Vous êtes sur la page 1sur 290

C o lle c tio n Recherches en M athém atiques A ppliquées ^ H | l| A fÔ

s o u s la d ire c tio n d e P.G. C IA R L E T e t J.-L. L IO N S n lV I# % Y

CONTROLABILITE EXACTE
PERTURBATIONS E T STABILISATION
DE SYSTÈMES DISTRIBUÉS
\ TO M E 2
PERTURBATIONS
J'

J.-L. LI0NÎ5

MASSON
CONTRÔLABIUTÉ EXACTE
PERTURBATIONS ET STABILISATION
DE SYSTÈMES DISTRIBUÉS

TOME 2
PERTURBATIONS
CHEZ LE MÊME ÉDITEUR

Du même auteur :
CONTRÔLABILITÉ EXACTE, PERTURBATIONS ET STABILISATION DE SYSTÈMES
DISTRIBUÉS, par J.-L. Lions. Tome 1 Contrôlabilité exacte, RMA8, 1988, 548
pages.
MODELLING, ANALYSIS AND CONTROL OF THIN PLATES, par J.E. Lagnese et
J .-L Lions, RMA6, 1988, 184 pages.
ANALYSE MATHÉMATIQUE ET CALCUL NUMÉRIQUE, par R. Dautray et J.-L. Lions
Volume 1 Modèles physiques, 1987, 296 pages.
Volume 2 : L'opérateur de Laplace, 1987, 566 pages.
Volume 3 : Transformations, Sobolev, opérateurs, 1987, 320 pages.
Volume 4 : Méthodes variationnelles, 1988, 360 pages.
Volume 5 : Spectre des opérateurs, 1988, 614 pages.
Volume 6 : Méthodes intégrales et numériques, 1988, 544 pages.
Volume 7 : Évolution Fourier, Laplace, à paraître.
Volume 8 : Évolution : semi-groupe, variationnel, à paraître.
Volume 9 : Évolution numérique, transport, à paraître.

Dans la même collection :


Voir page 4 de couverture.

Dans la collection Mathématiques appliquées pour la Maîtrise, sous la direction de


P.G. CiARLET et J.-L. Lions.
INTRODUCTION À L'ANALYSE NUMÉRiaUE KifATRlÇIELLE ET À L'OPTIMISATION.
• COURS, par P.G. Ciarlet, 1985, T tirage, 292 pages.
• EXERCICES, par P.G. Ciarlet, B. M iara et J.-M. T homas, 1987, 2® édition, 192
pages.
ANALYSE FONCTIONNELLE. Théorie et applications, par H. Brézis, 1987, 2® tirage, 248
pages.
ANALYSE NUMÉRIQUE DES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES, par M. Crouzeix
et A.L. M ignot.
• COURS, 1984, 180 pages.
• EXERCICES. 1986, 184 pages.
INTRODUCTION À L'ANALYSE NUMÉRIQUE DES ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PAR­
TIELLES, par A. Raviart et J.-M. T homas, 1988, 2® tirage, 224 pages.
EXERCICES D'ANALYSE NUMÉRIQUE DES ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES,
par P. Rabier et M. T homas, 1985, 208 pages.

Autres ouvrages :
VIBRATIONS DES SYSTÈMES MÉCANIQUES. Méthodes analytiques et applications,
par M. Roseau, 1984, 492 pages.
TRANSPORT ET RELAXATION DANS LES ÉCOULEMENTS GAZEUX par R. Brun,
Collection Physique Fondamentale et Appliquée, 1986, 209 pages.
FONCTIONNEMENT HORS ADAPTATION DES TURBOMACHINES, par V. Bensimhon,
préface du P' Boudigues, Collection Physique Fondamentale et Appliquée, 1986,176
pages.
MÉCANIQUE DES STRUCTURES par S. Larose. Tome 4. Calcul des structures en
matériaux composites. En collaboration avec J.-J. Barrau, 1987, 288 pages.
Collection Recherches en Mathématiques Appliquées D IU IA I I
Q
sous la direction de P.G. CIARLET et J.-L. LIONS I^ I

œNTRÔLABÊLÊTE EXACTE
PERTURBATIONS ET STABIUSATION
DE SYSTÈMES DISTRIBUÉS

TOM E 2
PE R TU R B A TIO N S

J.-L. LIONS
Professeur au Collège de France
Président du CNES

MASSON Paris Milan Barcelone Mexico 1988


La collection Recherches en Mathématiques Appliquées a pour objectif de
publier dans un délai très rapide des textes de haut niveau en Mathématiques
Appliquées, notamment :
— des cours de troisième cycle,
— des séries de conférences sur un sujet donné,
— des comptes rendus de séminaires, congrès,
— des versions préliminaires d'ouvrages plus élaborés,
— des thèses, en partie ou en totalité.
Les manuscrits, qui doivent comprendre de 120 à 250 pages, seront reproduits
directement par un procédé photographique. Ils devront être réalisés avec le plus
grand soin, en observant les normes de présentation dactylographiques préch
sées par l'Editeur.
Les manuscrits seront rédigés en français ou en anglais. Ils seront soumis
directement soit au Professeur P.G. Ciarlet, Analyse numérique, T. 55, Université
Pierre-et-Marie Curie, 4, place Jussieu, 75005 Paris, soit au Professeur J.-L. Lions,
Collège de France, 11, place Marcellin-Berthelot, 75005 Paris. Dans tous les cas,
ils seront soumis à l'avis d'au moins un rapporteur.

Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction par tous procédés,


réservés pour tous pays.
La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux term es des alinéas 2 et 3 de
l'article 41, d'une part, que les « c o p ie s » ou «reproductions strictem ent
réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collec­
tive », et d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but
d'exem ple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou
partielle, faite sans le consentem ent de l'auteur ou de ses ayants droit ou
ayants cause, est illicite » (alinéa T ' de l'article 40).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit,
constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants
du Code pénal.

© Masson, Paris, 1988


IS B N : 2-225-81474-0
ISSN : 0298-3168

M asson 120, bd S aint-G erm ain, 75280 Paris Cedex 06


M asson Italia Editori S.p.A. Via S tatute 2, 20121 Milano
M asson S.A. Balmes 151, 08008 Barcelona
M asson Editores Dakota 383, Colonia Ñapóles, 03810 Mexico DF
Table des matières

In tro d u ctio n ................................................................................................ IX

Chapitre 1 ; Systèmes c o u p lé s ...........................................................

1. Un système couplé réversible.......................................................


1.1. Position du p ro b lè m e ............................................................. 1
1.2. Problème homogène ( I ) ......................................................... 3
1.3. Solution faible de Téquation d 'é ta t..................................... 6
1.4. Problème homogène (II). Estimations supplémentaires . 8
1.5. Contrôlabilité e x a c te ............................................................... 14
1.6. Découplage................................................................................ 17

2. Contrôlabilité exacte partielle. Système couplé réversible.... 19


2.1. Position du p ro b lè m e............................................................. 19
2.2. Méthode R.H.U.M...................................................................... 23
2.3. Estimation a p rio ri.................................................................... 25
2.4. Contrôlabilité exacte p artielle............................................... 30
2.5. Découplage................................................................................ 31

3. Système couplé irréversible. Contrôlabilité exacte partielle . 32


3.1. Un modèle de thermo-élasticité. Position du problème. 32
3.2. Structure de la méthode R.H.U.M........................................ 36
3.3. Analyse du problème homogène ad jo in t........................... 38
3.4. Analyse du problème non hom ogène................................. 40
3.5. Estimation a p rio ri.................................................................... 42
3.6. Application de R.H.U.M........................................................... 47
3.7. Découplage................................................................................ 48
3.8. Contrôlabilité e x a c te ............................................................... 50

4. Pénalisation........................................................................................ 52
4.1. Orientation.................................................................................. 52
4.2. Problème pénalisé.................................................................... 52
4.3. Système d'optimalité et R.H.U.M......................................... 57

5. Problèmes ouverts............................................................................ 60

Chapitre 2 : Contrôlabilité exacte et pénalisation....................... 62

1. Un exemple hyperbolique ............................................................ 62


1.1. Position du p ro b lè m e .............................................................. 62
1.2. Problème homogène associé ............................................... 63
1.3. Résolution de l'équation d'état.............................................. 67
1.4. Estimations a p rio ri.................................................................. 68
VI TABLE DES MATIÈRES

1.5. Contrôlabilité exacte. Application de H.U.M....................................... 70


1.6. Passage à la linnite lorsque e -► 0 ........................................................ 72
1.7. Orientation................................................................................................... 82

2. Méthode de d ualité........................................................................................... 82
2.1. Principe de la méthode............................................................................ 82
2.2. Passage à la limite.................................................................................... 84

3. Pénalisation d'un domaine.............................................................................. 87


3.1. Position du p ro b lèm e.............................................................................. 87
3.2. Problème hom ogène................................................................................ .89
3.3. Problème non homogène........................................................................ 90
3.4. Estimations a priori supplémentaires .................................................. 92
3.5. Application de H.U.M................................................................................ 94
3.6. Passage à la limite.................................................................................... 95

4. Problèmes ouverts............................................................................................. 100

Chapitre 3 : C ontrôlabilité exacte e t perturbations singulières ................. 106

1. Orientation........................................................................................................... 106

2. Action du type Dirichlet.................................................................................. 106


2.1. Position du problème. Résultats principaux ...................................... 106
2.2. Problème hom ogène................................................................................ 109
2.3. Contrôlabilité exacte du problème perturbé...................................... 113
2.4. Passage à la limite en e (l) .................................................................... 117
2.5. Une propriété de perturbationsingulière.............................................. 119
2.6. Passage à la limite en e ( l l) .................................................................... 122

3. Action de type Dirichlet. Méthode de dualité.............................................. 125


3.1. Orientation........................ 125
3.2. Passage à la limite.................................................................................... 127

4. Action m ix te ....................................................................................................... 131


4.1. Orientation................................................................................................... 131
4.2. Énoncé des résultats principaux............................................................ 131
4.3. Problème hom ogène................................................................................ 134
4.4. Principe d'application de H.U.M............................................................. 141
4.5. Passage à la limite..................................................................................... 144

5. Problèmes ouverts............................................................................................. 149

Chapitre 4 : Perturbations des m odes d'action sur les systèmes............. 154

1. Orientation............................................................................................ 154

2. Opérateur des ondes. Action deNeumann-Dirichlet.................................. 155


2.1. Position du p ro blèm e.............................................................................. 155
2.2. Problème hom ogène.......................................... 156
2.3. Application de H.U.M................................................................................ 161
2.4. Passage à la limite.................................................................................... 164
TABLE DES MATIÈRES VII

3. Problèmes ouverts........................................................................................... 171

Chapitre 5 : Perturbations des d om aines .......................................................... 173

1. Domaines perforés. Conditions de N eum ann............................................ 173


1.1. N otations..................................................................................................... 173
1.2. Orientation................................................................................................... 174
1.3. Position du p ro blèm e.............................................................................. 174
1.4. Le système d'optimalité de H.U.M........................................................ 175
1.5. Développements asymptotiques............................................................ 177
1.6. Problème homogénéisé de contrôlabilité e x a c te ............................ 183

2. Domaines perforés. Conditions de D irichlet.............................................. 185


2.1. Position du problème ............................................................................... 185
2.2. Développements asymptotiques............................................................ 186
2.3. Problème homogénéisé de contrôlabilité e x a c te ............................ 189

3. Domaines minces............................................................................................... 193


3.1. Position du problème .............................................................................. 193
3.2. Contrôlabilité e x a c te ................................................................................. 195
3.3. Passage à la limite..................................................................................... 200

4. Problèmes ouverts............................................................................................. 205

Chapitre 6 : H om ogénéisation ............................................................................... 207

1. Contrôle frontière............................................................................................... 207


1.1. Coefficients variables ............................................................................... 207
1.2. Normes avec p o id s ................................................................................... 209
1.3. Perturbations des coefficients................................................................ 212
1.4. Coefficients très rapidement oscillants. Homogénéisation ........... 215

2. Contrôle distribué............................................................................................... 227


2.1. Position du problème et énoncé du résultat principal................... 227
2.2. Estimation a priori (I) ............................................................................... 230
2.3. Estimation a priori (II)............................................................................... 232
2.4. Démonstrationdu résultat principal ...................................................... 233

3. Problèmes ouverts............................................................................................. 236

Chapitre 7 : Systèmes à m é m o ire ...................................................................... 238

1. Un exem ple......................................................................................................... 238


1.1. Position du problème ............................................................................... 238
1.2. Estimation a priori pour le problème hom ogène............................. 239
1.3. Application de R.H.U.M....................................................................... 251

2. Problèmes ouverts............................................................................................. 258

Bibliographie................................................................................................................. 267

Index............................................................................................................................... 273
Introduction

1. Dans le T'volum e de ces notes, nous avons étudié la contrôlabilité exacte


des systèmes distribués. La méthode H.U.M. (Hilbert Uniqueness Method)
introduite à cet effet, a permis de donner de très nombreux cas où il y a
contrôlabilité exacte — l'action sur le système s'exerçant par la frontière ou
de manière interne « locale ».
En outre, lorsqu'il y a contrôlabilité exacte, il résulte de H.U.M. qu'il y
a contrôlabilité exacte dans une variété infinie d'espaces fonctionnels dif­
férents — et, dans chaque cas, H.U.M. fournit le c o n trô le o p tim a l (i.e. qui
minimise une norme donnée).
Deux questions, tout à fait générales, et tout à fait importantes pour les
applications sont alors les suivantes : lo rsq u e le systè m e e s t so um is à des
p e rtu rb a tio n s
(i) p e u t-o n c o n trô le r e x a c te m e n t à un in s ta n t T in d é p e n d a n t des
p e rtu rb a tio n s ?
(ii) le co n trô le o p tim a l c o rre s p o n d a n t dépend-H c o n tin û m e n t des p e r­
tu rb a tio n s in te rve n a n ts dans le systèm e ?

2. Nous entreprenons ici l'étude de ces questions, amorcée dans J.-L. Lions
[ 2].
Naturellement, les réponses vont dépendre de la nature des perturba­
tions. On examine donc les diverses « perturbations » qui peuvent affecter
un système distribué, en excluant, pour l'instant, dans ce volume, deux
situations importantes (non encore abordées) :
(i) les cas des sytèmes sto ch a stiq u e s:
(ii) les cas des systèmes n o n e n tiè re m e n t connus. □
On commence par les systè m e s couplés. Beaucoup de systèmes ren­
contrés dans la physique ou la mécanique sont « faiblement » couplés —
donnant à la limite des systèmes découplés. Un exem ple est fourni par les
équations de la thermo-élasticité. Ce système est intéressant du point de vue
de la contrôlabilité exacte, car il comporte une partie h y p e rb o liq u e et une
autre partie parabolique. On a vu dans le Vol. 1 que, du point de vue de la
contrôlabilité exacte, le comportement des systèmes hyperboliques et
paraboliques était entièrement différent. Cela conduit à introduire, au
Chap. 1, une variante de H.U.M., la méthode R.H.U.M. pour Reverse (or
Reachability) H.U.M.
INTRODUCTION

On introduit, avec Narukawa [1], la notion de Contrôlabilité Exacte


P artielle On montre alors que, en effet, le contrôle opt/ma/donnant
C.E.P. d é p e n d c o n tin û m e n t du paramètre de couplage. □
Une variante du couplage des systèmes intervient par le biais de la
p énaiisation. C'est, par exemple, le cas étudié dans J. Lagnese et J .-L Lions
f11, du modèle de M indlin -T imoshenko en théorie des plaques qui donne à
1
la limite le modèle de Kirchoff. S\ K = - désigne le paramètre intervenant
e
dans la pénalisation, la question est toujours la même : peut-on trouver un
temps T in d é p e n d a n t de e pour lequel on ait contrôlabilité exacte et le
co n trô le o p tim a l d é p e n d -il a lo rs c o n tin û m e n t rfe e ? La deuxième partie de
la question est sensiblement plus difficile que la première partie. Ainsi dans
le cas évoqué ci-dessus étudié dans J. Lagnese et ГА., la réponse est positive
à la première question, la deuxième question étant ouverte. On aborde ces
questions dans le Chapitre 2 pour des exemples « simples » aux n° 1 et 2. On
étudie ensuite au n° 3 du Chapitre 2 le cas où il y a « p é n a lis a tio n d u
domaine », i.e. où l'on a un système dont les coefficients sont « très grands »
sur une p a rtie du domaine. □
Une situation classique et fondamentale de perturbations est celle des
p e rtu rb a tio n s singulières.
Par exemple, on considère au Chapitre 3, les modèles gouvernés par
l'équation d'état

( 1) ^ -(- е Д \ — Ay = 0 dans Й x (0 , T)

On agit sur (1) p a r des a ctio n s s u r to u t (ou partie) du bord.


On peut vérifier, dans les cas étudiés au Chapitre 3, qu'il existe un
temps T in d é p e n d a n t de e, pour lequel on a contrôlabilité exacte.
En revanche, U n 'y a p a s c o n tin u ité des c o n trô le s optim aux.
Par exemple, supposons que l'on ait les conditions
(2) y = 0 sur le bord dCl x (0 ,T )

(3) ^ = V sur X (0 , T) = Z
dv
(il suffit en fait de prendre v à support dans un sous-ensemble convenable
de Z).
On part de
(4) y ( x , 0) = y» (x), ( x , 0) = y’ (x) dans П
¿71
et Гоп veut arriver à
(5) y ( x , T ) = | ^ ( x , T ) = 0 dans П

avec

v^ dS minimum.
i
INTRODUCTION XI

S o it Vg le contrôle o ptim al réalisant cela. Il existe ! Alors Vg ne converge


pas m ais c'est ]/eVg qui converge. Et plus précisém ent -- i/eVg converge, dans
( I ) , vers le co n trô le o p tim a l qui conduit la solution y de

(6) Ay = 0,
dt^
(7) y = V sur Z
de (4) à (5).
Nous avons observé ce phénomène dans J.-L. Lions [7] dont nous
reproduisons la démonstration.
Un autre exemple, donnant lieu à un phénomène de ce type, est donné
à la fin du Chapitre 3. □
On peut avoir également des perturbations dans la manière dont on
agit sur le système — par exemple par des conditions aux limites différen­
tes — cela est brièvement examiné au Chapitre 4. On peut également agir
sur des régions différentes de Q (cas des co n trô le s internes). Le contrôle
optimal dépend-il « continûment » de la région sur laquelle on agit ? Ces
questions sont examinées dans des travaux séparés de A. Haraux [1], [2],
[3] et de E. Z uazua [1], [2]. □
On peut ensuite examiner les cas des p e rtu rb a tio n s de dom aines. Cela
peut être le cas des d om ain es p e rfo ré s — et, particulièrement, les domaines
perforés de « petits trous » arrangés de manière périodique —. Dans le cas
sans contrôle, on sait (en général), comment passer à la limite. C'est la
théorie de l'h o m o g é n é isa tio n . Quelle est la situation pour la contrôlabilité
exacte ? Nous donnons au Chapitre 5, des exemples simples. Une théorie
plus complète et plus élaborée sera donnée dans D. Cioranescu [1],
D. Cioranescu et P. D onato [1], D. Cioranescu et J. Saint J ean Paulin [1].
Une autre situation importante est celle des domaines qui « d é g én é ­
ra n t — par exemple les plaques « minces » donnant, à partir des équations
tridimensionnelles de l'élasticité, les équations des plaques — On renvoie à
P.G. CiARLET [1] pour cela. Qu'en est-il pour la contrôlabilité exacte ? Cette
question semble, techniquement, fort compliquée. Un cas très particulier
est donné au Chapitre 5. □
Restent les p e rtu rb a tio n s dans les c o e fficie n ts . Un exemple particuliè­
rement significatif étant celui des coefficients très rapidement oscillants
— conduisant à la théorie de l'homogénéisation —. Il y a, sous des
conditions très générales, la possibilité de contrôler exactement ces
systèmes en un temps fixé (indépendants de la fréquence de l'oscillation).
Mais le contrôle optimal dépend-il continûment de la fréquence ? Il est
probable que cela est vrai dans des topologies faibles correspondant à des
n orm es d ép e n d a n t e lle s-m êm e s de la fréquence. Cela a été abordé dans
J.-L. Lions [2]. Cette question... continue à être abordée au Chapitre 6.
De très nombreux, et intéressants, et difficiles problèmes restent à
résoudre dans ces directions. □
On examine enfin, au Chapitre 7, une question un peu différente, mais
relative aussi à des systèmes perturbés : les matériaux à m ém oire et leur
XII INTRODUCTION

contrôlabilité exacte. On renvoie aux travaux de G. Leugering [1], [2], [3]


pour de nombreux résultats dans ces directions. □
3. Bien entendu, une autre classe de problèmes peut aussi être considérée
sous l'angle des perturbations ; l'approximation numérique des problèmes
de contrôlabilité exacte. Les travaux sur ce sujet sont en cours (cf.
R. G lowinski, C. Lin et l'A. [1]).
4. Ces notes utilisent un certain nombre de techniques de la théorie du
contrôle et de la théorie des équations aux dérivées partielles :
(1) La méthode H.U.M., exposée au Vol. 1, dont l'essentiel des
Chapitres 1, 3 et 4 est supposé connu; la variante R.H.U.M. de H.U.M.
exposée au Chapitre 1 de ce volume;
(2) Quelques techniques de perturbations singulières, notamment au
Chapitre 3 (elles sont très peu utilisées ailleurs dans ce volume);
3) Quelques techniques d'homogénéisation, notamment aux Chapi­
tres 5 et 6;
(4) Un peu de technique de dualité (mais très peu; on peut se
contenter d'admettre que les méthodes utilisées en quelques points
correspondent effectivement à la dualité au sens de Fenchel-R ockafellar);
(5) Des résultats d ’unicité pour les équations aux dérivées partielles.
5. Comme on a déjà indiqué au Volume 1, la méthode H.U.M. (ou R.H.U.M.)
n'est pas la seule donnant des résultats de contrôlabilité exacte ! Cf.
notamment les méthodes exposées dans D. Russel [1]. Mais la méthode
H.U.M. semble être celle qui se prête le mieux à l'obtention d'estimations
sur le contrôle optim al obtenu — et donc elle se prête bien à l'étude du
comportement de ce contrôle en présence de perturbations —. C'est
(probablement) ce qui explique qu'il n'y avait jusqu'ici que peu de résultats
dans ces directions.
Cela ne signifie nullement que, dans ces directions, tout soit résolu... I
Chaque Chapitre se termine par d'assez nombreux problèmes ouverts !
6. Ces notes correspondent au cours fait au Collège de France en 1987/88,
à la conférence J. V on N eumann de juin 1986, au SIAM, et à diverses
conférences faites notamment à des congrès IFIP et IFAC.
7. On peut étudier, de manière systématique, les problèmes de stabilisation
des systèmes à partir de la contrôlabilité exacte. Cela a été exposé dans
J.-L. Lions [2]. Cela sera repris dans le Volume 3 de ces notes.
8. La théorie présentée ici est linéaire. Une intéressante variante de la
méthode H.U.M. donnant des résultats non linéaires est due à E. Z uazua [4].

Le plan est le suivant :


Chapitre 1 : S ystèmes couplés
1. Un système couplé réversible
2. Contrôlabilité exacte partielle. Système couplé réversible
3. Système couplé irréversible. Contrôlabilité exacte partielle
4. Pénalisation
5. Problèmes ouverts
INTRODUCTION XIII

C hapitre 2 : Contrôlabilité exacte et pénalisation


1. Un exemple hyperbolique
2. Méthode de dualité
3. Pénalisation d'un domaine
4. Problèmes ouverts
C hapitre 3 : Contrôlabilité exacte et perturbations singulières
1. Orientation
2. Action du type Dirichlet
3. Action du type Dirichlet. Méthode de dualité
4. Action mixte
5. Problèmes ouverts
C hapitre 4 : Perturbations des modes d 'action sur les systèmes
1. Orientation
2. Opérateur des ondes. Action de Neumann-Dirichlet
3. Problèmes ouverts
C hapitre 5 : Perturbations des domaines
1. Domaines perforés. Conditions de Neumann
2. Domaines perforés. Conditions de Dirichlet
3. Domaines minces
4. Problèmes ouverts
C hapitre 6 : H omogénéisation
1. Contrôle frontière
2. Contrôle distribué
3. Problèmes ouverts
C hapitre 7 : S ystèmes à mémoire
1. Un exemple
2. Problèmes ouverts
B ib lio g ra p h ie

J e rem ercie vive m e n t M " ^ D emars e t Theis p o u r l'e x c e lle n t tra v a il


a c c o m p li p o u r la fra p p e de ce livre.
Chapitre 1

Systèmes couplés

1. UN SYSTEME COUPLE REVERSIBLE


1.1. Position du problème
On se place dans un ouvert Îi x ]0,T[ ; Q est un ouvert borné de ÜR^
de frontière F supposée régulière.
On se donne

( 1 . 1) B (resp. C) opérateur différentiel dans fi


d*ordre 1 (resp. 2) à coefficients réguliers.

L'état y = iyy,y^] , y^ = y^(x,t), X e £î , t e ]0,T[

est donné par la résolution de l'équation d'état suivante

y'i - H-aBy^ = 0 ,
( 1 . 2)
y” + A y« +aCy, = 0 ,

où a est un paramètre réel destiné à tendre vers 0 . Comme aucune hypo­


thèse de positivité n'est faite sur B ou C, en supposant que ex ^ 0, on ne
restreint pas la généralité.
Les conditions initiales sont

1
(i.3) y^(0) = y^ , yj^(O) = y^ , i=l,2

où les y^, yj^ sont donnes dans des espaces "convenables" (qui seront pré-
ciscs dans la suite).

On peut agir sur le système par des actions sur la frontière 2= F x ]0,T[,
ou sur une partie Z , Plus précisément on dispose de deux fonctions
contrôle v^ :
2 SYSTÈMES COUPLÉS

( l .A ) V, sur Z
1 O
0 sur Z\Z

(1.5) = 0 sur Z
V« sur Z
!Z 2 2 O
3v
0 sur Z\Z

Le problème de la Contrôlabilité Exacte est le suivant (exactement comme


dans le Vol. 1) ;

On se donne T > 0 (assez grand). On cherche et tels


( 1 . 6) que si est la solution de (1.2),,..,(1.5), alors
y^CT) = y!^(T) = 0 , i=l,2. □

Ceci, comme on va le voir, entre dans les méthodes du Vol. 1. On va


trouver des contrôles

^ la *^ 2 a ^ ^ ^^o^’ ^o »

tels que (1.6) ait lieu, les v^^ étant optimaux au sens ;
2 . 2^
{v^.^} minimise J (v,+v^)dZ
ia 1 r

parmi tous les contrôles v. qui donnent lieu à (1.6). □

Notre but est d ’étudier le comportement de lorsque a 0 et de


montrer que les v^^ convergent (dans L^(Z^) faible) vers les contrôles
v^ donnés par H.U.M. pour chacun des systèmes

(1.8) y” - Ay^ = 0
et
(1.9) y'^ - = 0

étudiés aux Chap. 1 et 4 du Vol. 1


UN SYSTÈME COUPLÉ RÉVERSIBLE

Pour résoudre les questions ci-dessus, il faut commencer par montrer


que, dans des espaces fonctionnels convenables, le problème (1.2),...,(1.5)
est h'Len posé. C*est l'objet du § 1.2 qui suit.

1.2. Problème homogène (I)


On va définir la solution de (1.2),...,(1.5) par la méthode de transpo­
sition. On doit donc commencer par étudier le problème adjoint

( 1 . 10)
‘*’*1 “ ^‘*’1 * “ ^*‘*’2 ° °»
(|>2 + + oB*())j^ = 0

i(
(où X = adjoint de X), avec les conditions initiales

(1 .1 1 ) (|)^(0) = (|.° , (|)^(0) = <|)J ,

et les conditions aux limites homogènes

Ho
(1.12) <(.j = 0 , 4>2 = 3^ = 0 sur £ . □

Remarque 1.1.
A vrai dire on aura besoin de systèmes du type (1.10) dans le sens rétrogra­
de ; mais le système est réversible : on peut changer t en T-t. □

Energie ;
On introduit les notations suivantes

E^(t) = i(|<t>|(t)|^ +lV<|,^(t)|2)

E 2 (t) = •|•(|(|>¿(t)l^ +|A <^ 2(t)l2)

(où = I f^dx)
fi
E(t) = Ej(t) + E2(t),

Q(')>P<I>2) = (C*<l-2(t),<l‘i(t)) + (B*.j.^(t),<t>’(t))


4 SYSTÈMES COUPLÉS

= E^(0) + E^CO) = Eq ^ + Eq 2> <i'° e h J(îî) , (|>° e nj(fi) ,

<|)|,(|)2 e L ^ (iî).

Multipliant (1.10) par (()* et î|>2» vient

(1.13) + a R(<|), ,(|),(t)) = 0 .


dt ^ ^

Mais comme C* (resp. B*) est d*ordre 2 (resp. 1), on a ;

(1.14) lR(<|)p(I>2)| S C[|A<|.2(t)||(|.J(i:)| + |V(|>^(t) ||((>^(t) |]

1 2
si <|>j^(t) € Hq CÎÎ), (f)2 (t) € 1Iq (Q), les C désignant des constantes diverses
(indépendantes de a). Donc

(1.15) |R(<i)^,<|)2)| S C E(t) .

On déduit de (1.13) que

(1.16) E(t) + a R((|)^,c()2)da =

Donc, utilisant (1.15)

ft
(1.17) E(t) < E^ + c a J E(a)da .
0
On en déduit par les procédés standard des équations variationnelles que
le problème (1.10), (1.11), (1.12) ad/net une solution unique^ telle que

(1.18) (j)j € C ( C 0 , T ] ; Hq ( î î ) ) , 4.2 e C ( [ 0 , T ] ; ll2 (iî),

{(¡)J,4.p e C ( [ 0 , T ] ; L^(i1) x L ^(£î)) . □

Remarque 1.2.
Bien entendu la solution{c[)j^ ,(¡>2) dépend en fait de a ;

(1.19) {<t.^,4.2} =
UN SYSTÈME COUPLÉ RÉVERSIBLE

On obtient des estimations -indépendantes de o. -, on en déduit que lorsque


a 0,

ф| dans
^la h
( 1 . 20 )
dans
*2a-" h

2a^
( 1. 21)
faible étoile,

où { ф р Ф 2} est solution du système découplé :

(1.22) ф-j' -Дф^ = 0, ф^(0) = ф°, ф{(0) = ф|, Ф^ = о sur Е

ф'^ + Д^ф^ = о, ф2 ( 0 ) = ф° , Ф2 <0 ) = Фг ’


(1.23)
о sur L
•^2 9v

Remarque 1.3.
Il résulte de (1.18), (1.20) que

(1.2A) {C*(()2 , demeure dans un borné de L (0,T;L^(ÎÎ) x L^(n)).

Alors si l*on considère l ’équation

- Аф^ = -a C Ф2

où Ф2 est supposée connue, on déduit des résultats du Vol. 1 que

r Эф 2 2 2
(1.25) J (^) dE . c(l.T)[ |1Ф°1| . |ф1к2(й)^

(où, encore une fois, c ne dépend pas de a).

De la même manière, on peut considérer


SYSTÈMES COUPLÉS

^'z ^ ‘^2 “ ® ‘*’1

OÙ (|)j^ est supposée connue. On déduit alors des résultats du Vol. 1, Chap. 4,
que

(1.26) ( (A<|) )^dE S c(l+T)C II <|)°|| ^, + ] □


K ^ IC(Î2) ^ L^(fi)

1.3. Solution_faible de 1*équation d*état


Considérons e L^0,T;L^№)), i*l,2, et considérons le système

)>'j| “ A(|)^ + a C (l)^ = ,


(1.27)
(>2 + A ((>2 +aB*<|)^ = dans ü x (0,T),

(1.28) c|)^(T) = = 0, i=l,2

avec les conditions (1.12).


On obtient, exactement comme au n® 1.2, 1*existence et 1*unicité de la
solution de (1.27), (1.28), (1.12). Ici encore “ ^^la*^2a^
pend de a et converge (au sens (1.20), (1.21) vers la solution du sys­
tème découplé correspondant.

Si l*on suppose que toutes les fonctions introduites sont régulières,


on obtient

j| ° j| C*<j>2)y^

iîx (0 ,X )

+ A^(|)2 + aB*(J), )y
i '^ 2

(où l'on écrit «t dxdt = 4>)

fix (0 ,T )

= -« l> i(ü ),y ° ) + (< i> i(0 ),y [)-(< |> ^ (0 ),y °) + (((,2 (0 ),y j) -

dq>i
9<l>, ,
f 3y,
3^ - ] Al>o Dv
UN SYSTÈME COUPLÉ RÉVERSIBLE

(où l'on écrit I 4> dE = | <^, et où (f,g) - | fg dx) ,


2: iî
On a dans le calcul précédent utilisé

J = j <l'2 Cy^ dx, ^2 ^ Vi 6 L ^ («).


fi fi
J B*((.j,y2dx ' I By^ dx, (|)^ e « ¿ (fi), y^ e L^(fi),
fi fi
On définit alors iyj^,y2Î = formule ;

|j * (yp^ilCO)) -
(1.29)

- (y2.<l>^(0)) + (y j,< l> 2 (0 )) - f a i" - I V 2 a <|.2 .


"o ^o
Cela est justifié dans les conditions suivantes ; On suppose que

(1.30) y° c L^(fi), y° e L^(fi), yj e «"^(fi), y^ e u"^(fi)

(1.31) Vj,V2 € L^(E^) X L^(E^).

Alors, comme la solution (1.27), (1.28), (1.12) a des proprié­


tés analogues à (1.18), (1.25), (1.26), la forme linéaire définie par
(1.29) sur l'espace des { f p f 2) e L^(0,T;L^(fi) x L^(fi)) est continue.
On a par conséquentJ existence et unicité de la solution fy]^Q^»y2ot^
(1.2),...,(1,5), dans 1*espace

(1.32) iyia>y2a^^ L” (0,T;L^(fi) x L^(fi)) . □

Remarque 1.^.
On a en fait davantage :

(1.33) tyja.yaa^^ C([0,T]; L^(fi) x L^fi)) . D


8 SYSTÈMES COUPLÉS

Remarque 1.5.
Lorsque a -► 0, on a

(1.34) ty i> y 2 ^ l “ (0,T;L^(î2) x L^(îî))


faible étoile,

où y^y2 solution du problème non homogène découplé correspondant. □

Pour 1*étude de la contrôlabilité exacte du système couplé, on a besoin


d'inégalités a priori supplémentaires. C ’est l ’objet du n® qui suit.

l.A. Problème homogène (II). Estimations supplémentaires


On introduit des multiplicateurs souvent utilisés dans le Vol. 1. On
rappelle les notations ; est donné quelconque dans ]R^ ; m(x) = x-x° ;
v(x) = normale à T dirigée vers l'extérieur de ü ;

r(x°) = {x|x c T , m(x)v(x) > O) ,

r^(x°) = r \r (x°), >:(x°) = r(x°) X ]0,T[ ,

i;*(x°) = r (x°) X ]Ü,T[ .

On multiplie (1.10) par m et m V îÎ;^ respectivement.


On pose :

(1.35) = ((tj. m V<i)^) + (>1.^, m V<t>2) |J

On obtient (cf. Vol. 1, Chap. 1 et Chap. 4)

(1.36) -
T 3 ^ ('^1 ^ ‘*'2 >
k
3<|), 2
j T - t l i <’ ♦ ! > ' • 11 ,)" -

(A<Î)2)^ + 2 (A<t.2)^ + a = 0
UN SYSTÈME COUPLÉ RÉVERSIBLE

(1.37) “ I ‘^*'*’2 ®*‘î’i "• '^‘<’2 •

On réécrit (1.36) sous la forme :

Xi
X + —2
+ |c<>i^+ - (V<|)p^ - (A().2)^] +

(1.38)
4 lV(l.jl^ + (A.^2)^ + |j(A<}.2 )" -

3<|), 2
_ ( JSY C ( ^ -)) + (Acî>2) ] + a Zj^ = 0.
J 2
‘-'•3v >

Mais on déduit de (1.10) en multipliant par ({)^ et d;i^ que

(<l'i,'l>l) + (4>2*'t>2)l5 " I l +


(1.39)

“i (C < 1 . 2 . + B <|>^.<1)2) = 0

On utilise (1.39) dans (1.38). On pose

(1.40) X = (<|)J,m 7<i.^ + ^ + (<(.’,m V <|.2 + ^ <(>2)1 J

(1.41) Z = C*<|.2(m V(|.j + <i>i) + B*4>i(m V4>2 * ^ <l>2^ ■

Alors, par définition de E(t), on obtient

rT
) ‘ E (t)d t + Il (A<1.2)^ - I C(g^)+9 (J) 2
(A<|.2)^]=
(1.42) E *(x ° )

3c|). 2 «
ni i-v /AJ
X - a Z + ^ [ (^ ) + (A<|.2) ]
2:(x°)

On déduit de (1.42) que

rT
(1.43, E ( t ) d t < | X| + a |Z| + I (^ ) + (A(|>,)^
0 i:(x°)
(R(x°) = max.mv , x e T(x°)).
10 SYSTÈMES COUPLÉS

On observe maintenant (cf. Vol. 1, Chap. 1) que

(1.44) |mV(|)^ + <l>J ^ R(x°) |V(i)J si e H q (îî) .

Par ailleurs,

(1 .4 5 ) |V(|>2 | i-J-|A < l> 2 l si < |)2 e hJ ( îî )

de sorte que, par utilisation de (1.44), (1.45), on a

(1 ,46) |mV<|. <(.1 S I si ((., e H ^ C iî) .

On en déduit que

|((f.'(t),m 7iJ)^(t) +~(|.^(t))| S R(x°) Ej^(t)

de sorte que

(1.47) |x | ^ R(x°)(E^(0) + E^(T)) + (E2(0) + E (T)).

Pour un peu simplifier les calculs, mais ceci n*est pas essentiel, on
majore brutalement le 2ème membre de (1.47) par

(1.48) |x| s raax(R(x°), -!^^^^Ve (0)+ E(T)).

Par ailleurs,

|z| < c |A<|.2| |V<t,J < C E(t)dt

de sorte que (1.43) donne

R(x°) 9<t>i 2
(1 .4 9 ) (1-Ca) J E ( t ) d t ^ |X| + ( 9^ ) ^ t (A<^2) ' .
0 i:(x°)
UN SYSTÈME COUPLÉ RÉVERSIBLE 11

On complète l'estimation (1.48).


Utilisant (1.17) pour t = T, et posant

R (x°) = max(R(x°), R(x°)),


Po

on déduit de (1.48) que

rT
(1.50) |x| S R^(x°)(2E^+ ca E(t)dt).
0
On déduit de (1.49), (1.50) (les c désignant des constantes diverses
dont on peut obtenir des estimations) que

(1-ca) E(t)dt < 2R^(x )E^+ J


(1.51)
8.1. 2
R(x
( 3^ ) -
M
i:(x°)

Mais on déduit de (1.16) que

fT ,T
j E(t)dt = T E^ - a J
0 O. 0
> T E^ - c ai I E(t)dt

(car |R(<|)j^,tl>2) I - c E(t)) donc

rT
(1.52) E(t)dt > E .
1+caT O
0

On déduit de (1.51), (1.52) que

On en déduit le
12 SYSTÈMES COUPLÉS

Théorème 1.1. On suppose que T est donné avec

(1.54) T > 2R * (x°) *.

Soit défini par

T-2R (x°)
(1.55) a ------ ----
O
cT(l+2R^(x“))

Four a £ a - e, c > 0, quetoonque, il existe une constante 3 “ 3(c) telle que

(1.56) J > 3 ,

f
J = [ ( ^ ) + (A^2>^] dE .
J . n
Z (x °)

Remarque 1.6.
Voici une autre démonstration du Théorème 1.1, qui est moins constructive
mais plus simple. Elle conduit à un résultat plus général, mais où on doït
prendre également a assez petit»

Soit un ensemble ayant la propriété de contrôle géométrique


(au sens de l ’Appendice de C. BARDOS, G. LEBEAU et J. RAUCH du Vol. 1).
Alors pour a assez petite on a :

f 9(1. 2 t
(1.57) J (-^) dE + J dE > c E
E E(x°)

La différence essentielle avec (1.56) est que l ’on prend dans (1.57)
les intégrales sur deux ensembles différents et Z(x°).
On pourra alors J dans le fiéorème 1.2, ci-dessous prendre

V, € et V« € L^(Z(x®)).
1 O Z
UN SYSTÈME COUPLÉ RÉVERSIBLE 13

Démonstration de (1,57)
Soit solution de (1.10), (1.11), (1.12).
On introduit , ¿¡2 = ^2a *

q -A q = - c* , q w = ç j ( 0 ) - 0, = 0 su r z,

2 * ^^2
+ A ^2 = “ B , ^2^^) ^2^^^ ^ ^2 ^ ° ^

On introduit ensuite (1>, = , par


1 'la ' ^2a

-A(|)^ = 0, (|>j(0) = (j)°, <|)’(0) = (|)j, <(>j = 0 sur r ,

^ 2 ^ - n 1 - 9$2
(|)'^ + (|)2 = 0, ((.^(O) = (|i°, (¡>¿(0) = (f)^, <|>2 = - ^ = 0 sur Z .

Alors

+ a , (J>2 = ((>2 + a Ç

Donc

3(|). 9(|)
3^11 2 " Il a ^ i l 2 Il 3^11 2
L^(Z ) L (Z ) L^(Z )
O O O

^^2*' 2 O ” 2 O ” ^ Il ^^2 II 2 o
L‘^(Z(x°)) ^ r(Z(x°)) ^ L^(Z(x°))

Mais on sait, par les inégalités directes, que

9ç,
Ig ^ ll 2 ^ c ||c (1) Il s (par (1.24)) S c .
L^(Z) L^(i)x(0,T))

(où les c désignent des constantes diverses indépendantes de a )


et que

^^ 2 !! 2 ~ ^ P ^ I q II 2 " ^ •
^ L^(Z) L^(fix(0,T))

Par ailleurs, on sait, d ’après le Volume 1, que dans les conditions du


Théorème 1.1, on a
14 SYSTÈMES COUPLÉS

1-3^ Il 2 ^ '^01^
L^(Z )
O

2 II L 2 (E(x
, y, o.s
))
^ ^Q2

d*oü le résultat pour a assez petit»

Remarque 1.7.
1/2
En fait ||A$2 II 2 “ ^ ^02 vraie pour T fixé > 0 quelconque
L (Z(x°))
(cf. Volume 1, Appendice 1), avec, bien sûr, une constante c qui dépend
de T. On a donc encore le Ihêorème 1»1 avec

T > 2R(x°)

On a alors le (nouveau) théorème d^unicité suivant : si {<|>j,<i)2 } est


solution de (1 .10), (1 .12) avec

3(()j
*0^ = 0 sur ayant la propriété de contrôle géométrique,
(1.58)
Acl)^ = 0 sur E(x°)

et T > 2R(x );

alors

0.

1.5. Contrôlabilité exacte


Théorème 1.2. On se place dans les conditions du Théorème 2.2. On suppose
que y°»y^ ^ont donnés avec (1.30). Alors il existe { v ^ ,V2) t L ^ ( E ( x ° ) ) x
L^(i(x°)) tel que V o n ait (1.6).
UN SYSTÈME COUPLÉ RÉVERSIBLE 15

Remarque 1«8.
On montre donc la contrôlabilité exacte seulement pour a assez petit,
Cf. Problème ouvert n® 1 à la fin. □

Remarque 1.9.
On va construire v^^,V2 par H.U.M. On obtient ainsi un couple “optimal"
{vj^^ ’ dont on étudie au n® suivant le comportement lorsque a 0. □

Démonstration du Théorème 1.2.


On part de solution de (1.10), (1.11), (1.12). On introduit ensuite
solution de

^1 " ^^1 ^ ^

+ h = 0,

I^^ÎT) =' i|)[(T) - 0 . i= l,2


9c|)^
(1.59) su r E (x °),
’" l = aV

0 su r

<l»2 = 0 su r ,

9«^2
A(|)j su r i:(x °),
W °

0 su r

La solution définie par transposition. On définit


ensuite

(1.60) AJ(|>°,<|)},<|>2,<Î>2)

On obtient ainsi - les formules d *intégrations par parties étant valables


par définition -
16 SYSTÈMES COUPLÉS

(1.61)
3<l>i 2
C (g ^ ) + (A.1>2) ] dZ .
2(x°)

On note maintenant que si l*on pose

d(J) 2
(1 .6 2 ) Il = ([ t(^ ) + d Z )^/^
F Ox
2:(x )

il résulte de (1.56), (1.57) que (1.62) est une norme et que 1 * espace
de Hilbert correspondant est

(1.63) F = H^(fi) X L^(fi) X Hq (î2) X L^(ii) .

Il résulte alors de (1.61) que

(1,64) est un isomorphisme de F sur f V

On résout alors l ’équation

O 1 O 1
(1.65) V ‘<>la>^la-‘*’2 a > V = M >-yî>y2>-y2^

qui admet une solution unique dans F. On a donc maintenant une solution
t|>l^,(|>^a^ unique du système (1.10), (1.11), (1.12) correspondant. Alors
si l'on choisit
9(|),
^ la
i:(x°).
la üV
( 1 . 66 )

= A(j)^ sur i;(x°)


2a ^2a

on obtient le résultat désiré (car * ip^) ,

Remarque 1.10.
On peut maintenant préciser la Remarque 1.9. Le contrôle
contrôle qui minimise
UN SYSTÈME COUPLÉ RÉVERSIBLE 17

(v^+
I(x°)

parmi tous les contrôles qui conduisent le système à l'état d'équilibre


à l'instant T. □

Remarque 1.11.
Comme on l*a vu plusieurs fois au cours du Vol. 1, à partir du moment
où l'on a un théorème d'unicité, on peut introduire une infinité de
normes conduisant à des résultats de contrôlabilité exacte. Aussi, à par­
tir de la Remarque 1.7 - et donc pour T "assez grand" et v "assez petit" -
on peut introduire

1/2
= (Il ^ 1 1 ^ + Il A<|.2ll ^ )
F(G j ,G2) G^ G2

G^(E(x )) = étant un espace de Hilbert sur Z(x°).

Nous n'entreprenons pas ici l'étude d'exemples différents du cas du texte


où G^ = L^(i;(x°)). 0

1.6. Découplage
On va démontrer le

Théorème 1.3. On se place dans les conditions du Ihéorème 1.1 et 1.2. Soit
{vj^^,v2^} le contrôle optimal donnant contrôlabilité exacte. Alors y lorsque
a -► 0, on a :

(1.67) V. V. dans L'"(Z(x°)) faible,


ia 1

où Vj^ (resp. V 2> (sst le contrôle qui par (1.4) (resp. (1.5)) amène don­
né par (1.8) (resp. y^ donné par(i^g)) à l^état d'équilibre à l'instant T,
et qui minimise v^ (resp. v^) dans l'ensemble des contrôles
U yP ) ^ :(x °)

admissibles (i.e. conduisant à l'état d'équilibre à l'instant T).


18 SYSTÈMES COUPLÉS

Remarque 1.12.
On a en fait convergence forte dans (1.67) •
En effet, prenant le produit scalaire des 2 membres de (1.65) par
Utilisant (1.61) on en d é d u i t que

^^la ^ 2
[(^) ^ (Ac^2^)']dZ

( t Oa ^ ^ ^a O Oa 1\1
^^l^r^l^l ^2*2" ^2*2^^^^ •
ü
Mais cette expression vaut

2
[<3^) + (A(J.2)^ ldi
E(x°)

d*où la convergence forte. □

Démonstration :
c'est désormais très simple. On prend le produit scalaire des 2 membres
de (1.65) avec •
On utilise (1.61), (1.56). On pose :

(1.68) 8^ . .1 4 1 ^ .

On en déduit que, lorsque a -»■ 0,

(1.69) ^ C, constante indépendante de a .

On en déduit que, après extraction éventuelle d'une sous-suite,


^^la**^2a^^^^l *^2^ au sens de (1.20), (1.21), où solution du
système découplé.

On voit ensuite que demeure dans un borné de L~(0,T;L^(Q) xL^(iî))


et que

(1.70) dans l” (0,T;L^(n) x L^(£î))


faible étoile.
UN SYSTÈME COUPLÉ RÉVERSIBLE 19

OÙ ^i>^2 solution du système découplé correspondant.


Comme

R(x°) / ^ /-AA ^2
a . 71)
S(x®)

est également bornée, on voit que l'on peut supposer que

3(|).
'la“ ^'*’20
(1.72)
convergent dans L^(Z(x°)) faible.

Le théorème en résulte, puisque l'on trouve pour les couples{(|)j^ ,


les systèmes correspondants à l'application séparée de H.U.M. □

Remarque 1.-13.
Tout ce qui précède est valable, avec les memes démonstrations, avec
un contrôle V, agissant sur ( Z^ ayant la propriété de contrôle
géométrique) et un contrôle v^ agissant sur Z(x°), cela dans un temps
T > 2R(x°). □

2. CONTROLABILITE EXACTE PARTIELLE. SYSTEME COUPLE REVERSIBLE


2.1. Position du problème
On considère le même système qu'au n® 1, i.e.

y” - Ay^ + aB y^ = 0,
( 2 . 1)

y'2 + + ac = 0,

ou
20 SYSTÈMES COUPLÉS

(2.2) B (resp. C) est d'ordre 1 (resp. 2).

On suppose que l'on peut agir uniquement sur le système y^. Plus précisé­
ment, on utilise 2:(x°) (avec les notations du n' 1), et on suppose que

(2.3) V sur Z(x°)

0 sur r\i:(x°)

Il n'y a pas d'action sur y^. Pour fixer les idées

3y2
(2.A) y^ = = 0 sur S .

On se donne

(2 .5 ) y^(0) = y°. y^(0) = y^. i= l,2 ,

et on suppose que

(2.6) y° e L^(iî), y| e H"^(£î), y^ e h "^($2) ,

(2.7) V € L^(Z:(x°)) .

On sait, d*après le n° 1, que ce problème admet une solution unique

(2.8) {y^.y^} = lyi„.y2„}

qui vérifie

(2.9) { y p y 2> e C([0,T] ; L^(£2) x L^(iî)),

Le problème de la Contrôlabilité Exacte Partielle (C.E.P.) est alors le


suivant :
CONTRÔLABILITÉ EXACTE PARTIELLE SYSTÈME COUPLÉ RÉVERSIBLE 21

Soit T > 0 donné. Soient y?,yj donnés quelconques avec (2.6),


2 O ^ ^
( 2 . 10 ) it*ouver V € L (Z(x )) tel que
y^(T) - y|(T) = 0 . □

Remarque 2,1»
Il y a Contrôlabilité Exacte Fartietle en ce sens que l ’on n'impose
aucune condition sur y^{T), y^iT). □

Remarque 2.2.
On peut obtenir des résultats voisins de ceux qui suivent pour le problème
analogue à (2,10) où l'on intervertit les rôles de et de y 2 « □

Remarque 2,3,
Il s'agit d'une variante de la Contrôlabilité élargie que nous avons in­
troduite au Vol. 1, Chapitre 7. □

Remarque 2,4, Transformation du problème


Soit solution de

ç” -Aç^ +a B ^2 * 0.
( 2. 11 )
^2 C = 0

avec

( 2 . 12) Ç^io) = y ° , Ç^(0) = y ^ , i=l,2,

(2.13)

Alors

Ç^(T) € L^(£î), Ç{(T) e ir^(iî),


(2.14)
^2(1) e ($2), Ç’ (T) e h "^ £ 2 ).
22 SYSTÈMES COUPLÉS

Si l*on pose

(2.15) = yj - Ci, i=1.2

on voit que

y'i “ + aB = 0,
(2.16)
.2^
ÿ” + A + a C = 0^

(2.17) y.(0) = y]^(0) = 0, i=l,2

(2.18) = V sur Z(x ), y^ = = 0 sur Z

0 sur ^^(x ).

On veut maintenant trouver v e L^(Z(x°)) tel que

(2.19) ÿ^(T) » - Ç^(T), y'(T) - -

Revenant aux notations Îy^>y2^ > voit que le problème C.E.P. est
équivalent au suivant ; on considère te système (2.1),...,(2.5) avec

y° = = 0. i = l , 2 .

On se donne T > 0, et on se donne

(2,20) z°,z^ £ L^(i2) X h" ^ (JÎ) .

On cherche v dans L^(Z(x°)) tel que

(2.21) y^(T) = z°, yj(T) = z^ .

C'est sous cette forme que nous allons résoudre le problème. □


CONTRÔLABILITÉ EXACTE PARTIELLE SYSTÈME COUPLÉ RÉVERSIBLE 23

Remarque 2,5.
Si l*on considère le cas a = 0, on obtient un problème de contrôlabilité
exacte pour y^,. Aucun contrôle, ni aucune contrainte, ne sont exercées
sur y 2 • Ü

2.2. Méthode_R^H^U^M^
La méthode R.H.U.M. (Reverse or Reachability liilbert Uniqueness Method)
est générale pour les problèmes posés sous la forme (2.21) (et elle est
indispensable y comme on le verra dans la suite, pour les systèmes irréver­
sibles), La terminologie est expliquée par la méthode. On part, en effet,
du problème rétrograde

- A((.j + aC (¡>2 = 0,
(2.22) 9
+ A <l>2 ^I- aB*(|)j^ = 0
^2

(T) = -|>1 , <i>i(T) = «t»!.


(2.23)
(T) = 0 . <l>^(T) = 0,
<^2

avec

^2
(2.2A) * 0, (¡>2 = = 0 sur Z .

Le problème admet une solution unique. Si

(2.25) <|)° e H q ÎÎJ), (|)J c L^(î2)

alors vérifie (1.18).

On considère ensuite les équations

- A + aB i|»2 “ 0,
(2.26)
ip'2 + + aC = 0,
24 SYSTÈMES COUPLÉS

(2.27) il>^(0) = ij;^(0) = 0, i=l,2,

9(()^
sur E(x ),
^ =
sur L^Cx ),
(2.28)

'*'2 ■ 3 ^ = ° ^

Ce problème admet une solution unique ; on vérifie cela exactement comme


au n® 1 ; on a simplement inversé le sens du temps.

On définit alors

(2.29) UÎ(|>°,(t.J} = ti|>i(T),-)|)^(T)}

Remarque 2.6.

Bien sur, les solutions i<|)j,<t'2 } = ^‘*’la’‘^2a^ ’ “ ^'*'la’'^2a^


dépendent de a. Donc l ’opérateur introduit en (2.29) dépend de a :

(2.30) y = . □

L ’opérateur y ainsi défini vérifie

(2.31) V € 9S(Hq (S2) X L^(£l) ; L^(i2) x H~^(i2)).

Il a été construit de manière que l'identité suivante ait lieu :

1 1 f 9<
O«l?>.
, 2
(2 .32) <!>[}> = (g^-) .
^_ r\
S(x°)
La méthode R.U.U.M. consiste à montrer à partir de là que y est un iso­
morphisme. On résout alors l ’équation

(2.33) <!>{„} “ {z^-z°}.


CONTRÔLABILITÉ EXACTE PARTIELLE SYSTÈME COUPLÉ RÉVERSIBLE 25

On en déduit alors (on a fait exactement ce qu'il fallait pour cela) que

9(|>,
(2.34) ^ y / 0\
''a “ ■ 3v sur ¿(x ),

= solution de (2.22), (2.23), (2.24) pour ,

résout le problème. □

Remarque 2.7.
R.l
La méthode R.H.U.M. donne te contrôle v
qui, parmi 1^ensemble des
C(
contrôles V admissibles, i.e. conduisant à (2.21), minimise


E(x°)

Tout revient donc à montrer que pour T assez grand et pour a assez
petit y est un isomorphisme* C*est 1* objet du n® suivant, □

2.3. Estimation a priori


Il s*agit donc d'estimer | (-^^) et plus précisément, de montrer

le

Lemme 2.1. Pour T assez grande et pour a assez petit, il existe une
constante 3 > 0 telle que

(2.35) J (^ )
2(x°)

(2.36) = i[|<|.J|2+ |V<|,°|2]

Remarque 2.8.
Les constantes vont être précisées au cours de la démonstration. □
26 SYSTÈMES COUPLÉS

Démonstration
On peut inverser le sens du temps, pour la commodité des calculs.
On considère donc le système (2.22) avec

(2.37) ((.^(0) = (j)°, <|)|(0) = <!.} ,

(2.38) (|i2(0) = <i)2(0) = 0

et les conditions (2.2A).


On utilise les notations introduites au n® 1.2. On a, en multipliant
la 1ère équation (2.22) par mV(|)j :

(2.39)
♦ f II -Î II "»i)" *11(’•»i)" -| f<-^: ) +

“ Il C mV(|)^ = 0.

Mais

(2.40) Il Il + «Il C*<|)2<l'i ' 0.

On déduit de (2.39), (2.AO) que, en posant

(2.41) (<|)i,mV<()^ + ^ <|.pj = X

l'on a

+ a ||c*(|.2(mV(|)^ + ^ 'f’P 1^ +
(2.42)

J ' °-
Posant

(2.43) = Il C X W ,
♦^2' ^ 1
+ ^2 (|),)
^1

on déduit de (2.A2) que


CONTRÔLABILITÉ EXACTE PARTIELLE SYSTÈME COUPLÉ RÉVERSIBLE 27

fT
(2.44) J Ej < Jj + lx| + a|z|
0

3((., 2
(2.45) (g^) .
^_ nk
l{y°)
Mais

(2.46) |X| < R(x °)(Eq ^+ E^(T))

fT
(2.47) |Z| < c, E dt

OÙ les vont désigner des constantes diverses, indépendantes de a


On a ;

dE
(2.48) + a(C*(|)2(t),(l)j(t)) = 0

dE^
(2.49) ^ + a(B (|)j^(t),(|)*(t)) = 0.

Donc

(2.50) E^(t) = Eqj^ - a (C c|)2(a),(()|(a))da


‘'o

et par conséquent;

(2.51) E^(T) < Eq ^ + C2 a E(t)dt.


0
On déduit alors de (2.44), (2.46), (2.47) et (2.57) que

rT rT
(2.52) I Ej < + 2R(x °)Eq ^ + (Cj+ R(x°))a I E
0 0
Mais grâce au fait que E^(0) = 0 , on a

rT
(2.53) E^(t) = - a (B il>^(a) ,(p^(a)) do
28 SYSTÈMES COUPLÉS

(2.54) E^(t) ^ c. a E(a)da

d *où

rT
(2.55) [ E^ < c^a T I (E,+ E^)da
“2 - “3“ ‘ Jq ^’^1' -^2'
*'o

Donc

rT c .a T rT
(2.56) E. < ----- E.
Jo ^ l-C3aT JQ ^

en supposant que

(2.57) C3 aT < 1 .

Par conséquent,

fT
fi 1
J E dt < --- E
•*0 l-c,aT ■'0

et (2.52) donne alors

fT a(Cj^+C2R(x )) fT
(2.58)
l “ "i + 2R(x ^)Eq ^ +
l-c^aT

Mais (2.50) donne

E^(t) > a I E(o)da

donc

dt > T E q j ^ - C2aT I E dt ^
h 1'
c^aT rT
^ T Ey^ - ------ I E,dt
i
0
V
donc
CONTRÔLABILITÉ EXACTE PARTIELLE SYSTÈME COUPLÉ RÉVERSIBLE 29

c«aT
(2.59) (1+ — ---- ) E. > T E..
1-c^aT

On pose alors

c^aT -1 a(c^+C2R(x ) )
(2.60) - (1+ -) (1- -)T .
1-c^aT 1-c^aT

On déduit de (2.58), (2.59) que

(2.61) (Q^ - 2R(x ^))Eqj < .

On a

T lorsque a 0.

Par conséquent, si l ’on se donne T avec

(2.62) T > 2R(x°)

on peut trouver tel que, si a <a^, on ait (2.35) avec une constante 3
indépendante de a . □

Remarque 2.9. Deuxième démonstration du Lemme 2.1.


Reprenons le système (2.22) avec (2.37) et (2.38). On va suivre la même
démarche que dans la Remarque 1.6. On introduit et
par :

^ï-
AÇj = - C* (|>2 (<l>2 = <f)_ )
(2.63)
Çj(0) = Ç{(0) = 0, 0 sur Z
^1 =

et

A" = 0,
<^1 -
(2.64)
$i(û) = <l>°, $j(0) = <^1 . (f)j^ = 0 sur Z
30 SYSTÈMES COUPLÉS

Alors

(>1 “ «f»! + oiÇj .

Soit

Z * ensemble ayant la propriété de contrôle géométrique


(au sens de l'Appendice de C. BÂRDOS, G. LEBEAU, et J. RAUCH du Volume 1).

On a alors

d(|>
(2.65) 1 1 ^111 < r P^/2
î'’ " ■

Mais

9(|).
( 2 . 66 ) üiii
— Il
O
Or

2 II 2 “ ^ ^01
^ L^(ßx(0,T))

de sorte que (2.65), (2.66) donnent

9(j)
ll-r^ll . ^ c e 1;(^ pour a assez petit.
L‘^(£o)

On a donc de nouveau le Lemme 2.1, en ayant remplacé Z(x°) par un ensemble


plus général Z . □

2.A . Contrôlabilité_Exacte_Partielle

On suppose que (2.62) a lieu. On peut alors résoudre (2.33).


Prenant le produit scalaire de (2.33) avec °" déduit, en
Utilisant (2.32) et (2.35), que

(2.67) |7<(.®^|2+ |4.}^|2 S c .


CONTRÔLABILITÉ EXACTE PARTIELLE SYSTÈME COUPLÉ RÉVERSIBLE 31

Par conséquent, dans les conditions du Leinme 2.1 (ou bien ayant la
propriété de contrôlabilité géométrique), il y a contrôlabilité exacte
partielle pour a > 0 assez petit.
On obtient en outre les estimations (2.67) indépendantes de a. □

2.5. Découplage
Il résulte alors de (2.67) et du fait que
l'on a

(2.68) ^^ia*^2a * ^la* ^2a^ demeure dans un ensemble borné de

l "(0,T;Hq (î2) X H q CÎÏ) X L^(i2) x L^(i2)),

Soit solution correspondante de (2.26), (2.27), (2.28).

2 O
Comme — demeure dans un borné de L (Z(x )), on peut passer à la
limite en a. On obtient ainsi

d(|)
(2.69) V sur Z(x^) V dans L^(Z(x^)) faible
a 8v

où V est le contrôle qui conduit le système

y\ - Ay^ = 0

à l'équilibre à l'instant T et minimise V dans l'ensemble de tous


Z(x°)
les contrôles admissibles. ^
32 SYSTÈMES COUPLÉS

Remarque 2.10,
On a en fait convergence forte dans (2.65). On déduit en effet de (2.33)
et (2.32) que

J
^ - n. ^3v ^ “ JJ^ ^ *^10^**^
E(x°)
^ 2
I (z^<(>j- z°((ij)dx = '
n :
E(x°)

Remarque 2.11.
Il y a une différence essentielle entre la contrôlabilité exacte et la con­
trôlabilité exacte partielle. Si l*on interrompt l*action à 1*instant T,
i.e. si V = 0 pour t > T, alors, pour T* > T, on n ’aura pas en général
y^(T*) - y J (T*) = 0 . □

3. SYSTEME COUPLE IRREVERSIBLE. CONTROLABILITE EXACTE PARTIELLE


3.1. Un_modèle de thermo-elasticité^_Pos^ion_du_£roblème
Soit fie IR*^ (n ^ 3 dans les cas physiques). On désigne par y (resp. 0)
les déplacements (resp. la température) du système. Donc y =
et l*état est donné par {y,6}, solution de

(3.1) y” - Ay + aVe =0

(3.2) 0'- A6 + a div y' * 0.

Chacune des équations (3.1) s'écrit

30
y'i - ^ “ -3^ “
1

Dans (3.1), (3.2) a désigne un paramètre de couplage, a > 0, cf. par ex,
G. DUVAUT et J.L. LIONS [1] pour une étude de systèmes de ce type, y
compris dans les cas non linéaires. Pour le cas des plaques, la contrôla­
bilité exacte est étudiée dans J. LAGNESE et J.L. LIONS [1] .

Les conditions initiales sont

(3.3) y(0) = y°, y*(0) = y \ 0(0) = 0° .


SYSTÈME COUPLÉ IRRÉVERSIBLE. CONTRÔLABILITÉ EXACTE PARTIELLE 33

On peut agir sur le système par les conditions

(3.A) y = V sur

0 sur Z\Z
O

(où V = { V j ,...,v^}).
En revanche, il n'y a pas d'action sur 0. Par exemple

(3.5) 0=0 sur Z . □

Le premier point à vérifier est que - dans un sens convenable - et


une fois précisés les espaces où l ’on considère les données initiales
et les contrôles v - le système (3.1),. .., (3.5) aâjnet une solution unique.
Cela sera fait aux n® suivants. □

Si l'on admet un instant cela, le problème de la C.E.P. (cf.


K. NARUKAWA [1] ) est le suivant :

Soit T > 0 donné assez grand. Trouver v tel que si iy,0}


(3.6)
est la solution de (3.1),...,(3.5), on ait y(T) = y'(T) = 0.

Les mêmes convnentaires que ceux de la Remarque 2.11 sont valables


dans la présente situation.

Remarque 3.1.
Il faudra, bien entendu, préciser les espaces, fonctionnels où l'on
considère les solutions. □
34 SYSTÈMES COUPLÉS

Remarque 3.2.
Comme on le vérifie plus loin, mais comme il est à peu près évident à
cause de la présence de l ’opérateur de la chaleur, le système étudié ici
est 'irréversible.
Il est donc impossible d ’utiliser la méthode ll.U.M. (sauf à introduire
dès le départ des espaces très compliqués), puisque cette méthode repose
sur l ’intégration avec des données initiales à t=0 du système adjoint de
(3.1), (3.2).
C ’est pourquoi on va modifier l ’énoncé (3.6) de manière à utiliser R.ll.U.M.
(cf. Remarque 2.4 et n® 2.2). .□

Remarque 3.3.
On introduit donc {ç,o} solution de

+ a Va = 0 ,
(3.7)
a ' - A a + a div ç ’ = 0

(3 .8 ) Ç(0) = y°, ç '( 0 ) = y \ a(0 ) = 0° ,

avec les conditions aux limites homogènes

(3.9) y = 0, a = 0 sur L .

On admet toujours que ce problème admet une solution unique.


On introduit alors

(3.10) y = y - Ç , 0 - a .

On a donc

y" - Aÿ + a VO = 0,
(3.11)
a ’ - Aa + a div y ’ = 0
SYSTÈME COUPLÉ IRRÉVERSIBLE CONTRÔLABILITÉ EXACTE PARTIELLE 35

avec

(3.12) y(0) * y*(0) = 0 , 0(0) = 0,

et l*on a les conditions aux limites

- V sur Z

0 sur ,
(3.13)
0 = 0 sur Z .

On veut maintenant réaliser

(3.14) y(T) = - C(T), y ’(T) = -Ç'(T),

0(T) n'ayant aucune condition imposée.

Revenant donc aux notations (y,6} , te problème que l'on va étudier est
le suivant :

On considère la solution {y,0} de (3.1),.. .,(3.5) avec les


données initiales nulles : y° = y^ = 0, = 0.
(3.15) On cherche v tel que

y(T) = z°, y*(T) = ,

où z° et z^ sont donnés dans des espaces convenables. □

Remarque 3.4«
Le système étudié ici est un cas simplifié du modèle général de la thermo-
elasticité.
Une étude systématique du C.E.P. correspondant reste à faire. Cf. Problème
ouvert n® 4. □
36 SYSTÈMES COUPLÉS

3.2. Structure de la méthode R.H.U.M.


Avant de passer aux démonstrations techniques, voyons comment se formule
la méthode R.II.U.M. dans le cadre présent.

On part du système adjoint rétrograde ; on désigne par (|) = i<|)j,••. ,4)^}


(resp. ip ) la fonction "adjointe" de y (resp.0 ) ; {<l>,ip} est solution de

(()" - A(|) + aVip* = 0,


(3.16)
- Aip - a d i v (() = 0

avec les conditions "initiales"

(3.17) <|)(T) = (|)°, ((.'(T) = /

(3.18) t(j(T) = 0 ,

avec les conditions aux limites homogènes

(3.19) (j) » 0, = 0 sur Z .

Admettons un instant que ce problème soit bien posé. On considère alors


le système "initial"

y" - Ay + aVG = 0,
(3.20)
0' - AO + a div y' = 0 ,

avec

(3.21) y(0) = y'(0) = 0, 0(0) = 0

et

(3.22)
9j) A J.

0 sur Z\Z
SYSTÈME COUPLÉ IRRÉVERSIBLE. CONTRÔLABILITÉ EXACTE PARTIELLE 37

et enfin

(3.23) 0=0 sur l .

Admettons encore que ce problème soit bien posé. On définit alors l ’opé­
rateur y par

(3.2A) р{ф°,ф^} = iy'(T),-y(T)} .

Admettant que toutes les intégrations par parties aient un sens (en fait
les solutions faibles de (3.20),...,(3.23) sont définies à partir de ces
formules !), on trouve que

(3.25) <y{(l)°,(Î.^} = I (|J)^ àZ .


l
O
L'essentiel consistera donc à démontrer que, pour T assez grand, pour a
convenable, et pour convenablement choisi, la quantité

r 2 1/2 .
(3.26) (I (|J) dZ) =||{«f-°,c|) >11
Z ^
O

définit une norme sur les données "initiales " {c|>°,(|)^} , donc définit un
(nouvel) espace de Hilbert G. On en déduira que y est un isomorphisme de
G sur G^, d ’où la résolution de C.E.P. □

Remarque 3.5.
Naturellement toutes les solutions et opérateurs introduits dépendent de
a. En particulier

(3.27) y = y^ .

Le contrôle ^ sera construit avec R.H.U.M. est celui qui minimise

(3.28) I v^dZ = I + ... + )dZ

parmi l ’ensemble des contrôles admissibles, i.e. dans (L^(Z^))^ et


vérifiant (3.15).
38 SYSTÈMES COUPLÉS

On étudiera à la fin de ce n® le comportement de lorsque a -> 0. □

3.3. Analyse du problème homogène adjoint


Pour la commodité des calculs, on change le sens du temps dans le
système (3.16). On est donc conduit à 1*étude du système

(|)" - A(|)- a W = 0,
(3.29)
- àijj - a div (j) = 0

(3.30) <K0) = <|)°, (J)'(O) = (|.^

(3.31) tj;(0) = 0

et

(3.32) <Î> * =0 sur Z .

On suppose que

(3.33) <))° e (llQ(n))", £ (L^(i2))" .

On va vérifier :

Lemme 3.1. Sous l*hypothèse (3.33), le problème (3.29), ..., (3.32) achnet
une solution umquej qui vérifie

<l> r C([0,T] ; (ll^(iî))"), (|)' c C([0,T]; (L^(iî))") ,


(3.3A)
ip’ e C([0,T]; L^(iî)) n L^(0,T;Hq (îî)),

Démonstration
On dérive en t la 2ème équation (3.29). Il vient

I
(3.35) i|;" - Aip -a div (|)’ = 0.
SYSTÈME COUPLÉ IRRÉVERSIBLE. CONTRÔLABILITÉ EXACTE PARTIELLE 39

On a :

(3.36) IJ)'(O) - Aij;(0) + a div (KO) = a dlv (|>° .

Ces calculs seront justifiés a posteriori.


On introduit

(3.37) E(t) = k|<i.'(t)|^ + |V(^(t)|2D

|f|' (f? * •••

|Vfr = E | V f ,
i» l

et on introduit aussi

(3.38) F(t) - I |t|/'(t)|^ .

Multipliant la 1ère équation (3.29) (resp. (3.35)) par <()* (resp. i|^*),
il vient

(3.39) ^ - a(Vtp’,<!>•)= 0,

(3.A0) |Vij)’(t)l^ - a(div (|)',<|»’) = 0.

Mais (Vi|;*,(|)*) + (div (|)*,ip*) = 0, de sorte que par addition de (3.39) et


de (3.40), on a

(3.41) ^(E+F) + lVi|<’(t) 1^ = 0.

On pose :

h “ id 'i» I + |V (|)° r:.


(3.42)

Fq = f- Id iv (i°l^
40 SYSTÈMES COUPLÉS

Alors

(3.A3) E(t) + F(t) + (v^) da = E + F .


' O O

On déduit le résultat de (3.43) et des méthodes variationnelles usuelles


(comme dans J.L. LIONS [4] ). i

Lemme 3.2. On suppose que (3.33) a lieu. On a alors

(3.44) e (L^(2))", i = r X (O,T),


8v

Démonstration
On a en effet ;

((," - A<t> = aVi()' e L"^(i2 x (0,T)),

avec (3.30) et (3.32). Cela entraîne (3.44), comme on a vu dans le Vol. 1


(résultat déjà obtenu dans J.L. LIONS [5] ). □

3.4. Analyse du problème non homogène


On va maintenant définir la solution de (3.20), (3.21) avec

(3.45) y = V sur r , V e (1.^(1))" .

On résout d*abord

4)" -A(f) + aVip' = f^.

(3.46) -ij;' - àijj -a div (j) = f^,

e L^(0,T;(L^(fi))"), e (0,T;L^(Î2))

(K D = (^ '(D = 0, «K D = 0,
(3.47)
(f) = i|; = 0 sur Z .
SYSTÈME COUPLÉ IRRÉVERSIBLE. CONTRÔLABILITÉ EXACTE PARTIELLE 41

Ce problème admet une solution unique. Les propriétés des Lemmes 3.1 et
3.2 restent valables.
On définit alors y,0 par transposition i.e.,

(3.A8) [j 0f2)dxdt “ “ J ^ *|v •


fix(0,T) l

La forme linéaire {£^,£2) - | v dl est continue sur L^(0,T; (L^(iî))'^)x


Z
1 2
L (0,T;L (iî)), d*où l*existence et l ’unicité d ’une solution, dans
l“(0,T;(L^(îî))") X l "(0,T;l 2(îî)). En fait, il y a plus :

(3.49) y € C([0,T]; (L^(i2))"),

0 e C([0,T]; L'‘(iî)). □

Remarque 3.6.
On peut vérifier (comme au Vol. 1, Chap. 1) que

(3.50) y' e C([0,T]; (ir^(£î))") .

Par conséquent, le problème (3.15) a un sens, en particulier si l ’on


prend

(3.51) z° £ (L^(fi))". e (H"^(î2))" . □

Orientation
Pour utiliser R.H.U.M., il nous faut maintenant estimer inférieurement

On va obtenir cette estimation de deux façons. Tout d ’abord par des


calculs directs, reprenant la démonstration du cas hyperbolique, en
l'adaptant à la présente situation. Cela conduit au résultat désiré pour
a assez petit. Une deuxième méthode est donnée à la Remarque 3.9.
La démonstration est plus rapide, plus simple. Elle donne un résultat
plus général sur l ’ensemble Z(x°) de contrôle, mais elle suppose encore a
assez petit et elle est moins constructive que la première méthode. □
42 SYSTÈMES COUPLÉS

3.5. Estimation a priori


On reprend le système (3.29). On introduit le multiplicateur mV(|) , i.e.
d(p^
""k .... pose

(3.52) = ((!>', mV4>)‘

(mv)(-|i) dE ,
•^1 = 2
(3.53) 2(x°)

•^2 =2 J (mv)(|J) dZ
2 (x°)
Avec ces notations, on trouve

Xi+f| (V(j.)" - Ji - J 2

- a II Vij)' mV()i = 0

que l'on réécrit sous la forme

(3.5A)
+ j I <(>'^+ (v<i))^-

- a I I ViJ»' mV(fi = 0.

On note maintenant que (en multipliant la 1ère équation (3.29) par (() ) :

(3.55) ((^',(l>)^-a Vip* (p - <(,'2_(V<f,)2

On introduit

X = (<(i’,mV()) + (îi)q ,

Z = Vil/' (mVip il>).

Alors

(3.56) X - aZ + [ E(t)dt - - J

Mais < 0, < R(x°) f (M /

î:(x °)

On pose
SYSTÈME COUPLÉ IRRÉVERSIBLE. CONTRÔLABILITÉ EXACTE PARTIELLE 43

.On f ^ .2
(3 <|i, .
^ r\
E(x")
Alors

(3.58) [ E (t ) d t < J + lx | + a |z| . □

On estime maintenant |x| et |z| . On a :

(3.59) |mV(|) R(x°)^ |7(|.|^ V(|) e H q (îî)

de sorte que

(3,60) |x | s R(x°)(E + E(T)).


O

On note ensuite que

|z| s f f (V .^ ')^ + —^ ff (mV(j) + ^ <!>)'


2R (x° ) >> ^

(3.61) s (en utilisant (3.43) et (3.59)) s

. ^ ( E
2-^W 4
Z c \\ (V<|))2 .

Mais F = |div ^ c, E

où les désignent dans la suite des constantes diverses, indépendantes


de a . Alors (3.61) donne
2
l+c,ot rT
(3.62) \l\ S (--- i---) R(x°)E^ + R(x°) E dt. I □

Majorons maintenant E(T). On déduit de (3.39) que


44 SYSTÈMES COUPLÉS

E(T) = E + ajj Vij;' (()'


O

..2

fT
< E
O
+ -!^(E + F ) + a
2 O O J I0
E dt <

a+ c.a ri
(1 + + a I E dt .
0
Utilisant toutes ces estimations dans (3.58), il vient

rT
(3.63) (l-2aR(x^)) E dt < J + R(x°)(2+a+ c,a^)E
i O

Il faut maintenant estimer inférieurement E dt. On déduit de (3.39) que

fT
(3.6A) E dt = T E + a (T-t)Vi|;’ (j)' .
O

Mais

'(i>'l s I
(T-t)Vi(;’ + 11 ..2

2 i ( V F^) + T 1 E S -;i-(l+c,a )E„ + T


)o

donc (3.6A) donne

fT fT
E dt £ [T - -^(l+c a^)ï] E - aT I E
0 ^ ^ ° Jo

(3.65) I Edt > ^ ^ . ( 1 - I -c^ f ) T E„ .


0

On pose :

(3.66) a(a) + 1 = (l-2aR(x°))(l- f “ Cj f ~ ) •

Alors (3.63) et (3.65) donnent


SYSTÈME COUPLÉ IRRÉVERSIBLE. CONTRÔLABILITÉ EXACTE PARTIELLE 45

(3.67) [ T - (2+a+ Cja^)R(x°)] E„ ^ J .

Comme a(a) -»■ 0 si a ->■ 0, on en déduit le résultat suivant, que l'on


exprime sur le système (3.16),...,(3.19) (i.e. après une nouvelle inversion
du sens du temps) ;

Théorème 3.1, On suppose donnés avec (3.33). On choisit quelconque


dans ü . On définit J par (4.57). On se donne T avec

(3.68) T > 2R(x°).

Il existe alors tel que pour

(3.69) a ^ a

on ait

(3.70) J > 3 IÎq ,

où 3 ne dépend que de a^.

Remarque 3.7.
On déduit du Théorème 3.1 un résultat d^unicité :
Si (|) et i|; sont solutions de

(|)" - à<t> + aVip' = 0,

-ip' - A\|^ - a div (() = 0

avec = 0, i|; = 0 sur Z , ip(T) = 0 dans fi ,

et

0 sur r(x°) X (0,T)


9v “

avec les conditions (3.68), (3.69), alors (]) = = 0.


[ On a un résultat analogue pour le système (3.29)].
46 SYSTÈMES COUPLÉS

Remarque 3.8.
On sait donc maintenant que la quantité (3.26) avec - Z(x°) et
dans les conditions (3.68), (3.69), définit une norme sur .
On a dans ce cas :

(3,71) G = x(L^(fi))“ .

Remarque 3.9.
Voici une autre démonstration du jhéorème 3.1.

On note que, d*après (3.43)


T

I 1^1'r da ^ E + F
O O

On introduit Ç solution de

Ç” - Aç = Vip*

Ç(0) = C’(0) = 0, ç = 0 sur E

où est la solution donnée par (3.29) ,.. ., (3.32) . Alors si l*on


définit <|) par

(|)” - A(() = 0,

(KO) - (|)°, ^'(0) = (|>1, $ - 0 sur Z

on voit que

+ a ç

Mais on sait que

€ L^(Z) (en fait (L^(Z))”)


SYSTÈME COUPLÉ IRRÉVERSIBLE. CONTRÔLABILITÉ EXACTE PARTIELLE 47

1/2
W^W 2
L^(I)
^ c 11vr 11L'^(fix(0,T))
2 ^ <=(V V°

oü les c désignent des constantes diverses Indépendantes de a .


Par conséquent,

lllîll 2 O . ^
L (S(x ))
O,. ■
L (I(x )) L ( H x ))

^ Il 1^11 2 O " “
L^ÎZCx®)) ° °

On utilise maintenant le résultat "hyperbolique" standard :


pour T > 2R(x°), on a :

llii II ^ c
9v '• 2.y. O , , ^ ^ ^0
L (Z(x ))
2
et comme ^ c a E^, on en déduit le Théorème 3.1. □

La démonstration qui précède donne quelque chose de plus. En effet,


d'après le résultat de l'Appendice de C. BARDOS, G. LEBEAU, et J. RAUCH,
1 /2
Vol. 1, on a ^ donc encore le Théorème 3.1.)
L^(Z ) ^
O
si est un ensemble ayant la propriété de contrôle géométrique.

Remarque 3.10.
Une fois qu'on a l'unicité, on peut introduire d'autres normes :

IIU°.*‘l|| - |||*I|
C(K) K(Zo)

où K(E^) est un espace de Hilbert de fonctions (ou de distributions) sur


- Z(x°). D

3.6. Application de_R^H.U^M^


On a maintenant le

Théorème 3.2. On se place dans les conditions du Théorème 3.1.


On se donne z®,z^ avec

(3.72) Z® € (L^($)))", € Or^iî))".

Il existe unique tel que l^on ait (3.15) et qui minimise

dZ
Z(x°)
48 S Y S T tM E S COUPLÉS

parmi les contrôles v de i (ICx®))** qui donnent lieu à (3.15).

Démonstration
On reprend le n° 3.2. L'opérateur p * est défini par (3.2A), où
y = dépend de a . On sait maintenant que, dans les conditions
du Théorème, est un isomorphisme de G * (Hq (îî))*^ x (L^(fi))^ sur G'.
Par conséquent, l'équation

(3.73) “ iz^,-z°}

admet une solution unique dans G. Le Théorème en résulte, avec

34>
(3.7A) v^ = - - ^ sur 2(x°)

OÙ (|)^ est la solution donnée par la résolution en <() et ijj du système


(3.16), (3.19) avec (^° = (^°, <Î>^ ” • □

Remarque 3.11.
A vrai dire, nous n'avons pas explicitement démontré que la solution v^
donnée par (3.74) a la propriété de minimisation annoncée. Cela relève
de méthodes analogues à celles du dernier Chapitre du Vol. 1. Pour être
complet, cela est explicité au n® 4 ci-après. □

3.7. Découplage
On peut maintenant faire a 0.
Prenant le produit scalaire de (3.73), avec et utilisant (3.70)
on en déduit que

(3.75) = J [|«|)^|^+ |V<(>°1^] S c (indépendant de a)

et que

3<|) 2
(3.76) (jf) dl . c .
E(x°)
SYSTÈME COUPLÉ IRRÉVERSIBLE. CONTRÔLABILITÉ EXACTE PARTIELLE 49

On peut donc extraire une suite telle . q u e { ( ¡ > , ^ } dans les


topologies faible étoile correspondantes à (3.34), où {(¡>,^1^} est solution
du système découplé obtenu en faisant a - 0 dans les équations.
On aura ensuite convergence de vers {y,0} également solution
du système découplé. On en déduit :

Théorème 3.3. On se place dans les conditions des Théorèmes 3.1. et 3.2.
Alors^ lorsque a 0,

(3.77) ^ct ^ ^ dans L^(Z(x°))^ faible

où V est le contrôle qui amène au point le système

(3.78) y" - Ay « 0,

y(0) = y*(0) = 0,

y - V sur Z(x°),

0 ailleurs,

i.e. avec

(3.79) y(T) - z°, y ’(T) =

et qui minimise v^ dZ dans l^ensemble des contrôles donnant lieu


J n>
2(x°)
à (3.79).

Remarque 3.12.
Naturellement le problème (3.78) consiste en fait en n équations des
ondes indépendantes. □

Remarque 3.13.
On a en fait convergence forte dans (3.77), Prenant en effet le produit
scalaire de (3.73), avec utilisant (3.25), on trouve que
50 SYSTÈMES COUPLÉS

( dé 2 ( , 1
j r(x°)
^3^^ “ J '*’a ■
fi 2
I (z^<|i° - z°(|)Sdx = I (|^) dl
I(x°)

d*où le résultat.

3.8. Contrôlabilité exacte


On peut considérer le problème de la contrôlabilité exacte ’’complète".
Sous la forme R.H.U.M., le problème est posé de la manière suivante :
on considère encore le système (3.1), (3.2). On part de

(3.80) y(0) y'(0) = 0 , 0 (0) = 0

et on agit sur le système par deux contrôles

(3.81) y = V sur 2:(x°)

0 sur r. \ Z(x°)

0 = w sur E c Z
O
0 sur l\l .
O

On peut alors essayer de conduire le système

(3.82) y (T) y ' ( T ) = z \ 0(T) = 0° . □

On utilise la méthode R.U.U.M. On part donc du système en donné


par (3.16), mais avec cette fois

(3.83) (KT) = (|)°, <|)'(T) = (^^ i|)(T) = ,

et (3.19). On considère ensuite le système (3.20) pour y,0 avec (3.22) et

-9i|^/dv sur Z(x )


(3.84) 0

sur Z\Z(x°).
SYSTÈME COUPLÉ IRRÉVERSIBLE. CONTRÔLABILITÉ EXACTE PARTIELLE 51

On pose

(3.85) == iy* (T) ,-y(T) ,0(T) + a div y(T)} .

On vérifie que

{ф°,ф\ф°)>

(3.86)

E(x°)
Ф * 1 <lî> 0" ■
Cela conduit à 1*introduction de la "norme" suivante ;

(3.87) Il {ф°,ф\ф°}||р = (

Dans le cas où (3.87) définit effectivement une norme, alors on définit


G comme le complété de l'espace (Hq (îî))^ x (L^(fi))^ x H^(ii) pour la norme
(3.87), et l'on a alors :

(3.88) définit un isomorphisme de G sur G'.

On résout alors l'équation

(3.89) .-z ,0° + a div z°}

et l'on a le résultat désiré. □

Tout revient donc à étude de (3.87).

Il n'est pas évident a priori que (3.87) soit une norme, car le résultat
de la Remarque 3.7 ne s'applique pas ici^ puisque l'on n'a pas la condi­
tion i|;(T) “ 0. Cette question semble ouverte, (cf. problèmes ouverts n° 8
et 9). □

Remarque 3.1A.
On peut donner le développement asymptotique en a du contrôle v^ donné
au Théorème 3.2. cf. J.L. LIONS [12] . □
52 SYSTÈMES COUPLÉS

4. PENALISATION
4.1. Orientation
On va démontrer que les contrôles construits dans les n® précédents
par R.H.U.M. minimisent une norme de v dans 1*ensemble des contrôles admis­
sibles.

La méthode suivie est générale. On va 1*expliciter pour la situation


du n® 3 (système de la thermo-elasticité).

4.2. Problème génalisé


On cherche donc {y,0} solution de (3.1) avec

(A.l) y(0) = y'(0) = 0 , 0(0) = 0 ,

y = V sur E(x°)

0 sur i:\E(x°)
(A.2)

0 = 0 sur Z .

On introduit le problème pénalisé suivant. On définit

(4.3) lÜ' = ensemble des triplets v,y ,0 tels que

y" - Ay + aV0 € (L^(fix (O,!)))'^ ,

0 ’ - A0 + a div y' € L^(fiX (0 ,T)),

y,0 vérifiant (4.1), (4.2) et y(T) = z°, y'(T) = .

Remarque 4.1.
Les conditions apparaissant d a n s ont un sens. En effet, si l'on pose

y" - Ay + aVO = f
(4.4)
0' - A0+ a div y' = g

avec f , g e x (0 ,T )))" x x (0 ,T )),


PÉNALISATION 53

on peut considérer (4.4) comme des equations, avec (4.1), (4.2).


Alors (cf. les résultats du n® 3.4) y est continue à valeurs dans
2 n 2
(L (S^)) , 0 est continue à valeurs dans L (Q),
D*après la 1ère équation (4.4), y" e L^(0,T;(H ^(ÎÎ))^) (en particulier)
de sorte que y*(T) a un sens.

Pour (4.3), on prend

(4.5) z° € (L^(n))", e □

Remarque 4.2.
On a le choix des espaces fonctionnels introduits dans la définition de îi?'
On pourrait, par exemple, prendre y*' - Ay + aV0 dans un espace Hilbertien
(ou même de Banach) différent de L . □

Fonctionnelle pénalisée
Pour chaque e > 0, on introduit

(4.6) J^(v,y,0) = Jq (v ) + -^ K(v,y,6)

(4.7) J (v)
il 5:(x")
dE

K(v,y,6) = Il (y"- Ay + aV 6) dxdt +


iîx(O.T)
(4.8)

* 1 \\ (0’-A0 + « div y')^dxdt.


flx(0 ,T)

On cherche alors la solution du problème pénalisé

(4.9) inf J^(v,y,0), {v,y,0} eVf, □

Le terme ~ K est le terme de pénalisation, □


54 SYSTÈMES COUPLÉS

Remarque 4.3«
Définissons l'ensemble

(A.10) IL = {v|v c (L^(r(x®)))** tels que l'on ait

(3.1), (4.1), (4.2) et y(T) - z°, y'(T) = z^) .

Dans les conditions des Théorèmes 3.1 et 3.2, on a

(4.11) U 0.
On a construit un élément de ^ . Montrons qu'il y en a une infinité.

Soit e > 0 tel que

(4.12) T - e > 2R(x°).

Prenons le contrôle w e (L^(E(x°)))” , quelconque dans 0 < t < e et nul


dans e < t < T.

Soit par ailleurs,

V * w dans 0 < t < e , dans c < t < T,


(4.13)
V € L^(E(x°) X (g ,T))*^ à déterminer.

Si {y(v),0(v)} désigne l'état correspondant à v, on introduit

(4.14) y = y(v)-y(w), 0 = 0(v)-0(w).

On a :

y " - Ay + aVê = 0
(4.15)
0' - A0 + a div y
PÉNALISATION 55

avec

(4.16) y(e) = 0 , y*(e) = 0 , 0 (e) = 0

(puisque en fait y = 0 , 0 = 0 dans ><(0 ,e)).


On applique alors le Théorème 3.2 dans l*intervalle (g ,T), ce qui est
possible grâce à (4.12). Donc (pour a assez petit), il existe
6 (L^(E(x°) X (g ,T)))" tel que

ÿ(T) = z° - y(T;w), y'(T) = z^- y ’(T;w)

Alors le contrôle v défini par (4.13) donne lieu à

y(T;v) = z° , y ’(T;v) » z^ .

On a donc pour ^ un espace affine de dimension infinie. □

Remarque 4.4.
Si l ’on prend

iv,y,0) = {v,y(v),0(v)} , V € Tl

alors

(4.17) J^(v,y,0) ^'Jq (v ).

Remarque 4.5.
Le problème (4.9) a un sens même en dehors du domaine de validité du
Théorème 3.2. Mais il peut alors ne pas y avoir convergence lorsque
G ^ 0. □

Solution du problème pénalisé


On vérifie facilement que le problème (4.9) admet une solution unique,
que l'on notera
56 SYSTÈMES COUPLÉS

Le résultat de convergence est standard : il s ’agit d ’une adaptation des


méthodes complètement générales de la pénalisation. Plus précisément :

Théorème A .1.
On suppose que (A.ll)a lieu. Alors

(4.18) ^ dans (L^(Z(x°)))’^

où U € ^ vérifie

(4.19) J^(u) = inf. Jq (v ), V e U

Oyi a J en outre 3

(4.20) (L^(iî X (0,T)))^^^

Remarque 4.6.
On verra au n° 4.3 ci-après que u est la solution donnée par R.Il.U.M. de
sorte que (4.19) est la propriété annoncée pour la solution fournie par
R.H.U.M. □

Démonstration
D ’après (4.17), on a :

(A.21) J^(u^,y^,e^) s inf. Jjj(v), V € U •

Il en résulte que

demeurent dans un ensemble borné de

(L^(E(x°)))" X (L^(SÎ X (O.ï)))” X L^(fl X (0 ,T)).


PÉNALISATION 57

On peut alors extraire une sous-suite, encore notce telle


que Uç. U dans (L^(E(x°)))” faible, iy^, 0^}*>{y,0} dans (L^(iî x (o,T) )
faible. On vérifie que

y = y(u),0 = 0(u) .

Par ailleurs.

donc

(A.22) lim inf '^0 ^^0 >y£»®£) -

Comparant à (4.21), on a donc (4.19), ce qui montre que toute la suite


u^ converge vers u faiblement. Mais en fait, on déduit de (4.21), (4.22)
que y ^ donc convergence forte. Le Théorème 4.1 est
ainsi démontré. □

4.3. Système d*optimalité et R.H.U.M.


On considère maintenant le système d*optimalité pour le problème péna­
lisé (4.9). On pose alors

(4.23)

■''e ° I •

L*équation d*Euler pour le problème (4.9) s ‘écrit

I u^v dL + Il <|>^(ÿ" - Aÿ + aV 0) +
(4.24)
+ I ||) (0'- AO + a div y’) = 0
w
où l'on écrit
it II <(> pour II (j) dxdt et où ÿ,Ô vérifient
ftx(o,T)
58 SYSTÈMES COUPLÉS

(4.25) y V sur E(x°) , 0 =0 sur E ,

O sur E\E(x°)

et

ÿ(0) = ÿ'(0) = 6 (0) = 0 ,


(A. 26)
y(T) = ÿ'(T) = 0

{il n'y a pas de condition sur 8 (T)).

On déduit de tout cela que

l>g + - 0,
(A.27)
-ip^ - Aip^ - a div 0 dans Í2x (O,T)

(4.28) (p^ 0, = 0 sur Z ,

(4.29) ip^(T) = 0,

_G ^/ OV
(A. 30) aT" “ ■ Ue S“’' >■

La difficulté est bien entendu dans le passage à la limite pour (p^ et ip^ .
On utilise ici le théorème Z.l, Grâce à (4.29), on est dans les conditions
du Théorème, si l*on suppose T assez grand et a assez petit. On en déduit
que, si l*on pose

(A.31) (f)^(T) - <1.°, (|)^(T) = (|)^ ,

alors, lorsque Z 0,
PÉNALISATION 59

(4.32) demeure dans un borné de (Hq (îî))” x (L^(S2))” .

On 'peut alors passer à la limite. On a

dans les topologies faible etoile correspondantes au Lemme 3 .1.

On trouve alors que le contrôle u est caraotêriGô par le système d'optimalité

(|)" -A(() + aVip* = 0,

-ip*- Ai|; - a div (|) = 0 ,

(KT) = <|)'(T) = (|)^ i|)(T) = 0,

(|) = 0 , i(; = 0 sur E ,

U = - sur I(x°),

y" - Ay + aV 0 = 0,

0 ’ - A0 + a div y* = 0 ,

yCO) - y ’(0) = 0, 0 (0) = 0 ,

U sur Z(x )

0 sur Z\E(x°),

0=0 sur E ,

y(T) = y'(T) =

On déduit R.H.U.M. de là par une "méthode de tir" ; on part de ,


ce qui détermine , puis détermine {y,0 } , et l'on résout (par inver­
sion de VO les équations (en (|)°,(î)^) y(T) = z° et y'(T) = . □
SYSTÈMES COUPLÉS

5. PROBLEMES OUVERTS
5.1. Dans la situation du n® 1, a-t-on contrôlabilité exacte pour
a > 0 quelconque ?
Noter que la réponse peut dépendre du nombre de contrôles dont on dispose.
Dans le n® 1, on a utilisé seulement 2 contrôles On pourrait utiliser
également

V- sur Z
i O
0 sur Z\Z

Cela revient à introduire un nouvel espace F par

9<j), 2 2 9A(Î) 2 1/2


J "kt:
r
(
Z
dans la mesure où l*on sait démontrer que, pour T assez grand et pour a
quelconque^ on définit bien ainsi une norme. Il y a donc danscette direc­
tion plusieurs problèmes ouverts.

5.2. On pourrait étudier la situation du n® 1 avec d*autres conditions


aux limites. La démonstration donnée à la Remarque 1.6. permet cela assez
facilement. Mais on rencontre dans tous les cas la question : est-il indis­
pensable, ou non, de prendre " a assez petit'' ?

5.3. On a vu, dans le cadre de la Remarque 1.6 notamment, que l*on peut
agir sur sur l ’ensemble Z^ ayant la propriété de contrôle géométrique.
Sur la composante y 2 on "doit" agir sur Z(x°). Quels autres ensembles
sont-ils admissibles ?

5.^. On n'a pas entrepris dans ces notes l'étude systématique de la


C.E.P. pour le système général de la thermoelasticité et notamment avec
d'autres conditions aux limites. On peut adapter les méthodes du n® 2
(Lemme 2.1. avec ses deux démonstrations).

5.5. Il pourrait être intéressant d'étudier dans le contexte de la


C.E.P., la théorie des plaques avec effet thermique. Cf. pour la situation
sans effets thermiques, J. LAGNESE et J.L. LIONS [1] .
PROBLÈMES OUVERTS 61

5.6. A-t-on encore unicité comme dans la Remarque 3.7 lorsque 2(x°)
est remplace par un ensemble ayant la propriété de contrôlabilité géomé­
trique (analogue au Problème 5.3. ci-dessus) ?

5.7. Quelle est la situation dans le cadre du n° 3 lorsque a est


positif non nécessairement petit ?

5.8. A-t-on unicité dans la situation de la Remarque 3.7. mais sans la


condition iKT) = 0 et, en revanche, avec ta condition

= 0 sur Z c E
dV O

Z "convenable" dans Z ?
O

Une réponse positive apparaît comme très probable, puisque, notamment,


c*est vrai si iKT) * 0 et c*est vrai pour le système découplé (a = 0).

5.9. Si la réponse à la question 8 est positive, alors (3.87) définit


une norme et on a donc un espace G. Peut-on caractériser cet espace, ou,
au moins, en donner des propriétés ? Il est probable que G est de la forme

G = 0lJ(i2))" X a^(i2))" X Cj

où Gj^ est un espace d ’ultra-distributions sur iî


Chapitre 2

Contrôlabilité exacte et pénalisation

1. UN EXEMPLE HYPERBOLIQUE
1.1. Position du problème

On considère 1*équation d'état

(1.1) y” - Ay^- ~ grad div y^ = 0 dans ü x(0 ,T)

G est donné > 0,

Les conditions aux limites sont

( 1. 2) V sur Z c L ,
O
0 sur Z\Z .
O

Les conditions initiales sont

(1.3) y^(0) - g° , y;(0) = y'

prises dans des espaces fonctionnels convenables, qui seront précisés


dans ce qui suit. □
Les questions que l'on veut aborder sont les suivantes :
(i) étude de la contrôlabilité exacte du système (1.1), (1.2), (1.3) ;
(ii) peut-on trouver un temps indépendant de z tel que l'on ait contrô­
labilité exacte pour T > ?
(iii) si v^ est le contrôle donné par H.U.M., étudier le comportement de
v^ lorsque G 0. □
Il faut commencer par vérifier que le système ci-dessus est bien posé*
C'est l'objet des deux n® suivants. □
UN EXEMPLE HYPERBOLIQUE 63

1.2 . Probl|nie_homogëne_associë
Le problème homogène associé est le suivant : on cherche <f>^ > (|> (on
supprime l'indice "e" lorsqu'il n'y a

(1.4) 4)" - A4) - grad div (p - 0 ,

(1.5) <t>(0)-(t'°, (|)'(0)=<t.^ ,

(1.6) (f) = 0 sur Z.

On va supposer que

(1.7) (J.° £ (h J(ÎÎ))*', (t)' e (L^(iî))

On pose

^ 34)* 94>* 94). 94).


dx
■ <5^’ 5T> -, î , 9x. 9x.
J J i.j"£ J J

La formulation variationnelle de (1.4) est alors :

(1.8) (4)",4>) + (V4>,V4>) + ^ (div (p, div 4>) = 0

VÎ £ (H¿(ÍÎ))"

avec (1.5). □

On en déduit aussitôt le

Leinine 1.1. Le problème (1.4), (1.5), (1.6) admet une solution 4) = 4>^ unique^
qui vérifie

(1.9) £ C([0,ï] ; (H¿(n))"), (|)^ £ C([0,T] ; (L^n))").

Plus précisément, on introduit


64 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

(1.10) E(t) = ÿ U ' ( t ) l 2 + |v,|,(t)|2] ,

et

(1.11) E(t)+ ^ Idiv (Kt)|2 = "énergie"

On vérifie aussitôt que

(1.12) ^ LE(t) + ^ |div H t ) \ h - 0 ,

d*où

(1.13) E(t) + ^ |div <|>(t)|2 = ^ ^0|2

Le Lemme 1.1. en résulte.

Remarque 1.1.
Le terme - — grad div (|)^ est un terme de pénalisatiim.
Il "force" la limite de 4>g.(si elle existe) à vérifier

div (|) * 0 . □

Remarque 1.2.
Supposons que c|)° vérifie

(1.14) div

Alors (1.13) montre que, lorsque e -»■ 0

(|)^(resp.(|)^ ) demeure dans un borné de C([0 ,T]; (Hq (î2))^)


(1.15)
(resp. de C(C0,T]; (L^(i2))")).

On introduit

(1.16) V = {$1$ e (H^(«))", div i - 0} .


UN EXEMPLE HYPERBOLIQUE 65

Alors, si l*on prend dans (1.8), $ c V, il vient

(1.17) ((!>;;,(|)) + (Vc|)^,V(|,) = 0 V(|) e V.

Grâce à (1.15), on peut passer à la limite ; on peut extraire une sous-


suite (cette extraction étant ensuite rendue inutile par 1 *unicité de la
limite) encore notée (|)^ , telle que

<l>g <l> (resp. <|)^ -*• <ÿ') dans L°°(0, T ;(H^ №))**)
(1.18)
(resp. L“ (0,T;(L^(fi))")),

et

(1.19) (((.",(|)) + (V(|),V(|)) = 0 V(^ c V.

Mais (1.13), (1.14) impliquent aussi que, lorsque e 0,

(1.20) div (|)^ demeure dans un borné de L (0,T;L^(fi)),

Donc

(1.21) div (|) = 0 .

i.e. (|) e V.

Donc <l> est caractérisée par (1.19), (1.21) et (1.5). □

En termes "usuels", <() est solution de

( 1 .22 ) ())*• - A(|) = -Vn ,

div (|) = 0 ,

(1.23) <|) = 0 sur Z,

<K0) = (|)’ (0 ) = (|)^ dans ü


66 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

Pour obtenir (1.22), on a utilisé le fait que si f est une distribution


sur fi dans (H ^(fi))^ telle que

(1.24) (£,ф) * 0 Уфе V

alors il existe une distribution II sur fi telle que

(1.25) f vn

Bien entendu П est définie à une constante additivc près. Comme toutes
les dérivées premières de (1.25) sont dans H *(fi), il résulte de (1.25)
et d ’un Lemme de l’A. (cf. E. MAGENES et G. STAMPACCHIA [1] , G. DUVAUT
et J.L. LIONS [1] (Théorème 3.2., Chap. 3)), que

(1.26) П e L^(£î). □

Remarque 1.3.
Des pénalisations du type ci-dessus sont d ’usage courant dans les équations
de Navier-Stokes - cf. J.L. LIONS [6] , R. ТЕМАМ [1] . □

Par les méthodes utilisées au Vol. 1, Chap. 1, on montre

Lemme 1.2. La solution ф^ de (1.4), (1.5), (1.6) vérifie

(1.27) e (L^E))" ,

(1.28) div Ф I e L^(E) .


^'e

Remarque 1.4.
On n ’obtient pas ici d ’estimations indépendantes de e dans (1.27),
(1.28). □

Démonstration
On introduit h^ € C^(fi), sur Г , et, supprimant l ’indice "e".
UN EXEMPLE HYPERBOLIQUE 67

8(|).
on multiplie (1.4) par hj^
k J ^ 2
On va écrire = E^^+ |div (() | , pour toute quantité de

1*ordre de E . O n obtient
oe
3<(. T f 3h.
1i .*.2
K t)X|^ 0
Sh, f 9hj^ 34)^ 34>j^
1 f M .2 _ 1 ff M
(1.29)
2 2 P h : ^
J k J J
f 9h, 34>.
• a \2 1 ( 2 1
XV 4.) - ^ -^ç-
~h \ I P -(d iv
J 3x
4>) + -
G J
d i v 4> -îi—
3x. 3X|^

d'où

(1.30) I (|i)Pi| (div 4 . ) P 0(E^^).

On en déduit (1.27), (1.28).[On établit (1.30) pour les solutions régulières


puis on passe à la limite.] □

1.3. Resolution_de_l^equation d'état


On résout maintenant (1.1), (1.2), (1.3) par la méthode de transposition.
On se donne

(1.31) f c L ‘(0,T;(L^(fi))").

On résout

(1.32) 6" - AO - grad div 6 = f.

0(T) = 0"(T) = 0,

0=0 sur E

Multipliant (1.1) par 0 , et supposant toutes les intégrations valides,


on obtient

(1.33) ^ G ^ “ ~| ^lv~e'| (y°.0 '(0)) + (y’,0 (0)).


68 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

si l'on suppose que

(1.34) V c (L^(i2))",

(1.35) y° e (L^(fi))", y' 6 (ir‘(Î)))“ ,

alors la forme linéaire

90 1
f (w)cliv 0 - (y°,0(O)) + (y',0(0))
8v c

est continue sur (0,T; (L^(i2))”). En effet, les estimations du n* 1.2


s'appliquent à 0 . Par conséquent (1.33) définit La solution de (I.l),
(1.2), (1.3), qui vérifie

(1.36) y £ c([o,TJ:(L^(i)))"). □

Remarque 1.5.
On a également

(1.37) y ’ £ C(C0,T]; (H“ ‘(fi))"). □

Pour obtenir la contrôlabilité exacte de (1.1), (1.2), (1.3), il faut


des estimations a priori supplémentaires pour le problème homogène.
C'est l'objet du n® 1.4 qui suit. □

1.4. Estimations__a_priori
On utilise les notations du Chapitre 1. On multiplie (1.4) par

9(|).
k 9x.

Il vient

(4,'mH)J -j ^ ( M ) 2 _ n ||(v^)2

ff 2 1 i ®'*’i
(1.38) +1 W ) -^ 1 9^ '^i

*-£
ff
IJ krK 3^) =^0*
'i
UN EXEMPLE HYPERBOLIQUE 69

L*avant dernier terme de (1.38) vaut

1 f
---(div (|)) m, V, V. -r— .
G J ^ ^ ^ k k 1 9v
3(|). 3(|).
Mais V. -;r— = -r—
1 dV dX.
sur ï. , donc on obtient
1
f
- - J (mv) (div (()) .

Le dernier terme de (1.38) vaut

1 fl _ _ a( d i v 4>)2 + i J (div
(di ({))'
MJ
^ ,s2 n if,,, ,. 2 . 1 ^ . 2
= - J (-^) (d iv (()) “ 2 7 J ‘I’) I (div (j))

Portant tout cela dans (1.38), on obtient :

..2,
- |V<M^ - 7 (d iv (¡>)^ +

+ |y^|2 ^ 1 _
(1.39)
Î
f mv px3(()v2 . 1 n
J ~ ^r ^ °-
Mais

K.2 ||V4'I^ + i (d iv <|) )^ = 0


(«f-'.-t»)« -
o-J

de sorte que (1.39) donne, en posant

(1.40) ((|.',mV<(. +il^(|,)J= X,

R(x") f ,a<|>-2 ^ 1
(1.41)
r - \J . n.
+ ’
i:(x°)
(1.42) T(E + 4r |div (|)°|^) ^ lx| + J .
O 2e
70 CONTROLABILITE EXACTE ET PÉNALISA TION

Mais, conune on a déjà vu au Chap. 1 et au Vol. 1, Chap. 1,

X < R(x°)E^ + R(x°)(E^ + ^ |div <(>°|^) ^


(1.43)
< 2R(x°) (E^+ -j^ldiv .

On déduit donc de (1.42), (1.43) le

Lemme 1.3. Pour T > 2R(x ), on a :

(1.44) (T-2R(x°))(E +4-|div <|)°|^) S J . □


O ¿Z

On est maintenant en mesure d*appliquer H.U.M.

1.5. Çontrôlabi 1ité^exacte^_A|22lication_de_H^U


On considère le système en (j)^, i|;^, donné comme suit.
Partant de (|)^,(|)^ avec (1.7), on définit (|> = (|)^ par (1.4), (1.5), (1.6).
Puis on résout

ip" - ~ grad div ip = 0 ,

(1.45) iKT) * \|;*(T) = 0 dans ü ,

3<|)/9v sur îi(x°).

sur Z\E(x ).

Alors si l*on pose

(1.46) A^{(1)°,(1)*} = {t’(0),-iK0)i ,

on vérifie que (les solutions de (1.44) sont définies de façon que les
intégrations par parties soient valides !) :
UN EXEMPLE HYPERBOLIQUE
71

<A^l«l>°,<l>'i . - I 1) IJ + 1 OiA» div (|>

f 1 Э(^. ^
■ J ^ë 8^
= (en utilisant (1.44))

J r(x®)
<li)'
^9v • i
Mais V. gj - div <|) sur I (car <|i = O sur E ), donc

(1.47) C(|J)^+J (div <())^] dE .


E(x°)
On déduit de (1.46) et du Lemme 1.3, le

Lemtne 1.4, On suppose <^ue T > 2R(x ). AZots A est un 'isomorphisme de


(H¿(n))” X (L^(£2))“ + (H"\iî))" X (L^(fi))". ^
On en déduit le

Théorème 1.1« On suppose T > 2R(x°). Pour y°,y^ donnés quetconques avec
(1.35), on peut trouver v dans (L^(E(x°)))" tel que la solution
correspondante de (1.1), ( 1.2), (1.3) vérifie

(1.48) y^(T) = y ’(T) = 0.

Remarque 1.6.
On a donc trouvé T 'indépendant de e tel que l*on ait contrôlabilité exacte
à 1*instant T. □

Remarque 1.7.
On trouve un V = v^ particulier. Il est construit par H.U.M.
On résout d'abord

(1 .4 9 ) A^{(])°,(()^} = { y ' , - y ° )
72 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

Soit (|)^ la solution de (1.4), (1.5), (1.6) correspondante. Alors

d(|)
e
(1.50) V sur Z(x ).
av

r 2
Le contrôle v est celui qui minimise
I v dZ dans l'ensemble de
^ Je (x '')
tous les contrôles v donnant lieu à (1.48). □

Notre but est maintenant d*étudier le comportement de lorsque e -> 0.

1.6. P3ssage_à_la_limite_^lors£[ue_e_;^_^0
On définit

W (0,T; (L^(S2))^) = dual de l*espace des fonctions f

telles que £ L*(0,T;(L^(n))") avec f(0) = £'(0) = £(T) =

= £'(T) = 0.

On va démontrer le

Théorème 1.2. On Guppooe T fixé > 2R(x°) et on suppose y°,y^ donnés avec
(1.35). Soit la solution fournie par H.U.M. du problème de contrôlabilité
exacte pour y^ à l'instant T . Lorsque e 0 ^ on a :

(1.51) V àans (L^(Z(x^)))’^ fort,

(1.52) y^~*y àans V ^''"{O,T-, faible étoile

OÙ y est la solution de

(1.53) y" - Ay = - Vp, div y = 0,

avec

(1.54) y(0) = y°, y * (0) = y^


UN EXEMPLE HYPERBOLIQUE 73

V sur E(x°)
(1.55) y =
0 sur Z\S(x°)

et où

(1.56) y(T) = y*(T) = 0.

La lirmte v est la solution donnée par H.U.M, pour ( 1.53),...,( 1.56) , i.e.
r 2
V mtmmtse I V dZ dans l *ensemble de tous les contrôles donnant
^ Ov
Eix“)
H e u à (.1.56). □

Remarque 1.8.
D*après la 2ème condition (1.53), on a formellement

I div y = 0
Ü
donc

yv dr * 0 .

Donc on "doit" avoir

(1.57) (vv)dr = 0 p.p. en t.


2:(x°)
On vérifiera que cette condition a bien lieu, et même que vv * 0 sur
Z(x°) (cf. (1.86) ci-après). □

Remarque 1.9.
Il faut prendre quelques précautions pour définir la solution de (1.53)
(1.54), (1.55).
On introduit 0 solution de
74 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

(1.58) 0" - A0 - f -Vir,

clivO = O,

0(T) = e* (T)= O, O = O sur E

Alors, si l'on multiplie (1.58) par y et que l'on intègre par parties
formellement, il vient

||yf - j Ti(yv) = - I v|^+ (y‘,0(O)) - (y°,0'(O)).


I(x°)
Par conséquent, si l'on pose

[1.59) L(f) = [ ir(vv) - [ V 1^ + (y‘,0(O)) - (y°,0'(O)),


^ r\ * r\
E(x°) 2^(x°)
on définira y par

(1.60) JJ yf = L(f)

pourvu de montrer que f L(f) est continue pour une topologie convenable.
Supposons que l'on ait

(1.61) £ , f c L*(0 ,T;(L^(Î2))")

(donc f £ L°°(0 ,T;(L^(fi))'')).

Alors

0 ,0 ' £ L“ (0 ,т;(н¿(a))") ,

0" £ L” (0,T;(L^(fi))")

donc

(1.62) -A0 = (f-0") - V tt


UN EXEMPLE HYPERBOLIQUE 75

où l’on peut considérer t comme un paramètre* Fixant t (p.p.)> on a


Vé(\\is.tiori elliptique (1.62) avec

(1.63) div 0 = 0 , 0 = 0 sur r .

D ’après les résultats de régularité classiques pour les systèmes elliptiques


(une démonstration directe adaptée à cette solution a été donnée par
L. CATTABRIGA Ll] ), on a alors

0 € (H^(Q))^, TT e U*(i2) p.p. en t

et on en déduit que

(1.64) 6 eL"(0,T;(H^(i2))"), ir g l“ (0,T;h ‘(0)).

En outre l’application

(1.65) f {0,tt}

est continue de l ’espace défini par (1.61) dans L°°(0,T; (H^(fi))”)x L*” (0,T;H^ (Î2)/R) <
On en déduit le résultat désiré, en notant (1.57).
Donc

(1.66) y e W '’“ (0,T;(L^(P.))*‘).

On peut montrer que y(T), y*(T) ont encore un sens.

Démonstration du Théorème 1.2.


On effectue cette démonstration en plusieurs étapes.

1ère étape :
(1,
On résout (1.49). Prenant le produit scalaire de (1.49) par{(|)°,(|)^} , il
vient, en utilisant (1.47) ;
76 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

f 2 1 2

Six”)
(1.67) = j - y°<(>^) dx S

< c(|v<|.°|2 + ,

OÙ les c désignent des constantes diverses indépendantes de e .


Utilisant (1.44), on déduit de (1.67) que

(1.68) + |<(.1|^ < c ,

(1.69) ■]: Idiv (|)” |^ < c .

On peut donc extraire une sous-suite, encore notée telle que,


lorsque e 0,

(1.70) dans (H^(iO)” X (L^(n))” ,

(1.71) div 4)” ->• 0 dans L^(iî), donc div (|)° = 0.

Soit (|)^ la solution correspondant à . On a :

{(|)^,(|)^} demeure dans un borné de


(1.72)
l “ (0,T;(H^(£2))") X l “ (0,T;(L^(îî))"),

1 • 2
(1.73) div (¡)^ demeure dans un borné de L (0,T;L (Q) ).

Par ailleurs, il résulte de (1.67) que

1 9 -.1
(1.74) T“ ^ I î demeure dans un borné de (L (Z ))
av /G ^'z(x'") °

On peut donc supposer, après estimation éventuelle d'une sous-suite, que

(1.75) + dans L°°(0,T;Hq (ÎÎ)^ x L^(ÎÎ)^) faible étoile ;


UN EXEMPLE HYPERBOLIQUE 77

on a pour (() les équations ;

(j)” “A(|) = -

div (() = 0 ,
(1 .76)
<K0) =<|>° ,

(|) = 0 sur 1

On peut par ailleurs


(1 .77) --- -)■ y
X dans (L^(E(x°)))^ faible,
Dv ^

(1 .78) A dans L^(Z(x^)) faible.


^e|.
?:(x°)

2ème étape :
On va maintenant montrer que

(1.79) X=
9v •

Pour cela, prenons une fonction g = régulière sur Z , nulle


au voisinage de t = 0, et de t = T et nulle en dehors de E(x°). On résout
le problème

0^ - A 0^ - grad div 0^ = 0 dans Çl x (0 ,T) ,

(1.80) 0^(T) = 0^(T) = 0,

0^ = g sur Z .

Alors, multipliant (1.80) par (|)^ et intégrant par parties, on trouve que

84)
(1.81) I 3:^ g = -(1.^.0^(0)) . (<^;,e;(0)).
Z(x°)

Supposons que
78 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

g = trace sur E de G,
(1.82)
G = fonction régulière dans fi x (0,T), div G * 0

Alors, 0^ converge (dans une topologie forte dépendant des hypothèses


de régularité en g) vers 0 , solution de

0" - AO = - Va , div 0 = 0 ,

(1.83) 0(T) = 0*(T) = 0,

0 = g sur E .

On peut passer à la limite dans (1.81) d*où

(1.84) [ X g = -(<I>°,0 (O)) + ((|.‘,e'(0)).


E(x°)
Mais on déduit de (1.76), (1.83) que

I U g = -(<f>°.e(0 )) + ((|)‘,0 ’(O))


i
ce qui, en comparant à (1.84), donne :

(1.85) I (x-|^)g = 0 Vg avec (1.82).


E(x®) 3<|>
Mais on note que sur F , v = div (|)^

donc par (1.78)

9(|) «
V 0 dans L (E(x°))

donc

(1.86) V X * 0 suï’ E(x°).

ÇiA
On verra que est la trace d'une fonction à divergence nulle.

Il résulte alors de (1.85), (1.86) que l'on a (1.79).


UN EXEMPLE HYPERBOLIQUE 79

3ème étape :
On passe maintenant à la limite dans les équations pour , qui est définie
par (1.45) (où (j) - 4^^) •
On définit en fait par transposition. Pour f donnée, assez régulière,
on résout :

0" -A0 - -7 grad div 0 - f dans iî x(0 ,T),


e G e e
(1.87) 0^(0) * 0^(0) = 0 ,

0 * 0 sur E .
c

Alors est définie par

90 f
_^ _ I 1
(1.88) Il f * -J
j:(x °)
^ 3^ ■ r J S(x°)
‘■e ®e
Admettons un instant que

30
(1.89) 1^ dans (L^(E(x°)))” fort,
3v

(1.90) ^ div 6^ ^ 0 dans L^(E(x®)) fort,

où 0 est la solution de

(1.91) 0" - AO - f - Va ,

dive = 0, 0(0) = 0'(O) = 0,0 = 0 sur Z

Alors (1.88), (1.77), (1.78), (1.79) donnent

(1.92) i|; dans 1 *espace dual de l ’espace où l ’on choisit

f (cela est précisé plus loin),

U .M ) I l f t ■ -J I * I? •
S(x° )
CONTROLABILITE EXACTE ET PÉNALISATION

Donc

(1.94) f -Atp - -■Vp ,

div \Ij » 0
9(|)
ip = sur E(x°)
3v

0 sur E \z:(x°)

iKT) = i(/'(T) = 0,

et

(1.95) {ip'(O), ->K0)} = { y ‘ ,-y°} .

Le théorème en résulte, avec convergence faible dans (1.51), sous réserve


de la vérification de (1.89), (1.90), ce qui est l'objet de la 4ème étape. □

4ème étape
On fait des hypothèses très fortes sur f, sans essayer d'optimiser. C ’est
cela qui explique la convergence très faible obtenue dans (1.52), puisque
pour V (resp. v) choisi par (1.50) (resp. v * *:^) on a : y = et
e aV G G
y - ijj 9 donc (1.52) correspond à (1.92).
On supposera

(1.96) c L'(0 ,T;(L2 (fi))"),

f(0) = f'(0) - 0 .

On peut alors définir deux fois en t l*équation (1.87). On obtient ainsi

(1.97) d®n*®^ï^cnt dans un borné de L°°(0,T; (Hq (îî))^)

(1.98) 0^'' demeure dans un borné de L*”(0 ,T; (L^(ÎÎ) )^),


UN EXEMPLE HYPERBOLIQUE 81

(1.99) ^ div 0^ , ^ div 0^ , ^ div 0” demeurent dans un borne

de L (0,T;L^(iî)) .

Alors considérons les équations

A 0 --- grad div 0 = f - 0” ,0 =0 sur F ,


e c ® G G ’ G
( 1. 100)
-AO* --- grad div 0* = f *- 0" , 0* = 0 sur F .
e e ® G G ’ G

comme des équations elliptiques où t esc un paramètre.


On obtient ainsi, tous les opérateurs étant positifs, que

(1.101) demeurent dans un borné de L (0,T;(H (fi))^).

Donc

30 30*
(1.102) demeurent dans un borné de L~(0,T; (H*^^(fi))’^) .
3v * 3v
30
G 2 n
Donc, en particulier, demeure dans un compact de (L (Z)) . >
30
G 2 I
Par conséquent, on peut supposer que -r— converge fortement dans (L (Z))
30
La limite est nécessairement tt" • On a donc (1.89). □
dV

Il reste à montrer (1.90). On déduit de (1.100) et de (1.101) que, en


posant

(1.103) w = - div 0
G G G

on a :

QQ 2 Tl
grad , grad demeurent dans un borné de L (0,T;(L^(fi)) ).

Par conséquent, il existe c^(t) telle que


82 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

demeurent dans un borné de L (0,T;H (Î2)).

Donc la trace

w + c

1/ 2 ,
demeure dans un compact de L (0,T;H (iî)). Donc

div 0 I * /e(w + c )| 0 dans L^(E) fort,


vz z\^ e e J,

ce qui démontre (1.90). □


Reste à vérifier la convergence forte dans (1.51).

5ëme étape
D'après (1.67), on a

\ 2
lim i(jf) + ^ (div dl
j:(x '')

I (yV°- y°<(>Sdx = j (|^) dE


ü Ux°)

On en déduit le résultat désiré. □

1.7. Orientation
On va donner, au moins dans son principe, une autre démonstration du
Théorème 1.2 reposant sur la dualité. Cette méthode sera utilisée plusieurs
fois au cours du Chapitre 3. □

2. METHODE DE DUALITE

2.1. PrÎ2£i2Ë_ËË-l§_i!ÎËE!l2i!Ë
On donne le principe de la méthode - qui est générale - sur l’exemple
de la situation du n® 1.
On doit résoudre (1.49).
L'opérateur étant symétrique (A^ « ’ (1*^9) équivaut à la recherche
de
1 il /, 2 vU
(2.1) i n f J^(((i°,(|)'), (|)° e (H¿(£2))", (|)' c ( L ^ ( iî) ) ",
MÉTHODE D E DUALITÉ 83

(2. 2)

~ I “ y°<|)*)dx .
«
Utilisant (1.47), on a :

(2.3)
.Is 1 f
“ 1
J
I r\
7 ■
i:(x ° )
- j (y*<l>‘’ - y°(|)*)dx .

Le problème de la contrôlabilité exacte est donc équivalent au problème de


contrôle optimal (2.1), (2.3), où le contrôle est , l*état <|) * 4>
étant donné par la solution de (1.4), (1.5), (1.6). □

Remarque 2.1.
On a montré, sur d'autres exemples, dans le Vol. 1, Chap. 7, que le problème
ainsi posé est en fait le dual (au sens de la dualité de FENCHEL-ROCKAFELLAR)
du problème

2
(2.4) inf J I dE
i:(x°)
l
pour l'ensemble des contrôles v donnant contrôlabilité exacte. □

Remarque 2.2.
Le problème (2.1), (2.3) admet une solution unique grâce à l^inégalité (1.44)
qui implique (sous l'hypothèse T > 2R(x°))

(2.5) ^j.(<l>°,i)>') 2 Cj[|<|)*|^+ |V(|)°|^+ Idiv -

- L|«|>*|^ + |V((i°|^+ ^ |div <|)°|^]*^^ . □

On va maintenant utiliser cette formulation pour étudier le problème limite


de la contrôlabilité exacte, lorsque e ->■ 0.
84 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

Naturellement, on va retrouver des difficultés techniques très voisines


de celles rencontrées au n®l. Les démonstrations ici seront plus brèves,
puisqu'elles utilisent certaines des estimations déjà obtenues au n° 1,
et parce que nous ne donnerons pas tous les détails techniques ...

2.2. Passage_à_la_limite
Soit solution de (2.1), (2.3). On a :

(2.6) ^ " °

ce qui, joint à (2.5), montre que

(2.7) demeure dans un borné de (Hq (Î2))’^ x (L^(fi))^,

(2.8) div (|)° demeure dans un borné de L^(fi). □

On a évidemment

(2.9) ^

(2.10) ^((|.°,<|.') I - f y°<l>‘ )<l* •


E(x°) n
Bien entendu dans (2.10) (|> = (|)^dépend de e ,
D'après (2.7), (2.8) on peut supposer, par extraction d'une suite
éventuelle, que

<|)° (|)^ dans (Hq (îî))*^ faible.


( 2 . 11 )
|)^ -»• (J)^ dans (L^(Q)) faible

et

(2.12) d iv
MÉTHODE DE DUALITÉ 85

On en déduit que, étant l*état optimal, on a ;

(2.13) demeure dans un borné de L**(0,T;Hq (Q)^ x L^(î2)^),

et d*après l'expression de on sait également que

9
(2.14) demeure dans un borné de (L (Цx°)))^,
ov

(2.15) 4- div <|> , demeure dans un borné de L^(Z(x°)).

On peut alors extraire une sous-suite (|)^ qui converge, dans les topologies
faible étoile correspondantes, vers 0 , solution de

(2.16) (|)" - A(|) = -V tt ,

div (() = 0,

<K0) > (|>°, (|>’(o)

d) = 0 sur E.

D'après (2,14) et ce qu'on a vu au n® 1, on a

(2.17) ^ dans L^(E(x°)) faible.

Mais alors

(2.18) lim inf ^('l'°,')>J) ^ ‘î<^(<|)°,<t>‘)

(2.19) J d ( c |) ° ,( |.') = I I - I (y'<l>° - y°<|)‘ ) d x ,


Kx")

expression analogue à celle donnant ^((|)°,(|)b mais où cette fois l^état


est donné par (2.16). □
86 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

On déduit de (2.9) et (2.18) que

(2.20) lim inf ^ (<1.°,<|.') £ <%(<|)°,<l>‘).

Considérons maintenant

e (H^(fi) n H^(ii))” , A^° = 0 sur r,$^e(H^(fi) n H^(ii))",


( 2 . 21 )
div <|)° = div = 0.

Soit (|)^ l*état correspondant, solution de (l.A), (1.5), (1.6) pour les
données $°, $ On a évidemment

(2.22) S 5'j.(i°i‘)-

On va vérifier plus loin le

Lemme 2.1. Lorsque e 0, on a

(2.23) J^(r.Î') -»■^¿($°.$*).

On déduit alors de (2.20) que

donc

(2.24) (<|)^,(|)^) ^ inf ^ ((|)°,c|)^).

Mais on a nécessairement div = 0, de sorte que (2.24) donne en fait

(2.25) cM((|)°,(|>') = inf Dé($°,i')

et par conséquent
MÉTHODE DE DUALITÉ 87

(2.26) ^ inf .

Le problème l'imite est donc le problème dual du problème

(2.27) inf J [ v^dE ,


E(x°)
pour les fonctions v donnant lieu à ( 1 . 5 3 ) 1 . 5 6 ) .
On retrouve donc les résultats du n® 1, sous réserve de la vérification
du Lemme 2.1. □

Démonstration du Lemme 2.1.


On opère comme dans la Démonstration du Théorème 1.2, Aème étape.
Grâce â (2.21), on a :

fr^(O) A((>|

i^(0) =

On peut donc dériver 2 fois en t l'équation pour (|)^ , et on achève comme


au n® 1. □

3. PENALISATION D'UN DOMAINE


3.1.
On se donne deux ouverts Q et
0) ayant une partie commune de
frontière r, (cf. fig. 1).
1 O
On suppose que

3o) = S U r

On introduit l'ouvert
Fig. 1
& = fi U 0) U r .
88 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

On suppose que l*on peut trouver tel que l'ensemble

9Ô^(x°) = {x]x c; , m(x)v (x) > 0)

(3.1) où m(x) = x-x°, Vq ,(x ) = normale à 96" ,

orientée vers l'extérieur de & y

coïncide avec

r(x^) = {x|xc9fi = r , m(x)v^(x) > 0}


(3.2)
v^(x) = normale à 9ÎÎ orientée vers l'extérieur de fi

On considère maintenant une fonction g donnée sur oü avec les hypothèses


suivantes ;

g e C^(0), g = 0 hors de ûj donc g = 0 sur Fj,

(3.3) g > 0 dans 0) ,

m(x) Vg(x) < 0 dans û) .

Remarque 3.1.
Il est facile de donner des conditions géométriques suffisantes pour que
l'on puisse trouver g avec (3.3). □

On considère alors Inéquation d^état

(3.4) y" - Ay - ^ ° ^(0,T)


i ‘

avec

(3.5) y(0) =» y°, y'(0) * y^ dans Ô' ,

(3.6) y° € L^(O0, H ^Qf),


PÉNALISATION D 'U N DOMAINE 89

le contrôle s'exerçant par

(3.7) V sur j;(x°) = r(x ) X (0,T),

0 sur o o ” X (0,T))\i:(x°). □

Remarque 3.2.
Bien entendu, il faudra vérifier que le problème (3.4),...,(3.7) admet
une solution unique. □

Le problème considéré est le suivant. On se donne T > 0 assez grand.


Etudier la contrôlabilité exacte à l'instant T et étudier le comportement
du contrôle optimal lorsque G -► 0. □

3.2. Pioblème^homogène
On considère d'abord l'équation

(3.8) -0

(3.9) *^(0) - »°, *^(0) .

(3.10) <l>£. “ 0 9®" ^<(0.T).

On pose :

( 3. 11) E(t) = ^ l(|)'(t)l2 + j |V(Kt)|^

^ 12 ^ 2
ou IfI = I f dx, et l'on pose

( 3. 12) F(t) = J J g (V(())^dx .


0)
On note que
90 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

(3.13) ^(E(t) + ^ F(t)) = 0

donc

(3.14) E(t) + F(t) = E(0) + J F(0).

Par conséquent, le problème (3.8), (3.9), (3.10) admet une solution unique,
qui vérifie

(3.15) («f'e.'l'p e C([0,T]; H^((3') x L^(Cf)). □

3.3. PHoblème_non_homogène
Pour résoudre l'équation d'état (3.4),..., (3.7), on aura besoin de la
solution du problème adjoint donné par

(3.16) 0" - M ■ f,

(3.17) f £ L'(0,T;L‘‘(eO)

(3.18) 0(T) =■ 0'(T) = 0;

0 = 0 sur a©' x(0,T).

On définit alors y par

(3.19) Il yf dx dt = (y',0(O))-(y°,0'(O)) - I
3v
0-x(O,T) î:(x °)

SO U S réserve de justifier tout cela.


Le problème (3.16), (3.18) admet une solution unique :
PÉNALISATION D 'U N D O M AIN E 91

6 = 0
e
0^,0^ demeure dans un borné de C([0,T]; H^COO ^ L^(0O)

(3.20) lorsque G 0

il!û)x(0,T) dx dt < C (indépendante de c).

On a par ailleurs

30g 2 O
(3.21) € L (Z(>:)) et demeure dans un borné de cet espace

lorsque e ^ 0.

Pour cela, on introduit des fonctions hj^ telles que

\ c c’ (0),
(3.22) au voisinage sur 30^ de F(x^),

= 0 dans 0)

(de telles fonctions existent).


30
On multiplie par h, ^— Inéquation (3.16). On note que
k 3x^

3 . 30 90 j|- _ n
9xi^® 3xj^ dx dt - 0
e'xCO.T)
par les propriétés de support de g et h^. On obtient alors (3.21) par
les estimations habituelles. □

Par conséquent, la forme linéaire

f -> 2ème membre de (3.19)

est continue sur (0,T;L^(fi)). Par conséquent, il existe une solution


unique y ~ y ^ d e (3.4),...,(3.7), qui vérifie

(3.23)
Icelle« 2
^ C(l|y^ + lly
^ L (0,T;L^(er)) L^(0) h “ '(O)

+ Il vil 2 O )
L"^a:(x°))
92 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

OÙ les C désignent toujours des constantes indépendantes de e). □

Remarque 3.3.
En fait, on peut dans (3.20) remplacer L°°(0,T;L^(0)) par C([0,T]; L^(GO). □
Pour résoudre le problème de contrôlabilité exacte, il nous faut des esti­
mations a priori supplémentaires, données au n® suivant.

3.4. Es tima tions _a__pr ior i_su££lémen tair es


C*est ici que vont intervenir les hypothèses faites au n® 3.1. On reprend
(j)^ « (() solution de (3.8), (3.9), (3.10) et l’on multiplie par mV(|) .
On trouve les estimations habituelles et un terme supplémentaire que l'on
note

(3 .2 4 ) . - i | f |^ < g ! ! - ) . » ♦ 4xdt

On obtient donc

(<!>',V<|))J + ^ (|)’^-(7(1))^ Î fi ■
(3.25)
f 2O
J =°

(|) dx dt,
(3'x(0,T)

(j) = J (|)d(3CÎ)dt ,
OÔx(0,T)

Mais

~r i 8 ^ifl 8^ ir K
= 4 | g (n .v ) ( |i) 4 II g ^ | _ ( v ^ ) 2 ,

+ ^ | | g (V<^)2 = - f e j -

-fell - Î f |j W ( V 1 > ) 2 + i | g(v((.)^


PÉNALISATION D 'U N DOMAINE 93

Comme g(mv) s 0 sur et comme mVg < 0, on peut écrire

"cl - Î E Î l s l ' ' * l " * î ) f » l'*!" •


(3.26)
S > 0.
el

On utilise (3.26) dans (3.25). On obtient

fff
(<!>'.niV<t.)T +
J'
7 ? 1 2
-(V*) - ^ g (7 (|))^ +

(3.27) +^|| <|>'^+(V<}.)^ ^ g (V<t>)^ +

2
f mv .9(}) EÜ(M) = 0.
+ S ) -
el ”J 2 2
(0O'x(O,T))\Z(x^) Z(x")

D*après (3.13), et en notant que

(3.28) jj (t.'^-(V(j))^- ^ g(V<|.)^= (()>’,(>)J

on en déduit que

(3.29) T(E(0) + - F(0)) < J + |X| ,

R(x°),3<|) ^ ,,
(3.30) J =
>
£(x°)

(3.31) X =(((.',m7(|) + <j.)J .

Mais alors

|x| < R(x°) E(0) + R(x°) E(T)

< 2R(x°) (E(0) + ^ F(0))

et par conséquent
94 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

(3.32) (T-2R(x°))(E(0) + 1 F(0)) < J .

3.5. tion_d
On part de <|)^= (|) solution de (3.8), (3.9), (3.10). On introduit ensuite
ip solution de

- F IÎ7 > = °*

i|»(T) = i|;'(T) = 0,
(3.33)
II) = sur Z ( x °)

O sur (31? X (0,T))\i:(x°).

La solution de (3.33) est définie par transposition. On définit


ensuite par

(3.34) A^{<|)°,(1.*} - {tp;(0),-<p^(0)>.

On a (fait ce qu*il fallait pour avoir)

(3.35) <A^{(|)°,(li‘}, {(|)°,<!)’)> (^) di: .


j:(x °)

Grâce à (3.32), on a donc

Théorème 3.1. Soit T donné > 2R(x®). On Guppose que les hypothèses (3.1),
(3.2), (3.3) ont lieu. Alors pour tout y° g L^(fi), H ^(fi), il existe
V = unique tel que si y^ est la solution de (3.4),...,(3.7) on ait

(3.36) y^(T) = y ’(T) = 0,

minimisant V dl .
S(x°)
°)
Plus précisément, on résout
PÉNALISATION D 'U N D O M AIN E 95

(3 .3 7 ) = i y ‘ .-y °}

puis l*on calcule (¡)^ et l'on définit par

3(|)
(3.38) \ = sut 5;(x°). □

3.6. Passage_à_la_limite
On va démontrer le

Théorème 3.2. On se place dans les conditions du Théorème 3.1.


Lorsque z 0 on a :

(3.39) ^ V dans (E(x°)),

(3.40) y dans L (O,T;L^(0')) faible étoile

ou

(3.41) y « 0 dans o) x(0,T),

y" - Ay * 0 dans Q x(0,T),

V sur E(x°),
(3.42)
0 sur E\E(x°), E * r X (0,T),r = Dfi

y(0) = y°, y'(0) = y ’

et

(3.43) y(T) = y'(T) = 0.

. . ^ 2
La Itmtte v est le contrôle conduisant à (3.43) et minimisant J v dE
d a n s l ’ e n s e m b l e d e t o u s l e s c o n t r ô l e s d o n n a n t l i e u à (3.43). Z(x°)
96 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

Remarque 3.4.
On voit donc que le domaine 0) "disparaît" à la limite. On a bien affaire
à une "pénalisation de domaine". □

Démonstration
On déduit de (3.37) et de (3.35) que

3<i> 2 f
(3.44) I (g^) dZ - ( y ? “- y®<|)^)dx .
Os •'e'
2(x“)
Utilisant (3.32), on en déduit que, lorsque e 0,

(3.45) demeure dans un borné de H q (O0 ^ ;

(3.46) gl7(|)°|^ dx S c

Par conséquent.

(3.47) ^^0 >^0^ demeure dans un borné de L°°(0,T;Hq (00 L^(Cf)),

et

(3.48) ijj glV(|)^l2 dx dt < c.


0)X(0,T)
Il résulte aussi de (3.44) que

(3.49) demeure dans un borné de L^(Z(x°)).

On peut donc extraire une sous-suite, encore notée (|)°,(|)^, telle que

(3.50) dans H q (0) x L^(0) faible,

(3.51) ^^0 *^0-^ dans L (O,T;Hq (0) x L^(0)) faible étoile.

D ’après (3.48) et comme g > 0 dans co , on a :

V(|) = 0 dans 0) X (0,T).


PÉNALISATION D 'U N DOMAINE 97

Comme (j) = 0 sur S, on a donc

(3.52) 0 sur 0) X (0,T) .

D*après (3.49), on a :

8(|)
(3.53) dans L^CECx^^)) faible,

où 4) est la solution dans fi x (0,T) de

- A4) = 0,

(3.54) (H O ) = <¡>'(0) = <!>'.

0 sur r x(0,T).

84) 2 . .
En effet, on déduit de (3.49) que X dans L (E(x°)) faible. Mais
A4>^ “ ^ ^ (0»T), et donc A4)^ A4) dans H *(0,T;L^(fi)) faible.
Mais 4>g. “ 0 sur un voisinage sur F de F(x°) (cf. Figure I). Il en résulte,
d*après la théorie de la régularité des problèmes elliptiques que

4)^ 4> dans H ^(0,T;H^(i^)) faible,

^ = ouvert contenu dans fi contenant un voisinage de F(x°).

Donc

JH ^ dans H"’^(0,T;H^'^^(r(x®)))
dv 8v

d*oÙ (3.53). □

Passons maintenant à la limite sur . La fonction est définie par

(3.55) Il K^f dx dt - - I dE
8v 8v
e^x(0,T) £(x°)
98 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

OÙ 6 e st la s o l u t i o n de
e

1a 30
1" - A0 dans
e e ~ ë 3x7^® 3x7^ " ^
1 1
(3.56)
e^(0) = 0*(0) = 0, 0 = 0 sur E
e ’ g

Admettons un instant que

(3.57) pour une classe ^ dense dans (0,T;L^(fi)) on a, si f e


dans (3.56), la propriété

ae
dans L^(Z(x°)) fort
av

où 6 est la solution de

0” - AO * f dans fi X (0,T)

(3.58) 0(0) =0*(O) = 0,

0 = 0 sur r x(0,T) .

On peut alors passer à la limite dans (3.55).


Si f e L*(0,T;L^(fi)) on sait (cf. (3.20), (3.21)) que

ao
^ e L^E(x°))
av

et v é r i f i e

ao

L^(j;(x°)) '' l '(0,T;L^(î2))

Donc (3.55) montre que

Il ’^J.Il L„(0,T;L^(fi))
2 -
et l*on peut extraire une sous-suite telle que
PÉNALISATION D ’UN DOMAINE 99

(3.59) ^ dans L (0,T;L"^(Q)) faible étoile.

Pour f €

d(p 30
Il f dx dt
3v 3v
&x(0,T) E(x°)

d'où l*on déduit que

i|;" - A\|; = 0 dans Q x (0,T),

ip(T) = 11;'(T) = 0,
(3.60)
i|; = U sur L(x°)

3 sur E\I(x°).

On vérifie par ailleurs que

(3.61) ip'(O) = y°, \|/*(0) * sur Q .

Donc (3.54), (3.60), (3.61) est le système d'optimalité correspondant à


H.U.M. On a donc le Théorème, sous réserve de vérification de (3.57) et
avec convergence faible dans (3.39).
Mais (3.44) donne :

I d(j) 2 .
J j y°<l>*)dx = J (y^<|>° - y°<|>bdx =
E(x°)

J r(x°)

d'où la convergence forte.


Il reste donc seulement à vérifier (3.57). □

Supposons, par exemple, (on ne cherche nullement à économiser les hypo­


thèses sur f) ;
100 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

(3.62) f.f.f" £ L'(0,T;L^(n)), f(0) = f'(0) = 0.

Alors

demeurent dans un borné de L (0,T;H^ (QT)),

^ » 2
0 demeure dans un borné de L (0,T;L (GO)»

Donc

A0 = 0" - f, A0* = 0"» - f dans Ü x (0,T)


e 0 G £

demeurent dans des bornés de L (0,T;L (fi)).


Donc, comme ci-dessus, on voit que

(3.63) demeurent dans un borné de L (0,T;H (fi))

de sorte que

90 D0* ^
(3.64) demeurent dans un borné de L (0,T;H (Z(x ))).
dV dV

c'est plus qu*il n*en faut pour en conclure que (3.57) a lieu. □

4. PROBLEMES OUVERTS
4.1. La question du comportement du contrôle optimal donnant la contrô­
labilité exacte dans des problèmes pénalisés est techniquement compliquée.

On peut s*en convaincre à partir de la remarque suivante ;


partons du problème

y” - Ay = 0

y(0) = y°, y'(0) = y ‘, y” e L'^(iî), y ‘ e H ‘(iî),


(4 . 1 )
y = V sur E(x )

0 sur rXECx”).
PROBLÈMES OUVERTS 101

Soit V te contrôle donné par H.U.M. donnant

(4.2) y(T) = y'(T) = 0,

T donné > 2R(x°).

Faisons maintenant le changement de fonction

(4.3) y = e Z.

On a alors

(4.4) î" ++ —- Zz'’


Z" - Az + — Z = 0

(4.5) z(0) = y°, Z- (0) = y ’ - y°

et

(4.6) sur Z(> )

0 SUR Z\Z(x )

// -7N
(4.7) = e"t/c V .

On a bien entendu

(4.8) z(T) = z'(T) = 0.

Supposons maintenant que l ’on prenne

(4.9) y° = 0.
102 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

On a donc pour z des données initiales non singulières et les termes — z',
l . ^
— z dans (4.4) sont des termes de pénalisation.
Pour donné par (4.7), donc réalisant la contrôlabilité exacte (est-ce
le contrôle H.U.M. pour (4.4), (4.5), (4.6) avec * 0 ? c*est peu proba­
ble I) l*état z correspondant tend vers 0 (dans toute topologie raison­
nable) , de meme que .

On ne retrouve donc pas le problème (4.1) comme limite des problèmes


pénalisés^ à moins d*introduire deux modifications :

(i) considérer des données initiales singulières

O ^ 1 1 O
y et y - - y

(ii) introduire la méthode H.U.M. avec poids.

Si w est le contrôle pour l*état z, on considérera

(4.10) j exp(— )w^dZ


^:(x°)
et non pas

(4.11) dS .
i:(x°)

Cette remarque est tout à fait générale. La recherche des poids appropriés
est certainement liée aux couches limites, mais les "détails techniques"
ne sont pas résolus !

Toujours pour rester dans des exemples d'énoncé très simple, considérons
1*équation d'état pénalisée

(4.12) Az + — z = 0,
G
PROBLÈMES OUVERTS 103

(4.13) z(0) = z°, z'(0) = z^

(4.14) V sur Z(x°)

0 sur L\ï.{x^),

On peut trouver T indépendant de c ^ le même que pour l'équation des


ondes - pour lequel on a contrôlabilité exacte.
Peut-on obtenir à la limite, avec des z°, singuliers ^ et pour II.U.M
avec poidSj les résultats usuels pour l'équation des ondes ?

4.2. On a rencontré de nombreux problèmes de contrôlabilité exacte


avec pénalisation - notamment lorsqu'on a considéré les équations de
KIRCHOFF comme limites du modèle de MINDLIN-TIMOSHENKO dans
J. LAGNESE et J.L. LIONS [1] .

4.3. La contrôlabilité exacte du système suivant lorsque e 0 semble


intéressante :

- a y2> = 0,
• 7

- a 2^y2 (y,* y2> = 0,


y"i
0 1
(0) y!(0) = i=l,2
yi

= sur F.
yi 0

0 sur F\F

4.4. Considérons (Fig. 2) l'ouvert


obtenu en retirant d'un ouvert
l'ensemble cô.
Supposons que u) soit étoilé par
rapport à un point que l'on choisit

Fifi. 2
104 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PÉNALISATION

On considère le problème de contrôlabilité exacte suivant : l*état est


donne par

- ‘'c - î ■ »

g = fonction caractéristique de o) dans & ,

On agit par

( A . 16) ^ ^ ^ (0>T)

et on veut conduire le système d*un état

(«.17) {y°,y^} <1 L^(e6 X ir^eo

à l ’état

{0,0} à l ’instant T .

On peut trouver T indépendant de c tel que ceci soit possible ; il


suffit de prendre

T > 2R(x°).

Soit V le contrôle qui minimise v dZ, donc donné par H.U.M.


K x “)
On obtient à la limite le problème suivant. L'état est donné par

(« .1 8 ) y" •

(« .1 9 ) y =

y =
(« .2 0 )
0
j -
PROBLÈMES OUVERTS 105

y(0) = y° e L^(Q)
(4.21)
1 2
y*(0) = y Iq suppose dans L (Îî)

et le contrôle v est celui qui conduit le système à l*état d'équilibre

(4.22) y(T) = y'(T) = 0

2 _
avec le minimum de
i Z(x^)
^ dL,

Les démonstrations sont des variantes de celles du n® 3.


Peut-on étendre cela, et comment, au cas où iî est obtenu en retirant de
0^ plusieurs ensembles (¡3^^,. ..,âi^ ?
Chapitre 3

Contrôlabilité exacte et perturbations singulières

1. ORIENTATION
Nous allons étudier dans ce n® l'équation d'état "modèle"

(1.1) y" + eA y - Ay * 0,

où e > 0 est destiné à tendre vers 0.

On va considérer la contrôlabilité exacte pour (1.1) avec diverses


conditions aux limites et étudier le comportement du contrôle optimal
lorsque e 0.
Il s'agit évidemment d'un problème de perturbation singulière*
On passe, formellement, du modèle (1.1) où l'opérateur est du type
Petrowskyy au modèle hyperbolique

(1.2) y"- Ay = 0.

2. ACTION DU TYPE DIRICHLET


2.1. Position du problème._Résultats grincigaux
On considère le modèle (1.1) avec

y = 0 sur Z,
(2 . 1 )
V sur Z

9v
0 sur Z\Z

On part de

(2.2) y(0) = y°, y'(0) = y^


ACTION D U TYPE DIRICHLET 107

dans des espaces fonctionnels convenables. On prendra

(2.3) y° e £ II ^(Î2).

On SC donne T et on cherche v tel que

(2.4) y(T) = y ’(T) * 0

On choisit Z par
O ^

(2.5)

avec les notations du Chap. 2, fixé quelconque.

Le premier résultat que l'on démontrera est le

Théorème 2.1. On suppose que (2.3), (2.5) ont lieu. On se donne T avec

(2.6) T > 2R(x^),

Alors, pour tout {y°,y^} donné avec (2.3), il existe

(2.7) ^ unique dans L^(Z(x°))

tel que l*on ait contrôlabilité exacte (2.4) et qui minimise

J Z(x°)
dZ . □

Remarque 2.1.
On a donc contrôlabilité exacte pour un temps T qui est indépendant de e. □

Remarque 2.2.
La question suivante est maintenant de faire e 0. Il n'y a pas de raison
pour que l'on ait convergence de v^ , en tous cas dans L^(Z(x°)), sous la
108 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBA TIONS SINGULIÈRES

seule hypothèse (2.3). Sinon on aurait, dans un sens ou un autre, contrôla-


1 —2
bilitè exacte pour l*cquation des ondes en partant de y e H (iî) , ce
qui est un problème en soi un peu artificiel. Il est naturel de faire
l'hypothèse supplémentaire

(2.8) y° e .

On démontrera alors :

Théorème 2.2. On suppose que (2.8) et (2.5) ont lieu. On se donne T avec
(2.6). Soit V. le contrôle optimal {2.1)et soit y l'état correspondant.
Lorsque e ^ 0, on a

(2.9) ^ ^ dans L^(Z(x°)) fort.

(2.10) ■* y dans l “ (0,T;L^(0)) faible étoile

OÙ y est solution de

y" - Ay = 0

y = V sur

( 2 . 11 ) 0 sur

O
y(0) == y , y

et vérifie

(2.12) y(T) = y*(T) = 0

Le contrôle v minimise dZ dans l'ensemble de tous les contrôles

î:(x °)

de L^(Z(x°)) qui vérifient (2.12) □


ACTION D U TYPE DIRICHLET 109

Remarque 2.3.
Le comportement de est doublement Q'ingul'iev* Tout d*abord, ce n'est
pas V qui converge mais /g v . Ensuite on obtient pour 1*équation des
^ ^ ^ 8v
ondes le contrôle par Dirichlet et non par une action sur .

8y
Il y a donc un changement de nature : on agit par sur le modèle

initial, par y|j;(j^o) modèle limite.


0
Toutefois,noter que, pour le problème initial, est l*un des deux opéra­
teurs correspondants aux conditions de Dirichlet. □

Remarque 2.4.
Dans le cadre de la Remarque 2.3, la question suivante est tout à fait
naturelle : on considère le modèle (1.1) et l*on cherche à le contrôler
exactement par

V sur Z

0 sur Z\Z
(2.13)

0 .
8v

Mais ce problème - meme avec e > 0 fixé - est ouvert. Cf. problème ouvert
n® 2 à la fin. □

On va maintenant établir ces résultats, en utilisant H.U.M.

2.2. Problème homogène


On commence par la résolution de

(2.1A) (()” + G A (|)^ ® dans Í2 x(0,T)


= (|)°, (|)¿( 0 ) = (|)^ , (|>° e Hq № ) , (|)^ e

0 sur Z .
3V
110 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

On a

Lemme 2.1, Le problème (2.1A) admet une solution unique telle que

(2.15) e C(CO,T] ; Hq (J2) x l ^(«)),

On a les estimations

(2.16)
L (0,T;H^(iî))
^ Il 2
L (0,T;L‘^(n))
^
et

(2.17) /e ||Aé ||„ ^ c


L (0,T;L^(iî))

(où les c désignent toujours des constantes variées mais indépendantes


de e).

Démonstration
On introduit

(2.18) E^(t) = ■i.[|<|)'(t)p + lV(f)(t)|^ + e|A(|)(t)r]

On a alors

dE^(t)
(2.19) = 0,
dt

donc

(2.20) E^(t) = + I |A(|.°|^ ,

(2.21) E^ - |cl(i)V+ .

Le Lemme en résulte. □
ACTION D U TYPE D!RICH LET 111

Lemme 2.2. La solution (|)^ donnée au Lemme 2.1 vérifie

(2 .22) Il /e A(|) Il „ S c[|(|,^|2+ |V((.°|2+ c|A(f.°|^]^/^ ,


L^CZCx®))

pour T > 0 fixé quelconque (c dépendant de T).

Démonstration
On introduit des fonctions k=l,...,n telles que

(2.23) sur F

et on multiplie (2.14) par h On va écrire (¡> au lieu de (|)^ . Il vient :

ah.
A . 2 dAcp
((¡)’ hV(f)) + e I
ax, av

(2 .2 4 ) - e I A(|) 1 ^ (hV(j)) + C j A(|) A(hV(|)) -j hV(|) +

V((> V(hV(()) = 0

Comme (Ji = = 0 sur Z , (2.24) se réduit à

( < !.',h V « J+j I ‘ 1 “ ♦>" *


ah. a
+ e ^^(Ad.) -^e A<t) (2 -5— — + Ah
dx. ax.ax, k ax, •’
k J J k
ah,

^ J J I t '°
k

d'où finalement

I j (A<l,)^dE = (( J)',h 7 (|))j +

- [(|)'M c(A<l>)^ - (W ^ ] +
M l
(2 .2 5 )
. aTTa^ ^ aîr^ ^
J J k k

ff ^^k a<i) a(i)


JJ ax ax ax
112 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBA TIONS SINGULIÈRES

Le résultat (2.22) est alors conséquence de (2.25) et du Lemme 2.1. U

Remarque 2.5.
On obtiendra plus loin des résultats supplémentaires sur /e A(|) i . [

Pour appliquer H.U.M., on va obtenir des estimations supplémentaires.


On multiplie maintenant par mV(|> . Par un calcul analogue au précédent,
on obtient

(2.26)
+ 2e I I (A<|))2+ ||(V (|.)2 - e I SH (A<|>)2 - o.

On réécrit cette identité sous la forme

((|)-,n.V(|.)J + S r l I I <|,'2_e(A,j,)2_(V4,)2 ^

(2.27) + j I I (l>'2+c(M)^+(V<l>)^+ e ||( A 0 ) 2 _

- e mv
(A(|))^ = 0.
2

On en déduit que

T E _ + e ||(A ((.)^ - c
oe
I ( | H ) ( a,),)2
(2.28) î: \ I ( x° )

= -X + e (A<())^ .
1 r
£(x°)

(2.2‘
J) + f
OG O ¿

(2 .3 0 ) X = ( ( ! ) ’ , mViJ) + (j))^
ACTION D U TYPE DIRICHLET 113

On a déjà vu au Chap. 2 et au Vol. 1, Chap. 1, que

|x| s R(x°)Cl(j)^l + |(|)'(T)1|V<KT)|] <

s R(x°)E + R(x°)E <


O oe

< 2R(x°)E
oe.

de sorte que l*on déduit en particulier de (2.28) que

(2.31) (T-2R(x°))E^^ S I dE . [
2(x°)

Remarque 2.6.
On déduit de (2.31) un théorème d'unicité : si <|) vérifie

|)" + e A (|) - A(|> = 0 dans ü x ( 0 ,T ) ,

“ U = 0 sur E
(2.32)
A(j) = 0 sur E(x°)

T > 2R(x )

(2.33) {(!>,((>') e C([0,T] ; H q (ÎJ)x L^(fi))

alors (|) = 0.

2.3. Contrôlabilité exacte du problème perturbé


On peut maintenant appliquer H.U.M. au système initial.
Pour {(|)°,(|)^} e X L^(iî), on définit
114 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

\<|.^}|| ^ = e f (A*) 2 dZ ,
F V/ Os

(2.3A)
4)^ *= solution de (2 .1A).

Il résulte du Lemme 2.2 et de (2.31) que, pour T > 2R(x°), la norme définie
2 2
par (2.34) est équivalente à celle de H (Q) x L (iî), autrement dit

(2.35) = H q (î2) X L^(ÎJ), □

Remarque 2.7.
Mais attention ! l ’équivalence entre la norme || {<()°,<|)^}|| et la norme

O 1
Il i<|) ,(1) }|| , , n'est pas uniforme en c. □
H‘ (iî)xL^(iî)

On construit alors A_ comme suit. On résout


e

'!'[! + e A i|)^ - = 0,

'Î'j.(T) = i|)^(T) = 0 ,

(2.36)
-"e = °'

3i()
A(|)^ sur E(x°),
3v

sur Z\Ux^) .

Cette fonction est définie par transposition (voir ci-dessous) ,


On obtient

(2.37) ilJ^ € L (0,T;L^(iî))

et l ’on peut définir Î4^^(T), ip^(T)} dans L^(fi)x H’^(fi).


ACTION DU TYPE DIRICHLET 115

On pose

(2.38)

On définit aussi

(2.39) Aj. e F^) = X L^(«) :

On a :

(2.40) A* = A ,
e e*

et

(2.41) <A^{<l>°,<Î>^}, = G I (A(|.^)2dE


Ux°)
■= .
F
e
Par conséquent,

(2.42) est un isomorphisme de F^ sur F^

On résout alors

(2.43) Ag{<l>°,<l>^} = {y ^ ,-y °>

qui admet une solution unique dans .

Si (|)^ est la solution correspondante de (2.14), le contrôle defini


par

(2.44) = A(|)^ sur Z(x )

résout (1.1), (2.1),...,(2.4). Le Théorème 2.1 est donc démontré. □


116 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

Revenons sur la définition, par transposition de . On introduit 0^


solution de

0" + e A^0^ - A0^ = f,


G G G
(2.A5)
e^(O ) = 0^(O ) - 0 , 0^ - - ^ = 0 s u r £,

(2.46) f e L^(0 ,T;L^(n)) .

Alors

(2.47) Il f = -e A(|) A0 dE
^G G
Z(x°)

On sait que A(|)^ c L^(E(x°)). On vérifie, exactement comme au Lemme 2.2,


que

A0 c L^(i;).

Donc la forme linéaire

f -»■ - e I A(|)^ dE = L^(f)


E(x°)

est continue sur L^(0,T;L^(K)). On définit donc

e L (0,T;L^(iî))

par (2.47).
On note en outre que

(2.48) ||/eA0l| ^ dlfll


L (E(x°)) L^(0,T;L^(iî))
ACTION D U TYPE DIRICHLET 117

Donc, utilisant (2.22), on voit que

(2.49) |L (f)| S c pii


^ L^0,T;L^(ft))

d'où

1/2
(2.50)
ll'l'cll» 2
S c E
oe

L (0,T;L^(i)))

2.A. Passage à la limite en e (I)


On va maintenant étudier le passage à la limite en G . On va opérer
en plusieurs étapes. Dans ce n®, on va obtenir des estimations a priori
simples sur et □

On prend le produit scalaire de (2.43) avec vient

(2.51) <A^Î(|>°,<f.^}, (y ^ 4>C~ y ° <l'r)'ix


Î2
On ut'Llise maintenant l^hypothèse (2.8). On a donc

(2.52) I (y^<l>° - y®<l>g)dx S c E ^ ^


il
(alors qu*on aurait ^ ^ |A(()°|^)^^^ sous la seule hypothèse (2.3)).

Utilisant (2.41) et (2.31), on en déduit que

(2.53) Eq ^ c, G |A(()°| < c

i. e.

(2.54) {(|)^, (|)^} demeure dans un borné de H q (S0 ^ L^(Q),

(2.55) /g A<()^ demeure dans un borné de L^(ÎÎ).

On peut donc extraire une sous-suite, encore notée > telle que
118 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

(2.56) dans Hq (î2) x L^(î2) faible.

On déduit alors de (2.51) et (2.41) que

(2.57) (Aô )^di:


vr(xOv)
I (yS1 ° - y®())^)dx
2
et l*on a aussi

(2.58) {<(>£.<l>p dans l “ (0,T;H^(î2) x L^(fi)) faible étoile.

2
Comme /e Aé i , et même /e Ad) • demeure dans un borné de L (Z) ,
^•î:(x °)
on peut supposer que

(2.59) /e A<|)^ X dans L^O:(x°)) faible.

Il est immédiat de passer à la limite dans les équations en (j>^ . On


trouve pour ((> les équations

f -A<() = 0 ,

(2.60) (KO) = <|)°, (|)'(0) - (J)^

0 sur Z.

Un point essentiel sera de calculer A et de montrer que, en fait


A = -9(|)/9v. Cela sera fait plus loin. □

On.utilise maintenant (2.50). On sait que ^ c donc on peut extraire


une sous-suite, encore notée , telle que

(2.61) ^ L (0,T;L (iî)) faible étoile.

Utilisant (2.47), on a ;

(2.62) lim II = -lim £ J A(J>^ A 0^ dE = Il f.


Z(x^)
Reste donc à calculer A dans (2.59) et la limite de /e A0
'Z(x^)
ACTION D U TYPE DIRICHLET 119

2.5. Une gro^riété de perturbation singulière


On considère le problème suivant. Soient f,u°,u^ donnés avec

(2.63) f € (0,T;L^(ÎÎ)) , u° u° dans H q (î2) faible,

u^ u^ dans L^(Îi) faible, u° e H q (ÎÎ) ,

/e IAu° I < c .

Soit u^ la solution de

u" + e A^u -
e e .e
O
(2.64) u^(0)
9u

On vérifie immédiatement que

(2.65) {u^,u^} {u,u*} dans L (0,T;Hq CÎÎ) x L^(îî)) faible étoile

( 2 . 66 ) u” - Au = f,

u( 0) = u°, u'(0) = u^,

u = 0 sur ï. .

On sait, d*après les calculs faits précédemment, que

(2.67) /e|l Au II < c .

On a :

Théorème 2.3. Sous les hypothèses (2.63), on a

(2 .68) - /e Au , dans \r{ï,) faible,


G I^ dV
120 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

OÙ U est la solution de (2.66).

Demonstration
Diaprés (2.67), on peut supposer que

(2.69) - /e Au I y dans L‘^(E) faible.

Introduisons
= transformée de Laplace de u^ en t, i.e.

fOO
(2.70) Wg(x,p) = W^(p) =
= ji e u^(t)dt,
U P > 0,
0
u^ éta n t p r o l o n g é e par 0 p o u r t > T.

Si w = transformée de Laplace de u, F = transformée de Laplace de f,


on a :

(2.71) e A^w - Aw + p^w * F + pu° + u^ ,


e e ^ e ^ c z *
2 O 1
(2.72) - Aw + P w = F + pu + U

et par (2.69)

r" - h 2
- /e Aw^i J e~^ y(t)dt dans L (F) faible.

Tout revient à montrer que

(2 :73) y = +1^ .

On va montrer

(2.7^1) - /e Aw I ■* -5^ dans L^(F) faible,


e|p dv

P > 0 fixé quelconque.


ACTIO N D U TYPE DIRICHLET 121

11 en résultera que

I e“P" li(t)dt = I e'P*^ 1 ^ dt Vp > 0

d'où (2.73). □

On sait déjà (directement à partir de (2.71)) que /e Aw i demeure dans


2 ^
un borné de L (F). On peut donc supposer que

(2.75) - /e Aw I x dans L^(F) faible.


^ If

Pour a donnée quelconque régulière dans H, on définit a^ par

(2.76) - e Aa^ + a^ * a, a^ = 0 sur F .

Posant (f,g) = J fg dx, on déduit de (2.71) que

2 2 O 1
(e A - Aw^ + P = (F + pu^ + u^, a^)
(2.77)
» - e I Aw^ dr + (Vw^.Va) + P^(w^.a^).

Admettons un instant que

àa
(2.78) - /e H. a|p dans L^(F) fort.

On sait que -► w dans Hq (îî) faible, a^ -> 0 dans 11^(Î2) fort si


a € H^(ÎÎ). On peut donc passer à la limite dans (2.77) :

(2.79) (F + pu° + u^,a) “ ” | X ^ dF + (Vw,Va) + p^(w,a).


F
Mais (2.72) donne

(F + pu°+ u\a) ” " I ^ ■** P ^ (w,a)


F
ce qui en comparant à (2.79) montre que X “ i*®* (2.74). □
122 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

Il reste à vérifier (2.78) où l'on peut supposer que a est aussi régulière
que l'on voudra dans H. C'est alors un résultat standard de couche limite.
Au voisinage de T , ^0 ^^) * (1 - exp - )a + reste d'ordre e , avec
convergence par exemple dans C^(S), d'où résulte (2.78). □

2.6. Passage à la limite en e


8 (|)
Appliquant le Théorème 2.3, on obtient dans (2.59) X =
8v
D'après toujours le Théorème 2.3, on sait que

(2.80) - /e A0 1 36 J L^(E) faible


3v

où 0 est solution de

(2.81) 0" - A0 = f

0(0) = 0’(O) = 0 , 0 = 0 sur Z

Cela ne suffit pas encore pour démontrer (2.62). Mais admettons un instant
que

1 2
(2.82) pour une classe de fonction f dense dans L (0,T;L (Î2)),
disons pour f c F , on a convergence forte dans (2.80).

Alors pour f € F on peut passer à la limite dans (2.62) et l'on obtient

(2.83) 1 1 ^ f = - | |i |i dE Vf ci-.
E(x°)
Cela suffît pour conclure. En effet, ip est alors solution des équations

ip" - Ai|^ = 0 ,

iKT) » i|;*(T) = 0,
(2.84)
3 (|>
sur E(x ),
8v

0 sur E\E(x ),
ACTION D U TYPE DIRICHLET 123

Par ailleurs, on a

= -e + ù.^ dans l "(0,T;H"^(î2)) faible étoile.

de sorte que l ’égalité

(<l>^(0),-<l>^(0)} = {y^-y°}

passe à la limite en e , pour obtenir

(2.85) iKO) = y°. r W = y^.

Donc le système vérifie (2.60), (2.84), (2.85). C ’est donc le


système d ’optimalité pour le problème (2.11), (2 .12).
Donc = V sur Z(x°), et l ’on a démontré le Théorème 2.2 avec
convergence faible dans (2.9).
Mais on reprend (2.57), soit

I (/e V )^dZ -> [ (y^<|)^- y^(()S<lx = f v^ dZ


r(x-)

d ’où (2.9). Le Théorème est donc démontré sous réserve de la vérification


de (2.82). □

Vérification de (2.82)
Inutile de chercher à économiser les hypothèses sur F , pourvu que F
1 2
soit dense dans L (0,T;L (fi)). On peut donc prendre pour F les fonctions
00
C à support compact dans fi x(0,T).
Dérivant une fois en t l ’équation (2.45), on en déduit que

(2.86) {0 ,0' ,0''} demeure dans un borné de C([0,T]; H^fl) x h 1,(î2) xL^(fi)),
C# w t# U U

On peut donc fixer t dans l'équation

(2.87) eA^0^(t) - A0^(t) = f(t) - 0'^(t),


124 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

On aura le résultat si l'on démontre que, uniformément en t,

(2.88) - /g A0 (t) I -^(t) dans L^(F) fort,


e 'P oV

D*après ce qu'on a vu au Théorème 2.3, on a déjà (2.88) pour la convergence


faible. Mais si l'on introduit

£ C (H), r

30.
et que l'on multiplie (2.87) par h — (écrivant 0 au lieu de 0 (t))
K. vX . 0 0
on trouve

- f |(A0^)^dr |(div h)(e(AOp^+|V 0^|^)dx +

([ 3h 3 0 30
+ [2e ~ A0 -T— ?— + eûh A 6^ +
JJ ^ k 0 dx,
(2.89) k
3h, 30 30
. k e e T J _
3x. 3x. 3x, *
J j k

i (f-0")h V0
0 0
dx .

Mais prenant le produit scalaire de (2.87) avec 0^, il vient

(2.90) e|40^| +|V0^I = (f -0ë > V -

On peut dériver une fois de plus (2.45) en t, i.e. 2 fois.


Alors 0"(t) reste dans un borné de ni(iî) et on peut passer à la limite
0 ^ n
dans le 2ème membre de (2.90), pour obtenir (f-0",0) qui vaut |V0| .
Donc 0^ 0 dans U q (ÎÎ) fort et /0 A0^ -► 0 dans L^(fi) fort. On peut
alors passer à la limite dans (2.89). On obtient

lim (- — (A0^)" d D I J div h|V0I dx +


0->O
9h;:
“ dx = [ (f-9")h 70 dx
87

d'où
ACTION D U TYPE DE DIRICHLET MÉTHODE DE DUALITÉ 125

2
(Aü^) dr •>
i ) dr

d*où (2 .88). □

3. ACTION DU TYPE DE DIRICHLET. METHODE DE DUALITE


3.1. Orientation
On va donner dans ce n° une deuxième démonstration des résultats du
n® 2, basée Gur La dualité.
On suit J.L. LIONS [8 ] . On a déjà utilisé l ’idée de la dualité dans les
perturbations au Chapitre 2, n° 2.
La résolution de (2.43) équivaut à la recherche de

(3.1) inf ./^(<|)°,(|)S.

£ 11^(Î2) X L^(i2),

(3.2) = J - I (y^«i'° - y°<()bdx .


ft
D*après (2.41), on a :

(3.3) ^^((¡)°,(|)S = fI (A(j)^)^ dZ - J ( y % ° - y V ) d x .


i:(x°) ft
Il s'agit donc avec (3.1) d'un problème de contrôle optimal pour un
système distribué (au sens de J.L. LIONS [9] ), L'état du système est
donné par (|)^= î|>^(<1>°»<I>S solution de

(|)” + e Acî)^ = 0 ,

(3.4) 4>^(o) =<fr°,<î>;(o) =(|)^


d<i>
0 sur Z .
av

La fonction coût est donnée par (3.3).


126 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

Remarque 3.1.
On va supposer que

(3.5) y° € L^($2), e

1 —2
Comme on a déjà vu au n® 2, l ’hypothèse "y e H (ÎÎ)" suffit pour donner
un sens au problème précédent pour e > 0 fixé»
L ’hypothèse (3.5) est nécessaire pour passer à la limite en e. □

Remarque 3.2.
Grâce à (4.5) et (2.31), il existe des constantes positives c^^ et
indépendantes de e, telles que

(3.6) Î c^[|(J)^|^ +|V(|)°1^+ e lA(^°l^] -

- C2 d(|.M^ + |V(|)°1^)^^^ .

Par conséquent, le problème (3.1) admet une solution unique notée • D

Remarque 3.3.
Le problème (3.1), (3.3) est le problème dual du problème

(3.7) inf
1
2Jf \2 dZ
Z(x")
parmi tous les v tels que l ’on ait (1.1), (2.1), (2 .2), (2.4). □

Remarque 3.4.
Introduisons

2 2
(3.8) K - ensemble convexe fermé (non vide) de H q (î2) x l (îî) <

Le problème

(3.9) inf e K
ACTION D U TYPE DE DIRICHLET. MÉTHODE D E DUALITÉ 127

admet une solution unique. Nous n*entreprenons pas ici l'étude de la


limite de la solution lorsque Z O.Cf. également le Problème n° A à
la fin du Chapitre présent. □

3.2. Passage à la limite


On va démontrer le

Théorème 3.1. On suppose que (3.5) a lieu. On a alors

(3.10) inf <7^((})°,(t)S inf

ou

(3.11) J^(f - f(y^<l>°- y°<|)^)dx


£(«°)
avec l'état c|) donné par

(3.12) (f)" -A<() * 0 dans Q X (0 ,T),

(KO) » (f)"", (|)»(0) = <ti\

0 sur Z .

1 2
On minimise J sur 11^ (ii) x l (fi). □
O U

Remarque 3.5.
On déduit les résultats du n® 2 du Théorème précédent.

Démonstration
1ère étape
Il résulte de (3.6) que

(3.13) |V(|.°|^ + |4.‘ | 2 s c.


128 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

(3.14) e |Дф°| s c.

On désigne par l'êtaC correspondant à Ф°>Ф^ •


D*après ce qu*on a vu au n® 2 .2 , on peut extraire une sous-suite, encore
notée telle que

(3.15) {ф°.Фе) {Ф°,Ф^} dans Нр(й) x l ^(J2) faible,

(3.16) {ф^,Ф^} {ф,ф’} dans L (0,T;Hy(S2) x L^(ft)) faible étoile,

OÙ Ф est la solution de (3.12) (unique ; il est donc inutile de considé­


rer des sous-suites).
D*après le Lemme 2.2, on a :

(3.17) -/c Аф I A dans L^(Z) faible.


V

Mais d*après le Théorème 2.3, on a

(3.18) X =

On en déduit que

(3.19) lim inf «/£.(Ф°,Ф^) ^>^^(Ф°,ф Ь.

2ème étape
Го îl
On se donne maintenant cp , $ supposées très régulières y ce. que l ’on précisera
montrera (dans la 3ème étape ci-dessous) que, pour ф°, ф^
ci-dessous. On montrera
assez régulièresy on a

(3.20) -/e - dans L^O:(x°)) fort


^lz(x°)

OÙ (|) est la solution de (3.12) correspondant à {c|) , (|) } .


2 ^
[ On a en fait convergence dans L (Z) fort pour -v'e A(|) ].

Alors
action d u type de dirichlet méthode de dualité 129

(3.21) ^ Y I (-|^) dE - I (y^$°- y° $'')dï


E(x°) Î2

Donc

donne

(3 .22) lim sup ‘^^((|>°,(|)g) ^

V(|)°,(|) assez régulières.

Comparant à (3.19), on a donc

(3.23) - inf «^^($°,$^) assez régulières.

On verra ci-dessous que l*on a (3.20) si l ’on prend

(3.24) e Uq (î2) X Hq (îî) .

Comme H q (î2) x Hq (îî) est dense dans H q (î2) x l ^(î2), on déduit


de (3.23) que

(3.25) J (rA ) = inf ($ } e h " (fi) X L^{Q)


O O U

d ’où le Théorème. □

Remarque 3.6.
Il suffit en fait de montrer (3.20) pour t ^(fi) ^(fi). □
130 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

3ème étape
On suppose (3.2A) et il reste à montrer (3.20). Pour cela, on peut
dériver en t Inéquation par :

- A($^) + e = 0
(3.26)
$ '( 0 ) - , $^(0) = A -e A^ $°

On en déduit que

i demeurent dans un borné de L°°(0,T;h Î:(î2)) ,


E G 0

(3.27) demeure dans un borné de L°°(0,T;L^(iî)) ,

/e AÎ , /e A^ demeurent dans un borné de L~(0,T;L^(Î2)) .

Par ailleurs

e A^$^ - A$g = -
(3.28)

P 0 sur r
dv

peut être considérée comme équation elliptique avec paramètre t.


On en déduit que

(p^ demeure dans un borné de L (0,T;H (iî))


(3.29)
/e (|)^ demeure dans un borné de L (0,T;H (Î2)).

On a alors assez de propriétés de compacité pour pouvoir passer à la


limite dans le 2ème membre de (2.25) (où l*on remplace
limite (|) par •
Alors

f ^ 2
(3.30) e J (Mg.) dZ converge lorsque c ->■ 0
Z
ce qui, avec (3 .1 7 ), (3.18) montre (3 .2 0 ). □
ACTION MIXTE 131

¿i, ACTION MIXTE


4.1. Orientation
On reprend le modèle (1.1).
Dans les n® précédents, on a agi sur le système par l ’intermédiaire de

sur une partie du bord.


On va maintenant considérer le cas où l ’on agit, toujours sur une partie
du bord, sur y et Ay .
’ ■'e •'e
Beaucoup d ’autres cas sont a priori possibles, mais correspondent à des
problèmes ouverts (cf. Problème ouvert n® 5) . □

4.2. Enoncé des résultats principaux


On considère l'équation d'état (1.1) (où y = y^) avec les contrôles

(4.1) V sur i;(x°)


0
0 sur î:\2:(x °)

(4.2) Ay^= sur S(x°)

0 sur j:\i:(x °)

Les données initiales sont

(4.3) y^(0) = y°, y^(0) = y^.

On va démontrer dans la suite le

Théorème 4.1. On suppose que

(4.4) y° c L^(iî), y^ e ir^(fi).

On se donne T avec

(4.5) T > 2(R(x°)+— ~ — ), étant la 1ère valeur propre


ZA O
O
de - A pour les conditions de Dirichlet.
132 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

Alors, on peut trouver v ,v, avec


'■ oe’ le

(4.6) V € L^(Z(x°)),
O0

(4.7) e (11^(0,T;L^(Z(x°))))’,

tels que si y est solution de (1 .1), (^.1), (A.2) (avec v = v ,v. = v. )


£ O 0£ X X£
et (4,3), on ait

(4.8) y^(T) = y^(T) = 0.

Remarque 4,1,
On obtient donc contrôlabilité exacte pour un temps T qui est indépendant
de 0 .
Il est probable que tous les résultats qui suivent sont valables pour
T > 2R(x°). cf. Remarque 4.7. ci-après. □

Remarque 4,2.
On peut prendre des données initiales plus générales que (4.4). Le
Théorème 4.1 reste en effet valable avec

(4.9) y° c H“Vn), e (H^(Q) n h J(îî))' .

Alors y^ n ’est pas dans un espace de distributions. Mais de toutes façons


Vi0 n^est pas une distribution sur Z . Les solutions faibles sont prises
dans ce cadre. Cf. Vol. 1 et également quelques détails ci-après. □

Remarque 4.3.
On va construire v^^ par H.U.M. Par conséquent les v^^ minimisent

(^.10) ,
Z O ■"III''! Il 1 2 O
L^O:(x°)) (H"(0,T;L'‘(r(x°))))’

dans l*ensemble des contrôles donnant lieu à (4.8). □


ACTION MIXTE 133

Le comportement des lorsque e ->■ 0 est donne par le théorème suivant :

Théorème A.2, On Ge place dans tea conditions du Ihéorème 4,1,


Alors lorsque e 0 j on a :

(A.11) -G -► V dans la topologie faible de dual de (0,Т;Ь^(Г(х°))) ,

(A.12) ->• y dans une topologie faible que l'on précisera plus
loin dans le texte^

(A. 13) y” - Лу = 0,

(АЛА) y = V sur H(x°)

0 sur Z\L(x°)

(4.15) y(0) = y°, y'(0) = y^

(4.16) y(T) = y'(T) = 0 .

Remarque A.A.
Le résultat est valable avec l ’hypothèse (A.9). On retrouve donc comme
cas limite le même problème que dans le n® 2. Mais le cadre fonctionnel
est différent puisque l ’on peut prendre, dans la situation présente, des
données initiales plus générales. □

Remarque A.5.
On obtiendra également le résultat

(4.17) 0 dans L^(Z(x°)). □

Remarque A. 6.
Sous l ’hypothèse (A.A), on sait (Vol. 1, Chap. 1) que l ’on peut trouver v
dans L^(L(x°)) donnant lieu à (A.13),...,(A.16) . C ’est d ’ailleurs dans ce
cadre fonctionnel que l ’on a trouvé au n® 2 le contrôle v.
134 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

D'ailleurs, le contrôle v du Théorème A.2 sera donné par le système


d'optimalité correspondant à H.U.M. pour (4.13),...,(A.16), pour ta
2
norme V
(H^(0,T;L^a:(x°))))' •
A-t-on, sous l'hypothèse (4.A) la convergence de -e vers v dans
L^CECx“)) ? □

4.3. Problème homogène


On considère l'équation

(4.18) <|)'^ + eA (|)^ - A(|>^ = 0

(A. 19) (|)ç(0) = (|)°, (|)^(0) =

(4.20) (|)^ = A(|)^ = 0 sur L

On va supposer

(4.21) <(>° c H ^ (£ î), (j)° = A(|>° = 0 sur r ,

e h J(î)).

Pour simplifier l'écriture, on introduit :

(A.22) V = {(|)1(|) € H^(fi), <|) = A<t) - 0 sur r} •

On va d'abord vérifier le

Lemme 4.1. On suppose que (4.21) a lieu. Le problème (4.18), (4.19), (4.20)
aârnet alors une solution unique^ qui vérifie

(A.23) {<!>£..'l’p € C([0,T]; V x H^(fi)).

On a les estimations
ACTION MIXTE 135

(^.24) ^,(|)^} demeure dans un borné de L°°(0,T;11^(Î2) x Hq (ÎÎ)),

et

(A.25) /g (|)^ demeure dans un borné de L (0,T;V).

Démonstration
On écrit (|) au lieu de (j)^.
On multiplie (A. 18) par -A(|)'.
On introduit (comparer à (2.18)) ;

(4.26) E (t) = + |A<()(t)l^ + e |VA(Kt)|^]

On obtient

(4.27) ^E^(t)-0

1.e.

(4.28) E (t) = E (0) =i[|V4)^|^ +|A(|)°1^+ e|VA(|)°l^] .


G ' ”' G'"' 2

Le Lemme en résulte. □

Montrons maintenant le

Lemme 4.2. On se place dans les conditions du Lemme 4,1, On a alors

2
(4.29) I C(|Î^)^+ (|f*^) ] dl <

^ c(|V (()^r + lA<|)°|'^ + e|7A (|)°r) .

Démonstration
On introduit des fonctions h, ^ C'^(iJ), k=l,...,n, choisies plus loin. On
^ 9
multiplie (4.18) par -hVA(|) .= A<|) toujours en écrivant (|) au
k
lieu de (|)^ . On pose ;
136 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

I (|) = I (|) dx dt, I ~ J *1’


nx(0 ,T) Z
Il vient

(v|)' ,-hVA(()) VA(|.' -

[ a__
(4.30) “ e I
i hVA(|) + e
J 9x. 9x.
J
(hVA(|)) +
J

il r t “♦)“■»•
Le 2ème terme de (4.30) vaut

Il =
. î ; * ' - s |i^ ■ - ||^ |V *'|" • ||i(d iv h )iw

I
' JT T J
fi d(t>' 9cr/
Il 9x. 9x. 9x,
J J k

- i II (dlvh)|V<^'l2 +

IJ ■^) -

2
y II divh|V(j)' 1^ “ "J II Ah.<()''‘
2 '■3v ^

I 9x. 9x.
J J
iil
9x,
k

Comme A(() = 0 sur Z , le Zème terme de (4.30) vaut

-e I X
' hv^3v ’

Le 4ème terme vaut


ACTION MIXTE 137

Il .
k J j k

e I ^ Il y (VA(|))^ +

3h,, 9A(|> 9A<|>


9x. 9x,
j -j '"'k

On obtient alors

(<f',-h7A40j- I -

.31) *1 \\ (divh)[|V(|>'1^ - cm<t>)^~ (A((>)^] +

+ e i <a.v.h,*-^-o.

Si l*on prend

(4.32) = Vj^ sur r

(cela suppose que la frontière est de classe C”^) , on déduit du Lemme 4.1
et de (4.31) l'estimation du Lemme 4.2. □
Un autre choix de dans (4.31) va nous donner le

Lemme 4.3. Dans Les conditions du Lemne 4,1^ on a :

(A.33)
2 (x°)

s [T-(R(x°)+ ^ ) ] [1V(^V+ lA<|a°|^ + e 1VA(|)°|^]

Démonstration
On prend = m^^ dans (4.31). Il vient ;

TAl r/AA\T i mv r,9(i)'.2 ,9A12-,


(4.'.-mVA<fr)o - J — [ ( ^ ) + C (g ^ ) ]

(4.34) f ||(V(|>')^- c(VA(l))^-(A(l))^

+ e (VAcf.) + j(V<l>' ) = 0.
138 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

On réécrit (4.34) sous la forme

2 9A(|) ^
((|)'>- mVA(|))Q “ I ^ ^ ^

^ ||(V<|)')^-e(VA(|.)^- (A<|.)^
(4.35)

\ j|(V(l>’ )^+ e(7A(|))^ +(A(|))2

+ e
1 (VA(|))^ = 0 .

Le 3cme terme de (4.45) vaut ,-A(|))q . Si donc l*on pose

(4.36) X = (<()',-mVA<()) + ^((j)',-A(|))|J

on obtient

T Eo, e ||(V A ,|,)2 - J f [ ( | îV - e ( |M ) ']

(4.37)
--X. f
J n
f- . . (fi, J.
£(x°)
Par conséquent

(4.38) TE
oe
^ 1x1 + L
E(x°)
On en déduira (4.33) si l*on montre que

(4.39) |xl S (2R(x°) + -^)E^^ .


O

On pose

(4.40) X(t) = ((!.',-mVA((.) + - ^ (<|)',-A<|))

OÙ <|) = (I)(t) , (p’ = (|)'(t) .


ACTION MIXTE 139

Il suffit de montrer que

(4.41) |x(t)| < CR(x°) +


O

Or

X(t) = ,A(|)) + A(|>)


k

= (mV<|)',A(|)) - -|((t)',A(|))

donc

(4.42) |x(t)| S R(x°)|V((.'||A<()| + y |(|)'|

Comme, par définition de |<|)* | < ■^|V(|)*|, on a donc


O

(4.43) |x(t)| ^ (R(x°) + )|V(J.'||A(|)|


O

d*où (4.4i), □

Remarque 4.7.
On peut conduire les estimations un peu différemment. On déduit de (A.12)
que

|x(t)| ^ r (x ° ) 1v <
1)-||a <|.| + I |a <|)|2 +

avec 3 > 0 quelconque arbitrairement petit.

Par conséquent

(4.44) |x(t)| ^ (R(x°) +B)


l ” (0 ,T;l 2 (H))

Donc (4.38) donne

[T-2 (R(x“)+e)]E^^ S I C(|î')^ + e (|^) ] dl


(4.45) 2

- 2 •
^ L (0,T;L‘^(Q))
140 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

Mais il existe une constante c(e) - pouvant dépendre de e - telle que

2 r ... . ..... 2
(4.46) Î>' « 2 ^ 3 dZ .

On raisonne par 1*absurde. Si (4.46) n*est pas vrai, on peut trouver


une suite (|)^ telle que

(^•^7) |U;|| ^ 2

d(P' 2 3A(|)’ 2
(4.48) I
Z
Il résulte de (4.47), (4.48), (4.45) que, dans ces conditions.

(4.49) demeure dans un borné de H^(fi) x (Î2) ,

(4.50) /£ |A(|)^| < c .

Par conséquent, (e est fixé)

(4.51) demeure dans un borné de L (0,T;ll^(iî) x H q (ÎÎ)),

^ 2
(4.52) A(|)^ demeure dans un borné de L (0,T;L (iî)),

et donc

(4.53) (|)|^ = -e ^ d e m e u r e dans un borné de L°°(0,T;11 ^(ii)).

On déduit de (4.51), (4.53) que l'on peut supposer que

(()* dans L (0,T;L (fi)) fort

donc par (4.47)

(4 .5 4 ) 1|<Î.’ 1.
L (0,T;L (fi))
ACTION MIXTE

Mais (j) est solution de

(j)" + eA^(J) - A(|) * 0,


(4.55)
(() - A4» - 0 sur ï..

Il résulte de (4.48) que

(A.56) 1^ = 1^ =0 sur I(x°).

Il résulte de (4.55), (4.56) et du Théorème de HOLMGREN (cf. Vol. 1) que

(|)* = 0 dans fi X (0 ,T)

en contradiction avec (4.54).


L*estimation (4.45) donne alors

2
(4.57) [T-2(R(x°)+6)]E^^ < c(e) [ + e (|^) 3 H
E(x°)
OÙ c(e) peut dépendre de e et dépend de 3 .

On déduit de là que pour T > 2R(x°) on a contrôlabilité exacte du système,


[ Il suffit, en effet, de prendre 3 assez petit dans (4.57).]
Mais, faute d*estimation sur c(e), on ne peut utiliser (4.57) pour passer
à la limite en e . □

4.4. P£incipe^d^application de H.U.M.


On introduit la solution ijj de

P - AK-g = 0 ,

'l'j.(T) = ;(T) = 0 ,

c,
’l' = sur 2 (x°)
av
(4.58)

0 sur E\2:(x°)
l àr; dAé
Aii>e = (— -
T -3v > sur E(x°),

0 sur E\Z(x°),
142 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

La fonction est définie par transposition. On sait, d ’après le

34<|) 2 2 O
Lemme 4.2 que — cL (L) donc c L^(E(x°)).
2 O
On sait également que e L (Z(x°)), La dérivée

^ ” at^9v ^

est prise au sens de la dualité entre 11^ (0,T;L^(r(x°))) et son dual.


On ne dérive pas ici au sens des distributions.
Donc

(4.59) -3^ € (H^0,T;L^r(x°))))’ .

La fonction est définie comme suit. On introduit 0 * 0 solution de


G e

(4.60) 0'* + e A 0 - A0 * f,

0(0) * 0'(O) = 0,

0 = A0 * 0 sur Z .

Alors

dM 9A0^
ff f ^'•’È
(4 + e ] dE .
9v 9v
E(x°)

En effet, si l ’on suppose toutes les intégrations par parties loisibles,


on obtient

11 f .
- 11
9A0
ip^(6”+ e A 0 - A0)

H '''e 3 ^ ^ ^•''e
#9v - J( «P 19v
^

(en utilisant (4.58)) =

1r 3A((.
9 ^ ^ 1f1 90
(e
1 9v 9v J ^G>
Six'*) Z(x^’)
3A<1.^
9A0 90
” G
9v 9v 9v 9v
ACTION MIXTE 143

8(|)^
Mais on prend au sens (4.59). Donc par definition

i 30 _
J 3v 9v 9v 9v
Z(x°)

et on obtient (4.61) qui est pris conune définition de


On obtient

(4.62) <E L (0,T;L^(fi)),

et, d'après l'analogue du Lemme 4.2 pour 0 , on obtient

(^•63) lUJl ^ 2 - c (17<(.H2+ |A<|>°|^ elVA<|.° _

On peut alors donner un sens à i|;^(T), i|^^(T) et l'on définit l'opérateur


par

(4.64) A^{(1)°,(|.^} = {i(-;(T),-ip^(T)} .

?o cl
Soit (|) = (|)^ la solution de (4.18), (4.19), (4.20) pour
On vérifie que

(4.65) <A^{(J)°,(|>^}, =

r 9(|)* 9$' 9A(|) 9A(|)


°J 3^ TT ^^ 9v 9v
]dZ
r(x°)
On en déduit que

(A.66) A^ e K ( V X h J(îî) ; V x if^iî)).

(4.67) A^=A^.

et d'après (4.33)
144 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

(A.68) est un isomorphisme de V x Hq (îî) sur V'x h ^(îî)

p msque

J.O I2
(A.69) {(|)°.<|)^)> S CT-(R(x°) + -j|-)][|V(|)^|^+ 1'^+ e|VA(|)°|^J □
O

On applique H.U.M. de la façon suivante :


Soient donnés avec

(A.70) {y^,-y°> e V X ir^(iî)

(ce qui correspond à (4.9)). On résout 1*équation

(A.71) = {y\-y°}

qui admet une solution unique dans V x H q (îî) .


On désigne par (j)^ l*état correspondant. On prend alors

av
— sur 2^(x°) ,
oe
(4.72)
1 K

ce qui démontre le Théorème 4.1.

4.5. Passage_à__la_lImite
Il résulte de (4.71) que

(4.73) * j ^e” •
Ü
Utilisant (4.69) on en déduit que

(4.74) dans un borné de 11^(iî) x ll^(iî),

(4.75) /e |VA(|>^| ^ c.
ACTION MIXTE 145

L'égalité C4.73) s ' é c r i t a u s s i

C 9<|) 2 3A(|) 2
(4.76) [(^) ^ e (^-^) ] dE J (y^<l>° - y°'t'g)dx .
E(x°)
On peut donc extraire une suite telle que

dans H^(i2) X Hq (Q),


(4.77)
<f>° e h J(îî),

{<|),<|)'} d a n s L*”(0,T;H^(iî) x 1I^(Î2)),


(4.78)
0 sur Z

On a en outre

(4.79) /e II VA<|. Il „ n - ^ ’
L (0,T;(L‘^(S2))")

et par (4.76)

r 9(|
d 2
p); Z 9A(1)^ 2
I f , ,
(4.80)
j ^^ ^ * J ‘•’°- y°" ) .
Z(x^)

La limite (|) est solution de

(|)" - A4) = 0 ,

(4.81) 4>(0) = 4>°, <l>'(0) = 4>^

(|)= 0 sur Z . □

Il reste à examiner la limite de . Il résulte de (4.63) que l ’on peut


supposer que

(4.82) dans L (0,T;L (Î2)) faible étoile.

On obtient donc
146 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

9(î)* 90' 3A(|) 9A0


(4.83)
II . I
ip f - - lim
e-^0 Ox
Z(x )
»T * ‘ “

Admettons un instant que

m 9o: 8A(|) 3A6


-,
(4.84)
-I r(x°)
r __e
3v
__e
9v
^ ^

3v
^ ___ e
3v ^

- i ^ ’ 96' dZ
^I r»3v 3v •
2:(x°)

Alors

J,” - Ai|) = 0 ,

l- U sur Z(x°)

0 sur i:\Z(x°)

l|;(T) = t ’(T) = 0,

<P(0) = y°, r w =

Cela achève la Démonstration du Théorème, sous réserve de la vérification


de (4.84). □

Démonstration de (4.84).
de (4,80) que

3<|.'
X
3v 0 »
(4.85)
3A(J)
3v^ " \

à déterminer.
ACTION MIXTE 147

Notons qu*il suffit de démontrer (A.84) pour f aussi régulière que


l*on voudra. On prend

(4.86) f.f ,f" c

f(0) * f* (0)

On va vérifier que dani

30'
G 30'
dans L^(Z(x°)) fort,
3v 3v
(A.87)
3A0^
G ->
/g 0 dans L^(Z(x°)) fort.
3v

Alors

3<(|’ 36’ 3A(|) 3A0


-J ^3# TT* -
. E(x°)
- - X
'
I _ .
O
n.
3v
£(x°)

et il restera à démontrer que

(4.88) X
av □

Commençons par (4.87). On peut dériver deux fois l ’équation (4.60) en t.


On en déduit que

(4.89) 0'^, 0'^ demeure dans un borné de L (0,T;H^(fi) x H q (Q)).

Alors

A(g A0 - 0^) = f - 0'* demeure dans un borné de


G G G
(4.90)
L (0,T;H (fi)), et g A0^ - 0^ =0 sur F .
148 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

Donc

(A. 91) demeure dans un borné de L (0,T;H (Q)),

donc

(4.92) 0^ demeure dans un borné de L (0,T;H (f2))

(on applique ici la théorie des perturbations singulières elliptiques).

9A0 oo 1/2
Donc ^ demeure dans un borné de L (0,T;H (Î2)) d*où la 2ème propriété
(4.87).
D'après (4.89), on a :

(4 .93) {0 ,0 ' 0"} ->• {0 .0 ',0") dans L” (0 ,T;H^(n)) faible étoile,


e’ G e

d'où résulte la 1ère propriété (4.87).

Il ne reste plus qu'à montrer (4.88). C'est immédiat. D'après (4.78),

on a dans L'“(0 ,T;H^^^(r)) faible étoile, donc, en dérivant


3v
en t.

dans W-^’” (0 ,T;H^^^D))


3v oV

d'où (4.88), □

Remarque 4,8.
On peut utiliser la méthode de dualité. On note que la résolution de (4.71)

équivaut à la recherche de

inf C^^((J)°,(|.S,
(4.94)
S V X H^(i2),
ACTION MIXTE 149

d(t> 2 3A<() 2
(4.95) .i I " <Tv-) ^ -

I -y°4)^)dx
E(x“)

où (|) est maintenant t*état du système donne par (4.18), (4.19), (4.20)
pour toute valeur du contrôle {(|)°,(|>^} •

C*est le problème dual du problème initial. On a :

inf = - inf
L (E(x ))
(4.96)

• î ll " l II \ 2 O ] .

OÙ dans (4.96), v^, satisfait à (4.8).

On peut maintenant passer à la limite dans le problème (4.94). On retrouve


ainsi les Théorèmes 4.1 et 4.2. □

5. PROBLEMKS OUVERTS
5.1. Etude des problèmes analogues à ceux examinés ici lorsque au
lieu d'etre choisi par (1 .2) a la propriété du contrôle géométrique au
sens de l'Appendice de C. BARDOS, G. LEBEAU, et J. RAUCH, Vol. 1.

5.2. Peut-on contrôler exactement le modèle (1.1) avec les critères


du type (2.13) ? Ce problème a déjà été rencontré (avec G > 0 fixé) au
Vol. 1. Si la réponse est positive et si v est le contrôle optimal donné
^ 2 O
par H.U.M. alors on devrait avoir ^ dans L (Z(x°)) et non pas
(2.9), V étant donné comme au Théorème 2.2. Mais cette question est ouverte !

5.3. Peut-on dans le Théorème 2.2 donner un développement asymptotique


r v^ ? Cela revient à obtenî
pour obtenir un développement asymptotique pour le
système d'optimalité de H.U.M.

5.4. Considérons l'équation non linéaire

(5.1) <()" + - A4> + (1)^ = 0 dans ft x (O.T)


150 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

en supposant

(5.2) Î2 c]R^ ,

avec

(5.3) (|)^(0) = (^°, (|.^

{(()°,(^^} e

3<|).
(5.4) d) = = 0
9v

Ce problème admet une solution unique.


Lorsque e -> 0, (p^ demeure dans un borné de L (0,T;llQ(i2)) .
D'après (5.2) et l'inégalité de SOBOLEV, H q ( î 2) c l 6 ( î) ) , donc

(5.5) <|)^ demeure dans un borné de L (0,T;L (ii)).

3 2
Donc (() est borné dans L (0,T;L (iî)) et l*on déduit alors de (5.1)
^ 3
- considérée comme linéaire avec 2ème membre (- (|) ) - que

A(|)^| c l "o :)
^ Z

et

(5.6) /c A(()^ demeure dans un borné de L (fi).

On peut alors introduire (comparer au n® 3)

(5.7) ./j.((|>°,<j>S = I (A(j)^)^d2: -


S(x°)
2 2
On définit ainsi une fonctionnelle continue sur HQ(fi) ^ L (fi) et l'on
peut donc considérer a priori le problème

(5.8) inf ./¿((|)°,(|)S.


PROBLÈMES OUVERTS 151

Nous ignorons si ce problème admet une solution et, a fortiori, nous ne


connaissons pas le comportement du problème (5.8) lorsque e ->■ 0.

Ajoutons que interprétation du problème (5.8) en termes de "contrôla­


bilité exacte" n'est pas évidente, puisque la dualité utilisée dans le
texte suppose l'équation d'état linéaire,

5.5. Considérons l'équation d'état (1.1). On peut agir sur le système


à partir de deux combinaisons linéaires des traces sur T. (ou sur une
partie de Z ) de

9y,
On a étudié ici deux cas ; y^. " 0> ® v sur Z(x ), 0 ailleurs,

et le cas ” ^1 y^. > ^y^. ” 0 ailleurs sur Z .

Tous les autres cas sont des problèmes ouverts.

5.6. On observera que dans tous les cas étudiés, le problème limite
est toujours celui de la contrôlabilité exacte pour l'équation des ondes

y" - Ay = 0

avec action du type Dirichlet.

Peut-on obtenir une action du type Neumann comme cas limite, à partir
de l'équation d'état (1.1) ? Cette question est certainement liée au
Problème précédent n® 5.

5.7. Problème de régularité de la Remarque A. 6 .

5.8. Obtention d'une estimation pour c(e) dans l'estimation (A.57).


152 CONTRÔLABILITÉ EXACTE ET PERTURBATIONS SINGULIÈRES

5.9. Voici un ]
d'atteignahilitê

(5.9) ey" + y

avec

(5.10) y( 0) = ;

et

(5.11) y = V

On utilise pour cela R.H.U.M. (cf. Chapitre 1)


On considère donc

G<|)" - (j)' - A(|) = 0,

(5.12) (KT) - <|)°, <t.’(T) - /

0 sur ï,

et l'on pose

(5.13) Il {(|.°,/}| <|i)


î:(x °)

Pour T > 0 quelconque, et pour e assez petit (en fonction du choix de T),
la quantité (5.13) définit une norme, donc un espace G . Il est très
1 2
probable que G = lU(fi) x L (Î2), avec des normes non umformes en c.
'e '0

Le cas limite sera

-(()' - A(|) = 0

(5.14) <KT) = (j)°

(b = 0 sur Z
PROBLÈMES OUVERTS 153

avec la norme

(5 .1 5 ) IU ° I1 = ( j (|î)2 _
ZCx")

L ’espace G est un espace très général^ beaucoup plus grand que H q (îî),
qui contient même des éléments qui ne sont pas des distributions.

Peut-on préciser et justifier tout cela ?


Chapitre 4

Perturbations des modes d'action sur les systèm

1. ORIENTATION
On a étudié, dans le Vol. 1, un certain nombre de situations du type
suivant ; l'état est donné par

(1.1) y” + Ay = 0,

A étant un opérateur elliptique d*ordre 2m symétrique.


On agit sur le système par m (ou m* < m) conditions aux limites qui font
intervenir un ensemble d'opérateurs frontières

(1.2) y» 1 < j < m

tels que le problème (1.1) avec

(1.3) ^ ^ ’ j= l,...,m.

et avec les conditions initiales

(1.4) y(0) = y°, y'(0) = y'

soit bien posé (dans des espaces fonctionnels convenables).


Une question alors assez naturelle est la suivante. Soit C. un système
d'opérateurs frontières complémentaires de Bj.
Que se passe-t-il alors pour la contrôlabilité exacte de (1.1) sous les
conditions du type

(1.5) e C^y + Bjy - Vj

lorsque e 0 ?
C'est ce type de questions que nous examinons dans ce chapitre sur des
exemples s imples.
OPÉRATEUR DES ONDES. ACTION DE NEUMANN-DIRICHLET 155

2. OPERATEURS DES ONDES. ACTION DE NEUMANN-DIRICHLET

2. 1. P2Si£Î2îî-lH_2I2klË!ï)Ê
On considère 1*équation des ondes

( 2 . 1) y" - Ay = 0 dans Çï x (0,T)

avec la condition

(2 .2 ) e 4“ + y = V sur tout (ou sur partie de E , avec v =* 0


av
ailleurs sur E)

et les conditions initiales (1.4).


On examine d'abord la contrôlabilité exacte de (2.1), (2.2), (1.4) puis
l*on fait tendre g 0. Comme on va le voir on tombe rapidement sur des
complications techniques. Pour en éliminer un certain nombre, on sera
conduit à faire une hypothèse de nature géométrique sur fi.

Remarque préliminaire
On sait, d ’après le Vol. 1, chap. 1, que si T est donné assez grand,
disons T > 2R(x°), on peut trouver w e L (E(x°)) tel que si

z" - Az * 0 dans fi x(0,T),

z(0 ) - y° , z' (0) = y * ,

w sur E(x°)

sur E\E(x°)

alors

z(T) = z'(T) » 0.

Si l'on introduit alors

8z
V - G TT- + w
G av
156 PERTURBATIONS DES M ODES D 'AC TIO N SUR LES SYSTÈMES

on voit que

y = Z

est solution de (2 .1), (2 .2) avec v = et (1.4).


On a bien contrôlabilité exacte pour un temps T indépendant de e et on
a bien dans une certaine topologie.
Cette solution - immédiate - présente deux difficultés. L*une est purement
technique : on peut prendre w e L“^(Z(x°)).
On peut alors définir

(cf. I. LASIECKA, J.L. LIONS et R. TRIGGIANI [1] ) donc v € H (E).


On verra plus loin - il est vrai avec des conditions géométriques sur T -
que l ’on peut prendre v^ dans un espace (un peu) plus petit.
Mais - et cette difficulté est beaucoup plus importante - le contrôle v^
n'est pas donné par H.U.M. Il ne correspond donc pas à un contrôle optimal
au moins pour un critère apparent .
On n*a donc pas la réponse à la question : les contrôles optimaux pour la
contrôlabilité exacte dépendent-ils continûment des paramètres de pertur­
bations ? □

2 .2 . lème^homogène
On considère 1*équation

(2.3) 0 dans fi X (0 ,T)

avec

(2.4) = 0 sur Z ,
9v

et

(2.5) (KO) » (t)"", r(0 ) = (|)^


OPÉRATEUR DES ONDES. ACTION DE NEUMANN-DIRICHLET 157

On suppose que

(2 .6) (|)° e h '(îî), . □

La formulation variationnelle du problème est

(2.7) (((.",$) + (V()),v;fr) + |- I (ÿ i dr = 0 , V(|) e H'(fi),

avec (2.5).
Si l'on pose

E(t) - J [l(|>'(t)|^ + |V(()(t)|^]


( 2 . 8)
E^(t) = E(t) + ^ J (|>^ dr

on voit que

(2.9) ^\(t)=0.

Donc si l'on pose

E (0) = E = E + -^ (<(>°)^dr,
c oc O 2c
( 2. 10)

(2.11) E (t) = E
e oe

On en déduit le

Lemme 2.1. Le problème (2.3), (2.4), (2.5) acbnety soug l^hypothèse (2.6)
une solution (|)^ unique J qui vérifie

(2.12) Hj-.'t'p t C([0,T] ; H* (il) X (£))). □


158 PERTURBATIONS DES MODES D'ACTION SUR LES SYSTÈMES

Remarque 2.1.
1/2 1
On prendra garde que n^est pas une norme sur H (Q). C*est la norme
gradient H^(iî)/]R. □

Remarque 2.2.^
Le facteur J (() (¡) dF est facteur de pénalisation, □

Remarque 2.3.
Si l'on fait l'hypothèse

(2.13) e

alors

(2.1A) E E
oe O

et par conséquent, lorsque G 0,

(2.15) demeure dans un borné de C([0,T]; (fi) x L^(fi))

(2.16) Il^<l>jl2 ^ •
L^(Z)

On a alors

(2.17) l((),<|>'}dans l ” (0,T;H* (£2) x L^(fi)) faible étoile

(|)" -A(|) =0,

(2.18) (|) = 0 sur Z ,

•KO) = (|)°, (|)'(0) - . □

On va maintenant obtenir une estimation a priori supplémentaire.


Avec les notations habituelles, on multiplie (2.3) par mV(j) . Il vient
OPÉRATEUR DES ONDES. ACTION DE NEUMANN-DIRICHLET 159

4l,- 2 _ J _3(t> n.7,|, +


(2.19)
(<|)’,mV<|>)^
|J?

Posons

(2.20) J = m <¡,'2 _ I M „y,|, + I ^ |v<|,|‘

Alors (2.19) s'écrit

(<l>',n.V(|>)J + J + ^ - (V(t.)2+Il (V<|))2 = 0

ou encore

(<|)',mV(|))g + J + (V<fr)2 - i -] +

( 2 . 21) i t f l» '" • w ) " * î 1 '] +

(|) = 0.

Mais

i>2 _ (y^)2 _ 1
(<t>’,<t')0

de sorte que (2 .21) s'écrit :

(2.22) X + J + TE + <i>^ = 0 ,
oe ^ 1

(2.23) X = ((|)',mV(|) + - ^ ) q .
160 PERTURBATIONS DES MODES D'ACTION SUR LES SYSTÈMES

On fait maintenant une hypothèse de nature géométrique : Q est strictement


étoilé par rapport à un point que l*on choisit comme x°. Donc il existe
Y > 0 avec

(2.24) mv > Y sur F .

Alors

(2.25) J s^ I (V<(.)^ - R(x°)j|v<l>l ||ÎI - ^

..2
^ \ I ^ I ( |i) ^ -

R(X°)^ [ Ms2 R(X°) r ^,2


i
2y J ^ J
Supposant

(2.26) n > 2

(le cas n*l se traite directement), on déduit de (2.22) et (2.25) que

R(x”)^
(2.27) TE^^S|X1+ 2y

Posons

(2.28) X(t) - (<|)’,mV<|) + (fr), <|) = <|)(t), (|)' - (|>'(t).

On raisonne comme dans V. KOMORNIK Cl] (cf. Vol. 1, Chap. 4).


On a :

|mV(|) + ^ | ^ - - + (iÿ )^ + (n -l)J ^ 1 ^

mu 9
^ + (n-1) j
r
donc
OPÉRATEUR DES ONDES. ACTION DE NEUMANN-DIRICHLET 161

|X(t)l S R(x°) E
oe
8R(x°) ^ J

Par conséquent

(2.29) |X| < 2R(x °)E^^ - -2-1^ |<|>°|2 + Il <(,||2


8R(x°) L (0,T;L‘ (D)

Mais il existe une constante 3 telle que

(2.30) ^lUll _ S B (4> + <|)’ ).


L (0,T;L^(D)

Utilisant (2.19) et (2.30) dans (2.28), on obtient

(T-2R(x°))E„ + — |4,°|2 2
8R(x°)
(2.31)
Ov 2
S ^ ‘ | (H,2 . B I *2^ (B . îa l l) f ,.2
Z Z Z
^A
Mais c + (() = 0 sur r , donc :

Lemme 2.2. On suppose

(2.32) T > 2R(x ) .

Il existe des constantes Cj et c^ indépendantes de e telles que

(2 .3 3 ) (T -2 R (x °))E + ■ |<(,°|2 < ^ (1 + i^ ) I (|)^ + c I


8R(x°) * e •* ‘

2.3. Agglication_de_H^U^M^
On part de (p^ solution de (2.3), (2.4), (2.5).
On introduit solution de

(2.34) ijj” - Aip^ =0

avec
162 PERTURBATIONS DES MODES D'ACTION SUR LES SYSTÈMES

a<i> 3(t>
II
(2.35) s ^ 2 ^

(2.36) t^(T) = l|)’(T) = 0 . □

La fonction {¡1 est définie par transposition, la dérivée e <()" = e


C 0 OL C
étant prise au sens de

(2.37) (h '(0,T;L^(D))' .

Plus précisément, introduisons ® “ Qg. solution de

(2.38) 0" - A0 = f,

0(0) = 0*(O) = 0,

Intégrant par parties formellement tout d'abord, on obtient

3i)j

1 ^ ^î J
1 r ^'l’e f
IJ 3^ " J
- f 0 ^9V - I J 0 G' ().'
G J 0 ^0

(car on prend la dérivée (|)^ au sens (2.37)). On définit alors par

(2.39)
IJ ^
^0f :^J
0 (j)
0 ^0
0* r
G 0

Si l'on suppose que

(2.40) f . f e l '(0,T;L^(îî)), f(0) = 0

(cette hypothèse peut être sensiblement affaiblie), alors


OPÉRATEUR DES ONDES. ACTION DE NEUMANN-DIRICHLET 163

et le 2ème membre de (2.39) définit une forme linéaire continue sur l’es­
pace des f avec (2.40). On obtient donc

(2.41) <|^j. c w"‘’“ (0,T;L^(fi)).

On peut définir

(2.42) A -{.|.'(0), -ib (0)}


& O

et l'on a

(2.43) j <)>£ + J
Pour données assez régulières, on pose

(2 .«) Il - (-L J dï . I 2 d E )'«


Z
Pour T > 2R(x ), on obtient, grâce à (2.33) une norme et

(2.45) c h '(fi) X L^(fi),

Par conséquent

(2.46) F' 3 (H* (fi))' X L^(fi).

L*Opérateur est un isomorphisme de sur . □


Supposons alors que y°, sont donnés avec

(2.47) y° e L^(fi), y' £ (H* (fi))' .

On a donc en particulier
164 PERTURBATIONS DES MODES D'ACTION SUR LES SYSTÈMES

(2 .4 8 ) {y *,-y °} e

et par conséquent 1 *équation

(2 .4 9 ) {y *,-y °}

admet une solution unique dans


On a donc démontré le

Théorème 2.1. On suppose la condition géométrique {2.2^)satis fai te.


On se donne T avec (2.32) et y°, avec (2.47). Alors^ il existe v
donné par

a(|)

(2.50)
e (h ’ ( 0 , T ; L ^ ( D ) ) '

tel que la solution correspondante y^ de (2 .1), (2.2), (1.4) vérifie

(2.51) y^(T) « y^(T) = 0 . □

Remarque 2.4.
La solution donnée par (2.50) minimise

jlKll , 2
(h '(0,T;L^(D))'

dans 1 ’ensemble des v tels que (2.57) ait lieu.


On veut maintenant faire tendre e vers 0.

2.4. Passage_à_la_limite
Prenons le produit scalaire
scala de (2.49) avec
Utilisant (2.43), on obtient

(2.52) - T J <l>e + J(<l»;)^ =|(y'‘l>r *


OPÉRATEUR DES ONDES. ACTION DE NEUMANN-DIRICHLET 165

D'après (2.33), le 1er membre de (2.52) est

(2.53) > c[|| <|.°|| ^ I^]+ ^ «^°)^ dr .


^ h '(î2)

Par ailleurs, d*après les hypothèses faites sur y^, y^ (cf. Remarque 2.5
ci-après),on a

(2.54) 1| y'<f>°- y°<l'5dx| < cCll ((>°|| . + |<|)^|] .


L ^ h ‘(îî) ^
n
Par conséquent.

(2.55) demeure dans un borné de II^(ÎÎ) x L^(il),

et

(2.56) ^lld) < c .


✓c 2,
L'-CD

On peut donc supposer que

(2.57) {(|)°,<|)*) -»• {<|>°,<|)’} dans h '(fi) x L^(fi) faible,


'c e

et d'après (2.56), on a

(2.58) <(.° e H¿(fi).

Dans ces conditions.

(2.59) dans L” (0,T;H'(fi) x L^(fi)) faible étoile.

OÙ 6 est la s o l u t i o n de

4)" - A4) = 0,
(2.60)
0 sur I , 4>(0) = 4>°> 4>*(0) * 4)^

D ’après (2.52), on peut supposer que


166 PERTURBATIONS DES M ODES D 'AC TIO N SUR LES SYSTÈMES

3(j>
( 2. 61 ) ^ 4-^ dans L*(2) faible

(2.62) (f)^ Xj dans L (Z) faible.

D*après (2.61), (5 dans L (Z) fort, donc nécessairement.

(2. 63) Xj = 0.

On a, par ailleurs.

(2.64) Xo = - lî •

En effet, la formulation variationnelle pour (j)^ s ’écrit sous la forme


(2.7) qui est équivalente à

r
( 2. 65) ((1)^,(|)) + (V<|)^,7<(.) = J ^ dr .
r
Sous la forme (2.65), on peut passer à la limite. Il vient

(2.66) ((|)",(|)) + (V(|),V(|)) = - I X^ dr V(() e H (iî),

d*oÙ (2.64). □
Passons maintenant à la limite sur ^
Vérifions d ’abord que

(2.67) est borné dans W* * (0,T;L^(fi)) .

En effet, soit f avec (2.40). On peut dériver en t l ’équation (2.38)<


On en déduit que

(2.68) demeurent dans un borné de L**(0,T;H^ (Î2))

(2.69) 0” demeure dans un borné de L (0,T;L ($1))


OPÉRATEUR DES ONDES. ACTION DE NEUMANN-DIRICHLET 167

1 1 2
(2.70) ^ 0^ , 0^ demeurent dans un borné de L (Z),

D*après (2.69),

(2.71) - A 6^ « f - 0” est borné dans L (0,T;L (fi)) .

On peut considérer dans (2.71) que t est un paramètre.

00
Comme e ^ ^ ^ , on en déduit que

(2.72) 0^ est borné dans L (0,T;H^(fi)).

Par conséquent

00
(2.73) ,1/2 ,
demeure dans un borné de l ”*(0,T;H*'^(F))

et par conséquent, (2.67) résulte de (2.39). □

Par extraction de sous-suite éventuelle, on voit que

(2.74) 0^ ->■ 0 dans les topologies faible étoile correspondantes

à (2.70), (2.71).
D*après (2.70)

(2.75) 0* (()* 0.

On peut supposer que

(2.76) ip ip dans w ' ’°°(0,T;L^(f2)) faible,

et (2.39) donne à la limite

rr 1 r r 90 3(|)
(2.77) jJ t f - lira (- ^ J 0^ <p^) - lim(- j 97 -)
e-*-0 e

Admettons un instant que


168 PERTURBATIONS DES MODES D'ACTION SUR LES SYSTÈMES

(2.78) pour un sous-espace <1^ de l'espace des fonctions £,


avec (2.40), on a :

90 «
TT- dans L (Z) fort
8v

où 0 est la solution de

0" “AO = f,

(2.79) 0(0) = 0*(O) = 0,

0*0 sur Z.

^ H
Alors le 2ème membre de (2.77) vaut -
9v 9v

donc

(2.80) |j% f . - I ^ .

Par conséquent, i|j est la solution, définie par transposition de

ip" - Aij) “ 0,

(2.81) iJj(T) = i|;'(T) = 0,

sur Z
^ Dv

On peut, par ailleurs, passer à la limite dans l'égalité

{'f';(o).-<p^(o)} = {y',-y°}

d*où

(2.82) «KO) = y°, «^'(0) = y'.

On voit donc que le système d'équations (2.60), (2.81), (2.82) est le


système d'optimalité pour H.U.M.
OPÉRATEUR DES ONDES. ACTION DE NEUMANN-DIRICHLET 169

Par conséquent, sous réserve de la vérification de (2.78), on a démontré


le

Théorème 2.2.
On se place dans les conditions du Théorème 2.1 . Alors

(2.83) V -»• V dans (H* (0,T;L^(r))) '

OÙ V est le contrôle optimal qui minimise dZ

dans l*ensemble des contrôles quij si y est la solution de

(2.84) Ay = 0 ,

y(0) = y°, y'(0) = y ’, V = V sur Z ,

donnent lieu d y(T) = y'(T) = 0.

En fait on a démontré seulement la convergence faible dans (2.83).


Mais, (2.52) montre que

d(p 2 f
Es ^ XI «2 r ,
/,1x0 ,o.K
J r
J (y‘<|)”-y“(|>‘)dx = j (|^)
2

1 <ÎT> * )
Q
donc ^ dans L^(Z) fortj<t>!, 0 dans L^(Z) fort.
3v 3v

et on a (2.83). □

Reste à vérifier (2.78).


Il suffit de supposer que f vérifie en outre

(2.85) f" € l '(0,T;L^(î2)), f'(0) = 0.

On dérive une fois de plus en t et on obtient (comparer à (2.75))

« 1/2
(2.86) demeure dans un borné de L (0,T;H (F)).
170 PERTURBATIONS DES MODES D'ACTION SUR LES SYSTÈMES

ae
D'après (2.75) et (2.86), demeure, en particulier, dans un compact
de L^O:), d'oû (2.78). □

Remarque 2.5»
Dans la solution directe (cf. Volume 1, Chap. I) de (2.84), conduisant
à y(T) = y'(T) =0, on peut prendre

(2.87) y' e h "'(fi)

alors qu'on a fait l'hypothèse plus forte y* e (H*(fi))'.


On pouvait prendre dans le Théorème 2.1 une suite de données initiales
y^, avec y° y^ dans L^(fi) et y^ y* convenablement dans H ^(iî) ,
et arriver ainsi à (2.87). □

Remarque 2.6.
La résolution de Inéquation (2.49) équivaut à la minimisation de

(2 .8 8 ) “ 7 '!'')> - I У°(^')dx

sur l*espace défini en (2.44).

Utilisant (2.43), on a ;

(2.89) J^(4.°,<f.‘) = - 4 - J ^î I )^ dZ -

-J (y*<l'°- y°<|>')dx.
fi
C*est le problème dual du précédent, à partir duquel on peut, comme au
Chapitre 3, passer à la limite. □

Remarque 2.7.
On peut également faire e -^ + «» ou encore, changeant de notations, consi­
dérer le contrôle de Inéquation des ondes par
PROBLÈMES OUVERTS 171

(2.90) -^ + a y “ 0 sur 2 .

Faisant a 0, on obtient, à la limite, le contrôle par une action de


Neumann. □

3. PROBLEMES OUVERTS
3.1. Etude du problème du n® 2 sans l^hypothèse géométrique (2.24).

3.2. On a vu, au Vol. 1, que l'on peut contrôler exactement l'équation


d'état

(3.1) y" + A^y = 0

(3.2) y(0) = y°, y>(0) - y' ,

de (au moins) deux manières : soit

(3.3) y = 0, - V sur E

(en fait il suffit d'une partie de Z , i.e. on peut prendre v = 0 en


dehors de convenable dans Z )
soit

(3.4) y = v^, Ay = Vj sur Z

Cela pour T > convenable.


Considérons alors le contrôle s'exerçant par

(3.5) y = w^, - e Ay + = W|

On a contrôlabilité exacte et on peut même prendre = o.


En effet, on choisit v de manière que la solution y(v) de (3.1), (3.2),
(3.3) vérifie
172 PERTURBATIONS DES MODES D 'AC TIO N SUR LES SYSTÈMES

(3.6) y(T;v) = y'(T;v) - 0.

On définit alors

(3.7)
le ° ^ •

Alors y(v) = y est la solution de (3.1), (3.2) avec y * 0 et


- e Ay + .

On a fait ce qu'il fallait pour cela !


Mais

(i) le contrôle n*est plus optimal ;

(ii) si l*on agit sur une partie seulement du bord la méthode ci-
dessus n^est plus valable - puisqu'il n'y a aucune raison pour que Ay(v)|j,
soit nul en dehors de Z .
O
La solution "optimale" de (3.5) ne paraît pas évidente. La difficulté
(technique) est que pour résoudre le cas (3.3) on a utilisé (cf. Vol. 1),
les multiplicateurs mV(|) et pour le cas (3.A), on a utilisé -mVAc|) .
Chapitre 5

Perturbations des domaines

1. DOMAINES PERFORES. COMDITIONS DE NEUMANN


1.1. Notations
On va considérer des domaines ü obtenus à partir d'un ouvert
s
en retirant une famille de sous-ensembles "petits” d'ordre e
et arrangés de manière périodique.

Dans la cellule

Y = ]0,ir

on considère (cf. Fig. 1) l'ensemble


fK de frontière S et l'on pose

Y \ or .

On désigne par 0^ l'image de & dans l'homothétie Ç ->• eÇ Ç cY, et


on désigne par

(1.1) U = ensemble des translatés de longueurs {n^e} ,


n^ entiers quelconques •

On définit alors ;

(1.2) ß = ß \ (u Ö - ) n fi .
t G

Autrement dit on a retiré de fi l'ensemble des éléments de u 0^


qui sont dans fi ainsi que les intersections de U 0^ avec fi .

La frontière de fi s'écrit
G

(1.3) an^=r^u
174 PERTURBATIONS DES DO M AINES

(1 .4 ) * r\ (u nD , r ^ dQ ,

(on retire de F les intersections de u avec F)


e
et

(1.5) ^ bords des éléments de u 0^ qui rencontrent Î2 .


t 0

Donc F^ (resp. S^) est la frontière "externe" (resp. "interne") de


L*ouvert est un domaine perforé.

1.2. Orientation
On va considérer maintenant des problèmes de contrôlabilité exacte
dans il
G
On va considérer des problèmes avec contrôle distribué (cf. Vol. 1, Chap. 6).
On coimenoe par les conditions de Neumann sur S^.

1.3. Position du problème


L ^état du système est défini par

(1 .6)

(1.7)

(1.8)

(1.9) 0 sur X (0 ,T).


3v

Remarque 1.1.
Le sens à donner à (1.7) est le suivant. On se donne y°, y^ avec

(1 .1 0 ) y ° e L ^ (fi), e (Îî) .

Alors dans (1.7), y^ signifie en fait


DO M AIN ES PERFORÉS. CONDITIONS DE N EU M ANN 175

(1.11) = restriction à de donnée dans il . □

Remarque 1,2«
La condition (1.9) est donc la condition de Neumann sur x (0,T).
La situation change radicalement si l*on prend la Qondvtion de Diriohlet
sur X (0,T). Cela sera examine au n® suivant. □

Le problème de contrôlabilité exacte est le suivant : on se donne T > 0


quelconque. On cherche v avec

(1.12) V e (H^(0,T;L^(fip))'

tel que la solution correspondante de (1.6),...,(1.9) vérifie

(1.13) y^(T) = y^(T) = 0

et dans 1*ensemble (en effet non vide) des v qui vérifient (1 .12), (1.13)
on cherche le contrôle optimal v^ qui minimise

(1.14) 7 IMl
( U \ 0 ,T;L'‘(Î2^)))'

Le contrôle v^ existe et est unique. Il est donné par ll.U.M.


Notre but est d*étudier le comportement de v^ lorsque e ->■ 0 . □

1.4. Le système_d'optimalité de H.U.M.


Le contrôle
rôle Vv est construit comme suit.
î On résout d*abord
e
G

j)" -A(|) = 0 dans ü X (0,T),


G G G

(|)^(0) = ((>¿(0) = dans iig ,


(1.15)
<|)^ = 0 sur X (O.T),

d (|)

= 0 sur X (0,ï).
d\>
176 PERTURBATIONS DES DOMAINES

Puis l'on définit ijj^ par

- A.|; = d)" dans fi X


G e

'l'gCT) = .(»¿(T) = 0,
(1.16)
sur X (0 ,T),
K = °
31<-
sur s X (O.T).
3ÑT ° ° e

On définit alors A par


c

(1.17) A^{(|.°,(1)^} = {ii/¿(ü).-«|;^(0)} .

L ^équation

(1.18)

aànet une solution unique dans x L"^(fi^), où

(1.19) e H^(ñ^), £ = 0 sur r^}.

Remarque 1.3.
Dans (1.16), la dérivée (|)^ n'est pas prise au sens des distributions.
On définit -(|)^ par

11
i)gX(0 ,T)
(|)^ i(i' dx dt

Vi|) € H^(0,T;l 2(î)^)) . Donc

(1.20) -<|)^ e (H^(0,T;L^(Q^)))'. U

Remarque 1.4.
Avec la définition précédente, on vérifie que

(1 .2 1 ) <A^{<|)°,<|)^} = jj (<l>p^dx d t
fij.x(0 ,T)
DO M AIN ES PERFORÉS. CONDITIONS D E NEU M ANN 177

On a vu au Vol. 1, Chap. 6 , que, pour T > 0 fixé quelconque,

(|| (<Pp^ dx
fi^x(0 ,T)
1 2
définit une norme équivalente à la norme de Hq (ÎÎ) x l (fi) . (c fixé) . □

Remarque 1.5.
On peut travailler dans des espaces différents en utilisant le norme

( II <l>£ dx dt)^^^
fi^x(O.T)

Mais cela ne sera pas détaillé ici. □

On va maintenant passer à la limite dans le système optimalité (1.15),


..., (1.18) lorsque e 0.

1.5. Développements asprtptotic|ues


On va utiliser maintenant un "ansatz” pour le calcul asymptotique
de (J)^, . On introduit

(1 .22) Ç = x/e

et l*on développe formellement c|)^ en

l>^ = <)>o + c <1.1 + G <1.2 + ...

(1.23)
'I'e- - «Po + c <()i + G 1|.2 + ...

où les fonctions cb.,il;. sont de la forme


J J

(1.24) (|)j(x,Ç,t) est donnée pour x e fi, Ç c (0 ,T),

(|). est périodique en Ç , de période 1 dans toutes les

directions
(et conditions analogues pour i/i^)
178 PERTURBATIONS DES DOMAINES

avec les conditions aux limites correspondants à (1.15) (et (1.16)).


Les conditions sur T sont

(1.25) (|)j(x,Ç,t) = 0 si X Ê r ,C € 'îj' , t e (0,T)

(et conditions analogues pour

9<(>^ 3
Voyons ce que donne = 0 sur x (0,T). La dérivée est
9v ^0
calculée comme suit :

-1 d a
3v ^ ^ 3^
3

ÎVj(Ç)} * vecteur unitaire normal à S, orienté vers


(1.26)
1 *extérieur de (donc l'intérieur de 0 ')

a
9v, âlT

de sorte que l'on obtient à partir de l'ansatz (1.23) ;

3(()
= 0, X - e iî, Ç € S,t € (0,T),

ac|), d(i>
(1.27) 3^ - v . ( Q ^ = 0.

3<t>2 3(|),

(et conditions analogues sur les i|ij).

Remarque 1.6.
Des ansatz du type (1.23) ont été utilisés dans J.L. LIONS [10] , [11] .
Ce sont des variantes des ansatz utilisés dans A. BENSOUSSAN, J.L. LIONS
et G. PAPANICOLAOU [1] , eux mêmes variantes d'ansatz introduits par
J. KELLER [1] .
DOMAINES PERFORÉS. CONDITIONS DE NEUM ANN 179

Dans les variables x,Ç , l'opérateur -A devient

(1.28) -c ^ Af - 2e“^ A ^ - A
Ç xÇ X

-i~ A = . .
xÇ ^ X 9 x , 3 x ,
'1" i

On utilise alors les développements (1.23) dans (1.15), (1.16).


On obtient :

(1.29) -Aç (|)^ - 0,

(1.30) <I>1 - 2A^ç <1.^ = 0 .

(1.31) -Aj, (j), - 2A - (j), - A (^ + f = 0,


' Ç 2 xÇ ^1 x'o ^o ’

et

(1.32) -Aç = 0,

-A- i|/, - 2A - i|) = 0 ,


t, 1 xÇ '^o ’

~ h '^2 - 'f'i - ^ ’f'o =

8(()
Mais d ’après (1.27), on doit avoir — = 0 sur S, et on doit avoir (|)
oVç O
périodique en Ç. Cela joint à (1.29), montre que, pour tout x,t, <p^ est
constante y donc

(1.33) (|)^(x,Ç,t) = (|)^(x,t) est indépendante de Ç


180 PERTURBATIONS DES DOMAINES

De même

(1.34)

On déduit alors de (1.30), (1.33) que

(1.35) -Aç (|)^ = 0 ,

(1.36) -Aç \l)^ = 0.


Mais diaprés (1.27)2, doit avoir

9^1 9(|)^
J

(et condition analogue sur On introduit alors w^(Ç) définie


à une constante additive près par

w. = 0 dans
(1.38) J

w . périodique,
J
3w.
(1.39) = CÇ) sur S.

C Comme dS = 0, les w. existent


J
S
Alors

9(|)
<I>1 = - * <l>]^(x.t)
(1.40)
'l'i = - W j ( Q + <|»j(x,t).

On déduit maintenant de (1.31), (1.34) que

9w. d^4>
A (p
“ ‘*’2 ^ 3 x . 3x, x^<
J k
( 1 . 41 )
9w. d^iji
+ Ip” - A ip
- h h 8x . 9x- 0
J k
DOMAINES PERFORÉS. CONDITIONS DE NEUMANN 181

La condition (.1.27)^ donne

Hn 3^(p 3(|),
O + V. = 0 .
3v “ \ "j 3x.3x ' "k 3x.
C J k J

On ne peut calculer à partir de (1.41)^, (1.42) et la périodicité


en e que si

f 9(î. 3^(|)
(1.43) V, w. dS
\ *2 « ■ -) sé “5 J ''k dx.dx^
f s " s
On intègre alors (1.41)^ en Ç sur ^ . Posons

a .44) [ dÇ = |0j I .

Alors

3^-(j) 9w 3^<(i
-
J
V,
^
w.
3 « -snl, *
J k
M'^4^ Sît 9x.9x
J k
(1.45)
+ |1^|(<^» - A,|,^) = 0 .

On introduit alors l'opérateur

9x.9x,
J ^

L'équation (1.45) s'écrit alors

(1.47) ([)" + Æ(|) = 0


O O

Le meme calcul donne

(1.48) i|;" + = (j)" .

Remarque 1.7.
L'opérateur d est l'opérateur homogénéisé, cf. les travaux de
D. CIORANESCU dans la bibliographie. □
182 PERTURBATIONS DES DOMAINES

Remarque 1.8,
L'opérateur ^ est elt'iptique^ cf. par exemple D. CIORANESCU [1] ,
J.L. LIONS [10] .

Remarque I«9.
Les équations (1.47), (1.48) sont donc des équations hyperboliques dans
Q X (0,T). Les conditions aux limites sont

(1.49) 4^0 “ ^o “ ^ ^ ^ *

Supposons que l'on puisse trouver des prolongements ^ ^


tels que

(1.50) dans H^(i2) x L^(fi) faible.

Alors on prendra les conditions initiales

(1.51) ((.^(0) = (j>°, (|)^(0) - (j)^ .

Pour on prend les conditions à l'instant t = T :

(1.52) (T) = i|;*(T) = 0 .


O O

On définit alors

(1.53) A* = opérateur homogénéisé de A

par

(1.54)

On a :

(1.55) <A ^{<|)°,<|)^}, {(|)°,(|)^ }> = Il (<|)^)^ d x d t


fix(o,T)
D O M AINES PERFORÉS. CONDITIONS DE N EU M ANN 183

de sorte que

(1.56) tf est un isomorphisme de IIq (îî) x L^(fi) sur x L^(iî).

1.6. Problème homogénéisé de contrôlabilité exacte


On a donc obtenu, de manière formelle y pour le système
d*équations (1.A7), (1.48), (1.49), (1.51), (1.52) et

(1.57) = {y^-y°}

C'est le système d'optimale de fl.U.M. pour le problème suivant :


L'opérateur cÆ étant défini par (1.46), l'équation d'état est

(1.58) y" + <^y = V dans fi x (0,T)

(1.59) V e (H^(0,T;L^(iî)))'

y = 0 sur r X (0,T)

(1.60)
y(0) * y°, y*(0) = y \ Îy°>y^} e L^^(fi) X HLi-1 /
^(fi)

(On définit y par transposition. Les dérivées en t ne sont pas prises


au sens des distributions).
On considère l'ensemble des v tels que

(1.61) y(T) = y*(T) = 0.

Le contrôle optimal est celui qui minimise

2
(1.62) j||v„ ^
,2
(H‘(0,T;L^(ft)))'

C'est le problème homogénéisé de contrôlabilité exacte.


184 PERTURBATIONS DES DOMAINES

Remarque 1.10.
Les calculs qui précèdent sont formels» Mais ils peuvent être justifiés.
Cf. D. CIORANESCU [1] . □

Remarque 1.11.
O ..1
Le problème dual du problème initial est le suivant. Pour (|) ,c() donnés
2
dans X L (fi), on définit l*état par (1.15) et la fonction coût

(1.63) "lII dt - I (y^i)>° - y°(j)'^)dx .


iigX(O.T)
Alors

(1 .6A) inf

est le problème dual.

On peut (formellement) utiliser l'ansatz (1.23), (1.24) dans (1.63).


On trouve

Il dt - I (y%° - y°(()Sdx]
(1.65) fix fi

où (¡>^ - - l'etat homogénéisé donné par (1.47), (1.49), (1.51).

Le problème

(1.66) II f 1.0 O x In
(<1>q )^î1x dt - J (y^<|)° - y^(|)^)dx]
fix(0,T) fi

est le problème dual du problème homogénéisé de contrôlabilité exacte. □

Remarque 1.12.
Tout ce qui vient d*être fait s ’applique pour des opérateurs à coefficients
variables et des opérateurs d ’ordre supérieur. □
DOMAINES PERFORÉS. CONDITIONS DE DIRICHLET 185

2. DOHAIMES PERFORES. CONDITIONS DE DIRICHLET


2.1. Position du problème
L*ouvert est defini comme au n® 1 .
L ^équatton d^état est maintenant

(2 .1) ^ ^ dans x (0 ,T)

avec les conditions aux limites

(2 .2) ® ^0 ^ (0 >T) corme au n® 1

(2.3) ^ ^ lieu de (1.9)).

Les données initiales sont

(2.4) y^(0) = y°, y^(0) = y ^ y° e l 2(î2), y^ e

OÙ en fait (cf. Remarque 1.1) désigne la restriction de à


On suppose que

(2.5) V € (H^(0,T;L^(i)^)) ' .

On se donne T > 0. Dans 1*ensemble (non vide) des v donnant contrôlabilité


exacte, i.e. tels que

(2.6) y^CT) = y^(T) « 0 dans ,

on cherche le contrôle v * v^ optimal qui minimise

(2.7) f IM I 1 2 , - °
^ (H^(0 ,T;L^(iîp))'

Remarque 2.1.
2
On a introduit dans (2.1) l'opérateur c A au lieu de A . Ce point est
essentiel pour obtenir des limites ayant un sens.
186 PERTURBATIONS DES DOMAINES

Si l'on introduit

( 2 . 8) 2^(t) = yj.(t/E)

alors

(2.9) Zn - A
Az = e-2 V
G G

(2.10) z^(0) = y°, z^(0) =

les conditions aux limites (2.2), (2.3) étant inchangées.


Alors (2.6) exprime la contrôlabilité exacte à l ’instant G T.

Remarque 2.2.
On peut également considérer les cas où

(2.11) V € L^(i2^x (0,T)).

On prendra alors

(2.12) y° e H^(fi), e L^fi) .

Mais on rencontre alors une difficulté technique. La restriction de y


à n ’est pas dans H q (ÎÎ^) V g , sauf si y° * 0. □

On se propose maintenant étudier le comportement de lorsque g 0.

2 .2 . Dévelo2pements asjrmpto tiques


On écrit d ’abord le système d'optimalité :

(2.13) l>e(0) = <(>°, (|)^(0) = <J.\

()^ « 0 sur X (0,T),


DOMAINES PERFORÉS. CONDITIONS DE DIRICHLET 187

_ ^2 ^

(2.14) i|»^(T) - ip^(T) = 0 ,

ip^= 0 sur X (o ,T )

(comme au n° 1, la dérivée <|)" = •^(<|>') est prise au sens de


G dC G
(H^(0,T;L^(fi^)))'). O

On définit ensuite par

(2.15) A^{(|)°,<|)h = íl|/¿(0), -i|/^(0)} .

Si {(|>°,(|>^} e H o < V °" ® =

(2.16) {<|)°,<|>M> = Il (<pp^ dx dt


figX(o,T)

et utilisant le Vol. 1, Chap. 6 , on voit que, pour T > 0 fixé quelconque


et pour G fïxé

1 2
(2.17) A est un isomorphisme de ) x L (Îî ) = F sur F' .
C U c c c c

Le contrôle optimal s ’obtient alors en résolvant

(2.18) A^{(j)°,<j)^} = iy\-y°} .

Si (|)^ est la solution correspondante à (2.13), on a alors

(2.19) = 1>c

On cherche maintenant le développement asymptotique de (p^ et à partir


d'ansatz analogues à (1.23) avec cette fois

(2.20) <()j(x,Ç,t) (et i/^j(x,Ç,t)) est définie dans Q x (0 ,T),

(|)^(x,Ç,t) = 0 si Ç c S = , X € fi , t e (0,T)

<|)j(x,Ç,t) est périodique en Ç .


188 PERTURBATIONS DES DOMAINES

11 faut aussi

( 2 . 21 ) <|)j(x,Ç,t) = 0 si X e r, C e t e (0,T)

i()j(x,Ç,t) = 0

mais on va voir qu*il y a là des difficultés.

On obtient

4>o - -Oo = °*

( 2 . 22 )
<!.'■ - Aç <|>2 - 2 - A^<D^ = 0

et de même

ib" A, (f) = f
O ^ O O

(2.23)

On peut a priori chercher sous la forme

0
) -
+ ec|)°
e - ‘Î’o
(2.24)
1 1
+ £(!!^
’e ' ‘*’0

<l>j = <l>j(x.Ç). X e i), C € , i=0 ,l, j= 0 ,l,.

(2.25)
*î = 0 si Ç e S,

|)^ périodique en ^
DOMAINES PERFORÉS. CONDITIONS DE DIRICHLET 189

On obtient ainsi

(|)^ -Aç ((i^ = 0 dans Î2 x t ^ x ( 0 ,T)


(2.26)
il/" ip = ((i"

(2.27) 1>o(0) - (|)°(x,Ç), (|)^(0) = (t.^(x,Q.

(2.28) «l'o(T) = 'I'¿(T) = 0 ,

(|)^ = = 0 sur fix S X (0,T),


(2.29)
périodiques en C • □

Remarque 2.3.
Dans le problème (2.26),...,(2.29) x est un parœnètre. □
Le premier terme du développement dans (2.18) donne

(2.30) tjj^(O) = y°(x), >1,^(0) = y^x).

Dans ces équations x joue le vole de paramètre. Il s'agit d'une situation


tout ü fait différente de celle rencontrée au n° 1. □

2.3. Problème homogénéisé de contrôlabilité exacte


Pour préciser (2.26),...,(2.30), il faut introduire quelques espaces
fonctionnels. Tout d*abord

(2.31) W = {w|w € w périodique (i.e. prenant des

valeurs égales sur les faces opposées de'ÿ,) et w =0 sur S} .

On définit ensuite

(2.32) F = L^(ß;W) X L^(ß;L^('ip)

L^(ß;W) X
190 PERTURBATIONS DES DOMAINES

Pour {(|)°,(|)^} c F, on définit


0*0 *

(2.33) A^i(|)°,<(i^} = {<|)’(O),-0 (0)}


O O O O

On note que

(2.34) <A ^{<l)°,(|)h , {<()°,'! '’;}> = (c 'l':(0 )(| )° (x ,Ç )-i| ) ( 0 ) < | )° (x ,Q ] d x dÇ .


O O O O J O O

Mais on déduit de (2.26) pour x fixé que

(2.35) jc«l^;(0)(l)°(x,Q-i|J^(0)<j)°(x,O] dÇ = |((t»^(x,Ç,t))^dÇ dt


<l^x(0 ,T)
donc

(2.36) <A^{(j)°,<|)J}, =1 (<t>;(x,Ç,t))^dx dÇ dt .


J ÎJx 1 |'X (0 ,T )

Il existe une constante c > 0 indépendante de x telle que

(2.37) I ((|)^(x,Ç,t))^dÇ dt s c[J lV^(|)0 (x,Q|^ dÇ + ||<|)^(x,Q|^ dÇ]


-IIXÎO.T)

de sorte que

O .lin 2
(2.38) ^ c||

Par conséquent^ Iv est un isomorphisme de F sur F'.


Il y a donc contrôlabilité exacte pour le problème homogénéisé^ dont le
système en est le système d'optimalité. Le problème homogénéisé

y" -Aç y = V dans x(0 ,T)

y(0) = y°(x), y'(0) = y^(x), X étant un paramètre,


(2.39)
y = 0 sur SX (0 ,T)

y périodique en Ç
DOMAINES PERFORÉS. CONDITIONS DE DIRICHLET 191

Soit T > 0 fixé. Le contrôle v = <p'' est celui qui^ dans l*espace
1 2 ^
(II (0,T;L {ü ^ ^ ) ) ) * minimise la norme de v et donne lieu à

y(T) « y*(T) = 0 . □

Remarque 2.4.
On peut mettre davantage en évidence le rôle de x de la manière suivante
on résout les équations

k* {a°.ab = {1 ,0 }
(2.40)
{b°.b^> = {(), 1 } .

Cela donne des fonctions a°(Ç), a} ( O etc.


Alors, puisque x est un paramètre, on a

/O a/ / O 1 ,O O 1 1 ,1 O i f i 1 0-o.
»
(2.41) A {a y + b y, a y + b y } = i y ,-y ) •

Introduisons ia,â} par

a" - Aç a = 0 , Ç , t (î (0 ,T),

a" - A a = a",

(2.42) a(0) = a°, a'(0) = a \ â(T) = 0, â ’(T) = 0,

a = â =0 si ÇeS,

a et a périodiques en Ç

et de même pour {b,6 } en remplaçant a^ par b^.


Alors la solution de (2.26),...,(2.29) est donnée par

= a(Ç,t)y^+ b(Ç,t)y°
(2.43)
= â(Ç,t)y^ 6 (Ç,t)y° .
192 PERTURBATIONS DES DOMAINES

Le contrôle optimal du problème homogénéisé est donc

^2 2
(2 .A4) V = [— « a(Ç,t) y (x) + — « b(Ç,t) y°(x)] . □
dt dt

Remarque 2.5.
Comme x est un paramètre, on n*a plus le "contrôle" des conditions aux
limites en x. Par conséquent, il y a, en général, des couches limites
en X au voisinage de F x (0,T). Dans les cas elliptiques, sans contrôle,
cf. 0. OLEINIK [1] .
Bien entendu, cette difficulté disparaît si l'on suppose que, par exemple^

(2.45) e Hg(£î), i=0,l .

r
On a alors (¡>^ 0 si x e r,Ç , t c (0 ,T). □

Remarque 2.6.
Si l'on suppose les y^ assez réguliers, on peut calculer les termes
suivants du développement.
On déduit de (2.22) que

A" A A - 9 « 9b dy^
*1 - V i ^ 3 T1 1
a T ^ ^ 3^T 1a1
T *

<é"
|»1 - A iJ; = t" + 2
2 —g + 2¿ —g
+ g^ ,
^1 1 ^1 1

<|.^(x,Ç,0) = (1.°, <|.[(x,f.,0) = (|)J ,


(2.46)
'I'^(T) = i|»J(T) = 0

^ Ç € S, X € iî , t € (0,T),

|)j, périodiques en x.
DOMAINES PERFORÉS. CONDITIONS DE DIRICHLET 193

On cherche (|>^,(|)| de façon que

(2.47) - {0,0}

et ainsi de suite. □

Remarque 2.7.
Les calculs precedents sont formels. Mais ils peuvent être validés.
Nous ne ferons pas cela ici. □

3. DOMAINES MINCES
3.1. Position du problème
Notations
2
On considère un ouvert Îî c ]R et on pose

(3.1) = Q X ]o,e[ ,

x' = {x^,X2 ) 6 ü ,

X = { x p X 2 ,x^} € .

et, pour les frontières

F = dQ

r. = F X ]o,cL
(3.2)
d “ partie du bord
+

= partie du bord = 0. □

On va considérer un système dont

(3.3) - Ay = 0 dans ÎÎ
'fl

Les conditions initiales sont

(3.4) * y°» yè^^^ "" »


194 PERTURBATIONS DES DOMAINES

y°,y^ dans des espaces convenables.

Le contrôle s*exerce par les conditions aux limites suivantes.


On considère

(3 .5) X dans le plan x^ = 0 .

On définit

r^(x°) = {x|x £ , m(x)v(x) S 0}

v(x) = normale à dirigée vers*1 *extérieur de

r(x^) * {x|x c F, m(x)v(x) ^ 0} .

On a donc

r^(x°) = r(x°)x ]o ,e [ .

Alors

(3.6) V s ur r^(x ) X ]0,T[ ,

0 sur (r\r^(x°)) X ]0,T[

et

w sur 9^ ^]0,T[ ,
(3.7)
9v
0 sur 9_ x]0,T[ .

Les problèmes étudiés dans ce n® sont les suivants


195
DOMAINES MINCES

(i) y a t-il contrôlabilité exacte (pour des contrôles dans des


espaces fonctionnels convenables) dans un temps T indépendant de e ;

(ii) si désignent les contrôles optimaux, quel est le compor­


tement de lorsque e ->■ 0 ? U

3.2. Contrôlabilité exacte


On considère le problème homogène

(3.8) (|)i
'" - A(|) = 0 dans U X (0 ,T)
e e e

.(0) = (|)°, (|)’(0) = (|)\ <(>° c (|)° = 0 sur r , (j)^ e L^(fi),

(3.9) = 0 sur X ]0,T[ ,

= 0 sur 3^ X ]0,T[ .

On choisit x° par (3.5) et on multiplie scalairement (3.8) par mV(j)^


On écrit (() au lieu de (¡)^ . Par ailleurs, on utilise ici les notations

(f.e) = I f g

ll-il (|) dx dt
ft^x(0 ,T))

1 -Î r x]0 ,T[
(j) dP dt

e
(¡> dx* dt , I * I dx* .
i ^'1
x]o,T[ 3^

Il vient alors

3(|) , .. 3 <|) + Ü _ ) = 0.
Cm, --- -
*1 3x . k 3x.3x, 3x.
J J k J
196 PERTURBATIONS DES DOMAINES

Cela donne

3.10) +

+ I 1^Ф|^ + I f^ |V (|.|^ - f II (V(|))2 + I l (7ф)2 = 0

Mais mV = 0 sur Э mv = e sur 8^i2^de sorte que l'on peut réécrire


(3.10) sous la forme

(ф',|.фф)5 JJ Ф'^ - W)^ j 2


+ (Уф)^ -
2

(3.11)

Mais JJ Ф'^чФФ)^-(Ф',Ф)5 ■
On introduit les quantités

(3.12) X = (ф'.тУф + ^ Ф)2 .

(3.13) [ |7ф° |^+ |ф М ^ З dx


*^oe 2

On obtient alors à partir de (3.11) que

mV .Эфу £ , ,2
(3.14) . 2 ¡ГФ!^ = - X +
2 2

Introduisons

X(t) = (ф’.шУф + Ф) où ф= ф( 1;), Ф* = ф'(ь).

Alors

lx(t)| < 1ф Ч |тУф + ^ ф|


DOMAINES MINCES 197

|mV(f. + -¡y. |())|^ + (n-l ) | ^ 3 .2

= |mV(|.|‘ + ^ J mv (j)‘
3.
donc

lmV(|. S r (x °)2|V4>|^ +

On en déduit que

1/2
(3.15) |x(t)| S R(x°)E^^ + |,|,’|( <l>^

Mais, pour tout a > 0, il existe tel que

2 1/2 , 2
(3 16) |<(,-|( ()) <aE +ec
* oe ' ^. 1

donc

(3.17) |x(t)| ^ (R(x°)+a) + e

Mais il existe c telle que

(3.18) sup j (Kt)^ < c I ((|)^ + (t>'^).

Finalement,

(3.19) Va > 0, il existe c^ indépendante de c telle que

|x| s 2(R(X°) + a)E^^ * ^ <^a I 2 A, 2


+ (b

On déduit de (3.14) et (3.19) que

(3.20) (T-2(R(x°)+a))E^^ < I (|J) + e(c* + y) j <p^ + <p'^


r^(x°)x(0 ,T) +
198 PERTURBATIONS DES DOMAINES

On va en déduire un résultat de contrôlabilité exacte pour un temps T


'indépendant de e .
On définit

(3.21) ~ {wjw c 11^ w = 0 sur r^} .

On a le

Théorème 3.l. On se donne

(3.22) y° e € v; ,

(3.23) T > 2R(x°).

Alors il existe v , w avec


g’ e

(3.24) e L2(r^(x°)x(0,T)),

(3.25) w € (ll^(0,T;L^3^iîp))' ,

tels que la solution de (3.3), (3.4), (3.6), {'S,1) {avec v = , w = w^)


vérifie

(3.26) y^(T) = y^(T) = 0 dans

Démonstration
1) On choisit a de façon que T > 2(R(x°)+a).
On déduit alors de (3.20) qu'il existe une constante c > 0 indépendante
de G telle que

2 2
(3 b + d)' > c E
OG
r^(x")x(0 ,T) +

2) On définit (|) par (3.8), (3.9). Puis l'on définit ¡¡J solution de
G ^
D O M AINES MINCES 199

(3.28) ^•¿ _ Aii)^= 0 .

0,

sur r^ (x °) X ]0,T[ ,
8v
0 sur (I’^\r^(x°))x ]0 ,T[

c(4)’^ - O ,) sur X ]o ,T [
3v
0 sur 3 ß X ] o ,T [ .

On définit ensuite par

(3.29) = {<j<;(0), - t|;^(0)} .

Dans ces conditions

^ f 2 2
(3.30) {<t)°,<î)^}> = <isr) * * ) *c
r^(x“)x(0 ,T)

3) On introduit maintenant, pour (¡)° et ())*■ régulières, avec

(j) = 0 sur r^.

1/2
(3.31) = ([ ((|)^+ (J)'^)dx'dt)
17 J
^ r^(x°)x(0 ,T) D^f2^x(o,T)

C*est une normes grâce à (3.27) et si F est l'espace de Hilbert complète


pour cette norme, on a

(3.32) F c X L (S7^) .

Donc

(3.33) X L (fi^) c F'

Donc pour y°, donnés avec (3.22), on peut résoudre

(3.34) “ iy\-y°} •
200 PERTURBATIONS DES DOMAINES

On en déduit le théorème, avec

(3.35) = e(<f^ -4.^,


8v

3.3, Passage à la limite en e .

Remarque préliminaire
Nous nous plaçons dans l ’hypothèse (3.23). Désignons par IÇ l ’ensemble
des fonctions {v,w} € L^(r^(x°)x(o,T)) x (H^(0 ,T ; L^(6^i2^))) ’ telles que
(3.26) ait lieu, où désigne la solution de (3.3)(3.A)(3.6)(3.7). On
sait, d ’après le Théorème 3.1, que cet ensemble n*est pas vide.

Introduisons par ailleurs la fonction coût

(3.36) J^(v,w) = 2
1 1 v^dFdt + I lllwllf
r^(x°)x(0 ,T)

111^111 (H^(0,T ; L^(6^fi^))) ’ •

Dans (3.36) k est une fonction de e à déterminer^ telle que,


en tous cas

(3.37) k(c) > 0 V e > 0.

On considère alors le problème

(3.38) inf J^(v,w) , {v,w} € IT .

Il admet une solution unique^ notée

La solution {v^, w^] est caractérisée par le Système d ’Optimalité


suivant
DO M AINES MINCES 201

'*’e ° ° ’

'l'ë - ûl'e = O •

’^e O sur r^x]0,T[,


U
c
O sur 6^i2 x]0,T[,
3v

sur r (x°) X )0,T[


O V t
(3.39)
=
sur (r^\r^(x )) x]0,T[,

di|) k(e)" ( C - 4> ) sur ô^iî x]o,T[,


_e
3v
sur 6_i2^x]o,T[

<l'j.(T) » i|»'^(T) = O,
(3.40)

{i|'^(o). - '('-(o)} = {y^, -y°}

On voit donc que (3.28) correspond au choix

-1
(3.A1) k(e) □

Notre objet est maintenant de passer à la limite en c , l*idee


"naturelle” étant d'obtenir à la limite, le problème de contrôlabilité exacte
pour l^opérateur des ondes dans ü' x ]0,T[ avec contrôle sur le bord de Çl' ;
donc on souhaite obtenir à la limite, le système d'optimalité que voici ;

2 2
(|)" - A'(|) = 0 dans fi x]0,Tr, A' = — , +
° ° 3xj 3x^

= O .
(3.42)
4> = 0 sur r x]0,T[,

3(j)„ „
^ sur r(x°) X ]0,T[,
dV
’"o =
0 sur (r\F(x^)) X ]0,T[
202 PERTURBATIONS DES DOMAINES

avec * ^^(T) = 0 et pour valeurs moyennes corres­


pondant à et y^ .

On va faire ici un catcul formel, dont la justification est un problème


ouvert. On va voir en effet que, pour que le calcul formel donne (3.A2), il
convient de prendre k(G) d'un ordre de singularité supérieur à (3.41), par
exemple en prenant

(3.43) k(e) □

Pour effectuer le calcul formel, on se ramène à un domaine fixe. On intro­


duit donc :

(3.44) Ç = X
3/e

et l'on posera

=H k .

Dans les systèmes de coordonnées Îx*,Ç,t} , les fonctions


deviennent ^0 > système en ^^0 »^^.^ ®st donné par

* -2 2
b" - A b^ - G D b^ = 0,
G G G

* 0 sur ]0,T[,

Da^ = 0 sur X ]0,T[ J


(3.45)
3a
sur r^(x ) x]o,T[ ,

0 sur (r^\r^(x°)) x]o,T[

Ek(e)"^(aj. - a^) sur 3^ x ]o ,t C ,


Db^ =
0 sur 3_ x:|o,T[ .

On cherche a^ , sous la forme


DOMAINES MINCES 203
2 2
(3.46) + ck^ + e a^ + ... , + ebj^ + ^ •**

où les a^ et b^ sont des fonctions de x\Ç,t définies dans Îix]0,1rx]]o,Trî.

Un calcul d'identification évident donne

D a = 0 ,
O *

(3.47) D a. - 0 ,

a" -A'a -D a« = 0 , ...


O O 2 ’

et

D = 0 ,

(3.48) D = 0 ,

b" - A'b - D b. = 0 .
O O 2

On doit avoir par ailleurs ;

(3.49) Da^ = Daj^ = ... =0 pour 0 et pour Ç= 1

Donc

a^ = a^(x't) ne dépend par de Ç

(et de même pour a^ et par ailleurs

a^ dÇ = 0
Jf)

de sorte que (3.42) donne

(3.50) a" - A'a = 0


O O

(3.51) a^ = 0 sur r x]o,Tr


204 PERTURBATIONS DES DOMAINES

Reste à exploiter (3.A8), en utilisant la dernière condition (3.45).


Si l^on suppose que t^on a (3.43), alors cette dernière condition (3.45)
donne

(3.52) Db^ = Dbj^ = Db^ = 0 pour Ç * 0 et pour Ç = 1.

Donc

bo = b^(x-.t)

et de même pour b^ et par ailleurs

b2 dÇ = 0 .

Donc (3.48)^ donne

(3.53) b - A b =0
O O

da
sur ) X ]0,T[,

(3.54) b^ =

0 sur (r^\r^(x^)) X ]o,T[.

On obtient ainsi le résultat formel désiré (avec a


0 ’’o ' V »
sous l ’hypothèse (3.43) ou, plus généralement

-1
(3.55) k(e) o(e).

Malheureusement, sous l ’hypothèse (3.55), on ne peut utiliser les estima­


tions a priori obtenues au N® 3.2 précédent sous l ’hypothèse (3.41). Il s ’en
manque de peu ... mais le problème est ouvert.
PROBLÈMES OUVERTS 205

4. PROBLEMES OUVERTS
4.1. On a considéré aux n® 1 et 2, le cas où est un domaine perforé
avec des trous qui sont, en volume total, du même ordre de grandeur que
le volume de il . D'autres cas ont été étudiés du point de vue de l'homogé­
néisation - Cf. D. CIORANESCU et F. MURAT [1] et la Bibliographie de ce
travail. Les démonstrations utilisent de manière essentielle des idées
de L. TARTAR [1] -
On peut se poser la question suivante ; soit une suite d'ouverts tel
que l'o p é ra te u r -A dans a it pour " lim ite " l'o p é ra te u r -A +a dans fi
(a = constante étrange venue d'ailleurs«...). Soit v le contrôle distri-
o ^
bué optimal dans fi pour l'opérateur — « - A. Le contrôle v converge-t-il,

dans une topologie convenable, vers le contrôle optimal (pour la contrôla-


^2
b i l i t é exacte) pour l'o p é ra te u r — « - A+ a ?
Bt"^
Cela est très probable mais n'a pas été vérifié.

4.2. On peut également considérer pour fi^ des ouverts dépendants de


deux paramètres (les "carcasses" au sens de BAKHVALOV et PANASENKO [1] ).
Quel est le comportement de la contrôlabilité exacte pour ces situations ?
Cf. aussi le livre de D. CIORANESCU [2] .

4.3. Dans les cas examinés aux n® 1 et 2 de la contrôlabilité exacte


dans des ouverts perforés, on a pris des oontvôtes distribués,
La situation pour le contrôle frontière est compliquée.
En effet, sauf peut être dans le cas où fi^ a un seul trou (convenable),
on ne peut se contenter d'agir sur la partie extérieure de à moins
de travailler dans de nouveaux espaces fonctionnels dont la structure
n'est pas encore élucidée totalement (cf. le Vol. 1 et des travaux de
A. HARAUX [1] ).
Du point de vue mathématique, il peut être intéressant de considérer le
problème de contrôlabilité exacte avec action de Dirichlet, ou de Neumann,
ou mixte, sur tout le bord de fi^. Nous renvoyons à D. CIORANESCU [2] pour
des résultats dans ce sens.
Du point de vue physique, cela est peu réaliste. Il faut probablement se
restreindre à l'étude de la contrôlabilité spectrale^ ce qui sera examiné
ailleurs.
206 PERTURBATIONS DES DOMAINES

A.A. On a étudié au 3 le passage du cas tridimensionnel au cas


bidimensionnel, dans le cas de contrôle frontière, pour un modèle très
simple, à savoir l'opérateur des ondes.
Il est probable - maris cela veste à faire - que des résultats analogues
sont valides lorsqu'on part du modèle tridimensionnel de l'élasticité
pour aboutir aux équations des plaques.

A.5. L'étude de la contrôlabilité exacte pour les coques (non planes)


semble être entièrement ouverte.
Chapitre 6

Homogénéisation

1. CONTROLE FRONTIERE
1.1. Coefficients variables

Considérons pour commencer le problème de la contrôlabilité exacte


pour un système hyperbolique à coefficients variables, le contrôle
s'exerçant par une action frontière de type Diriohtet,

On considère les fonctions ;

(1 .1) P e L (Î2), p(x) ^ Pq >

(1 .2) a_ € l "(Q), i,j = l,...,n,

ViJ

aij(x)ÇiÇj > a , a

On pose

3__f 36 V
(1.3) Ac|) =
3x^ ^ij 9xj^

On supposera dans la suite que les coefficients a^j sont réguliers.


On peut donc dans ce cas définir des problèmes aux limites non homogènes
par la méthode de transposition, à partir de résultats de régularité
valides lorsque, précisément, les coefficients a^j sont assez réguliers.
L ^état est supposé défini par

(1.4) P y" + Ay = 0 dans Q ^ (0,T)

avec les données initiales

(1.5) y(0) = y°, y ’(0) = y^


208 HOMOGÉNÉISATION

{y°,y''} donné dans un espace fonctionnel convenable, et la condition


aux limiteG

( 1 . 6) y = V sur Z ^ .
O *

0 sur Z\Z
O

Le problème de contrôlabilité exacte, formulé de manière imprécise


tant que l*on n*a pas précisé les espaces fonctionnels, est :
étant donné T > 0 trouver si possible v de façon que

(1.7) y(T) * y*(T) « 0. □

Remarque 1.1,
On doit toujours
toujoi prendre T assez grand (dépendant des coefficients
puisqu*il y a vitesse finie de propagation des ondes. □

Remarque 1.2.
Dans la méthode U.U.M., on cherche v qui minimise une norme (convenable),
la plus courante dans 1 *énoncé du problème ci-dessus étant

(1 . 8) v^dE

(pour convenable).
On va voir que pour les problèmes d ’homogénéisation^ il est essentiel
d*introduire des normes équivalentes à (1 .8) mais différentes et variables
selon la fréquence des oscillations dans les coefficients. □

Remarque 1.3.
Si l*on introduit, avec les notations des chapitres précédents, 1*ensemble
Z(x°) et que l*on prend Z^ = Z(x°) alors on peut démontrer une inégalité
du type

(1.9) I (|J)^ dE > c [|Vc|)°|2 +|(|>ll2]


CONTROLE FRONTIÈRE 209

pour (fl solution de

( 1 . 10) pcfi" + A(|) = 0,

<|) = 0 sur E , (p(0) = (j>°, (¡>’(0) = (f>^

avec des hypothèses quantitatives sur les coefficients a^j et leurs


dérivées premières (cf. V. KOMORNIK [2] ). Ces hypothèses ne sont jamais
satisfaites uniformément par rapport aux fréquences d*oscillations dans
le cas de coefficients très rapidement oscillants. □

1.2. Normes avec poids


Soit q(x,t) une fonction donnée sur Z (ou sur Z^) avec

(1.11) q € L (Z), q ^ q >0 p.p* sur Z

On suppose que l'on peut trouver des v € L (Z^) tels que l'on ait (1.4),
...,(1.7) et l^on cherche alors le contrôle "optimal" v qui minimise

( 1 . 12) I i q dZ

Il est facile de trouver, au moins formellement, le système d*optimalité


correspondant - ce qui conduit à H.U.M.
Pour cela on introduit

(1.13) -J I q dE + ^ Il (Py"+ Ay)^dxdt


E £2x(0 ,T)
ou

V € L^(Z^),

Py" + Ay e L^(fi X (0,T)),

(1.14) y(0) = y°, y'(0) = y^ ,

y(T) = y ’(T) = 0,

y = V sur E y = 0 sur E\E .


w O
210 HOMOGÉNÉISA T!ON

On considère

(1.15) inf J^(v,y), {v,yl avec (I.IA).

Le problème pénalisé (1.15) admet une solution unique •


Sous l^hypothèse de contrôlabilité exacte, on a convergence de
approximation de pénalisation lorsque e ->■ 0.
Si l*on introduit par

(1.16) Pj. - - - (py'^ + Ay^) ,

on trouve pour p^ les relations

P p'^ + Ap^ * 0 dans fi X (0,T)


(1.17)
p^ = 0 sur Z ,

(1.19) |- - 1^ .
^ J

Si l'on a une inégalité du type (1.9), alors on peut passer à la limite


et l'on obtient le système d'optimalité

py" + Ay = 0,

pp" + Ap = 0,

U sur Z
O
, P = 0 sur ï. ,
0 sur Z\Z
( 1 . 20 ) (

qu 1e sur Z
8v O
y(0) - y°, y'(0) = y^,

y(T) = y'(T) - 0 .
CONTROLE FRONTIÈRE 211

On peut déduire H.U.M. de (1.20), de la façon suivante .


On part de (|) solution de (1.10). Puis l'on résout

pij)" + Ai|) = 0,

iKT) =i|^'(T) - 0,
( 1 . 21 )

'l'

0 sur T,\L
O

On défïni^t A par

(1.22) A{((.®,())b = {p <P'(0),-p >K0)}

et l*on veut résoudre

(1.23) A{(|)°,(()^} = {py^,- Py°} .

Si (1.23) admet une solution, alors on retrouve (1.20) avec <(> = p, = y


et, réciproquement, si {y,p} est la solution de (1.20), alors

(1.24) <()° * p(0), (|)^ = p*(0)

est solution de (1.23).


lout revient donc à résoudre (1.23). □
On note que, en multipliant (1.21) par ((), on trouve

(1.25) <A{(|)^,<|)^}, {(|)^,(|) ^}> = I — ^


I ’ ^
O
Remarque 1.4.
Tout cela est formel et dans le cas p = l , A = - A , i l n * y a rien de
nouveau, modulo l ’introduction (triviale) du poids q(x,t). Mais l^intro-
duction des poids va devenir essentielle dans le cas de coefficients per­
turbés, □
212 HOMOGÉNÉISA TION

1.3. Perturbations des coefficients


0 0
Considérons maintenant une famille de coefficients p ,

(1.26) P > 0, ||p^ c ,


L (il)

(1.27) < c ,
L (il)
e Z
a . . = a .. ,
ij

^ ^i^i > ^ ^ ^ » P-P- ^

où toutes les constantes sont 'indépendantes de z


L *état du système est maintenant donne par

p^y” + A y = 0 , A = - — (a^. — ) ,
^z z^z ’ Z 9x. 11 3x/ *
1 J

(1.28) ygCo) = y°, y;(o) = y^

V sur Z

0 sur Z\Z

soit y^ * état.

• G G
On introduit une famille de poids q = q (x,t), avec

(1.29) k II ^ c,
L~(Z)

q ^ q^ > 0 p.p. sur Z .

On admet qu*il y a contrôlabilité exacte à un temps T choisi assez grand


mais indépendant de g .
On considère donc

(1.30) ^^(y°,y^) * {v|v € L^(Z^), V tel que

y^(T;v) = y*(T;v) = 0}.


CONTROLE FRONTIÈRE 213

Cet ensemble est non vide (par hypothèse). On cherche alors te contrôle
optimal au sens :

minimise
(1.31)

\I . V e'Uç(y°,yh.
On Veut étudier te comportement de lorsque tes coefficients
convergent faiblement.
On va présenter des remarques formelles conduisant à une règle pour le
choix des poids q . □
Pour fixer les idées, on suppose que

(1.32) ->■ çf dans L (ß) faible étoile.

Le contrôle v est donné par H.U.M., comme indiqué au n® 1.2 précédent.


On résout donc

(1.33) P <!>'■ " 0,

<l>£(0) <|>¿(0)-<|)\ (|)^ = 0 sur l

puis l'on résout

P - 0.

ipj-CT) - <|/¿(T) = 0,
(1.34)
=

sur >

où l*on a posé

/ i o r \ 3 g 9
“ij 9 ^ ■
' c* J
214 HOMOGÉNÉISATION

On définit A par
e ^

(1.36) = {p^«|<;(0),-p^t|<^(0)}

et il faut résoudre 1*équation

(1.37) = { p % ^,-p%°}

On a donc

(1.38)
= I p^(y''(|)° -y°(j)^)dx .
ü

D*après (1.25), cela se réécrit

1 2
(1.39)
I
Supposons que l'on ait

(1.40) dans U q (£2) x L^(Ù) faible.

Considérons le cas particulier

(1.41) y° = 0, y^ € L^(i2).

Comme (|)° (J)° dans L^(il) fortj on a ;

=I pS^ <I>° ^ I P^ y^<l dx .


n §
1 ^**’e 2
Par conséquent, l'expression (— ) (g^;— ) dZ converge,
l ^
O
Cela conduit à la règle formelle pour le choix des poids q : soit (p^
la solution de (1.33). On choisit^ si possible^ les poids q^ tels que
CONTROLE FRONTIÈRE 215

(1.42) ■) — ) dE converge lorsque G ->• 0. □


1 <
7 >

On va maintenant appliquer cela dans le cas des coefficients très


rapidement oscillants. □

1.4. Coefficients très rapidement oscillants. Homogénéisation


On considère maintenant des fonctions p = p (Q , = a^^(Ç) définies
pour Ç € ]R*^. On dira ici qu*une fonction est périodïque si elle est
périodique de période 1 dans chacune des directions >•••» Oa
suppose

P est p é r i o d i q u e , e L ,
(1.43)

P (0 ^ pQ > 0»

a^j = a^^ e L , a^^ est périodique,


(1.44)

^ij ^i^j " ,a > 0 .

On pose ensuite

(1.45) p^(x) = p(x/e), a^(x) = a^j (x/e)

G G
(en fait on va considérer les restrictions de p ,a à Q )

Remarque 1.5.
Lorsque G 0, on a donc affaire à des fonctions très rapidement oscil­
lantes. On est dans un cas particulier de la situation du n® 1.3. □

Remarque 1.6.
On remontre des situations du type (1.43), (1.44), (1.45) dans l*étude
des matériaux composites ou des matériaux granulés. Cf. Â. BENSOUSSAN -
J.L. LIONS - G. PAPANICOLAOU [1] , E. SANCHEZ-PALENCIA [1], [2] . □
216 HOMOGÉNÉISATION

On va maintenant utiliser la "règle" fournie par (1.42) pour calculer


les poids .
On va pour cela effectuer un développement asymptotique formel de la
solution (()^ de (1.33).

On introduit Ç * x/c

On va considérer des fonctions de x et Ç considérées comme variables


indépendantes puis, à la fin des calculs, remplacer Ç par x/e :
c*est la méthode des échelles multiples !
On cherche (p^ par "l’ansatz"

(1.46) (|)^ = ())^ + e (|)j + €^(¡>2 +

(1.47) définie dans fi x ]R x (0,T),

(p^ est périodique en Ç .

d -1 a
Appliqué à <()j^(x, Ç,t), devient c . Alors A^ devient

(1.48) A + A,+ A«
O 1 Z

(1.49)
^1 “ ■ 3x7^ “ ’

*2 “ ~ aixT^ ■

L ’opérateur p — + A devient donc


G r.^Z G
at
CONTROLE FRONTIERE 217

(1.50) g "^ a + g “^ a , + ( p + A.) .


° ^ 9t2 2

Utilisant (1.A6) et (1.50) dans (1.33) donne

(1.51) A^4.„ = 0,

(1.52) A^ (|)^ ^ ^ 'f’o “ °>

(1.53) (l)^ + + (p — 2
9t

Il résulte de (1.51) et de la périodicité de (|)^ en Ç que (|)^ est


indépendante de Ç, donc

(1.54) (|)^ = (|)^(x,t).

Alors (1.52) se réduit à

3a.. 0(b
(1.55) A ij O
O n aç. 8x. •
1 J

On introduit alors fonction périodique^ définie à une constante


additive prèsj par

(1.56) =
O - aç. K O

La fonction (|)j^ est alors donnée par

. 9(|)
(1.57) 4.^ = - 3^ + <l>i(x,t) . □
3

On cherche maintenant à résoudre (1.53) en <ii^, (1)^ périodique en Ç


Nécessairement

A dÇ = 0
O Z

( 0 , 1)"
donc
218 HOMOGÉNÉISA TION

(1,58) I (Aj(|)^+ (P ■— + A2)(|)^)dÇ = 0.


(0 , 1) «
On utilise (1.57) dans (1.58). On définit

(1.59) ^ni(p) = J P(QdÇ


(0,1)"
(1.60) = OlKay - a^^
“ij

9^
(1.61)
^ij 9x.9x.
i J

L ’équation (1. 58) s ’écrit

(1.62) 'Hl.(p) (()" + (|) = 0 .

Remarque 1.7.
L*opérateur ^ est l'opérateur homogénéisé des . Les coefficients
sont les coefficients effectifs. □

Remarque 1.8.
Avec les notations du n° 1.3, on a :

(1.63) P** - OlUp). □

Remarque 1.9.
On impose évidemment à <|)^ les conditions initiales et aux limites ;

<l>o(0) = «¡-¿(O) = <|.\


(1.64)
(|)^ = 0 sur E .

On vérifie que l ’opérateur est elliptique y de sorte que (|)^ est


définie par la solution de (1.62), (1.64). □
CONTROLE FRONTIÈRE 219

94)^
On veut maintenant calculer une approximation (formelle) de
9v,

On a, sans approximation

9(|)

A l
e
. 9
On va utiliser la dérivée normale géométrique -r~ . Comme (j) = 0 sur E
oV c
on a :

— £ = V ^ .
9x. j 9v
J

On introduit alors

a(x,Ç) * v^(x)v^(x) a^^(Ç)


( 1 . 66 )
a = a(x,x/e)

de sorte que

3((>, - dA
(1.67) ^ ^

et par conséquent

9<l>. 2 .0,2 3(|> 2


( 1 . 68 ) =
I 7 <
O O
Par ailleurs, dans les variables x,Ç , devient
9v.

J J

de sorte que

d(tp
9 |) d(p dtp.
(1.69) X-— = V. a. . + V, a. . -rpi- + e(...) .
9v^ 1 ij 3x^ 1 ij 3Çj
220 HOMOGÉNÉISA TION

On utilise (1.57). Cela donne

04> J
(1.70) -^^) + e (...)
3v^ 'i'“ij “ik 3xj

d (|) 3*
et on note que * V. ^
^ dXj J 9v

On introduit donc

3 (x,C ) = V ^ ( x ) V j ( x ) C a ^ j ( Q - a^j^(C) | | - ( C ) 3 ,
(1.71)
3^ = 3 ( x , x / e ) .

Alors (1.70) donne

8<|) 34)
0.72) + e(...).

L'expression (1.42) vaut alors

(3^)^^ V ^
(1.73) — ^ termes correcteurs.
£
'z ^

Il est donc naturel de ohoisir q par

(1.74) = (3^)^

G G 2
(on peut, bien entendu, prendre q = k(x,t)(3 ) , k. fixée k > k^> 0) .

Pour le choix (1.74) de q^ , le contrôle optimal correspondant est


donné par :

i K

c'est l'expression

I dZ
CONTROLE FRONTIÈRE 221

qui converge lorsque e 0 et c'est

a(|) 86
/T 1
/q V = — + . . .
'e 3v* 3v

qui converge (dans L (Z^) fort probablement) vers

3(|)
1 ^'**0
(1.76) , *111,(3) Ç)dÇ .
3v mce) 9v
(0 , 1)^
En effet.

9(1) 9(|)
O O
3v ''i *’ij 3x. - ''i "j '*ij 3v

q^j * donné par (1.60),

d*où (1.76). □
On aboutit ainsi à la conjecture suivante :
Les hypothèses : on suppose que les coefficients p, a^^ sont donnes
avec (1.A3), (1 .AA).
On introduit (1*36) et l'opérateur homogénéisé

*nup)
9t"

par (1.59),...,(1.62).
On définit 3(x,Ç) par (1.71), xc F.
On considère alors le contrôle v^ o L (E^) qui minimise

(1.77) y | 3(x , | ) \ ^ dl ,
Z
O
dans l'ensemble des v tels que

P yë " V 0«

(1.78) yj.(0) = y°, y^(0) =

V sur E

0 sur E\E
222 HOMOGÉNÉISATION

donne lieu à

(1.79) y^(T) = y^(T) = 0.

Alors (cela est une conjecture !)

3(x,-^)v^ 0Tïl(3)v dans L^(Z ),


'e' e
(1.80)
ÎIU3) = j 6(x,Ç) dç
(0,1)*'

où est le contrôle qui minimise

(1.81) i I 'IIKB)^ v^dE

dans 1*ensemble des v tels que

îfb(p)y" + <ky “ 0,

(1.82) y(0) = y°, y'(0) = y \

V sur Z

0 sur >

donne lieu à

(1.83) y(T) = y ’(T) = 0. □

Remarque 1.10.
Pourvu donc d ’introduire des poids convenables^ le contrôle optimal pour
les opérateurs oscillants converge vers le contrôle optimal du problème
homogénéisé, □
CONTROLE FRONTIÈRE 223

Remarque 1.11,
Insistons encore une fois sur le fait que le raisonnement conduisant à
(1.A2) est formel ! En effet, entre autres, les fonctions ne
sont pas quelconques, mais solutions de (1.37). Cet élément du problème
n'a pas été pris en compte. Et de toutes façons, on peut avoir d'autres
choix de poids. Une autre conjecture est donnée dans M.A. AVELLANEDA et
F.H. LIN [A] à partir de très intéressants résultats sur l'homogénéisation
des noyaux de Poisson. Cf. les travaux de ces auteurs mentionnés dans la
Bibliographie. □

Remarque 1.12.
On peut donner un exemple où les calculs explicites sont à peu près
possibles. Cet exemple est dû à M. AVELLANEDA [1] .

On se place dans

fi = ]0,1[ x]0,l[ .

On considère deux fonctions périodiques d'une variable, soit a(X), b(X),

a^a >0, b ^ b >0.


O ' O

On considère alors

(x) = — ^ = a(x^/e), - bCxj/e)


a^ b^
(1.8A)

1 — (è L !_•> 1— )
3x^^ ■ 9 X 2 3 X 2
224 HOMOGÉNÉISA TION

L*operateur homogénéise se calcule facilement. On note que ]1


2 1
seulement de , x ^2 * ^ pour x exemple

_ ^ ( 3 ixi ) = - — (-) i.e. puisque b « b(Ç2)>


d q n dÇj ^ dÇj

4 ,• ixi .
» 0
dq dq -

donc
a dxi
dç^ = a + C, C constante telle qu*il existe une

X^ périodique. Donc 1 + c m(i) = 0 .


a
Alors

9^
(1.85)
- ni 7 T “ **22 . 2
3xi dX^

avec

a
a ^ )
n i “ '*’^(ni - ®11 dÇ^^’ ni “ b •

Donc

( 1 . 86)
ni

et de même

‘T d é )
(1.87) q = ---j- .
(n u ^ )

Considérons maintenant l'équation

(1.88) P*" <|>^- 0


CONTROLE FRONTIÈRE 225

dans laquelle on fait un changement de variables. Divisant (1.88) par p


il vient

" • ” > K - < •% )< •% > - < '■ % '< > ■ % ) ■ ” •

Sous la forme (1.89), il est naturel d'introduire


X, X«
dX dX
^ a(A/e) ' ^2 b(X/c)

On a supposé ici et dans la suite que

1
e = — r-:— .
entier

Soit (() la nouvelle fonction 4> dans les variables x. , x«. Noter que
-w ^ 9 ^ ^ 9 ^
{î:j,X2 ) parcourt [0,1]'^ lorsque {xj,X2 ) parcourt [0,lD^. Alors

^2 ~ , ^2 „
(1.90) 0 .
D

Faisons les calculs des dérivées normales sur la partie

= {xj = 1} du bord r de fi .

Sur on a = 1, V 2 » 0 et donc
226 HOMOGÉNÉISATION

a^(l) ^
■ b^x^) ^*1 ■

On ne restreint pas la généralité en supposant a(l) = 1. Alors

3<|)g 1
3v ,e 8x,
A b 1
e
ce qui devient, dans les variables x

a
Supposons (|)^ calculé à partir du système d *optimalité.
Le contrôle optimal sur est

1
^ (3^)'

et

3e Ve = --
1
3e
^'*’e

3v^

Sur r, , 3^ = a,, - a,, (1+ -|) =


^ 11 11 a

de sorte que

3 ^ v ^ = b"0in,(i) ^ d'où

3e V
e
=
®‘*’e
-- .
dXj^

On a bien convergence (car le système en (|)^, d'optimalité pour les


variables x ^ x^ dépend "très peu" de e!) et

(1.91) - If- .

Selon la conjecture, cette limite doit être égale à


CONTROLE FRONTIÈRE 227

'm,(3)v„ - m ( 3 ) — ^ lî— = li­


9Vii
nU3) ‘' v i 1)1(3)

'* < i> DU^) 3


er TTU(3) et sur r.
av

donc 1nλ(3)v = sur r. .


O dx, 1

H ^ ^ 1 __ l_
Mais donne, lorsque G 0,
^*1 ^*1 U (-^) a(x^/e)

9xj^ 3x^
de sorte que l*on obtient bien (1.91). □

2. CONTROLE DISTRIBUE
2.1. Position du problème et énoncé du résultat princi£al
On considère 1*opérateur donné par

9__. .X. 9__ .


( 2 . 1)
3x.^
1 J

OÙ les a^j vérifient (1.44).

On utilisera l'opérateur homogénéisé ^ donné par (1.60) et (1.61). □

On considère le problème avec contrôle distribué suivant; l'état y^- (^)


est donné par

(2 .2) y” ^0 y0 “ ^ dans fi x( 0 ,T)

(2.3) y^(0) = y°, y^(0) = y ^

(2 .4 ) Xj. = 0 ^ = r > < ( 0 ,T ) ,


228 HOMOGÉNÉISA TION

On se donne T > 0 quelconque (arbitrairement petit).


On suppose que

(2.5) y° c h 1.(îî), e L^(ñ).

On introduit

U»(y°,yS = {v|v € L^(Q x(0,T)) tel que


( 2 . 6)
y^(T;v) = y¿(T;v) = 0}

On sait, d'après le Vol. 1, chap. 6, que

(2.7) ^(y^,y^) ¥ 0 .

On désigne alors par le controle qui minimise

( 2 . 8) v^dx dt
2
Qx(0,T)
O 1^
dans lA(y°,y ).
On veut étudier le comportement de lorsque G -►

Remarque 2.1.
Par rapport à la situation du n® 1, on a pris « 1.
Mais on pourrait aussi bien traiter le cas du n® 1, par les memes méthodes. D
On va démontrer le

Théorème 2.1. On suppose que (1.44) a lieu et que v^ est le contrôle


optimal qui minimise (2.8) . Alors

(2.9) V dans L (fi x(0,T)) fort

où V est le contrôle qui minimise (2.8) dans l'ensemble des v tels


que la solution y = y(v) de
CONTROLE DISTRIBUÉ 229

+ tfb y = V,

( 2 . 10) y(0) = y°, y'(0) = y^,

y = 0 sur Z

vérifie

(2.11) y(T;v) = y ’(T;v) = 0 . □

Remarque 2.2.
Tout ce qui va être dit est valable avec d*autres conditions aux limites
que la condition de Dirichlct. □

Remarque 2.3.
Méthode et résultat s ’étendent aux systèmes d'ordre supérieur. □

Remarque 2,4.
On peut considérer des questions analogues (avec contrôle distribué dans
X (0,T)) dans des ouverts perforés (fi^ x (0,T)) (comme au chapitre 5
Nous renvoyons pour cela aux travaux de D. CIORANESCU mentionnés dans la
bibliographie. □

Remarque 2.5.
Bien entendu, la situation où l'on peut agir sur le système en tous ses
points (i.e. sur ü) n'est pas réaliste.
Il est plus réaliste de considérer la question suivante : soit U) un
sous-ensemble de et soit 1^ sa fonction caractéristique.
On suppose que l'on peut agir sur w. Autrement dit, l'état est donné par

(2-12) yë+A^y^ V 1

les autres conditions étant inchangées.


On considère encore le problème de contrôlabilité exacte, qui admet une
solution {éventuellement en un temps assez grand) mais dans des espaces
éventuellement très compliqués ... Cf. les travaux de A. IIARAUX mentionnes
dans la bibliographie.
230 HOMOGÉNÉISATION

Comment se comporte le contrôle optimal lorsque e 0 ? □

Pour démontrer le Théorème 2.1, on établit d*abord des estimations


a priori convenables. Il n*y a rien d ’original par rapport au volume 1.
Il suffit de vérifier que les constantes introduites sont indépendante G de
e. □

1.3. Estimation a priori (I)


On part de (¡) solution de

(2.13) 4>” + A^(|) « 0,

(KO) - (P°. (P’(0) = 4>^

= 0 sur L .

La formulation variationnelle de (2.13) est

(((.",(|,) + a^((|),(|)) = 0 V(|) e


(2.14)
(Kt) € h J(î2)

(2.15) a^(<ti,i) = a (i) ^ dx


3x. Dx,
i
fi J
Posant aj.(<(>,<|>) “ a^(()))1, on a :

(2.16) ïïrtilK’(t) 1^ + 1 a^((Kt))] = 0.

Donc

(2.17) 1 I<l.’(t)l2.*• J a^((|»(t)) =


2 e'

et
CONTROLE DISTRIBUÉ
231

(2.18) 3^(4.^*) < c |V(|.°|2 ,

C = constante indépendante de z

Donc (2.17) entraîne

(2.19) |4)'(t)|^ ^ c( + |V<|>°|^)

et par consequent

.T
( 2 . 20 ) |(|)’ l^dts c T(|(|)^ 1^ + lV(j>°|^). □
0
vérifions l^inégalité inverse :

Lemme 2.1. It existe c indépendante de z telle que


T
(2 .2 1 ) I |( |) '|^ d t > cC|(|.^|^+ |V(|)°|^] .
0
Démonstration
Cette démonstration est identique à celle, due à A. HARAUX, donnée au
Vol. 1.
On prend $ = q(t)(|) dans (2.14), q(t) = t^(T-t)^.
Il vient, en intégrant sur (0,T) :

rT rT
I (<|)’,(q4>) *)dt + I ^ a^((|))dt = 0
0 0
i. e.

(2.22) I q a^(4))dt = | [q |(()*|^ + -^((f)’ '


0 0
Mais, quel que soit 3 > 0, on a :
T
l| ^(<l>',<l>A)dt) I ^ f II 9 *
0 - fix(0,T)
■3^ (|)’^ dx dt .
II q
Qx(o,T )
232 HOMOGÉNÉISA TION

On peut choisir 3 indépendant de e tel que


T
6 II q <(>^dxdt i
iîx(0,T)
h
0
aj.(<l>)dt

de sorte que (2.22) donne

Y I q a^((|))dt < I (q|(^'|‘■ + Ig ^ l<)''|^)dt


(2.23) 0 T 0
^ C
1 |l*'l^ •

Donc

(2.24) I l'^qCa^((!>) + |<|>'|23dt s C2 l^k'

Mais le 1er membre de (2.24) vaut

rT
Y(| q dt)(|((.* 1^ + a^(^°)) > |( q dt)[|<|)l |^+ |V())°1^] ,

d'où (2.21).

2.3. Estimation a priori (Ip


Lemme 2.2. Il existe c indôpeï'idante de e telle que
T
(2 .2 5 ) c “ ^ [ | ( ^ ° | 2 + | | (j)^ Il 2 3 i [ |(|)|d t < c |( j) ° |2 + || ((.^1 3
H (Q) ■'0n H ^(iî)

Démonstration
Soit Xç- solution dans H q (îî) de

(2.26)

Introduisons 0 = 0 ^ par

(2.27) 6
■r
= (Ko)do + X,.
CONTROLE DISTRIBUÉ 233

On a :

0" + л^е =0
(2.28)
0(0) = Xj-. 0'(O) = Ф , 0 = 0 sur E .

D'après le n® 2.2, il existe c, indépendante de e , telle que

(2.29) c"^[|Vx^|^ |ф°|^] < I lФ’|^dt S c[|Vx^|^ +l<i>°I^J •

Mais

^ l%l |1ф ^1|2


H (iî) ^ H Чад

d'où le résultat. □

2.4. Démonstration du résultat j)rinci2al


On utilise H.U.M. Donc, on part de

j)" + A Ф - 0,

(2.30) ф£.(0) = Ф°, ф^(0) = ф^.

о sur I ,

puis l'on résout

Ф* + A Ф = - Ф ,
ее ^e *

(2.31) ф^(Т) - ф^(Т) = о,

= О sur Z

On définit par

(2.32) Л^{ф°,фЧ = (Ф;(0),- Ф^(0)} .


234 HOMOGÉNÉISA TION

On a :

(2 .33) dt

Si l*on munit 1*espace des de la norme

fT
(2.34) Il (<|)°,<|)^}|| = (|
( |(j.^|^ dt)^''^
F
^ O

(2.35) F = L^(Q) X H”^(î2)

et d*après (2.33)

(2.36) est un isomorphisme de F sur F' = H q (î2) x l ^(ÎÎ). □

On résout alors

(2.37) A^{<|)°.(|.^} = {y\-y° }

qut admet une solution unique. □

Prenant le produit scalaire de (2.37) avec a d ’après (2.33),

fT
(2.38)
1 1*.
dt (y % ° - y°<|)£)dx

Le contrôle optimal est donné par

(2.39)

D ’après (2.38) et le lemme 2.2, on voit que

(2.40) |d.°|2 + ||.j.^|| 2 < c


^ H ^iî)

On peut donc supposer que


CONTROLE DISTRIBUÉ 235

(2.41) dans L^(i2) x H ^(fi) faible.

2 2
D*aprcs (2.38), (j)^ demeure dans un borné de L (0,T;L (Îî)).
On peut donc supposer que

(2.42) dans L^(0,T;L^(Î2)) faible.

Mais définissons (2.26) avec (()' = (f)^ et 0^ par (2.27)


avec d) = d) . Alors

0" + A e = 0, 0 = 0 sur L ,
e e e * e *

(2.43) 0^(0) = Xç. X dans Hp($^) faible, c

0^(0) ” dans L^(ÎÎ) faible.

Par conséquent

(2.44) {0,0') dans l “ (0,T;H^(Q) x L?(îî)) faible étoile

0" + ¿^e =0,


(2.45)
0(0) = X , 0 ’(O) = (|)°, 0 = 0 sur E

Donc d) = 0 * vérifie
G

(2.46) (f)^ -> (|) dans L (0,T;L (iî)) faible étoile

(2.47) f = 0, (|) = 0 sur E, <K0) = (j)°, (|)'(0) = <1)^

Il résulte de (2.31), (2.46) que


236 HOMOGÉNÉISA TION

(2.48) i'i'e.’l'p {'l'.'l''} dans L°°(0,T;Hq (SÎ) x L^(fi)) faible étoile,

ou

Ip" + ¿Slp ” ^ »
(2.49)
iKT) = i(;*(T) = 0, = 0 sur Z

et

(2.50) i|;(0) = y"", ip^(O) =

Le système (2.A7), (2.A9) est le système d*optimalité pour le problème


(2.10), (2.11) avec minimisation de (2.8).
On a donc (2.9) avec convergence faible.
Mais d*après (2.38)

kj-l dt (y%°- y° (|>^)dx .

Or

j(yS° -y°<t>bdx = I |(|)|^dt


iî 0
On a donc convergence forte. □

3. PROBLEMES OUVERTS
3.1. Bien entendu, le problème ouvert le plus naturel est de démontrer
(ou infirmer ...) la conjecture énoncée au n® 1.4.

3.2. Naturellement on a des questions analogues à celles du n® 1 pour


d'autres conditions aux limites, pour les opérateurs à coefficients très
oscillants d'ordre > 2 ou pour les systèmes (tels le système de l'élasti­
cité). La méthodologie présentée au n® 1 est prohablement générale, mais
les difficultés techniques semblent devenir considérables.
PROBLÈMES OUVERTS 237

3.3. Résolution du problème de_la Remarque 2.5.


La question est plus facile si üj est une bande d ’épaisseur arbitraire
entourant F . Cela est une remarque de E. ZUAZUA donnée dans le Volume 1.
Il est très probable que, dans ce cas, "tout marche" pour le passage à la
limite.

3.4. On peut considérer (suivant le Volume 1 et les travaux de


A. HARAUX, cf. Bibliographie) le contrôle S'ùmultané de plusieurs opera­
teurs, soit

yë k ^ ^ek = '^k n X (0,T)

OÙ k = 1,.

ek 9x^ ^ijk ç? dXj^ '

1
On part de yg.j^(0) = yj^ = yj^ : on suppose = 0 sur Z
k = l,...,q. On veut arriver à

avec le même contrôle v. = v«,... = v = v.


1 2’ q

Choisissant v optimal, soit v = v , quel est le comportement de v^


lorsque G -> 0 ?
Chapitre 7

Systèmes à mémoire

1. UN EXEMPLE
1.1. Position du groblème
On va considérer un système dont Inéquation d^itat est donnée par

(1.1) y" + A y - a I K(t, a)Ay(x,0)do = 0

OÙ a est un paramètre > 0 petite destiné à tendre vers 0, et où


K(t,a) est une fonction liée à la mémoire du système.

On va étudier 1^ensemble d'atteignabilité du système à un instant T


donné assez grande partant de

(1.2) y(0) = y*(0) = 0

et en agissant sur le système par la frontière.

Nous allons prendre ici

(1.3) y = 0 sur L

h. =
(1.4) 8v V sur une partie du bord Z,

0 sur Z\Z

Nous ferons sur K les hypothèses suivantes :

,1
(1.5) VS fini, K € ir((0,S) X (0,S)) et

K(t,t) € L~(0,S/2).
UN EXEMPLE 239

Remarque 1.1,
On a besoin d'un peu moins que (1.5). Il suffit en fait que la formule

dt
I ,a)f(a)da = K(t,t)f(t) +
K(t,( I (t,o)f(t,a)f(a)da
0 0
2
ait un sens pour toute fonction f e L (0,S) VS fini, où
K(t,0) = K(T-0,T-t) dans (0,T)x(0,T) et avec K(t,t) € L sur tout
intervalle fini. □

Remarque 1.2.
Si a = 0, on retrouve des problèmes étudiés dans le Volume 1. □

Remarque 1.3.
Le m o d è l e (1.1) est u n e v a r i a n t e d e s m o d è l e s d e l ' é l a s t i c i t é av e c
m é m o i r e - en fait, d a n s le c as p r é s e n t , avec une mémoire dite "longue” -
Cf. G. DUVAUT et J.L. LIONS [1] . □

Remarque 1.4.
On peut considérer des questions analogues avec d'autres conditions
aux limites. Cf. aussi les problèmes ouverts à la fin du chapitre. □

Remarque 1.5.
Si K 6 ((0,S)x(0,S)), alors K(t,t) e H^^^(0,S/2) ce qui entraîne
K(t,t) € L^(0,S/2) Vp fini, mais n'entraîne pas K(t,t) e L°°(0,S/2)
qu'il faut donc rajouter dans l'hypothèse (1.5). □
On va utiliser la méthode R.H.U.M. introduite au chapitre 1, n® 2.
On va d'abord obtenir des estimations a priori pour le problème homogène
associé. □

1.2. Estimations a priori pour le problème homogène


On considère l'équation

( 1 . 6) P” + A (p - a A K(|) = 0

où l'on a posé
240 SYSTÈMES A MÉMOIRE

(1.7) K(Kt) = [ к(t,o)(^(o)da ,


J
0
avec

(1.8) •KO) = <l>’(0) =

(1.9) “ lî “ ° ^ •

Le résultat essentiel est donné par le Lemme suivant, qui sera ensuite
amélioré dans le Lemme 1.1. bis :
Lemme 1.1. On 'Lntrodu'it Z(x^), R(x°) comme dans les chapitres antérieurs.
On se donne T fixé avec

(1.10) T > ,
O

X étant donné par |V(|)| < 1A(|)| V<() e H q (Q) .


O
Il existe alors une constante telle que y si

(1.11) a < a

il existe une constante 3 ** 3(ot ) > 0 telle que

(1 .12) I (A(|))^ dE > 6 C |A (|)°|^ + |(|.^|^] .


^ r\
Z(x°)

Remarque 1.6.
En fait on utilisera le Lemme 2.1 après changement de t en T-t et de K
en K (cf. Remarque 1.1). (Cela n*affecte pas 1*hypothèse (1.5)). □

Remarque 1.7.
Le Lemme 1.1 implique un théorème d'unicité :
Si c|) vérifie (1.6) avec

<t> = 1^ = 0 sur E ,

A(|) = 0 sur E(x°),

T vérifiant (1.10) et a vérifiant (1.11)


UN EXEMPLE 241

alors

<|> = 0 dans Ü X (0,T).


En fait ce résultat est encore valable, d*après le Lemme 1.1 bis ci-après,
pour T > C quelconque. G

Remarque 1.8.
Quel que soit T > 0, il existe une constante c(T) telle que

(1.13) I 5 c(T)[|A(|)°|^+
rx(0,T)

En effet, on va montrer que

(1.14) le problème (1.6), (1.8), (1.9) admet une solution


unique qui vérifie
e C([0,T]; H2(ft) x L^(iî)).

(cela est valable quel que soit a > 0).


Alors (1.6) s^écrit

1)" + A^(|) = a A K(|) G (0,T ;L ^(iî)) (en particulier !).

Donc d*après J.L. LIONS [5] ,

dz: ^ C|A(|)°|^ + u|<l|2


l>^ 1^+11 aAK<)-|| ]
L (0,T;L‘(iî))
rx(0 ,T)
d'où (1.13). □

Remarque 1.9.
Une fois en possession du Théorème d ’unicité, on peut définir la norme

(1.15) Il {<D°,<|.hl| =||A<|.||


G(Z(x°))

où G(Z(x°)) = G est un espace de Hilbert sur Z(x°) tel que

A([)|^(xO) Ê G si, par ex. {(¡)°,(|)^} g 2) (iî) x c0 (Jî) ,


242 SYSTÈMES À MÉMOIRE

On définit alors

F = F(G)

comme le complété de x S ) { Ü ) pour (1.15).


On en déduit, par les méthodes qui suivent, des résultats d*atteignabilité
de l'espace F*(G) si l'on prend v € G'.

On se bornera ici au cas G * L^(21(x^)), auquel cas il résulte de (1.12),


(1.13) que

(1.16) F - H^(n) X L^(iî). □

Commençons par démontrer (I.IA).


On introduit les notations suivantes :

(1,17) E(t) - j[|())’(t)|2 + |A<|)(t)|^] ,

r^(t) = (VK(Kt),V(|)(t)),

rj(t) = (Vkj.(|)(t),V<t.(t)),
(1.18)
Kt-I>(t) “ I If (t,a) ((.(o)do ,

= (K(t,t)V<|)(t),V.|)(t)).

On prend le produit scalaire de (1.6) avec Il vient

dE
(1.19) a(VK(|),V((>') * 0.

Mais

dr
O d
^ = ■j^(VK(i,,V(|>) = (7K4),7(1)’) + (VK|.<}.,V((.) + (K(t,t)V(|)(t),V<Kt))

= (VK((),V<|)’) + r^(t) +

donc
UN EXEMPLE 243

(1.20) “ a(r^+ r2> •

Par conséquent, si l'on pose

(1.21) - I [ U ’|2 +|A(|>°|2]

(1.22) E(t) + ar (t) - E


O o-^ “ i (’^1
(a) + x^{a))ào . 0

Démonstration de (I.IA)
Il suffit ici de majorer très brutalement (1.22). On a en effet, pour
t S T, T fini fixé quelconque^

ft ft
I I (r^(a) + r 2(o)da| < c I E(o)do ,
0 ^ n
ir^(t) I < c |V<Kt)|(| E(a)da)

< — E(t) + c J
r0 E(a)da

où les c désignent ici des constantes diverses dépendant de T et de ot


Alors (1.22) donne

1
E(t) < Y E(t) + E^ + c
r
I E(a)da

d*où l*on déduit le résultat désiré par utilisation du Lemme de Gronwall.


(On vérifie l'unicité de la même façon). □

Remarque 1.10.
Ce type de résultat est bien connu - cf. des résultats plus généraux dans
J.L. LIONS [4] . □
Pour démontrer le Lemme 1.1, il faut conduire les estimations avec plus
de soin. On pose ;
244 SYSTÈMES À MÉMOIRE

t .
(1.23) M^(t) = (| K^(t.a)da)^''^, M^(t)

Alors pour f € L (0,T;X), X = espace de Hilbert quelconque, on a ;

(1.24) ||Kf(t)|| S M (t) ||f||


X L (0,T;X)

Alors

|r^(t)l i |KV(|)(t)| |V(Kt)l S

S (par (1.24) avec X = (L^(Î2))”) S

sM(t) llvill lV(Kt)


L ‘ ( 0 , T ; ( L ^ ( f i ) ) ’' )

S (par usage de |V(()( S |A(|)| V(|) e H^(i2)) s

1/2
S V |A<Kt)| ( 2E(t)dt)

donc

(1.25) |ro(t)| ^ \ M^(t) E(t)^''^( J E(t)dt)^^^

De même

T
(1.26) |r^(t)| < ^ M^(t) E(t)^''^( I E(t)dt)^^^

d'où

(1 .2 7 ) I |rj^ (t)|d t 2 \ ( ( M . ( t ) ^ d t ) ^ ' ' ^ fI E


E(( t ) d t
O 0
On pose :

(1 .2 8 ) N ^(T ) = -^ (J M ^(t)^dt)^^^, i= 0 ,l
O 0
et l*on a :
UN EXEMPLE 245

fT rT
I
(1.29)
r0
J |r.(t)|clt < N^(T) E(L)dt, 1=0,1.

Comme

(1.30) |K(t,t) | ^ (Cj^ dépend de T)

on a

c 2c
(1.31) |r2(t)| s -J- |A(|)(t)|2 s -i- E(t),

Mais (1.22) donne

(1.32) E(T) = E + a [ (r,+ r.)dt -a r (T).


O J i Z O

On déduit de (1.25) que

M (T)^ fT
(1.33) |r^(T;| < E(T) + I E dt
^o 0
de sorte que (1.33), (1.31) et (1.29) avec i=l, donnent, en supposant
a < 1,

(l-a)E(T) < E + a P, (T) E dt,


O 1
(1.34)
2Ci ^ M^(T)^
Pj(T) = N^(T) . — .

Pai: ailleurs, (1.22) donne :

r rT
I
(1.35)
Î Edt = T E
O
+ a ( T - t ) ( r ^ + t 2) d t - a r (t)dt S
O

s: T E^ - a î l ( j r j 1+ I r ^ h d t - a

2c rT
S T E -
O
aT(Nl^(T) + — ^ )J E dt - a N^(T) E dt .
246 SYSTÈMES À MÉMOIRE

On pose :

2c
1
(1.36) P.(T) = N (T) + T(N.(T) + — - ) .
2 O \ ^2
O
Alors (1.35) donne :

(1.37) (1+ aP^CT))! E dt s T E^ . □


0
On utilise maintenant ta méthode des multiplicateurs.
On multiplie (1.6) par mV(|) . Il vient

j (|)'^ - -|^(A(())^ - J ||(A<|))^ + 2 j (A(J))‘


(1.38)
AK(j) mV(() = 0
“i
On a utilisé ici les notations du Chapitre 3, n® 2 par exemple et les
calculs de ce n®.
On note que, en multipliant (1.6) par (p , on obtient

+ ||(A(|))^ + ajj VK<|) V(|. = 0

i. e.

(1.39) ((|)'^- (A(|>)2) - a| r^(t)dt

On écrit (1.38) sous la forme

(<|.',mV(|))J j (<!>’2_(A4,)2_ aVK(|> V(|) ) +

(1.40) + (^)a j r^dt +11 ((>'2 + (A(())^ -

- a II AK(I) mV(|) - I (|^)(A<())^ = 0.

Grace à (1.39), (1.40) s'écrit


UN EXEMPLE 247

f.T
X . (H^)„ J ,^dt + 2 j E dt
0 0
(( t
n'V/.j,s2
(1.41) - a AK(|) mV(j) - ■^(A(|)) =
_ . r».
f rav
m r ,
“ i E(x")
ou

(1.42) X =(<!.',mV<|. + ^ <1>)J

On déduit de (1.41), en posant

(1.43)
1 (A(^)
E(x°)
dE

que

E dt ^ |xl + J + |r^| dt +
(1.44) 0
a II IAK(|)I|ra7<(i| .

Mais

R(x°)
(1.45) |||AK())| |mV(j)| lAK(|)| |A(j)| ^

fMo(t)^dt)^/^ [[ (A«'2 <


° 0
T , , fT
^ R(x°) ^ (| M^(t)^dt)^^^ I “
n.0 0
= X^R(x ) N^(T)
r-
Par ailleurs, si l'on pose

X(t) = ((|)’,mV(|) + — , (|) = (|)(t) , <|)* = (|)'(t)


248 SYSTÈMES A MÉMOIRE

alors

|x(t)| < |(t.'| R(X°)|V((.| 1<I>'I|A<|)| S


(1.46)
S E(t).
O

Utilisant (1.45), (1.46) et (1.29) (i-0), il vient

fT

2 E dt (E + E(T)) + J +
A O ^
Jq

+ a ( ^ + X R(x°)) N (T) E dt <


¿ O O
0

^ (utilisant (1.34)) ^

s ^ (1 + y ^ ) E + J + a P3 (T,a) [ E dt
n J_

/n-2
(1.47) P 3 (T,a) = (Py * \ R(x”))N^(T) + X ^ f f ^ P i ( T )

Donc

(1.48) (2-aP3(T,a)) E dt s (|^)E + ^ J


A 1 ” 01 O 2
O

Utilisant (1.37), on en déduit que

(1.49) [T P^^(T,a) - (|5^) J ,

2-a T^{T,a)
(1.50) P^(T.a) =
(T)

On note quefpour T fixéj


UN EXEMPLE 249

P^(T,a) 2 si a 0,

Donc si T est fixé > ^ ^ ,


O

T P^(T,üt) - 2(T- ) > 0 si a -»• 0,

donc

T P4 (T.a) - g ^ ^ 3^ > 0 si a ^ a^.


O

Le lenune en résulte. □

On peut en fait améliorer tout cela. C*est 1*objet du

Lenune 1.1. bis. On introduit Z(x^) corme dans le Lerme 1.1.


Soit T > 0 fixé ARBITRAIREMENT PETIT. Alors il existe et 3 avec
( 1 . 11 ) , ( 1 . 12 ) .
Autrement dit on a les mêmes conclusions qu'au Lemme 1.1 sous une
hypothèse beaucoup moins restrictive sur T. Le Lemme 1.1 bis contient
donc le Lemme 1.1. On a néanmoins séparé les deux démonstrations, car
elles sont très sensiblement différentes. □

Démonstration
Soit <|> * <|>Uf-
« la solution de (1.6), (1.8), (1.9). On peut décomposer (|>QJ
sous la forme

+ aç

C" + A^ç - AK(|)^ ,

C(0) = ç'(0) “ 0, ç » 0
3v
(donc Ç dépend de a) et où
250 SYSTÈMES A MÉMOIRE

r + A (|> = 0,

4,(0) = 4)°, 4>'(0) - 4>1 = |t=o


3v

On a :

1/2
||Aç|| < c||AK4> Il . ^ c E
L (I) L ( 0 , T ; L ‘^ (i î) )

où les c désignent des constantes diverses indépendantes de a

Alors

1/2
M il , „ s ||A $ || , - c aE
O
L^(r(x°)) L^(E(x°))

Mais d ’après le Volume 1, pour T > 0 quelconque, on a (par une


démonstration assez sophistiquée faisant intervenir, entre autres,
des idées de C. BARDOS et de E. ZUAZUA)

Il ^*11 2 O ^
L^(Z(x°)) °

d ’où le résultat désiré. □


UN EXEMPLE 251

1.3. Application de R.H.U.M.


On considère l'équation

+ A (J) - a A f K(o, t)<l)(o)da « 0,

(1.51) <KT) - (|>"(T)

0 sur Z
av

(1.52) e H^(i2) X L^(iî).

On va appliquer les résultats du n® 1.2, en changeant t en T-t et K(t,a)


V
en K(t,0) * K(T-0,T-t), ce qui n'affecte pas les hypothèses sur K et
donc les conclusions.

On résout ensuite

iJ;" + A i|; - a AI K(t,a)iKo)da » 0,

iKO) « i|;'(0) - 0,

0 sur Z ,
(1.53)
- A((> sur Z(x°),
av
sur Z\Z(x ).
252 SYSTÈMES Á MÉMOIRE

Remarque 1.11.
On résout (1.53) par transposition. Plus précisément, on part de 0
solution de

0" + A^e - a K(ö,t)0(ö)dö = f

(1.54) 0(T) = 6'(T)

36
0 = 0 sur Z
3^ “ °

1 2
où f est donnée dans L (0,T;L (fi)).
On définit alors ip par

(1.55) ^ ‘ A0|ï dl
Ov
I(x“)

= 1 A6 A()> dE
E(x°)

On définit ensuite l*opérateur y = par

(1.56) w^{(|)°,4.^} = {i^'(T).-iKT)} .

On vérifie (on a fait ce qu*il fallait pour cela !) que

(1.57) {<()°,<|)^}> = I (A(|.)2dE .


i:(x°)
On a donc, dans les conditions d'application du Leime 1.1,ow du Lemrne 1.1 bis,

(1.58) est un isomorphisme de F sur F*.

On va en déduire le

Théorème 1.1. On suppose que (1.5) a lieu. On ce donne T avec T > 0.


On suppose que 0 < a < ^ assez petit (comme dans le Lemrne 1.1 bis).
On se donne par ailleurs y
UN EXEMPLE 253

(1.59) {z°,z^} e L^(iî) X

Alors il existe v tel que

(1.60) V e L^a;(x°))

tel que la solution y de (1.1),...,(1.4) vérifie

(1.61) y(T) = z°, y'(T) = z ^

Le contrôle v obtenu par R.H*U,M, minimise

(1.62) IJ dE
E(x°)
dans l'ensemble des v qui donnent lieu à (1.61).

Démonstration
On résout

(1.63)
(♦“.♦¡,1 < kJ«î) X L ^ ( 0 ) ,

On définit ensuite (|)^ solution de (1.51). On prend alors

(1.64) ~ "

On va maintenant étudier le comportement de lorsque a

1.4. Passage à la limite


On va démontrer le

Théorème 1.2. On se place dans les coyiditions du Tîcorème 1.1.


Lorsque a 0 ^ on a :
254 SYSTÈMES À MÉMOIRE

(1.65) -► V dans L (Z(x°))

où V est te contrôle qui minimise (1.62) dans Vensemble des v


tels que la solution de

(1.66) y” + A y = 0,

(1.67) y(0) = y*(0) = 0,

y = 0 sur Z ,
( 1 .68 )
V sur Z(x°),
Iz
8v
0 sur Z\Z(x°).

donne lieu à (1.62).

Démonstration
Soient 4 les solutions de (1.51), (1.53) correspondants à
Prenant le produit scalaire de (1.63) avec
(1.57), on a :

(1.69) (A(|)^)^ dS
Î)

On en déduit, en utilisant le Lemme 1.1, que

i.012 . 12
(1.70)

On peut donc supposer que, lorsque a 0,

(1.71) ^ dans 11^(0) x L^(^) faible.

On a alors

. n i 1 00 2/r»\ V T^(iî)) faible étoile


(1.72) dans L (0,T;Hq (î^)
UN EXEMPLE 255

où c|) est la solution de

,2
(t>” + A"(|) = 0,

(1.73) <(.(T) = 4)'(T) - (|)\

On a aussi

(1.7A) A(|) I -*■ X dans L^(Z(x°)) faible


“ IzCx“) °

et, par (1.69)

(1.75) (A(^ )^ dZ (z^(()° “Z°(()^)dx.

Mais

(1.76)

En effet

A^<() = -
Jt
K(o,t)A4)^(a)da ;

(j)” -> ())” dans H ^

K(a,t)A(|i^(a)dO ■* 0 dans L (Q,T;L (il)) donc

(1.77) -<|)" dans h "^(0,T;L^(î2)) faible

ce qui joint à (1.72) et aux résultats de régularité usuels pour les


équations elliptiques, montre que

dans H ^(0,T;Ii^(iî)) faible

et donc
256 SYSTÈMES A MÉMOIRE

(1.78) A<j) I -<• A(()| dans U"^ (0,T;H^^^(r) ) faible


'z: 'e

d*üù (1.76).
On note ensuite que est définie par (1.55), i.e.

(1.79) ||.|.^f =1 Ae^AO,^ dZ .


z:(x°)
Admettons un Instant que

(1.80) si f, f e L^(0,T;L^(iî)), f(T) = 0

alors A0 I -► AO I dans L (Z) fort,


IV

(1.81) 0" + A^O = f, 0(T) = 0^T) = 0,

® =If =° ^•
Alors (1.79) montre que

(1.82) *l'oi ’I' (0,T;L (Q)) faible étoile

A0 A(() dZ .
11- -
K x “)
On en déduit que

l|;" + tsTi^ = 0,

(1.83) iKO) = tp'(O) = 0,


A<() sur £(x°)
ij; = 0 sur Z , =
0 sur Z\Z(x )
UN EXEMPLE 257

d*où résulte le Théorème avec la convergence faible dans (1.65).


Mais on a alors

|(z%°-z°(|)^)dx = i (A(j))^ dZ
n ^Z(x°)
ce qui, joint à (1.75) donne la convergence forte.
On a donc démontré le Théorème, sous réserve de la vérification de (1.80). □

Vérification de (1.80).
On dérive (1.54) en t. Il vient

)"' + 0* = f* +a g ,
a a *

f 1 “ (a ,t)A 6 (a )d a
8a"

0^(T) = 0^(T) = 0,

80’
0» = ^ = 0 sur Z
a

Donc lorsque a 0,

(1.84) l “ (0,T;Hq (î2) x L^(îî))

puisque g^ est borné dans L (0,T;L (Î2)).


Alors

(1.85) ^^oil dans L (Z).

Par ailleurs,

A^e = f - 0” + a A i K(a,t)0 (o)da


a a J *' a
t
montre que (en utilisant (1.84))

(1.86) borné dans L°°(0,T;L^(fi)) ,


258 SYSTÈMES Â MÉMOIRE

Comme 0^ est borne dans L (0,T;Hq (î2)) , il en résulte que

(1.87) 0^ est borné dans L (0,T;H (fi)).

Donc

OO ^/ 2
(1.88) A0 I est borné dans L (0,T;H'^^ (F)).
a|y

D'après (1.85), (1.88) A(|)^| demeure dans un ensemble compact de L^(Z)


d'où le résultat désiré. □

2. PROBLEMES OUVERTS
2.1. Les résultats du n^ 1 s'étendent au cas où l'on considère les
conditions aux limites

(2.1) y “ V sur S(x°),


0

0 sur i:\z:(x°)

(2.2) Ay = sur E(x°)


'^1

0 sur î:\z:(x °)

Les problèmes analogues correspondants à autres conditions aux limites


sont ouverts.

2.2. Quelle est la situation, pour tous les problèmes considérés, si a


est grand ?
Par exemple, le résultat d'unicité de la Remarque 1.7 est-il valable si a
est grand ?

2.3. Considérons le modèle

(2.3) y” - Ay - a a| K(t,a)y(o) = 0,
PROBLÈMES OUVERTS 259

avec, par exemple, une action de type DiricKlety

(2.4) V sur Z c E ,
O ’

0 sur Z\E

et les conditions initiales

(2.5) y(0) = y'(0) = 0.

Si l*on suppose K assez régulière on peut vérifier que (2.3), (2.4), (2.5)
2
admet une solution unique, pour v e L U^^), telle que

(2.6) {y,y’} e l “ (0,T;L^(SÎ) X h "^(«)).

On cherche encore v € L (Z^) tel que

(2.7) y(T) = z°, y ’(T) =

avec cette fois

(2.8) z° e L^(i2), z^ £ H"^(n).

Tout revient, par R.U.U.M., et comme au n® 1, à l*obtention d*une inégalité


du type

(2.9) (|î)^ dE > 3 C|V<|)°|2+ |(|)V] , 3 > 0,


'3V''
i:(x°)

si - E(x”) ,

T assez grand (T > 2R(x°))

0 < a < a ,
* *

où ô est la solution de
260 SYSTÈMES Á MÉMOIRE

(2.10) <|)" - A(|) - a A I K(t,o)(Ko)da - 0,


0
avec

(2 .1 1 ) 4.(0) - 4,° , 4 ,'(o ) = 4.Í

et

(2.12) (¡> ^ 0 sur Z .

SI l'on suppose que

(2.13) K cC (ro,S] Xro,S] V S fini,

alors on peut montrer (2.9) si a est assez petit* A vrai dire on peut
remplacer Z(x°) par tel que

(2.1A) [ ^ (-M)^ dZ i BrlV|^+ 6> O.

(Cf. Tome 1, Appendice II, pour cette propriété).

On en déduit un résultat d*unicité du type suivant ; soit (P solution de

ft
(p” - A4>- a A I K(t,a)<Ka)da » o dans Q xJo,TÎ. ,

<P ^ 0 sur r X (O,T)


(2.15)
■7^ - O sur Z
9v O

Z comme en (2.1A).
O

Alors <P- 0. .
Un tel résultat est-il vrai V a sous des hypothèses générales sur K ? □
PROBLÈMES OUVERTS 261

2.4. En théorie des plaques avec mémoire longue, on rencontre le modèle

(2.16) y" + A y + a A f K(t,o)y(o)da = 0.

Des considérations analogues à celles du Problème 2.3 sont valables,


au moins avec action par Dirichlet

y = 0 sur Z ,
(2.17)
sur I
h.
9v
sur Z\I

Qn peut obtenir des résultats analogues à ceux du problème 2.3. ci-dessus,


si est convenable et si a est assez petit.
Pour une situation différente (il = rectangle, action par A y . sur une
partie du bord, et K = noyau de convolution) le problème analogue est
résolu (par des méthodes différentes) par G. LEUGERING [1], sans condi^
tion du type " a petit” .
Il y a donc là un problème général ouvert sur les problèmes avec mémoire
longue sayxs condition quantitative sur la mémoire.

De nombreux problèmes intéressants demeurent dans ces directions :


autres conditions aux limites, théorème d ’unicité, passage à la limite
en a etc...

2.5. Tout aussi nombreux sont les problèmes ouverts dans la théorie
de l’élasticité avec mémoire courte.
On peut par exemple, considérer le modèle

(2.18) y” - aAy* - Ay =0,


262 SYSTÈMES À MÉMOIRE

(2.19) y * V sur E ,
O*

0 sur E\E
0

(2.20) y(0) = y*(0) = y^ .

Peut-on trouver, pour T > 0 donné (assez grand ?) une fonction V - par
exemple dans L (E^), pour un convenable - telle que l'on ait (2.7),
et pour des z°,z^ dans des espaces fonctionnels convenables ?
(Le problème (2.18), (2.19), (2.20) admet une solution unique, toujours
définie par transposition).
A-t-on un résultat d ’unicité du type suivant : supposons que

(p” - aA(|)' - A(|) = 0 dans Îî x (0,T)

(() = 0 sur E,
( 2 . 21 )

= 0 sur E , E convenable,
dV O* O

T assez grand (?)

Quand a-t-on (|) = 0 ?


(Le théorème de Holmgren ne s'applique pas - mais cela ne signifie nullement
qu'un résultat d'unicité du type précédent ne soit pas vrai -. On peut
d'ailleurs obtenir le résultat dans des cas particuliers par usage d'ana­
lyse harmonique).

2.6. La situation devient beaucoup plus facile si l'on prend des contrâtes
distribués,
Par exemple, si l'on considère

y" - aAy' - Ay = V,

( 2 .2 2 ) y(0) = y'(0) = 0,

y = 0 sur E ,
PROBLÈMES OUVERTS 263

on peut, pour T > 0 fixé arbitrairement petit, réaliser (2.7) avec


Z® € <= H si l*on prend

ve (H^(0,T;L^(n)))’ .

On utilisera R.H.U.M.
Une autre méthode, basée sur 1*analyse harmonique, est due à
G. LEUGERING [2] . □

La situation devient beaucoup plus difficile (semble-t-il) si dans (2.22)


on ajoute la restriction

(2.23) V est à support dans (ü x (0,T), ü) c

On notera d*ailleurs que le problème n'est pas évident meme lorsque a = 0 ;


cf. Vol. 1, résultats de E. ZUAZUA dans l'Appendice n®l, et cf. les travaux
de A. HARAIIX mentionnés dans la bibliographie.

2.7. On considère maintenant le modèle gouverné par

(2.24) y" + A^y - a Ay’ = 0, a > 0 .

Considérons le problème homogène associé

(2.25) <|)" + A^i|) -aA(|)’ = 0,

<K0) = (J)'(O) - <|)^

i|> = = 0 sur Z.

O 2 1 2
Le problème admet une solution unique ; si c|) c H q (ÎÎ) , ([) e L^(fi), alors

(2.26) í(|),(^'} £ C([0,T]; H q (î2) X L^(fi))

et, si a > 0,

(2.27) (|)’ £ L^(0,T;llJ(n)),


264 SYSTÈMES À MÉMOIRE

Soit c r et T > 0 quelconque. Alors

(2.28) Il {<!>°,<('^}|| = (j [(A<|)y+ (|^)^]


^ r^x(0,T)

est une norm ey par exemple sur S ) (fi) x S ) (fi). (On peut cette fois ap­
pliquer Holmgren). Mais quel est 1*espace F obtenu en complétant
o3 (fi) xi^(fi) pour cette norme ?

On peut alors montrer, en utilisant que l'on obtient (2.7)


pour

(2.29) {z^-z°} c F' .

Si l'on peut trouver un espace "simple" tel que

(2.30) F <=

(ce qui correspond à obtenir une minoration pour

2
j C(4(}))^+(|^) ] dr ), alors
r^x(0 ,T)
(2.31) ÎP" ’ CF'

et on pourra donc résoudre (2.7) si

(2.32) {z^-z°}cÎ'' .

2.8. On peut considérer des modèles où il y a d 7cl fois deux types de


mémoire, donc, par exemple :

(2 .33) y" - Ay - a^Ay' - 02 A | K(t,o)y(a)da = 0.

Lorsque > 0 et K est un noyau de convolution, des résultats très intéres­


sants ont été obtenus par G. LEUGERING [3] .
PROBLÈMES OUVERTS 265

Il serait très intéressant d'étudier les cas limites lorsque 0


ou "*■ 0, > 0.

2.9. On peut également considérer des problèmes où l'on a simultanément


ptusiem^s des situations rencontrées dans les chapitres précédents et le
présent chapitre. Un problème qui semble difficile est le suivant :
considérer

(2.3A) y" + c A^y - Ay a A [ K(t;,a)y(a)do * 0 ,


Jn

y vérifiant par ailleurs les conditions du n® 1.

Peut-on faire tendre e vers 0, a fixé ? Etude des cas où c et a tendent


simultanément vers 0.
Bibliographie

M. AVELLANEDA et F.H. LIN [1] Homogenization of Elliptic Problems with


boundary data. Applied Math, and Optimization, 15, (1987),
pp. 93-107.
[2] Counter examples related to high frequency
oscillation of Poisson’s kernel. Applied Math, and Optimization,
15, (1987), pp. 109-119.
[3] Compactness Methods in the theory of homoge­
nization. C.P.A.M., (1987).
[4] Homogenization of Poisson’s kernel and Ap­
plications to boundary control. A paraître.

N. S. BAKHVALOV et G.P. PANASENKO [1] Processus de moyenne dans les milieux


périodiques (en Russe). Nauk, Moscou, 1984.

T. BANKS Cl] Travaux en préparation sur le contrôle des structures flexibles.


A paraître.

A. BENSOUSSAN, J.L. LIONS et G. PAPANICOLAOU [1] Asymptotic Analysis for


Periodic Structures, Amsterdam, North-Holland, 1978.

L. CATTABRIGA [1] Su un problema al contorno relative al sistema di


equazioni di Stokes, Rend. Mat. Sem. Univ. di Padova. 31
(1961), p. 308-340.

T. CAZENAVE [1] A paraître.

( ) On consultera aussi la Bibliographie du tome 1 et de J. LAGNESE et


J.L. LIONS [1] .
268 BIBLIOGRAPHIE

P.G. CIARLET [1] A justification of the Von Karman equations. Arch.


Rat. Mech. Anal. 73 (1980), pp. 349-389.
[2] Mathematical elasticity^ Vol. 1, Three dimensional
elasticity y Vol. 2, Lower dimensional theories of plates
and rods. North-IIolland, Amsterdam, 1987-1988.
[3] Modeling and Numerical Analysis of Junctions between
elastic structures. ICIAM lecture, Paris, Juillet 1987.

D. CIORANESCU [1] Ouvrage en preparation.

D. CIORANESCU et P. DONATO [1] Exact internal controllability in perfora­


ted domains. A paraître.
[2] Contrôlabilité exacte de l ’équation des
ondes dans des domaines avec un trou évanescent. Contrôles
par Dirichlet. A paraître.

D. CIORANESCU et F. MURAT [1] Un terme étrange venu d ’ailleurs. Séminaire


du Collège de France. H. BREZIS et J.L. LIONS, ed. Pitman,
1982, Vol. 2, p. 98-138, et Vol. 3, p. 154-178.

D. CIORANESCU et J. SAINT JEAN PAULIN [1] Homogenization in open sets


with holes. J.M.A.A. 71 (2), (1979), pp. 590-607.
[2] Reinforced and honeycombs
structures, J.M.P.A. 65 (1986), pp. 403-422.
[3] Asymptotic Analysis of elastic
wire works. A paraître.

G. DUVAUT et J.L. LIONS [1] Les inéquations en Mécanique et en Physiquey


Paris, Dunod, 1972.
[2] Inéquations en thermo-élasticité et magnéto
hydrodynamique, A.R.M.A. 46 (4), (1972), pp. 241-279.
BIBLIOGRAPHIE 269

A. EL JAI et A. GONZALES [1] Actîonneurs et Contrôlabilité des systèmes


hyperboliques. Groupe "Automatique" CNRS, Univ. de Perpignan,
1987.

R. GLOWINSKI, C. LIN et J.L. LIONS [1] A paraître, in ; Japanese Journal


of Applied Mathematics,

A. HARAUX [1] On a completion problem in the theory of distributed control


of wave equations. J.M.P.A., 1988.
[2] Simultaneous Exact Controllability with internal controls.
A paraître.

J. KELLER et S. KOGELMAN [1] Asymptotic theory of nonlinear wave propa­


gation. SIAM J. Appl. Math. 24 (1973), p. 352-361.

L.F. HO [1] Observabilite frontière de l*équation des ondes. G.R. Acad.


Sc., Paris, 302 (1986), p. 443-446.

V. KOMORNIK [1] Contrôlabilité exacte en un temps minimal. C.R. Acad. Sc.,


Paris, 304 (1987), p. 223-225.
[2] Exact controllability in short time for the wave equation.
A paraître.

J. LAGNESE [1] Control of wave processes with distributed controls sup­


ported on a subregion. SIAM J. Control and Optimization, 21,
1 (1983), pp. 68-85.

J. LAGNESE and J.L. LIONS [1] Modelling Analyois and Control of thin
plates. Collection R.M.A., Masson, 1988.

I. LASIECKA et R. TRIGGIANI [1] Exact controllability of the wave equation


with Neumann boundary control. SIAM J. on Control. A paraître.

I. LASIECKA, J.L. LIONS et R. TRIGGIANI [1] Non homogeneous boundary


value problems for second order hyperbolic operators. J. Math.
Pures et Appliquées, 65 (1986), pp. 149-192.
270 BIBLIOGRAPHIE

G. LEUGERING Cl] Exact boundary controllability of an integrodifferential


equation. Applied Math, and Optimization 15 (1987), p. 223-250.
[2] Optimal controllability in Viscoelasticity of Rate type.
Math. Meth. in the Appl. Sei. 8 (1986), p. 368-386.
[3] Colloque IFIP. Saint-Jacques de Compostelle, Juillet 1987.

J.L. LIONS [1] Contrôlabilité exacte des systèmes distribués. G.R. Acad.
Sc., Paris, 302 (1986), p. 471-475.
C2] Exact Controllability, Stabilization and Perturbations
for distributed systems. John Von Neumann Lecture, Boston,
Juillet 1986. SIAM Review, 1988.
[3] Contrôlabilité exacte^ Stabilisation et Perturbations des
systèmes distribués J Vol. Ij E.U.M. Collection
R.M.A., Masson, 1988 (Notes du cours au Collège de France,
rédigées par E. ZUAZUA).
[4] Equations différentielles opérationnelles et problèmes aux
limites. Grundlehren B.111, Springer, Berlin, 1961.
C5] Contrôle optimal des systèmes distribués singuliers. Dunod,
Paris, 1983.
[6] Quelques méthodes de résolution des problèmes aux limites
non linéaires. Paris, Dunod-Gauthier-Villars, 1969.
[7] Exact controllability and singular perturbations. An example.
Dedicated to P. LAX. Dans ; Wave Motion theory, modelling and
computation. A.J. CllORIN et A.J. MAJDA, ed. Springer Verlag
1987, pp. 217-247.
[8] Contrôlabilité exacte et perturbations singulières (II).
La méthode de dualité. Dans P.G. CIARLET et E. SANCHEZ PALENCIA,
Applications of Multiple scaling in Mechanics, Masson, RMA4,
1987, pp. 223-237.
[9] Contrôle optimal des systèmes gouvernés par des équations aux
dérivées partielles. Paris, Dunod, 1968.
[10] Some methods in the Mathematical Analysis of Systems and their
control. Science Press. Beijing 1981 et Gordon Breach, New-York.
[11] Asymptotic expansions in perforated media with a periodic
structure. Rocky Mountains J. 10, 1 (1980), pp. 125-140.
[12] Partial exact controllability for coupled systems. Approxi­
mation method. Dedicated to J. Douglas Jr., Chicago, September
1987.
BIBLIOGRAPHIE 271

J. L. LIONS et E. MAGENES [1] Problèmes aux limites non homogènes et


applications. Vol. 1 et 2, Dunod, Paris, 1968.

E. MAGENES et G. STAMPACGHIA [1] I problem! al contorno per le equazioni


differenziali di tipo ellittico. Ann. Sc. Normale Sup., Pisa,
12 (1958), p. 247-357.

K. NARUKAWA [1] Boundary value control of thermoelastic systems. Hiroshima


Math. J. 13 (1983), pp. 227-272.

O.A. OLEINIK [1] On homogenization problems. Lecture Notes in Physics.


Trends and Applications of Pure Mathematics to Mechanics,
Springer-Verlag (1984), pp. 248-272.

O.A. OLEINIK (avec A.S. CHAMAEV et G.A. YOSIFIAN) [1] On asymptotic


expansions of solutions of the Dirichlet problem for elliptic
equations in perforated domains. A paraître dans : Research
Notes in Mathematics, Nonlinear Partial Differential Equations,
Séminaire du College de France, Vol. 8 (1987), Pittman-Longman.

D. RUSSELL [1] Controllability and Stabilizability theory for linear


partial differential equations. Recent progress and open
questions. SIAM Review, 20 (1978), p. 639-739.

E. SANCHEZ-PALENCIA [1] Non homogeneous media and vibration theory. Lecture


Notes in Physics, 127, Springer, Heidelberg, 1980.
[2] Homogenization in Mechanics. A survey of solved
and open problems. Rend. Sem. Mat. Univ. di Torino, 44 (1),
(1986), p.1-45.

L. TARTAR [1] Quelques remarques sur 1 *homogénéisation,^dans Functional


Analysis and Numerical Analysisj Proc. of Japan-France
Seminar 1976, ed. H. FUJITA, Japan Society for the Promotion
of Science, 1978, p. 469-482.

R. TEMAM [1] Navier-Stokes equations, North-Holland, Amsterdam, 1977.


272 BIBLIOGRAPHIE

К, ZUAZUA Г1] Contrôlabilité exacte d'un modèle de plaques vibrantes en


un temps arbitrairement petit. C.R. Acad. Sci. Paris, 304,
A/7 (1987), pp. 173-176.
Г2] Appendice 1 du Tome 1, livre J.L. LIONS ГзЛ.
Г31 Divers travaux en cours de publication sur la Contrôlabilité
exacte et la Stabilisation. Cf. Thèse, Paris, Janvier 1988 ;
séminaire du Collège de France, dirige par H. BREZIS et
J.L. LIONS, à paraître).
Г43 Contrôlabilité exacte de systèmes d'évolution non linéaires.
C.R. Acad. Sci. série A, 1988.
Index term inologique

Contrôlabilité exacte HUM


formulation générale, 14 applications, 70, 94, 161
application de HUM, 70 principe d’application de, 141
problème perturbé, 113 système d’optimalité, 175
problème homogénéisé, 183, 189 Mémoire (systèmes à), 238
Contrôlabilité exacte partielle Pénalisation (cf. Domaines)
formulation générale, 30 Perturbations
Domaines — des domaines, 173
minces, 193 — des modes d’action, 154
pénalisation d’un, 87 — singulières, 106
perforés, 173, 185 RHUM
Dualité définition, 23
principe de la méthode, 82 applications, 47, 251
Dirichlet, 125 systèmes d’optimalité, 57
Homogénéisation Systèmes couplés
coefficients très rapidement oscil­ — réversibles, 1, 19
lants, 215 — irréversibles, 32
MASSON Editeur
120, boulevard Saint-Germain
75280 Paris Cedex 06
Dépôt légal : septembre 1988

IMPRIMERIE LOUIS-JEAN
av. d’Embrun 05002-GAP
Dépôt légal 374 - juillet 1988
W%WÎÊi A Collection R echerches en M a th é m a tiq u e s A p p liq u é e s
lÜIVIM sous la direction de P.G. C IA R L E T et J.-L . L IO N S

Élasticité tridimensionnelle, par P.G. C iarlet. 1986, 168 pages.


Une théorie asym ptotique des plaques minces en élasticité li­
néaire, par P. D estuynder . 1986, 176 pages.
Capteurs et actionneurs dans l'analyse des systèmes distribués,
par A. El J ai et A.J. Pritchard. 1986, 206 pages.
Applications of M ultiple Scaling in M echanics. Applications des
échelles multiples en mécanique, coordonné par P.G. C iarlet et E. S an
1987, 360 pages.
chez -P alencia .

Com putation of Singular Solutions in Elliptic Problems and Elasti­


city, par D. L eguillon et E. S anchez-P alencia . 1987, 200 pages.
M odelling, Analysis and Control of Thin Plates, par J.E. Lagnese et
J.-L. L ions . 1988, 184 pages.
M éthodes des éléments finis pour les fluides, par O. Pironneau . 1988,
204 pages.
Contrôlabilité exacte, perturbations et stabilisation de systèmes
distribués, par J.-L. L ions .
Tome 1 : Contrôlabilité exacte. 1988, 552 pages.
Tome 2 : Perturbations. 1988, 288 pages.

782225 ISBN: 2-225-81474-0

Vous aimerez peut-être aussi