Vous êtes sur la page 1sur 1

PROFIL ENVIRONNEMENTAL

DRYLANDIA OCTOBRE 2013

Eléments clés
Depuis que le conflit a été initié, le niveau hydrostatique (un niveau qui marque la profondeur à laquelle le sol
est saturé d’eau) a chuté de 1,5 mètre le long des routes migratoires allant vers le sud et au sud du pays, à
cause d’un afflux de déplacés internes en besoin d’eau. Le forage incontrôlé des puits devrait impacter encore
davantage le niveau hydrostatique. Les réserves d’eau déjà limitées seront encore davantage affectées par la
saison sèche, comme le montre une tendance à la réduction de 20% ces dernières années. Les sources d’eau se
sont avérées insuffisantes pour une irrigation adéquate, même dans le sud où l’eau est plus abondante. Aucune
contamination ni salement de l’eau à la surface n’a été observé. La surexploitation des ressources d’eau
pourrait résulter sur des zones humides drainées et des pâturages asséchés.
La pollution des ressources à cause d’une mauvaise gestion des déchets est attendue. Les zones rurales ne
disposent pas encore d’infrastructures d’assainissement de base. Les infrastructures nationales de gestion des
déchets ont été considérablement impactées par le conflit. Les acteurs humanitaires ont observé une décharge
substantielle de déchets solides le long des routes migratoires et un afflux d’eaux usées dans les systèmes
fluviaux. Il n’y a pas encore d’informations disponibles sur l’étendue de la pollution fluviale. L’eau du lac est
potable ; la prudence est recommandée avec l’eau des fleuves en aval dans la mesure où aucun test n’a encore
été fait pour déterminer si elle était potable. Les systèmes d’irrigation dans les plaines arides ont été affectés
par la décharge de déchets. Il n’y a pas de pollution industrielle à Drylandia. Le brûlage à ciel ouvert a été
observé presque partout. Dans les zones urbaines, les routes migratoires majeures et le camp de déplacés
internes, des défis en matière de déchets solides et d’excréments sont attendus. Des latrines chimiques ont été
installées dans le camp de déplacés internes (surveillance requise).
Les zones protégées et les zones humides devraient subir une pression accrue à cause des habitations
informelles qui se sont installées à proximité. Les images satellites indiquent qu’un rayon de deux kilomètres de
terres a déjà été déboisé autour du camp de déplacés internes et des habitations informelles. Les communautés
locales ont vu considérablement augmenter leur consommation de charbon et de bois de chauffage depuis
l’arrivée des déplacés internes. Un empiètement accru sur l’habitat devrait être attendu alors que la
déforestation continue pour augmenter l’accès à la viande de brousse et aux espèces endémiques dans les
zones humides.
Les tensions augmentent entre les tribus nomades au sud et les déplacés internes qui tentent de retrouver leurs
moyens de subsistance par le biais de pratiques agricoles. Des lots agricoles non surveillés se sont multipliés autour
du camp et des installations informelles et entrent en concurrence avec les éleveurs pour les ressources terrestres.
Il est prévu que le pourcentage de foyers en dessous du seuil de pauvreté augmente alors que les ressources pour
satisfaire les besoins agricoles et d’élevage sont limitées.
Une dépendance complète à la consommation d’énergie au bois de chauffage a déjà été observée. Une
distribution peu fiable de l’énergie domestique au niveau national laisse 60% de la population dépendante du bois
de chauffage. Presque toutes les communautés de déplacés internes utilisent des systèmes de foyer ouvert pour la
cuisine. Au moins dix marchés de bois de chauffage se sont développés depuis que le camp a été établi.
La variabilité du climat et les températures extrêmes ont contribué à l’escalade des conflits pour les
ressources naturelles. Au cours des deux dernières saisons sèches, Drylandia et les pays voisins ont connu des
sécheresses graves, laissant 40% des rares terres arables érodées et dégradées. La sécheresse actuelle a encore
davantage exacerbé les tensions autour des terres arables ; la sécheresse devrait se poursuivre pendant trois
mois.

Vous aimerez peut-être aussi