Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
LA SCIENCE ÉCONOMIQUE
INTRODUCTION
Le but de ce chapitre est de comprendre la nature et l'objectif des sciences économiques. Nous
étudierons la méthodologie. Il faut faire une distinction entre les sciences économiques
positives (ou descriptives) et les sciences économiques normatives (ou politiques). Il existe
plusieurs types d'approches économiques. Quelques écueils de l'analyse économique seront
évoqués.
MÉTHODOLOGIE
Les sciences économiques emploient des modèles. Les modèles sont des schémas simplifiés
de la réalité qui reposent sur des généralisations et des simplifications. On propose d'abord
une hypothèse. On confronte ensuite cette hypothèse à des données empiriques. Si elle se
vérifie, on l'érige alors en théorie, en loi ou en principe. Certains modèles sont également
employés pour faire des prévisions.
MODÈLES
Un modèle est un schéma simplifié du monde réel qui répond à diverses conventions,
généralisations, simplifications et postulats. Les modèles sont employés dans les sciences
économiques descriptives pour formuler des principes et dans les sciences économiques
normatives pour proposer des politiques.
CETERIS PARIBUS
C'est l'axiome de base selon lequel rien ne change en dehors de ce que l'on étudie.
La loi de la demande établit une relation entre la quantité qu'un individu est
disposé à acheter et son prix. Il faut généralement considérer que les revenus
restent stables et que les goûts ne changent pas. Sans ce préalable, la
quantité en question serait déterminée par l'évolution des revenus et des
goûts et pas seulement par la fluctuation des prix.
OBJECTIFS ÉCONOMIQUES
Voici une liste des principaux objectifs économiques :
1) croissance économique,
2) stabilité du niveau des prix,
3) efficacité économique,
4) plein emploi,
5) balance commerciale équilibrée,
6) sécurité,
7) distribution équitable des produits, et
8) liberté économique.
Ces objectifs économiques ne sont pas acceptés de façon universelle, et leur degré
d'importance peut changer considérablement d'une nation à une autre. En outre, les objectifs
économiques ne sont pas toujours complémentaires. Ils peuvent également être en conflit les
uns avec les autres, ou même s'exclure les uns les autres.
ERREUR DE COMPOSITION
Un des écueils de la pensée économique permet d'affirmer que ce qui est vrai pour un n'est
pas nécessairement vrai pour tous
Un individu isolé peut trouver la solitude dans une forêt. Tandis que
beaucoup d'individus qui recherchent la solitude dans la même forêt ne
pourront jamais la trouver.
MACRO-ECONOMIE
La macro-économie est l'étude des relations économiques et des politiques qui s'appliquent à
un pays entier.
Le chômage peut affecter chacun dans un pays dans une certaine mesure.
Une autre préoccupation typique de la macro-économie est ce que
l'ensemble des individus d'une nation veut acheter. Par exemple, ceci
détermine ce que les entreprises devraient produire, et par conséquent,
combien de personnes elles devraient employer.
MICRO-ECONOMIE
La micro-économie est l'étude des comportements dans les rapports économiques et des
politiques économiques telles qu'elles s'appliquent aux différents acteurs (ménages et
entreprises) dans une économie de marché.
GRAPHIQUES
Les graphiques sont beaucoup utilisés dans les sciences économiques. Ils fournissent une
représentation visuelle du rapport entre deux variables. La variable indépendante est
généralement sur l'axe horizontal du graphique, alors que la variable dépendante est plus
souvent sur l'axe vertical.
RAPPORT DIRECT
On observe un rapport direct (ou positif) quand deux variables changent simultanément dans
la même direction. Quand deux variables sont directement liées, en lisant de gauche à droite la
courbe est ascendante.
RAPPORT INVERSE
On observe un rapport inverse (ou négatif) quand deux variables changent simultanément
dans des directions opposées. En lisant de gauche à droite, la courbe représentant le rapport
inverse est descendant.
PROBLEMATIQUE ECONOMIQUE
INTRODUCTION
Le sujet de ce chapitre est celui de la problématique économique. Elle met en évidence
l'utilisation efficace des ressources qui sont rares afin de satisfaire les besoins de la société qui
sont illimités. On suppose que les besoins sont notoirement illimités. Les ressources, elles, ne
le sont pas et sont répertoriées. La problématique économique est étudiée avec l'aide de la
courbe des perspectives de production. Cette approche montre qu'il faut faire des choix et que
la croissance économique dépend d'une utilisation efficace et d'une extension des ressources.
BESOINS ILLIMITES
Beaucoup de biens, auparavant considérés comme des produits de luxe, deviennent
rapidement des produits courants. On constate ainsi que les besoins humains s'avèrent
toujours croissants.
Les gens ne semblent jamais être satisfaits de ce qu'ils ont : il leur faut
toujours plus. On pourrait interpréter cette attitude comme de l'avarice mais
en fait, cela démontre simplement le désir de l'homme de chercher toujours
une amélioration de sa condition.
RESSOURCES RARES
Les ressources sont d'origine humaine ou non. Les ressources humaines sont principalement
constituées par le travail. Les ressources d'origine non humaine sont la terre et le capital.
TRAVAIL
Le concept de travail comprend toutes ses formes. La plupart des tâches exigent des
qualifications. On peut renforcer les compétences avec l'éducation, la formation
professionnelle, la mobilité ou l'amélioration de la santé. C'est de l'accumulation de capital
humain. La contrepartie ou le prix du travail est le salaire.
TERRE
La terre est un don gratuit de la nature. Le concept de terre comprend le terrain lui-même mais
aussi tout ce qu'on peut en extraire (minerais, bois, produits agricoles). Même si ce qui est sur
terre est accessible à l'homme, la terre est une ressource définitivement limitée. La
contrepartie ou prix pour l'utilisation de la terre est le loyer.
CAPITAL
Le capital désigne toutes les formes des moyens de production: usines, machines et
équipement. Le capital peut être augmenté seulement en consacrant des ressources aux dépens
des biens de consommation. En outre, sa production prend souvent du temps et engendre des
dépenses importantes. La contrepartie ou prix pour l'utilisation du capital est l'intérêt.
TALENT D'ENTREPRENEUR
Le concept de talent d'entrepreneur désigne les capacités de propriétaire ainsi que ceux de
gérant d'affaires pour assembler toutes les ressources nécessaires pour la fabrication de
marchandises et la prestation de services. La contrepartie du talent d'entrepreneur est le
bénéfice.
Graphique G-MAC2.1
Un taux d'utilisation de la capacité des usines très bas met en lumière une
situation où la nation n'est pas efficace en utilisant sa capacité productive.
En fait, ceci se produit pendant des périodes de ralentissement économique :
par exemple, pendant la grande dépression des années 30. Le gouvernement
doit alors prendre des mesures nécessaires.
CROISSANCE ECONOMIQUE
Les points placés au dessus de la courbe des perspectives de production correspondent à des
situations où la production n'est pas possible sans expansion des ressources disponibles. Ceci
exige que quelques ressources soient dirigées vers la production de biens d'équipement
(sacrifiant de ce fait quelques biens de consommation). En outre, le progrès technologique est
souvent indispensable à une amélioration de l'utilisation des ressources existantes.
Graphique G-MAC2.2
L'OFFRE ET LA DEMANDE
INTRODUCTION
Le but de cette leçon est de parvenir à comprendre comment fonctionnent les marchés,
comment sont fixés les prix et comment se produisent les transactions. Nous définirons et
expliquerons les deux forces du marché : l'offre et la demande. Nous étudierons également le
point d'équilibre. Enfin, nous proposerons des conclusions et des exemples d'application.
MARCHÉ
Les marchés existent afin de faciliter des échanges de produits, de services ou de ressources.
Les acheteurs et les vendeurs y sont présents ensembles, et expriment leurs désirs d'acheter ou
de vendre en annonçant leur prix d'offre et de demande pour différentes quantités. Même si
une transaction n'a pas lieu, l'information se traduit par une estimation du prix du produit.
Un exemple de marché est celui de la bourse des valeurs de New York. Son
but est de faciliter l'achat et la vente de valeurs. Les transactions ne sont pas
exécutées par les acheteurs et vendeurs eux-mêmes, mais par des courtiers et
des revendeurs en leur nom. Les prix des transactions quotidiennes sont
publiés dans beaucoup de journaux dans tout le pays parce que les marchés
remplissent également la fonction importante d'estimation des marchandises,
ou dans ce cas-ci, des valeurs.
DEMANDE
La demande est l'expression de la volonté et de la capacité de l'acheteur potentiel pour
l'acquisition de certaines quantités d'un article aux differents prix possibles que l'acheteur peut
raisonnablement payer. On peut concevoir la demande comme une gamme de prix et de
quantités correspondantes dans l'esprit de l'acheteur.
Les courtiers de la bourse des valeurs de New York gardent des livres dans
lesquels ils inscrivent les commandes de divers clients : combien d'actions et
à quel prix. Ces listes reflettent ce que les courtiers (au nom de ses
investisseurs) sont prêts à acheter et ce qu'ils sont en mesure d'acheter.
LOI DE LA DEMANDE
La loi de la demande postule que, dans l'esprit de chaque acheteur, le rapport est inverse entre
le prix et la quantité des produits. Elle est représentée graphiquement par une courbe
ascendante. Elle s'explique par les concepts d'utilité marginale décroissante, d'effet de revenu,
d'effet de substitution et grâce à l'analyse des courbes d'indifférence.
Périodiquement, tous les grands magasins ont des jours de soldes où les prix
sont réduits sensiblement. Le but de cette réduction de prix est de se
débarrasser de marchandises anciennes et de stimuler les achats des clients
(qui peuvent acheter beaucoup d'autres articles en même temps). Ainsi, les
magasins tirent profit de la loi de la demande pour liquider des
marchandises que les clients ne sont disposés à acheter qu'après réduction de
leurs prix.
EFFET DE REVENU
La loi de la demande peut se traduire par le mécanisme suivant : le changement inattendu des
prix affecte le pouvoir d'achat des consommateurs. Si le prix est inférieur au prix attendu, un
excédant de revenu est libéré, ce qui permet au consommateur d'acheter plus. En revanche,
une augmentation inattendue des prix réduit le pouvoir d'achat des consommateurs et les fait
acheter moins.
EFFET DE SUBSTITUTION
La loi de la demande peut aussi se traduire par l'effet de substitution. Quand le prix d'un bien
est inférieur au prix attendu, le consommateur y voit une occasion à ne pas manquer comparé
aux marchandises qui restent au prix fort. Le consommateur modifie temporairement son
comportement en substituant des articles qui lui semblent de bonnes affaires aux articles à
prix fort.
Supposons qu'un client hésite entre des côtes de porc et du bifteck avant
d'entrer dans un supermarché. Si les côtes de porc sont en promotion alors
que le bifteck ne l'est pas, le client sera plus suceptible d'acheter les côtes
que le bifteck. C'est une illustration de l'effet de substitution.
GRAPHIQUE DE LA DEMANDE
La loi de la demande est représentée graphiquement par une courbe descendante, résultat du
fait que quand le prix diminue, la quantité augmente, et vice versa.
Graphique G-MIC1.1
DEMANDE DU MARCHÉ
La demande du marché est la somme de la totalité des demandes individuelles.
La publicité montre bien que les clients peuvent être incités à acheter les
produits pour de nombreuses et diverses raisons. Le mode d'incitation par
excellence reste néanmoins le prix.
BIEN INFÉRIEUR
Une augmentation du revenu provoque généralement la hausse de la consommation de la
plupart des marchandises. Il s'agit alors des marchandises dites normales ou supérieures. Pour
certaines marchandises le modèle est renversé : une augmentation du revenu provoque une
diminution de leur consommation. Il s'agit des marchandises dites inférieures ou
marchandises de Giffen (nom de l'économiste qui a démontré l'existence de tels produits). Le
plus souvent, ces marchandises inférieures sont liées, dans l'esprit des individus, aux périodes
difficiles (les périodes de guerre par exemple).
MARCHANDISES DE REMPLACEMENT
Les marchandises de remplacement sont des marchandises qui peuvent, dans l'esprit du
consommateur, être remplacées l'une par l'autre . Par exemple, le thé et le café sont des
marchandises interchangeables pour beaucoup de consommateurs (mais pas pour tous). Si le
prix du thé monte, les achats du thé diminueront et les achats du café augmenteront. Ainsi, le
rapport entre le prix du thé et de la quantité de café est direct.
LA QUANTITÉ DEMANDÉE
Un changement de n'importe laquelle de ces causes déterminantes non-liées au prix entraîne
un changement de la demande totale des consommateurs. On peut rendre ce phénomène
graphiquement par un décalage de la courbe de la demande vers la droite (ou vers la gauche).
Ces mouvements dans la demande doivent être distingués des changements le long de la
courbe de la demande qui sont, eux, causés par des fluctuations de prix : un changement du
prix produit seulement une modification de la quantité demandée, mais la gamme de prix et
quantités de la demande reste globalement la même.
L'OFFRE
L'offre est la volonté et la capacité des vendeurs ou des fournisseurs pour la vente des
différentes quantités possibles d'un produit à des prix raisonnables.
L'offre est ce que nous avons à offrir. Les travailleurs ont leur temps et leurs
qualifications à offrir à leurs employeurs. Le nombre d'heures de travail est
parfois variable. Mais généralement, on attend un prix plus élevé quand des
heures de travail en plus sont demandées, autrement dit, une indemnité pour
heures supplémentaires
LOI DE L'OFFRE
La loi de l'offre postule que, dans l'esprit de chaque vendeur ou de chaque producteur, le
rapport est direct entre le prix et la quantité. Les augmentations du prix entraînent des
augmentations de la quantité offerte.
GRAPHIQUE DE L'OFFRE
La loi de l'offre peut s'illustrer graphiquement par une courbe ascendante. Quand le prix
augmente, la quantité augmente; ainsi, le rapport direct est vérifié.
Graphique G-MIC1.2
ÉQUILIBRE
L'équilibre de prix et de quantité est à l'intersection des courbes de demande et d'offre. A tout
prix au-dessus de cet équilibre, la quantité offerte excède la quantité demandée, ce qui a pour
conséquence un excédent (et aucune transaction entre l'acheteur et le vendeur). A tout prix au-
dessous, la quantité demandée excède la quantité offerte, qui a pour conséquence une pénurie.
C'est seulement à l'intersection de la demande et de l'offre que les quantités demandées et
offertes sont égales. L'équilibre des prix et des quantités est alors stable.
Graphique G-MIC1.3
PENURIE
Une pénurie signifie que la quantité demandée est supérieure à la quantité offerte. Il y a
pénurie quand le prix est au-dessous de l'équilibre. Si le marché est libre, la pénurie disparaît
au fur et à mesure que le prix augmente. Par contre, la pénurie perdure si marché n'est pas
libre, par exemple si le gouvernement a institué un plafond de prix. Si le plafond de prix est
au-dessus de l'équilibre, il n'a aucun effet sur marché.
Graphique G-MIC1.4
Certains types de bâtiments (comme ceux construits avant 1948 en France)
sont soumis à un plafonnement des loyers. Cela pourrait permettre d'assurer
une offre de logements aux familles les plus démunies. Mais, en fait,
beaucoup de propriétaires préfèrent ne pas louer à de bas prix et laisser les
logements vides. Ceci s'explique parce que ce n'est pas rentable à leurs yeux
et qu'ils ne veulent pas louer à des populations qu'ils considèrent comme
suceptibles de ne pas payer régulièrement leur loyer. Ceci crée une situation
de pénurie.
EXCÉDENT
Un excédent signifie que la quantité offerte est supérieure à la quantité demandée. Il y a
excédent seulement s'il on est au-dessus de l'équilibre. Si le marché est libre, l'excédent tend à
disparaître grâce à une baisse progressive des prix. Par contre, l'excédent perdure si le marché
n'est pas libre; c'est-à-dire, si un prix minimum a été institué par le gouvernement. Si le prix
minimum est au-dessous de l'équilibre, il n'est pas pertinent et n'a aucun effet sur le marché.
Graphique G-MIC1.5
Les prix de beaucoup de produits agricoles, tels que le lait par exemple, sont
soutenus par le gouvernement. Ces prix plus hauts que le prix d'équilibre
encouragent les agriculteurs à produire trop : d'où des situations d'excédents.
Par exemple, dans les années 80, le gouvernement américain a dû faire du
fromage avec l'excédent de lait, et le distribuer gratuitement à des personnes
démunies.
COURBES D'INDIFFÉRENCE
Les courbes d'indifférence montrent les combinaisons de deux marchandises qu'un individu
serait disposé à acheter indifférement en étant satisfait quelque soit l'alternative choisie. Les
courbes d'indifférence présupposent que plus est préféré à moins. Vue de l'origine, elles sont
convexes. Les courbes d'indifférence présentent la gamme de tous les niveaux de satisfaction.
Graphique G-MIC1.6
On pourrait représenter ainsi la liste de courses de n'importe quel
consommateur. Au-delà d'un certain minimum nécessaire de base, les achats
sont question de choix entre divers articles qui peuvent fournir une
satisfaction équivalente. Les courbes d'indifférence illustrent ce modèle de
satisfaction équivalente de consommation d'une combinaison de
marchandises choisies.
LIGNE BUDGÉTAIRE
La ligne budgétaire est le lieu des combinaisons de deux marchandises qu'un individu peut se
permettre d'acheter avec son revenu. La pente de la ligne est le rapport des prix des deux
marchandises: Pa/Pb ou prix relatif de chacun des biens.
Graphique G-MIC1.7
POINT DE TANGENCE
Le point d'équilibre qui donnera le maximum de satisfaction au consommateur dans la mesure
de ses capacités, est au point de tangence de la ligne budgétaire avec la courbe d'indifférence
la plus haute.
Graphique G-MIC1.8
DÉDUCTION DE LA DEMANDE
On peut extraire et analyser la demande d'un bien à partir des courbes d'indifférence. Si on
modifie le prix du bien en question, on observe alors qu'il en résulte un décalage de la ligne
budgétaire, entraînant le point d'équilibre dans ce mouvement, et indiquant une modification
de la quantité achetée de ce bien.
CAPITALISME MIXTE
CAPITALISME MIXTE
Le but de ce chapitre est d'expliquer pourquoi le capitalisme doit être qualifié par le terme
"mixte" plutôt que celui de "pur" en raison de l'importance dans tous les pays de l'Etat. Le rôle
de l'Etat touche à la légalité du cadre social, à la redistribution des revenus, à la redistribution
des ressources, et à la stabilisation de l'économie.
CADRE JURIDIQUE
L'Etat doit exister pour garantir qu'aucun individu ou qu'aucune entreprise ne tire profit
d'autrui. Ainsi, la propriété doit être protégée, les contrats exécutés, et de manière générale
tous les marchés doivent être performants. A cette fin, l'Etat fournit un système juridique.
LÉGISLATION ANTI-MONOPOLE
L'Etat doit s'efforcer de maintenir la concurrence sur tous les marchés autant que possible. Il
le fait en anticipant le danger des monopoles, ou en les entravant en cas de besoin.
En 1945, Aluminum Company of America (ALCOA) a été jugée comme
étant un monopole. En effet, depuis 1893, ALCOA était pratiquement la
seule compagnie produisant de l'aluminium aux Etats-Unis. Elle pouvait, par
conséquent, imposer les prix qu'elle voulait.
Une compagnie qui pollue l'eau impose des coûts à la société sous la forme
de problèmes de santé et d'assainissement. Ce sont des coûts externes. Il y a
un bienfait externe dès lors qu'une compagnie fait fonctionner sa propre
clinique. En plus d'avoir des employés en bonne santé il y a un bienfait pour
la société entière puisque ces employés ont moins besoin du service public
de santé financé par l'Etat.
BIENS PUBLICS
Les biens publics ou collectifs sont des biens qui sont consommés collectivement par tous,
que l'on ne peut pas diviser pour une consommation individuelle, et dont personne ne peut
être exclu. Un phare par exemple est un bien dont bénéficient tous les bateaux. Les biens
publics ont des bienfaits externes importants mais doivent être payés par tous.
La jouissance des biens publics est accessible à tous. Les rues, parcs et ponts
par exemple sont à la disposition de chacun. Le cas de la défense nationale
ou de la force de police nationale est moins évident pourtant elles procurent
toutes les deux la sécurité pour tous. Dans une certaine mesure, la
redistribution des revenus, comme le régime d'assistance sociale, est
également un bien public puisqu'il soulage les individus de la responsabilité
et du devoir de s'occuper des personnes en détresse.
STABILISATION
L'Etat doit éviter les périodes d'inefficacité économique qui se produisent quand il y a un
chômage excessif ou de l'inflation.
La Loi américaine pour l'Emploi de 1946 est une loi qui donne tout
particulièrement à l'Etat la charge de prendre les mesures de prévention
nécessaires en cas de périodes de chômage excessif.
CAPITALISME
Cette partie se rapporte aux fondations et aux caractéristiques principales du capitalisme pur
dont nous allons décrire l'idéologie. Pour la production en série et la division du travail,
l'utilisation du capital s'avèrent essentielle. L'économie de marché se fonde sur le système de
prix qui exprime la souveraineté du consommateur, et qui dicte aux entreprises ce qu'elles
devraient produire comme si elles étaient guidées par une main invisible.
Les Etats-Unis et tous les autres pays occidentaux se fondent sur un système
où le capital, c.-à-d. les moyens de production, est librement possédé par les
particuliers. C'est une des différence essentielle avec la propriété collective
des pays socialistes.
CAPITALISME
Le capitalisme est basé sur les principes de propriété privée, de liberté de choix, de motivation
par intérêt individuel, de concurrence, et d'économie de marché libérale, avec une interférence
limitée de l'Etat.
CONCURRENCE
Parmi les dogmes du capitalisme, la concurrence dans une économie de marché signifie qu'il
existe un grand nombre d'acheteurs et de vendeurs dans chaque marché de sorte qu'aucun n'ait
le pouvoir d'affecter les prix d'une manière significative. Ceci exige également que les entrées
et sorties du marché soient libres.
Les petites firmes de ventes au détail, comme les restaurants ou les magasins
d'alimentation, sont en concurrence les uns avec les autres. L'avantage
majeur d'avoir un grand nombre d'entreprises offrant des produits
semblables, est que les prix sont librement fixés par l'offre et la demande,
plutôt que par un vendeur puissant.
ÉCONOMIE DE MARCHÉ
Le capitalisme pur exige des marchés compétitifs qui fonctionnent librement. Ces marchés
permettent à la production excedentaire d'être écoulée. Ils permettent, en outre, un mécanisme
d'estimation des prix qui reflète la valeur des produits échangés.
DIVISION DE TRAVAIL
Une plus grande efficacité productive est engendrée par la spécialisation des ressources dans
leur utilisation la plus productive possible. La division du travail permet une utilisation plus
intensive des qualifications et un plus grand rendement de l'utilisation du capital. La
production en série permet de produire un plus gros volume et une production au-delà des
nécessités immédiates des producteurs. L'excédent de production ainsi génèré doit être vendu.
Un tel commerce exige une économie de marché et l'utilisation de l'argent.
COURANTS CIRCULAIRES
Le modèle des courants circulaires représente comment les marchandises et les services des
entreprises sont achetés par des ménages sur les marchés des biens et services, et comment les
ressources des ménages sont acquises par des entreprises sur les marchés des ressources. Les
flux d'argent, c'est à dire le paiement des achats et les revenus des ventes se déplacent dans le
sens opposé de celui des marchandises et des ressources.
LA SOUVERAINETÉ DU CONSOMMATEUR
Les consommateurs expriment leurs préférences en optant via leur pouvoir d'achat pour les
produits qu'ils affectionnent le plus. Les producteurs produisent ce qu'ils considèrent comme
le plus profitable soit justement ces produits choisis par les consommateurs.
MAIN INVISIBLE
Adam Smith décrit le capitalisme pur comme une société dans laquelle les individus prennent
des décisions isolées, basées sur des motifs égoïstes (chacun agit pour son propre bénéfice)
pour acheter, vendre et produire des produits divers. Or, ces décisions s'avèrent correspondre
ensembles à ce que souhaite la société. Tout se passe comme si ces décisions isolées avaient
été guidées par une sorte de main invisible.
Dans les années 80, les magnétoscopes étaient très cher : plus de mille
dollars aux USA. Dix ans plus tard, les dispositifs et la variété des
magnétoscopes ont considérablement augmenté. En même temps, les prix
ont diminué de moitié. Cette situation semble avoir été créée pour en faire
bénéficier les consommateurs, mais elle est en réalité créée par les
producteurs en concurrence pour gagner le plus grand marché possible et
faire de plus gros bénéfices.
SECTEUR PRIVÉ
Dans cette partie sur le secteur privé nous étudierons les ménages et les milieux commerciaux.
Nous analyserons la manière dont les ménages obtiennent leurs revenus et comment ils les
dépensent. Nous comparerons les diverses formes d'organisation des entreprises.
L'utilisation des revenus des ménages indique ce que les gens font avec leurs
revenus. Le taux d'épargne, ou la part des revenus consacrée à une
consommation future, par exemple, indiquent une aptitude de la population
plutôt à l'épargne ou plutôt à la consommation. Comparé à d'autres pays, les
Etats-Unis sont une des sociétés les plus orientées vers la consommation.
ORGANISMES COMMERCIAUX
Il y a trois formes d'organismes commerciaux : les sociétés en propriété individuelle, les
organismes de partenariat et les sociétés anonymes. L'organisme en propriété individuelle est
de loin la forme la plus commune, mais ce sont les sociétés anonymes qui contrôlent la
plupart des actifs et des ventes.
PROPRIETE INDIVIDUELLE
La propriété individuelle est, de loin, la forme la plus commune des entreprises aux Etats-
Unis. Le manque de fonds et le fait que la responsabilité du propriétaire soit illimitée sont les
principales limites à son développement.
La plupart des petites fermes et des vendeurs au détail sont sous forme de
propriété individuelle.
PARTENARIAT
Les partenariats commerciaux sont les formes les plus répandues dans les corporations de
professionnels à hautes qualifications (tels que les avocats et les médecins).
SOCIÉTÉS ANONYMES
Les sociétés anonymes (comme les sociétés à responsabilité limitée - SARL - en France) ont
l'avantage principal de restreindre la responsabilité financière des propriétaires (c.-à-d. des
actionnaires). Celle-ci est en effet limité aux fonds apportés et ne s'étend pas aux biens
personnels de l'actionnaire. Cette garantie facilite la formation du capital. Aux Etats-Unis, les
sociétés anonymes contrôlent 75% des actifs et des ventes (bien qu'elles représentent moins
de 20% des entreprises).
Toutes les grandes entreprises aux Etats-Unis sont des sociétés anonymes.
Certaines, comme la AT&T, ont des millions de propriétaires, c.-à-d.
d'actionnaires, directement, ou indirectement par l'intermédiaire de fonds de
retraite. De telles sociétés anonymes ont un accès plus facile aux nouveaux
financements que des entreprises plus petites et moins connues.
SECTEUR PUBLIC
Le but de l'analyse du secteur public est de se pencher sur les dépenses et recettes de l'Etat, et
de proposer des principes pour l'analyse des impôts.
DÉPENSES PUBLIQUES
Les dépenses de l'Etat Fédéral sont principalement consacrées au maintien des revenus (pour
la sécurité sociale et le bien-être de tous), on parle également de transferts de revenus. La
deuxième catégorie de dépenses est la défense nationale. Aux Etats-Unis, la plus grande partie
des dépenses des gouvernements des états et des gouvernements municipaux est consacrée à
l'éducation et à la santé publique.
RECETTES DE L'ETAT
Les recettes de l'Etat fédéral américain proviennent principalement de l'impôt sur le revenu.
En Europe, c'est la Taxe sur la Valeur Ajoutée qui constitue une grande part des recettes de
l'Etat. Aux Etats Unis, celles des provinces (départements ou états) et des gouvernements
municipaux proviennent des impôts fonciers et des taxes sur la vente.
CONSENTEMENT A L'IMPOT
Tout citoyen peut suivre l'emploi de cet impôt qu'il a consenti librement, autrement dit il a un
droit de regard sur les dépenses de l'Etat.
ÉVASION FISCALE
L'impôt sur le revenu, qui est la plus grande proportion de recettes fiscales, doit être
volontaire et être perçu comme équitable. Dans le cas contraire, l'évasion fiscale pourrait
limiter les recettes fiscales. Il faut distinguer la réduction des impôts par des moyens légaux,
et l'évasion fiscale qui est illégale.
BIENFAIT REÇU
Une conception de l'impôt consiste à penser que les impôts payés doivent correspondre au
bienfait que retire le contribuable des biens publics fournis par l'Etat. Un exemple de ce
principe est évident dans la taxe sur l'essence utilisée pour financer les routes ou dans les
impôts fonciers utilisés pour financer les écoles. Mais le principe est inapplicable pour les
impôts touchant à la redistribution des revenus.
CAPACITÉ A PAYER
Le principe fiscal de capacité à payer repose sur le fait que le sacrifice du dernier dollar est
petit pour les individus dont les revenus sont élevés, mais grand pour les individus dont les
revenus sont faibles. Ce principe incite ainsi à appliquer une progressivité au taux de l'impôt ,
et ce, pour tous les impôts.
Le principe de la capacité à payer est évident pour les impôts sur le revenu :
leur taux est plus élevé sur les revenus plus grands. Aux Etats-Unis, le
principe était bien plus visible avant la réforme fiscale de 1986 : le taux
maximum d'impôts sur le revenu le plus élevé était techniquement bien
supérieur (50%) à ce qu'il est aujourd'hui (33%).
IMPÔT PROGRESSIF
La progressivité signifie qu'un taux fiscal plus élevé est appliqué aux revenus les plus hauts.
Un taux d'impôt proportionnel est le même pour tous les niveaux de revenus, un impôt
régressif est à un taux d'imposition fiscal plus élevé sur des revenus inférieurs. Les études
empiriques montrent que les impôts sur le revenu sont plutôt proportionnels.
CONTRAINTE FISCALE
La contrainte fiscale pointe du doigt qui supporte en réalité le poids d'un impôt. Comme
certains impôts peuvent être décalés d'une personne à l'autre, des lois qui semblent créer des
impôts progressifs, peuvent en fait créer des impôts régressifs. C'est ce qui se passe pour de
nombreuses taxes foncières, qui sont techniquement payés par le propriétaire, mais mise à la
charge du locataire par l'intermédiaire du loyer.
On débat parfois sur la contrainte que représente l'impôt sur les bénéfices
des entreprises mais en réalité cela touche les consommateurs autant que les
sociétés anonymes parce que ces dernières bien que contribuables ont la
possibilité d'augmenter le prix de leurs produits.
COMPTABILITÉ NATIONALE
INTRODUCTION
Le but de ce chapitre est d'étudier comment le produit intérieur brut mesure l'activité
économique d'une nation. Nous définirons et expliquerons le concept. Nous analyserons ses
composants dans la partie des dépenses, aussi bien que dans celle des revenus. Nous ferons
ensuite la balance des deux parties. Nous évoquerons des ajustements à mettre en oeuvre pour
moduler l'inflation. Enfin, nous comparerons le PIB à d'autres outils de mesure du bien être
économique.
COMPTABILITÉ NATIONALE
La comptabilité nationale sert à déterminer le niveau d'activité économique d'un pays. On
utilise deux méthodes (l'une prend en compte les dépenses, l'autre les revenus), la balance qui
en résulte est la suivante : le total des dépenses montre ce qui a été acheté pendant l'année, et
le total des revenus montre ce qui a été gagné pendant l'année.
Au même titre que les entreprises quant à la bonne marche de leurs affaires,
un pays doit pouvoir faire le point. La comptabilité du revenu national
fournit les statistiques pour savoir si l'économie rencontre ou non des
difficultés.
Les pays qui hébergent beaucoup d'entreprises étrangères sur leur territoire,
ont un produit intérieur brut supérieur au produit national brut. Au contraire,
les pays, comme les Etats-Unis ou le Japon, dont beaucoup d'entreprises
sont implantées dans des pays étrangers, ont un produit intérieur brut
inférieur au produit national brut.
MARCHANDISES INTERMÉDIAIRES
Les marchandises intermédiaires sont des marchandises produites et qui sont ensuite intégrées
à d'autres marchandises qui, elles, sont vendues aux particuliers. Par exemple, les pneus sont
des marchandises intermédiaires dès lors qu'ils font une partie d'une voiture. Par contre, s'ils
sont vendus en pièces détachées, ils deviennent des marchandises finales. Les marchandises
intermédiaires incorporées aux marchandises finales donnent à ces dernières plus de valeur.
Quasiment tous les métaux ainsi que le pétrole brut font partie des
marchandises intermédiaires : ils ne sont pas comptabilisés en tant que tels,
mais en tant que composants de marchandises finales dans lesquelles ils sont
incorporés. L'achat de pneus neufs pour remplacer des usagés correspond à
de la consommation finale. En revanche, les pneus montés sur des voitures
neuves sont des marchandises intermédiaires.
VALEUR AJOUTÉE
On peut aussi calculer le PNB en additionnant toutes les valeurs ajoutées des biens
intermédiaires (le résultat est exactement le même qu'avec d'autres méthodes). Les pays dont
les systèmes fiscaux sont basés sur des taxes sur la valeur ajoutée préfèrent cette méthode.
GNP = C + Ig + G + Xn
L'approche par les dépenses totalise ce qui est acheté. D'un certain point de
vue, elle équivaut à l'approche par les revenus parce que les achats ne sont
possibles que s'il y a des revenus.
Quand une compagnie monte une usine avec machines et équipements : c'est
un investissement, c.-à-d. un gonflement du capital. Par convention, une
maison privée est considérée comme un investissement. Cela s'explique
parce qu'une maison privée peut être louée plus tard, et il n'est pas possible
de savoir pour quel but, locatif ou pour une occupation par le propriétaire,
cette maison a été achetée au départ.
AMORTISSEMENT DU CAPITAL
L'amortissement du capital est la partie du nouveau capital produit pendant l'année et
nécessaire pour remplacer le capital utilisé pendant cette même année. L'amortissement du
capital (CCA) est égal à la différence entre l'investissement brut (Ig) et l'investissement net
( In):
CCA = Ig - In
INVESTISSEMENT NET
L'investissement privé net est égal à l'investissement privé brut moins l'amortissement du
capital. C'est le composant le plus sensible du PNB. Quand il est négatif, cela implique que le
capital social s'épuise, et que la production est en passe de diminuer. La croissance
économique est engendrée par un investissement privé net positif.
ACHATS DU GOUVERNEMENT
Les achats du gouvernement comprennent toutes les marchandises et services achetés par
toutes les formes de gouvernement: des agrafes à papier aux ponts et hôpitaux. Ceci ne
comprend pas le paiement du gouvernement pour tout travail, ou tout paiement de transfert.
Comme entité unique, le gouvernement est le plus grand acheteur dans une
nation. Il achète toutes sortes de produits: tel que des autoroutes, ponts,
hôpitaux, bâtiment municipaux, écoles, et des tas d'articles tel que stylos et
papier. Il dépense également de grands sommes sur les services, tel que ceux
fournis par les pompiers et les policiers.
EXPORTATIONS NETTES
Les exportations nettes sont la différence entre les exportations totales et les importations
totales. Cela est égal au commerce extérieur, qui est aussi la balance extérieure des paiements
de marchandises. Quand les importations excèdent les exportations (et la balance des
paiements est négative), le montant indiqué en tant qu'exportations nettes est aussi négatif.
Les exportations, telles que des ordinateurs, avions et diverses récoltes, sont
tous les articles qui sont vendus à des étrangers. Les importations, au
contraire, sont les articles produits par les étrangers pour lesquels nous
dépensons certains de nos revenus.
Si nous comparons une nation à une entreprise, l'approche des revenus est la
répartition des fonds générés des ventes d'une année (net des coûts de
marchandises intermédiaires), aux charges diverses et bénéfice.
REVENU NATIONAL
Le revenu national (NI) est égal au produit national net moins les impôts indirects sur les
entreprises (IND):
NI = NNP- IND
Le revenu national est aussi égal à la somme des salaires, loyer, intérêt, bénéfice et revenus
des propriétaires.
Les taxes de vente sont la plus grande partie d'impôts indirects sur les
entreprises aux Etats Unis. Ces taxes de vente sont payées sous forme
d'addition au prix d'achat. Ces taxes sont transmises au gouvernement par
les entreprises qui les reçoivent des consommateurs. Ainsi, ces argents ne
font pas partie de ce qui est distribué par les entreprises sous forme de
salaires.
REVENU PERSONNEL
Le revenu personnel (PI) est égal au revenu national (NI) net des paiements de transferts. Les
paiements de transferts qui sont ajoutés au revenu national, sont les paiements de sécurité
sociale, de retraite et de chômage. Les paiements de transferts qui sont déduits du revenu
national sont les cotisations à la sécurité sociale, les bénéfices des entreprises non distribués,
et les impôts sur le revenu des entreprises.
PAIEMENTS DE TRANSFERTS
Les paiements de transferts sont des additions et des soustractions du revenu national pour
obtenir le revenu personnel. Les additions comprennent les paiements de sécurité sociale, de
retraite, de garantie, et les allocations de chômage. Les soustractions comprennent cotisation
de sécurité sociale, impôts sur le revenu des entreprises et bénéfices des entreprises non
distribués.
Les paiements de transfert sont des paiements qui ne sont pas connectés à
une activité productive. L'exemple typique d'un paiement de transfert est la
sécurité sociale: les cotisations à la sécurité sociale sont rassemblées de tous
ceux qui travaillent, et sont envoyés à ceux qui sont partis en retraite, sont
malades ou ont une famille nombreuse.
REVENU NET
Le revenu net (DI) est égal au revenu personnel moins impôts sur le revenu. Le revenu net est
distribué entre dépense personnelle de consommation et épargne.
Le revenu net peut être vu dans le chèque de paye qu'un employé reçoit de
l'employeur. Du salaire brut divers montants ont été déduits: impôts et
divers paiements de transfert. Au niveau national, c'est à peu près identique.
PNB REEL
Le PNB réel est le PNB ajusté pour l'inflation (ou au changement du pouvoir d'achat de
l'argent). Le PNB non ajusté est connu comme PNB nominal ou courant. L'ajustement
consiste en divisant le PNB courant par un indice des prix (également désigné comme facteur
de déflation).
Le PNB ajusté pour l'inflation serait réel de la même manière qu'un chèque
de paye ne peut acheter que des marchandises et services divers, et est le
pouvoir d'achat réel de ce salaire.
L'index des prix à la consommation est simplement une moyenne des prix
rapportés par divers consommateurs dans différents marchés lors d'une
interview téléphonique conduit périodiquement. Une telle moyenne de prix
reflète convenablement la présence de toute inflation.
CYCLE ÉCONOMIQUE
INTRODUCTION
Le but de ce chapitre est d'étudier la nature, les causes et les caractéristiques de deux
questions économiques majeures : le chômage et l'inflation.
CYCLE ÉCONOMIQUE
Les cycles économiques correspondent à la succession de périodes de récession et de
prospérité, qui se produisent de façon récurrente, qui affectent tout un pays, et qui s'alimentent
d'elles-mêmes. Il faut les distinguer des variations saisonnières (baisse des ventes de
manteaux en été par exemple) et des tendances à long terme (particulièrement celles liées à la
population, comme le "baby-boom" par exemple). Les phases d'un cycle économique sont les
suivantes : apogée, contraction, récession, creux, rétablissement, et expansion.
On peut plus facilement mettre en évidence l'existence d'un cycle quand les
licenciements sont nombreux et que les possiblités de réembauche sont
limitées. Pendant des périodes de pic d'activité économique, on observe
rarement ce type de situation, mais c'est une situation fréquente en période
de récession.
RÉCESSION
Une récession correspond à une diminution diffuse de l'activité économique. Ces baisses
d'activité provoquent généralement la perte d'emploi de nombreux employés. Les récessions
les plus graves sont appelées "dépressions". Les causes des récessions peuvent être liées à des
excédents de stock, des diminutions de consommation (qui peut s'expliquer par la peur de
l'avenir par exemple), un manque d'innovation, une formation de nouveau capital insuffisante,
ou à des blocages imprévisibles et aléatoires.
Une des plus grave recession mesurée par les statistiques est celle des
années 30 : environ une personne sur 4 (soit près de 25%) s'est retrouvée
sans emploi. La période n'a pas été seulement synonyme de manque de
revenus pour certains, elle a aussi brisé des vies et des familles entières.
CHÔMAGE
Le chômage correspond à une recherche de travail par la main-d'Suvre et à une impossibilité
d'en trouver. L'incidence du chômage peut se traduire par l'insuffisance du rendement
potentiel d'un pays affectant tout aussi bien la production, que les revenus et la consommation
des marchandises courantes. Une conséquence moins tangible, mais plus significative, est la
perte de valeurs sociales et culturelles de la population privée de la capacité de jouer un rôle
actif dans la société.
Certains de ceux qui sont sans emploi ont été licenciés alors que d'autres
sont de nouveaux venus dans la population active comme les jeunes
diplômés qui cherchent leur premier emploi ou les femmes (ou hommes) au
foyer qui décident de revenir sur le marché du travail.
CHÔMAGE DE FRICTION
Le chômage de friction est le fait des employés qui changent de travail pour des emplois plus
productifs et mieux rémunérés. Une telle mobilité de la main-d'Suvre est souhaitable parce
qu'elle assure une utilisation plus efficace de la main d'oeuvre et l'augmentation des revenus.
CHÔMAGE STRUCTUREL
Le chômage structurel est dû à des changements dans divers secteurs de l'économie. Le
changement continuel des conditions économiques dans les différents secteurs industriels est
dû aux évolutions des goûts, aux progrès des technologies, et est partie intégrante de toute
société en mouvement. On peut réduire le chômage grâce au reclassement des employés.
Cette forme de chômage est souhaitable parce qu'elle traduit une recherche d'améliorations
des produits de la société.
Dans les années 80, la diminution du prix du pétrole aux Etats-Unis a rendu
sa production peu intéressante en terme de profits (en particulier au Texas).
De nombreuses exploitations ont été abandonnées et leurs employés ont été
licenciés. On peut considèrer que ces derniers ont été victimes du chômage
structurel du pays.
CHÔMAGE CYCLIQUE
Le chômage cyclique, ou chômage à proprement parlé, s'explique seulement par l'insuffisance
du niveau de l'activité économique. Cette forme de chômage est la moins souhaitable parce
qu'on peut l'éviter.
Il semblerait que le calcul du taux de chômage sur la base de ceux qui font
une demande d'allocations de chômage soit juste. En fait, la méthode de
questionnaire employée aux Etats-Unis semble être meilleure parce que
certains individus peuvent se déclarer au chômage tout en travaillant sans
être inscrit sur les registres d'un employeur.
TRAVAILLEURS DÉCOURAGÉS
La présence des travailleurs découragés dissimule la véritable ampleur du chômage derrière le
taux officiel. C'est un problème particulièrement sérieux pendant les récessions parce qu'un
plus grand nombre de travailleurs découragés quitte la main d'Suvre.
COÛTS DU CHÔMAGE
Il y a des coûts économiques et des coûts non-économiques résultant du chômage. Les coûts
économiques principaux sont les revenus non-perçus et le rendement perdu. Ces coûts
peuvent être mesurés par l'insuffisance du PNB. La loi d'Okun est utilisée pour déterminer
l'insuffisance du PNB en utilisant la formule suivante : chaque fois que le taux de chômage
réel est supérieur de 1% au taux naturel du chômage, le PNB est insuffisant de 2,5%. Une
autre caractéristique du coût économique du chômage est sa répartition inégale sur la
population. Pendant les récessions, les ouvriers peu qualifiés et les minorités sont plus touchés
par le chômage que le reste de la population.
INFLATION
L'inflation est un processus diffus de hausse des prix. Le taux de l'inflation est égal au taux de
changement de l'indice des prix (comme l'indice des prix à la consommation ou CPI).
Historiquement, l'inflation a été jugée sérieuse dès lors qu'elle s'est approchée ou a excédé
10% par an.
Aller en course et trouver des prix plus élevés, c'est de l'inflation. Certains
pays ont couramment des taux d'inflation très élevés, excédant même 100%,
ce qui signifie que les prix doublent chaque année.
DÉFLATION
La déflation est un processus diffus de diminution des prix. Historiquement, la déflation est
moins courante que l'inflation, mais elle est plus à craindre parce que la perte de revenus d'un
grand nombre d'entreprises peut avoir comme conséquence un grand nombre de faillites et
une diminution de l'activité économique (comme cela s'est produit, par exemple, pendant la
grande dépression des années 30).
Les périodes de déflation ont été plutôt rares dans la plupart des pays du
monde. Pendant la grande dépression des années 30, les prix ont baissé. Les
conséquences furent tout à fait dévastatrices : beaucoup de compagnies
furent fermées par manque de revenus.
A la fin des années 60, les Etats-Unis ont vécu une période d'activité
économique élevée provoquée par une croissance économique générale et
par la guerre du Vietnam. Les producteurs ne pouvaient pas augmenter leur
production, alors que les consommateurs voulaient acheter d'avantage grâce
à leurs revenus élevés. Le résultat a été une période d'inflation provoquée
par la demande.
MESURE DE L'INFLATION
L'inflation est en général mesurée à l'aide de l'indice des prix à la consommation (CPI aux
Etats-Unis). Cet indice mesure le niveau général des prix d'un panier de 300 produits et
services. Il est calculé comme suit : quotient du niveau des prix pendant une année donnée
divisé par le niveau des prix du même panier de marchandises et services pendant l'année de
référence. L'indice de l'année de référence est égal à 100. Le taux d'inflation est calculé pour
n'importe quelle année donnée par la même formule :
RÈGLE DE 70
La règle de 70 est utilisée pour déterminer le nombre d'années nécessaires pour que les prix
doublent par rapport à ceux du taux d'inflation courant. Le nombre d'années pour que les prix
doublent est déterminé en divisant 70 par le taux d'inflation annuel courant. (La règle de 70
peut également être utilisée pour déterminer au bout de combien d'années le PNB doublera).
Un emprunteur qui paye un taux d'intérêt plus bas que le taux d'inflation
rembourse en fait à son créancier moins que ce qu'il avait emprunté (en
terme de pouvoir d'achat de la somme remboursée). Si le taux d'intérêt n'est
pas indexé sur le taux d'inflation, l'emprunteur est gagnant alors que le
créancier est perdant.
REVENU RÉEL
Le revenu réel est égal au revenu nominal ajusté au taux d'inflation. Par exemple, le taux
d'intérêt réel est égal au taux d'intérêt nominal moins le taux d'inflation.
Au cours des années 80, les taux d'intérêt variables des hypothèques sont
devenus populaires. Les emprunteurs-les acheteurs de maisons-et les
créanciers-les banques-ont pu en bénéficer. Quand l'intérêt est lié (ou
indexé) à l'inflation, les acheteurs de maison voient leurs paiements allégés
quand l'inflation ralentit. Les banques sont également protégées contre la
perte du pouvoir d'achat des remboursements quand le taux d'inflation
augmente.
EPARGNE OBLIGATOIRE
Dans le cas d'une inflation douce (4-6% par an), l'augmentation de l'excédent des revenus sur
les coûts de production pour la plupart des entreprises permet de mettre cet excédent de côté
et d'entreprendre de nouveaux investissements, ce qui est expansionniste. C'est ce qu'on
appelle l'épargne obligatoire.
HYPER-INFLATION
L'hyper-inflation est la forme la plus grave et la plus destructive de l'inflation. Quand l'argent
diminue en valeur si rapidement qu'il cesse d'être un agent monétaire, l'économie retourne à
un système de troc et l'activité économique peut cesser complétement. Un tel danger peut être
présent même avec une inflation modérée parce que l'anticipation de l'inflation à venir peut
aboutir à une spirale de poussée des coûts et de la demande des consommateurs qui peuvent
mener à l'hyper-inflation. Cependant, quelques pays s'accommodent d'une inflation très
élevée.
INTRODUCTION
Le but de ce chapitre est d'analyser deux approches différentes des cycles économiques et des
problèmes majeurs que sont le chômage et l'inflation. Nous présenterons d'abord la théorie
classique. Nous évoquerons ensuite l'approche de Keynes en tant que critique de la théorie
classique.
THÉORIE CLASSIQUE
La théorie classique est essentiellement l'idée du "laisser-faire", conviction qu'on retrouve
dans le capitalisme pur. Dans cette vision, les cycles économiques sont des processus
économiques naturels qui ne requièrent aucune action de la part de l'État.
LA LOI DE SAY
La loi de Say affirme que l'offre crée sa propre demande. Ceci signifie que les revenus qui
proviennent de la production de certaines marchandises permettent aux consommateurs
d'acheter les marchandises produites par d'autres. Puisque tout le monde a besoin d'acheter
des marchandises, chacun cherche à produire des marchandises pour en retirer des revenus et
peut ainsi acheter les marchandises produites. Grâce à ce mécanisme, marchandises et revenus
créent nécessairement un équilibre perpétuel.
Les travailleurs qui perçoivent des revenus les gagnent pour acheter les
diverses marchandises qu'ils désirent. En produisant des marchandises, ces
travailleurs créent des revenus avec lesquels ces marchandises peuvent être
achetées.
L'intérêt versé aux épargnants quand ils prêtent leur épargne est un
encouragement au prêt. Quand le taux d'intérêt est élevé, les gens veulent
épargner et prêter plus. De l'autre côté du marché, les emprunteurs ne sont
pas encouragés à trop emprunter à cause du taux d'intérêt élevé. Grâce à ce
mécanisme, le marché tend au rééquilibrage sous l'influence du taux
d'intérêt.
FLEXIBILITÉ DES PRIX ET DES SALAIRES
La théorie classique avance que le rééquilibrage des marchés se produit grâce à la souplesse
des modulations des prix et des salaires. Par exemple, en cas d'excès de main-d'Suvre (ou de
produits), le salaire (ou le prix) s'ajuste de manière à absorber l'excès.
CHÔMAGE INVOLONTAIRE
Dans la théorie classique, le chômage involontaire n'existe pas. En effet, une modulation du
salaire horaire assure le ré-emploi des chômeurs. En outre, le besoin des travailleurs d'acheter
des marchandises les encourage à accepter des emplois même à salaire horaire inférieur.
Les banques ont tendance à être très prudentes dans leurs prêts aux
entreprises quand les conditions économiques ne semblent pas prometteuses.
Mais, leur l'hésitation pour faire des prêts elle-même aggrave le
ralentissement économique.
RIGIDITÉ KEYNESIENNE DES PRIX ET DES SALAIRES
Keynes avance que les prix et les salaires ne sont pas fluctuants comme la théorie classique
l'affirme. Les salaires tendent à être rigides à la baisse parce que les travailleurs n'acceptent
pas des salaires qui ne leur permettent pas de vivre convenablement; cette situation est
renforcée par les actions des syndicats. Si les salaires sont trop bas, il y a chômage. Quant aux
prix, les entreprises qui produisent des marchandises à prix élevé préfèrent diminuer la
production et congédier des travailleurs que de réduire les prix. Leur position de monopole
leur permet souvent d'agir de cette façon
Depuis les années 80, on recense plusieurs cas où les employés ont accepté
des réductions de salaire (aux Etats-Unis ainsi que dans d'autres pays) par
exemple, dans les lignes aériennes et l'industrie sidérurgique. Hormis ces
exceptions, les diminutions de salaire sont extrêmement rares. Le modèle
général est celui d'une revalorisation continue, au moins pour amortir les
hausses du coût de la vie.
DEMANDE GLOBALE
Une demande globale représente graphiquement le montant total que les ménages sont
disposés et en mesure d'acheter à différents niveaux de prix.
OFFRE GLOBALE
La courbe de l'offre globale est faite de trois segments : la partie classique est verticale,
l'extrémité de Keynes est horizontale, et, la partie intermédiaire est ascendante.
Graphique G-MAC7.1
L'offre globale peut être considérée comme la combinaison de toutes les
marchandises que les entreprises produisent : c'est le PNB si on ignore
l'État.
Graphique G-MAC7.2
INTRODUCTION
Le but de ce chapitre est d'analyser comment la dépense globale et la production globale d'un
pays peuvent être représentées, d'exposer pourquoi il existe un équilibre en dessous du niveau
de plein emploi, d'identifier le processus du multiplicateur, et de poser les règles des
politiques gouvernementales de régulation économique.
Pendant la dépression des années 30, les gens avaient peur de dépenser. Les
entreprises étaient peu disposées à employer des travailleurs parce qu'elles
ne pouvaient
DÉPENSE GLOBALE
La dépense globale (selon Keynes) est la clé de l'activité économique. Autrement dit, ce que
les ménages, les entreprises et l'Etat souhaitent acheter est ce qui détermine ce que les
entreprises vont produire par la suite. Dans une première phase de l'analyse, Keynes utilise un
modèle simplifi qui exclut l'État, ce qui suppose qu'il n'y a aucun secteur étranger, et que le
niveau du revenu réel (ignorant les prix) est la principale cause déterminante de la dépense
globale.
Il faut inclure tous les achats quand on mesure la dépense globale : qu'ils
viennent de l'étranger ou de consommateurs nationaux qu'ils soient publics
ou privés. Ce que les consommateurs étrangers acheteront aux constructeurs
d'ordinateurs américains l'année prochaine, par exemple, peut être un
élément important. Cependant, les achats étrangers sont affectés par des
éléments autres que les conditions économiques purement intérieures. C'est
la raison de leur exclusion initiale.
CONSOMMATION
La consommation est ce que les individus (ou les ménages) veulent (ou projètent) acheter.
Leur capacit à consommer dépend entièrement de leur revenu. La partie du revenu non
consommée est mise de côté pour une consommation future : c'est l'épargne.
La façon dont un ménage perçoit son revenu est ce qui lui donne confiance
ou non dans le règlement de ses dettes en temps et en heure, et ce qui lui
permet de choisir d'utiliser son épargne ou non pour acheter une voiture par
exemple. S'il n'a pas beaucoup confiance en ses revenus actuels et à venir, il
se peut qu'il reporte l'achat d'une nouvelle voiture et continue à utiliser
l'ancienne.
STABILITÉ DE LA CONSOMMATION
La consommation tend à demeurer parfaitement stable. La consommation globale augmente
continuellement avec le temps, mais, la proportion du revenu consacrée à la consommation
reste à peu près identique.
Les statistiques indiquent que la consommation, c.-à-d. les achats des
ménages, forment le composant le plus stable de la dépense globale.
APC = C / Y
chez les individus aisés qui consacrent une plus petite part de leur revenu à la consommation
que ne le font les plus pauvres (ces dernièrs peuvent, en fait, être obligés de recevoir de
l'argent d'autrui).
Si les revenus d'une famille sont de 50.000 euros et qu'elle dépense 45.000
euros par an, sa propension moyenne à consommer est APC =
45.000/50.000 = 9 ou 90%.
MPC = dC / dY
La propension marginale à consommer est la pente de la ligne de consommation. La
propension marginale à consommer est constante ce qui confirme la stabilité de la
consommation dans notre société.
ÉPARGNE
L'épargne est ce qui reste des revenus après la consommation. L'épargne est principalement
déterminée par le niveau du revenu réel. Plus le niveau des revenus d'un individu est élevé,
plus ce dernier est enclin à épargner.
APS = S / Y.
Si une famille gagne 50.000 Euros et épargne 5.000 Euros tous les ans, sa
propension moyenne à épargner est APS = 5.000/50.000 = 0,1 ou 10%.
(dY):
MPS = dS / dY
La propension marginale à épargner est la pente de la ligne de l'épargne. Puisque des revenus
peuvent seulement être consommés ou épargnés, la somme des propensions marginales à
consommer et à épargner est égal à un:
MPC + MPS = 1.
INSTABILITÉ DE L'INVESTISSEMENT
En plus du taux de rendement, la demande en investissement est déterminée par la naissance
de nouvelles technologies, l'entretien de l'équipement et l'inventaire du capital existant, mais
aussi par l'anticipation des futures ventes. Certains de ces éléments sont extrêmement
instables, tels que les inventions et innovations nouvelles ou le changement
des espérances de ventes futures. Ainsi, il n'est pas entièrement
PRODUCTION GLOBALE
La production globale réelle (ou produit national net PNN) est la ligne de 45 degrés dans le
modèle de Keynes parce que les revenus totaux sont égaux à la production puisque les impôts
et les paiements de transferts sont omis, et la production totale peut être indiquée
verticalement par la ligne de 45 degrés.
Graphique G-MAC8.1
La production globale est très étroitement liée au revenu national; en fait, s'il
n'y avait pas d'Etat, ils seraient presque identiques.
ÉQUILIBRE DE KEYNES
L'équilibre se produit au point E là où la dépense globale (AE = C + I) est égale la production
globale réelle (PNN):
AE = PNN.
Si les firmes produisent d'avantage elles seront obligées de réduire la production en raison des
stocks excessifs. Si elles produisent moins, elles devront augmenter la production parce que
leurs stocks seront épuisés. L'équilibre peut très bien se trouver en dessous du niveau de plein
emploi de la production.
FUITE
L'épargne peut être vue comme une fuite de fonds hors du modèle des courants circulaires
(Les impôts sont aussi une forme de fuite, ainsi que les importations).
INJECTION
L'investissement peut être considéré comme une forme d'injection de fonds dans le modèle
des courants circulaires. (Les exportations sont alors une injection aussi).
I = S.
En cas de production excessive des entreprises une épargne fortuite apparaît sous forme
d'accumulation de stocks. En cas de production moindre, une désépargne se produit sous
forme d'épuisement de stocks.
Graphique G-MAC8.3
EFFET MULTIPLICATEUR
L'effet multiplicateur vient du fait qu'un changement dans la dépense globale prévue par les
ménages ou les entreprises exige de changer la production en mettant de nouveaux employés
au travail. En conséquence, les nouveaux revenus vont causer un deuxième circuit
d'augmentation de la demande globale. Les circuits successifs s'ajouteront de sorte qu'un petit
changement de la demande globale (dAE) cause un changement multiple (M) dans la
production nette réelle (dNNP)
M = dNNP / dAE.
Pensez au nombre de mains qui ont touché l'argent qui est dans votre poche!
Le paiement pour un achat supplémentaire l'emmènera ailleurs encore, et
créera des revenus pour plusieurs personnes successives. C'est l'effet
multiplicateur.
VALEUR DU MULTIPLICATEUR
La valeur du multiplicateur est égale à l'inverse de la propension marginale à épargner ou
M = 1/MPS = 1/(1-MPC)
MULTIPLICATEUR COMPLEXE
Des estimations empiriques indiquent que la valeur du multiplicateur complexe (qui
comprend l'effet des impôts et du commerce extérieur) est environ égale à 2.
PARADOXE DE L'ÉPARGNE
Si une société tente d'épargner plus, sa dépense globale diminuera, entraînant l'équilibre et la
production réelle à diminuer également.
Lorsque la production et les revenus sont réduits, la société n'est pas en mesure d'épargner
plus, tout juste une quantité équivalente (voire moindre).
ECART RECESSIONISTE
Le volume de dépense globale qui fait défaut pour produire une dépense globale
correspondante au niveau de plein emploi s'appelle écart récessioniste. C'est aussi la quantité
pour laquelle la dépense globale devrait être augmentée pour atteindre le plein emploi.
ÉCART INFLATIONNISTE
Le volume de dépense globale réelle qui excède la dépense globale correspondant au niveau
de plein emploi s'appelle écart inflationniste parce qu'une telle demande excessive peut
seulement causer l'inflation puisque les entreprises produisent déjà à pleine capacité.
POLITIQUE FISCALE
INTRODUCTION
Le but de ce chapitre est d'identifier les politiques gouvernementales nécessaires en cas de
récession ou d'inflation excessive. Nous étudierons aussi les limites de l'efficacité de ces
politiques. Nous présenterons ensuite les politiques fiscales automatiques.
POLITIQUE FISCALE
La politique fiscale se traduit par le maniement des impôts et des dépenses de l'État en vue de
contrôler l'activité économique d'un pays. Une telle intention est explicite dans la législation
américaine dans la loi sur l'emploi de 1946 et se retrouve aussi dans la loi de Humphrey-
Hawkins de 1978.
En 1981, les réformes fiscales votées par le congrès américain ont été
appelées lois fiscales de "rétablissement économique". Voilà une parfaite
illustration du fait que les impôts constituent pour l'État un outil de contrôle
de l'économie. La politique fiscale c'est donc : les dépenses de l'État et les
réformes fiscales.
C'était le cas du "New Deal" sous Roosevelt. Dans l'analyse "fuite-injection", la dépense de
l'État est une injection et contribue à déplacer
La Tennessee Valley Authority créée aux Etats Unis dans les années 30,
était une combinaison de nombreux projets principaux avec des milliers de
nouveaux emplois. Cette nouvelle source de revenus, ainsi qu'une nouvelle
augmentation de la dépense globale, ont constitué une impulsion
significative pour sortir l'économie de la grande dépression.
HAUSSE D'IMPÔTS
Une hausse d'impôts réduit les revenus et par là même la dépense globale. Si la hausse
d'impôts résulte de l'ajout d'un impôt d'un montant forfaitaire,
graphiquement comme une descente de la demande globale selon un mode parallèle. Une
hausse d'impôts peut être justifiée dans le cas d'une demande excessive qui entraîne l'inflation.
Dans l'analyse "fuite-injection", la hausse de l'impôt est une fuite, et s'ajoute à l'épargne.
Vers la fin des années 60, une surtaxe d'impôts a été décrétée aux Etats
Unis. Son but était de diminuer ce qui alimentait la dépense globale, c.-à-d.
de créer un effet multiplicateur négatif, parce que l'économie subissait une
inflation croissante.
Un budget équilibré avec des hausses simultanées des dépenses de l'État et des impôts n'est
pas neutre, mais expansionniste. La raison pour laquelle une hausse de production se produit,
est que les impôts réduisent la consommation aussi bien que l'épargne. Par conséquent, la
réduction de la production due aux impôts est moins grande que la croissance de la production
due à la dépense gouvernementale supplémentaire. La valeur du multiplicateur de budget à
l'équilibre est égal à un
Tous les gouvernements occidentaux ont adopté des mesures qui ont
explicitement utilisé les impôts et les dépenses à des fins de politiques
gouvernementales pour contrôler l'activité économique. Aux États Unis, on
peut en trouver l'illustration dans la Loi sur l'Emploi de 1946.
EFFET DE CROWDING-OUT
Un effet de "crowding-out" se produit quand l'État emprunte : l'investissement privé est réduit
parce que les fonds sont prêtés à l'État plutôt qu'à des emprunteurs privés plus risqués. Ainsi,
la dépense d'État se substitue à l'investissement privé potentiellement plus souhaitable.
Les taux d'intérêt aux Etats-Unis ont été plus élevés que ceux d'autres
nations occidentales principales au cours des les années 1970-1980. Une des
raisons de ces taux d'intérêt élevés est la grande dette publique qu'il fallait
régulièrement rembourser.
Le Trésor a dû offrir un taux de rendement assez haut pour vendre ses titres.
Cette hausse des taux d'intérêt a été beaucoup critiquée pour la lenteur de la
croissance de cette période.
STABILISATEUR AUTOMATIQUE
La politique fiscale automatique agit comme un stabilisateur automatique de l'économie. En
effet, quand l'économie est en récession, les dépenses tendent à augmenter, au moment où les
recettes tirées des impôts et des autres cotisations diminuent à cause de revenus réduits. Par
contre, quand l'économie est prospère, les recettes augmentent tandis que les dépenses
diminuent. Les excédents dans la prospérité et le déficit dans la récession, à chaque situation
correspond à un type de politique à mener pour contribuer à assainir (mais pas à corriger
complètement) la situation économique existante.
BUDGET DE PLEIN-EMPLOI
Puisque le stabilisateur automatique de la politique fiscale automatique crée des déficits et des
excédents qui sont insuffisants, il est nécessaire de déterminer ce que doit être la dimension
des mesures supplémentaires. On peut le faire à l'aide du budget de plein emploi qui calcule
ce qu'aurait été le surplus ou le déficit budgétaire si l'économie avait été au plein emploi.
FREIN FISCAL
Le stabilisateur automatique de la politique fiscale automatique
DÉFICIT BUDGÉTAIRE
Les déficits budgétaires se produisent quand la dépense excède les recettes de l'État. Le
budget fédéral des Etats-Unis a été en déficit chaque année pendant 20 ans excepté la période
de 1970 à 1990. Ces déficits sont essentiellement le produit d'une politique fiscale
expansionniste Keynesienne. Cependant, dans les années 80 les déficits ont continu à croître
en raison des réductions d'impôt inspirées par une politique des ressources. La réduction des
déficits budgétaires est alors devenue une priorit de la politique américaine (avec la loi de
Gramm-Rudman-Hollings par exemple).
PHILOSOPHIES BUDGETAIRES
Une des philosophies budgétaires consiste à équilibrer le budget annuellement; elle n'est pas
populaire parce qu'elle
plus prononcés). La philosophie fonctionnelle du budget (soit permettre un déficit chaque fois
qu'il est nécessaire) prend sa source dans la théorie de l'emploi de Keynes. La philosophie
d'un équilibre cyclique du budget est une alternative souvent proposée.
Les effets les plus dévastateurs d'une philosophie de
DETTE PUBLIQUE
Les déficits budgétaires américains continus des années 1970-1980 ont produit une dette
publique très
ont débattu de l'effet de la créance sur la conjoncture économique courante (par effet de
"crowding-out")
LA MONNAIE
INTRODUCTION
Le but de ce chapitre est d'expliquer ce qu'est la monnaie. Nous analyserons l'offre et la
demande de la monnaie. Nous verrons l'importance de la politique monétaire. La structure et
le fonctionnement du système fédéral de réserves seront étudiés dans le chapitre suivant.
MONNAIE
La monnaie, c'est n'importe quel actif accepté sans condition par tous pour toute sorte de
transaction. A différents moments de l'histoire, divers objets ont été utilisés pour faire office
de monnaie : des pierres, du sel, du bétail ou des coquillages. Les métaux, l'or en particulier,
ont été beaucoup utilisés. La forme moderne de la monnaie papier remonte au moyen-âge
quand les négociants de Venise ont été les premiers à s'en servir.
Encore aujourd'hui, le sel est utilis comme monnaie dans certaines régions
du monde. Bien sûr, le sel n'est la devise officielle d'aucune nation, mais
c'est le peuple qui l'accepte dans n'importe quelle transaction qui fait qu'il
devient monnaie. Ces personnes acceptent le sel en échange d'autres
produits parce qu'ils savent que ce sel leur servira pour l'échanger contre
d'autres biens. Le sel est pratique parce qu'il est facilement divisible et parce
qu'il ne se détériore pas.
FONCTIONS DE LA MONNAIE
La monnaie est un instrument d'échanges. Elle est utilisée comme mesure de valeur dans
laquelle sont exprimés tous les prix. C'est également une valeur stockée pour la
consommation future. Diverses caractéristiques de la monnaie sont souhaitables, comme la
divisibilité et la longévité.
DEMANDE DE MONNAIE
La demande de monnaie s'explique par la nécessité de faire des transactions. En outre, il y a
une demande de monnaie en tant qu'actifs : cela peut être pour des raisons de précaution ou de
spéculation. La demande de monnaie pour les transactions n'est pas sensible au taux d'intérêt.
Au contraire, la demande de monnaie en tant qu'actif est inversement proportionnelle au taux
d'intérêt parce que l'argent n'apporte aucun bénéfice (et perd du pouvoir d'achat avec
l'inflation). Ainsi plus les taux d'intérêts sont élevés plus la demande de monnaie est faible.
Graphique G-MAC10.1
par une ligne verticale par ce qu'elle est déterminée hors du marché de l'argent par la politique
monétaire (qui sera étudiée dans les deux chapitres suivants).
Graphique G-MAC10.2
Tout actif qui permet d'effectuer un paiement peut être qualifié de monnaie,
et fait ainsi partie de la masse monétaire. Une analyse soigneuse indique que
de nombreux et divers actifs peuvent être qualifiés de monnaie. Ils diffèrent
seulement par le temps nécessaire pour effectuer le paiement désiré, c'est ce
qu'on appelle leur liquidité.
du passif de la banque centrale du pays, ou aux Etats-Unis des banques fédérales de réserves.
On se sert des pieces et des billets pour les petits paiements, par exemple,
pour les achats d'épicerie, d'essence ou de journaux. En effet, ce ne serait
pas pratique de faire un chèque pour si peu. On préfère les chèques pour
payer de grosses sommes. Utiliser des billets de banque pour acheter des
meubles, des appareils ménagers ou une automobile ne serait pas pratique et
prendrait du temps.
M1
M1 comprend la monnaie fiduciaire (billets et pièces de monnaie), et les dépôts dans les
comptes chèque bancaires (y compris les cartes de débit qui permettent d'effectuer des
paiements en utilisant le solde du compte chèque bancaire sans avoir à faire de chèque). M1
correspond à la définition la plus restrictive de la masse monétaire.
Seules les formes les plus liquides de monnaie sont inclues dans M1. Un
paiement avec des pièces de monnaie et des billets de banque est
naturellement immédiatement effectif. Un paiement par chèque est
normalement effectif le jour de
n'a pas accès à la quantité d'argent reçu jusqu'à ce que le chèque soit honoré
par la banque émettrice, ce qui peut prendre un jour ou plus.
MONNAIE FIDUCIAIRE
Les billets de banque et les pièces de monnaie sont de l'argent fiduciaire parce que leur la
valeur intrinsèque (la valeur du contenu de papier et de métal) n'est qu'une petite fraction de la
valeur qu'ils représentent. Ils sont appelés également argents de commodité parce qu'ils sont
nécessaires pour les petits achats.
La majeure partie des transactions dans les économies modernes se fait par
le biais des chèques. Dans les entreprises en particulier, l'utilisation des
pièces de monnaie et des billets de banque est souvent appelée menue
monnaie, et est réservée pour des diverses charges mineures (comme acheter
des fleurs pour l'anniversaire d'un employé).
M2
M2 comprend M1 et diverses formes de petits dépôts à terme. Ces dépôts à terme
comprennent les comptes d'épargne et les placements bancaires. Le retrait ou la vente
prématurée de ces derniers conduisent
acquis.
Aujourd'hui, l'argent sur un compte chèque ne génère que très peu ou pas
d'intérêts. C'est pourquoi il est préférable de ne pas y laisser de fonds au delà
des besoins quotidiens. Les placements pratiques sont les comptes épargne
ou les placements bancaires. Ceux-ci peuvent être retirés par une simple
notification à la banque, c'est souvent une affaire de quelques heures.
M3
M3 comprend M2 plus les dépôts à terme d'un montant élevé (supérieur à 100.000 $). L est
une définition encore plus large de masse monétaire, elle comprend aussi les valeurs émises
par le gouvernement.
QUASI-MONNAIE
Toutes les formes de monnaie autre que celles comprises dans M1 sont appelées "quasi-
monnaies" parce que, bien qu'immédiatement disponibles, elles doivent être converties en
dépôts de compte chèque bancaire avant d'être utilisées. Jusqu'à maintenant
comme de la monnaie parce que l'utilisation d'une carte de crédit est une forme d'emprunt de
la part de l'émetteur. Les réserves des banques ne font pas partie de la masse monétaire parce
que cela serait un double compte.
Avec les taux d'intérêt élevés dans les années 1970 et 1980 aux Etats Unis,
plusieurs nouveaux produits financiers sont apparus. Les mutuelles
bancaires ont offert des comptes de marché monétaire avec un rendement
beaucoup plus élevé que les placements bancaires ordinaires. Les
diminutions récentes des taux d'intérêt ont réduit une partie de ce marché
monétaire. Néanmoins, ils sont toujours une bonne alternative au maintien
d'argent sur les comptes chèque bancaires qui n'offre aucun intérêt.
SUPPORT DE LA MONNAIE
La monnaie n'est plus convertible en or (parce que l'offre de l'or est trop instable). Déclarer
qu'une monnaie est légale ne garantit en rien que la monnaie soit acceptée. L'acceptation de la
monnaie dépend de la confiance mutuelle de ses utilisateurs, de son acceptation par d'autres et
de la confiance dans le maintien de cette monnaie. Le maintien de la valeur de la monnaie
dépend entièrement de sa rareté par rapport aux autres et du contrôle de la masse monétaire
(qui est le but de la politique monétaire).
BANQUE CENTRALE ET
LE SYSTÈME FÉDÉRAL DE RÉSERVES
POLITIQUE MONÉTAIRE
Le but de la politique monétaire est de contrôler la masse monétaire pour s'assurer qu'un
montant suffisant de monnaie est disponible pour la croissance économique, mais aussi, et
d'une manière primordiale, pour prévenir une offre excessive de monnaie qui entraînerait une
baisse de sa valeur. La prise en charge de la politique monétaire revient aux banques centrales
de chaque pays. Aux Etats-Unis, elle est entre les mains du système fédéral de réserves qui est
la banque centrale.
Chaque état des Etats-Unis a ses propres lois et autorités pour diriger les
banques. Le rôle de la Réserve Fédérale opère au niveau national, et ses
activités affectent le pays entier. Un exemple de son rôle au niveau national
est l'intervention chaque fois qu'il est nécessaire pour maintenir le prix de la
monnaie nationale par rapport aux devises étrangères, soit son rôle dans la
fixation des taux de change avec les devises étrangères.
Comme son nom l'indique, la Fed est censée fournir des réserves. Avant la
Loi sur la Réserve Fédérale de 1913, des faillites de banques se produisaient
périodiquement, causées par le manque de réserves de ces banques. Cela
entraînait des paniques et des "assauts sur banques", et minait la confiance
dans les banques et dans la monnaie en général.
OPÉRATIONS BANCAIRES
Le secteur bancaire aux Etats-Unis est dirigé par la Fed. Sa structure résulte essentiellement
de la Loi sur la Réserve Fédérale de 1913. Il y a 15.000 banques de commerce
aux Etats Unis, un tiers d'entre elles sont des banques fédérales
ainsi que plus de 30.000 sociétés d'investissement et de crédit immobilier et les associations
coopératives d'épargne et de crédit, doivent également se conformer aux règles de réserves
depuis la promulgation de la Loi de Déréglementation des Institutions de Dépôt et de Contrôle
Monétaire de 1980.
POLITIQUE MONÉTAIRE
BANQUES
Les banques sont là pour recevoir les dépôts des particuliers et des entreprises, et pour prêter
ces fonds. Les banques extraient leurs bénéfices de l'intérêt qu'elles prélèvent sur les emprunts
(ainsi que les frais pour d'autres services). Les dépôts et retraits d'argent et les paiements par
chèque ne modifient pas la masse monétaire, par contre les emprunts la font varier. Une partie
des dépôts sont conservés en réserves.
Les banques sont des entreprises privées, au même titre que les
constructeurs de voiture ou les boutiques de détail. Elles offrent un service :
prêter en utilisant les dépôts qu'elles reçoivent. Pour ce service elles
prennent un intérêt plus élevé que l'intérêt qu'elles ont à payer sur les dépôts
à vue et placements qu'elles reçoivent des particuliers. La différence entre
taux d'intérêt reçu et payé leur permet de faire des bénéfices et les
maintiennent sur le marché.
ENCAISSEMENT DE CHEQUE
Quand un chèque est tiré pour effectuer un paiement, la masse monétaire ne change pas, mais
sa composition, c'est à dire, la ventilation des différentes formes d'argent est modifiée. Un
paiement par chèque entraîne un transfert de réserves d'une banque à une autre quand le
chèque est accepté par la Fed.
Si je retire 100 Euros sur mon compte chèque, je mets 100 Euros de plus
sous forme de billets en circulation. Mais, il y a 100 Euros de moins sur les
comptes chèque bancaires. Ainsi la masse monétaire totale ne change pas.
Cela vaut également pour un dépôt sur un compte chèque bancaire et pour
un paiement par chèque à un autre individu.
CRÉATION MONÉTAIRE
De la monnaie est créée quand une banque fait un prêt. La banque accepte un billet à ordre de
l'emprunteur (qui n'est pas de la monnaie) et donne à l'emprunteur la capacité d'effectuer des
paiements avec son compte chèque à hauteur du montant de l'emprunt. Quand un prêt est
rembours l'argent est annulé. En général, le volume des nouveaux prêts est supérieur au
remboursements des prêts en cours, c'est comme cela que la masse monétaire est accrue.
Cependant, une banque ne peut prêter qu'à hauteur de son excédant de réserves disponibles.
Si je prends un prêt de 10.000 Euros, et que je donne ces 10.000 Euros (en
plus du versement initial) au vendeur d'une nouvelle voiture que je viens
juste d'acheter, la transaction crée 10.000 Euros suplémentaires qui sont
désormais entrés en circulation. La banque a accepté ma promesse de
rembourser en échange du prêt. Ma promesse de rembourser n'est pas de
l'argent, mais les 10.000 Euros, eux, en sont.
ANNULATION DE MONNAIE
Quand un prêt est remboursé la masse monétaire est diminuée parce que l'emprunteur doit se
servir de ses dépôts à vue pour faire le remboursement. Cela retire un peu d'argent comptant
ou dépôts à vue de la circulation.
Une idée fausse a pour origine l'expression commune "faire de l'argent" pour
dire faire des bénéfices. Quand les banques font des bénéfices en prenant
des intérêts sur leurs emprunts, cela n'a rien à voir avec une création
monétaire. Bien au contraire : si on analyse soigneusement le phénomène,
on s'aperçoit que l'intérêt prélevé par la banque doit être payé avec de la
monnaie en circulation. Ainsi, le paiement de l'intérêt sur un emprunt annule
de la monnaie plutôt qu'il n'en crée.
RÉSERVES OBLIGATOIRES
Les fonds d'une banque dans ses coffres-forts ou sur son compte à la Fed sont ses réserves.
Une proportion de ces dépôts doit être conservée sous forme de réserves. Seul ce qui excède
ces réserves peut être prêté. La partie des réserves qui doit être conservée par la banque est
appelée réserves obligatoires (Les réserves ne font jamais partie de la masse monétaire.)
Le but initial des réserves obligatoires, à leur création, était de s'assurer que
les banques aient en main les fonds suffisants pour que les déposants
puissent retirer au minimum une partie de leur dépôt. Ce n'est plus tout à fait
vrai parce que les réserves obligatoires ne doivent plus être gardées dans les
coffres-forts de la banque. Ainsi, la vocation la plus courante des réserves
obligatoires est maintenant de servir la politique monétaire.
MULTIPLICATEUR MONÉTAIRE
Quand le montant d'un emprunt sert à effectuer un paiement, les réserves excessives de la
première banque sont transférées dans une seconde banque. Une partie de ces fonds doit
demeurer comme réserves obligatoires, mais l'excédent qui reste peut être prêté. Les prêts
successifs de ces excédents de réserves se cumulent et forment une création monétaire totale
qui équivant à plusieurs fois l'emprunt initial. Ce multiplicateur monétaire est égal à l'inverse
du ratio de réserves obligatoires.
Un dollar ou un euro de réserves excessives peut être prêté plusieurs fois par
des banques successives : c'est le multiplicateur monétaire. S'il n'y avait pas
de réserves obligatoires, les prêts successifs pourraient se multiplier l'infini.
La création monétaire serait très importante. C'est le cas des prêts en
Eurodollars. En effet, aucune réserve obligatoire n'est officiellement requise
sur les comptes en Eurodollars. Cependant, la prudence dans les opérations
bancaires en Eurodollars a maintenu leur multiplicateur monétaire au plus
bas.
BONS DU TRESOR
Les banques ont une forte préférence pour les bons du trésor pour la sécurité (et pour la
liquidité) qu'ils offrent comparé aux prêts privés. Des réserves excessives sont souvent
gardées sous forme de bons du trésor. Quand une banque achète des bons du trésor à un
particulier, la transaction équivaut à un prêt et augmente la masse monétaire. La Fed garde un
inventaire des bons du trésor, et elle est responsable de leur émission et de leur rachat.
Les bons du trésor des Etats-Unis (ou T.B.'s pour court) sont considérés
comme des placements très sûr. Beaucoup de particuliers ou d'autres entités
aux États Unis et à l'étranger en ont. Ils sont aussi très liquides : faciles à
convertir en argent comptant. Certains de ces T.B.'s sont rachetés ou
renouvelés automatiquement (au choix du propriétaire) tous les 90 jours. Les
banques affectionnent ce type de prêts au gouvernement sûrs et liquides.
TAUX D'ESCOMPTE
Le taux d'escompte est l'intérêt qu'impute la Fed sur les emprunts des banques affiliées. Le
montant de ces emprunts est très faible. Quand un changement du taux d'escompte se produit,
il reflette bien souvent des changements conjoncturels plutôt qu'une action délibérée de
politique monétaire. Cependant, un tel changement est significatif de la direction de la
politique monétaire, et a un fort impact psychologique.
En 2001, la Fed a baissé le taux d'escompte sept fois de suite pour forcer les
taux d'intérêt à baisser et encourager de nouveaux emprunts.
En 1982, Paul Volker s'est plus orienté vers une politique d'argent facile afin
de permettre une croissance de l'argent légèrement plus rapide (pour éviter
un calage de l'investissement et de la croissance économique).
En 2001, la politique monétaire d'Alan Greenspan est un exemple flagrant
de
politique de l'argent facile pour stimuler l'économie américaine.
INTRODUCTION
Le but de ce chapitre est de se pencher sur deux approches différentes de la façon dont la politique monétaire
affecte l'activité économique. Keynes explique que le lien avec l'activité économique se fait par
l'intermédiairedes taux d'intérêt et de l'investissement. Les monétaristespensent, eux, que la masse monétaire
affecte le niveau des achats directement. Les deux vues opposées conduisent à des politiques économiques
différentes.
En 1981, la Fed a utilisé une politique d'argent rare pour ralentir l'inflation. En
conséquence, les taux d'intérêt ont atteint des niveaux élevés sans précédent. Une récession
modérée a suivi en 1981-82, apparemment en raison de la baisse de l'investissement dûe au
coût élevé et à la difficulté d'emprunter.
Dans la plupart des pays, on accepte communément l'idée que la politique monétaire doit
contrôler l'inflation, mais ne suffit pas pour stimuler l'économie. La politique fiscale est
considérée comme l'outil approprié pour le contrôle de l'activité économique.
ASYMÉTRIE DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE
L'imperfection principale de la politique monétaire réside dans son asymétrie. En effet, une politique de l'argent
rare est très efficace pour prévenir les nouveaux prêts parce que les réserves sont réduites et qu'il n'y a pas
d'argent à emprunter. Mais la politique d'argent facile est susceptible d'être inefficace parce que l'excédent de
réserves n'est pas prêt par certaines banques qui craignent la faillite des emprunteurs pendant les périodes de
récession. C'est pourquoi, en cas de récession, Keynes recommande de ne pas utiliser la politique monétaire mais
plutôt la politique fiscale.
Pendant la grande dépression des années 30, le taux d'intérêt est tombé en dessous de 1%.
Avec un taux d'intérêt si bas, on pourrait penser que beaucoup d'entreprises ont contracté
des prêts. Mais ceci ne s'est pas produit : le volume de prêts a même diminué
considérablement. Cela s'explique parce que les entreprises avaient des difficultés à rester
viables, et parce que les banques craignaient de prêter l'argent.
Le choix entre contrôle des taux d'intérêt et contrôle de la masse monétaire a été
particulièrement difficile aux Etats-Unis juste après la deuxième guerre mondiale. Avec la
guerre, l'État a subi une importante dette publique et a instamment demandé à la Fed de
maintenir des taux d'intérêt à un bas niveau. Mais, la politique de taux d'intérêt bas allait à
l'encontre du besoin de resserrer la masse monétaire pour combattre l'inflation.
Si la masse monétaire augmente, cela signifie qu'il y a plus d'argent sur les comptes chèque
bancaires, ce qui constituent la plus grande partie de la masse monétaire. Si les gens ont
plus d'argent sur leurs comptes chèque, ils se sentent plus riches et sont donc plus disposés
dépenser.
MV = PQ
qui déclare que la masse monétaire M multipliée par la vélocité V est égale à la production réelle Q multipliés
par le niveau des prix P. Ils voient un rapport de cause à effet entre le volume des transactions et la la masse
monétaire.
On peut se rappeler du modele des courants circulaires des fonds pour mieux comprendre
l'équation de la quantité d'argent. Le montant de tout ce qui a été vendu pendant 12 mois est
le produit de la multiplication des prix par les quantités : PQ. Ce qui a été vendu est aussi
égal à ce qui a été acheté. Et cela est égal au montant moyen d'argent en main M multiplié
par le nombre de fois V que la quantité d'argent a été réutilisée, soit MV. Les deux sont
réellement identiques.
VELOCITE
La vélocité est la fréquence de rotation de la monnaie. La vélocité est considérée comme stable par les
monétaristes parce que c'est le reflet du désir de sécurité de notre société qui se traduit par le maintien d'une
proportion constante entre nos soldes liquides et nos dépenses.
Chaque personne a une certaine proportion de richesse ou de revenus qu'il estime bon de
conserver sous forme d'argent liquide en cas de besoins imprévus. La proportion est
différente pour chaque personne et dépend de l'attitude de chacun à l'égard des incertitudes
économiques. Cette attitude ne change pas beaucoup avec le temps, et, par conséquent, la
proportion entre les soldes liquides et la dépense reste la même.
Les mesures prises par la Fed pendant la grande dépression tendent à confirmer l'approche
monétariste selon laquelle la politique monétaire était mal orientée. En effet, le taux
d'escompte a été augmenté en 1931. De plus, le ratio de réserves obligatoires a aussi été
augmenté en 1936 et 1937. Finalement, les opérations de marché libre se sont traduites par
des ventes plutôt que par des achats de bons du trésorpar la Fed. Toutes ces actions ont
contribu à la sévéritéde la dépression.
Le politique monétaire américaine des années 80 fut inspirée par les approches monétaristes
et semble avoir satisfait certaines de ses promesses.Quand Paul Volker prit la tête de la Fed
en 1979, il annonça qu'il se concentrerait sur la croissance de la masse monétaire et pas sur
les taux d'intérêt. Les taux d'intérêt ont atteint des niveaux très élevés en 1980 et 1981.
Néanmoins, l'inflation a été maîtrisée en moins de 3 ans.
INSTABILITÉ DE LA VELOCITE
Les économistes Keynesiens répondent aux monétaristes que la vélocité est instable. Cela remet en cause la
validité de l'utilisation d'un taux stable de croissance de la masse monétaire en vue d'une stabilité économique.
La controverse s'accentue quand on utilise une définition étroite de masse monétaire comme M1. En outre, les
keynesiens précisent que l'équation de la quantit d'argent est une tautologie qui ne peut certainement pas
confirmer le sens d'un mécanisme de cause à effet.
Depuis 1900, la vélocité pour M1 (c.-à-d. GNP/M1) est passée de 2 à 7. Depuis cette même
date, la vélocité pour M2 (c.-à-d. GNP/M2) est toujours restée juste en dessous de 2. Ainsi,
les statistiques vérifient les deux approches : stabilité et instabilité de la vélocité.
SOUS-EMPLOI ou INFLATION
INTRODUCTION
Le but de ce chapitre est de se pencher sur les changements récents de la conjoncture économique et politique
qui ont conduit les gouvernements à mener des politiques nouvelles en vue de traiter les problèmes traditionnels
de sous-emploi et d'inflation.
COURBE DE PHILLIPS
La courbe de Phillips prouve qu'historiquement on peut trouver un compromis entre un taux d'inflation élevé et
un taux élev de chômage. Cette conciliation des deux taux élevés a été utilisée à des fins politiques dans les
années 60 pour chercher une combinaison acceptable.
Graphique G-MAC14.1
Sous l'administration Johnson aux Etats Unis, les économistes ont cru que l'économie
pourrait "s'harmoniser". Entre 1964 et 1968, le gouvernement a lancé des politiques pour
réduire le taux de chômage de 5% à 3,8% avec une inflation supplémentaire de 3%
seulement.
Graph G-MAC14.2
STAGFLATION
Les années 70 ont subi des taux excessifs de chômage et d'inflation simultanéement. Cette combinaison est
appelée "stagflation". Diverses explications ont été avancées pour ce nouveau phénomène : un cours élevé des
matières premières, la crise pétrolière, l'anticipation d'une inflation à venir, un changement dans la composition
de la main-d'Suvre et la confiance dans l'idée qu'une politique Keynesienne d'expansion de la demande
apporterait des solutions.
Un taux de chômage historiquement très élev de 8,3% et une inflation de 9% en 1975 aux
Etats-Unis constituentl'exemple type d'une économie victime des deux
phénomènesindésirables en même temps.
L'ATTENTE D'INFLATION
La période de stagflation s'est avérée plus longue et l'inflation plus ancrée que prévu en raison de l'attente d'une
inflation à venir. On s'attendait à ceque l'inflation progresse encore, on a donc pris des mesures en vue d'en
surmonterles effets via des clauses d'ajustement à l'évolution du coût de la vie dans les contrats de travail et par
l'indexation des taux d'intérêt.
Avant les années 70, l'indexation des taux d'intérêt ou des salaires n'existait pas aux Etats-
Unis. Les taux d'emprunt variables pour le logement sont courants depuis lors (même en
2002 alors que l'inflation est pratiquement nulle), et sont utilisés dans la moitié des
hypothèques.Pour les taux d'emprunt variables pour le logement, le taux d'intérêtest
recalculé périodiquement pour ne dépasser que de quelques pour-cents une certaine
moyenne choisie (par exemple, celle du rendement des bons du trésor pendant l'année).
Ainsi, on incorpore l'inflation au taux d'intérêt.
HYPOTHÈSE D'ACCÉLÉRATION
La stagflation peut s'expliquer par le fait que les politiques fiscales expansionnistes ne sont en mesure de réduire
le chômage que pour quelque temps en période d'inflation. Les travailleurs réembauchés découvrent vite que la
hausse de l'inflation réduit le pouvoir d'achat de leurs nouveaux revenus,et retournent au chômage. Les politiques
expansionnistes successives entraînent un accroissement de l'inflation parce que l'augmentation des taux d'intérêt
est transmise aux coûts de production et fait monter les prix.
Pendant les années 70, l'économie américaine est semble t'il revenue après chaque période
de récession à un taux "normal" de chômage toujours plus élevé (un taux "normal"
minimum de chômage est dû aux changements structurels de l'économie,aux nouveaux
arrivants sur le marché du travail et à la mobilité professionnelle). Ce taux normal de
chômage plus en hausse s'explique par des changements démographiques, tel que la
participation croissante de femmes dans la main-d'Suvre.
ATTENTE RATIONNELLE
La théorie d'attente rationnelle affirme que les individus et les entreprises n'entreprennent pas d'efforts pour faire
face aux difficultés, et préfèrent attendre que
Les administrations américaines successives des années 70 ont mis en oeuvre des politiques
fiscales expansionnistes les unes après les autres. Les gens se sont habitués à voir que de
telles mesures soient régulièrement prises.
dLC = dW - dProd = 0
Mais, un déclin des gains de productivité (ce qui s'est produit dans les années 70) provoque une hausse du coût
de la main-d'Suvre et une forte inflation des coûts de production. Une augmentation des gains de productivité
(qui s'est produite dans les années 90) permet au contraire la hausse des revenus sans inflation.
Depuis 1900, le taux de hausse de la productivité a été d'environ 2,7% par an aux Etats-
Unis. Il a compensé le coût des hausses des salaires, et n'a entraîné quasiment aucune
montée brusque des coûts de production. Dans les années 70, le taux de progression de la
productivité a été plus que divisé par deux. Par conséquent, les entreprises ont dû reporter le
surcoût des hausses de salaires sur les prix à la consommation.
POLITIQUES DE MARCHÉ
Les méthodes traditionnelles de traitement de l'inflation se sont pour la plupart concentrées sur l'amélioration du
fonctionnement des marchés. Un goulot d'étranglement du marché du travail peut par exemple être évité
facilitant la mobilité et luttant contre la discrimination. Une autre stratégie consiste à limiter le pouvoir des
monopoles.
Depuis les années 60, plusieurs programmes américains destinés à améliorer l'efficacité du
marché du travail et à permettre aux travailleurs d'utiliser au mieux leurs qualifications, ont
vu le jour. Par exemple, la Loi globale de l'emploi et de la formation (CETA) a été
promulguée en1973. Une loi de partenariat de formation du travail a aussi été mise en
oeuvre en 1983. Certains des programmes ont promu l'apprentissage : par exemple, les
corps de travail et le programme d'incitation au travail.
Les contrôles des prix sont plus courants dans d'autres pays que les Etats-Unis. Mettons de
côté les contrôles en période de guerre (deuxième guerre mondiale et guerre coréenne), les
seuls contrôles de prix qui ont été imposés en période de paix aux Etats-Unis, furent ceux
promulgués sous l'administration de Nixon entre 1971 et 1974. Le contrôle le plus dur a
consisté en un gel des prix et des salaires dans lequel aucun prix ou salaire ne pouvait
dépasser son niveau de l'année d'avant. Le gel des salaires a été très impopulaire.
COURBE DE LAFFER
La courbe de Laffer démontre que les recettes de l'État augmentent si le taux d'impôt est soit augmenté si on part
de zéro et qu'on va jusqu'à un certain taux soit réduit si on part d'un taux d'impôt à 100% et qu'on va jusqu'à un
certain taux. Ainsi, la réduction d'un taux d'imposition qui est déjà très élev permet l'accroissement des recettes
de l'État et pas leur diminution. Dans cette perspective, les partisans des sciences économiques des ressources
ont défendu la réduction des impôts américains. Les déficits budgétaires croissants ne semblent pas avoir
entièrement vérifié la théorie de la courbe de Laffer.
Graphique G-MAC14.3
La loi américaine de rétablissement économique de 1981 a réduit le taux d'imposition
marginal d'impôt sur le revenu personnel de 23%. Le fait que les revenus des impôts sur le
revenu personnel aient à peine diminu semble confirmer la théorie de Laffer. Cependant, les
tranches d'imposition n'ont pas été ajustées à l'inflation jusqu'en 1985, et cela peut expliquer
pourquoi les revenus n'ont pas diminué.
LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Le taux de croissance réelle annuelle du PNB a été approximativement de 3,5% aux Etats-
Unis pendant la deuxème moiti du siècle dernier. Le taux annuel de croissance du PNB par
personne a été d'environ 2,0% pour la même période.
L'évolution de la productivité dans les années 1990 au Japon était aux environs de 8%, et
elle a permis un taux de croissance du PNB de 6% par an. Cependant, dans la seconde
partie des années 1990, l'économie du Japon est entrée dans une période de récession, tandis
que celle des Etats-Unis a débuté une période de prospérité.
Aux Etats-Unis, Dennison montre que près de 68% de la croissance économique s'explique par l'amélioration de
la productivité.
Le taux de croissance annuelle du PNB des Etats-Unis de 3,5% se décompose comme suit :
2,8% imputables à une amélioration de la productivité, 0,7% imputable à la croissance de la
main d'oeuvre. L'amélioration de la productivité est donc un facteur de la croissance plus
important que l'évolution des facteurs de production eux-mêmes.
TAUX D'EPARGNE
La croissance économique et la formation du capital exigent un taux élevé de l'épargne (L'épargne correspond au
renoncement à la consommation pour permettre la production de moyens de production, ce qui donne un
rendement général accru.). Le taux de l'épargne aux Etats-Unis est tombé dans les années 1990 en dessous de
6%, alors qu'il dépassait 17% au Japon.
Plusieurs études récentes ont critiqué l'importance donnée aux bénéfices à court terme par
les compagnies américaines, et la préférence des ménages pour la consommation. Ces deux
tendances ont contribu au ralentissement de l'investissement et de l'économie aux Etats-
Unis dans les années 1980-90.
MALTHUS
Malthus a montré que la population se développe à un rythme de croissance géométrique (1,2,4,8,16,...), tandis
que la croissance des ressources (la terre en particulier) est limitée au mieux à un taux arithmétique (1,2,3,4,..). Il
en déduit qu'à coup sûr famine et guerre sont à venir. Cependant, les prévisions de Malthus ne se sont pas
complètement vérifiées, en partie en raison des améliorations technologiques.
Beaucoup de pays industrialisés sont passés par une transition démographique (ou les
familles tendent à être réduites quand les revenus sont plus hauts). Le taux annuel de
croissance de leur population a chuté en dessous de 2% par an, et, dans certains cas, est
passé à des valeurs négatives. Dans ces conditions, alors que de plus en plus de pays
passent par leur transition démographique, les prévisions morbides de Malthus sont de
moins en moins valables.
Les préoccupations récentes propos de l'écologie globale ont mis en avant la détérioration
de la qualité de la vie touchée par les atteintes à la qualité de l'air et de l'eau. Les partisans
de la croissance économique tout prix pointent cependant du doigt les réglementations sur
l'environnement et leur reprochent d'être coûteuses pour les entreprises et de compromettre
la croissance économique nationale.