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RAPPORT FINAL
27 septembre 1999
62
SANTÉCOM
ISBN : 2-89496-111-1
Dépôt légal, Bibliothèque Nationale du Canada, 1999
Dépôt légal, Bibliothèque Nationale du Québec, 1999
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i nal de santé publique du Québec
Chercheur principal 4835, "ue Chrlstophe-Cotemb; biJrft jfob''
MARC DIONNE, M.D., MPH Montréal (Québec) H2J3G8
Direction régionale de la santé publique de Québec Tél.: (514) 597-0606
Institut national de santé publique du Québec
Co-chercheurs
NICOLE BOULIANNE, inf., M.Sc.
Direction régionale de la santé publique de Québec
Unité de recherche en santé publique, Centre Hospitalier Universitaire de Québec - Pavillon CHUL
Unité de recherche en santé publique, Centre Hospitalier Universitaire de Québec - Pavillon CHUL
Unité de recherche en santé publique, Centre Hospitalier Universitaire de Québec - Pavillon CHUL
Unité de recherche en santé publique, Centre Hospitalier Universitaire de Québec - Pavillon CHUL
REMERCIEMENTS VI
RÉSUMÉ 1
1. INTRODUCTION 3
2. OBJECTIFS 5
2.2 Connaissances 5
2.3 Pratiques 5
3. MÉTHODE 6
4. RÉSULTATS 13
4.1 Participation 13
4.2,1 Caractéristiques des vaccinateurs dont les enfants n'ont pas reçu tous les
vaccins :
4.5 Pratiques 21
4.6 Scores 22
4.6.2 Score mesurant l'attitude face aux alternatives pouvant éliminer la nécessité de
vacciner. 24
4.6.3 Score mesurant la perception qu'ont les vaccinateurs de leurs connaissances par
rapport aux changements en vaccination (coqueluche, polio et hépatite B) 24
4.6.4 Score mesurant la satisfaction des vaccinateurs du support fourni par leur
Direction régionale de santé publique concernant la vaccination 25
infinvières seulement. 28
5. DISCUSSION 29
5.5 Opinions sur les changements récents et à venir dans le calendrier vaccinal 31
6. CONCLUSION 35
BIBLIOGRAPHIE 36
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 6 Opinion des vaccinateurs sur les obstacles importants à la vaccination de leur
clientèle, selon leur profession
Tableau 8 Satisfaction des vaccinateurs face au support de leur Direction régionale de santé
publique en ce qui concerne la vaccination, selon leur profession
Tableau 16 Score «Favorable aux alternatives pouvant éliminer la nécessité de vacciner», par
profession
Annexe 1 Questionnaire
Cette étude a été rendue possible grâce au financement du ministère de la Santé et des
Services sociaux du Québec et de Merck Frosst Canada.
Nous voulons remercier Sophie Auger, Claude Boulianne, Herminé Naccache, Geneviève
Deceuninck et Martyne Nadeau de l'Unité de recherche en santé publique du Centre Hospitalier
Universitaire de Québec - Pavillon CHUL pour leur précieuse contribution à ce projet.
Nous tenons à exprimer notre reconnaissance à Romaine Malenfant pour son aide à la
conceptualisation du volet qualitatif de cette étude. Merci aussi à Pierre Déry, Jean Labbé et à
de nombreux autres collègues de travail pour leur contribution très appréciée à l'élaboration du
questionnaire.
Nous voulons également remercier les coordonnateurs en maladies infectieuses des Directions
régionales de santé publique qui nous ont aidé à identifier les nombreux vaccinateurs. D'autre
part, l'appui des organismes professionnels nous a permis d'augmenter considérablement notre
taux de participation, et nous tenons à remercier le Collège des Médecins du Québec ainsi que
l'Ordre des Infirmières et Infirmiers du Québec pour leur précieuse collaboration.
Enfin, nous remercions chaleureusement les vaccinateurs dû Québec qui ont répondu à cette
enquête.
vi
RÉSUMÉ
Le succès des programmes de vaccination dépend en grande partie de la qualité du travail des
vaccinateurs et de leur attitude positive face à la vaccination. Ces derniers sont aussi les mieux
placés pour informer les parents sur la vaccination. Cette étude vise à documenter les
connaissances, attitudes et pratiques (CAP) des vaccinateurs québécois à l'égard de la
vaccination des enfants.
En mars 1998, un questionnaire a été envoyé par la poste à tous les vaccinateurs (pédiatres,
omnipraticiens et infirmières de CLSC) de la province de Québec. Une carte de rappel a été
envoyée dix jours plus tard et une relance postale a été faite auprès des non-répondants un
mois après l'envoi initial. Le questionnaire autoadministré et anonyme comportait des questions
sur les CAP et des données sociodémographiques. Une carte postale identifiant le répondant
devait être retournée séparément, facilitant ainsi la relance auprès des non-répondants.
Un total de 2 253 (71%) vaccinateurs ont répondu au questionnaire. Le taux de réponse par
catégorie professionnelle est de 85% chez les infirmières, 74% chez les pédiatres et 57% chez
les omnipraticiens. Parmi les questionnaires reçus, 2 059 ont pu être analysés. Près de la
moitié (48%) ont été remplis par des infirmières, 38% par des omnipraticiens et 14% par des
pédiatres.
En général, les vaccinateurs québécois ont une opinion très positive quant à la sécurité,
l'efficacité et l'utilité des vaccins donnés aux jeunes enfants. Toutefois, cette opinion favorable
est moins marquée chez les infirmières que chez les médecins. Selon 10% des infirmières
répondantes, certaines alternatives (homéopathie ou bonne alimentation et bonne hygiène)
peuvent éliminer la nécessité de vacciner les enfants.
Les pédiatres sont très satisfaits de la formation reçue en vaccination (> 90%), alors que
plusieurs omnipraticiens et infirmières souhaitent améliorer cette formation, aussi bien au
niveau de la formation de base qu'en formation continue. Les infirmières et les omnipraticiens
sont aussi plus nombreux à exprimer un malaise dans l'ajustement du calendrier vaccinal
d'enfants en retard, et ils manifestent plus souvent de la difficulté à répondre aux interrogations
des parents. Plusieurs infirmières et omnipraticiens se considèrent peu informés de certains
changements en vaccination, contrairement aux pédiatres. De nombreux vaccinateurs ont
exprimé le désir d'avoir davantage de matériel de vulgarisation à distribuer aux parents.
Les connaissances des contre-indications vaccinales varient beaucoup selon la profession. Les
pédiatres ont des résultats plus adéquats que les autres vaccinateurs sur cet élément. Pour
plusieurs omnipraticiens et infirmières, certaines situations sont faussement considérées
comme des contre-indications vaccinales.
Les omnipraticiens et les infirmières sont les sous-groupes qui ont manifesté le plus de
difficultés dans leurs pratiques d'immunisation (difficultés à ajuster le calendrier vaccinal
d'enfants en retard, difficultés à répondre aux questions des parents, moins bonnes
connaissances des contre-indications, plus grande insatisfaction face à la formation reçue).
Ceci est peut-être relié au fait que les omnipraticiens vaccinent en moyenne moins d'enfants
que les autres professionnels, et que les infirmières sont appelées à changer plus souvent de
secteur de pratique depuis quelques années. Il serait donc préférable de soutenir plus
directement les infirmières et les omnipraticiens afin de leur permettre de répondre plus
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adéquatement aux besoins de la population et de minimiser les occasions manquées de
vaccination.
Très peu de vaccinateurs respectent toujours les lignes directrices recommandées par le
Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI). La ligne directrice la moins respectée est
le rappel (téléphonique ou postal) fait aux enfants présentant un retard dans leur calendrier
vaccinal. Les services offerts par les omnjpraticiens sont généralement plus accessibles que
ceux des infirmières et des pédiatres (vaccination offerte en soirée et en fin de semaine par les
omnipraticiens).
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1. INTRODUCTION
Récemment, un guide de pratique canadien a été développé(3) en vue de maintenir les acquis
actuels en matière de vaccination et afin d'assurer la qualité des interventions. Ces
recommandations ont trait à l'accessibilité des services, à l'absence de barrières à
l'immunisation, à l'élimination des occasions manquées, à l'information dispensée aux parents,
au respect approprié des contre-indications, au respect du calendrier vaccinal, aux différentes
composantes de la tenue de dossiers, à la déclaration des effets secondaires et des maladies,
à la gestion des produits biologiques, au respect des protocoles et à la formation continue.
Les normes américaines (4) ont déjà été utilisées pour documenter les pratiques des
vaccinateurs aux États-Unis' 5 ^. Au Canada, Gyorkos et ses collaborateurs ont fait une revue
de littérature et des entrevues avec les épidémiologistes provinciaux pour documenter
l'efficacité des méthodes d'administration des vaccins, mais sans documenter directement les
pratiques vaccinales auprès des vaccinateurs canadiens'0-11*. La situation actuelle des
vaccinateurs québécois, en ce qui concerne leurs connaissances, attitudes ou pratiques, est
donc encore peu connue.
L'étude que nous avons réalisée visait à documenter les connaissances, attitudes et pratiques
(CAP) des vaccinateurs face à la vaccination primaire. Ce secteur avait été identifié comme
priorité de recherche par le Comité sur l'immunisation du Québec en 1996. Cette étude a rejoint
la majorité des vaccinateurs actifs de la province : les médecins de famille, les pédiatres et les
infirmières de CLSC petite enfance.
Cette étude a aussi permis d'identifier les secteurs où il sera prioritaire d'intervenir, aussi bien
sur le plan de la formation que sur les autres besoins spécifiques mentionnés par les
vaccinateurs. Les résultats de l'étude permettront d'associer plus étroitement les vaccinateurs à
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la promotion de la vaccination, et par conséquent contribueront à maintenir les taux de
couverture vaccinale élevés et à mieux informer la population sur les bénéfices de
l'immunisation.
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2. OBJECTIFS
L'objectif général de cette étude est de documenter les connaissances, attitudes et pratiques
des vaccinateurs québécois à l'égard de la vaccination primaire-
Plus spécifiquement, l'étude a permis de documenter chez les vaccinateurs les éléments
suivants :
2.2 Connaissances
2.3 Pratiques
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3. MÉTHODE
• détenir un permis régulier du Collège des Médecins du Québec ou de l'Ordre des Infirmières
et Infirmiers du Québec en date du 1er janvier 1997;
Pédiatres
La liste des pédiatres inscrits au Collège des Médecins du Québec nous a permis d'obtenir les
noms et les coordonnées de l'ensemble des pédiatres québécois. Tous les pédiatres du
Québec ont donc reçu le questionnaire.
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Le questionnaire final (annexe 1) comprenait quatre sections concernant : l'opinion face à la
vaccination, le matériel et support disponible, les pratiques et organisation des services, et les
caractéristiques personnelles et professionnelles. Les questions étaient en majorité fermées
avec un choix de réponse sur une échelle de type Likert. Il y avait également quelques
questions ouvertes, ainsi qu'un espace pour recevoir les commentaires des répondants.
L'envoi du questionnaire et son suivi ont été également réalisés selon la méthode suggérée par
Dillman(12). En mars 1998, un questionnaire autoadministré a été envoyé par la poste à tous les
pédiatres, ainsi qu'aux vaccinateurs identifiés par les Directions régionales de santé publiqué
(infirmières de CLSC en petite enfance et omnipraticiens). Une lettre d'introduction signée par
les chercheurs expliquait les objectifs de l'étude (annexe 2). Une lettre d'appui signée par un
représentant du Collège des Médecins du Québec ou de l'Ordre des Infirmières et Infirmiers du
Québec (annexe 3) renforçait l'importance de compléter le questionnaire. Afin de préserver
l'anonymat des répondants mais aussi les possibilités de relance des non-répondants, une
carte préaffranchie identifiant te vaccinateur était incluse, en spécifiant de la retourner
séparément du questionnaire. Une enveloppe de retour préadressée et préaffranchie était aussi
fournie.
Environ 10 jours après l'envoi initial, une carte de remerciement et de rappel a été envoyée à
tous les participants. Un mois après l'envoi initial, une relance postale a été faite auprès de
ceux n'ayant pas encore répondu. Cet envoi comprenait une lettre explicative légèrement
différente de la précédente ainsi qu'une nouvelle copie du questionnaire, la carte de réponse
identifiée, et une enveloppe de retour préadressée et préaffranchie.
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3.2.4 Liste des variables
• Profession
• Age
• Sexe
• Lieu principal de vaccination (clinique privée ou publique, CLSC)
• Région sociosanitaire de pratique
• Si |e répondant est parent : statut vaccinal des enfants
• Statut de vaccination contre l'hépatite B
• Ajustement du calendrier vaccinal d'un enfant ayant un retard dans son immunisation
• Raisons qui justifient les derniers changements dans le calendrier vaccinal
• Connaissances suffisantes pour répondre aux questions des parents
• Contre-indications vaccinales
• Sources d'information sur les vaccins
3.2.4.4 Pratiques
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3.2.4.5 Problèmes, besoins, suggestions (questions ouvertes)
Certains regroupements de réponses ont été créés afin d'identifier des variables plus
importantes, considérées comme variables dépendantes. Ces variables constituées à partir de
scores sont les suivantes :
Des analyses descriptives univariées ont été effectuées pour l'ensemble des vaccinateurs et
dans chaque strate (omnipraticiens, pédiatres et infirmières) de façon à décrire les attitudes,
croyances, connaissances et pratiques des vaccinateurs. Ces analyses sont présentées dans
les tableaux 1 à 14 du présent rapport. Les données ont aussi été regroupées selon la région
sociosanitaire des répondants et transmises aux coordonnateurs régionaux concernés.
Des tableaux croisés ont été faits de manière à vérifier le lien entre certaines variables. Nous
avons aussi cherché à mieux connaître le profil de certains répondants, par exemple ce qui
caractérise les vaccinateurs étant parents d'enfants non-vaccinés.
Des scores résumant certaines opinions et pratiques ont été calculés. Ces scores présentés
dans les tableaux 15 à 19 sont les suivants :
Ce score est défini selon les réponses aux questions A1a, b et c, portant sur la sécurité,
l'efficacité et l'utilité des vaccins. Chaque réponse comporte un résultat variant de 1 à 4 (1 :
totalement en désaccord, 2 : plutôt en désaccord, 3 : plutôt en accord, et 4 : totalement en
accord). On a attribué aux réponses «Ne sait pas» un pointage de 2, signifiant que les
personnes indécises ont été associées à celles étant plutôt en désaccord. L'addition des
réponses à ces trois questions donne un score variant entre 3 et 12 points.
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Les résultats sont ensuite regroupés en trois catégories. La catégorie «très favorable» est
constituée des répondants ayant un total de 11 ou 12 points; la catégorie intermédiaire est
formée de ceux ayant un total de 8 à 10 points; la dernière catégorie regroupe les individus
ayant un résultat de 3 à 7 points, représentant les vaccinateurs peu favorables à la vaccination.
Pour les analyses multivariées, le score a été dichotomisé ainsi : les répondants favorables (11
ou 12), et les autres (3 - 1 0 ) .
Ce score résume l'attitude des répondants par rapport à la croyance que certains
comportements ou thérapies alternatives (homéopathie, médecines douces, bonne alimentation
ou bonne hygiène de vie) pourraient éliminer la nécessité de vacciner. Ce score est calculé à
partir des réponses aux questions A6a (homéopathie) et c (bonne alimentation et bonne
hygiène). La sous-question b portant sur les autres pratiques alternatives n'a pas été conservée
pour le calcul de ce score parce qu'elle était très fortement corrélée à la sous-question A6a
(homéopathie) et n'apportait pas d'information supplémentaire.
Les trois sous-groupes constitués pour ce score sont les suivants : ceux ayant répondu au
moins une fois être plutôt ou totalement en accord avec l'un des énoncés forment la catégorie
«favorable aux alternatives»; la catégorie intermédiaire regroupe ceux ayant répondu une ou
deux fois être plutôt en désaccord avec ces énoncés; la catégorie «défavorable aux
alternatives» représente les répondants totalement en désaccord avec les deux énoncés.
Lorsque le score sera considéré de façon dichotomique, on opposera les répondants
favorables aux alternatives d'une part et les autres répondants d'autre part.
3. Score mesurant la perception qu'ont les vaccinateurs de leurs connaissances par rapport à
certains changements en vaccination (coqueluche, polio et hépatite B)
Ce score représente les réponses des vaccinateurs à ia question A9 : «Je considère que je suis
bien informé(e) sur les raisons qui justifient les changements suivants :
• a : passage au vaccin acellulaire contre la coqueluche;
• b : passage au vaccin injectable contre la poliomyélite;
• c : vaccination universelle contre l'hépatite B en 4 e année.»
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4. Score mesurant la satisfaction des vaccinateurs du support fourni par leur Direction régionale
de santé publique
Ce score représente la somme des réponses aux questions B10a à B10d divisée par 4. Les
répondants exprimaient leur satisfaction face à quatre éléments : l'information sur les nouveaux
produits, le matériel de vulgarisation à distribuer aux parents, le système d'approvisionnement
en vaccins et l'accessibilité à une ressource téléphonique s'il y a problème au niveau de la
vaccination. Les scores possibles étaient de 1 : très insatisfait, 2 : plutôt insatisfait, 3 : plutôt
satisfait, et 4 : très satisfait. Nous avons regroupé les répondants en deux catégories, soit ceux
ayant un résultat moyen de 3 ou plus, formant le groupe «satisfait» et ceux ayant un résultat
moindre formant les «insatisfaits».
Ce score a été calculé à partir des réponses aux questions C14a, b, c, d et C15. Ces questions
proposaient des situations dans lesquelles le vaccinateur devait décider de vacciner ou non un
enfant présentant un cas particulier. Les bonnes réponses étaient celles définies dans le
Protocole d'immunisation du Québec. Ce score représente le total des bonnes réponses à ces
questions. Lorsque le vaccinateur n'a pas répondu, ou s'il a mentionné «incertain», ceci est
associé à une mauvaise réponse. Ce score de connaissance des contre-indications vaccinales
s'étend de 0 (aucune bonne réponse) à 5. Pour les analyses multivariées, on a dichotomisé en
deux catégories : d'une part les répondants ayant 4 ou 5 bonnes réponses, et ceux ayant 3
bonnes réponses ou moins d'autre part.
Des rapports de cotes brutes ont été calculés afin de vérifier les associations significatives
entre les scores dichotomisés et les variables sociodémographiques et les autres variables
indépendantes. Les variables dépendantes sont constituées des scores mentionnés
précédemment et de certaines autres variables pour lesquelles les analyses ont été
concluantes pour certains répondants.
Finalement, les variables associées de façon significative avec les variables dépendantes ont
été modélisées dans des analyses multivariées, à l'aide de la régression logistique où un
modèle a été ajusté à l'aide d'une procédure de sélection automatique de variables (stepwise).
Ce modèle nous a permis d'extraire des rapports de cote ajustés (RC).
L'analyse multivariée a été faite en utilisant dans le modèle les variables suivantes :
• Age
• Profession
• Région, stratifiée en quatre catégories : Montréal, Québec, périphérie de Montréal
(Montérégie et Laval), et autres régions
• Être parent d'un enfant non-vacciné
• Score mesurant la perception des vaccinateurs de leurs connaissances par rapport à
certains changements en vaccination (question Ad)
• Être capable de répondre aux interrogations des parents (question A11)
• Score mesurant la satisfaction des vaccinateurs du support de leur Direction régionale de
santé publique concernant la vaccination (question B10)
• Satisfaction face à la formation continue (question B13b)
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Les variables suivantes n'ont pas été retenues à cause de fortes corrélations avec d'autres
variables incluses dans le modèle, induisant des problèmes de collinéarité :
• Sexe
• Lieu de pratique
Des tests de comparaison de proportions (test de Chi-carré ou test exact de Fisher) ont été
effectués pour comparer des variables dont le croisement était intéressant.
Les réponses aux questions ouvertes ont été codifiées en fonction de thèmes émergeant du
matériel recueilli. La grille de codification a été construite à partir d'une analyse réalisée sur un
échantillon de questionnaires, révisée par plusieurs membres de l'équipe de recherche et
finalement appliquée à l'ensemble du matériel. Ces réponses sont présentées globalement à
l'annexe 5, et les réponses revenant le plus fréquemment sont mentionnées dans le chapitre
résultats. Les commentaires variés recueillis à la fin du questionnaire sont résumés, regroupés
et présentés à l'annexe 6 ; certains d'entre eux sont retranscrits intégralement à la fin de cette
annexe.
page 12
4. RÉSULTATS
4.1 Participation
Nous avons assigné à une seule région 61 vaccinateurs inscrits à deux reprises car travaillant
dans plus d'une localité; 174 autres professionnels ont été exclus parce qu'ils ne vaccinaient
pas d'enfants; 32 personnes nous ont indiqué sur leur carte de réponse qu'elles étaient
maintenant retraitées. Neuf (9) enveloppes sont revenues avec la mention que cette personne
était inconnue (des démarches ultérieures n'ont pas permis de retracer d'éventuelles nouvelles
adresses). Après l'épuration de ces 276 personnes, nous arrivons donc à un nombre de 3 173
vaccinateurs éligibles.
Parmi les 2 253 répondants ayant retourné le questionnaire complété, nous n'avons conservé
que ceux ayant répondu aux questions C10 (nombre d'enfants vaccinés par mois) et D3
(profession). Nous avons donc exclu des analyses 176 questionnaires dont le répondant ne
vaccinait aucun enfant, sept dont le statut de vaccinateur était inconnu (n'ayant pas répondu à
la question demandant «Combien d'enfants vaccinez-vous en moyenne par mois?») et 11
n'ayant pas spécifié leur profession. Le nombre total de questionnaires analysés est donc de
2 059, soit 772 omnipraticiens, 294 pédiatres et 993 infirmières.
Le taux de participation par région est difficile è établir puisque les questionnaires reçus sont
anonymes. On estime cependant ce taux de participation à plus de 55% dans presque toutes
les régions sociosanitaires.
Les pédiatres analysés sont comparativement plus âgés que les deux autres catégories de
vaccinateurs : on retrouve en effet 24% des pédiatres âgés de 60 ans et plus, alors que très
peu des autres vaccinateurs répondants se situent dans ce groupe d'âge.
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L'endroit de pratique principal des infirmières est le CLSC (88%), et les omnipraticiens se
retrouvent principalement en clinique privée (87%). Le lieu de travail des pédiatres est surtout la
clinique privée (60%), mais une bonne proportion travaille principalement à l'hôpital (28%).
Nous avons analysé des réponses provenant de toutes les régions du Québec. Près du tiers
des répondants viennent de la région métropolitaine de Montréal (29%). Les pédiatres analysés
travaillent surtout dans cette région (60%). Dans le tiers des régions, les réponses analysées
proviennent exclusivement d'infirmières.
Les vaccinateurs font-ils vacciner leurs propres enfants? Plus de 97% ont répondu que leurs
enfants avaient reçu tous les vaccins recommandés. Cependant, on retrouve plus de parents
non-vaccinateurs chez les infirmières (4%) que dans les autres groupes (1% ou moins), ce qui
constitue une différence statistiquement significative (p=0,001).
Le fait d'être vacciné contre l'hépatite B pourrait constituer un élément indicatif de la conviction
personnelle des vaccinateurs. C'est chez les pédiatres qu'on retrouve le moins de personnes
vaccinées contre cette maladie. Cependant, une analyse plus approfondie démontre une
association entre la non-vaccination et l'âge : plus l'âge augmente, moins les répondants sont
vaccinés contre l'hépatite B, et ceci peu importe la profession. On constate en effet que pour
l'ensemble de notre population, 7% seulement des répondants âgés de 20 à 39 ans ne sont
pas vaccinés; chez les 40 - 59 ans, cette proportion est de 16% et chez les 60 ans et plus, elle
est de 45%. Les pédiatres étant plus âgés que la moyenne de nos répondants, ils sont plus
nombreux à ne pas être vaccinés contre l'hépatite B.
4.2.1 Caractéristiques des vaccinateurs dont les enfants n'ont pas reçu tous les
vaccins
On a cherché à mieux connaître ces répondants en faisant ressortir ce qui les distingue de
l'ensemble des répondants. Le faible nombre de vaccinateurs ayant cette caractéristique fait en
sorte qu'on peut uniquement noter certaines tendances pour la catégorie des infirmières
(n=36).
page 14
4.3 Attitudes et croyances
Le tableau 3 représente les croyances des vaccinateurs par rapport à la sécurité, l'efficacité et
l'utilité des vaccins. En général, les vaccinateurs québécois ont une opinion très favorable à la
vaccination. On remarque cependant que les infirmières se déclarent beaucoup moins souvent
«totalement en accord» que les autres vaccinateurs. En effet, plus de neuf médecins sur dix se
disent totalement en accord avec l'énoncé suivant : «De façon générale, les vaccins utilisés
pour les jeunes enfants au Québec sont utiles pour leur santé», comparativement à 68% des
infirmières.
Cette opinion moins favorable des infirmières se constate aussi pour la plupart des vaccins pris
individuellement : on retrouve proportionnellement trois à quatre fois plus d'infirmières que de
médecins qui ne sont pas totalement en accord sur l'utilité des différents vaccins. Par ailleurs,
deux vaccins, ceux contre la polio et la diphtérie, ont une cote d'utilité légèrement moins
favorable que les autres.
Des changements importants ont été introduits récemment au Québec dans le calendrier
vaccinal des enfants. Les infirmières sont moins en accord que les médecins sur l'utilité de la
deuxième dose contre la rougeole ou de la vaccination contre l'hépatite B : on retrouve 10%
des infirmières en désaccord avec la deuxième dose de rougeole et la vaccination universelle
contre l'hépatite B, comparativement à moins de 5% chez les autres vaccinateurs. Par contre,
poiir ce qui est du passage au vaccin polio injectable, le pourcentage d'infirmières très
favorables (88%) dépasse celui des médecins (77% pour les omnipraticiens et 71% pour les
pédiatres). Quelques pédiatres (5%) ont exprimé une réaction négative face à ce changement
lié au vaccin contre la polio.
C'est le passage au vaccin acellulaire contre la coqueluche qui fait le plus l'unanimité chez les
vaccinateurs : les pourcentages de répondants totalement en accord sur ce changement sont
de 80% chez les omnipraticiens, 90% chez les pédiatres et 82% chez les infirmières.
Cependant, quelques infirmières et omnipraticiens répondent ne pas savoir si ce changement
était utile (respectivement 5% et 3%). Ces réponses ne varient pas selon le nombre d'enfants
vaccinés ni selon l'âge du vaccinateur.
Les vaccinateurs ont pu aussi donner leur opinion sur d'autres vaccins qui font l'objet d'une
vaccination universelle aux États-Unis, mais pas au Canada. L'opinion générale des
vaccinateurs est nettement moins favorable à ces éventuels ajouts. Plus de la moitié des
pédiatres seraient favorables à l'idée de vacciner systématiquement les enfants contre la
varicelle (53%), l'hépatite A (65%) et le rotavirus (61%). Ces résultats sont inversés chez les
autres vaccinateurs : on retrouve chez les omnipraticiens et chez les infirmières respectivement
38% et 33% de répondants en accord avec la vaccination systématique contre la varicelle, 43%
et 39% contre l'hépatite A. L'opinion des vaccinateurs sur la varicelle sera élaborée davantage
dans une question subséquente.
Une très grande proportion des infirmières (47%) et des omnipraticiens (22%) a répondu ne
pas savoir si le vaccin contre le rotavirus serait utile, indiquant ainsi leur besoin d'avoir plus
d'information sur ce point.
page 15
Le calcul du a (alpha) de Cronbach mesurant la consistance interne de l'ensemble des
questions A1 à A4 est élevé (0,80), montrant que les vaccinateurs répondent de manière
homogène à ces questions. C'est à la question A2 (utilité spécifique des différents vaccins) que
la consistance est la plus élevée (0,92); le a est semblable pour les questions A1 (sécurité
efficacité et utilité globales des vaccins) et A4 (utilité des vaccins contre varicelle, hépatite A et
rotavirus), soit respectivement de 0,75 et de 0,73. Pour les questions A3 (utilité des
changements récents), la consistance est plus faible (0,58).
Le a (alpha) de Cronbach est de 0,97 entre les deux sous-questions A6a (homéopathie) et A6b
(autres pratiques alternatives), montrant que les participants ont répondu de la même façon
aux deux questions. Ce a (alpha) de Cronbach reste très élevé (0,93) si on y ajoute la sous-
question c (bonne alimentation et hygiène de vie).
Plus du quart des vaccinateurs croit que le courant antivaccinal a diminué l'acceptation de là
vaccination dans leur clientèle. Les pédiatres sont un peu plus nombreux que les autres
catégories de professionnels à penser ainsi (39% sont totalement en accord ou plutôt en
accord avec cet énoncé, comparativement à 31% des infirmières et à 27% des omnipraticiens).
Les pédiatres sont aussi plus nombreux proportionnellement à constater que les parents leur
posent plus de questions sur la vaccination. Environ trois vaccinateurs sur quatre croient que
depuis quelques années, les parents posent plus de questions sur la vaccination (82% des
pédiatres sont totalement ou partiellement en accord avec cet énoncé, comparativement à 77%
des infirmières et à 69% des omnipraticiens).
Environ un vaccinateur sur cinq n'est pas favorable au fait de donner deux injections de vaccins
lors de la même visite et préfère faire revenir l'enfant. Les réponses sont semblables dans les
trois catégories de vaccinateurs. Cette attitude défavorable de près de 20% des vaccinateurs à
l'injection de deux vaccins pourrait entraîner plusieurs occasions manquées de vaccination.
On remarque qu'une majorité des vaccinateurs n'est pas favorable à une vaccination
universelle contre la varicelle chez les jeunes enfants. C'est parmi les pédiatres qu'on retrouve
le plus grand nombre de vaccinateurs favorables à cette mesure (42% sont totalement ou
partiellement en accord, comparativement à 32% chez les omnipraticiens et à 30% chez les
infirmières). Cependant, les vaccinateurs qui croient que les complications de la varicelle
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peuvent être sérieuses sont plus nombreux à être en accord avec la vaccination chez tous les
jeunes enfants. Le croisement entre ces deux variables montre un lien significatif entre elles, et
ce dans toutes les catégories professionnelles (p < 0,01).
D'autre part, une majorité des vaccinateurs pense que la vaccination contre la varicelle serait
souhaitable chez les enfants à risque de complications, chez les adolescents n'ayant pas fait la
maladie et chez les femmes en âge de procréer. Les infirmières sont cependant moins
nombreuses que les médecins à être en faveur de cette mesure pour certaines clientèles
cibles.
Deux questions différentes demandaient l'opinion des répondants sur la vaccination contre la
varicelle. Lorsque la question est posée d'une manière plus générale, avec d'autres vaccins
éventuels (hépatite A et rotavirus, question A4), les vaccinateurs sont un peu plus nombreux à
manifester leur accord à la vaccination de tous les jeunes enfants que lorsqu'on leur donne le
choix de la clientèle cible (question A14).
Dans l'ensemble, les vaccinateurs sont satisfaits du matériel mis à leur disposition (tableau 7).
En plus des données quantitatives spécifiques à chacun des outils disponibles, l'étude a permis
de recueillir plusieurs commentaires et suggestions des vaccinateurs sur ces outils (voir
annexe 5).
La presque totalité des vaccinateurs sont satisfaits du carnet de vaccination (plus de 90% des
répondants de toutes les catégories professionnelles). Cependant, plusieurs commentaires
concernent le carnet : on lui reproche de n'être pas à date (n=26), que le nombre de pages
page 17
pour le suivi poids/taille est insuffisant (n=20), que le contenu et la présentation sont à repenser
(n=19).
Le Guide canadien d'immunisation n'est pas utilisé ou inconnu par 53% des infirmières et 23%
des omnipraticiens. Il est cependant apprécié par les pédiatres (80% d'entre eux se disent très
satisfaits ou plutôt satisfaits de ce manuel).
Le livre «Mieux vivre avec son enfant» est beaucoup plus apprécié par les infirmières que par
les médecins (87% des infirmières en sont très satisfaites ou plutôt satisfaites,
comparativement à 6 3 % des omnipraticiens et à 59% des pédiatres). On constate cependant
chez les médecins non pas une insatisfaction face à cet outil, mais plutôt une certaine
méconnaissance. Il est étonnant que 18% des pédiatres et 15% des omnipraticiens ne
connaissent pas ce livre qui est remis à tous les nouveaux parents au Québec depuis plusieurs
années. Si on ajoute à ces répondants ceux qui n'utilisent pas cet outil, c'est plus du tiers des
médecins interrogés qui doivent être sensibilisés au «Mieux vivre avec son enfant»,
comparativement à 10% des infirmières.
Les bordereaux de vaccination sont relativement peu connus et peu utilisés. Chez les
infirmières, 4 6 % disent ne pas connaître ou utiliser ces formulaires, comparativement à 23%
des omnipraticiens et à 36% des pédiatres. Le tiers des médecins interrogés (37% des
omnipraticiens et 34% des pédiatres, comparativement à 16% des infirmières) n'utilisent pas ou
ne connaissent pas les formulaires de «Déclaration des manifestations cliniques survenant
après la vaccination» (ESPRI). Plus d'un vaccinateur sur trois (36% des omnipraticiens, 39%
des pédiatres et 31% des infirmières) n'utilise pas ou ne connaît pas les fiches d'information sur
les vaccins réalisées et distribuées par le MSSS. L'information produite par les compagnies
pharmaceutiques semble modérément satisfaisante pour les vaccinateurs; les «Bulletins
pédiatriques» publiés par l'Université Laval récoltent un taux de satisfaction relativement élevé
malgré un taux d'utilisation faible, signifiant que ces publications auraient avantage à être
mieux connues dans le milieu.
La satisfaction des vaccinateurs face au support donné par leur Direction régionale de santé
publique est présentée dans le tableau 8. Ces données varient évidemment selon la région de
travail des vaccinateurs, et les tableaux exprimant les résultats de chacune des régions ont été
récemment transmis aux responsables concernés. Dans l'ensemble, les vaccinateurs sont
assez satisfaits. Le matériel de vulgarisation à distribuer est l'item qui semble causer le plus de
problèmes. En effet, si on additionne les répondants ayant manifesté leur insatisfaction à ceux
ne connaissant pas ou n'utilisant pas ce matériel, on obtient 46% des omnipraticiens, 41% des
pédiatres et 24% des infirmières qui expriment clairement le désir d'avoir du matériel plus
adéquat.
page 18
Les pédiatres sont généralement un peu moins satisfaits du support donné par leur Direction
régionale, et les infirmières expriment plus de satisfaction en ce qui concerne ce support que
les médecins.
Plusieurs commentaires ont été recueillis sur cet élément. Le principal commentaire, mentionné
spontanément par 44 vaccinateurs, est qu'il n'y a pas assez de matériel de vulgarisation
disponible pour les parents. Un autre commentaire revenant assez fréquemment concerne
l'approvisionnement en vaccins que plusieurs trouvent problématique, surtout pour les
répondants travaillant en clinique privée (n=19).
Le tableau 9 présente les réponses des vaccinateurs à la question B13 : «La formation que
vous avez reçue concernant la vaccination est-elle suffisante, a) au niveau de la formation
professionnelle de base et b) au niveau de la formation continue?».
On constate une différence d'opinion intéressante entre les groupes professionnels. Les
pédiatres sont généralement beaucoup plus satisfaits de leur formation concernant la
vaccination (90% des pédiatres se déclarent satisfaits de leur formation de base, et 92% de
leur formation continue). Une proportion importante des omnipraticiens (25%) est insatisfaite de
la formation reçue concernant la vaccination, et ce aussi bien au niveau de la formation de
base que pour la formation continue. Chez les infirmières, une répondante sur cinq est
insatisfaite de sa formation de base, et cette proportion monte à 28% pour ce qui est de la
formation continue.
Lorsque l'on compare ceux qui vaccinent moins de 20 enfants par mois aux autres, on constate
qu'ils sont significativement moins à l'aise pour ajuster le calendrier vaccinal. Parmi les
omnipraticiens, 17% de ceux qui vaccinent moins de 20 enfants par mois ne sont pas à l'aise
pour ajuster le calendrier vaccinal, contre 7% de ceux qui vaccinent 20 enfants ou plus par
mois (p < 0,001). Chez les infirmières, ces proportions sont respectivement de 8% et 4%
(p=0,019). Les pédiatres étant très peu nombreux à répondre avoir de la difficulté à faire ces
ajustements (n=9, soit 3% de l'ensemble), on n'a pas la puissance nécessaire pour détecter un
lien significatif entre cette difficulté et le nombre d'enfants vaccinés par mois.
page 19
Les omnipraticiens se considèrent moins bien informés que les autres vaccinateurs sur le
passage au vaccin coqueluche acellulaire (14%) ou sur le passage au vaccin polio injectable
(12%). En comparaison, ces proportions sont respectivement de 8% et 5% chez les infirmières
et chez les pédiatres 1% et 4%.
Par contre, la majorité des vaccinateurs interrogés (plus de 90% dans toutes les professions)
se considèrent bien informés sur la vaccination universelle contre l'hépatite B.
Les vaccinateurs ne sont pas toujours capables de répondre aux questions des parents (accord
partiel ou complet), en particulier les omnipraticiens (26%) et les infirmières (25%). Le
pourcentage de pédiatres qui constatent ce problème est un peu plus faible (15%). Des
exemples de questions difficiles à répondre sont mentionnés au début de l'annexe 5. Les
questions revenant le plus fréquemment concernent les effets secondaires (n=209), les
bénéfices de la vaccination (n=111 ) et le calendrier vaccinal (n=51 ).
Les questions C14 et C15 présentaient cinq exemples de cas où le professionnel doit décider si
la vaccination d'un enfant est justifiée. Dans quatre situations sur cinq, il n'y avait pas de
contre-indication vaccinale. Les réponses des participants sont présentées au tableau 11.
On constate que les pédiatres connaissent beaucoup mieux les contre-indications vaccinales
que les autres vaccinateurs. Pour chacune des quatre situations présentées à la question C14,
plus de 80% des pédiatres répondent correctement. Les situations les plus difficiles à juger
pour les infirmières et les omnipraticiens se retrouvent quand l'enfant a des antécédents
personnels de convulsions (50% des infirmières et 69% des omnipraticiens ont donné la bonne
réponse), et quand l'enfant a eu une réaction fébrile de plus de 40° C à son dernier vaccin DCT
(respectivement 73% et 66% de ces répondants avaient la bonne réponse). La seule contre-
indication présentée est celle où l'enfant fait de la fièvre : même si plus de 80% des
vaccinateurs de toutes les catégories ont donné la bonne réponse (ne pas vacciner), on
constate que 14% des pédiatres, 10% des omnipraticiens et 6% des infirmières vaccineraient
en cette circonstance.
La question C15 présentait une situation où les recommandations vaccinales ont changé
récemment. Un enfant allergique aux œufs peut maintenant recevoir le vaccin RRO. Les
pédiatres sont mieux informés de cette nouvelle recommandation que les autres vaccinateurs,
puisque 68% des pédiatres ont donné la bonne réponse, comparativement à 24% des
omnipraticiens et 29% des infirmières.
Quel est le moyen à favoriser pour la formation des vaccinateurs? Les réponses à cette
question sont présentées au tableau 12. Le moyen le plus populaire est l'envoi postal de fiches
ou autres documents (environ 90% des répondants ont jugé ce moyen très efficace ou assez
efficace). L'organisation de sessions de formation rejoint particulièrement les infirmières qui
évaluent ce moyen très efficace (41%) ou assez efficace (45%), alors que 4 0 % des pédiatres
considèrent ce moyen peu ou pas du tout efficace. Les pédiatres préfèrent par une faible
marge la création d'un site Internet (23% d'entre eux jugent ce moyen très efficace et 39%
page 20
assez efficace). Il faut noter cependant qu'environ la moitié des autres vaccinateurs (51% des
infirmières et 4 8 % des omnipraticiens) juge que la création d'un site Internet est peu efficace ou
pas du tout efficace pour leur transmettre de l'information.
Des commentaires pertinents ont été faits sur les façons d'améliorer la formation des
vaccinateurs. Plusieurs (n=197) ont mentionné qu'ils aimeraient que des sessions de formation
(de deux à six par année) soient ajoutées, concernant en particulier les nouveaux vaccins et
des situations inhabituelles. D'autres spécifient que ces formations devraient aussi être offertes
aux infirmières au statut temporaire (temps partiel occasionnel). Certains répondants (n=26) ont
mentionné qu'ils aimeraient avoir une formation sur les vaccins lors de leur formation de base.
Des médecins ont fait remarquer qu'il faudrait peut-être organiser des sessions de formation
rémunérées pour compenser le manque à gagner lors de ces journées.
4.5 Pratiques
Le tableau 13 décrit le type de pratique des répondants. On remarque que 75% des
omnipraticiens vaccinent en moyenne moins de 20 enfants par mois comparativement à
environ 40% chez les pédiatres et infirmières. Les pédiatres ont plus fréquemment une grande
clientèle d'enfants à vacciner (14% d'entre eux vaccinent 100 enfants ou plus par mois,
comparativement à 1% des omnipraticiens et à 6% des infirmières).
L'accessibilité des services des vaccinateurs varie beaucoup selon la profession. La grande
majorité des pédiatres (90%) et des infirmières (94%) n'offre pas la possibilité de faire vacciner
un enfant en fin de semaine, alors que près d'un omnipraticien sur quatre (23%) offre cette
possibilité. Les omnipraticiens sont aussi beaucoup plus disponibles en soirée (75%) que les
pédiatres (25%) ou les infirmières (48%).
Le temps d'attente pour obtenir un rendez-vous pour un vaccin ne varie pas beaucoup selon la
profession. On constate cependant que quatre fois sur dix, il faut attendre au moins deux
semaines avant d'obtenir un rendez-vous pour un vaccin.
La question C13 demandait aux vaccinateurs s'ils avaient déjà observé dans leur pratique des
effets secondaires graves pouvant être reliés à la vaccination. Les omnipraticiens sont moins
nombreux que les autres vaccinateurs à avoir été témoins de tels événements (11% des
omnipraticiens, 28% des pédiatres et 22% des infirmières). Une question ouverte demandait
ensuite si ces événements avaient influencé leur pratique. La majorité de ceux qui ont été
témoins de tels effets secondaires répondent que ces événements ont eu peu d'influence sur
leur pratique (n=146), d'autres mentionnent qu'ils mettent plus de rigueur à suivre les
consignes et qu'ils expliquent aux parents les précautions à prendre. Seulement une dizaine de
répondants affirment qu'ils font moins confiance aux vaccins.
Le tableau 14 présente certains aspects des pratiques des vaccinateurs et le respect des lignes
directrices'31 recommandées par le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI). On
page 21
constate que la proportion des omnipraticiens qui respectent systématiquement ces lignes
directrices est toujours plus faible que dans les autres catégories professionnelles.
Sur les neuf énoncés reprenant ces lignes directrices, un seul est toujours fait par plus de 90%
des vaccinateurs : inscrire la date et le type de vaccin donné dans le carnet de l'enfant. Le
deuxième énoncé le mieux respecté est d'informer les parents des effets secondaires possibles
des vaccins, où 96% des infirmières le font toujours, en comparaison avec 74% des pédiatres
et 64% des omnipraticiens. L'information sur les maladies prévenues par les vaccins est
donnée légèrement moins fréquemment, soit respectivement 88%, 71% et 64%.
Une proportion de 65% des pédiatres est en mesure de donner les vaccins requis en tout
temps, comparativement à un peu plus de la moitié des autres vaccinateurs. Les infirmières
sont plus nombreuses que les médecins à remettre de la documentation écrite aux parents
(64% le font toujours, comparativement à 29% des pédiatres et à 10% des omnipraticiens).
Il est recommandé de vérifier systématiquement le statut vaccinal des enfants qui viennent en
consultation. Malgré cela, cette vérification est toujours faite par moins de la moitié des
vaccinateurs.
Ces résultats montrent que les consignes ne sont pas toujours suivies par plusieurs
vaccinateurs. Cependant, si on ajoute ceux qui choisissent la réponse «souvent», on obtient
par exemple pour la vérification du statut vaccinal 89% des pédiatres, 57% des infirmières et
49% des omnipraticiens. Très peu d'omnipraticiens peuvent toujours identifier facilement les
enfants en retard dans leur calendrier vaccinal (seulement 14% des omnipraticiens, par rapport
à 39% des pédiatres et à 48% des infirmières). Même en ajoutant les réponses de ceux qui
disent le faire «souvent», on obtient 48% des omnipraticiens, comparativement à 79% des
pédiatres et à 81% des infirmières.
Les enfants venant de l'extérieur du pays représentent une difficulté pour une plus grande
proportion d'omnipraticiens : 46% des omnipraticiens disent en effet avoir souvent ou toujours
de la difficulté à établir leur calendrier vaccinal, par comparaison à 36% des pédiatres et à 29%
des infirmières.
Enfin, la ligne directrice la moins respectée est le rappel (téléphonique ou postal) fait aux
enfants en retard sur leur calendrier vaccinal. Les infirmières y sont un peu plus fidèles : 48%
de celles-ci le font souvent ou toujours, par rapport à 23% des pédiatres et à 13% des
omnipraticiens.
4.6 Scores
Cinq scores ont été établis en regroupant certaines variables afin de mieux décrire les
connaissances, attitudes et pratiques des vaccinateurs.
Le score «favorable aux vaccins en général» est calculé à partir des réponses aux questions
A1a, b et c. On retrouve une grande majorité de médecins (87% des omnipraticiens et 92% des
pédiatres) dans la catégorie «très favorable» (résultat de 11 et 12 sur un maximum de 12
page 22
points). Dans la catégorie intermédiaire, on retrouve un pourcentage significativement plus
élevé (p=0,001) d'infirmières (40% par rapport à 8% des pédiatres et à 13% des
omnipraticiens); dans la catégorie ayant obtenu les résultats les plus faibles (7 ou moins) on
retrouve sept infirmières, un pédiatre et aucun omnipraticien. Le tableau 15 présente la
distribution des répondants selon ces trois catégories. Lorsque le score sera considéré de
façon dichotomique, on retiendra les répondants très favorables (résultats de 11 et/ou 12)
opposés aux autres répondants. Plusieurs infirmières n'ont pas répondu à l'une de ces trois
questions, (n=76, soit 8% de l'ensemble des infirmières, comparativement à 3% des pédiatres
et à 2% des omnipraticiens), ce qui indique un problème chez certaines de ces
professionnelles.
En plus de répartir les répondants en trois catégories, on a aussi cherché à caractériser les
répondants en désaccord (total ou partiel) avec l'un ou l'autre des énoncés sur l'utilité,
l'efficacité et la sécurité des vaccins. Un total de 28 vaccinateurs, soit 26 infirmières, un
omnipraticien et un pédiatre, étaient en désaccord au moins une fois avec l'une de ces
questions.
Les variables retenues pour décrire ces répondants sont les suivantes :
• âge
• lieu de travail
• région (regroupée en 4 catégories : Montréal, Laval + Montérégie, Québec, autres)
• nombre d'enfants vaccinés par mois
• parent d'enfant non-vacciné
• témoin d'effet secondaire grave
• informé des changements en vaccination
• perception des obstacles à ta vaccination
• favorable au fait de donner deux injections de vaccin lors de la même visite
• perception de l'impact du courant antivaccinal sur l'acceptation de la vaccination dans sa
clientèle
• favorable aux alternatives à la vaccination
• connaissance des contre-indications vaccinales
• informer les parents des maladies prévenues par la vaccination
• satisfait de la formation reçue sur la vaccination.
Le profil des 26 infirmières en désaccord au moins une fois avec la sécurité, l'utilité et/ou
l'efficacité des vaccins, fait ressortir les éléments suivants :
• plus souvent favorables aux alternatives éliminant la nécessité de vacciner (52% dans ce
sous-groupe, comparativement à 10% chez les autres infirmières);
• plus souvent parents d'enfants n'ayant pas reçu tous les vaccins recommandés (31%
comparativement à 3%);
• plus souvent défavorables au fait de donner deux injections lors de la même visite (42%
comparativement à 15%);
• moins nombreuses à se considérer bien informées des changements en vaccination (46%
comparativement à 66%);
• plus souvent insatisfaites de la formation continue en vaccination (44% comparativement à
27%).
page 23
Il faut cependant spécifier qu'on parle ici de tendance et non d'évidence statistique, étant donné
la faible proportion de répondants possédant cette caractéristique. Ces infirmières ne se
distinguent pas des autres infirmières par rapport aux autres variables étudiées.
4.6.2 Score mesurant l'attitude face aux alternatives pouvant éliminer la nécessité de
vacciner
Ce score est calculé à partir des questions A6a et c où on demandait aux vaccinateurs si
certaines mesures pouvaient éliminer la nécessité de vacciner (homéopathie, bonne
alimentation et bonne hygiène). Les répartitions des réponses sont présentées au tableau 16.
Dans la catégorie «favorable aux alternatives» constituée de ceux ayant répondu au moins une
fois être plutôt ou totalement en accord avec l'un des énoncés, il y a au total 142 vaccinateurs
soit 109 infirmières (12% des répondantes de cette catégorie), 28 omnipraticiens (4%) et 5
pédiatres (2%). Dans la catégorie intermédiaire, on retrouve 32% des infirmières, 13% des
omnipraticiens et 6 % des pédiatres. La catégorie «défavorable aux alternatives» regroupe la
plupart des médecins (93% des pédiatres et 83% des omnipraticiens), en comparaison avec un
peu plus de la moitié des infirmières (57%). Lorsque ce score sera considéré de façon
dichotomique, on retiendra les 142 répondants favorables aux alternatives d'une part, et le
reste des répondants d'autre part.
Le profil des 109 infirmières favorables aux alternatives éliminant la nécessité de vacciner a été
étudié à partir des mêmes variables qu'en 4.6.1. Il fait ressortir deux éléments distinctifs :
• elles sont plus souvent parents d'enfants n'ayant pas reçu tous les vaccins recommandés
(13% dans ce groupe, comparativement à 2% chez les autres infirmières);
• elles ont un résultat moins élevé au score connaissance/respect des contre-indications
vaccinales (69% ont trois bonnes réponses ou moins sur une possibilité de cinq,
comparativement à 4 7 % chez les autres infirmières).
Ce score est calculé d'après les réponses aux questions A9a, b et c, de la même manière que
le score «Attitude générale par rapport à la vaccination».
Les répondants sont regroupés en trois catégories. Dans la catégorie des vaccinateurs se
considérant bien informés (résultat de 11 ou 12), on retrouve 81% des pédiatres, 64% des
infirmières et 52% des omnipraticiens (tableau 17). Les omnipraticiens sont ceux qui se
considèrent les moins bien informés (41% d'entre eux sont dans la catégorie «modérément
informés» et 7% dans la catégorie «peu informés»).
page 24
4.6.4 Score mesurant la satisfaction des vaccinateurs du support fourni par leur
Direction régionale de santé publique concernant la vaccination
Suite aux réponses à la question B10, nous avons constitué deux catégories de répondants,
soit ceux ayant un résultat moyen de 3 ou plus pour les quatre sous-questions (formant le
groupe «satisfait») et ceux ayant un résultat moindre formant la catégorie «insatisfait» (tableau
18). On retrouve dans la catégorie «satisfait» un plus fort pourcentage d'infirmières (87%) que
de médecins (78% des pédiatres et 73% des omnipraticiens).
Un très petit nombre des vaccinateurs participants ont un résultat parfait à ce score (cinq
bonnes réponses) : un peu moins du tiers des pédiatres (29%) sont dans cette catégorie, de
même que 16% des infirmières et 11% des omnipraticiens. Si on accepte une mauvaise
réponse, ces pourcentages montent sensiblement et atteignent 74% pour les pédiatres, 46%
chez les infirmières et 40% chez les omnipraticiens. Le tableau 19 présente les résultats des
participants par profession, d'abord pour chacun des pointages puis en dichotomisant le score
en deux groupes : les répondants ayant quatre ou cinq bonnes réponses formant le groupe
respectant les contre-indications, par opposition aux autres vaccinateurs participants.
Le tableau 20 reprend des informations tirées de tableaux précédents afin d'illustrer les
différences entre la satisfaction des vaccinateurs face à la formation reçue, l'autoévaluation de
leur contexte de travail en vaccination et la connaissance des contre-indications vaccinales. Les
pédiatres sont généralement plus satisfaits de leur formation, ils se sentent davantage à l'aise
et leur connaissance des contre-indications est meilleure. Même si les omnipraticiens et les
infirmières sont assez satisfaits de la formation reçue, ils sont plus nombreux à constater des
difficultés, et la connaissance des contre-indications vaccinales est moins bonne.
Une analyse univariée pour chacun des scores pris séparément a d'abord été faite afin
d'examiner tous les facteurs potentiellement explicatifs. Les facteurs significatifs en analyse
univariée et donc retenus pour l'analyse multivariée sont les suivants :
• Âge, regroupé en trois catégories : moins de 4 0 ans, 40 - 49 ans, 50 ans et plus; la catégorie
de référence étant «moins de 4 0 ans».
• Région, regroupée en quatre catégories : Montréal, Québec, périphérie de Montréal (Laval +
Montérégie), autres; la catégorie de référence étant «autres».
• Statut de parent n'ayant pas reçu tous les vaccins recommandés, en trois catégories : n'est
pas parent, parent d'enfant vacciné, parent d'enfant non vacciné; la catégorie de référence
étant «parent d'enfant vacciné».
• Nombre d'enfants vaccinés par mois, en trois catégories : 1 à 19, 20 à 49, 50 et plus; la
catégorie de référence étant «50 et plus».
page 25
• Score «Informé des changements en vaccination» (question A9), en trois catégories : bien
informé, modérément informé et faiblement informé; la catégorie de référence étant «bien
informé».
• Score favorable aux alternatives éliminant la nécessité de vacciner, en deux catégories :
favorable et défavorable, la catégorie de référence étant «défavorable».
• Profession en trois catégories : infirmière, pédiatre, omnipraticien; la catégorie de référence
étant «pédiatre».
• Avoir été témoin d'un événement secondaire grave relié à la vaccination, en deux
catégories, la catégorie de référence étant «non-témoin».
• Satisfaction face à la formation continue en vaccination, en deux catégories, la catégorie de
référence étant «insatisfait».
Pour chacune des variables dépendantes, parmi les facteurs significatifs en univariée, des
modèles de régression logistique ont été ajustés dans lesquels on a procédé à une sélection
automatique de variables (méthode «stepwise») dont voici les éléments.importants :
Cet élément a été étudié en comparant les répondants de la catégorie fortement favorable
(total de réponses de 11 et/ou 12 aux questions A1a, b et c) et les autres répondants (total de
10 ou moins). Les facteurs significatifs sont présentés par ordre de sélection de la procédure
«stepwise».
page 26
4.7.2 A voir de ta difficulté à répondre aux questions des parents. R2 -: 0,07
Cette variable est dichotomisée à partir de la question A11 où les réponses totalement en
désaccord et plutôt en désaccord forment une catégorie et les réponses totalement en accord
et plutôt en accord forment la 2 e catégorie.
Ce score calculé avec la question A6a et c est utilisé pour former deux catégories
dichotomiques : les répondants au moins une fois en accord avec l'un des énoncés forment la
première catégorie et les autres répondants la seconde.
Les analyses suivantes ont été concluantes pour la catégorie « infirmières » uniquement :
page 27
4.7.5 Perception de ta non-utilité de ta 2° dose contre ta rougeole, pour les infirmières
seulement & : 0,18 (question A3a, dichotomique)
page 28
5. DISCUSSION
En mars 1996, le Comité sur l'immunisation du Québec (CIQ) énonçait comme priorité de
recherche «l'étude des connaissances, attitudes et croyances des vaccinateurs par rapport à la
vaccination». Cette préoccupation faisait suite aux controverses soulevées entre autres par la
vaccination de masse contre le méningocoque, l'introduction de la vaccination universelle
contre l'hépatite B, les déclarations antivaccinalistes de Guylaine Lanctôt et de quelques autres,
et le rattrapage pour la deuxième dose contre la rougeole.
La présente étude a cherché à rejoindre tous les professionnels du Québec qui vaccinent de
jeunes enfants. En procédant à partir des listes des Directions régionales de santé publique qui
fournissent les vaccins aux vaccinateurs et du répertoire de tous les pédiatres, on peut penser
que pratiquement tous les vaccinateurs ont été rejoints. Les taux de réponse de 85% chez les
infirmières et 74% chez les pédiatres sont très satisfaisants. De plus, il est probable qu'il y ait
des non-vaccinateurs parmi les non-répondants. Le taux de réponse est plus faible chez les
omnipraticiens (57%). Cela s'explique probablement parce que les omnipraticiens vaccinent en
moyenne beaucoup moins d'enfants que les pédiatres et les infirmières (75% des répondants
vaccinent moins de 20 enfants par mois). Le taux de réponse est cependant satisfaisant,
d'autant plus que la taille de l'échantillon est importante (772 questionnaires d'omnipraticiens
ont été analysés).
La moitié des répondants sont des infirmières et 88% d'entre elles travaillent en CLSC. Dans le
tiers des régions, elles sont les seules à vacciner les enfants. Les pédiatres ne représentent
que 14% des répondants. Ils vaccinent en moyenne généralement plus d'enfants et près de
80% sont concentrés dans les grandes villes : 60% à Montréal et environ 20% en additionnant
Québec (8%) et la Montérégie (10%). On constate que la moitié des pédiatres ayant répondu
ont 50 ans pu plus. Cela est conforme au vieillissement qui est observé dans cette spécialité
médicale au Québec. Les omnipraticiens vaccinateurs sont répartis également surtout dans les
villes mais de façon moins marquée que les pédiatres. Il vaccinent en moyenne beaucoup
moins d'enfants que les infirmières et les pédiatres.
On voit le défi que représentent ces disparités parmi les vaccinateurs pour les responsables de
santé publique. Chaque modification dans les politiques de vaccination doit être implantée en
prévoyant des stratégies diversifiées qui vont convenir aux différents sous-groupes de
professionnels.
Cette information constitue sans doute un des éléments les plus importants qui ont été
recueillis lors de cette enquête. Tout d'abord, il est rassurant de constater que la très grande
majorité des vaccinateurs demeurent favorables à la vaccination. On constate qu'il n'y a que
1% des vaccinateurs qui ont un score faible en réponse aux trois questions sur la sécurité,
page 29
l'efficacité et l'utilité de la vaccination et 3% seulement ont des enfants dont la vaccination n'a
pas été complétée. Ceci est aussi vrai pour chacun des vaccins pris individuellement. Il faut
souligner que cette information ne présume pas des attitudes de l'ensemble des omnipraticiens
et des infirmières car notre échantillon ne touche que les vaccinateurs. On peut penser qu'il
surestime les opinions favorables puisque la majorité de ceux qui ne sont pas favorables à la
vaccination se seront probablement retirés de ce secteur ou n'auront pas répondu à l'enquête.
Par contre, il est extrêmement préoccupant de constater que certaines infirmières sont
beaucoup plus réservées dans leur appui à la vaccination. Le groupe des infirmières semble en
effet divisé par rapport à la vaccination. D'après le score d'attitude générale, 40% d'entre elles
ne manifestent qu'un accord modéré avec la vaccination contre approximativement 10% chez
les médecins. Il y a une nuance importante entre le fait d'être très favorable à la vaccination et
une attitude «plutôt» favorable, ce qui représente une assez faible conviction dans les bienfaits
de la vaccination. Plus du quart des infirmières ne sont pas totalement en accord avec la
vaccination contre la diphtérie ou la polio, qui sont pourtant des éléments fondamentaux du
programme de vaccination. Cette constatation est très inquiétante. Les infirmières jouent un
rôle crucial dans le programme de vaccination mais aussi plus généralement dans l'information
à la population. Ce malaise parmi quelques infirmières vaccinatrices laisse songeur. Les
résultats de cette étude viennent d'ailleurs confirmer une impression répandue selon laquelle
certaines infirmières ne propagent pas une image positive des vaccins. Si ces infirmières
vaccinatrices ne sont pas plus convaincues des bienfaits de la vaccination, elles ne pourront
pas répondre adéquatement aux interrogations des parents, ni les convaincre de faire vacciner
leurs enfants. On peut penser que le phénomène est plus marqué encore chez les infirmières
non vaccinatrices. Il y aurait certainement lieu de se préoccuper de ce problème de façon très
active. Il serait essentiel de mieux connaître l'opinion de l'ensemble des infirmières et de mieux
documenter les origines de cette tiédeur face à la vaccination. En parallèle avec cet effort de
documentation, il faudrait déjà réagir en utilisant le matériel fourni par les questions ouvertes et
diriger un effort majeur de promotion de la vaccination vers les infirmières.
De plus, l'étude du profil des 26 infirmières en désaccord avec la vaccination nous indique que
plus de la moitié de celles-ci sont favorables à ces alternatives qui éliminent la nécessité de
vacciner, contre 10% chez les autres infirmières. Ces associations n'impliquent pas de lien
causal entre une opinion favorable aux alternatives et défavorables à la vaccination, mais elles
confirment qu'il s'agit de phénomènes étroitement reliés et qui touchent essentiellement les
infirmières. Le libellé de la question était très clair et demandait spécifiquement si ces
alternatives pouvaient ÉLIMINER la nécessité de vacciner. D'autre part, un phénomène
page 30
semblable a été constaté en France 03 * chez des médecins généralistes : une étude a démontré
un lien entre une attitude défavorable au vaccin RRO et la pratique de l'homéopathie ou
d'autres médecines parallèles.
Les responsables de santé publique devraient sans doute documenter sérieusement la position
des tenants des médecines alternatives au sujet de la vaccination et chercher à contrer leur
argumentaire dans l'information qui est transmise à l'ensemble des infirmières, et plus
particulièrement aux infirmières vaccinatrices.
5.5 Opinions sur les changements récents et à venir dans le calendrier vaccinal
Tel que prévu, la situation est différente pour certains changements qui sont envisagés. Il est
très intéressant de constater que la vaccination universelle contre l'hépatite A recueille
actuellement plus d'appui chez les vaccinateurs que celle contre la varicelle. L'autre élément
notable est le manque important d'information sur les infections à rotavirus et l'utilisation
éventuelle de ce vaccin qui est sur le point d'être homologué. Seuls les pédiatres se
considèrent suffisamment informés pour se prononcer. Ils sont en faveur de la vaccination dans
une proportion un peu inférieure aux deux tiers.
Pour interpréter les questions sur la varicelle, il faut se rappeler que le questionnaire a été
rempli en mars-avril 1998, soit avant l'homologation du vaccin et la campagne d'information
lancée par le fabricant. Les opinions étaient encore plutôt défavorables à la vaccination
universelle des enfants contre la varicelle à ce moment. Par contre, une majorité des
vaccinateurs appuyaient la vaccination des enfants à risque de complications, et des
adolescents n'ayant pas encore fait la maladie. Ces opinions seraient facilement conciliables
avec une introduction progressive de la vaccination telle que suggérée lors de la conférence
consensus sur la varicelle en mai 1999. Il y avait encore une assez forte proportion de
vaccinateurs, en particulier chez les infirmières, qui ignoraient que la varicelle pouvait
provoquer des complications sérieuses. Cette impression devrait être assez facile à rectifier.
L'information accompagnant l'introduction d'un programme de vaccination contre la varicelle
devrait, entre autres, insister sur ce point.
Parmi les hypothèses qui ont été proposées comme autant d'obstacles à la vaccination, près
des deux tiers des vaccinateurs estiment que la crainte des effets secondaires est un obstacle
important à la vaccination de leur clientèle. C'est le principal obstacle identifié. Plusieurs autres
obstacles sont considérés comme importants, notamment l'absence de mécanisme de rappel
et la négligence des parents, mais la crainte des effets secondaires est la préoccupation
dominante. Cela confirme qu'il s'agit d'un domaine auquel les responsables des programmes
page 31
de vaccination devront porter un intérêt croissant en se donnant les moyens de surveiller
adéquatement les effets secondaires des vaccins.
Il est essentiel de porter une grande attention à la diffusion de l'information sur les effets
secondaires et de mettre en place des mécanismes de réaction rapide pour contrer la
dissémination d'information tendancieuse. L'Institut national de santé publique aura sans doute
un rôle important à cet égard lorsqu'il sera bien en place et que sa crédibilité scientifique sera
reconnue.
La difficulté de faire accepter deux injections lors de la même visite est perçue comme un
obstacle pour environ 20% des vaccinateurs interrogés. On constate aussi
qu'approximativement le même nombre de répondants sont défavorables au fait de donner
deux injections lors de la même visite, et préfèrent faire revenir l'enfant. Ceci représente
d'importantes occasions manquées de vacciner et s'oppose au calendrier recommandé (visite
de 18 mois). Il sera intéressant de comparer le point de vue des parents sur ce point à la suite
des données d'une étude semblable réalisée plus récemment auprès de parents d'enfants de 2
ans.
La longue liste des outils mis à la disposition des vaccinateurs illustre la complexité du
programme de vaccination. A l'exception du carnet de vaccination, il y a toujours un
pourcentage non négligeable de vaccinateurs qui ne connaissent pas l'outil mentionné à
chaque sous-question. C'est un message pour les responsables des programmes : il faut
revenir à la charge régulièrement pour faire connaître les outils disponibles.
Une insatisfaction ressort particulièrement, car près de 20% des vaccinateurs se disent
insatisfaits du matériel de vulgarisation disponible pour transmettre l'information de façon
optimale aux parents, et presque autant ne connaissent pas le matériel pour cet usage.
Cependant, dans certaines régions, le taux de satisfaction des infirmières vaccinatrices face au
matériel de vulgarisation dépasse 95% (en additionnant les répondantes très satisfaites et
plutôt satisfaites). Il s'agit des régions 2 (Saguenay-Lac-Saint-Jean) et 5 (Estrie). Il serait
avantageux de mieux connaître ce matériel produit régionalement et de lui donner une
circulation plus grande afin de combler ce besoin. Le manque de matériel destiné aux parents a
été renforcé dans les commentaires écrits spontanément par les vaccinateurs. Constatant
l'importance de la crainte des effets secondaires, la production de matériel de vulgarisation
d'excellente qualité devrait être une priorité majeure.
Plusieurs médecins, et en particulier des pédiatres, ont manifesté une frustration face à
l'approvisionnement en vaccins. Dans certaines régions, la Direction de santé publique refuse
de fournir les vaccins aux pédiatres qui ne peuvent donc pas offrir le service de vaccination à
leur clientèle. Ceci représente un nombre important d'occasions manquées de vaccination,
puisque les parents doivent se rendre au CLSC après la visite au pédiatre. Plusieurs de ces
médecins ont pris la peine de remplir et de retourner le questionnaire même s'ils ne vaccinaient
pas d'enfants; malheureusement, leurs réponses n'ont pas pu être analysées puisqu'ils ne
répondaient pas aux critères d'inclusion de l'étude, mais leurs commentaires ont été lus avec
attention.
page 32
5.8 Connaissances et formation
Chez tes omnipraticiens et les infirmières, environ trois répondants sur quatre sont satisfaits de
leur formation en vaccination, tant au niveau de la formation de base que de la formation
continue. Chez les pédiatres, cette proportion monte à neuf répondants sur dix. Ce niveau
relativement élevé de satisfaction contraste avec l'autoévaluation de la compétence où 60%
des omnipraticiens et 4 5 % des infirmières ne se jugent pas totalement à l'aise pour ajuster un
calendrier vaccinal. De plus, 35 à 50% d'entre eux ne se jugent pas tout à fait bien informés
des raisons justifiant les récents changements au calendrier vaccinal. Enfin, dans l'évaluation
objective des connaissances sur les contre-indications à la vaccination, on est un peu inquiet
de constater que seulement 39% des omnipraticiens et 4 6 % des infirmières ont eu au moins
quatre bonnes réponses sur cinq. Les pédiatres sont plus confiants dans leurs capacités et ont
de meilleurs résultats. Concernant l'aisance à répondre aux questions des parents sur la
vaccination, le quart des omnipraticiens et des infirmières jugent qu'ils sont parfois incapables
d'y répondre, alors que cette proportion n'est que de 15% chez les pédiatres.
Les vaccinateurs se disent donc en bonne majorité satisfaits de leur formation, cependant ils
ont une moins bonne perception de leur compétence et ils ont des résultats encore plus faibles
quand on cherche à objectiver cette compétence. On se heurte à un problème difficile : plutôt
satisfaits de leur formation, les vaccinateurs ne vont pas chercher à améliorer celle-ci, malgré
les lacunes mises en évidence. Il faudra probablement trouver des façons de démontrer aux
vaccinateurs leurs limites pour les motiver à augmenter leur compétence.
Les moyens les plus populaires pour recevoir l'information sont généralement les mêmes pour
tous les vaccinateurs. On peut quand même souligner une différence : les infirmières sont
beaucoup plus favorables aux sessions de formation que les médecins. Les sites internet
recueillent un pourcentage important de suffrages, en particulier chez les pédiatres, mais
l'envoi postal de fiches ou autres documents demeure de loin le moyen privilégié par
l'ensemble des vaccinateurs. Le défi est de faire passer les messages au milieu du déluge
d'information que reçoivent les médecins. Il faut noter à cet effet que plusieurs fabricants
travaillent à mettre sur pied une équipe de représentants qui aura pour tâche de visiter les
médecins afin de mieux les informer des produits disponibles en vaccination. Ceci n'enlève pas
le rôle essentiel du réseau de la santé publique dans la formation des vaccinateurs, mais incite
à demeurer vigilant face à ce nouvel élément.
La vaccination est rarement offerte durant les fins de semaine au Québec. Elle est davantage
accessible en soirée, surtout chez les omnipraticiens. A priori, cette situation n'est pas idéale,
surtout pour faire vacciner les enfants après la fin du congé de maternité. Il sera intéressant de
voir l'importance donnée à ce facteur dans l'étude en cours chez les parents qui n'ont pas
complété la vaccination de leur enfant.
L'étude a été réalisée très peu de temps après la publication des lignes directrices sur la
vaccination par le CCNI (3) . Elle visait à documenter la ligne de base avant leur application. On
voit qu'il reste beaucoup à faire. Le besoin évoqué plus haut d'avoir de la documentation pour
les parents est bien illustré par la rareté de la remise de documentation sur la vaccination aux
parents. Cette documentation vulgarisée devra bien sûr mentionner les effets secondaires des
page 33
vaccins, mais aussi renseigner sur la maladie évitée afin d'aider à réaliser les avantages de la
vaccination.
La relance des enfants en retard dans leur calendrier vaccinal est très peu faite. Considérant la
complexité du calendrier vaccinal, n'y aurait-il pas lieu de systématiser des rappels auprès des
parents pour les informer des dates où leur enfant doit recevoir un vaccin? Il faudrait pouvoir
compter sur une procédure informatisée de suivi de la vaccination implanté systématiquement
chez tous les vaccinateurs. Ceci permettrait d'identifier les enfants incomplètement vaccinés et
de les relancer au, besoin. Ce système devrait se retrouver à tous les niveaux de soins, CLSC,
cliniques privées et centres hospitaliers, partout où l'on administre des vaccins. Il reste à
déterminer quel est le niveau organisationnel le mieux placé pour ce suivi. Cette relance faite
auprès des parents constitue d'ailleurs l'une des interventions fortement recommandées pour
améliorer la couverture vaccinale des enfants dans un document publié récemment aux États-
Unis™.
page 34
6. CONCLUSION
Le programmé de vaccination croissant constamment, on peut prédire avec certitude que ces
problèmes ne pourront être contrôlés qu'avec une implication accrue des responsables de
santé publique et des ressources consacrées au programme. Cette étude aidera à définir les
priorités actuelles dans l'utilisation des ressources consenties au programme.
page 35
BIBLIOGRAPHIE
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immunization status among children followed by private pediatricians. Clin Ped 1996; 18-
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to guidelines improve childhood immunization rates? Pediatrics 1996;98(6):1062-1068.
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immunization in Canada. Can J Public Health 1994;85(Suppl. 1):S31-S36.
10. Gyorkos, T. W., Tannenbaum, T. N., Abrahamowicz, M., Bedard, L., Carsley, J., Franco,
E. D., Delage, G., Miller, M. A., Lamping, D. L., Graver, S. A. Evaluation of the
effectiveness of immunization delivery methods. Can J Public Health 1994;85(Suppl.
1):S14-S30.
11. Tannenbaum, T. N., Gyorkos, T. W., Abrahamowicz, M., Bedard, L., Carsley, J., Franco,
E. D., Delage, G., Miller, M. A., Lamping, D. L., Graver, S. A. Immunization delivery
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13. Janvrin, M. P., Baudier, F., Rotily, M., Moatti, J. P. Opinions et pratiques des médecins
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607.
page 37
Tableaux
Tableau 1. Participation de la population à l'étude
Note : Certaines questions n'ont pas été répondues par quelques participants.
Tableau 3. Sécurité, efficacité et utilité des vaccins, selon la profession
b) Coqueluche acellulaire
Omnipraticien 0 (0%) 1 (0%) 125(16%) 617(80%) 26 (3%)
Pédiatre 0 (0%) 1 (0%) 28(10%) 265 (90%) 0 (0%)
Infirmière 1 (0%) 4 (0%) 130(13%) 809 (82%) 47 (5%)
c) Polio injectable
Omnipraticien 5(1%) 11 (1%) 140 (18%) 588 (77%) 25 (3%)
Pédiatre 1 (0%) 14 (5%) 67 (23%) 209 (71%) 2(1%)
Infirmière 1 (0%) 5(1%) 101 (10%) 866 (88%) 17 (2%)
d) Hépatite B
Omnipraticien 0 (0%) 29 (4%) 119(16%) 619(80%) 3 (0%)
Pédiatre 4(1%) 10 (3%) 43(15%) 237 (81%) 0 (0%)
Infirmière 22 (2%) 79 (8%) 211 (21%) 669 (68%) 10(1%)
b) Hépatite A
Omnipraticien 95 (13%) 293 (39%) 226 (30%) 101 (13%) 43 (6%)
Pédiatre 15 (5%) 83 (29%) 112(39%) 74 (26%) 6 (2%)
Infirmière 154(16%) 309 (32%) 259 (27%) 110(12%) 128(13%)
c) Rotavirus
Omnipraticien 85(12%) 278 (38%) 168 (23%) 45 (6%) 166 (22%)
Pédiatre 17 (6%) 76 (27%) 108 (38%) 65 (23%) 17 (6%)
Infirmière 121 (13%) 204 (22%) 122 (13%) 42 (5%) 425 (47%)
Tableau 4. Alternatives à la vaccination et opinions des vaccinateurs, selon leur
profession
maladie
Omnipraticien 38 (5%) 128 (17%) 328 (43%) 241 (32%) 27 (4%)
Pédiatre 12 (4%) 24 (8%) 104 (37%) 140 (49%) 4(1%)
Infirmière 106(11%) 195 (20%) 319(33%) 245 (25%) 101 (10%)
c) Absence de mécanismes de
rappel
Omnipraticien 87(11%) 278 (36%) 327 (43%) 77(10%)
Pédiatre 55(19%) 125 (44%) 73 (26%) 32(11%)
Infirmière 229 (23%) 303 (31%) 319(33%) 125(13%)
i) Présence d'IVRS
Omnipraticien 90(12%) 296 (39%) 329 (43%) 53 (7%)
Pédiatre 94 (33%) 100 (35%) 73 (25%) 21 (7%)
Infirmière 147(15%) 407 (41%) 353 (36%) 76 (8%)
Tableau 7. Satisfaction des vaccinateurs face au matériel disponible concernant la
vaccination, selon leur profession
B2. Le protocole
d'immunisation du Québec
Omnipraticien 3 (0%) 19(2%) 303 (40%) 404 (53%) 18 (2%) 19 (2%)
Pédiatre 2(1%) 11 (4%) 91 (31%) 151 (52%) 14 (5%) 22 (8%)
Infirmière 7(1%) 16 (2%) 237 (24%) 727 (73%) 0 (0%) 3 (0%)
b) le matériel de
vulgarisation à distribuer
Omnipraticien 23 (3%) 120 (16%) 259 (34%) 151 (20%) 86(11%) 120 (16%)
Pédiatre 13(5%) 25 (9%) 1021 (36%) 69 (24%) 27(10%) 47(17%)
Infirmière 22 (2%) 114(12%) 380 (39%) 356 (37%) 43 (4%) 57 (6%)
c) le système
d'approvisionnement en
vaccins
Omnipraticien 22 (3%) 70 (9%) 364 (48%) 241 (32%) 30 (4%) 35 (5%)
Pédiatre 6 (2%) 16 (6%) 116(40%) 98 (34%) 24 (8%) 27 (9%)
Infirmière 10(1%) 29 (3%) 395 (41%) 427 (44%) 61 (6%) 53 (5%)
d) l'accessibilité à une
ressource téléphonique si
problèmes au niveau de la
vaccination
Omnipraticien 14 (2%) 90 (12%) 281 (37%) 228 (30%) 75 (10%) 72 (9%)
Pédiatre 11 (4%) 21 (7%) 88(31%) 86 (30%) 33 (12%) 45 (16%)
Infirmière 19 (2%) 72 (7%) 338 (34%) 501 (51%) 22 (2%) 28 (3%)
Tableau 9. Satisfaction des vaccinateurs concernant la formation reçue
sur la vaccination, selon la profession
Oui Non
Question B13
La formation que vous avez reçue concernant la
vaccination est-elle suffisante au niveau :
b) de la formation continue
Omnipraticien 563 (75%) 191 (25%)
Pédiatre 259 (92%) 22 (8%)
Infirmière 678 (72%) 267 (28%)
Tableau 10. Connaissances des vaccinateurs selon leur profession
Je le vaccine
Oui Non Incertain
C14. Vous recevez un enfant de 9 mois qui n'a pas reçu sa
troisième dose de DCT-Hib-Polio. Nous aimerions
savoir dans quelles circonstances vous le vaccineriez
avec le nouveau vaccin pentavalent acellulaire
(Pentacel).
a) L'enfant a eu une réaction fébrile > 40° C à son
dernier vaccin DCT. (oui)
Omnipraticien 501 (66%) 85(11%) 176 (23%)
Pédiatre 241 (85%) 21 (7%) 21 (7%)
Infirmière 715 (73%) 105(11%) 158(16%)
a) Sessions de formation
Omnipraticien 38 (5%) 206 (28%) 356 (48%) 145(19%)
Pédiatre 24 (9%) 84 (31%) 110(40%) 56 (20%)
Infirmière 28 (3%) 93 (,10%) 417 (45%) 381 (41%)
Question A1. De façon générale, les vaccins utilisés pour les jeunes enfants au Québec sont :
a) sécuritaires
b) efficaces
Question A6. L'utilisation de certaines pratiques peut éliminer la nécessité de vacciner; c'est le cas de :
a) l'homéopathie
Question A9. Je considère que je suis bien informé(e) sur les raisons qui justifient les changements
suivants :
Question B10. Le support fourni par votre Direction régionale de santé publique en ce qui concerne :
Note : 638 résultats manquants (288 omnipraticiens, 118 pédiatres et 232 infirmières)
Tableau 19. Score "Connaissance des contre-indications vaccinales", par profession
Score basé sur le nombre de bonnes réponses aux questions .Ci 4a, b, c, d et C15
Note : aucun résultat manquant, une non-réponse étant associée à une mauvaise réponse.
Tableau 20. Comparaison entre la satisfaction de la formation offerte en vaccination,
les connaissances des vaccinateurs et certains aspects de la pratique,
selon la profession
Questionnaire
L'OPINION DES VACCINATEURS
Pour chacun des énoncés suivants, dites si vous êtes totalement en désaccord (}), plutôt en désaccord (2), plutôt en accord
(3) ou totalement en accord (4). Si vous ne le savez pas, encerclez NSP :
A12. S'il y a lieu, quelles sont les questions des parents pour lesquelles vous avez plus; de difficultés à répondre
2
Le vaccin contre la varicelle est en cours d'homologation. De façon à aider à la prise de décision, nous vous demandons
votre opinion sur ce vaccin. Pour chacun des énoncés suivants, dites si vous êtes totalement en désaccord (l), plutôt en
désaccord (2), plutôt en accord (3) ou totalement en accord (4). Si vous ne le savez pas, encerclez NSP.
Pour chacun des obstacles énoncés, dites si vous êtes totalement en désaccord (1), plutôt en désaccord (2), plutôt en accord
(3) ou totalement en accord (4).
3
| SECTION B : MATÉRIEL ET SUPPORT DISPONIBLES
Nous aimerions connaître votre satisfaction quant aux documents et autres formes de supports qui vous sont fournis pour
faciliter votre travail en vaccination. Pour chaque élément mentionné, ENCERCLEZ le chiffre correspondant à votre degré
de satisfaction : très insatisfait (1), plutôt insatisfait (2), plutôt satisfait (3), très satisfait (4). Si vous n'utilisez pas ce
matériel, encerclez N/A. Si vous ne connaissez pas ce matériel, encerclez NCP :
B11. Avez-vous des commentaires ou suggestions concernant le matériel et le support dans le domaine de la vaccination ?
4
B12. Les moyens suivants sont-ils efficaces pour vous transmettre de l'information dans le domaine de la vaccination ? Pour
chacun des moyens, dites si vous le considérez pas du tout efficace (î), peu efficace (2), assez efficace (3) ou très
efficace (4) :
Pas du tout Peu Assez Très
efficace efficace efficace efficace
a) l'organisation de sessions de formation (ex. une journée par année) 1 2 3 4
b) l'envoi postal de fiches ou autres documents à tous les vaccinateurs 1 2 3 4
c) la création d'un site Internet pour les vaccinateurs du Québec 1 2 3 4
B13. La formation que vous avez reçue concernant la vaccination est-elle suffisante, au niveau :
a) de la formation professionnelle de base 1 Oui 2 Non
b) de la formation continue 1 Oui 2 Non
Si non, comment pourrions-nous l'améliorer ?
Pour chacun des énoncés suivants, indiquez votre choix en ENCERCLANT le chiffre qui correspond à la fréquence de
l'activité énoncée dans votre Ueu de vaccination principal Les questions suivantes s'appliquent si vous vaccinez vous-même
ou si vous déléguez l'injection à une autre personne lors de la même visite. Les choix possibles sont jamais (I), plutôt
rarement (2), la moitié du temps (3), souvent (4), toujours (5).
C4. Un rappel est fait (téléphone ou note écrite) aux parents dès
qu'on identifie qu'un enfant est en retard sur son calendrier
vaccinal.
C9. Lors d'une première rencontre, j'informe les parents sur les
maladies prévenues par les vaccins que j'administre.
5
CIO. Approximativement, combien d'enfants âgés de 0 à 5 ans vaccinez-vous par mois ?
1 Aucun
2 Moins de 20 ènfants
3 Entre 20 et 49 enfants
4 Entre 50 et 99 enfants
5 100 enfants ou plus
C i l . Dans votre lieu de pratique, les parents ont la possibilité de venir faire vacciner leur enfant :
a) en fin de semaine 1 Oui 2 Non
b) après 18 heures 1 Oui 2 Non
C12. Dans votre lieu de pratique, le temps d'anente pour obtenir un rendez-vous pour un vaccin est de :
1 Moins de deux semaines
2 Deux semaines à moins d'un mois
3 Un à deux mois
4 Plus de deux mois
C13. Avez-vous déjà observé dans votre pratique des effets secondaires graves pouvant être reliés à la vaccination ?
1 Oui 2 Non (passez à la question C14)
Si oui, lesquels ?
C14. Vous recevez un enfant de 9 mois qui n'a pas reçu sa troisième dose de DCT-Hib-Polio. Nous aimerions savoir
dans quelles circonstances vous le vaccineriez avec le nouveau vaccin pentavalent acellulaire (Pentacel). Indiquez pour
chaque scénario proposé, quelle serait votre conduite.
J e le vaccine
Oui Non Incertain
a) L'enfant a eu une réaction fébrile > 40° C à son dernier vaccin DCT. , 1 2 8
b) L'enfant prend présentement,des antibiotiques pour une otite mais ne
fait pas de fièvre. 1 2 8
c) L'enfant a des antécédents personnels de convulsions. 1 2 8
d) L'enfant a un rhume et fait de la fièvre. 1 2 8
C15. Vous recevez un enfant de 15 mois qui n'a pas reçu sa première dose de RRO. Cet enfant présente une allergie
sévère aux oeufs. Le vaccineriez-vous?
6
| SECTION D : CARACTÉRISTIQUES PERSONNELLES ET PROFESSIONNELLES |
Si oui, a-t-il (ou ont-ils) reçu tous les vaccins recommandés pour leur âge ?
1 Oui 2 Non 8 Incertain
Merci de votre précieuse collaboration. Votre participation à cette étude nous permettra de
mieux répondre aux besoins et aux problèmes que vous aurez identifiés^
Équipe de recherche
Québec : Nicole Boulianne, Pierre Déry, Gaston De Serres, MarcDionne, Bernard Duval,
Suzanne Gagnon, Nathalie Laflamme
Montréal : John Carsley, Louise Valiquette
Coordination: Sophie Auger, France Lavoie
8
Annexe 2
Lettres d'introduction
RHG1K RIXÎlOXAl.F.
OK LA SA NT H KT DES
SKRVIUiS SOCIAUX
DE Q U É B E C
CENTRE DE SANTE
P U B L I Q U E DE Q U E B E C
La vaccination est une mesure préventive reconnue efficace pour améliorer la qualité et la durée
de la vie. Pourtant, la confiance du public à l'égard des bénéfices de la vaccination n'est pas
inébranlable. Étant vaccinateur, vous devez répondre aux questions des parents et vous avez
parfois à les rassurer sur la sécurité et l'utilité des vaccins.
Cette étude vise à connaître votre opinion et votre pratique dans le domaine de la vaccination,
afin de mieux répondre à vos besoins de formation, de production d'outils de support et de
matériel d'information pour vous et pour les parents.
Tous les vaccinateurs de la province seront rejoints par cette étude. Son financement provient du
ministère de la Santé et des Services sociaux; elle a reçu l'appui des corporations
professionnelles concernées et de l'ensemble des directions régionales de la santé publique.
Les questionnaires sont anonymes. Nous vous demandons de remplir la carte-réponse ci-jointe et
de la poster séparément afin de préserver votre anonymat et de faciliter la relance. Le
questionnaire seul doit être retourné dans l'enveloppe fournie. Une réponse rapide sera très
appréciée. Pour plus d'informations, vous pouvez rejoindre Madame Sophie Auger au (418) 666-
7000 au poste 249 ou par courrier électronique (sauger@cspq.qc.ca).
En vous remerciant à l'avance, nous vous prions d'agréer l'expression de nos sentiments les
meilleurs.
2400, d'Estimauville, Beauport (Québec) Canada G1E 7G9 Tél.: (418).666-7000 Fax: (418) 666-2776
r RKGIU RF.GIUXAI.F.
iVt' LA SANTH ET ntS
skrvk:i-:.s s o c i a i x
DE Q U É B E C
RAPPEL
C E N T R E DE S A N T É
P U B L I Q U E DE Q U É B E C
Québec, le 20 avril .1998
Dr....
Docteur,
Le mois dernier, nous vous avons écrit pour vous demander de participer à une étude portant sur la
vaccination. A ce jour, nous n'avons pas encore reçu votre réponse.
Il est nécessaire que chaque vaccinateur réponde à ce questionnaire afin d'obtenir le portrait le plus
complet de la situation réelle. Votre opinion est très importante. Soyez assuré que nous tiendrons
compte de vos réponses et de vos commentaires. C'est pourquoi nous vous retournons à nouveau un
questionnaire et la carte de réponse à poster séparément pour préserver votre anonymat.
Cette étude vise à connaître l'opinion et la pratique de tous les vaccinateurs de la province, afin de
mieux répondre à leurs besoins. Vos réponses serviront à mieux orienter la production d'outils de
support et de matériel d'information visant à faciliter votre pratique dans le domaine de la vaccination.
Cette étude est exécutée à la demande du Comité sur l'immunisation du Québec; elle est appuyée par le
Collège des Médecins du Québec, l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et l'ensemble du
réseau de santé publique de la province.
Si vous avez déjà retourné le questionnaire, nous vous en remercions. Veuillez cependant vous assurer
que vous avez bien posté la carte de réponse (fiche bleue) qui nous permettra de retirer votre nom
des listes de rappel. Pour tout commentaire, n'hésitez pas à rejoindre Madame Sophie Auger qui se fera
un plaisir de répondre à vos questions. Voici ses coordonnées : (418) 666-7000, poste 249, courrier
élect : sauger@cspq.qc.ca.
Votre collaboration est très appréciée. En vous remerciant à l'avance, nous vous prions d'agréer
l'expression de nos sentiments les meilleurs.
2400, d'Estimauville, Beauport (Québec) Canada G1E 7G9 Tél.: (418).666-7000 Fax: (418) 666-2776
Annexe 3
Lettres d'appui
i
C O L L È G E DES M É D E C I N S
DU QUÉBEC
Une médecine de qualité
au service du public
Le 4 mars 1998
Madame,
Monsieur,
Le président.
Roch Bernier, MD
Le 2 mars 1998
Chères collègues,
L'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec appui les objectifs que poursuit l'étude
provinciale portant sur la vaccination au Québec et encourage les infirmières et les infirmiers,
qui jouent depuis toujours un rôle primordial en matière de vaccination, à y participer.
Cette étude vient appuyer une priorité de recherche du Comité d'immunisation du Québec et
s'inscrit parmi les Priorités nationales de santé publique : 1997-2002 du ministère de la Santé
et des Services sociaux du Québec.
Nous apprécions la collaboration que vous apporterez à cette étude et nous vous prions de
recevoir nos salutations les plus distinguées.
La présidente,
Gyslaine Desrosiers
/fc
Correspondance avec
les Directions régionales de santé publique
KKCIK RKCilONAI.K
HE LA SANTÉ £T ]>tS
SF.RV1CKS SOCIAUX
DE Q U É B E C
C E N T R E D E S A N T É
P U B L I Q U E DE Q U É B E C
16janvier 1998
O B J E T
Liste des vaccinateurs de votre région
Chers collègues,
t Z ^ t f Î quifont de U vaccination
pnmawe, cest à dire auprès die jeunet enfants. Trois groupes de professionneù
2400, d'Estimauville, Beauport (Québec) Canada G1E 7G9 Tél.: (418).666-7000 Fax: (418) 666-2776
Jlw^coordonnateurs régionaux -2- 16janvier 1998
(Pour les vaccinateurs travaillant dans des cliniques privées, nous avons rejoint
par téléphone Ces secrétaires des cBniques qui commandent des vaccins pour la
petite enfance Cette secrétaire pouvait généralement identifier queù étaient les
omnipraticiens qui vaccinaient déjeunes enfants.
Notez bien qu'if n'est pas nécessaire d'identifier Ces pédiatres vaccinateurs
puisque tous recevront un questionnaire et que nous avons déjà leurs
coordonnées dans Cannuaire médicalannuelpu6Eé par le Collège des médecins.
Nous espérons que cette démarche ne vous posera pas de problèmes trop
importants. Vn formulaire de recueil des données vous est proposé afin de
standardiser information, (pouvezwus spécifier la langue de correspondance
des vaccinateurs, en particulier dims les régions de C<Estrie, COutaouais,
Montréalet environs.
Userait apprécié que la personne de votre région qui établira cette liste contacte
Madame Sophie Jluger, au (418) 666-7000 poste 249, pour plus ^informations.
Si possible, nous aimerions obtenir cette Este à ta mifévrier de manière à
envoyer les questionnaires au début de mars 1998.
„./3
fl.wtcoordonnateursrégionaux -3 - 16janvier 1998
Soyez assurés, chers collègues, que votre précieuse collaboration est très
appréciée Je vous remercie à Cavance de votre support indispensable.
MfD/md
RKGIK RKGIONALK
J>h LA SANTÉ LT DKS
SERVICES SOCIAUX
DE Q U É B E C
C E N T R E DE S A N T É
PUBLIQUE DE QUÉBEC
Chers collègues,
Si vous avez des questions concernant cette étude, n'hésitez pas à contacter Sophie
Auger ou France Lavoie au (418) 666-7000, poste 249 ou 302.
Au nom de toute l'équipe travaillant sur cette étude, je vous remercie encore de votre
collaboration très appréciée.
2400, d'Estimauville, Beauport (Québec) Canada G1E 7G9 Tél.: (418).666-7000 Fax: (418) 666-2776
RÉGIE RÉGIONALE
DE LA SANTÉ ET DES
SERVICES SOCIAUX
DE Q U É B E C
I W l i H d b H l D E LA SANTÉ PUBLIQUE
Le 20 mai 1999
Chers collègues,
C'est avec plaisir que nous vous transmettons les résultats de l'enquête réalisée au printemps
1998 auprès de tous les vaccinateurs de la province. Grâce à votre précieuse collaboration,
nous avons pu identifier l'ensemble des professionnels de la santé oeuvrant dans le domaine
de la vaccination. Nous avons obtenu les réponses de plus de 2000 vaccinateurs, ce qui donne
un taux de participation de 71%. Nous avons ainsi une banque de données très utile, décrivant
les connaissances, attitudes et pratiques de l'ensemble des vaccinateurs de la province.
Vous trouverez dans cet envoi deux séries de tableaux présentant d'une part les résultats
globaux de l'ensemble des questionnaires analysés et d'autre part ceux de votre région
spécifique. Les tableaux expriment les réponses selon les professions des vaccinateurs
interrogés: omnipraticien, pédiatre ou infirmière. Pour les résultats par région, lorsque le
nombre de répondants d'une catégorie professionnelle était, trop petit, nous avons aggloméré
les résultats de manière à protéger l'anonymat des vaccinateurs participants.
Le rapport final de cette vaste enquête n'est pas complètement terminé. Cependant, nous
avons pensé que vous apprécieriez avoir rapidement les résultats spécifiques de votre région
afin de mieux connaître vos vaccinateurs et d'orienter vos actions pour répondre à leurs
besoins.
L'équipe de recherche de l'opinion des vaccinateurs est composée de Nicole Boulianne, John
Carsley, Gaston De Serres, Marc Dionne, Bernard Duval, Suzanne Gagnon, Nathalie Laflamme
et Louise Valiquette. N'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires sur cette étude. Pour
plus d'information, vous pouvez aussi rejoindre Madame Martyne Nadeau au 418-666-7000
poste 281.
• 525, boulevard Wilfrid-Hamd Est. Québec (Québec) G1M 2S8 Téléphone : (418) 529-5311 (418) 525-1502 (ATS) Télécopieur : (418) 529-4463
5 - Autres (48)
5.1 - Expliquer le courant anti-vaccinal aux parents inquiets (10)
5.2 - Répondre aux parents anti-vaccins (9)
5.3 - Expliquer l'homéopathie et la chiropraxie versus la vaccination (8)
5.4 - Quelles sont les conséquences sociales pour un non-vacciné (5)
5.5 - « Si je suis pour la vaccination? » (4)
5 . 6 - A u t r e s (12)
Question A15
En plus des éléments spécifiés précédemment, quels sont les autres obstacles
importants à la vaccination de votre clientèle ?
2-PIQ (31)
2.1 - Long à lire (écrit trop petit - trop volumineux) (6)
2.2 - La mise à jour n'est pas expédiée à tous ou expédiée trop tard (6)
2.3 - Une mise à jour dans son format pratique (1993) est demandée (6)
2.4 - Plus visuel pour mieux comprendre (5)
2 . 5 - A u t r e s (8)
Question C13
Comment le fait d'avoir été témoin d'effet(s) secondaire(s) grave(s) après la
vaccination a-t-il influencé votre pratique? (346)
Annexe 6
Commentaires généraux
i
Commentaires généraux
Les répondants disposaient d'un espace d'une demi-page à la fin du questionnaire pour
donner leur opinion sur des sujets de leur choix. Les commentaires recueillis ont été
résumés et regroupés selon certains thèmes, en indiquant la profession et la région des
répondants. Toutefois, ces caractéristiques ont été enlevées lorsque l'anonymat risquait
de ne plus être préservé.
Techniques et matériel
• Je me sens impuissante vis-à-vis le matériel d'urgence. Pas d'équipement pour
arrêt respiratoire. 1-16
• Manque d'avis sur : l'utilisation systématique de l'acétaminophène, la nécessité de 0-03
prendre la température, l'utilisation d'un anesthésique topique (EMLA).
• Manque d'avis sur : la vitesse d'injection vs nodules; technique d'injection - angle, I-06
vitesse; masser le muscle après injection?; profondeur d'injection selon l'âge. I-06
• Absence de téléphone lors des cliniques dans les écoles, locaux non sécuritaires; I-06
manque de surveillance I-06
• Tous ne respectent pas la bonne longueur d'aiguille pour les injections P-07
intramusculaires
• Tous ne respectent pas la chaîne de froid P-07
• Les glacières que nous ; avons ne sont pas adéquates 1-01
• Seringues à tuberculine sont imprécises lorsqu'il faut administrer 0,25 aux enfants I-08
de 9-10 ans
• Durée d'un vaccin préparé dans la seringue? DCT-P sur glace? 1-15
• Manque de cohésion sur le matériel en cas de choc anaphylactique, parfois I-03
présent, parfois absent ou désuet
Travail
• Manque au niveau du dépistage global chez le jeune enfant I-02
• Lourdeur dans les horaires de vaccination - manque de temps pour le dépistage et 1-01
répondre aux questions
• Manque de temps, trop de travail I-03 I-06
• J'ai peu de temps pour répondre d'une façon complète et satisfaisante à mes yeux I-04
(2 enfants aux 15 min.)
• Il n'y a plus de relance à cause d'un manque de temps I-04
Calendrier vaccinal
• Il serait important de vacciner tous les jeunes nés entre 1978 et 1984 contre 1-11 P-06
l'hépatite B
• Le vaccin contre l'hépatite B devrait être donné à tous les nourrissons P-06 I-06
P-06 0 - 0 6
• Le vaccin contre l'hépatite B devrait être offert gratuitement aux adultes <50 ans O-06
sans restriction 0-06
• Les infirmières en CLSC ont de la difficulté à décider de donner ou de raccourcir I-06
l'intervalle entre les vaccins
• Je suis contre le vaccin varicelle, car alors ce sont les adultes qui seront atteints 0-03
• Nunavik - Le statut scolaire n'est pas approprié pour la vaccination hépatite B, l'âge 1-17
serait un meilleur repère
• Certains vaccins devraient être obligatoires P-06
• Pourquoi pas le même protocole d'immunisation pour toutes les provinces? 0-07
• Le vaccin hépatite B devrait être donné à 16 ans 0 - 1 6 1-13
• Le vaccin hépatite B devrait être donné au début de la vie active soit 11 ans P-06
• On devrait obliger la vaccination pour aller à l'école 0-06
• Il manque un système de rappel pour les ados et les adultes O-06
RRO
Devrait être donné entre 4-6 ans P-06 P-06
Devrait être donné un peu plus tard - mauvais timing P-06 P-06
Le vaccin RRO de 18 mois reste un mauvais souvenir pour l'enfant (et le parent) I-04 I-06
Peut-on produire un vaccin moins douloureux? préfère anti-rougeoleux seul I-07 1-15
Peut-on espérer qu'un jour ce vaccin ne cause pas autant de chaleur à l'injection? '-06 I-06
Ne pourrions nous pas l'avoir par la bouche? !'15
Pourquoi redonner une dose RRO si l'enfant a été vacciné à l'âge de deux ans? 1-12
A été dit qu'il développe des anticorps plus il est loin de son 1 er anniversaire...
Promouvoir une seule dose à 18 mois 1-15 0 - 0 5
à 18 mois et 3 ans... impression d'augmenter l'efficacité et permet de revoir l'enfant I-06 1-16
Permettrait un meilleur suivi dans les cas de négligence, sous stimulation de
l'enfant...
à 18 mois et 2 ans
Donner la 2 e dose à 15 mois serait préférable I-06 I-04
I-06
La douleur locale influe sur le comportement de certains parents... chez certains I-04 P-06
enfants
Pourquoi un deuxième RRO à 18 mois alors que seule une 2 e rougeole est 1-16 1-13
recommandée?
Pourquoi revacciner si 90% n'en ont pas besoin? 0-16
Pourquoi pas une seule dose à 15 mois? 1-16
C'est le RRO qui aurait du être donné aux 10-20 ans à cause des grossesses 0-03
éventuelles
Peut-on vacciner un enfant allergique aux œufs contre RRO? 1-16
Promotion de la vaccination
• La publicité laisse à désirer P-06 1-06
1-04
• Demande de publicité car, plus on en entend parler, plus ça devient naturel 1-06
• Publicité dans les journaux, à la télévision, dans les autobus pour attirer l'attention P-16 0 - 0 6
de la population
• Répondre rapidement lorsque les médias font des reportages sensationnels sur 1-16
des réactions post-vaccinales
• Campagne québécoise de promotion de la vaccination P-16
• Émission d'information au Canal Vie 1-12
• Forcer les journalistes à parler des complications des maladies des non-vaccinés P-06
• Manque de leadership des autorités face à la campagne de démolition d'une 0-03
certaine presse
• Nécessité absolue de faire de l'information générale sur les grands réseaux P-16
(journaux - télévision...)
• Communications scientifiques en retard sur les médias 0-03
Coûts
• Je déplore que le tarif soit le même que l'on vaccine ou non (RAMQ) 0-13
• Sensibiliser les gens au coût de la vaccination offert en clinique médicale et en 1-12
CLSC
• Bientôt, nous devrons charger un coût au détriment de la société (MD vs frais) 0-06
• Pourquoi certains médecins chargent un coût pour le vaccin alors que le I-06
gouvernement le fournit gratuitement?
• Il est inconcevable qu'aucune rémunération ne soit accordée en tant que pédiatre, P-06 P-06
cela demande beaucoup de temps et nous n'avons pas de montant additionnel
Fabriquants de vaccins
• Il faut faire attention à l'aspect lucratif des compagnies pharmaceutiques et du 0-16
lobbying de celles-ci
Questions variées
• Est-ce que le vaccin varicelle sera commercialisé? 0-06
• Devrait-on faire signer un formulaire de consentement avant la vaccination? 1-08
• Le vaccin hépatite B immunise pour combien d'années?
• Y a-t-il un risque à donner plusieurs vaccins (DCT-Act-hib-Polio-RRO)? 0-12
• Quoi faire avec les immigrants qui arrivent avec une vaccination incomplète? I-06
• J'attends impatiemment le vaccin contre la varicelle P-06
• J'aimerais être informée des vraies raisons des changements s'il y a lieu (ex : 1-15
sabin salk)
• La nécessité de vacciner contre la diphtérie?? ND
Quelques commentaires particulièrement intéressants ont été sélectionnés et
retranscrits intégralement ci-dessous :
Si un enfant que j'ai vacciné présentait des effets secondaires graves, je cesserais de vacciner.
Pourquoi les pédiatres chargent-ils en plus de leur visite les vaccins qu'ils ont gratuitement???
Î 13,884
Ex, 2