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‫وزارة التعليم والبحث العلمي‬

BADJI MOKHTAR ANNABA-UNIVERSITY


UNIVERSITÉ BADJI MOKHTAR ANNABA ‫جامعة باجي مختار عنابة‬

FACULTÉ DES SCIENCES DE L’INGENIORAT

DÉPARTEMENT DE GÉNIE MÉCANIQUE

MÉMOIRE
PRÉSENTATION EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER

INTITULE

ETUDE ENERGETIQUE D’UNE


INSTALLATION INDUSTRIELLE
THERMIQUE A VAPEUR

DOMAINE : SCIENCES ET TÉCHNOLOGIE

FILIERE : GENIE MECANIQUE

SPECIALITE : ENERGETIQUE

PRÉSENTÉ PAR : HACHELFI Mohammed

DIRÉCTEUR DE MEMOIRE : Pr. SARI Mohamed Rafik

DEVANT LE JURY

PRESIDENT : Pr. MERZOUG B. UBM-ANNABA


EXAMINATEURS : Pr. SARI M/R. UBM-ANNABA
Dr. HOUAM A. UBM-ANNABA
Dr. MECHIGHEL F. UBM-ANNABA

2018/2017
Remerciements
Je remercie avant tout, notre Dieu qui nous a éclairé la bonne voie et
Nous avons aidé à la parcourir.
Je tiens à exprimer no vif remerciement à promoteur (Pr : Sari Mohamed Rafik),
pour nous avoir proposé ce sujet, leurs précieux conseils tout au long de notre
travail, son aide et sa confiance.
Nous remercions très chaleureusement les membres du jury pour l’honneur qu’ils
nous ont fait en acceptant d’examiner notre travail.
Nous exprimons nos profondes reconnaissances à tous les enseignants De
l’université de BADJI MOKHTAR, et en particulier nos enseignants de
l’énergétique et environnement, pour le savoir qu’ils nous ont transmis, pour leur
disponibilité et leur gentillesse durant ces deux dernières années.
Nous aimerions adresser du fond du cœur nos plus fervents remerciements à nos
parents, car nul autres qu’eux se sont plus sacrifiés pour notre bien et
l’accomplissement de nos projets.
Ils ont fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui.
Enfin, tous nos remerciements à toutes les personnes qui ont contribué de près
ou de loin à l’aboutissement de ce modeste travail.
Nous leurs sommes très reconnaissants.
DEDICACE
J’ai toujours pensé faire où offrir quelque chose à mes
parents en signe de reconnaissance pour tout ce qu’ils ont
consenti comme efforts, rien que pour me voir réussir, et
voilà, l’occasion est venue.
A ceux qui m’ont donné la vie, symbole de beauté, et de
fierté, de sagesse et de patience.
A ceux qui sont la source de mon inspiration et de mon
courage, à qui je dois de l’amour et de la reconnaissance.

 A mes parents.
 A Mes frères, et Ma sœur et Ma Nièce ‘Loudjaine’.
 A ma grande mère.
 A toute ma famille Hachelfi et Bouyeddah.
 A tous mes Amis sans exception.
 A tout le groupe Energétique ainsi que les étudiants de
Génie Mécanique
[TITRE DU DOCUMENT]

Table des matières

Nomenclature 01

Liste des Figure 06

Liste des tableaux 07

Introduction générale 08

Chapitre 01 : Généralités sur la thermodynamique

I. Généralités 09
I.1. Notion de système 09
I.2. Loi d’un gaz parfait et capacités calorifiques 09
II. Les principes de la THERMODYNAMIQUE 10
II.1. Premier principe – principe d’équivalence 10
II.2. Deuxième principe – principe de hiérarchie 10
III. Les fonctions d’états 12
IV. Bilan des machines thermiques diathermes 12
IV.1. Machine motrice 12
IV.2. Machine réceptrice 13
V. Cycle thermodynamique d’une centrale thermique à vapeur 13
V.1. Diagramme de Mollier 14
V.2. Chute d’enthalpie 15
V.2.1.Chute d’enthalpie et rendement isentropique 15
VI. Circuit eau-vapeur 16
VI.1. Les cycles thermodynamiques 16
VI.2. Bilan thermique 19
VI.3. Bilan de l’installation 20
VI.4. Rendements et puissance effective 20
VI.4.1. Rendement thermodynamique 21
[TITRE DU DOCUMENT]

VI.4.2. Rendement isentropique 21


VI.4.3. Rendement mécanique 21
VI.4.4. Rendement global de toute l’installation 22

Chapitre 02 : Généralités sur les centrales énergétiques

I. Introduction 23
II. Généralités 23
II.1. Les Centrales Nucléaires 23
II.1.1.Introduction 23
II.1.2.Histoire 23
II.1.3.Le fonctionnement d’une centrale nucléaire 24
II.1.3.1. Description 24
II.1.3.2. Fonctionnement 24
II.1.4.Les avantages et Les inconvénients des centrales nucléaires 25
II.2. Les centrales hydrauliques 26
II.2.1.Introduction 26
II.2.2.Principe de fonctionnement 26
II.2.2.1. La retenue de l’eau 26
II.2.2.2. La conduite forcée de l’eau 26
II.2.2.3. La production d’électricité 26
II.2.2.4. L’adaptation de la tension 27
II.2.3.Les avantages et Les inconvénients des centrales hydrauliques 27
II.3. Les centrales éoliennes 28
II.3.1.Introduction 28
II.3.2.Historique 28
II.3.3.Fonctionnement 28
II.3.4.L’implantation d’une éolienne nécessite 29
II.3.5.Les avantages et Les inconvénients des centrales éoliennes 29
II.4. Les centrales solaires 30
II.4.1.Introduction 30
[TITRE DU DOCUMENT]

II.4.2.Historique 30
II.4.3.Fonctionnement 31
II.4.4.Les avantages et Les inconvénients des centrales solaires 32
II.5. Les Centrales Thermiques 33
II.5.1.Définition 33
II.5.2.Historique 33
II.5.3.Description des principes organes d’une centrale thermique 33
II.5.3.1. Turbine à vapeur 33
II.5.3.1.1. Définition 33
II.5.3.1.2. Historique 34
II.5.3.1.3. Principe 35
II.5.3.1.4. Les avantages 36
II.5.3.1.5. Les inconvénients 36
II.5.3.2. Les chaudières 37
II.5.3.2.1. Introduction 37
II.5.3.2.2. Principe de fonctionnement d’une chaudière 37
II.5.3.3. Les Condenseurs 38
II.5.3.3.1. Introduction 38
II.5.3.3.2. Classification des condenseurs 38
II.5.3.3.3. Principe de fonctionnement 38
II.5.3.4. Les pompes centrifuges 39
II.5.3.4.1. Historique 39
II.5.3.4.2. Principe de fonctionnement 40
III. Conclusion 41

Chapitre 03 : Bilan énergétique d’une centrale thermique

I. Introduction 42
II. Description de la centrale industrielle 42
[TITRE DU DOCUMENT]

II.1. Propriétés thermodynamique aux points notables de la centrale 44


II.2. Principe de fonctionnement d’une centrale thermique 46
II.3. Représentation du cycle de fonctionnent dans un diagramme de Mollier 47
III. Bilan énergétique du central thermique 48
III.1. Détermination du rendement de la turbine 48
III.1.1. Détermination du rendement isentropique de la turbine HP 48
III.1.2. Détermination du rendement isentropique de la turbine MP 49
III.1.3. Détermination du rendement isentropique de la turbine BP 50
III.2. Calcul des débits de soutirage 51
III.3. Calcul thermique du condenseur 52
III.3.1.1. Débit volumique de la vapeur 53
III.3.1.2. Calcul de DTLM 53
III.3.1.3. Bilan thermique du condenseur 54
III.3.1.4. Le rapport des débits eau-vap R d 54
III.3.1.5. La surface réduite  55
III.3.1.6. Calcule l’efficacité du condenseur α 55
III.3.2. Réchauffeur 55
III.3.2.1. Calcul des enthalpies et des températures de chaque réchauffeur 56
IV. Calcul des différents rendements 64

IV.1. Rendement du condenseur 64


IV.2. Calcul du rendement du cycle réel 64
IV.3. Calcul du rendement mécanique 65
IV.3.1.1. Calcul de Ws 65
IV.3.2. Calcul du rendement des auxiliaires 66
IV.3.3. Rendement de la chaudière 67
IV.3.4. Rendement de l’alternateur 67
IV.3.5. Rendement global 67

Conclusion générale 68
[TITRE DU DOCUMENT]

NOMENCLATURE

𝐶𝑣 =Capacité calorifique a volume constante en (J/K).


𝐶𝑝 =Capacité calorifique a pression constante en (J/K).

𝑈 = L’énergie interne en 𝐾𝑗/𝐾𝑔.


𝐻, ℎ =L’enthalpie en 𝐾𝑗/𝐾𝑔.
𝑆 = L’entropie en kg⋅m2/s2K
𝐸𝑐 = Énergie cinétique du fluide en Kj.
𝐸𝑝 = Énergie potentielle en Kj.

𝜂𝑡ℎ = Rendement thermique.

𝜂𝑒𝑥 = Rendement exergétique.

𝑆 = Fonction d’état en Kj/k.

𝑆𝑒 = La variation d’entropie au cours d’une transformation peut être décomposée.


 = Est le nombre d’état microscopique que le système peut réaliser
𝑆𝑚 = L’entropie molaire
W𝑤𝑎𝑠𝑒−𝑐𝑙𝑜𝑠 = Travail en vase clos 𝐾𝑗/𝐾𝑔
𝑊𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑣𝑎𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = Travail avec transvasement 𝐾𝑗/𝐾𝑔

∑ = Coefficient d’effet frigorifique

(𝐶𝑂𝑃) ∅ = Coefficient de performance

𝑊 𝐶𝑖𝑠 = Le travail de compression isentropique est noté 𝐾𝑗/𝐾𝑔

𝑊𝐷
𝑖𝑠 = Le travail de détente 𝐾𝑗/𝐾𝑔

𝜌 = Le rapport volumétrique

𝑊 𝐷 = Le travail de détente 𝐾𝑗/𝐾𝑔

HP = haute pression

MP = moyen pression

1
[TITRE DU DOCUMENT]

BP = basse pression

𝐻𝑖 = enthalpie réelle du point 𝑖 𝐾𝑗/𝐾𝑔

𝐻𝑖𝑠 = enthalpie isentropique 𝐾𝑗/𝐾𝑔

𝑄 = Chaleur acquise ou cédée par le cycle 𝐾𝑗/𝐾𝑔

𝑊 = Travail acquis ou cédé par le cycle 𝐾𝑗/𝐾𝑔

ℎ𝑒 = Enthalpie (spécifique, dite aussi massique) à l’entrée 𝐾𝑗/𝐾𝑔

ℎ𝑠 = Enthalpie massique à la sortir 𝐾𝑗/𝐾𝑔

𝐶𝑒2 𝐶𝑠2
; = Énergies cinétiques d’entrée et de sortie
2 2

𝑍𝑒 𝑔 ; 𝑍𝑠 𝑔 = Énergies potentielles d’entrée et de sortie (𝑔 est la force de la pesanteur).

𝑊𝑓 = Pertes mécaniques 𝐾𝑗/𝐾𝑔

𝑊𝑒𝑓𝑓 = Travail effectif 𝐾𝑗/𝐾𝑔

𝑊𝑖 = Travail indiqué 𝐾𝑗/𝐾𝑔

Vap hum : vapeur humide

Vap sur : vapeur surchauffée.

Liq comp : liquide comprimé.

Liq sat : liquide saturé.

ṁHP = Débits de corps HP en Kg/s

ṁMP = Débits de corps MP en Kg/s


ṁBP = Débits de corps BP en Kg/s

Xi = Rapport des débits de soutirage au point i ;

2
[TITRE DU DOCUMENT]

dext = Diamètre extérieur des tubes en mm ;

dint = Diamètre intérieur des tubes en mm ;

e = Epaisseur des tubes en mm ;

L = Longueur des tubes en m ;

S = la surface en m2 ;

h13 = Enthalpie d’entrée du condenseur en Kj/Kg ;

h14 = Enthalpie de sortie du condenseur en Kj/Kg ;

X = Le titre ;

ṁm = Le débit massique : Kg/s ;

ṁe =Le débit volumique d’eau de refroidissement : m3 /s ;

e = Masse volumique de l’eau mer : Kg/ m3 ;

v = Masse volumique de la vapeur Kg/ m3 ;

Kj
Cpe = La chaleur massique de l’eau en Kg . °C ;

T13 =Température de vapeur à l’entrée : en °C ;

T30 =Température de l’eau de refroidissement à l’entrée : en °C ;

T31 =Température de l’eau de refroidissement à la sortie : en C ;

ṁv = Débit volumique de la vapeur en m3/s

Cpe = La chaleur massique de l’eau en J⋅kg−1⋅K−1

Lv = La chaleur latente de vaporisation de l’eau J/(K·kg).

ṁv = Le débit de vapeur kg/h

ṁe = Le débit de l’eau refroidissement. kg/h

3
[TITRE DU DOCUMENT]

R d = Le rapport des débits eau-vap

h∗ = Coefficient global d’échange de chaleur ; W/m²K

S = Surface d’échange thermique eau-vapeur m² ;

∆TLM = Ecart moyen logarithmique de température entre l’eau vapeur de refroidissement


et la vapeur échappée par la turbine.

ɸ = Flux thermique en MW

 = La surface réduite en m²

𝛼 = L’efficacité du condenseur

𝑊𝑖𝑠𝑒𝑛𝑡𝑟𝑜𝑝𝑖𝑞𝑢𝑒 = Travail isentropique de la turbine en 𝐾𝑗/𝐾𝑔

𝑄′ = quantité de chaleur fournier par le générateur de vapeur.

𝑃𝑠 = Est la puissance de sortie recueillie sur l’arbre de la turbine en Kg/S

𝑊𝑣𝑎𝑝 = Travail du vapeur en 𝐾𝑗/𝐾𝑔

𝑊𝑠 = 𝐾𝑗/𝐾𝑔

P.C.I = Rapporté au pouvoir calorifique inferieur

𝑊𝑡 = 𝐾𝑗/𝐾𝑔

𝑊′𝑠 = 𝐾𝑗/𝐾𝑔

𝐷
𝜂𝑝𝑜𝑙 = Rendement polytropique détente
𝐶
𝜂𝑝𝑜𝑙 = Rendement polytropique compression
𝐶
𝜂𝑖𝑠 = Rendements isentropique compression
𝐷
𝜂𝑖𝑠 = Rendements isentropique détente

ɳHP = Rendements du corps haute pression

ɳMP = Rendements du corps moyen pression

4
[TITRE DU DOCUMENT]

ɳBP = Rendements du corps basse pression

ɳT = Rendements de la turbine

ɳ𝑟é𝑒𝑙 = Rendements de cycle réel

ɳ𝐶ℎ = Rendements de la chaudière

ɳ𝑎𝑙𝑡 = Rendements de l’alternateur

ɳ𝐶 = Rendements du condenseur

ɳ𝑎𝑢𝑥 = Rendements des auxiliaires

ɳ𝑚𝑒𝑐 = Rendements mécanique

ɳ𝑡ℎ = Rendements théorique

ɳ𝐺 = Rendements global

5
[TITRE DU DOCUMENT]

Liste des figures :

Figure 1 Diagramme de Mollier. 14

Figure 2 Cycle de Carnot. 17

Figure 3 Cycle de base de Rankine. 17

Figure 4 Cycle de Rankine pour une centrale thermique à vapeur. 18

Figure 5 Schéma d’une centrale nucléaire. 24

Figure 6 schéma d'une centrale hydraulique. 27

Figure 7 les différents éléments d’une éolienne. 29

Figure 8 Schéma d’une centrale thermique. 34

Figure 9 Schéma T-H du cycle de Rankine. 35

Figure 10 Chaudière industrielle. 37

Figure 11 Fonctionnement d’une chaudière. 38

Figure 12 schéma du central industriel 43

Figure 13 Schéma simplifié d'une centrale thermique à vapeur 46

Figure 14 Diagramme de Mollier 47

Figure 15 𝐶𝑎𝑟𝑎𝑐𝑡é𝑟𝑖𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑡𝑢𝑟𝑏𝑖𝑛𝑒 𝐻𝑃 48

Figure 16 caractéristiques de la turbine Mp 49

Figure 17 Caractéristique de la turbine BP 50

Figure 18 Schéma d’un condenseur 54

Figure 19 réchauffeur 56

6
[TITRE DU DOCUMENT]

Liste des tableaux

Tableau 1 Propriétés thermodynamique 44-45

7
Chapitre 1 Généralités sur la thermodynamique
[TITRE DU DOCUMENT]
I. Généralités :

La thermodynamique étudie les rapports entre les phénomènes thermiques et


mécaniques relatifs aux corps dans leurs états macroscopiques.

Ne pas confondre avec la thermodynamique statistique, qui étudie le lien entre


structure microscopique et propriétés macroscopiques (théorie cinétique des gaz)

Dans ce chapitre qui concerne les généralités, on va rappeler les notions


fondamentales de la thermodynamique.

I.1. Notion de système :

On étudie une portion limitée de l’univers appelée système, celui-ci pouvant être
limitée par une surface servant de frontière réelle ou fictive (surface limitant une certaine
masse de fluide) [1].

Le système est en relation avec le reste de l’univers ou milieu extérieur (atmosphère).

Un système isolé n’échange pas d’énergie avec l’extérieur.

Un système est décrit par des variables thermodynamique : P, T, S, U …

Convention de signe :

Signe positif lorsque le système reçoit de la chaleur ou du travail. On ne considère dans la suite
que les valeurs absolues. Les bilans ne comporteront que des sommes algébriques.

I.2. Loi d’un gaz parfait et capacités calorifiques :


𝑝
 La loi d’un gaz parfait :  = 𝑟. 𝑇 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑟𝑎𝑖𝑟 = 287 𝐽/𝑘𝑔. 𝐾.
𝑑𝐻
 Capacité calorifique a pression constante 𝐶𝑝 = ( 𝑑𝑇 ) 𝑝 = 𝑐𝑡𝑒.
𝑑𝑈
 Capacité calorifique a volume constante 𝐶𝑣 = ( 𝑑𝑇 ) 𝑣 = 𝑐𝑡𝑒.
𝐶𝑝
 En plus des relations : 𝐶𝑝 − 𝐶𝑣 = 𝑟 (𝑙𝑜𝑖 𝑑𝑒 𝑀𝑎𝑦𝑒𝑟) 𝑒𝑡 = 1,4.
𝐶𝑣

Pour la vapeur d’eau, on utilise des tables de vapeur et diagramme de Mollier.

9
Chapitre 1 Généralités sur la thermodynamique
[TITRE DU DOCUMENT]
II. Les principes de la THERMODYNAMIQUE :
II.1. Premier principe – principe d’équivalence :

Principe établi par joule/Helmholtz vers 1850 : énergie-travail  énergie-chaleur


« Travail et chaleur sont les deux seules façons possibles d’échanger de l’énergie entre
systèmes fermés. »

« Lorsqu’un système thermodynamique ferme quelconque subit un cycle de transformations


qui la ramène à son état initial, la somme du travail W et de la chaleur Q échangés est nulle »
[1].

Energie interne :

C’est une fonction d’état, c’est-à-dire que sa variation est indépendante de la


transformation et ne dépend que des états initial et final. Elle est constituée de :

 Energie cinétique « microscopique » des particules constituant le système dans un


référentiel où les particules sont globalement au repos.
 Energie des interactions entre particules.
 Energie de liaison des molécules.
 Energie de liaison des constituants de l’atome.

Formulation mathématique du premier principe pour un système fermé :

∆𝑈 = 𝑊 + 𝑄 𝑜𝑢 𝑑𝑈 = 𝛿𝑊 + 𝛿𝑄 (I. 1)

Pour un système ouvert (avec transvasement), on utilise l’enthalpie 𝐻 = 𝑈 + 𝑃𝑉.

Alors : ∆𝐻 + ∆𝑈𝑐 + ∆𝐸𝑝 = 𝑊 + 𝑄 (I. 2)

Où 𝐸𝑐 est l’énergie cinétique du fluide et 𝐸𝑝 l’énergie potentielle.

II.2. Deuxième principe – principe de hiérarchie :

Dû aux travaux de Carnot (1824) et Clausius (1854).

Principe de hiérarchie : « La qualité d’une source de chaleur Q croit avec sa


température Tch ». La part transformable d’énergie-chaleur en énergie-travail de la source de
𝑇𝑐ℎ −𝑇𝑎𝑡𝑚
chaleur Q à la température Tch peut être quantifiée au moyen de l’énergie 𝐸𝑥 = [1].
𝑇𝑐ℎ

Plus l’écart 𝑇𝑐ℎ − 𝑇𝑎𝑡𝑚 est important, plus la part transformable est grande.

10
Chapitre 1 Généralités sur la thermodynamique
[TITRE DU DOCUMENT]
Quand 𝑇𝑐ℎ = 𝑇𝑎𝑡𝑚 , on ne peut plus rien récupéré de la source de chaleur.

Enoncé de Clausius : « Le passage de la chaleur d’un corps froid vers un corps chaud
n’a jamais lieu spontanément et sans modification simultanée du milieu extérieur ».

Enoncé de Kelvin : ”A l’aide d’un système qui décrit un cycle et qui n’est en contact
qu’avec une seule source de chaleur, il est impossible de recueillir du travail.”

 On ne peut réaliser de machines thermiques monothermes. La transformation


d’énergie chaleur en énergie-travail s’associe d’une baisse de la température.

Entropie :

L’entropie S est une fonction d’état (en J/k). La variation d’entropie au cours d’une
transformation peut être décomposée en deux termes :
𝑄
 𝑆𝑒 : entropie échangée avec le milieu extérieur : 𝑆𝑒 = 𝑇

 𝑆𝑐 >0 : l’entropie créée au sein du système (due aux irréversibilités)

La variation d’entropie au cours d’une transformation s’écrit :

𝑄 𝑄
∆𝑆 = + 𝑆𝑐 𝑜𝑢 𝑑𝑆 = (I. 3)
𝑇 𝑇

Si la transformation de A vers B est réversible, il n’y a pas d’entropie 𝑆𝑐 = 0 et l'on a


l'égalité:
𝑏
𝑄
𝑆𝑎 − 𝑆𝑏 = ∫ (I. 4)
𝑎 𝑇

Si la transformation est irréversible, il y a création d’entropie 𝑆𝑐 > 0 et l’on a


l'inégalité :

𝑄𝑟𝑒𝑣 𝑄𝑖𝑟𝑟𝑒𝑣
𝑆𝑎 − 𝑆𝑏 = ∫ ≥∫ (I. 5)
𝑟𝑒𝑣 𝑇 𝑖𝑟𝑟𝑒𝑣 𝑇
𝑄𝑖𝑟𝑟𝑒𝑣
Pour tout cycle : ∆𝑆 = 0. Inégalité de Clausius pour un cycle : 0 > ∫𝑖𝑟𝑟𝑒𝑣 𝑇

L’entropie d'un système isolé augmente et il est maximal à l’équilibre [1].

Remarque : l’entropie est une mesure du désordre. La création d'entropie correspond


à l’accroissement du désordre microscopique du système [1].

11
Chapitre 1 Généralités sur la thermodynamique
[TITRE DU DOCUMENT]
Si l’on passe d’un état ordonné à un état désordonné, l’entropie augmente (par
exemple lors d’un changement de phase solide → liquide et liquide → gaz).

L’entropie d’un corps augmente lorsque l’agitation moléculaire augmente, c’est-à-dire


lorsque la température s’élève [1].

Remarque :le troisième principe de le thermodynamique (ou principe de Nernst)


concerne l’entropie molaire 𝑆𝑚 d’un corps pur (𝑆𝑚 = 𝑆/𝑛) : l’entropie molaire de tous les
corps purs parfaitement cristallisés dans leur état stable est nulle à 0 K. Ce qui signifie qu’il n'y
a aucun désordre dans un cristal pur à T=0 K [1].

III. Les fonctions d’états :

C'est une fonction dont la variation est indépendante de la transformation et ne


dépend que des états initial et final [1].

L’énergie interne U ; l'enthalpie H, l’entropie S, l’exergie Ex et l’anergie A n sont des


fonctions d’état.

L‘exergie mesure la part transformable d’énergie-chaleur en énergie-travail d’une


source de chaleur Q à la température T ch.

L’anergie mesure la part non transformable de la source Q.


𝑇𝑐ℎ −𝑇𝑎𝑡𝑚 𝑇𝑎𝑡𝑚
𝑄 = 𝐸𝑥 + 𝐴𝑛 𝐸𝑥 = 𝑄 𝐴𝑛 = 𝑄 (I. 6)
𝑇𝑐ℎ 𝑇𝑐ℎ

IV. Bilan des machines thermiques diathermes :

On distingue les machines motrices (W < 0) et les machines réceptrices (W > 0).

IV.1. Machine motrice :

Conversion de chaleur en travail, W < 0.

La quantité de chaleur échangée avec la source froide est considérée comme perdue
(point de vue « économique »). Thermodynamiquement, Qfr n’est pas perdue et peut être
valorisée.
𝑊𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒
 Rendement thermique: 𝜂𝑡ℎ = 𝑄𝑐ℎ

12
Chapitre 1 Généralités sur la thermodynamique
[TITRE DU DOCUMENT]
𝑊𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒 𝜂𝑡ℎ
 Rendement exergétique : 𝜂𝑒𝑥 = =
𝐸𝑥 𝜂𝑐𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡

Le rendement exergétique quantifie la qualité thermodynamique du moteur. 𝜂𝑒𝑥 = 1

Correspond à un cycle idéal réversible (cycles de Carnot, Ericsson, Stirling...).

Le rendement exergétique mesure la quantité d’énergie maximale qu'on peut


récupérer du système par rapport à celle fournie au système. Il permet de mesurer le degré
d’irréversibilité d’une installation thermodynamique ou encore le degré de dégradation de
l’énergie qu’il s’y produite. Un rendement exergétique de 10% indique que 90% de l’énergie a
été dégradée dans les irréversibilités.

La notion d’exergie est due aux travaux du Français Louis-Georges GOUY (1854-1926)
en 1889.

IV.2. Machine réceptrice :

Elle transfère de la chaleur d’une source froide vers une source chaude (frigo, pompe
à chaleur).
𝑄𝑓𝑟
Machine frigorifique : on définit un coefficient d’effet frigorifique ∑ = 𝑤 .
𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖

𝑄𝑐ℎ
Pompe à chaleur : on définit un coefficient de performance (𝐶𝑂𝑃 ) ∅ = 𝑤 .
𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖

V. Cycle thermodynamique d’une centrale thermique à vapeur :

Un cycle est défini lorsqu'on connaît les caractéristiques de l'eau et de sa vapeur


(pression, température, enthalpie, humidité, titre, entropie,) en tous points.

On peut donc représenter un cycle par des diagrammes à deux coordonnées dont le
plus courant est le diagramme température-entropie (T-S) [2].

Généralement une centrale thermique à vapeur comprend 03 corps 𝑩𝑷, 𝑯𝑷 et 𝑴𝑷 de


la turbine, six (06) soutirages répartis comme suit : 1 dans le corps 𝑯𝑷, 2 dans le corps 𝑴𝑷 et
3 dans le corps 𝑩𝑷. Cette installation fonctionne suivant le cycle de Rankine-Hirn ou bien
Rankine à resurchauffe, avec soutirage pour le réchauffement d'eau d'alimentation.

13
Chapitre 1 Généralités sur la thermodynamique
[TITRE DU DOCUMENT]
V.1. Diagramme de Mollier :

Le diagramme de Mollier nous permet de présenter la chute d'enthalpie et déduire le


rendement et la puissance d'une turbine [3].

 Le point représentatif 𝑀1 (𝐹𝑖𝑔. 1), de l'état de la vapeur à l'entrée de la turbine est


défini sur le diagramme de Mollier par l'intersection de l'isobare 𝑷, et de l'isotherme
𝑻 (de la source chaude).
 Le point représentatif 𝑀2 de l'état de vapeur à la sortie de la turbine est situé sur
l'isobare 𝑷 et l'isotherme 𝑻 (de la source froide).
 Une détente caractérisée par entropie constante, la chute d'enthalpie dans la turbine
qui est représentée par le segment [𝑀1𝑀2] sur le diagramme de Mollier est mise à
disposition et serait entièrement transformée en énergie mécanique, et aux pertes
non thermodynamiques (fuites, frottement mécaniques).
 En fait il y a une dégradation de l'énergie thermique dans la turbine, l'entropie du fluide
croit, et la position, 𝑀2 correspond à une énergie effectivement transformée [𝑀1𝑀2].

Figure 1 Diagramme de Mollier [3]

14
Chapitre 1 Généralités sur la thermodynamique
[TITRE DU DOCUMENT]
V.2. Chute d’enthalpie :

Une différence de pression et une chute de température donnent une chute


d’enthalpie entre la source chaude (générateur de vapeur) et la source froide (condenseur,
atmosphère). Entre ces deux sources se trouve la transformation assurée par la turbine.

La détente de la vapeur dans la turbine donne naissance à une puissance mécanique


sur l’arbre, qui est transmise ensuite sous forme d’une puissance électrique [2].

V.2.1. Chute d’enthalpie et rendement isentropique :

La détente de la vapeur dans la turbine est supposée être isentropique où il y a une


dégradation de l’énergie thermique [4].

Et comme on a dit, entropie de fluide croit (la différence d’entropie est supérieure à
zéro).

L’énergie effectivement transformée est inférieure à l’énergie mise à la disposition de


la machine, car une partie de l’énergie est dissipée dans les aubages par frottement, choc,
………………etc. [2].

D’où vient la définition du rendement dit isentropique.

chuted′ enthalpie de détente réelle (effective)


ɳ𝑖𝑠 =
chuted′ enthalpie isentropique

𝐻1 −𝐻2 𝐻𝑒
ɳ𝑖𝑠 = = (I. 7)
𝐻 −1 𝐻2𝑠 𝐻𝑖

𝐻1 : enthalpie réelle du point 1.

𝐻2 : enthalpie réelle du point 2.

𝐻2𝑠 : enthalpie isentropique du point 2.

 Sa valeur moyenne est de l'ordre (70/90%).


 II varie en particulier avec les caractéristiques de la vapeur et les hauteurs d'aubages.

15
Chapitre 1 Généralités sur la thermodynamique
[TITRE DU DOCUMENT]
 La définition même de ce rendement permet de tracer de proche en proche sur le
diagramme de Mollier, la ligne d'expansion du fluide dans la machine et de préciser
l'état de la vapeur à la sortie [4].

Le rapport entre le rendement effectif et le rendement isentropique est appelé le


rendement interne et il a comme symbole ɳ𝑖 [4].

VI. Circuit eau-vapeur


VI.1. Les cycles thermodynamiques
 Un cycle est toujours composé de 2 transformations au minimum. L’importance des
cycles est :
Effectuer un cycle est le seul moyen d’avoir un fonctionnement périodique d’une
machine [5].
 Cycle de Carnot : Nous savons que pour transformer de la chaleur en travail, il faut
considérer une machine cyclique fonctionnant entre deux sources de chaleur de
température différentes [6].

Le cycle de Carnot est le cycle idéal des machines thermiques. Il est composé, de deux
transformations isothermiques au cours desquelles il reçoit de la chaleur et en fournit au
milieu extérieur, qu’on appelle source chaude et source froide, et de deux transformations de
compression et de détente isentropiques [7].

Pratiquement, un cycle de Carnot est très difficile à concrétiser, puisqu’ il s’agirait de


réaliser des échanges thermiques à température rigoureusement constante tout en diminuant
la pression d’une part et en l’augmentant d’autre part. Industriellement, le transfert de
chaleur se fait à pression constante (ou sensiblement constante) dans des échangeurs de
chaleur ou dans des foyers où se développe une combustion. Ainsi, deux types de cycles,
différents du cycle de Carnot mais respectant les impératifs techniques, sont mis en œuvre
dans les centrales thermiques électrogène : le cycle de Joule et ses dérivés ; le cycle de Rankine
et ses dérivés [6].

16
Chapitre 1 Généralités sur la thermodynamique
[TITRE DU DOCUMENT]
Il est intéressant de comparer le cycle de Rankine et celui de Carnot, ils ne se diffèrent que
dans les phases d’échauffement de l’eau et la surchauffe de la vapeur, pour cela les
constructeurs se sont efforcés de rapprocher du cycle de Carnot le plus possible.

Figure 2 Cycle de Carnot [6]

Les cycles de Rankine ou de Hirn applicables aussi bien aux turbines qu’aux machines
alternatives à vapeur, pour lesquelles le fluide de travail mis en œuvre est condensable à l’état
condensé et des mises en contact avec les sources chaudes et froides isobares [2].

 Avec un rendement plus grand, le cycle de Hirn ne diffère du cycle de Rankine que dans
l’évolution dans la chaudière (générateur de vapeur).
 Le cycle de Rankine est le cycle théorique le plus élémentaire pour ne pas dire le plus
simple. Aucune installation ne fonctionne ainsi.

Figure 3 Cycle de base de Rankine [2]

17
Chapitre 1 Généralités sur la thermodynamique
[TITRE DU DOCUMENT]
Les transformations thermodynamiques élémentaires de ce cycle sont :

 Echauffement de l’eau à pression et température constantes.


 Détente isentropique dans la turbine (isentropique « adiabatique »).
 Condensation à pression et température constantes.
 Augmentation de la pression de l’eau dans la pompe (isentropique).

En pratique, les cycles de Rankine et de Hirn sont déformés du fait des irréversibilités qui
ont lieu lors de l’évolution du fluide dans la machine. Cela se traduit par :

 Des pertes de pression dues aux pertes de charge et variations de masse volumique
dans les échangeurs et les tuyauteries de liaisons. Ces pertes peuvent atteindre
plusieurs, voire une dizaine de bars dans les installations de forte puissance. Les
évolutions correspondantes ne sont plus rigoureusement isobares [2].

Figure 4 Cycle de Rankine pour une centrale thermique à vapeur [2]

Sur la Figure 4, on décrit la température (𝑻) du cycle théorique de l'eau-vapeur de la


centrale thermique en fonction de l’entropie (𝑺), (cette grandeur thermodynamique qui
permet d'évaluer la dégradation de l'énergie du circuit eau-vapeur).

18
Chapitre 1 Généralités sur la thermodynamique
[TITRE DU DOCUMENT]
 L'eau d'alimentation est chauffée (de 𝐴 à 𝐵) par la vapeur soutirée de la turbine. Plus
une élévation de pression.
 Dans la chaudière elle-même, la chaleur est utilisée pour préchauffée l’eau (dans
l’économiseur, 𝐵 à 𝐶) avant d’entrée à la phase de vaporisation cela veut dire :
Elévation de la température de l'eau jusqu'à la saturation ensuit 𝐶𝐷 : Vaporisation à
température constante.
 𝐷𝐸 : Surchauffe de la vapeur à pression constante.
 𝐸𝐹 : Une première détente de la vapeur dans le corps 𝑯𝑷.
 𝐹𝐺 : Resurchauffe d'une partie de la vapeur à pression moyenne.
 𝐺𝐼 : Une dernière détente (théoriquement, une entropie constante) dans les turbine
(ou bien les Corps de la turbine) à moyenne et basse pression, 𝑴𝑷 et 𝑩𝑷.
 𝐼𝐴 : Condensation à température constante.
 Le diagramme montre que l’énergie délivrée à la turbine est maximisée Si les points 𝐸
et 𝐺 sont à leurs valeurs maximales (hautes) possible et le point 𝐼 a son possible basse
valeur [2].

Le rendement d’une centrale thermique est la mesure de l’efficacité de cette centrale de


convertir le gaz (ou autre combustible) à une énergie électrique ou même à un processus
thermique.

VI.2. Bilan thermique :

L’énergie d’un système fermé se conserve, ce qui va changer serait la forme des
énergies dont la somme est toujours constante. Le travail et la chaleur communiqués au fluide
sont consacrés à l’augmentation de l’énergie cinétique, potentielle et interne.

« Énoncé du principe d’équivalence : si, au cours d’une transformation cyclique, un système


quelconque ne peut échanger avec le milieu extérieur que du travail et de la chaleur, la somme
du travail et de la chaleur reçus par le système est nulle. » [8].

En appliquant le 1er principe de la thermodynamique :

𝐶𝑒2 𝐶𝑠2
𝑄 + ℎ𝑒 + + 𝑍𝑒 𝑔 = 𝑊 + ℎ𝑠 + + 𝑍𝑠 𝑔 (I. 8)
2 2

19
Chapitre 1 Généralités sur la thermodynamique
[TITRE DU DOCUMENT]
Où :

𝑄 : Chaleur acquise ou cédée par le cycle.

𝑊 : Travail acquis ou cédé par le cycle.

ℎ𝑒 : Enthalpie (spécifique, dite aussi massique) à l’entrée.

ℎ𝑠 : Enthalpie massique à la sortie.

𝐶𝑒2 𝐶𝑠2
; : Énergies cinétiques d’entrée et de sortie
2 2

𝑍𝑒 𝑔 ;𝑍𝑠 𝑔 : Énergies potentielles d’entrée et de sortie (𝑔 est la force de la pesanteur).

En négligeant l’énergie cinétique et potentielle l’équation devient :

(±𝑄) + ℎ𝑒 = (±𝑊) + ℎ𝑠 (I. 9)

VI.3. Bilan de l’installation :

Dans beaucoup de cas, un fluide (ou corps) subit une série de transformations pour
finir dans le même état que dans son état initial (état caractérisé par le trio 𝑃, 𝑉 et 𝑇), cela
permettra d’obtenir des transformations périodiques, c’est-à-dire non limitées dans le temps
(moteur qui tourne par exemple). Dans ce cas, l’énergie interne du système n’aura finalement
pas varié. Si de l’énergie interne a été perdue au cours d’une transformation, elle aura été
regagnée au cours d’une transformation suivante. (∆𝑈𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0). Cette relation permettra
d’évaluer les chaleurs et travaux développés par un cycle, voire, par une transformation
particulière du cycle [2].

VI.4. Rendements et puissance effective :

Plusieurs types de rendements sont nécessaires pour caractériser complètement une


installation thermique [2].

20
Chapitre 1 Généralités sur la thermodynamique
[TITRE DU DOCUMENT]
VI.4.1. Rendement thermodynamique :

𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑡𝑢𝑟𝑏𝑖𝑛𝑒 − 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑚𝑝𝑒


ɳ𝑡ℎ = (I. 10)
𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑒

VI.4.2. Rendement isentropique :

Il est donné par :

𝑐ℎ𝑢𝑡𝑒 𝑑 ′ 𝑒𝑛𝑡ℎ𝑎𝑙𝑝𝑖𝑒𝑑𝑒 𝑑é𝑡𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑟é𝑒𝑙𝑙𝑒 (𝑒𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒)


ɳ𝑖𝑠 = (I. 11)
𝑐ℎ𝑢𝑡𝑒 𝑑 ′ 𝑒𝑛𝑡ℎ𝑎𝑙𝑝𝑖𝑒 𝑖𝑠𝑒𝑛𝑡𝑟𝑜𝑝𝑖𝑞𝑢𝑒

VI.4.3. Rendement mécanique :

Le travail à la sortie de la turbine devrait être égale à la chute d’enthalpie réelle, appelé
travail indiqué. En plus des pertes thermodynamiques indiquées, apparaissent des pertes
externes provoquées par les frottements mécaniques et les fuites. Le travail reçu est appelé
travail effectif, d’où [2] :

𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 𝑒𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓
ɳ𝑚𝑒𝑐 = (I. 12)
𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑞𝑢é

D’une autre manière :

𝑊𝑒𝑓𝑓 𝑊𝑖 − 𝑊𝑓
ɳ𝑚𝑒𝑐 = = (I. 13)
𝑊𝑖 𝑊𝑖

Avec :

𝑊𝑓 : Pertes mécaniques.

𝑊𝑒𝑓𝑓 : Travail effectif.

𝑊𝑖 : Travail indiqué.

Le rendement mécanique peut atteindre 98%.

Le rendement de la turbine est par conséquent :

ɳ 𝑇 = ɳ𝑖𝑠 × ɳ𝑚𝑒𝑐 (I. 14)

21
Chapitre 1 Généralités sur la thermodynamique
[TITRE DU DOCUMENT]
En ce qui concerne la puissance effective elle est calculée comme suit :

𝑃𝑒𝑓𝑓 = 𝐺 × 𝑊𝑒𝑓𝑓 (I. 15)

𝐺 est le débit massique de la vapeur en 𝑘𝑔/𝑠, 𝑊𝑒𝑓𝑓 en 𝐽/𝑘𝑔 et 𝑃𝑒𝑓𝑓 en 𝑊𝑎𝑡𝑡.

Le rendement de la turbine a encore pour expression [2] :

𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑒𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 (𝑃𝑒𝑓𝑓 )


ɳ𝑇 = (I. 16)
𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑡ℎ𝑒𝑟𝑚𝑜𝑑𝑦𝑛𝑎𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 (𝑃𝑡ℎ )

VI.4.4. Rendement global de toute l’installation :

Pour toute l’installation il faut tenir compte surtout du rendement de cycle utilisé. Pour
toute l’installation, de l’entrée, qui est le générateur de vapeur, jusqu’à la sortie de la turbine,
le rendement est :

ɳ𝑔𝑙𝑜𝑏𝑎𝑙 = ɳ𝑡ℎ (𝑑𝑢 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒) × ɳ𝑖𝑠 × ɳ𝑚𝑒𝑐 × ɳ𝑎𝑢𝑥 × ɳ𝑐 … (I. 17)

22
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]
I. Introduction :
Une centrale énergétique est le point de départ de notre consommation d’énergie. Il en
existe différents types. Dans ce chapitre, nous détaillerons les centrales énergétiques les plus
importantes.

II. Généralités :
II.1. Les Centrales Nucléaires :

II.1.1. Introduction :

La production mondiale d’électricité dans le monde par le nucléaire est de 16 %. La


principale source d’énergie électrique dans le monde reste la thermique à flamme, ce qui est
mauvais pour l’atmosphère (émissions de CO2). Le 16 mai 2007, 437 réacteurs nucléaires sont
en fonctionnement dans le monde. Trente centrales sont en cours de construction, soit un
gain de 6 %. Le nucléaire est une énergie qui est en développement dans le monde, tout
particulièrement en Asie [9] .

II.1.2. Histoire :

Le 27 juin 1954, la première centrale nucléaire civile fut connectée au réseau électrique
à Obninsk en Union soviétique, avec une puissance de production électrique de 5 Mégawatts.
En 1956, plusieurs centrales nucléaires furent aménagées en France, en Angleterre et aux
États-Unis. En 1957, les travaux de construction du premier réacteur pour usage civile en
France (EDF1) démarrèrent au niveau de la centrale nucléaire de Chinon.
La puissance nucléaire mondiale a augmenté rapidement au fil des années, s’élevant à
plus de 1 Gigawatt (GW) en 1960, allant jusqu’à 366 GW en 2005.
Plus des deux tiers des centrales nucléaires commandées après janvier 1970 ont été
annulés. Pour cause : les coûts économiques croissants, dus aux durées de construction de
plus en plus longues, ont rendu le nucléaire moins compétitif dans les années 1980 et 1990.
Par ailleurs, dans certains pays les risques d’accidents nucléaires et les problèmes des déchets
radioactifs, ont conduit certains pays à renoncer à l’énergie nucléaire [9] .

23
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]
II.1.3. Le fonctionnement d’une centrale nucléaire :
II.1.3.1. Description :

Figure 5 Schéma d’une centrale nucléaire [9].

Une centrale nucléaire (Fig. 5) regroupe l’ensemble des installations permettant la


production d’électricité. Elle comprend plusieurs tranches, chaque tranche correspondant à
un groupe d’installation conçu pour fournir une puissance électrique donnée (900Mwe ;
1300MWe…).
Une tranche comprend généralement :

- Le bâtiment réacteur.
- Une enceinte étanche qui contient le réacteur nucléaire.
- Les générateurs de vapeur (3 ou 4 selon la génération).
- Un pressuriser.
- une partie d’un circuit d’eau secondaire et le circuit d’eau primaire [9].

II.1.3.2. Fonctionnement :

L’uranium est enfermé à l’intérieur de gaines métalliques étanches. C’est dans ces
gaines que se produit la fission d’uranium. L'eau dans le cœur se réchauffe au contact de ces
éléments combustibles. Cette eau, à la sortie de la cuve, cède sa chaleur à l'eau d'un second
circuit, par l'intermédiaire d'un générateur de vapeur. Une fois refroidie, elle retourne dans le

24
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]
cœur à l'aide d'une pompe. Cette eau est chauffée à 320°C et est maintenue à une pression
de 155 atmosphères afin de rester à l'état liquide. Dans le générateur de vapeur, l'eau du
circuit secondaire se transforme en vapeur au contact des tubes parcourus par l'eau à 320° du
circuit primaire. Cette vapeur fait tourner une turbine qui entraîne un alternateur. A la sortie
de la turbine, la vapeur se transforme en eau dans le condenseur, avant d'être renvoyée au
générateur de vapeur. De l'eau en provenance de l'Aéroréfrigérants traverse le condenseur
par des milliers de tubes. La vapeur en provenance de la turbine se condense au contact de
ces tubes froids. L'eau contenue dans ces tubes va se réchauffer d'une dizaine de degrés :
cette eau tiède (30-35°) est refroidie par le courant d'air dans l'Aéroréfrigérants avant de
repartir vers les tubes du condenseur. Un panache de vapeur d'eau générée par la différence
de température entre l'air et l'eau s'échappe de la tour de refroidissement [9].

II.1.4. Les avantages et Les inconvénients des centrales nucléaires :


II.1.4.1. Les avantages :
- Le nucléaire permet de produire de l’électricité peu coûteuse et ce, sans polluer
l’atmosphère.
- La consommation électrique augmentant sans cesse depuis 30 ans, seul le nucléaire
peut pour l’instant subvenir à nos besoins.
- Grâce à une nouvelle génération de centrales nucléaires, la sûreté sera améliorée et la
production des déchets radioactifs à long terme sera réduite [9].

II.1.4.2. Les inconvénients :


- Exigence de la fermeture des sites dangereux ou la restauration de la résistance d es
installations.
- Les déchets hautement radioactifs renferment des cendres et des résidus issus des
combustibles irradiés en réacteurs : ces déchets concentrent 90 % de la radioactivité.

25
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]
II.2. Les centrales hydrauliques :
II.2.1. Introduction :

L'énergie hydraulique est une énergie renouvelable qui utilise l'énergie cinétique et
potentielle de l'eau (rivière, chute d'eau et marée) pour produire de l'énergie mécanique et,
surtout, de l'électricité. On parle alors d'hydroélectricité [10] .
Fondamentalement, une centrale hydroélectrique est constituée de trois éléments :

- Un barrage (sauf pour les installations au fil de l'eau)


- Un canal de dérivation
- Les dispositifs de conversion en électricité.

II.2.2. Principe de fonctionnement :


II.2.2.1. La retenue de l’eau :

Le barrage retient l’écoulement naturel de l’eau. De grandes quantités d’eau


s’accumulent et forment un lac de retenue[10].

II.2.2.2. La conduite forcée de l’eau :

Une fois l’eau stockée, des vannes sont ouvertes pour que l’eau s’engouffre dans de
longs tuyaux métalliques appelés conduites forcées. Ces tuyaux conduisent l’eau vers la
centrale hydraulique, située en contrebas.

La plupart des centrales hydrauliques en France sont automatisées. Chaque centrale


se met en marche selon un programme prédéfini en fonction des besoins d’électricité [10].

II.2.2.3. La production d’électricité :

À la sortie de la conduite, dans la centrale, la force de l’eau fait tourner une turbine qui
fait à son tour fonctionner un alternateur. Grâce à l’énergie fournie par la turbine, l’alternateur
produit un courant électrique alternatif.

La puissance de la centrale dépend de la hauteur de la chute et du débit de l’eau. Plus ils seront
importants, plus cette puissance sera élevée [10].

26
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]
II.2.2.4. L’adaptation de la tension :

Un transformateur élève la tension du courant électrique produit par l’alternateur pour


qu’il puisse être plus facilement transporté dans les lignes à très haute et haute tension.
L’eau turbinée qui a perdu de sa puissance rejoint la rivière par un canal spécial appelé canal
de fuite[10].

Figure 6 schéma d'une centrale hydraulique [10].

II.2.3. Les avantages et Les inconvénients des centrales hydrauliques :


II.2.3.1. Les avantages :

- "facile" à construire et à utiliser


- utilise une énergie renouvelable

II.2.3.2. Les inconvénients :

Les barrages hydroélectriques ont toutefois plusieurs inconvénients vis-à-vis du


fonctionnement des écosystèmes, du transport de sédiments et de la navigation. En effet,
après le transport de l'électricité dans le réseau, l'eau rejoint enfin le cours d'eau, parfois avec
un débit important, ce qui peut perturber les écosystèmes et entraîner un risque de
noyade[10].

27
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]
II.3. Les centrales éoliennes :
II.3.1. Introduction :

L'énergie éolienne est une source d'énergie qui dépend du vent. Le soleil chauffe
inégalement la Terre, ce qui crée des zones de températures et de pression atmosphérique
différentes tout autour du globe. De ces différences de pression naissent des mouvements
d'air, appelés vent. Cette énergie permet de fabriquer de l'électricité dans des éoliennes,
appelées aussi aérogénérateurs, grâce à la force du vent [11].

II.3.2. Historique :

Pendant l’antiquité, les moulins à vent transformaient l’énergie éolienne en énergie


mécanique. Mais aussi les moulins à eau se chargeaient de cette tâche. La première éolienne
dit « industrielle » (qui pouvait produire de l’électricité) fut créée en en 1890 par Charles
BUSH. Cette technologie ne rencontra pas un grand sucés, surement à cause du choc pétrolier
des années 1970 [11].

II.3.3. Fonctionnement :

Une éolienne est constituée des éléments suivants (Fig. 7) :

- Un mât, d’une hauteur comprise entre 60 et 100 mètres, à l’intérieur de laquelle


se trouvent l’échelle d’accès et les câbles électriques de raccordement au réseau.
- Une nacelle, montée au sommet du mât, abritant les composants mécaniques,
pneumatiques, certains composants électriques et électroniques, nécessaires au
fonctionnement de la machine.
- Un rotor, guidant une hélice à 3 pales en matériaux composites d’une longueur de
30 à 45 mètres[11].

28
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]

Figure 7 les différents éléments d’une éolienne [11]

II.3.4. L’implantation d’une éolienne nécessite :


- Une étude d’implantation est nécessaire afin de localiser les zones suffisamment
venteuses pour obtenir un rendement maximum.
- Le sol doit être suffisamment résistant pour supporter les fondations de l'éolienne.
- Dans une installation éolienne, il est préférable de placer la génératrice sur un mât
à une hauteur de plus de 10 m jusqu'à environ 100 m, de façon à capter des vents
plus forts. Dans les zones où le relief est très complexe, il est possible de doubler
la quantité d‘énergie produite en déplaçant l'installation de seulement quelques
dizaines de mètres[11].

II.3.5. Les avantages et Les inconvénients des centrales éoliennes :


II.3.5.1. Les Avantages :

- Une énergie propre, pas de gaz à effet de serre.


- C’est l’énergie la moins chère de toutes les énergies renouvelables.
- Les coûts d'installation ne sont pas très élevés [11].

II.3.5.2. Les Inconvénients :

- Elles tournent uniquement s’il y a du vent, donc elles sont dépendantes de la météo et aussi
de la nature du sol.

29
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]
- Impact sur le paysage.
- Elles produisent beaucoup de bruit (55 Décibels).
- Dangereuse pour les oiseaux, la vitesse des pales peuvent les surprendre [11].

II.4. Les centrales solaires :


II.4.1. Introduction :

L'énergie solaire est une source d'énergie qui dépend du soleil. Cette énergie permet
de fabriquer de l'électricité à partir de panneaux photovoltaïques ou des centrales solaires
thermiques, grâce à la lumière du soleil captée par des panneaux solaires [12].

II.4.2. Historique :

Les premières traces de miroir parabolique remontent à l'antiquité, époque à laquelle


les Grecs allumaient la flamme olympique grâce aux rayons du soleil et à un miroir.
En 1615, Salomon de Gauss construit une pompe solaire, utilisant de l'air chauffé avec
le rayonnement solaire.
En 1747, M. de Buffon expérimente un miroir dont les nombreuses glaces concentrent
la lumière du soleil vers le même point : il arrive ainsi à faire fondre un morceau d'argent (dont
la température de fusion est de 1044°C).
A la fin du XVIIIème siècle, Lavoisier construit un four solaire qui atteint la température
de 1800°C. Pour cela, il concentre les rayons solaires à l'aide d'une lentille à liquide.
En 1816, Robert Stirling invente le "moteur à air chaud" (appelé aujourd'hui "moteur
Stirling"), à 4 temps.
Au cours du XIXème siècle, Augustin Mouchot met au point de nombreuses inventions
: pasteurisation solaire, distillation solaire, cuisson solaire, pompage solaire, concentrateur
parabolique alimentant des machines thermiques ... Il gagne notamment la médaille d'or à
l'exposition universelle de 1878 avec un réflecteur de 5 mètres de diamètre associé à une
machine à vapeur qui actionne une presse d’imprimerie.
En 1910, l’américain Franck Shuman construit une centrale thermo solaire à taille
industrielle en Egypte.

30
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]
En 1949, Félix Trombe construit à Mont Louis un immense miroir parabolique qui
permet d'atteindre 3000°C à son point de concentration.
C’est à la fin du XXème siècle que sont lancés diverses centrales et fo urs solaires à
concentration : après différents prototypes, EDF inaugure en 1983 Thémis, la première
centrale électro solaire à tour française. La France ayant fait le choix de ne développer que la
filière nucléaire, cette centrale ferme en 1986, pour ouvrir à nouveau en 2007. De même, de
1984 à 1991, de nombreuses centrales à miroirs cylindro-paraboliques voient le jour aux Etats-
Unis.
Depuis la fin des années 90, quelques pays ont relancé des programmes de soutien au
développement du solaire thermique : l’Autriche, l’Allemagne, la Chine ... [12].

II.4.3. Fonctionnement :

Le fonctionnement des centrales solaires thermiques repose sur les techniques


suivantes :

1. Des miroirs captent le rayonnement solaire en un point de façon à générer des


températures très élevées (de 400 à 1 000 °C).
2. La chaleur obtenue transforme de l'eau en vapeur d'eau dans une chaudière.
3. La vapeur sous pression fait tourner une turbine qui entraîne un alternateur.
4. L'alternateur produit un courant électrique alternatif.
Il existe 3 types de centrales solaires, en fonction de la méthode de focalisation des rayons
solaires :
- Les centrales à collecteurs cylindriques :de longs miroirs tournent autour d’un
axe horizontal pour suivre la course du soleil. Les rayons sont concentrés sur un tube dans
lequel circule le fluide qui servira à transporter la chaleur vers la centrale.
- Les centrales à tour : un champ de miroirs orientables situés au sol renvoie les
rayons solaires sur une chaudière située en haut d'une tour.
- Les centrales à collecteurs paraboliques :le rayonnement solaire est concentré
sur la focale de paraboles orientables dans lesquelles se trouvent des mini-centrales
électriques[12].

31
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]
II.4.4. Les avantages et Les inconvénients des centrales solaires :
II.4.4.1. Les Avantages :
Se résument, en ce qui suit :
- L’énergie solaire est inépuisable et non polluante.
- L’énergie est propre et ne dégage pas de gaz à effet de serre.
- L’énergie solaire thermique permet d’assurer une partie des besoins en eau chaude
sanitaire et en chauffage. L’installation des panneaux solaires thermiques permet de
réaliser des économies conséquentes.
- Les frais de maintenance et de fonctionnement d’une installation thermique sont
relativement faibles.
- Il s’agit d’une source d’énergie électrique totalement silencieuse ce qui n’est pas le
cas, par exemple des installations éoliennes.
- Le rendement énergétique est positif : il faut en moyenne entre 3 et 4 ans pour que le
panneau produise l’énergie nécessaire à sa fabrication et un panneau solaire produit
en moyenne entre 9 à 14 fois l’énergie qu’il a consommé pour sa fabrication [12].

II.4.4.2. Les Inconvénients :


On peut citer :
- Le coût d’investissement d’une installation solaire thermique est relativement élevé.
- L’énergie solaire est une énergie intermittente ; Il faut donc un système de chauffage
d’appoint.
- La production d’énergie solaire n’est possible que lorsqu’il y a du soleil.
- Il faut pouvoir stocker la chaleur dans des ballons ou des dalles chauffantes.
- Un cycle de vie qui n’est pas éternel : la durée de vie d’une installation solaire est de
20 à 30 ans.
- Les rendements des panneaux solaires sont encore faibles et de l’ordre de 20 % (pour
les meilleurs)[12].

32
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]
II.5. Les Centrales Thermiques :
II.5.1. Définition :
La centrale thermique est une centrale électrique qui produit de l'électricité à partir
d'une source de chaleur (charbon, gaz, fioul, biomasse ou déchets municipaux). La source de
chaleur chauffe un fluide (souvent de l'eau) qui passe de l'état liquide à l'état gazeux (vapeur).
Cette vapeur entraine une turbine couplée à un alternateur qui transforme l'énergie cinétique
contenue dans la vapeur en énergie mécanique de rotation, puis en énergie électrique grâce
à une génératrice découvrant [13].

II.5.2. Historique :

La turbine à vapeur est le fruit du travail de nombreux chercheurs et ingénieurs, à la


fin du XIXe siècle. Parmi les contributions notoires au développement de ce type de turbine,
on peut mentionner celle du Britannique Charles Algernon Parsons et celles du Suédois
Carl Gustav Parsons qui est à l’origine du principe de la séparation des étages, selon lequel la
vapeur se dilate dans un certain nombre d’étages, produisant à chaque fois de l’énergie. Il y’a
également Délava qui fut le premier à concevoir des jets et des augets adaptés à une
utilisation efficace de la vapeur en expansion [14].

II.5.3. Description des principes organes d’une centrale thermique :


II.5.3.1. Turbine à vapeur :
II.5.3.1.1. Définition :

La turbine à vapeur est un moteur thermique à combustion externe, fonctionnant


selon le cycle thermodynamique dit de Clausius-Rankine. Ce cycle se distingue par le
changement d’état affectant le fluide moteur qui est en général de la vapeur d'eau. Elle
transforme l’énergie thermique de la vapeur d’eau pendant la détente en énergie
mécanique de rotation d’arbre pour entrainer un dispositif mécanique tournant. [13]

33
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]

Figure 8 Schéma d’une centrale thermique [13].

1 : Chaudière à vapeur 5 : Transformateur

2 : Electro filtre 6 : Condenseur

3 : Turbine à vapeur 7 : Tour de refroidissement

4 : Alternateur

II.5.3.1.2. Historique :

Si la première idée de turbine qui remonte La turbine à vapeur est un moteur


thermique à combustion externe, fonctionnant selon le cycle thermodynamique dit de
Clausius-Rankine. Ce cycle se distingue par le changement d’état affectant le fluide moteur
qui est en général de la vapeur d'eau. Elle transforme l’énergie thermique de la vapeur d’eau
pendant la détente en énergie mécanique de rotation d’arbre pour entrainer un dispositif
mécanique tournante à l'an 20 avant l'ère chrétienne, ce n'est que vers 1853 que M. Tournier,
ingénieur des Mines, démontra dans un mémoire adressé à l'Académie des Sciences, la
possibilité de réaliser une turbine à vapeur basée sur l'effet de réaction. En 1884 l’anglais
Parsons en construit le premier modèle d'une puissance de 6 ch, tandis que 10 ans plus tard
le Suédois de Laval réalise à son tour une turbine à réaction à usage industriel. En 1890,
l’Américain Charles Curtis met au point des turbines à action plus compactes que les Parsons

34
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]
avec un bon rendement. En 1901, L’ingénieur de génie Auguste Râteau conçoit la turbine
multicellulaire [13].

II.5.3.1.3. Principe :

Les turbines à vapeur produisent de l'électricité en utilisant la vapeur produite par un


générateur de vapeur alimentée par un combustible (charbon, gaz, uranium,) pour faire
entraîner une génératrice électrique. Le cycle de la vapeur d'eau est une suite de
transformations dans des systèmes ouverts successifs (chaudière, turbine. Condenseur et
pompe d’alimentation) [15].
Le cycle de Rankine est à la base des machines utilisant la vapeur d'eau dans la
centrale thermique [15]. Le cycle Rankine utilisé dans les centrales thermiques peut être
représenté par un schéma T-H. Figure 9 présente un cycle de Rankine simple.

int
4

Surchauffeur
T
3 4
Chaudière
Turbine à

Vapeur Wturb- out Pompe


Alimentaire 3
Chaudière Turbine à
5 Vapeur
Q out 2 Chaleur utile
Q int 1 5
Condenseur Condenseur
Pompe Chaleur perdue
2
H
1

Figure 9 Schéma T-H du cycle de


Rankine [15].

Le 1er processus du cycle de Rankine est l’augmentation de la pression de l’eau


provenant du condenseur, à l’aide d’une pompe d’extraction. L’élévation de pression est

35
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]
accompagnée d’une légère augmentation d’enthalpie. La ligne 1-2 représente l’énergie
ajoutée par la pompe alimentaire.

Le 2ème processus du cycle de Rankine (ligne 2-3) correspond à un apport de chaleur


(représentée par Q) à l’eau entrant dans la chaudière. L’eau, dans la chaudière, passe de
liquide à l’état de vapeur, puis est séchée et surchauffée. La production d e vapeur est
supposée se produire à pression constante. De l’énergie est ajoutée à la vapeur lors de son
passage à travers le surchauffeur (ligne 3-4). La vapeur se détend et se refroidit en traversant
la turbine, ligne 4-5. L’énergie de la vapeur se transforme en travail.

Le dernier processus du cycle de Rankine ligne 5-1, est la condensation de la vapeur à


la sortie de la turbine. La condensation entraîne une perte considérable de chaleur, appelée
chaleur de condensation [15].

II.5.3.1.4. Les avantages :

Le principal avantage des turbines à vapeur c’est qu’ils sont des moteurs à combustion
externe. De ce fait, tous les combustibles (gaz, fuel, charbon, déchets, chaleur résiduelle) et
notamment les moins chers peuvent être utilisés pour l’alimenter en vapeur. Le chauffage
peut même se faire par énergie solaire. Le rendement peut atteindre des valeurs assez élevées
d’où des frais de fonctionnement réduits [16].

II.5.3.1.5. Les inconvénients :

Le coût et la complexité des installations les réservent le plus souvent à des


installations dépaissance élevée pour bénéficier d’économies d’échelle. Hormis des cas
particuliers, les moteurs et turbines à gaz sont mieux adaptés en dessous d’environ 10 MW.
Le refroidissement du condenseur nécessite des grands débits d’eau ou des Aéroréfrigérants
encombrants ce qui limite d’emblée leur domaine d’emploi aux installations fixes ou navales
[16].

36
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]
II.5.3.2. Les chaudières :
II.5.3.2.1. Introduction :

La chaudière est un dispositif permettant de chauffer l'eau et de produire de la vapeur


si l'eau est chauffée au-delà de la pression atmosphérique. Son rôle est essentiellement de
transmettre de l’énergie apparaissant sous forme de chaleur (avec ou sans combustion) à de
l’eau sous pression pour obtenir soit de l’eau surchauffée sous pression, soit de la vapeur ou
un fluide à l’état supercritique devenant de la vapeur par détente.
Industriellement, on utilise les chaudières pour produire la vapeu r nécessaire au
fonctionnement des procédés. La source de chaleur peut être fournie par un combustible (gaz,
Fioul, charbon…) ou une résistance électrique [17].

Figure 10 Chaudière industrielle [17].

II.5.3.2.2. Principe de fonctionnement d’une chaudière :

Les principaux composants d’une chaudière sont illustrés dans la Fig.11. Le


combustible peut être toute substance qui est brûlée pour fournir de la chaleur ; de l’air est
nécessaire à la combustion. La combustion est un mélange de combustible et d’air brulant
pour produire de l’énergie calorifique. Le foyer est un espace clos à l’intérieure de la chaudière
dans lequel se produit la combustion. Les gaz chauds qui en résultent entrent en contact avec
la surface d’échange thermique avant d’être évacués à l’atmosphère par une cheminée. Le
gaz évacué de la chaudière est appelé gaz de combustion. La chaleur fournie par la flamme de

37
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]
combustion et le gaz chaud chauffe l’eau d’alimentation et la transforme en vapeur ou l’eau
chaude. La vapeur ou l’eau chaude sont des fluides caloporteurs utilisés selon les exigences
de l’installation, la purge n’est pas une forme utile d’énergie mais est une opération nécessaire
à long terme pour le bon fonctionnement de la chaudière [18].

Figure 11 Fonctionnement d’une chaudière [18].

II.5.3.3. Les Condenseurs :


II.5.3.3.1. Introduction :

Il est de coutume de designer un condenseur par un appareil dont la fonction est de


condenser de la vapeur, le réchauffage obligatoire du fluide froid auxiliaire n’étant qu’une
conséquence (parfois nuisible). Par opposition aux échangeurs de chaleur (réchauffeurs) où la
condensation de vapeur n’est qu’un moyen d’obtenir le but désiré : le réchauffage d’un
certain fluide [19].

II.5.3.3.2. Classification des condenseurs :

Nous pouvons classer les condenseurs en deux grandes familles :


Les condenseurs par surface, sans contact entre la vapeur à condenser et le fluide
réfrigérant, une surface d’échange s’interposant entre eux.
Le condenseur par mélange avec, comme leur nom l’indique, mélange totale entre la
vapeur à condenser et le fluide réfrigérant.
Ces derniers restent très peu utilisés du fait de l’impossibilité de mélange entre la
vapeur et l’eau de refroidissement, en générale de l’eau brute [19].

38
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]
II.5.3.3.3. Principe de fonctionnement :

Les condenseurs sont souvent des échangeurs de chaleur à calandre et faisceau


tubulaire.

La condensation se fait presque systématiquement dans la calandre. On utilise


généralement des tubes d'un centimètre de diamètre et de longueur comprise
entre 2 et 6 mètres, avec un pas triangulaire ou un pas carré. Un des critères pour ces choix
est souvent la perte de charge, surtout pour des appareils travaillant à pression réduite.

Dans le cas d'une pompe à chaleur, le fluide frigorigène, après avoir emmagasiné de
la chaleur et s'être évaporé dans l'évaporateur, circule dans un circuit fermé. Ensuite, il passe
à proximité d'une source plus fraiche (air, sol ou eau) et ainsi se condense pour refaire un
cycle.

Cet échangeur de chaleur permet la condensation du fluide frigorigène.


Ce phénomène exothermique permet de restituer de la chaleur au médium (eau, air...), donc
de le réchauffer. C'est par exemple le cas dans une chaudière à condensation [20].

II.5.3.4. Les pompes centrifuges :

Les pompes centrifuges utilisent un principe rotodynamique, le plus souvent en


utilisant une roue tournant à une fréquence élevée qui permet un modèle d'écoulement
‘radial’ ou ’axial’.

II.5.3.4.1. Historique :

Les pompes centrifuges sont difficiles à dater. On a pu créditer Denis Papin d'en avoir
fabriqué une des premières au XVIIe siècle1, mais des machines similaires bien plus anciennes
ont été décrites. En 1735, M. Le Demour invente une pompe basée sur ce principe pour être
utilisée dans les jardins du roi.

La seconde moitié du XIXe siècle voit le démarrage de l'utilisation des pompes


centrifuges (Angleterre - Allemagne). Plusieurs modèles sont présentés à la grande exposition

39
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]
universelle de Londres en 1851. Cependant l'utilisation des pompes alternatives restera la
règle dans l'industrie du XIXe siècle.

II.5.3.4.2. Principe de fonctionnement :

Une pompe centrifuge accélère le fluide qui la traverse en lui communiquant un


mouvement de rotation, donc une certaine puissance hydraulique.

Cette énergie hydraulique peut être vue comme la somme d’une énergie cinétique
déterminée par le mouvement liquide dans le tube et d’une énergie potentielle stockée soit
sous la forme d’un accroissement de pression soit sous celle d'une augmentation de hauteur
(théorème de Bernoulli).

Le rendement varie en fonction du point de fonctionnement, et dépend également de


la machine. Pour les machines usuelles, les catalogues de constructeurs indiquent qu'il se situe
le plus souvent entre 70 % et 90 %.

Une pompe centrifuge ne délivre ni une quantité de liquide fixée, ni une pression
déterminée : le point de fonctionnement est déterminé par la résistance du circuit connecté
à la pompe.

Elle augmente simultanément ces deux paramètres, en sorte que le débit obtenu
dépend de la pression selon une certaine relation qui définit dans un graphique débit –
pression une courbe qu’on appelle « courbe caractéristique de la pompe ».

Faisceaux typiques de courbes représentatives du fonctionnement d'une même


machine équipée d'impulser de diamètres différents

Cette courbe caractéristique est le plus souvent décroissante : la pression diminue


quand le débit augmente, et affecte une forme grossièrement parabolique.

La pression obtenue lorsque la pompe fonctionne à débit nul est la pression maximale
à laquelle le circuit aval puisse être soumis et constitue un paramètre de dimensionnement
très important pour toute l’installation aval.

40
Chapitre 02 Généralités sur les centrales énergétiques
[TITRE DU DOCUMENT]
III. Conclusion :

Ce chapitre décrit avec détail les différentes centrales productrices d’énergie


rencontrées dans la pratique. En effet, les principes de fonctionnement, ainsi que les
différents organes rencontrés au niveau de ces centrales sont largement discutés.

41
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
I. Introduction :

Ce chapitre porte essentiellement sur l’étude énergétique d’une centrale thermique


industrielle à vapeur. Ici, on donne le principe de fonctionnement et les caractéristiques
thermodynamiques aux différents points de la centrale. Par ailleurs, un bilan énergétique
complet avec le calcul des différents rendements énergétiques sont également représentés.

II. Description de la centrale industrielle :

La centrale thermique (Fig. 12) objet d’étude à une puissance de l’ordre de 176MW. Elle
regroupe les éléments suivants :

 Une chaudière
 Une turbine.
 Un condenseur.
 Six réchauffeurs.
 Un alternateur.
 Une bâche d’alimentation.
 Six soutirages

42
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]

Figure 12 schéma du central industriel

43
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
II.1. Propriétés thermodynamique aux points notables de la centrale :

Les propriétés thermodynamiques essentielles sont regroupées dans le Tableau 1.

44
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]

45
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
II.2. Principe de fonctionnement d’une centrale thermique :

Après l’alimentation de la chaudière par l’eau, une combustion est produite dans la
chambre de combustion en dégageant une quantité de chaleur qui échauffe et vaporise l’eau
qui circule dans les tubes tapissant les parois de cette chambre.
La vapeur saturante humide formée est envoyée dans le ballon, le rôle de ce dernier est très
important car il permet de séparer la vapeur du liquide.
La vapeur saturante sèche (ne contient pas de gouttelettes d’eau liquide) quitte le
ballon et passe par les surchauffeurs de la chaudière en bénéficiant d’une augmentation
d’enthalpie, après elle traverse la turbine se détend dans une turbine et abandonne une
grande partie de son énergie.
La vapeur qui s’échappe de la turbine se dirige vers le condenseur. Après le
changement de phase ‘’vapeur-liquide’’ (condensation) dans le condenseur, il vient le rôle des
pompes d’extraction pour extraire les condensats (c.à.d. l’eau située dans le fond du
condenseur) et qui sont refoulés dans les réchauffeurs (1 et 2) alimentés par de la vapeur de
soutirage, pour y arrivé en fin dans la bâche alimentaire avec le système dégazage.
La bâche alimentaire constitue à la fois un réchauffeur particulier et une réserve d’eau,
le dégazeur assure une teneur très faible en (O2) dissous dans l’eau afin de limiter la corrosion
des matériaux tel que les aubages de la turbine et les aubes de générateur de vapeur.
Une fois l’eau est dégazée, il pénètre dans la bâche alimentaire, ensuite vent le rôle des
pompes alimentaires qui effectuent une pression importante sur l’eau avant de la refouler
dans la chaudière et le circuit tourne de nouveau.

Figure 13 Schéma simplifié d'une centrale thermique à vapeur [21]

46
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
Le refroidissement est assuré soit à l’aide de l’eau de mer ou l’eau d’un fleuve dans le
cas d’un circuit ouvert et à l’aide de l’eau d’un circuit de réfrigération dans les cas d’un circuit
fermé. Le condenseur travaille presque sous vide, la réalisation du vide est assurée par des
pompes à vide.

II.3. Représentation du cycle de fonctionnent dans un diagramme de Mollier :

Ce cycle est un cycle à resurchauffe.

Figure 14 Diagramme de Mollier

47
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
III. Bilan énergétique du central thermique :
III.1. Détermination du rendement de la turbine :

La turbine est une machine à une ligne d’arbre composée de corps 𝑯𝑷 (Haute
Pression), 𝑴𝑷 (moyenne Pression), et 𝑩𝑷 (Basse Pression) qui servent à convertir un courant
de vapeur (énergie thermique) provenant du générateur de vapeur en énergie mécanique qui
sert à tourner l’arbre et à entrainer l’alternateur. Ces corps sont By-passés et permettent un
conditionnement de la vapeur.

III.1.1. Détermination du rendement isentropique de la turbine HP :

Le rendement isentropique de détente est en général de l’ordre de 85% il dépend


évidemment de la qualité de la vapeur détendue : vapeur sèche ou vapeur humide avec une
quantité de liquide plus ou moins importante. Pour un titre en vapeur faible en sortie de
turbine (75% à 80% par exemple), les irréversibilités seront plus importantes, donc le
rendement isentropique sera plus faible, que pour un titre plus élevé. On note également que
plus les pertes de charge sont importantes, plus le rendement diminue.

Ceci s’explique par la diminution de la chute d’enthalpie aux bornes de la turbine et


d’une chute relativement moindre aux bornes du générateur de vapeur [2].

Figure 15 𝐶𝑎𝑟𝑎𝑐𝑡é𝑟𝑖𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑡𝑢𝑟𝑏𝑖𝑛𝑒 𝐻𝑃

48
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
Le rendement se calcule comme suit :

h2 − h3
ɳHP =
h2 − h3s

A.N :

3421 − 3112,9
ɳHP = = 0,77
3421 − 3020

ɳHP = 77%

III.1.2. Détermination du rendement isentropique de la turbine MP :

Figure 16 caractéristiques de la turbine Mp

Il est donné par :

h5 − h8
ɳMP =
h5 − h8s

A.N :
3528,6 − 3026,5
ɳMp = = 0,871
3528,6 − 2951
ɳMp = 87,1%

49
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]

III.1.3. Détermination du rendement isentropique de la turbine BP :

Figure 17 Caractéristique de la turbine


BP

Le rendement isentropique du corps BP est donné par :


h8 − h13
ɳBP =
h8 − h13s

A.N :
3026,5 − 2450
ɳBp = = 0,805
3026,5 − 2310
ɳMp = 80,5%

III.1.4. Détermination du rendement isentropique des trois corps :

(h2 − h3 ) + (h5 − h8 ) + (h8 − h13 )


ɳT =
(h2 − h3s ) + (h5 − h8s ) + (h8 − h13s )

A.N :

1387,2
ɳT = = 0,82
1692,5

ɳT = 82%

50
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
III.2. Calcul des débits de soutirage :

L’installation thermique objet d’étude fonctionne suivant le cycle représenté sur la


(Fig. 14). Ce cycle est un cycle à resurchauffe. On constate bien que les soutirages sont
effectués au niveau des corps de la turbine. Donc, il faut identifier au début les débits
d’admission au niveau de chaque corps.

On a :

- Corps HP : ṁHP =150,539 Kg/s


- Corps MP : ṁMP = 119,3 Kg/s
- Corps BP : ṁBP = 111,88 Kg/s

Les débits de soutirage au niveau des lieux des soutirages sont calculés comme
suit :

Soutirage (A) corps HP :


ṁ9′
XA =
ṁHP
A.N :
4,34
X A= = 0,029
150,539

Soutirage (B) corps MP :

ṁ7′
X𝐵 =
ṁMP

A.N :

10,6
X B= = 0,089
119,3

Soutirage (C) corps MP :

ṁ6′
X𝐶 =
ṁMP

A.N :

51
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
16,739
X C= = 0,139
119,3

Soutirage (D) corps BP :

ṁ10′
XD =
ṁBP

AN :

4,272
X D= = 0,038
111,88

Soutirage (E) corps BP :

ṁ11′
X𝐸 =
ṁBP

A.N :

2,158
XE = = 0,019
111,88

Soutirage (F) corps BP :

ṁ12′
XF =
ṁBP

A.N :

0,99
XF = = 0,009
111,88

III.3. Calcul thermique du condenseur :

Dans notre calcul, on va déduire la valeur du flux thermique porté au fluide réfrigérant
ɸe, la valeur de rapport Rd, la surface réduite du condenseur et l’efficacité du condenseur.

Les caractéristiques du condenseur sont :

 Poids du condenseur vide : 120 000 Kg ;


 Nombre de tubes : 6800 tubes ;

52
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
 Diamètre extérieur des tubes : dext = 20 mm ;
 Diamètre intérieur des tubes : dint = 19 mm ;
 Epaisseur des tubes (e) :
e = dext − dint = 20 − 19 = 1 mm ;
 Longueur des tubes : L = 10 m ;
 Surface d’échange (A) :
S = dext × π × L × N = 4273 m2 ;
 Enthalpie d’entrée du condenseur : h13 = 2364 Kj/Kg ;
 Enthalpie de sortie du condenseur : h14 = 137 Kj/Kg ;
 Le titre X=1 ;
 Le débit massique : ṁm = 111,88 Kg/s ;
 Le débit volumique d’eau de refroidissement : ṁe = 1,7 m3 /s ;
 Masse volumique de l’eau de refroidissement (mer) : e = 1020 Kg/ m3 ;
 Masse volumique de la vapeur : v = 0,048 Kg/ m3 ;
Kj
 La chaleur massique de l’eau : Cpe = 4,01 Kg . °C ;

 Température de vapeur à l’entrée :T13 = 33,95 °C ;


 Température de l’eau de refroidissement à l’entrée : T30 = 16°C ;
 Température de l’eau de refroidissement à la sortie : T31 = 22°C ;

III.3.1.1. Débit volumique de la vapeur :


Il est donné par la relation suivante :
ṁm
ṁv =
v
A.N :
111,88
ṁv = = 2330,83 m3 /s
0,048

III.3.1.2. Calcul de DTLM :

(T31 − T30 )
DTLM = (1)
(T − T30 )
ln 13
(T13 − T31 )

53
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
A.N :

(22 − 16)
DTLM =
(33,95 − 16)
ln
(33,95 − 22)

DTLM = 14,75°C

III.3.1.3. Bilan thermique du condenseur :

On peut écrire le bilan thermique du condenseur comme suit :

ṁv × Lv × X13 = ṁv (T13 − T14 )


= ṁe × Cpe
× (T31 − T30 ) (2)

 Cpe :la chaleur massique de l’eau.


 Lv : la chaleur latente de vaporisation de l’eau.
 ṁv : le débit de vapeur.
 ṁe : le débit de l’eau refroidissement.
Figure 18 Schéma d’un
Le passage de l’état (13) a l’état (14) correspond à condenseur

la condensation d’une vapeur X13, le membre gauche de l’équation (2) est égal à :ṁv ×
Lv × X13 .

III.3.1.4. Le rapport des débits eau-vap 𝐑 𝐝 :

ṁe × e
Rd =
ṁv × v

A.N :
1,7 × 1020
Rd = = 15,5
2330,83 × 0,048
Par ailleurs, on peut également écrire que le flux thermique « ɸ » comme suit :

ɸ = h∗ × S × DTLM (3)

Où :

54
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
 ∗
h : Coefficient global d’échange de chaleur ;
 S : Surface d’échange thermique eau-vapeur ;
 DTLM : Ecart moyen logarithmique de température entre l’eau de refroidissement
et la vapeur échappée de la turbine.

A.N : avec : h∗ = 3352,1 W/m²K

ɸ = 3352,1 × 4273 × 14,75

ɸ = 598,007 MW

III.3.1.5. La surface réduite  :

Par combinaison entre les équations (1), (2) et (3), on obtient :

(T13 − T30 ) (T31 − T30 )


 = ln =
(T13 − T31 ) DTLM

(T31 − T30 )
=
DTLM
A.N :
6
= = 0,407
14,75

III.3.1.6. Calcule l’efficacité du condenseur 𝜶 :

𝛼 = 1 − 𝑒 − = 0,3344

𝛼 = 33,44%

III.3.2. Réchauffeur :

La (Fig. 19) représente le schéma de principe d’un réchauffeur à surface. Ce dernier est
constitué d’une enceinte indéformable. Au niveau de cette enceinte, l’eau reçoit une
puissance chaleur de la part de la vapeur.

55
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]

Figure 19 réchauffeur

III.3.2.1. Calcul des enthalpies et des températures de chaque réchauffeur

Bilan thermique du réchauffeur (A) :

Reçoit de la vapeur surchauffée du soutirage n°1 (A) :


P9’= 38 bar

9’ t9’= 356 C°

h9’= 3112 kj/kg

ṁ9’= 4,34 kg/s


P22= 38 bar

23 22 t22= ??? C°

P23= 175 bar h22= 844 kj/kg

t23= 211 C° ṁ22= 150,54 kg/s

h23= 916 kj/kg s


29 P29= 38 bar
ṁ23= 150,54 kg/s
t29= ??? C°

h29= ??? kj/kg

ṁ29= 4,34 kg/s

56
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
Détermination de la température d’entrée t22 d’eau d’alimentation dans le
réchauffeur :

h
h22 = cpeau . t 22 t 22 = cp22
eau

Pour : cpeau = 4.18 Kj/Kg. C° h22 = 844 kj/kg

844
A.N : t 22 = 4.18

t 22 = 201,9 C°

Bilan de masse :

∑𝐞𝐧𝐭𝐫é𝐞𝐬 = ∑𝐬𝐨𝐫𝐭𝐢𝐞𝐬

ṁ22 = ṁ23 = 150,54 kg/s

ṁ9′ = ṁ29 = 4,34 Kg/s

Bilan thermique :

Ṡ − Ė + Ṡt = 0 → Ṡt = 0 (R. P)

ṁ22 × h22 + ṁ9′ × h9′ = ṁ23 × h23 + ṁ29 × h29


ṁ22 × h22 + ṁ9′ × h9′ − ṁ23 × h23
h29 =
ṁ29

A.N :
150,54 × 844 + 4,34 × 3112 − 150,54 × 908
h29 =
4,34
h29 = 892,06 kj/kg

D’après le diagramme de Mollier on trouve :

P = 18,1 bar →

Détermination de la température de sortie de la vapeur du réchauffeur.

P29 = 18,1 bar  t 29 = 208 °C

h29 = 892,06 kj/kg

t 29 ∶ Déterminée d’après le diagramme de Mollier.

57
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
Bilan thermique du réchauffeur (B) :

Reçoit de la vapeur surchauffée du soutirage n°2 (B) :


P7’= 15,7 bar
7’
t7’’= 423 C°

h7’= 3305 kj/kg

ṁ7’= 10,7 kg/s


P21= 38 bar

22 21 t21= ??? C°

h21= 661 kj/kg


P22= 176 bar ṁ21= 150,54 kg/s
29’ 28
t22= 196 C° s
P29’= 6,38 bar P28= 6,04 bar
h22= 844 kj/kg
t29’= 161 C° t28= ??? C°
ṁ22= 150,54 kg/s
h29’= h29 kj/kg h28= ??? kj/kg

ṁ29’= 4,34 kg/s ṁ28= 14,5 kg/s

Détermination de la température d’entrée d’eau t21 d’alimentation dans le


réchauffeur :


ℎ21 = 𝑐𝑝𝑒𝑎𝑢 . 𝑡21 𝑡21 = 𝑐𝑝 21
𝑒𝑎𝑢

Pour : 𝑐𝑝𝑒𝑎𝑢 = 4.18𝐾𝑗/𝐾𝑔. 𝐶° ℎ21 = 661 𝑘𝑗/𝑘𝑔

661
A.N : 𝑡21 = 4.18

𝑡21 = 158,14 𝐶°

Bilan de masse :

∑𝒆𝒏𝒕𝒓é𝒆𝒔 = ∑𝒔𝒐𝒓𝒕𝒊𝒆𝒔

ṁ22 = ṁ21 = 150,54 𝑘𝑔/𝑠

ṁ7′ + ṁ29′ = ṁ29 = 14,5 𝐾𝑔/𝑠

Bilan thermique :

Ṡ − Ė + Ṡ𝑡 = 0 → Ṡ𝑡 = 0 (𝑅. 𝑃)

58
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
ṁ28 × ℎ28 + ṁ22 × ℎ22 = ṁ7′ × ℎ7′ + ṁ29′ × ℎ29′ + ṁ21 × ℎ21

ṁ7′ × ℎ7′ + ṁ29′ × ℎ29′ + ṁ21 × ℎ21 − ṁ22 × ℎ22


ℎ28 =
ṁ28

A.N :

3305 × 10,7 + 829,06 × 4.34 + 3120 × 150,45 − 844 × 150,54


ℎ28 =
14,5

ℎ28 = 685,22 𝑘𝑗/𝑘𝑔

D’après le diagramme de Mollier on trouve :

𝑃 = 6,04𝑏𝑎𝑟 →

Détermination de la température de sortie de la vapeur du réchauffeurs.

𝑃28 = 6,04 𝑏𝑎𝑟  𝑡28 = 162 °𝐶

ℎ28 = 685,22 𝑘𝑗/𝑘𝑔

𝑡28 ∶ Est détermine d’après le diagramme de Mollier.

Bilan thermique du réchauffeur (D) :

Reçoit de la vapeur surchauffée du soutirage n°4 (D) :


P10’= 1,77 bar

10’ t10’= 173 C°

h10’= 2817 kj/kg

ṁ10’= 4,272 kg/s


P18= 7,88 bar

19 18 t18= ??? C°

h18= 218 kj/kg


P19= 6,9 bar
ṁ18= 119,3 kg/s
t19= 72 C° P27= 1,54 bar
s
h19= 302 kj/kg 27 t27= ??? C°

ṁ19= 119,30 kg/s h27= ??? kj/kg

ṁ27= 4,242 kg/s

59
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
Détermination de la température d’entrée d’eau t22 d’alimentation dans le
réchauffeur :


ℎ18 = 𝑐𝑝𝑒𝑎𝑢 . 𝑡18 𝑡18 = 𝑐𝑝 18
𝑒𝑎𝑢

Pour : 𝑐𝑝𝑒𝑎𝑢 = 4.18𝐾𝑗/𝐾𝑔. 𝐶° ℎ18 = 218 𝑘𝑗/𝑘𝑔

218
A.N : 𝑡18 = 4.18

𝑡18 = 52,13 𝐶°

Bilan de masse :

∑𝒆𝒏𝒕𝒓é𝒆𝒔 = ∑𝒔𝒐𝒓𝒕𝒊𝒆𝒔

ṁ19 = ṁ18 = 119,30 𝑘𝑔/𝑠

ṁ10′ = ṁ27 = 4,242 𝐾𝑔/𝑠

Bilan thermique :

Ṡ − Ė + Ṡ𝑡 = 0 → Ṡ𝑡 = 0 (𝑅. 𝑃)

ṁ19 × ℎ19 + ṁ27 × ℎ27 = ṁ10′ × ℎ10′ + ṁ18 × ℎ18

ṁ18 × ℎ18 + ṁ10′ × ℎ10′ − ṁ19 × ℎ19


ℎ27 =
ṁ27

A.N :

119,3 × 218 + 2817 × 4,242 − 119,3 × 302


ℎ27 =
4,272

ℎ27 = 489,1 𝑘𝑗/𝑘𝑔

D’après le diagramme de Mollier on trouve :

𝑃 = 1,54 𝑏𝑎𝑟 →

Détermination de la température de sortie de la vapeur du réchauffeurs.

𝑃27 = 1,54 𝑏𝑎𝑟  𝑡27 = 112 °𝐶

ℎ27 = 892,06 𝑘𝑗/𝑘𝑔

𝑡27 ∶ Est détermine d’après le diagramme de Mollier.

60
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
Bilan thermique du réchauffeur (E) :

Reçoit de la vapeur surchauffée du soutirage n°5 (E) :


P11’= 0,636 bar
11’ T11’’= 87,43 °C

H11’= 2652,1 kj/kg

ṁ11’= 2,158 kg/s


P17= 8,3716 bar

18 17 T17= 39 °C
P18= 7,88 bar h17= 169 ,3 kj/kg
t18= 50,23 °C ṁ17= 119,3 kg/s
h18= 218,78 kj/kg s
27’ 26
ṁ18= 119,3 kg/s P26= 0,52 bar
P27’= 15,682 t26=??? °C
t27’= 87 °C h26=??? kj/kg
h27’= h29 kj/kg ṁ26= 6,43 kg/s
ṁ27’= 10,16 kg/s

Détermination de la température d’entrée d’eau t17 d’alimentation dans le


réchauffeur :


ℎ17 = 𝑐𝑝𝑒𝑎𝑢 . 𝑡17 𝑡17 = 𝑐𝑝 17
𝑒𝑎𝑢

Pour : 𝑐𝑝𝑒𝑎𝑢 = 4.18𝐾𝑗/𝐾𝑔. 𝐶° ℎ17 = 169,3 𝑘𝑗/𝑘𝑔


169,3
A.N : 𝑡17 = 4.18

𝑡17 = 40.50 𝐶°

Bilan de masse :

∑𝒆𝒏𝒕𝒓é𝒆𝒔 = ∑𝒔𝒐𝒓𝒕𝒊𝒆𝒔

ṁ18 = ṁ17 = 119,3 𝑘𝑔/𝑠

ṁ27′ + ṁ11′ = ṁ26 = 6,3 𝐾𝑔/𝑠

Bilan thermique :

Ṡ − Ė + Ṡ𝑡 = 0 → Ṡ𝑡 = 0 (𝑅. 𝑃)

61
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
ṁ17 × ℎ17 + ṁ27′ × ℎ27′ + ṁ9′ × ℎ9′ = +ṁ26 × ℎ26 + ṁ18 × ℎ18

ṁ17 × ℎ17 + ṁ27′ × ℎ27′ + ṁ9′ × ℎ9′ − ṁ18 × ℎ18


ℎ26 =
ṁ26

A.N :
169 × 119,3 + 489,1 × 4,272 + 2652 × 2,158 − 119,3 × 218
ℎ26 =
6,43

ℎ26 = 296,99 𝑘𝑗/𝑘𝑔

D’après le diagramme de Mollier on trouve :

𝑃 = 0,52 𝑏𝑎𝑟 →

Détermination de la température de sortie de la vapeur du réchauffeur.

𝑃26 = 0,52 𝑏𝑎𝑟  𝑡26 = 78 °𝐶

ℎ26 = 296,99 𝑘𝑗/𝑘𝑔

𝑡26 ∶ Détermine d’après le diagramme de Mollier.

Bilan thermique du réchauffeur (F) :

Reçoit de la vapeur surchauffée du soutirage n°6 (F) :

P12’= 0,2 bar

12’ t12= 59,5 C°

h12’= 2490,2 kj/kg

ṁ12= 0,99 kg/s


p15= 10,14 bar

16 15 t15=33,95 c°
p16= 8,862 bar h15= 146 kj/kg
t16= 38,8 c° ṁ15= 119,3 kg/s
P24’= 0,05 bar
h16= 163,2 kj/kg s
24’ t24’= ??? C°
ṁ16= 119,3 kg/s
h24’ ???kj/kg

ṁ24’= 0,99

62
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
Détermination de la température d’entrée d’eau t22 d’alimentation dans le réchauffeur :


ℎ15 = 𝑐𝑝𝑒𝑎𝑢 . 𝑡15 𝑡15 = 𝑐𝑝 15
𝑒𝑎𝑢

Pour : 𝑐𝑝𝑒𝑎𝑢 = 4,18𝐾𝑗/𝐾𝑔. 𝐶° ℎ15 = 146 𝑘𝑗/𝑘𝑔

146
A.N : 𝑡15 = 4.18

𝑡15 = 34,92 𝐶°

Bilan de masse :

∑𝒆𝒏𝒕𝒓é𝒆𝒔 = ∑𝒔𝒐𝒓𝒕𝒊𝒆𝒔

ṁ15 = ṁ16 = 119,3 𝑘𝑔/𝑠

ṁ12′ = ṁ24′ = 0,99 𝐾𝑔/𝑠

Bilan thermique :

Ṡ − Ė + Ṡ𝑡 = 0 → Ṡ𝑡 = 0 (𝑅. 𝑃)

ṁ15 × ℎ15 + ṁ12′ × ℎ12′ = ṁ16 × ℎ16 + ṁ24′ × ℎ24′

ṁ15 × ℎ15 + ṁ12′ × ℎ12′ − ṁ16 × ℎ16


ℎ24′ =
ṁ24′

A.N :

146 × 119,3 + 2490 × 0,99 − 163 × 119,3


ℎ24′ =
0,99

ℎ24′ = 417,51 𝑘𝑗/𝑘𝑔

D’après le diagramme de Mollier on trouve :

𝑃 = 0,05 𝑏𝑎𝑟 →

Détermination de la température de sortie de la vapeur du réchauffeurs.

𝑃24′ = 0,05 𝑏𝑎𝑟  𝑡24′ = 33,95 °𝐶

ℎ24′ = 417,51 𝑘𝑗/𝑘𝑔

𝑡24′ ∶ Déterminée d’après le diagramme de Mollier.

63
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
IV. Calcul des différents rendements
IV.1. Rendement du condenseur :

Par manque de données, on va considérer que le rendement du condenseur (de


condensation) est de 100%.

ɳ𝑐 = 1

IV.2. Calcul du rendement du cycle réel :

Le rendement du cycle réel n’est que le rapport du travail réel de la turbine 𝑊𝑟é𝑒𝑙 et de la
quantité de chaleur fournie par la chaudière à la vapeur. Il se calcule comme suit :

𝑊𝑟é𝑒𝑙
ɳ𝑟é𝑒𝑙 =
𝑄

𝑊𝑟é𝑒𝑙 = (ℎ2 − ℎ3 ) + (ℎ5 − ℎ13 )

𝑄 = (ℎ2 − ℎ14 ) + (ℎ5 − ℎ3 )

Alors on obtient :

(ℎ2 − ℎ3 ) + (ℎ5 − ℎ13 )


ɳ𝑟é𝑒𝑙 =
(ℎ2 − ℎ14 ) + (ℎ5 − ℎ3 )

A.N :

(3421 − 3112) + (3528 − 2364)


ɳ𝑟é𝑒𝑙 =
(3421 − 137) + (3528,6 − 3112)

1466
ɳ𝑟é𝑒𝑙 = = 0,3962
3700

ɳ𝑟é𝑒𝑙 = 39,62%

64
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
IV.3. Calcul du rendement mécanique :

Le rendement mécanique n’est que le rapport du travail de la turbine (récupéré au


niveau de l’arbre) au travail thermodynamique de la vapeur fournie aux aubages (travail
nécessaire pour faire tourner la turbine). Il se calcule de la manière suivante :

𝑊𝑠
ɳ𝑚é𝑐𝑎𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒 =
𝑊 𝑣𝑎𝑝

𝑊𝑠
ɳ𝑚é𝑐𝑎𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒 =
(ℎ2 − ℎ3 ) + (ℎ5 − ℎ13 )

IV.3.1.1. Calcul de 𝑾𝒔 :

Pour notre installation, on a :

𝑃𝑠 = 176𝑀𝑊 Pour un débit de l’ordre de 150,539 Kg/s

𝑃𝑠 Est la puissance de sortie recueillie sur l’arbre de la turbine.

Il vient :

𝑃𝑠
𝑊𝑠 =

A.N :
176 × 1000
𝑊𝑠 = = 1169,132 𝐾𝑗/𝐾𝑔
150,539

Également, on a :

𝑊𝑡 = (ℎ2 − ℎ3 ) + (ℎ5 − ℎ13 )

A.N :

𝑊𝑡 = (3412 − 3112) + (3528,6 − 2364)

𝑊𝑡 = 1464 𝐾𝑗/𝐾𝑔

Il arrive finalement :

65
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
𝑊𝑠
ɳ𝑚é𝑐𝑎𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒 =
𝑊𝑡

A.N :

1169,132
ɳ𝑚é𝑐𝑎𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒 = = 0,7986
1464

ɳ𝑚é𝑐𝑎𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒 = 79,86 %

IV.3.2. Calcul du rendement des auxiliaires :

Dans une centrale industrielle, il est bien établi qu’une portion du travail recueillie sur
l’arbre de la turbine est utilisée pour faire fonctionner les autres organes de l’installation tels
que : les différentes pompes, les éléments de la chaudière (ventilateur, broyeurs, etc.), bâche
alimentaire ………………etc.
La portion du travail est donnée comme suite :
𝑊′𝑠 = 6% 𝑑𝑒𝑊𝑠

𝑊′𝑠 = 0,06 × 𝑊𝑠

A.N :

𝑊′𝑠 = 0,06 × 1169,132

𝑊′𝑠 = 70,148 𝑘𝑗/𝑘𝑔

Le rendement des auxiliaires sera alors :

𝑊𝑠 − 𝑊′𝑠
ɳ𝑎𝑢𝑥 =
𝑊𝑠

A.N :

1169,132 − 70,148
ɳ𝑎𝑢𝑥 = = 0,9399
1169,132

ɳ𝑎𝑢𝑥 = 94%

66
Chapitre 03 Bilan énergétique d’une centrale thermique
[TITRE DU DOCUMENT]
IV.3.3. Rendement de la chaudière :

Par manque de données nécessaire pour le calcul du rendement de la chaudière, on va


considérer (selon la littérature) que le rendement de la chaudière (rapporté au pouvoir
calorifique inferieur= P.C.I) est de l’ordre de 92% [22].

ɳ𝐶ℎ = 92%

IV.3.4. Rendement de l’alternateur

IL représente le rapport de la puissance électrique de l’alternateur et la puissance


produite au niveau de l’arbre de la turbine.

𝑃𝑎𝑙𝑡
ɳ𝑎𝑙𝑡 = ; 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑃𝑎𝑙𝑡 = 175 𝑀𝑊
𝑃𝑠

A.N :

175
ɳ𝑎𝑙𝑡 = = 0,99 = 99%
176

IV.3.5. Rendement global :

Le rendement global est le produit des différents rendements qui ont été calculé. Il est
donné par la formule suivante :

ɳ𝐺 = ɳ𝐶 × ɳ𝑎𝑙𝑡 × ɳ𝑎𝑢𝑥 × ɳ𝐶ℎ × ɳ𝑚é𝑐𝑎𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒 × ɳ𝑟é𝑒𝑙

A.N :

ɳ𝐺 = 1 × 0,99 × 0,94 × 0,92 × 0,7986 × 0,3962

ɳ𝐺 = 0,2709 = 27,09%

67
[TITRE DU DOCUMENT]
Conclusion générale

Conclusion générale

Ce modeste travail concerne l’étude des performances énergétiques d’une installation


thermique industrielle à vapeur. Les différentes études menées au cours de ce mémoire
permettent de bien appréhender les phénomènes qui régisse le fonctionnement d’une
centrale thermique.

A partir des résultats trouvés, on peut tirer les conclusions suivantes :


- Les centrales thermiques constituent l’un des champs d’application les plus importants
des lois de la thermodynamique.
- Le rendement global de la centrale a été évalué avec la prise en compte des valeurs de
six rendements possibles qu’on puisse calculés.
- D’après les résultats obtenus, on constate que le rendement global de la centrale
thermique vaut 27,09%. Cette valeur est très satisfaisante. Elle nous renseigne sur la
bonne santé de l’installation étudiée.
- Vu l’importance du condenseur dans la centrale thermique, on a procédé au calcul de
son bilan thermique.

En fin, cette étude nous a permis de comprendre les phénomènes qui régissent le
fonctionnement d’une centrale thermique et qui conditionnement ses performances.

68
[TITRE DU DOCUMENT]

Bibliographique :
[1] Maarouf A, Bilan énergétique, Projet de fin d’études, Univ. de Skikda, 2007.

[2] André LALLEMAND. Production d’énergie électrique par centrales


thermiques. Techniques de l’Ingénieur, 2009.

[3] Rolf KEHLHOFER. Combined cycle gas and steam turbine power plants.
PennWell, USA, 1997

[4] Michel PLUVIOSE et Christelle PÉRILHON. Turbomachines - Bilan


énergétique et applications. Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique.

[5] Rabah HAOUI. Turbomachines: Hydrauliques et thermiques, Assabil, 1ère


édition, Alger.

[6] C. Haouy. Cours de thermodynamique n° 3 : les quatre transformations


thermodynamiques de base. Le 1er principe de la thermodynamique. 2006.

[7] Z.S. SPAKOVSZKY. Thermal energy. Cours, 2002.

[8] David LINDSLEY. Power-plant Control and Instrumentation - The Control of


Boilers and HRSG Systems. The institution of Electrical Engineers, London, 2005.

[9] Besson armand (2008). Présentation cours 1ere STI GEL (2007-2008).
LE FONCTIONNEMENT DES CENTRALES NUCLEAIRES.

[10] ″ Fonctionnement d’une centrale hydraulique ″. [En ligne].


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[13] Cabot G., Combustion dans les turbines à gaz, EFE. (2010).

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