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Rapport Construction Mixte PDF
Rapport Construction Mixte PDF
اسية
Améliorer son savoir et sa technique constitue des points importants pour un bureau
d’étude, pour paraître plus compétitif. Capitaliser l’information, les expériences, les
bonnes pratiques, est un moyen de devenir plus performant.
Ce guide est adressé aux équipes techniques et aux praticiens du bureau d’étude,
leur donnant une base de travail. C’est un condensé d’informations, définition des
éléments, explication et méthode de calcul des différents éléments structuraux en
conformité avec la norme européenne Eurocode 4 [EN 1994-1-1: 2004 et EN 1994-1-2:
2005].
Accompagné d’une application interactive de vérification, et du calcul complet de
l’ossature d’un bâtiment pour bureaux, ce projet constitue une aide précieuse pour le
dimensionnement et le calcul de projets ou d’éléments mixtes selon l’Eurocode 4. Il est le
résultat de recherches bibliographiques, de lectures de document, des Normes, de
réflexions et calculs conduisant à une standardisation des calculs des éléments mixtes.
Le guide étant basé essentiellement sur la règlementation, on veillera à son évolution
dans le temps. En effet, l’utilisation du guide n’est valable que dans le cas, où la
règlementation citée est toujours en vigueur.
Mots clés
Construction Mixte, Association acier-béton, Eurocode 4, Poteaux Mixtes, Poutres
Mixtes, Planchers Mixtes.
Pour les éléments en acier les conventions utilisées pour les axes des sections transversales sont
les suivantes :
xx : axe le long de l’élément
yy : axe de section transversale parallèle aux semelles
zz : axe de section transversale perpendiculaire aux semelles ou parallèle à l’âme
II.3 TERMINOLOGIE
Analyse globale : détermination d’un ensemble cohérent de sollicitation (N, V, M) dans une
structure se trouvant en équilibre avec un ensemble particulier d’action s’exerçant sur la structure et
basés sur les propriétés des matériaux
Analyse globale au premier ordre : analyse globale utilisant la géométrie initiale de la structure et
négligeant la déformation de la structure affectant les sollicitations et effet d’actions.
Analyse globale au second ordre : analyse globale prenant en compte la déformation de la
structure affectant les sollicitations et effet d’actions.
Ossature mixte : une ossature mixte est une structure à portique destinée à un bâtiment ou à des
ouvrages de constructions similaires dans laquelle un certain nombre ou la totalité des poutres et des
poteaux dont des éléments mixte et ou la plupart des autres éléments sont des éléments en acier de
construction. L’utilisation des éléments en maçonnerie ou en béton armé ou précontraint dans les
systèmes de contreventement n’est pas exclue.
Elément mixte : élément structural comportant des composants en béton et en acier de
construction assemblés entre eux par une connexion de sorte à limiter le glissement longitudinal entre
le béton et l’acier et la séparation des divers composants.
Elément ou structure étayé : structure ou élément dont les éléments en acier sont soutenus
jusqu’à ce que les éléments en béton soient capables de résister aux contraintes.
Elément ou structure non étayé : structures ou éléments dans lesquels le poids des éléments en
béton est appliqué sur les éléments en acier.
Où Cd est la valeur de calcul nominale relative aux effets des actions considérées (capacité de
calcul)
fd fmin
Avec Rd=Rk/ m
Pour les structures mixtes l’attention est attirée sur la nécessité d’identifier et de prendre en compte
le cas échéant plusieurs situations transitoires de calculs correspondant aux phases successives des
opérations de constructions.
Mais d’autres situations provisoires de calculs spécifiques peuvent être prises en comptes.
Classe de
C 20/25 C 25/30 C 30/37 C 35/45 C 40/50 C 45/55 C 50/60 C 55/67 C 60/75
résistance
f ck(N/mm2) 20 25 30 35 40 45 50 55 60
fctm (N/mm2) 2,2 2,6 2,9 3,2 3,5 3,8 4,1 4,2 4,4
E cm (kN/mm2) 30 31 32 34 35 36 37 38 39
Tableau II-3 Principales caractéristiques des bétons de masse volumique normale
Pour mémoire, la classe de résistance du béton (par exemple C 30) se réfère à la résistance sur
cylindre f ck , le deuxième nombre correspondant à la résistance sur cube (37 N/ mm2 pour C 30). Vu
le comportement non linéaire « contrainte-déformation » du béton, Ecm doit être interprété comme
un module sécant moyen (entre une contrainte nulle et la contrainte 0,4 f cm , où f cm = fck + 8 N/ mm2
correspondrait à la résistance maximale du béton), et pour des contraintes de courte durée.
En vue de déterminer des caractéristiques de sections de poutres mixtes homogénéisées par
rapport à l’acier (par exemple, l’aire de section homogénéisée, le moment d’inertie géométrique
homogénéisé), il est pratique d’introduire la notion de coefficient d’équivalence acier-béton,
défini comme suit :
(1) n0 = Ea /Ecm
Par ailleurs, sous des actions de longue durée (par exemple le poids propre de la structure et des
superstructures), on sait que le béton subit une déformation différée, ou « fluage », d’autant plus
importante que le niveau de contrainte est élevé, que l’humidité relative de l’environnement et
l’épaisseur de dalle sont faibles et que les dosages en ciment et en eau du béton sont élevés.
Toutefois, dans le cas des bâtiments, l’Eurocode 4 autorise toujours une approche simplifiée pour
tenir compte des effets du fluage. En dehors des bâtiments destinés au stockage, il est possible
d’adopter un coefficient d’équivalence unique, de valeur intermédiaire :
(2) n = 2 n0
valable à la fois pour les actions à court terme et celles à long terme. On précise que cette
simplification sera adoptée dans la suite de l’article, sauf mention contraire.
b) Les aciers d’armatures
Pour les aciers d’armature, l’Eurocode 4 fait référence complète à l’Eurocode 2, ce dernier
concernant essentiellement les barres et fils à verrous conférant une haute adhérence, avec une limite
Classe de ductilité A B C
1,15
f tk /f yk 1,05 1,08
< 1,35
L’Eurocode 4 couvre le calcul des structures mixtes fabriquées à partir de matériaux en acier
laminés à chaud relevant des nuances allant de S235 à S460.
On trouvera les valeurs nominales de la limite d’élasticité fy et de la résistance à la traction
f u de ces différents aciers dans l’Eurocode 3; des valeurs différentes doivent être adoptées selon
que l’épaisseur t de l’élément ne dépasse pas ou dépasse 40 mm (ce critère, quelque peu
schématique, a cependant l’avantage de la simplification pour les calculs). À titre indicatif, le
Tableau II-5, extrait de l’Eurocode 3, donne quelques valeurs usuelles de f y et f u .
Dans les calculs qui suivent, on est en droit de considérer que tous ces aciers ont le même
module d’élasticité longitudinale E a = 210 kN/ mm2, le même coefficient de Poisson µ = 0,3, une
déformation ultime εu (correspondant à l’atteinte de f u ) au moins égale à 15 ε y (avec ε y égal à f y /
Ea), et un allongement à la rupture au moins égal à 15 %.
EN 10025-3
Les caractéristiques mécaniques des tôles profilées utilisables avec l’Eurocode 4 sont
détaillées dans l’EN 1993-1, avec en particulier une valeur nominale de limite d’élasticité f yp du
matériau de base allant de 220 à 350 N/ mm2. En général, l’épaisseur des tôles est comprise entre
0,75 et 1,5 mm, chaque face étant protégée contre la corrosion par une couche de zinc d’épaisseur
0,02 mm environ réalisée par galvanisation à chaud. Un laquage peut être envisagé en
complément de la galvanisation. Le modèle de comportement élasto-plastique parfait, avec le
même module d’élasticité que celui E a adopté pour les aciers de construction peut s’appliquer
également au matériau de base des tôles profilées.
III.1 HISTORIQUE
L'association de l'acier et du béton est la combinaison de matériaux de construction la plus
fréquemment rencontrée tant dans les bâtiments que dans les ponts. Bien que de nature différente,
ces deux matériaux sont complémentaires:
le béton résiste en compression et l'acier en traction.
les éléments métalliques sont relativement élancés et sujets au voilement, le béton peut empêcher le
voilement.
le béton assure à l'acier une protection contre la corrosion et une isolation thermique aux températures
élevées.
l'acier permet de rendre la structure ductile.
Figure III-1
Pratiquement, la connexion est assurée par des goujons à tête ou d'autres connecteurs qui
sont soudés ou fixés par pistolet à l'acier structurel et enrobés par le béton.
Les éléments mixtes que sont les poutres mixtes, les poteaux mixtes et les dalles mixtes avec tôle
profilée sont utilisés depuis de nombreuses années. Des hypothèses simplificatrices sur l'interaction
entre l'acier structurel et la dalle de béton ont permis de considérer la construction mixte comme une
simple extension de la construction métallique. L'application de cette technologie ayant montré son
efficacité, des projets de recherche à grande échelle ont démarré à l'échelle mondiale en vue
d'améliorer les connaissances.
Un domaine de recherche concernait l'interaction entre la poutre métallique et la dalle de béton.
L'avantage d'une poutre mixte est évidemment de présenter une raideur et une résistance plus
élevées que celles de son équivalent non mixte. Une première étape simplificatrice était de considérer
l'interaction comme infiniment rigide, empêchant tout glissement entre les deux éléments. Cependant,
la voie la plus économique n'est pas généralement la voie extrême mais la voie médiane, une
Les structures mixtes sont simples à construire et présentent des temps de construction réduits:
économie de coûts suite à la réalisation plus rapide du bâtiment
coûts de financement plus faibles
prêt à l'emploi plus rapidement et donc revenu d'utilisation plus élevé
c) Fonctionnalité
Les structures métalliques traditionnelles présentent des systèmes de protection au feu rapportés
qui permettent d'isoler l'acier de la chaleur due à l'incendie. Les structures métalliques et mixtes
actuelles peuvent présenter une résistance au feu en utilisant les principes des constructions en béton
armé dans lesquelles le béton protège l'acier grâce à sa masse élevée et sa conductivité thermique
relativement faible.
Tout comme les planchers mixtes qui peuvent résister au feu, les poutres mixtes peuvent également
être utilisées sans protection des semelles mais avec un enrobage de béton armé entre les semelles. Ce
béton ne sert pas uniquement à maintenir des températures relativement basses dans la semelle
supérieure et dans l'âme mais également à apporter de la résistance flexionnelle compensant la perte de
résistance de la semelle inférieure portée à haute température.
d) Equipements et utilisation flexible du bâtiment
Les structures mixtes s'adaptent aisément aux modifications susceptibles de se produire durant la
vie d'un bâtiment. Cela est particulièrement le cas lorsque la dalle est en présence de structures en
portiques. Il est alors toujours possible de créer une nouvelle cage d'escalier entre deux planchers en
ajoutant simplement les poutres de renvoi nécessaires.
Les évolutions récentes dans les technologies informatiques, de communication et d'information ont
montré l'importance d'être capable de modifier rapidement l'organisation des équipements d'un
bâtiment. De plus, dans les bâtiments commerciaux ou en copropriété, il doit être possible de modifier
les équipements sans occasionner d'inconvénient aux autres occupants. Pour résoudre ces problèmes,
les ingénieurs doivent choisir entre plusieurs solutions. Il y a généralement trois manières d'installer les
équipements:
dans les faux-plafonds dans un faux-plancher
dans des caissons situés le long des murs
L'espace entre les semelles d'une poutre mixte constitue une zone idéale dans laquelle les
équipements peuvent être installés.
e) Montage
Les planchers mixtes sont maintenant la solution privilégiée pour une grande variété de structures
car ils offrent aux concepteurs et aux clients les avantages suivants:
Le Tableau III-1 compare une poutre mixte avec deux types de poutres métalliques sans
connexion de cisaillement dans la dalle de béton. La capacité de charge est sensiblement identique
mais les différences de rigidités et de hauteur totale sont clairement mises en évidence.
Généralement, les dimensions des sections d'éléments mixtes sont bien inférieures à celles des
éléments correspondant en béton armé ou en acier seul.
Le Tableau III-2, par exemple, compare les tailles de poteaux et poutres mixtes relativement
importantes avec leur équivalent en béton armé pour des conditions de chargements identiques.
Généralement deux méthodes opposées de construction sont utilisées, chacune présente ses
avantages et ses inconvénients qu'il est utile de mentionner.
La méthode de construction conventionnelle en béton permet une grande variété de style et de
formes, elle est simple à mettre en œuvre sur chantier et offre une résistance thermique, une isolation
phonique et une résistance contre les agents chimiques agressifs. Cependant, le poids propre est élevé
en regard de la résistance, le coffrage et le durcissement du béton demandent un temps important. De
La comparaison de ces deux méthodes montre que leur combinaison est la voie la plus
économique. En plus de présenter les avantages de chacune de ces méthodes, d'autres avantages
peuvent apparaître. Ainsi par exemple, les éléments mixtes peuvent présenter des capacités de charge
plus élevées que des éléments métalliques ou en béton armé. La rigidité et la redistribution plastique
peuvent également être augmentées en combinant l'acier et le béton. D'une part, cela permet de tirer
parti des réserves plastiques de la structure et de l'autre de réduire les facteurs de sécurité grâce à la
ductilité inhérente aux modes de ruine des structures mixtes.
Parlant ici de construction mixte, il est important de signaler que dans beaucoup de cas, ce sont
des technologies de construction mélangées qui constituent les solutions les efficaces. Le terme mixte
décrit seulement l'interaction de deux matériaux dans un même élément constructif (par exemple un
poteau tubulaire métallique rempli de béton) alors que les technologies de constructions mélangées se
rapportent à la combinaison d'éléments constructifs réalisés selon différentes méthodes de construction
(par exemple un poteau en béton utilisé conjointement avec une poutre mixte et une dalle
préfabriquée).
Réaliser une structure mixte de manière économique peut se faire suivant les opérations suivantes:
Tout d'abord, l'ossature métallique contreventée ou non est érigée. Si des tubes creux sont utilisés pour
les poteaux, les cages d'armatures peuvent déjà être positionnées en atelier.
Tous les corbeaux, ailettes et goujons (boulons sans têtes ou clous tirés au pistolet) assurant le transfert
d'efforts entre l'acier et le béton doivent être préparés en atelier pour accélérer l'érection sur chantier qui
demande une planification détaillée. Après avoir positionné les poteaux, les poutres métalliques sont
simplement appuyées entre elles.
Les éléments en béton armé ou la tôle profilée sont disposées entre les poutres servant à la fois de
coffrage et de plate-forme de travail.
Finalement, lors du bétonnage en une même phase des dalles et des poteaux, la rigidité et la résistance
des poteaux et des poutres augmentent et les assemblages cessent d'être des rotules pour devenir
semi-rigides.
Dans les poteaux totalement enrobés de béton, les semelles et les âmes sont enrobées d'une épaisseur
minimale de béton.
Les profils creux remplis de béton peuvent être circulaires ou rectangulaires. Le béton confiné à
l'intérieur du profil voit sa résistance en compression augmenter, la résistance en compression du
poteau augmente également.
Les poteaux étant des éléments essentiellement soumis à de la compression, même s'ils restent toujours des
éléments comprimés et fléchis, le cisaillement longitudinal à l'interface acier-béton est nettement plus faible
qu'avec les poutres mixtes, et il n'est pas nécessaire, en général, d'utiliser des connecteurs sur la partie courante
de leur hauteur pour assurer la collaboration complète des deux matériaux. Il peut en aller différemment aux
extrémités des poteaux où des efforts venant des poutres attachées (notamment des efforts tranchants) doivent
être repris en section mixte de poteau sur une longueur, dite « de transfert », relativement courte (de l'ordre de
deux fois la dimension transversale appropriée du poteau. L'ajout de connecteurs peut s'avérer nécessaire pour
compléter la liaison par adhérence et frottement sur la longueur de transfert.
Les variantes les plus utilisées sont les poteaux complétement enrobés et partiellement enrobés. Le Tableau III-3
est une comparaison entre ces deux variantes :
Bétonnage le plus souvent après montage. Bétonnage au sol, à plat, avant montage.
En outre, l'enrobage partiel de béton, s'il satisfait certaines conditions de réalisation peut jouer un
rôle appréciable sur la résistance au voilement local des parois du profilé métallique et sur la résistance
au déversement de la poutre mixte. Sur le plan de la fabrication, l'enrobage partiel ne peut être
envisagé qu'à partir d'une largeur de profilé de 180 à 200 mm, permettant encore la pose d'étriers dans
le béton avec un recouvrement suffisant. Le bétonnage s'effectue généralement au sol, sur une aire
aménagée du chantier ou parfois en atelier, avec remplissage d'une chambre où les paniers
d'armatures préfabriqués sont déposés et positionnés, puis remplissage similaire de l'autre chambre
après un délai très court.
La solution des poutres mixtes à treillis permet de franchir sans difficulté de grandes portées tout
en facilitant le passage des gaines techniques (figure a). La membrure supérieure de la poutre mixte est
Figure III-7 dalle mixte avec Les épaisseurs de dalle mixte varient de 10 à 40 cm ; leurs portés
connecteur peuvent être de 2 à 4 mètres sans étais provisoires lors du bétonnage et
atteindre 7 mètres si l’on pose des étais.
Les épaisseurs de tôles varient de 0,75 et 1,5 mm. Les épaisseurs les plus courantes varient entre
0,75 et 1 mm les hauteurs courantes de profil vont de 40 à 80 mm. Les tôles sont généralement
protégées contre la corrosion, sur les deux faces, par une couche de zinc.
III.7 ASSEMBLAGES
Les assemblages se font presque toujours par les constituants métalliques des pièces mixtes. Ils
répondent aux règles usuelles de la construction métallique.
Leur conception est guidée par l’idée directrice de placer les boulons ou cordons de soudure à des
endroits abrités de l’action directe du feu, tout en conservant une accessibilité suffisante lors du
montage et en réduisant autant que possible les opérations ultérieures destinées à en assurer la
protection ou l’enrobage.
Par exemple, des boulons disposés dans l’épaisseur de la dalle en béton et de la chape de finition
seront noyés dans la masse de béton et protégés sans aucune opération supplémentaire spécifique.
Ces considérations ont conduit à quelques types d’assemblages particuliers, devenus assez
communs:
a) Assemblages poutres sur Poteaux
Par tasseau (Figure III-8): le tasseau peut se trouver sous la poutre ou dans la hauteur de
poutre. Une liaison de montage est ajoutée dans l’épaisseur de la dalle. S’il est assez épais, le tasseau
ne doit pas être protégé du feu à condition de renforcer le cordon de soudure supérieur non exposé à la
radiation d’un incendie, ou de le munir de goujons pénétrant dans le béton intérieur du poteau à travers
des perçages pratiqués dans l’aile. En service normal, ces goujons assureront une répartition des
Par gousset d’âme (Figure III-9): l’assemblage boulonné doit être protégé du feu après
montage, par des matériaux isolants ou par un remplissage au béton. Cette dernière opération est
facilitée par les coupes obliques de l’aile supérieure du profilé permettant un remplissage de la cavité
lors du coulage de la dalle.
Par appui direct dans les poteaux (Figure III-11): cette disposition a été utilisée pour des
poteaux préfabriqués de section importante, qui sont interrompus à chaque niveau. La transmission des
charges exige des plaques d’about épaisses et des pièces massives en acier incorporées dans la
traversée des planchers. Les poteaux pré bétonnés de grande dimension (sous-sols de bâtiments à
étages) peuvent comporter des ouvertures dans l’âme au niveau des planchers pour recevoir les
poutres, avec une possibilité de réglage utilisable en système pré fondé pour compenser les défauts de
verticalité.
Par gousset d’âme (Figure III-13): un gousset sort du béton des chambres du sommier et
reçoit l’âme de la solive qui n’a pas été pré bétonnée jusqu’à son extrémité. Ce gousset ne gêne pas le
ferraillage du sommier s’il n’est pas prolongé trop bas vers l’aile inférieure; il suffira de couper à cet
endroit les barres constructives supérieures des paniers d’armatures pré assemblées au moment de les
poser dans les chambres.
Comme dans le cas d’un assemblage sur poteau, il faudra refermer ou protéger la zone des
boulons après le montage.
Par tasseau (Figure III-14) : comme dans le cas d’une liaison sur poteau, un accrochage sur
tasseau avec une attache supérieure de montage est possible. Cependant, s’il est situé trop bas dans le
sommier, sa fixation peut gêner la pose des armatures principales du sommier, qui doit alors être
prévue en atelier.
Par bec d’appui supérieur (Figure III-15): une pièce métallique de forte épaisseur est
soudée sur l’aile supérieure de la solive, et repose simplement sur le sommier avec un boulon de
positionnement. Cette solution très répandue permet de remplir complètement toutes les pièces, et ne
crée aucune entrave pour la disposition des armatures dans les chambres.
Après avoir défini les différents cas de charge il importe de mener les vérifications suivantes :
Résistance des sections de la poutre : en principe, toutes les sections sont a priori concernées ; en
pratique, la vérification peut se limiter aux sections dites « critiques », définies comme celles où le
moment fléchissant passe par un maximum (coupure I-I sur la Figure IV-1, ou section au droit d’une
charge concentrée et de valeur élevée pouvant agir en plus d’une charge répartie), celles où l’effort
tranchant est maximal (coupure II-II en appui d’extrémité), ou encore celles où la résistance vis-à-vis à
la fois du moment fléchissant et de l’effort tranchant (interaction des deux sollicitations) est susceptible
d’être atteinte (coupure III-III). On doit également compter comme sections critiques celles présentant un
brusque changement de dimensions ou de propriétés mécaniques (autres que la modification apportée
par la fissuration du béton).
Résistance au déversement en zone de moments négatifs, dans le cas d’une poutre continue ou d’une
poutre en porte-à-faux, impliquant un déplacement latéral de la semelle inférieure en acier (position
déformée VII sur la figure).
Résistance de la connexion au cisaillement longitudinal (coupure IV-IV), c’est-à-dire de l’ensemble des
connecteurs répartis à l’interface acier-béton de la poutre. Plus localement, cette vérification implique
celle relative à la résistance au cisaillement longitudinal du béton de la dalle renforcé, si nécessaire, par
des barres d’armature transversale (coupures V-V et VI-VI).
Résistance de l’âme au voilement par cisaillement (dans les zones à effort tranchant élevé, à proximité
des sections critiques II-II et III-III), et éventuellement résistance de l’âme à l’enfoncement local sous
une charge concentrée (par exemple, la réaction au droit d’un appui intermédiaire, notamment en
l’absence d’un raidisseur transversal).
Avant d’entrer dans le détail des calculs de résistance des sections mixtes, il est indispensable
d’introduire le concept de largeur efficace de dalle, également appelée « largeur participante de dalle »
Dans un plancher mixte considéré en flexion générale, le transfert des efforts de la poutre
métallique à la dalle, par le biais des efforts de cisaillement longitudinal concentrés au niveau des
connecteurs, ne mobilise pleinement la dalle que si l’espacement 2bi entre les poutres métalliques n’est
pas trop grand (Figure IV-2). En particulier, cela signifie que les contraintes normales dans la section de
dalle, au niveau d’une fibre quelconque (horizontale sur la figure) ne vont pas être distribuées
uniformément ; elles seront manifestement plus élevées au droit des poutres métalliques et plus faibles
à mi-distance entre ces poutres. On parle parfois d’effet de « traînage par cisaillement », en rapport
avec le rôle des contraintes de cisaillement permettant une diffusion des contraintes normales de part et
d’autre de chaque poutre métallique.
Aussi, afin de pouvoir étudier le plancher comme un ensemble de poutres en T indépendantes
(pour les poutres de rive comme pour les solives), il est pratique d’introduire le concept de largeur
participante beff de dalle. Cela revient à fixer, pour chaque poutre métallique, la largeur de dalle qui
contribue à la flexion générale du plancher, en supposant une distribution uniforme des contraintes
normales sur cette largeur au niveau d’une fibre.
La définition de beff est obligatoirement délicate, en particulier si cette largeur est voulue la même
pour le calcul de la rigidité et de la résistance en flexion d’une section de poutre, conformément à
l’option simplificatrice prise dans l’Eurocode 4. On conçoit facilement que beff dépende du rapport de
l’espacement 2bi à la portée L de la poutre, également du signe du moment fléchissant (un moment
fléchissant positif comprimant la dalle, au moins sur une certaine épaisseur, alors qu’un moment négatif
sollicite le béton en traction et l’amène en général à fissurer). En outre, l’expérience montre que beff
dépend, de manière complexe, du type de chargement appliqué à la poutre, de la nature de ses liaisons
(appuis et assemblages), du type de comportement élastique ou plastique et de bien d’autres facteurs
(par exemple relatifs au mode de fabrication des poutres).
Dès lors, on comprend pourquoi, dans le domaine du bâtiment, la plupart des codes de
dimensionnement se contentent de proposer des formules simples de beff qui placent assez largement
en sécurité. Pour sa part, l’Eurocode 4 adopte l’expression suivante (Figure IV-3) :
Dans le cas d’une poutre isostatique sur deux appuis simples, la longueur L 0 est prise égale à la
portée L de la poutre. Dans le cas d’une poutre continue, L0 est choisie conformément aux indications
données sur la Figure IV-3. On distingue de la sorte une largeur participante de dalle sous moments de
flexion positifs, basée sur une longueur L0 égale approximativement à la distance entre sections de
moment nul dans une même travée, et une largeur participante sous moments de flexion négatifs (au
voisinage des appuis intermédiaires ou le long d’un porte-à-faux) ; cette dernière est basée, en
revanche, sur une longueur L0 plus importante que la dimension de la zone des moments négatifs, en
raison d’une diffusion plus importante par traînage par cisaillement dans une nappe d’armature tendue
que dans du béton comprimé, comme le confirme l’expérience.
IV.2 CLASSIFICATION DES SECTIONS MIXTES (VIS-A-VIS DU VOILEMENT LOCAL)
En principe ce concept peut s’appliquer aux différents éléments structuraux mais on convient de
l’appliquer essentiellement aux poutres, permettant d’évaluer la limitation des capacités de rotation de
sections poutres on distingue ( comme en construction métallique ) quatre classes de section
Classe 1 : la poutre est capable de développer le moment de résistance plastique, noté M+pl,Rd
sous flexion positive et M-pl,Rd sous flexion négative, avec une capacité de rotation suffisante pour
permettre l’utilisation d’une analyse globale plastique, basée sur un mécanisme par rotules plastiques
formé au sein de la structure.
Classe 2 : la poutre est également capable de développer le moment de résistance plastique, mais avec
une capacité de rotation limitée.
Classes 3 et 4 : en raison du phénomène de voilement local inter- venant dans une zone comprimée de
la poutre métallique (âme ou semelle), les fibres en acier les plus sollicitées en contrainte normale ne
peuvent dépasser la limite d’élasticité de calcul fy, d = fy / γa lorsque les sections de la poutre mixte sont
de classe 3, ou une valeur inférieure à cette limite lorsque les sections sont de classe 4. Autrement dit,
les sections de classe 4 sont celles régies par le phénomène de voilement local en comportement
élastique, la résistance réduite de ces sections liée aux effets du voilement devant être déterminée en
pratique à l’aide du concept de largeur efficace des parois, âme et semelle comprimée. Les poutres de
classe 4 sont surtout utilisées dans les ouvrages d’art, rarement en bâtiment
Ame Si Si
(en compression) (en compression)
d/t 396ɛ/(13 d/t 456ɛ/(13
Si
(en traction) Si
d/t 36 ɛ/ (en traction)
d/t 41,5 ɛ/
Trois cas de la position de l’axe neutre plastique sont à envisager, conduisant à des expressions différentes de
M+pl,Rd
La position de l’axe neutre plastique (A.N.P) par rapport à la face supérieure de la dalle est donnée par
La cote z se détermine sans difficulté en utilisant l’artifice qui consiste à porter la contrainte dans la partie de
semelle comprimée à la valeur 2 fy/ a de manière à retrouver Fa comme résultante des contraintes de traction
dans le profilé, au centre de gravité de celui-ci. On déduit donc z de la condition d’équilibre
Soit zw la hauteur d’âme en traction située au-dessus du centre de gravité Ga du profilé ; cette
hauteur se détermine facilement en portant à 2 f yd la contrainte de traction s’exerçant sur cette hauteur
zw de manière à retrouver une distribution uniforme de contraintes de compression f yd sur toute la demi
hauteur supérieure ha/ 2 du profilé. Soit :
(11) zw=Fc/(2twfy/ a)
Ou encore
Mapl,Rd étant la résistance plastique du profile métallique qu’on peut tirer des tableaux des produits sidérurgiques
(14) Fs=Asfsd
Le moment plastique résistant, calculé par exemple au niveau de la nappe d’armature, est donné
alors par
La hauteur d’âme en compression z w située au-dessus du centre de gravité du profilé est donnée
par :
(17) Zw=Fs/(2twfyd)
(20)
√
Sections
Charges Vz.Sd
transversales
* tw
Charge parallèle
à l’âme
tf
Profils en
Laminés
I et H
Vz.Sd
Charge parallèle
aux semelles
tw
tf
Charge parallèle
à l’âme tw
Soudés
Vz.Sd
tw
*
Charge parallèle
aux semelles
tf
Vz.Sd
*
En fait, l’utilisation d’une résistance plastique au cisaillement V pl, Rd n’est valable que si l’âme
reste stable vis-à-vis du voilement par cisaillement du panneau d’âme adjacent à la section vérifiée
Le tableau suivant donne les conditions à satisfaire vis-à-vis du voilement
Voilement par cisaillement potentiel à
profils
vérifier si les âmes possèdent
a) pour les âmes non raidies
1
√ ⁄ si 0.92 0.81
si 1 0.96 0.84
avec
(22) ( )
Dans ce cas de figure on multiplie la valeur de par le coefficient kl donné par la formule
suivante
Où :
b0 : est la largeur moyenne des nervures.
h : la hauteur hors-tout du goujon, mais devrait satisfaire la condition h ≤ hp+75mm
hp : la hauteur hors-tout de la tôle profilée en acier, hors bossages.
(25)
√
Où :
: est le nombre de goujons dans une nervure au niveau d'une intersection de poutre, sans excéder 2
dans les calculs.
: la hauteur hors-tout de la tôle profilée en acier hors bossages, et
: la largeur moyenne des nervures (voir Figure II.7), et
: la hauteur hors-tout du goujon, mais devrait satisfaire la condition
et :
(26) Vlf ( )
Les connecteurs supposées ductiles reprennent pratiquement le même effort P Rd , l’on déduit alors
le nombre de connecteurs par longueur critique
Connexion partielle
Le concept de connexion partielle développé maintenant n’a de sens que dans le cadre
d’hypothèses utilisé auparavant. On considère d’abord le cas d’une poutre isostatique où l’introduction
de ce concept est plus simple. Lorsque sur l’une des longueurs critiques (ou sur ces longueurs), le
nombre de connecteurs n est pris inférieur à nf , cette longueur (ou ces longueurs) et la poutre sont
dites en « connexion partielle ». Il en résulte que l’effort total de cisaillement, repris par la connexion sur
la longueur critique concernée, ne peut dépasser, au stade de résistance ultime, la valeur suivante,
Ce qui implique donc une réduction parallèle du moment résistant que peut ofrrir la section critique
B
En particulier pour N/Nf =1 qui est le cas de la connexion complète le moment résistant devient
alors M+pl.Rd ; à l’opposé si N/Nf =0 qui est le cas d’absence totale de connecteurs le moment réduit
devient égale à moment résistant du profilé métallique seul Mapl,Rd.
Enfin, un point important pour la sécurité du dimensionnement en connexion partielle doit être
signalé, concernant la valeur minimale admissible du degré de connexion partielle. Lorsque η est trop
bas, la courbe abc précédente (ou sa simplification ac) cesse d’être valable, la ruine se produisant alors
par rupture des connecteurs (dont on exige une trop grande ductilité) et non plus par formation d’une
rotule plastique (sous résistance réduite) en section critique.
Pour les profilés en acier à ailes égales
Pour les profilés en dont l’aire de l’aile inférieure ne dépasse pas 3 fois l’aire de l’aile supérieure
(N/Nf )min= 0,4 + 0,03 L
En présence d’une dalle mixte avec b0/hp 2 et hp ) connectée avec des goujons soudés
( pour d= 19 ou 20 mm et h mm)
(N/Nf )min=0,04 si L
(N/Nf )min=0,04L si L>10m
toits supportant fréquemment des personnes autres que pour l'entretien L/250 L/300
planchers et toits supportant des finitions fragiles ou des cloisons flexibles L/250 L/350
planchers supportant des poteaux (sauf si la flèche a été incluse dans l'analyse globale pour
L/400 L/500
l'Etat Limite Ultime)
L = portée de la poutre; pour les poutres en console : L = deux fois la portée de console
Tableau IV-5 Flèche maximales
Les flèches augmentent en raison des effets du glissement dans les connecteurs. Ces effets sont
négligés dans les poutres mixtes calculées pour une connexion complète. Pour la connexion partielle
avec des goujons à tête et une section transversale de Classe 1 ou 2 chapitre la flèche augmente en
fonction de :
pour une construction étuvée,
(32) ( )
(33) ( )
: Est la flèche de la poutre en acier agissant seule sous les mêmes charges
: La flèche de la poutre mixte avec une connexion complète
L’Eurocode 4 impose le calcul des flèches dues au retrait uniquement pour les poutres isostatiques
de bâtiments (poutres à appuis simples ou consoles) lorsque le rapport portée : hauteur de la poutre est
supérieure à 20 (L /(ha+hp+hc) > 20), et lorsque la déformation de retrait libre du béton est supérieure à
400 10-6 .En pratique, ces flèches ne sont significatives que pour les portées supérieures à 12 m dans
des atmosphères exceptionnellement sèches et chaudes.
(34)
Où :
(35)
Cette formule de flèche néglige les effets de continuité au niveau des appuis et surestime
probablement considérablement les flèches dues au retrait.
La flèche d'une poutre continue est modifiée par l'effet de la fissuration dans la région sollicitée par
un moment négatif. Des analyses utilisant la section fissurée ou la section non fissurées peuvent être
utilisées.
Ceci peut être pris en compte en calculant le moment d'inertie de la section fissurée sous moment
fléchissant négatif (en négligeant le béton). Le moment fléchissant négatif au niveau des appuis est
supposé varier selon un coefficient réducteur de ⁄ fois le moment fléchissant négatif à l'Etat
Limite de Service basé sur l'analyse de la section non fissurée, où I 1 représente le moment d'inertie de
la section non fissurée, et I2 le Moment d'inertie avec la section fissurée .La limite inférieure de ce
coefficient réducteur du moment fléchissant négatif est de 0,6; qui est applicable lorsqu'il existe une
armature minimale de la dalle. Cette méthode peut être utilisée lorsque la différence entre portées
adjacentes est inférieure à 25%.
Dans les poutres continues, il existe une possibilité de plastification dans la région de moment
fléchissant négatif. Pour tenir compte de cet effet, les moments fléchissant négatifs peuvent être encore
réduits. En réalité, cette réduction est fonction du moment résistant de la section mixte sous moment
fléchissant négatif et positif. Une façon de prendre ceci en compte en toute sécurité consiste à multiplier
les moments fléchissant négatifs "élastiques" au niveau des appuis par un coefficient réducteur
supplémentaire. Ce coefficient est donné dans l'Eurocode 4 comme égal à 0.7 lorsqu’une charge
suffisante pour provoquer la plastification est appliquée sur la section avec un béton durci, ce qui
constitue le cas de calcul normal. Avec le coefficient minimum de 0.6, dû à la fissuration du béton, le
moment fléchissant négatif final peut être pris en toute sécurité égal à 0.42 fois le moment élastique
basé sur une analyse non fissurée.
La flèche à mi-partie d'une poutre, influencée par les moments au niveau des appuis, peut être
calculée par :
(36)
les moments fléchissants négatifs au niveau des appuis (pour la même condition de
charge), réduits pour la fissuration et la plastification comme indiqué ci-dessus.
Comme approximation, un coefficient de flèche de 3/384 est en général approprié pour déterminer
la flèche d'une poutre mixte continue soumise à un chargement uniforme sur des portées adjacentes
égales. Ce coefficient peut être réduit à 4/384 pour les portées d'extrémités. Le moment d'inertie de la
section est basé sur la valeur non fissurée.
b) Contrôle de la fissuration
La fissuration dans les zones de béton tendu est pratiquement inévitable ; elle est engendrée non
seulement par les actions directes de service, mais également par des actions indirectes du type «
déformation imposée ou contrariée » telles que les tassements différentiels d’appuis ou le retrait du
béton, ou encore des effets thermiques (entre autres, les réactions chimiques exothermiques, internes
au béton durci). Toutefois, un contrôle de la fissuration ne s’impose que dans les situations où elle met
en cause le bon fonctionnement et la durabilité de la structure, par exemple lorsqu’il y a un risque de
corrosion de l’armature de la dalle. Un critère d’aspect peut également être pris en considération,
notamment à la demande du maître d’ouvrage. À l’intérieur d’un bâtiment, il est rare que la durabilité
soit affectée par la fissuration, et la question de l’aspect des éléments, en particulier des planchers, peut
trouver une réponse simple dans l’utilisation de revêtements souples.
Dans les poutres mixtes de bâtiment dimensionnées comme des poutres isostatiques (par exemple
sur deux appuis) alors que la dalle est continue, et lorsqu’aucune mesure ne s’impose pour limiter la
largeur des fissures sur la face supérieure de la dalle, il convient de prévoir à l’intérieur de la largeur
participante de la dalle un pourcentage d’armature longitudinale au moins égal à :
0,4 % de l’aire de la section de dalle pour une construction étayée ;
0,2 % de l’aire de la section de dalle pour une construction non étayée.
Cette armature doit s’étendre sur une longueur de 0,25 L de part et d’autre d’un appui intermédiaire
si L est la longueur de la travée ; dans le cas d’un porte-à-faux de portée L, l’armature doit s’étendre sur
une longueur de 0,5 L, au-delà de l’appui, dans la travée adjacente au porte-à-faux. Par ailleurs, en
présence d’une dalle mixte, on n’intègre pas dans les pourcentages précédents la contribution de la tôle
profilée.
Lorsque l’on juge nécessaire de limiter la largeur des fissures dues aux seules déformations
imposées ou contrariées, il convient d’adopter une aire minimale d’armature longitudinale sur la base de
la formule suivante
ks est un coefficient pouvant être pris égal à 0,9 et tenant compte de la réduction de l’effort normal dans
la dalle due à la fissuration initiale et au glissement local de la connexion ;
où
fsk est la limite d’élasticité caractéristique de l’acier d’armature, afin que l’armature reste élastique après
fissuration.
D’autre part, on peut être amené à adopter une valeur plus faible de σs si l’on s’impose de limiter également la
largeur des fissures. Cette valeur est donnée dans le Tableau IV-6, extrait de l’Eurocode 4 - Partie 1-1 et
applicable aux barres d’armature à haute adhérence (barres à verrous, y compris les treillis soudés), où σ s est
fonction du diamètre des barres et de la largeur w k admise pour les fissures.
c) Vibrations
Il peut être important de limiter, dans les conditions de service, les vibrations provoquées par des
machines et les oscillations dues à la résonance harmonique, en ayant des fréquences propres des
structures ou de parties suffisamment différentes de celles de la source d’excitation.
La fréquence propre fondamentale d’une poutre mixte simplement appuyée peut être évaluée à
l’aide de la formule suivante
(39) f=18 √
On développera ici la méthode simplifiée de I ‘Eurocode 4- Clause 4.8.3 qui peut s'appliquer à la
majorité des cas.
Liste des vérifications aux ELU pour l’élément mixte comprimé
Vérification des limites d’applicabilité de la méthode de calcul simplifié
Vérifier l’enrobage du béton et l’armature
Vérifier le voilement des parois en acier
Vérifier l’application des charges et le cisaillement longitudinal
Résistance de la section transversale à Nx,sd
Stabilité de l’élément à Nx,sd aux deux axes de flambement
La section transversale du poteau est constante et présente une double symétrie sur toute la hauteur du
poteau;
⁄
Le rapport de contribution de l'acier est compris entre 0,2 et 0,9;
- dans le sens y,
- dans le sens z,
Il est permis d'utiliser une épaisseur d'enrobage plus importante (pour des raisons de résistance à
l'incendie), mais il convient d'ignorer le supplément d'épaisseur pour le calcul;
L'aire de la section transversale de l'armature longitudinale pouvant être utilisée dans les calculs ne doit
pas dépasser 4% de l'aire du béton. Pour des raisons de résistance à l'incendie, il est quelquefois
nécessaire d'inclure des sections d'armature plus importantes que celles indiquées ci-dessus. Il n'en
sera pas tenu compte dans le calcul de la résistance.
Pour les âmes des profils partiellement enrobés de béton, on considère qu'il n'y a pas de
résistance au cisaillement entre l'acier et le béton.
Aa, Ac et As sont les aires des sections transversales de l'acier de construction, du béton et de
l'armature.
Pour les profils creux remplis de béton, l'augmentation de la résistance du béton résultant du
confinement est prise en compte en remplaçant le coefficient 0,85. f Ck par fCk.
Pour les profils creux de section circulaire remplis de béton, une autre augmentation de résistance
à la compression provient du frettage de la colonne de béton. Elle n'est réelle que si le béton est
correctement fretté par le profil creux, c'est-à-dire si le profil creux en acier est suffisamment rigide pour
s'opposer au gonflement du béton comprimé.
Cette augmentation de résistance n'est pas permise pour les profils creux rectangulaires car les
côtés droits ne sont pas suffisamment rigides pour s'opposer au gonflement du béton.
Des résultats expérimentaux ont montré que cette augmentation n'est réelle que lorsque
l'élancement réduit À du profil creux circulaire rempli de béton ne dépasse pas 0,5 et que le plus grand
moment fléchissant admis calculé par la théorie du premier ordre, M max.Sd, ne dépasse pas NSd d/10, où
d représente le diamètre extérieur du poteau et NSd l'effort de compression sollicitant.
On peut alors calculer la résistance plastique à la compression par la relation:
(42) ( )( )
où t représente l'épaisseur de la paroi du profil creux en acier. Les coefficients ŋ1et ŋ2 sont définis
ci-après pour 0 < e < d/10.
L'excentrement de chargement e est défini comme Mmax.Sd/Nsd.
(43) ⁄
(44) ⁄
(45) ̅ ̅
(46) ( ̅)
(47) ⁄
(48) ⁄
(EI)e est la rigidité du poteau mixte, L est la longueur de flambement du poteau mixte qui, dans le
cas où celui-ci est rigide et isolé peut, de manière sécuritaire, être prise égale à sa longueur d'épure L.
Pour les charges de courte durée, la rigidité élastique réelle de flexion de la section transversale
d'un poteau mixte, (EI)e est donnée par l'équation suivante:
(49)
la Ic et Is sont les moments d'inertie de flexion pour le plan de flexion considéré de l'acier de
construction, du béton (que l'on suppose non fissuré) et de l'armature, Ea et Es les modules d'élasticité
pour l'acier de construction et pour l'armature;
Ecd = Ecm/ϒc est le module d'élasticité de calcul de la partie en béton ; Ecm est le module sécant
du béton et Yc = 1,35 est le coefficient de sécurité approprié pour la rigidité du béton.
Pour les charges de longue durée, on doit tenir compte de leur influence sur la rigidité élastique
réelle de flexion en remplaçant dans la formule ci-dessus le module d'élasticité du béton ECd par le
facteur:
(50) ( )
Cette correction de la formule n'est nécessaire que si l'élancement réduit λ dans le plan de flexion
considéré dépasse les valeurs limites de 0,8 pour les profilés enrobés de béton et 0,8/(1 - 8) pour les
profilés creux remplis de béton et que si e/d est inférieur à 2.
À noter que pour calculer λ, il est nécessaire de connaître une première valeur de la rigidité Ec du
poteau mixte. En vue de la comparaison avec les limites indiquées ci-dessus, il est permis de calculer À
sans tenir compte de l'influence des charges de longue durée sur la raideur de flexion.
L'élancement non dimensionnel pour le plan de flexion considéré est donné par la formule:
(51) ̅̅̅ √
(52) ̅̅̅ √
où : χ est le coefficient de réduction pour le mode de flambement suivant l'axe à considérer dont la valeur est
donnée en fonction de l'élancement Â, et de la courbe de flambement européenne adéquate.
(53) (̅) ̅
√
Avec [ ( ̅ ) ̅ ]
Aa = 4(d2-d2int)/4
As = ƩAsi (Asi= πϕ2/4 )
Ac= π d2int/4 -As
(54)
Dans ces formules a vaut 0,85 pour les profils enrobés et 1,0 pour les profils creux.
Wpa, Wps, Wpc sont les modules de résistance plastique respectivement du poteau en acier, des
armatures et du béton pour la configuration étudiée.
hn est la position de l'axe neutre plastique, sous Mp/.Rd' par rapport au centre de gravité de la
section mixte comme cela est indiqué à Figure V-2.
Il faut remarquer que le point D de la courbe d'interaction correspond à un moment résistant
Mmax.Rd supérieur à Mpl.Rd. Cela est dû au fait que contrairement aux poteaux uniquement en acier,
dans les poteaux mixtes, lorsque la charge axiale augmente sous l'effet de la contrainte axiale la
fissuration par traction du béton est retardée et rend le poteau mixte plus efficace pour reprendre la
sollicitation de moment.
Une des difficultés des calculs provient du fait que dans de nombreuses configurations, l'axe neutre
de flexion coupe les armatures des lits intermédiaires. Dans la pratique on peut concentrer les aciers
d'armature sur leur centre de gravité. Une autre option sécuritaire est de négliger les armatures
coupées par l'axe neutre lorsque le cas se produit.
Analyse de la distribution des moments fléchissant dans la structure Bien que dans les hypothèses
de la méthode simple on impose que la structure soit rigide au sens de l'Eurocode 3, ceci n'exclut pas
une influence locale des effets du second ordre géométrique au niveau du poteau, en particulier sur
l'amplification des moments dans le poteau calculé au premier ordre. Le calcul du poteau mixte doit être
mené en considérant les effets du second ordre; ces effets sont à prendre en compte si:
NSd/ Ncr ≥ 0.1
Où NSd est la sollicitation à l'ELU; Ncr est la charge élastique critique pour la longueur de poteau
(55)
β = 0,66 + 0,44rmais β > 0,44; dans le cas où seul des moments d'extrémités sont appliqués;
β = 1,0 si on applique des charges transversales sur le poteau.
Pour une valeur correspondant à Npl.Rd(X sur le diagramme adimensionnel de la figure avant la
dernière), il n'est plus possible d'appliquer un moment de flexion extérieur au poteau mixte. La valeur
correspondante du moment de flexion Mpl.Rd est la valeur maximale du moment secondaire de flexion,
conséquence des imperfections. Sous la seule charge axiale Npl.Rd le moment secondaire va décroître
avec d.
(56)
(58)
(59)
(60)
( ) ( )
∑ | |
( )
( )
∑ | |
Tableau V-2 profils en acier totalement ou partiellement enrobés de béton fléchis selon l’axe fort (yy)
∑ | |
( )
( )
∑ | |
Tableau V-3 profils en acier totalement ou partiellement enrobés de béton fléchis selon l’axe faible (zz)
∑ | |
∑ | |
fyd = fy /
fcd = 0,85 fck /
= fck / , pour le tableau V.4
fsd = fsk /
, les coefficients partiels de sécurité aux Etats Limites Ultimes Aa. A c . As aires
de section transversale
n nombre de barres d'armature,
aire d'armature i
aire d'armature i située dans la région de 2 hn,
somme des différentes aires .
Une dalle mixte est l’association d’une tôle en acier profilée à froid d’une dalle en béton. Il s’agit à
terme d’un élément acier-béton collaborant.
La tôle profilée intervient à divers stades et plusieurs rôles :
Lors de la construction, elle sert de planche de travail
Lors du bétonnage, elle sert de coffrage pour le béton fluide.
A terme, le comportement mixte, elle joue le rôle d’armature inférieur de la dalle.
Les formes des tôles profilées en acier (section et bossage) sont réalisées de manière à réaliser
une bonne liaison entre la tôle et la dalle en béton. Cette liaison est primordiale au bon fonctionnement
de la dalle mixte. La dalle mixte transmet les charges dans le sens des nervures vers les solives.
Les épaisseurs de dalle mixte varient de 10 à 4 cm, leurs portées entre appuis peuvent être de 2 à
4 mètres sans étais provisoires lors du bétonnage et atteindre 7 mètres si l’on pose de étais.
Les épaisseurs de tôle varient de 0.75à 1.5 mm. Les épaisseurs les plus courantes varient entre
0.75 et 1mm. Les hauteurs courantes de profil vont de 40 à 80 mm. Les tôles sont généralement
protégées sur les deux faces contre la corrosion par une couche de zinc.
Le dimensionnement des dalles mixtes est traité au chapitre 7 de l’Eurocode 4. L’Eurocode 4 limite
le calcul des dalles aux calculs de structures de bâtiment ou les surcharges d’exploitation sont à
prédominance statique et de bâtiments industriels dont les planchers sont soumis à des charges
mobiles. Dans le cas de structures ou les charges d’exploitation sont largement répétitives ou
appliquées ou appliquées brusquement de telle sorte qu’elles produisent des effets dynamiques, les
dalles mixtes sont autorisées, mais un soin tout particulier doit être apporté aux détails de construction
afin de s’assurer que l’action collaborante ne se dégrade pas en exploitation. On peut également utiliser
des dalles mixtes en zones sismiques à condition qu’une méthode de calcul appropriée aux conditions
sismiques soit utilisée. Un moyen possible consiste à définir les caractéristiques de résistance de la
dalle mixte en comportement sismique à partir de résultat expérimentaux.
L’épaisseur hors-tout de la dalle mixte h, doit être d’au moins 80mm. L’épaisseur de béton hc au-
dessus de la surface plane principale du sommet des nervures de la tôle ne doit pas être inférieure à 40
Afin de limiter les possibilités de glissement entre les deux matériaux, on doit assurer la liaison
entre la tôle profilée et le béton par un ou plusieurs des moyens ci-après.
a) Liaison mécanique par des déformations du profil (embossage ou bossage) ;
b) Profils à formes rentrantes créant des liaisons par frottement ;
Les vérifications des tôles profilées en acier à l’état limite ultime et à l’état limite de service seront
effectuées conformément aux codes concernant les éléments minces.
La vérification de la dalle mixte correspond à la situation de la dalle fonctionnant de manière mixte après retrait
de tous les étais éventuels.
A l’état limite ultime, les charges à prendre en compte sont les suivantes :
Poids propre (tôle, aciers d’armatures, béton) ;
Autres charges permanentes (éléments non porteurs) ;
Réactions dues au retrait des étais, s’ils existent lors du coulage du béton ;
Actions de fluage, de retrait, de déplacement d’appuis ;
Actions climatiques (température, vent…) ;
Charges d’exploitation.
Avec :
X : la hauteur de béton comprimé à partir du sommet de la dalle ;
b : la largeur de la dalle ;
Ap: la section d’acier correspondant à la largeur b ;
Dp: la position de l’axe de gravité de la tôle.
2. Résistance sous moment positif - Axe neutre plastique dans la nervure, ruine par plus faible résistance du
béton :
L’axe neutre se situe au niveau de la section acier, il faut tenir compte d’une partie comprimée du
profil de la tôle en acier pour assurer l’équilibre de la section.
Le diagramme des contraintes peut être divisé en deux sous-diagrammes. Chaque diagramme
représente une part du moment ultime M+p,Rd
Le premier diagramme correspond à l’équilibrage de l’effort Ncf , le bras de levier z est déterminé à
partir de la distribution des surfaces de tôle. Il dépend des caractéristiques géométriques du profil.
Le second diagramme correspond à un auto-équilibrage dans la tôle sur les parties non encore
utilisées à leur limite élastique. Cet auto-équilibrage induit un moment Mpr mobilisable dans la tôle
seule qui viendra en complément de Ncf.z
Par la condition d’équilibre horizontal, l’effort horizontal dans l’acier vaut Ncf , l’effort dans le béton.
On a Ncf < Ap.fyp , l’effort maximal de traction admissible dans la tôle. Il en résulte que la tôle est en
partie comprimée, équilibrée par des efforts supplémentaires de traction. Cela correspond au second
diagramme de contraintes et, si la tôle est stable vis-à-vis du voilement, cela induit le supplément de
moment Mpr que peut reprendre la tôle. Mpr dépend lui aussi de la distribution géométrique de la tôle et
on ne peut pas en donner une formule générale.
On commence par calculer l’effort dans le béton Ncf = hc.b.0,85.fck/ ϒc à distribuer sur la section
d’acier en régime plastique. Le moment de résistance correspondant à la ruine du béton est égal à Mc =
Ncf . z.
Mpr donné par la relation Mpr = 1,25 Mpa(1-(Ncf/(Apfyp/ϒap)))
Comme le béton du la partie supérieure de la dalle est en traction, il est fissuré et ne reprend aucun
effort. Seules les barres d’armature reprennent la charge de traction. La résistance de calcul en flexion
est atteinte lorsque les armatures sont sollicitées à leurs contraintes de calcul fsk/ϒS
L’effort reprit par les barres est :
(66) Ns = As.fys/ϒs
Pour la partie inférieure du diagramme, on considère en général que la tôle n’est pas suffisamment
rigide en compression (élément minces) et qu’elle ne peut reprendre d’efforts, seul le béton participe à
la résistance. Il y a en général suffisamment de béton dans les nervures pour équilibrer les efforts dans
les armatures.
L’effort dans le béton est :
VL.R : résistance ultime en cisaillement horizontal déterminée par l’intermédiaire de l’effort tranchant
vertical.
Fck : résistance en compression du béton ;
Ls : portée de cisaillement ;
Dp : hauteur moyenne de la dalle de béton ;
B : largeur de la dalle de béton ;
Vt : effort tranchant vertical.
Ou b0 représente la largeur moyenne des nervures de béton (on prend la largeur minimale pour les
profils de tôle rentrant) ;
τRd représente la résistance de base au cisaillement, à prendre égale à 0,25fctk/ϒc ;
fctk est égal à 0,7 fctm ;
ρ = Ap/b0dp < 0,02 ;
Ap représente la section utile de la tôle en acier en traction à l’intérieur de la largeur considérée
b0 ;
Kv = (1,6-dp) ≥ 1 avec dp exprimée en m.
Figure VI-11 Calcul des inerties, béton fissuré et non fissuré sous moment positif
Dans une section dont la partie tendue est supposée fissurée, présentée ici sous moment positif, le
moment d’inertie Icc de la section peut être obtenu par la formule :
Xc est la position du centre de gravité par rapport au sommet de la dalle obtenu par la formule
(73) √
Dans une section dont la partie tendue est supposée non fissurée, présentée ici sous moment positif, le moment
d’inertie Icu de la section peut être obtenu par la formule :
( ) ( )
(74) ( )
( )
∑
(75) ∑
Dans ces formules le coefficient d’équivalence peut être pris comme la moyenne des effets à court terme et à
long terme, soit :
(76)
A présent nous allons présenter l’application AVM (Application de Vérification des éléments
Mixtes), Le présent logiciel a pour objectif le calcul et dimensionnement des poutres mixtes avec
plancher coulé sur pré dalles ou sur tôles ondulées ainsi que les poteaux mixtes avec trois variantes :
profilé totalement enrobé, profilé partiellement enrobé et profilé creux remplit de béton
Elle répond, alors, aux différentes exigences de calcul mentionnées dans les chapitres précédents
selon les règlements en vigueur.
L’application est Open Source donc chaque utilisateur peut changer, ajouter ou modifier des
fonctionnalités selon le besoin. Le logiciel est réalisé par Access de Microsoft Office et peut être
gratuitement visionné par la version Viewer de Microsoft.
Le logiciel comprend les fonctions suivantes :
La Vérification des Poutres aux ELU et aux ELS.
La Vérification des Poteaux.
Une base de données des profils.
Des notes de calcul imprimables.
Ses tables sont liées entre elles par des relations définies dans Figure VII-1
L’utilisateur peut à tout moment changer et consulter les informations enregistré dans ses tables.
Les changements dans une table se font automatiquement dans les autres : si un nouveau profilé est
ajouté les tables liées peuvent directement y accéder sans tout refaire.
Ce chapitre est consacré à l’étude de l’ossature mixte d’un bâtiment pour bureau R+5 à rabat. Le plan archi est
sur la Figure VIII-1
Vu la structure irrégulière du bâtiment et la grande longueur de quelques éléments structuraux, l’ajout des joints
s’est avéré important pour : 8,1 m
8,1 m
b) CONDITIONS D’APPLICATION
L’approche statique équivalente, adoptée par le présent règlement, est requise dans les conditions
suivantes :
Le bâtiment doit être régulier conformément aux critères définis dans l’article 4.3.1 du RPS 200
La hauteur du bâtiment n’excède pas 60 m et sa période fondamentale ne dépasse pas 2 secondes.
La force sismique latérale équivalente représentant la réponse élastique V doit être calculée à l’aide de la formule
suivante :
(77) V=ASDIW/K
Avec :
La charge W de la structure correspond à la totalité des charges permanentes G et une fraction q des charges
d’exploitation Q en fonction de la nature des charges et leur durée. On prend :
A = 0,08 (zone 2)
S = 1,2 (site 2)
D = 2,5
I = 1 (bâtiment classe 2)
K = 3,5
Ψ = 0,2
Etage courant :
(79) ∑
(80) ∑
Charges :
La dalle est conçue et calculée pour résister aussi bien en phase de chantier qu’après le
développement de l’action mixte. Nous traitons dans notre rapport le développement de l’action mixte,
ou la dalle doit supporter son poids propre, le poids des revêtements de sol et les charges
d’exploitation.
Après le développement de l’action mixte :
MEd =(ϒG*(g1+g2)+ϒQ*q)*L2/8
Si l’axe neutre est situé au-dessus de la tôle, la résistance en flexion positive devrait être calculée à
partir d'une distribution de contraintes, telle qu’illustrée sur la figure ci-dessous :
XPL = Ap*fyp,d/0,85*b*fcd
La distance depuis l'appui le plus proche, Lx, requise pour développer une connexion complète est
déterminée par la formule :
VEd =(ϒG*(g1+g2)+ϒQ*q)*L/2
=(1,35*(2,6+1,2)+1,5*3,5)*2,7/2 = 14,013
Avec un minimum de
Vv ;Rdmin = (vmin + k1σcp)*bw*dp
CRd;C = 0,18/ϒc = 0,18/1,5 = 0,12
K = 1+ √(200/dp) = 1+ √(200/101) = 2,4
bw = 2,7/8 = 337,5 mm est la plus petite largeur , en mm, c’est-à-dire Asl = Ap
ρ1 = AS/ bw*dp = 955/337,5*101 = 0,028≥0,2
on prend alors ρ1=0,02
σcp = NEd/Ac = 0, puisque NEd =0, car il n’y a pas d’effort de précontrainte
K1 = 0,15
Vv,Rd = (0,12*2,4*(100*0,02*25)1/3)*337,5*101
= 36,11 KN/m
Valeur minimale
vmin = 0,035*K3/2*fck0;5=0,035*2,53/2251/2= 0,65
Vv,Rd min = 0,35*K3/2*f1/2CK = 0,65
Vv,Rmin = 0,65*337,5*101= 22,15 KN/m
Vv ,Rd = 36,11 KN/m ≥14,013 KN/m =VEd
Toutes les vérifications de résistance de la dalle mixte à l’état limite ultime sont satisfaisantes.
2. Etat limite de service :
Fissuration du béton :
Etant donné que la dalle est conçue comme étant simplement appuyée, seules des armatures anti-
fissuration sont nécessaires. La section transversale des armatures situées au-dessus des nervures ne
devrait pas être inférieure à 0,4 % de la section transversale du béton situé au-dessus des nervures.
AS min = 0,004*b*hc = 300 mm2/m
Pour le calcul de la flèche de la dalle, on considère que cette dernière est continue. On fait les
approximations suivantes :
Le moment d’inertie peut être pris comme étant égal à la moyenne des moments d’inertie de la section
fissurée et de la section non fissurée.
Pour le béton, une valeur moyenne du coefficient d'équivalence, n, peut être utilisée aussi bien pour les
effets à long qu’à court terme.
Xc = 35.4 mm
f2=(0.0099*ᴪ1*q*L4)/(E*Ib)=2.86 mm
Flèche totale :
Ftot = f1+f2 = 3.07mm < L/250= 10.8 mm
8,1m
8 ,1m
a) Données :
Portée : 8 ,1 m
Distance entre poutre 8,1 m
Epaisseur de la dalle 12 cm
Charge cloison 0,75 KN/m2
Poids des solives IPE 270 0,354 KN/m
Charge d’exploitation 3,5 KN/m2
Densité du béton armé : 25 KN/m3
Calcul avec un profilé IPE 400
Nuance d’acier S355
Hauteur ha = 400 mm
Largeur b = 180 mm
Epaisseur de l’âme tw = 8,6 mm
Epaisseur de la semelle tf = 13,5 mm
Congé de raccordement r = 21 mm
Masse linéique 66,3 Kg/m
Aire de la section Aa = 84,46 cm2
Moment d’inertie par rapport à l’axe y-y Iy = 23130 cm4
Module plastique de la section par rapport à l’axe y-y
Wpl,y = 1307 cm3
Module d’élasticité de l’acier Ea = 210 000 N/mm2
Connecteurs (Figure VIII-4):
o Diamètre d = 19 mm
o Hauteur totale nominale hSc = 100 mm
o Résistance ultime en traction fu = 450 N/mm2
o Nombre de goujons n = 30, 1 rangée
b) Charge permanente :
Afin de prendre en compte les nervures du bac acier, le poids de la dalle pour les poutres
secondaire est calculé comme suit :
Projet de Fin d’Etudes 84 Année académique 2011/2012
( )
d) Classification de la section
La classe de la section transversale correspond à la plus élevée (c'est-à-dire la plus favorable) des classes de
l’aile et de l’âme, en l’occurrence : Classe 1
Ainsi, il convient que les vérifications à l’ELU reposent sur la résistance plastique de la section transversale.
bei est la valeur de la largeur participante de la semelle en béton de chaque côté de l'âme. Elle est donnée par :
bei = Le / 8 mais ≤ bi = 2,7 m
Pour un bac acier dont les nervures sont parallèles à la poutre d'appui, le coefficient de réduction pour la
résistance au cisaillement est calculé par :
mais k1 ≤ 1
hp=45mm
hsc=100 mm
b0=90 mm
g) Degré de connexion
Le degré de connexion est défini par :
Où :
Nc est la valeur de calcul de l'effort normal de compression dans la semelle en béton
Nc,f est la valeur de calcul de l'effort normal de compression dans la semelle en béton avec connexion totale
Nc = n*Prd = 30*68,79 = 2063 KN
Ncf = 2151,56
Ainsi
Le est la longueur de la zone de moment positif entre points de moment nul, exprimée en mètres; dans notre cas
Le = 8,1 m
Puisque : Na ≤ Nc
La position de l’axe neutre plastique (A.N.P) par rapport à la face supérieure de la dalle est donnée
par
z=Fa/(b+eff 0,85fck/ c) = 71,91 mm
j) Résistance au cisaillement
La résistance au cisaillement est la même que celle d’une poutre en acier seule.
Par conséquent, Vpl,z,Rd = 874,97 KN
VEd = 216 ,12+0,877*8,1/2 = 219,67 KN
VEd / Vpl,z,Rd = 0,25 ≤ 1 OK
k) Interaction entre le moment fléchissant et l'effort tranchant
Si Vz,Ed < Vpl,Rd / 2, l'effort tranchant peut être négligé.
qG = 0,65 kN/m
Iy dépend du coefficient d'équivalence acier/béton (n), lequel est fonction du type de charge. Par simplification, on
peut prendre :
n = Ea/2*Ecm =13,54
Wtot = wg+wq+wcloisons
Wg =36,6 mm ; Wcloison = 0,74 mm ; Wq=4,22mm
Wtot=41,6mm < 8,1/180 =0,045m ok
0 679,0635 531,441
1 1240,029 797,1615
2 1800,9945 1062,882
3 2361,96 1328,6025
4 2922,9255 1594,323
5 3483,891 1860,0435
En appliquant les efforts normaux et les moments obtenus par la méthode statique équivalente
nous obtenons les sections suivantes (Tableau VIII-3) :
X.1 NORMES
Eurocode 1 – Base de calcul et actions sur les structures. Partie 2.1 : Actions sur
les structures - densités, poids propre et charges d’exploitation.
Eurocode 4 – Conception et Dimensionnement des structures mixtes acier-béton.
Partie 1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments.
X.2 LIVRES
Manuel de calcul selon l’Eurocode 4 des bâtiments contreventés en ossatures
mixte acier-béton, première édition, 2000, CTICM.
Construction métallique et mixte acier-béton, calcul et dimensionnement selon les
Eurocodes 3 et 4, tome 1, édition Eyrolles
X.3 REVUES
Construction Métallique : Revue trimestrielle de recherche et d’application éditée
par la CTICM.
Techniques de l’Ingénieur Doc. C 2 : éditée par Jean-Marie ARIBERT, édition
2007.
X.4 WEBOGRAPHIE
http://www.arcelormittal.com/
http://www.steelbizfrance.com/
http://www.constructalia.com/
XI.1 ANNEXE 1 : COMPARAISON ENTRE VARIANTES BETON ARME, CHARPENTE METALLIQUE ET MIXTE
Cette annexe traite la comparaison de trois variantes pour le dimensionnement du poteau de
l’exemple cité dans l’étude de cas
a) Charpente métallique
Le calcul est fait à l’aide de Robot Millenium on trouve
b) Béton armé
La note de calcul tiré de Robot Millenim donne
Niveau :
Nom : Etage 1
Cote de niveau : 0,00 (m)
Tenue au feu :0h
Fissuration : peu préjudiciable
Milieu : non agressif
2.4 Chargements :
Lu (m) K
Direction Y : 3,50 1,00 10,10
2.5.3 Ferraillage :
Coefficients de sécurité
global (Rd/Sd) = 5,17
section d'acier réelle A = 29,85 (cm2)
2.6 Ferraillage :
Barres principales :
38 HA 500 10 l = 3,47 (m)
3 Quantitatif :
Volume de Béton = 5,04 (m3)
Surface de Coffrage = 16,80 (m2)
Acier HA 500
Poids total = 220,43 (kG)
Densité = 43,74 (kG/m3)
Diamètre moyen = 6,7 (mm)
Liste par diamètres :
c) Tableau comparatif
Variante Mixte Charpente métallique Béton armé
Section IPE 400 IPE 600 1200X1200 mm
Tableau XI-1 tableau comparatif de trois variantes
2.2 Géométrie :
2.2.1 Rectangle 50,0 x 50,0 (cm)
2.2.2 Epaisseur de la dalle = 0,15 (m)
2.2.3 Sous dalle = 3,80 (m)
2.2.4 Sous poutre = 3,50 (m)
2.2.5 Enrobage = 3,0 (cm)
2.4 Chargements :
Lu (m) K
Direction Y : 3,95 1,00 27,37
Direction Z : 3,95 1,00 27,37
2.5.3 Ferraillage :
Coefficients de sécurité
global (Rd/Sd) = 0,98
section d'acier réelle A = 36,95 (cm2)
2.6 Ferraillage :
Barres principales :
24 HA 500 14,0 l = 3,92 (m)
Ferraillage transversal :
18 Cad HA 500 6,0 l = 1,88 (m)
e = 3*0,20 + 15*0,21(m)
144 Ep HA 500 6,0 l = 0,56 (m)
e = 3*0,20 + 15*0,21(m)
3 Quantitatif :
Volume de Béton = 0,88 (m3)
Surface de Coffrage = 7,00 (m2)
Acier HA 500
Poids total = 139,15 (kG)
Densité = 159,03 (kG/m3)
Diamètre moyen = 9,6 (mm)
Liste par diamètres :
PARAMETRES DE DEVERSEMENT :
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -----------
PARAMETRES DE FLAMBEMENT :
en y : en z :
Ly=3.50 m Muy=59.79 Lz=3.50 m Muz=19.60
Lfy=3.50 m ky=1.02 Lfz=3.50 m kz=1.08
Lambda y=25.04 Lambda z=43.74
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
FORMULES DE VERIFICATION :
k*SigN = 1.08*55.27 = 59.77 < 235.00 MPa (3.411)
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Profil correct !!!