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École Départementale des Sapeurs-Pompiers de l’AIN

Équipier Protection contre l’Incendie


Sapeurs-Pompiers Volontaires
GUIDE DU STAGIAIRE

« Préparons nous aujourd’hui...


pour nos objectifs de dem’ AIN. »

200, avenue du Capitaine Dhonne - BP 33 - 01001 BOURG EN BRESSE CEDEX


Tél : 04 37 62 15 00 - Fax : 04 37 62 15 01 - www.sdis01.fr
FI-SPV
Module Equipier Protection contre Équipier protection
l’Incendie contre l’incendie

SOMMAIRE


I/ La propagation et les méthodes d’extinction

II/ La marche générale des opérations

III/ Les lances



IV/ Les dévidoirs

V/ Les moyens d’éclairage

VI/ Les moyens de production de mousse

VII/ Les engins d’incendie

VIII/ Les établissements de tuyaux

IX/ Les moyens facilitant l’intervention des SP

X/ Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR)

XI/ Le rôle des binômes

XII/ Les manoeuvres incendie (GNR et documentation stagiaire)

XIII/ Les possibilités d’utilisation des lances à eau à main (GNR)

XIV/ Les feux de véhicules au GPL-c

XV/ Connaissance des besoins et ressources en eau

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La propagation et les méthodes d’extinction Équipier protection


contre l’incendie

I/ Les différents modes de propagation



Par conduction Par rayonnement
Situation où les matériaux solides transportent Situation où les matériaux très chauds
la chaleur sans déplacement de matières. émettent des rayonnements qui transpor
tent la chaleur «en ligne droite».

Par convection Par déplacement de substances


en combustion
Situation où la chaleur est transportée par Chute d’objets enflammés, écoulement
des gaz à haute température de liquide en feu, transport par le
(l’air chaud monte). vent de flammèches.

Mais au cours d’un incendie, on peut très bien retrouver tous ces procédés en même temps.
Convection
AIR CHAUD Ü

Particules
Rayonnement
incandescentes
Ü

Ü
AIR FRAIS
AIR FRAIS

Conduction
Ü
Ü

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La propagation et les méthodes d’extinction Équipier protection


contre l’incendie

II/ Les méthodes d’extinction

• Par production de vapeur d’eau (inertage, étouffement, surpression):

• Inertage (action dans le domaine de l’inflammabilité)


La vapeur d’eau produite abaisse la teneur en oxygène au voisinage des flammes.

• Étouffement (action sur le comburant)


La vapeur d’eau produite limite l’apport d’air aux flammes.

• Surpression (action sur le combustible gazeux)


En volume semi-ouvert, la vapeur d’eau produite crée une surpression qui va «chasser» vers
l’extérieur une partie de la couche de fumées.

• Par soufflage (action sur le comburant)


En coupant la flamme par des vapeurs inflammables émises par le matériau en feu.

• Par dispersion (action sur le combustible solide)


L’eau projetée avec force sur des matières en feu permet de les disperser.

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La marche générale des opérations Équipier protection


contre l’incendie

Lors d’opérations d’extinction, plusieurs phases se déroulent suivant un ordre chro-


nologique ou simultané. De ces opérations dépendent le bon déroulement et la réussite de
l’intervention. Cet ordre chronologique s’appelle la marche générale des opérations. La MGO
comprend :
• la reconnaissance
• les sauvetages et mises en sécurité
• les établissements
• l’attaque
• la protection
• le déblai
• la surveillance.

Sans oublier le reconditionnement du matériel dès la fin de l’intervention.

I/ La reconnaissance

Cette opération consiste à explorer tous les endroits menacés par l’incendie afin :
• d’effectuer sans attendre les premières mesures:
- les sauvetages
- les coupures de gaz, d’électricité, d’eau....
• de déterminer ce qui brûle (matériaux et volumes)
• d’apprécier les risques de propagation
• de déterminer les points d’attaque et les cheminements pour y parvenir
• de déterminer l’effectif et la localisation des victimes.

C’est le chef d’agrès qui effectue la reconnaissance éventuellement accompagné du binôme d’attaque

II/ Les sauvetages et mises en sécurité

Les sauvetages sont effectués en même temps que la reconnaissance.

Mission première des sapeurs-pompiers sur toutes les interventions d’extinction, le


sauvetage est l’opération visant à soustraire d’un péril direct et imminent, une victime se trou-
vant dans l’incapacité ou l’impossibilité de s’y soustraire d’elle-même.

Ils sont donc effectués en urgence, mais en toute sécurité sans mettre en danger les
sauveteurs et avec tous les moyens disponibles:
-> voies de communication existantes, LSPCC, échelles .

La Mise en Sécurité consiste à déplacer une personne qui pourrait subir les effets de
l’incendie ou de l’effondrement en l’accompagnant et en la dirigeant vers une zone de sécurité.

III/ Les établissements

Un établissement est la disposition donnée aux tuyaux pour amener l’eau à la lance
selon les ordres donnés. Il peut être horizontal, vertical ou oblique (rampant); ceci en vue de
protéger, d’anticiper et de procéder à une attaque. L’emplacement des lances est nommé point
d’attaque.

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La marche générale des opérations Équipier protection


contre l’incendie

IV/ L’attaque

Phase primordiale destinée à abattre les flammes pour enrayer la propagation du feu et
aboutir à l’extinction du foyer. L’attaque est caractérisée par les phases suivantes:
• Feu circonscrit: les lances sont établies aux points d’attaque choisis et en nombre
suffisant pour empêcher le feu de se propager (minimum de 2 lances établies)
• Maîtres du feu : le foyer diminue d’intensité et on est certain qu’il ne peut plus dépas-
ser les limites à l’intérieur desquelles il a été circonscrit.
• Feu éteint : les foyers principaux sont éteints et seuls quelques débris brûlent.

V/ La protection

La protection consiste à limiter les dégâts occasionnés par les eaux d’extinction, la
chaleur ou la fumée et les dangers d’effondrement. Elle doit être organisée le plus rapidement
possible et si possible pendant la phase d’attaque.

La protection vise à protéger le mobilier ainsi que les objets de valeur qui ne sont pas
encore concernés par le sinistre ou par les eaux d’extinction en les évacuant à l’extérieur du
local sinistré, en les déplaçant ou en les bâchant.

VI/ Le déblai

Le déblai est l’opération qui consiste à sortir en-dehors du volume concerné par le si-
nistre, après extinction, tous les matériaux consumés. Les poutres, encadrements de portes
et de fenêtres seront grattés afin de s’assurer de leur complet refroidissement.

Le déblai peut être effectué pendant l’extinction pour faciliter celle-ci.

Attention:

PORT DE L’APPAREIL RESPIRATOIRE ISOLANT ET UTILISATION DU DÉTECTEUR DE


CO DURANT TOUTE LA DURÉE DE CETTE OPÉRATION ET TANT QUE SUBSISTENT
DES FUMÉES RÉSIDUELLES ET/OU JUSQU’À COMPLÈTE VENTILATION DES LOCAUX.

VII/ La surveillance

Après un feu, des points chauds subsistent et peuvent provoquer un nouvel incendie.
Pour éviter cela, des sapeurs pompiers peuvent rester sur place avec du matériel d’extinction
et de déblai afin d’éviter toute reprise de feu. Des rondes régulières peuvent être envisagées
avec un engin d’incendie ou par un sous/officier ou officier avec une VL.

VIII/ Le reconditionnement

Le reconditionnement est une phase primordiale, puisque la capacité opérationnelle des


engins et du personnel doit être maintenue après toute opération.

La remise en état de l’engin est assurée par:


• le chef d’agrès
• le conducteur
• les binômes.

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La marche générale des opérations Équipier protection


contre l’incendie

Engins:
• alimentation (carburant , eau)
• nettoyage (tuyaux , cabine …)
• remplacement du matériel dégradé
• réarmement du matériel.

Personnel:
• hygiène (douche, vêtements à changer)
• alimentation (repas, eau).

A la fin de l’intervention, le personnel de l‘engin doit:


• faire le plein de l ‘engin
• en période de grand froid, vidanger la pompe et la L.D.T..

De retour au C.I.S :
• répertorier les tuyaux utilisés, les laver, les faire sécher
• faire le plein en carburant
• réarmer l’engin avec des tuyaux propres
• remettre en état le matériel utilisé
• signaler tout problème ou incident survenu au cours de l’intervention
• nettoyer sa tenue d’intervention
• prendre une douche
• changer de tenue
• se restaurer si besoin.

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Les lances Équipier protection


contre l’incendie

I/ Utilisation des lances

Les lances sont un outil indispensable aux sapeurs-pompiers pour maîtriser et diriger
l’eau qui arrive en puissance à la sortie de l’établissement.

L’utilisation d’une lance incendie (d’un modèle ou d’un autre) est en fonction de la nature,
de l’intensité, et de l’ampleur du sinistre.

Elles servent à :
• protéger les sapeurs pompiers et les biens de la chaleur
• abattre les flammes afin d’abaisser la température de l’air au-dessus du feu (absorber
ou disperser les fumées et gaz chauds)
• éteindre le foyer (atteindre directement les flammes).

II/ Les lances à débit variable

Le type de lance le plus utilisé par les sapeurs-pompiers est la lance à débit modulable
et réglable (LDMR) appelée Lance à Débit Variable (LDV).

On distingue deux types de LDV:


• Les lances à débit variable à réglage manuel (variation de l’ajutage par action sur une
molette crantée).
• Les lances à débit variable à régulation automatique de pression (l’ajutage se règle de
manière automatique avec le débit afin de conserver une pression constante à la lance).

1/ Nomenclature

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Les lances Équipier protection


contre l’incendie

2/ Principes d’utilisation
Ouverture / Fermeture

Réglage du jet

3/ Le système d’autorégulation
Ce système permet à la lance de se régler elle-même en fonction du débit ou de la pression.

4/ Les caractéristiques
Diamètre Portée efficace
Diamètre Débit Pression à du jet en mètres
Lance du demi Ajutage
du tuyau l / min la lance
raccord Droit Diffusé
LDT 22 mm 20 mm Réglable 37 à 145 6 32 9
LDV 500 45 mm 40 mm Réglable 145 à 475 6 36 11
LDV 1 000 70 mm 65 mm Réglable 285 à 925 6 40 14

III/ Les différents jets

• Le jet droit

Longue portée / faible puissance de contact


Bonne pénétration / mauvais refroidissement

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Les lances Équipier protection


contre l’incendie

Le jet droit sert à atteindre le foyer de l’incendie à distance.


Il permet d’atteindre rapidement une grande surface embrasée et possède un effet méca-
nique important.
Il pénètre en force la matière en ignition et agit par dispersion de la masse; il a une
action de souffle et refroidissement.

• Le jet diffusé

faible portée / grande puissance de contact


mauvaise pénétration / bon refroidissement

Le jet diffusé refroidit le foyer et forme un écran de protection pour le porte-lance et


pour les parties qui ne sont pas encore touchées par le feu.
Il permet de couvrir une grande surface avec une faible quantité d’eau.
Il peut aider à la ventilation et à la dilution de certains gaz et fumées.
Avec les LDV, deux sortes de jets diffusés sont possibles:

• Le jet diffusé d’attaque

Le jet diffusé d’attaque sert à éteindre et à atteindre des foyers relativement éloignés
tout en protégeant le binôme.
Il possède un important pouvoir de pénétration.

• Le jet diffusé de protection

Le jet diffusé de protection assure une protection optimale du binôme grâce à des
gouttelettes très fines.

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Les lances Équipier protection


contre l’incendie

• Le jet purge

Il permet d’évacuer les débris se trouvant éventuellement à l’entrée de la lance.

IV/ Les autres lances

La lance canon ou lance « crapaud »

Elle est employée lors de feux de grande ampleur ou à fort


pouvoir calorifique, elle a une portée nettement plus impor-
tante qu’une lance à main.
Elle ne nécessite pas de porte-lance une fois installée.
Réglée en jet diffusé, elle propose un large rideau d’eau.
Elle peut être portable, remorquable ou à poste.

Lance « MONITOR » remorquable

Lance « MONITOR » portable

La lance d’échelle

Elle est conçue pour être fixée à l’extrémité des grandes


échelles.
Elle est orientable dans tous les sens.

La lance haute pression

Elle est alimentée soit par le dévidoir tournant et la pompe


normale, soit par une pompe spéciale « haute pression ».
Elle permet d’obtenir de l’eau très finement pulvérisée.

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Les lances Équipier protection


contre l’incendie

Le rideau d’eau mobile ou « queue de paon »


La queue de paon est conçue pour créer un rideau d’eau et em-
pêcher les vapeurs toxiques d’un produit dangereux de pro-
gresser sous le vent.

ex: fuite de gaz

La lance à mousse

• Les lances traditionnelles

Longtemps utilisées par les sapeurs-pompiers, elles sont maintenant le plus souvent
remplacées par les LDV.

Le diffuseur à plat Le diffuseur conique

La lance gerico ou lance bourgeois

Elle a été conçue pour enfoncer la tête de


diffusion au coeur d’une masse en ignition
(silo, fourrage, grain, ...) et la refroidir par
injection d’eau.
L’injecteur à vis JOUALEX

Il a la même fonction que la lance bourgeois


mais l’hélice soudée à la base permet de pé-
nétrer plus facilement dans la masse en feu.

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Les lances Équipier protection


contre l’incendie

La lance « DECES PONS »

Elle est destinée à la production de mousse à


bas foisonnement.
Très faible force de recul, facile à manier.

Lance diffuseur autopropulsé « MIREA »

Autrefois conçue par la BSPP pour l’attaque


de feux dans des locaux où la visibilité est
nulle.
La canne à brouillard

Elle forme un brouillard d’eau, elle est utili-


sée sur les feux de gaz et les feux de che-
minée.

La lance pivotante

Elle est destinée à éteindre les feux de


sous-sol en étant introduite par une trouée
d’extinction.
Ses têtes de diffusion tournent autour d’un
axe creux qui est mis en mouvement par l’eau
en pression.

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Les dévidoirs Équipier protection


contre l’incendie

Le dévidoir est un appareil qui sert à dérouler rapidement de grandes longueurs de tuyaux.

I/ Les dévidoirs tournants

Les dévidoirs tournants sont fixés sur les véhicules porteurs d’eau.
Ils reçoivent en général 80 mètres de tuyaux à spires de 20 mm (4 tuyaux de 20 mètres)
qui sont directement alimentés par la pompe + 2 mètres de tuyaux. Les nouveaux véhicules du
département de l’Ain seront équipés de dévidoirs tournants recevant 40 mètres de tuyaux. Ces
dévidoirs tournants sont de moins en moins utilisés dans le Département de l’Ain.

Il existe aussi des dévidoirs tournants équipés de tuyaux de Ø 45mm qui sont fixés sur
l’arrière des CCF.

II/ Les dévidoirs mobiles

Destinés à être tirés à bras, les dévidoirs mobiles équipent la plupart des engins incen-
die. Ces dévidoirs doivent être équipés de 200 mètres de tuyaux de Ø 70 mm (en général, 5
tuyaux souples de 40 mètres).

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Les dévidoirs Équipier protection


contre l’incendie

BOBINE
Équipée de 200 mètres de tuyaux, Ø 70 mm

FLASQUE

ROUE
DEMI CADRE

SUPPORT DIVISION TRAVERSE

III/ Les dévidoirs automobiles

Les dévidoirs automobiles permettent les très longs établissements de tuyaux. Ils sont
en général utilisés lors de feux de grande ampleur ou lorsque le point d’eau est éloigné. Ils
peuvent transporter des kilomètres de tuyaux de Ø 110 mm ou Ø 70 mm disposés en écheveau
(accordéon), qui se déroulent pendant que le véhicule avance.

Dans le Département de l’Ain, ils sont équipés de 2 000 mètres de tuyaux de Ø 110 mm.

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Les moyens d’éclairage Équipier protection


contre l’incendie

I/ Les appareils électroportatifs

Les moyens d’éclairage individuels sont utiles aux sapeurs-pompiers pour les actions
menées de nuit ou par mauvaise visibilité (milieu emfumé), en extérieur et en intérieur.

Ils se doivent donc de respecter certaines normes pour être robustes et de ne pas
provoquer d’explosion : la norme ATEX.

Cette norme impose un marquage spécifique sur les appareils.

Exemple :

Tout matériel d’éclairage individuel utilisé


par les SP doit comporté ce type
de marquage.

Avec au minimum :
• II comme groupe d’appareil
• Norme CE
• 2 comme catégorie d’appareil
• G : gaz

Tout moyen d’éclairage doit toujours être


allumé à l’extérieur d’une zone potentielle-
ment explosive même s’il est antidéflagrant.
Le corps départemental met à disposition :
• des lampes de casque type F1

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Les moyens d’éclairage Équipier protection


contre l’incendie

• des lampes en dotation collective dans les engins

Les corps communaux peuvent mettre à disposition d’autres types de lampes à condition
qu’elles répondent à la norme ATEX.

II/ Les éclairages sur moteurs thermiques

Les engins des C.I.S. sont dotés de divers moyens d’éclairage fonctionnant à l’aide d’un
moteur thermique.
Ils peuvent être :
• les projecteurs sur mâts et les éclairages périphériques des engins

• des projecteurs sur trépied ou directement fixés sur le châssis du groupe électrogène

• des baladeuses, projecteurs de certains engins d’incendie en 12 volts, ...

Des engins sont même spécialement dédiés à ce type de mission :


la C.E.V.A.R. : CEllule Ventilation et Assistance Respiratoire.
La C.E.V.A.R. permet l’éclairage d’un site, la ventilation de lo-
caux, le remplissage de bouteilles d’air comprimé.
Il en existe 3 dans le département (1 par groupement).

Certains C.I.S. sont également dotés de Remorques


Groupe Electrogène (R.G.E.).

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Les moyens d’éclairage Équipier protection


contre l’incendie

Les moteurs thermiques ne


sont pas antidéflagrant.
Ne pas utiliser
en milieu explosif

Les moteurs thermiques


dégagent des gaz d’échap-

!
pement.
Utilisation exclusivement
en extérieur

Humidité et électricité ne
font pas bon ménage.
• Prudence lors de manipu-
lations en zone humide

• Écarter tout appareil avec


un fil dénudé ou endommagé

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Les moyens de production de mousse Équipier protection


contre l’incendie

I/ Définition

La mousse est obtenue en combinant de l’eau, un émulseur et de l’air.

La production de mousse est assurée par des lances/canons et proportionneurs dont le


but est de mettre en présence les trois composants eau/air/liquide émulseur dans des dosages
bien définis.

II/ Principe d’obtention

émulseur

III/ Principes d’extinction de la mousse

Du fait de sa composition, la mousse a un pouvoir extincteur, avec une action d’isolement


et d’étouffement beaucoup plus important que celui de l’eau.

Son action sur les feux est quadruple:

• par isolement, en formant sur les surfaces liquides ou autour des corps solides un tapis
ou une enveloppe isolante, étanche, si son épaisseur est suffisante, aux vapeurs inflammables

• par refroidissement, en détruisant les flammes ou la chaleur; l’eau se vaporise et pro-


voque un certain refroidissement à la surface de l’incendie. Toutefois, ce type d’action reste
limité

• par étouffement, en empêchant l’alimentation du feu en oxygène, si le tapis de mousse


a une épaisseur suffisante

• en formant un écran contre la chaleur rayonnante du foyer.

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Les moyens de production de mousse Équipier protection


contre l’incendie

IV/ Les appareils de production de mousse

1) L’injecteur-proportionneur :
L’injecteur-proportionneur est placé sur l’établissement
entre l’engin-tube plongeur pompe et la lance, il sert à
mélanger une quantité déterminée d’émulseur avec l’eau
pour obtenir une solution moussante convenablement do-
sée grâce à une molette de réglage placée sur l’injecteur.

Sous un effet venturi, l’émulseur du bidon est aspiré.

Pour un bon fonctionnement de l’appareil, il faut 10 bars


de pression à l’injecteur.

Son diamètre est de 45 mm, mais il en existe en


70 mm et 100 mm.

2) Les lances à mousse :


Ce sont des lances spéciales: elles sont traver-
sées par la solution moussante qui entraîne de
l’air pour générer la mousse.
Débit pour une lance de 45 mm : 2 m3 de mousse/
min. Portée utile: 15 à 20 m
Dénomination: LM2

Débit pour une lance de 70 mm: 4 m3 de mousse/min.


Portée: 20 à 30 m.
Dénomination: LM4

3) Les adaptateurs polymousse pour L.D.V:

AIR
ADAPTATEUR POLYMOUSSE

La LDV peut recevoir cet accessoire qui, en apportant de l’air à la solution moussante,
crée une turbulence et permet de transformer
la lance à eau en lance à mousse.

4) Les générateurs de mousse :


• Turbex: Gros ventilateur muni d’un ta-
mis, c’est un dispositif qui déverse la mousse
dans des espaces clos (caves, entrepôts, cales de
navire, …), occupant tout le volume de ceux-ci.

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Les moyens de production de mousse Équipier protection


contre l’incendie

• Le déversoir : Il met en oeuvre le même procédé que les lances à mousse. Il est utilisé
pour les feux de sous-sol, de caves.
Portée: n’excède pas 10 m.

5) Les lances canon à mousse fixes ou remorquables :

Il existe des lances canon à mousse fixes (raffineries, ports pétroliers), mobiles (qui
sont montées sur les engins d’aéroport, sur des fourgons grande puissance) et remorquables.

Appellation d’une lance canon mousse remorquable: LCMR

Les lances canon peuvent avoir un débit allant de 6 à 30 m3 de mousse par minute pour des
portées utiles de 30 à 40 m.

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Les moyens de production de mousse Équipier protection


contre l’incendie

6) Les systèmes de type CAMELEON ou SALAMANDRE



Ce sont des systèmes directement montés sur les engins d’incendie. Suivant le type de
feu, le conducteur appuie sur un bouton et le mélange se fait automatiquement .

Tableau de commande d’un système CAMELEON

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Les engins d’incendie Équipier protection


contre l’incendie

I/ Typologie des engins de secours

Tous les engins utilisés par les sapeurs pompiers sont abrégés par 6 caractères alpha-
numériques maximum.

La première lettre correspond aux caractéristiques suivantes:


F = Fourgon
V = Véhicule
C = Camion
CE = CEllule
CM = Cellule Mobile
R = Remorque

La dernière lettre correspond au caractéristiques suivantes:


HR = Hors Route
TT = Tout Terrain

II/ Véhicules et matériels classiques

BRS: Bateau de Reconnaissance et de Sauvetage

Reconnaissance en milieu aquatique


Mise en sécurité, sauvetage en milieu aquatique
4 à 8 personnes dans le bateau

BLR: Bateau Léger de Reconnaissance

Milieu aquatique ou inondé

CCF: Camion Citerne Feux de forêt

Armé de 4 SP
Lutte contre les feux en terrain varié ou non-aménagé
Extinction (grâce aux LDV, LDT, claies de portage..)
Ravitaillement en eau
Capacité de la citerne: 2000 à 6000 l d’eau
Il existe: CCFL (Léger), CCFM (Moyen), CCFS (Super)

CCGC: Camion Citerne Grande Capacité

Permet l’acheminement d’une grande quantité d’eau (10 000 l)


Permet l’alimentation de plusieurs engins

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Les engins d’incendie Équipier protection


contre l’incendie

Les Moyens Élévateurs Aériens (M.E.A.)


Permettent:
• la reconnaissance
• le sauvetage
• l’attaque
• la protection
Peuvent atteindre des hauteurs entre 18 et 30 m
(CBEA peut atteindre 32 m et +)
Disposent d’une plate-forme ou nacelle

EPA: Échelle Pivotante Automatique

EPSA: Échelle Pivotante Semi Automatique

Il existe aussi:
• EPAS: Echelle Pivotante à Actions Séquentielles
• EPAC: Echelle Pivotante à Actions Combinées
• ER: Echelle Remorquable

VL: Véhicule de Liaison

Mis à disposition dans les CS et peut être utilisé pour un


2ème départ secours à victime (matériel de secourisme à
ajouter), pour une reconnaissance...

VLHR: Véhicule de Liaison Hors Route

Peut être utilisée pour une reconnaissance, un transport de


matériel, un transport de victime sur brancard...

Il existe aussi la VLTT: Véhicule de Liaison Tout Terrain

VLCG: Véhicule de Liaison Chef de Groupe

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Les engins d’incendie Équipier protection


contre l’incendie

VSAV: Véhicule de Secours et d’Aide aux Victimes

Anciennement appelé VSAB:


Véhicule de Secours aux Asphyxiés et aux Blessés

Armé de 3 ou 4 SP, il sert à:


• effectuer tous les soins d’urgence :
malaises, accidents de travail ou de la route, ...
aux asphyxiés, blessés, brûlés, polytraumatisés, ...
• conditionner une victime pour son transport à l’hôpital

équipement en matériel:
• oxygénothérapie
• bandages, pansements, ..., pour les plaies
• Brûle-Stop, eau stérile, ..., pour les brûlures
• attelles, matelas coquille, colliers cervicaux, ...,
pour l’immobilisation
VSR: Véhicule de Secours Routier

Il existe différentes versions :


• RSR : Remorque Secours Routier
• FSR : Fourgon Secours Routier
• FPTSR : Fourgon Pompe Tonne Secours Routier

Il sert à:
• effectuer un dégagement de personne
• assurer la sécurité d’une zone
• assurer la protection sur un début d’incendie accidentel

équipement en matériel:
• écarteur, cisaille, vérins, pour la désincarcération
•LSPCC pour le sauvetage
• matériel de levage, d’éclairage
VTU: Véhicule Tout Usage

Il sert pour toutes les opérations diverses:


• inondations
• destructions d’insectes
• captures d’animaux blessés
• sauvetages de personnes coincées
dans un ascenseur
• ouvertures de porte
• ....
FPT : Fourgon Pompe Tonne

Il sert pour toutes les opérations incendies.

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FI-SPV

Les engins d’incendie Équipier protection


contre l’incendie

II/ Les véhicules et matériels spécifiques

Les engins mousse

Dédiés au transport d’émulseur, il en existe plusieurs sortes.


RMO: Remorque MOusse

CCMO: Camion Citerne MOusse

CCEM: Camion Citerne Eau Mousse

Il existe aussi la CEMO: CEllule MOusse

CEPMA: CEllule Poste Médical Avancé

Il sert à:
• la catégorisation
• le tri
• la mise en condition de victimes.

CESD: CEllule Sauvetage Déblaiement

Elle sert à:
• des opérations de déblaiement
• la recherche
et la localisation de victimes
• des sauvetages
• l’étaiement

équipement en matériel:
• matériel pour manoeuvre de force
• éclairage
• matériel de balisage

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Les engins d’incendie Équipier protection


contre l’incendie

CEVAR: CEllule de Ventilation et


d’Assistance Respiratoire

VAP: Véhicule Anti Pollution

CELP: CEllule de Lutte contre Pollution

FDGP: Fourgon Dévidoir Grande Puissance

VIRT: Véhicule pour Intervention


à Risques Technologique

Il sert à:
• détecter des produits chimiques
•mesurer ou prélever des produits chimiques

équipement en matériel:
• d’obturation
• de confinement ou de protection
• de récupération de produits
• de balisage
VPCC: Véhicule Poste de Commandement
de Colonne

VPCE: Véhicule Porte CEllule

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Les engins d’incendie Équipier protection


contre l’incendie

VPL: Véhicule PLongeur

Il sert à:
• la reconnaissance et la recherche
en milieu aquatique
• le sauvetage et l’assistance
• les travaux subaquatiques urgents
• le traitement de la pollution et la
protection de l’environnement
• les prompts secours en milieu aqua-
tique
• la sécurité sur intervention en site
aquatique
VSM: Véhicule Secours Médical

Armé d’un médecin et/ou infirmier sapeur


pompier, il sert à:
• effectuer les soutiens sanitaires
sur interventions SP
• participer à l’aide médicale urgente
(médicalisation de la victime)
VTP: Véhicule Transport de Personnel

IV/ Les autres matériels

MPR: Moto Pompe Remorquable

Rétablir une pression et un débit suffisant sur


de grands établissements
Permet une relève des engins pompes sur opé-
rations (ex: surveillance)
Existe en 60, 90 ou 120 m3/h
RGE: Remorque Groupe Electrogène

Permet de fournir de l’énergie électrique


Remorques avec des GEP (Groupes Electro-
gènes Portatifs)

RMV: Remorque Moto Ventilateur

Permet le refoulement ou l’aspiration


Débit: environ 10 000m3/h

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Les établissement de tuyaux Équipier protection


contre l’incendie

I/ Les règles de base

Avant les opérations (en caserne), le personnel doit connaître l’emplacement et vérifier
l’état du matériel dans l’engin.

Lors des commandements d’établissement, le chef d’agrès indiquera toujours :


• le point d’attaque
• la prise d’eau.

Ainsi, un établissement peut avoir différentes prises d’eau :


• un engin-pompe
• un poteau d’incendie
• une bouche d’incendie
• une colonne sèche ou humide
• une division.

La réalisation de l’établissement est toujours identique, quelle que soit la prise d’eau utilisée.

Une lance est toujours alimentée par une prise d’eau qu’il appartient au Chef d’agrès de
choisir judicieusement.

Une prise d’eau peut être alimentée par une autre prise d’eau:
• relais d’un engin pompe vers un autre engin pompe
• alimentation d’une division par un engin pompe
• alimentation d’un poteau-relais, d’une colonne sèche, ...

Les établissements de tuyaux :


• établissement horizontal: les tuyaux reposent sur le sol ou sur un plancher horizontal

• établissement vertical: les tuyaux s’élèvent dans une cage d’escaliers ou le long d’une
paroi (mur, façade…)

• établissement oblique: les tuyaux reposent sur un plan incliné (escaliers, …).

Les établissements sont réalisés du point d’attaque vers le point d’eau.

Les tuyaux peuvent être déroulés:


• de bas en haut: à l’aide d’une commande
• de haut en bas: dans le jour d’une cage d’escaliers.

Dans un bâtiment, en fonction de sa date de construction, on compte par étage:


• 3 à 4 m de longueur pour un établissement vertical
• 6 à 8 m de longueur pour un établissement oblique.

II/ Les règles pour l’établissement des tuyaux


• Faire une grande réserve en boucle au point d’attaque pour l’utilisation convenable
des LDV et afin de faciliter la progression du porte-lance.

• Employer le moins possible de tuyaux en leur faisant prendre le chemin le plus court.

• Éviter l’enchevêtrement des tuyaux, ce qui permettra de pouvoir mieux identifier


chaque établissement.
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Les établissement de tuyaux Équipier protection


contre l’incendie

• Éviter de faire des torsions, des plis ou des coudes brusques, notamment aux
franchissements des murs ou dans les angles.

• Éviter, si possible, de couper les rues. Si cela est indispensable, disposer les tuyaux
perpendiculairement à l’axe de la chaussée et utiliser les DFP
(Dispositifs de Franchissements de Tuyaux).

III/ Précautions pour ne pas détériorer le matériel

• Serrer le plus possible la bordure du trottoir, en déroulant le premier tuyau depuis le


point d’attaque et, successivement, tous les autres, en direction du point d’eau.

• Ne pas laisser les tuyaux sur des décombres brûlants ou des objets coupants et les
mettre à l’abri de la chute des matériaux.

• Mettre des madriers de franchissement si vous devez couper une rue sous la respon-
sabilité du conducteur et du gradé d’alimentation, s’il y en a un à l’engin.

• Ouvrir et fermer doucement les robinets et les vannes pour éviter les coups de bélier
qui font éclater les tuyaux, et, lors de la mise ou de la remise en eau des établissements, ouvrir
partiellement les robinets des lances, des vannes et des divisions pour purger l’air.

• En période de gel, tenir la lance partiellement ouverte afin de maintenir en mouvement


l’eau dans les tuyaux.

• Éviter de détériorer les raccords notamment en les heurtant sur le sol.

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Les moyens facilitant l’intervention Équipier protection
des sapeurs-pompiers contre l’incendie

I/ La prévention incendie

1/ Définition
La prévention incendie est la recherche de mesures destinées à prévenir le risque d’in-
cendie pour éviter l’éclosion d’un feu et, s’il se déclare, empêcher sa propagation pour en limiter
les effets.

2/ Textes réglementaires
• le code de la construction et de l’habitation
• le code de l’urbanisme
• le code des communes et collectivités territoriales
• le code du travail.

3/ Les objectifs de la prévention


• assurer la sécurité des personnes
• permettre la protection, l’évacuation et la mise en sécurité des personnes en danger
• limiter les risques de naissance d’un incendie
• limiter la propagation d’un incendie
• protéger la construction et limiter les pertes matérielles
• permettre l’intervention des secours dans des conditions optimales.

4/ La prévision
C’est la mise en place de mesures techniques et tactiques par tous les moyens matériels
et humains qui soient capables d’enrayer rapidement un début d’incendie.

5/ La réglementation
Des textes législatifs et réglementaires imposent à l’ensemble des intervenants dans la
construction de respecter la réglementation en matière de sécurité incendie.

Des contrôles sont effectués au niveau du permis de construire, avant l’ouverture et


pendant l’exploitation.

Au sein du SDIS, il existe un service PREVENTION / PREVISION.


Les sapeurs-pompiers préventionnistes apportent des avis techniques et interviennent
au niveau de l’étude du permis, pendant les travaux et à l’ouverture.
Il réalisent également des visites de sécurité en cours d’exploitation.

II/ La protection et la sécurité des personnes

Dans tout établissement recevant du public (E.R.P.), la réglementation est destinée à


faire respecter les mesures de prévention et de sauvegarde propres à assurer la protection
et la sécurité des personnes.

exemples de règles du code de la construction et de l’habitation:

• Les façades doivent être accessibles et suffisamment


aménagées pour permettre à la fois l’évacuation des occupants et
la mise en oeuvre des secours.

• Les sorties et les dégagements intérieurs doivent être


suffisants en nombre comme en largeur pour assurer l’évacuation
rapide et sûre des occupants (2 sorties au minimum).

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• Les moyens d’alarme, d’avertissement, de surveillance et de premiers secours doivent
être adaptés aux risques.

• La sécurité et le bon fonctionnement des installations techniques doivent être garan-


tis: ascenseurs – gaz – électricité – chauffage – ventilation - aménagements de désenfumage.

III/ L’évacuation des personnes

En règle générale, toute construction doit permettre l’évacuation des personnes en au


moins deux points.

Dans une maison d’habitation, la sortie supplémentaire d’évacuation peut être un balcon,
une fenêtre ou une terrasse.

1/ Les dégagements
Ils comprennent les escaliers et leurs dispositifs d’accès, les ascenseurs et leurs paliers.

Ils doivent être conformes à la réglementation:


• circulation horizontale encloisonnée
• porte coupe-feu à fermeture automatique
• système de désenfumage.

2/ Les portes coupe-feu


Elles permettent de compartimenter les locaux et
de limiter la propagation du feu. Elles sont imperméables
à la chaleur, aux flammes et aux gaz inflammables pendant
une période normalisée.

• PARE-FLAMMES : étanche aux flammes et aux gaz chauds inflammables.

• COUPE-FEU : étanche aux flammes, aux gaz chauds inflammables et isolant thermique.

Les portes doivent être tenues fermées. Elles peuvent être munies de ferme-portes
automatiques.

3/ Le compartimentage
Il a pour but de limiter la propagation du feu, des fumées et des gaz toxiques en créant
des obstacles à cette propagation.

Le bâtiment est subdivisé en zones appelées compartiments qui regroupent certains


types de locaux ou d’activités.

Ces compartiments sont séparés entre eux par des murs, parois, portes, planchers, ...,
ayant une résistance au feu adaptée à la réglementation.

4/ Le morcellement du risque
C’est un principe qui repose sur l’isolement des locaux à risques (chaufferies, cuisines,
réserves, ...), tout en évitant leur concentration au même endroit.
• Parois et planchers coupe-feu.

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Les moyens facilitant l’intervention Équipier protection
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5/ Les ascenseurs
Ils ne sont pas considérés comme des moyens d’évacuation car ils peuvent être envahis
rapidement par les fumées.
• Les gaines doivent être protégées pour éviter la propagation du feu.
• Il existe des dispositifs pour l’évacuation des personnes handicapées en cas d’incendie
comme un ascenseur réservé et un local d’attente.

6/ Les plans d’évacuation et panneaux consignes


• Les plans d’évacuation: ils représentent le plan de l’établissement sur lequel figurent
les issues de secours des personnes ainsi que les moyens d’intervention contre le feu (extinc-
teurs, RIA, ...) et également les moyens d’alarme.

• Les panneaux de consignes:


Ils se trouvent au même endroit que les plans et comportent des indications:
• les consignes pour les personnes découvrant le sinistre
• le moyen de transmission de l’alarme et de l’alerte
• les consignes d’évacuation
• les coordonnées des responsables incendie, les chargés de l’évacuation
• l’organisation des secours aux blessés
• l’organisation des équipes d’intervention.

7/ La signalisation des issues


• Les panneaux d’évacuation:
de couleur verte, ils indiquent les directions à suivre.

• Les panneaux relatifs au matériel de lutte contre l’incendie:


de couleur rouge, ils indiquent la localisation du matériel.

• Les blocs autonomes d’éclairage de sécurité:


ils indiquent les sorties de secours. Ils fonctionnent même en cas de coupure du courant.

• Le plan d’évacuation.

8/ Les sprinkleurs
Ce sont des dispositifs d’extinction automatique.
La détection se fait à l’aide d’ampoules ou de fusibles qui se
déclenchent à une température allant de 57°C à 343°C.

Les sprinkleurs libèrent un flux d’arrosage capable d’éteindre le feu ou de le contenir.

9/ Les systèmes de détection incendie


Il existe différents types de détecteurs qui se déclen-
chent soit à la chaleur, soit aux flammes ou à la fumée.

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10/ Les équipements d’alerte


Le système d’alarme :
• L’alarme générale est un signal sonore qui indique à tous les
occupants d’évacuer.
• L’alarme restreinte est un signal sonore qui a pour fonction
d’avertir un poste de sécurité incendie.

Le système d’alerte:
Les liaisons avec les sapeurs-pompiers peuvent être assu-
rées différemment en fonction du type d’établissement :
• téléphone urbain
• ligne directe
• avertisseur d’incendie direct.

Le système de sécurité incendie:


C’est l’ensemble des matériels servant à collecter toutes les informations liées à la sécurité
incendie.
Fonctions :
• détection
• compartimentage
• arrêt d’installations électriques
• mise en fonction de l’alarme
• extinction automatique
• désenfumage.
Il peut se situer dans un poste central de sécurité.

11/ Le désenfumage
Les fumées sont extraites en parties hautes et les arri-
vées d’air sont placées en parties basses afin d’éviter la stagnation
des fumées.

Tirage naturel :
Il est réalisé par un balayage d’air provenant de l’extérieur
et évacuant les fumées vers l’extérieur au moyen d’exutoires.

Tirage mécanique :
Il est réalisé par un soufflage mécanique ou naturel éva-
cuant les fumées vers l’extérieur au moyen d’un ventilateur d’ex-
traction placé en partie haute.

Dispositif de déclenchement :

Dispositifs manuels, électriques ou automatiques.

12/ L’évacuation
Un personnel (guide-file) dirige les personnes vers le point de rassemblement en res-
pectant les voies d’évacuation.

Un autre personnel (serre-file) ferme la marche et s’assure que personne ne reste dans
les locaux.

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13/ Les secours internes


Des équipes d’intervention: ce sont des membres du personnel formés et chargés d’agir
avec les moyens disponibles (système d’alerte, extincteurs, ...).

Il peut également exister des équipiers formés spécialement pour réaliser des missions
comme la manoeuvre des RIA.

IV/ Les moyens de secours et les moyens d’accès

1/ Les moyens d’accès


• balcons
• échelles
• passerelles
• tours d’incendie pour accéder directement aux niveaux d’un immeuble sans subir la
fumée....
• trémies d’attaque pratiquées dans les planchers et permettant d’être retirées rapi-
dement.

2/ Les moyens de secours


Moyens extérieurs:
• poteaux et bouches d’incendie
• points d’eau et réserves artificielles.

Moyens intérieurs mobiles:


• extincteurs portatifs
• extincteurs sur roues.

Moyens intérieurs fixes:


• RIA : Robinet d’Incendie Armé

Colonnes sèches :
• Un raccord d’alimentation est installé au rez-de-chaussée ou dans le hall d’entrée.
Les colonnes sèches doivent être alimentées par un engin pour être utilisées.
• Les prises d’incendie sont placées dans les cages d’escaliers ou dans un dispositif d’ac-
cès protégé.

Colonnes humides:
• elles sont installées obligatoirement dans les IGH de plus de 50 mètres
• elles sont en charge en permanence grâce à des réserves d’eau reliées à des réser-
voirs, des pompes ou des surpresseurs

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• elles comprennent:
• une réserve d’eau alimentée en eau potable de 120 m3
• un dispositif d’alimentation
• une colonne en charge par escalier.

Le débit par colonne est de 1000 litres par minute pour une pression comprise entre 4,5
et 8,5 bars.

Une colonne en charge doit pouvoir être ré-alimentée par des vannes placées au niveau
d’accès des sapeurs-pompiers.

Manomètre de contrôle

Une installation
comporte au minimum
2 colonnes en charge
Ø 100 mm

Prises d’incendie soit :


1 x 65 mm
1 x 40 mm
2 x 40 mm

Robinet de
sectionnement

Système de purge

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AIR

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Le rôle des binômes Équipier protection


contre l’incendie

I/ Généralités

Le binôme se compose de 2 sapeurs-pompiers:


• un chef
• un équipier.

Un engin d’incendie peut être armé par un ou plusieurs binômes:


• engin à 4 : chef d’agrès + conducteur + 1 binôme
• engin à 6 : chef d’agrès + conducteur + 2 binômes
• engin à 8 : chef d’agrès + conducteur + 3 binômes.

Pour des raisons d’efficacité et de sécurité,


le binôme n’effectue qu’une seule action à la
fois.
II/ Le Binôme d’ATtaque

Abréviation : BAT

• reçoit la mission d’attaque


• procède à l’attaque du sinistre au moyen d’une lance.

En règle générale, les établissements sont réalisés du point d’attaque au point d’eau (dos au feu).

Sauf ordre contraire, au cours du trajet, le


BAT s’équipe d’ARI.

Le porte-lance :
L’action du porte-lance et sa capacité à choisir le type et la direction du jet ainsi que le
débit et la durée à appliquer sont décisives pour l’efficacité de l’attaque.
• Règle des 4 D :
Diffusion [ type de jet :
- droit
- diffusé d’attaque
- diffusé de protection
Débit [ débit à appliquer
- par impulsion
- de courte durée
- en continu
Direction [ orientation du jet
- balayage horizontal ou vertical
- mouvement en cercle
- en « 8 »
- crayonnage (méthode des lettres)

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Le rôle des binômes Équipier protection


contre l’incendie

Durée [ temps d’application


- type de feu
- phase du feu
- risques potentiels
- dégâts possibles.

En cas de besoin, il peut augmenter le débit rapidement en vue d’assurer la sécurité du


binôme ou de gérer une reprise de feu.

Il peut également être appelé à réduire le débit sur ordre de son chef d’agrès afin de
ne pas épuiser la réserve d’eau de l’engin.
Dans ce cas il adopte une attitude défensive.

Pour être efficace, il doit projeter une quantité d’eau suffisante pour absorber le maxi-
mum de chaleur.

Il doit régler l’angle de diffusion du jet mais veiller également à l’angle de la lance par
rapport à l’horizontale.

Il doit veiller à ne pas diriger le jet de sa lance vers un autre binôme engagé afin d’éviter
tout accident.

En règle générale, le porte-lance ferme sa lance lors des déplacements ou lorsqu’il


n’aperçoit plus le feu. Il peut toutefois, dans certains cas, garder la lance ouverte pour procé-
der à l’attaque en progressant (ex: rayonnement thermique important) ou pour se replier.

De même, dans le cas d’une coupure d’alimentation en eau, le porte-lance veille à ne gar-
der la lance que partiellement ouverte afin d’éviter tout accident en cas de remise en pression
inopinée.

Le porte-lance doit tenter d’identifier les matières


(matières dangereuses, fuites de gaz enflammées, ou
de matières réagissant avec l’eau, etc) sur lesquelles il
va projeter l’eau d’extinction et adapter son attaque
en conséquence (choix et orientation du jet, choix du
débit, protection des éléments voisins, information du
chef d’agrès, etc).
Afin d’évaluer son action, le porte-lance interrompt momentanément la projection d’eau
pour permettre à la vapeur de se dissiper.

Le porte-lance veille à ne pas atteindre les objets afin de ne pas les détériorer et ne
projette que l’eau nécessaire pour limiter les dégâts des eaux.

L’ équipier :
L’équipier apporte son aide au porte-lance, notamment dans la manipulation du tuyau, et
le relève dans sa fonction si nécessaire.
Il observe l’environnement en permanence afin de sécuriser l’action du binôme.

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Le rôle des binômes Équipier protection


contre l’incendie
Le binôme :
A l’air libre et dans la mesure du possible, le BAT se place pour réaliser l’extinction, au
niveau du plan du feu ou légèrement au-dessus, hors
de portée des fumées et du rayonnement. Il veille à sa
protection, à ne pas chuter de sa hauteur, et à se tenir
en position stable.

Il utilise les moyens de protection et de couver-


ture existants (protection derrière un mur, du mobilier
urbain, positionnement à proximité d’un mur porteur,
non-ouverture d’un volume, etc) afin de sécuriser son NON
action.

Le binôme tâche d’effectuer l’attaque du côté non-atteint par le feu et les fumées afin
de travailler dans les meilleures conditions possibles et d’empêcher toute propagation.
A l’air libre, l’attaque doit être menée, si possible, dans la direction du vent.

Après l’application de la méthode d’attaque initiale, dès que le BAT peut s’approcher du
foyer, un jet diffusé adapté, englobant les matières en ignition et les fumées est appliqué en
jets successifs de courte durée afin d’abattre définitivement les flammes.

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Le rôle des binômes Équipier protection


contre l’incendie

Si nécessaire, le binôme enraye une propaga-


tion entre une zone en feu et une zone non-atteinte en
créant un écran d’eau.

Dans le cas d’une fuite de gaz enflammée, il


veille à ne pas éteindre la flamme, l’accumulation de
gaz consécutive à cette extinction pouvant provoquer
une explosion.

Leur action consistera à protéger, si possible,


les éléments menacés par le feu.

En présence de fumée limitant la visibilité, une


«flamme sifflante» doit alerter le BAT sur la présence
possible d’une fuite de gaz enflammée.

Règles de sécurité :
Avant tout engagement, les équipiers du BAT contrôlent de ma-
nière croisée chaque composant des équipements de protection indivi-
duelle.

Les équipiers effectuent ce que l’on appelle le RAPACE:


• Robinet ouvert
• Ajustement du harnais
• Pression de la bouteille
• Armement du sifflet
• Code de communication
• Étanchéité du masque.

Le binôme reste indissociable pendant toute la durée de l’engagement, quelle que soit la
situation rencontrée (difficulté d’attaque, survenue d’un incident ou accident, sauvetage d’une
victime ou d’un sapeur-pompier, repli, etc).

Dans le cas d’une visibilité réduite (obscurité, fumée importante, ...) le BAT doit, afin de
rester indissociable, utiliser une liaison personnelle.

La stabilité des structures bâtimentaires doit être évaluée aux abords des bâtiments
sinistrés avant toute pénétration, puis lors des progressions.
Le BAT doit également apprécier la stabilité du sol.

L’utilisation de la lance pour projeter de l’eau sur


les vêtements de protection d’un équipier soumis
à un rayonnement thermique pour le refroidir est
proscrite. En effet, la production de vapeur à haute
température induite par l’eau projetée sur les vê-
tements de protection risque de brûler grave-
ment le porteur.
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Le rôle des binômes Équipier protection


contre l’incendie

Avant de pénétrer dans un volume:


• toujours évaluer la température d’un ouvrant avant de le manipuler
• ne l’ouvrir qu’en présence d’eau à la lance en s’abritant hors du cône d’expansion des flammes.

En volume clos ou semi-ouvert, en présence de fumée, la progression se fera en posi-


tion accroupie ou à genoux, si l’état du sol le permet, afin de rester en-dessous de la couche de
fumées, au niveau thermique le plus bas (il fait moins chaud près du sol).

En extérieur, l’attaque pourra être menée debout, ou accroupi.

La présence d’étincelles, l’audition de crépitements caractéristiques au sein d’un foyer,


une sensation de picotement au niveau des mains du porte-lance peuvent indiquer la présence
d’équipement sous tension (risque électrique) et doivent entraîner la mise en sécurité du per-
sonnel.

Face à ces risques et en cas de nécessité absolue d’utilisation de
la lance (sauvetage, risque de phénomène thermique, etc) le BAT adapte
sa distance (éloignement maximal) et le porte-lance utilise et oriente le
jet approprié (jet diffusé avec angle d’ouverture de 30° minimum, non
dirigé vers le risque électrique).

Dans tous les cas, il y a lieu de prévoir l’itinéraire de


repli et de secours à emprunter en cas d’urgence (commu-
nications existantes, ouvertures, ligne guide mise en place,
tuyaux utilisés comme ligne guide, échelle).
Les membres du BAT communiquent entre eux ainsi qu’avec les autres binômes enga-
gés. Les binômes renseignent leur chef d’agrès sur l’évolution de la situation et peuvent éga-
lement lui demander des moyens pouvant faciliter leur action (ventilation, appui et soutien par
un autre binôme, etc).

Lecture du feu et de son environnement:


Le binôme effectue en permanence une analyse attentive de son environnement afin de
détecter un danger particulier ou un risque d’évolution dangereuse de la situation:
• signes annonciateurs d’embrasement généralisé éclair ou d’explosion de fumées
• affaiblissement des structures, effondrement
• bouteille de gaz comprimé
• risque électrique
• augmentation importante de la température
• fuite de gaz enflammée ou non
• etc...

Si un danger est identifié, il assure sa protection et en informe immédiatement son chef


d’agrès.

Dangers :
L’eau présente des inconvénients qui doivent être connus afin d’optimiser l’action et
d’agir en toute sécurité.

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Le rôle des binômes Équipier protection


contre l’incendie

• Conductivité de l’électricité
Compte tenu de sa conductivité, l’eau ne doit pas être projetée
sur un conducteur sous tension ou à proximité.
• Gel en cas de température négative
L’eau gelant en cas de température négative, elle doit s’écouler et rester en mou-
vement pour ne pas se solidifier.

• Dégâts supplémentaires
Le volume d’eau projeté sur un foyer, en particulier dans les ha-
bitations, doit être limité afin de minimiser les dégâts qu’il pourrait
occasionner aux objets et aux structures.
• Risque de pollution
Selon la nature des matériaux enflammés, l’écoulement des eaux d’extinction
peut avoir des effets graves sur l’environnement (pollution des égouts, des cours
d’eau, etc).

• Surcharge des structures bâtimentaires


Dans les étages d’un bâtiment, l’eau projetée va imprégner l’ensemble des matériaux,
provoquant ainsi une augmentation du poids supporté par les structures de construction.

Un effondrement peut alors se produire pouvant mettre


les équipes d’intervention en situation dangereuse.
• Production de vapeur d’eau
La production excessive de vapeur d’eau limite la visibilité
des intervenants et risque de provoquer de graves brûlures
au personnel d’attaque.

• Dangers particuliers
La projection d’eau sur des feux de métaux, sur des métaux en fusion, sur des éléments
chauffés et sur certaines substances chimiques (ex: potassium, sodium, etc) ou radioactives
risque de provoquer des réactions dangereuses (choc thermique, explosion, dégagement de
gaz toxiques ou explosifs, etc).

Par exemple, l’eau projetée sur du métal en fusion entraîne la décomposition instantanée
de l’eau avec dégagement d’hydrogène pouvant s’enflammer de manière explosive sous l’action
de la chaleur.

De même, les produits en cause peuvent être disséminés par les écoulements d’eau d’ex-
tinction risquant ainsi d’atteindre les équipes d’attaque (risque corrosif, toxique, etc.).

La projection d’eau dans un récipient contenant un hydrocarbure en ébullition peut pro-


voquer des projections ou entraîner son débordement.

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contre l’incendie

Attitudes du binôme :
Le BAT peut adopter, en fonction des éléments fournis par la lecture du feu et de l’en-
vironnement, ou sur indication du chef d’agrès, une attitude défensive ou offensive lors de
l’attaque du feu.

Si sa sécurité est gravement menacée, il doit assurer sa


sauvegarde prioritairement à l’action en cours.
- L’attitude défensive consiste à privilégier sa protection dans son action.
Elle est mise en oeuvre en présence de dangers identifiés (risque d’explosion de
fumées ou d’embrasement généralisé éclair, menace d’effondrement, intensité thermique, me-
nace de propagation, etc).

Le foyer ne peut donc pas être attaqué directement, l’action visant à sécuriser l’en-
vironnement avant tout engagement en contrôlant autant que possible le sinistre dans son
développement.

Le BAT agit en exploitant:


• la distance par rapport au foyer
• la configuration des lieux (ex: protection derrière un mur, du mobilier urbain, position-
nement à proximité d’un mur porteur, non-ouverture d’un volume, etc)
• l’inertage d’une couche de fumée avant pénétration
• la connaissance d’un itinéraire de repli
• l’action de repli sous la protection du jet de sa lance si nécessaire
• le positionnement à l’air libre hors de la structure
• etc.

Lorsque tout danger est écarté, le BAT peut passer en mode offensif.

L’attitude offensive consiste, en l’absence de danger identifié, à procéder à l’attaque


avec la technique adaptée, le binôme progressant vers le feu tout en effectuant une lecture
régulière de la situation.

III/ Le Binôme d’ALimentation

Abréviation : BAL

• reçoit la mission d’alimentation


• procède à l’alimentation de l’établissement.

Le binôme n’a pas une fonction unique.


Ainsi, le BAL, après avoir réalisé son établissement, peut deve-
nir binôme d’attaque ou binôme de sécurité et effectuer une autre
mission sur ordre.

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contre l’incendie

IV/ Le Binôme de SEcurité

Abréviation : BSE

• se tient prêt à intervenir sur ordre du chef d’agrès


• est toujours équipé de la tenue de feu complète et de l’ARI prêt à être capelé
(RAPACE effectué)
• reste à portée de voie du chef d’agrès.

V/ Compte-rendu au chef d’agrès

Tout constat de l’évolution de la situation par un quelconque binôme sera immédiatement


remonté au chef d’agrès qui prendra les dispositions nécessaires.

Le respect de cette consigne permet de répondre en temps réel aux problèmes liés à
l’intervention et de préserver la sécurité des personnels intervenants.

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contre l’incendie

Établissement d’une lance avec commande

Commandements
«Binôme d’attaque et binôme d’alimentation:
Préparatoire pour l’établissement d’une lance … avec commande :
en reconnaissance ! »
«Une lance …, emplacement pour être hissée …, point d’attaque …,
Exécutoire
prise d’eau …, accès …, mission … : Établissez ! »

CHEF BAT EQUIPIER BAT

Prise de matériel

Binôme d’attaque Binôme d’alimentation


CHEF EQUIPIER CHEF EQUIPIER
Déroule
Posent leur matériel à l’emplacement désigné Déroule son tuyau
1 ou 2 tuyaux
Raccorde les tuyaux
Montent jusqu’à l’étage indiqué Raccorde à la lance
à la prise d’eau
Annonce: «Attention Se rend au point
Répond: « Envoyez. »
pour envoyer.» d’attaque
Lance la commande Amarre la lance
Fait suivre
Hisse l’établissement
l’établissement
Commande: «Ouvrez.» Répercute: «Ouvrez.» Ouvre l’eau
Attaque le feu Double le chef

Remarques :
• si possible, amarrer l’échelle à une partie fixe, le sapeur-pompier à l’échelle et à la
partie verticale de l’établissement
• si un seul binôme est disponible, c’est l’équipier qui reste en bas et qui fait le travail
du BAL.

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contre l’incendie

Établissement d’une lance avec échelle à coulisse

Commandements
«Binôme d’attaque et binôme d’alimentation:
Préparatoire pour l’établissement d’une lance … avec l’échelle à coulisse:
en reconnaissance ! »
«Emplacement de l’échelle …, une lance …, point d’attaque …, prise d’eau …,
Exécutoire
accès …, mission … : Établissez ! »

CHEF BAT EQUIPIER BAT BAL

Prise de
matériel

Binôme d’attaque Binôme d’alimentation


CHEF EQUIPIER CHEF EQUIPIER
Déroule son tuyau Déroule 1 ou 2 tuyaux Dressent et développent à l’endroit indiqué
Raccorde les tuyaux
Raccorde à la lance Annoncent: «Echelle prête.»
à la prise d’eau
Monte à l’échelle Se rend
Assurent l’échelle et font filer le tuyau
avec la lance au point d’attaque
Commande: «Ouvrez.» Ouvre
Hisse l’établissement
Attaque le feu

Remarques :
• si possible, amarrer la partie verticale de l’établissement
• si un seul binôme est disponible, c’est l’équipier qui s’occupe de l’échelle pendant que le
chef établit seul.

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Les manoeuvres incendies Équipier protection


contre l’incendie

Établissement d’une lance de haut en bas

Commandements
«Binôme d’attaque et binôme d’alimentation:
Préparatoire Pour l’établissement d’une lance …, de haut en bas avec l’emploi du dévidoir, en
reconnaissance ! »
«BAL, division …, prise d’eau … : alimentez ! » 
Exécutoire «BAT, une lance …, point d’attaque …, prise d’eau …, accès …, mission … :
Établissez ! »

CHEF BAT EQUIPIER BAT BAL

Prise de
matériel

Binôme d’attaque Binôme d’alimentation


CHEF EQUIPIER CHEF EQUIPIER
Déroule 1 tuyau à Déroule 1 ou 2 tuyaux
Alimentent la division
l’étage dans le vide
Raccorde à la lance Raccorde les tuyaux
Donne le ½ raccord à Fait descendre le ½ rac-
Raccordent à la prise d’eau
l’équipier cord à la prise d’eau
Amarre
Arrange la réserve
l’établissement
Commande: «Ouvrez.» Répercute: «Ouvrez. » Ouvrent la division
Attaque le feu Double le chef

Remarques :
• si possible, amarrer la partie verticale de l’établissement
• à partir du 5ème étage, l’équipier BAT établira 2 tuyaux
• Les 2 binômes prennent leur matériel de base. Le BAL établit une division mixte à
priori au pied de l’immeuble et le BAT part en reconnaissance avec le C/A dans les étages.

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Les manoeuvres incendies Équipier protection


contre l’incendie

Etablissement d’une LDV500 procédure FMC

Commandements
Préparatoire Binôme d’attaque pour l’établissement d’une LDV500, en reconnais-
sance
Éxécutoire BAT, LDV500, procédure FMC, point d’attaque..., prise d’eau ..., ac-
cès ..., mission ..., établissez

CHEF BAT EQUIPIER BAT

Prise de matériel

Binôme d’attaque
CHEF EQUIPIER
Effectuent une vérification croisée et le RAPACE
Etablissent une LDV 500 avec 3 tuyaux conformémént au GNR (M3) à l’extérieur ou à un étage non enfumé
Teste sa lance (jet diffusé d’attaque)
S’amarre avec sa liaison personnelle faisant
S’amarre à l’équipier en liaison longue
le tour du tuyau en liaison courte
Progresse en respectant la procédure Réalise les réserves à chaque palier, volume,
pour feu en espace clos (T.O.O.T.EM) ou changement de direction
Double le chef dès que les réserves
sont réalisées

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Les manoeuvres incendies Équipier protection


contre l’incendie

Établissement d’une lance sur colonne sèche

Commandements
«Binôme d’attaque et binôme d’alimentation:
Préparatoire Pour l’établissement d’une LDV 500 sur colonne sèche,
en reconnaissance ! »
«BAL, raccord de la colonne sèche …, prise d’eau … : alimentez ! 
Ensuite, alimentez l’engin! » 
Exécutoire
« BAT, une lance …, point d’attaque …, prise d’eau : la colonne sèche de
l’étage …, accès …, mission … : Établissez ! »

CHEF BAT EQUIPIER BAT BAL

Prise de
matériel

Binôme d’attaque Binôme d’alimentation


CHEF EQUIPIER CHEF EQUIPIER
Montent à l’étage désigné Alimentent la colonne sèche
Déroule son tuyau et Déroule 1 ou 2 tuyaux,
Alimentent l’engin
raccorde la lance si nécessaire
Réalise les De retour au FPT, se munissent des clés
branchements et bouchons obturateurs
Raccorde à la colonne Vérifient la fermeture des vannes
sèche et ouvre l’eau de tous les étages
Montent à l’étage concerné en respectant
Vérifient la fermeture de la vanne de
la procédure pour feux en espace clos
purge en partie supérieur de la colonne
ou semi-ouvert (M3a)
Attaque le feu Surveille l’établissement
Redescendent se mettre
Double le chef
à disposition du chef d’agrès

Remarque :
• l’établissement est toujours réalisé et mis en eau à l’étage inférieur au bouchon de
fumée.

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Les feux de VL au GPL-c Équipier protection


contre l’incendie

Le sapeur-pompier peut rencontrer différents types de véhicules équipés GPL-c:


• Un véhicule équipé d’origine en bicarburation (essence-GPL-c)
• Un véhicule équipé d’origine en bicarburation ou transformé par un installateur agréé
• Un véhicule transformé par un installateur agréé et recensé par le service des mines
et le service des immatriculations
• Un véhicule qui a subi une transformation sauvage par un installateur non agréé avec
du matériel non conforme et dont le montage occulte toutes les normes de sécurité.
Ce dernier type de véhicule n’est évidemment pas recensé par les services compé
tents.

I/ Généralités sur le GPL-c

GPL-c : Gaz de Pétrole Liquéfié carburant

Il est obtenu par addition de butane et de propane à hauteur de 50% chacun.

Ce gaz de pétrole liquéfié est un produit pétrolier et constitue pour nous, sapeurs-pom-
piers, une matière dangereuse à part entière.

Fin 2006, le nombre de véhicules équipés GPL-c roulant en France est estimé à 160 000
et à plus de 6 millions en Europe.

II/ Les éléments principaux d’une installation au GPL-c

1/ Le réservoir
De 30 à 150 litres pour les véhicules légers et 600 litres pour les poids lourds.

Le réservoir peut se présenter sous différents formats et son emplacement varie d’un
véhicule à un autre.






En acier de 3 à 4 mm d’épaisseur, ces réservoirs répondent à des normes au même titre
que les appareils sous pression.

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Les feux de VL au GPL-c Équipier protection


contre l’incendie

Test d’épreuve tous les 8 ans, et tous les 5 ans si changement de propriétaire ou démontage.

Remplissage du réservoir à 80% de sa capacité, effectué à 7 bars pour l’existence d’un


ciel gazeux.

7-8 bars : Pression d’utilisation 30 bars : Pression d’épreuve

80 bars : Pression de rupture à chaud 140 bars : Pression de rupture à l’eau

2/ La polyvanne ou plaque groupe-accessoires


Elle est toujours placée sous un boîtier étanche (plastique ou métal) situé sur la partie
supérieure du réservoir.

Ses fonctions sont:


• D’orienter les fuites vers l’extérieur.
• D’interdire le retour du gaz dans la canalisation de remplissage grâce à des clapets
anti-retour placés sur la polyvanne et sur l’orifice de remplissage.
• De limiter le remplissage à 80% du volume du réservoir (attention: il est possible de
remplir le réservoir à 100% en cas de dysfonctionnement du système de sécurité de la
polyvanne: il suffit de prendre le temps nécessaire.)
• De limiter le débit de gaz sur la sortie en cas de coupure de celle-ci.
• De servir de décharge de sécurité.
• D’indiquer le niveau de gaz restant dans le réservoir.
• D’assurer une fonction de fermeture à l’aide de deux molettes ou robinets. Sur les
modèles les plus récents, les molettes ou robinets sont remplacés par des électrovan
nes.

Polyvannes :

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Feux de VL au GPL -c Équipier protection


contre l’incendie

Plaques groupe-accessoires :

3/ La soupape de sécurité
Elle n’est autorisée en France que depuis 1997 donc elle peut être absente sur certains
réservoirs. Son implantation n’est pas toujours visible sur la polyvanne.
Tarée à 25 bars, elle permet de laisser s’échapper le GPL-c sous sa forme gazeuse en
cas de surpression ou d’échauffement du réservoir. Les fuites sont dirigées vers l’extérieur de
l’habitacle.

4/ L’orifice de remplissage
• Il est situé obligatoirement à l’extérieur du véhicule
• Il n’y a pas d’obligation de le rendre visible
• Son emplacement varie suivant les véhicules et les installateurs
• Il est sécurisé par un système de billes anti-retour.

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Feux de VL au GPL -c Équipier protection


contre l’incendie

5/ Le Vapo-détendeur
Il est aussi appelé vaporisateur. Il est placé dans le bloc moteur et assure la descente
en pression du GPL-c et son réchauffage, permettant ainsi sa transformation de la phase
liquide à la phase gazeuse. Le GPL-c est mélangé à l’air puis vaporisé dans les cylindres du mo-
teur.

Attention : aucun système de Vapo-détendeur sur les moteurs à injection directe.

6/ L’électrovanne
Elle est située avant le Vapo-détendeur. Elle n’est pas obligatoire. Elle équipe
uniquement certains véhicules. Elle assure la coupure de l’alimentation en GPL-c vers
le moteur en cas de collision.

7/ Les canalisations
Elles sont en cuivre d’une épaisseur d’1 mm. Deux diamètres sont utilisés :
8 mm : orifice-réservoir 6 mm: réservoir-moteur

Elles passent obligatoirement sous le véhicule et leur emplacement peut varier suivant
les véhicules. Elles doivent être à une distance réglementaire de la canalisation du pot d’échap-
pement. Elles sont gainées de caoutchouc.

III/ Les risques

Le 25 août 1994 à Parigny (Loire) :


Un véhicule au GPL-c prend feu, 15 minutes plus tard, une explosion survient: le pavillon
est projeté à 40 mètres, des fragments sont retrouvés à plus de 80 mètres, le bruit de l’ex-
plosion est entendu à plus d’1 km.

Le 24 avril 1997 à Firminy (Loire) :


Un véhicule au GPL-c est incendié, 10 minutes plus tard, une explosion survient: le
réservoir du véhicule est projeté à 10 mètres, le pavillon est retrouvé à plus de 80 mètres,
l’arrière du véhicule est éjecté à 60 mètres, passant au dessus des véhicules d’incendie. Deux
sapeurs-pompiers du CS Firminy sont brûlés au 3° degré au visage.

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Feux de VL au GPL -c Équipier protection


contre l’incendie

Le 31 janvier 1999 à Vénissieux (Rhône) :


Un véhicule au GPL-c est incendié, 20 minutes plus tard, une explosion survient: le
réservoir du véhicule est projeté à 91 mètres à l’arrière, le pavillon est retrouvé à plus de 38
mètres à l’avant, l’arrière du véhicule est pulvérisé. Cinq sapeurs-pompiers du CI de Feyzin sont
blessés dont un très grièvement (amputation d’une jambe, fractures, brûlures, atteinte aux
tympans).

1/ Nature des risques


Trois phénomènes dangereux peuvent se produire:

• Fuite de GPL-c :
provoquée par un trop-plein du réservoir ou une rupture de canalisation

• Fuite de GPL-c enflammée :


provoquée par une exposition du réservoir à de hautes températures

• Explosion :
provoquée par l’augmentation de la pression interne du réservoir et à la résistance
mécanique diminuée de celui-ci.

2/ Mise en évidence des risques


• Fuite de GPL-C : à l’origine, le GPL-c est inodore et incolore; il est odorisé avec du
mercaptan (base de soufre) et il est plus lourd que l’air. Sa fuite est bruyante.

• Fuite de GPL-c enflammé : présence d’une torchère.

• Explosion : Boules de feu, missiles, création d’une surpression.


Attention : l’explosion peut survenir à tout moment, même en fin d’extinction et en présence
d’une torchère avec ou sans soupape de sécurité.

Le risque le plus important est présent lors d’incendie sur un véhicule au cours duquel
l’essence va s’enflammer. En effet, l’essence va s’échapper du réservoir, s’étendre au sol puis
s’enflammer. Il va se produire un effet «cocotte-minute», le réservoir GPL-c va chauffer.
Lors de son échauffement, la pression interne de celui-ci va augmenter. La résistance méca-
nique du réservoir GPL-c va devenir inférieure à la pression interne de celui-ci. Il va donc se
produire une déchirure violente de l’enveloppe du réservoir et c’est le phénomène de BLEVE
(Boiling Liquid Expansive Vapor Explosion): c ‘est une explosion de vapeurs en expansion prove-
nant d’un liquide en ébullition.

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Feux de VL au GPL -c Équipier protection


contre l’incendie

3/ Risques pour le sapeur-pompier


• Fuite de GPL-c : risque d’intoxication, d’explosion
• Fuite de GPL-c enflammé : risque de graves brûlures
• Explosion : risque de graves brûlures (boule de feu); risque de traumatismes dûs aux
missiles et à l’onde de choc (atteintes des organes, des tympans, amputations,
fractures, ...).

IV/ Protection individuelle

Pour toute intervention concernant un véhicule GPL-c ou si on ne connaît pas la nature


du carburant, le sapeur pompier devra porter son EPI complet :
• Tenue SPF1
• Cagoule de feu, en place
• Veste de feu ou textile
• Casque F1 avec bavolet et écran facial baissé
• Gants.
• Pas d’ARI à l’air libre

V/ Procédure opérationnelle

1/ En cas de fuite
• Faire un périmètre de sécurité et établir une lance en protection
• Couper le contact et débrancher la batterie
• Fermer le robinet ou les molettes de la polyvanne
• Faire des mesures d’explosimétrie.

Il convient de se souvenir qu’une fuite de gaz sur un réservoir GPL-c est à comparer à
une fuite sur une bouteille de gaz.

2/ En cas de feu
Il convient de considérer pour tout feu sur un véhicule que c’est un véhicule au GPL-c en
attendant la confirmation ou l’infirmation par le CODIS et la gendarmerie.

Approche tactique:

Embrasement u GPL-c u C.A.T Particulière

u Pas de GPL-c

Feu Naissant uu Extinction Rapide

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Feux de VL au GPL -c Équipier protection


contre l’incendie

Guide d’intervention :

1° PROTECTION DE LA ZONE D’INTERVENTION :


• périmètre de sécurité public: 100 m
• zone d’exclusion SP: 50 m
• arriver en dehors de la zone arrière du véhicule en feu
• se présenter de trois-quarts pour faciliter la protection du personnel lors de sa
descente de l’engin d’incendie.

2° LIMITATION DU NOMBRE D’INTERVENANTS :


• 1 binôme d’attaque (pas d’ARI à l’air libre)
• autres SP en retrait, derrière écran.

3° MANOEUVRE : M3 procédure GPL


• une LDV 500 (eau dopée)
• 3 longueurs de tuyaux Ø 45
• établissement au préalable derrière écran
• engagement du BAT en-dehors de la zone arrière du véhicule en feu
• tactique d’approche : du point d’eau au point d’attaque
• à 20-25 m: ouverture de la lance en débit maxi et en jet droit
A L’EAU : rabattre les flammes
A L’EAU DOPEE : tapis de mousse sous la voiture
• à 5-10 m : (attention au déclenchement de la soupape) jet diffusé d’attaque
A L’EAU DOPEE : extinction
moyen fixe : amarrage rapide de la lance en jet diffusé de protection puis envoi d’eau
A L’EAU : refroidissement en jet diffusé de protection (20 minutes minimum)

ATTENTION :

Pendant toute la phase d’extinction, veillez à ne pas dépasser les trois-quarts avant du
véhicule en feu.

Après refroidissement : ouverture du coffre, vérification du carburant.

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Connaissance des besoins Équipier protection
et ressources en eau contre l’incendie

I/ Connaissance des besoins

Débit horaire
Définition : l’estimation du débit horaire d’eau dont il est nécessaire de disposer à proximité
de chaque risque considéré isolement est fonction du nombre de lances que comporte le plan
d’intervention.

Le risque moyen
Deux situations peuvent se présenter:
• La zone présente un risque particulier (usine, dépôt, …). La réglementation déterminera
le débit horaire d’eau et la quantité d’eau nécessaire au plan d’intervention.
• La zone présente un risque courant que l’on appellera risque moyen.

Besoins en eau
Se basant sur une durée approximative d’extinction d’un incendie égale à 2 heures,
la circulaire interministérielle n° 465 du 10/12/51 fixe la quantité minimale d’eau que doivent
trouver les sapeurs-pompiers sur les lieux d’un sinistre.

L’engin de base retenu pour cette évaluation étant la moto-pompe de 60 m3/h, les sa-
peurs-pompiers doivent ainsi disposer d’au moins 60 m3/h d’eau pendant 2 heures sur les lieux
du sinistre sans avoir à se ravitailler. Soit un total de 120 m3 d’eau.

II/ Ressources en eau

Le réseau de distribution
Les hydrants (B.I., P.I.) sont raccordés aux réseaux de distribution. Ils présentent
l’avantage de rendre possible la multiplication des prises d’eau. Les réseaux de distribution
peuvent être maillés ou palmés. Avec les réseaux maillés, une rupture d’alimentation ne pro-
voque pas la coupure de l’eau en aval.




Réseau maillé Réseau palmé

Les bouches et les poteaux d’incendie

Les bouches d’incendie (B.I.) et les poteaux d’incendie (P.I.) utilisent l’eau des conduites
publiques. Certains appareils peuvent être à l’intérieur d’un établissement privé. Dans tous les
cas, ils sont strictement réservés à la lutte contre l’incendie.

Un débit de 60 m3/h minimum est exigé, ainsi qu’une pression résiduelle de 1 bar.

La norme française NF S 61221 impose que le P.I., la B.I. doivent être :


• Accessibles en toutes circonstances
• Signalés (par une plaque)
• Distants de 200 m en zone urbaine
• Distants maximum de 400 m hors agglomération.

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Connaissance des besoins Équipier protection
et ressources en eau contre l’incendie

Les hydrants peuvent être reconnus des sapeurs-pompiers:


• par un numéro d’ordre dans la commune
• par le nom de la rue ou un repère de voirie.

Bouche d’incendie

Ouverture complète de la BI : 13 tours BI: 100

t 220 mm
t
1,5
t
B. I. 100
100 mm
200 3,5

t
1,2

Poteau d’incendie de 100


Ouverture complète du Pi 100 = 13 tours

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Connaissance des besoins Équipier protection
et ressources en eau contre l’incendie

Poteau d’incendie de 150

Ouverture complète du PI 150 = 17 tours

Symbole des poteaux incendie

Ouverture d’un poteau d’incendie

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Connaissance des besoins Équipier protection
et ressources en eau contre l’incendie

Poteau d’incendie Bouche d’incendie


Type 100 150 100
Débit minimum exigé en m3/h 60m3/h 120m3/h 60
17l/s
Type de raccord Symétrique Non symétrique
Nombre de demi-raccord 1 x 100 2 x 100 1 x 100
2 x 65 1 x 65
Nombre de tours maximum 13 17 13
Sens de l’ouverture Sens inverse des aiguilles d’une montre

Les colonnes sèches


Ce sont des canalisations fixes et rigides installées à demeure dans certaines construc-
tions. Elles ont le plus souvent un caractère obligatoire en raison de la hauteur ou de la pro-
fondeur de la construction considérée et permettent une intervention plus aisée et plus rapide
des sapeurs-pompiers. Elles sont alimentées de l’extérieur et disposent à chaque niveau de la
construction d’un demi-raccord de 65 mm ou de deux de 40 mm.

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Connaissance des besoins Équipier protection
et ressources en eau contre l’incendie

Les colonnes humides


Elles sont comparables aux colonnes sèches mais sont alimentées en permanence. L’ef-
fet recherché est leur mise en œuvre la plus rapide possible par les sapeurs-pompiers.

Les points d’eau naturels


Rivières, étangs, mares, canaux ,etc …
Pour être utilisable, outre sa contenance de 120 m3, le point d’eau naturel doit posséder cer-
taines caractéristiques:
• Avoir une hauteur d’aspiration inférieure à 6 m
• Être au maximum à 400 m des risques à défendre
• Être accessible aux engins pompe en toute circonstance.

Ils doivent être signalés et répertoriés, le cas échéant, ils doivent être aménagés avec:
• une plate-forme de 12 m² pour les motopompes (4 x 3)
• une plate-forme de 32 m² pour les engins pompe (8 x 4)
• une puisard d’aspiration avec canalisation enterrée.

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Connaissance des besoins Équipier protection
et ressources en eau contre l’incendie

Les réserves artificielles


Créées par l’homme, elles peuvent être utilisables par les sapeurs-pompiers dans les
mêmes conditions que les points d’eau naturels.

Il s’agit des piscines, des bassins, des lavoirs, des citernes , des barrages, etc ….

Ces réserves doivent être signalées, répertoriées et accessibles en toutes circons-


tances. Certaines, temporaires, sont des citernes souples, mobiles ou rigides.

Réserve 45
Air libre
3 3
120 m + 30m /h

III/ Défense de la Forêt Contre l’Incendie (D.F.C.I.)

C’est l’ensemble des mesures destinées à prévenir les incendies de forêts. Outre les
points d’eau, les sapeurs-pompiers disposent de moyens complémentaires spécifiques. On peut
citer:
• Les aménagements des points d’eau naturels
• Les aménagements des réserves artificielles
• La création des pare-feux
• La surveillance (patrouilles, tours de contrôle,…)
• La mise en place de moyens spéciaux (avions, hélicoptères).

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