v (X))ei
2
1 oH
+ ∇ei R(u, τ v (X))ei + R(u, τ v (X))R(u, ∇ei X)ei − (∇ei R)(u, τ v (X))ei ,
2
comme

∇ei R(u, τ v (X))ei = (∇ei R)(u, τ v (X))ei + R(∇ei u, τ v (X))ei + R(u, ∇ei τ v (X))ei ,

alors
n oV n
2 v
τ2 (X) = T rg ∇ (τ (X)) + R(u, ∇ei τ v (X))ei
v 1 v
oH
+ R(τ (X), ∇ei X)ei + R(u, τ (X))R(u, ∇ei X)ei .
2

Lemme 2.5.2. Soient (M, g) une variété riemannienne et (T M, g S ) le fibré tangent associé
muni de la métrique de Sasaki. Si

X : (M, g) −→ (T M, g S )
2.5 Bi-harmonicité d’une section X : (M, g) −→ (T M, g S ) 53

est un champ de vecteurs, qui vérifie (voir la remarque 1.3.1)

JX (τ v (X)V ) = 0.
Alors pour un point (x, u) ∈ T M le champs de bi-tension de X est donnée par :
n 1 oV
τ2 (X) = trg 2R(τ h (X), ∗)∇∗ X − R(∗, ∇∗ τ h (X))u + R(R(u, ∇∗ )∗, τ h (X))u
2 (x,u)
n 1
+ trg ∇∗ ∇∗ τ h (X) + R(u, ∇∗ X)∇∗ τ h (X) + R(u, ∇∗ ∇∗ X)τ h (X)
2
oH
h h
+ R(u, R(τ (X), ∗)u) ∗ +R(τ (X), ∗) ∗ +(∇τ h (X) R)(u, ∇∗ X) ∗ ,
(x,u)

où τ h (X) = trg R(X, ∇∗ X)∗.

Preuve . En appliquant la définition du champ bi-tension :

τ2 (X) = trg ((∇X )2 τ (X)) + trg (RT M (τ (X), dX)dX).

Soient x ∈ M et {ei }m
i=1 une base orthonormèe dans M tels que (∇ei ei )x = 0, Si

1
Fi = R(ei , τ h (X))∗), (2.80)
2
Et
1
Gi = R(∗, ∇ei X)τ h (X)). (2.81)
2
Alors pour un point u ∈ Tx M on a
m n
X o
2 h
trg ∇ (τ (X))H
(x,u) = ∇X X h
ei ∇ei (τ (X))
H
(x,u)
i=1
Xm n  o
h H
= ∇eHi +(∇ei X)V (∇ei (τ (X)) − V Fi + HGi
b .
(x,u)
i=1

D’après les propositions (2.3.2) et (2.3.3) on a


m n
2 h
X 1
trg ∇ (τ (X))H
(x,u) = (∇ei ∇ei τ h (X))H + ( R(u, ∇ei X)∇ei τ h (X))H − V (∇ei Fi )
i=1
2
1 1
− ( R(ei , ∇ei τ h (X))u)V − (R(u, Fi (u))ei )H − (Fi (∇ei X))V + H(∇ei G)
2 2
1 1 o
− (R(ei , G(u))u) + (Gi (∇ei X))V + (R(u, ∇ei X)Gi (u))H
V
. (2.82)
2 2 (x,u)
2.5 Bi-harmonicité d’une section X : (M, g) −→ (T M, g S ) 54

En remplaçant 2.80,2.81 dans 2.82,nous arrivons à


m n
X
trg ∇2 (τ h (X))H
(x,u) = (∇ei ∇ei τ h (X)) + R(u, ∇ei X)∇ei τ h (X)) + R(u, ∇ei ∇ei X)τ h (X))
i=1
1 1
+ (∇ei R)(u, ∇ei X)τ h (X)) + R(u, ∇ei X)R(u, ∇ei X)τ h (X))
2 4
1 oH
− R(u, R(ei , τ h (X)u)ei
4 (x,u)
m
X 1 n 1
− R(ei , τ h (X))∇ei X + R(ei , ∇ei τ h (X))u + (∇ei R)(ei , τ h (X))u
i=1
2 2
1 oV
+ R(ei , R(ei , ∇ei X)τ h (X))u . (2.83)
4 (x,u)

D’autre part, nous avons


m n
n
b h (X)H , dX)dX
o X 3
trg R(τ = R(τ h (X), ei )ei + R(u, R(τ h (X), ei )u)ei
(x,u)
i=1
4
1
+ (∇τ h (X) R)(u, ∇ei X)ei − (∇ei R)(u, ∇ei X)τ h (X)
2
1 h
oH
− R(u, ∇ei X)R(u, ∇ei X)τ (X)
4 (x,u)
m n
X 1 1
+ (∇ei R)(τ h (X), ei )u + R(R(u, ∇ei X)ei , τ h (X))u
i=1
2 2
3 1 oV
+ R(τ h (X), ei )∇ei X − R(R(u, ∇ei X)τ h (X), ei )u (2.84) .
2 4 (x,u)

En prend la somme des formules 2.83,2.84 on obtient le lemme 2.5.2.

Théorème 2.5.2. Soient (M, g) une variété riemannienne et (T M, g S ) le fibré tangent as-
socié muni de la métrique de Sasaki, et X : (M, g) −→ (T M, g S ) un champ de vecteurs alors
le champ bi-tension de X est donné par
n
τ2 (X)(x,u) = trg ∇2 (τ v (X)) + 2R(τ h (X), ∗)∇∗ X − R(∗, ∇∗ τ h (X))u
1 oV
+ R(R(u, ∇∗ )∗, τ h (X))u
2 (x,u)
n 1
+ trg R(u, ∇∗ τ v (X)) ∗ +R(τ v (X), ∇∗ X) ∗ + R(u, τ v (X))R(u, ∇∗ X) ∗
2
1
+ ∇∗ ∇∗ τ h (X) + R(u, ∇∗ X)∇∗ τ h (X) + R(u, ∇∗ ∇∗ X)τ h (X)
2
oH
+ R(u, R(τ h (X), ∗)u) ∗ +R(τ h (X), ∗) ∗ +(∇τ h (X) R)(u, ∇∗ X) ∗ ,
(x,u)

pour tout (x, u) ∈ T M .


2.5 Bi-harmonicité d’une section X : (M, g) −→ (T M, g S ) 55

Théorème 2.5.3. Soient (M, g) une variété riemannienne et (T M, g S ) le fibré tangent as-
socié muni de la métrique de Sasaki. Un champ de vecteurs X : (M, g) −→ (T M, g S ) est
bi-harmonique si et seulement si les conditions suivantes sont vérifiées
n
2 v h h 1 h
o
0 = trg ∇ (τ (X)) + 2R(τ (X), ∗)∇∗ X − R(∗, ∇∗ τ (X))u + R(R(u, ∇∗ )∗, τ (X))u
2 x

et
n 1
0 = trg R(u, ∇∗ τ v (X)) ∗ +R(τ v (X), ∇∗ X) ∗ + R(u, τ v (X))R(u, ∇∗ X) ∗
2
1
+ ∇∗ ∇∗ τ h (X) + R(u, ∇∗ X)∇∗ τ h (X) + R(u, ∇∗ ∇∗ X)τ h (X)
2 o
h h
+ R(u, R(τ (X), ∗)u) ∗ +R(τ (X), ∗) ∗ +(∇τ h (X) R)(u, ∇∗ X) ∗
x

pour tout (x, u) ∈ T M .

Exemple 2.5.1. Soit (M = R2 , g) une variété riemannienne avec les coordonnées carté-
siennes (x, y) muni de la métrique euclidienne g. La forme générale d’un champ de vecteurs
X de R2 est
∂ ∂
X = f (x, y) + g(x, y) ,
∂x ∂y

où f, g sont des fonctions différentiables de R2 et , ∂
∂x ∂y
sont les champs de vecteurs de base
de R2 . On obtient
∂ ∂
τ v (X) = (fxx + fyy ) + (gxx + gyy ) ,
∂x ∂y
2
où fx = ∂f
∂x
, fxx = ∂∂xf2 . En utilisant le théorème 2.5.2,on déduit que le champ vecteurs X est
bi-harmonique si et seulement si trg ∇2 (τ v (X)) = 0, ou de façon équivalente

fxxxx + 2fxxyy + fyyyy = 0
(2.85)
gxxxx + 2gxxyy + gyyyy = 0.

Les solutions particulières du système 2.85 sont


n on o
f (x, y) = (A + Cx) cosh βx + (B + Dx) sinh βx a cos βy + b sin βy
n on o
g(x, y) = (A + Cx) cos βx + (B + Dx) sin βx a cosh βy + b sinh βy ,

où A, B, C, D, a, b et β sont des constantes réelles arbitraires.

Exemple 2.5.2. On considère le groupe de Heisenberg. Ceci est défini comme étant le groupe
constitué de tous les 3 × 3 matrices triangulaires supérieures réelles de la forme
 
1 x y
A= 0 1 z 
0 0 1
2.5 Bi-harmonicité d’une section X : (M, g) −→ (T M, g S ) 56

muni de la métrique invariante à gauche donné par


1 2
dx2 + dy 2 + . (ydx − xdy) + dz
2
On identifier le groupe de Heisenberg avec R3 équipé de cette métrique les champs de
vecteurs invariants à gauche
∂ y ∂ ∂ x ∂ ∂
e1 = − , e2 = + , e3 = ,
∂x 2 ∂z ∂y 2 ∂z ∂z
constituer une base orthonormale de l’algèbre de Lie g de groupe de Heisenberg. La connexion
de Levi- Civita correspondant est déterminé par
1 1 1
∇e2 e1 = −∇e1 e2 = − e3 , ∇e1 e3 = ∇e3 e1 = − e2 , ∇e2 e3 = ∇e3 e2 = e1 (2.86)
2 2 2
∇e1 e1 = ∇e2 e2 = ∇e3 e3 = 0. (2.87)
où les dérivées covariantes restantes des vecteurs de base est nulles. En utilisant les rela-
tions 2.86 on obtient

R(e2 , e1 )e3 = R(e2 , e3 )e1 = R(e3 , e1 )e2 = 0,


1 1 1
τ v (e1 ) = e1 , τ v (e2 ) = e2 , τ v (e3 ) = e3 . (2.88)
2 2 2
On prend le champ de vecteurs X = f (x)e1 , où f (x) est une fonction différentiable sur R
dépend que la variable x. En utilisant les relations 2.86 et 2.88 on obtient

τ v (X) = τ v (f e1 ) + f τ v (e1 ) − 2f 0 ∇e1 e1 = ge1 .


df d2 f
Où f 0 = dx
, f 00 = dx2
,g = 12 f − f 00

1
trg ∇2 (τ v (X)) = τ v (ge1 ) + gτ v (e1 ) = (f 0000 − f 00 + f )e1 ,
4
1 1
τ h (X) = f 2 (− R(e3 , e1 )e2 − R(e2 , e1 )e3 ) = 0,
2 2

v
n g(x)
trg R(X, ∇∗ τ (X))∗ = trg R(f (x)e1 , − (e3 − e2 ) ∗ +R(f (x)e1 , e1 (g(x))e1 ) ∗
2 o
+ +R(f (x)e1 , e2 (g(x))e2 ) ∗ +R(f (x)e1 , e3 (g(x))e3 ) ∗ = 0

n
trg R(τ v (X), ∇∗ X)∗ = trg R(g(x)e1 , e1 (f (x))e1 ) ∗ +R(g(x)e1 , e2 (f (x))e1 ) ∗
f (x) o
+ R(g(x)e1 , e3 (f (x))e1 ) ∗ +R(g(x)e1 , − (e2 − e3 )) ∗
2
= 0
2.5 Bi-harmonicité d’une section X : (M, g) −→ (T M, g S ) 57

1 v
n1 o
trg R(X, τ (X))R(X, ∇∗ X)∗ = trg R(f (x)e1 , g(x)e1 )R(X, ∇∗ X) ∗ = 0.
2 2
On en déduit que le champ de vecteurs X est bi-harmonique si et seulement si trg ∇2 (τ v (X)) =
0, où équivalente
1
f 0000 − f 00 + f = 0. (2.89)
4
La solution générale de l’équation du quatrième ordre homogène 2.88 est
x x
√ √ − √x − √x
f (x) = c1 e 2 + c2 xe 2 + c3 e 2 + c4 xe 2 .

Où c1 , c2 , c3 et c4 sont
x
des constantes réelles. Nous concluons facilement que les champs de
√ − √x
vecteurs X = [c1 e 2 + c3 e 2 ]e1 , c1 , c3 ∈ R sont harmoniques et aussi des champs de vecteurs
x
√ − √x
bi-harmoniques. Au contraire, les champs de vecteurs X = x[c2 e 2 +c4 e 2 ]e1 , c2 , c4 ∈ R sont
bi-harmoniques non harmoniques de le groupe de Heisenberg. z
√ − √z
Suivant le même procédé, les champs de vecteurs X = z(c2 e 2 + c4 e 2 ), c2 , c4 ∈ R sont aussi
des champs de vecteurs biharmoniques non harmoniques de le groupe de Heisenberg.
Chapitre 3
Géométrie du fibré tangent d’ordre 2 et
bi-harmonicité

3.1 Le fibré tangent d’ordre 2


3.1.1 L’espace des 2 jet T 2 M
Soient M une variété différentiable de dimension n et F l’ensemble des fonctions réelles
définies sur un ouvert I ⊂ R tel que 0 ∈ I. Si f, g ∈ F , on dit que f est 2-équivalente à g si
dj f dj g
|t=0 = |t=0 , j = 0, 1, 2.
dtj dtj
On note f v g, la relation v est une relation d’équivalence dans F .

Notons par S(M


e ) (resp S(M )) l’ensemble des courbes de (−, ) (resp R) dans M .

Soient γ1 , γ2 deux courbes de S(M


e ) on dit que γ1 est 2-équivalente à γ2 si

f ◦ γ1 v f ◦ γ2 ∀f ∈ C ∞ (M ).
La relation v est aussi une relation d’équivalence dans S(M
e ).
2
Notons j (γ) la classe d’équivalence de γ dans S(M
e )/ v.
Définition 3.1.1. On appelle j 2 (γ) un 2-tangent ou 2-jet à M en x ∈ M définie par γ si
γ(0) = x.
Lemme 3.1.1. Soit γ ∈ S(M e ), alors il existe 1 > 0 et γ 0 ∈ S(M ) tels que γ est définie sur
0
(−1 , 1 ) et γ(t) = γ (t) pour t < 1 .
Preuve .Si γ ∈ S(M
e ) alors ∃ > 0 tel que γ est définie de (−, ) ∈ M , soit la fonction

g ∈ C (M ) définie par
t t ≤ 2

g(t) =
0 t > 23
posons 
2
= 1 et γ 0 = γ ◦ g alors γ(t) = γ 0 (t) pour t < 1 .
3.1 Le fibré tangent d’ordre 2 59

Remarque 3.1.1. Pour tout 2-tangent j 2 (γ) il existe γ 0 ∈ S(M ) telle que j 2 (γ) = j 2 (γ 0 ).

Définition 3.1.2. On appelle T 2 M l’ensemble des 2-tangents dans M , et pour tout x ∈ M


notons par Tx2 M l’ensemble de tous les 2-tangents dans M au point x ∈ M , et définissons
l’application

π 2 : T 2 M −→ M
j 2 γ 7−→ π 2 (j 2 γ) = γ(0) = x.

La notation de 1-tangent coïnside avec la notion de fibré tangent.

Lemme 3.1.2. Soit (U, xi ) une carte dans M pour x ∈ M ,et soient γ1 , γ2 ∈ S(M ) tels que
γ1 (0) = γ2 (0) = x. Alors γ1 v γ2 si est seulement si xi ◦ γ1 v xi ◦ γ2 pour i = 1, 2.

Preuve . Supposons que γ1 v γ2 alors il existe un ouvert V contenant x dans U et une


fonction fi ∈ C ∞ (M )(i = 1, ..., n) telle que fi |V = xi |V . donc fi ◦ γ1 v fi ◦ γ2 et on a
xi ◦ γ1 (t) = fi ◦ γ1 (t) et xi ◦ γ2 (t) = fi ◦ γ2 (t) pour |t| <  d’ou

xi ◦ γ1 v xi ◦ γ2 pour tout i.

dj (f ◦ γ1 ) dj (f ◦ γ2 )
Réciproquement, prouvons que f ◦γ1 v f ◦γ2 i.e |t=0 = |t=0 , j = 0, 1, 2.
dtj dtj
pour j = 0 on a bien γ1 (0) = γ2 (0).
Définissons la fonction g : U −→ Rn par g(x) = (x1 (x), ..., xn (x)) pour x ∈ U . Alors la
fonction F = f ◦ g −1 ∈ C ∞ (g(U )) et on a f (x) = F (x1 (x), ..., xn (x)) pour x ∈ U , qui nous
donne f (γ1 (t)) = F (x1 (γ1 (t)), ..., xn (γ1 (t)), alors
n
d(f ◦ γ1 ) X dF d(xi ◦ γ1 )
= |g(γ1 (t)) . (3.1)
dt i=1
dxi dt

Donc n
h d(f ◦ γ ) i dF h d(x ◦ γ ) i
1
X i 1
= |g(γ1 (t)) .
dt t=0
i=1
dxi dt t=0

de la même manière on a
h d(f ◦ γ ) i n h d(x ◦ γ ) i
2
X dF i 2
= |g(γ2 (t)) .
dt t=0
i=1
dx i dt t=0

qui donne
h d(f ◦ γ ) i h d(f ◦ γ ) i
1 2
= ,
dt t=0 dt t=0
et de même manière en dérivant 3.1 à t = 0
h d2 (f ◦ γ ) i h d2 (f ◦ γ ) i
1 2
2
= 2
.
dt t=0 dt t=0

D’ou f ◦ γ1 v f ◦ γ2 .
3.1 Le fibré tangent d’ordre 2 60

3.1.2 Structure différentielle de T 2 M


(j)
Définition 3.1.3. On définit les coordonnées locales xi tels que i = 1, ..., n, j = 0, 1, 2 de
(π 2 )−1 (U ) dans T 2 M par
h dj (x ◦ γ) i
(j) i
xi (j 2 γ) = pour j 2 γ ∈ (π 2 )−1 (U ), (3.2)
dtj t=0
par rapport à la carte (U, xi ) dans M .
(j)
xi est une application injective par définition. et pour tout y ∈ R2n la courbe γ(t) =
xi (xh + tj y) nous assure la surjectivité, alors xji est bien une application bijective, de plus
−1

π 2 est une application différentielle surjective.


Définition 3.1.4. L’espace T 2 M muni de l’atlas
n o
A = ((π 2 )−1 (U ), xi , yij )i=1,...,n
j=1,2 avec xji = yij ,
telle que (U, xi ) est une carte dans M est une variété de dimension 3n.
L’espace T 2 M est appelé le Fibré Tangent d’Ordre 2 avec la projection π 2 de T 2 M vers M .
Remarque 3.1.2. T 2 M n’est pas un fibré vectoriel au dessous de M .
Définition 3.1.5. On définit l’application
π12 : T 2 M −→ T M
j 2 γ 7−→ π12 (j 2 γ) = j(γ).
Alors la variété M peut s’injecter dans T 2 M par l’application
x −→ jx2 γ,
pour tout x ∈ M où γx ∈ S(M ) défini par γx (t) = x; ∀t ∈ R.
Définition 3.1.6. Soit F : M −→ N une application entre deux variétés différentiable de
dimension m, n respectivement. On définit l’application T 2 F : T 2 M −→ T 2 N par
T 2 F (j 2 γ) = j 2 (F ◦ γ),
pour tout γ ∈ S(M ).
T 2 F est bien une application différentielle de T 2 M vers T 2 N , on l’appelle l’application tan-
gente de F d’ordre 2 ou 2-tangente de F .
Soit π1 (resp π2 )la projection de M × N dans M (resp N ) on peut identifier T 2 (M × N ) à
T 2 M × T 2 N à travers l’application :j 2 γ −→ (j 2 (π1 ◦ γ), j 2 (π2 ◦ γ)) pour tout γ ∈ S(M × N ).
Proposition 3.1.1. Soient M1 , M2 , M3 et M4 quatre variétés, et soient F1 : M1 −→ M2 ,
F2 : M2 −→ M3 , F3 : M3 −→ M4 et F4 : M1 −→ M3 quatres applications alors on a

T 2 (F2 ◦ F1 ) = T 2 (F2 ) ◦ T 1 (F1 )


T 2 (F1 , F4 ) = (T 2 F1 , T 2 F4 )
T 2 (F1 × F3 ) = T 2 F1 × T 2 F3
T 2 (1M ) = 1T 2 M ,
où 1M est l’identité dans M .
3.2 Relèvement complet et horizontal au fibré tangent d’ordre 2 61

3.2 Relèvement complet et horizontal au fibré tangent


d’ordre 2
Dans cette partie on considère M une variété de dimension n et de classe C ∞ , et soit la
carte (U, xi ) dans M quelle nous induit la carte ((π 2 )−1 (U ), xi , yi1 , yi2 ), où π 2 est la projection
du fibré T 2 M .

3.2.1 Relèvement complet


Relèvement complet d’une fonction
Définition 3.2.1. Soit f une fonction dans M (f ∈ C ∞ (M )). On définit le λ-relèvement de
f noté f (λ) de M au fibré T 2 M par

(λ) 2 1 dλ
f (j γ) = (f ◦ γ)|t=0 pour λ = 1, 2, (3.3)
λ dλ t
pour tout j 2 γ ∈ T 2 M .

Proposition 3.2.1. Pour toutes f, g ∈ C ∞ (M ) on a


λ
X
(λ)
(f g) = f (µ) g (λ−µ) .
µ=0

Définition 3.2.2. Soit f une fonction dans M (f ∈ C ∞ (M )). On définit le relèvement


complet de f noté f C de M au fibré T 2 M par

f C = f (2) . (3.4)


1 d
f (2) (j 2 γ) = (f ◦ γ)|t=0 ,
2 d2 t
pour tout j 2 γ ∈ T 2 M .

Remarque 3.2.1. Si on note par

∂f ∂ 2f
= ∂i f, = ∂i1 ,i2 f.
∂xi ∂xi1 ∂xi2
Alors l’expression local de f C est donnée par

f C = ci1 ∂i1 f yi21 + ci1 i2 ∂i1 i2 f yi11 yi12 (3.5)


2
X X
= ci1 ..is ∂i1 ..is f yij11 ..yijss ,
s=1 1≤j1 ≤j2 ≤2
j1 +j2 =2

par rapport à la carte induite ((π 2 )−1 (U ), xi , yi1 , yi2 ) dans T 2 M .


3.2 Relèvement complet et horizontal au fibré tangent d’ordre 2 62

La famille des fonction f C joue un rôle très important dans la caractérisation des champs
de vecteurs sur T 2 M comme le montre la proposition suivante :
e C ) = Ye (f C ) pour toute f ∈ C ∞ (M ),
e Ye ∈ Γ(T 2 M ). Si X(f
Proposition 3.2.2. soient X,
alors X
e = Ye .

Preuve .De la linéarité des champs de vecteurs, il suffit de montrer que si X(f e C) = 0
alors X
e = 0.
Soit Xe ∈ Γ(T 2 M ) avec les coordonnées locales (X e 1, X
eh , X e 2 ) par rapport à la carte induite
h h
2 −1 1 2 2
((π ) (U ), xi , yi , yi ) dans T M .

eh ∂ (ci1 ∂i1 f y 2 + ci1 i2 ∂i1 i2 f y 1 y 1 )


e C) = X
X(f i1 i1 i2
∂xh
e 1 ∂ (ci1 ∂i1 f y 2 + ci1 i2 ∂i1 i2 f y 1 y 1 )
+ X h i1 i1 i2
∂yh1
eh2 ∂ (ci1 ∂i1 f yi2 + ci1 i2 ∂i1 i2 f yi1 yi1 )
+ X
∂yh2 1 1 2

eh (ci1 ∂hi1 f y 2 + ci1 i2 ∂hi1 i2 f y 1 y 1 )


= X i1 i1 i2

+ e (ci1 i2 ∂hi2 f y 1
X 1
+ ci1 i2 ∂i1 h f yi11 ) + e 2 (ci1 ∂h f )
X
h i2 h
= 0.

Alors pour tout f ∈ C ∞ (M ), ∂h f, ∂i1 ,h f et ∂hi1 i2 f on a

X e1 = X
eh = X e 2 = 0,
h h

d’où X
e = 0.

Propriété 3.2.1. Pour toutes f, g ∈ C ∞ (M ) on a

(f + g)C = f C + g C
X 2
C
(f g) = f (j) g (2−j) .
j=0

Relèvement complet d’un champ de vecteurs


Définition 3.2.3. Soit X un champ de vecteurs de M . il existe un unique champ de vecteurs
noté X C dans T 2 M tel que
X C (f C ) = (Xf )C
pour toute f ∈ C ∞ (M ).
X C est appelée le relèvement complet de X au fibré T 2 M .

Remarque
  3.2.2. Si Xh sont les composantes de X par rapport à la carte (U, xi ) dans M , et
Xh
e
si  Xh  sont les composantes de X C par rapport à la carte induite ((π 2 )−1 (U ), xi , yi1 , yi2 )
 e1 
e2
X h
3.2 Relèvement complet et horizontal au fibré tangent d’ordre 2 63

dans T 2 M .
Alors de 3.4 et 3.5 on obtient
1
f C = ∂i1 f yi21 + ∂i1 i2 f yi11 yi12 .
2
Et

eh (∂hi1 f y 2 + 1 ∂hi1 i2 f y 1 y 1 ) + X
(Xf )C = X e 1 (∂hi1 f y 1 ) + X
e 2 (∂h f )
i1 i1 i2 h i1 h
2
eh ((∂h f )(2) ) + X
= X e 1 ((∂h f )(1) ) + X
e 2 ((∂h f ))
h h
X2
= Xe j (∂h f )(2−j) .
h
j=0

Proposition 3.2.3. Soit X un champ de vecteurs de composantes Xh par rapport à la carte


(U, xh ) dans M . Le relèvement complet X C de X a pour composantes

Xh
 
(1)
X C :  Xh  pour h = 1...n,
(2)
Xh

par rapport à la carte induite ((π 2 )−1 (U ), xi , yi1 , yi2 ) dans T 2 M .

Définition 3.2.4. Soit X un champ de vecteurs de M . Il existe un unique champ de vecteurs


noté X λ dans T 2 M tel que
X λ (f C ) = (Xf )(λ)
pour toute f ∈ C ∞ (M ).
X λ est appelé le λ-relèvement de X de M au fibré T 2 M .
 
X
eh
 e1 
Si Xh sont les composantes de X par rapport à la carte (U, xh ) dans M , et si  X h 
e2
X h
sont les composantes de X λ par rapport à la carte induite ((π 2 )−1 (U ), xi , yi1 , yi2 ) dans T 2 M
alors de la remarque 3.2.2 on obtient
λ
X (j)
(Xf )λ = (Xh ∂h f )λ = Xh (∂h f )(λ−j) . (3.6)
j=0

Et
2
X
X λf C = e j (∂h f )(2−j)
X (3.7)
h
j=0

Les formules 3.6,3.7 assurent l’existence, l’unicité découle directement de la proposition 3.2.2.
3.2 Relèvement complet et horizontal au fibré tangent d’ordre 2 64

Proposition 3.2.4. Soit X un champ de vecteurs de composantes Xh par rapport à la carte


(U, xh ) dans M . le λ-relèvement X λ de X a pour composantes
(1) (2)
X λ : (0, 0, 0, Xh , Xh , Xh ); pour h = 1...n,

par rapport à la carte induite ((π 2 )−1 (U ), xi , yi1 , yi2 ) dans T 2 M .

Pour 0 ≤ λ ≤ 2 on a
∂ λ ∂ ∂
( ) = (2−λ)
= 1−λ (3.8)
∂xi ∂xi ∂yi
∂ λ C ∂f (λ)
( ) f = ( ) (3.9)
∂xi ∂xi
Proposition 3.2.5. Soient f ∈ C ∞ (M ) et X, Y ∈ Γ(T M ) alors
2
X
C
(f X) = f (j) X (2−j)
j=0
C
(X + Y ) = XC + Y C

Relèvement complet d’une 1-Forme


Proposition 3.2.6. Soient ω̃, θ̃ deux 1-formes dans T 2 M telle que

ω̃(X C ) = θ̃(X C ).

Alors ω̃ = θ̃ pour tout X ∈ Γ(T M ).

Preuve .De la linéarité des 1-formes il suffit de montrer que si ω̃(X C ) = 0 on a ω̃ = 0,


∀X ∈ Γ(T M ).
1
ω̃ : (ω̃h , ω̃h1 , ω̃h2 ); X C : (Xi , yi1
1 2
∂i1 Xi , ∂i1 Xi yi1 1 1
+ ∂i1 i2 Xi yi1 yi2 )
2
1
1
ω̃(X C ) = ω̃h Xh + ∂i1 Xh (ω̃h1 yi1 + ω̃h2 yi1
2 1 2 2
) + ∂i1 i2 Xi (yi1 yi2 ω̃h ) = 0
2
D’ou

ω̃h =0
1 1 2 2
ω̃h yi1 + ω̃h yi1 = 0
qui nous donne ω̃ = 0.

Définition 3.2.5. Soit ω une 1-forme dans M . on définit le relèvement complet de ω C de M


au fibré T 2 M par
ω C (X C ) = (ω(X))C
pour tout X ∈ Γ(T M ).
3.2 Relèvement complet et horizontal au fibré tangent d’ordre 2 65

Si ωi sont les composantes de ω dans M et (ω̃, ω̃i1 , ω̃i2 ), i = 1..n les composantes de ω C par
rapport à la carte induite ((π 2 )−1 (U ), xi , yi1 , yi2 ) dans T 2 M , alors de 3.8 on a
2
X (2)
C C
ω (X ) = ω̃ij Xi ,
j=0
2
X
C C (2)
(ωX) = (ωi Xi ) = (ωi Xi ) = (ωi )(j) (Xi )(2−j) ,
j=0

d’où on a la proposition suivante :

Proposition 3.2.7. Soit ω une 1-forme de composantes ωi par rapport à la carte (U, xh )
dans M . Le relèvement complet ω C de ω a pour composantes
(2) (1)
ω C : (ωi , ωi , ωi )

par rapport à la carte induite ((π 2 )−1 (U ), xi , yi1 , yi2 ) dans T 2 M .

De la proposition 2.2.12 on a
(dxi )C = dyi2 (3.10)
par rapport à la carte induite ((π 2 )−1 (U ), xi , yi1 , yi2 ) dans T 2 M .

Définition 3.2.6. Soit ω une 1-forme dans M .on définit le λ-relèvement de ω noté ω λ de M
au fibré T 2 M par
ω λ (X C ) = (ω(X))λ
pour tout X ∈ Γ(T M ).

Si ωi sont les composantes de ω par rapport à la carte (U, xi ) dans M , (ωi , ωi1 , ωi2 ) sont les
composantes de ω λ par rapport à la carte induite ((π 2 )−1 (U ), xi , yi1 , yi2 ) dans T 2 M .

pour toute X ∈ Γ(T M ) on a de 3.8


λ
X
(λ) (λ) (j) (λ−j)
(ω(X)) = (ωi Xi ) = Xi ωi
j=0

et de plus
λ
X (j)
λ
ω (X ) = C
Xh ω −λ−j .
j=0

Proposition 3.2.8. Soit ω une 1-forme de composantes ωi par à la carte (U, xh ) dans M .
Le λ-relèvement ω λ de ω a pour composantes
(2) (1)
ω λ : (ωi , ωi , ω, 0, 0, 0), pour i = 1..n

par rapport à la carte induite ((π 2 )−1 (U ), xi , yi1 , yi2 ) dans T 2 M .


3.2 Relèvement complet et horizontal au fibré tangent d’ordre 2 66

Et on a
(λ)
(dxi )λ = dxi ,
par rapport à la carte induite ((π 2 )−1 (U ), xi , yi1 , yi2 ) dans T 2 M .

Proposition 3.2.9. Soient f ∈ C ∞ (M ) et ω, θ deux 1-formes on a


2
X
C
(f ω) = f (j) ω (2−j)
j=0
C
(ω + θ) = (ω)C + θC

Preuve .Soit X ∈ Γ(T M ) et en utilisant 3.8 et 3.10,

(f ω)C (X C ) = (f ωX)C )
= (f ωX)(2) )
X2
= f (j) (ωi Xi )(2−j)
j=0
j
2 X
X (k) (2−j−k)
= f (j) ωi Xi
j=0 k=0
2
X
= ( f (j) ω (2−j) )(X C ).
j=0

Et pour (ω + θ)C = ω C + θC la preuve est évidente.

Relèvement complet d’un champ de tenseurs


Proposition 3.2.10. Soient Se1 , Se2 (resp Te1 , Te2 ) deux champs de tenseurs de type (0, p) (resp
(1, p)) dans T 2 M .Si
Se1 (X1C , ..., XpC ) = Se2 (X1C , ..., XpC )
alors Se1 = Se2 (resp Te1 (X1C , ..., XpC = Te2 (X1C , ..., XpC ) alors (Te1 = Te2 ) pour tous X1 , ..., Xp ∈
Γ(T M ).

Preuve .Donnons la preuve pour Se1 , Se2 ∈ T0p (T 2 M ) et preuve reste la même pour Te1 , Te2 ∈
T1p (T 2 M ).De
la linéarité des champs des tenseurs il suffit de prouver que si

e C , X 0C ) = 0 alors
S(X Se = 0.

On a 1 2
1 2 (j) 0(j)
Se = Seji1 ,ji 2 dxji1 ⊗ dxji2 ; X C : (Xh ); X 0C : (Xh )
avec X, X 0 ∈ Γ(T M ); j1 , j2 , j = 0, 1, 2.

e C , X 0C ) = Sei1 i2 dxj1 ⊗ dxj2 (X (j) , X 0(j) ) = Sei1 i2 X (j1 ) X (j2 )


S(X j1 j2 i1 i2 h h j1 j2 i1 i2
3.2 Relèvement complet et horizontal au fibré tangent d’ordre 2 67

D’où on a
e C , X 0C ) = Sei1 i2 dxj1 ⊗ dxj2 (X (j) , X 0(j) )
S(X j1 j2 i1 i2 h h
i i (j 1 ) (j 2 )
= Se 1 2 X X j1 j2 i1 i2
0(1) i1 i2 (1) 0
= Sei1 i2 Xi1 Xi02 + Se01
i1 i2
Xi1 Xi2 + Se10 X i1 X i2
0(2) (2) i1 i2 (1) 0(1)
i1 i2
+ Se02 Xi1 X + Se20 i2
i1 i2
X Xi0 + Se11i1 X X
2 i1 i2
i1 i2 (1) 0(2) i1 i2 (2) 0(1) i1 i2 (2) 0(2)
+ Se12 Xi1 Xi2 + Se21 Xi1 Xi2 + Se22 Xi1 Xi2
= 0
pour touts Xi1 , Xi01 , ∂h Xi1 , ∂h Xi02 , ∂hk Xi1 , ∂kh Xi02 . qui nous donnent
i1 ,i2 i1 ,i2 i1 ,i2 i1 ,i2 i1 ,i2 i1 ,i2
Sei1 ,i2 = Se01 = Se10 = Se11 = Se12 = Se21 = Se22 =0

D’où Se = 0.
Définition 3.2.7. Le relèvement complet peut être prolonger à un tenseur quelconque de
manière unique tel que pour tout P, Q ∈ Tpq (M ), on a
2
X
C
(P ⊗ Q) = P (j) ⊗ Q(2−j)
j=0
C
(P + Q) = P C + QC
Si F ∈ T11 (M ) tel que localement F = Fih ∂x∂ h ⊗ dxi alors

2
C ∂ X h(j) ∂
F = (Fih ⊗ dxi )C = Fi ( ⊗ dxi )(2−j)
∂xh j=0
∂x h

2−j
2 X
X h(j) ∂ k
= Fi ( ) ⊗ (dxi )2−j−k .
j=0 k=0
∂xh

De même si G ∈ T02 (M ) tel que localement G = Gij dxi ⊗ dxj alors


2
X (k)
GC = (Gij dxi ⊗ dxj )C = Gij (dxi ⊗ dxj )(2−k)
k=0
2 X
X 2−k
(k)
= Gij (dxi )l ⊗ (dxj )2−k−l .
k=0 l=0

Définition 3.2.8. Soit le champ de tenseurs F ∈ T11 (M ). Pour toute carte (U, xi ) on définit
le champ de vecteurs γF ∈ Γ(T M ) par
∂ ∂
γF = Fih yi1 1
, où F = Fih ⊗ dxi
∂yh ∂xh

par rapport à la carte induite ((π 2 )−1 (U ), xi , yi1 , yi2 ) dans T 2 M .


3.2 Relèvement complet et horizontal au fibré tangent d’ordre 2 68

Remarque 3.2.3. Si F ∈ T11 (M ) alors γF (f C ) ∈ T00 (T 2 M ) et de plus pour toute carte (U, xi )
dans M on a :
∂ 1
γF (f C ) = Fih yi1 1
(yi11 yi12 )∂i1 i2 f + yi21 ∂i1 f )
∂yh 2
1
= ∂i1 i2 f (Fii yi1 yi12 Fii2 yi11 yi1 ).

Proposition 3.2.11. Soient X ∈ Γ(T M ) et F ∈ T11 (M ). si Xh sont les composantes de X


par rapport à la carte (U, xi ) dans M alors on a :

(2) ∂
[X C , γF ] = γ(LX F ) − γF (Xh ) (3.11)
∂yh2

Preuve . On a
∂ (1) ∂ (2) ∂
X C = Xh + Xh 1
+ Xh
∂xh ∂yh ∂yh2

[X C , γF ] = X C γF − γF X C
∂F j ∂ (1) ∂ ∂Xh ∂
= Xh yi1 i 1
+ Xi Fij 1 − yi1 Fij
∂xh ∂yj ∂yj ∂xj ∂yh1
(2)
1 j ∂Xh ∂
− yi Fi
∂yj1 ∂yh2
j
1 ∂Fi ∂ (1) ∂ ∂Xh ∂
γ(LX F ) = Xh yi 1
+ Xi Fij 1 − yi1 Fij
∂xh ∂yj ∂yj ∂xj ∂yh1
qui donne
(2) ∂
[X C , γF ] = γ(LX F ) − γF (Xh )
∂yh2

3.2.2 Relèvement horizontal


Relèvement horizontal d’un champ de vecteurs
Définition 3.2.9. Soit X un champ de vecteurs de M . On définit le relèvement horizontal
de X noté X H de M au fibré T 2 M par

X H = X C − ∇γ X.
Où ∇γ X = γ(∇X).
supposons que X h sont les composantes de X et Γkij les symboles de christoffel associés à
∇ par rapport à la carte (U, xh ) dans M on a
(1) (2)
X C : (Xh , Xh , Xh )
3.3 Le fibré tangent d’ordre 2 sur une variété riemannienne 69

et

∇X = (∂i Xh ) − Γhji Xi ) ⊗ dxj
| {z } ∂xh
∇j X h


∇γ X = yi1 ∇j X h
∂yh1
d’où on a :
(2)
X H : (Xh , −yj1 Γhji Xi , Xh )
par rapport à la carte induite ((π 2 )−1 (U ), xi , yi1 , yi2 ) dans T 2 M .
Localement on a
∂ H ∂ ∂
( i
) = i
− yj1 Γhji 1 (3.12)
∂x ∂x ∂yh
par rapport à la carte induite ((π 2 )−1 (U ), xi , yi1 , yi2 ) dans T 2 M .
Proposition 3.2.12. On a pour tout X, Y ∈ Γ(T M )
(2) ∂
[X C , Y H ] = [X, Y ]C − γLX (∇Y ) + ∇γ Y (Xh )
∂yh2
par rapport à la carte induite ((π 2 )−1 (U ), xi , yi1 , yi2 ) dans T 2 M .
Preuve .En tenant compte de 3.11 et de 3.12 la proposition découle facilement.

3.3 Le fibré tangent d’ordre 2 sur une variété rieman-


nienne
Soit la carte (U, xi ) sur M ,on a la carte induite ((π 2 )−1 (U ), xi , yi1 , yi2 ) sur T 2 M et pour
toute courbe γ : R −→ M dans M on a :
dγ i ∂
γ(0) =
dt ∂xi
dγ i dγ j dγ k i ∂
(∇γ̇(0) γ̇)(0) = ( + Γ )
dt2 dt dt jk ∂xi
et pour x ∈ M on définit l’application
Sx : Tx2 M −→ Tx M ⊕ Tx M
jx2 γ 7−→ (γ̇(0), (∇γ̇(0) γ̇)(0)).
On a Sx est une application bijective qu’elle nous permet de définie sur Tx2 M une structure
d’espace vectoriel
pour la carte (U, xi ) on définit le difféomorphisme
T 2 U −→ U × R2n
dγ i
j 2 γ 7−→ (γ(0), (0), (∇γ̇(0) γ̇)i (0))
dt
3.3 Le fibré tangent d’ordre 2 sur une variété riemannienne 70

et en coordonnées locales
S : (xi , y i , z i ) 7−→ (xi , y i , z i + y j y k Γijk ). (3.13)
Soit T M ⊕ T M la somme de Whitney de T M alors le difféomorphisme
S : Tx2 M −→ Tx M ⊕ Tx M
définit dans tout fibré Tx2 M l’application Sx .

Ainsi, nous avons le théorème suivant


Théorème 3.3.1. Soient (M, g) une variété riemannienne et ∇ la connexion de Levi-Civita.Si
T M ⊕ T M la somme de Whitney, alors
S : T 2 M −→ T M ⊕ T M
j02 γ 7−→ (γ̇(0), (∇γ̇(0) γ̇)(0))
est un difféomorphisme natural de fibré tangent.
Proposition 3.3.1. Soit (M, g) une variété riemannienne alors T M est un sous-fibré de
T 2 M , l’application
i : T M −→ T 2 M
j01 f = j02 f˜ (3.14)
est injective telle que
Z t
f˜i = f i (s)ds − tf i (0) + f i (0) i := 1..n
0

Preuve .Soit la carte (U, xi ) sur M , on a la carte induite (U, xi , y i ) et (U, xi , y i , z i ) sur
T M et T 2 M respectivement alors on a l’application i : (xi , y i ) 7−→ (xi , 0, y i ) est un homo-
morphisme injectif. Il suffit de montrer que l’application i est bien définie.
Soit (U, ϕ), (V, ψ) deux cartes locales sur M pour tout vecteur j01 f ∈ T M on note
Z t
˜ −1
f (t) = ϕ ( ϕ ◦ f (s)ds − tϕ ◦ f (0) + ϕ ◦ f (0))
Z0 t
fˆ(t) = ψ −1 ( ψ ◦ f (s)ds − tψ ◦ f (0) + ψ ◦ f (0))
0
On obtient
ϕ ◦ f˜(0) = ϕ ◦ f (0)
= ϕ ◦ fˆ(0)
d
(ϕ ◦ f˜)(0) = 0
dt
d
= (ϕ ◦ fˆ)(0)
dt
d2 d
2
(ϕ ◦ f˜)(0) = (ϕ ◦ f˜)(0)
dt dt
d2
= (ϕ ◦ fˆ)(0)
dt2
3.3 Le fibré tangent d’ordre 2 sur une variété riemannienne 71

Ce qui prouve que j02 f˜ = j02 fˆ.

Remarque 3.3.1. Le difféomorphisme S détermine une structure d’un fibré vectoriel sur
T 2 M pour lequel S est un isomorphisme de fibré vectoriel, et i : T M −→ T 2 M est un
homomorphisme injectif de fibré vectoriel.
Définition 3.3.1. Soient (M, g) une variété riemannienne et T 2 M le fibré tangent d’ordre 2
doté de la structure vectoriel induite par le difféomorphisme S. Pour toute section σ ∈ Γ(T 2 M )
nous définissons deux champs de vecteurs sur M par :
X σ = P1 ◦ S ◦ σ
Yσ = P2 ◦ S ◦ σ, (3.15)
où P1 et P2 désigne la première et la seconde projection de T M ⊕ T M sur T M .
Remarque 3.3.2. On peut facilement vérifier que toutes les sections σ, $ ∈ Γ(T 2 M ) et
α ∈ R nous avons
Xασ+$ = αXσ + X$
Yασ+$ = αYσ + Y$
d’après la remarque 3.3.1 et 3.3.2 On peut définir une connexion sur Γ(T 2 M ).
Définition 3.3.2. Soient (M, g) une variété riemannienne et T 2 M le fibré tangent d’ordre 2
doté de la structure vectoriel induite par le difféomorphisme S. Nous définissons une connexion
sur Γ(T 2 M ) par
b : Γ(T M ) × Γ(T 2 M ) −→ Γ(T 2 M )

b Z σ = S −1 ((∇Z Xσ , ∇Z Yσ )),
(Z, σ) 7−→ ∇ (3.16)
où ∇ est la connexion de Levi-Civita sur M .
De la formule 3.13 et définition 3.16, il s’ensuit
Proposition 3.3.2. Si (U, xi ) est une carte locale sur M et (σ i , σ̄ i ) sont les composants de
la section σ ∈ Γ(T 2 M ) alors


Xσ = σ i
∂xi

Yσ = (σ̄ k + σ i σ j Γkij )
.
∂xk
D’après le théorème 3.3.1 et la remarque 3.3.2, nous avons
Proposition 3.3.3. Soient (M, g) une variété riemannienne et T 2 M le fibré tangent d’ordre
2 alors l’application
J : Γ(T M ) −→ Γ(T 2 M )
Z = S −1 (Z, 0) (3.17)
est un homomorphisme injectif de fibrés vectoriels.
3.3 Le fibré tangent d’ordre 2 sur une variété riemannienne 72

Localement si (U, xi ) est une carte locale sur M et (U, xi , y i ) et (U, xi , y i , z i ) sont les cartes
induites de T M et T 2 M respectivement, alors on obtient

J : (xi , y i ) 7−→ (xi , y i , −y j y k Γijk ) (3.18)

Définition 3.3.3. Soient (M, g) une variété riemannienne et X ∈ Γ(T M ) un champ de


vecteurs sur M . Pour λ = 0, 1, 2, le relèvement sur X à T 2 M est définie par

X 0 = S∗−1 (X H , X H )
X 1 = S∗−1 (X V , 0)
X 2 = S∗−1 (0, X V ) (3.19)

Localement
 ∂ 0 ∂ ∂ ∂
= − Γki − Aki k
∂xi ∂xi ∂yk ∂z
 ∂ 1 ∂ ∂
= i
− 2Γki k (3.20)
∂xi ∂y ∂z
 ∂ 2 ∂
=
∂xi ∂z i

∂Γktr
y h Γkih = Γki ; Aki = z h Γkih + y t y r ( + Γkih Γhtr − Γktl Γlir − Γklt Γlir )
∂xi
Remarque 3.3.3. De 3.19 on obtient
 ∂ 0 ∂ H ∂ H
= S∗−1 (( ) ,( ) )
∂xi ∂xi ∂xi
 ∂ 1 ∂ V
= S∗−1 (( ) , 0)
∂xi ∂xi
 ∂ 2 ∂ V
= S∗−1 (0, ( ) )
∂xi ∂xi
Théorème 3.3.2. Soient (M, g) une variété riemannienne et R le tenseur de courbure, alors
pour tout X, Y ∈ Γ(T M ) et p ∈ T 2 M on a
1. [X 0 , Y 0 ]p = [X, Y ]0p − (R(X, Y )u)1 − (R(X, Y )w)2
2. [X 0 , Y i ]p = (∇X Y )i
3. [X i , Y j ]p = 0
où (u, w) = S(p) et i, j = 1, 2.

Preuve .En utilisant 3.20 et des identités de Bianchi suivantes :


k k k
∇j Rihr + ∇i Rhjr + ∇h Rjil =0
k k k
Rjih + Rihj + Rhji =0
3.3 Le fibré tangent d’ordre 2 sur une variété riemannienne 73

 
∂ 0 ∂ 0 ∂ n
1) ( ) ,( ) = yh1 Rjih
k
+ yh1 yr1 (∇j Rihr
k k
+ ∇i Rhjr
∂xi ∂xi ∂yk1
k
m k k m k m
∂Rjir 2 k
o ∂
+ Rijr Γmh + Rimh Γjr + Rmjh Γir + + yh Rjih
∂xh ∂yk2
∂ 1 ∂ 2
= yh1 Rjih
k
( ) + (yh1 yr1 Γlhr + yl2 )Rjilk
( )
∂xi ∂xi
∂Γkjh ∂Γkih
 
∂ 0 ∂ 1 k ∂ 1
n
k k
2) ( ) ,( ) = Γij 1 + yh Rjih + Rihj + + − Γklh Γlij
∂xi ∂xi ∂yk ∂xi ∂xj
o ∂
k l
− Γlj Γih
∂yk2
∂ 1
= Γkij ( )
∂xi
 
∂ 0 ∂ 2 ∂ ∂ 2
( ) ,( ) = Γkij 2 = Γkij ( )
∂xi ∂xi ∂yk ∂xi
 
∂ 1 ∂ 1 ∂
3) ( ) ,( ) = 2(Γkij − Γkji ) 2 = 0
∂xi ∂xi ∂yk
   
∂ 1 ∂ 2 ∂ 2 ∂ 2
( ) ,( ) = ( ) ,( ) =0
∂xi ∂xi ∂xi ∂xi

Définition 3.3.4. Soit (M, g) une variété riemannienne. Pour toute section σ ∈ Γ(T 2 M ) on
définit le relèvement vertical de σ par

σ V = S∗−1 (XσV , YσV ) ∈ Γ(T (T 2 M )) (3.21)

Remarque 3.3.4. De la définition 3.3.1 et les formules 3.14,3.17,3.19 et 3.21, pour tout
σ ∈ Γ(T 2 M ) et Z ∈ Γ(T M ) on obtient
• σ V = Xσ1 + Yσ2
b Z σ)V = (∇Z Xσ )1 + (∇Z Yσ )2
• (∇
• Z 1 = J(Z)V
• Z 2 = i(Z)V

3.3.1 Métrique diagonale


Théorème 3.3.3. Soient (M, g) une variété riemannienne et T M le fibré tangent muni de
la métrique de Sasaki, alors
g D = S∗−1 (g̃ ⊕ g̃)
est la seule métrique qui satisfait aux formules suivantes

g D (X i , Y j ) = δij .g(X, Y ) ◦ π2 (3.22)


3.3 Le fibré tangent d’ordre 2 sur une variété riemannienne 74

pour tout champs de vecteurs X, Y ∈ Γ(T M ) et i, j = 0, ..., 2 où g̃ est la métrique définie par
1 s H H
g̃(X H , Y H ) = g (X , Y )
2
g̃(X H , Y V ) = g s (X H , Y V )
g̃(X V , Y V ) = g s (X V , Y V )

g D est appelé la métrique diagonale de T 2 M .

Théorème 3.3.4. Soit (M, g) une variété riemannienne. Si ∇ e désigne la connexion de Levi-
D
Civita associée à la métrique diagonale g , alors
1. (∇e X 0 Y 0 )p = (∇X Y )0 − 1 (R(X, Y )u)1 − 1 (R(X, Y )w)2 ,
2 2
e X 0 Y 1 )p = (∇X Y )1 + 1 (R(u, Y )X)0 ,
2. (∇ 2

3. (∇X 0 Y )p = (∇X Y ) + 21 (R(w, Y )X)0 ,


e 2 2

e X 1 Y 0 )p = 1 (Rx (u, X)Y )0 ,


4. (∇ 2
0 1
5. (∇
e X 2 Y )p =
2
(Rx (w, X)Y )0 ,
e X i Y j )p = 0
6. (∇
pour tout champs de vecteurs X, Y ∈ Γ(T M ) et p ∈ Γ(T 2 M ), où i, j = 1, 2 et (u, w) = S(p).

Preuve .En appliquant le théorème 3.3.2, 3.3.3 et la formule de Koszul

2g D (∇
e X i Y j , Z k ) = X i g D (Y j , Z k ) + Y j g D (Z k , X i ) − Z k g D (X i , Y j )
− g D (X i , [Y j , Z k ]) + g D (Y j , [Z k , X i ]) + g D (Z k , [X i , Y j ])

on obtient
1

g D (∇
e X 0 Y 0 , Z) = g D (∇
e X 0 Y 0 , Z 0 ) + g D (∇
e X 0 Y 0 , Z 1 ) + g D (∇e X0 Y 0, Z 2)
1 1
= g(∇X Y, Z) − g D ((R(X, Y )u)1 , Z 1 ) − g D ((R(X, Y )w)2 , Z 2 )
2 2
1 1
= g D ((∇X Y )0 , Z 0 ) − g D ((R(X, Y )u)1 , Z 1 ) − g D ((R(X, Y )w)2 , Z 2 )
2 2
1 1
= g D ((∇X Y )0 − (R(X, Y )u)1 − (R(X, Y )w)2 , Z).
2 2
D’ou
e X 0 Y 0 )p = (∇X Y )0 − 1 (R(X, Y )u)1 − 1 (R(X, Y )w)2 .
(∇
2 2
3.3 Le fibré tangent d’ordre 2 sur une variété riemannienne 75

2g D (∇
e X0 Y 1, Z 0) = −g D ((R(Z, X)u)1 , Y 1 )
= −g(R(Z, X)u, Y )
= −g(R(u, Y )Z, X)
= g(R(u, Y )X, Z)
= g D ((R(u, Y )X)0 , Z 0 ),

2g D (∇
e X 0 Y 1 , Z 1 ) = X 0 (g D (Y 1 , Z 1 )) − g D (Y 1 , (∇X Z)1 ) + g D (Z 1 , (∇X Y )1 )
= X(g(Y, Z)) − g(Y, (∇X Z)) + g(Z, (∇X Y ))
= 2g(Z, ∇X Y ) = 2g D (Z 1 , (∇X Y )1 ),

2g D (∇
e X 0 Y 1 , Z 2 ) = 0.

D’ou

e X 0 Y 1 )p = (∇X Y )1 + 1 (R(u, Y )X)0 .


(∇
2
3

2g D (∇
e X0 Y 2, Z 0) = −g D ((R(Z, X)w)2 , Y 2 )
= −g(R(Z, X)w, Y )
= −g(R(w, Y )Z, X)
= g(R(w, Y )X, Z)
= g D ((R(w, Y )X)0 , Z 0 ),

2g D (∇
e X 0 Y 2 , Z 1 ) = 0,

2g D (∇
e X 0 Y 2 , Z 2 ) = X 0 (g D (Y 2 , Z 2 )) − g D (Y 2 , (∇X Z)2 ) + g D (Z 2 , (∇X Y )2 )
= X(g(Y, Z)) − g(Y, (∇X Z)) + g(Z, (∇X Y ))
= 2g(Z, ∇X Y ) = 2g D (Z 2 , (∇X Y )2 ).

D’ou

e X 0 Y 2 )p = (∇X Y )2 + 1 (R(w, Y )X)0 .


(∇
2
3.3 Le fibré tangent d’ordre 2 sur une variété riemannienne 76

2g D (∇
e X 1 Y 0 , Z 0 ) = g D (X 1 , (R(Y, Z)u)1 )
= g(X, (R(Y, Z)u))
= g(R(u, X)Y, Z)

2g D (∇
e X 1 Y 0 , Z 1 ) = Y 0 g D (Z 1 , X 1 ) − g D (Z 1 , (∇Y X)1 ) − g D (X 1 , (∇Y Z)1 )
= Y g(Z, X) − g(Z, (∇Y X)) − g(X, (∇Y Z)) = 0,

2g D (∇
e X 1 Y 0 , Z 2 ) = 0.

D’ou
e X 1 Y 0 )p = 1 (Rx (u, X)Y )0 .
(∇
2
5

2g D (∇
e X 2 Y 0 , Z 0 ) = g D (X 2 , (R(Y, Z)w)2 )
= g(X, (R(Y, Z)w))
= g(R(w, X)Y, Z)

2g D (∇
e X 2 Y 0 , Z 1 ) = 0,

2g D (∇
e X 2 Y 0 , Z 2 ) = 0.

D’ou
e X 2 Y 0 )p = 1 (Rx (w, X)Y )0 .
(∇
2
6

2g D (∇
e X i Y j , Z 0 ) = −Z 0 g D (X i , Y j ) + g D (Y j , (∇Z X)i ) + g D (X i , (∇Z Y )j )
= −Zg(X, Y ) + g(Y, (∇Z X)) + g(X, (∇Z Y )) = 0,

e X i Y j , Z 1 ) = X i g D (Y j , Z 1 ) + Y j g D (Z 1 , X i ) − Z 1 g D (X i , Y j )
2g D (∇
= X i g(Y, Z) + Y j g(Z, X) − Z 1 g(X, Y ) = 0,

2g D (∇
e X i Y j , Z 2 ) = 0.

D’ou
e X i Y j )p = 0.
(∇
3.3 Le fibré tangent d’ordre 2 sur une variété riemannienne 77

3.3.2 Tenseur de courbure


Définition 3.3.5. Soient (M, g) une variété riemannienne et F ∈ T11 (M ) un champ de
tenseurs de type (1, 1). Pour λ = 0, 1, 2, le relèvement de F à T 2 M est définie par

F 0 = S∗−1 (HF, HF )
F 1 = S∗−1 (V F, 0)
F 2 = S∗−1 (0, V F )

Localement
∂ ∂ ∂
F 0 = y i Fij j
− y i Fil Γsl s − y i Fil Asl s
∂x ∂y ∂z

= y i (F ( i ))0
∂x
j ∂ ∂
F1 = y i Fi j − 2y i Fil Γsl s
∂y ∂z

= y i (F ( i ))1
∂x
j ∂
F2 = y i Fi j
∂z

= y i (F ( i ))2 .
∂x
Lemme 3.3.1. Soient (M, g) une variété riemannienne et F ∈ T11 (M ) un champ de tenseurs
de type (1, 1), alors on obtient
e X i F j )p = F (X)j
1. (∇ i, j = 1, 2,
p
e X 1 F )p = F (X)0p + 1 (R(u, X)F (u))0p ,
2. (∇ 0
2
e X 2 F 0 )p = F (X)0p + 1 (R(w, X)F (w))0p ,
3. (∇ 2
e X 0 F 0 )p = (∇X F )0 − 1 (R(Xx , Fx (u))u)1 − 1 (R(Xx , Fx (w))w)2 .
4. (∇ p 2 2
e X 0 F 1 )p = (∇X F )1p + 1 (R(u, Fx (u))Xx )0 ,
5. (∇ 2
e X 0 F 2 )p = (∇X F )2 + 1 (R(w, Fx (w))Xx )0
6. (∇ p 2
pour tout p ∈ T 2 M , i, j = 1, 2 et X ∈ Γ(T M ).

Preuve . En utilisant le théorème 3.3.4 et l’expression local de F0 , F1 , F2 on obtient


1.

e X 1 y i F ( ∂ )1 = X 1 (y i )F ( ∂ )1
e X1 F 1 = ∇

∂xi ∂xi

= X i (F ( i ))1 = (F (X))1 .
∂x
e X1 F 2, ∇
Faire une même démonstration pour ∇ e X2 F 1, ∇
e X2 F 2.
3.3 Le fibré tangent d’ordre 2 sur une variété riemannienne 78

2.

e X 1 F 0 )(x,u,w) = (∇
e X 1 y i (F ( ∂ 0
(∇ ))
∂xi (x,u,w)
∂ e X 1 F ( ∂ )0 )(x,u,w)
= (X 1 (y i )(F ( i ))0 + y i ∇
∂x ∂xi
∂ 1 ∂
= X i (F ( i ))0 + ui (Rx (u, X)Fx ( i ))0
∂x 2 ∂x
1
= ((F (X))0 + (Rx (u, X)Fx (u))0 ,
2
3.

e X 2 F 0 )(x,u,w) = (∇
e X 2 y i (F ( ∂ 0
(∇ ))
∂xi (x,u,w)
∂ e X 1 F ( ∂ )0 )(x,u,w)
= (X 2 (y i )(F ( i ))0 + y i ∇
∂x ∂xi
∂ 1 ∂
= X i (F ( i ))0 + wi (Rx (w, X)Fx ( i ))0
∂x 2 ∂x
1
= ((F (X))0 + (Rx (w, X)Fx (w))0 ,
2
4.

e X 0 F 0 )(x,u,w) = (∇
e X 0 y k (F ( ∂ 0
(∇ )) )(x,u,w)
∂xk
∂ e X 0 (F ( ∂ ))0(x,u,w)
= X 0 (y k )(F ( k ))0 + y k ∇
∂x ∂xk
∂ ∂ 1 ∂
= −X i Γki (F ( k ))0 + uk (∇X F ( k ))0(x,u,w) − uk (Rx (Xx , Fx ( k ))u)1
∂x ∂x 2 ∂x
1 ∂
− uk (Rx (Xx , Fx ( k ))w)2
2 ∂x
1 1
= (∇X F )(x,u,w) − (Rx (Xx , Fx (u))u)1 − (Rx (Xx , Fx (w))w)2
2 2
5. De même, on obtient

e X 0 F 1 )(x,u,w) = X 0 (y k )(F ( ∂ 1 e X 0 F ( ∂ )1 )(x,u,w)


(∇ k
)) + y k ∇
∂x ∂xk
1
= (∇X F )1(x,u,w) + (Rx (u, Fx (u))Xx )0
2

6.

e X 0 F 2 )(x,u,w) = X 0 (y k )(F ( ∂ 2 ke ∂ 2
(∇ )) + y ∇ X 0F ( ) )(x,u,w)
∂xk ∂xk
1
= (∇X F )2(x,u,w) + (Rx (w, Fx (w))Xx )0
2
.
3.3 Le fibré tangent d’ordre 2 sur une variété riemannienne 79

Proposition 3.3.4. Soit (M, g) une variété riemannienne. Si R e désigne le tenseur de cour-
D 2
bure associée de la métrique diagonale g sur T M . Alors on a
e 1 , Y 2 )Z i = R(X
1)R(X e 1 , Y 1 )Z i = R(X
e 2 , Y 2 )Z i = 0
e 1 , Y 1 )Z 0 = R(X, Y )Z + 1 R(u, X)R(u, Y )Z + 1 R(w, X)R(w, Y )Z

2)R(X
4 4
1 1 0
− R(u, Y )R(u, X)Z) − R(w, Y )R(w, X)Z)
4 4
i 2 0
 1 1
3)R(X
e , Y )Z = R(X, Y )Z + R(u, X)R(u, Y )Z + R(w, X)R(w, Y )Z
4 4
1 1 0
− R(u, Y )R(u, X)Z − R(w, Y )R(w, X)Z
4 4
1 1 1 0
i 0 j
4)R(X , Y )Z =
e R(Y, Z)X + R(u, Y )R(u, X)Z + R(w, Y )R(w, X)Z
2 4 4
1 1 1 i
i 0 0
5)R(X , Y )Z = − R(u, Y )Z, X)u + R(w, Y )Z, X)w + R(X, Z)Y
e
4 4 2
1 0
+ (∇X R)(u, Y )Z + (∇X R)(w, Y )Z
2
e 0 , Y 0 )Z i = R(X, Y )Z + 1 R(R(u, Z)Y, X)u + 1 R(R(w, Z)Y, X)w

6)R(X
4 4
1 1 i
− R(R(u, Z)X, Y )u − R(R(w, Z)X, Y )w
4 4
1 0
+ (∇X R)(u, Z)Y + (∇X R)(w, Z)Y − (∇Y R)(u, Z)X − (∇Y R)(w, Z)X
2
e 0 , Y 0 )Z 0 = R(X, Y )Z + 1 R(u, R(Z, Y )u)X + 1 R(w, R(Z, Y )w)X

7)R(X
4 4
1 1 1
+ R(u, R(X, Z)u)Y + R(w, R(X, Z)w)Y + R(u, R(X, Y )u)Z
4 4 2
1 0 1  1 1  2
+ + R(w, R(X, Y )w)Z + ∇Z R)(X, Y )u + ∇Z R)(X, Y )w .
2 2 2
pour ξ = (p, u, w) ∈ T 2 M ,i, j = 1, 2 et X, Y, Z ∈ Γ(T M ).

Preuve .
1 Le résultat découle immédiatement de théorème 3.3.4 et le lemme 3.3.1.

4 Soit F un endomorphismes bundle donné par


1
F (u) = R(u, Z)X
2
1
F (w) = R(w, Z)X.
2
3.3 Le fibré tangent d’ordre 2 sur une variété riemannienne 80

appliquant le théorème 3.3.4 et le lemme 3.3.1 nous obtenons


e 0 , X i )Z j = ∇
R(Y e Xi Z j − ∇
e Y 0∇ e Y 0Zj − ∇
e Xi ∇ e [Y 0 ,X i ] Z j
= −∇e Xi ∇e Y 0Zj
= −∇e X i ((∇Y Z)i + F 0 (u) + F 0 (w))
e X i (F 0 (u) + F 0 (w))
= −∇
1
= −(F (X i )0 − (R(u, X)F (u) − R(w, X)F (w))0
2
n1 1 1 o0
= − R(X, Z)Y + R(u, X)R(u, Z)Y + R(w, X)R(w, Z)Y .
2 4 4
2 En utilisant 4 et le 1er identité de Bianchi nous obtenons

e 1 , Y 1 )Z 0 = R(Z
R(X e 0 , Y 1 )X 1 − R(Z
e 0 , X 1 )Y 1

ce qui donne

e 1 , Y 1 )Z 0 =
n 1 1 1 o0
R(X − R(Y, X)Z − R(u, Y )R(u, X)Z − R(w, Y )R(w, X)Z
2 4 4
n1 1 1 o0
+ R(X, Y )Z + R(u, X)R(u, Y )Z + R(w, X)R(w, Y )Z
2 4 4
3 En utilisant 4 et le 1er identité de Bianchi nous obtenons
e i , Y 2 )Z 0 = R(Z
R(X e 0 , Y 2 )X i − R(Z
e 0 , X i )Y 2

ce qui donne

e i , Y 2 )Z 0 =
n1 1 1 o0
R(X − R(Y, X)Z − R(u, Y )R(u, X)Z − R(w, Y )R(w, X)Z
2 4 4
n1 1 1 o0
+ R(X, Y )Z + R(u, X)R(u, Y )Z + R(w, X)R(w, Y )Z
2 4 4
5 Soit F1 , F2 : T M −→ T M les endomorphismes bundle donné par
1
F1 (u) = R(u, Y )Z
2
1
F1 (w) = R(w, Y )Z
2
1
F2 (u) = − R(X, Z)u
2
1
F2 (w) = − R(X, Z)w
2
3.3 Le fibré tangent d’ordre 2 sur une variété riemannienne 81

ensuite, le lemme 3.3.1 implique que


e 0 , X i )Z 0 = ∇
R(Y e Y 0∇e Xi Z 0 − ∇ e Y 0Z0 − ∇
e Xi ∇ e [Y 0 ,X i ] Z 0
e Y 0 (F1 (u))0 + ∇
= ∇ e Y 0 (F1 (w))0 − ∇e X i ((∇Y Z)0 + F2i (u) + F i (w)) − ∇
e (∇ X)i Z
0
2 Y

1 1
= (∇Y F1 (u) + ∇Y F1 (w))0 − (R(Y, F1 (u))u − R(Y, F1 (w))w)i − (R(u, X)∇Y Z)0
2 2
1 1
− (R(w, X)∇Y Z)0 − (F2 (Y ))i − (R(u, ∇Y X)Z − R(w, ∇Y X)Z)0
2 2
n1 1 1 oi
= R(R(u, X)Z, Y )u + R(R(w, X)Z, Y )w + R(Y, Z)X
4 4 2
1
+ ((∇Y R)(u, X)Z + (∇Y R)(w, X)Z)0 .
2
En utilise

(∇Y R)(u, X)Z = ∇Y (R(u, X)Z) − R(u, ∇Y X)Z − R(u, X)∇Y Z,

Et
(∇Y R)(w, X)Z = ∇Y (R(w, X)Z) − R(u, ∇Y X)Z − R(w, X)∇Y Z.
6 En appliquent la partie (4) et 1er identité de Bianchi on obtient

e 0 , Y 0 )Z i = R(X
R(X e 0 , Z i )Y 0 − R(Y
e 0 , Z i )X 0

ce qui donne

e 0 , Y 0 )Z i = ∇
R(X e Y 0Zi − ∇
e X0 ∇ e X0 Z i − ∇
e Y 0∇ e [X 0 ,Y 0 ] Z i
1 1 1 1
= R(R(u, Z)Y, X)u + R(R(w, Z)Y, X)w − R(R(u, Z)X, Y )u − R(R(w, Z)X,
4 4 4 4
1 i 1 1
+ (R(X, Y )Z − R(Y, X)Z + (∇X R)(u, Z)Y )0 + (∇X R)(w, Z)Y )0
2 2 2
1 1
− (∇Y R)(u, Z)X)0 − (∇Y R)(w, Z)X)0
2 2
d’où le résultat.
3.3 Le fibré tangent d’ordre 2 sur une variété riemannienne 82

7
e 0 , Y 0 )Z 0 = ∇
R(X e Y 0Z0 − ∇
e X0 ∇ e X0 Z 0 − ∇
e Y 0∇ e [X 0 ,Y 0 ] Z 0
e X 0 (∇Y Z)0 − 1 (R(Y, Z)u)1 − 1 (R(Y, Z)w)2
n o
= ∇
2 2
e Y 0 (∇X Z)0 − (R(X, Z)u)1 − 1 (R(X, Z)w)2
1
n o
− ∇
2 2
− ∇[X,Y ]0 Z + ∇(R(X,Y )u)1 Z + ∇(R(X,Y )w)2 Z 0
e 0 e 0 e
1 1 1
= (∇X ∇Y Z)0 − (R(X, ∇Y Z)u)1 − (R(X, ∇Y Z)w)2 − (∇X R(Y, Z)u)1
2 2 2
1 1 1
− (∇X R(Y, Z)w)2 − (R(u, R(Y, Z)u)X)0 − (R(w, R(Y, Z)u)X)0 − (∇Y ∇X Z)0
2 4 4
1 1 1 1
+ R(Y, ∇X Z)u)1 + R(Y, ∇X Z)w)2 + (∇Y R(X, Z)u)1 + (∇Y R(X, Z)w)2
2 2 2 2
1 1 1
+ (R(u, R(X, Z)u)Y )0 + (R(w, R(X, Z)w)Y )0 − (∇[X,Y ] Z)0 + (R([X, Y ], Z)u)1
4 4 2
1 1 1
+ (R([X, Y ], Z)w)2 + (R(u, R(X, Y )u)Z)0 + (R(w, R(X, Y )w)Z)0
2 2 2
1 1 1
= ((∇Z R)(X, Y )u)1 + ((∇Z R)(X, Y )w)2 + (R(X, Y )Z)0 + (R(u, R(Z, Y )u)X)0
2 2 4
1 1 1
+ (R(w, R(Z, Y )w)X)0 + (R(u, R(X, Z)u)Y )0 + (R(w, R(X, Z)w)Y )0
4 4 4
1 1
+ (R(u, R(X, Y )u)Z)0 + (R(w, R(X, Y )w)Z)0 .
2 2
Dans la dernière étape, en utilise la 2me identité de Bianchi

(∇X R)(Y, Z)u + (∇Y R)(Z, X)u + (∇Z R)(X, Y )u = 0

Et
(∇X R)(Y, Z)w + (∇Y R)(Z, X)w + (∇Z R)(X, Y )w = 0

Théorème 3.3.5. Soient (M, g) une variété riemannienne et (T 2 M, g D ) le fibré tangent


d’ordre 2 associé muni de la métrique diagonale. Alors (T 2 M, g D ) est plate si et seulement si
(M, g) est plate.

Preuve . Il s’agit d’une conséquence directe de la formule de tenseur courbure, si R = 0


alors R
e = 0, de plus :

e(p,0,0) (X 0 , Y 0 )Z 0
Rp (X, Y )Z = R
pour tout X, Y, Z ∈ Γ(T M ), d’ou (R
e = 0) ⇒ R = 0.
3.4 Harmonicité d’une section σ : (M, g) −→ (T 2 M, g D ) 83

3.4 Harmonicité d’une section σ : (M, g) −→ (T 2M, g D )


Lemme 3.4.1. Soient (M, g) une variété riemannienne et (T M, g D ) le fibré tangent d’ordre
2 associé muni de la métrique diagonale. Si Z ∈ Γ(T M ) et σ ∈ Γ(T 2 M ) alors
dx σ(Zx ) = Zp0 + (∇
b Z σ)V ,
p (3.23)
où p = σ(x).
Preuve .En utilisant le lemme 2.4.1 on obtient
dx σ(Z) = dS −1 (dXσ (Z), dYσ (Z))S(p)
= dS −1 (Z h , Z h )S(p) + dS −1 ((∇Z Xσ )v , (∇Z Yσ )v )S(p)
= Z 0 + (∇
p
b Z σ)V .
p

Lemme 3.4.2. Soient (M, g) une variété riemannienne et (T M, g D ) le fibré tangent d’ordre
2 associé muni de la métrique diagonale, et σ ∈ Γ(T 2 M ). Alors la densité d’énergie associée
à σ est
n 1 b 2
e(σ) = + k∇σk ,
2 2
b 2 = trg g(∇Xσ , ∇Xσ ) + trg g(∇Yσ , ∇Yσ ).
où k∇σk
Preuve .Soit (e1 , ..., en ) une base orthonormée sur M , alors
n
1X D
e(σ) = g (dσ(ei ), dσ(ei ))
2 i=1
En utilisant la formule 3.23 et la remarque 3.3.4 on obtient
n n
1X D 0 0 1X D b
e(σ) = g (ei , ei ) + g ((∇ei σ)V , (∇
b e σ)V )
i
2 i=1 2 i=1
n 1 b 2
= + k∇σk .
2 2

Théorème 3.4.1. Soient (M, g) une variété riemannienne et (T 2 M, g D ) le fibré tangent


d’ordre 2 associé muni de la métrique diagonale. Alors le champ de tension associé à σ ∈
Γ(T 2 M ) est
b 2 σ)V + (traceg {R(Xσ , ∇∗ Xσ ) ∗ +R(Yσ , ∇∗ Yσ )∗})0
τ (σ) = (traceg ∇ (3.24)
Preuve .Soit x ∈ M et {ei }ni=1 une base orthonormé sur M tel que (∇M
ei ei )x = 0, x ∈ M
alors
Xn
τ (σ)x = (∇dσ(ei ) dσ(ei ))σ(x)
i=1
Xn h i
= ∇ e0i +(∇ei σ)V e0i b e σ)V
+ (∇ i
σ(x)
i=1
3.4 Harmonicité d’une section σ : (M, g) −→ (T 2 M, g D ) 84

D’après le théorème 3.3.4, on obtient


n n
X
τ (σ)x = ∇e0i e0i + ∇e0i (∇ei Xσ )1 + (∇ei Yσ )2 + ∇(∇ei Xσ )1 e0i
i=1
o
+ ∇(∇ei Yσ )2 e0i
σ(x)
n n
X
= (∇ei ∇ei Xσ )1σ(x) + (∇ei ∇ei Yσ )2σ(x) + (Rx (Xσ (x), ∇ei Xσ )ei )0
i=1
o
+ (Rx (Yσ (x), ∇ei Yσ )ei )0

Théorème 3.4.2. Soient (M, g) une variété riemannienne et (T 2 M, g D ) le fibré tangent


d’ordre 2 associé muni de la métrique diagonale. Une section σ : M −→ T 2 M est harmonique
si et seulement ses les conditions suivantes sont vérifiées

traceg (∇2 Xσ ) = 0,
traceg (∇2 Yσ ) = 0,
traceg {R(Xσ , ∇∗ Xσ )∗ + R(Yσ , ∇∗ Yσ )∗} = 0.

Corollaire 3.4.1. Soient (M, g) une variété riemannienne et (T 2 M, g D ) le fibré tangent


d’ordre 2 associé muni de la métrique diagonale. Si σ : M −→ T 2 M est une section telle que
Xσ et Yσ sont des champs de vecteurs harmoniques, alors σ est harmonique.

Corollaire 3.4.2. Soient (M, g) une variété riemannienne et (T 2 M, g D ) le fibré tangent


d’ordre 2 associé muni de la métrique diagonale. Si σ : M −→ T 2 M est une section de telle
sorte que Xσ et Yσ sont des champs de vecteurs parallèles, alors σ est harmonique.

Théorème 3.4.3. Soient (M, g) une variété riemannienne compacte et (T 2 M, g D ) le fibré


tangent d’ordre 2 associé muni de la métrique diagonale. Alors σ : M −→ T 2 M est une
b = 0 ∀σ ∈ Γ(T 2 M )).
section harmonique si et seulement si σ est parallèle i.e( ∇σ

Preuve . Si σ est parallèle, d’après Corollaire 3.4.2, on en déduit que σ est harmonique.
Inversement soit σt une variation à support compact de σ définit par σt = (1 + t)σ du lemme
3.4.2 on obtient
n (t + 1)2 b 2
e(σt ) = + k∇σk .
2 2
Si σ est une point critique de la fonctionnelle d’énergie on obtient
d
0 = E(σt )|t=0 ,
Zdt
= b 2 dvgD ,
k∇σk
M

d’où k∇σk
b = 0.
3.5 Bi-harmonicité d’une section σ : (M, g) −→ (T 2 M, g D ) 85

Exemple 3.4.1. Soit S1 = {(x, y) ∈ R2 tq x2 + y 2 = 1} le cercle d’unité muni de la


métrique naturelle dx2 + dy 2 et σ : (x, y) ∈ S1 −→ (x, y, 0, 0, −y, x) ∈ T 2 S1 , on obtient :

Xσ = 0, Yσ = (−y, x) et ∇Yσ = 0,

d’après le théorème 3.4.3 on en déduit que σ est une section harmonique.



Exemple 3.4.2. Si S2 × R est muni du produit de métriques canoniques,alors σ = (0, ∂t ) est
harmonique.

3.5 Bi-harmonicité d’une section σ : (M, g) −→ (T 2M, g D )


Pour une section σ ∈ Γ(T 2 M ), on note

τ 0 (σ) = τ 0 (Xσ ) + τ 0 (Yσ ), (3.25)


τ V (σ) = τ 1 (Xσ ) + τ 2 (Yσ ), (3.26)
 0
τ̄ 0 (σ) = τ 0 (Xσ ) + τ 0 (Yσ ) , (3.27)
 1  2
τ̄ V (σ) = τ 1 (Xσ ) + τ 2 (Yσ ) . (3.28)

τ 0 (Xσ ) = traceg (R(Xσ , ∇∗ Xσ )∗),


τ 0 (Yσ ) = traceg (R(Yσ , ∇∗ Yσ )∗),
τ 1 (Xσ ) = traceg ∇2 Xσ ,
τ 1 (Yσ ) = traceg ∇2 Yσ .

De ces notations, nous avons


τ (σ) = τ̄ V + τ̄ 0 (3.29)

Théorème 3.5.1. Soient (M, g) une variété riemannienne compacte et (T 2 M, g D ) le fibré


tangent d’ordre 2 associé muni de la métrique diagonale. Alors σ : M −→ T 2 M est une
section bi-harmonique si et seulement si σ est harmonique.

Preuve . Premièrement, si σ est harmonique, alors on en déduit que σ est bi-harmonique.


Inversement, il est considéré que σ est bi-harmonique. Soit σt une variation à support compact
de σ défini par σt = (1 + t)σ.En utilisant la remarque 3.3.2 on obtient

Xσt = (1 + t)Xσ et Yσt = (1 + t)Yσ (3.30)

En substituant 3.30 dans 3.25 à 3.28, on obtient

τ 0 (σt ) = (1 + t)2 τ 0 (σ) et τ V (σt ) = (1 + t)τ V (σ) (3.31)

τ̄ 0 (σt ) = (1 + t)2 τ̄ 0 (σ) et τ̄ V (σt ) = (1 + t)τ̄ V (σ) (3.32)


3.5 Bi-harmonicité d’une section σ : (M, g) −→ (T 2 M, g D ) 86

Alors
Z Z Z
1 2 1 0 2 1
E2 (σt ) = |τ (σt )|gD vg = |τ̄ (σt )|gD vg + |τ̄ V (σt )|2gD vg
2 2 2
(1 + t)4 (1 + t)2
Z Z
0 2
= |τ̄ (σ)|gD vg + |τ̄ V (σ)|2gD vg
2 2
étant donné que la section σ est bi-harmonique, alors pour la variation σt , on obtient
Z Z
d
0 = E2 (σt )|t=0 = 2 |τ̄ (σ)|gD vg + |τ̄ V (σ)|2gD vg .
0 2
dt
D’où
τ̄ 0 (σ) = 0 et τ̄ V (σ) = 0, alors τ (σ) = 0.
Dans le cas où M n’est pas compacte, la caractérisation des sections bi-harmoniques exige
que les deux lemmes suivants.

Lemme 3.5.1. Soient (M, g) une variété riemannienne et (T 2 M, g D ) le fibré tangent d’ordre
2 associé muni de la métrique diagonale. Si σ ∈ Γ(T 2 M ) est une section lisse, alors le tenseur
de Jacobi Jσ (τ V (σ)) est donné par
n oV
Jσ (τ̄ V (σ)) = traceg ∇2 (τ V (σ))
n
+ traceg (R(u, ∇∗ τ 1 (Xσ )) ∗ +R(w, ∇∗ τ 2 (Yσ )) ∗ +R(τ V (σ), ∇∗ σ) ∗
1 1 1 2
o0
+ R(u, τ (Xσ ))R(u, ∇∗ Xσ ) ∗ + R(w, τ (Yσ ))R(w, ∇∗ Yσ ) ∗ .
2 2
Preuve .Soient p ∈ T 2 M et {ei }m i=1 une base orthonormé sur M tels que (∇ei ei )x = 0. Si
l’on note Fi (x, u, w) = 2 R(u, τ (Xσ ))ei + 12 R(w, τ 2 (Yσ ))ei ,alors on obtient
1 1

e σe τ̄ V (σ)p = (∇
∇ e σ0 1 +(∇ 2 ((τ 1 (Xσ ))1 + (τ 2 (Yσ ))2 )p
i e +(∇e
i i Xσ ) e i Yσ )

1
= (∇ei (τ V (σ)))Vp + (R(u, τ 1 (Xσ ))ei + R(w, τ 2 (Yσ ))ei )0
2
= (∇ei (τ V (σ)))Vp + (Fi (x, u, w))0 ,

d’où
m n
X o
e 2 τ̄ V (σ)p =
traceg ∇ ∇ e σ (τ̄ V (σ))
eσ ∇
ei ei
p
i=1
Xm n o
= e σ0
∇ 1 +(∇ 2
V V
(∇ei (τ (σ)) + (Fi ) 0
e +(∇e
i i Xσ ) e i Yσ )
p
i=1
Xm n
= e e0 (∇e τ 1 (Xσ ))1 + ∇
∇ e e0 (∇e τ 1 (Yσ ))2
i i i i
i=1
o
e e0 Fi0 + ∇
+ ∇ e (∇ X )1 Fi0 + ∇
e (∇ Y )1 Fi0 .
i ei σ ei σ
p
3.5 Bi-harmonicité d’une section σ : (M, g) −→ (T 2 M, g D ) 87

En utilisant le théorème 3.3.4, on obtient


m n
X
e 2 τ̄ V (σ)p = 1 o1
traceg ∇ (∇ei ∇ei τ 1 (Xσ )) − R(ei , R(u, τ 1 (Xσ )ei )u
i=1
4 p
m n m n
X
2 1 2
o2 X 1
+ (∇ei ∇ei τ (Yσ )) − R(ei , R(w, τ (Yσ )ei )w + R(u, ∇ei τ 1 (Xσ ))ei
i=1
4 p
i=1
2
1 1 1
+ R(w, ∇ei τ 2 (Yσ ))ei + (∇ei R(u, τ 1 (Xσ ))ei ) + (∇ei R(w, τ 2 (Yσ ))ei )
2 2 2
1 1 1
+ R(τ (Xσ ), ∇ei u)ei + R(τ (Yσ ), ∇ei w)ei + R(u, ∇ei Xσ )R(u, τ 1 (Xσ ))ei
1 2
2 2 4
1 2 1 1 1 2
o0
+ R(w, ∇ei Yσ )R(w, τ (Yσ ))ei + R(∇ei Xσ , τ (Xσ ))ei + R(∇ei Xσ , τ (Yσ ))ei .
4 2 2 p

De la proposition 3.3.4, on obtient


e V (σ), dσ)dσ
traceg R(τ̄
m n
X
= e 1 (Xσ ))1 , e0 )e0 + R((τ
R((τ e 1 (Xσ ))1 , (∇e Xσ )1 )e0
i i i i
i=1
e 1 (Xσ ))1 , (∇e Yσ )2 )e0i + R((τ
+ R((τ e 1 (Xσ ))1 , e0 )(∇e Xσ )1
i i i
1 1 0 2 2 1 0 0
+ R((τ (Xσ )) , ei )(∇e Yσ ) + R((τ (Yσ )) , ei )ei
e
i
e
e 2 (Yσ ))2 , (∇e Xσ )1 )e0i + R((τ
+ R((τ e 2 (Yσ ))2 , (∇e Yσ )2 )e0i
i i
o
e 2 2 0 1
+ R((τ (Yσ )) , ei )(∇ei Xσ ) + R((τ (Yσ )) , ei )(∇ei Yσ )2 .
e 2 2 0

En calculant au point p ∈ T 2 M , on obtient


e V (σ), dσ)dσ)p
traceg (R(τ̄
m n
X 1 1
o1 n 1
2
o2
= − R(R(u, τ (Xσ ))ei , ei )u − R(R(w, τ (Yσ ))ei , ei )w
i=1
4 4
Xm n
+ R(τ 1 (Xσ ), ∇ei Xσ )ei + R(τ 2 (Yσ ), ∇ei Yσ )ei
i=1
1 1
+ R(u, τ 1 (Xσ ))R(u, ∇ei Xσ )ei − R(w, ∇ei Yσ )R(w, τ 2 (Yσ ))ei
4 4
1 1
+ R(u, τ 2 (Yσ ))R(w, ∇ei Yσ )ei − R(u, ∇ei Xσ )R(u, τ 1 (Xσ ))ei
4 4
1 1
+ R(τ 1 (Xσ , ∇ei Xσ )ei + R(τ 2 (Yσ , ∇ei Yσ )ei
2 2
1 1
+ R(u, τ 1 (Xσ ))R(u, ∇ei Xσ )ei + R(w, τ 2 (Yσ ))R(w, ∇ei Yσ )ei
4 4
1 1 o0
− (∇ei R(u, τ 1 (Xσ ))ei − (∇ei R(w, τ 2 (Yσ ))ei .
2 2
3.5 Bi-harmonicité d’une section σ : (M, g) −→ (T 2 M, g D ) 88

On appliquant la définition du champ bi-tension :


n oV n
Jσ (τ̄ V (σ)) = traceg ∇2 (τ V (σ)) + traceg (R(u, ∇∗ τ 1 (Xσ )) ∗
+ R(w, ∇∗ τ 2 (Yσ )) ∗ +R(τ V (σ), ∇∗ σ) ∗
1 1 1 2
o0
+ R(u, τ (Xσ ))R(u, ∇∗ Xσ ) ∗ + R(w, τ (Yσ ))R(w, ∇∗ Yσ )∗) .
2 2

Lemme 3.5.2. Soient (M, g) une variété riemannienne et (T 2 M, g D ) le fibré tangent d’ordre
2 associé muni de la métrique diagonale. Si σ ∈ Γ(T 2 M ) est une section lisse, alors le tenseur
de Jacobi Jσ (τ 0 (σ)) est donné par

Jσ (τ̄ 0 (σ))p
n 1 o1
= traceg 2R(τ 0 (Xσ ), ∗)∇∗ Xσ − R(∗, ∇∗ τ 0 (Xσ ))u + R(R(u, ∇∗ Xσ )∗, τ 0 (Xσ ))u
2
n 1 o2
+ traceg traceg 2R(τ 0 (Yσ ), ∗)∇∗ Yσ − R(∗, ∇∗ τ 0 (Yσ ))w + R(R(w, ∇∗ Yσ )∗, τ 0 (Yσ ))w
n 2
+ traceg ∇∗ ∇∗ τ (σ) + R(u, ∇∗ Xσ )∇∗ τ (Xσ ) + R(w, ∇∗ Yσ )∇∗ τ 0 (Yσ )
0 0

1 1
+ R(u, ∇∗ ∇∗ Xσ )τ 0 (Xσ ) + R(w, ∇∗ ∇∗ Yσ )τ 0 (Yσ ) + R(u, R(τ 0 (Xσ ), ∗)u) ∗
2 2
+ R(w, R(τ (Yσ ), ∗)w) ∗ +R(τ 0 (σ), ∗) ∗ +(∇τ 0 (Xσ ) R)(u, ∇∗ Xσ ) ∗
0
o0
+ (∇τ 0 (Yσ ) R)(w, ∇∗ Yσ ) ∗ ,

pour tous p = (x, u, w) ∈ T 2 M .

Preuve .Soient p = (x, u, w) ∈ T 2 M et {ei }m


i=1 une base orthonormé sur M tels que
∇ei ei = 0, notée
1 1
Fi = FiX + FiY = R(ei , τ 0 (Xσ )) ∗ + R(ei , τ 0 (Yσ ))∗ (3.33)
2 2
1 1
G = GX + GY = R(∗, ∇∗ Xσ )τ 0 (Xσ ) + R(∗, ∇∗ Yσ )τ 0 (Yσ ) (3.34)
2 2
3.5 Bi-harmonicité d’une section σ : (M, g) −→ (T 2 M, g D ) 89

En utilisant le théorème 3.3.4 et le lemme 3.3.1, on obtient


m n
X o
e 2 (τ̄ 0 (σ))p =
traceg ∇ ∇eσ ∇
e σ (τ 0 (σ))0
ei ei
i=1
m n
X o0
= e σ0
(∇ 1 +(∇ 2
0
(∇ei τ (σ)) − 1
FiX − 2
FiY + G0i )
e +(∇e i i Xσ ) e i Yσ )
p
i=1
m n
X 1
= (∇ei ∇ei τ 0 (σ))0 + ( R(u, ∇ei Xσ )∇ei τ 0 (Xσ )
i=1
2
1
+ ( R(w, ∇ei Yσ )∇ei τ 0 (Yσ ))0 − (∇ei FiX )1 − (∇ei FiY )2
2
1 1
− ( R(ei , ∇ei τ 0 (Xσ ))u)1 − ( R(ei , ∇ei τ 0 (Yσ ))w)2
2 2
1 1
− (R(u, FiX (u))ei )0 − (R(w, FiY (u))ei )0 (3.35)
2 2
− (FiX (∇ei Xσ )) − (FiY (∇ei Yσ ))2 + (∇ei G)0
1

1 1
− (R(ei , GX (u))u)1 − (R(ei , GY (w))w)2
2 2
+ (GX (∇ei Xσ )) + (GY (∇ei Yσ ))0
0

1 0 1 0
o0
+ (R(u, ∇ei Xσ )GX (u)) + (R(w, ∇ei Yσ )GY (w)) .
2 2 p

En remplacent 3.33 et 3.34 dans 3.35, nous arrivons à


m n
X
e 2 (τ̄ 0 (σ))p =
traceg ∇ (∇ei ∇ei τ 0 (σ)) + R(u, ∇ei Xσ )∇ei τ 0 (Xσ )
i=1
1
+ R(w, ∇ei Yσ )∇ei τ 0 (Yσ ) + R(u, ∇ei ∇ei Xσ )τ 0 (Xσ )
2
1 1
+ R(w, ∇ei ∇ei Yσ )τ 0 (Yσ ) + (∇ei R)(u, ∇ei Xσ )τ 0 (Xσ )
2 2
1 1
+ (∇ei R)(w, ∇ei Yσ )τ 0 (Yσ ) + R(u, ∇ei Xσ )R(u, ∇ei Xσ )τ 0 (Xσ )
2 4
1 1
+ R(w, ∇ei Yσ )R(w, ∇ei Yσ )τ 0 (Yσ ) − R(u, R(ei , τ 0 (Xσ ))u)ei (3.36)
4 4
m n
1 o0 X 1
− R(w, R(ei , τ 0 (Yσ ))w)ei − R(ei , τ 0 (Xσ ))∇ei Xσ
4 p
i=1
2
1
+ R(ei , ∇ei τ 0 (Xσ ))u + (∇ei R)(ei , τ 0 (Xσ ))u
2
1 0
o1
+ R(ei , R(u, ∇ei Xσ )τ (Xσ ))u
4 p
m n
X 1
− R(ei , τ 0 (Yσ ))∇ei Yσ + R(ei , ∇ei τ 0 (Yσ ))w
i=1
2
1 0 1 0
o2
+ (∇ei R)(ei , τ (Yσ ))w + R(ei , R(w, ∇ei Yσ )τ (Yσ ))w .
2 4 p
3.5 Bi-harmonicité d’une section σ : (M, g) −→ (T 2 M, g D ) 90

D’autre part, nous avons


m n
n
0
o X 3
traceg R(τ̄ (σ), dσ)dσ
e = R(τ 0 (σ), ei )ei + R(u, R(τ 0 (Xσ ), ei )u)ei
p
i=1
4
3
+ R(w, R(τ 0 (Yσ ), ei )w)ei + (∇τ 0 (Xσ ) R)(u, ∇ei Xσ )τ 0 (Xσ )
4
1
+ (∇τ 0 (Yσ ) R)(w, ∇ei Yσ )τ 0 (Yσ ) − (∇ei R)(u, ∇ei Xσ )τ 0 (Xσ )
2
1 1
− (∇ei R)(w, ∇ei Yσ )τ (Yσ ) − R(u, ∇ei Xσ )R(u, ∇ei Xσ )τ 0 (Xσ )
0
2 4
1 0
o0
− R(w, ∇ei Yσ )R(w, ∇ei Yσ )τ (Yσ ) (3.37)
4 p
m n
X 1 1
+ (∇ei R)(τ 0 (Xσ ), ei )u + R(R(u, ∇ei Xσ )ei , τ 0 (Xσ ))u
i=1
2 2
3 0 1 0
o1
+ R(τ (X% ), ei )∇ei Xσ − R(R(u, ∇ei Xσ )τ (Xσ ), ei )u
2 4
m n
X 1 1
+ (∇ei R)(τ 0 (Yσ ), ei )w + R(R(w, ∇ei Yσ )ei , τ 0 (Yσ ))w
i=1
2 2
3 1 o2
+ R(τ 0 (Yσ ), ei )∇ei Yσ − R(R(w, ∇ei Yσ )τ 0 (Yσ ), ei )w .
2 4
En prend la somme de 3.36 et 3.37, la preuve du lemme 3.5.2 est terminée.
Théorème 3.5.2. Soient (M, g) une variété riemannienne et (T 2 M, g D ) le fibré tangent
d’ordre 2 associé muni de la métrique diagonale. Si σ ∈ Γ(T 2 M ) est une section lisse, alors
le champ de bi-tension de σ est donné par
n 1 o1
τ2 (σ)p = traceg ∇2 τ 1 (Xσ ) + 2R(τ 0 (Xσ , ∗)∇∗ Xσ − R(∗, ∇∗ τ 0 (Xσ ))u + R(R(u, ∇∗ Xσ )∗, τ 0 (Xσ ))u
2
n 1 o2
+ traceg ∇2 τ 2 (Yσ ) + 2R(τ 0 (Yσ ), ∗)∇∗ Yσ − R(∗, ∇∗ τ 0 (Yσ ))w + R(R(w, ∇∗ Yσ )∗, τ 0 (Yσ ))w
n 2
+ traceg R(u, ∇∗ τ (Xσ )) ∗ +R(w, ∇∗ τ (Yσ )) ∗ +R(τ (Xσ ), ∇∗ Xσ ) ∗ R(τ 2 (Yσ ), ∇∗ Yσ ) ∗
1 2 1

1 1
+ R(u, τ 1 (Xσ ))R(u, ∇∗ Xσ ) ∗ + R(w, τ 2 (Yσ ))R(w, ∇∗ Yσ ) ∗ +∇∗ ∇∗ τ 0 (σ)
2 2
1
+ R(u, ∇∗ Xσ )∇∗ τ 0 (Xσ )R(w, ∇∗ Yσ )∇∗ τ 0 (Yσ ) + R(τ 0 (σ), ∗) ∗ + R(u, ∇∗ ∇∗ Xσ )τ 0 (Xσ )
2
1
+ R(w, ∇∗ ∇∗ Yσ )τ 0 (Yσ ) + R(u, R(τ 0 (Xσ ), ∗)u) ∗ +R(w, R(τ 0 (Yσ ), ∗)w) ∗ +(∇τ 0 (Xσ ) R)(u, ∇∗ Xσ )
2
o0
+ (∇τ 0 (Yσ ) R)(w, ∇∗ Yσ ) ∗ .
p

pour tout p ∈ T 2 M .
Preuve ..
La preuve découle immédiatement de le lemme 3.5.1 et le lemme 3.5.2.
3.5 Bi-harmonicité d’une section σ : (M, g) −→ (T 2 M, g D ) 91

Théorème 3.5.3. Soient (M, g) une variété riemannienne et (T 2 M, g D ) le fibré tangent


d’ordre 2 associé muni de la métrique diagonale. Une section σ : M −→ T 2 M est bi-
harmonique si et seulement si les conditions suivantes sont vérifiées :

n
2 1 0 0 1 0
o
0 = traceg ∇ τ (Xσ ) + 2R(τ (Xσ , ∗)∇∗ Xσ − R(∗, ∇∗ τ (Xσ ))u + R(R(u, ∇∗ Xσ )∗, τ (Xσ ))u
2 p
n 1 o
0 = traceg ∇2 τ 2 (Yσ ) + 2R(τ 0 (Yσ ), ∗)∇∗ Yσ − R(∗, ∇∗ τ 0 (Yσ ))w + R(R(w, ∇∗ Yσ )∗, τ 0 (Yσ ))w
2 p
n
0 = traceg R(u, ∇∗ τ 1 (Xσ )) ∗ +R(w, ∇∗ τ 2 (Yσ )) ∗ +R(τ 1 (Xσ ), ∇∗ Xσ ) ∗ R(τ 2 (Yσ ), ∇∗ Yσ ) ∗
1 1
+ R(u, τ 1 (Xσ ))R(u, ∇∗ Xσ ) ∗ + R(w, τ 2 (Yσ ))R(w, ∇∗ Yσ ) ∗ +∇∗ ∇∗ τ 0 (σ)
2 2
1
+ R(u, ∇∗ Xσ )∇∗ τ 0 (Xσ )R(w, ∇∗ Yσ )∇∗ τ 0 (Yσ ) + R(τ 0 (σ), ∗) ∗ + R(u, ∇∗ ∇∗ Xσ )τ 0 (Xσ )
2
1
+ R(w, ∇∗ ∇∗ Yσ )τ 0 (Yσ ) + R(u, R(τ 0 (Xσ ), ∗)u) ∗ +R(w, R(τ 0 (Yσ ), ∗)w) ∗ +(∇τ 0 (Xσ ) R)(u, ∇∗ Xσ ) ∗
2 o
+ (∇τ 0 (Yσ ) R)(w, ∇∗ Yσ ) ∗
p

pour tout p ∈ T 2 M .

Corollaire 3.5.1. Soient (M, g) une variété riemannienne et (T 2 M, g D ) le fibré tangent


d’ordre 2 associé muni de la métrique diagonale. Si σ : M −→ T 2 M est une section telle que
Xσ et Yσ sont des champs de vecteurs harmoniques alors σ est bi-harmonique.

Exemple 3.5.1. Soit (M = R2 , δ) une variété riemannienne avec les coordonnées carté-
siennes (x, y) muni de la métrique euclidienne δ et σ : (x, y) ∈ R2 −→ (x, y, f (x, y), g(x), 0, 0) ∈
T 2 R2 telles que f ∈ C ∞ (R2 ), g ∈ C ∞ (R). On obtient

Xσ = (f (x, y), g(x)), Yσ = 0

∂ ∂
τ 1 (Xσ ) = (fxx + fyy ) + g 00 (x) , τ 2 (Yσ ) = 0
∂x ∂y
2
Où fx = ∂f ∂x
, fxx = ∂∂xf2 . En utilisant le théorème 3.5.3, on en déduit que σ est bi-harmonique
si et seulement si trg ∇2 (τ 1 (Xσ )) = 0, ou de façon équivalente

fxxxx + 2fxxyy + fyyyy = 0
(3.38)
g 0000 (x) =0

Les solutions particulières du système 3.38 sont


n on o
f (x, y) = (A + Cx) cosh βx + (B + Dx) sinh βx a cos βy + b sin βy
g(x) = c1 x3 + c2 x2 + c3 x + k

Où A, B, C, D, a, b, c1 , c2 , c3 , k et β sont des constantes réelles arbitraires.


3.5 Bi-harmonicité d’une section σ : (M, g) −→ (T 2 M, g D ) 92

Remarque 3.5.1. D’après le corollaire 3.5.1 on a σ est bi-harmonique si et seulement si


∂ ∂
τ 1 (Xσ ) = τ 2 (Yσ ) = 0 = (fxx + fyy ) + g 00 (x)
∂x ∂y
Ou de façon équivalente 
fxx + fyy = 0
(3.39)
g 00 (x) =0
solutions particulières du système 3.39 sont

f (x, y) = x2 − y 2
g(x) = ax2 + bx + c, (a, b, c) ∈ R.
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York 1973).
Notations

Γ(T M ) le ensemble des champs de vecteurs sur M .


Γ(T ∗ M ) le ensemble des formes différentielles sur M .
C ∞ (M ) fonctions de classe C ∞ sur M .
⊗ produit tensoriel (de vecteurs où de formes).
⊕ somme de Whiteny.
Γkij composantes d’une connexion ∇ (symboles de Christoffel).
l
Rijk composantes du tenseur de courbure de riemann
T(M )rs l’ensemble des champs de tenseurs de type (r, s) sur M .
p
vg la forme de volume vg = |gij |dx1 ∧ ... ∧ dxm
[, ]crocher de deux champs de vecteurs.

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