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INTRODUCTION GENERALE

L’obtention du Diplôme Universitaire de Technologie requiert un stage d’une


durée de trois mois au sein d’une entreprise privée ou public afin de de côtoyer
le milieu professionnel et mettre en pratique les connaissances acquises lors de
notre formation
C’est à cet effet que nous avons eu l’opportunité d’effectuer un stage allant du
08 avril au 08 juillet au sein de l’entreprise TANIT INTERNATIONAL
CONSULTING spécialisé dans les travaux publics et l’ extraction minière
ect….Ayant la charge du contrôle et suivi des travaux géotechniques de la
construction d’un bassin industriel , nous avons eu comme thème de stage le
Contrôle et le suivi de compactage du bassin industriel ,depuis la réalisation des
essais géotechniques au contrôle de compacité sur le terrain
La bonne réalisation du bassin industriel nécessite en amont des études
géotechniques pouvant identifier et caractériser les matériaux qui serviront à la
mise en place du remblai des digues et en aval un contrôle régulier des couches
de remblais afin de vérifier le compactage des matériaux
L’objet de ce rapport est de présenter les objectifs des études géotechniques et
l’importance du contrôle de compacité, c’est dans cette optique que ce rapport
s’articule autour :
- Cadre et contexte du stage
- Programme expérimental
- Notions de compactage
- Réalisation de Contrôle de compacité

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Chapitre I : Cadre et Contexte du stage

I.1 Présentation de l’Entreprise

I.1.1 Aspect Juridique


TANIT INTERNATIONAL CONSULTING (TIC) est un bureau d’ingénierie créer en
2015 en Tunisie opérant dans plusieurs pays africain et spécialisé dans le domaine de
l’industrie extractive (Mines et Carrières), bâtiments et travaux publics et environnements.
TANIT possède une antenne a Moanda précisément à l’école des mines
Leurs activités s’articulent autour de l’industrie minière, des essais géotechniques, de
l’expertise, l’assistance technique, de la formation …

I.1.2 Rôle du T.I.C


TANIT réalise des études d’ingénierie dans différents phases d’un projet, à savoir : étude de
cadrage, étude d’avant-projet sommaire, étude d’avant-projet détaillé, étude d’exécution,
élaboration des dossiers de consultation des entreprises, élaboration des notes de calculs…
Depuis son existence TANIT a eu plusieurs réalisations dont les principales sont les
suivantes :

A/ PARTICIPATION AUX ETUDES DES PROJETS AVANT PROJETS :

Le laboratoire effectue des études pour apporter aux projecteurs tous les paramètres dont
ils ont besoin concernant le sol de la fondation, les matériaux, dimensionnement des structures
et l’environnement.

B/ PARTICIPATION AUX REALISATIONS DES TRAVAUX :

Durant la construction, le laboratoire peut assurer la Vérification de la conformité des


terrains et des matériaux par rapport aux études préalables, en outre, il procède au contrôle
technique et au contrôle de qualité des matériaux et de leur mise en œuvre.

C/ MAINTENANCE ET ENTRETIEN DES OUVRAGES :

Après la réception des ouvrages, le laboratoire assure le suivi des constructions, leurs
comportements et étudie tous les dispositions à prendre en cas des risques. En général, Le rôle
du Laboratoire ne se limite pas aux essais et aux contrôles. De par son expérience et ses

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connaissances des gîtes à matériaux, il peut conseiller utilement l'entreprise dans le choix, le
traitement, les équipements de chantier.

I.1.3 Moyens Humains

TANIT est une équipe pluridisciplinaire de 10 ingénieurs , 2 experts permanents et 4


techniciens projeteurs , soutenue par un réseau de partenaires et d’experts internationaux.

I.1.4 Moyens matériels

TANIT est équipé de matériels nécessaires lui permettant de fournir des prestations de
qualité internationale, notamment d’un laboratoire flambant neuf équipé d’appareils modernes
répondant au normes actuelles

I.1.5 Organisation de L’Equipe TANIT

A / UNE DIRECTION :

Qui assure l’organisation, la gestion et la direction technique.

B/ UN SERVICE DE TRANSPORT :

Ce service est chargé du transport des prélèvements d’échantillons et du personnels

C/ UN SERVICE GEOTECHNIQUE :

Ce service est chargé des études, contrôles et expertises dans les domaines
des fondations et des ouvrages en terre. Il se compose de :

 Essais géotechniques.
 Essais géomécaniques

D/UN SERVICE ADMINISTRATIF :

Ce service est chargé du registre d’ouverture de dossiers, des dépenses et


des dossiers du personnel.
E/ UNE CELLULE QUALITE :
Elle s’occupe de la gestion et du contrôle du matériel en fonction des
règles en vigueur.

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I.2 Présentation du Projet

I.2.1 Programme du stage

Durant les trois mois passés a TANIT mon stage s’est déroulés en différentes étapes
notamment :

 Premier mois : Cette période fut tout d’abord une période d’adaptation et
d’acquisition des méthodes de fonctionnement du laboratoire, puis une période de
formation sur les essais géotechniques pratiqué fréquemment au sein du laboratoire et
enfin la mise en pratique personnel des différents essais.
 Deuxième mois : Durant ce mois j’ai assisté et pratiqué au contrôle de compacité du
bassin industriel à l’aide du gamma-densimètre, j’ai également réalisés des essais
Proctor pour les matériaux destiné au remblais
 Dernier mois : Ce dernier mois fut consacré à la rédaction de mon rapport de stage, ce
fut également l’occasion d’assisté a plusieurs éssais tres intéressant tels que : L’essai
de cisaillement rapide, l’essai triaxial ,l’essai à la plaque , l’ essai à la déflexion

I.2.2 Présentation de l’ouvrage

L’ouvrage est un bassin industriel fais en remblai de matériau naturel compacté , d’une hauteur
d’environ 15 m destiné à recueillir les déchets d’une laverie minière. Le bassin industriel est
un barrage en remblai de pisolite (matériau naturel), il s’agit d’un barrage homogène qui a la
particularité d’être constitué d’un même matériau à dominance argileuse , relativement
imperméable et muni d’un dispositif de drains dans sa partie aval et d’une protection mécanique
contre l’effet du batillage dans sa partie amont. Le remblai de terre est constitué d’une
succession de couches 50 cm.

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Photo 1 : Bassin industriel

I.2.2.1 Contexte et objet

En vue de la réalisation d’un bassin industriel fait à base de matériau naturel une société de la
place à consulté la socciété TANIT INTERNATIONAL CONSULTING pour la mise à
disposition d’une cellule géotechnique en mission de contrôle durant toute la période des
travaux estimée à 6 mois.

L’objectif principal de cette offre s’est d’apporter l’expertise et la maîtrise nécessaire en


géotechnique pour le contrôle du projet et des avancements des travaux d’aménagement du
bassin industriel,

I.2.2.2 Démarche et Objectifs

La démarche et les objectifs de ce projet tels décrit dans le cahier de charge s’articulent autour
de ces principaux axes :

• Contrôler des essais géotechniques et géomécaniques pour la caractérisation des


matériaux à utiliser lors de la construction du bassin industriel B11 ; l’objectif visé par
ces essais étant de déterminer l’aptitude au compactage des matériaux identifiés ;
• Contrôler le prélèvement des échantillons représentatifs in situ ;
• Contrôler la réalisation de 10 essais Proctor afin de déterminer la référence des
matériaux prélevés;
• Contrôler la détermination de la hauteur maximale des couches à compacter et le nombre
de passes nécessaires du compacteur afin d’atteindre la compacité souhaitée ;
• Contrôler la mesure de la densité in-situ par couches successives lors des travaux de
remblayage pour la construction des différentes digues. Les valeurs de densité obtenues
in situ devront être comparées aux valeurs obtenues au laboratoIRE

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Chapitre II : Programme expérimental

L’exécution du remblai en terre compactée comprend deux étapes très importantes lors d’un
contrôle de compacité du barrage en terre qui sont le prélèvement des matériaux et la réalisation
des essais qui fournissent des paramètres indispensable pour le contrôle du remblai

II.1 Parcours d’échantillons

A/ Le prélèvement et la conservation :
Les quantités prélevées d’échantillons sont destinées à des essais d’identification
géotechniques en laboratoire et des observations directes ; ils doivent permettre l’exécution de
l’ensemble de ces essais, ainsi ils doivent être représentatifs du terrain.

Pour cela il faut utiliser de la paraffine, des gaines ou des sacs plastiques pour les garder en
état réel et en teneur en eau d’origine.

Après la mise en conservation des prélèvements, ceux-ci sont placés dans des emballages ;
caisses à carottes, sacs en plastique , boites…

Photo 2 : Prélèvement et conservation de l’échantillon


(pisolite)

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B/ l’étiquetage et le transport :

A chaque échantillon est jointe une fiche sur laquelle sont portées les informations suivantes :
- nom du chantier, du projet,
- numéro de forage ;
- date de prélèvement ;
- profondeur de prélèvement ;
- approximation de la nature de sol.
Le stockage et le transport doivent se faire d’une façon à ne pas détériorer les emballages et
les étiquetages. Les échantillons intacts, doivent s’acheminés rapidement au laboratoire.

II.2 Préparation d’échantillons :

Une fois réceptionnés au laboratoire, les échantillons sont, soit sous forme de carottes de roches
et/ou de sols, paraffinés ou non paraffinés, soit sous forme de sols et/ou de débris et éclats de
roches portés en sacs et boites. Les échantillons sont préparés selon la norme NF P18-553

A / LE BUT :
Cet essai est définie le mode opératoire de préparation d’un échantillon pour essai afin d’avoir
une quantité représentative de l’échantillon globale ou de l’échantillon pour laboratoire.

B/ PRINCIPE :

La préparation s’effectue par deux manières différentes :Par quartage : elle est utilisable
lorsqu’il s’agit d’une quantité importante de matériaux (au delà de 50 Kg).

 A l’aide de l’échantillonneur : cet appareil set à séparer en parties égales une


quantité de matériaux vérifiant 2*D (D la plus grande dimension) inférieurs ou égales
à la largeur des couloires.

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C. MODE OPERATOIRE :

 Par quartage :
 Brasser le matériau et constituer un tas homogène, étalé sur une
surface lisse
 séparer le tas étalé en quatre parties à peu près égales suivant deux
axes perpendiculaires et prélever deux parties opposées.
 Si la quantité obtenue est importante, on prend ces eux parties et on
refait l’opération.
 A l’aide de l’échantillonneur :
 Verser le matériau à l’aide de la pelle dans le diviseur.
 Si la quantité obtenue de chaque bac est importante, on
recommence l’opération avec le matériau d’un des deux bacs jusqu’à
arriver à la masse demandée pour l’essai.

Photo 3 : Echantillonneur Photo 4 : Méthode de quartage

II.3 Lavage :

Les échantillons doivent être lavés avant de subir les différents essais
d’identification. Il faut noter l’importance de cette phase de lavage cruciale lors de la
préparation du sol aux essais. En effet, un échantillon mal lavé nous induira en erreur lors
de l’interprétation des analyses.

Les échantillons prélevés et pesés en fonction du type d’essai à réaliser, sont pesés afin de
déterminer leur teneur en eau. On les place ensuite dans une étuve à 105° C pendant une heure
s’il s’agit d’un matériau peu sensible à la chaleur, ou dans une étuve à 50° C pendant deux

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heures si le matériau est sensible à la chaleur (s’il contient des matières organiques par
exemple).
Le matériau est ensuite lavé à l’eau et brossé sur des tamis dont l’ouverture dépend
du type d’essai à effectuer.

Masse volumique Limites


Essai Granulométrie V.B.S.
des grains solides d’Atterberg

Ouverture Passants Passants


Refus 80m Passants 2mm
tamis 5mm 400µm

Tableau 1: récapitulatif de la granulométrie de l’échantillon


en fonction de l’essai à réaliser.

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Echantillon réceptionné au
laboratoire

Prélevé Prélevé en
sous forme sacs, boîtes,
de carotte etc.

Détermination
Echantillon
de la quantité
paraffiné nécessaire aux
essais

Séparation par
quartage

Pesage et
répartition des
échantillons
suivant le type
d’essai

Pesage
(détermination
de la masse
Essais humide)
mécaniques

Etuvage
Essais
d’identification
Lavage

Schéma 1 : Préparation de l’échantillon avant essais

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II.4 Réalisation des essais
Dans cette partie nous allons présenter les différents essais nécessaires pour l’identification et
la caractérisation mécanique du matériau destiné ( pisolite ) au remblai du bassin

Désignation de l’essai Normes Résultats exigés Classement

Teneur en eau NF P 94-05 Selon le CCT

Analyse granulométrique NF P 94-093 Selon le CCT

Limites d'Atterberg NF P 94 – 051 Selon le CCT

Masse Volumique des


NF P 94-054 Selon le CCT NF- P 11 300 GTR92
grains

Essai au bleu de méthylène NF EN 933-9 Selon le CCT

Essai Proctor Modifié NF P 94-093 Selon le CCT

Essai C.B.R NF P 94-078 Selon le CCT

Tableau 2 : Répertoire des essais d’identification

II 4.1 Les essais d’identifications du sol

Les Essais d'identification permettent de déterminer les paramètres de


nature (granularité et argilosité) :

 Teneur en eau
 Analyse granulométrique
 Masse Volumique des grains solides
 Limites d’Atterberg
 Essai au Bleu de méthylène

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II.4.1. .Détermination de la Teneur en eau NF P 94-05

A/ Cadre Normatif

La teneur en eau d'un matériau est le rapport du poids d'eau contenu dans ce matériau au poids
du même matériau sec. Cette essai est régit par la norme Français homologuée mis en en
œuvre le 20 septembre 1995

B/ Protocole simplifié

La prise d’essai humide est pesée puis séchée à l’étuve à


105 °C en laboratoire ou au réchaud à gaz sur chantier
jusqu’à masse constante. La teneur en eau du matériau est
la rapport en pourcentage entre la masse d’eau et la masse
de matériau sec.

w = 100*(Mw/MD)

Photo 2 : Etuve électrique

D / Expression des résultats

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MESURES DE LA TENEUR EN EAU Prises d'essais
Essai Essai 1 Essai 2
Nom de la Tarre L17 P

Poids de la Tarre (g) MT 51,42 52,76

Poids de la Tarre +échantillon Humide (g) MHT 280,74 265,74

Poids de la Tarre +échantillon Sec (g) MST 242,83 228,60

Poids de l'échantillon Humide (g) MH 229,33 212,98

Poids de l'échantillon Sec (g) MS 191,41 175,85

Teneur en eau de l'échantillon (%) Wn (%) 19,81 21,12

Teneur en eau Moyenne de l'échantillon (%) Wn (%) Moyenne 20,5

Tableau 2 : Résultat de l’analyse du matériau

II.4.2 Réalisation de l’analyse granulométrique NF P 94 -054


A / Cadre Normatif
L’analyse granulométrique des matériaux étudiés est effectuée par Le tamisage sous l’eau (voie
humide), selon la norme N F 94 - 054.Cette essai est régit par la norme Français homologuée
mis en en œuvre le 20 septembre 1995

B/ Protocole Simplifié
L’essai a pour but de déterminer en poids, la distribution des particules des
sols suivant leurs dimensions. L’analyse granulométrique des matériaux étudiés est effectuée
par le tamisage sous l’eau(voie humide), selon la norme NA 2607). Le principe de cette
méthode est de séparer par lavage les grains agglomérés d’un échantillon de masse connue du
matériau, puis les
fractionner, au moyen d’une série de tamis ; et enfin peser successivement après séchage la
quantité du matériau retenue sur chaque tamis (refus sur un tamis). lavage du matériau a été
réalisé manuellement.

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Photo 6 : Analyse granulométrique

d/ Expression des Résultats

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Poids Sec Initial en (g) = 3613,8
Analyse granulométrique par voie humide (par tamisage)
Ouverture Tamis en (mm) : 50 40 31,5 25 20 16 12,5 10 8 6,3 5 4 3,15 2,5 2 1,25 0,63 0,4 0,16 0,08
Masse Refus Cumulé en (g) : 0,0 0,0 229,8 355,0 416,8 462,5 509,2 571,1 631,8 763,3 1002,7 1687,4 1962,7 2092,9 2176,2 2289,0 2389,2 2441,5 2546,5 2583,7
Refus Cumulés en (%) : 0,0 0,0 6,4 9,8 11,5 12,8 14,1 15,8 17,5 21,1 27,7 46,7 54,3 57,9 60,2 63,3 66,1 67,6 70,5 71,5
Tamisats Cumulés en (%) : 100 100,0 93,6 90,2 88,5 87,2 85,9 84,2 82,5 78,9 72,3 53,3 45,7 42,1 39,8 36,7 33,9 32,4 29,5 28,5
Tableau 2 : Analyse granulométrique

* Diamètre Maximal Dmax = 31,5 mm

* Pourcentage éléments < 2 mm = 39,8 %

* Pourcentage éléments < 0,08 mm = 28,5 %

Figure 4 : Courbe granulométrique

II4.3.Détermination de la Masse volumique des grains solides NF P 94-054


A/ Cadre Normatif

Cette essai est régit par la norme Français homologuée mis en en œuvre le 20
septembre 1991

B/ Protocole simplifié
La masse des particules solides est obtenue par pesage, le volume est mesuré au pycnomètre.
L’échantillon de sol est séché à l’étuve puis pesé. Le volume des particules est déterminée à
l’aide d’un pycnomètre en substituant l’eau de masse volumique aux particules solides

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Photo 6 : Mesure du poids volumique

Essai Essai 1 Essai 2


Poids du pycnomètre vide (g) Ppyc 27,225 26,215

Poids du pycnomètre + eau destillée (g) Ppyc+eau 77,492 77,191

Poids du pycnomètre + échantillon sol sec (g) Ppyc+sol 56,664 50,990

Poids du pycnomètre + eau destillée + échantillon sol (g) PT 95,673 92,487

Volume du pycnomètre (cm3) Vpyc = Ppyc+eau - Ppyc 50 51

Poids des grains solides (g) Ps = Ppyc+sol - Ppyc 29,44 24,78

Volume absolu des grains solides (cm3) VS = (Vpyc - PT + P pyc+sol )/ rw 11,26 9,48

Masse volumique des grains solides (g/cm3) r s = Ps / Vs 2,615 2,614

Masse volumique Moyenne des grains solides (g/cm3) r s Moy 2,61

II.4.4. Détermination des limites d’Atterberg NF P 94 - 051

A/ Cadre Normatif

C'est l’un des essais d’identification les plus importants. Les limites d’Atterberg sont réalisées
selon les recommandations de la norme (NF P 94-051).

B/ Protocole simplifié

Les limites d’Atterberg sont les teneurs en eau pondérales correspondantes à des

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états particuliers d’un sol on distingue :

- La Limite de liquidité qui traduit le passage entre l’état liquide et plastique ;


(Wl) est la teneur en eau d’un sol remanié au point de transition entre les états liquide et
plastique, on recherche la teneur en eau pour laquelle une rainure pratiquée dans un sol
remanié placé dans une coupelle doit se refermer sur à peu près un centimètre sous l’effet
d’environ 25 chocs répétés

- La limite de plasticité (Wp) est teneur en eau d’un sol remanié au point de
transition entre les états plastique et solide, on recherche la teneur en eau pour
laquelle un rouleau de sol, de dimension fixée et confectionné manuellement se
fissure, L’essai est effectué conformément aux recommandations de la norme (NF P 94-051).
On forme une boulette à partir de la pâte préparée, on roule la boulette sur une plaque lisse à
la main de façon à obtenir un rouleau de 3mm de diamètre et 10 à 15 cm de long La limite de
plasticité est la teneur en eau pour laquelle le rouleau se brise lorsqu'on atteint le diamètre de
3 ± 0,5 mm.

Photo 7 : limite de liquidité Photo 8 : limite de plasticité

C/ Expression des résultats


Les limites de liquidité et de plasticité connues on peut déterminer l’indice de
plasticité qui correspond à l’intervalle pendant lequel on peut travailler le sol
et qui se détermine avec la relation :

IP =WL – WP

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LIMITES DE LIQUIDITE
LIMITE DE PLASTICITE
Nombre de coups 16 17 22 25 29
N° de la tare 6A 6A 6E 6F B1 4F 4A

Poids de la tare (g) 9,34 9,351 9,347 9,463 9,3 7,40 7,387

Poids humide (g) 25,649 23,77 29,23 30,93 29,19 9,819 9,41
Poids sec (g) 17,491 18,933 22,683 23,924 22,781 9,286 8,97

Poids de l'eau (g) 8,2 4,8 6,55 7,009 6,41 0,533 0,441
Teneur en eau (%) 100,06 50,5 49,1 48,5 47,5 28,3 27,8

LIMITE DE LIQUIDITE (%) LIMITE DE PLASTICITE (%) INDICE DE PLASTICITE


L.L = 48 % L.P = 28 % IP = 20 %

Tableau 2 : Valeurs des limites de liquidité et de Plasticité

Figure 2 : Limite de liquidité

Figure 3 : Classification selon l’Ip

D’après la classification Gtr 92 notre sol est moyennement argileux

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II.4. 5.Essai au bleu de méthylènne (VBS) NF EN 933-9
A/ Cadre normatif
Il s'agit aussi d'un paramètre permettant de caractérise l'argilosité d'un sol. L’essai est
effectué selon la norme (933-9). Son application est récente. Ce paramètre noté VBS (valeur
de bleu du sol), représente la quantité de bleu de méthylène pouvant s'adsorber sur les
surfaces externes et internes des particules argileuses contenues dans la fraction du sol
considéré c’est donc une grandeur directement liée à la surface spécifique du sol

B/ Protocole simplifié.
L'essai consiste à introduire progressivement de bleu de méthylène dans une
suspension de sol maintenue en agitation on prélève périodiquement une goutte de la
suspension que l'on dépose sur un papier chromatographique (papier filtre normalisé), dès
qu’une auréole bleutée se développe autour de la tache ainsi formée
On peut considérer que l'adsorption du bleu de méthylène sur les particules d’argile est
terminée. En effet, c’est l’excès de bleu de méthylène qui apparaît dans l'auréole.

Figure. IV. 5.manipulation de l'essai de bleu


La VBS traduit globalement la quantité et la qualité (activité) de la fraction argileuse du sol.
Elle s’exprime en grammes de bleu pour 100g du sol.

C/Résultats

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Le VBS s’exprime :

VBs = ( V / M ) * 100

Avec V : Le volume de bleu de méthylène introduit


M : La masse de matériau sec introduite

ESSAIS Essai 1 Essai 2

Masse sèche Mo (g) 100 30

Volume de bleu injecté V (ml) 82 25

Vbs
Valeur de bleu de méthylène 8,20 8,33

Moyenne Valeur de bleu de méthylène Vbs 8,3

Tableau : Résultats des éssais

Figure : Ordre de grandeur (Type de sol en fonction de la valeur VBS)

L’essai nous permet d’affirmer que notre échantillon est très argileux
II.4.2 Les essais mécanique
IV.3.1 Essai Proctor Modifié :

A / Cadre Normatif
L'essai Proctor est un essai de compactage exécuté en laboratoire qui a pour but de
déterminer l'influence de la teneur en eau (W, exprimée en %) d'un matériau sur sa
compactibilité (exprimée par la masse volumique sèche en g/cm3 ou en kg/m3) l’essai est
effectue selon la norme (NF P 94-093), ces valeurs sont utilisés pour l’essai de compacité
précisement la masse volumique sèche Yd

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B/ Protocole simplifié
. Le compactage de l’échantillon de sol est réalisé dans un moule modifié, avec une dame
normalisée et modifié, et selon la norme (NF P 94-093). La teneur en eau et le poids
spécifique sec après compactage du sol sont mesurés
Le moule choisi pour l’opération de compactage est de type CBR, caractérisé par :
-ø moule : 152 mm
-H: 152 mm sans rehausse
-H disque d’espacement : 35 mm
-H utile : 116 mm
-Vmoule CBR : 2 122 cm3
Préparation des éprouvettes :
-Une quantité importante de l’ordre de matériau a été mise à l‘étuve à une température normalisée
de 105° pendant 24h suivant la norme (NF P 94 – 061 – 2) Cette condition de température et de
temps de séchage a pour objectif de faire sortir et d‘évacuer la phase liquide des deux matériaux ,
Après séchage, le matériau est tamisé à 5 mm de diamètre dans le but d’avoir un mélange homogène
et d’éviter la formation des grumeaux, ensuite il est homogénéisé

Photo 9 : Préparation de l'échantillon à compacter


Mode opératoire :
Avant introduction du matériau dans le moule il ya lieu de :
-Solidarisé : moule, embase et rehausse ;
-Lubrifier les parois du moule ;

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-Placer le disque d’espacement au fond moule CBR lorsqu’il est utilisé ;
-Placer éventuellement un papier sur le disque d’espacement du moule CBR pour faciliter le
démoulage ;
-Introduire la quantité de matériau pour que la hauteur de la première couche après
compactage soit légèrement supérieure au tiers de la hauteur de moule (5,5 Kg par Proctor) ;
- Compacté cette couche avec la dame correspondante
-Après compactage de la dernière couche, retirer la rehausse, le matériau doit alors dépasser
du moule d’une hauteur d’un centimètre au maximum. Cet excédent est arasé soigneusement
au niveau du moule en opérant radialement du centre vers le périphérique du moule.
-peser l’ensemble du moule avec le matériau,
Pour chaque éprouvette compactée, on a calculé :
-la teneur en eau
-la densité sèche de matériau

Photo : Réalisation de l’essai Proctor

II.5 Conclusion
Ce chapitre a été consacré à la présentation des techniques expérimentales qui seront
mises en œuvre pour réaliser notre programme expérimental.
Les essais présenté sont les essais d’identification qui nous ont permis de déterminer
que notre sol est très argileux, et l’essais mécanique tels que l’essai de Proctor qui nous a
permis de déterminer la densité sèche maximale Yopm et teneur optimale Wopm nécessaire
au contrôle de compacité aborder dans les chapitres suivants.

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Chapitre III : Notions de Compactage

III.1 Introduction
Dans le génie civil on peut distinguer deux principaux domaines d’application du compactage
:

-Le domaine des chaussées.

- Le domaine des grands terrassements, remblai, barrages etc.…

Ces domaines se distinguent par le degré d’élaboration du choix et de traitement du matériau


et plus particulièrement par l’énergie de compactage mise en œuvre par unité de volume de
matériau. Dans tous les cas, il s’agit, à partir d’un matériau donné d’obtenir un autre produit
répandant à certaines caractéristiques ou exigences techniques et technologiques des
constructions. Des nombreuses méthodes ont été développées, pour stabiliser ou traiter les
sols faibles. Ce travail s’intéresse tout particulièrement à la méthode de stabilisation par
compactage.

III.2 Définition de compactage :


Compacter un sol, un remblai, une plate-forme, une couche de forme, un corps de chaussée,
un noyau de barrage en terre, c’est réduire le volume des interstices de ces divers matériaux,
et le compactage consiste surtout à produire un meilleur arrangement des grains en les uns sur
les autres. Le sol acquière :

 Une augmentation de la résistance au cisaillement,


 Une augmentation du potentiel de gonflement,
 Une augmentation de la densité,
 Une diminution du retrait,
 Une diminution de la perméabilité,
 Une diminution de la compressibilité

III.4 Objectif du compactage :


L’opération de compactage conduit à une diminution des vides remplis d’air sans expulsion
d’eau. C’est la différence fondamentale entre le compactage et la consolidation

Dans ce qui suit, nous aborderons l’ensemble des aspects liés aux objectifs assainis au
compactage des sols.

III.4.1 Diminution des tassements :

III.4.1.1 Constatation banale des tassements


C’est un fait d’expérience courante qu’un remblai constitué sans précautions, tasse sous l’effet
de son propre poids, soit des charges permanentes qu’il supporte, soit des surcharges qui

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roulent sur lui. Or ce tassement n’est que la traduction d’une diminution de volumes des
matériaux, diminution qui est le résultat d’un compactage spontané et lent qui réduit le
volume des interstices du sol constituant le remblai de la tranchée.
III.4.1.2 Suppression des tassements :
Le premier objectif que va donc poursuivre l’ingénieur, c’est de substituer à ce compactage
lent, qui conduit dans le temps à des désordres, une opération volontaire effectuée avant mise
en service de l’ouvrage, et qui met le matériau dans un état suffisamment serré pour qu’un
resserrement ultérieur soit impossible ou peu probable. A la limite, si cette opération
volontaire réduisait le volume des interstices à 0, tout tassement serait évidemment
rigoureusement impossible. Mais pour éviter, en pratique, que le matériau tasse, il n’est pas
nécessaire, d’atteindre un tel état, du reste totalement utopique ; nous verrons qu’une
densification modérée est suffisante.

III.4.1.3 Suppression des tassements différentiels :


Très souvent l’ingénieur cherche moins à supprimer tout tassement, qu’à éviter que ce
tassement s’accompagne de déformations.
En effet, lorsqu’il se produit, un tassement est rarement constant d’un bout à l’autre du profil
en long et du profil en travers de l’ouvrage ; ne serait- ce que parce que le remblai n’est pas de
hauteur égale. Ce sont donc les tassements différentiels qui sont les plus dommageables. Or, il
est évident que si l’on diminue fortement, par le compactage, les tassements absolus, on
réduira beaucoup plus les tassements différentiels qui ne sont, en général, que de l’ordre de
grandeur du 10e des premiers.

Cette dernière affirmation est évidemment inexacte si le tassement différentiel est égal au
tassement absolu, car une partie tasse et que l’autre est indéformable. Le cas le plus frappant
est celui de remblai adjacent.

III.4.2 Elévation des caractéristiques mécaniques :


Le resserrement des grains du matériau a un effet très important : les caractéristiques
mécaniques sont fortement améliorées et les conditions de résistance au cisaillement
deviendront plus importantes.

III.4.2.1 Augmentation de la cohésion C et de l’angle de frottement interne :


La courbe intrinsèque des sols est caractérisée par deux paramètres, l’ordonnée à l’origine ou
cohésion c et l’angle ϕ que fait la droite intrinsèque avec l’axe des contraintes normales.
Grace au compactage, les grains sont plus serrés, les ménisques d’eau vont avoir plus
d’efficacité et autre part, les phénomènes de surface jouent davantage.
Quelle que soit la valeur de ce raisonnement la cohésion est constatée bien augmenter par le
compactage.

III.4.2.2 Augmentation du module de déformation :


L’intuition montre clairement que lorsque le volume des interstices d’un sol est important, le
sol sera plus déformable que lorsque la réussite à refermer ces interstices .C’est bien ce qui est
constaté : le compactage augmente considérablement les modules de déformation.
Selon (G. ARQUIE et G. MOREL, 1988), cette augmentation est utilisée pour contrôler le
compactage par cet effet. Elle se traduit aussi par une augmentation de la portance.

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Photo : Objectfs du compactage

Couche
Plate-
de
forme Noyau Corps
forme Assises Enrobé
Type d’ouvrage pour de de
Remblai de de de
Objectifs ouvrages barrage barrage
routes chaussée chaussée
et en terre en terre
ou voies
bâtiments
ferrées
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Minimisation ou
surpression des P S S P P P S
tassements
Suppression des
tassements E E
différentiels
Amélioration
des
S P E E E P E
caractéristiques
mécaniques
Diminution de la
M M S P E
perméabilité

Diminution de
S S
l’attrition
E : objectif essentiel ; P: objectif principal ;
S: objectif secondaire ; M: objectif accessoire

Tableau 3 : Objectifs du compactage

III.5. Les facteurs qui influencent le compactage :


A partir de 1930, il est devenu nécessaire de mieux comprendre le phénomène de compactage
et son influence sur les propriétés du sol afin de mieux contrôler le compactage et de
développer les engins de compactage. C’est à l’ingénieur américain R.PROCTOR (1933) que
l’on doit les premières études.

III.5.1 Energie de compactage :


Plus l’énergie de compactage est grande, plus la densité sèche maximale est grande: on
obtient une meilleure imbrication des particules de terre, d’où une meilleure résistance au
cisaillement et une étanchéité accrue. Pour des énergies de compactage de plus en plus
grandes en prenant les terres avec leur teneur en eau optimale, qui donne un éventail de droite
qui montre que la cohésion c et l’angle de frottement interne φ augmentent avec l’énergie de
compactage.

La figure 1 illustre, pour un sol constitué de limon argileux, l’influence de l’énergie de


compactage sur les densités atteintes en relation avec la variation de la teneur en eau.

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Figure 2 : 1’Influence de l'énergie de compactage
L’analyse de la figure offre des informations complémentaires à savoir : Une
augmentation de l’énergie de compactage à gauche de l’optimum Proctor de teneur en
eau conduit à une augmentation de la résistance. Une augmentation de l’énergie de
compactage à droite de l’optimum Proctor de teneur en eau peut entrainer un gain ou
une perte de résistance. Pour une même énergie compactage et une même densité ,le
compactage du coté sec donne une résistance plus élevé que le coté humide.

III.5.2 Résistance à la pénétration des terres saturées :


Pour le compactage des terres sur un chantier de barrage, il faut pouvoir, à chaque instant,
vérifier que la teneur en eau (donnée ou complétée par arrosage) est bien celle que les essais
de laboratoire ont indiqué d’adopter. Or, la détermination de la teneur en eau ne se fait pas
directement qu’en prenant un échantillon de terre, de poids connu, qui soumet à dessiccation
complète et qu’on pèse ensuite. C’est une mesure délicate et longue qui relève du
laboratoire. Proctor a trouvé un moyen plus pratique, et très expéditif, basé sur une propriété
remarquable de la résistance à la pénétration des terres saturées.

III.5.3 Nature du sol :


L’allure des courbes de compactage varie avec la nature du sol, très aplatie pour une argile
plastique. Lorsque la courbe est très aplatie. Le compactage est influencé par la teneur en
eau. Les matériaux de genre sont les meilleurs pour les remblais.

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Figure 3 : Influence de la nature du sol sur le compactage

III.5.4 Teneur en eau :

La teneur en eau joue un rôle important dans la conduite du compactage et suivant sa valeur,
on obtient des résultats plus ou moins satisfaisants pour une même dépense d’énergie. Lors
d’un essai de compactage, si l’on fait varier la teneur en eau de l’échantillon et que l’on
représente graphiquement la variation du poids volumique sec γd en fonction de la teneur en
eau ω, on obtient une courbe en cloche. Cette influence peut être expliquée par l’effet
d’attraction des forces capillaires qui constitue une résistance au réarrangement des grains.
Pour étudier comment la teneur en eau influe sur le compactage d’une terre, Proctor a
imaginé de procéder au tassement mécanique d’un échantillon, toujours de même façon, en
modifiant seulement le degré d’humidité. . Ayant tamisé, puis disposé la terre par couches
égales dans un cylindre de dimensions bien définies, il tasse chaque couche à l’aide d’un
pilon, toujours de même poids, tombant toujours de la même hauteur, un même nombre de
fois n. En faisant varier la teneur en eau.

En particulier si, sur un graphique (fig. I. 3), on porte en ordonnées les valeurs de la densité
apparente d et en abscisses les valeurs de la teneur en eau ω on obtient, pour un nombre
déterminé n de corps de pilon, une courbe de compactage passant par un maximum, dont
l’abscisse est ωopt.

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Figure 4 : Courbe de compactage (H.VARLET, 1966)
III.5.5 Teneur en eau des matériaux fins :

Il convient que les matériaux d'emprunt aient une teneur en eau proche de celle de
l'optimum Proctor normal. Mais, avant même de connaître cette valeur, on peut indiquer que
lorsque les teneurs en eau sont inférieures à 10 ou supérieures à 40, les matériaux ont des
caractéristiques médiocres et il peut être délicat de les utiliser comme emprunts

III.5.6 Propriétés des courbes de compactage :

Partons d’un sol absolument sec dans la nature, les terres possèdent, au départ, une certaine
teneur en eau, de structure bien déterminée, caractérisée par une densité γdo ; l’ajout de l’eau
permettra de suivre les propriétés de la courbe de compactage.

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Figure. courbe de compactage (disposition théorique) (H.VARLET, 1966)

Toute courbe de compactage, obtenue avec une même énergie de compactage partira du
point A (γdo), d’après les essais de Proctor, que la courbe passera d’abord par un maximum
M, puis ira en décroissant. Or, dans sa partie descendante elle ne pourra que venir se
raccorder à la courbe des densités sèches de saturation, puisqu’on augmentant la teneur en
eau on atteint fatalement cet état limite. Il en résulte que toutes les courbes de compactage
partiront d’un même point A, auront un maximum M, d’autant plus élevé évidemment que
l’énergie de compactage sera plus forte, et admettront une même branche descendante
(courbe des densités sèches de saturation) pour les fortes teneurs en eau.

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Figure : courbe de compactage (aspect réel) (P.I.DELLIOU.2000)
III.5.6 Teneur En Eau Optimale :
Chaque courbe de compactage passe en M par un maximum de densité sèche γd max, pour
une teneur en eau γdmax que déterminent les essais.

. I. 6.variation de γd en fonction de ωopm (H.VARLET 1966)


Les spécifications concernant le compactage des remblais sont établies à partir des essais
Proctor normal réalisés à partir des résultats des zones d’emprunt. On exige en général que
la densité sèche des matériaux compactés soit supérieure à 97% de la densité sèche des
matériaux compactés soit supérieur qui correspond à la teneur en eau optimale obtenue lors
de l’essai Proctor normal. Pour cela, on tolère habituellement un écart de plus ou moins 2
points sur la teneur en eau par rapport à celle de l’OPN.

III.5.7 Teneur en eau de mise en place des terres :


Considérons une terre qui vient d’être misse en place dans une des couches inférieures
d’un barrage en construction. Soit N2 son point représentatif après compactage (fig. I.7).
Supposons le place sur la branche descendante S’ commune aux courbes de compactage. Par
la suite d’autre couches de terres vont venir couvrir la terre étudiée .la charge va donc croitre
pendant la construction et lentement la terre va subir un tassement complémentaire .le
volume des vides diminuera et l’’eau interstitielle, pourra les occuper tous : autrement dit, la
terre se saturera et son point représentatif et ira en montant, de N2 en N3, pour atteindre la
courbe S saturation.

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Figure. I. 7.comportement des courbes inférieures d'un remblai (H.VARLET 1966)
Si l’on continue d’ajouter de nouvelles couches de terre sur le barrage, le point représentatif
N ne pourra plus se déplacer qu’en. Remontant la courbe S, jusqu’en N4 par exemple. Mais
entre N3 et N4 nous aurons chargé une terre saturée d’eau et nous assisterons au phénomène
de la consolidation : la teneur en eau doit, en particulier, tomber de la valeur p2 à la valeur
p4, ce qui n’est possible qu’après une expulsion d’eau correspondante. Cette expulsion
demandera, comme on sait, un temps pendant lequel l’eau interstitielle sera mise en
surpression p et la résistance au cisaillement diminuée, ainsi que le rappelle la relation :

= + −.

Finalement l’état N4 ne sera attient que quand la consolidation de la terre sera terminée et ceci
nécessitera parfois de nombreux mois après la fin des travaux.

Pour éviter cette circonstance, une solution peut être dégagée.

Menons l’horizontale passant par le point N4 : elle coupe la courbe S’en G. Dans l’état G,
la structure de la terre est la même qu’en N4 et, en particulier, la résistance nominale à la
pénétration est identique (valeur Ps). Or, pour aboutir en G pendant la construction, sous la
charge croissante des terres, il suffit de partir du point D situé, à l’aplomb de G, sur
l’horizontale du point N2. Ainsi pour obtenir une même structure finale, avec même densité
sèche et même résistance Ps, tout en évitant les dangers des états transitoires de la
consolidation, il est indiqué d’adopter le point D plutôt que le point N2.

Le lieu du point D donne une courbe dite courbe limite de consolidation. Au moment de la
mise en place des couches de terre, on devra adopter une teneur en eau qui, après
compactage, donne un point représentatif situé à gauche ou au plus sur cette courbe. En fait,
on prendra ce point sur la courbe même, car on a besoin de la plus forte teneur en possible
pour faciliter le compactage.

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III.6 CONCLUSION :
Cette contribution bibliographique a mis en évidence l’ensemble des aspects liés au
compactage des sols, objectif de compactage, l’influence de plusieurs paramètres comme
énergie de compactage, nature de sol et la teneur en eau en vue du compactage.

Chapitre IV : Réalisation du contrôle de Compacité

IV.1 Introduction

Le compactage se définit comme l’opération permettant d’améliorer la densité et la capacité


de charge d’un matériau, sa bonne exécution est primordiale pour éviter des dégâts importants
tels que des affaissements, glissement de terrain etc. … Pour s’assurer de sa bonne exécution
des contrôles de compacité sont indispensable, c’est dans cet optique que nous allons aborder
tout au long de ce chapitre les différents procédés mis en place pour une réalisation de
compacité.

IV 2. Procédure de contrôle de compactage

IV.2.1 But du contrôle


Le contrôle a pour but de mesurer les paramètres qui caractérise un compactage notamment :
 La densité sècheYd : qui est le poids spécifique du sol
 La densité humide Yh : qui représente le poids spécifique du sol humide
 Teneur en eau W de la couche compactée
 Degré de compacité IC : En comparant le poids volumique du sol sec sur le chantier
(γd chantier) avec le poids volumique sec maximal (optimum Proctor γdopt) on établit
le degré de compacité Dc ou pourcentage de compactage à l’aide de l’équation : Yd
chantier / Yd laboratoire Le degré de compacité est l’un des critères sur lesquels on
s’appuie pour accepter ou refuser un compactage. Ce degré qui s’exprime en
pourcentage, tend vers 100% lorsque la valeur de (γdchantier) tend vers celle de
(γdopt). En général le cahier des charges impose Dc ≥ 95% (voir 98 %). Plus Dc est
élevé, plus la compacité du sol est grande et plus le compactage a été efficace.

IV.2.2 Equipements et Procédures de Mesure.

IV.2.2.1 Gamma densitomètre-humidimètre ( Troxler 3430) NF P 94-061-1


Le Gamma densitomètre-humidimètre permet les mesures ponctuelles localisées avec
mémorisation de la teneur en eau et de
la masse volumique moyenne apparente (normes NF P 94-061) sur les sols naturels, les
assises traitées (au bitume, ciment, …) ou non traitées (sable, matériaux

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concassés), les couches de forme et les matériaux de terrassement.

Photo 10 : Gamma densimètre – humidimètre ( Troxler 3440 +)

IV.2.2.1.1Principe de fonctionnement
A/ Mesure de la Densité
La source de Césium 137 (Cs 137) émet des photons gamma qui atteignent les détecteurs en
quantité relative à la densité du matériau traversé.
DIFFUSION : La source Cs 137 et les détecteurs GM restent en surface.
Mesure non destructive avec une profondeur d’action de 6 cm (90%).
Méthode conseillée pour les bétons bitumineux.
ABSORPTION : La source Cs 137 est descendue à la profondeur souhaitée dans l’avant trou
préalablement effectué dans le matériau à tester.
Le TROXLER 3440 Plus permet l’auscultation jusqu’à 30 cm, par intervalles de 5 ou 2,5
cm.

B/ Mesure de la teneur en eau


La source d’Américium 241/Be et le détecteur hélium 3, toujours fixes, sont situés en surface
sur un même plan horizontal. Les neutrons émis par la source pénètrent le matériau. Après

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une série de collision avec les atomes d’hydrogène contenus dans le matériau, ils sont
thermalisés puis comptés par le détecteur.
Le TROXLER 3440 Plus permet l’insertion d’un facteur correctif pou compenser
l’hydrogène non contenu dans l’eau interstitielle.

Photo 11 : Absorption et Diffusion

IV.2.2.2 Densitomètre à membrane NF P 94-061-2..

IV.2.2.2.1 But
Le densitomètre à membrane sert à mesurer les masses ou poids volumiques apparents des
sols (humide γ, ou sec γd) en place avant foisonnement, ou encore après tassement ou
compactage

IV.2.2.1.2 Principe de fonctionnement


L’essai consiste à creuser une cavité, à recueillir et peser la totalité du matériau extrait, puis à
mesurer le volume de la cavité à l’aide d’un densitomètre à membrane. L’appareil est doté
d’un piston qui, sous l’action de l’opérateur, refoule un volume d’eau dans une membrane
souple étanche qui épouse la forme de la cavité. Une tige graduée permet de lire directement
le volume.

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Photo 12: Densitomètre a membrane

IV.2.2.3 Essai à la plaque


IV.2.2.3.1 But
L'essai à la plaque a pour objectif de calculer le "module sous chargement statique à la
plaque" (EV2) d'une plateforme.
L'essai à la plaque EV2 permet d'évaluer la déformabilité et le compactage d'un sol par effet
de tassement sous la plaque chargée. Cet essai s'effectue par deux cycles de chargement
successif.
Les plates-formes d'ouvrages de terrassement et d'assainissement, concernées par cet essai,
sont des constructions d'infrastructures :
- routières,
- ferroviaires,
- aéroportuaires, etc.

Pour réaliser l’essai il faut un massif de réaction supérieur à 8Tonnes, un 6x4 chargé fait
l’affaire.

IV.2.2.2 Principe de fonctionnement


A/ Présentation du matériel - La poutre de Benkelman
La poutre de Benkelman est composé de :

Un vérin (A), qui prend appuis sous le massif de réaction (camion chargé). Ce vérin est
équipé d’une pompe hydraulique qui est permet de mettre en charge le
système. Un manomètre est généralement intégré à la pompe afin de voir la charge qu'on
applique.

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Une plaque ( C ) , qui sert à appliquer la charge du massif de réaction sur une surface connue
et uniforme.
Une pointe, à l'intérieur de la plaque permet de vérifier que ce n'est pas la plaque qui se
déforme.

Une partie mobile, qui est la liaison entre la plaque et le comparateur. De part
l'enfoncement de la plaque, la poutre va tourner autour d'un axe de rotation.

Une partie fixe ( B ), en appuis sur la plate-forme, qui sert de support pour le comparateur.
Cette partie est en liaison avec la partie mobile via un axe de rotation.

Le comparateur de précision ( D ) , placé à l'extrémité de la poutre, permet de mesurer la


déflexion du sol sous la poussée du vérin. C'est à dire que le comparateur mesure
l'enfoncement (variation de distance) du sol sous l'effet de la charge appliquée

….

A B

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Photo 12 : Poutre de benkelman
C D
B/ Procédure de l’essai
Pour réaliser cet essai, on procède à deux cycles de chargement à vitesse constante (80 daN/s)
sur une plaque rigide de 60cm de diamètre.

Les résultats sont calculés sur place, puis repris dans un bureau afin de tracer un graphique de
l'essai.

Avant la mise en place de la plaque, une fine couche de sable est répandu sous l’emplacement
de la plaque. Le sable permet de s’assurer que la charge s’applique sur toute la surface de la
plaque.

Le vérin de 200 KN, lève le massif réaction (6x4), effectue deux cycles successif de
chargement :

- 1er cycle de chargement :


On monte de 0 à 0,25 Mpa, puis on maintient la pression jusqu’à stabilisation de la
déformation (<0,02mm / 15 sec.). On mesure alors l’enfoncement Z0 en mm. Et on descend la
pression à 0.

- 2ème cycle de chargement :


On charge de 0 à 0,20 Mpa puis on attend la stabilisation de la déformation (< 0,02 mm / 15
sec.) On mesure l’enfoncement Z2 en mm. Et on descend la pression à 0.

La valeur retenue est celle du second chargement : Z2

Les déformations sont mesurées en centième de mètre.


C / Analyse des résultats :

La formule à utilisée est la suivante :


EV2 = 90/Z2
avec :
Z2 : enfoncement de la plaque en mm
EV2 : portance minimale du sol en MPa

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On peut retenir la déformation du premier chargement (à 0,25MPa) pour calculer EV1.

On utilise la formule suivante :


EV1 = 112,5/E1
Avec :
EV1 en MPa
E1 en mm
Le rapport EV2 / EV1 permet d’apprécier la qualité du compactage.

 EV2 / EV1 < 2 = bon compactage


 EV2 / EV1 < 1,2 = très bon compactage

IV.3 Application sur le contrôle au bassin industriel


IV.3.1 Caractérisation de l’échantillon
Pour la mise en place du contrôle de compacité la caractérisation du matériau est
nécessaire, cette caractérisation se fait par le biais de l’essai proctor modifié qui nous
fournit la densité sèche Yd et et la teneur optimal Woptm

Résultats
W Opt (%) 18,2
Ds Max
3 1,97
(T/m )

Tableau 3 : Résultats de l’essai Proctor

IV.3.2 Equipements et prise de mesure


A/ Equipements

Pour le contrôle de compacité du bassin industriel on a eu recours au


Troxler 3440 plus pour la prise de mesure, cet appareil comprend :

 Troxler (la jauge) : la jauge est l’instrument portable contenant la source radioactive ;
 Le bloc standard de référence qui permet d’étalonner l’appareil de mesure ;
 La tige de forage est utilisée pour forer des trous afin de prendre les mesures ;
 Un marteau qui permet introduire la tige dans la couche ;

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 Un extracteur permettant l’extraction de la tige.

Photo 13 : Equipements de mesure (Troxler 3440)

B/ Principe de de mesure
Avant d’effectue les mesures on procède a un étalonnage sur le bloc standard.
Les paramètres de compacité ρdOPM et wOPM connues grâce à l’essai Proctor ,le contrôle
peut être réalisé on introduit la densité sèche du laboratoire dans le Troxler , à l’aide du
marteau et la tige de forage on effectue un forage de 30 cm dans la couche de remblais ,dès
lors la source d’emission des photons gamma est introduite dans le forage, la durée
d’emission des photons gamma est de quinze seconde, le délai écoulé on procède à la lecture
des références recherchés :

-Densité séche (Yd)


-Densité Humide (Yh)
-Indice de compacité Ic
- Teneur en eau (W)

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Photo 13 : Prise de mesure
Photo 14 : Lecture des résultats

C/ Expression des résultats

N° du Emplacement Densité Teneur en Densité Indice de Epaisseur Proctor de


PT humide eau ( w% ) sèche compactage reference
cm
Yh (T/m3) Ys (T/m3) % Ds W
max : opt :
(T/m3) %
PT52 Droit 2.01 18 1.80 96.2 50 1.87 18.2
PT54 Axe 2.1 17.8 1.79 95.7 50 1.87 18.2

PT56 Gauche 1.95 17.9 1.82 97.3 50 1.87 18.2

PT58 Droit 2.20 18.5 1.85 98.9 50 1.87 18.2

PT60 Axe 1.88 19 1.78 95.1 50 1.87 18.2

PT62 Gauche 1.96 18 1.86 99.4 50 1.87 18.2

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D’après les valeurs de l’indice de compactage nous pouvons conclure que le compactage est
tres bon car le cahier de charge exige des valeurs comprises entre 90 % et 100 %

IV.4 Conclusion

Tout au long de ce chapitre nous avons parcouru les différentes procédures de réalisation d’un
contrôle de compacité et nous avons aborder un cas pratique de contrôle à l’aide d’un Troxler
3440plus

CONCLUSION GENERALE

Le travail présenté dans ce rapport s’inscrit dans la thématique portant sur l’étude du
comportement des sols non saturés compactés utilisés dans les ouvrages en terre tels que les
remblais constituant le corps du bassin.
A l’issue de ce travail, nous pouvons tirer les principales conclusions, tout d’abord avec :
l’identification géotechnique de ces matériaux s’appuie essentiellement sur des données
relatives à la granulométrie, aux limites d’Atterberg, la valeur de bleu de methylène, ces
analyses nous ont permis de certifié que notre matériau (pisolite) est une argile, ensuite que le
contrôle compactage joue un rôle indispensable dans la stabilité de l’ouvrage.
Enfin ce stage fut enrichissant tant sur le plan personnel qu’académique, durant ces trois mois
nous avons pu mettre en en pratique les connaissances acquises tout au long de notre cursus.

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